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Full text of "Les Elzevier; histoire et annales typographiques"

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LES  ELZEVIER 


HISTOIRE    ET   ANNALES   TYPOGRAPHIQUES 


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TYPOGRAPHIE  C.  ANNOOT-BRAECKMAN   A   GAND 


ARMES     DES    ELZEVIER. 


Voir  p.  CLxi. 


Bani^        "mmm^mimmiÊimi^ 


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LES    ELZEVIER 

HISTOIRE 

ANNALES     TYPOGRAPHIQUES 

PAR 

ALPHONSE    WILLEMS 


BRUXELLES 

G.   A,    VA  N    r  U  I  G  T.    É  D  I  T  F.  V  li 
PARIS  I  LA  HAYE 

AiU)M'HK   I.ABiTll-:  I  MAKTINL'S  MJTKUJ 

1880 


"»  » 


A    MONSIEUR    L.    POTIER, 


ANCIEN   LIBRAIRE,   A  PARIS. 


Cher  Monsieur, 


M^excusereZ'VOUS  (Voser^  sans  votre  aveUj  vous  dédier  ce  livre  ^ 
dont  vous  avez  accueilli  le  projet  avec  intérêt  et  auquel  vous  avez 
prêté  votre  précieux  concours  ?  Je  ne  voulais  pas  qu'un  scrupule  de 
modestie  vous  fît  décliner  cet  hommage  et  m^empêchât  d^ acquitter 
ce  que  je  considère  comme  une  dette. 

En  effets  vous  nous  avez  rendu  y  à  nous  tous  qui  faisons  du  livre 
r objet  de  notre  culte  ou  de  nos  études  y  d'inappréciables  services. 
Vous  avez  été  le  guide  et  ^initiateur  de  toute  une  génération ,  le 
libraire  par  excellence  y  le  libraire  majorum  gentium,  comme  disait 
un  savant,  parlant  de  Daniel  Elzevier,  C^est  par  vos  conseils  et 


d'après  vos  indications  qu'ont  été  formées  les  plus  belles  collections 
qui  existent  actuellement;  les  ventes  que  vous  avez  dirigées  sont  les 
plus  importantes  de  r époque  et  laisseront  un  souvenir  durable  grâce 
à  vos  catalogues j  modèles  d'exactitude  et  de  précision^  dont  la  place 
est  marquée  à  côté  des  répertoires  spéciaux.  jf.-Ch.  Brunet  vous  a 
donné  à  cet  égard  la  plus  haute  consécration,  en  vous  chargeant 
par  son  testament  de  présider  à  la  vente  de  sa  bibliothèque. 

L'autorité  que  chacun  vous  reconnaît^  vous  l'avez  fait  tourner 
au  profit  de  la  science^  estimant  avec  raison  que  l'amour  des  livres 
n'est  qu'une  vaine  et  stérile  manie^  quand  il  n'est  pas  la  plus  noble 
et  la  plus  intelligente  des  passions.  Votre  appui  désintéressé  et 
votre  coopération  ont  été  acquis  à  toutes  les  entreprises  ayant  pour 
but  de  remettre  d'anciens  textes  en  lumière  ou  de  restituer  aux 
chefs-d'œuvre  leur  primitif  éclat.  Quoique  vous  ayez  tâché  partout 
de  vous  effacer j  votre  trace  demeure  visible  et  votre  nom  est  lié 
désormais  à  l'histoire  de  la  bibliographie. 

Sainte-Beuve  parle  dans  une  de  ses  causeries  «  du  petit  cabinet 
oà  se  réunissent  chez  M.  Potier  quelques  amateurs  de  vieux  livres , 
et  oil  l'on  cause  d'un  Elzevier  ou  d'un  Vérard^  d'un  classique  ou 
d'un  conteur.  »  Hélas!  il  est  fermé  depuis  longtemps  ce  petit  salon  j 
tout  meublé  de  livres  j  du  quai  Malaquaisj  oà  se  rassemblait  cette 
élite  d'amateurs  et  d'éruditSj  oà,  novice  alors j  j'ai  recueilli  de  votre 
bouche  tant  de  détails  curieux  et  de  piquantes  anecdotes  ^  oà  j'ai 
appris  combien  la  bibliographie ,  qui  passe  pour  une  science  aride , 
devient  vivante  lorsqu'elle  est  relevée  par  l'étude  et  le  goût  des 
choses  littéraires. 

La  sympathie  et  le  respect  vous  ont  suivi  dans  votre  retraite. 
Par  un  privilège  bien  rare^  vous  pouvez  vous  flatter  de  n'avoir 
point  fait  d'ingrats.  Tous  vos  anciens  clients  ^  —  et  Dieu  sait  s'il 
en  est  d'illustres  par  le  savoir ^  la  naissance  et  la  fortune ,  —  vous 


sont  restés  fidèles  et  tiennent  à  honneur  de  vous  compter  au  nombre 
de  leurs  amis. 

QuHl  me  soit  permis  d'invoquer  également  ici  V amitié  que  vous 
voulez  bien  me  témoigner.  Mais  si  jHnscris  votre  nom  à  la  première 
page  de  ce  volume^  c'est  surtout  parce  que  j'ai  à  cœur  de  rendre 
publiquement  hommage  au  digne  continuateur  des  De  Bure,  au 
dernier  représentant  des  grandes  traditions  de  la  librairie  française , 
au  juge  sagace,  à  l'expert  habile  et  obligeant,  et  aussi,  pourquoi 
fie  le  dirais-je  pas?  à  l'homme  intègre,  qui  dans  une  profession 
épineuse  et  jonchée  d'embûches  a  su  forcer  l'estime  de  tous ,  au 
point  que  son  nom  est  devenu  synonyme  de  délicatesse  et  de  probité. 


Alphonse  WILLEMS. 


Bruxelles,  31  mars  1880. 


INTRODUCTION. 


Avant  d'entreprendre  l'histoire  des  Elzevier  et  de  leurs 
éditions,  il  nous  a  paru  essentiel  de  passer  en  revue  les  prin- 
cipales sources  de  cette  histoire  et  d'indiquer  le  parti  que 
nous  en  avons  tiré.  Ce  sera  l'objet  de  cette  introduction. 

Notre  travail  se  composant  de  deux  parties  distinctes,  l'une 
historique,  l'autre  bibliographique,  nous  diviserons  également 
nos  sources  en  deux  classes,  la  première  relative  à  la  biogra- 
phie des  Elzevier,  la  seconde  aux  éditions  qu'ils  ont  publiées. 

Nous  commencerons  par  nous  débarrasser  de  la  tâche  la 
plus  aride,  mais  non  la  moins  indispensable  :  l'analyse  des 
documents  qui  ont  trait  à  la  bibliographie  elzevirienne.  Ces 
documents  sont  en  assez  grand  nombre.  Il  en  est  de  première 
main,  notamment  les  catalogues  officinaux  des  deux  maisons 
de  Leyde  et  d'Amsterdam;  comme  ils  émanent  des  Elzevier 
eux-mêmes,  on  leur  doit  naturellement  une  attention  spéciale. 
Les  autres  documents  que  nous  aurons  à  examiner  compren- 
nent toute  la  série  des  travaux  auxquels  les  éditions  des 
Elzevier  ont  donné  lieu  depuis  le  conimencement  de  ce  siècle. 

La  liste  des  catalogues  elzeviriens,  telle  que  nous  la  donnons 
en  tête  de  nos  Annales  y  se  compose  de  vingt  et  un  articles. 
Neuf  comprennent  des  livres  d'assortiment  ou  des  spécimens 


II 


X  INTRODUCTION. 

de  caractères,  et  n'ont  qu'une  importance  secondaire  au  point 
de  vue  de  la  bibliographie  elzevirienne.  Les  douze  autres  sont 
des  catalogues  officinaux,  c'est-à-dire  qu'ils  donnent  la  liste 
des  livres  de  fonds  et  en  nombre  «  qui  eorum  typis  et  impensis 
prodierunt  aut  quorum  alias  magna  ipsis  copia  suppetit.  » 

Avant  de  nous  occuper  de  ces  catalogues ,  nous  devons  dire 
un  mot  d'un  recueil  du  même  genre,  et  dont  l'intérêt  n'est  pas 
moindre,  surtout  pour  les  premiers  temps  de  l'établissement 
des  Elzevier.  Nous  voulons  parler  des  catalogues  des  célèbres 
foires  de  Francfort.  Ces  foires  se  tenaient  deux  fois  l'an,  au 
printemps  et  à  l'automne;  chaque  fois  on  publiait  la  liste  des 
ouvrages  nouvellement  parus,  avec  le  nom  du  libraire  qui  les 
débitait^'^  Ainsi  que  nous  l'expliquons  ailleurs,  le  fondateur 
de  la  maison  de  Leyde,  Louis  Elzevier,  tenait  boutique  à 
Francfort,  de  sorte  que  presque  tous  les  livres  qu'il  a  édités 
figurent  à  leur  date  dans  ces  catalogues.  Mais  comme  il  ne  se 
bornait  pas  à  vendre  ses  propres  publications,  on  y  trouve 
cités  sous  son  nom,  apud  Ludovicum  Elzevirium^  bon  nombre 
d'ouvrages  appartenant  à  d'autres  libraires.  Le  P.  Adry,  qui 
ignorait  cette  particularité,  a  copié  la  plupart  de  ces  titres, 
sans  plus  d'examen,  et  les  a  admis  dans  ses  Annales  parmi 
les  éditions  données  par  L.  Elzevier.  Voici  une  liste  plus 
exacte  de  ces  prétendus  elzeviers,  jusque  1620,  avec  l'adresse 
des  véritables  éditeurs  : 

(L'astérisque  indique  ceux  de  ces  articles  que  M.  Pieters  a  admis  à  tort  dans  ses  AnnaUs\. 

1603.  —  D.  Basilii  Magni  opéra  omnia.  Parisiis,apud  Elzeuierium,  in-fol.  —  Parisiis^ 
apud  Mich,  Sonnium,  1603. 
De  feudi  iuris  scripti  HoUandici  Vestfrisiciq.  successione.  Apud  eundem,  in-4. 

Édition  originale  du  traité  de  Neostadius  (no  172). 

Renati  Choppini  de  ciuilibus  Parisiorum  moribus  et  institutis  libri  III. 

Apud  Elzeuierium^  in-fol.  —  Parisiis,  apud  Mich.  Sonnium,  1603. 
Âlberti  Leonini  commentatio  in  Apocalypsin.  Apud  Elzeuirium, 

Annoncé  comme  devant  paraître  à  la  prochaine  foire  d'automne, /u/wm  nundinis  proditurus. 

1607.  —  V.  C.  Maximi  Tyrii  philosophi  Plat,  dissertationes.  Lugd.  Bat.,  apud  L.  El- 
zeuieri,  in-8.  —  Lugd.  Bat.,  apud  Joannem  Patium,  1607. 
Aristotelis  Ethicorum  ad  Nicomachum.  Lugd.  Bat.,  apud  Lud.  Chevierii  (sic), 
in-4.  —  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  Joh.  Patii,  1607. 

(0  Nous  avons  trouvé  à  la  Bibliothèque  de  Leyde  une  précieuse  collection  de  ces 
catalogues  depuis  1603  jusque  1668. 


INTRODUCTION.  XI 

*Synonyma  M.  T.  Ciçeronis  coll.  studio  Stephani  Ubelii.  Apud  eundem^ 
in-8.  —  Leovardiœy  apud  jEgidium  Radautttj  1607. 

1608.  —  *Munstenis  h3rpoboHmaeus.  L.  Bat,,  prost,  apud  L.  Elxcuiriumy  in-8.  — 

Lugd,  Bat,,  ex  offlc,  J.  Patii,  i6og  (cf.  no  123). 

1609.  —  *Disputatione8  anniversarias  ad  4  libros  Instit.  propos,  a  Timaeo  Fabro. 

Franccara  (sic),  apud  Lud.  EhevUrum,  in-4.  —  Franequera,  1609. 

1610.  —  "^J.  Ern.  Burggravii  Balneum  Dianae.  Lugd.  Bat,,  apud  L.  Elxeuirum, 

^Eiusdem  de  Electro  philosophorum.  Ibid. 

Cet  deux  articles  sont  annoncée  comme  devant  paraître  à  la  foire  ettivante.  Adry  cite  le 
premier  sous  la  date  de  1600. 

1611.  —  *Senno  forensis  de  haeredis  institutione.  L.  B,,  apud  L.  Elzev,,  in-8  (par 

Lyclama  a  Nyeholt).  —  Franekera,  i6n,  suiv.  Foppens. 
*Scotanus  (Schotanus?)  redivivus.  Ibid,,  in-8.  —  Franequera,  apud  JSgid, 

Radœum,  1610,  suiv.  Paquot. 
*D.  Baudii  V.  C.  oratio  ad  studiosos  Leidenses.  Ibid,,  in-8.  —  Lugd,  Bai,, 

excud.  H,  ab  Haestens,  1609. 
x6i2.  —  Delitiae  musics,  op.  et  stud.  loach.  Van  den  Hoven  Antuerp.  Lugd.  Bat,, 

apud  L,  Elzev,  et  lo,  loan.,  in-fol.  —  Ultrajecti,  apud  Salom,  de  Roy  et  Joh, 

de  Rhenen,  16 12,  suiv.  Becker. 
*Biolychnium  seu  lucerna  lo.  E.  Burggravii.  Franekera,  ap,  Lud,  Elzev, 
*Historia  veterum  episcop.  Traject.  L,  Bat,,  ap»  Lud,  Elzev,,  in-4.  — 

Franekera,  excud,  Romb,  Doyema,  1612  (cf.  n^  63). 
*Description  et  représ,  de  toutes  les  victoires.  A  Leyden,  chez  L.  Elzevir, 

in-fol.  —  A  Leyden,  par  lean  I,  Orlers  et  Henry  de  Haestens,  1612. 

1613.  -~  *^'  Busii  de  Republica  libri  très.  Apud  Lud,  Elzev,,  in-4.  —  Franekera, 

apud  Romb,  Doyema,  1613. 

1614.  —  Illustris  Academia  Lugd.  Batava.  L,  Bat.,  ap,  Lud,  Elzev,,  in-4.  —  Lugd, 

Bat,,  apud  And,  Cloucquium,  161 3  (cf.  no  237). 
'''Ordinum  Holl.  ac  Westfrisiae  pietas.  Lugd,  Bat,,  apud  eundem,  in-4.  — 

Lugd,  Bat,,  apud  J,  Patium,  16 13. 
*Ër.  Puteani  Democritus.  Apud  eundem,  in-4.  —  Lovanii,  J,  Ch,  Flavius, 

1614,  suiv.  Paquet* 
lacobi  Corn,  a  Marca  opéra  omnia.  Lovanii,  prost,  apud  Elzev,,  in-8.  — 

Lovaniii  typis  Phil,  Dormalii,  1613. 
*La  Piété  des  Estats  de  Hollande  défendue  par  H.  de  Groot.  A  Leyden, 

apud  Lud.  Elzev,,  in-4.  —  Leyden,  Patius,  1613. 
N.  Vernulaei  orationes  duae.  Lovanii,  prost,  apud  Lud,  Elzev,,  in-4.  — 

Lovanii,  1614,  suiv.  Paquot. 
Rhetorum  collegii  Porcensis  orationes.  Prostat  apud  Lud,  Elzev.,  in-8.  — 

Lovanii^  1614,  suiv.  Paquot  (art.  Vernulaus), 
'i'Neostadii  de  pactis  antenuptialibus  observ.  Lugd,  Bat,,  apud  L.  Elzev. y 

in-4.  —  Lugd,  Bat,,  ex  off,  J.  Patii,  1614.  Sumpt,  Arn,  Meuris, 
Breviarium  juris  feudalis.  Ibid.,  in-4. 
*Corn.  Liens  consertatio  epistolica.  Lugd,  Bat.,  prostat  apud  Lud,  Elzev., 

in-8. —  Zirizea,  apud  J,  van  Hellen,  1614. 
^Decretum  illust.  ac  potent.  Ord.  pro  pace  ecclesiarum.  L.Bat.,ap.  L, Elzev. 

et  Arnhemia  ap,  lansonium,  in-4.  —  Lugd.  Bat.,  apud  J.  Patium,  1614. 
Adriani  Scrieckii  Origines  celticse.  Ibid,,  in-fol. —  Ypris,  apud  Fr,  Belleium, 

1614  (cf.  n©  105). 


XII  INTRODUCTION. 

'''Tnstitutiones  physicœ,  auth.  G.  lachaeo.  L.  Bat.f  apud  Elzev.j  in-8. 
*MaxiniiTyrii  Dissert,  philos. /ôî<i.,  in-8. — Lugd.  Bat,,  apud  J,  Patium,  1614. 
♦Themistii    Euphradae    Orationes.    Ibid.,    in-8.    —    Lugd.    Bat.,    excud. 

I.  Patius,  1614. 
161^.  —  La  généalogie  des  ill.  comtes  de  Nassau.  A  Leyden,  chez  I.  Orlers  et 

L.  Elzevir,  in-fol.  —  A  Leyden,  chez  lean  Orlers,  161 5. 
"^Bona  fides  Sibrandi  Luberti.  L.  Bat.,  apud  L.  Elzev.,  in-4.  —  Lugd.  Bat., 

excud.  J.  Patius,  1614. 
*I.  Arn.  Corvini  Responsio  ad  lo.  Bogermanni  annot.  pars  prima.  Ibid., 

in-4.  —  Lugd.  Bat.,  excud.  J.  Patius,  1615. 
*Scripta  adversaria  collationis  Hagiensis.  Ibid.,  iD-4.  —  Lugd.  Bat.,  excud. 

I.  Patius,  161 5. 

1616.  —  Respons.  ad  I.  Bogermanni  annot.  pars  altéra.  L.  Bat.,  ap.  L.  Blxev., 

in-4.  —  Lugd.  Bat.,  I.  Patius,  16 16. 
*Constantini  Manassis  annales,  I.  Meursius  vulg.  Ibid.,  in-4.  —  Lugd.  Bat., 

ex  offic.  I.  Patii,  1616. 
*Ph.  Lansbergii  Cyclometria.  L.  Bat.,  apud  L.  Elzev.,  in-4.  —  Middelburgi, 

ex  offic.  R.  Schilders,  16 16. 
^Primae  philosophise  institutiones,  aut.  Gilb.  Jachaeo.  Ibid.,  in-8.  —  Lugd. 

Bat.,  ex  off.  lacobi  Patii,  161 6. 
H.  Grotii  Poemata.  L.  Bat.,  apud  L.  Elzev.,  in-8.  —  Lugd.  Bat.,  apud 

And.  Clouquium,  1617. 
*R.  Thomsonis  Angli  Diatriba  de  amissione  gratise  et  justifie.  Ibid.,  in-8.  — 

Lugd.  Bat.,  excud.  loh.  Patius,  161 6. 
*Celebriorum  distinctionum  synopsis,  auth.  L.  Castanaeo.  Ibid.,  in-4.  — 

Lugd.  Bat.,  excud.  I.  Patius,  1616. 

1617.  —  Appendix  pressions  declarationis.  L.  Bat.,  apud  Elzev.,  in-4.  —  Lugd. 

Bat.,  excud.  I.  Patius,  1617. 
Andronici  Rhodii  ethicorum,  cum  interpr.  D.  Heinsii.  L.  B.,  apud  L.  Elz. 
et  loan.  Maire,  in-8.  —  Lugd.  Bat.,  excud.  I.  Patius,  161 7. 

1618.  —  *R.  Bellarmini  de  lusu  {lisez  lapsu)  Adami,  L.  Bat.,  apud  Elzev.,  in-8.  — 

Lugd.  Bat.,  apud  Andream  Cloucquium,  1618. 
*Responsio  necessaria  ad  Contra  Remonstrantium  declaratîones.  Ibid., 

in-4.  —  Lugd.  Bat.,  excud.  I.  Patius,  1618. 
G.  J.  Vossii  responsio  ad  judicium  H*.  Ravenspergeri.  Ibid.,  in-4.  —  Lugd. 

Bat.,  excud.  I.  Patius,  1618. 
Ejusdem  historise  de  controversiis  quas  Pelagius  etc.  Ibid.,  in-4.  —  Lugd. 

Bat.,  excud.  I.  Patius,  1618. 

1619.  —  A.  Fachinsei  JC.  controversiae  ex  cent.  disp.  per  C.  Pynacker.  Ibid,,  in-4. 

L.  a  Ceulen  de  circulo  et  adscriptis  lïhcr.  Ibid.,  in-4. — Amst,,  Laurent,,  1619. 
*Eliza,  sive  de  laudibus  Elisabethse,  auth.  A.  van  Dans.  Ibid.^  in-8.  — 
Lugd.  Bat.,  apud  Barthol.  vander  Bild,  1619. 

Les  catalogues  officinaux  contiennent  la  série  à  peu  près 
complète  des  ouvrages  publiés  par  les  Elzevier,  à  l'exception 
des  pièces  de  circonstance,  discours  académiques,  oraisons 
funèbres,  etc.,  et  des  livres  imprimés  pour  le  compte  d'autres 
libraires.  Nous  les  avons  pris  pour  base  de  notre  travail. 


INTRODUCTION.  XIII 

Tous  les  articles  qui  y  sont  portés  seront  décrits  dans  nos 
Annales  sous  leurs  dates  respectives,  à  la  condition  toutefois 
qu'ils  soient  elzeviriens.  Car  les  Elzevier  ont  confondu  avec 
les  leurs  certaines  productions  de  leurs  confrères  dont  ils 
avaient  acquis  ensuite  la  propriété.  Nous  donnerons  ici, 
comme  nous  venons  de  le  faire  pour  les  catalogues  de  Franc- 
fort, la  liste  de  cette  catégorie  d'ouvrages,  en  ajoutant,  autant 
que  possible,  l'adresse  et  la  date  exactes. 

Il  existe  cinq  catalogues  officinaux  de  Leyde,  datés  de  1628, 
1638,  1644,  1650  ^t  1655.  Le  premier,  celui  de  1628,  contient 
en  tout  225  articles  (indépendamment  des  livres  orientaux). 
Sur  ce  nombre  il  n'y  a  que  les  suivants  que  nous  n'ayons  pas 
repris  dans  nos  A  nnales  : 

(Les  artideB  marqués  d'un  astérisque  figurent  également  dans  le  catal.  de  1638;  ceux  qui  ont  le  double 

astérisque  sont  portés  dans  les  deux  catal.  de  2638  et  de  1644.) 

**Acta  Synodalia  Dordrechtana,  in-4.  —  Dordrechiiy  typis  Is.  I,  Caninii^  1620. 
^Àubigné  histoire  depuis  la  desroute  d* Angers  jusques  à  la  fin  du  siècle  belli- 
queux, in-fol. 
Antoniî  Augustini  numismata,  in-fol.  —  Antverpia,  apud  H.  Aeri&sium^  1617. 
*^Arithmetica  logarithmica  loan.  Neperi,  aucta  per  Adrianum  Vlacq,  in-fol.  — 

Goudte,  1628. 
*^ Arithmétique  logarithmétique  de  lean  Neper,  in-fol.  —  Goude^  chez  Rammascinf 

1628. 
*^ Arithmétique  logarithmétique  d'Egmund  Wingate,  in -8. 
*Becx  et  Heda  historia  veterum  episc.  Ultraj.,  in-4.  —  Franekera,  excud,  Rombcrtus 

Doyema,  161 2. 
^Busii  politica,  in-4.  —  Franekera,  apud  Romh,  Doyetna,  1613. 
Cameronis  loh.  Defensio  opposita  libello  de  gratia  et  libero  arbitrio,  in-8.  — 
Salmuriif  1624. 
—  Przlectiones  de  Ecclesia,  in-4.  —  Salmurii,  1626-28,  3  vol. 
^Czanakii  controversise  logicae,  philos,  et  theolog.  inter  lac.  Martinium.et  Kecker- 

mannum,  in-8.  —  Leydœ^  J,  Comelii  Wourdanus,  1625. 
^Discours  politique  de  Testât  de  Rome,  in-8.  —  (S.  /.),  1626. 
Dictys  Cretensis  de  bello  Troiano,  in-12. 
^Eyndii  Jac.  Convivalis  senatus  super  pace,  in-4.  —  L,ugd»  Bat.,  ex  offic.  H,  L.  ab 

Haestens,  161 1. 
^^Fachinsei  Andr.  controversise  ex  centuriis  13  juxta  seriem  pandectarum  dispositae 

per  C.  Pynacker,  in-4.  —  ^^gd.  Bat,,  1619. 
**Fulleri  Nicol.  Miscellaneorum  sacrorum  liber  V  et  VI,  in-4.  —  Lugd,  Bat.,  apud 

Joh.  Maire,  1622. 
^Genealogia  illustrium  comitum  Nassoviae,  in-fol.  —  Lugd.  Bat,,  Orlers,  1616. 
Goltzii  Hub.  Iulius  Csesar.  —  Csesar  Augustus.  —  Fasti.  —  Sicilia.  —  Grsecia 

universa,  in-fol.  —  Antverpia,  1617-20. 
Isocratis  opéra,  gr.  lat.,  in-8.  —  Parisiis,  apud  J,  Libert,  1621. 

II* 


XIV  INTRODUCTION. 

^Lauriers  de  Nassaw,  in-fol.  -*  Leyden,  chez  Jean  Orlers,  1615. 
*Idem,  hoochduytsch.  —  Leyden,  J,  Orlers,  1617. 

^Lettres  amoureuses  et  morales  des  beaux  esprits,  in-8.  —  Paris,  VAngelier,  1616. 
**J.  Meursii  Constantini  Manassis  annales,  in-4.  —  Lugd,  Bat,,  ex  off,  J,  Patii,  1616. 
**     —  Timaeus  Chalcidii,  in-4.  —  Lugd.  Bat,,  1617. 

Neperi  lo.  Kabdologia  seu  numeratio  per  virgulas,  in-i2. — Edinburgif  excud. 
Andréas  Hart,  1617  (aussi  Lugduni,  1626,  suiv.  Georgius). 
**Origenis  Philocalia,  gr.  lat.,  in-4,  —  Parisiis,  Fora,  1624  (suiv.  Georgius). 
^Perkerus  de  descensu  Christi  ad  inferos,  in-4.    * 

♦Plessys  de  Mornay  Mémoires,  premier  et  second  tome,  in-4.  —  {LaForest)  1624-28. 
(Cf.  le  no  1149.) 
Theophrasti  Eresii  opéra  omnia,  gr.  lat.  D.  Heinsii,  in-fol.  —  Lugd,  Bat,,,  ex 

typog»  Hé  ab  Haesiens,  1613. 
Thrésor  précieux  des  sainctes  méditations,  par  lean  Bourgeois,  in- 12. 

Le  catalogue  de  1638  est  à  certains  égards  une  répétition 
du  précédent.  Il  se  compose  de  317  titres,  outre  les  livres 
orientaux  et  les  scholasticalia.  En  fait  d'articles  nouveaux  non 
elzeviriens  nous  n'avons  noté  que  les  suivants  : 

(L'astérisque  indique  les  articles  portés  aussi  dans  le  catal.  de  X644.) 

'i'Balzac  le  Prince,  in-8.  —  Paris,  1642. 

*Meursii  Portuna  attica,  in-4.  —  Lugd.  Bat,,  apud  Godefridum  Basson,  1622. 

*  —  Areopagus,  in-4.  —  Lugd,  Bat,,  apud  Godefr,  Basson,  1624. 

*  —  Hesychius,  in-8.  —  Lugd,  Bat,,  ex  off,  Godefr.  Basson,  1613. 

*  —  iEschylus,  etc.  in-4.  —  Lugd,  Bat,,  apud  Godefr,  Basson,  1619. 

*  —  Theodori  Metochitse  hîstôria,  in-4.  —  Lugd,  Bat,,  ex  offlc,  lusti  Colsteri,  16 18. 
Motus  Neapolitanus  ob  tergiversation em  ducis  Ossunae,  in-4. 

*Riccii  Vindiciae  juris,  in-4.  —  Gedani,  1633. 

*VolusaBnî  dialogus  de  animi  tranquillitate,  in-8.  —  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  Wilh. 
Christiani,  1637. 

De  tous  les  catalogues  de  Leyde  le  plus  intéressant  est 
celui  de  1644,  que  M.  Pieters  a  fait  réimprimer.  Il  renferme 
349  articles  (sans  les  Respublicce  et  les  livres  orientaux),  parmi 
lesquels  dix-neuf  de  ceux  que  nous  avons  déjà  cités.  Ajoutez-y 
les  sept  suivants  : 

Burgundus  in  Constitut.  Plandrise,  in-i2.  —  Lugd.  Bat,,  ex  offic,  Justi  Livii,  1634. 
Boxhornii  obsidio  Bredae,  in-fol.  —  Lugd,  Bat,,  ex  offic,  Isaaci  Commelini,  1640. 
Danaei  Aphorismi  politici  et  milit.,  in-12.  —  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  Jacohi  Marci,  1638, 
Lansbergi  Tabulas  motuum  cœlestium,  in-fol.  —  Middelhurgi,  apud  Zach,  Roma- 

num,  1632. 
Pseaumes  à  4  part,  par  Claudia  le  leune,  in-i2.  —  Leyde,  J.  Livius,  1635  (suiv. 

Ledeboer,  Boekdrukkers,  p.  265). 
A.  Rivet  divers  traitez  de  piété,  in-12. 

Article  douteux.  Indiqué  dans  Georgius  :  Leidc^  Elxev.^  1637,  in-12. 

Revii  Suares  repurgatus,sive  metaphysica,in-4. — Lugd.  Bat.,apud  Fr.Hegerum,  1643. 


INTRODUCTION.  XV 

Nous  n'avons  pas  rencontré  les  deux  autres  catalogues 
officinaux  de  Leyde.  Ceux  d'Amsterdam  sont  au  nombre  de 
sept,  et  portent  les  dates  suivantes  :  1649, 1656,  1661,  1675  (2), 
1678  et  1681. 

Le  catalogue  de  1649,  réimprimé  à  Hambourg  par  les 
soins  de  M.  Hoffmann,  se  compose  exclusivement  de  livres 
édités  par  L.  Elzevier,  à  l'exception  des  huit  suivants  : 

Ànonymi  I.  G.  Decisiones  de  injusta  carceratione  princ.  Eduardi  Portugalli»,  in-fol. 

Article  douteaz.  (5.  /.)  1646  (suiv.  Œttinger,  Bibl.  Mo; r.,  1. 1,  col.  46s). 

L'Ariane  de  M^  Des  Marets,  en  François,  in-i2.  —  Leyden^  Fr,  de  Htgher,  1644 

(cf.  le  no  1631). 
Arnds  Paradys-gartlein   voiler   christlichen   Tugenden,  in- 12.  —  Leyien^   1645 

(suiv.  le  catal.  de  1674). 
Des-Cartea  Brieff  aen  Voetius,  in-4.  —  Amsterdam,  by  Rieuwerdt  D.  van  Baatdi^ 

1643  (cf.  no  998), 
J.  H.  de  Linschot  Voyage  des  Indes  Orientales,  in-fol.  —  Amsterdam^  chez  Evert 

Cloppenburgh^  1638. 
H.  Reggii  de  statu  Ecclesia  Britannic»  hodiemo  commentarius,  in-4.  —  Dantisci, 

1647  (suiv.  le  catal.  de  1674). 

Fam.  Strads  de  bello  belgico  decas  secunda,  in-12.  —  luxta  exemplar  Roma  etc^ 

1648  (cf.  no  1652). 

A.  deVargas  de  Stratagematibus  lesuitarum,  in-12.  —  (S.  /.)  1641  (cf.  no  1620). 

Le  second  catalogue  officinal  d'Amsterdam,  publié  en  1656, 
immédiatement  après  l'association  conclue  entre  Louis  et 
Daniel,  est  beaucoup  plus  considérable.  Il  renferme  bon 
nombre  d'articles  imprimés  à  Leyde,  et  qui  étaient  échus  à 
Daniel  dans  le  partage  avec  son  ancien  associé  Jean.  Nous  n'y 
avons  noté  que  quinze  articles  qui  ne  sont  pas  elzeviriens  : 

Biblia  Ebraica  sine  punctis,  in-8.  —  Amster.,  1639  (suiv.  le  catal.  de  1674). 
E.  Bronchorsti  'Eyavrio^avûjy  centuriae  sex,  in-8.  —  Hardervici ,  1652. 
Th.  Bartholini  Anatomia  reformata,  in-8.  —  Haga  Comit.,  1655. 
J.  Cocceii  ad  ultima  Mosis  considerationes,  in-4.  —  Franekera,  1650. 

—  Consideratio  principii  evangelii  S.  Johannis,  in-4.  —  Ibid,,  1654. 
J.  Cloppenburgii  Anti-Smalcius,  in-4.  —  Ibid.,  1652. 

—  Compendiolum  Socinianismi  confutatum,  in-4.  —  Ibid.,  1652. 

—  Exercitationes  super  locos  communes  theologicos,  in-4.  —  Ibid.,  1653. 

—  Opuscula  tria,  in-12.  —  Ibid.,  3652. 

].  Drusii  in  Coheleth  annotationes,  in-4.  —  Amsielrodami,  sumpt, H.  Laurentii,  1635. 

—  Commentarius  in  prophetas  minores,  in-4.  —  Ibid.,  1627. 

J.  Meursii  Fortuna  attica,  in-4.  —  Lugd.  Bai,,  apud  G.  Basson,  1622. 
J.  Revii  Suarez  repurgatus,  in-4.  —  Lugd.  Bat.,  apud.  Fr.  Hegerum,  1643. 
C.  Vorstii  commentarius  in  epistolas  apostolicas,  in-4.  —  AmsfcL,  1631. 
M.  Fr.  Wendelini  philosophia  moralis,  in-8.  —  Hardevici,  1654. 


XVI  INTRODUCTION. 

Le  catalogue  de  1661,  que  nous  ne  connaissons  point,  n'est 
probablement  qu'une  répétition,  à  quelques  articles  près,  du 
précédent. 

Celui  de  1675  est  sous  certains  rapports  l'un  des  plus 
remarquables,  parce  qu'il  fait  connaître  le  prix  originaire  de 
chaque  ouvrage  en  feuilles.  A  cette  époque  Daniel  avait 
monté  sa  maison  sur  une  très  grande  échelle  ;  il  avait  acquis 
tout  ou  partie  d'une  quantité  de  livres  publiés  par  divers 
éditeurs  hollandais.  La  liste  que  nous  en  avons  dressée  com- 
prend près  de  deux  cents  articles,  soit  d'Amsterdam  (surtout 
de  Blaeu)  soit  de  Franeker,  Harderwyk,  Deventer,  et  autres 
villes  de  province.  Il  nous  a  paru  fastidieux  et  inutile  de 
reproduire  ici  cette  liste.  Nous  nous  bornerons  à  signaler 
deux  articles  sur  lesquels  il  nous  reste  des  doutes  : 

Pernicieuses  conséquences  de  la  nouvelle  hérésie  des  Jésuites  contre  le  Roy  et 

contre  TÉtat,  in-4. 
Plainte  catholique  adressée  à  Philippes  le  Gran^,  roy  d*  Espagne,  par  les  consuls  et 

conseils  de  Barcelone,  in-4('). 

Nous  négligeons  le  catalogue  de  1678,  qui  n'est  qu'une 
reproduction  presque  textuelle  de  celui  de  1675,  et  nous  arri- 
vons au  catalogue  de  1681,  le  plus  important  sans  contredit 
de  toute  la  série.  Publié  après  le  décès  de  Daniel  Elzevier, 
et  en  vue  de  la  vente  qui  eut  lieu  en  juillet  1681,  ce  document 
établit  une  distinction  entre  les  ouvrages  en  nombre,  dont 
l'achat  ne  conférait  pas  de  droit  spécial  à  l'acquéreur,  et  ceux 
que  la  maison  possédait  en  pleine  propriété,  et  qui  se  ven- 
daient cum  jure  copiœ  et  privilegioj  c'est-à-dire  avec  privilège 
et  droit  de  reproduction.  Ces  derniers  sont  désignés  au  moyen 
d'un  astérisque.  Ils  figurent  tous  dans  nos  Annales^  à  l'excep- 
tion des  suivants  : 

Albertinus  de  Eucharistia,  in-fol.  —  Daventria,  1654. 

Alexandri  ab  Alexandro  Dies  géniales  cum  not.  var.,  2  vol.  in-8.  —  Lugd,  Bat,,  ex 
officina  Hackiana,  1673. 

(I)  Nous  avons  eu  entre  les  mains  :  Plainte  catholique  des  Catalans  addrcssée  à 
Philippe-le-Grand,  roy  des  Espagnes,  par  le  conseil  des  cent  de  la  ville  de  Barcelone^ 
contenant  les  motifs  de  la  prise  de  leurs  armes,  etc,  traduit  d* espagnol  en  français.  Rouen, 
Caillove,  1641,  in-4. 


INTRODUCTION.  XVII 

Âquilinius  (Cass.)  de  tribus  historicis  concilii  Tridentini,  ïn-S.  —  AmsteLt  apudElix. 

IVeyerstraten,  1662. 
Âugustîni  (D.  Aur.)  Meditatîones,  Soliloquia  et  Manuale,  in-24.  —  CoL  Agrip.t 

1639. 
Barclaii  Argenîs  cum  notis  variorum,  2  vol.  in-8.  —  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  Hackiana, 
1664-69. 
—  Satyricon  cum  notis  variorum,  in-8.  —  Lugd.  Bat,,  ex  offic.  Hackiana,  1674. 
fiœtii   consolatio   philos,   cum  notis   variorum,  in-8.  —  Lugd,'  Bat,^   ex   offic. 

Haekianay  1671. 
De  Boot  (Boëtii)  de  gemmis  et  lapidibus,  in-8.  -7-  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  Maire,  1647. 
Des-Cartes  (Renati)  Musica»  in-4.  —  Traj.  ad  Rhen.,  typ.  G,  a  Zyll,  1650. 
J.  Dmsii  in  Coheleth  sive  in  Ecclesiasten  annot.,  in-4.  — AmsteL,  sumpt.  Hendr. 

Laurentii,  1635. 
Frossardus  et  Cominaeus  de  rébus  gallicis,  in-12.  —  Amsterd.,  apud  J,  Blaeu, 

1656  (no  1687). 
Glauberi  opuscula  chymica,  in-8.  —  AmsteL,  apud  J.  Janssonium,  1658. 
Horstii  (Jac.  Merlo-)  Paradisus  aniniae  Christian»,  in-8.  —  AmsteL,  1670  (d'après 

le  catal.  de  1674). 
M.  Malpigii  et  Fracassati  epistolae  anatomicse,  in-i2.  — AmsteL,  apud  G,  Comme* 

linum,  1669  (no  1818). 
P.  Molinsi  logica,  in-8.  —  AmsteL,  1645. 
Quintiliani  Institutiones  orat.,  cum  notis  var.,  2  vol.  in-8.  —  Lugd,  Bat»,  ex  offic, 

Hackiana,  1665. 
Ragguagli  di  Parnasso  di  Tr.  Boccalini,  2  vol.  in-i2.  — Amsterd,,  appr,  Giov, Blaeu, 

1669  (no  1813). 
Verulamii  (Pr.  Baconis)  Historia  vitse  et  mortis,  in-12.  —  Amst.,  apud  J,  Ravestein, 
1663  (no  1719). 

de  augmentis  scientiarum,  in-12.  —  Ibid.,  id.,  1662  (no  1708). 

Vitadi  Cesare  Borgîa,  in-12.  —  Montechiaro,  appr.  G.  B.  Vero,  1671  (n»  1862). 
Vossii  (Gerhardi  Joh.)  Genealogia  Christi,  in-4.  —  AmsteL,  1643. 

—  de  arte  grammatica,  in-4.  —  Amsteladami,  ex  offic.  loannis  Blaeu,  1662. 

—  de  idolatria  sive  theologia  gentilium,  2  vol.  in-fol.  —  AmsteL,  J,  Blaeu,  1668. 
— -  comment,  rhetorica  sive  oratoria,  in-4.  —  Lugd.  Bat.,  ex  off.  I.  Maire,  1643. 

—  de  historicis  graecis  et  latinis,  in-4.  —  Lugd.  Bat.,  ex  off.  I.  Maire,  1651. 

—  de  philosophis  et  philosoph.  sectis,  in»-4.  —  Hagce-Com.,  apud  Ad.  Vlacq,  1658. 

—  isagoge  chronologise  sacrae,  in-4.  —  Haga-Com.,  ex  typ.  Ad.  Vlacq,  1659. 

—  de  veterum  poetarum  temporibus,  in-4.  —  AmsteL,  ex  typ.  loannis  Blaev,  1662. 

—  de  tribus  symbolis,  apostolico,  &c.,  in-4.  —  Amsterd,,  apud  J,  Blaeu,  1642. 

—  de  quatuor  artibus  popularibus,  in-4.  — AmsteL,  ex  typ,  J.  Blaeu,  1650. 

—  rhetorica  contracta,  in-8.  —  AmsteL,  apud  J.  Janssonium,  1655. 
Vossius  (Isaacus)  de  motu  maris,  in-4.  —  Haga  Com.,  1663. 

•  —  de  Nilo,  in-4.  —  Haga  Com.,  1666. 

M.  Fr.  Wendelini  Institutiones  morales,  sive  ethica,  in-8. 

Les  divers  catalogues  de  livres  d'assortiment  donnés  par 
les  Elzevier,  et  notamment  le  grand  catalogue  de  1674,  four- 
nissent d'utiles  indications,  non  tant  sur  les  impressions  des 
Elzevier  eux-mêmes  que  sur  les  livres  imprimés   dans  les 


XVIII  INTRODUCTION. 

Pays-Bas  au  dix-septième  siècle,  et  qu'on  annexe  à  la  collec- 
tion. Le  Catalogus  librorum  offtcinœ  loannis  Blaev  de  1659  est 
également  à  consulter.  Il  existe  de  ce  volume  certains  exem- 
plaires interfoliés  et  remplis  d'additions  manuscrites  :  ils 
émanent,  croyons-nous,  de  la  maison  même,  et  on  les  faisait 
circuler  pour  tenir  la  clientèle  au  courant  des  acquisitions 
nouvelles.  Nous  en  avons  eu  deux  de  cette  sorte  à  notre  dis- 
position, dont  l'un  appartient  à  la  Bibliothèque  de  Bruxelles^'^ 

Passons  aux  travaux  dont  les  éditions  elzeviriennes  ont  été 
l'objet.  Le  dix-huitième  siècle  n'a  rien  laissé  à  cet  égard  qui 
vaille  la  peine  d'être  signalé,  à  l'exception  du  Catalogue  des 
Républiques  par  De  la  Paye,  inséré  par  Sallengre  dans  ses 
Mémoires  de  littérature  (La  Haye,  1717,  t.  II,  p.  149  de  la 
seconde  partie^*^).  Il  n'y  a  pas  à  tenir  compte  du  chapitre  que 
Maittaire  a  consacré  aux  Elzevier  dans  le  t.  III  de  ses 
Annales  typographici ^  ni  du  catalogue  que  renferme  VArt  de 
désopiler  la  rate ,  ni  des  listes  spéciales  qui  se  trouvent  à  la  fin 
de  certains  catalogues  de  ventes. 

Le  premier  travail  d'ensemble  sur  les  elzeviers  est  dû  à  un 
amateur  français,  M.  A.-S.-L.  Bérard;  il  parut  en  1822  sous 
ce  titre  :  Essai  bibliographique  sur  les  éditions  des  Elzevirs  les 
plus  précieuses  et  les  plus  recherchées,  précédé  d^une  notice  sur  ces 
imprimeurs  célèbres,  Paris,  F.  Didot,  1822,  in-8.  On  conçoit 
facilement  que  le  premier  qui  s'aventure  dans  une  région  à 
peine  entrevue  et  mal  délimitée  soit  exposé  à  toutes  sortes  de 
méprises.  Il  négligera  nécessairement  les  points  accessoires 
pour  s'attacher  aux  vues  d'ensemble  ;  il  se  laissera  prendre 
aux  apparences,  ses  arguments  porteront  à  faux,  ses  conjec- 
tures seront  mal  fondées.  Mais  pour  peu  qu'il  se  montre  avisé, 

(0  II  provient  du  fonds  Van  Hulthem  (n®  916  des  manuscrits). 

<*)  Une  réimpression,  rajeunie  quant  au  style,  de  l'opuscule  de  De  la  Faye  a  été 
faite  à  Paris,  Panckoucke,  1842,  in-i6  (aussi  Paris,  Potier,  1854,  in-12),  par  les  soins 
de  J.  Chenu.  De  la  Faye  n*est  pas  un  guide  très  sûr;  il  prête  aux  Elzevier  des 
Républiques  qu'ils  n'ont  pas  imprimées,  par  exemple  :  Respublica  Atheniensium , 
1621  et  1645,  Hispania,  1641,  Portugallia,  1644,  Venetorum,  1642.  Chenu  y  ajoute  de 
son  chef  une  *Sabaudia  de  1627.  Tous  ces  titres  apocryphes  ont  passé  dans  les 
Annales  de  M.  Pieters. 


INTRODUCTION.  XIX 

sa  tentative  ne  demeurera  point  stérile,  ses  erreurs  mêmes 
profiteront  à  ses  émules,  et  son  nom  restera,  malgré  les 
découvertes  ultérieures. 

Tel  n'a  pas  été  le  cas  pour  Bérard,  Son  Essai  est  d'une 
insignifiance  absolue,  et  nous  avouons  ne  rien  comprendre  à 
la  réputation  dont  il  a  longtemps  joui  parmi  les  bibliophiles 
français.  C'est  tout  au  plus  s'il  peut  passer  pour  un  catalogue 
descriptif  de  la  collection  particulière  de  l'auteur.  Nulle 
méthode  :  les  divisions  sont  purement  arbitraires;  d'insi- 
pides bouquins  sont  cités  et  décrits  tout  au  long,  alors 
que  bon  nombre  d'articles  des  plus  importants  et  des  plus 
rares  ne  sont  pas  même  l'objet  d'une  simple  mention.  Nulle 
critique  :  tout  volume  pet.  in- 12  imprimé  dans  les  Pays-Bas 
durant  la  seconde  moitié  du  dix-septième  siècle  sort  inva- 
riablement des  presses  elzeviriennes.  Wolfgang,  Foppens, 
Fricx,  etc.,  autant  de  pseudonymes  des  Elzevier.  A  peine 
Bérard  consent- il  à  faire  honneur  à  d'autres  typographes 
des  livres  parus  après  la  mort  de  Daniel  Elzevier;  encore 
a-t-il  l'air  d'hésiter,  car  citant  telle  production  de  Wolfgang 
parue  en  1682  ou  1688,  il  constate  qu'elle  a  été  imprimée 
avec  les  caractères  de  Daniel  et  sous  un  de  ses  pseudonymes 
habituels. 

Dans  un  travail  spécial  sur  les  Elzevier,  nous  ne  pouvions 
nous  dispenser  de  mentionner  VEssai  de  Bérard.  Il  fallait 
bien  expliquer  pourquoi  dans  le  cours  de  ce  travail  nous 
l'avons  constamment  passé  sous  silence.  A  nos  yeux  Bérard 
n'a  pas  même  eu  le  mérite  de  poser  des  jalons;  il  n'y  a  pas 
lieu  de  discuter  ses  opinions,  pour  l'excellent  motif  qu'il  ne 
s'est  pas  mis  en  frais  de  conjectures.  Son  livre,  dépourvu  de 
toute  autorité,  est  comme  non  avenu,  et  si  nous  le  citons  ici 
c'est  uniquement  pour  mémoire. 

Pendant  que  Bérard  s'ingéniait  à  recueillir  toutes  les 
erreurs  qui  avaient  cours  au  sujet  des  elzeviers  et  leur  donnait 
une  sorte  de  sanction,  un  bibliographe  d'un  grand  sens  et 
d'un  grand  savoir,  J.-Ch.  Brunet,  sans  faire  de  la  question 
une  étude  spéciale,  essayait  de  résoudre  quelques-uns  des 
problèmes  qu'elle  soulève.  L'idée  lui  était  venue,  en  rédigeant 


XX  INTRODUCTION. 

la  seconde  édition  de  son  Manuel  du  libraire  (1814),  d'y  joindre 
sous  forme  de  supplément  un  catalogue  spécial  de  ce  qu'on 
est  convenu  d'appeler  la  collection  elzevirienne.  Avec  le  tact 
si  sûr  qui  le  distinguait,  il  n'avait  pas  tardé  à  s'apercevoir 
que  ce  mot  d'elzevier  était  un  terme  banal  qu'on  appliquait 
au  hasard  à  une  foule  de  productions,  les  unes  médiocres,  les 
autres  pires,  et  dès  la  troisième  édition  il  faisait  part  de  ses 
scrupules  au  public. 

Cette  troisième  édition,  parue  en  1820,  lorsque  VEssai  de 
Bérard  était  imprimé  mais  non  encore  publié,  marque  une 
date  dans  l'histoire  de  l'elzeviriographie.  Pour  la  première 
fois  les  volumes  qui  portent  le  nom  de  Wolfgang  ou  de 
Foppens  sont  restitués  à  ces  imprimeurs,  en  dépit  des  vives 
protestations  de  Bérard.  C'était  un  grand  progrès  et  qui 
témoigne  chez  l'auteur  d'une  certaine  dose  d'intrépidité,  car 
le  culte  des  livres,  tout  comme  un  autre,  a  ses  fervents  et 
ses  dévots,  qui  n'aiment  pas  à  être  dérangés  dans  leurs 
convictions. 

La  liste  de  Brunet,  sans  cesse  augmentée  et  tenue  au 
courant  des  découvertes  nouvelles,  fut  reproduite  à  la  suite 
des  diverses  éditions  du  Manuel.  Telle  que  l'auteur  l'a  défi- 
nitivement constituée  pour  la  sixième  édition  (1864,  t.  V, 
col.  1709-1784),  elle  est  loin  sans  doute  d'être  complète  et 
donne  prise  à  bien  des  critiques.  Mais  il  est  juste  de  tenir 
compte  des  conditions  dans  lesquelles  elle  a  été  exécutée. 
Le  plan  du  Manuel  embrasse,  comme  on  sait,  l'universalité 
des  livres  rares.  Sans  cesse  sollicité  par  d'autres  recherches, 
Brunet  n'a  pas  pu  consacrer  aux  elzeviers  un  examen  suffi- 
samment minutieux  et  approfondi  ;  sur  une  foule  de  points  il 
a  dû  s'en  rapporter  aux  auteurs  dont  le  jugement  faisait  auto- 
rité. Il  n'en  est  pas  moins  vrai  qu'il  a  le  premier  introduit 
l'examen  et  la  discussion  dans  cette  branche  de  la  science 
des  livres,  et  qu'il  a  provoqué  par  son  initiative  des  études 
sérieuses.  Les  solutions  qu'il  propose  peuvent  être  inexactes, 
mais  elles  méritent  toujours  d'être  prises  en  considération.- 

La  tentative  de  Brunet  excita  l'émulation  d'un  homme 
d'imagination  et  de  goût,  à  la  fois  écrivain  exquis  et  amateur 


INTRODUCTION.  XXI 

passionné  des  livres  rares,  dont  il  excellait  à  faire  ressortir 
rintérêt  et  le  mérite.  Neuf  ans  s'étaient  écoulés  depuis  la 
troisième  édition  du  Manuel^  lorsque  Ch.  Nodier  ouvrait  par 
une  Théorie  complète  des  éditions  elzeviriennes  ses  Mélanges  tirés 
d'une  petite  bibliothèque  (1829). 

Nodier  divise  les  elzeviers  en  huit  classes  :  la  première 
comprend  tous  les  livres  imprimés  et  signés  par  les  Elzevier; 
la  seconde,  les  livres  imprimés  sous  le  nom  des  Elzevier 
mais  étrangers  à  leurs  presses;  la  troisième,  les  elzeviers 
anonymes  ou  pseudonymes;  la  quatrième,  les  livres  exécutés 
par  d'autres  imprimeurs,  quoiqu'avec  les  mêmes  fleurons  et 
les  mêmes  caractères;  la  cinquième,  les  livres  imprimés  avec 
les  mêmes  caractères,  mais  avec  des  fleurons  diff'érents;  la 
sixième,  les  livres  imprimés  avec  des  fleurons  analogues  mais 
non  avec  les  mêmes  caractères;  la  septième,  de  prétendus 
elzeviers  qui  n'offrent  ni  le  nom,  ni  les  caractères,  ni  les 
fleurons  des  Elzevier  ;  la  huitième,  les  livres  parus  après  la 
mort  de  Daniel  jusqu'à  l'an  1700.  Cette  classification  n'est 
pas  parfaite,  il  s'en  faut  de  beaucoup.  Elle  a  surtout  le  tort 
d^êlre  compliquée  outre  mesure  ;  on  la  réduirait  de  moitié 
sans  inconvénient,  en  fusionnant  en  une  seule  la  quatrième, 
la  cinquième  et  la  sixième  classe,  et  en  supprimant  les  deux 
dernières.  Néanmoins  il  faut  savoir  gré  à  Nodier  de  l'avoir 
imaginée.  Ce  qui  importait  surtout  alors,  c'était  de  mettre  les 
amateurs  en  garde  contre  l'espèce  d'engouement  qui  leur 
faisait  accueillir  comme  elzeviers  véritables  les  impressions 
les  moins  soignées  et  les  plus  disparates.  Nodier  s'est  appliqué 
à  réagir  contre  cet  engouement,  et  c'est  visiblement  dans  ce 
dessein  qu'il  a  multiplié  les  cas  d'exception.  Il  n'a  pas  eu  la 
prétention  d'établir  des  règles  précises  ni  d'entrer  dans  la 
voie  des  applications  pratiques.  Il  n'avait  ni  la  patience  ni  le 
genre  d'érudition  nécessaire  pour  une  pareille  besogne.  C'était 
avant  tout  un  homme  d'esprit,  mais  l'esprit  ne  perd  jamais 
ses  droits,  même  en  matière  de  bibliographie.  A  son  tour 
Nodier  prend  fait  et  cause  pour  Wolfgang  et  pour  Foppens, 
et,  sans  invoquer  de  nouveaux  éléments  de  preuve,  il  réfute 
victorieusement  les  pitoyables  objections  que  Bérard  opposait 


XXII  INTRODUCTION. 

à  Targumentation  de  Brunet.  De  même  il  établit  qu'il  n'y  a 
nulle  raison  d'attribuer  aux  Elzevier.les  volumes  signés  par 
N.  Hercules,  Boom,  Blaeu,  Jansson,  Fricx  et  autres  impri- 
meurs; enfin  il  déclare  apocryphes  le  Clovis  de  Desmarets,  le 
Suétone  de  Du  Teil  et  autres  ouvrages  qui,  bien  qu'imprimés 
à  Rouen,  portent  abusivement  l'adresse  des  Elzevier.  Tout 
cela  est  très  exact  et  ne  pèche  que  dans  les  détails.  Ainsi 
Nodier  soutient  à  bon  droit  que  les  Négociatiom  de  Jeannin 
ne  sont  pas  des  Elzevier  et  sortent  des  mêmes  presses  que 
l'édition  de  Voiture  datée  de  Nimègue,  1660.  Selon  lui,  ces 
presses  sont  celles  de  Nie.  Hercules,  et  là  est  l'erreur,  erreur 
qu'ont  répétée  Brunet  et  M.  Pieters  (l'imprimeur  est  J.  de 
Jonge);  mais  l'identité  d'origine  des  deux  ouvrages  ne  peut 
être  révoquée  en  doute,  parce  qu'elle  résulte  d'une  confronta- 
tion attentive  des  fleurons  et  des  caractères. 

Le  même  procédé,  appliqué  avec  plus  de  rigueur,  a  permis 
à  un  autre  bibliophile,  Ch.  Motteley,  de  débrouiller  plusieurs 
points  restés  obscurs  de  la  bibliographie  elzevirienne.  Il  y  a 
deux  hommes  à  considérer  en  Motteley.  D'abord  le  spécula- 
teur en  livres,  ou,  si  l'on  préfère  la  définition  de  Brunet, 
l'industriel  en  librairie.  On  sait  que  Motteley  a  formé  suc- 
cessivement diverses  collections  qu'il  a  livrées  ensuite  aux 
enchères  publiques.  Il  a  publié  à  cet  effet  divers  catalogues, 
qui  ne  laissent  pas  d'être  encore  assez  recherchés.  Celui  qui 
espérerait  tirer  quelque  lumière  des  notes  qui  accompagnent 
ces  catalogues,  s'exposerait  à  bien  des  mécomptes.  Profitant 
de  sa  réputation  d'expert  consommé  en  cette  matière, 
Motteley  ne  se  faisait  pas  scrupule  d'attribuer  une  prove- 
nance elzeviriennne  à  des  volumes  qui  ne  méritaient  cet 
honneur  à  aucun  titre;  ce  qui,  de  ce  temps-là  surtout,  était 
un  moyen  infaillible  d'en  faire  monter  le  prix^'^ 

(I)  Non  content  de  ses  elzeviers  apocryphes,  Motteley  avait  imaginé  d*en  fabri- 
quer de  postiches.  On  rencontre  parfois  dans  les  ventes  un  volume  de  Poésies 
chrestienncs  et  morales  d^Ânt.  Qodeau,  Jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris,  chez  Pierre  le 
Petit,  1663,  pet.  in-i2.  C'est  tout  simplement  Tédition  de  Paris,  pour  laquelle 
Motteley  a  fait  imprimer  de  nouveaux  titres  sur  papier  du  temps,  avec  le  Ne  extra 
oleas  des  Elzevier  d'Amsterdam.  Par  ce  moyen,  dit  Brunet,  il  a  obtenu  36  frs. 
en  1824  d'un  exemplaire  qui  sans  cela  eût  été  donné  pour  3  frs. 


INTRODUCTION.  XXIII 

Mais  à  côté  du  spéculateur,  il  y  avait  en  Motteley  un  ama- 
teur éclairé  qui  avait  comparé  minutieusement  entre  elles  des 
milliers  de  productions  des  presses  néerlandaises.  Son  juge- 
ment, lorsqu'il  était  désintéressé,  méritait  toute  confiance. 
Malheureusement  il  n'a  mis  au  jour  qu'une  très  minime  partie 
de  ses  recherches.  La  publication  de  la  quatrième  édition  du 
Manuel  du  libraire  (1843)  lui  en  fournit  l'occasion.  Dans  une 
brochure  intitulée  :  Aperçu  sur  les  erreurs  de  la  bibliographie 
spéciale  des  Elzevirs  et  de  leurs  annexes^  avec  quelques  découvertes 
curieuses  sur  la  typographie  hollandaise  et  belge  du  X  VIP  siècle 
(Paris,  Panckoucke,  1847,  pet.  in-12),  Motteley  s'attacha  à 
signaler  diverses  erreurs  et  omissions  de  Brunet.  Ces  rectifi- 
cations ne  portent  que  sur  une  centaine  d'articles.  Elles  ont 
surtout  pour  objet  de  signaler  les  livres  imprimés  indûment 
sous  le  nom  des  Elzevier,  et  de  distinguer  parmi  les  éditions 
anonymes  faussement  attribuées  aux  typographes  hollandais 
celles  qui  appartiennent  à  leur  émule  bruxellois  Foppens. 

Motteley  terminait  sa  préface  en  exprimant  le  vœu  que  ses 
recherches  pussent  contribuer  à  hâter  l'avènement  d'une 
bibliographie  générale  des  elzeviers  et  de  leurs  annexes.  En 
effet  tous  les  travaux  que  nous  avons  passés  en  revue  jusqu'ici 
n'avaient  trait  qu'à  une  catégorie  spéciale  d'impressions, 
celles  de  format  pet.  in-12.  Il  restait  à  faire  pour  les  Elzevier 
un  livre  pareil  à  ceux  que  Renouard  avait  consacrés  aux 
Aide  et  aux  Estienne,  un  tableau  complet,  disposé  par  ordre 
chronologique,  de  toutes  leurs  publications,  quel  que  fût  leur 
format  ou  leur  importance  typographique.  Un  bibliophile 
gantois,  M.  Ch.  Pieters,  se  chargea  de  ce  soin. 

Il  était  à  certains  égards  désigné  pour  cette  entreprise.  De 
longue  main  il  avait  réuni  une  collection  d'elzeviers  en  petit 
format,  qui  pourrait  passer  pour  une  des  plus  précieuses  de 
l'Europe.  Le  commerce  assidu  qu'il  entretenait  avec  ces 
chefs-d'œuvre  avait  fait  naître  en  lui  le  désir  de  connaître  à 
fond  l'histoire  de  ses  typographes  de  prédilection.  Il  avait 
esquissé  les  premiers  linéaments  de  cette  histoire  dans  une 
brochure  tirée  à  petit  nombre,  V Analyse  des  matériaux  les  plus 
utiles  pour  de  futures  annales  de  IHmprimerie  des  Elsevier ^  qui 


XXIV  INTRODUCTION. 

parut  à  Gand,  en  mars  1843.  Son  but  était  d'attirer  Tattention 
sur  les  lacunes  et  les  contradictions  qu'offrait  la  biographie 
des  Elzevier,  et  de  provoquer  de  nouvelles  recherches  à  leur 
sujet,  particulièrement  en  Hollande.  Il  réussit  au-delà  de  ses 
espérances,  car  moins  de  deux  ans  après,  M.  Rammelman 
Elsevier  mettait  sous  presse  un  livre  puisé  à  des  sources 
absolument  inédites,  et  qui  présentait  sur  chacun  des  membres 
de  la  famille  un  ensemble  de  documents  précis  et  d'une 
authenticité  indiscutable. 

Une  pareille  publication  était  bien  faite  pour  encourager 
M.  Pieters  à  parfaire  son  œuvre  et  à  gratifier  enfin  le  monde 
savant  de  ces  Annales  si  impatiemment  souhaitées,  auxquelles 
son  Analyse  paraissait  devoir  servir  d'introduction.  Pourtant 
il  ne  semblait  pas  disposé  à  entreprendre  lui-même  cette 
tâche.  L'acquisition  qu'il  fit  en  1848  d'un  manuscrit  inédit 
du  P.  Adry  vint  l'y  décider. 

Le  P.  Adry,  oratorien  et  ancien  bibliothécaire  de  la  maison 
de  l'Oratoire  à  Paris,  était  mort  en  1818,  laissant  la  réputation 
d'un  érudit  consciencieux  et  d'un  bibliographe  consommé. 
Au  nombre  de  ses  écrits  inédits  se  trouvait  un  travail  consi- 
dérable :  Catalogue  raisonné  des  petits  elzeviers  avec  une  simple 
nomenclature  des  éditions  en  grand  format  par  ordre  chrono- 
logique^ précédé  d^une  préface  dans  laquelle  on  fait  connaître  ces 
imprimeurs  et  le  mérite  de  leurs  éditions^  suivi  de  trois  tables ^ 
Vune  alphabétique  des  auteurs  et  des  matières^  la  seconde  des  Répu- 
bliques y  la  troisième  des  elzeviers  déguisés  ou  des  éditions  que  ces 
impriineurs  ont  données  sans  y  mettre  leur  nom,  Paris,  1801.  Ce 
travail  formait  un  in-4  ordinaire,  de  254  pages,  d'une  écriture 
très  serrée. 

Une  analyse  détaillée  du  manuscrit  d'Adry  se  lit  dans  le 
livre  de  M.  Pieters,  dont  elle  forme  l'introduction.  Il  nous 
suffira  d'en  donner  le  sommaire.  Le  volume  s'ouvre  par  une 
préface  de  six  paragraphes,  traitant  successivement  :  du 
mérite  des  éditions  des  Elzevier;  des  imprimeurs  de  la  famille 
des  Elzevier;  de  leur  marque  ou  enseigne;  des  vignettes  et 
des  autres  ornements  de  leurs  éditions;  des  villes  où  ils  ont 
imprimé;  de  l'époque  de  leurs  meilleures  impressions.  A  la 


INTRODUCTION.  XXV 

suite  de  cette  préface  vient  le  catalogue  proprement  dit, 
lequel  se  subdivise  en  trois  parties  :  le  catalogue  de  toutes 
les  éditions  des  Elzevier  par  ordre  chronologique,  le  cata- 
logue particulier  des  Républiques,  le  catalogue  des  auteurs, 
où  les  petits  elzeviers  différents  des  Républiques  sont  accom- 
pagnés d'une  notice. 

C'est  bien,  comme  on  voit,  une  bibliographie  complète  et 
raisonnée  de  toutes  les  publications  elzeviriennes.  Il  n'est 
pas  étonnant,  vu  le  grand  renom  de  savoir  du  P.  Adry,  que 
M.  Pieters  en  acquérant  ce  manuscrit  ait  cru  mettre  la  main 
sur  un  trésor.  On  va  voir  si  cette  appréciation  était  justifiée. 

Et  d'abord  on  reconnaîtra  que  pour  remplir  un  pareil 
cadre  il  était  indispensable  de  se  livrer  à  de  longues  recher- 
ches dans  les  bibliothèques,  d'interroger  les  catalogues  offici- 
naux, d'entretenir  une  correspondance  active  avec  les  dépôts 
publics  de  l'étranger,  notamment  de  la  Hollande.  Le  P.  Adry 
a  eu  recours  à  une  méthode  beaucoup  plus  expéditiye.  Pour 
ce  qui  est  des  elzeviers  signés,  il  s'est  contenté  d'ajouter  aux 
nomenclatures  de  De  la  Paye  et  des  anciens  bibliographes  : 
I**  les  titres  qui  figurent  sous  le  nom  des  Elzevier  dans  les 
anciens  catalogues  de  Francfort;  encore  n'est -il  pas  sûr, 
qu'au  lieu  de  compulser  les  catalogues  mêmes,  il  ne  se  soit 
servi  des  compilations  de  Draudius  et  de  Clessius,  qui  n'en 
sont  à  proprement  parler  que  des  extraits  ;  malheureusement 
Adry  ne  s'est  pas  douté  que  l'adresse  Lugd.  Bat.  apiid  Elzev. 
ne  prouve  absolument  rien,  vu  qu'elle  s'applique  à  des  livres 
de  toute  provenance,  exposés  temporairement  en  vente  dans 
la  boutique  des  Elzevier  à  Francfort;  2°  les  titres  qui  lui 
étaient  fournis  par  les  Mémoires  pour  servir  à  Vhistoire  littéraire 
des  dix-sept  provinces  des  Pays-Bas  de  Paquot;  3°  ceux  qui  se 
lisent  dans  les  six  volumes  du  Catalogue  des  livres  imprimés  de 
la  Bibliothèque  du  Roy  (1739-50),  volumes  qui  ne  compren- 
nent, comme  on  sait,  que  la  théologie,  les  belles-lettres  et 
une  partie  de  la  jurisprudence.  Telles  sont  ses  sources.  Nous 
osons  affirmer  qu'il  n'en  a  pas  connu  d'autres  j  à  moins  qu'on 
ne  veuille  donner  ce  nom  à  des  catalogues  de  ventes  publi- 
ques, hâtivement  rédigés  et  hérissés  de  fautes. 

in 


XXVI  INTRODUCTION. 

Ces  documents  il  ne  s'est  pas  même  astreint  à  les  com- 
pulser avec  soin.  Tel  livre  se  trouve  mentionné  dans  les  cata- 
logues de  Francfort  (par  exemple  les  Res  belgicœ  de  Meursius, 
1612),  tel  autre  dans  Paquot  (le  De  induciis  de  Puteanus, 
1633,  in-4),  tel  autre  dans  le  catalogue  de  la  Bibliothèque  du 
Roi  (le  Matthœi  Analysis  logicUy  1652,  in-foL,  cité  aussi  par 
Paquot),  dont  on  ne  trouve  nulle  trace  dans  son  travail.  En 
outre  il  accepte  de  toutes  mains  sans  rien  contrôler.  Une  date 
mal  lue,  une  simple  transposition  de  chiffres,  il  ne  lui  en 
faut  pas  davantage  pour  conclure  à  l'existence  d'une  édition 
nouvelle  :  de  là  dans  son  livre  quantité  d'articles  que  nul  n*a 
vus  ni  ne  verra  jamais,  par  exemple  une  édition  des  Lettres  de 
Scaliger  de  1637,  des  H.  Grotii  poemata  de  i6og,  du  Conciones 
de  1658  et  de  1665,  du  Traité  de  Du  Refuge  de  1640,  etc.,  etc. 
Par  la  même  raison  les  titres  sont  ordinairement  défigurés 
d'une  manière  étrange,  tantôt  transcrits  en  abrégé,  tantôt 
enrichis  de  gloses  de  la  façon  de  l'auteur,  parfois  même  déve- 
loppés au  point  de  contenir  tout  le  sommaire  de  l'ouvrage. 
Que  si  de  son  propre  chef  Adry  hasarde  une  conjecture,  le 
plus  souvent  elle  tombe  à  faux.  Ainsi  d'un  passage  mal  inter- 
prété de  la  préface  du  César  de  1635,  il  induit  à  tort  l'exis- 
tence de  deux  éditions  elzeviriennes  antérieures,  qu'il  place  à 
tout  hasard  sous  les  années  1602  et  1622. 

Sur  l'article  des  elzeviers  anonymes  il  se  montre  moins 
scrupuleux  encore.  Il  ne  soupçonne  même  pas  qu'en  matière 
si  délicate  on  soit  tenu  de  se  guider  d'après  des  règles 
précises.  Tout  livre  passablement  imprimé  lui  fait  l'effet  d'un 
elzevier  véritable.  De  la  sorte  il  est  parvenu  à  dresser  une 
liste  de  près  de  200  articles.  M.  Pieters  déclare  qu'il  n'évalue 
pas  à  la  moitié  de  ce  nombre  ceux  qu'il  a  pu  reprendre  dans 
son  livre  avec  la  conviction  que  les  Elzevier  les  avaient 
imprimés;  et  Dieu  sait  si  M.  Pieters  s'est  montré  difficile! 

En  résumé  le  catalogue  d'Adry  n'est  qu'une  compilation 
médiocre,  propre  tout  au  plus  à  servir  de  canevas  pour  une 
œuvre  sérieuse.  Il  faut  croire  que  l'auteur  en  portait  le  même 
jugement,  puisqu'il  s'est  constamment  refusé  à  le  livrer  à 
l'impression. 


INTRODUCTION.  XXVI I 

Pourtant,  l'ouvrage  étant  annoncé  comme  terminé,  tout  le 
monde,  après  la  mort  de  Tauteur,  s'accorda  à  en  réclamer  la 
publication.  Acquis  à  la  vente  du  P.  Adry  par  le  relieur 
Simier  (pour  plus  de  400  frs.,  suivant  M.  Pieters),  cédé  à 
Sensier,  puis  racheté  à  la  vente  Sensier,  en  1828,  par  le  même 
Simier  au  prix  de  307  frs.,  le  manuscrit  passa  dans  le  cabinet 
de  M.  Bignon,  et  à  la  vente  de  ce  dernier  (1848)  M.  Pieters 
en  devint  possesseur. 

Ce  fut,  nous  le  répétons,  cette  acquisition  qui  détermina 
M.  Pieters  à  entreprendre  ses  Annales.  Elles  parurent  en 
185 1,  sous  ce  titre  :  Annales  de  V imprimerie  elsevirienne  ou 
histoire  de  la  famille  des  Elsevier  et  de  ses  éditions,  à  Gand,  chez 
C.  Annoot-Braeckman,  1851,  in-8. 

Ce  livre  fut  accueilli  avec  beaucoup  de  faveur,  malgré  ses 
lacunes,  ses  erreurs  et  ses  confusions,  qui  s'expliquent  par 
rimportance  exagérée  que  l'auteur  attachait  au  travail  d'Adry. 
La  première  condition  pour  mener  à  bien  une  bibliographie 
des  Elzevier  était  de  dresser  une  liste  aussi  exacte  que 
possible  de  toutes  les  productions  qui  portent  leur  nom. 
M.  Pieters  a  cru  qu'Adry  le  dispensait  de  ce  soin.  Il  s'est 
donc  attaché  à  reproduire  scrupuleusement  son  manuscrit, 
y  compris  les  articles  apocryphes,  au  nombre  d'une  centaine, 
dont  il  a  été  parlé  ci-dessus.  Suivant  les  mêmes  errements, 
il  s'est  hasardé  à  son  tour,  sur  la  foi  de  catalogues  défectueux, 
à  prêter  aux  Elzevier  des  éditions  dont  ils  ne  sont  nullement 
responsables^'^  Quant  au  reste  il  s'est  borné  à  contrôler  et  à 
compléter  Adry  au  moyen  de  Bérard,  Brunet,  Motteley,  et 
de  sa  propre  collection.  Mais  il  n'a  pas  jugé  à  propos  de 
fouiller  les  dépôts  publics  et  privés,  nous  ne  dirons  pas  de 
son  pays,  mais  même  de  sa  ville  natale,  puisque  nous  avons 

(I)  Par  exemple,  d*après  le  catal.  Van  Hulthem  :  D,  Heinsii  Bpithalamium  in 
nuptias  H.  Grotiit  Lugd.  Bat.,  1608,  in-4;  Epicedia  in  ohitum  J,  Lipsiiy  Lugd.  Bat., 
1617,  tn-4;  R,  Des  Cartes  principia  philosophia^  Amst.,  1646,  in-4;  d*après  le  catal. 
des  doubles  des  biblioth.  de  Berlin  et  de  Méjan  (1851):  Novum  Tesiamentumy  arabice, 
Lugd.  Bat.,  1616,  in-4;  ^*  7*  Vossii  hisioria  de  coniroversiis  quas  Pelagius  &c.,  Amst., 
1650,  in-4;  diaprés  le  catal.  Motteley  de  1848  :  Puieani  Historia  insubrica,  Lugd. 
Bat.,  1616,  in-8;  d'après  le  catal.  Millot  de  1846  :  Traictê  de  la  cour  de  Du  Refuge, 
Leide,  1657,  pet.  in- 12,  etc.,  etc. 


XXVIII  INTRODUCTION. 

rencontré  à  la  Bibliothèque  de  Gand  des  elzeviers  qui  lui 
sont  restés  inconnus,  bien  qu'ils  fussent  portés  comme  tels 
dans  une  division  spéciale  du  catalogue.  De  sorte  qu'on 
peut  dire  qu'il  s'est  contenté  de  tirer  parti  des  seules  res- 
sources dont  il  pouvait  disposer  sans  sortir  de  son  cabinet  de 
travail. 

Le  second  point  essentiel  consistait  à  établir  d'une  manière 
précise  à  quels  signes  se  reconnaissent  les  volumes  sortis  des 
presses  elzeviriennes.  Nous  ne  croyons  pas  être  injustes 
envers  M.  Pieters  en  constatant  que  sur  ce  point  il  n'avait 
pas  de  principes  bien  arrêtés.  Comme  s'il  existait  un  droit 
acquis  en  pareille  matière,  il  aime  à  s'en  rapporter  au  juge- 
ment de  ses  devanciers  :  il  invoque  Bérard  comme  une  auto- 
rité, il  cite  d'ordinaire  Brunet  ou  Motteley,  et  ne  propose 
ensuite  son  avis  personnel  qu'en  s'abritant  derrière  quantité 
de  formules  dubitatives.  En  cas  de  contestation,  il  laisse  le 
lecteur  perplexe  entre  des  opinions  inconciliables.  C'est  sans 
doute  pour  cette  raison  qu'il  n'a  pas  osé  fondre  les  elzeviers 
anonymes  dans  le  corps  de  l'ouvrage,  et  qu'il  les  a  relégués 
dans  des  suppléments,  au  grand  détriment  de  la  clarté.  Lui- 
même  avoue  que  ses  attributions  ne  doivent  pas  être  tenues 
toujours  pour  définitives  (p.  394)  :  en  effet  sur  171  articles 
non  signés  dont  il  fait  honneur  aux  Elzevier  d'Amsterdam,  il 
en  est  près  d'un  tiers  que  nous  avons  dû  retrancher  pour  les 
restituer  à  d'autres  imprimeurs;  en  revanche  nous  rendons 
aux  mêmes  Elzevier  une  vingtaine  d'ouvrages  que  M.  Pieters 
n'a  pas  connus  ou  qu'il  attribue  mal  à  propos  à  des  impri- 
meurs différents. 

Entré  de  bonne  heure  dans  la  carrière  des  affaires,  M.  Pie- 
ters n'avait  pas  eu  le  temps  d'acquérir  ou  d'entretenir  les 
connaissances  spéciales  que  comporte  une  étude  de  biblio- 
graphie ancienne.  Il  n'avait  des  idiomes  antiques  qu'une 
teinture  superficielle,  et  l'histoire  littéraire  était  pour  lui 
lettres  closes.  De  là  des  méprises  assez  graves  :  noms  propres 
estropiés  {Boschorn,  Moestertius,  Sumpticius  VennuSy  etc.,  pour 
Boxhorn,  Maestertius,  SUnplicius  Verinus);  prénoms  mis  à  la 
place  des  noms  {Herdesianus  Cyriacus,  Petr'Adolphus  Ivarus, 


INTRODUCTION.  XXIX 

Justus  Pascasius,  Franc  Sueno,  au  lieu  de  Cyriacus  Her- 
DEsiANUS,  Ivarus  Petr'Adolphus,  Pascasius  Justus,  Sueno 
Franc;  Valère  André  appelé  DesseliuSy  etc.);  formats  mal 
déterminés  (rin-i6  confondu  constamment  avec  Tin -24); 
divers  tomes  d'un  même  ouvrage  décrits  comme  autant 
d'articles  distincts  (c'est  le  cas  notamment  pour  les  n~  50, 
774»  972,  1090,  1126,  1244,  etc,  de  notre  liste). 

Qu'on  veuille  bien  ne  pas  se  méprendre  sur  le  sens  et  la 
portée  de  ces  critiques.  Force  nous  est,  pour  justifier  notre 
entreprise,  de  signaler  les  fautes  de  notre  devancier,  fautes 
imputables  d'ailleurs  pour  une  bonne  part  au  P.  Adry. 
M.  Pieters  n'en  a  pas  moins  droit  à  notre  reconnaissance 
pour  avoir  tenté  le  premier  de  résumer  et  coordonner  les 
travaux  antérieurs  de  la  critique,  en  les  complétant  par  ses 
propres  observations.  Surtout  nous  n'avons  garde  d'oublier, 
qu'absorbé  par  l'administration  d'un  grand  établissement 
financier,  l'auteur  n'a  eu  d'autre  but  en  écrivant  son  livre 
que  d'occuper  ses  loisirs  d'une  manière  utile. 

M.  Pieters,  qui  était  la  modestie  même,  ne  se  dissimulait 
pas  les  imperfections  de  son  œuvre,  et  accueillait  avec  em- 
pressement toutes  les  rectifications  qu'on  lui  adressait.  Dans 
une  seconde  édition  très  augmentée,  qui  parut  en  1858,  il 
s'applaudit  du  concours  que  lui  ont  prêté  divers  amateurs  du 
pays  et  de  l'étranger;  néanmoins  il  persiste  à  déclarer  qu'il 
lui  reste  t  des  doutes  sur  l'origine  vraie  de  bien  des  livres  que 
des  devanciers  plus  savants  et  plus  experts  ont  positivement 
accrédités  comme  productions  elzeviriennes.  »  Cette  seconde 
édition  fut  suivie  en  1860  d'un  supplément  de  26  pages,  et 
sans  doute  l'auteur  comptait  en  donner  un  second,  car  il 
avait  recueilli  un  certain  nombre  de  notes  que  la  mort  l'em- 
pêcha de  publier  et  que  la  famille  a  bien  voulu  mettre  à  notre 
disposition. 

M.  Pieters  mourut  à  Gand  en  décembre  1863.  Trois  ans 
plus  tard  paraissait  un  mince  volume  qui,  composé  anté- 
rieurement aux  Annales^  était  le  fruit  d'une  méthode  bien 
autrement  rigoureuse,  et  auquel,  suivant  nous,  on  n'a  pas 
prêté  toute  l'attention  qu'il  mérite.  Nous  voulons  parler  des 


XXX  INTRODUCTION. 

Recherches  sur  diverses  éditions  elzeviriennes  extraites  des  papiers 
de  M.  Milloty  mises  en  ordre  et  complétées  par  Gust.  Brunety  Paris, 
Aubry,  1866,  in-12.  Ainsi  que  Bérard,  Motteley  et  M.  Pieters, 
Millot  avait  réuni  à  grands  frais  une  importante  collection 
elzevirienne,  qui  fut  livrée  aux  enchères  en  1846,  et  dont  le 
catalogue  forme  un  document  intéressant  à  consulter.  Une 
seconde    vente,   faite    après    le    décès    du    propriétaire,    en 
juin   1861,  contenait,  sous  le  n°   1456,  un  manuscrit  dans 
lequel  Millot  avait  consigné  le  résultat  de  ses  recherches. 
Ce  manuscrit,  divisé  en  vingt  cahiers  in-folio,  fut  acquis  par 
M.  Gust.  Brunet,  qui  en  tira  la  matière  de  l'opuscule  cité 
ci-dessus.  A  la  différence  de  ses  devanciers,  Millot  avait  com- 
pris qu'une  étude  minutieuse  et  comparative  du  matériel  et 
des  procédés  typographiques  pouvait  seule  donner  la  solution 
des  problèmes  que  soulèvent  les  productions  des  presses  hol- 
landaises et  belges  au  XVIP  siècle.  Malheureusement  Millot 
n'a  fait  l'application  de  sa  méthode  qu'à  une  centaine  d'arti- 
cles. Ses  notes,  rangées  par  ordre  alphabétique,  s'arrêtent 
brusquement  au  milieu  de  la  lettre  C  (art.  Comminesy'\  soit 
que  l'auteur  n'ait  pas  poussé  plus  loin  son  travail,  soit  que 
l'éditeur  n'ait  pas  jugé  à  propos  d'en  donner  la  suite.  Millot 
soumet  chaque  volume  à  une  sorte  d'autopsie;  il  analyse  un 
à  un  les  fleurons,  culs-de-lampe,  lettres  grises,  et  les  confronte 
avec  des  types  d'une  authenticité  bien  établie.  Cette  enquête 
lui  fournit  les  éléments  sur  lesquels  il  assoit  son  jugement; 
jugement  qu'on  peut  accepter  comme  définitif,  parce  qu'il  est 
fondé,  non  sur  des  apparences  souvent  décevantes,  mais  sur 
des  preuves  intrinsèques  et  indiscutables.  Il  est  à  regretter 
que  cet  intéressant  travail  n'ait  pas  été  continué;  nous  y 
aurions  puisé  avec  confiance,  et  notre  tâche  en  eût  été  de 
beaucoup  abrégée  :  car  Millot  est  le  seul,  entre  tous  ceux  qui 
se   sont   occupés   des  elzeviers,  dont   les   appréciations   ne 
soient  pas  sujettes  à  caution. 

N'omettons    pas    de    signaler    deux    autres    publications 

(I)  En  tout  114  pages.  Le  reste  du  volume  est  occupé  par  des  notes  bibliogra- 
phiques prises  à  droite  et  à  gauche  et  par  une  liste  de  prix  d'adjudication.  Ce 
supplément  est  l'œuvre  de  l'éditeur. 


INTRODUCTION.  XXXI 

postérieures  aux  Annales  y  auxquelles  elles  auraient  fourni  la 
matière  d'un  supplément  assez  étendu.  La  direction  de  la 
Bibliothèque  impériale  de  St-Pétersbourg  ayant  décidé  de 
réunir  toutes  les  éditions  elzeviriennes  dispersées  dans  les 
diverses  sections  de  cet  immense  dépôt,  un  premier  catalogue 
fut  publié  en  1862  sous  ce  titre  :  Les  Elzevir  de  la  Bibliothèque 
impériale  publique  de  St-Pétersbourg ^  St-Pétersbourg,  1862, 
pet.  in-8  carré,  de  xiv  et  223  pages.  Ce  catalogue,  rédigé 
par  M.  MinzlofF,  et  fort  incomplet,  fut  suivi  bientôt  d'un  autre 
volume  ayant  pour  titre  :  Les  Elzevir  de  la  Bibliothèque  impé- 
riale publique  de  St-Pétersbourg.  Catalogue  bibliographique  et 
raisonné  y  publié  sous  les  auspices  et  aux  frais  du  prince  Youssoupoff 
et  rédigé  par  Ch,  Fr.  Walther^  St-Pétersbourg,  chez  S,  Dufour, 
1864,  pet.  in-8  carré,  de  xxiv  et  332  pages. 

Ces  deux  documents  sont  loin  d'avoir  la  même  valeur,  le 
premier  se  bornant  à  reproduire  textuellement  les  titres  et 
descriptions  des  Annales^  tandis  que  le  second  rectifie  toutes 
les  fois  qu'il  y  a  lieu  les  indications  fautives  de  M.  Pieters. 
Néanmoins  l'un  et  l'autre  sont  à  consulter,  parce  qu'ils 
contiennent  bon  nombre  d'articles  qui  avaient  échappé  jus- 
qu'alors aux  recherches  des  elzeviriographes^'^ 

Le  catalogue  de  la  collection  particulière  de  M.  Emile 
Steiner,  bibliothécaire  de  la  ville  de  Winterthur,  en  Suisse, 
Verzeichniss  einer  Sammlung  von  Elzevir-Druckeny  Winterthur, 
1864,  iï^-8,  de  56  pages,  renferme  également  quelques  données 
utiles.  Cette  collection,  une  des  plus  complètes  qui  existent, 
a  été  acquise  en  bloc,  après  la  mort  du  propriétaire,  par  la 
bibliothèque  communale  de  Winterthur,  et  se  trouve  décrite 
succinctement  dans  le  tome  III  (pp.  412  à  51g)  du  Catalog 
der  Stadtbibliothek  in  Winterthur ^  1878,  in-8. 

(X)  La  Bibliothèque  de  Varsovie  s'est  piquée  d*honneur  et  a  tenu  à  avoir,  elle 
aussi,  son  catalogue  d*elzeviers.  Les  Elzevir  de  la  Bibliothèque  de  V  Université  Impé- 
riale de  Varsovie  (Varsovie,  1874,  in-8),  tel  est  le  titre  du  volume,  imprimé  avec 
beaucoup  de  luxe  et  orné  de  23  planches  gravées  d*ex-libris.  On  y  trouve  un  peu  de 
tout  :  des  éditions  allemandes,  italiennes,  des  Estienne,  des  Barbou,  et  même  une 
centaine  d*elzeviers,  de  ceux,  il  est  vrai,  qu*un  amateur  délicat  s'empresserait  de 
mettre  au  rebut.  Si  Ton  exposait  en  vente  la  collection  entière,  il  n'est  pas  sûr  que 
le  produit  des  enchères  suffirait  à  couvrir  les  frais  d'impression  du  catalogue. 


XXXII  INTRODUCTION. 

Pour  ce  qui  est  de  la  biographie  des  Elzevier,  les  sources 
sont  beaucoup  moins  abondantes.  C'est  à  peine  s'il  convient 
de  citer  comme  telle  la  maigre  esquisse  publiée  par  Adry 
dans  le  Magasin  encyclopédique  (avril  et  sept.  1806),  et  tirée  à 
part  sous  ce  titre  :  Notice  sur  les  imprimeurs  de  la  famille  des 
ElzevirSy  faisant  partie  de  Vintroduction  au  catalogue  raisonné  de 
toutes  les  éditions  quHls  ont  données;  par  un  ancien  bibliothécaire^ 
Paris,  Delance,  1806,  in-8,  de  60  pages.  Composée  sur  des 
documents  apocryphes  fournis  à  l'auteur  par  un  descendant 
de  la  famille,  Jean-Jacob  Elzevier,  ex-bourgmestre  de  Rot- 
terdam, elle  est  en  défaut  sur  les  points  les  plus  essentiels. 
Ainsi  la  famille  y  est  représentée  comme  «  originaire  de 
Liège,  ou  de  Louvain ,  et  peut-être  même  d'Espagne.  »  Il  y  a 
deux  Elzevier  portant  le  nom  de  Matthieu,  l'un  appariteur  de 
l'Université,  l'autre  libraire;  Bonaventure  et  Abraham  sont 
tous  deux  fils  de  ce  dernier,  de  sorte  qu'il  est  constamment 
question  de  l'association  t  des  deux  illustres  frères;  »  Louis, 
le  libraire  de  La  Haye,  est  entièrement  omis;  par  contre 
on  nous  présente,  d'une  manière  dubitative,  il  est  vrai,  un 
Théodore  Elzevier;  quant  au  troisième  Louis,  l'imprimeur 
d'Amsterdam,  il  passe  pour  fils  d'Isaac;  Pierre,  le  libraire 
d'Utrecht,  devient  le  petit-fils  d'Arnout  et  l'arrière-petit-fils 
de  Matthieu  le  libraire^'^ 

'  (I)  Était-ce  un  érudit  sérieux  que  le  P.  Adry?  et,  par  exemple,  entendait-il 
couramment  le  latin  ?  La  question,  je  le  sais,  paraîtra  impertinente  à  ceux  qui  ne 
le  connaissent  que  de  réputation;  mais  je  ne  suis  pas  en  peine  de  la  justifier. 
Sa  Notice  fourmille  de  contre-sens.  Ses  anecdotes  étant  prises  presque  toutes  dans  le 
recueil  de  Burman,  il  suffit  de  remonter  à  la  source  pour  le  trouver  en  faute.  Ainsi 
Gronovius  se  plaint  quelque  part  d^avoir  eu  à  payer  un  port  pour  une  lettre  qui  lui 
avait  été  adressée  dans  un  paquet  de  librairie,  sous  le  couvert  des  Elzevier,  et  il 
ajoute,  parlant  de  cette  lettre  :  erat  enim  ewXoç  (SylL,  t.  III,  p.  70).  Adry  confond 
sujXoç,  qui  signifie  vieilli^  périmé^  suranné,  avec  AToAo^,  le  dieu  du  vent,  ce  qui 
n'offre  aucun  sens,  et  se  tire  d'affaire  en  traduisant  qu'on  avait  eu  l'indignité  de 
faire  payer  à  Gronovius  un  paquet  léger  comme  le  vent. —  Grsvius  mande  à  un  de  ses 
correspondants  que  Wetstein  le  libraire  souffre  de  la  fièvre  :  Wetstenium  febris  ista 
qua  tam  late  régnât  oppressit  (SylL,  t.  IV,  p.  612).  Adry  comprend  qu'il  en  est  mort; 
et  comme  ce  Wetstein,  qu'on  enterre  de  la  sorte,  continue  à  faire  parler  de  lui, 
Adry  en  conclut  qu'il  doit  y  avoir  deux  personnages  de  ce  nom,  et  écrit  que 
«  Wetstein  le  père  fut  emporté  au  mois  de  sept.  1679  •  (erreur  reproduite  par  Didot, 
art.  Typographie  de  V Encyclopédie  moderne^  t.  26).  —  Vlitius  envoie  aux  Elzevier 


INTRODUCTION.  XXXIII 

Heureusement  un  autre  descendant  de  la  famille,  M.  Ram- 
melman  Elsevier,  actuellement  archiviste  à  Leyde,  vint  fort 
à  propos  redresser  les  erreurs  mises  en  circulation  par  Adry^'\ 
Convaincu  avec  raison  qu'il  ne  faut  recourir  aux  inductions 
et  aux  hypothèses  qu'après  avoir  épuisé  les  voies  directes 
d'information,  M.  Rammelman  Elsevier  se  mit  à  rechercher 
dans  les  archives  de  son  pays  tout  ce  qui  pouvait  se  rapporter 
à  ses  glorieux  ancêtres  ;  à  cette  fin  il  compulsa  avec  soin  les 
registres  des  recensements,  des  mariages,  baptêmes  et  décès 
de  la  ville  de  Leyde,  les  procès-verbaux  des  curateurs  de 
l'Université,  le  recueil  des  arrêts  et  délibérations  du  conseil 
municipal  d'Utrecht.  Les  Résultats  de  cette  enquête,  pour 
s'exprimer  comme  le  titre  de  l'ouvrage,  virent  le  jour  en 
1845^'^  A  M.  Rammelman  Elsevier  revient  l'honneur  d'avoir 
débrouillé  définitivement  l'histoire  généalogique  de  sa  famille; 
et  comme  il  n'a  fait  usage  que  de  pièces  authentiques,  les 
solutions  qu'il  propose  sont  acquises  désormais  et  ne  varie- 
ront plus. 

Une  traduction  du  livre  de  M.  Rammelman  Elsevier  parut 
en  1847  sous  ce  titre  :  Recherches  historiques  ^  généalogiques  et 
bibliographiques  sur  les  Elsevier  y  par  A.  De  Reume^  capitaine 
d'artillerie  y  membre  de  plusieurs  sociétés  savantes  ^  Bruxelles, 
Ad.  Wahlen,  1847,  ^^"S*  Nous  divsons  une  traduction,  faute 

«  dolium  Bredani  decocti  plénum»  »  Adry  traduit  «  un  tonneau  d'excellent  vin  de 
«  Bréda  •  (SylL,  t.  III,  p.  730).  Sans  doute  un  étranger  n'est  pas  tenu  de  savoir 
que  Bréda  était  autrefois  renommée  pour  sa  bière  ;  mais  est-il  excusable  d'ignorer 
qu'on  ne  récolte  pas  du  vin  sur  les  bords  du  Moerdyk,  dans  la  patrie  classique  des 
brouillards?  Et  puis  où  voit-on  que  decoctum  ait  jamais  signifié  du  vin  ?  —  Ailleurs, 
parlant  de  Curion  •  qui  demeurait  à  Upsal  •  (lui-même  en  fait  la  remarque),  il 
ajoute  que  Curion  se  propose  pour  être  le  correspondant  des  Elzevier  en  Danemark. 
On  voit  qu'Adry  n'est  pas  plus  ferré  sur  la  géographie  que  sur  le  latin.  Je  m'arrête 
ici.  S'il  fallait  relever  toutes  les  bévues  qui  se  sont  glissées  dans  sa  Notice^  l'errata 
aurait  à  peu  près  la  dimension  de  la  brochure. 

(0  Un  érudit  hollandais,  J.  J.  Dodt  van  Flensburg,  avait  déjà  rectifié  Adry  au 
sujet  des  deux  Louis,  père  et  fils,  et  de  Josse,  le  libraire,  dans  une  brochure  de 
12  pages  :  Over  de  Blzevier's,  Lodewijky  den  vader,  en  Lodewijk,  den  zoon^  en  Joost 
Elzevier,  Te  Utrecht,  N.  van  der  Monde,  1841,  in-8. 

u)  Uitkomsten  van  een  onderzoek  omirent  de  Elseviers,  meer  bepaaldelijk  met  opzigt 
toi  dcrzelver  généalogie^  door  Jh^  W.  J.  C.  Rammelman  Elsevier,  Utrecht,  N.  van  der 
Monde,  1845,  in-8. 

IV 


XXXIV  INTRODUCTION. 

d'un  terme  propre  pour  désigner  telle  chose  que  cet  écrit,  qui 
tient  à  la  fois  de  la  version  littérale,  de  la  paraphrase  et  de 
l'imitation.  Rien  n'avertit  le  lecteur  que  le  fond  de  l'ouvrage 
est  textuellement  emprunté  à  M.  Rammelman  Elsevier.  Si 
encore  l'auteur  avait  rendu  le  sens  des  documents  qu'il  avait 
sous  les  yeux.  Mais  il  n'en  est  rien.  Son  livre  n'est  qu'un  tissu 
de  bévues  à  faire  rougir  un  élève  de  sixième.  A  tout  propos  il 
lui  arrive  de  prendre  le  Pirée  pour  un  homme.  Tantôt  il 
confond  la  paroisse  de  St-Quentin  à  Louvain  avec  la  ville  de 
St-Quentin  en  France;  tantôt  il  prend  la  grande  salle  du 
palais  des  États  à  La  Haye  pour  une  rivière,  et  parle  de  la 
boutique  de  Jacob  Elzevier  située  sur  le  Zaal;  ou  bien  il 
s'imagine  que  Hagœ-Comitum  signifie  Leyde,  et  déclare  que 
Gilles  Elzevier,  après  avoir  édité  un  livre  daté  de  cette 
ville,  alla  «  dit-on  »  s'établir  à  La  Haye.  A  propos  d'un 
volume  portant  l'adresse  banale  de  Cologne  y  chez  Pierre 
Marteau^  il  annonce  «  qu'un  certain  Pierre  Marteau  a  imprimé 
ce  volume  à  Cologne  pour  Daniel  Elzevier.  »  Si  le  conseil 
municipal  d'Utrecht  revient  «  par  ampliation  du  précédent 
procès-verbal  »  (ôy  ampliatie  van  het  appoinct)  sur  une  décision 
concernant  Pierre  Elzevier,  M.  De  Reume  traduit  impertur- 
bablement que  le  conseil  accorda  à  Pierre  Elzevier  t  une 
augmentation  d'appointements.  »  Nous  citons  au  hasard,  car 
l'ouvrage  est  tout  entier  de  cette  force.  Ajoutons  qu'il  est 
orné  d'un  portrait  de  fantaisie  de  Matthieu  Elzevier,  lequel 
est  emprunté  au  Plutarque  des  Pays-Bas. 

Pour  se  mettre  à  couvert  contre  de  légitimes  revendica- 
tions, M.  De  Reume  prit  le  parti  de  dédier  ses  Recherches  à 
M.  Rammelman  Elsevier  lui-même.  L'auteur  hollandais,  dont 
il  avait  surpris  la  bonne  foi,  lui  avait  transmis  plusieurs 
renseignements  recueillis  après  l'impression  de  son  livre  :  si 
M.  De  Reume  les  avait  reproduits  textuellement,  ils  auraient 
de  l'intérêt,  mais  comme  il  a  eu  la  prétention  de  les  analyser 
ou  de  les  traduire,  on  n'ose  pas  leur  donner  créance. 

L'ouvrage  de  M.  Rammelman  Elsevier,  tel  qu'il  a  paru 
originairement  à  Utrecht,  reste  donc  la  principale  source 
pour  tout  ce  qui  concerne  les  Elzevier.  Parmi  les  documents 


INTRODUCTION.  XXXV 

originaux  qui  ont  servi  à  le  composer,  il  convient  d'accorder 
une  mention  spéciale  à  un  Mémorandum  de  famille,  décrit  de 
la  sorte  par  M,  Pieters,  qui  Ta  eu  également  entre  les  mains  : 

«  C'est  un  volume  pet.  in-8,  relié  en  vélin,  et  dont  31  pages  seulement  sont 
remplies. 

«  1°  De  la  main  de  Jean  Ëizevier  il  contient  des  annotations  qui  datent  de  1647 
et  se  poursuivent  jusqu'en  1659;  la  première  est  relative  à  son  mariage  avec  Eva 
van  Alphen,  d'autres  concernent  les  naissances  de  ses  enfants;  le  14  août  1652  il 
fait  mention  du  décès  de  son  père  Abraham,  âgé  de  60  ans,  et  la  dernière  concerne 
sa  mère,  Catherine  van  Waesberghe,  décédée  le  25  octobre  1659. 

•  20  De  la  main  de  sa  veuve,  Ëva  van  Alphen,  de  semblables  annotations  se 
suivent  depuis  1661  jusqu'en  1694;  ^^  première  est  celle  de  la  mort  de  son  mari 
Jean  Elzevier,  le  8  juin  i66x,  à  l'âge  de  39  ans,  3  mois  et  12  jours,  mais  aucune 
des  autres  n'a  rapport  à  un  EIzevier  imprimeur  ou  libraire,  et  il  n'est  pas  fait 
mention  de  la  date  de  la  reprise  de  l'imprimerie  elzevirienne  de  Leyde  par  son  fils 
Abraham  II,  en  1681. 

«  Et  30,  de  la  main  de  cet  Abraham  II,  depuis  1695  jusqu'en  1710,  ce  sont 
toujours  des  annotations  comme  celles  d'Eva  van  Alphen,  exclusivement  relatives 
à  la  naissance,  au  mariage  ou  au  décès  de  quelque  enfant,  petit-enfant  ou  autre 
membre  de  la  famille;  il  commence  par  indiquer,  au  18  mars  1695,  la  mort  de  sa 
mère  Eva  van  Alphen,  veuve  de  Jean  EIzevier,  à  l'âge  de  75  ans  moins  9  jours,  et 
je  copie  littéralement  le  dernier  article,  qui  se  trouve  au  31*  feuillet,  le  6  août  171  o: 
Hebbe  ik  Afr  Abraham  Elxevier  dcn  eed  afgeUgt  als  regcrend  schepcn  der  stad  Leyden,  i 

Ce  Mémorandum^  découvert  par  le  libraire  elzeviriophile 
Jacob  de  La  Haye,  finit,  après  avoir  passé  par  plusieurs 
mains^  par  être  adjugé  à  M.  Libri,  dans  une  vente  faite  à 
Paris  le  16  mai  1844.  Il  est  actuellement  en  Angleterre, 
ayant  été  compris  parmi  les  nombreux  manuscrits  et  auto- 
graphes cédés  par  Libri  en  1846  à  lord  Ashburnam. 

Une  foule  de  particularités  relatives  aux  EIzevier  sont 
répandues  dans  les  correspondances  des  savants  et  hommes 
de  lettres  de  temps.  Nous  avons  lu,  la  plume  à  la  main,  les 
lettres  de  Meursius,  Vossius,  Cunaeus,  Saumaise,  Grotius, 
Puteanus,  Sarrau,  Gui  Patin,  les  Epistolœ  clarorum  Belgarum 
ad  Ant.  Magliabechium  (Florentiae,  1745,  2  voK  in-8),  le  recueil 
des  Clarorum  virorum  epistolœ  centum  ineditœ  de  J.  Brant 
(Amstelaedami,  1702,  in-8),  enfin  l'immense  collection  des 
lettres,  la  plupart  de  N.  Heinsius  ou  à  lui  adressées,  recueillies 
par  P.  Burman  sous  le  titre  de  Sylloge  epistolarum  a  viris 
illustribus  scriptarum  (Leidae,  1727,  5  vol.  in-4).  On  verra  que 
nous  avons  tiré  parti  de  ces  documents  pour  éclaircîr  bien 


XXXVI  INTRODUCTION. 

des  points  demeurés  obscurs  jusqu'ici  de  la  biographie  des 
EIzevier. 

Les  archives  de  la  Maison  Plantin  à  Anvers  renferment 
quelques  lettres  adressées  aux  Moretus  par  la  maison  elze- 
virienne  d'Amsterdam.  Nous  y  avons  trouvé  de  précieuses 
indications,  entre  autres  la  date  exacte  de  l'association 
contractée  par  Louis  et  Daniel,  et  le  nom  désormais  acquis 
à  la  célébrité  de  Christophe  van  Dyck,  le  graveur  des  poin- 
çons des  EIzevier. 

Enfin  nous  avons  consulté  avec  fruit  un  recueil  de  lettres 
inédites  adressées  par  D.  EIzevier  à  Nie.  Heinsius,  du 
9  mai  1675  au  i  juillet  167g.  Ce  recueil,  conservé  à  la 
bibliothèque  de  l'Université  d'Utrecht,  forme  un  volume  in-4, 
et  comprend  soixante-douze  lettres,  toutes  en  néerlandais. 
A  première  vue  elles  paraissent  assez  peu  intéressantes. 
Daniel  ne  manque  jamais  en  commençant  d'informer  son 
correspondant  des  nouvelles  politiques  du  jour.  Mais  ces 
nouvelles,  quoiqu'elles  tiennent  beaucoup  de  place,  ne  sont 
qu'une  entrée  en  matière  ;  ensuite  viennent  les  détails  intimes, 
parmi  lesquels  il  en  est  plusieurs  dont  la  bibliographie  et 
l'histoire  littéraire  peuvent  faire  leur  profit;  nous  y  avons 
trouvé  entre  autres  de  piquantes  révélations  au  sujet  des 
circonstances  qui  ont  accompagné  la  publication  du  Virgile 
de  1676. 

Qu'il  me  soit  permis,  en  terminant  cette  introduction,  de 
remercier  tous  ceux  qui  m'ont  facilité  des  recherches  difficiles 
ou  fourni  d'utiles  renseignements.  Il  est  des  sciences  où 
l'effort  individuel  suffit,  mais  un  livre  de  bibliographie  est 
toujours  plus  ou  moins  une  œuvre  collective.  Les  bibliophiles 
le  savent  et  mettent  en  général  beaucoup  d'empressement  à 
prêter  leur  concours.  Certains,  dit -on,  font  exception  et 
s'obstinent  à  tenir  la  lumière  sous  le  boisseau.  J'ai  à  me 
féliciter  de  n'en  avoir  point  rencontré  de  cette  sorte. 

Le  nombre  de  ceux  qui  m'ont  rendu  service  est  trop  consi- 
dérable pour  que  je  puisse  les  remercier  individuellement. 
Mais  je  tiens  au  moins  à  consigner  ici  l'expression  de  ma 


INTRODUCTION.  XXXVII 

vive  reconnaissance  pour  M.  Paul  Lacroix,  qui  m'a  appris  à 
connaître  et  à  apprécier  le  bibliophile  Jacob;  M.  le  baron 
James  de  Rothschild;  M.  le  comte  J.  de  Lagondie,  dont  la 
constante  amitié  m'était  si  précieuse,  et  que  j'ai  eu  le  chagrin 
de  perdre  pendant  l'impression  de  ce  volume;  M.  Billard,  de 
la  Bibliothèque  Nationale;  M.  William  Blades,  à  Londres; 
M.  le  D*^  Hafner,  bibliothécaire  à  Winterthur;  MM.  Walther 
et  Minzlofif,  de  la  Bibliothèque  impériale  à  St-Pétersbourg; 
mon  excellent  ami  Martinus  Nijhoff,  libraire  à  La  Haye; 
M.  l'abbé  Reusens,  bibliothécaire  de  l'Université  de  Louvain; 
M.  Max  Rooses,  conservateur  du  musée  Plantin  à  Anvers, 
M.  P.  Hahn,  libraire  à  Bruxelles. 

J'ai  réservé  pour  la  fin  mes  remercîments  à  MM.  Campbell, 
directeur  de  la  Bibliothèque  royale  de  La  Haye,  P.  A.  Tiele, 
naguère  bibliothécaire  à  Leyde,  aujourd'hui  à  Utrecht,  et 
Ferd.  Vanderhaeghen,  bibliothécaire  de  l'Université  de  Gand. 
C'est  pour  moi  un  honneur  et  une  bonne  fortune  d'avoir  pu 
mettre  à  profit  durant  dix  ans  l'expérience  et  les  conseils  des 
trois  hommes  dont  les  travaux  ont  le  plus  contribué  à  l'avan- 
cement de  la  bibliographie  néerlandaise.  J'ai  travaillé  quatre 
mois  dans  le  propre  cabinet  de  M.  Campbell.  Les  beaux 
travaux  de  l'éminent  bibliographe  l'ont  mis  en  rapports  suivis 
avec  les  conservateurs  des  principaux  dépôts  publics  de 
l'Europe.  J'ai  largement  tiré  parti  de  ces  relations  pour  mes 
recherches  personnelles.  Si  donc  tels  articles,  qui  ne  se  ren- 
contrent, à  ma  connaissance,  qu'à  Dublin,  Copenhague  ou 
Stockholm,  sont  exactement  décrits  dans  ces  A  finales ^  c^est  à 
M.  Campbell  que  le  lecteur  en  aura  l'obligation. 


PREMIERE    PARTIE. 


HISTOIRE  DES  ELZEVIER. 


LES 


OFFICINES    ELZEVIRIENNES 


I 


L'OFFICINE    DE    LEYDE. 
§  I.  Résumé  historique. 

Forcé  de  s'expatrier  à  la  suite  des  troubles  qui  agitaient 
son  pays,  un  relieur  flamand,  originaire  de  Louvain,  Louis 
Elzevier,  vint  en  1580  s'établir  à  Leyde  avec  sa  famille.  La 
réputation  naissante  de  l'Université  l'avait  attiré  en  cette 
ville.  Toutes  les  ressources  dont  il  pouvait  disposer  furent 
consacrées  à  l'achat  d'une  maison  sise  en  face  de  l'Académie. 
Il  se  peut  que  l'emplacement  avantageux  de  cette  maison  lui 
ait  suggéré  l'idée  d'ouvrir  un  débit  de  livres  à  l'usage  des 
professeurs  et  des  étudiants;  toujours  est-il  qu'il  ne  tarda  pas 
à  joindre  la  profession  de  libraire  à  celle  de  relieur.  Cette 
tentative  n'eut  point  de  succès  :  Louis  Elzevier  fut  obligé  de 
vendre  sa  maison,  qu'il  avait  hypothéquée  pour  se  procurer 
un  fonds  de  commerce. 

Heureusement  il  s'était  trouvé  dans  le  cas  de  rendre  quel- 
ques services  à  l'Université.  Dans  sa  perplexité  il  eut  recours 
au  conseil  des  curateurs,  et  il  obtint,  en  avril  1587,  l'autori- 
sation de  construire  une  boutique  sur  le  terrain  de  l'Aca- 
démie. Telle  fut  l'origine,  fort  humble,  on  le  voit,  de  la  célèbre 
maison  elzevirienne. 

Pendant  les  trente  années  qui  suivirent,  Louis  Elzevier 


XLII  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

s'appliqua  avec  un  zèle  exemplaire  à  mettre  ses  affaires  sur 
un  bon  pied  et  à  élargir  le  cercle  de  ses  relations.  Il  réussit 
surtout  à  se  créer  une  clientèle  nombreuse  à  l'étranger  :  on 
peut  dire  qu'il  fut  de  son  temps  le  principal,  sinon  l'unique 
représentant  de  la  librairie  hollandaise  en  France  et  en 
Allemagne. 

Comme  éditeur,  rien  ne  le  distingue  de  ses  confrères  :  les 
livres  qu'il  a  publiés,  et  qu'il  faisait  imprimer  en  diverses 
officines,  ne  sont  ni  mieux  ni  plus  mal  exécutés  que  les  autres 
éditions  hollandaises  du  temps.  Contrairement  à  l'opinion 
admise  par  la  plupart  des  bibliographes,  on  peut  certifier 
d'une  manière  absolue  qu'il  n'a  point  imprimé  lui-même, 
Quelques  mois  avant  sa  mort,  un  de  ses  petits-fils,  Isaac, 
acquit  un  matériel  typographique,  le  premier  que  les  Elzevîer 
aient  possédé. 

Louis  Elzevier  mourut  au  commencement  de  1617,  laissant 
six  fils.  Quatre  d'entre  eux  étaient  établis  :  le  second  et  le 
quatrième,  comme  libraires  à  La  Haye  et  à  Utrecht;  le 
troisième  avait  pris  service  dans  la  Compagnie  des  Indes  ; 
l'avant-dernier  avait  embrassé  la  carrière  des  arts.  Restaient 
l'aîné  et  le  cadet,  Matthieu  et  Bonaventure,  qui  jusque-là 
avaient  aidé  leur  père  dans  la  gestion  de  ses  affaires.  Lors  du 
partage  de  la  succession,  ceux-ci  s'entendirent  pour  reprendre 
la  librairie.  Ils  adoptèrent  pour  adresse  la  formule  ex  officina 
elzeviriana.  C'est  à  ce  signe  que  l'on  discerne  la  part  revenant 
aux  deux  associés  dans  les  publications  de  l'an  1617. 

Matthieu  se  retira  des  affaires  le  3  septembre  1622,  cédant  sa 
part  dans  l'association  à  son  fils  aîné  Abraham ,  frère  d'Isaac 
l'imprimeur.  Trois  ans  plus  tard  ce  dernier  prit  également  le 
parti  de  renoncer  à  sa  profession.  Le  24  décembre  1625,  il 
vendit  à  Bonaventure  et  Abraham  son  matériel  typographique. 
De  ce  moment  la  maison  elzevirienne  se  trouva  définitivement 
constituée. 

Avec  l'année  1626  s'ouvre  l'époque  brillante  de  l'histoire 
des  Elzevier,  Une  fois  en  possession  d'une  imprimerie,  les 
deux  associés,  décidés  à  s'affranchir  des  procédés  routiniers, 
mirent  tout  en  œuvre  pour  donner  à  leurs  éditions  le  cachet 


LEYDE.  XLIII 

de  la  perfection.  Ce  but  il  ne  l'atteignirent  qu'après  neuf 
années  d'efforts  persévérants  :  le  Césars  le  Pline  et  le  Térence 
de  1635  marquent  l'apogée  de  leurs  succès  et  n'ont  pas  été 
surpassés  depuis. 

A  eux  aussi  il  faut  faire  remonter  l'initiative  de  toutes  les 
grandes  entreprises  qui  ont  illustré  le  nom  des  Elzevier. 
L'imprimerie  d'Erpenius,  acquise  en  1625,  les  met  à  même 
de  publier  de  nombreux  ouvrages  en  langues  orientales.  En 
cette  même  année  ils  commencent  la  collection  des  petites 
Républiques,  pour  laquelle  ils  obtiennent  un  privilège  des 
Etats,  le  15  mai  1626.  En  1629  ils  inaugurent,  par  Horace  et 
Ovide,  la  série  des  classiques  latins  en  petit  format  ;  en  1641, 
par  le  Cidy  la  reproduction  des  pièces  les  plus  en  vogue  du 
théâtre  contemporain  ;  en  1642,  avec  Régnier,  les  principaux 
monuments  de  la  littérature  française,  projet  qu'ils  dévelop- 
pent en  1648,  dans  l'épître  dédicatoire  du  Commines.  N'omet- 
tons pas  de  citer  parmi  leurs  chefs-d'œuvre  quelques  publi- 
cations en  grand  format,  V Académie  de  VEspée  de  G.  Thibault, 
le  Lexique  de  Scapula  et  celui  de  Golius. 

Bonaventure  et  Abraham  moururent  tous  deux  dans  le 
courant  de  1652,  à  un  mois  d'intervalle.  Leurs  fils  aînés,  Jean 
et  Daniel,  leur  succédèrent.  Entre  leurs  mains  l'imprimerie 
de  Leyde  ne  perdit  rien  de  son  importance  :  il  suffit  de  citer 
parmi  leurs  productions  Vlmitation  sans  date  et  le  Psautier 
^^  1653,  deux  bijoux  typographiques,  qui  ne  le  cèdent  en 
beauté  à  aucun  des  précédents. 

Leur  association  ne  dura  que  deux  ans  et  demi.  En  1655 
Daniel  passa  un  nouveau  contrat  de  société  avec  son  parent 
Louis,  établi  à  Amsterdam,  et  à  partir  du  i'  mai  Jean  se 
trouva  seul  à  la  tête  de  l'entreprise.  C'était  plus  que  ses  forces 
ne  comportaient.  Aussi  paraît-il  avoir  conçu  le  projet  de 
renoncer  petit  à  petit  à  la  profession  d'éditeur  et  de  libraire, 
pour  se  consacrer  exclusivement  à  la  typographie.  Jean 
Elzevier  a  fait  ses  preuves  comme  imprimeur,  en  exécutant 
divers  volumes  très  dignes  d'attention,  entre  autres  la  Phar- 
sa/e  de  Brébeuf  et  la  Galerie  des  femmes  fortes  du  P.  Le  Moyne. 

Malheureusement  une  mort  prématurée  vint  le  frapper  dans 


XLIV  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

toute  la  force  de  l'âge  (8  juin  1661),  et  aussitôt  nous  voyons 
reparaître  l'adresse  ex  officina  elzeviriana ,  qui  depuis  la  mort 
de  Bonaventure  et  d'Abraham  était  à  peu  près  tombée  en 
désuétude.  La  veuve  de  Jean,  Eva  van  Alphen,  résolut  de 
continuer  les  affaires  jusqu'à  la  majorité  de  son  fils.  Mais  elle 
restreignit  l'emploi  de  ses  presses  aux  thèses  et  pièces  offi- 
cielles de  l'Université,  hormis  quelques  ouvrages  qu'elle  im- 
prima pour  compte  d'autres  libraires,  notamment  pour  ses 
parents  d'Amsterdam.  La  belle  exécution  de  ces  volumes, 
parmi  lesquels  le  St-Augustin  de  1675  tient  une  place  d'hon- 
neur, témoigne  de  ses  eiforts  pour  maintenir  les  traditions 
typographiques  qui  avaient  fait  la  réputation  de  la  famille. 

Ces  traditions  furent  complètement  mises  en  oubli  par 
Abraham  Elzevier,  qui  succéda  à  sa  mère  en  1681.  Sous  sa 
direction  l'imprimerie  elzevirienne  déchut  rapidement,  et  finit 
par  tomber  dans  un  discrédit  complet.  Un  voyageur  allemand, 
le  D'  Lâmmermann,  qui  visita  Leyde  en  1710,  a  consigné 
dans  son  Journal  quelques  détails  précis  sur  la  déplorable 
situation  de  l'établissement  :  «  L'imprimerie  elzevirienne, 
dit-il,  qui  était  jadis  célèbre  à  si  juste  titre,  est  maintenant 
bien  déchue  et  paraît  décroître  encore  de  jour  en  jour,  parce 
que  son  possesseur,  Abraham  Elzevier,  étant  devenu  échevin 
de  la  ville  de  Leyde,  néglige  l'imprimerie,  et  parce  qu'il  est 
assez  ignorant.  On  peut  du  moins  assurer  avec  vérité  que 
dans  toute  l'Europe  on  n'imprime  pas  d'une  manière  aussi 
vicieuse  que  là,  puisque  les  ouvriers  y  font  les  maîtres  et  ne 
repassent  les  corrections  que  lorsqu'ils  le  veulent  bien.  La 
plus  grande  partie  de  ce  qu'ils  impriment  consiste  en  thèses , 
dont  on  soutient  ici  un  nombre  incroyable.  Si  les  étudiants 
n'étaient  pas  forcés  de  se  servir  de  cette  imprimerie,  et  si 
Abraham  Elzevier  n'était  pas  devenu  échevin  de  la  ville,  il 
n'aurait  certes  pas  grand'  chose  à  mettre  sous  la  dent.  On 
doit  payer  5  florins  pour  la  feuille  d'impression.  La  main  de 
mauvais  papier  coûte  5  V»  s^^s  de  Hollande,  de  papier  ordi- 
naire 12  sols,  et  de  papier  fin  i  florin  2  sols  ;  de  sorte  qu'une 
petite  thèse  revient  facilement  à  60  ou  70  florins.  Cette 
imprimerie  a  la  forme  d'une  équerre,  et  a  par  conséquent 


LEYDE.  XLV 

deux  corridors;  elle  a  beaucoup  de  casses,  mais  elle  n'a  en 
tout  que  quatre  presses,  dont  on  n'emploie  journellement 
qu'une  seule  et  tout  au  plus  deux^'\  » 

Abraham  mourut  le  30  juillet  17 12.  Comme  il  ne  laissait 
d'autre  héritier  qu'une  fille,  on  liquida  sa  succession.  Le  maté- 
riel typographique  fut  vendu  publiquement  le  20  février  17 13. 

Tel  est  en  substance  l'historique  de  la  maison  elzevirienne 
de  Leyde.  Pour  les  détails  nous  renvoyons  aux  notices  que 
nous  consacrons  à  chacun  des  membres  de  la  famille. 

Avant  de  passer  aux  autres  établissements  fondés  par  les 
Elzevier,  nous  avons  à  grouper  ici  quelques  faits  qui  n'ont 
pu  trouver  place  dans  ces  biographies.  Les  Elzevier  de  Leyde 
ont  été  durant  près  d'un  siècle  les  imprimeurs  officiels  de 
l'Université.  Il  nous  a  semblé  préférable  de  réunir  en  un 
chapitre  spécial  tout  ce  qui  se  rapporte  à  ce  sujet.  Nous 
tâcherons  ensuite  de  déterminer  l'emplacement  qu'occupait 
l'imprimerie  de  Leyde  ;  enfin  nous  donnerons  quelques  expli- 
cations sur  les  ventes  publiques  de  livres,  qui  de  1609  à  1662 
ont  eu  lieu  dans  l'officine  elzevirienne. 

§  2.  Rapports  des  Elzevier  avec  V Université. 

L'Université  de  Leyde  avait  décidé,  dès  l'époque  de  sa 
création,  de  faire  choix  «  d'un  personnage  savant,  illustre  et 
expert,  »  qui  pût  remplir  les  fonctions  de  typographe,  libraire 
et  imprimeur  général  de  l'Académie.  Ce  choix  tomba  d'abord 
sur  Guillaume  Sylvius,  établi  à  Anvers  avec  le  titre  «  d'impri- 
meur du  roi.  »  Ce  savant  homme,  que  son  titre  officiel 
n'empêchait  pas  d'être  tenu  pour  suspect  à  cause  de  ses 
opinions  religieuses,  accéda  à  la  proposition  qu'on  lui  faisait 
de  venir  s'établir  à  Leyde  avec  son  matériel;  en  1579,  il  fut 
nommé,  lui  premier,  imprimeur  de  l' Université  ^'^ 

"ï  Voir  le  Historisch-Littcrarisch-Bibliographisches  Magazin  de  Meusel ,  Zurich  et 
Chmnitz,  1788-94,  in-8,  part.  VI,  pp.  99-100.  Nous  empruntons  la  traduction  de 
ce  passage  au  Messager  des  sciences  historiques  de  Belgique^  Gand,  1842,  p.  494. 

*')  Nous  ne  faisons  que  résumer  ici  un  intéressant  travail  de  M.  P.  Â.  Tiele,  sur 
Its  premiers  imprimeurs  de  V Université  de  Leyde  (jusqu'à  Patius),  paru  dans  le 
bibliophile  belge,  4^  année. 


XLVI  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

Sylvius  mourut  Tannée  suivante,  et  ce  fut  un  autre  réfugié 
anversois,  non  moins  «  savant,  illustre  et  expert,  »  qui  lui 
succéda.  Une  résolution  des  curateurs,  en  date  du  14  mai  1584, 
porte  que  «  Christophe  Plantin  est  nommé  à  la  place  de 
feu  M*  Guillaume  Sylvius,  imprimeur  ordinaire  de  l'Univer- 
sité, avec  un  traitement  annuel  de  200  florins,  à  courir  depuis 
le  i*^  mai  1583.  »  Après  un  séjour  d'environ  deux  ans  à  Leyde, 
Plantin  se  décida  à  retourner  à  Anvers  (novembre  1585),  non 
sans  avoir  transféré  par  contrat  ses  propriétés  et  son  officine 
de  Leyde  à  son  gendre  Fr.  van  Ravelinghen,  plus  connu  sous 
le  nom  de  Raphelengius.  Ce  dernier  n'eut  pas  de  peine  à 
obtenir  la  charge  de  son  beau-père  (3  mars  1586),  qu'il 
cumula  bientôt  avec  celle  de  professeur  d'hébreu  à  l'Uni- 
versité. 

Fr.  Raphelengius  mourut  le  20  juillet  1597.  Son  fils  Chris- 
tophe, qui  hérita  de  son  titre  d'imprimeur  juré,  lui  survécut 
moins  de  quatre  ans  ;  et  le  conseil  académique  fit  choix  du 
typographe  Jean  Paedts  Qoh.  Patius),  le  même  dont  nous 
voyons  si  souvent  le  nom  associé  à  celui  de  Louis  Elzevier. 
(Résolution  du  8  sept.  1602.) 

Nous  ignorons  pourquoi  l'Université  crut  devoir  renoncer 
aux  services  de  Paedts.  Peut-être  la  rétribution  qu'on  lui 
accordait  parut-elle  trop  élevée.  Toujours  est-il  que  le 
9  février  1620,  Isaac,  le  petit-fils  de  Louis  Elzevier,  fut 
nommé  aux  fonctions  d'imprimeur  ordinaire  de  l'Académie. 

Voici  en  substance  les  clauses  et  conditions  qui  lui  furent 
imposées  :  Isaac  Elzevier  s'oblige  à  tenir  à  la  disposition  des 
professeurs  une  presse  ou  une  presse  et  demie,  avec  les- 
quelles il.  imprimera  tous  les  petits  traités  ou  morceaux  qu'ils 
se  proposeront  d'expliquer.  Quant  aux  ouvrages  de  longue 
haleine  composés  par  des  professeurs,  les  curateurs  et  le 
sénat  décideront  s'il  y  a  lieu  de  les  faire  imprimer  par  lui. 
Au  cas  que  les  ouvrages  contiendraient  des  figures,  celles-ci 
lui  seront  fournies  sans  qu'il  ait  à  intervenir  dans  les  frais; 
les  copies  devront  lui  être  délivrées  complètes.  Il  devra  se 
pourvoir  de  bons  correcteurs.  Toutes  ses  publications  porte- 
ront la  mention  expresse  qu'elles  sortent  des  presses  d'Isaac 


LEYDE,  XLVII 

Elzevier,  imprimeur  juré  ordinaire  de  l'Université  de  Leyde, 
en  Hollande,  et  il  ne  souffrira  pas  qu'on  y  introduise,  chez 
lui  ni  ailleurs,  aucune  modification.  Il  déposera  à  la  biblio- 
thèque un  exemplaire  de  tous  les  livres  qu'il  imprimera.  Les 
livres  que  les  professeurs  ou  notabilités  académiques  désire- 
ront faire  venir  de  Francfort,  il  se  chargera  de  les  procurer  à 
ses  risques  et  périls,  au  même  prix  que  les  autres  libraires. 
Enfin  il  se  conformera  aux  placards  des  Etats  de  Hollande 
et  des  États-Généraux  en  matière  de  presse,  et  il  prêtera 
serment  selon  les  formes.  Moyennant  lesquelles  clauses,  il 
touchera  annuellement  la  somme  de  cinquante  florins^'^ 

Ce  chiffre  de  cinquante  florins  paraît  des  plus  modestes, 
surtout  si  on  le  compare  aux  émoluments  alloués  aux  précé- 
dents imprimeurs.  Aussi  croyons-nous  qu'il  faut  faire  entrer 
en  compensation  le  droit  qu'on  octroya  à  Isaac  dès  l'année 
suivante  de  transférer  son  établissement  dans  la  cour  même 
de  l'Université. 

Isaac  Elzevier  resta  en  charge  jusqu'en  février  1626,  époque 
où  il  renonça  à  la  profession  typographique.  Mais  avant  de 
se  démettre  de  ses  fonctions,  il  avait  pris  une  mesure  qui 
devait  en  quelque  sorte  en  assurer  le  monopole  à  ses  succes- 
seurs. 

Au  nombre  des  professeurs  qui  illustraient  l'Université  de 
Leyde  au  commencement  du  dix-septième  siècle,  se  trouvait 
le  célèbre  orientaliste  Erpenius  (Th.  van  Erpe).  Non  content 
d'enseigner  les  langues  orientales  et  de  composer  des  ouvrages 
propres  à  en  faciliter  l'étude,  Erpenius  avait  entrepris  de 
reproduire  par  la  presse  les  œuvres  des  principaux  écrivains 
de  l'Orient.  A  cette  fin  il  avait  établi  dans  sa  propre  maison 
une  imprimerie,  qu'il  dirigeait  et  surveillait  lui-même.  Une 
mort  inopinée  l'enleva  le  13  novembre  1624,  ^  l'âge  de 
quarante  ans^*\  Heureusement  il  avait  eu  le  temps  de  former 
plusieurs  élèves  en  état  de  suivre  ses  traces;  lui-même  en 

(')  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  &c.,  pp.  13-14  des  Bijlagen. 

(')  Il  mourut  de  la  peste  :  «  Thomas  Erpenius,  peste  violenta  nobis  ante  aliquot 
annos  ereptus.  »  Pol.  à  Kerckhoven,  Oratio  funeb,  in  obitum  Lud,  de  Dieu^  Lugd. 
Bat.,  Elzev.,  1643,  P*  ^o. 


XLVIII  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

mourant  avait  désigné  l'un  d'eux,  J.  Golius,  pour  lui  succéder. 
L'Université  devait  donc  attacher  beaucoup  de  prix  à  ce  que 
les  poinçons  qu'Erpenius  avait  fait  graver  à  grands  frais,  ne 
tombassent  point  en  des  mains  étrangères  et  restassent  à  la 
disposition  de  l'Académie.  Isaac  Elzevier,  avec  cet  esprit  d'à 
propos  qui  distingue  les  membres  de  sa  famille,  alla  au-devant 
de  ce  vœu,  en  acquérant  de  la  veuve  d'Erpenius  les  carac- 
tères, matrices,  poinçons,  en  un  mot  tout  le  matériel  délaissé 
par  le  défunt.  Le  conseil  académique  dut  lui  savoir  gré  de 
cette  acquisition,  qui  en  pareille  circonstance  prenait  les 
proportions  d'un  acte  patriotique. 

Il  est  probable  qu'à  cette  époque  Isaac  avait  déjà  formé  le 
dessein  de  se  retirer  des  affaires,  et  que  cette  transaction  fut 
conclue  avec  l'assentiment  de  Bonaventure  et  d'Abraham. 
Ceux-ci  étaient  donc  à  peu  près  sûrs,  en  succédant  à  leur 
parent,  que  l'Université  leur  continuerait  le  même  privilège. 
Dans  leur  requête  au  conseil  académique  ils  ne  manquèrent 
pas  d'insister  sur  cet  article  de  l'imprimerie  orientale,  pro- 
testant que  loin  de  la  laisser  diminuer  d'importance  entre 
leurs  mains,  ils  étaient  disposés  à  la  développer  «  pour  l'hon- 
«  neur  et  la  réputation  de  l'Université^'*.  »  Le  conseil  leur 
concéda  le  titre  qu'ils  sollicitaient,  et  les  autorisa  à  reprendre 
la  loge  ou  galerie  qui  servait  à  Isaac  d'atelier  et  de  boutique, 
sous  la  clause  expresse  que  le  matériel  d'Isaac  resterait  à 
Leyde,  à  la  disposition  de  l'Université.  Les  appointements 
attachés  à  la  place  furent  portés  à  loo  florins.  (Résol.  du 
9  mai  1626.) 

Depuis  lors  le  titre  d'imprimeur  juré  demeura  sans  inter- 
ruption dans  la  famille  des  Elzevier. 

Nous  n'avons  que  peu  de  chose  à  ajouter  pour  compléter 
l'historique  des  rapports  des  Elzevier  avec  l'Université.  Le 
9  février  1628  leur  traitement  fut  doublé.  Trois  ans  plus  tard 
on  le  porta  à  300  florins,  en  considération  des  frais  notables 
que  nécessitait  l'imprimerie  orientale,  et  notamment  de  la 

(X)  Rammelman  Elsevier,  UitkomsUn^  p.  18  des  Bijîagen,  —  Les  documents  que 
nous  résumons  ci-après  sont  publiés  in-extenso  dans  le  même  ouvrage,  pp.  19-31  des 
Bijîagen. 


LEYDE.  XLIX 

charge    résultant    de    l'entretien    d'un    correcteur    spécial. 
(Résolut,  du  i8  nov.  163 1.) 

Cet  état  de  choses  se  prolongea  jusqu'en  1649.  A  cette 
époque  le  conseil  fut  saisi  d'une  plainte  relative  à  l'exagéra- 
tion de  certains  comptes  d'impression.  Il  fut  question,  dans 
la  séance  du  16  août,  de  réduire  le  traitement  des  imprimeurs, 
et  ce  traitement  fut  aboli,  par  résolution  du  14  février  1650. 
Bonaventure  et  Abraham  réclamèrent  à  plusieurs  reprises, 
non  pas  seulement  le  maintien  de  leurs  honoraires,  mais  une 
augmentation,  motivée  sur  l'onéreux  entretien  de  l'imprimerie 
orientale.  Durant  près  de  deux  ans  leurs  réclamations  furent 
mises  à  l'ordre  du  jour  de  presque  chaque  séance  du  conseil, 
mais  la  décision  à  prendre  renvoyée  de  séance  en  séance,  si 
bien  qu'à  la  mort  de  Bonaventure  et  d'Abraham,  en  1652,  rien 
n'était  encore  résolu. 

Jean  et  Daniel,  leurs  successeurs,  après  avoir  repoussé 
d'abord  les  conditions  que  les  curateurs  voulaient  leur  im- 
poser (9  fév.  1653),  agréèrent  le  titre  d'imprimeurs  de  l'Uni- 
versité, dans  les  termes  consentis  par  Isaac  en  1620,  moyen- 
nant 300  florins  de  traitement  annuel,  jouissance  pour  eux  et 
pour  leur  chef  d'atelier  de  la  franchise  d'impôt  et  d'accise  sur 
le  vin  et  la  bière  octroyée  aux  membres  de  l'Université,  et  le 
droit  de  faire  usage  de  la  loge  construite  dans  la  cour  de 
TAcadémie  (26  août  1653).  Depuis  lors,  jusqu'en  1712,  le  même 
traitement  resta  affecté  aux  fonctions  d'imprimeur  officiel. 

En  1655  de  nouvelles  plaintes  s'élevèrent  au  sujet  d'un 
compte  d'impression,  que  les  curateurs  trouvèrent  exorbitant 
(24  fév.  1655).  Mais  il  ne  paraît  pas  qu'on  y  ait  donné  suite. 

Le  12  novembre  1661,  la  veuve  de  Jean,  Eva  van  Alphen, 
fut  admise  à  lui  succéder.  Enfin,  le  17  mai  1681,  Abraham 
Elzevier  remplaça  sa  mère.  Entre  ses  mains  le  titre  d'impri- 
meur juré  perdit  tout  son  prestige.  On  a  publié  le  procès- 
verbal  d'une  séance  des  curateurs,  en  date  du  8  août  1712, 
dans  laquelle  on  exposa  longuement  le  tort  fait  à  l'Université 
par  l'incurie  et  les  malversations  de  ce  même  Abraham. 
Mais  cet  ample  réquisitoire  n'avait  d'autre  but  que  de  fixer 
l'attention  des  curateurs  sur  la  nécessité  de  faire  choix  d'un 

VI 


L  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

typographe  habile,  de  remettre  en  vigueur  les  règlements  et 
de  stipuler  une  peine  pécuniaire  en  cas  de  contravention.  Car 
Abraham  était  décédé  le  30  juillet  précédent,  et  par  là  avaient 
pris  fin  toutes  relations  entre  les  Elzevier  et  TUniversité.  Ces 
relations,  à  compter  de  la  nomination  de  Louis  Elzevier 
comme  appariteur,  en  1586,  avaient  duré  près  dé  cent  ving^- 
six  ans;  il  y  en  avait  plus  de  quatre-vingt-douze  que  la  famille 
était  en  possession  du  titre  d'imprimeur  de  l'Académie,  titre 
qui  passa  depuis  dans  la  famille  des  Luchtmans. 

§  3.  Les  thèses  académiques. 

En  leur  qualité  de  typographes  officiels  de  l'Université,  les 
Elzevier  de  Leyde  ont  imprimé  une  multitude  de  thèses  ou 
dissertations  académiques.  Ces  thèses,  qui  comprennent 
d'ordinaire  de  deux  à  six  feuilles  d'impression,  ont  toutes 
paru  dans  le  format  in-quarto.  La  plus  ancienne  de  celles  qui 
nous  ont  passé  sous  les  yeux,  date  de  l'année  même  de  la 
nomination  d'Isaac  Elzevier.  Elle  est  intitulée  : 

Dispvtationvm  theologicarvm  tertia,  de  libris  canonicis  :  itemque  apocryphis. 
Qvam....  8vb  prssidio....  Antonii  Thysii....  publiée  defendere  annitetur  Theodorvs 
Gisberti  Vianensis.  Ad  diem  21  martij.  Lvgd.  Bat.,  apud  Isaacvm  Elsevirivm,  1620, 
in-4,  de  16  pp.<*' 

A  l'exemple  de  M.  Pieters,  nous  n'avons  pas  donné  place 
dans  nos  Annales  aux  productions  de  ce  genre.  Quelques-unes, 
il  est  vrai,  portent  des  noms  connus  et  peuvent  être  mises  à 
profit  par  l'histoire  littéraire.  Mais  la  publication  àeV Album 
stiidiosoriim  leur  a  fait  perdre  la  majeure  partie  de  leur  intérêt. 

M.  Ch.  Fr.  Walther,  à  qui  l'on  doit  l'un  des  deux  cata- 
logues de  la  collection  elzevirienne  de  St-Pétersbourg,  a 
inséré  dans  le  Bulletin  dn  bibliophile  belge  et  fait  imprimer 
à  part  un  Catalogue  méthodique  des  dissertations  ou  thèses  acadé- 
miques imprimées  par  les  Elzevier  de  1616  (lisez  :  de  1620)  à  1712, 

(I)  Elle  fait  partie  de  la  collection  Meulman  (no  1741),  aujourd'hui  à  la  Biblio- 
thèque de  Gand.  —  Isaac  avait  été  élu  le  9.  février  1620;  comme  cette  pièce  doit 
avoir  paru  avant  le  20  mars,  il  n'est  pas  impossible  que  les  deux  dissertations 
auxquelles  elle  fait  suite,  aient  été  imprimées  par  Paedts,  le  prédécesseur  d'Isaac. 


LEYDE.  LI 

recueillies  pour  la  première  fois  dans  la  Bibliothèque  Impériale 
publique  à  St-Pétersbourg ,  Bruxelles,  1864,  in-8.  Cette  liste 
comprend  932  articles;  mais  elle  est  très  incomplète, 

L'Université  de  Leyde  possède  la  série  ininterrompue  des 
thèses  académiques  à  partir  de  Tan  1655.  Le  digne  doyen 
des  employés  de  la  Bibliothèque,  M.  Emeis,  a  bien  voulu 
faire  pour  nous  le  dépouillement  de  cette  collection.  Voici  le 
résultat  qu'il  nous  a  transmis  : 

Jean  et  Daniel  Elzeviier,  1654 2 

Jean  Elzevier,  3  avril  1655 — 1662 61 

Veuve  et  héritiers  de  J,  Elzevier,  24  mars  1662 — 

juillet  1681 775 

Abraham  Elzevier,  juillet  1681 — 9  sept.  1712    .  1899 

En  tout  .     •     .  2737  pièces. 

Il  y  a  loin  de  là,  comme  on  voit,  au  chiffre  obtenu  par 
M.  Walther.  Que  si  Ton  ajoute  à  ces  2737  thèses  toutes 
celles  qui  ont  été  mises  au  jour  de  1620  à  1654,  on  recon- 
naîtra que  les  932  articles  inventoriés  par  le  bibliothécaire  de 
St-Pétersbourg  représentent  à  peine  le  quart  de  ce  que  les 
Elzevier  ont  exécuté  en  ce  genre. 

Rien  n'eût  été  plus  facile  que  de  relever  les  titres  de  la 
collection  de  Leyde,  en  y  ajoutant  ceux,  en  assez  grand 
nombre,  que  nous  avons  découverts  au  cours  de  nos  recher- 
ches. Mais  personne,  sans  doute,  ne  nous  aurait  su  gré  de  ce 
supplément,  qui  eût  grossi  de  moitié  notre  volume. 

§  4.  Emplacement  de  Vimprimerie  de  Leyde. 

L'Université  était  et  est  encore  située  dans  une  rue  large 
et  spacieuse,  traversée  dans  toute  sa  longueur  par  un  canal 
bordé  de  grands  arbres,  et  qu'on  appelle  le  Rapenburg.  Le 
bâtiment,  construit  eh  style  ogival,  était  naguère  un  couvent 
de  religieuses  {Witte  Nonnen  ou  Dames  Blanches),  et  révélait 
au  premier  coup-d'œil  sa  destination  première.  L'édifice 
présentait  à  la  rue  sa  façade  latérale,  percée  de  nombreuses 
fenêtres,  mais  sans  issue  directe  sur  la  voie  publique.  L'entrée 


LU  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

principale  de  TUniversité  s'ouvrait  sur  la  cour,  qui  communi- 
quait avec  la  rue  par  une  large  porte  cintrée,  pratiquée  dans 
une  muraille  basse  à  pilastres  engagés.  C'est  dans  cette  cour, 
située  au  nord,  qu'était  établie  l'imprimerie  elzevirienne. 

Nous  avons  eu  la  bonne  fortune  de  découvrir  dans  un 
bouquin  du  temps,  la  Description  sommaire  de  Lugdunum  Bâta- 
vorum  aujourd'hui  Leyde,  de  Sim.  van  Leewen^'^  une  repré- 
sentation exacte  de  l'Université  et  de  ses  dépendances.  Cette 
curieuse  gravure  date  de  l'an  1672,  époque  où  l'imprimerie 
elzevirienne  fonctionnait  sous  la  direction  de  la  veuve  de 
Jean,  et  où  rien  encore  n'avait  été  modifié  dans  l'état  des 
lieux.  En  jetant  un  coup-d'œil  sur  cette  planche,  que  nous 
avons  fait  reproduire,  le  lecteur  se  rendra  compte  du  véritable 
emplacement  qu'occupait  cette  imprimerie. 

Au  fond  de  la  cour  de  l'Université,  en  face  de  la  porte 
cintrée,  se  voit  une  construction  formant  un  carré  long,  et 
recouverte  d'une  toiture.  Cette  construction,  démolie  depuis, 
était  affectée,  paraît-il,  au  service  du  jardin  de  l'Université, 
bien  connu  dans  le  monde  savant  sous  le  nom  de  Hortus 
Academicus;  elle  figure  déjà  sur  une  vue  de  1617.  Les  arbres 
du  fond  appartiennent  au  même  jardin,  qui  s'étendait  derrière 
l'Académie  jusqu'aux  remparts  de  la  ville. 

Un  autre  bâtiment,  consistant  en  un  simple  rez-de-chaussée 
recouvert  d'un  toit,  occupe  la  partie  droite  de  la  cour  et  fait 
face  à  l'Université.  C'était  là,  dans  cette  loge  {logie  of  opstal, 
comme  s'expriment  les  documents),  que  se  trouvait  l'impri- 
merie des  Elzevier,  et  la  maison  à  laquelle  elle  est  adossée 
appartenait  également  aux  célèbres  typographes.  Voici  en 
quelle  circonstance  cette  imprimerie  avait  été  construite. 

Matthieu,  fils  de  Louis  Elzevier,  avait  acheté  le  26  août  1608 
la  petite  maison  qui  bornait  la  cour  de  l'Université  du  côté 
nord,  et  dont  une  moitié  seulement  est  figurée  sur  l'estampe. 
Le  précédent  propriétaire  était  un  certain  Jacques  Letting, 
chargé  comme  professeur  extraordinaire  d'un  cours  de  droit 


(ï    Korte  besgryving  van  het  Lugdunum  Batavorum  nu  Leyden,  door  Mr.  Simon  van 
Luwen,  Tôt  Leyden,  voor  Joh.  van  Gelder,  1672,  in-12. 


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LEYDE.  LUI 

à  rUniversité.  Letting  possédait  également  et  habitait  lui- 
même  la  maison  attenante,  dont  une  aile  en  retour  venait 
s'aligner  sur  la  cour  de  l'Université  derrière  la  maison  de 
Matthieu  Elzevier^'^ 

Le  fils  de  Matthieu,  Isaac,  fit  en  1616  l'acquisition  d'une 
imprimerie,  la  première  qu'aient  possédée  les  Elzevier,  et 
nous  avons  vu  que  le  9  février  1620,  il  obtint  le  titre  d'impri- 
meur juré  de  l'Université. 

Or,  le  10  février  1621,  c'est-à-dire  un  an  presque  jour  pour 
jour  après  sa  nomination ,  Isaac  Elsevier  mande  au  conseil 
académique  qu'il  est  disposé  «  pour  la  commodité  et  le  service 
«  de  l'Université  »  à  venir  habiter  la  maison  de  son  père  sur 
le  Rapenburg,  pourvu  que  cette  maison  soit  assez  vaste  pour 
y  établir  une  imprimerie.  Il  fait  donc  valoir  «  qu'entre  l'entrée 
de  l'Académie  et  la  maison  paternelle  il  existe  un  coin  perdu, 
lequel,  soit  dit  avec  respect,  est  de  nature  à  déparer  l'Univer- 
sité plutôt  qu'à  se  prêter  à  quelque  usage  utile.  »  C'est  dans 
ce  coin  qu'il  demande  l'autorisation  de  transférer  ses  ateliers. 
Il  a  soin  d'insister  sur  tous  les  avantages  qui  résulteront  de 
Tarrangement  qu'il  propose;  ainsi  les  professeurs  et  les  étu- 
diants seront  toujours  sûrs  de  trouver  un  abri  par  les  temps 
froids  et  pluvieux,  la  distribution  des  thèses  se  fera  de  la 
manière  la  plus  convenable,  les  bâtiments  de  l'Université 
seront  soumis  à  une  surveillance  active  et  préservés  de  toute 
déprédation  de  la  part  des  gamins. 

Le  conseil  trouva  ces  raisons  excellentes,  puisqu'après 
avoir  pris  connaissance  de  la  requête,  il  décida  qu'Isaac 
Elzevier  serait  autorisé  à  construire,  suivant  le  plan  soumis 
et  adopté,  une  loge  ou  galerie  le  long  du  mur  latéral  de  la 
maison  de  son  père  et  de  celle  de  Jacques  Letting,  pour 
établir  dans  ledit  bâtiment  une  boutique  et  une  imprimerie. 
Cette  loge  s'étendra  en  longueur  depuis  le  pan  de  mur  à  côté 
de  la  porte,  jusqu'au  mur  du  jardin  botanique,  et  aura  en 
largeur  quatorze  pieds,  y  compris  le  mur  à  construire. 

La  concession  a  lieu  aux  conditions  suivantes  :  les  ouvriers 


(1) 


Renseignement  tiré  des  archives  communales  de  Leyde. 


LIV  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

et  apprentis  typographes  devront  entrer  et  sortir  par  la 
maison  du  père  d'Isaac,  de  sorte  que  la  porte  donnant  accès 
sur  la  cour  sera  réservée  exclusivement  aux  professeurs,  aux 
étudiants  et  aux  clients  de  la  maison.  Pour  ne  pas  créer  de 
servitude  au  détriment  du  jardin,  tous  les  jours  qui  seront 
pratiqués  au-dessus  du  mur  dudit  jardin  devront  consister  en 
fenêtres  dormantes.  Les  curateurs  pourront  toujours  reprendre 
le  bâtiment  à  dire  d'experts,  à  condition  de  prévenir  un  an  à 
l'avance.  Le  terrain  restera  la  propriété  de  l'Université,  et 
Isaac  Elzevier  ou  ses  ayants  droit  seront  tenus  d'acquitter 
annuellement  une  redevance  de  dix-huit  florins  au  profit  de 
l'Académie'^^ 

Ce  modeste  local  resta  affecté  jusqu'à  la  fin  à  l'imprimerie 
des  Elzevier.  L'érudit  anglais  John  Evelyn,  qui  passa  par 
Leyde  en  août  1641,  ne  manqua  pas  de  l'aller  visiter.  «  En 
«  cette  ville,  dit-il  dans  ses  Mémoires  y  à  la  date  du  28  août, 
«  vivait  le  fameux  Daniel  Heinsius  que  je  désirais  tant  voir, 
«  ainsi  que  l'imprimerie  et  la  boutique  des  Elzevier,  renommés 
«  d'un  bout  à  l'autre  de  l'Europe  pour  la  beauté  de  leurs 
«  caractères  et  des  éditions  qu'ils  ont  publiées.  »  Il  inspecte 
en  passant  le  jardin  botanique,  qu'il  trouve  très  riche  en 
plantes  exotiques,  l'amphithéâtre  anatomique  et  le  cabinet 
attenant,  «  bien  pourvu  de  curiosités  naturelles.  »  Puis  il 
ajoute  :  «  On  me  fit  voir  posée  au-dessus  de  la  porte  la  statue 
«  taillée  en  pierre  de  l'heureux  moine  qu'ils  prétendent  avoir 
«  été  le  premier  inventeur  de  la  typographie,  opinion  très 
«  contestée  par  d'autres,  qui  attribuent  la  gloire  de  cette 
«  invention  à  Jean  Guttenberg^'^  »  Ce  dernier  détail  n'est  pas 
fort  clair.  De  quelle  porte  est-il  question?  L'auteur  a  oublié 
de  nous  le  dire.  Serait-il  téméraire  de  supposer  que  la 
statuette  de  Laurens  Coster  servait  d'enseigne  à  l'imprimerie 
des  Elzevier^^^ 


(0  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  pp.  14-16  des  Bijlagen, 

t»)  Menioirs  of  John  Evelyn^  comprising  his  diary  from  1641  to  17 15-16,  edited  hy 

W.  Bray,  London,  s.  d.  (vers  1870),  in-8,  pp.  30,  31. 
(3)  Peut-être  y  a-t-il  quelque  confusion  dans  les  souvenirs  d'£velyn.  Il  existait 

pour  lors  à  Leyde  une  fonderie,  à  l'enseigne  de  Laurens  Coster,  située  dans  la 


LEYDE.  LV 

Cinq  ans  plus  tard  (août  1646),  le  chanoine  Joly,  passant 
également  par  Leyde,  visitait  à  son  tour  l'officine  elzevi- 
rienne.  •  Au  bas  du  Collège,  dit-il  en  1670,  estoit  en  ce 
«  temps  là  rimprimerie  des  Elzevirs,  qui  n'est  pas  si  belle 
t  que  celle  de  Blaeu,  quoy  que  fameuse  pour  les  bons  livres 
«  qu'ils  ont  donnez;  »  et  il  ajoute  ce  détail  qui  n'est  pas  tout 
à  fait  exact  :  «  Leurs  enfans  et  neveux  l'ont  transportée  main- 
«  tenant  à  Amsterdam,  et  la  rendent  tousiours  de  plus  en 
«  plus  considérable^*^  »  Ces  dernières  lignes  furent  écrites 
en  1670,  à  une  époque  où  la  maison  de  Leyde  n'imprimait 
plus  guères  que  des  thèses  ou  des  ouvrages  pour  compte 
d*autres  libraires.  On  conçoit  que  Joly,  qui  habitait  Paris,  ait 
pu  croire  qu'elle  n'existait  plus,  ou  plutôt  qu'elle  avait  été 
transférée  à  Amsterdam. 

Parival,  qui  était  sur  les  lieux,  est  mieux  renseigné  :  «  Dans 
«  la  grande  cour  (de  l'Académie)  du  côté  du  nord,  écrit-il 
t  dans  ses  Délices  de  la  Hollande^*\  est  l'imprimerie  de  mon- 
•  sieur  Jean  Elzevier,  tant  renommée  par  toute  la  chrestienté 
«  pour  son  beau  charactère  et  qui  met  derrière  elle  les  plus 
«  glorieuses  de  ce  siècle  et  des  précédens.  »  Et  Monconys,  qui 
visita  l'Université  de  Leyde  en  1663,  écrit  dans  son  Journal  : 
«L'imprimerie  des  Elzeviers  est  dedans  la  cour^^^  » 

Nous  terminons  ce  chapitre  par  une  dernière  citation,  qui 
prouve  qu'un  demi-siècle  plus  tard  les  choses  étaient  encore 
dans  le  même  état.  Les  Délices  de  Leyde,  après  une  description 
sommaire  de  l'Université  et  de  ses  dépendances,  ajoutent  : 
«  Ayant  fait  un  pas  [en  sortant]  dans  la  cour  de  l'Académie, 
on  voit  à  gauche  la  célèbre  imprimerie  d'Elzevier,  d'où  sont 
sorties  de  si  belles  et  de  si  nettes  éditions,  grèques,  latines, 
hébraiques,  arabes,  &c.,  dont  les  sâvans  ont  grand  soin  de 

HaarUmmerstraat  et  appartenant  à  Barthol.  et  Arend  Corsz.  van  Hogenacker. 
M.  Enschedé  suppose  que  c'était  là  que  les  Elzevier  faisaient  fondre  leurs  carac- 
tères. (5^fciw^»  de  caractères  typogr,  de  J,  Enschedé^  Harlem,  1867,  dans  la  notice 
prélim.) 

lï)  Voyage  fait  à  Munster  en  Westphalie  et  autres  lieux  voisins,  en  1646  et  1647,  P^^ 
^' Joly  y  chanoine  de  Paris.  Paris,  Promé,  1670,  in-12,  p.  135. 

^**  Leide,  P.  Didier  (Elzevier),  1662,  p.  in-12,  p.  54. 

'3»  Journal  des  voyages  de  A/,  de  Monconys,  Lyon,  1665-66,  in-4,  t.  II,  p.  151. 


LVÏ  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

fournir  leurs  bibliothèques.  Tous  les  étudians,  comme  aussi 
ceux  qui  veulent  se  faire  recevoir  docteurs  en  quelque  faculté 
que  ce  soit,  y  font  imprimer  leurs  thèses,  qu'ils  soutiennent 
publiquement  dans  le  grand  auditoire  de  l'Académie,  ou  en 
particulier^'^  » 

Le  volume  d'où  nous  tirons  ce  passage  a  paru  en  1712, 
l'année  même  où  mourut  Abraham  Elzevier,  le  dernier  typo- 
graphe de  la  famille. 

Il  est  donc  établi  par  l'ensemble  des  témoignages  que  nous 
avons  cités,  que  l'imprimerie  elzevirienne,  dont  jusqu'à  ce 
jour  on  n'avait  pas  réussi  à  déterminer  l'emplacement  d'une 
manière  précise,  avait  été  installée  en  1621,  à  peu  près  dès 
l'origine,  dans  la  cour  de  l'Université  de  Leyde,  et  qu'elle  a 
subsisté  à  la  même  place  jusqu'à  l'extinction  de  la  maison, 
en  1712,  c'est-à-dire  pendant  près  d'un  siècle. 

§  5.  Les  ventes  publiques  de  livres. 

Les  multiples  fonctions  d'éditeur,  de  libraire  et  d'exporta- 
teur de  livres  n'absorbaient  pas  tellement  l'activité  de  Louis 
Elzevier,  qu'il  ne  trouvât  moyen  d'y  joindre,  dès  1609,  la 
vente  aux  enchères  des  bibliothèques.  Cette  pratique  fut  main- 
tenue par  ses  successeurs,  et  ne  prit  fin  qu'après  la  mort  de 
Jean  Elzevier.  Les  vacations  avaient  lieu,  non  pas  au  domi- 
cile des  vendeurs,  mais  au  local  de  la  librairie  elzevirienne, 
qui  pour  la  circonstance  était  transformée  en  salle  de  vente. 

Dans  un  milieu  universitaire  comme  Leyde  ces  ventes 
ont  dû  être  assez  fréquentes,  mais  il  n'en  est  resté  que  fort 
peu  de  traces,  la  plupart  des  catalogues  ayant  été  détruits. 
Quelques-uns  cependant  sont  parvenus  jusqu'à  nous.  Nous 
n'avons  pas  cru  devoir  faire  place  dans  nos  Annales  à  ces 
documents  rédigés  à  la  hâte  et  imprimés  avec  assez  peu 
de  soin.  Toutefois,  comme  ils  peuvent  offrir  encore  quelque 

(>)  Les  Délices  de  Leide,  une  des  célèbres  villes  de  VEurope.  Leide,  P.  vander  Âa, 
171 2,  in-8,  p.  72.  —  Le  volume  est  orné  d'une  vue  de  l'Université,  reproduisant 
celle  de  S.  van  Leewen. 


LEYDE.  LVII 

intérêt  pour  l'histoire  littéraire,  nous  donnerons  ici  la  liste  de 
ceux  que  nous  avons  rencontrés. 

1.  Catalogus  Hbrorum  bibliolhecae  illust.  viri  Josephî  Scaligerî  Jul.  Caes.  F.  quo- 
ram  auctio  habebîtur  in  aedibus  Ludovici 'Elzevirii,  bibliopol.  Lugd.  Bat.  ad  diem 
II  martii.  Lugd,  Bat,,  ex  offic.  Thomœ  Basson,  1609,  in-4,  de  51  pages. 

M.  de  Reiffcoberg  a  conMcré  on  article  apéctal  à  ce  catalogue  dans  le  Bulletin  du  bibliophile  belge, 
t  IV,  pp.  239-^3- 

2.  Bibliotheca  Bon.  Vulcanii.  Sive,  catalogvs  plvriinorvm  optimorvin  librorvm 
grscorvin,  latinorvm,  hispanicorum,  italiconim,  gallicorum..*  excusonim  et  ma- 
nuscriptorum.  Item,  varias  tabvlae  geographicae  et  topographicse....  et  variae  effigies 
virorum  insignium  aeri  incisae.  Quorum  omnium  auctio  habebitur  Lugduni  Bâta- 
Torum  in  bibliopolio  Ludovici  Elzevirii.  Ad  diem  xv.  mensia  novemb.  huius  anni. 
Lugd.  Bat.,  ex  offic.  typographicd  loannis  Bauduini  (sic),  16 10,  in-4,  de  84  pp.,  non 
compris  le  titre,  et  2  ff.  d'appendix.  (Bibl.  Westhreenen,  à  La  Haye.) 

Cette  vente  eut  lieu  du  Yivant  da  propriétûre  ;  elle  ne  comprend  qu'une  partie  (la  plua  importante,  il  eat 
vrai  de  tes  collections.  Vulcanius  mourut  le  9  octobre  1614,  et  ce  fut  également  Louia  Elzevier,  comme  on 
le  verra  par  le  no  auivant,  qui  vendit  le  restant  de  la  bibliothèque. 

3.  Catalogua  librorum  viri  CI.  Bon.  Vulcanii,  qui  auctione  publicâ  distrahentur  in 
sedibus  Ludovici  Elzevirii  ad  diem  2  mensis  junii.  Lugduni  Batavorum,  excudebat 
Henricus  Ludovici  ab  Haestens,  1615,  in-4,  ^^  ^4  pages. 

Voir  le  BuUeHn  du  bibliophiU  belge,  t.  IX,  p.  322. 

4.  Catalogus  librorvm  illustris  bibliothecae,  quae  fuit  Theodori  Canteri  Ultrajectini, 
quorum  auctio  habebitur  in  officina  Elseviriana,  Lugd.  Batav.  die  17  octobris 
etseqq.  anno  1617  (l'Aigle,  la  devise  et  la  date).  Lugd,  Bat,,  typis  Isaaci  Elxevirl, 
anno  1617,  in-4,  ^^  5^  pages. 

Ctti  dans  les  Annales  de  M.  Pieters,  p.  55,  no  156. 

5.  Catalogvs  librorvm  nobiliss.  viri  D.  Joannis  a  Wittenhorst,  Dni  in  Sonsvelt, 
Drongelen,  etc.,  quorum  auctio  habebitur  in  officina  Elzevirianâ  ad  diem  viii  maji 
anno  1619  (l'Aigle,  la  devise  et  la  date).  Lugd,  Bat,,  ex  offic,  Elxeviriana,  1619,  in-4, 
de  40  pages. 

Cité  par  M.  Dodt  van  Flensburg,  Over  de  Elxevier's,  p.  6. 

6.  Catalogus  librorum  miscellaneorvm,  partim  ex  G.  et  E.  V.  Reineri  Bontii,  med. 
doct.  ac  in  Acad.  Lugd.  Bat.  profess.  J.  Araus.  Principis  medici,  nuper  defuncti, 
partim  exalterius  docti  viri  cujusd.  bibliotheca,  quorum  venditio  fiet,  etc.  xii  martii 
et  seqq.  diebus  in  bibliopolio  Elzeviriano  (l'Aigle  et  la  devise  simple).  Lugd,  Bat,, 
ex  offic,  Elzev.,  T625,  in-4,  de  63  pages.  (Dodt  van  Flensburg.) 

7.  Catalogvs  librorvm  variorvm.  Ex  bibliothecis  D.  Gvilielmi  Geddsei  et  D.  Jo. 
Volccri.  Quorum  venditio,  etc.  Lugd.  Bat,,  ex  offie,  Elzev.,  1625,  ""-4,  de  73  pages. 

(Biblioth.  de  Winterthur.) 

8.  Catalogvs  librorvm  bibliothecae  D.  Jacobi  Lettingii  J.  V.  D.  prof,  et  postmodum 
scholae  trivialis  apud  Leydenses  rectoris,  quorum  auctio  habebitur  in  bibliopolio 
Elzeviriano,  die  27  mensis  maji,  anno  1626  (le  Solitaire).  Li/^i.  Bat.,  typis Bonav,  et 
Abr.  Elzeviri,  Acad,  typogr.,  1626,  in-4,  de  20  pages.        (Dodt  van  Flensburg.) 

9.  Catalogvs  variorvm  librorvm  e  bibliothecis  Fra.  Raphelengii,  hebn  ling,  quon- 
damprof.  et  Acad.  Leid.  typographi  ejusque  filiorum.  Item,  Isaaci  Swanebvrgii, 

vil 


LVIII  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

urfo.  Leid.  quondam  Secret.  Nec  non  Pétri  Moseii,  verbi  divin i  ministri,  quorum 
auctio  habebitur  in  bibliopolio  Elzeviriano,  die  5  oct.  (le  Solitaire).  Lugd,  Bat,, 
typis  Bonav.  et  Abr.  Elzcvir,  Acad.  typogr.,  1626,  in-4,  de  147  pages. 

(Dodt  van  Plensburg.) 

10.  Catalogvs  bibliothecse  nob.  et  ampl.  viri  Jani  Rvtgersii  Dordraceni»  S.  P.  ac 
Invict.  Sueconim  etc.  Régis  Gustavi  II.  consiliarii  et  oratoris,  quae  in  zdibus  Ëlze- 
virianis  divendetur,  roensis  junij  die  xii  (l'Aigle,  la  devise  et  la  date).  Lugd,  Bat., 
ex  offic,  Elzeviriana^  1630,  in-4,  ^^  ^^^  pages. 

(Catal.  Motteley  de  1848  et  Dodt  van  Plensburg.) 

Ce  s'était  U  probablement  qa'iuie  partie  de  la  bibliothèque  de  Rotgera,  car  trois  ans  plos  tard  parut  le 
Catalogne  suivant  : 

11.  Catalogus  bibliothecse  nob.  et  ampl.  V.  Jani  Rutgersii  etc.  in  qua  omne  genus 
rariorum  libronim,  quorum  auctio  habebitur  in  aedibus  Elzevirianis  7  martii  1633 
(l'Aigle,  la  devise  et  la  date).  Lugd.  Bat.,  ex  offic»  Elzev.,  1633,  in-4,  ^^  2  £f.  limin. 
et  126  pages.  (Biblioth.  de  St-Pétersbourg.) 

la.  Catalogvs  librorvm  rev.  atque  eximii  theologi  D.  Prancisci  Gomari...  quorum 
auctio  habebitur  Lugd.  Bat.  in  sd.  Elzeviriorum  die  4  octobr.  stilo  novo  (1" Aigle, 
la  devise  et  la  date).  Lugd»  Bat.,  ex  offic.  Elxev.,  Ao  1641,  in-4,  ^^  7^  pages. 

(Biblioth.  de  Bruxelles.) 

13.  Catalogus  variorum  librorum  biblioth.  rev.  clarissimique  viri  D.  Ludovici  de 
Dieu....  quorum  auctio  habebitur  in  ofiFîc.  Elsevir.  6  oct.  stylo  novo  (l'Aigle,  la 
devise  et  la  date).  Lugd,  Bat.,  ex  offic.  Bon.  et  Abr.  Elsevir,  1643,  in-4,  de  26  pages. 

(Biblioth.  de  Bruxelles.) 

14.  Catalogus  variorum  et  rariorum  in  omni  facultate  et  lingua,  librorvm,  tam 
compactorum  quam  non  compactorum,  quorum  auctio  habebitur  in  officina  Else- 
viriana,  ad  diem  5  aprilis  1660,  stylo  novo  (le  Solitaire).  Lugd.  Bat.,  ex  typogr, 
Johan,  Elsevirii,  1660,  in-4,  de  112  pages. 

(Cat.  Bérard,  no  429,  et  Bibl.  Nationale  à  Paris.) 

15.  Catalogus  variorum  et  rariorum  in  omni  facultate  et  lingua,  librorum,  tam 
compactorum  quam  non  compactorum,  quorum  auctio  habebitur  in  officina  Else- 
viriana,  ad  diem  27  septembris  1662,  stylo  novo  (le  Solitaire).  Lugd.  Bat.,  apud 
viduam  et  haredes  Joh.  Elsev.  acad.  typogr.,  1662,  in-4,  ^^  ^  f>  (titre)  et  74  pages. 

(Bibl.  Nationale  à  Paris.) 


II 


L'OFFICINE    DE    LA    HAYE. 


\ 


Fondée  en  1590  par  Louis  Elzevier,  le  deuxième  fils  du 
fondateur  de  la  dynastie,  la  librairie  elzevirienne,  de  La  Haye 
subsista  pendant  plus  de  soixante-dix  ans,  et  ne  prit  fin  qu'à 
la  mort  de  Jean  Elzevier,  Elle  était  installée  dans  une  des 
salles  du  palais  des  Etats  :  le  pourtour  de  cette  salle,  qu'on 
appelait  par  excellence  de  Zaely  était  divisé  en  boutiques  de 
plain-pied,  où  les  libraires  étalaient  leurs  marchandises^'^ 

Louis  resta  toute  sa  vie  à  la  tête  de  cet  établissement, 
hormis  une  courte  interruption,  dont  nous  donnons  le  motif 
dans  sa  biographie,  et  durant  laquelle  il  se  fit  remplacer  par 
Gilles  Elzevier  (1598-99),  Lorsqu'il  mourut,  en  1621,  son 
frère  Bonaventure  se  rendit  acquéreur  de  son  fonds,  et  en  fit 
cession  à  Jacob,  le  frère  d'Abraham  son  associé,  moyennant 
240  florins. 

Jacob  se  retira  en  1636.  A  partir  de  ce  moment  la  librairie 
de  La  Haye,  qui  n'avait  jamais  eu  qu'une  importance  secon- 
daire, descendit  au  rang  de  simple  succursale  de  la  maison 
de  Leyde.  Bonaventure  et  Abraham,  qui  l'avaient  reprise 
pour  leur  compte,  la  transmirent  à  Jean  et  Daniel,  leurs 
successeurs.  Lorsque  ceux-ci  se  séparèrent,  elle  échut  natu- 
rellement à  celui  des  deux  qui  demeura  fixé  à  Leyde,  c'est-à- 
dire  à  Jean.  Ainsi  que  nous  l'avons  vu,  Jean  finit  par  se 
décourager,  et  prit  le  parti  de  liquider  sa  librairie  ;  mais  la 
mort  ne  lui  laissa  pas  le  temps  de  réaliser  son  projet.  Trans- 
portés à  Leyde,  les  livres  qui  garnissaient  la  succursale  de 

*"  La  Salle  resta  affectée  au  même  usage  jusqu'à  la  fin  du  dix-huitième  siècle. 
Les  frères  Steucker  y  avaient  également  leur  boutique  (voir  p.  430). 


LX  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

La  Haye  y  furent  vendus  publiquement  dans  le  courant  de 
Tannée  1661  (voir  le  n°  10).  La  boutique  passa  en  d'autres 
mains.  Si  Ton  peut  s'en  rapporter  au  témoignage  d'Adry,  elle 
fut  reprise  par  un  libraire  nommé  Jacques  van  Borreveld;  du 
moins  Adry  prétend-il  avoir  rencontré  un  catalogue  imprimé 
à  La  Haye,  en  1663,  par  Adrien  Vlacq;  on  voit  sur  le  titre 
que  le  libraire  J.  a  Borreveld  est  chargé  de  la  vente,  qui 
aura  lieu  dans  Pofficine  elzevirienne  :  Auctio  habebitur  in 
officina  elzeviriana. 

Il  nous  reste  un  détail  à  ajouter.  Les  Elzevier  avaient  cou- 
tume de  tenir  à  La  Haye  des  ventes  aux  enchères,  comme  ils 
le  pratiquaient  à  Leyde.  Trois  catalogues  ont  passé  sous 
nos  yeux  : 

1.  Catalogua  variorum  et  insignium  librorum  illustrissimi  et  celeberrimi  cujusdam 
viri  non  ita  pridem  extincti.  Nec  non  nobilissimi  viri  Cornelii  Copier  a  Calslagen, 
castelli  Wourdani  quondam  gubernatoris.  Quorum  auctio  habebitur  Hagse  Comitis, 
in  officina  Elzeviriana,  op  de  Sael,  die  Lunae,  qui  erit  i8  januarii  1638.  Lugd, 
Batav.^  ex  offic.  Bon.  et  Abr.  Elzevirij  Acad.  typogr.,  1638,  in-4,  de  44  pages. 

(Bibl.  de  St-Pétersbourg.) 

Il  est  question  de  cette  vente  dans  une  lettre  de  Gronovius  à  Nie.  Heinsius,  iv   Non.  Febr.  1638. 
{Burmanni  Syll.^  t.  III,  p.  44.) 

2.  Catalogua  librorum  doctiss.  eruditissimique  viri,  D.  loannis  Baptistae  de  Monte 
Valdono,  quondam  secretarii  Bevervicensis,  ejusdemq....  patris  D.  Bernhardi  de 
Monte  Valdono....  Quorum  auctio  habebitur  in  officina  Elseviriorum  Hagae-Comitis, 
op  de  Zaele,  ad  diem  9«°  martii,  die  lunse,  hora  octava  matutina  (l'Aigle  et  la  devise 
simple).  Haga-Comitis  f  anno  1643,  in-4,  de  6  feuillets. 

(Bibl.  Roy.  à  La  Haye.) 

3.  Catalogua  variorum  et  rarissimorum  in  quavis  facultate  librorvm,  quorum 
auctio  habebitur  Hagae-Comitis  in  officina  Elseviriana  op  de  Zael.  Ad  diem 
8  aprilis  1658.  Stylo  novo  (le  Solitaire).  Haga  Comiih,  apud  Johannem  Elsevi- 
rium,  1658,  in-4,  de  45  pages.  (Bibl.  Nat.  à  Paris.) 


III 


L'OFFICINE    D'AMSTERDAM. 

§  I.  Résumé  historique. 

Le  fils  aîné  de  Josse  Elzevier,  qui  se  nommait  Louis, 
comme  son  grand-père,  fonda  en  1638  Tofficine  elzevirienne 
d'Amsterdam.  Simple  libraire  d'abord,  il  ne  tarda  pas  long- 
temps à  acquérir  une  imprimerie  (fin  de  1640).  Quoique 
rinsuffisance  de  son  matériel  l'obligeât  de  recourir  assez 
fréquemment  aux  presses  de  ses  confrères,  le  public  s'habitua 
de  bonne  heure  à  ne  point  faire  de  différence  entre  les  pro- 
ductions d'Amsterdam  et  celles  de  Leyde^'\  et  la  réputation 
de  Louis  balança  bientôt  celle  de  ses  parents. 

Le  I"  mai  1655,  Daniel  Elzevier,  que  nous  avons  vu  associé 
àLeyde  avec  son  cousin  Jean,  contracta  une  nouvelle  asso- 
ciation avec  Louis.  L'arrivée  de  Daniel  à  Amsterdam  marque 
une  date  décisive  dans  l'histoire  de  la  famille.  La  primauté, 
qui  durant  vingt-cinq  ans  avait  appartenu  à  la  maison  de 
Leyde,  passa  dès  ce  moment  à  sa  rivale,  qui  la  conserva 
à  son  tour  pendant  un  quart  de  siècle.  Non  pas  qu'elle  ait 
réussi  à  s'élever  au  même  degré  de  perfection  :  toutes  les 
fois  qu'on  aura  le  choix  entre  deux  éditions  d'un  même  livre, 
Tune  de  Leyde,  l'autre  d'Amsterdam,  on  donnera  sans  hésiter 
la  préférence  à  la  première.  Mais  Louis  et  Daniel  n'en  sont 
pas  moins  les  plus  habiles  typographes  de  leur  temps, 
et  certaines  de  leurs  publications  en  grand  format  peuvent 

<')  Par  exemple,  dans  les  liminaires  du  Schcdius,  de  Dits  Germants^  publié  en  1648 
(no  1072),  il  y  a  une  pièce  de  vers  d'un  pasteur  de  Mayence,  Stephanus  Hane;  elle 
contient  ce  distique  : 

Haec  dabit  in  lucem  culto  Elsevirius  aère, 
Cujus  ubique  viget  nomen  honosque  viri. 


LXII  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

passer  pour  des  chefs-d'œuvre,  notamment  le  Corpus  juris 
in-folio,  qui  parut  en  1663,  et  la  Bible  française  de  Desmarets, 
qui  ne  fut  achevée  qu'en  1669. 

Louis  se  retira  le  i"  mai  1665.  Demeuré  seul,  Daniel  ne 
se  montra  pas  au-dessous  de  sa  tâche.  Durant  quinze  années 
il  maintint  et  accrut,  en  dépit  des  circonstances  les  plus 
critiques,  la  haute  renommée  de  la  maison.  Malheureuse- 
ment il  succomba  aux  atteintes  d'une  fièvre  maligne,  le 
13  octobre  1680,  à  peine  âgé  de  cinquante-quatre  ans.  Sa 
veuve,  Anna  Beerninck,  lui  succéda,  mais  ne  survécut  que 
cinq  mois.  Comme  elle  ne  laissait  pas  d'enfant  en  âge  de 
continuer  les  affaires,  les  tuteurs  furent  obligés  de  liquider. 

On  a  dit  qu'en  quittant  Leyde  Daniel  avait  emporté  la 
moitié  du  matériel.  Cette  assertion  ne  repose  sur  rien,  et  se 
réfute  par  le  simple  bon  sens.  Un  fonds  de  librairie  peut  se 
partager,  mais  non  pas  une  imprimerie.  Un  matériel  typogra- 
phique n'est  pas  un  assemblage  de  pièces  hétérogènes  qu'on 
puisse  dépareiller  à  volonté.  C'est  une  sorte  d'organisme,  dont 
chaque  partie  a  sa  fonction  spéciale  et  ne  conserve  de  valeur 
que  par  sa  relation  avec  l'ensemble.  Qui  n'a  que  la  moitié 
d'une  imprimerie  n'a  rien.  Les  quatre  presses  qui  fonction- 
naient à  Leyde  en  1651  (voir  p.  422)  y  sont  demeurées  jusqu'à 
la  fin  (voir  le  n°  11);  de  même  les  poinçons  et  matrices 
d'Erpenius,  et  à  plus  forte  raison  les  caractères,  fleurons  et 
ornements. 

Il  est  vrai  que  certains  ouvrages  publiés  avec  l'adresse 
d'Amsterdam  contiennent  les  ornements  typiques  de  l'autre 
officine.  Mais  jamais  on  ne  trouvera  confondu  dans  le  même 
volume  le  matériel  des  deux  ateliers.  Louis  et  Daniel  ont  fait 
imprimer  à  Leyde  quelques  livres  de  leur  fonds  :  telle  est  la 
cause  toute  naturelle  de  cette  anomalie. 

Pour  s'être  abusé  sur  ce  point,  M.  Pieters  prétend  qu'il  est 
difficile  de  faire  la  répartition  des  éditions  elzeviriennes 
parues  de  1655  à  1660.  Rien  au  contraire  n'est  plus  aisé. 
Les  productions  de  certains  imprimeurs  du  temps  vous  lais- 
sent dans  le  doute  :  ainsi  le  même  type  de  tête  de  buffle  était 
commun  aux  Hackius,  à  Phil.  de  Croy  et  à  Van  der  Marse. 


AMSTERDAM.  LXIII 

Mais  il  n'en  va  pas  de  même  pour  les  elzeviers.  Les  vignettes 
de  Leyde  et  d'Amsterdam  ne  diffèrent  pas  seulement  par 
d'insignifiants  détails,  elles  sont  essentiellement  dissembla- 
bles. Il  existe  du  reste  un  moyen  fort  simple  d'éviter  toute 
confusion.  Les  typographes  ont  coutume,  comme  on  sait,  de 
mettre  un  chiffre  ou  une  lettre  au  bas  des  premiers  feuillets 
de  chaque  cahier,  pour  faire  connaître  au  brocheur  dans  quel 
ordre  ils  doivent  les  assembler  et  les  plier.  Ces  chiffres  ou 
lettres  s'appellent  signatures.  Or  dans  les  publications  in-douze 
des  Elzevier  de  Leyde  les  cahiers  ont  toujours  cinq  signa- 
tures ^'\  tandis  qu'à  Amsterdam  il  était  de  règle  de  mettre 
sept  signatures  par  cahier. 

§  2.  Emplacement  de  V officine. 

Deux  des  nombreuses  publications  de  L.  Elzevier  portent 
son  adresse,  le  Vignole  de  1638  (n**  962)  et  le  Zangh-bloemzel 
de  J.  A.  Ban  de  1642  (n°  982).  Nous  voyons  par  la  souscription 
de  ces  volumes  que  la  maison  de  Louis  Elzevier  à  Amsterdam 
était  située  sur  VEau  (op  't  Water),  à  l'enseigne  de  VOrme 
(in  den  Olm-boom).  Cette  singulière  dénomination,  '/  Water ^ 
l'Eau,  s'appliquait  à  l'un  des  principaux  quais  d'Amsterdam, 
celui  qui,  partant  de  la  place  du  Dam  (à  côté  de  la  Bourse 
actuelle),  longe  le  large  canal  appelé  le  Damrak  et  vient 
déboucher  sur  le  port.  Ce  quai,  que  recommande  sa  situation 
toute  centrale,  était,  paraît-il,  spécialement  affecté  au  com- 
merce des  livres.  C'était  là  qu'avait  élu  domicile  le  célèbre 
Willem  Jansz  Blaeu  et  son  fils  Jean  Blaeu,  à  l'enseigne  du 
Cadran  doré  (in  de  Vergulde  Sonnewijzer)  ;  là  aussi,  et  dans 
leur  voisinage  immédiat,  à  la  Carte  marine  (in  de  Pascaert), 
que  s'était  fixé  leur  rival  Jean  Jansson,  celui  qui  s'appliquait 
à  contrefaire  leurs  publications,  et  qui  y  a  si  bien  réussi  que 

")  Je  ne  me  rappelle  avoir  rencontré  d'exception  à  cette  règle  que  les  deux 
volumes  suivants,  l'un  et  l'autre  signés  en  6  :  L^  Corps  politique  par  HobbeSy  Leyde, 
1653  (n°  725)»  et  Du  droict  usage  de  la  philosophie  morale^  par  P,  de  la  Place,  Leyde, 
1658  (no  826).  Pour  les  elzeviers  d'Amsterdam  les  exceptions  sont  plus  fréquentes, 
surtout  dans  les  premiers  temps. 


LXIV  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

bon  nombre  de  bibliographes,  entre  autres  Adry,  se  sont 
imaginé  que  Jean  Jansz  était  un  pseudonyme  de  Jean  Blaeu; 
là  encore,  non  loin  de  la  Oudebrugsteeg ^  que  l'éditeur  Jacob 
Aertsz  Colom  avait  son  officine,  dont  l'enseigne  formait  une 
sorte  de  rébus  :  la  Colonne  flamboyante  (de  vyerighe  Colom). 
A  la  Presse  blanche  (in  de  Witte  Perse),  au  coin  de  la 
Vrouwensteegy  habitait  le  libraire  poëte  Dirck  Pietersz,  plus 
connu  sous  le  nom  de  Fers,  que,  suivant  un  usage  assez 
répandu,  il  avait  emprunté  à  la  maison  même  qu'il  occupait. 
Sur  le  même  quai  devait  venir  également  s'établir,  au  Laurier 
(in  de  Laurier),  Jean  van  Waesberge,  gendre,  puis  successeur 
de  Jansson.  Enfin  le  Livre  d'écriture  (in  't  Schrijfboek)  allait 
bientôt  servir  d'enseigne  à  Jean  van  Ravesteyn,  l'imprimeur 
en  titre  de  l'Athénée  Illustre.  Nous  nous  bornons  aux  noms 
les  plus  connus;  car  il  nous  serait  facile  d'étendre  cette  liste. 
On  voit  que  l'officine  elzevirienne,  dont  on  ignorait  jusqu'ici 
l'emplacement,  était  située  de  la  manière  la  plus  avantageuse, 
au  cœur  de  la  cité,  au  centre  même  des  affaires. 

Par  un  singulier  hasard,  la  dernière  production  de  la 
maison,  le  catalogue  de  l'œuvre  de  Christophe  van  Dyck 
(n°  ig),  porte  également  l'adresse  :  op  H  Water,  in  den  Olmboom 
(voir  aussi  le  n°  1543)  ;  en  outre  elle  indique  que  l'officine 
était  située  bij  de  Papenbrug  (près  du  Pont  des  Prêtres).  On 
aurait  tort  néanmoins  de  conclure  de  là  que  les  Elzevier 
n'aient  eu  à  Amsterdam  qu'une  seule  installation*  En  réalité 
ils  ont  demeuré  de  tout  temps  sur  l'Eau,  mais  ils  y  ont 
habité  successivement  trois  maisons  différentes.  Voici  ce  qui 
le  prouve. 

Les  biens -fonds  à  Amsterdam  étaient  soumis  à  l'impôt 
connu  sous  le  nom  de  huitième  denier,  c'est-à-dire  à  un  droit 
annuel  de  12  7»  pour  cent  sur  la  valeur  locative.  Le  plus 
ancien  registre  de  la  contribution  foncière  {Ver poudings- 
rcgisters)  que  l'on  ait  conservé  remonte  à  l'année  1647.  On  y 
voit  qu'à  cette  date  Louis  Elzevier  occupait  la  cinquième 
maison  au  sud  de  la  Vrouwensteeg^  celle  qui  porte  aujourd'hui 
le  n"*  64;  elle  avait  dans  ses  dépendances  un  corps  de  logis 
(probablement  l'imprimerie),  avec  issue  sur  la  ruelle  voisine. 


AMSTERDAM.  LXV 

Le  propriétaire  se  nommait  Steven  Bevelot,  et  la  valeur 
locative  était  taxée  à  1150  florins,  somme  considérable  pour 
l'époque. 

Louis  Elzevier  paya  pour  la  dernière  fois  sa  cote  le 
15  a\Til  1654.  A  partir  de  l'année  suivante  l'impôt  est  acquitté 
par  un  nouveau  locataire,  nommé  Augustin  Cloribus. 

Lorqu'en  1655  Louis  et  Daniel  s'associèrent,  ils  jugèrent 
à  propos  de  changer  de  demeure,  sans  toutefois  quitter  le 
quartier,  ni  même  la  rue.  Ils  prirent  à  bail  de  la  veuve  de 
Guilliam  Mostert  une  maison  au  coin  de  la  Valkensteeg^ 
évaluée  à  750  florins  de  loyer;  cette  maison,  la  troisième  à 
partir  de  la  place  du  Dam,  est  celle  qu'occupe  actuellement 
la  librairie  allemande  de  Seyffardt. 

Avec  le  départ  de  Louis  Elzevier,  en  1665,  coïncide  un 
dernier  déménagement.  L'immeuble  de  la  veuve  Mostert  reçut 
un  nouveau  locataire,  car  VOrme  y  fait  place  dès  lors  au  Puits 
de  charbon  (de  Koolput).  Daniel  alla  s'établir  un  peu  plus 
loin,  à  proximité  du  Papenbrug;  l'endroit  exact  n'a  pu  être 
déterminé. 

Ces  renseignements,  dont  nous  avons  obligation  à  M.  l'avocat 
De  Roever,  archiviste  adjoint  à  Amsterdam,  viennent  à  l'appui 
d'une  thèse  soutenue  naguère  par  ce  jeune  érudit,  à  savoir 
que  les  maisons  de  commerce  d'Amsterdam  empruntaient 
leur  dénomination,  non  pas  toujours  à  l'emblème  maçonné 
dans  la  façade,  mais  parfois  aussi  au  tableau  mobile  que  le 
locataire  suspendait  à  sa  devanture  et  qu'il  emportait  avec 
lui  lorsqu'il  délogeait.  Les  Elzevier  avaient  pour  enseigne 
spéciale  un  Orme,  et  c'est  ce  qui  explique  que  malgré  leurs 
changements  de  domicile  leur  adresse  n'ait  point  varié. 


VIII 


IV 


L'OFFICINE    D'UTRECHT. 

L'histoire  de  Tofficine  d'Utrecht  peut  se  résumer  en  quel- 
ques lignes.  En  1667,  Pierre  Elzevier,  petit-fils  de  Josse, 
adressa  une  requête  au  magistrat  d'Utrecht  pour  être  autorisé 
à  ouvrir  une  librairie.  Le  conseil  lui  octroya  sa  demande  par 
la  résolution  suivante,  que  nous  traduisons  textuellement  : 

A  la  requête  de  Pierre  Elsevier,  sollicitant  autorisation  de  pouvoir  exercer  ici 
son  commerce,  consistant  principalement  en  livres  brochés,  le  conseil,  entendu  le 
rapport  de  messieurs  les  délégués,  qui  ont  examiné  le  rapport  contradictoire  de 
ceux  de  la  gilde,  accorde  au  suppliant,  selon  sa  demande,  de  pouvoir  débiter  ou 
vendre  exclusivement  des  livres  brochés,  sans  quMl  ait  la  faculté  de  vendre  des 
livres  reliés,  ni  de  relier  ou  faire  relier  dans  sa  maison  des  livres  brochés,  directe- 
ment ou  indirectement,  le  tout  sous  peine  de  cent  florins,  que  lui  suppliant  aura  à 
payer  chaque  fois,  en  cas  de  contravention,  au  profit  de  TofRcier,  de  la  gilde,  et  do 
dénonciateur,  chacun  pour  un  tiers;  entendant  que  de  ses  livres  brochés  il  ne 
puisse  être  fait  de  vente  à  Tencan,  sinon  après  son  décès.  Ordonne  que  ceux  de  la 
gilde  le  reçoivent  comme  libraire  dans  leur  corporation,  moyennant  paiement  des 
droits  habituels.  Actum  3  juin  1667. 

Il  paraît  que  certaines  clauses  de  cet  acte  ne  furent  pas  du 
goût  de  Pierre  Elzevier,  car  le  conseil  fut  obligé  quelques 
semaines  après  d'y  revenir  et  de  les  confirmer  par  une  nou- 
velle résolution  : 

Le  conseil,  vu  la  requête  ultérieure  de  Pierre  Elsevier  et  le  rapport  contradic- 
toire des  doyens  et  membres  de  la  gilde  des  libraires  et  des  relieurs,  entend,  par 
ampliation  du  procès-verbal  du  3  juin  1667,  que  lui  Elsevier  ne  pourra,  suivant 
ledit  procès-verbal,  acheter  et  vendre  que  des  livres  brochés,  qu'il  sera  invité  aux 
ventes  publiques  qui  auront  lieu  par-devant' le  conseil;  et  qu'en  conséquence  il 
aura  à  purger  sa  maison  de  son  outillage  de  relieur  et  de  ses  livres  reliés,  sauf  ceux 
qui  servent  à  son  usage  personnel,  dans  la  quinzaine  à  partir  de  l'insinuation,  sous 
la  peine  édictée  dans  le  procès-verbal  susmentionné.  Actum  22  juillet  lôÔy^^). 

(0  Les  textes  originaux  ont  été  publiés  par  M.  Rammelman  Elsevier,  UftkoinsUnj 
p.  35  des  Bijlagen. 


UTRECHT.  LXVII 

Ces  documents  sont  les  seuls  qui  aient  rapport  à  Tofficine 
d'Utrecht.  Ils  établissent  avec  évidence  que  Pierre  Elzevier 
fut  simplement  libraire,  et  non  pas  imprimeur,  comme  on 
Ta  prétendu, 

La  maison  subsista  à  peine  huit  ans,  et  ne  mit  au  jour 
qu'une  dizaine  de  volumes  de  peu  d'importance.  En  mars 
1675,  Pierre  Elzevier  vendit  son  fonds  pour  embrasser  une 
autre  carrière.  Les  quelques  détails  que  nous  pourrions 
ajouter  ici  feraient  double  emploi  avec  la  notice  biographique 
qu'on  lira  plus  loin. 


LES    ELZEVIER   A  L'ÉTRANGER.   —  L'OFFICINE 

DE  COPENHAGUE. 

Le  fondateur  de  la  dynastie  elzevirienne  eut  le  mérite,  fort 
rare  à  cette  époque,  de  comprendre  que  les  productions  de 
l'esprit  ne  sont  pas  faites  pour  être  renfermées  dans  les 
limites  étroites  du  pays  qui  les  a  vues  naître.  Tandis  que  la 
plupart  des  éditeurs  hollandais,  restés  esclaves  de  la  routine, 
ne  portaient  guère  leurs  visées  au-delà  de  leur  ville  ou  de  leur 
province,  Louis  Elzevier,  l'un  des  premiers,  se  mit  en  devoir 
de  chercher  pour  son  commerce  des  débouchés  à  l'étranger. 
Ce  fut,  nous  le  verrons,  le  point  de  départ  et  le  principal  fon- 
dement de  sa  fortune. 

Ses  successeurs  ne  dérogèrent  point  à  cette  règle  de  con- 
duite. Les  relations  avec  l'étranger  demeurèrent  de  tout 
temps  un  des  points  essentiels  de  leur  programme.  De  pas- 
sagères qu'elles  étaient,  ils  s'appliquèrent  à  les  rendre  régu- 
lières et  permanentes;  et  ils  y  réussirent  si  bien  que  moins 
de  quinze  ans  après  la  mort  du  chef  de  la  famille,  la  maison 
elzevirienne  avait  des  ramifications  dans  presque  toute 
l'Europe.  Là  est  le  secret  de  la  vogue  rapide  qui  accueillit 
partout  leurs  premiers  chefs-d'œuvre. 

Le  moment  vint  où  cette  branche  de  leur  négoce  avait  pris 
une  telle  extension  qu'ils  durent  songer  à  en  faire  l'objet 
d'un  service  spécial.  Ce  fut,  croyons-nous,  aux  environs  de 
l'année  1630.  A  partir  de  cette  date  les  Elzevier  n'ont  point 
cessé  d'entretenir  un  agent  uniquement  chargé  de  s'aboucher 
en  leur  nom  avec  leurs  correspondants  étrangers.  De  préfé- 
rence ils  confiaient  cet  emploi  à  un  membre  de  la  famille. 
La  plupart  des  Elzevier  ont  passé  dans  leur  jeunesse  par 


L'ÉTRANGER.  LXIX 

cette  espèce  de  stage,  qui  avait  pour  premier  effet  de  déve- 
lopper chez  eux  Tesprit  d'initiative  et  le  sentiment  de  la 
responsabilité. 

Déjà  du  vivant  de  Louis  Elzevier  les  choses  se  passaient  à 
peu  près  de  la  sorte.  Quoique  lui-même  passât  une  bonne 
partie  de  sa  vie  sur  les  routes  de  France  et  d'Allemagne,  il 
se  fit  suppléer  en  mainte  circonstance  par  Bonaventure,  le 
plus  jeune  de  ses  fils.  A  vingt-trois  ans  celui-ci  avait  déjà 
parcouru  l'Italie.  Après  la  mort  de  son  père,  et  durant  les 
premiers  temps  de  son  association  avec  Matthieu  puis  avec 
Abraham,   Bonaventure   continua  à  voyager  pour  la   com- 
munauté.  Mais   la   multiplicité   des   affaires  l'obligea   à   se 
décharger  de  ce  soin  sur  son  neveu  Louis  Elzevier.  Celui-ci 
fut  à  proprement  parler  le  premier  voyageur  en  titre  de  la 
maison   de   Leyde.    Il   resta  en  fonctions  de  1630  à   1637. 
L'année  suivante  il  alla  s'établir  à  Amsterdam,  et  ses  patrons 
lui  donnèrent  pour  successeur  un  personnage  qui  n'est  désigné 
que  par  son  prénom  de  Nicolas.  C'était  positivement  un  des 
t}-pographes  de  la  maison,  car  Vlitius  l'appelle  quelque  part 
typotheta  Nicolaus^'K  Y  a-t-il  moyen  de  spécifier  davantage? 
Peut-être.  En  parcourant   les   registres  académiques   nous 
avons  rencontré   un   Nicolas,  fils  de  Simon  Schouten,   de 
Delft,  inscrit  en  1652  et  1654  comme  prote  ou  chef  d'atelier 
chez  les  Elzevier^'^  D'après  Tâge  indiqué,  il  devait  avoir  en 
1639  vingt-cinq  ans  environ  (comme  Louis  Elzevier,  lorsqu'il 
commença  à  voyager).  Une  telle  coïncidence  ne  peut  être 
l'effet  du  hasard;  à  notre  avis  elle  équivaut  à  une  démonstra- 
tion^^  Nicolas  Schouten  ne  fit  que  remplir  une  sorte  d'inté- 
rim, jusqu'au  jour  où  Jean,  le  fils  aîné  d'Abraham,  fut  en  âge 


'*^  J.  Vlitius  Nie.  Heinsio,  iv  Id.  Sext.  1653,  Burmanni  Syll.,  t.  III,  p.  749. 

•^'  Inscr.  du  5  août  1652  :  «  Nicolaus  Schouten  Delfensis,  Elseviriorum  in  type-' 
graphia  famulus  primarius,  n.  a.  34.  »  —  7  janv.  1654  :  «  Nicolaus  Simonis 
Schouten,  typographise  famulus,  n.  a.  40.  » 

'3)  Le  ûls  de  Nie.  Schouten,  qui  s'appelait  Simon,  comme  son  grand-père,  était 
encore  en  1670  au  service  de  la  veuve  de  Jean,  en  qualité  de  contre-maître.  Inscr. 
du  24  févr.  1670  :  «  Simon  Claessen  Schouten,  socius  operis  vice  magistri  fungens 
in  lypographia  Elsevirii,  n.  a.  26.  »  Peu  de  temps  après  il  s'établit  libraire  à  Leyde; 
c'est  pour  lui  que  Daniel  Elzevier  a  imprimé  le  Béralde  de  1672  (no  1465). 


LXX  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES.  î 

de  le  remplacer.  Jean  s'acquitta  de  Temploi,  de  1640  environ 
à  1647,  époque  de  son  mariage;  puis  il  le  transmit  à  son  1 
cousin  Daniel,  fils  de  Bonaventure. 

La  mort  de  Bonaventure  et  d'Abraham  détermina  une 
crise,  que  leurs  successeurs  Jean  et  Daniel  réussirent  à 
conjurer,  durant  les  deux  ans  et  demi  que  dura  leur  associa- 
tion, mais  qui  éclata  définitivement  quand  cette  association 
fut  dissoute. 

Tandis  que  la  maison  de  Leyde  marchait  rapidement  vers 
son  déclin,  celle  d'Amsterdam,  sous  l'habile  direction  de 
Louis  Elzevier,  s'élevait  à  l'apogée  de  sa  prospérité.  Les 
mêmes  nécessités  y  donnèrent  naissance  à  une  organisation 
analogue.  En  1653  Louis  prit  à  son  service  un  certain  Fran- 
çois Heger,  probablement  l'ancien  libraire  de  ce  nom^'\  avec 
mission  de  voyager  pour  la  maison  moyennant  4  florins  par 
journée  d'absence.  En  1655  Daniel  s'associa  avec  Louis  : 
étant  le  plus  jeune  il  prit  dans  ses  attributions  les  excursions 
à  l'étranger.  Devenu,  en  1665,  chef  unique  par  la  retraite  de 
son  collègue,  son  premier  soin  fut  de  s'assurer  le  concours 
d'un  voyageur  de  commerce.  Son  choix  tomba  sur  Jacob 
Zetterus,  également  un  ex-libraire,  qui  resta  jusqu'à  la  fin  le 
fondé  de  pouvoir  de  la  maison. 

Il  y  a  donc  eu  de  tout  temps  chez  les  Elzevier  un  départe- 
ment spécial  pour  les  affaires  étrangères,  et  l'on  va  voir  que 
ce  département  n'était  rien  moins  qu'une  sinécure.  Malheu- 
reusement ce  côté  si  intéressant  de  leur  histoire  est  demeuré 
le  plus  obscur.  Nous  n'avons  ici  pour  nous  guider  que  des 
indices,  tirés  le  plus  souvent  des  recueils  épistolaires  du 
temps. 

Pour  certains  pays  ces  indices  se  réduisent  à  fort  peu  de 
chose.  Il  est  positif  par  exemple  que  les  Elzevier  importaient 
quantité  de  livres  en  Italie.  Bonaventure,  comme  nous  venons 
de  le  dire,  avait  visité  ce  pays  dès  avant  1606,  et  son  neveu 
Louis  y  retourna  en  1636.  On  peut  conclure  de  l'acte  de 
cession  de  la  librairie  de  Matthieu  à  son  fils  Abraham  en  1622 

<»)  Voir  sa  notice,  p.  424. 


LȃTRANGER.  LXXI 

que  les  Elzevier  avaient  un  dépôt  de  leurs  livres  à  Venise,  et 
le  hasard  nous  a  conservé  le  nom  d'un  certain  Jean  La  Noue, 
le  correspondant  de  Louis  dans  cette  ville,  en  1652  ^^K  Depuis 
lors  il  est  souvent  question  de  ballots  de  livres  expédiés  par 
mer  en  Italie,  notamment  en  Toscane.  Il  faut  croire  que  la 
librairie  était  très  imparfaitement  organisée  dans  cette  con- 
trée, car  ces  ballots  étaient  ordinairement  expédiés  sous  le 
couvert  de  particuliers,  Charles  Dati  par  exemple  en  1675^*^ 
etTabbé  Brassetti  en  1679  ^^^ 

En  Angleterre  aussi  leurs  relations  ont  dû  être  très  éten- 
dues, à  en  juger  par  le  nombre  d'écrits  d'auteurs  anglais 
qu'ils  ont  édités  pour  leur  compte  ou  qu'ils  ont  imprimés  aux 
frais  de  libraires  anglais.  Daniel  a  fait  au  moins  deux  voyages 
en  Angleterre,  en  1675  et  en  1678.  Mais  là  se  bornent  nos 
renseignements. 

Nous  sommes  mieux  informés  en  ce  qui  concerne  les  deux 
grands  marchés  de  l'époque,  Francfort  et  Paris. 

A  Francfort  se  tenaient  depuis  le  quinzième  siècle  les 
célèbres  foires  de  livres  où  deux  fois  par  an,  au  printemps  et 
à  l'automne,  venait  se  concentrer  le  commerce  de  toute 
l'Allemagne.  Depuis  qu'en  1564  un  libraire  d'Augsbourg, 
Georges  Willer,  avait  imaginé  de  publier  la  liste  périodique 
des  ouvrages  qu'on  y  exposait  en  vente,  elles  avaient  doublé 
d'importance.  Ces  catalogues  constituaient  un  mode  unique 
de  publicité;  l'apparition  en  était  attendue  partout  comme 
un  événement,  de  sorte  que  les  éditeurs  étrangers,  intéressés 
à  faire  connaître  leurs  productions,  accouraient  de  toutes 
parts  à  la  foire.  Louis  Elzevier  y  assista  pour  la  première 
fois  en  1595.  Nous  montrerons  plus  tard,  par  le  témoignage 
de  Gruter,  que  dès  1601  il  avait  pris  l'habitude  d'y  aller 
régulièrement  tous  les  semestres.   Et  en  effet,  à  part  une 


'^^  Burmanni  Syîlog.,  t.  III,  p.  287. 

f2i  Burmanni  Syllog,,  t.  V,  p.  576. 

<3)  «  De  exemplaren  van  Virgilius  sijn  door  schipper  Jan  Willis  op  Livorno  ver- 

•  sonden  ende  geaddresseert  aen  Abbate  Brassetti,  soo  dat  niet  twyffele  ofte  sullen 

•  wel  te  recht  koomen.  »  Lettre  de  D.  Elzevier  à  N.  Heinsius,  du  i  juillet  1679. 
(Bibliothèque  d'Utrecht.) 


LXXII  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

interruption  de  trois  ans  (1604-6),  il  n'est  guère  de  catalogue 
où  son  nom  ne  figure  pour  un  ou  plusieurs  articles. 

Bonaventure  se  montra  non  moins  assidu  que  son  père  à 
Francfort.  Il  ne  cessa  même  pas  de  s'y  rendre  au  plus  fort  de 
la  tourmente  provoquée  par  la  guerre  de  trente  ans,  et  malgré 
les  dangers  que  Ton  courait  alors  à  traverser  TAllemagne^'^ 
Les  Elzevier  avaient  à  Francfort  un  dépôt  spécial.  On  a  vu 
qu'une  clause  de  leur  nomination  comme  imprimeurs  de 
rUniversité  leur  imposait  l'obligation  de  fournir  aux  profes- 
seurs les  livres  qu'on  y  mettait  en  vente. 

Le  marché  de  Francfort  perdit  beaucoup  de  son  prestige 
vers  le  milieu  du  dix-septième  siècle.  Pour  diverses  raisons 
que  nous  n'avons  pas  à  énumérer  ici,  le  commerce  prit  peu 
à  peu  le  chemin  de  la  foire  rivale  de  Leipzig.  Toutefois  les 
libraires  hollandais,  et  notamment  les  Elzevier,  ne  se  prê- 
tèrent pas  à  cette  innovation  ^*^  Grâce  à  eux,  la  foire  resta 
florissante  encore  durant  un  quart  de  siècle.  Ils  avaient  le 
monopole  d'approvisionner  l'Allemagne  de  livres  étrangers, 
car  les  libraires  nationaux  ne  se  décidaient  pas  volontiers 
à  sortir  de  leur  pays^^^  Daniel  se  rendit  plus  d'une  fois  en 
personne  à  Francfort,  entre  autres  en  1658.  L'année  même 
de  sa  mort  il  y  était  représenté  par  Zetterus,  son  homme 
de  confiance^*^ 


(0  Dom.  Molino  al  sig.  G.  Meursio,  di  Venetia  H  3  Nov.  1622  :  «  ..,.trà  tanto  vene 
rendo  affettuosissime  gratie,  corne  anco  di  quegli  altri  libretti,  che  mi  avisate 
haver  cosignati  al  nostro  EIzevir  accîô  di  Fracofurto  merinvii,  corne  pur  spero,  che 
sia  per  fare,  non  havendo  di  lui  havuto  nuova  alcuna,  da  che  eglî  parti  di  costî,  il 
che  mi  fà  star  con  qualche  gelosia  di  sua  salute,  per  il  desiderio,  che  tengo  di  suo 
bene,  già  sapendo  quanto  sia  pericoloso  il  viaggiare,  specialmente  per  TAlemagna 
al  présente.  »  Marquardi  Gudii  Epistolœ,  Uitraj.,  1697,  in-4,  p.  131. 

(2)  Jean  Elzevier  s'y  fait  représenter  en  oct.  1660.  Burmanni  Syllog,^  t.  III,  p.  445- 
—  €  Hebbe  al  eenige  exemplaren  [van  Virgilius]  naer  Francfort  gesonden.  •  Lettre 
inéd.  de  Daniel  à  N.  Heinsius,  du  12  sept.  1676  (Bibl.  d*Utrecht).  —  «  Ejus  [Latini 
«  Latinii  Bibliothecs]  potiundae  nullam  facultatem  esse,  sibi,  antequam  sarcin^e 
«  Francofurto  advehantur,  scribit  Elzevirius.  »  Graevius  N.  Heinsio,  2  jun.  1677- 
Burmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  493,  et  passim. 

(3)  «  Bibliopolarum  nostrorum  nemo  in  Gallias  vel  Britannias  aut  Belgium 
•  excurrit,  ut  melioris  notae  libros  hue  ferat.  »  Carpzovius  N.  Heinsio,  12  nov.  1679. 
Burmanni  Syllog»,  t.  V,  p.  324. 

U)  Burmanni  Syllog,,  t.  V,  p.  331. 


L'ÉTRANGER.  LXXIII 

L'historique  des  rapports  commerciaux  des  Elzevier  avec 
la  capitale  de  la  France  ne  diffère  que  par  quelques  points  de 
celui  qu'on  vient  de  lire. 

C'est  encore  Louis  Elzevier  qui  ouvre  la  voie.  Il  était  déjà 
bien  connu  à  Paris  au  commencement  du  siècle.  La  notice 
que  nous  lui  consacrons  renferme  à  cet  égard  quelques  détails 
très  caractéristiques. 

Bonaventure  suivit  la  tradition  paternelle.  Il  fit  à  Paris 
divers  voyages;  en  1626  il  en  rapporta  plusieurs  lettres 
médites  de  Scaliger.  Sans  doute  il  attachait  beaucoup  de 
prix  au  maintien  de  ces  bonnes  relations,  car  il  envoya  suc- 
cessivement à  Paris  son  neveu  et  son  fils  pour  y  parfaire  leur 
éducation.  Jean  alla  s'établir  en  1638  chez  l'imprimeur  Guil- 
laume Pelé;  Daniel,  en  1645,  chez  Pierre  le  Petit,  les  deux 
principaux  correspondants  des  Elzevier  de  Leyde.  De  1641 
à  1647,  Jean,  devenu  le  représentant  en  titre  de  la  maison, 
se  rendit  régulièrement  à  Paris  avec  des  marchandises. 

Le  commerce  des  livres  ne  jouissait  pas  en  France  des 
mêmes  franchises  et  immunités  qu'à  Francfort.  Les  mar- 
chands étrangers  y  étaient  soumis  à  une  foule  de  règlements 
et  de  prohibitions.  Défense  leur  était  faite  de  vendre  ni  débiter 
aucun  livre  aux  foires  de  Saint-Germain  et  de  Saint-Laurent; 
défense  de  prolonger  leur  séjour  à  Paris  au  delà  de  trois 
semaines  à  compter  du  jour  de  l'ouverture  de  leurs  ballots; 
défense  d'y  venir  plus  d'une  fois  l'an,  et  de  vendre  à  d'autres 
qu'aux  libraires.  En  avril  1641,  les  Elzevier  furent  accusés  de 
contravention  ;  les  syndics  et  adjoints  obtinrent  une  sentence 
«  contre  le  sieur  [Jean]  Elzevier  libraire  d'Hollande,  par 
laquelle  il  est  condamné  de  fermer  son  magazin  trois  semaines 
après  l'ouverture  de  ses  balles,  avec  défenses  de  vendre  ny 
débiter  aucuns  livres  en  blanc  ou  relié,  sinon  aux  libraires, 
à  peine  de  cent  livres  d'amende  et  de  confiscation  de  sa  mar- 
chandise sans  autre  forme  ny  figure  de  procez^'^  » 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ne  suivirent  pas  les  mêmes 
errements   que    leurs    devanciers.    Il   paraît   constaté   qu'ils 

^'J  ÉdU  du  Roy  pour  le  règUment  des  imprimeurs  et  libraires  de  Paris.  Paris,  1687, 
i'i-4i  au  titre  X,  des  libraires  forains, 

IX 


LXXIV  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

envoyaient  leurs  livres  en  consignation  à  des  agents  qui  se 
chargeaient  de  les  débiter.  D'après  un  rapport  du  lieutenant 
de  police  La  Reynie  à  Colbert,  daté  de  1670,  Daniel  «  tenait 
un  facteur  en  France,  depuis  neuf  ou  dix  mois,  pour  y  recevoir 
les  livres  de  Hollande  qu'il  lui  envoyait  par  La  Rochelle  et 
Bordeaux,  et  pour  les  distribuer  ensuite  dans  les  provinces 
voisines^'^  »  L'année  suivante  on  saisit  chez  un  correspondant, 
qui  n'est  désigné  que  sous  les  initiales  E.  M.,  une  balle  «  dans 
laquelle  il  se  trouva  grand  nombre  d'un  livre  qui  avoit  pour 
titre  V Aimable  mère  de  Jésus ^  laquelle  balle  fut  confisquée  au 
profit  de  la  communauté,  et  vendue  le  7  octobre  en  la  chambre 
syndicale.  »  (N°  1453.) 

Daniel  fut  de  tous  les  Elzevier  celui  qui  entretint  avec  la 
France  les  rapports  les  plus  suivis.  Nous  avons  la  preuve 
qu'il  se  rendit  plusieurs  fois  à  Paris.  En  1679,  l'année  avant 
sa  mort,  il  y  séjourna  durant  six  semaines. 

Tel  est  en  substance  l'exposé  des  relations  des  Elzevier 
avec  les  principales  contrées  de  l'Europe.  Si  imparfait  que 
soit  ce  résumé,  il  suffit  à  donner  une  idée  de  l'activité  qui 
régnait  dans  leur  officine.  Pas  une  maison  de  l'époque,  sans 
en  excepter  celle  des  Jansson,  spécialement  organisée  pour  ce 
genre  d'opérations,  n'avait  des  débouchés  aussi  considérables 
et  n'était  montée  sur  un  pareil  pied.  L'habileté  typographique 
des  Elzevier  a  fait  tort  à  leur  renomnjée  commerciale.  Les 
témoignages  que  nous  avons  recueillis  prouvent  que  s'ils  ne 
s'étaient  point  fait  connaître  comme  les  premiers  imprimeurs, 
ils  seraient  réputés  à  bon  droit  les  plus  habiles  marchands, 
les  libraires  les  plus  entreprenants  de  leur  siècle. 

Mais  nous  ne  sommes  pas  au  bout  de  ce  chapitre.  Il  nous 
reste  à  mettre  en  lumière  un  des  épisodes  les  plus  curieux  et 
les  moins  connus  de  leur  histoire.  Nous  voulons  parler  du 
négoce  qu'ils  on4:  entretenu  avec  le  Danemark  et  de  l'officine 
qu'ils  ont  fondée  à  Copenhague. 

Quoique  placé  aux  confins  du  monde  civilisé,  ce  petit  pays 

'!>  Archives  de  la  Bastille^  f>uhL  par  Fr.  Ravaisson,  Paris,  1875,  in-8,  t.  VII, p.  220. 


COPENHAGUE.  LXXV 


était  de  ceux  où  le  goût  de  Tétude  était  le  plus  généralement 
répandu.  Le  commerce  des  livres  y  avait  pris  de  bonne  heure 
une  grande  extension.  Jusque  vers  l'an  1620,  les  libraires 
nationaux  avaient  coutume  de  se  pourvoir  à  Francfort.  Mais 
lorsque,  par  suite  de  la  guerre  de  trente  ans,  les  relations  avec 
les  contrées  germaniques  furent  devenues  difficiles  et  irrégu- 
lières, les  Hollandais,  avec  le  génie  propre  de  leur  nation, 
jugèrent  l'occasion  propice  pour  essayer  d'introduire  directe- 
ment leurs  productions  dans  le  royaume.  L'un  des  premiers, 
Jean  Jansson,  l'éditeur  d'Amsterdam,  prit  le  parti  d'envoyer 
régulièrement  en  Danemark  son  commis  David  Zunner, 
celui-là  même  qui  devint  plus  tard  libraire  à  Francfort^'^  La 
tentative  eut  un  plein  succès.  La  preuve  en  est  qu'en  1624 
les  libraires  du  pays,  lésés  dans  leurs  intérêts,  portèrent 
plainte  contre  les  marchands  forains,  qui  prolongeaient  outre 
mesure  leur  séjour  à  Copenhague ^*^ 

Cependant  ceux-ci  n'avaient  pas  encore  pris  pied  dans  le 
pays,  et  se  bornaient  à  y  faire  des  apparitions  temporaires. 
Le  principal  obstacle  venait  de  la  manière  dont  la  librairie 
était  organisée.  Le  commerce  des  livres  se  faisait  pres- 
qu'exclusivement  à  l'intérieur  des  temples.  Ch.Ogier,  qui  visita 
Copenhague  en  1635  comme  secrétaire  du  comte  d'Avaux, 
nous  fait  part  de  l'étonnement  qu'il  éprouva  en  voyant  les 
édifices  du  culte  servir  à  un  tel  usage ^^^  Cette  bizarre  coutume 
fut  officiellement  abrogée  en  1638,  mais  elle  était  tellement 
entrée  dans  les  mœurs  qu'elle  se  maintint  dans  les  autres 
villes  jusqu'à  la  fin  du  dix-septième  siècle^*^ 

Une  circonstance   spéciale  contribua,  bien   plus  que   les 


'•'  A.  Kirchhoff,  Beitruge  zur  GeschichU  des  deutschen  Buchhamicls.  Leipzig,  1851, 
tome  II,  p.  148. 

**'  Bidrag  til  dm  Danske  Boghandcls  HistorU  af  Camillus  Nyrop,  Kobenhavn,  1870, 
^vol.  in-8,  t.  I,  p.  145. 

'^'  «  Bîbliopolas  qui  in  aede  D.  Marise  libres  promercales  habent,  nam  huiusmodi 
'  mercimoniis  attributa  sunt  ecclesiarum  sacella,  perlustravi.  Tarn  sunt  fcstivi  ac 
'  ridiculi  librorum  tituii,  quà  latine,  quà  germanicè,  ut  qui  iUorum  catalogum 
'faceret,  non  iniucundara  satyram  componeret.  »  Caroli  Ogetii  EphemcrideSy  sivc 
^^ir  danicum,  suecicum,  polonicum.  Lutetis  Paris.,  1656,  in-8,  p.  50. 

'*'  G.  Nyrop,  Bidrag,  p.  237. 


• 


LXXVI  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

édits  et  règlements,  à  la  déraciner.  Le  roi  Christiern  IV 
venait  de  faire  construire  à  Copenhague  la  nouvelle  Bourse, 
sorte  de  marché  public,  affecté  au  commerce  de  détail,  et 
notamment  au  commerce  des  livres.  Au  premier  étage  de  cet 
immense  édifice,  dans  la  salle  même  de  la  Bourse,  on  ne 
comptait  pas  moins  de  trente -six  boutiques,  plus  quatre 
comptoirs  placés  aux  angles  du  bâtiment^*^ 

Les  négociants  hollandais,  qui  jusqu'alors  s'étaient  con- 
tentés d'envoyer  des  colporteurs,  s'avisèrent  de  l'avantage 
qu'il  y  aurait  pour  eux  à  s'installer  à  demeure  dans  le  nouvel 
édifice.  Jansson  et  les  Elzevier  s'empressèrent  d'y  louer  des 
boutiques.  Ogier,  dont  nous  parlions  tout  à  l'heure,  ne  manqua 
pas  d'aller  visiter  l'officine  elzeviiienne.  Il  s'y  rencontra  par 
hasard  avçc  le  vieux  Longomontanus,  le  disciple  de  Tycho- 
Brahe,  qui  venait  s'informer  des  moyens  d'expédier  en  France 
quelques  écrits  mathématiques^*^ 

Il  faut  croire  que  les  Elzevier  attachaient  de  l'importance 
à  leur  officine  de  Copenhague,  car  ils  ont  fait  imprimer  des 
catalogues  spéciaux  des  livres  qu'ils  y  mettaient  en  vente.  Un 
de  ces  catalogues  est  parvenu  jusqu'à  nous.  Il  est  intitulé  : 
Catalogus  omnium  librorum,  qvi  hoc  tempore  in  officina  Elzevi- 
riana  prostanty  Hafniae,  1642,  in-4^3)^  Qn  voit  qu'il  ne  s'agissait 
plus  ici  d'un  simple  déballage,  comme  à  Francfort  ou  à  Paris, 
mais  d'un  établissement  fixe,  d'une  véritable  succursale. 

Nous  ignorons  le  nom  du  libraire  qui  administrait  pour  eux 
cette  boutique.  Ce  qui  est  positif,  c'est  que  les  Elzevier  ne  se 
bornaient  pas  à  lui  expédier  de  Leyde  toutes  les  publications 
de  la  maison,  mais  qu'ils  envoyaient  régulièrement  l'un  des 
leurs  pour  contrôler  sa  gestion. 

Nous  aurons  plus  d'une  fois  l'occasion  de  rappeler  ces 
voyages.  Ainsi  nous  montrerons  que  Louis  Elzevier,  neveu 
de  Bonaventure,  se  rendit  en  Danemark  en  1632,  pour  le 
compte  de  ses  patrons.  A  son  séjour  à  Copenhague  se  rap- 
porte probablement  l'extrait  suivant  d'un  carnet  de  libraire 

('>  G.  Nyrop,  Bidragy  p.  i66. 
(*^  C,  Ogerii  Ephemerides,  p.  82. 
13)  C.  Nyrop,  Bidragy  p.  168,  not. 


COPENHAGUE.  LXXVII 

que  l'on  conserve  à  la  Bibliothèque  de  cette  ville  :  «  Payé  à 
l'importateur  hollandais,  pour  livres  et  registres,  264  Rigs- 
daler  (1632).  »  Louis  revint  en  Danemark  en  mai  1634;  cette 
fois  l'annotation  est  plus  explicite  :  «  A  l'importateur  Elzevier 
de  Hollande,  pour  livres,  120  Rdl.  (1634)  ^'^  »  Il  y  retourna 
encore  en  juin  1637,  mais  ce  fut  son  dernier  voyage,  car 
Tannée  suivante  il  se  fixa  à  Amsterdam.  Sa  succession  échut, 
comme  nous  l'avons  vu,  à  un  employé  de  la  maison,  nommé 
Nicolas  Schouten.  Nous  savons  que  Nicolas  partit  pour  Copen- 
hague en  septembre  163g,  emportant  des  balles  de  livres  et 
des  lettres  pour  Meursius,  professeur  à  Soroe^*^  Ensuite  ce  fut 
à  Jean  Elzevier  qu'on  confia  les  fonctions  de  voyageur.  Une 
lettre  de  l'orientaliste  Rau  à  Vossius  prouve  que  Jean  était 
àSoroe  en  janvier  1643,  ^t  se  disposait  à  retourner  à  Leyde^^'. 
Plus  tard  encore  ce  fut  au  tour  de  Daniel  de  se  rendre  en 
Danemark;  car  Daniel  accompagna  Nicolas  Heinsius  en 
Suède,  en  1650,  et  il  est  probable  qu'il  mit  ce  voyage  à  profit 
pour  visiter  l'officine  de  Copenhague. 

Cette  officine  continua-t-elle  à  subsister  après  la  mort  de 
Bonaventure  et  d'Abraham  en  1652?  Aucun  témoignage  ne 
nous  autorise  à  l'affirmer,  et  la  chose  paraît  assez  peu 
probable.  En  tous  cas  elle  ne  put  guère  se  maintenir  long- 
temps, vu  que  l'association  entre  Jean  et  Daniel  n'a  duré 
que  deux  ans  et  demi,  et  que  depuis  lors  la  maison  de  Leyde 
s'est  désintéressée  petit  à  petit  des  affaires  de  librairie. 

Les  Elzevier  n'eurent  pas  moins  de  succès  en  Suède  qu'en 
Danemark.  La  reine  Christine,  qui  tournait  tous  ses  efforts 
vers  l'avancement  des  sciences  et  des  arts,  leur  témoignait 
une  grande  considération.  Il  paraît  même  qu'elle  leur  fit  des 
offres  brillantes  pour  les  déterminer  à  fonder  une  maison 
en  Suède*^^  Est-ce  à  cette  circonstance  que  se  rattache  le 

*')  C.  Nyrop,  Bidrag,  p.  167. 

'*■  •  Fidem  huic  rei  verbis  quoque  faciet  Eizeviriorum  Nicolaus,  qui  variis  cum 
mercibus  librariis  ad  vos  contendit,  et  hasce  tibi  traditurus  est.  »  A.  Vorstius  I. 
Mcursio,  13  sept.  1639.  Meursii  opéra,  t.  XI,  c.  645. 

î'  J.  Ravius  Vossio,  28  janv.  1643.  Vossii  Epistola,  p.  343. 

'*'  C.  F,  Mennandtr  Rede  von  dem  Buchhandel  in  Schweden,  welchc  am  8  may  1756 
;^halUn  wordcn.  Cité  par  KirchhofF,  Beitràge,  t.  II,  p.  149. 


LXXVIII  LES  OFFICINES  ELZEVIRIENNES. 

voyage  que  fit  en  1650  Daniel  Elzevier  en  compagnie  de 
N.  Heinsius?  Nous  sommes  tentés  de  le  croire.  Toujours 
est-il  que  les  Elzevier  déclinèrent  ces  offres.  Un  imprimeur 
bien  connu  d'Amsterdam  les  agréa  :  le  20  décembre  1647 
«  rhonorable  et  judicieux  Johan  Jansson  l'aîné,  libraire  à 
«  Amsterdam ,  »  fut  officiellement  autorisé  à  établir  à  Stock- 
holm une  imprimerie  complète,  laquelle  paraît  avoir  fonc- 
tionné jusqu'en  1656^'^  Notons  en  passant  que  le  gendre  et 
successeur  de  Jansson,  J.  van  Waesbèrge,  entretint  égale- 
ment d'activés  relations  avec  la  Suède.  En  1675  il  avait  pour 
agent  spécial  à  Stockholm  un  certain  Beunsius  ^^K 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  n'ont  pas  eu,  que  nous  sachions, 
de  succursale  à  l'étranger.  Ils  ne  laissèrent  pas  moins  d'avoir 
un  courant  suivi  d'affaires  avec  le  Nord.  Nous  n'en  voulons 
pour  preuve  que  la  lettre  écrite  en  1661  par  Daniel  Elzevier 
à  N.  Heinsius,  résident  des  Etats-Généraux  à  Stockholm, 
pour  lui  demander  des  renseignements  au  sujet  d'un  libraire, 
nommé  Curion,  qui  se  proposait  comme  correspondant  de 
la  maison  en  Suède^^)^  Heinsius  transmit  la  demande  à 
Schefferus,  qui  demeurait  à  Upsal.  Celui-ci  répondit  qu'il 
connaissait  Curion  depuis  treize  ans,  et  se  portait  garant  de 
son  intelligence  et  de  sa  probité  ^*\ 

La  demande  de  Curion  fut  accueillie.  Il  n'est  pas  douteux 
que  Daniel  n'eût  un  semblable  facteur  en  Danemark.  Car  le 
dernier  des  Elzevier  fut  le  continuateur  fidèle  des  traditions 
de  sa  famille,  et  nul  ne  se  montra  plus  que  lui  jaloux  de 
conserver  à  la  maison  elzevirienne  son  caractère  interna- 
tional. 


t')  G.  Nyrop,  Bidrag,  t.  I,  p.  145. 

(2)  Burmanni  Syllog.y  t.  V,  p.  158. 

(3)  N.  Heinsii^  J.  SchefFero,  3  januar.  1662.  Burmanni  Syllog,^  t.  V,  p.  16. 

(4)  J.  Schefferus  N.  Heinsio,  7  jan.  1662.  Ibid,,  p.  17. 


LES 


EDITIONS    ELZEVIRIENNES. 


I 


CHRISTOPHE    VAN    DYCK, 

LE    GRAVEUR    DES    POINÇONS    DES    ELZEVIER. 

Tous  ceux  qui  recherchent  et  apprécient  les  chefs-d'œuvre 
sortis  des  presses  des  Elzevier  ont  dû  s'enquérir  plus  d'une 
fois  du  nom  de  l'ai'tiste  qui  a  inventé  et  gravé  les  caractères 
au  contour  si  délicat,  aux  proportions  si  heureuses,  aux 
approches  si  bien  combinées,  qui  donnent  à  ces  éditions  un 
cachet  unique  et  les  mettent  tout  à  fait  hors  de  pair.  Certes 
celui  qui  a  créé  ce  type  élégant  et  si  achevé  en  son  genre  que 
le  terme  d'elzevirien  sous  lequel  on  le  désigne  est  devenu , 
dans  le  langage  usuel,  synonyme  de  perfection,  n'était  pas  un 
artiste  ordinaire,  et  il  a  mérité,  non  moins  que  les  Elzevier 
eux-mêmes,  que  son  nom  passât  à  la  postérité. 

Cette  question  de  paternité  avait  été  soulevée  il  y  a  long- 
temps et  résolue  faute  de  preuves  authentiques  par  des 
conjectures  plus  ou  moins  ingénieuses.  Comme  il  arrive  tou- 
jours, on  avait  songé  d'abord  aux  graveurs  les  plus  en  renom, 
à  Claude  Garamond,  aux  deux  Sanlecque.  A.  Didot  s'était 
fait  le  champion  du  premier,  le  P.  Adry,  sur  la  foi  d'un 
vieux  document ^'\  avait  fait  valoir  les  titres  des  deux  autres. 

'"  Épreuves  des  caractères  du  fonds  des  Sanlecques,  Paris,  1757. 


LXXX  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

Garamond,  à  qui  ses  travaux  en  ce  genre,  et  notamm 
beaux  types  grecs  qu'il  exécuta  par  ordre  de    Françr 
avaient  valu,  suivant  le  mot  d'Ant.  Vitré,  «  d'être     i 
«  rang  des  hommes  illustres,  »  était  bien  digne  qu'on  a.: 
son  nom  à  celui  des  Elzevier.  Il  n'y  avait  qu'un    m^ 
Garamond  était  mort  en  décembre  1561,  près  de  trois  * 
de  siècle  avant  que  les  Elzevier  missent  au  jour  leur 
miers  chefs-d'œuvre,  et  les  spécimens  qu'on  connaît  1 
façon  s'écartent  sensiblement  du  type   elzevirien.    Al^ 
traire,  les  caractères  des  Sanlecque  présentent  avec  ce  ■ 
type  des  analogies   qu'on  ne  peut  méconnaître.  En    « 
les  Sanlecque  étaient,  comme  on  sait,  contemporain 
Elzevier,  et,  détail  qui  a  son  prix,  le  plus  jeune  s'étaif^ 
verti  au  protestantisme  et  était  devenu  de  la  sorte    o-^ 
gionnaire  des  célèbres  imprimeurs  néerlandais.  L'hypo 
d'Adry  paraissait  donc  assez  plausible,  et  M.  Pieters  n^/ 
hésité  à  s'y  rallier.  ^ 

Il  n'y  aura  plus  lieu  désormais  de  se  mettre  en  fra^. 
conjectures.    L'auteur    des    merveilleux    poinçons    n'eii^ 
Garamond,  ni  Sanlecque,  ni  quelque  autre  maître  étraW 
c'est    un    graveur    hollandais    :    il    se    nomme   Christ  ^ 
van  Dyck.  M 

Cette   découverte    inespérée   nous  l'avons  faite   dans 
archives  de  la  Maison  Plantin,  à  Anvers.  En  compulsant'^»» 
dernier  une  des  liasses  de  ce  riche  dépôt,  nous  eûmé**^ 
chance  de  tomber  sur  une  lettre  dont  la  signature  et  la  \ 
attirèrent  de  suite  notre  attention.  Expédiée  d'Amsterdafl 
3  janvier  1681,  au  nom  de  la  veuve  de  Daniel  Elzevier,  c 
lettre  ne  porte  pas  d'adresse;  mais  il  est  évident  qu'elle  (mnj/ 
destinée  à  la  veuve  de  Balthasar  Moretus,  second  du  m^iS 
Disons  d'abord  en  quelles  circonstances  elle  fut  écrite.       ^^^^ 

Lorsque  Daniel  Elzevier,  le  dernier  grand  typographe  d* 
famille,  vint  à  mourir  (13  oct.  1680),  sa  veuve,  Anna  Beerniff^nin 
se  décida  à  continuer  les  affaires.  Mais,  hors  d'état  de  suf^^.'' 
à  une  administration  des  plus  compliquées,  elle  résolut 
liquider  une  partie  de  la  succession,  entre  autres  une  fi 
derie  de  caractères  que  Daniel  lui-même  avait  héritée  de  itjf* 


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Martii,  1681. 

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CHRIST.  VAN  DYCK.  LXXXI 

parent  et  associé  Louis  Eizevier.  Ce  fut  à  cette  occasion  que, 
moins  de  trois  mois  après  la  mort  de  son  mari,  elle  fît  écrire 
à.  la  veuve  Moretus  la  lettre  suivante,  dont  on  peut  tirer, 
relativement  à  son  matériel  typographique,  les  inductions  les 
plus  précieuses  et  les  pfus  concluantes  : 

■  Amsterdam,  le  3  janvier  168 1  (0. 
f  Madame, 

c  Ne  me  sentant  pas  capable  de  tout  diriger,  j'ai  pris  le  parti  de  vendre  ma 
fonderie  de  caractères.  Elle  consiste  en  27  sortes  de  poinçons  et  50  sortes  de 
matrices,  lesquels  sont  rœuvré  de  Christophe  van  Dyck,  le  meilleur  maître  de  son 
temps  et  du  nôtre.  Cette  fonderie  est,  par  conséquent,  la  plus  fameuse  qui  ait 
jamais  été.  J*ai  voulu  vous  en  informer,  et  vous  expédier  les  spécimens  et  le  cata- 
lof^e,  afin  que,  si  la  chose  entrait  dans  vos  convenances,  vous  puissiez  saisir 
Toccasion  et  en  faire  votre  profit.  Je  suis, 

«  Madame, 

«  Votre,  etc.  c  Pto  la  veuve  de  Dan.  Elsbvibr.  • 

A  cette  lettre  était  joint  un  catalogue,  une  simple  feuille 
imprimée  d'un  seul  côté,  contenant  le  spécimen  de  quarante 
types  de  caractères  et  de  huit  fleurons.  Le  titre,  en  néerlan- 
dais, porte  :  Épreuve  des  caractères  gravés  par  feu  Christophe 
van  Dyckj  tels  quHls  seront  vendus  au  domicile  de  la  veuve  de  feu 
Daniel  Elsevier^  sur  VEaUj  près  du  Papenbrughy  à  VOrme^  le 
mercredi  5  mars  1681.  Nous  ne  nous  arrêterons  pas  à  décrire 
cette  pièce  précieuse,  dont  le  lecteur  à  sous  les  yeux  une 
reproduction  exacte. 

Rien  ne  peut  prévaloir  contre  l'autorité  d'un  pareil  docu- 
ment. Ce  nom,  naguère  inconnu,  de  Christophe  van  Dyck  est 

C)  L'original  de  cette  lettre  est  en  néerlandais  ; 

c  Amsterdam,  den  3  Januarij  z68i. 
t  Mevrouwe, 

«  Wesende  te  rade  geworden  om  mijne  schrift  gieterije  te  verkopen,  also  ick 
mîjsclve  niet  bequaem  oordeele  ailes  te  beheeren,  bestaet  uyt  27  soorten  van 
stempels,  en  bij  50  soorten  van  matrijsen,  en  gemaekt  wesende  bij  Christoffel  van 
Dyck,  de  beste  meester  van  sijnen  en  onsen  tijdt,  en  bij  gevolge  de  beroemste 
gieterije,  die  ooyt  is  geweest,  so  hebbe  zulks  U£.  wel  willen  bekent  maken,  en  de 
proeven  en  catalogus  daervan  senden,  op  dat  UË.  genegentheyt  tôt  deselve 
hebbende  U£.  tijdt  kan  waernemen,  en  profijt  doen. 

«  Waermede  blijve 

•  Mevrouwe  U£d.... 

«  Pro  de  weduwe  van  Dan.  Elsbvibr.  » 


LXXXII  LES  ÉDITIONS  EL2EVIRIENNES. 

désormais  acquis  à  Thistoire  de  la  typographie,  et  viendra 
s'ajouter  à  la  glorieuse  phalange  des  artistes  en  tout  genre 
dont  s'honorent  les  Pays-Bas.  Si  la  France  cite  avec  orgueil 
Cl.  Garamond  et  les  Sanlecque,  la  Hollande  peut  être  fière  à 
bon  droit  de  posséder  un  maître  à  peine  inférieur  au  premier 
et  qui  surpasse  de  beaucoup  les  deux  autres. 

On  nous  objectera  peut-être  qu'il  n'est  question  dans  la 
lettre  que  de  l'imprimerie  elzevirienne  d'Amsterdam,  et  non 
point  de  l'établissement  rival  de  Leyde.  Mais  la  réponse  est 
facile.  Les  caractères  elzeviriens,  qu'ils  soient  de  Leyde  ou 
d'Amsterdam,  proviennent  évidemment  de  la  même  source. 
Si  les  bibliographes  ont  insisté  avec  raison  sur  certaines 
différences  dans  l'ornementation  des  livres  provenant  de  ces 
deux  officines,  nul  ne  s'est  avisé  d'établir  une  distinction 
entre  les  caractères,  ni  même  de  ramener  les  fleurons,  culs- 
de-lampe  et  lettres  grises,  à  des  manières,  à  des  styles  diffé- 
rents. D'ailleurs,  si  les  poinçons  de  Leyde  avaient  été  gravés 
par  tout  autre  que  Van  Dyck,  celui-ci  n'eût  été  qu'un  plagiaire, 
et  la  veuve  de  Daniel  Elzevier  se  fût  bien  gardée  de  le  désigner 
comme  un  maître  sans  rival.  Enfin,  les  termes  dont  elte  se 
sert  semblent  indiquer  qu'il  florissait  déjà  dans  la  première 
moitié  du  siècle,  avant  la  fondation  de  la  maison  d'Amster- 
dam, à  l'époque  où  les  Elsevier  de  Leyde  inauguraient  la 
série  de  leurs  chefs-d'œuvre. 

En  quelles  mains  passèrent  les  poinçons  et  matrices  de 
Van  Dyck,  lors  de  la  vente  qui  en  fut  faite  le  5  mars  1681? 
L'annonce  suivante,  insérée  dans  la  Gazette  de  Harlem  y  sous 
la  date  du  17  juin  1683,  contient  la  réponse  à  cette  question  : 

On  porte  à  la  connaissance  du  public  que  Texcellente  et  célèbre  fonderie  de 
caractères  de  feu  Christophe  van  Dyck,  vendue  par  les  héritiers  de  feu  D.  Elsevier, 
avec  d'autres  matrices  excellentes,  tant  grecques  que  romaines,  réunies  du  vivant 
dudit  Elzevier,  est  reconstituée  à  Amsterdam. 

S'adresser  à  Jean  Bos,  au  domicile  du  s'  Joseph  Athias,  où  il  est  en  service  toute 
la  journée.  Le  prix  des  caractères  est  le  même  que  du  temps  de  Van  Dyck  et 
d'EUevier(»). 

(I)  •  Werdt  bekent  gemaeckt  dat  d'uytstekende  en  seer  beroemde  Letter  Gieteo' 
«  van  Zalr.  ChristofFel  van  Dyck,  die  verkocht  is  by  d'Erfgenamen  van  wylen 


CHRIST.  VAN  DYCK.  LXXXIII 

Joseph  Athias  était  un  juif  d'origine  espagnole,  qui,  après 
avoir  enseigné  à  Hambourg,  était  venu  fonder  à  Amsterdam 
un  grand  établissement  typographique  ^'^  De  son  officine  sont 
sorties  quantité  de  Bibles  en  diverses  langues,  entre  autres 
en  allemand,  espagnol,  anglais  et  écossais  (d'après  son  propre 
témoignage,  le  nombre  de  celles  qu'il  a  imprimées  dans  ces 
deux  derniers  idiomes  se  monte  à  près  d'un  million  ^*^).  Mais 
il  est  surtout  connu  pour  avoir  mis  au  jour  en  1661  et  1667 
une  Bible  hébraïque,  pour  laquelle  il  avait  fait  graver  par 
Christophe  van  Dyck  des  caractères  nouveaux,  les  plus 
beaux,  de  l'aveu  de  tous  les  hébraïsants,  qu'on  eût  jamais 
vus^^^  En  récompense  de  ce  travail,  les  Etats  de  Hollande  et 
de  West-Frise  lui  décernèrent  une  médaille  et  une  chaîne 
d'or  du  poids  de  dix-huit  onces,  distinction  qu'avant  lui 
aucun  de  ses  coreligionnaires  n'avait  obtenue.  On  conçoit 
qu'Athias,  qui  avait  été  en  relation  avec  Van  Dyck  et  lui 
devait  une  partie  de  ses  succès,  ait  profité  de  l'occasion  qui 
s'offrait  à  lui  d'acquérir  l'œuvre  complet  du  maître.  Une  pièce 
in-folio,  retrouvée  dans  les  papiers  de  la  maison  Enschedé  à 
Harlem,  nous  donne  l'adresse  exacte  d' Athias.  Elle  est  inti- 
tulée :  spécimen  des  caractères  gravés  par  Christophe  van  Dyckj 
qu'on  peut  se  procurer  à  Amsterdam^  au  local  de  Vintprimerie 
située  sur  le  Nieuwe  Heere  Gracht^  en  face  du  Plantagie^^K 

L'établissement  d'Athias  fut  cédé,  dit-on,  à  l'imprimeur 
J.  J.  Schipper,  puis  à  un  fondeur  d'Amsterdam  nommé 
Jean  Roman.  Il  existe  un  spécimen  absolument  pareil  à  celui 
que  nous  venons  de  citer,  et  contenant  les  mêmes  fautes 

«  Daniel  Elsevier,  met  noch  verscheyde  andere  uytstekende  Matrysen,  t*  zy  Griex 
«  aïs  Roraeyn,  in  *t  leven  van  gem.  Elsevier  bijeenvergadert  weder  is  opgerecht 
«  t'Amsterdam. 

•  Die  sig  adresseren  aen  Jan  Bos,  ten  huyse  van  Sr.  Joseph  Athias  alwaer  hy 
«  den  geheelen  dag  in  dienst  is;  de  prys  van  de  letters  is,  als  van  Dyck  en  Elzevier 
«  genomen  hebben.  » 

t*)  Basnage,  Histoire  des  Juifs,  t.  XV,  p.  1026. 

<>)  Is.  le  Long,  Boekzaal  der  nederduytsche  Bybcls,  Amst.,  1732,  in-4,  p.  858. 

(3)  J.  Enschedé,  Proef  van  lettercn,  1768. 

U)  Proeven  van  letteren  die  gesneden  zyn  door  wylen  Christoffel  van  Dyck  welcke  te 
hckomen  xyn  op  de  Nieuwe  Heere  Gracht  over  de  Plantagie  in  de  boekdruckery  tôt 
Amsterdam. 


LXXXIV  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

d'impression,  avec  cet  en-tête  :  Épreuve  de  la  fonderie  de  Jean 
Roman  et  comp.  à  Amsterdam,  Kalverstraat^^K 

La  fonderie  de  J.  Roman  fut  vendue  le  ig  octobre  1767,  et 
acquise  au  prix  de  2165  florins  par  Jean  Enschedé  à  Harlem 
et  les  frères  Ploos  van  Amstel  à  Amsterdam ,  qui  la  partagè- 
rent entre,  eux.  Plus  tard  la  fonderie  de  Ploos  van  Amstel 
devint,  elle  aussi,  la  propriété  des  Enschedé,  qui  recueillirent 
de  la  sorte  la  totalité  de  l'œuvre  de  Van  Dyck. 

La  maison  Enschedé  subsiste  encore  actuellement,  mais 
il  y  a  lieu  de  croire  que  les  types  et  poinçons  de  Van  Dyck 
sont  à  jamais  perdus. 

Le  fondateur  de  la  maison,  Jean  Enschedé,  s'était  pris 
d'une  admiration  sans  bornes  pour  un  graveur  allemand, 
Michel  Fleischman.  Il  avait  passé  avec  lui  un  contrat  par 
lequel  il  s'assurait  le  monopole  de  toutes  ses  productions. 
Lorsque  Fleischman  vint  à  mourir,  en  1768,  Enschedé  publia 
un  catalogue  qui  est  à  proprement  parler  un  monument  élevé 
à  l'artiste  défunt ^*^  Le  volume  est  orné  de  son  portrait;  une 
longue  introduction  nous  initie  à  la  vie  et  aux  travaux  du 
grand  homme,  qu'on  proclame  sans  sourciller  le  premier 
graveur  des  siècles  passé,  présent  et  peut-être  à  venir.  Il  est 
vrai  que  le  catalogue  renferme  aussi  quelques  spécimens 
signés  Van  Dyck,  et  on  veut  bien  nous  apprendre  que 
Fleischman  faisait  grand  cas  de  son  devancier,  «  dont  les 
«  types,  disait-il,  sont  presque  toujours  exécutés  au  moyen 
«  de  contre-poinçons  :  quand  la  matière  est  bonne,  ils  durent 
«  la  moitié  plus  et  valent  par  conséquent  le  double.  »  Mais 
ces  spécimens  ne  sont  choisis  ni  parmi  les  plus  beaux  ni 
parmi  les  plus  importants,  et  on  ne  s'est  pas  même  donné  la 
peine  d'employer  des  fontes  neuves.  En  un  mot  le  rôle  qu'on 
fait  jouer  à  Van  Dyck  dans  cette  publication  est  visiblement 
celui  d'un  humble  précurseur. 


(1)  Letterproef  van  de  Gietery  van  Jan  Roman  en  Comp.  V Amsterdam  in  deKaîvtr- 
slraat.  Cette  pièce  et  la  précédente  ont  figuré  à  l'exposition  du  quatrième  centenaire 
de  Caxton  à  Londres  (n<»  4447  et  4450  du  Catalogue). 

(a)  Proef  van  letteren  welke  gegoten  worden  in  de  niewe  HaerUmsche  Lettergietefy  van 
J,  Enschedé,  1768,  in-8. 


CHRIST.  VAN  DYCK,  LXXXV 

Cet  engouement  resta  chez  les  Enschedé  une  tradition  de 
famille.  Il  paraît  qu'au  commencement  de  ce  siècle  on 
procéda  à  une  épuration  générale  du  matériel.  Les  poinçons 
qu'on  jugea  encombrants  furent  jetés  au  vieux  fer  et  les 
matrices  à  la  fonte.  Jusqu'à  quel  point  l'œuvre  de  Van  Dyck 
échappa-t-il  à  la  proscription  ?  On  l'ignore  ;  mais  à  en  juger 
par  le  catalogue  de  1867,  ce  qui  en  reste  est  fort  peu  de 
chose*'\ 

Pour  l'excuse  de  ceux  qui  ont  détruit  ces  précieuses  reli- 
ques, on  peut  alléguer  qu'ils  ignoraient  que  Van  Dyck  fût  le 
créateur  du  type  qui  a  immortalisé  le  nom  des  Elzevier. 
Abusés  par  le  faux  goût  de  leur  temps,  ils  ont  accompli  paisi- 
blement leur  dessein,  sans  se  douter  qu'ils  anéantissaient  des 
chefs-d'œuvre. 


(X)  spécimen  de  caractères  typographiques  anciens  de  J.  Enschedé  et  fils^  imprimeurs 
à  Harlem^  1867,  in-4.  Une  partie  des  détails  qui  précèdent  sont  tirés  de  la  préface 
de  cet  ouvrage,  et  de  deux  articles  du  Nederlandsche  Spectator  (n<»  du  13  avril  et  du 
17  août  1878),  écrits  à  l'occasion  d'une  note  par  laquelle  j'avais  fait  part  de  ma 
découverte  à  cette  même  revue  et  à  VArt^  de  Paris. 


Au  moment  de  mettre  sous  presse,  nous  recevons  communication  d'un  petit 
volume  italien  :  Tipo  Italiano  non  Elxeviriano,  appunti  di  B,  L.  Centenari  (Roma, 
1879,  in-ia),  composé  tout  exprès  pour  démontrer  que  les  Elzevier  n'ont  pas 
inventé  les  caractères  d'impression  dont  ils  se  sont  servis.  Il  y  a  beau  temps  qu'on 
s'en  doutait.  Mais  l'auteur  aurait  pu  choisir  mieux  ses  exemples.  En  fait  d'éditions 
eLzevîriennes  il  ne  cite  qiie  VEnnius  de  1595,  qui  est  imprimé  par  Balduini,  le 
Corpus  juris  de  1664,  exécuté  par  Blaeu,  le  Valère  Maxime  in-24  de  1650,  et  le 
De  regno  Dania  de  1629.  On  ne  s'y  prend  pas  plus  maladroitement  pour  enfoncer 
une  porte  ouverte. 


II 


FLEURONS    ET    CULS-DE-LAMPE. 


Les  ornements  typographiques,  fleurons  et  culs-de-lampe, 
des  Elzevier  méritent  une  attention  spéciale,  car  c^est  prin- 
cipalement par  leur  moyen  que  Ton  discerne  les  productions 
en  petit  format  de  ces  imprimeurs  de  celles  de  leurs  rivaux. 

Pour  s'en  faire  une  idée  exacte  et  apprécier  les  différences 
qu'ils  présentent  souvent  entre  eux,  il  faut  les  avoir  sous  les 
yeux.  Nous  avions  songé  d'abord  à  les  faire  reproduire;  mais 
divers  contre-temps  nous  ont  entravé  dans  l'exécution  de  ce 
dessein,  que  nous  comptons  reprendre  plus  tard.  Pour  le 
moment  nous  nous  bornerons  à  quelques  indications  som- 
maires. 

Les  principaux  fleurons  des  Elzevier  de  Leyde  sont  les 
suivants  : 

1°  La  vignette  au  petit  solitaire,  qui  se  vérifie  sur  le 
Barclaii  Argents  de  1630  (i'  tirage);  au  centre  se  voit  la 
marque  typographique  au  Non  Solus  dans  un  écusson. 

2**  Les  rinceaux  rattachés  à  un  culot  central,  avec  un  oiseau 
de  chaque  côté  (dans  la  Gallia  de  1629  et  V Érasme  de  1643). 

3°  Les  rinceaux  aux  deux  têtes  de  profil  (42  centim.  de 
largeur),  qui  se  voient  dans  diverses  Républiques  et  dans 
V Érasme  de  1643. 

4"*  Le  masque  improprement  nommé  tête  de  buffle,  mais 
qui  représente  en  réalité  une  tête  d'égipan.  Il  en  existe 
quatre  types  différents,  savoir  :  le  buffle  aux  longues  cornes, 
qui  paraît  pour  la  première  fois  sur  le  Picherel  de  1629;  ^^'"' 
que  Millot  appelle  le  buffle  orné,  qui  se  voit  sur  le  Quinte 
Curce  de  1633;  un  autre  à  peu  près  pareil,  mais  avec  les 


FLEURONS  ET  CULS-DE-LAMPE.  LXXXVII 

glandes  du  cou  à  peine  indiquées  (dans  le  Pasor  de  1640, 
I"  tir.);  enfin  un  buffle  à  longues  cornes  avec  les  glandes 
inférieures  très  prononcées,  et  qui  n'apparaît,  croyons-nous, 
qu'à  partir  de  1655  (sur  le  Fortin). 

5°  La  figure  connue  sous  le  nom  de  sirène,  dont  il  existe 
également  quatre  t3rpes  :  la  sirène  noire,  employée  pour  la 
première  fois  dans  le  Golnitz  de  1636;  la  sirène  blanche, 
qui  ne  remonte  pas  au-delà  de  1639  (dans  le  Séneque,  post- 
daté 1640).  Les  deux  autres  sirènes,  très  inférieures  d'exécu- 
tion, ont  été  créées  par  Jean,  et  se  vérifient,  Tune  sur  le 
Charron  de  1656,  l'autre  sur  VAristippe  de  1658  (l' tirage). 

6**  La  figure  grotesque  accroupie,  qui  paraît  pour  la  pre- 
mière fois  sur  les  Plinii  epistolœ  de  1640. 

7°  Un  joli  fleuron  dont  le  centre  est  formé  par  un  bouquet 
de  fleurs  et  de  fruits  (dans  le  Polyander  in-8  de  1644  et  dans 
le  De  la  Place  de  1658). 

S""  Une  vignette  très  étroite  (33  mill.  de  largeur),  représen- 
tant un  vase  à  anses  contenant  des  fleurs;  dans  le  Fienus 
de  1635. 

Parmi  les  culs-de-lampe  nous  citerons  :  le  mascaron  sup- 
portant un  bouquet  (fin  du  Quinte  Curce  de  1633)  >  ï^  ^îvre 
ouvert  avec  les  clefs  croisées  de  Leyde  {Quinte  Curce  de  1633); 
la  tête  de  Méduse  {César  de  1635);  ^^  mascaron  tenant  un 
crabe  suspendu  {Térence  de  1635)  ;  les  lignes  calligraphiques 
{Gallia  de  1629);  le  bouquet  de  fruits  suspendu  {Respublica 
Scotiœ  de  1630) ,  représentant  un  ornement  en  forme  de 
joug  auquel  sont  attachés  des  fruits  et  des  fleurs;  enfin  la 
sphère,  qui  figure  pour  la  première  fois  sur  le  Sacro  Bosco 
de  1626. 

Le  matériel  d'Amsterdam  n'est  pas  moins  varié  que  celui 
de  Leyde.  Au  lieu  de  se  borner  à  contrefaire  leurs  devanciers, 
Louis  et  Daniel  se  sont  eff'orcés,  autant  qu'il  était  en  eux, 
de  donner  à  leurs  productions  un  cachet  d'originalité.  Les 
vignettes  dont  ils  se  servent  le  plus  fréquemment  (roses  tré- 
mières,  sceptres  croisés,  etc.)  sont  de  leur  invention;  quant 
à  celles  dont  la   figure  principale  ou  les  accessoires  sont 


LXXXVIII  LES  ÉDITIONS  ELZEVI  RIEN  NES. 

empruntés  à  des  modèles  antérieurs,  ils  y  ont  introduit  des 
modifications  qui  les  font  aisément  reconnaître. 

Voici  quels  sont   les   principaux  fleurons  d'Amsterdam  : 

1°  La  guirlande  de  roses  trémières,  dont  il  existe  au  moins 
trois  types  différents,  qu'on  peut  vérifier  :  l'un  sur  VAulu-Gelk 
de  1651;  l'autre  sur  le  Balzac  de  1656;  le  troisième,  beaucoup 
plus  grand,  sur  VAristippe  de  1664. 

2°  La  petite  vignette  aux  entrelacs,  qui  se  voit  sur  le  Milton 
de  165 1  et  les  Provinciales  de  1657. 

3*"  Le  fleuron  aux  sceptres  croisés,  représentant  un  écu 
couronné  sur  lequel  se  croisent  deux  sceptres,  de  l'espèce 
de  ceux  qu'on  appelle  mains  de  justice.  La  rose  d'Angle- 
terre et  le  chardon  d'Ecosse  qui  figurent  dans  cette  vignette, 
prouvent  qu'elle  est  de  provenance  anglaise  (voir  le  Pastissier 
de  1655). 

4*"  Un  fleuron  de  même  provenance,  portant  au  centre  la 
rose  d'York  couronnée  et  les  lettres  E  R,  qui  signifient  évi- 
demment Elisabetha  regina  {Adages  d'Érasme  de  1650). 

5°  La  vignette  connue  sous  le  nom  de  Delta,  imitation 
agrandie  du  n*"  2  de  Leyde,  sauf  que  le  culot  est  remplacé  par 
uii  triangle  ou  delta  renversé  inscrit  sur  un  X  {Du  Refuge 
de  1652). 

6"*  La  tête  de  buffle,  très  rarement  employée,  se  voit  sur  le 
Brantôme  de  1666  et  le  Tite  Live  de  1678. 

7°  Les  rinceaux  aux  têtes  de  profil,  qui  se  vérifient  également 
sur  le  Brantôme  de  1666  et  sur  V Imitation  de  167g;  reproduqtion 
du  fleuron  de  Leyde  (n°  3),  mais  ayant  55  mill.  de  largeur. 

Parmi  les  culs-de-lampe  il  convient  de  signaler  d'abord  le 
masque,  que  Louis  employait  déjà  en  1640  (n®  966),  et  qui 
de  1641  à  1672  alterne  sur  les  publications  d'Amsterdam  avec 
la  Minerve  et  la  Sphère.  On  rencontre  déjà  cette  même 
vignette  sur  des  impressions  du  seizième  çiècle,  entre  autres 
sur  V Anti'Choppinus  de  1593. 

Citons  ensuite  le  cul-de-lampe  au  monogramme  EID  (dans 
le  Savilius  de  1649),  imitation  de  la  Méduse  de  Leyde,  excepté 
que  l'écusson  porte,  au  lieu  de  la  tête  de  Méduse,  un  triangle 
inscrit  sur  un  X,  avec  les  lettres  EID; 


FLEURONS  ET  CULS-DE-LAMPE.  LXXXIX 

Le  livre  ouvert  (sur  VAulu-Gelle  de  165 1),  à  peu  près  pareil 
à  celui  de  Leyde,  à  cela  près  qu'en  place  des  clefs  croisées 
Pécusson  inférieur  porte  le  triangle  inscrit  sur  un  X  ; 

L'ange  soufflant  dans  un  double  cornet,  du  Bloemertius 
de  1653; 

Le  mascaron  supportant  un  bouquet,  copié  sur  le  cul-de- 
lampe  de  Leyde; 

Les  lignes  calligraphiques;  la  tête  simiesque  du  Corvini 
Enchiridium  de  1664;  enfin  le  cartouche  entouré  de  rinceaux 
du  Catalogue  de  1674. 

La  sphère  d'Amsterdam  se  voit  pour  la  première  fois  sur 
le  Clapmarius  de  1641. 


XI 


III 


MARQUES    TYPOGRAPHIQUES. 

A  quelques  exceptions  près,  tous  les  volumes  dont  les 
Elzevier  se  reconnaissent  éditeurs  portent  sur  le  titre  une  de 
leurs  marques  typographiques.  Les  bibliographes  ne  citent 
que  trois  de  ces  marques.  En  réalité  il  y  en  a  quatre  :  trois 
pour  les  Elzevier  de  Leyde,  V Aigle j  le  Solitaire  et  le  Palmier; 
'  une  seule,  la  Minerve,  pour  les  Elzevier  d'Amsterdam  ^'\ 

Voici  les  renseignements  que  nous  avons  recueillis  relative- 
ment à  la  signification  de  ces  diverses  marques  et  à  l'emploi 
qui  en  a  été  fait. 

I.  Le  fondateur  de  la  dynastie  elzevirienne,  Louis  Elzevier, 
adopta  pour  insigne  :  un  Aigle  sur  un  cippe,  avec  un  faisceau 
de  sept  flèches,  accompagné  de  la  devise  :  Concordia  res  parvŒ 
crescunt.  C'était  tout  simplement  l'emblème  et  la  devise  de  la 
république  batave;  le  faisceau  des  sept  flèches  figurait  l'union 
indissoluble  des  sept  provinces  qui  venaient  de  se  constituer 
en  république.  Il  se  peut,  comme  on  l'a  dit,  que  Louis  Elze- 
vier y  ait  attaché  un  sens  plus  restreint,  et  qu'il  n'ait  eu  en 
vue  que  sa  propre  famille;  mais  il  semble  plus  naturel  qu'en 
sa  qualité  d'émigré,  il  ait  songé  surtout  à  rendre  hommage  au 
gouvernement  sous  l'égide  duquel  il  était  venu  se  réfugier. 

Le  millésime  1595  se  trouve  à  la  suite  de  la  devise  sur  le 
type  primitif  de  cette  marque.  Faut-il  en  conclure  que  la 

(z)  N'omettons  pas  de  signaler  en  passant  un  autre  insigne  elzevirien,  le  petit 
bûcher  enflammé^  qu'on  remarque  dans  VHippocrate  de  1628,  le  Barlœus  de  163 1|  ie 
Cotnmines,  le  Charron  des  quatre  éditions  et  dans  une  quantité  d'autres  volumes, 
tant  de  Leyde  que  d'Amsterdam.  C'est  une  sorte  d'armoirie  parlante,  clse-vuf 
pouvant  signifier,  d'après  l'ancienne  prononciation,  feu  d^aune.  Mais  on  ne  ren- 
contre jamais  cet  insigne  que  sur  la  planche  gravée  servant  de  frontispice,  et  il 
n'en  a  point  été  fait  de  cuivre  spécial. 


MARQUES  TYPOGRAPHIQUES.  XCI 

marque  elle-même  date  de  cette  époque  ?  A  première  vue 
cette  explication  paraît  la  plus  plausible.  Cependant  aucun 
des  volumes  parus  durant  les  années  1595  et  1596  ne  porte 
cet  insigne,  lequel  figure  pour  la  première  fois  sur  le  Meursius, 
ad  Theocriti  idyllia  spicilegium  de  1597.  Y  a-t-il  lieu  de  sup- 
poser avec  M.  Pieters  que  le  millésime  1595  indique  la  date 
de  l'admission  de  Louis  Elzevier  dans  la  corporation  des 
libraires  ?  Pas  davantage.  Si  les  libraires  et  imprimeurs  de 
Leyde  eussent  été  pour  lors  organisés  en  corporation,  comme 
ils  le  furent  au  siècle  suivant,  défense  eût  été  faite  à  toute 
personne  étrangère  à  la  gilde  d'exercer  la  librairie.  Or  nous 
savons  que  Louis  Elzevier  s'était  établi  marchand  de  livres 
moins  de  deux  ans  après  son  arrivée  à  Leyde,  et  qu'il  tenait 
boutique  ouverte  sur  le  Rapenburg,  avant  même  qu'il  n'eût 
acquis  le  droit  de  bourgeoisie.  D'où  il  résulte  que  la  profes- 
sion de  libraire  était  libre,  et  que  Louis  Elzevier  n'a  pas  eu 
à  se  faire  admettre  dans  une  corporation  qui  de  son  temps 
n'existait  pas  encore.  Le  motif  qui  lui  a  fait  adopter  la  date 
de  1595  reste  donc  énigmatique,  et  comme  la  chose  est  de 
peu  d'importance,  nous  ne  nous  mettrons  pas  en  frais  de 
conjectures  pour  l'expliquer. 

En  1612,  L.  Elzevier  fit  faire  une  réduction  de  la  marque 
de  l'Aigle.  Elle  reproduit  exactement  le  type  original,  sauf 
que  le  millésime  a  été  supprimé.  Nous  la  désignons  sous  le 
nom  de  l'Aigle  et  la  devise  simple. 

Dans  les  premiers  temps  de  son  établissement  Isaac 
Elzevier  continua  à  se  servir  de  l'insigne  de  son  grand-père. 
Même  après  1620,  lorsqu'il  eut  fait  choix  de  la  marque  nou- 
velle du  Solitaire,  il  ne  le  répudia  pas  complètement.  Quant 
à  Bonaventure  et  Abraham,  ils  n'en  firent  plus  usage  qu'en 
de  rares  occasions^'^  :  ils  semblent  l'avoir  réservé  presqu'exclu- 
sivement  pour  leurs  catalogues  de  ventes  publiques. 

IL  La  nouvelle  marque  qu'Isaac  Elzevier  adopta  en  1620 
est  connue  sous  le  nom  du  Solitaire.  Elle  représente  un  Orme 
embrassé  par  un  cep  chargé  de  raisins,  avec  le  solitaire,  et  la 

'*J  Voir  les  n*»  273  et  480,  et  ci- dessus  pp.  LVir  et  lviii. 


XCII  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIBNNES. 

devise  :  Non  Solus.  Le  sens  de  cet  emblème  est  facile  à  péné- 
trer. La  vigne  mariée  à  Tormeau,  pampiniis  amicta  vitibus 
ulmus,  est  un  symbole  emprunté  à  l'antiquité;  de  même  que 
les  flèches  réunies  en  faisceau,  il  sert  à  exprimer  la  concorde 
et  Tunion.  Le  promeneur  solitaire  est  un  autre  symbole. 
Il  signifie  que  le  sage  s'accommode  de  la  solitude,  parce 
qu'elle  lui  fournit  l'occasion  de  se  recueillir  en  lui-même  et 
de  s'entretenir  avec  ses  propres  pensées.  La  devise  elzévi- 
rienne  pourrait  se  traduire  par  ce  vers  de  Destouches,  qui  en 
est  l'exact  équivalent  : 

Je  suis  seul  en  ce  Heu  sans  être  solitaire ('). 

Le  Non  Solus  est  resté  depuis  1620  la  principale  marque  de 
l'officine  de  Leyde.  Bonaventure  et  Abraham,  et  les  descen- 
dants de  ce  dernier,  n'ont  pas  cessé  d'en  faire  usage  jusqu'en 
1712,  c'est-à-dire  qu'elle  a  subsisté  durant  près  d'un  siècle'^ 

IIL  Nous  disons  que  le  Solitaire  a  été  la  principale  marque 
des  Elzevier  de  Leyde.  Mais  il  en  est  une  troisième  que  les 
bibliographes  ont  eu  tort  de  passer  sous  silence,  nous  vou- 
lons parler  du  Palmier  avec  la  devise  :  Assurgo  pressa.  C'était 
l'insigne  d'Erpenius,  professeur  de  langues  orientales  à  l'Uni- 
versité de  Leyde,  qui  avait  établi  dans  sa  maison  une 
imprimerie  qu'il  surveillait  et  dirigeait  lui-même.  A  la  mort 
d'Erpenius  les  Elzevier  acquirent  son  matériel  et  se  trou- 
vèrent par  là  légitimes  propriétaires  de  sa  marque.  Celle-ci 
figure  sur  VElmacin  et  sur  le  Psautier  syriaque  de  1625,  ^^^ 
V Apocalypse  de  1627,  ^^^  ^^  Meursii  Arboretum  sacrum  de  1642, 
sur  le  Meibom  de  1643,  ^t  sur  quelques  reproductions  ano- 
nymes d'auteurs  italiens,  le  Conestaggio  de  1634,  le  Bentivoglio 

(0  Ltf  Philosophe  marié, 

(2)  Il  existe  à  notre  connaissance  deux  volumes  qui,  bien  qu'étrangers  aux 
presses  elzeviriennes,  portent  néanmoins  Tinsigne  du  Solitaire,  L*un  est  le  Bastlii 
Sulpitius  Belgicus  de  1656,  publié  à  Leyde  par  D.  Lopez  de  Haro  et  imprimé  par 
Severyn  Mathys.  Nous  le  décrivons  dans  nos  annexes  (n©  1685).  L'autre  sort  de 
Tofficine  des  Waesberge  à  Amsterdam  ;  il  est  intitulé  : 

Vbrhabl  van  den  laetsten  oproer  inden  Staet  des  Qrooten  Mogols.Te  gelijck  oock 
vervattende  veelerley  seldsaeme  voorvallen.  Beschreven  door  de  heer  F.  Bemier, 
en  nu  vertaeld  door  Simon  de  Vries  (le  Non  Solus),  HAtnsteldam^  hy  Joh.Janssonm 
van  Waesberge^  1672»  in-12,  4  part,  en  i  vol.,  de  140,  162,  200  et  151  pp. 

L'impression  est  des  plus  médiocres. 


MARQUES  TYPOGRAPHIQUES.  XCIII 

de  1635  ^t  1646,  en  tout  une  dizaine  de  volumes;  assez  toute- 
fois pour  qu'on  ne  puisse  se  dispenser  de  la  signaler. 

IV.  La  Minerve  avec  ses  attributs,  Tégide,  Tolivier,  la 
chouette,  et  la  devise  Ne  extra  oleas^  fut  dès  le  principe  la 
marque  spéciale  de  Tofficine  elzevirienne  d'Amsterdam.  Nous 
serions  fort  en  peine  de  fournir  l'explication  de  la  devise 
Ne  extra  oleas^  si  nous  n'avions  vérifié  qu'elle  a  été  prise  dans 
le  recueil  des  Adages  d'Erasme.  Ce  dicton,  étranger  à  la 
latinité,  est  traduit  d'un  passage  d'Aristophane,  dans  les 
Grenouilles  :  [Mfj  èxrhç  r&v  ikcuov  (v.  993) .  Le  scholiaste  nous 
apprend  à  ce  propos  que  le  stade  où  avaient  lieu  les  courses 
de  chevaux  avait  pour  limite  une  rangée  d'oliviers  qu'il  ne 
fallait  pas  dépasser.  Ne  extra  oleas  signifie  donc  :  ne  vous 
emportez  pas  au  delà  des  bornes.  La  Minerve,  qui  fut 
employée  pour  la  première  fois  par  Louis  Elzevier  en  1642, 
a  été  adoptée  également  par  Daniel  son  successeur,  et  est 
restée  l'unique  marque  des  Elzevier  d'Amsterdam^'^ 

<»)  Les  Elzevier  d'Amsterdam  n*ont  pas  été  seuls  à  user  de  cette  marque.  Sans 
parler  de  la  contrefaçon  qu'en  avait  faite  à  Paris  l'imprimeur  Claude  Thiboust 
(voir  aux  Faux  elzevicrs)^  nous  constatons  qu'un  libraire  d'Utrecht,  Théodore  van 
Ackersdyck,  avait  également  pris  comme  insigne  la  Minerve  avec  la  devise  Ne  extra 
oUas,  pour  quelques-unes  au  moins  de  ses  éditions,  qu'à  cause  de  cette  circon- 
stance on  a  rangées  à  tort  parmi  les  productions  elzeviriennes.  Nous  citerons  : 

Henrici  Rbqii  Ultrajectini  Fundamenta  medica  (la  Minerve).  Ultrajecti,  apud 
Thcodorum  Ackersdycium,  anno  1647,  in-4,  de  10  ff.  lim.,  y  compr.  le  titre  rouge  et 
noir,  281  pp.  et  i  f.  d'errata. 

Henrici  Reoii  Ultrajectini  Medicina  et  praxis  medica,  medicationum  exemplis 
demonstrata.  Editio  tertia  prioribus  multo  locupletior  et  emendatior  (la  Minerve). 
Trajecti  ad  Rhenum,  ex  offic,  Theod,  ah  Ackersdyck,  1668,  in-4,  de  32  ff.  lim.,  y  compr. 
le  titre  rouge  et  noir,  355  pp.  (la  dern.  cotée  par  erreur  155);  plus  4  ff.  lim.  et 
439  PP«  pour  la  Praxis  medica. 

Après  la  mort  de  Daniel,  la  Minerve  devint  la  propriété  de  l'imprimeur  Henri 
Wetstein  à  Amsterdam.  Elle  figure  entre  autres  sur  les  Opuscula  mythologica, 
physica  et  ethica  (edit.  Th.  Gale),  Amstelsedami,  apud  Henricum  Wetstenium,  1688, 
in-8,  et  sur  les  deux  opuscules  suivants  de  Francius,  publiés  sans  nom  d'éditeur  : 

Pétri  Francii  Laurus  Europaea  seu  célèbres  christianorum  de  Turcis  victoriae 
(la  Minerve).  Amstelodatni,  1687,  in-8. 

P.  Francii  Buda  expugnata.  Habita  Amstel.  oratio  in  choro  Templi  Novi, 
xvn  Kal.  Novembr.  (la  Minerve).  Amsterd,^  1686,  in-4. 


IV 


PAPIERS. 

Les  Elzevier,  comme  bien  l'on  pense,  ont  fait  usage  pour 
leurs  impressions  de  diverses  sortes  de  papier.  Le  catalogue 
officinal  de  1675  (n°  16)  en  énumère  jusqu'à  huit  :  le  mediaen, 
grand  mediaeny  schild^  post-ruyterj  post-real,  frans-real^  veluws- 
real  et  imperiaeL  Quelques-uns  de  ces  papiers ,  entre  autres  le 
frans-real  (royal -français),  étaient  de  fabrication  française. 
Une  lettre  de  Daniel  Elzevier  à  Ménage,  datée  d'Amsterdam, 
le  10  mai  1662,  est  très  explicite  sur  ce  point  : 

•  Monsieur, 

•  Nous  n'avons  iusques  asteure  peu  commencer  à  vos  poëmes  à  cause  de  U 
multitude  des  ouvrages  qu'avons  soubs  la  presse,  d'autre  part  serions  bien  aise  de 
l'imprimer  sur  du  papier  que  Mbnsr.  le  Goux  nous  doibt  envoyer  de  Paris,  qui  est  le 
plus  beau  qu'ayons  iamais  veu,  de  l'envoy  duquel  il  ne  nous  a  pas  encore  donné 
advis,  et  à  ce  sujet  nous  luy  escrivons  présentement.  Si  néantmoins  vous  estes 
pressé  pour  cet  ouvrage,  nous  le  commencerons  sur  de  bon  papier  qu'avons  présen- 
tement :  mais  nous  aimerions  mieux  de  l'imprimer  sur  le  papier  du  dit  le  Goux...^^^  > 

On   aurait   tort   de   conclure   de   ce   passage,  comme  l'a 
insinué  un  spirituel  érudit^*\  que  les  Elzevier  n'employaient 


(ï)  Cette  lettre  a  été  publiée  par  M.  H.  Lempertz  dans  ses  Bilder-Hefte  zur 
Gôschichte  des  Bûcherhandels.  Coin,  1854  et  ss.,  in-fol. 

U)  É.  Picot,  Bibliographie  Cornélienne.  Paris,  1876,  in-8,  p.  238.  —  M.  Didot  (art. 
Typographie  de  VEncyclopèdie  moderne)  a  tiré  de  ce  fait  des  conséquences  très 
inattendues,  c  Leurs  plus  beaux  livres,  dit-il  parlant  des  Elzevier,  ont  été  imprimés 
avec  des  caractères  gravés  et  fondus  par  Garamond  et  par  Sanlecque.  Le  papier, 
si  fin  et  si  beau,  qu'ils  employaient,  était  tiré  des  fabriques  d'Angoulème.  A  as 
titres,  nous  pouvons  les  revendiquer  comme  étant  des  imprimeurs  français,  1  A  quoi  tient 
pourtant  la  nationalité!  Les  Elzevier  prenaient  en  France  leur  papier  et  leurs 
caractères,  il  n'en  faut  pas  davantage  à  M.  Didot  pour  les  naturaliser  français; 
sans  doute  en  vertu  de  cette  maxime  qu'on  est  du  pays  d'où  l'on  tire  ses  fournitures. 
Malheureusement  Christ,  van  Dyck,  en  se  substituant  à  Garamond  et  à  Sanlecqu<^i 


PAPIERS.  XCV 

que  du  papier  de  provenance  française.  Ce  papier  jouissait 
à  l'étranger  d'un  légitime  renom.  Aussi  bien  que  Paris, 
Lyon^'^  en  exportait  des  quantités  considérables.  Mais,  comme 
on  l'avait  grevé  en  France  même  de  lourds  impôts,  il  ne  lais- 
sait pas  que  de  coûter  fort  cher.  Saumaise  écrit  en  1635  ^ 
J.  Gronovius  que  les  nouveaux  droits  en  ont  triplé  le  prix,  et 
il  ajoute  que  les  libraires  hollandais  qui  en  font  usage  profite- 
ront du  prétexte  pour  se  montrer  d'autant  plus  intraitables ^*^ 
Onze  ans  plus  tard ,  Gui  Patin  se  plaint  à  son  tour  de  ce  que 
i  le  nouvel  impôt  que  l'on  veut  mettre  sur  le  papier  a  mor- 
fondu tous  nos  libraires ^^^  »  Que  si  l'on  tient  compte  en  outre 
des  frais  de  transport,  qui  à  cette  époque  étaient  très  élevés, 
il  faudra  supposer  que  ce  papier  était  réservé  pour  des  tirages 
spéciaux  ou  des  impressions  de  luxe  ;  et  c'est  ainsi  que 
l'entendait  Daniel  Elzevier,  lorsqu'il  écrivait  à  Ménage  la 
lettre  que  nous  venons  de  citer. 

Au  surplus  la  France  n'était  pas  seule  à  fournir  du  papier  à 
la  Hollande.  Chose  certaine,  quoiqu'elle  paraisse  aujourd'hui 
invraisemblable,  les  Elzevier  en  faisaient  venir  même  d'Alle- 
magne. Ainsi,  en  1649,  ils  sont  obligés  de  ralentir  l'impression 
du  SénequCj  parce  que  le  papier  qu'ils  ont  commandé  à 
Francfort  se  fait  attendre  ^'♦^  En  avril  1674,  les  libraires 
d'Amsterdam  se  lamentent  de  ce  que  la  navigation  entravée 
dans  la  partie  du  pays  occupée  par  l'ennemi,  empêche  le 
papier  d'Allemagne  de  leur  parvenir^^),  \\  f^ut  interpréter 
dans  le  même  sens  une  lettre  inédite  de  D.  Elzevier  à 
Nie.  Heinsius,  en  date  du  6  août  1678,  où  il  s'excuse  de 
n'avoir  pas  commencé  l'impression  des  notes  d'Holstenius 
sur  Etienne  de  Byzance,  parce  que  «  si  la  guerre  avec  la 


a  tout  remis  en  question.  Et  voilà  les  Elzevier  redevenus  jusqu'à  nouvel  ordre  ce 
qu'ils  étaient  par  le  passé,  de  simples  imprimeurs  néerlandais.  Mais  il  ne  s*en  est 
fallu  que  d'un  cheveu,  et  la  Hollande  peut  se  flatter  de  l'avoir  échappé  belle. 

(I)  Voir  une  lettre  de  Balthasar  Moretus,  datée  d'Anvers,  ai  mai  1633,  d&ns  le 
SpiciUgc  d'histoire  littéraire  de  Le  Glay  (Lille ^  1859,  2^  fasc,  p.  6.). 

(')  CL  Salmasii  epistolœ,  Lugd.  Bat.,  1656,  in-4,  p.  153. 

(3)  Lettres^  t,  I,  p.  124. 

U)  Burmanni  SylU,  t.  III,  p.  214. 

'5)  îbid,,  t.  V,  p.  556. 


XCVI  LES  ÉDITIONS  EL^EVIRIENNES. 

France  devait  continuer,  il  serait  impossible  de  se  procurer 
le  papier  nécessaire.  »  En  effet,  depuis  longtemps  on  n'intro- 
duisait plus  de  papier  français  dans  les  Pays-Bas.  Un  édit 
des  États -Généraux  du  2  novembre  1671  (renouvelé  le 
12  février  1674)  avait  interdit  d'une  manière  absolue  Tim- 
portation,  la  vente,  Tachât  ou  la  consommation  de  cet  article, 
sous  peine  de  600  florins  d'amende  et  de  confiscation  de  la 
marchandise  ^'^ 

De  tout  ce  qui  précède  il  résulte  que  le  papier  des  Eizevier 
provenait  de  différentes  sources.  Mais  ils  ont  fait  aussi  un 
emploi  très  fréquent  du  papier  fabriqué  dans  les  Pays-Bas. 
C'est  une  erreur  de  croire  que  le  «  papier  de  Hollande  »  n'ait 
dû  sa  renommée  qu'à  un  abus  de  langage.  Celui  dont  ils  se 
sont  servis,  chacun  peut  le  vérifier,  était  de  très  belle  qualité. 
Il  faut  croire  que  Ménage  lui-même  partageait  cet  avis,  vu 
que,  par  le  plus  piquant  des  hasards,  le  recueil  de  ses  poésies, 
dont  il  était  question  tout  à  l'heure  (n°  1311),  a  été  imprimé 
sur  du  papier  de  cette  espèce,  ce  qui  se  reconnaît  facilement 
au  filigrane  représentant  les  armoiries  d'Amsterdam. 

<i)  Groot  PlacaeUBoeckt  *s  Gravenhage,  1683,  in-fol.,  t.  III,  pp.  272  et  288. 
Cette  prohibition  n'était  pas  nouvelle.  Du  moins  esciste-t-il  dans  les  œuvres  de 
Vondel  une  pièce  de  vers  datée  1654,  et  commençant  de  la  sorte  : 

Men  riep,  de  druckkunst  ca  de  schrijfkunst  zal  venvildren, 
Nu  Hollandt  ons  verbiedt  't  gebruick  van  fransch  papier. 

(De  werken  van  Vondel,  édit.  de  J.  van  Lennep,  t.  VI,  p.  617.) 


V 


FORMATS.    —    TIRAGES    SPÉCIAUX. 


Les  Elzevier  ont  imprimé  des  ouvrages  dans  tous  les  for- 
mats, depuis  le  grand  in-folio  jusque  rin-24.  On  ne  recherche 
généralement  que  les  volumes  pet.  in-douze,  bien  que,  suivant 
la  remarque  de  Brunet,  les  in-8,  les  in-4  et  les  in-folio,  non 
seulement  ne  le  cèdent  en  rien  aux  premiers,  mais  ont  une 
importance  typographique  peut-être  plus  réelle,  à  cause  de  la 
variété  de  caractères  qu'ils  présentent. 

Ces  divers  formats  sont  faciles  à  déterminer,  à  l'exception 
de  rin-i6  et  de  rin-24  qu'on  a  souvent  confondus.  Quelques 
mots  d'explication  ne  seront  donc  pas  inutiles.  Pour  leurs 
impressions  en  très  petit  format  les  Elzevier  faisaient  usage 
d'un  papier  qui  mesurait  en  moyenne  47  centim.  de  largeur 
sur  36  en  hauteur.  Si  l'on  plie  cette  feuille  en  seize,  on 
obtiendra  un  volume  très  large  relativement  à  sa  hauteur, 
et  c'est  justement  le  cas  pour  les  quelques  volumes  in-i6 
exécutés  par  les  Elzevier.  Au  contraire,  de  quelque  manière 
qu'on  s'y  prenne  pour  arriver  à  rin-24,  ^^  volume  aura  tou- 
jours une  forme  légèrement  allongée,  celle  qui  distingue  entre 
autres  les  Républiques  de  Leyde  et  les  petits  classiques 
latins  d'Amsterdam.  Faute  d'avoir  fait  cette  remarque, 
M.  Pieters  a  souvent  confondu  les  deux  formats,  confusion 
qu'il  aurait  évitée  s'il  s'en  était  rapporté  aux  catalogues 
officinaux. 

Nous  avons  encore  un  mot  à  ajouter  au  sujet  des  éditions 
pet.  in-i2,  les  seules  dont  les  curieux  réunissent  la  collection. 
Comme  le  prix  des  exemplaires  dépend  en  majeure  partie  du 
plus  ou  moins  de  conservation  des  marges,  il  importe  de 


XII 


XCVIII  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

savoir  ce  qu'il  faut  entendre  par  de  belles  marges^'^  Dans  le 
principe  et  jusqu'en  1639  environ,  Bonaventure  et  Abraham 
Elzevier  ont  fait  usage  d'un  papier  plus  petit  que  celui  qu'ils 
ont  employé  plus  tard,  de  sorte  qu'il  est  très  rare  que  les 
exemplaires  dépassent  130  millimètres.  Telle  est,  par  exemple, 
la  plus  haute  taille  connue  du  César  de  1635.  A  partir  du 
Séneque  daté  1640,  on  peut  donner  comme  règle  que  les 
elzeviers  bien  conservés  doivent  porter  de  133  à  138  millim., 
et  cette  taille  va  même  jusque  145  millim.  pour  quelques 
volumes  d'Amsterdam,  tels  que  les  Baudii  epistolœ  de  1654,  le 
Malebranche  et  le  St-Disdier  de  i68o. 

Quant  aux  quelques  volumes  grand  in-12  qui  rentrent 
dans  la  collection,  tels  que  le  Boccace  de  1665  et  le  Tite-L'm 
de  1678,  les  beaux  exemplaires  doivent  mesurer  au  moins 
150  millim. 

Pour  certaines  de  leurs  publications  les  Elzevier  ont  fait 
exécuter  un  tirage  spécial,  toujours  limité  à  quelques  exem- 
plaires. Plusieurs  volumes  de  la  collection  pet.  in-13  ont  été 
tirés  sur  différents  papiers  :  mais  comme  le  tirage  ordinaire 
est  très  beau,  la  différence  est  peu  sensible  et  passe  le  plus 
souvent  inaperçue.  Pourtant  elle  est  très  appréciable  en  cer- 
tains cas,  surtout  si  l'on  procède  par  voie  de  comparaison. 
Ainsi  l'on  connaît  des  exemplaires  en  papier  fin  du  Claudien 
de  1650,  d'autres  en  papier  fort  du  Commines  de  1648  et  du 
Rabelais  de  1663.  Mais  jusqu'ici  on  n'a  pas  signalé  de  grands 
papiers  pour  les  volumes  de  cette  catégorie,  à  l'exception  du 
Virgile  de  1676,  dont  il  a  été  fait  un  tirage  en  grand  papier, 
à  48  exemplaires. 

Il  n'en  va  pas  de  même  pour  les  volumes  en  grand  format. 
Bon  nombre  d'éditions  in-8,  in-4  et  in-folio  ont  été  jugées 

(i)  La  préférence  des  amateurs  pour  les  exemplaires  dont  les  marges  sont  restées 
intactes  remonte  beaucoup  plus  haut  qu'on  ne  serait  tenté  de  le  supposer. 
A  l'inventaire  de  M.  de  La  Gallissonnière,  vers  1725,  le  Cicéron  de  1642,  en  blanc 
(c'est-à-dire  broché),  fut  vendu  200  frs.  Brunet,  qui  nous  fournit  ce  détail,  ajoute  : 
«  Cela  se  trouve  noté  comme  une  chose  remarquable  sous  le  n^  17183  de  mon 
exemplaire  du  catal.  Colbert,  à  l'occasion  du  même  Cicéron  rel.  en  mar.  rouge, 
annoncé  sous  ce  numéro,  et  vendu  seulement  75  frs.  • 


FORMATS.  —  TIRAGES  SPÉCIAUX.  XCIX 

dignes  d'un  tirage  sur  grand  papier.  Toutes  les  fois  que  nous 
avons  eu  connaissance  de  ce  fait,  nous  avons  pris  soin  d'en 
faire  mention,  en  indiquant  autant  que  possible  la  taille 
exacte  des  deux  sortes  d'exemplaires. 

On  cite  quelques  elzeviers  imprimés  sur  papier  de  couleur. 
Ainsi  M.  Pieters  possédait  le  Spigelius  de  1633  sur  papier 
bleu  et  les  A pkorismes  d'Hippocrate  de  1628  sur  papier  jaune. 
Duriez  avait  le  Corpus  juris  de  1681  sur  papier  vert. 

Cinq  ouvrages  seulement  ont  été  tirés  sur  vélin,  savoir  : 
le  De  Contemptu  mortis  de  Dan.  Heinsius  (n*^  186),  imprimé 
par  Isaac  Elzevier  en  1621,  in-4  (deux  exemplaires);  l'édition 
in-8  de  ce  même  poëme  (n**  187),  imprimée  sous  la  même 
date;  le  Tyrannus  de  Malvezzi  (n^*  445)1  imprimé  par  Bona- 
venture  et  Abraham,  1636,  pet.  in-12;  la  Nova  cubi  Hebrai 
tabella  de  S.  Jonson  (n°  281),  une  simple  feuille  imprimée 
par  Bonaventure  et  Abraham  en  1627;  enfin  les  Aphorismes 
d'Hippocrate  (n°  8gg),  imprimés  par  la  veuve  de  Jean  en 
1666,  in-24. 


VI 


LES    PSEUDONYMES    ELZEVIRIENS. 

Malgré  la  liberté  dont  ils  jouissaient  à  l'abri  d'un  gouver- 
nement républicain,  les  Elzevier  n'ont  pas  toujours  jugé  à 
propos  de  mettre  leur  nom  aux  ouvrages  sortis  de  leurs 
presses.  Souvent  ils  gardent  l'anonyme  et  se  bornent  à  une 
simple  indication  de  date;  en  certains  cas  ils  se  déguisent 
sous  des  noms  supposés. 

On  ne  se  rend  pas  toujours  compte  à  première  vue  du 
motif  qui  les  a  fait  agir  de  la  sorte.  Depuis  que  les  Provinces 
Unies  s'étaient  constituées  en  république,  la  presse  y  était 
plus  indépendante  qu'en  aucun  autre  pays  du  monde  ;  on  peut 
même  dire  qu'elle  y  jouissait  d'une  liberté  presqu'illimitée. 
Non  pas  que  les  pouvoirs  publics  n'eussent  tenté  à  maintes 
reprises  d'en  régler  l'exercice  et  d'en  réprimer  les  abus.  Les 
édits  et  placards  tant  des  États-Généraux  que  des  Etats 
provinciaux  contiennent  une  foule  de  dispositions  prises  en 
vue  d'interdire,  soit  les  libelles  diffamatoires,  soit  les  ouvrages 
dirigés  contre  les  princes  ou  États  alliés  de  la  République, 
soit  les  écrits  obscènes  ou  irréligieux.  Mais  la  fréquence  même 
de  ces  édits  prouve  qu'on  était  accoutumé  à  les  enfreindre. 
Comme  de  nos  jours  en  Angleterre,  l'esprit  public  en  Hollande 
était  plus  puissant  et  plus  conséquent  que  les  lois.  En  offrant 
un  asile  à  tous  les  proscrits,  les  Pays-Bas  étaient  entraînés 
par  la  force  des  choses  à  leur  octroyer,  avec  la  liberté  de 
conscience,  celle  de  manifester  et  de  propager  leurs  doctrines 
et  leurs  opinions^*^ 

(0  Voici  une  anecdote  entre  mille  qui  prouve  à  quel  point  les  autorités  elles- 
mêmes  répugnaient  aux  mesures  de  rigueur.  L'ouvrage  du  socinien  Volkelius, 


LES  PSEUDONYMES  ELZEVI RIENS.  CI 

Ce  n'est  pas  pour  échapper  aux  voies  de  justice  que  les 
Elzevier  ont  usé  si  souvent  de  l'anonyme.  De  libelles  diffa- 
matoires, ils  n'en  ont  pas  publié  un  seul,  non  plus  que  des 
écrits  irréligieux  ou  obscènes,  à  part  VArétin  qu'ils  n'ont 
certes  pas  imprimé  pour  leur  compte  ^'^  Restent  les  écrits 
offensants  pour  les  souverains  ou  gouvernements  alliés  de  la 
République.  C'est  le  seul  cas  où  l'on  puisse  admettre  qu'il  y 
ait  eu  pour  eux  obligation  de  ne  pas  se  faire  connaître. 
D'abord  parce  qu'ils  violaient  ouvertement  un  édit  des  Etats- 
Généraux.  En  second  lieu  parce  qu'ils  s'exposaient  à  des 
représailles,  les  princes  lésés  pouvant  consigner  leurs  livres 
à  la  frontière  et  en  interdire  la  vente  dans  leurs  Etats ^^^ 
Bonaventure  et  Abraham  avouent  dans  la  préface  d'un  opus- 
cule imprimé  en  1637  et  qui  traite  de  l'administration  de 
Tempereur  Ferdinand  II  (n°  461),  qu'ils  ont  eu  des  raisons 
pour  ne  faire  connaître  ni  l'auteur  ni  l'éditeur.  Ces  raisons, 
il  est  facile  de  le  deviner,  ne  peuvent  être  que  politiques.  De 
même  la  Defensio  regia  de  Saumaise  a  paru  sans  nom  de  lieu 
ni  de  libraire.  Elle  était  de  nature  à  froisser  la  susceptibilité 
du  gouvernement  anglais,  et  de  fait  les  États  de  Hollande 
firent  un  édit  spécial  pour  en  prohiber  la  vente^^^  ce  qui,  pour 

De  vera  rcligione^  avait  été  réimprimé  en  1642  par  J.  Blaeu,  en  un  volume  in «4.  Le 
magistrat  d'Amsterdam  fit  saisir  chez  le  libraire  450  exemplaires  du  livre,  et 
obtint  du  juge  qu'ils  fussent  confisqués  et  le  libraire  condamné  à  une  amende 
pécuniaire.  Le  20  janvier  1642,  on  les  brûla  publiquement.  Moins  de  deux  mois 
après,  les  nouveaux  échevins  cassèrent  la  sentence  de  leurs  prédécesseurs,  si 
bien  que  le  libraire,  qui  n'avait  pas  encore  payé  l'amende,  en  fut  quitte  pour  la 
perte  de  ses  exemplaires.  Mais  ce  n'est  pas  tout.  Une  trsiduction  néerlandaise  du 
livre  de  Volkelius  fut  imprimée  en  1649  à  Rotterdam,  et  pour  mieux  la  recom- 
mander,  l'on  ne  manqua  pas  d'annoncer  sur  le  titre  que  c'était  le  même  livre  que 
les  échevins  avaient  fait  brûler  publiquement  en  Hollande  l'an  1642  (Voirie  Diction- 
naire de  Bayle,  art.  Volkelius). 

(')  A  part  peut-être  aussi  le  livre  des  Prêadamites  (n^*  1188-89),  qui,  sans  être 
irréligieux,  choquait  toutes  les  idées  reçues  et  que  les  Elzevier  n'ont  jamais  avoué. 

'2)  Voir  la  note  du  n^  1997. 

(3)  Un  publiciste  hollandais.  Th.  Graswinckel,  avait  également  entrepris  de 
défendre  la  cause  du  roi  Charles  !«'  contre  Milton,  et  il  comptait  faire  imprimer 
son  livre  par  les  Elzevier.  Mais  les  autorités  intervinrent  et  le  forcèrent  à  se 
désister:  <  Graswinckelio  nostro,  écrit  N.  Heinsius,  en  juillet  1651,  qui  nescio  quid 
in  Miltonum  parabat,  typis  Elzevirianis  edendum,  publica  auctoritate  silentium 
impositum,  sic  ipse  mihi  nudius  tertius.  1  (Burmanni  Syll.,  t.  III,  p.  271  et  274.) 


cil  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

le  dire  en  passant,  n'empêcha  pas  Louis  Elzevier  de  la 
réimprimer  Tannée  suivante.  Cette  DefensiOy  les  Elzevier  de 
Leyde  l'avait  publiée,  non  dans  des  vues  de  propagande, 
mais  par  pure  spéculation,  peut-être  aussi  pour  complaire 
à  Saumaise,  dont  ils  étaient  les  éditeurs  habituels.  Louis 
Elzevier,  en  la  réimprimant,  était  si  loin  d'en  assumer  la 
responsabilité,  qu'il  publiait  en  même  temps,  et  toujours  sous 
le  voile  de  l'anonyme,  la  Defensio  populi  anglicani  de  Milton,  et 
la  réfutation  de  ce  dernier  écrit,  Pro  rege  et  populo  anglicano 
apologia  :  en  simple  éditeur,  il  se  bornait  à  mettre  sous  les 
yeux  du  public  les  pièces  du  procès. 

A  part  les  publications  en  très  petit  nombre  qui  pouvaient 
porter  ombrage  aux  États  étrangers,  nous  sommes  con- 
vaincu qu'aucune  considération  d'ordre  public  ne  faisait  aux 
Elzevier  une  obligation  de  l'anonyme.  Mais  ils  avaient  à 
compter  avec  d'autres  considérations  non  moins  impérieuses. 
Avant  tout  ils  étaient  tenus,  dans  l'intérêt  de  leur  considéra- 
tion et  de  leur  crédit,  de  ménager  les  susceptibilités  politiques 
et  religieuses  de  leurs  compatriotes.  On  conçoit,  par  exemple, 
qu'après  avoir  mis  au  jour  le  Mare  liberuniy  l'éloquent  plai- 
doyer de  Grotius  en  faveur  de  la  liberté  des  mers,  ils  aient 
hésité  à  mettre  leur  nom  au  Mare  clausum  de  Selden,  com- 
posé dans  des  vues  hostiles  à  la  Hollande,  pour  justifier  les 
prétentions  de  l'Angleterre.  De  même,  alors  que  les  esprits 
étaient  encore  sous  l'impression  de  la  lutte  sanglante  sou- 
tenue contre  la  domination  espagnole,  des  libraires  hollan- 
dais et  protestants  pouvaient -ils  décemment  s'avouer  les 
éditeurs  des  ouvrages  de  Bentivoglio,  Conestaggio,  Strada, 
où  le  récit  de  cette  lutte  était  défiguré  par  l'esprit  de  parti,  au 
profit  des  anciens  oppresseurs  du  pays?  C'eût  été  de  leur 
part  une  sorte  de  provocation,  et  l'opinion  publique,  aigrie  et 
surexcitée  par  les  querelles  religieuses,  ne  leur  aurait  pas 
épargné  l'accusation  de  duplicité  ou  tout  au  moins  de  tiédeur. 
Un  autre  motif  encore  leur  commandait  la  circonspection. 
Les  ouvrages  cités  devaient  naturellement  se  débiter  en 
grande  partie  dans  les  pays  catholiques.  Comme  on  y  tenait 
pour  suspect  tout  livre  imprimé  par  des  hérétiques,  la  simpk 


LES  PSEUDONYMES  ELZEVIRIENS.  CIII 

prudence  leur  faisait  une  loi  de  ne  pas  donner  l'éveil  en  indi- 
quant le  lieu  d'impression.  C'est  pour  la  même  raison  que  sur 
bon  nombre  d'ouvrages  de  piété  à  Pusage  de  Tune  et  l'autre 
communion,  le  Nouveau  Testament  grec,  Vlmitation^  les  Confes- 
sions de  saint  Augustin,  les  Elzevier  n'ont  pas  fait  conscience 
de  mettre  Lugduni  (Lyon),  au  lieu  de  Lugduni  Batavorum. 

Au  surplus  les  auteurs  eux-mêmes  étaient  parfois  les 
premiers  à  réclamer  un  déguisement.  Par  exemple,  les  jansé- 
nistes français  qui  se  faisaient  imprimer  à  Amsterdam,  n'au- 
raient eu  garde  d'avouer  qu'ils  avaient  recours  aux  presses 
hollandaises.  On  avait  trop  souvent  affecté  en  France  de  les 
confondre  avec  les  calvinistes,  pour  qu'ils  n'eussent  pas  à 
cœur  d'éviter  tout  ce  qui  pouvait  prêter  quelque  vraisem- 
blance à  cette  accusation. 

Une  dernière  et  très  nombreuse  classe  de  livres  auxquels 
les  Elzeviers  ont  tenu  à  ne  pas  attacher  leur  nom,  comprend 
les  contrefaçons.  Règle  générale  :  toutes  les  fois  qu'ils  ont 
réimprimé  sans  autorisation  expresse  un  ouvrage  quelconque 
d'un  auteur  vivant,  ils  ont  gardé  l'anonyme.  On  a  prétendu 
qu'ils  voulaient  éviter  de  désobliger  des  confrères  avec  les- 
quels ils  étaient  en  relations  d'affaires  ;  «  ils  étaient  bien 
aises,  a-t-on  dit,  qu'on  ne  sût  point  qu'ils  étaient  auteurs  de 
ces  éditions,  qui  faisaient  d'autant  plus  de  tort  au  premier 
imprimeur,  qu'elles  étaient  bien  supérieures  aux  contrefaçons 
ordinaires  et  même  à  la  première  édition.  »  Suivant  nous,  ils 
obéissaient  à  un  tout  autre  mobile.  C'était,  non  tant  les 
libraires,  que  les  lecteurs  dont  il  fallait  se  concilier  le  suffrage. 
Eli  général  le  public  se  défiait  des  livres  français  imprimés  en 
Hollande  et  préférait  les  originaux;  en  quoi  il  avait  raison, 
car  ces  livres  fourmillaient  souvent  de  fautes  choquantes, 
quand  ils  n'avaient  pas  subi  d'altérations  plus  graves.  A  peine 
les  textes  donnés  par  les  Elzevier  faisaient-ils  exception  à  la 
règle.  Aussi  cherchait-on  à  donner  le  change  aux  acheteurs. 
Au  lieu  de  l'adresse  véritable,  le  frontispice  portait  la  formule 
banale  :  Jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris.  Souvent,  pour  par- 
faire la  mystification,  on  mettait  en  évidence  au  moyen  de 
capitales  les  mots  a  paris,  suivis  du  nom  et  de  l'adresse 


CIV  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

du  premier  libraire,  tandis  que  Jouxte  la  copie  imprimée  for- 
mait une  petite  ligne  imperceptible,  et  se  terminait  par  un 
point.  De  sorte  que  le  lecteur  inexpérimenté  pouvait  croire 
qu'il  avait  sous  les  yeux,  non  une  contrefaçon,  mais  une 
réimpression  exécutée  à  Paris. 

Il  est  juste  de  reconnaître  que  les  Elzevier  sont  restés 
étrangers  à  ce  raffinement.  Mais  la  formule  en  question  figure 
sur  toutes  leurs  contrefaçons.  Ils  ne  s'en  sont  départis  que 
pour  Balzac,  et  seulement  après  que  cet  écrivain  leur  eut 
adressé  la  fameuse  épître  que  nous  transcrirons  ci-après,  et 
eut  pris  en  quelque  sorte  la  nouvelle  édition  de  ses  œuvres 
sous  son  patronage. 

Après  avoir  exposé  en  quelles  circonstances  les  Elzevier 
avaient  coutume  de  se  déguiser,  il  nous  reste  à  dire  un  mot 
des  différents  masques  dont  ils  se  sont  servis.  Le  plus  sou- 
vent ils  s'en  tenaient  à  l'anonyme  ;  sur  265  articles  environ, 
il  y  en  a  178,  c'est-à-dire  plus  des  deux  tiers,  qui  portent,  soit 
une  simple  date,  soit  la  date  avec  les  mots  :  Jouxte  ou  Suivant 
la  copie  de  Paris ^  de  Rome,  de  Mons,  etc. 

Quant  aux  pseudonymes  elzeviriens,  ils  sont  bien  moins 
nombreux  qu'on  ne  le  croit  communément.  D'abord  il  con- 
vient de  mettre  à  part  les  ouvrages  imprimés  pour  d'autres 
libraires,  tels  que  Voorn,  Verbiest,  Didier,  Gerstecoren. 
A.  a  Geervliet,  Gaesbeek  et  Schouten  à  Leyde,  Wolfgang, 
Ravesteyn,  P.  Arentz  à  Amsterdam,  A.  van  Hoogenhuysen 
à  Nimègue,  les  frères  Steucker  à  La  Haye,  Kalcoven  à 
Cologne,  P.  le  Petit  à  Paris,  Whittaker  à  Londres,  etc.  Les 
Elzevier,  qui  étaient  imprimeurs  en  même  temps  que  libraires, 
ont  souvent  mis  leurs  presses  au  service  d'éditeurs  hollandais 
ou  étrangers.  Les  noms  que  nous  venons  de  citer  sont  tous 
connus.  S'ils  figurent  sur  des  livres  sortis  des  presses  de 
Leyde  ou  d'Amsterdam,  rien  de  plus  naturel,  et  il  n'y  a  pas 
là  l'ombre  d'une  supercherie. 

Les  ouvrages  véritablement  pseudonymes  peuvent  se  diviser 
en  trois  classes  : 

i"*  Ceux  dont   on   s'est   contenté   de   reproduire  l'adresse 


LES  PSEUDONYMES  ELZEVIRIENS.  CV 

primitive,  par  exemple  :  Leodii^  apud  H.  Edelmannum^  pour  le 
de  Bello  Suecico  de  P.  Burgus;  Cosmopoli j  G.  Telety  pour  la 
Pietra  del  paragone  de  Boccalini  ;  Cologne^  P.  de  la  Vallée^ 
pour  les  Provinciales;  Leide,  Almarigo  LorenSy  pour  la  Relation 
de  Corraro;  Villafranca^  pour  les  Œuvres  de  Pallavicino,  etc. 

2""  Les  livres  jansénistes,  dont  les  adresses,  aussi  bizarres  que 
variées,  avaient  été  imaginées  par  les  auteurs  eux-mêmes  afin 
de  dérouter  les  soupçons,  ainsi  :  Cologne^  chez  Nie.  Schouten^ 
pour  les  Provinciales  latines  et  françaises;  Cologne^  G.  Quentel, 
pour  la  Morale  pratique  des  Jésuites;  Mons,  Gaspard  Migeot,  pour 
le  Nouveau  Testament  et  les  Constitutions  de  Port-Royal;  Li^^^, 
Adolphe  Bey  ers  j  pour  les  Imaginaires  et  les  Visionnaires  y  etc. 

3**  Enfin  les  ouvrages  portant  le  véritable  pseudonyme  des 
Elzevier.  Ce  pseudonyme  est,  pour  Jean  et  Daniel,  associés 
à  Leyde  de  1652  à  1655,  Jean  Sambix^'^;  pour  les  Elzevier 
d'Amsterdam,  notamment  pour  Daniel,  Jaques  le  Jeune. 

En  dehors  de  ces  trois  classes,  il  reste  quelques  publica- 
tions isolées  dont  les  Elzevier  ne  sont  point  responsables, 
telles  que  V Apocalypse-  de  Menton^  les  Mémoires  de  Bassom- 
pierre,  le  Lion  d^Angélie  de  C.  Blessebois,  imprimés  à  Leyde 


(')  Jean  Sambix  est  évidemment  un  pseudonyme  de  Jean  et  Daniel  Elzevier, 
puisqu'ils  signent  invariablement  de  la  sorte  tous  les  livres  auxquels  ils  n*ont  pas 
mis  leur  adresse;  mais  ce  n'est  pas  un  nom  imaginaire. 

Au  commencement  du  siècle  florissait  à  Delft  un  célèbre  calligraphe,  nommé 
Félix  van  Sambix,  lequel,  né  à  Anvers  en  1553,  s'était  réfugié  à  Delft  en  1585,  et  y 
vivait  encore  en  1633  (voyez  la  revue  de  Navorscher,  t.  VI,  p.  241). 

Ce  Sambix  eut  un  fils,  également  nommé  Félix,  qui  exerça  la  librairie  à  Delft, 
de  1610  à  i634(?),  à  l'enseigne  du  Livre  d'écriture  doré  (in  't  Vergulde  Schrijfboeck), 
et  eut  pendant  un  temps  une  succursale  à  Rotterdam.  Le  libraire  Sambix  a  traduit 
du  français  quelques  ouvrages,  entre  autres  le  quatrième  livre  du  Primaléon  de 
Grèce  (Rotterdam,  J.  van  Waesberghe,  1619,  in-4).  Il  signait  F.  v.  S.  le  Jeune,  pour 
se  distinguer  de  son  père. 

Il  parait  qu'il  épousa  à  Rotterdam,  le  6  sept.  1608,  Elisabeth  van  Waesberghe, 
sœur  aioée  de  Catherine  van  Waesberghe,  qui  devint  plus  tard  la  femme  d'Abraham 
Elzevier  et  la  mère  de  Jean. 

Suivant  une  généalogie  mss.  de  la  famille  Waesberghe,  appartenant  à  M.  Ledeboer, 
ce  Félix  Sambix  aurait  eu  trois  enfants,  savoir  :  Elisabeth,  qui  épousa  David  Lopez 
de  Haro,  libraire  à  Leyde,  et  deux  fils,  Félix  et  Jean,  dont  on  ne  sait  rien  de  positif. 
[Hct  geslacht  van  Waesberghe,  's  Grav.,  1869,  pp.  227  et  244.) 

Si  ces  données  sont  exactes,  Jean  Elzevier  aurait  pris  pour  pseudonyme  le  nom 
d'un  de  ses  cousins  germains. 

XIII 


CVI  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

par  la  veuve  de  Jean,  alors  qu'elle  n'exécutait  plus  rien  pour 
son  compte  personnel  ;  —  VHistoire  du  Card.  de  Richelieu^  par 
Aubery,  le  Tractatus  de  controversiis  de  Adr.  et  P.  de  Walen- 
burch,  le  Recueil  de  pièces  pour  servir  à  Vhistoire  de  Henry  III 
les  Hommes  Illustres  de  Brantôme,  les  Mémoires  de  Prodez  de 
Beragremj  et  quelques  autres,  imprimés  par  les  Elzevier 
d'Amsterdam,  mais  qui  ne  figurent  pas  ou  figurent  sans 
l'astérisque  dans  le  catalogue  de  i68i. 

Ces  conclusions  paraîtront  peut-être  assez  étranges.  On  est 
si  habitué  à  considérer  les  Elzevier  comme  de  vrais  prêtées, 
habiles  à  prendre  toutes  sortes  de  déguisements,  qu'on  se 
résigne  difficilement  à  ne  leur  attribuer  qu'un  masque  unique. 
A  l'époque  où  nous  commencions  nos  recherches,  un  biblio- 
graphe des  plus  expérimentés  nous  confia  pour  notre  usage 
une  liste  complète  des  pseudonymes  elzeviriens.  Dressée, 
partie  d'après  Bérard,  Brunet  et  Pieters,  partie  d'après  ses 
propres  recherches,  elle  ne  comprenait  pas  moins  de  soixante- 
quatorze  noms.  On  voit  qu'il  faut  en  rabattre.  Nous  le  répétons, 
si  l'on  fait  abstraction  des  livres  imprimés  pour  le  compte 
d'autrui,  les  Elzevier  de  Leyde  et  ceux  d'Amsterdam  n'ont  eu 
qu'un  seul  pseudonyme  pour  chacune  des  deux  maisons. 

Nous  ne  connaissons  d'exceptions  à  cette  règle  que  les 
quatre  ouvrages  suivants  :  les  Characteres  des  passions  de  La 
Chambre,  Amsterdam,  Antoine  Michel,  1658  (le  premier  livre 
que  Louis  et  Daniel  aient  publié  sous  un  pseudonyme^'-)  ;i« 
Intérêts  et  maximes  des  princes ^  Cologne,  J.  du  Païs,  1666;  le 
Recueil  de  quelques  pièces  nouvelles  et  galantes  y  Cologne,  P.  du 
Marteau,  1663;  et  le  Journal  des  Sçavans^  Amsterdam,  P.  le 
Grand,  1669,  peut-être  édité  en  société  avec  A.  Wolfgang, 
dont  P.  le  Grand  est  le  pseudonyme  habituel. 

■ 

(X)  Pseudonyme  auquel  ils  ont  renoncé  sans  doute  parce  que  Foppens  se  Test 
approprié  Tannée  suivante,  en  éditant  le  Montaigne  (n»  1982). 


VII 


CORRECTION    ET    CORRECTEURS. 

Les  éditions  publiées  par  les  Elzevier  sont-elles  correctes? 
La  question  est  complexe  et  prête  à  des  solutions  très  diver- 
gentes. On  a  eu  tort  jusqu'ici  de  vouloir  la  trancher  dans  un 
sens  absolu.  Cela  tient  à  ce  qu'on  s'est  abusé  sur  le  rôle  et 
les  aptitudes  propres  de  ces  imprimeurs.  On  s'est  cru  en  droit 
d'appliquer  aux  Elzevier  les  mêmes  règles  d'appréciation 
qu'aux  grands  typographes  du  seizième  siècle.  On  a  voulu 
voir  en  eux,  non  seulement  d'habiles  artistes,  mais  des  savants 
pénétrés  de  l'importance  de  leur  mission  et  présidant  en 
personne  à  la  confection  et  à  la  correction  des  travaux  qui 
s'exécutaient  dans  leur  officine.  Il  se  peut  que  leur  titre  d'im- 
primeurs officiels  de  l'Université  ait  contribué  à  entretenir 
cette  méprise,  peut-être  aussi  les  belles  préfaces  latines  mises 
en  tête  de  certaines  de  leurs  publications.  Mais  ce  titre  n'était 
pas,  comme  en  d'autres  pays,  un  hommage  rendu  au  savoir; 
sous  une  apparence  spécieuse,  les  fonctions  qu'il  conférait 
étaient  en  réalité  des  plus  simples,  et  telles  en  un  mot  qu'une 
femme,  la  veuve  de  Jean,  a  pu  s'en  acquitter  avec  succès 
durant  vingt  ans.  Quant  aux  préfaces  et  avertissements  rédigés 
avec  une  si  rare  élégance,  nous  ne  contestons  pas  que  les 
Elzevier  ne  les  aient  en  bien  des  cas  inspirés,  mais  c'étaient 
des  hommes  spéciaux  qui  les  rédigeaient  en  leur  nom^'^ 

Le  préjugé  de  la  supériorité  intellectuelle  des  Elzevier  était 

(')  La  chose  est  certaine,  quoique  par  essence  elle  échappe  à  toute  démonstration. 
On  sait  par  des  indiscrétions  que  c'est  Daniel  Heinsius  qui  a  rédigé  la  préface  des 
Lettres  de  Scaliger  (no  288);  Nicolas  Heinsius,  celle  des  Monumenta  Padcrbomensia 
(nP  1473);  et  on  a  retrouvé  dans  les  papiers  de  Patru  un  projet  d*épître  dédicatoire 
à  Richelieu,  au  nom  des  Elzevier,  pour  le  Nouveau  Monde  de  J.  de  Laet  (no  497). 


CVIII  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

tellement  enraciné,  qu'on  est  allé  jusqu'à  faire  honneur  au 
chef  de  la  famille  d'une  réforme  orthographique.  Suivant 
B.  de  La  Monnoye  et  d'autres  bibliographes,  Louis  Elzevier 
aurait  le  premier  établi  dans  ses  éditions  la  différence  entre 
Vu  consonne  et  Vu  voyelle ^'\  Il  suffit  de  parcourir  les  titres 
des  ouvrages  qu'il  a  publiés,  pour  se  convaincre  qu'il  n'a 
jamais  songé  à  rien  de  pareil.  Nous  dirons  plus  :  en  admet- 
tant que  cette  réforme  eût  été  proposée  de  son  temps,  il  n'est 
pas  sûr  que  l'honnête  relieur  dont  les  circonstances  avaient 
fait  un  libraire,  fût  homme  à  en  saisir  le  sens  et  la  portée. 
Ses  fils  en  sont  restés  à  peu  près  au  même  point,  et  il  faut 
descendre  jusque  Louis  et  Daniel,  c'est-à-dire  jusque  la 
troisième  génération,  pour  rencontrer,  non  pas  des  savants, 
mais  des  gens  doués  d'une  solide  instruction. 

On  voit  d'ici  en  quoi  les  Elzevier  différaient  des  grands 
imprimeurs  du  siècle  précédent.  Les  Aide,  les  Estienne,  les 
Badius,  les  Turnèbe,  les  Morel,  les  Oporin  étaient  dest}T)o- 
graphes  érudits,  plus  érudits  encore  que  typographes,  qui 
considéraient  comme  le  premier  devoir  de  leur  profession  de 
veiller  à  la  pureté  des  textes,  et  qui  ne  confiaient  ce  soin  qu'à 
des  savants  éprouvés,  travaillant  d'après  leurs  instructions  et 
sous  leur  surveillance  immédiate.  Les  Elzevier  n'étaient  que 
de  simples  imprimeurs,  fort  consciencieux  sans  doute,  mais 
d'une  entière  incompétence  en  matière  d'érudition.  Ce  n'est 
pas  qu'ils  ne  se  rendissent  compte  que,  si  soignées  que  fus- 
sent leurs  éditions,  elles  n'obtiendraient  qu'une  vogue  éphé- 
mère, si  la  perfection  du  texte  ne  répondait  pas  à  la  beauté 
de  l'exécution.  Ils  n'ont  pas  omis  une  occasion  de  s'expli- 
quer sur  ce  point^'^  Mais  incapables  eux-mêmes  de  donner 
leurs  soins  à  la  correction  des  épreuves,  ils  étaient  obligés 
de  s'en  remettre  à  des  correcteurs  choisis  parmi  les  plus 
expérimentés.    C'était   affaire   à  l'auteur  ou   à  l'éditeur  du 


^^^  Jugemcns  des  Savans,  par  Adr,  Bailkt.  Paris,  1722,  in-4,  t.  I,  p.  395.— 
Maittaire,  Annales  typographici,  t.  III,  etc. 

W  Par  exemple  dans  l'épître  dédie,  du  Salluste  de  1634  :  «  Nemo  autem  nescit 
maximopere  referre,  ut  quœ  eleganter  excuduntur,  emendate  prodeant,  atque  ita 
eruditis  se  commendent.  » 


CORRECTION  ET  CORRECTEURS.  CIX 

livre  de  s'assurer  si  ces  soins  avaient  été  efficaces.  Lorsque 
Tauteur  habitait  l'étranger,  il  ne  manquait  pas,  s'il  était  avisé, 
de  prier  un  de  ses  amis  de  le  suppléer.  Pour  citer  quelques 
exemples,  Saumaise  offre  à  Grotius,  qui  demeurait  à  Paris, 
de  revoir  les  épreuves  de  sa  version  de  Procope^'^;  l'évêque 
d'Avranches,  Huet,  prie  Ch.  Sandius  de  lui  rendre  le  même 
service  pour  la  réimpression  que  Daniel  se  proposait  de  faire 
du  traité  de  Interpretatione^^^ ;  Nie.  Heinsius,  au  moment  de 
partir  pour  la  Suède,  charge  le  jeune  Erpenius  de  surveiller 
l'impression  de  son  Claudien^^K  Ainsi  l'ouvrage  n'était  mis 
sous  presse  qu'après  avoir  été  revu  en  dernière  analyse  par 
l'auteur  ou  par  son  fondé  de  pouvoir. 

De  cette  manière  de  procéder  résultaient  d'assez  nom- 
breuses disparates.  Loin  de  présenter,  comme  on  l'a  prétendu, 
un  système  orthographique  uniforme,  les  éditions  elzevi- 
riennes  se  distinguent  précisément  par  l'absence  de  tout 
système.  Suivant  le  bon  plaisir  du  correcteur,  on  écrivait 
indifféremment  quàm  ou  quam,  vt  ou  uty  Pompejus  ou  PompeiuSj 
epistolœ  ou  epistolcy  ex  officinâ  Elzevirianâ  ou  ex  officina  Elzevi- 
riana. 

Autre  conséquence  dérivant  du  même  principe  :  lorsque 
l'auteur  était  sujet  à  des  distractions  ou  peu  familiarisé  avec 
la  correction  des  épreuves,  l'édition  fourmillait  de  fautes,  dont 
on  ne  manquait  pas  de  rendre  l'imprimeur  responsable.  Tel 
le  fameux  Virgile  de  1636,  qui  à  quarante  ans  de  distance 
échauifait  la  bile  de  Nie.  Heinsius,  le  fils  du  malencontreux 
éditeur.  Cela  arrivait  à  plus  forte  raison  quand  l'auteur  était 
absent  ou  empêché;  par  exemple,  le  Tribunal  medicum  de 
Caldera  (n*^  817),  qui  faisait  dire  à  Gui  Patin  :  «  MM.  Elzevirs 

(')  «  Ad  me  quod  attinet,  promitto  etiam  operam  meam,  si  qua  in  re  utilis  esse 
poterit,  quamdiu  liber  erit  sub  prselo.  »  Hug.  Grotio,  13  oct.  1637.  (Salmasii  Epistolœ, 
Lugd.  Bat.,  1656,  in-4,  p.  267.) 

(2'  «  ...  neque  alteri  quam  tibi,  viro  doctissimo,...  eorum  emendandorum  curam 
dari  patiaris.  >  Chr.  Sandio,  7  Cal.  Apr.  1680.  (Epistola  ceUb.  virorum,  ex  scriniis 
J.  Braniiij  Amst.,  1715,  in-8,  p.  277.) 

(3)  f  £ditionis  curam  Johaniies  Erpenius,  doctissimus  juvenis,  in  se  recepit, 
a  cujus  diligentia  multum  mihi  promitto.  »  J.  Fr.  Gronovio,  9  Kal.  Jan.  1649. 
(Burmanni  SylL,  t.  III,  p.  233.) 


ex  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

font  tantôt  aussi  mal  que  les  autres  ^'^;  »  ou  bien  la  première 
édition  du  recueil  posthume  des  Grotii  epistolœ  ad  Gdlos 
(n°  639),  tellement  fautive,  suivant  CL  Sarrau,  qui  en  avait 
confié  le  manuscrit  aux  Elzevier,  que  Grotius  aurait  eu  peine 
à  y  reconnaître  son  œuvre. 

Hâtons-nous  d'ajouter  que  ces  cas  ne  se  sont  présentés  que 
fort  rarement.  En  général  il  faut  rendre  cette  justice  aux 
Elzevier,  qu'ils  n'ont  rien  épargné  pour  satisfaire  aux  légitimes 
exigences  des  savants  qui  avaient  recours  à  leurs  presses. 
Souvent  une  épreuve  passait  sous  les  yeux  de  plusieurs 
correcteurs  avant  d'être  soumise  à  la  révision  définitive  de 
l'auteur.  A  Nie.  Heinsius,  qui  se  plaignait  de  quelques  fautes 
restées  dans  son  édition  de  Paterculus,  Daniel  Elzevier 
répondait  :  «  Je  m'étonne  que  vous  ayez  découvert  encore  des 
fautes  dans  le  Velleius,  car  les  épreuves  ont  été  revues  par 
trois  correcteurs  et  ensuite  par  vous-même.  Si  après  cela  on 
ne  réussit  pas  à  imprimer  correctement,  il  faut  y  renoncer'*'.  » 

Surtout  les  classiques  latins  ont  été  l'objet  d'une  sollicitude 
particulière.  Nous  pouvons  affirmer,  pour  les  avoir  longtemps 
pratiqués,  que  la  plupart  ne  laissent  rien  à  désirer  au  point 
de  vue  de  la  correction.  Quelques-uns,  notamment  le  Virait 
de  1676,  sont  cités  à  bon  droit  comme  des  modèles  qui  n'ont 
pas  été  surpassés.  Les  imprimés  en  langue  française  ou 
italienne  méritent  également  une  mention  spéciale.  On  est 
d'autant  plus  fondé  à  insister  sur  ce  point,  que  les  livres 
français  publiés  par  les  éditeurs  hollandais  de  l'époque  sont 
ordinairement  hérissés  de  fautes  tellement  grossières  que  le 
sens  même  en  est  altéré.  Les  éditions  elzeviriennes  présentent, 
à  de  rares  exceptions  près,  un  texte  très  satisfaisant,  et  nous 
ne  serions  pas  en  peine  de  citer  quelques-unes  de  leurs  contre- 
façons moins  fautives  que  les  originaux  qui  leur  ont  servi  de 
copie. 

Il  serait  curieux  de  savoir  quels  étaient  les  correcteurs 
habituels  des  Elzevier.  Malheureusement  nous  sommes  assez 

(^)  Lettres  de  Gui  Patin.  Paris,  1846,  t.  II,  p.  447. 
(2)  Correspondance  inédite  (Biblioth.  d*Utrecht). 


CORRECTION  ET  CORRECTEURS;  CXI 

« 

peu  renseignés  sur  ce  point.  Les  Elzevier  ont  pratiqué  leur 
art  en  deux  villes  différentes,  et  la  période  de  leur  grande 
activité  embrasse  plus  d'un  demi-siècle;  par  suite  leurs  cor- 
recteurs ont  dû  être  assez  nombreux^'\  Dans  des  centres 
comme  Leyde  et  Amsterdam  les  latinistes  n'étaient  pas  rares, 
et  on  n'avait  que  l'embarras  du  choix.  Un  Jean  de  Lâet,  par 
exemple,  homme  de  lettres  voué  à  l'érudition  par  goût  plus 
encore  que  par  nécessité,  patient,  scrupuleux,  très  capable  de 
travaux  originaux  et  personnels,  mais  ne  croyant  pas  déroger 
en  se  livrant  à  d'humbles  compilations  (comme  ces  petites 
Républiques,  en  majeure  partie  composées  ou  résumées  sous 
sa  direction),  ce  Jean  de  Laet  qu'on  nous  montre  mettant 
au  net  de  sa  main  les  manuscrits  presqu'indéchiffrables  de 
Saumaise^^^,  réunissait  bien  les  qualités  de  l'emploi,  et  tout 
porte  à  croire  que  les  Elzevier  se  sont  assuré  sa  coopéra- 
tion. Pour  les  livres  en  langues  étrangères  ils  ne  manquaient 
pas  non  plus  de  correcteurs  habiles.  Ainsi  nous  soupçonnons 
que  Nathanaël  Duez,  qui  s'intitulait  «  maistre  de  la  langue 
Françoise,  italienne  et  allemande,  »  et  qui  a  publié  toute  une 
série  de  grammaires  et  de  dictionnaires  en  ces  divers  idiomes, 
a  dû  faire  chez  eux  l'office  de  correcteur.  Mais  ce  ne  sont  là 
que  des  conjectures,  et  nous  avons  mieux.  Les  registres  de 
rUniversité  nous  ont  conservé  les  noms  de  cinq  correcteurs 
en  titre  des  Elzevier  :  Eusèbe  Meisnerus,  Georges  Figurus, 

<ïJ  L'auteur  de  l'article  Elzevier  dans  le  Dictionnaire  de  la  Conversation  allemand 
a  recueilli  une  tradition  d'après  laquelle  •  les  Elzevier  auraient  eu  pour  maxime 
défaire  corriger  par  des  femmes  une  bonne  partie  de  leurs  impressions,  parce  que, 
disaient-ils,  une  femme  ne  se  permettrait  pas  d'apporter  au  texte  des  modifications 
arbitraires.  »  Il  est  possible  que  cette  tradition  puérile  ait  cours  en  Allemagne, 
mais  ce  que  je  puis  affirmer  c'est  qu'on  n'en  trouve  pas  la  moindre  trace  dans  les 
documents  du  temps,  et  qu'en  Hollande  personne  n'en  a  jamais  ouï  parler. 

^^'  Niceron,  Mémoires,  t.  38,  p.  340.  —  Voici  à  ce  propos  une  anecdote  que  Niceron 
dit  avoir  tirée  du  Ménagiana  (où  nous  ne  l'avons  pas  rencontrée),  et  que  nous 
reproduisons  d'autant  plus  volontiers  qu'elle  met  en  scène  un  de  nos  Elzevier, 
Louis,  l'imprimeur  d'Amsterdam  :  «  Saumaise  passant  peu  de  temps  après  la  mort 
de  De  Laet  devant  la  boutique  des  Elzevier,  Louis  Elzevier,  qui  étoit  sur  le  pas  de 
la  porte,  mit  la  main  au  chapeau  pour  le  saluer,  sans  que  Saumaise  s'en  aperçut  : 
Qu'avez-vousdonCj  lui  dit-il,  que  vous  ne  rendez  pas  le  salut  à  vos  meilleurs  amis*  — 
Ha,  lui  répondit  Saumaise,  suis-je  aujourd'hui  en  état  d^ôter  le  chapeau  à  personne? 
Se  sçaveZ'Vous  pas  qu*en  perdant  De  Laet,  fat  perdu  ma  main  ?  » 


CXII  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNBS. 

Jean  Caesar,  Pierre  de  Oude  et  Simon  Moynet.  Trois  d'entre 
eux  sont  des  personnages  obscurs  :  ce  qu'on  en  peut  dire  se 
réduit  à  ceci.  Georges  Figurus,  né  à  Newburg  dans  le  Pala- 
tinat,  vers  1611,  est  inscrit  comme  correcteur  le  20  juin  1639^". 
Jean  Caesar,  enregistré  le  5  décembre  1644^*^  était  un  pasteur 
réformé,  né  en  1584  à  Katzenelnbogen,  bourg  du  Nassau; 
victime  des  commotions  religieuses  et  politiques  suscitées  en 
Allemagne  par  la  guerre  de  trente  ans,  il  vint  se  réfugiera 
Leyde,  et  malgré  son  grand  âge  il  obtint  de  l'emploi  chez  les 
EIzevier.  Pierre  de  Oude,  de  Bois-le-Duc,  est  porté  comme 
correcteur  de  la  typographie  académique  sous  la  date  du 
23  février  1649,  âgé  de  trente-cinq  ans^^\ 

Nos  renseignements  sont  plus  complets  en  ce  qui  est  des 
deux  autres,  Meisnerus  et  Moynet.  Comme  ils  ne  manquaient 
pas  de  mérite,  et  qu'on  ne  trouve  leur  nom  dans  aucune  bio- 
graphie, il  convient,  je  crois,  de  leur  consacrer  quelques  mots. 

Eusèbe  Meisnerus,  né  à  Bâle^^^  en  1591  (entre  le  22  juin  et 
le  14  déc),  embrassa  dès  Tâge  de  vingt  et  un  ans  la  pro- 
fession de  correcteur^^^  Attaché  d'abord  à  l'imprimerie  privée 
d'Erpenius  pour  les  langues  orientales,  il  resta  au  service  des 
EIzevier,  lorsque  ceux-ci  reprirent  cet  établissement  (1625). 
Marié  et  père  de  famille,  il  paraît  que  ses  fonctions  lui  four- 
nissaient à  peine  de  quoi  subsister.  Le  21  novembre  1629, 
le  conseil  académique  «  par  commisération  chrétienne  »  lui 
octroya  sur  sa  requête  une  gratification  de  cinquante  florins 
«  pour  venir  en  aide  à  sa  misère.  »  Le  18  novembre  1631, 
on  accorda  à  Bonaventure  et  Abraham  une  augmentation 

(0  c  Georgius  Figurus,  ex  Palatinatu  Nieburgico,  corrector  libror.  in  typogr. 
Elsevirii,  n.  a.  zS,  Philos,  baccalaureatus.  » 

(2)  t  Johannes  Caesar,  Cattimelibocensis,  ecclesiastes  exul,  corrector  in  typogra* 
phia  Ëlseviriana,  n.  a.  60.  » 

(3)  t  Peti;us  de  Oude,  Silva-Ducensis,  correct,  typogr.  Academias,  n.  a.  35. 1 

u)  II  est  inscrit  trois  fois  dans  les  registres  de  l'Université  :  lo  le  zi  juin  1623, 
Eusebius  Meisnerus,  BasilaensiSf  natus  annos  31  ;  2^  le  i^*  mai  1629,  Eusebius  Meismrus, 
Basileensis,  corrector  lihrorum  apud  Elsevirios,  n.  a.  37;  30  le  13  décembre  1635, 
Eusebius  Meisnerus fBasiliensis,  magister  artium,  typogr aphis  nostris  inserviens,n.a,44- 

<5)  •  Quum  diligentis  correctoris  typographici  natura  jam  inde  à  triginta  fere 
annis  penitus  in  meum  sanguinem  et  medullam  intrarit.  »  Épitre  dédie,  des  Insti- 
tutiones  aulicte  de  1642. 


CORRECTION  ET  CORRECTEURS.  CXIII 

annuelle  de  cent  florins,  motivée  principalement  par  l'onéreux 
entretien  du  correcteur  des  livres  orientaux^'^ 

Ce  Meisnerus  est  le  même  qui  publia  en  1642,  chez  Louis 
Elzevier,  sous  le  titre  de  Institutiones  aulicœ  (n°  987),  une 
traduction  abrégée  du  Traicté  de  la  Cour  du  S*^  Du  Refuge, 
d'après  un  manuscrit  qui  lui  était  tombé  entre  les  mains.  Il  la 
fit  précéder  d'une  longue  dédicace  aux  curateurs  de  l'Univer- 
sité. Cette  publication  ne  lui  porta  pas  bonheur.  Deux  ans 
plus  tard,  le  véritable  auteur  de  la  traduction,  Joachim 
Pastorius,  la  fit  imprimer  chez  le  même  Elzevier  (n°  looi), 
et  dénonça  dans  sa  préface  le  Suisse  de  Bâle,  correcteur  à 
Leyde,  qui,  non  content  de  s'approprier  son  œuvre,  lui  avait 
fait  subir  des  changements  ineptes,  «  au  point,  ajoute-t-il,  que 
le  héros  du  livre  a  parfois  l'air  d'un  bouffon  plutôt  que  d'un 
homme  de  cour.  » 

Vers  1652,  les  Elzevier,  mécontents,  comme  nous  l'avons 
vu,  du  traitement  qui  leur  était  alloué  comme  imprimeurs  de 
l'Université,  se  décidèrent  à  réduire  les  frais  occasionnés  par 
rimprimerie  orientale.  Le  malheureux  Meisnerus,  cassé  aux 
gages,  eut  encore  une  fois  recours  au  conseil  académique. 

11  demanda  qu'on  lui  confiât  les  fonctions  de  répétiteur  pour 
le  latin,  le  grec  ou  l'hébreu,  ou  qu'on  voulût  bien  utiliser  ses 
services  dans  un  autre  emploi  quelconque.  Les  curateurs  lui 
accordèrent  une  place  subalterne  d'aide  à  l'observatoire  et  au 
cours  d'astronomie,  au  traitement  annuel  de  quarante  florins'*^ 
Nous  ignorons  l'époque  de  son  décès. 

L'autre  correcteur,  Simon  Moynet,  est  né  à  Paris  en  1618, 
et  c'est  à  Paris  qu'il  fit  ses  études.  On  ne  sait  par  suite  de 
quelles  circonstances  il  alla  s'établir  à  Leyde.  Sans  doute 
les  Elzevier  le  prirent  à  leur  service  vers  1648,  lorsqu'ils 
eurent  conçu  le  dessein  de  réimprimer  les  principaux  auteurs 
français.  Nous  trouvons  pour  la  première  fois  son  nom  au 
bas  d'une   épître   adressée   à   Gui    Patin,  sous  la  date   du 

12  décembre  1650,  pour  lui  dédier  la  jolie  édition  de  VEschole 
de  Salerne  (n°  693).  «  Nos  Messieurs  »  ainsi  s'exprime-t-il, 

^')  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  p.  17  des  Bijlagen. 
^^)  Rammelman  Elsevier,  Ibid,,  p.  17. 

XIV 


CXIV  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

parlant  de  Bonaventure  et  Abraham  «  auroient  bien  réim- 
primé ce  livre  en  Testât  qu'il  sort  des  presses  de  Paris,  c'est-à- 
dire  avec  la  mesme  épître  dédicatoire  qui  vous  y  est  vouée. 
Mais  s'estant  remis  à  moy  de  la  correction  de  partie  de  leurs 
impressions  et  entièrement  des  françoises,  ils  m'ont  dit  de 
vous  y  témoigner  de  leur  part  l'estime  qu'ils  faisoient  de 
vostre  personne,  et  de  ne  la  changer  que  pour  la  grossir  de 
l'abondance  de  l'affection  qu'ils  vous  portent,  etc.  » 

Moynet  demeurait  encore  à  Leyde  en  1656,  car  le  28  sep- 
tembre de  cette  année  il  se  fit  inscrire  dans  les  registres  de 
l'Université.  Il  y  est  désigné  comme  maître  de  langue  fran- 
çaise, linguœ  gallicœ  magister,  natif  de  Paris,  âgé  de  38  ans. 

On  peut  présumer  qu'il  quitta  Leyde  en  1659,  à  l'époque  où 
Jean  Elzevier  prenait  la  résolution  de  liquider  sa  librairie.  Au 
mois  d'avril  1660,  nous  le  trouvons  installé  à  Amsterdam, 
comme  «  correcteur  à  l'imprimerie  de  messieurs  Elsevir^'^  » 
Une  lettre,  datée  du  6  janvier  1661,  où  il  prend  cette  qualifica- 
tion, a  été  publiée  dans  V Annuaire  de  la  librairie  hollandaise^*'. 
Nous  y  voyons  que  Moynet  avait  composé  un  Traité  de  Vorto- 
grafe  française^  qu'il  se  proposait  de  dédier  à  De  Thou,  l'am- 
bassadeur de  France  à  La  Haye.  N'ayant  pu  obtenir  audience 
du  ministre,  il  avait  confié  son  manuscrit  à  un  secrétaire  de 
l'ambassade,  et  depuis  plus  de  neuf  mois  il  n'en  avait  plus  eu 
de  nouvelles.  Après  bien  des  démarches  infructueuses,  il 
prenait  le  parti  de  s'adresser  à  Nie.  Heinsius,  espérant  par 
son  intercession  rentrer  enfin  en  possession  du  manuscrit. 

Le  Traité  en  question  n'a  jamais  vu  le  jour,  et  il  n'y  a  pas 
à  le  regretter.  L'orthographe  de  Moynet,  à  en  juger  par 
l'échantillon  que  nous  fournit  sa  lettre,  est  un  modèle  de 
cacographie.  Le  correcteur  des  Elzevier  était  de  ceux  qui 
aspirent  à  simplifier  l'orthographe  en  la  rapprochant  de  la 
prononciation.  A  l'exemple  de  Pelletier,  de  Meigret,  d'Hélie 
Poirier  (un  parisien  comme  lui,  également  réfugié  en  Hol- 
lande ^3^)  et  de  vingt  autres,  il  avait  imaginé  d'écrire  le  français 

(<)  Cela  résulte  d'un  passage  de  la  lettre  dont  il  va  être  question. 

<2)  Jaarboekje  voor  den  boekhandcl  voor  1843-1843,  's  Gravenhage,  1843,  pp.  68-7I' 

(3)  Voir  les  nos  1643  et  1651. 


CORRECTION  ET  CORRECTEURS.  CXV 

suivant  un  système  nouveau,  dont  il  déduisait  les  règles  dans 
récrit  soumis  à  l'appréciation  de  De  Thou.  Heureusement  il 
n'avait  pas  réussi  à  faire  partager  ses  vues  par  ses  patrons, 
et  les  éditions  confiées  à  ses  soins  continuèrent  à  s'imprimer 
d'après  la  méthode  courante.  Il  se  peut  qu'il  en  ait  conçu 
quelque  humeur,  et  qu'avec  la  naïve  confiance  propre  à  tous 
les  inventeurs  il  se  soit  persuadé  que  le  public  ferait  accueil 
à  sa  découverte.  Toujours  est-il  qu'il  ne  tarda  pas  longtemps 
à  se  démettre  de  ses  fonctions. 

II  existe  deux  lettres  latines  de  Gui  Patin,  qui  prouvent 
qu'en  1662  Moynet  était  encore  domicilié  chez  les  Elzevier, 
en  qualité  de  correcteur  et  même  de  directeur  de  leur  typo- 
graphie^'^  Mais  en  cette  même  année  il  s'établissait  pour  son 
propre  compte^*\  et  tentait  de  faire  l'application  de  sa  théorie. 
On  connaît  au  moins  trois  volumes  imprimés  par  lui  «  et  tra- 
vestis à  la  nouvêle  ortografe  :  » 

La  Masarinadb  ou  éloge  du  cardinal  Masarin,  an  vers  burlesques  par  le  S'  Scaron, 
corèct  é  an  la  bone  ortografe.  A  Amstrcdan,  aus  dépans  é  de  Vinprimeric  de  Simon 
Moinêt,  dans  la  rucU  de  la  Sênnête,  vulgairemant  Servetsteeg,  joignant  le  Pié^  1663, 
pet.  in-8,  de  20  pages. 

Lb  vrai  Testament  du  défunt  cardinal  Jul.  Mazarini,  duc  de  Nivèrnois,  etc. 
premier  ministre  du  Roi  de  France.  Corèct  é  an  la  bone  ortografe. 

Dedans  la  vile  de  Rolande 
Où  se  tiint  le  plus- gr an  marché, 
Qui  ne  sét  ou  c'ét,  le  demande; 
Il  me  trouvera  prés  du  Pie 

M.DC.LXIII. 

pet.  in-8»  de  28  pp.,  avec  un  avis  au  lecteur  sur  la  nouvelle  orthographe. 

La  Rôub  ridicule  du  sieur  de  St  Amant,  travestie  à  la  nouvêle  ortografe,  pure 
invantiôn  de  Simon  Moinèt,  Parisien.  A  Amstredany  aus  dêpans  é  de  Vinprimerié  de 
Simon  Moinét,  dans  la  ruele  de  la  Sêrviête,  vulgairemant  Servet-stêg,  1663,  pet.  in-8, 
de  44  pp.,  avec  une  curieuse  dédicace  au  prince  d'Orange. 

(')  I  Si  responsum  aliquod  ad  te  mittat  [M.  Schoockius]  pro  me,  mittes,  si 
volueris...  Amstelodamum,  ad  quemdam  Parisinum  qui  vocatur  Simon  Moynet, 
habitantem  apud  Ludov.  Elsevirium,  ejus  typographsei  directorem  et  emenda- 
torem.  »  G.  Patin  Ch.  Utenbogardo,  i4mart.  1662. —  ■  Quotiescumque  voles  ad  me 
scribere,  vel  aliquos  libellos  mittere,  tuto  mitte  quidquid  habebis  Amstelodamum, 
adSim.  Moinet  in  typographœo  Ëlseviriorum  commorantem.  »  Eidem,6jun.  1662. 
(Epist,c€leb.  virorum  ex  scriniis  J.  Brantii,  pp.  213  et  217.) 

^^)  Il  est  inscrit  dans  les  registres  de  la  corporation  des  libraires  sous  la  date 
du  25  mai  1662. 


CXVI  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

Ces  essais  trouvèrent-ils  grâce  devant  le  public?  Il  est 
permis  d*en  douter.  Car  dans  une  dernière  publication  sortie 
de  ses  presses  et  que  nous  décrivons  dans  nos  Annales 
(n°  1759)  ï  la  Relation  de  V établissement  de  la  Compagnie  françoise 
pour  le  commerce  des  Indes  Orientales  (à  Amstredan,  de  Timpri- 
merië  et  aux  dépens  de  S.  Moinet,  le  long  du  canal  du 
Laurier,  dans  le  cu-de-sac  du  Potier,  1666,  pet.  in-12), 
Moynet  semble  désavouer  en  partie  sa  méthode  et  revenir 
aux  anciens  erremens.  A  partir  de  1666  nous  perdons  sa 
trace;  nous  ignorons  le  lieu  et  la  date  de  son  décès. 


VIII 


L'IN-DOUZE    ELZEVIER.  —    OPPOSITION 

DES    SAVANTS. 

Indépendamment  de  leur  habileté  typographique,  il  est  un 
autre  mérite  dont  il  faut  tenir  compte  aux  Elzevier.  Non 
contents  de  reproduire  avec  un  luxe  intelligent  les  principaux 
classiques  latins  et  français,  ils  voulurent  que  là  modicité  du 
format  et  du  prix  les  mît  à  la  portée  de  toutes  les  catégories 
de  lecteurs.  Avant  eux  il  était  d'usage  d'imprimer  les  classi- 
ques anciens  en  des  dimensions  qui  allaient  de  l'in-octavo 
à  l'in-folio.  De  même  que  les  artistes  de  la  Renaissance, 
quand  ils  traitaient  un  sujet  religieux,  cherchaient  à  exprimer 
par  l'ampleur  des  contours  la  sublimité  de  la  scène,  les 
savants,  imbus  du  culte  de  l'antiquité,  auraient  cru  profaner 
ces  augustes  reliques  en  les  traitant  comme  des  objets  sans 
conséquence,  en  leur  déniant  le  décor  et  le  cadre  propres 
à  leur  assurer  la  considération  et  le  respect.  Non  pas  que 
l'entreprise  des  Elzevier  fût  sans  précédents.  Déjà  dans  le 
courant  du  seizième  siècle,  les  Simon  de  Colines  à  Paris,  les 
Gryphius  à  Lyon,  les  Plantin  à  Anvers,  avaient  publié  en  petit 
format  la  série  presqu'entière  des  classiques.  Mais  ces  réim- 
pressions, quand  elles  n'étaient  pas  destinées  aux  écoles,  ne 
visaient  qu'un  public  spécial,  et  pouvaient  être  considérées 
comme  de  simples  réductions  d'après  des  modèles  connus  et 
généralement  appréciés.  Avec  les  Elzevier  l'exception  devient 
la  règle.  Les  textes,  revus  et  annotés  par  les  premiers  criti- 
ques de  l'époque,  paraissent  d'emblée  dans  ce  format  petit 
in-douze  qui  est  demeuré  typique,  et  s'adressent  non  plus 
seulement  au  vulgaire  des  lecteurs,  mais  aussi  et  surtout  à 


CXVIII  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

Télite  des  savants,  qui  désormais  ne  pourront  plus  les  ignorer. 
Les  grands  formats  passent  définitivement  de  mode.  Plus  tard 
seulement,  la  nécessité  de  condenser  au  bas  des  pages  un 
grand  nombre  de  notes,  fera  reprendre  l'in-octavo  pour  la 
collection  dite  des  Variorum. 

L'in-douze  substitué  aux  grands  formats  inaugura  dans  le 
commerce  des  livres  une  révolution  qui  n'est  pas  sans  analogie 
avec  celle  dont  le  format  Charpentier  a  donné  de  nos  jours  le 
signal.  Les  frais  étant  moindres,  les  prix  furent  réduits  à 
proportion.  Ce  rabais  eut  pour  conséquence  d'accroître  le 
débit,  et  bien  que  le  chiffre  du  tirage  eût  été  beaucoup 
augmenté,  on  vit  se  succéder  à  des  intervalles  relativement 
rapprochés  diverses  éditions  du  même  ouvrage''^ 

Les  prix  de  vente  primitifs  des  principaux  elzeviers  nous 
ont  été  transmis  par  les  catalogues  du  temps.  Il  nous  eût  été 
facile  de  les  indiquer  à  la  suite  de  chaque  article;  mais  la 
chose  n'offre  plus  guère  d'intérêt.  Nous  nous  bornerons  à 
constater  ici  une  fois  pour  toutes  que  les  volumes  en  petit 
format  sont  cotés  à  des  prix  qui  paraissent  fort  modérés.  Un 
florin  (2  frs.  12  cent,  de  notre  monnaie)  est  le  taux  moyen 
pour  un  volume  d'environ  500  pages  (le  Virgile  de  1636,  le 
Pline  de  1640,  le  Cicéron  de  1642).  Ce  chiffre  varie  propor- 
tionnellement pour  les  autres;  en  général  il  est  plutôt  infé- 
rieur. Le  Quinte  Curce  de  1633  ne  coûte  que  16  sous  (environ 
I  fr.  70  c);  le  SalluÈte^  le  Térence  et  le  FloruSj  15  sous;  le 
Pline  de  1635  et  le  Tite-Live^  en  3  volumes,  reviennent  chacun 
à  4  fl.  10  s.  Sans  doute  il  faut  tenir  compte  de  la  dépréciation 
qu'a  subie  le  numéraire;  mais  ces  prix,  qui  seraient  dérisoires 

(0  Quel  était  chez  les  Elzevier  le  chiffre  moyen  du  tirage?  Nous  ne  sommes  pas 
renseignés  sur  ce  point.  Voici  pourtant  un  détail  qui  prouve  que  ce  chiffre  devait 
être  assez  élevé.  Lorsqu'on  1677  Nie.  Heinsius  se  propose  de  donner  un  texte 
nouveau  de  Paterculus,  Daniel  lui  écrit,  sous  la  date  du  17  avril  :  «  J'ai  encore 
500  exemplaires  environ  du  Paterculus.  Je  ferai  en  sorte  de  les  débiter  le  plus  tôt 
possible;  vous  pouvez  en  attendant  préparer  votre  copie.  •  (Corresp.  inéd.,  a 
Utrecht.)  Il  faut  croire  que  l'édition  précédente,  celle  de  1664,  avait  été  tirée  à 
grand  nombre,  pour  que  treize  ans  après  il  en  restât  pareille  quantité  en  magasin. 
Aux  yeux  de  Daniel,  on  le  voit,  ces  500  exemplaires  ne  sont  pas  une  affaire,  et  ne 
l'empêchent  pas  de  réimprimer  l'ouvrage.  De  nos  jours  un  éditeur  y  regarderait 
peut-être  à  deux  fois. 


L'IN-DOUZE  ELZEVIER.  CXIX 

d'après  le  cours  actuel,  nous  laissent  assez  de  marge.  Il  n'y  a 
d'ailleurs  qu'à  les  comparer  avec  ceux  des  autres  libraires 
pour  se  convaincre  que  les  Elzevier  étaient  fondés  à  insister 
sur  le  bon  marché  de  leurs  éditions  ^'\ 

Lorsque  parurent  les  premiers  spécimens  en  ce  genre,  ce 
fut  dans  le  monde  des  lettres  un  concert  de  louanges.  Depuis 
l'invention  de  la  typographie  on  n'avait  rien  vu  d'aussi 
accompli.  L'écho  spontané  de  cette  admiration  se  retrouve 
dans  une  foule  d'écrits  du  temps.  Nous  ne  citerons  ici 
que  le  témoignage  d'un  professeur  de  Strasbourg,  Matth. 
Berneggerus,  parce  qu'il  prouve  avec  quelle  rapidité  la  répu- 
tation des  Elzevier  s'était  répandue  d'un  bout  à  l'autre  de 
l'Europe.  Dans  la  préface  de  sa  traduction  du  Système  du 
monde  de  Galilée  (n^*  426),  ce  savant  appelle  les  Elzevier  «  les 
premiers  sans  conteste  de  tous  les  typographes,  »  Elzevirios 
Leydenses  typographoSy  artis  nobilissimœ  facile  principes^  universis 
de  studiis  prœclare  tneritos.  Notez  que  cette  préface  est  datée 
de  1635,  six  ans  à  peine  après  l'apparition  de  leurs  premiers 
chefs-d'œuvre.  Quelque  temps  après,  Galilée  lui-même  rendait 
publiquement  hommage  à  l'intelligence  et  au  goût  de  ses 
éditeurs  hollandais  ^^^ 

Néanmoins  il  ne  faudrait  pas  croire  que  l'assentiment  fût 
unanime.  Tandis  que  les  bibliophiles,  les  lettrés  et  les  gens 
de  goût  applaudissaient,  une  partie  des  érudits,  fidèles  à  la 
tradition,  se  tenaient  sur  la  réserve;  quelques-uns  même 
étaient  mécontents  et  ne  prenaient  pas  la  peine  de  dissimuler 
leur  mauvaise  humeur.  Ainsi  le  célèbre  De  Put  (Erycius 
Puteanus)  écrivait  à  D.  Heinsius,  pour  lui  accuser  réception 
de  VHorace  de  1629  •  *  Les  Elzevier  sont  les  plus  élégants  des 
typographes,  mais  l'exiguité  de  leurs  caractères  fait  tort  à 
leur  réputation.  L'auteur  que  vous  venez   de  publier  était 

(')  Épître  dédicatoire  des  Elzevier  à  Cl.  Sarrau,  en  tète  des  H,  Langueti  Epis- 
tola,  1646  :  «  ....  ut  elegantioribus  typis  et  charta  meliori  excusum  prodiret  orna- 
tius,  et  gratior  esset  ejus  lectio,  iis  qui  thesaurum  illum  magnum....  exiguo  pretio 
sibi  voluerint  acquirere,  »  et  passim. 

12)  Épître  dédicatoire  des  Discorsi  c  dimostrazioni  matematiche  de  1638  (n»  468). 


CXX  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

digne  d'être  produit  avec  quelque  majesté.  Commenté  par 
vous,  il  ne  devait  pas  être  resserré  en  des  types  si  mesquins. 
C'est  le  mal  du  siècle,  qu'y  faire?  Les  imprimeurs  sont  avides 
de  lucre  bien  plus  que  de  renommée.  C'est  pour  cela  qu'ils 
sont  imprimeurs.  Et  pourtant  celui  qui  a  le  plus  travaillé 
pour  la  célébrité,  Chr.  Plantin,  pour  s'être  inspiré  des  senti- 
ments les  plus  généreux,  n'en  a  pas  moins  amassé  une  fortune 
immense^*^  »  Étrange  manière  d'apprécier  un  tel  livre!  On 
s'indigne  au  nom  d'Horace,  dont  la  majesté  est  compromise 
parce  qu'un  éditeur  a  recueilli  ses  œuvres  en  un  volume 
commode  et  élégant.  On  insinue  sans  scrupule  que  l'impri- 
meur n'a  économisé  le  papier  qu'en  vue  d'accroître  son  béné- 
fice. Et  sous  ce  beau  prétexte  on  refuse  son  suffrage  à  une 
production  sans  rivale  jusqu'alors  dans  les  annales  de  la 
typographie.  Mais  quoi!  n'est-ce  pas  le  sort  de  toutes  les 
innovations?  Les  Elzevier  avaient  contre  eux  les  érudits  de 
la  vieille  roche,  ceux  qui  ne  voyaient  partout  que  textes  à 
corriger  et  à  éclaircir,  et  qui  couvraient  les  marges  de  leurs 
livres  de  variantes  et  de  commentaires;  sans  doute  aussi 
ceux  dont  les  yeux  usés  par  le  travail  ne  s'accommodaient 
point  d'impressions  si  fines  et  si  serrées.  Toujours  est-il 
que  les  opposants  étaient  plus  nombreux  qu'on  ne  suppose. 
Nicolas  Heinsius  se  faisait  leur  interprète  lorsqu'il  écrivait  à 
Gronovius  :  «  Les  frères  Dupuy  voudraient  que  votre  Tite-Livt 
fût  exécuté  en  plus  grand  format;  ils  assurent  que  ces  types 
si  menus  sont  un  sujet  continuel  de  doléances  pour  les 
savants  de  leur  ville ^^^  »  Sur  quoi  Gronovius  :  «  Et  moi  aussi 
je  souhaiterais  que  mon  Tite-Live  parût  en  un  autre  format. 
J'ai  déjà  reçu  pareil  avis  d'Allemagne,  et  même  de  la  bouche 
d'un  prince.  Mais  faites  entendre  raison  à  ces  hommes  qui 

(0  E,  Putcani  ad  C.  Hugenium  et  D,  Heinsium  epistola.  Lugd.  Bat.,  1647,  P-i"*'-* 
p.  131.  —  On  voit  que  Dibdin  se  trompe  lorsqu'il  écrit  dans  son  Bibliographical 
Decameron  (t.  II,  p.  158)  :  •  Plantin  died  poor,  and,  I  fear,  broken-hearted.  »  Non, 
Plantin  ne  mourut  ni  pauvre,  ni  désenchanté.  La  publication  de  sa  Bible  polyglotte 
lui  causa,  il  est  vrai,  des  embarras  d'argent  très  sérieux,  mais  qui  ne  furent  que 
momentanés.  Les  contemporains  sont  unanimes  sur  ce  point;  le  témoignage  si 
précis  de  Puteanus  nous  dispense  d'en  citer  d'autres. 

(2)  Lettre  du  20  juin  1651.  Burmanni  SylL^  tom.  III,  p.  266. 


L'IN-DOUZE  ELZEVIER.  CXXI 

n'en  font  qu'à  leur  tête,  par  pur  appât  du  gain,  et  qui  se 
servent  de  nous,  non  comme  d'utiles  conseillers,  mais  comme 
de  simples  manœuvres^'^ï  »  C'est  toujours,  on  le  voit,  le  même 
système  qui  consiste  à  mettre  en  cause  l'avarice  des  Elzevier, 
comme  si  tout  se  réduisait  pour  eux  à  une  affaire  de  spécu- 
lation. 

Au  nombre  des  mécontents  il  faut  ranger  aussi  Tannegui 
Le  Febvre,  le  père  de  M"*  Dacier.  Cela  résulte  d'une  lettre  de 
ce  savant  où,  après  de  grands  éloges  décernés  à  VOvide  de 
Nie.  Heinsius,  il  fait  cette  restriction  :  «  Sed  quod  Elzevirii 
vestri  splendorem  chartœ  ac  nitorem  characterum  in  editione  tanti 
operis  neglexerunt^  id  vero  est  quod  mihi  veio^ev  èx  xpftSiTjç 
dolet^*\  »  A  prendre  ce  passage  au  pied  de  la  lettre,  on  risque- 
rait de  se  figurer  Le  Febvre  plus  difficile  et  plus  entendu  en 
matière  typographique  qu'il  ne  l'était.  Mais  il  est  clair  qu'il 
ne  songe  ici  à  mettre  en  cause  ni  la  qualité  du  papier  ni  la 
beauté  de  l'impression ,  mais  uniquement  les  dimensions  de 
l'ouvrage  qui  lui  paraissent  mesquines^^^ 

Heureusement  le  public  ne  partageait  pas  ces  préven- 
tions, et,  en  dépit  de  toutes  les  récriminations,  les  auteurs 
eux-mêmes  se  montraient  fort  sensibles  à  l'honneur  d'être 
reproduits  par  les  presses  des  Elzevier.  C'est  ici  qu'il 
convient  de  citer  la  flatteuse  épître  qui  leur  fut  adressée 
par  le  célèbre  Balzac.  Les  Elzevier  avaient  publié  en  1648 
une  contrefaçon  Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris  des 
Lettres  choisies  de  cet  écrivain.  Loin  de  se  formaliser  de  ce 
procédé,  Balzac  leur  donna,  par  l'entremise  de  Conrart, 
plein  pouvoir  pour  réimprimer  également  «  en  petit  »  le 
volume  de  ses  Œuvres  diverses.  Les  Elzevier,  en  profitant 
de  l'autorisation  {1650),  marquèrent  leur  reconnaissance  à 

(»'  Burmanni  SylU,  t.  lïl,  p.  268. 

(2)  /6fV/.,  t.  III,  p.  467. 

<3)  Il  n'y  a  pas  jusque  Gui  Patin,  l*ami  des  Elzevier  et  Tun  de  leurs  plus  vifs 
admirateurs,  qui  un  jour  n*aît  trouvé  à  redire  au  mode  d*impression  adopté  par 
eux.  Il  est  vrai  qu*il  s'agit  cette  fois  d'un  livre  in-octavo  :  t-L'Hippocrate  de 
Vander  Linden  (LcydCf  1665),  écrit-il  à  un  de  ses  amis,  n'est  guère  propre  à 
étudier.  Il  est  en  deux  gros  volumes  in-octavo  et  de  petite  lettre.  »  (Lettres, 
t.  lïl,  p.  586.) 

XV 


CXXII  LES  ÉDITIONS  ELZEVI  RIEN  NES. 

Tauteur  par  une  épître  liminaire,  dans  laquelle  ils  expri- 
maient le  vœu  que,  satisfait  de  leur  ouvrage,  il  leur  ferait 
derechef  Thonneur  de  les  employer.  C'est  en  réponse  à 
cette  gracieuse  invitation  que  Balzac  leur  écrivit  la  lettre 
suivante  : 

A  Messieurs  les  Elzeviers,  marchans  libraires  et  imprimeurs  à  Leyde. 

Messieurs, 

Je  vous  suis  obligé,  et  peut-estre  plus  que  vous  ne  pensez.  Le  droit  de  bourgeoisie 
romaine  estoit  quelque  chose  de  moins  que  la  faveur  que  vous  m'avez  faite.  Car 
que  croiez-vous  que  ce  soit  que  d*estre  mis  au  nombre  de  vos  auteurs?  C'est 
avoir  rang  parmy  les  consuls  et  les  sénateurs  de  Rome;  c'est  estre  meslé  parmy 
les  Cicérons  et  les  Sallustes.  Quelle  gloire  de  pouvoir  dire  :  Je  fais  partie  de 
cette  république  immortelle;  j'ay  esté  reçu  dans  cette  société  de  demi-dieux!  Ed 
effet  nous  habitons  tous  à  Leyde  sous  un  mesme  toit.  De  vostre  grâce,  je  suis 
tantost  vis-à*-vis  de  Pline,  tantost  à  costé  de  Sénèque,  quelquefois  au-dessus  de 
Tacite  ou  de  Tite-Live;  et  quoyque  j'y  tienne  peu  de  place,  aussi  bien  qu'eux, 
je  ne  laisse  pas  d'y  estre  à  mon  aise,  et  de  me  plaire  en  si  bonne  compagnie. 
Pour  le  moins  j'y  suis  tout  entier,  encore  que  j'y  sois  à  l'estroit.  Homère, 
nostre  patriarche,  a  bien  esté  plus  pressé  que  moy;  et  celuy  qui  le  logea  daus 
une  coque  de  noix,  estoit  encore  meilleur  mesnager  que  vous,  de  la  matière  dont 
il  bastissoit.  L*art  s^estend  et  se  resserre  avec  égale  louange  de  l'artisan.  II  y  a  eu 
des  ouvriers  que  les  pyramides  et  les  colosses  ont  mis  en  réputation.  Il  y  en  a 
eu  qui  se  sont  rendus  célèbres  par  des  bagues  et  par  des  cachets.  L'histoire  ne 
parle-t-elle  pas  avec  estime  d^un  charriot  à  quatre  chevaux,  qu'une  mouscbe 
couvroit  de  ses  aisles?  Puisque  cela  est,  et  que  la  perfection  des  ouvrages  se 
trouve  plustost  dans  le  bon  usage  de  l'estoffe  que  dans  sa  profusion,  je  n'ay 
garde  de  me  plaindre  de  ce  que  vous  m'avez  mis  en  petit  volume;  et  pour  n'estre 
pas  in-folio,  je  n'en  suis  pas  moins, 

Messieurs, 

Vostre  bien  humble  et  obligé  serviteur 

Bamac. 

Nous  avons  par  devers  nous  une  foule  de  pièces  du  même 
genre  où  se  traduit  et  se  prodigue  l'admiration  des  contem- 
porains. Une  de  ces  pièces  mérite  d'être  distinguée,  parce 
qu'elle  provient  d'un  écrivain  dont  la  réputation  balançait 
celle  de  Balzac  et  que  la  louange  y  est  décernée  sous  une 
forme  qui  en  rehaussait  beaucoup  le  prix. 

En  1663  Daniel  Elzevier  avait  consenti  à  imprimer  les 
poésies  de  Ménage  (n°  13 ii).  Pour  reconnaître  cette  faveur, 
Ménage,  érudit  et  bel  esprit,  ne  trouva  rien  de  mieux  que 
d'insérer  dans  le  recueil   une   pièce  de  vers   en  l'honneur 


L'IN-DOUZE  ELZEVIER. 


CXXIII 


de  Daniel^'\  «  Dieux  et  déesses,  que  voix-je  ?  Mes  vers 
«  reproduits  par  les  types  elzeviriens  !  O  types  élégants  et 
«  exquis!  O  gracieux  et  charmant  volume!  Les  caractères 
"  mignons  égalent  la  poix  en  noirceur,  le  papier  ne  cède 
«  point  en  blancheur  à  la  neige.  »  Suit  une  description  tout 
archaïque  et  qui  s'appliquerait  bien  mieux  à  un  manuscrit 
du  temps  de  Catulle  qu'à  un  volume  imprimé  (avec  Ménage 
le  pédantisme  ne  perd  jamais  ses  droits)  ;  puis  il  continue  : 
«  Ainsi  paré,  ce  volume  attire  et  retient  malgré  lui  le 
«  lecteur.  Les  types  prêtent  à  mes  vers  des  charmes  qu'ils 
«  n'avaient  pas.  Telle  une  épousée  à  laquelle  une  habile 
«  coiffeuse  prodigue  les  grâces  que  lui  a  refusées  le  destin 
«  jaloux. 
•  Mais  toi,  Elzevier,  ma  douce  gloire,  toi  le  père  de  ces 

•  types  d'une  élégance  sans  rivale,  dis-moi,  aimable  ami, 
«  que  puis-je  t'offrir  en  retour  d'un  pareil  don?  Comment 
«  m'acquitterai-je  envers  toi  ?  Puissent  toujours  les  amis  des 
«  lettres  priser    et    rechercher   tes   coquettes  productions  ! 

•  Puisse  l'affluence  des  chalands  se  presser  vers  ton  magasin  ! 
«  Puisse  le  nom  des  Elzevier,  transmis  d'âge  en  âge  par  la 
'  voix  des  poëtes,  emplir  les  cieux,  emplir  la  terre  entière! 

•  Puisses-tu  vaincre  les  Turnèbe  et  les  Vascosan,  surpasser 
«  les  Estienne  et  les  Manuce!  » 


(I) 


Ad  DanieUm  Elxeviriunif  bibliopolam  Amstelodamensetn  : 


Ecquidnam  video  ?  O  Dei  Deaeque  ! 
Nostros  scilicet  Elzevirianis 
Excusos  video  typis  libellos. 
0  typos  nitidos  &  élégantes  ! 
0  comptum  &  lepidum  novum  volumen  ! 
Atro  literulae  picem  colore , 
Et  candore  nives  papyrus  sequat. 
Codex  sindone  non  quotidiana, 
Et  membrana  nîtet  novo  umbilico. 
Pulget  pagina  cuncta  purpurisso, 
Et  sunt  omnia  pumice  expolita. 
Tam  comptum  &  lepidum  novum  volu- 

[men 
Invitos  trahit  &  tenet  legentes; 
Et,  quas  non  habuere,  dant  habere 
Typi  versiculis  amoenitates. 


Sic  nuptae,  invida  Fata  quos  negarunt, 
Ornatrix  tribuit  novos  lepores. 

At ,  ô  dulce  decus  meum ,  Elzbviri  , 
Prsestantissime  quot  fuere,  quot  sunt, 
Typorum  pater  elegantioruro , 
Ecquid,  die  mihi,  die,  venuste  noster, 
Hoc  pro  munere  muneris  reponam  ? 
Quas  possum  tibi  gratias  referre  ? 
Sic  semper  lepidos  tuos  libellos 
Facundus  probet  &  requirat  orbis. 
Sic  vestras  adeat  frequens  tabernas 
Emptor.  sic  decus  Elzevirianum , 
Doctorum  volitans  per  ora  vatum , 
Terras  impleat,  impleatque  cœlum. 
Turnebos  simul  atque  Vascosanos , 
Et  vincas  Stephanos,  Manutiosque. 


CXXIV  LES  ÉDITIONS  ELZEVIRIENNES. 

A  répoque  où  Ménage  épanchait  ainsi  sa  verve,  Tin-douze 
elzevirien  avait  à  peu  près  triomphé  de  toutes  les  résistances^'^ 
Plusieurs  libraires  de  Paris  l'avaient  adopté,  et  les  princi- 
paux éditeurs  hollandais  et  belges  en  faisaient  couramment 
usage.  C'était  même  un  honneur  très  envié  et  comme  une 
sorte  de  consécration  pour  un  livre,  d'être  reproduit  en  petit 
par  les  presses  néerlandaises.  Ménage  le  savait  bien,  lui  qui 
avait  payé  de  ses  deniers  cette  distinction,  dont  il  se  mon- 
trait si  fier. 

Bientôt  l'engouement  s'en  mêla.  Le  siècle  n'était  pas 
encore  révolu,  que  l'on  citait  déjà  tel  amateur  uniquement 
dominé  par  la  passion  de  ces  petits  volumes.  En  i6gg,  l'abbé 
de  Villiers,  dans  ses  Entretiens  sur  les  contes  de  fées j  faisait  dire 
à  l'un  de  ses  interlocuteurs  :  «  Vous  savez  combien,  depuis 
quelque  temps,  les  impressions  des  Elzevier  sont  recher- 
chées; cela  est  venu  jusqu'en  province,  et  j'y  connois  un 
homme  qui  se  refuse  les  choses  les  plus  nécessaires  pour 
amasser,  dans  une  bibliothèque  assez  dénuée  d'autres  livres, 
tout  autant  de  petits  elzevirs  qu'il  en  peut  trouver;  il  se 
console  de  mourir  de  faim  pour  avoir  le  plaisir  de  dire  :  j'ai 
dix  exemplaires  de  chacun,  et  je  les  ai  tous  avec  des  lettres 
rouges,  et  ils  sont  du  bon  temps^'^  » 

Faut-il  ajouter  que  depuis  lors  la  passion  des  bibliophiles 
pour  les  elzeviers  ne  s'est  plus  refroidie  ?  Sans  doute  elle  a 
varié  plus  d'une  fois  dans  ses  préférences.  Des  séries  entières 

<0  Parmi  ceux  qui  font  exception  et  qui  continuent  à  maugréer,  on  est  assez 
surpris  de  rencontrer  Nicolas  Heinsius,  Tami  de  Daniel  Elzevier.  Voir  sa  lettre 
à  M.  Thévenot  (19  août  1679),  à  propos  du  Virgile  de  1676  :  «  ...  Mon  édition  perd 
de  son  prix  aux  yeux  de  bien  des  gens,  qui  n'admettent  pas  que  le  Prince  des 
poëtes  soit  renfermé  en  un  cadre  si  exigu.  J'ai  dû  subira  contre-cœur  les  exigences 
du  typographe.  Vous  reconnaîtrez  là,  avec  votre  équité  habituelle,  la  maladie 
invétérée  de  nos  libraires,  qui  ne  courent  qu'à  l'argent  et  n'ont  aucun  souci  de  la 
dignité  des  lettres.  Ma  faute  d'ailleurs,  si  tant  est  que  je  sois  en  faute,  n'est  pas 
irrémissible;  les  juges  éclairés  n'ignorent  point  que  l'antiquité  n'a  pas  improuvé 
l'artiste  qui  avait  entrepris  de  renfermer  l'Iliade  entière  dans  une  coquille  de 
noix.  •  (Burmanni  SylL,  t.  V,  p.  728.)  L'ingrat  1  c'est  surtout  à  ce  VirgiU,  dont  il 
parle  avec  un  si  superbe  dédain,  qu'il  doit  d'être  cité  et  tenu  en  honneur  ^n  dehors 
du  cercle  restreint  des  érudits. 

(3)  Entretiens  sur  les  contes  de  fées  et  sur  quelques  autres  ouvrages  du  temps,  Paris, 
Collomfaat,  1699,  in-i2,  p.  263. 


L'IN-DOUZE  ELZEVIER.  CXXV 

d'ouvrages,  qui  pendant  longtemps  avaient  excité  la  convoi- 
tise générale,  se  sont  vues  subitement  délaissées  au  profit 
d'autres  catégories  qu'on  dédaignait  auparavant.  De  nos 
jours  surtout  le  caprice  s'est  donné  pleine  carrière.  Nous 
ignorons  s'il  existe  encore  quelque  part  un  amateur  disposé 
à  se  laisser  mourir  de  faim  pour  compléter  sa  collection. 
L'infortuné  serait  d'autant  plus  à  plaindre  que  les  articles 
qui  exigeraient  de  sa  part  les  plus  grands  sacrifices  seraient 
souvent  les  moins  beaux,  presque  toujours  les  moins  inté- 
ressants de  toute  la  série. 

Il  y  a  longtemps  qu'on  l'a  dit  :  rien  n'est  changeant  comme 
la  destinée  des  livres.  Mais,  en  dépit  des  fluctuations  de  la 
mode,  une  place  spéciale  sera  toujours  réservée  dans  la 
bibliothèque  de  l'homme  de  goût  pour  quelques  spécimens 
au  moins  de  ces  in-douze  elzeviriens  qui  sont  en  leur  genre 
ce  que  l'art  typographique  a  produit  de  plus  parfait. 


LES    BIOGRAPHIES. 


LOUIS    ELZEVIER. 

Les  registres  de  recensement  de  la  ville  de  Leyde  font  foi 
que  Louis  Elzevier  était  originaire  de  Louvain.  Et  en  effet 
des  recherches  faites  dans  les  archives  civiles  et  ecclésiasti- 
ques de  l'ancienne  capitale  du  Brabant  ont  confirmé  qu'il 
existait  en  cette  ville  dès  le  quatorzième  siècle  une  ou 
plusieurs  familles  de  ce  nom^'^ 

La  date  de  la  naissance  de  Louis  Elzevier  nous  est 
inconnue.  En  l'absence  de  tout  témoignage  direct,  nous 
serions  réduits  à  ignorer  jusqu'aux  moindres  circonstances 
qui  ont  précédé  son  arrivée  à  Leyde,  si  nous  ne  possédions 
une  source  d'informations,  succincte  à  la  vérité,  mais  d'une 
authenticité  indiscutable.  Nous  voulons  parler  des  actes  qui 
font  connaître  le  lieu  de  naissance  de  ses  enfants  et  l'époque 
où  ils  ont  contracté  mariage.  Ces  documents,  assez  nombreux 
pour  ne  laisser  place  à  aucune  lacune  importante,  et  assez 
significatifs  pour  ne  point  prêter  à  des  interprétations  diver- 
gentes,  peuvent  suppléer   au    silence    des   biographes.   En 

(I)  Voir  un  article  de  M.  Edward  van  Even  dans  la  revue  de  Etndragt  (Gand, 
année  1849-50,  n<w  19,  20  et  25),  et  un  autre  article  du  même  'dans  de  Dietsche 
Warande,  Amsterdam,  1855,  pp.  449-53. 


CXXVIII  LES  BIOGRAPHIES, 

les  éclairant  l'un  par  l'autre,  en  les  mettant  en  rapport  avec 
les  données  fournies  par  l'histoire  politique  et  religieuse,  il 
est  possible  de  reconstituer  dans  ses  lignes  générales  cette 
partie  de  la  carrière  du  fondateur  de  la  dynastie  elzevirienne. 

Louis  Elzevier  naquit  probablement  vers  1540,  quelques 
années  avant  l'époque  où  s'ouvrent  les  regpistres  de  naissance 
de  la  ville  de  Louvain.  Fort  jeune  encore,  il  dut  se  fixer  à 
Anvers.  Les  deux  aînés  de  ses  enfants,  Matthieu  et  Louis, 
y  sont  nés,  de  1564  à  1566.  Tout  ce  qu'on  sait  de  leur  mère, 
c'est  qu'elle  s'appelait  Mayke  (Marie)  Duverdyn. 

Anvers  était  à  cette  époque  la  ville  la  plus  riche  de 
l'Occident  et  le  principal  entrepôt  du  commerce  du  monde. 
La  typographie,  comme  presque  toutes  les  branches  de  l'art 
et  de  l'industrie,  y  était  plus  florissante  qu'en  aucune  ville 
des  Pays-Bas.  C'est  probablement  ce  qui  détermina  le  choix 
du  jeune  Elzevier,  qui  déjà  sans  doute  exerçait  la  profession 
de  relieur. 

Quelques  années  auparavant,  un  autre  relieur,  originaire 
de  la  Touraine,  était  venu  s'établir  également  à  Anvers. 
Il  s'appelait  Christophe  Plantin,  mais  il  avait  abandonné 
de  bonne  heure  son  art  pour  celui  d'imprimeur ^'^  Louis 
Elzevier  n'a  pu  manquer  de  se  trouver  dès  l'abord  en  relation 
avec  lui.  Singulière  coïncidence,  qui  fait  se  rencontrer  dans 
la  même  ville,  où  ils  étaient  venu  exercer  un  modeste  métier, 
les  deux  hommes  dont  le  nom  devait  symboliser  la  gloire  de 
la  typographie  néerlandaise  ! 

Au  sein  de  cette  intelligente  et  vaillante  population  la 
réforme  avait  fait  de  rapides  progrès.  Petit  à  petit  Anvers 
était  devenu  un  des  foyers  du  protestantisme.  A  l'époque  où 
Louis  Elzevier  vint  y  demeurer,  les  deux  tiers  des  habitants 
étaient  acquis  aux  idées  nouvelles^%  et  lui-même  ne  tarda 
pas  à  s'y  rallier. 

C'était  en  quelque  sorte  se  mettre  hors  la  loi.  Les  édits  de 

(i)  Que  Plantin  ait  débuté,  lui  aussi,  à  Anvers  par  être  relieur, c'est  un  point  sur 
lequel  la  lumière  est  faite  et  qu'on  ne  peut  plus  révoquer  en  doute.  Cf.  Maatschappij 
der  Antwerpschc  bibliophilen,  Bulletijn  n^  4,  p.  94. 

<2)  Mertens  en  Torfs,  Geschiedenis  van  Antwcrpen,  t.  IV,  pp.  400  et  ss. 


LOUIS  ELZEVIER.  CXXIX 

Charles-Quint,  toujours  en  vigueur,  prohibaient  non  seulement 
Texercice  public  du  culte  réformé,  mais  proscrivaient  sous 
peine  de  mort  toute  réunion  privée  dans  des  vues  de  dévo- 
tion, toute  lecture  de  l'Écriture,  toute  controverse  religieuse. 
Il  est  vrai  qu'aussi  longtemps  que  le  gouvernement  fut  aux 
mains  de  la  duchesse  Marguerite  de  Parme,  on  n'osa  pas 
appliquer  ces  édits  dans  toute  leur  rigueur,  et  la  réforme 
continua  à  faire  de  nombreux  prosélytes,  surtout  dans  les 
grands  centres  de  population.  Mais  cette  modération  relative 
ne  fut  pas  de  longue  durée.  En  1567  Philippe  II  se  décida  à 
envoyer  dans  les  Pays-Bas  le  terrible  duc  d'Albe,  avec  la 
mission  d'extirper  par  le  fer  et  par  le  feu  jusqu'aux  moindres 
germes  de  l'hérésie. 

L'arrivée  du  nouveau  gouverneur  à  Bruxelles  fut  le  signal 
d'une  émigration  générale  des  protestants.  Des  milliers  de 
familles  quittèrent  leurs  foyers  et  allèrent  chercher  à  l'étranger 
un  asile  pour  y  pratiquer  librement  leurs  croyances.  Comme 
une  foule  de  ses  coreligionnaires,  Louis  Elzevier  se  retira  à 
Wesel,  petite  ville  située  sur  le  Rhin,  dans  le  duché  de  Clèves. 
Depuis  quelques  années  déjà,  cette  localité  servait  de  refuge 
aux  exilés  flamands,  qui  en  1568  s'y  trouvèrent  assez  nom- 
breux pour  y  tenir  un  synode.  Grâce  à  sa  proximité  de  la 
frontière,  elle  était  devenue  un  foyer  de  propagande  active; 
on  y  éditait  ou  réimprimait  quantité  de  livres  et  opuscules 
flamands  empreints  des  nouvelles  doctrines.  L.  Elzevier  dut 
y  trouver  d'emblée  un  emploi  conforme  à  ses  aptitudes. 

Combien  de  temps  dura  son  exil?  Il  est  difficile  de  le 
préciser.  Son  troisième  fils,  Gilles,  est  né  à  Wesel,  tandis  que 
les  deux  suivants,  Josse  et  Arnout,  ont  vu  le  jour  à  Douai.  En 
tous  cas  son  retour  au  pays  n'est  pas  antérieur  à  l'avènement 
de  don  Louis  de  Requesens.  Le  successeur  du  duc  d'Albe 
semblait  devoir  inaugurer  une  politique  d'apaisement.  Le 
6  juin  1574,  il  publiait  un  édit  par  lequel  le  roi  invitait  tous 
ses  sujets  errants  et  repentants  à  accepter  le  pardon  qu'il 
accordait  sans  restriction  à  leurs  fautes  passées,  sous  l'unique 
condition  de  rentrer  dans  le  giron  de  l'Église.  La  suite  des 
événements  rendit  cette  dernière  clause  illusoire.  Durant  le 

XVI 


CXXX  LES  BIOGRAPHIES. 

gouvernement  de  Requesens,  l'espèce  d'interrègne  qui  suivit 
sa  mort,  et  l'administration  de  don  Juan  d'Autriche,  les  persé- 
cutions religieuses  subirent  un  temps  d'arrêt,  et  les  protestants 
eurent  quelques  années  de  répit.  Louis  Elzevier  fut  de  ceux  qui 
profitèrent  de  l'amnistie.  Mais  au  lieu  de  retourner  à  Anvers, 
où  il  aurait  été  tenu  pour  suspect,  il  préféra  s'établir  dans  une 
autre  ville  des  Pays-Bas,  et  son  choix  tomba  sur  Douai.  Il 
n'est  pas  difficile  de  pénétrer  le  motif  de  cette  préférence. 
Douai  était  depuis  peu  en  possession  d'une  université ,  fondée 
en  1562  par  le  roi  Philippe  II,  pour  soustraire  la  jeunesse 
wallonne  aux  doctrines  dangereuses  et  subversives  qu'elle 
allait  puiser  à  Genève  ou  à  Paris.  Louis  Elzevier  jugea  le 
milieu  propice  à  l'exercice  de  sa  profession ^'^  :  la  même 
considération  devait  le  déterminer  plus  tard  à  se  fixer  à 
Leyde. 

Il  séjourna  assez  longtemps  à  Douai,  car  deux  au  moins 
de  ses  enfants  y  naquirent.  Un  moment  il  put  se  croire  arrivé 
au  port.  L'accord  conclu  entre  les  provinces  et  connu  sous  le 
nom  de  Pacification  de  Gand  (8  novembre  1576)  semblait 
devoir  mettre  un  terme  aux  dissensions  civiles  et  religieuses. 
Malheureusement  la  Flandre  française,  l'Artois  et  le  Hainaut, 
restés  attachés  à  la  foi  catholique,  ne  tardèrent  pas  à  se 
séparer  des  provinces  confédérées.  Un  traité  conclu  le  4  sep- 
tembre 1579  entre  le  gouvernement  du  roi  et  les  provinces 
wallonnes  remit  celles-ci  sous  le  joug  de  l'Espagne.  Les 
protestants  et  les  patriotes  furent  forcés  de  s'éloigner,  et 
L,  Elzevier  prit  la  résolution  d'aller  habiter  la  Hollande. 

Pour  un  flamand,  se  fixer  en  Hollande  n'était  pas  changer 
de  patrie.  Le  même  idiome  se  parlait  des  deux  côtés  du 
Moerdyk,  et,  à  quelques  nuances  près,  il  y  avait  identité 
presque  complète  de  race,  de  mœurs  et  de  traditions.  Au  sur- 
plus le  divorce  politique  entre  les  provinces  du  nord  et  celles 
du  midi  n'était  pas  définitivement  consommé.  Si  les  provinces 
septentrionales  paraissaient  à  jamais  affranchies,  leurs  sœurs 

'>>-Il  n*est  pas  sans  intérêt  de  constater  que  rimprimerie  venait  précisément 
d*être  introduite  à  Douai  par  un  compatriote  de  Louis  Elzevier,  Jean  Bogard, 
originaire  de  Louvain. 


LOUIS  ELZEVIER.  CXXXI 

du  midi  n'avaient  pas  fait  encore  leur  soumission,  et  nul 
ne  pouvait  prédire  avec  certitude  que  les  Espagnols  sorti- 
raient vainqueurs  de  la  lutte  dont  elles  étaient  pour  lors  le 
théâtre. 

Vers  la  fin  de  Tannée  1580,  Louis  Elzevier  arrivait  à  Leyde 
avec  sa  famille^*^,  qui  se  composait  à  cette  époque  de  sa 
femme,  Mayke  Duverdyn,  de  ses  cinq  fils,  Matthieu,  Louis, 
Gilles,  Josse  et  Arnout,  de  sa  fille  Mayke  (Marie),  de  sa  belle- 
sœur  Catherine  van  Opstal,  veuve  de  Nicolas  Elzevier,  et  de 
sa  nièce  Jeanne,  fille  de  ce  dernier'*^ 

Située  au  milieu  de  plaines  fertiles,  à  moins  de  quatre 
lieues  au-dessus  de  La  Haye  et  à  une  faible  distance  de  la 
mer,  Leyde  était  alors  la  ville  la  plus  industrielle,  et  après 
Amsterdam  la  plus  populeuse  de  toute  la  Hollande^^^  Le  siège 
glorieux  qu'elle  avait  soutenu  naguère  contre  les  Espagnols 
relevait  singulièrement  son  prestige.  Mais  ce  qui  la  rehaussait 
surtout  aux  yeux  des  protestants  et  la  mettait  tout  à  fait 
hors  de  pair,  c'était  l'université  dont  Guillaume  le  Taciturne 
venait  de  la  doter  pour  prix  de  son  héroïque  résistance.  Grâce 
aux  éminents  professeurs  que  l'université  naissante  avait 
attirés,  et  à  l'éclat  que  jetait  leur  enseignement,  la  ville  de 
Leyde  était  pour  la  Hollande  le  principal  centre  intellectuel, 
en  attendant  qu'elle  le  devînt  pour  l'Europe  entière. 

Louis  Elzevier  se  rencontra  à  Leyde  avec  tout  un  groupe 
de  coreligionnaires  flamands,  que  les  mêmes  raisons  avaient 
forcés  à  quitter  leur  pays  natal.  Nous  nous  bornerons  à  citer 


(')  c  Gedaen  in  de  maand  september  1581.  Rapenborch  gaende  naer  de  Hout- 
straet;  Louys  d'Elsevier  boeckbinder  van  Leuven,  heeft  hier  gewoent  een  jaer, 
Mayke  zyn  wyf,  Thys,  Gellis,  Louys,  Joost,  Aernt,  Mayken,  haer  beyder  kinderen. 
Over  Pauls  Reyniers  van  Leuven,  zyn  knecht.  »  Registre  de  recensement  de  la 
ville  de  Leyde.  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsteny  p.  3. 

(^)  Jeanne  Elzevier  épousa  en  octobre  1600  un  ouvrier  typographe,  Michel 
Chimaer,  originaire  de  Vilvorde.  Il  existe  d'elle  un  testament,  daté  du  24  août  1613, 
dans  lequel  Louis  Elzevier  est  qualifié  de  tuteur  de  ses  enfants  et  d'oncle  de 
Jeanne,  preuve  évidente  que  Nicolas  était  le  frère  de  Louis. 

(3)  Jean  de  Laet  dit  en  parlant  de  Leyde  :  «  Hsc  urbs  post  Amstelodamum 
omnium  populosissima  est,  quippe  advenis  è  Flandria  et  Artesia  Hannoniaque  et 
Leodiensi  agro,  aliisque,  in  immensum  aucta  :  unde  et  opibus  quoque  supra 
modum  crevit.  >  Belgii  Confced.  Respublica,  Lugd.  Bat.,  Elzev.,  1630,  p.  67. 


CXXXII  LES  BIOGRAPHIES. 

Bonaventure  de  Smedt  (plus  connu  sous  le  nom  de  Vulcanius), 
qui  fut  probablement  parrain  d'un  de  ses  fils,  Janus  Drusius, 
d'Audenarde,  Juste  Lipse,  Sylvius,  l'imprimeur  de  l'Uni- 
versité; un  peu  plus  tard,  Chr.  Plantin,  Simon  Stevin,  de 
Bruges,  l'imprimeur  Henri  van  Haestens,  de  Louvain,  Daniel 
Heinsius,  Baudius,  Polyander  a  Kerckhoven,  etc. 

Unis  par  la  double  confraternité  des  croyances  communes 
et  de  l'exil,  ces  réfugiés  se  réconfortaient  les  uns  les  autres 
et  se  prêtaient  un  mutuel  appui.  Louis  Elzevier  dut  trouver 
dès  l'abord  parmi  eux  des  amis  et  des  protecteurs. 

Il  n'était  pas  d'ailleurs  dénué  de  ressources  :  peu  de  temps 
après  son  arrivée  il  avait  acquis  de  ses  deniers  la  maison  qu'il 
occupait  sur  le  Rapenburg  et  une  autre  sise  non  loin  de  là 
dans  la  Clockstege. 

Le  registre  de  recensement  de  1581  désigne  Louis  Elzevier 
comme  relieur,  et  ajoute  qu'il  avait  amené  avec  lui  un  aide, 
Paul  Reyniers,  originaire  comme  lui  de  Louvain.  On  peut 
inférer  de  là  qu'il  exerçait  cette  profession  avant  qu'il  ne  s'éta- 
blît à  Leyde.  Les  comptes  de  l'Université  attestent  qu'il  eut  à 
relier  maintes  fois  des  livres  pour  le  conseil  d'administration, 
et  Ton  conserve  encore  aujourd'hui  à  la  Bibliothèque  de  Leyde 
plusieurs  volumes  recouverts  en  vélin  par  ses  soins. 

A  la  profession  de  relieur  il  joignit  bientôt  celle  de  libraire, 
modestement  d'abord,  comme  un  nouveau  venu,  disposant  de 
modiques  capitaux  et  sans  relations  sérieuses  dans  le  pays.  Il 
est  probable  que  dans  le  principe  il  se  bornait  à  débiter  en 
détail  aux  professeurs  et  aux  étudiants  les  livres  publiés  par 
ses  confrères.  La  maison  qu'il  occupait  sur  le  Rapenburg, 
presqu'en  face  de  l'Université,  était  très  bien  appropriée  à 
cette  destination. 

Le  15  septembre  1583  comparaît  devant  les  magistrats 
«  Loys  Delsevier,  libraire,  et  reconnaît  devoir  à  Christophe 
Plantin  une  somme  de  1270  florins  pour  livres  à  lui  fournis; 
il  a  promis  de  payer  la  somme  susdite  par  termes,  c'est-à-dire 
70  florins  le  dernier  octobre  prochain,  et  ensuite  25  florins 
par  mois,  jusqu'à  extinction  de  la  dette,  stipulant  que  si  le 
paiement  n'est  pas  dûment  eff'ectué,  le  susdit  Plantin  aura 


LOUIS  ELZEVIER,  CXXXIII 

droit  sur  sa  maison  située  au  Rapenburg,  puis  sur  sa  maison 
sise  dans  la  Clockstege,  et  en  général  sur  tous  ses  biens''^  » 

En  cette  même  année  paraît  le  premier  volume  où  il  soit 
fait  mention  de  Louis  Elzevier  en  qualité  de  libraire.  C'est 
un  opuscule  de  126  pages,  intitulé  :  /.  Drusii  Ebraicarum 
gucestionum  j  sive  quœstionum  ac  responsionum  libri  duoj  videlicet 
secundus  ac  tertius  (In  Academia  Lugdunensi,  1583,  in-8).  Non 
pas,  comme  on  Ta  avancé  trop  légèrement,  que  L.  Elzevier 
ait  entrepris  cette  publication  à  ses  frais;  dans  ce  cas  son 
nom  eût  figuré  sur  le  titre.  Il  est  évident  que  l'ouvrage  se 
débitait  à  l'Université  même,  in  Academia  Lugdunensi  y  sans 
doute  pour  le  compte  de  l'auteur,  qui  y  remplissait  la  chaire  de 
langues  orientales.  Mais  un  avis  inséré  à  la  fin,  après  l'errata, 
spécifie  qu'on  pouvait  se  le  procurer  chez  Louis  Elzevier,  en 
face  de  l'Université  :  Veneunt  Lugduni  Batavorum^  apud  Ludo- 
vicum  Elseviriuntf  e  regione  scholœ  novœ. 

En  même  temps  qu'il  cherchait  à  élargir  sa  sphère  d'acti- 
vité, il  ne  perdait  point  de  vue  l'Université,  et  ne  laissait 
pas  échapper  une  occasion  de  s'employer  à  son  service.  Nous 
en  avons  la  preuve,  entre  autres,  dans  une  délibération  du 
conseil  académique  en  date  du  27  janvier  1586.  Il  s'agissait 
d'un  précieux  recueil  d'inscriptions  antiques,  lequel,  com- 
posé à  grand'peine  par  Martin  Smetius  aux  frais  du  célèbre 
bibliophile  Marcus  Laurinus,  soustrait  à  ce  dernier  par  des 
maraudeurs  anglais,  puis  retrouvé  en  Angleterre,  venait 
d'être  acquis  par  l'Université  moyennant  300  florins^'^  Le 
conseil  accorda  une  gratification  de  100  florins  à  Louis 
Elzevier,  tant  pour  l'indemniser  de  ses  débours  qu'à  titre  de 
récompense  pour  avoir  mené  à  bonne  fin  cette  négociation  ^3)^ 

Le  zèle  dont  il  avait  fait  preuve  en  cette  affaire  lui  valut 
bientôt  une  autre  rémunération.  Le  30  septembre  1586,  les 

(1)  Voir  l'article  déjà  cité  de  M.  P.  A.  Tiele  dans  le  Bibliophile  belge,  t.  IV,  p.  115. 

(2)  Voir  rhistoire  de  ce  manuscrit  dans  Siegenbeek,  Geschiedenis  der  Leidsche 
Hoogeschool,  t.  II,  p.  3  et  ss.;  Bayle,  Dict.  historique ,  art.  Gruierus,  i)ote  £.  Il 
a  été  publié  sous  ce  titre  :  Mart.  Smeiii  Inscriptionum  antiq.  liber  :  ace,  aucia- 
rium  a  J,  Lipsio,  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  Plantiniana,  apud  F.  Raphelengium,  1588, 
in-fol. 

<3)  Rammelman  Elsevier,  Uitkomstenf  p.  z  des  Bijlagen. 


CXXXIV  LES  BIOGRAPHIES, 

curateurs  et  bourgmestres  le  nommèrent  appariteur  (pedellus) 
de  r Université,  aux  appointements  de  72  florins;  le  8  décembre 
suivant,  il  prêta  serment  en  cette  qualité  entre  les  mains  de 
Janus  Douza^'^ 

Environ  cinq  mois  plus  tard,  Louis  Elzevier  sollicita  auprès 
du  conseil  une  nouvelle  faveur,  à  laquelle  il  attachait  d'autant 
plus  de  prix  que  du  succès  de  sa  requête  allait  dépendre  son 
avenir  et  celui  des  siens.  Nous  avons  parlé  du  contrat  qu'il 
avait  passé  en  1583  avec  Chr.  Plantin.  Il  paraît  qu'il  ne  se 
trouva  pas  en  état  d'y  satisfaire.  Car  le  30  avril  1586  il  com- 
paraissait de  nouveau  devant  les  magistrats,  et  «  déclarait 
avoir  vendu  à  l'honorable  et  célèbre  sieur  Christophe  Plantin, 
imprimeur  de  l'Université,  les  deux  maisons  avec  leurs  dépen- 
dances sises  sur  le  Rapenburg  et  dans  la  Clockstege,  à  la 
condition  que  Plantin  fît  remise  au  comparant  d'une  dette 
de  836  florins,  restant  de  l'obligation*  de  1270  florins  précé- 
demment contractée <*^  »  Comme  en  vertu  de  l'acte  primitif 
cette  obligation  ne  devait  être  acquittée  intégralement  que 
vers  la  fi'n  de  1587,  il  avait  été  convenu  par  transaction  que 
L.  Elzevier  continuerait  à  occuper  sa  demeure  jusqu'au  mois 
de  mai  1587.  C'est  dans  ces  circonstances  que,  le  24  avril  1587, 
il  adressa  aux  curateurs  de  l'Université  la  supplique  suivante  : 

«  Expose  en  toute  humilité  votre  obéissant  serviteur  Louys  Elsevier,  libraire  et 
appariteur  de  T Université  de  cette  ville,  que  durant  six  années  consécutives  il 
a  fait  tout  ce  qu'il  a  pu  pour  demeurer  à  proximité  de  l'Université,  afin  de  vendre 
et  de  relier  des  livres  pour  la  commodité  des  étudiants.  Et  comme  il  est  forcé 
de  déloger  au  mois  de  mai  prochain  de  sa  boutique  située  sur  le  Rapenburg,  en  face 
de  l'Université,  oi!l  il  a  demeuré  depuis  plusieurs  années,  pour  se  transporter,  au 
grand  détriment  de  son  commerce  et  de  sa  prospérité,  dans  un  quartier  étranger  et 
éloigné,  en  sorte  qu'il  ne  pourra  ériger  une  boutique  dans  des  conditions  favorables, 
ce  qui  est  pour  lui  d'une  grande  importance. 

«  Pour  ces  raisons  il  s'adresse  humblement  à  vous,  afin  qu'il  vous  plaise  par 
faveur  spéciale  lui  octroyer  une  place  auprès  de  l'Université  à  proximité  de  la  rue, 
pour  y  construire  une  boutique,  comme  vous  l'avez  accordé  à  Christophe  Plantin 
il  y  a  quatre  ans(3>,  et  de  telle  dimension  que  vous  le  jugerez  convenableU).  • 

(<)  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten^  p.  3  et  4  des  Bijlagcn, 
(a)  Le  Bibliophile  belge,  t.  IV,  p.  115. 

(3)  Plantin  avait  obtenu  en  effet  semblable  faveur  le  25  mai  1583. 

(4)  Le  texte  original,  en  néerlandais,  de  cette  requête,  a  été  publié  par  M.  Ram- 
melman Elsevier,  Uitkomsten,  p.  5  des  Bijlagen, 


LOUIS  ELZEVIER.  CXXXV 

Le  conseil  acquiesça  à* cette  demande;  L.  Elzevier  obtint 
le  droit  d'élever  une  boutique  sur  le  terrain  de  l'Académie,  à 
condition  de  la  raser  à  la  première  réquisition.  Une  résolu- 
tion postérieure  prouve  qu'il  l'occupa  gratuitement  jusqu'au 
I'  novembre  1595,  et  ce  n'est  qu'à  partir  de  cette  date  qu'un 
loyer  annuel  de  75  florins  lui  fut  imposé^*^  Ainsi  érigée  sous 
les  auspices  et  pour  ainsi  dire  à  l'ombre  de  l'Université,  cette 
humble  échoppe  fut  le  fondement  de  la  fortune  des  Elzevier 
et  le  berceau  de  leur  gloire. 

Toutefois  il  s'écoulera  bien  des  années  avant  que  les 
obstacles  soient  surmontés  et  que  la  maison  ait  pris  son 
assiette.  Chargé  d'une  famille  nombreuse,  et  ayant  sans  doute 
à  faire  face  à  des  obligations  contractées  lors  de  son  premier 
établissement,  Louis  Elzevier  se  débattra  longtemps  encore 
dans  un  état  voisin  de  la  gêne.  Une  pièce  retrouvée  récemment 
montre  à  quels  expédients  il  était  forcé  de  recourir.  Il  avait  à 
payer  deux  lettres  de  change,  à  l'échéance  du  15  août  1594; 
l'une,  de  76  florins  10  sous,  souscrite  par  Jean  Moretus, 
l'imprimeur  d'Anvers,  gendre  de  Plantin  ;  l'autre,  de  60  florins 
carolus,  souscrite  par  Gilles  Beys,  beau-frère  de  Moretus. 
A  la  date  fixée,  le  porteur  des  effets,  un  fondeur  de  carac- 
tères, nommé  Thomas  de  Vechter,  se  présenta  à  son  domicile 
au  Rapenburg,  accompagné  d'un  notaire  et  de  deux  témoins. 
Ici  nous  laissons  la  parole  au  document  :  «  Après  bien  des 
propos  décousus,  Louis  Elzevier  finit  par  s'écrier  :  «  Quand 
«  bien  même  j'aurais  l'argent  là,  devant  moi,  sur  la  table,  je 
«  ne  paierais  point;  je  reconnais  avoir  accepté  et  j'accepte 
«  encore,  mais  attendez  huit  ou  dix  jours,  que  mon  fils  Gilles 
«  soit  revenu  de  Frise,  d'où  je  l'attends  d'un  moment  à 
«  l'autre.  »  En  présence  de  cette  défaite,  le  créancier,  décidé 
à  renvoyer  les  deux  lettres  à  sa  charge,  protesta  qu'il  le 
rendait  responsable  de  tous  les  frais,  dommages  et  intérêts. 
En  foi  de  quoi  fut  dressé  un  acte  notarié  qui  existe  encore 
dans  les  archives  de  la  Maison  Plantin^^^ 

Le  sens  de  cette  pièce  est  fort  clair  et  nous  dévoile  une 

<>)  Rammelman  Elsevier,  Uitkotnsten,  p.  6  des  Bijlagen, 
(2^   Nous  le  reproduisons  à  la  suite  de  cette  biographie. 


CXXXVI  LES  BIOGRAPHIES. 

situation  très  embarrassée.  Mais  patience,  nous  touchons  au 
dénouement  de  la  crise,  et  la  situation  ne  va  pas  tarder  à 
s'éclaircir. 

Le  8  août  1594,  L.  Elsevier  se  fit  recevoir  bourgeois  (poorter) 
de  la  ville  de  Leyde,  sous  la  caution  de  son  fils  Matthieu,  qui 
avait  rempli  cette  formalité  quelques  jours  auparavant^'^ 
Accoutumé  qu'il  était  de  transporter  ses  pénates  de  ville  en 
ville,  il  avait  tardé  quatorze  ans  à  réclamer  le  droit  de 
bourgeoisie. 

A  partir  de  ce  moment  une  ère  nouvelle  s'ouvre  pour  Louis 
Elzevier.  La  mauvaise  fortune  qui  s'acharnait  contre  lui 
paraît  définitivement  conjurée  :  sa  nouvelle  installation  lui  a 
porté  bonheur;  désormais  ses  affaires  iront  eh  se  développant 
avec  une  constante  progression. 

Son  fils  aîné  Matthieu,  marié  depuis  peu,  est  devenu  son 
associé.  Son  second  fils,  Louis,  est  allé  à  La  Haye  établir  une 
succursale  de  la  librairie  de  Leyde.  Un  autre  de  ses  fils,  Josse, 
va  bientôt  s'installer  comme  libraire  à  Utrecht. 

Jusqu'alors  Louis  n'avait  édité  à  ses  frais  qu'un  seul  livre, 
un  EutropCy  paru  en  1592.  A  partir  de  1594  les  publications  se 
succèdent  avec  une  sorte  de  régularité.  L'année  suivante 
nous  voyons  apparaître  pour  la  première  fois  la  fameuse 
marque  de  l'Aigle  avec  le  faisceau  de  sept  flèches,  qui 
pendant  vingt-cinq  ans  sera  l'insigne  distinctif  de  la  maison. 

Comme  si  la  Hollande  ne  suffisait  plus  à  son  activité,  il 
commence  vers  la  même  époque  à  se  montrer  l'hôte  assidu 
des  célèbres  foires  semestrielles  de  Francfort,  qui  étaient 
alors  le  grand  marché  international  de  la  librairie  européenne. 
Le  nom  de  L.  Elzevier  figure  pour  la  première  fois  dans  le 
catalogue  de  la  foire  de  1595,  pour  un  seul  ouvrage,  en  1597 
pour  un  autre,  en  1599  pour  trois  articles^*^  De  l'année  1601 


(0  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  p.  $,  note  3.  Sa  belle-sœur  Catherine  van 
Opstal  se  fit  recevoir  le  même  jour.  Louis  lui  servit  de  caution.  Ibid,,  p.  7,  note  i. 

(2)  Ceci  résulte  du  dépouillement,  fait  par  M.  F.  L.  Hoffmann  de  Hambourg,  des 
catalogues  de  1564- 1600,  d'après  le  Codex  nundinarius  Germania  lUeratts  bisccularis, 
de  G.  Schwetschke,  HalU,  1850,  in-fol.  Voir  le  Bulletin  du  bibliophile  bclge^  t.  VIII, 
pp.  209-219. 


LOUIS  ELZEVIER.  CXXXVII 

nous  avons  un  texte  formel  établissant  qu'il  se  rendait  à 
Francfort  deux  fois  par  an  :  «  Literœ  mihi  tradentur,  écrit  Janus 
Gruterus  à  Adrien  vander  Meer,  si  commiseris  bibliopolœ^  vivo 
ElzeviriOy  quotannis  bis  commeanti  ad  Francofurdenses  nun- 
dinas^^K  »  Le  catalogue  de  1603  (printemps)  fait  foi  qu'à  cette 
date  il  occupait  une  boutique  à  la  foire,  en  société  avec 
Georges  Willer  d'Augsbourg,  fils  du  libraire  bien  connu  qui 
avait  institué  les  catalogues  des  foires ^*\  A  partir  de  cette 
année  son  nom  paraît  seul  sur  les  listes. 

Il  fréquentait  non  moins  assidûment  le  marché  de  Paris. 
En  1602  il  demande  et  obtient  l'autorisation  de  se  faire  sup- 
pléer dans  ses  fonctions  d'appariteur  par  son  fils  Matthieu, 
parce  qu'il  a  l'intention  de  voyager  en  France  durant  quel- 
ques mois^^^  Joseph  Scaliger  constate,  non  sans  une  pointe 
d'humeur,  qu'il  en  rapportait  d'ordinaire  des  ouvrages  de 
droit,  le  genre  de  livres  qui  se  débitait  le  plus  couramment 
à  La  Haye^^^  Un  curieux  passage  du  Journal  de  Pierre  de 
Lestoile,  du  mois  d'août  1609,  prouve  que  les  relations  de 
L.  Elzevier  à  Paris  dataient  de  loin  : 

c  Le  jeudi  27s  un  marchant  libraire,  hollandois,  que  je  connois  dès  long-temps, 
nommé  Elvisier  (sic),  demeurant  à  Leyden,  m'a  apporté  les  trois  bagatelles  suivantes 
imprimées  de  nouveau  au  dit  Leyden  :  Mare  liberum,  Dominici  Baudii  carmina 
congratulatoria  t  dicata  honori  ducis  Spinolœ  (qui  est  une  pure  fadèze),  le  Tombeau  de 
ce  grand  personnage  M.  de  l'Escale....  avec  les  oraisons  très-doctes  et  élégantes 
deHeinsius  et  Baudius  s),  en  la  dernière  desquelles  qui  est  de  Baudius  j'ai  remarqué 

t')  Lettre  du  29  novembre  1601,  citée  par  M.  Dodt  van  Flensburg.  —  Le  même 
Gruterus  écrit  à  Meursius,  le  18  juin  1602,  qu'il  a  rencontré  L.  Elzevier  à  Franc- 
fort {Meursii  opéra,  t.  XI,  col.  m). 

U)  Une  division  de  ce  catalogue  est  consacrée  aux  Libri  Georgii  Willeri  et 
Elxeuirii  harum  nundinarum. 

(3)  t  L.  Elzevier  versoekt  dat  syn  soon  Matthijs  Elzevier,  voor  eenige  maanden 
mag  stellen  in  syn  plaats,  terwyl  een  reyse  sal  doen  na  Vrankryk,  het  welke  hem 
is  toegestaan.  i6oz.  »  (Soermans,  Acad,  Regisier,  Leiden,  1704,  in-8,  p.  130.) 

^4)  «  Omnino  scito,  nihil  eorum,  quae  isthic  apud  vos  excuduntur,  aut  nunquam,  aut 
sero  nimis  ad  nos  deferri.  Nam  Elzevirius  tantum  libros  formulariorum,  et  scriptores 
juris  Lutetiae  convasatos  hue  perferre  solet,  quod  Hags  ejus  mercimonii  maximum 
vulgo  incendium  est.  »  J.  Scaliger  C.  Labbaeo,  4  Non.  Mart.  1608,  Epistola,  p.  687. 

(5)  Le  Mare  liberum  de  Grotius,  les  Orationes  duœ  in  obitum  J.  Scaligeri  de 
D.  Heinsius  et  VOratio  Junebris  I.  Scaligeri  de  Baudius  sont  trois  publications  de 
L.  Elzevier,  parues  en  1609.  L&  seconde  est  ornée  de  trois  planches,  figurant  les 
tombeaux  des  Scaliger  à  Vérone.  C'est  à  cette  circonstance  que  Lestoile  fait  allusion 
lorsqu'il  parle  du  Tombeau  de  M.  de  l'Escale. 

XVII 


CXXXVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

deux  ou  trois  choses  notables  qu*il  allègue  pour  la  recommandation  de  sa  vie 

pieuse  et  religieuse Devant  ceste  oraison  (qui  est  aussi  de  Baudius),  il  y  a  le 

legs  qu'il  fait  à  la  bibliothèque  publique  de  Leyden  de  ses  livres  ms.  grecs, 
hébrieus,  chaldaïques,  syriaques,  arabics,  éthiopiens,  perses  et  arméniens.  Elvis- 
sier  (sic)  m*a  dit  que  MM.  de  Leyden  estiment  ce  présent  3,000  écus.  J*ai  donné 
audit  Elvissier,  encore  qu'il  n'en  voulust  rien  prendre,  deux  quarts  d'escu  pour  les 
susd.  livres  (<).  xxxii  sols.  ■ 

Bien  d'autres  témoignages,  qu'il  serait  superflu  de  citer, 
nous  le  montrent  tantôt  à  Paris,  tantôt  à  Anvers  ou  à  Louvain, 
cherchant  partout  l'occasion  d'étendre  sa  clientèle,  de  nouer 
des  relations  avec  les  savants  et  les  gens  de  lettres,  de  trouver 
matière  à  de  nouvelles  publications. 

Aussi  ne  tarde-t-il  pas  à  recueillir  les  fruits  de  sa  persévé- 
rance et  de  son  zèle.  Bon  nombre  d'éditeurs  le  mettent  dans 
leurs  intérêts  et  lui  confient  la  vente  d'une  partie  de  leurs 
productions.  Ici  se  place  une  remarque  qui  n'est  pas  sans 
importance.  On  a  parlé  souvent  d'une  association  qui  aurait 
existé  dans  le  principe  entre  Paetsius  et  L.  Elzevier.  Cette 
assertion  est  dénuée  dq  fondement.  Il  est  vrai  que  quelques 
ouvrages  portent  les  deux  noms  réunis.  Mais  cet  unique 
argument,  loin  d'avoir  la  portée  qu'on  lui  attribue,  ne  sufiit 
même  pas  à  démontrer  que  ces  ouvrages  aient  été  entrepris  à 
frais  communs.  Les  noms  de  Paetsius  et  d'Elzevier  figurent 
sur  certains  livres,  comme  sur  d'autres  le  nom  d'Elzevier 
associé  à  ceux  de  Cloucquius,  de  Basson,  de  Balduini,  de 
Doyema,  de  Laurentius,  de  Sassenus,  etc.  Il  y  a  plus  :  nous 
citerons  dans  nos  Annales  plus  d'un  volume  portant  alter- 
nativement le  nom  de  L.  Elzevier  ou  celui  d'un  autre  éditeur 
(ainsi  le  Lycophron  et  les  Notes  sur  Théocrite  de  1597,  le 
Meursius  de  1598,  le  Baudius  de  1616).  L'unique  conclusion 
à  tirer  de  là,  c'est  que  les  libraires  hollandais,  confiants  dans 
l'activité  de  leur  confrère,  s'en  remettaient  à  lui  du  soin  de 
débiter  leurs  livres  à  l'étranger,  notamment  à  Francfort. 

Nul  d'ailleurs  n'était  plus  habile  à  tirer  parti  de  tout.  Il  est 
vrai  qu'il  ne  se  montrait  pas  toujours  scrupuleux  sur  le  choix 

(0  Ce  passage  a  été  cité  par  Adry,  mais  d'une  manière  incorrecte.  M.  le 
D^  Aug.  Scheler  a  bien  voulu  le  coUationner  pour  moi  sur  le  manuscrit  de  la 
Bibliothèque  nationale,  n<^  10,301  des  Ms.  Fr.,  fol.  134  et  135. 


LOUIS  ELZEVIER.  CXXXIX 

des  moyens.  Tel  fonds  qu'un  éditeur,  faute  de  relations  suffi- 
santes, ne  parvenait  pas  à  écouler,  était  acquis  par  lui  et 
remis  en  vente  sous  un  nouveau  titre  à  son  nom.  Ce  fut  le 
cas  surtout  au  début,  lorsqu'il  ne  disposait  que  de  ressources 
restreintes.  Ainsi  VArnaldus  et  le  Passerai  de  1594,  le  Boxhom 
çt  le  Montanus  de  1595,  publiés  avec  la  coopération  et  pro- 
bablement aux  frais  de  Paetsius,  reparaissent  ensuite  avec 
un  titre  au  nom  de  L.  Elzevier  seul.  Tous  les  artifices  dont 
on  a  tant  abusé  depuis,  il  les  connaît  et  les  pratique  avec 
succès.  Tantôt  il  donne  le  change  au  public  en  faisant  passer 
pour  nouvelles  d'anciennes  éditions  augmentées  de  quelques 
pages  de  supplément  (par  exemple  la  Chronique  de  Carion 
de  1596)  ;  tantôt  il  se  contente  de  substituer  de  nouveaux  titres 
aux  anciens,  pour  laisser  au  volume  l'attrait  de  la  nouveauté 
lyAristote  de  161 1,  le  Meursius  de  1615,  etc.);  ou  bien  encore 
il  improvise  des  ouvrages  nouveaux,  au  moyen  de  deux 
volumes  réunis  en  un  seul  (le  Cluverius  de  161 1,  les  Tactiques 
d'Élien  et  de  Léon  de  1613).  Partout,  en  un  mot,  on  reconnaît 
l'homme  avisé,  industrieux,  plein  d'entregent,  le  négociant 
rompu  à  toutes  les  pratiques  du  métier.  Faut-il  s'étonner  si, 
malgré  la  modestie  des  débuts,  sa  maison  a  fini  au  bout  (de 
vingt  ans  par  prendre  rang  parmi  les  plus  importantes  de 
Leyde  ? 

Ce  qui  à  nos  yeux  l'honore  bien  plus  que  son  habileté  en 
affaires,  c'est  la  considération  dont  il  était  entouré.  Les 
savants  les  plus  distingués  de  l'époque  parlent  de  lui  dans  les 
termes  d'une  affectueuse  familiarité.  Janus  Gruterus  le  nomme 
•  l'excellent  Elzevier^'^;  »  Puteanus,  écrivant  à  D.  Heinsius, 
lui  recommande  de  ne  pas  l'oublier  «  auprès  de  son  ami^'^;  » 
cette  considération,  comme  nous  le  verrons,  se  reportait  sur 
tous  les  membres  de  la  famille.  N'omettons  pas  non  plus  de 
mentionner  la  distinction  do^t  il  fut  l'objet  de  la  part  de  ses 


(o  t  Leonis  Tactica  recte  mihi  curavit  optimus  Elzevirius.  •  Lettre  à  Meursius, 
datée  de  Francfort,  14  avril  lôiz.  Mcursii  opcraj  t.  XI,  col.  212. 

(2)  Lettre  datée  de  Louvain,  10  novembre  1609.  E.  Puteani  ad  C.  Hugenium 
cpistola,  Lugd.  Bat.,  1647,  in-12»  P*  21  >  ^^  une  autre  lettre,  du  25  février  1610, 
Ihid.f  p.  27. 


CXL  LES  BIOGRAPHIES. 

concitoyens,  distinction  qui,  si  modeste  qu'elle  fût,  prouve 
Testime  dont  il  jouissait.  La  ville  de  Leyde,  comme  les  autres 
cités  néerlandaises,  était  divisée  en  quartiers  ou  voisinages 
{gebuurten) ,  qui  avaient  chacun  son  chef  {heer) ,  ses  conseillers, 
ses  coutumes,  sa  caisse  spéciale  et  ses  assemblées  régulières. 
Louis  Elsevier  fut  élu  chef  de  son  quartier.  En  cette  qualité 
il  a  composé  un  règlement  burlesque,  pièce  peu  importante 
par  elle-même,  mais  curieuse  en  ce  qu'elle  dénote  une  veine 
de  gaieté  qu'on  ne  soupçonne  guère  chez  un  homme  qui  avait 
traversé  de  si  rudes  épreuves^'^  On  a  coutume  de  se  représen- 
ter les  protestants  du  seizième  siècle  sous  des  dehors  moroses 
et  presque  farouches.  Il  n'y  a  qu'à  parcourir  ce  règlement, 
écrit  en  style  de  Rabelais,  pour  se  convaincre  que  ces  viriles 
natures  se  déridaient  à  leurs  heures,  et  savaient  le  secret  de 
concilier  l'austérité  des  mœurs  et  des  doctrines  avec  une  bon- 
homie enjouée  et  parfois  même  assez  libre. 

Louis  Elzevier  était  âgé  d'environ  soixante-quinze  ans, 
lorsqu'en  1616  son  petit-fils  Isaac  fit  l'acquisition  d'une  im- 
primerie. Ainsi  la  famille  se  trouvait  en  possession,  du  vivant 
même  de  son  chef,  de  tous  les  éléments  de  sa  gloire  future. 
Sans  doute  rien  encore  ne  faisait  présager  cette  illustration. 
L'activité  de  la  maison  s'était  développée  jusque-là  dans  un 
sens  purement  pratique.  Les  éditions  qu'elle  faisait  exécuter  à 
ses  frais  dans  les  diverses  officines  de  Leyde,  n'avaient  rien  qui 
les  distinguât  des  autres,  et  ne  brillaient  pas  au  point  de  vue 
typographique  :  il  est  utile  d'en  faire  la  remarque,  parce  que, 
grâce  au  nom  dont  elles  sont  signées,  on  est  porté  parfois  à 
exagérer  leur  importance.  Mais  le  terrain  est  préparé.  Vienne 
un  artiste  habile,  et  moins  de  vingt  années  suffiront  à  faire 
éclore  les  chefs-d'œuvre. 

Arrivé  au  terme  de  sa  carrière,  L.  Elzevier  pouvait  contem- 
pler avec  un  légitime  orgueil  le  chemin  parcouru.  L'artisan 
obscur,  le  proscrit  du  duc  d'Albe,  avait  réussi  à  force  d'énergie 
et  de  persévérance  à  s'élever  à  une  condition  que  devaient  lui 
envier  la  plupart  de  ses  compagnons  d'infortune.  Ses  affaires 

(0  Ce  règlement  burlesque  est  réimprimé  à  la  fin  de  cette  notice. 


LOUIS  ELZEVIER.  CXLI 

avaient  pris  une  extension  considérable;  son  nom  était  avan- 
tageusement connu  sur  les  principaux  marchés  de  TEurope. 
Tous  ses  enfants  étaient  établis  ;  quatre  d'entre  eux  suivaient 
la  profession  de  leur  père,  et  étaient  en  état  de  se  rendre  de 
mutuels  services.  Un  de  ses  petits-fils,  en  acquérant  une 
imprimerie,  venait  d'agrandir  sa  sphère  d'activité  et  de 
Taffranchir  de  toute  sujétion.  Enfin,  chose  qui  devait  aller 
au  cœur  de  Thomme  qui  avait  tout  sacrifié  pour  sa  foi,  la 
Hollande,  sa  patrie  d'adoption,  était  définitivement  délivrée 
du  joug  de  l'Espagne;  en  proclamant  les  Pays-Bas  libres  et 
indépendants,  la  trêve  signée  en  1609  avait  inauguré  une  ère 
de  prospérité  et  de  grandeur  sans  égales.  Certes,  l'ancien 
banni  devait  s'applaudir  de  son  sort  et  trouver  que  ses  vœux 
s'étaient  réalisés  au  delà  de  toute  espérance. 

Cependant  il  eut  à  subir  une  dernière  tribulation,  qui,  sans 
l'atteindre  dans  ses  intérêts,  a  dû  lui  être  fort  pénible.  On  n'a 
pas  oublié  que  L.  Elzevier  était  chargé  des  fonctions  d'appa- 
riteur; en  1607  son  fils  Matthieu  lui  avait  été  adjoint  comme 
collègue.  Or,  le  11  novembre  1616,  le  feu  prit  à  l'Université 
et  réduisit  en  cendres  une  partie  du  bâtiment.  L'enquête 
démontra  que  l'incendie  était  uniquement  dû  à  l'incurie  des 
appariteurs^*^  En  conséquence,  la  destitution  de  Louis  et  de 
Matthieu  ayant  été  proposée,  les  curateurs  prononcèrent,  le 
23  novembre,  la  démission  du  dernier;  celle  de  Louis  resta  en 
suspens.  Il  se  peut  qu'à  l'âge  où  il  était  parvenu,  l'émotion 
causée  par  cet  accident  lui  ait  été  funeste  et  ait  contribué  à 
hâter  sa  fin.  Toujours  est-il  qu'il  mourut  moins  de  trois  mois 
après  cet  événement.  Les  registres  de  l'église  St-Pierre  à 
Leyde  témoignent  qu'il  y  fut  inhumé  le  4  février  1617,  à  côté 
de  sa  femme,  Mayke  Duverdyn,  qui  l'avait  précédé  de  trois  ans 
dans  la  tombe^*^ 

Louis  Elzevier  a  eu  neuf  enfants,  dont  sept  fils  :  Matthieu, 
Louis,  Gilles,  Josse,  Arnout,  Bonaventure  et  Adrien.  Les 
quatre  premiers  et  Bonaventure  auront  chacun  leur  notice. 

(')  Le  procès  verbal  d*enquète  a  été  publié  par   M.   Rammelman   Elsevier, 
UitkomsUnt  p.  7-10  des  Bijlagen, 
(^)  Elle  avait  été  inhumée  dans  le  même  temple  le  3  décembre  1613. 


CXLII  LES  BIOGRAPHIES. 

Le  cinquième,  Arnout,  s'est  fait  connaître  comme  peintre 
paysagiste.  Il  naquit,  nous  l'avons  dit,  à  Douai  vers  1577.  En 
février  1607,  ^^  épousa  Marie  Symons  van  Swieten,  fille  du 
secrétaire  de  la  chambre  des  orphelins  à  Leyde.  Sa  femme 
étant  décédée  en  mars  1626,  Arnout  contracta  quelques  mois 
plus  tard  un  second  mariage  avec  Christine  Everaerts,  fille 
d'un  ministre  réformé  de  La  Haye  (octobre  1626).  On  ignore 
en  quelle  année  il  mourut^'^  Un  de  ses  fils,  Louis  (né  à  Leyde 
en  161 7,  mort  à  Delft,  en  novembre  1675),  a  été  peintre, 
comme  son  père^*^ 

Reste  Adrien,  le  septième  fils  de  Louis  Elzevier  et  de 
Mayke  Duverdyn.  Tout  ce  qu'on  savait  jusqu'ici  sur  son 
compte,  se  réduisait  aux  deux  points  suivants  :  i^  il  était  né 
à  Leyde  vers  1585,  puisque  les  registres  de  l'Université,  où  il 
se  fit  inscrire  le  10  février  1599,  font  mention  de  lui  en  ces 
termes  :  A  drianus  Elsevier^  LeidensiSy  annos  natus  14;  2°  d'un 
testament  de  son  père,  en  date  du  16  nov.  1612,  il  résulte  qu'il 
ne  vivait  plus  à  cette  époque.  Un  hasard  heureux  nous  a  mis 
en  mesure  de  compléter  ces  renseignements. 

Sur  la  fin  de  l'année  1607,  une  escadre  équipée  aux  frais  de 
la  Compagnie  des  Indes  Orientales,  appareillait  au  Texel, 
pour  aller  combattre  la  flotte  portugaise  dans  les  parages  du 
Mozambique.  Le  journal  de  cette  expédition,  rédigé  par  le 
vice-amiral  Fr.  de  Wittert,  a  été  mis  au  jour  récemment  par 
les  soins  d'un  descendant  de  la  famille ^^^  Après  une  longue 
navigation,  entrecoupée  d'une  foule  d'incidents,  l'escadre 
arriva,  en  avril  1609,  ^^x  îles  Banda,  dans  les  Moluques.  Les 
directeurs  de  la  Compagnie  avaient  ordonné  de  construire  un 

U)  On  trouvera  une  notice  plus  détaillée  sur  Arnout  Elzevier  et  son  fils  Louis 
dansChr.  Kramm,  De  Icvens  en  wcrken  der  hollandsche  en  vlaamsche  kunstschildcrs,enz. 
Amsterdam,  1858,  t.  II,  pp.  422  et  ss. 

(3)  Notre  ami  M.  Henry  Havard,  en  compulsant  les  registres  de  Tétat  civil  de 
Delft  pour  son  livre  sur  les  faïenciers  hollandais,  a  retrouvé  l'acte  de  mariage  de  ce 
petit-fils  de  Louis  Elzevier.  II  est  conçu  de  la  sorte  : 

«  Den  xiiij  january  1645  Louys  Elsevier  jongman,  woonende  tôt  Leyden,  met 
Heleena  Waelpoth  jonge  dochter,  aent  Marctvelt.  Getrout  den  la  feb.  1645.  » 

Cette  Helena  Waelpoth  était  la  fille  d'un  libraire  de  Delft. 

(3)  Journal  de  Vamital  Wittert,  1607-1610  (publ.  par  M.  le  baron  Adrien  Wittert). 
Liège,  Gothier,  1875,  in-12.  Tiré  à  petit  nombre. 


/ 


LOUIS  BLZEVIER.  CXUII 

fort  dans  Tune  des  îles,  Banda  Neira.  On  convint  d'une 
entrevue  avec  les  insulaires.  L'amiral  s'y  rendit  avec  une 
forte  escorte,  mais  ne  trouva  personne.  «  Après  y  avoir  été 
assez  longtems  ils  envoièrent  dans  la  petite  ville  Adrien 
Elsevier,  qui,  ayant  fait  un  long  séjour  à  Johor,  savoit  la 
langue  malaise.  »  Les  habitants  prièrent  l'amiral  de  congé- 
dier ses  troupes;  mais  à  peine  y  eut-il  consenti  qu'ils  tom- 
bèrent sur  lui  à  l'improviste  et  le  massacrèrent  ainsi  que  sa 
suite.  Les  soldats  étant  accourus  au  bruit  «  trouvèrent  leur 
amiral  sans  tête  et  percé  de  vingt  coups.  J.  van  Groenewegen 
et  oit  dans  le  même  état,  aussi  bien  que  J.  de  Bruin  et 
A.  Elsevier,  y  en  aiant  jusqu'à  trente  de  massacrez.  » 

Cet  Adrien  Elsevier  est -il  bien  celui  dont  nous  nous  occu- 
pons? En  présence  d'une  si  parfaite  conformité  de  noms, 
prénoms  et  dates,  il  n'y  a  pas  moyen  de  conserver  le  moindre 
doute.  On  peut  donc  admettre  comme  établi  qu'Adrien,  ses 
études  terminées,  entra  au  service  de  la  Compagnie  des  Indes, 
qui  venait  précisément  de  se  fonder  par  octroi  des  Etats- 
Généraux  du  20  mars  1602.  Envoyé  dans  un  des  comptoirs 
de  la  Compagnie  (à  Johor,  suivant  le  Journal)^  il  dut  à  son 
instruction  et  à  ses  aptitudes  spéciales  d'être  chargé  de 
l'emploi  d'interprète.  Ce  fut  en  s'acquittant  de  ces  fonctions 
qu'il  trouva  la  mort,  le  22  mai  1609. 

Son  frère  Gilles  et  plusieurs  autres  membres  de  la  famille 
entrèrent  après  lui  au  service  de  la  Compagnie  des  Indes. 
Tout  porte  à  croire  qu'ils  y  obtinrent  un  avancement  rapide  : 
c'était  bien  le  moins  en  effet  qu'on  leur  tînt  compte  de  la  fin 
tragique  de  leur  parent.  En  ce  sens  l'on  peut  dire  que  la  mort 
prématurée  du  dernier  fils  de  Louis  Elzevier  n'a  pas  été 
perdue  pour  les  siens. 


CXLIV  LES  BIOGRAPHIES. 

LOUIS   ELZEVIER  A  ANVERS,   EN   1565. 

(Voir  p.  cxxviii.) 

La  notice  qui  précède  était  imprimée  en  partie  lorsque  j'ai  reçu 
communication  de  détails  inédits  sur  le  séjour  de  Louis  Elsevier  à 
Anvers.  On  conserve  dans  les  archives  du  Musée  Plantin  un  registre 
in-folio,  intitulé  :  Livre  des  ouvriers  besongnants  pour  le  faict  de  Vimpri^ 
merie  (depuis  1563).  En  compulsant  ce  volume,  entièrement  écrit  de 
la  main  de  Plantin,  M.  Max  Rooses,  l'actif  et  obligeant  conservateur 
du  musée,  a  constaté  que  dans  le  cours  de  l'année  1565  la  maison  a 
commandé  à  Louis  Elzevier  divers  travaux  de  son  métier.  Au  f**  100  v**, 
sous  la  rubrique  Ouvriers  divers,  on  lit  : 

21  janvier,  Loys  Helsevire  pour  53  rames  cueillies  et  collationnées  fl.  i-  6  '/a 

29  janvier,  Louis  Helsevire  pour  69  rames  es  Secrets  et  Bpist.  Cicp)  etc.  1-14  1/2 

23  février,  à  Louis  Helsevire  pour  9  jours  2 

4  mars,  à  Louis  Helsevire  pour  6  jours,  à  4  7a  pour  jour  i-  7 

II  avril,  pour  avoir  aidé  à  paquer  la  Bible  8»  0-3 

Cette  intéressante  découverte  prouve  la  réalité  des  rapports  que 
nous  présumions  avoir  existé  dès  cette  époque  entre  Louis  Elzevier 
et  le  célèbre  imprimeur  anversois. 

Il  est  établi  parle  même  registre  que  Plantin  a  eu,  de  1565  à  1588, 
au  nombre  de  ses  ouvriers  typographes  un  certain  Hans  van  Leuven 
(Jean  de  Louvain)  dit  Helsevier.  Tout  porte  à  croire  que  ce  Jean 
Elzevier  est  le  père  de  notre  Louis  ;  en  quittant  Louvain,  il  aurait 
emmené  avec  lui  son  fils,  qui  avait  embrassé  la  profession  de  relieur, 
et  ce  serait  à  sa  considération  que  Plantin  aurait  confié  à  Louis  les 
travaux  dont  il  est  question  ci-dessus. 


ACTE  CONSTATANT  UN  REFUS  DE  PAIEMENT  DE  LOUIS  ELZEVIER, 

EN  1594. 

(Voir  p.  cxxxv.) 

Upten  vyflfden  Augusti  a°  xv®  vyerentnegentich  heb  le  Notaris 
publyck  by  den  hove  van  Hollandt  geadmitteert,  binnen  Leyden  resi- 
derende  metten  twee  ondergeschreven  getuygen  mij  selven,  met  en  ten 
versoucke  van  Thomas  de  Vechter  lettergieter  laeten  vinden  aen 
Loys  Elsevijer,  den  welcken  die  voors.  de  Vechtere  maende  betaelinge 
van  twee  distincte  wisselbriefgens,  deen  inhoudende  sessentzeventich 

tO  C'est-à-dire  les  Secrets  d^ Alexis  Piemontoys  et  les  Epistola  Ciuronis, 


LOUIS  BLZEVIER.  CXLV 

gulden  X  Rt.  van  Jan  Morentorff,  en  dander  tsestich  car.  guldens  van 
Gillîs  Beyts,  hem  met  een  aflfvragende  off  hy  die  nyet  entrent  vyflF 
weeke  geleden  heeft  geaccepteert,  antwoorde  de  voors.  Elsevijer 
seggende,  nae  vêle  ongebonden  woorden,  al  had  ic  tgelt  daer  opte 
taeflfel  liggen  wil  ict  u  persoons  nijet  hetaelen,  ic  bekense  geaccepteert 
te  hebben  en  ic  accepteerse  noch,  dan  be3rt  acht  oft  thyen  dagen  tôt 
dat  Gillîs  myn  soon  vuyt  Vrieslandt  gecomen  sal  syn,  dien  ick  aile 
dage  verwachte.  Tegens  welck  dilaye  ende  weygeringe  die  voors. 
de  Vechtere  protesteerde  van  allen  costen,  schaeden  ende  interesten. 
Van  meeninge  synde  de  zelve  wisselbrieven  tzynen  laste  te  rugge  te 
seynden. 

Gedaen  aldus  binnen  Leyden  op  Rapenburch  in  den  winckele  van 
den  voors.  Elsevyer,  in  presentie  van  Hans  Wouters  en  Jacques  de 
lettergieter  als  gelooflfel.  getuygen  hyertoe  versocht  en  gebeden. 

In  veritatis  testimonium. 
L.  V.  Oudevliet  Nrs. 
(Archives  de  la  Maison  Plantin,  à  Anvers.)  94. 


BURLESQUE  BUURWETTEN  TE  LEYDEN,  VAN  LOD.  ELZEVIER. 

(Voir  p.  CXL.) 

Le  RègUment  burlesque  dont  il  est  parlé  dans  la  notice  précédente,  a  été  imprimé 
pour  la  première  fois  dans  la  Mnemosynei^),  et  renferme  une  série  de  prescriptions 
relatives  aux  repas  de  la  communauté.  C'est  peu  de  chose  que  ce  document,  mais 
en  tant  qu'il  témoigne  de  la  tournure  d'esprit  de  l'auteur,  il  mérite  d'être  conservé. 

La  ville  de  Leyde  était  divisée  en  soixante-dix-sept  quartiers,  décorés  pour  la 
plupart  de  pompeuses  dénominations.  Le  «  Royaume  de  's  Oravensteyn  »  dont 
Louis  Elzevier  était  quartenier,  correspond  au  dix-neuvième  quartier  de  la  liste  de 
Orlers. 

Sur  cette  curieuse  institution  des  Buurien,  on  peut  consulter,  outre  l'auteur  que 
nous  venons  de  citer  :  S.  van  Leewen,  Korte  besgryving  van  Leyden,  Leyden,  1672, 
in-12,  p.  III,  Le  Francq  de  Berkhey,  Hist,  van  Holland,  t.  III,  pp.  1043-45,  Henry 
Havard,  La  Terre  des  gueux,  Paris,  1879,  in- 18,  pp.  360-368. 

Louwys  Elsevyr,  bider  gratie  Godts  Heer  van  't  nieuwe  Rijck  van 
's  Gravensteyn,  Dominateur  ende  besitter  van  d'oostzijde  van  Rapen- 
burch, de  zuyt-zyde  van  de  Houtstraet,  ende  de  west-zyde  van 
St.  Pieters  Kerchoflf,  met  de  Clocsteegh,  Marcgrave  van  den  Acker- 
grafty  en  Vrijheer  van  stadts  timmerwerff,  etc. 

Doen  condt  ende  kenlijck  aile  den  genen  die  dese  brieven  sullen 
sien  oft  hooren  lesen,  hoe  dat  wij  voor  ons  ende  onse  nacomelingen, 

<*)  Mnemosyne.  Mengelingen  voor  wâtenschappen  en  fraaije  letteren,  verzameld  door 
H.  W.enB.  F.  Tydeman.  Dordrecht,  1825,  t.  XV,  p.  248. 

XVIII 


CXLVI  I^ES  BIOGRAPHIES. 

met  onse  Raden,  ende  onse  gemeen  ondersaten,  een  overdrach 
gemaeckt  hebben,  om  onze  voorsz.  Landen  van  waerden  ende  in  eeren 
te  houden,  willen  hebben,  ende  ghebieden  wel  expresselicken,  dat 
niemant  wie  hij  zij  hem  en  comme  te  mîsgrijpen,  teghens  den  Heer, 
sijne  landen  en  ordinantien ,  op  pêne  van  ghestraft  te  worden  na  den 
Heere  ende  sijne  Raden  sullen  bevinden  te  behooren. 


Eerst  dat  yegelick  van  de  ghebuyren,  soo  wel  man  als  vrou,  hem 
des  smiddachs  voor  twaalf  uren  zal  laten  vinden  ter  geordonneerde 
plaetse,  om  te  gaen  eeten,  ende  zoo  wie  voor  't  laeste  slach  van 
twaelfven  opte  camer  niet  en  îs  deselve  zal  verbeuren  vier  stuivers. 

2 

Men  zal  des  avonts  scheyden  ten  zeven  uren  precys,  ende  indien 
yemant  van  de  ghebuyren,  't  ware  man  ofte  vrou,  naar  dat  de  clocke 
zeven  geslagen  was  op  te  camer  mocht  werden  bevonden  deselve  sal 
verbeuren  ses  stuyvers. 

3' 

Indien  yemants  kint  ofte  kinderen  in  de  voorsz.  vergaderinghe 
quamen,  zullen  d'ouders  van  dien  te  boete  betalen  van  elck  kint,  drîe 
stuyvers,  soo  dickmaels  't  selve  sal  mogen  gebeuren,  des  hier  van 
exemt  sullen  zijn  de  zuyghende  kinderen. 

4 

Ghelijck  oock  elck  eenen  sîjn  hont  sal  moeten  thuys  houden,  ende 
soo  yemants  hont  op  te  camer  in  de  vergaderinghe  aldaar  mocht 
werden  gevonden,  sal  verbeuren  telken  drie  stuyvers. 

5 

Soo  yemant  in  deselve  vergaderinghe  onbehoorlick  mocht  storten 
ofte  pieyngen,  deselve  sal  daer  van  moeten  boeten  ter  discretie  van 
den  Heer  ende  die  van  zijnen  Raede. 

6 

Sal  mede  d'een  d'ander  tôt  geen  drinken  moghen  tergen  ofte  drin- 
ghen,  op  pêne  van  daar  over  te  zullen  moeten  boeten  ter  discretie  als 
vooren,  zulcx  dat  yegelick  vrij  sal  staen  niet  meer  te  drincken  dan 
't  hem  lust  ende  belieft. 

7 

Aile  welçke  voorsz.  boeten  sullen  dadelicken  moeten  betaelt  worden 
in  handen  van  den  trésorier  tôt  behoeff  van  den  armen. 


LOUIS  ELZEVIER.  CXLVIl 


8 


Ende  dit  ailes  onvermindert  ende  sonder  prseiuditie  van  d'ordon- 
nantie  bîj  mijne  E.  Heeren  van  den  Gerechte  deser  stede  op  te 
ghebuyrten  ghemaect,  die  in  haar  geheel  blijft. 


Eyndelicken  soo  wie  in  de  vergaderinghe  questie  maeckt  met 
wercken,  woorden,  ofte  den  name  Gods  ydelicken  ghebruyckt,  sal 
telken  verbeuren  thien  stuyvers. 


MATTHIEU    ELZEVIER, 


PREMIER    FILS    DE    LOUIS. 

Matthieu  (Mathias  ou  Mathys)  Elzevier  est  Taîné  des  neuf 
enfants  de  Louis  Elzevier  et  de  Mayke  Duverdyn.  L'acte  de 
son  second  mariage  constate  qu'il  est  né  à  Anvers.  En  1580, 
il  vint  avec  ses  parents  habiter  Leyde;  en  1591,  il  y  contracta 
mariage  avec  Barbara  Lopes. 

Les  Lopes  étaient,  comme  les  Elzevier,  originaires  de 
Louvain.  Les  troubles  religieux  les  avaient  forcés  de  s'expa- 
trier. Le  chef  de  la  famille,  Honesto  Lopes,  était  venu  s'établir 
à  Leyde  en  1579  avec  sa  femme  et  ses  trois  enfants;  il  y 
exerçait  la  profession  à^hosebreider^  fabricant  de  chausses  ou 
bonnetier;  après  le  mariage  de  sa  fille,  il  se  fit  recevoir 
bourgeois  ou  poortety  et  prêta  serment  en  cette  qualité  le 
19  décembre  1591*'^ 

Dans   l'acte   de   mariage,    enregistré    le   g  janvier   1591, 

(0  Une  branche  de  la  famille  des  Lopes  s^était  Rxée  à  Anvers.  Cela  résulte  des 
deux  passages  suivants  des  lettres  adressées  à  Meursius  par  le  P.  André  Schott  : 
c  Quia  vecturam  possum  solvere,  si  nautis  committes  inscripta  fasci  mercede 
lationis,  vel  manu  Lopesii  adfinis  Elzeviriorum  in  nostra  vicinia.  i  Lettre  datée 
d'Anvers,  24  août  1620.  —  «  Tuas  litteras  mitte  Lopesio  cognato  Elzeviriorum^  sic 
mihi  reddentur  secure.  »  (Cf.  Mcursii  opéra,  t.  XI,  c.  361  et  366.) 

Au  nombre  des  libraires  de  Leyde  contemporains  des  Elzevier  figurent  un  David 
Lopez  de  Haro  et  son  fils  Félix  Lopez  de  Haro.  Sont-ce  des  parents  d'Honesto 
Lopes,  le  beau-père  de  Matthieu  Elzevier?  C'est  probable,  mais  non  tout  à  fait 
sûr.  De  ce  côté  du  moins  le  lien  qui  rattachait,  dit-on,  David  Lopez  aux  Elzevier 
est  à  peine  perceptible.  Il  est  vrai  que,  s'il  faut  ajouter  foi  à  la  table  généalogique 
des  Waesberghe  dont  il  a  été  question  plus  haut  (page  cv,  note  i),  le  libraire  David 
Lopez  de  Haro,  en  épousant  Elisabeth  van  Waesberghe,  serait  devenu  le  beau-frère 
d'Abraham  et  l'oncle  par  alliance  de  Jean  Elzevier. 

Quoi  qu'il  en  soit,  les  bibliographes  n'en  sont  pas  moins  dans  leur  tort  lorsqu'ils 
se  fondent  sur  cette  parenté  pour  attribuer  aux  Elzevier  les  plus  médiocres  publi- 
cations des  Lopez. 


MATTHIEU  ELZEVIER.  CXUX 

Matthieu  Elzevier  est  qualifié  libraire,  ce  qui  prouve  que  dès 
lors  il  assistait  son  père  dans  la  gestion  de  ses  affaires. 

Le  5  août  1594,  trois  jours  avant  Louis  Elzevier,  Matthieu 
obtint  le  droit  de  bourgeoisie  à  Leyde,  sur  le  témoignage  de 
Honesto  Lopes  son  beau -père,  qui  se  constitua  caution. 

Les  fonctions  d'appariteur  de  l'Université  étant  devenues 
vacantes,  vers  la  fin  de  1607,  par  le  décès  du  titulaire, 
Augustin  Waersegger,  Matthieu  se  mit  sur  les  rangs.  Il  eut 
rhonneur  d'être  chaudement  patronné  par  l'illustre  Scaliger. 
Voici  en  quels  termes  celui-ci  recommanda  son  protégé  à 
Corn,  vander  Myle,  curateur  de  l'Université  : 

«  Beaucoup  de  gens  sollicitent  la  place  d^Augustin,  Tappariteur,  qui  vient  de 
décéder,  et  assurément  l'affaire  presse.  C'est  à  vous  qu'il  appartient  non  seulement 
de  décerner  cet  emploi,  mais  encore  de  voir  à  qui  il  convient  de  le  décerner.  Ceux 
qui  se  présentent  ou  sont  présentés  par  d'autres  n'ont  rien  de  ce  qu'il  faut  pour  le 
remplir  dignement.  Car  il  importe  d'avoir  quelque  usage  des  langues,  à  cause  des 
étrangers  qui  fréquentent  l'Université,  et  de  réunir  plusieurs  autres  conditions  que 
vous  connaissez  mieux  que  moi.  Pour  ma  part,  je  doute  qu'il  y  ait  quelqu'un  qui 
soit  plus  propre  à  ces  fonctions  ni  plus  digne  de  les  obtenir  que  Matthieu  Elzevier. 
Il  s'en  acquittait  déjà  avec  son  père  du  vivant  même  d'Augustin,  de  sorte  qu'il 
peut  pour  ainsi  dire  alléguer  la  possession;  en  outre  il  sait  plusieurs  langues,  et  il 
est  désigné  par  le  vœu  de  tous.  Ce  qui  est  plus  essentiel,  il  mérite  par  sa  probité 
qu'on  vienne  en  aide  à  sa  position  précaire,  qu'on  le  mette  à  même  de  pourvoir  au 
sort  de  sa  famille  et  de  se  rendre  honorablement  utile  à  l'Université.  Je  le  recom- 
mande à  votre  bienveillance,  espérant  que  nous  n'aurons  pas  à  regretter,  lui  de 
s'être  adressé  en  vain  à  moi,  et  moi-même  d'avoir  eu  tort  de  compter  sur  vous. 
Leîde,  le  8  septembre  1607(1).  » 

Matthieu  Elzevier  fut  nommé  le  13  novembre  et  prêta  ser- 
ment le  lendemain^*^  Révoqué  en  1616,  pour  avoir  causé  par 
son  imprudence  l'incendie  qui  réduisit  en  cendres  une  partie 
de  l'Université,  il  fut  réintégré  dans  ses  fonctions  l'année 
suivante,  après  la  mort  de  son  père.  Il  les  conserva  tant 
qu'il  vécut;  en  1636  il  obtint,  en  considération  de  son  grand 
âge,  de  se  faire  assister  par  son  gendre,  Pierre  Caron. 

Après  la  mort  de  Louis  Elzevier,  Matthieu  s'associa  avec 
le  cadet  de  ses  frères  pour  exploiter  la  librairie  de  Leyde. 
Les  noms  de  Matthieu  et  Bonaventure  Elzevier  ne  figurent 

i^f  Jfosephi  Scaligeri  Epislola,  Lugd.  Bat.,  BIzev.,  i627,.in-8,  p.  715. 
(2)   Kammelman  Elsevier,  UiikomsUn,  p.  lo,  note  4. 


CL  LES  BIOGRAPHIES. 

cependant  que  sur  deux  ouvrages,  parus  en  1618,  la  Castra- 
métation  de  Simon  Stevin  et  la  Nouvelle  manière  de  fortifica- 
tion par  escluses  du  même.  Toutes  leurs  autres  publications 
sont  signées  :  Ex  officina  Elzeviriana. 

Par  acte  passé  le  3  septembre  1622,  Matthieu  céda  sa  part 
dans  Tassociation  à  son  fils  aîné  Abraham.  Cette  transaction 
fut  conclue  pour  la  somme  de  11,217  florins,  dont  4217  florins 
payables  comptant,  et  7000  florins  par  termes  annuels  de 
1200  florins  ^'^ 

Matthieu,  ayant  perdu  sa  femme  en  1624,  se  remaria 
encore  deux  fois  :  le  10  novembre  1624,  ^vec  Marie  Ludolph 
van  Ceulen,  à  Delft,  laquelle  mourut  en  mars  1626;  et  le 
7  juillet  1626,  avec  Elisabeth  Jans,  qui  décéda  en  juillet  1639. 

Lui-même  mourut  à  Leyde,  le  6  décembre  1640,  et  fut 
inhumé  le  10  décembre  en  Téglise  Saint-Pierre.  Si  Ton  admet 
qu'il  contracta  son  premier  mariage  à  vingt-cinq  ans,  il  serait 
né  en  1565  et  aurait  atteint  Tâge  de  soixante-quinze  ans. 

De  son  union  avec  Barbara  Lopes  naquirent  cinq  enfants, 
dont  trois  fils,  Abraham,  Isaac  et  Jacob,  sur  lesquels  nous 
aurons  à  revenir. 

(0  Renseignement  communiqué  par  M.  Rammelman  Elsevier  à  M.  Pieteni. 


LOUIS  ELZEVIER, 

DEUXIÈME     FILS     DE     LOUIS. 

Dans  le  registre  de  recensement  de  1581,  Louis  Eljzevier 
est  nommé  le  troisième  des  six  enfants  qui  avaient  accom- 
pagné leur  père  à  Leyde^'^  Toutefois,  comme  il  est  établi  par 
Tacte  de  son  mariage  qu'il  est  né  à  Anvers,  on  doit  supposer 
qu'il  est  l'aîné  de  Gilles,  lequel  a  vu  le  jour  à  Wesel;  et  en 
effet  Louis  est  cité  le  second  dans  le  testament  de  son  père, 
ainsi  que  dans  l'acte  de  partage  de  ses  biens  en  1618. 

La  date  de  sa  naissance  nous  est  inconnue.  Si  la  conjec- 
ture qui  fait  naître  son  frère  Matthieu  vers  1565  est  fondée, 
on  peut  admettre  que  lui-même  naquit  en  1566. 

Louis  Elzevier  se  maria  à  Leyde,  le  13  juillet  1590,  avec 
Wilhelmine,  fille  de  Corneille  van  Leiden.  Immédiatement 
après  son  mariage  il  alla  se  fixer  à  La  Haye  :  la  preuve  en 
est  que  son  fils  y  est  né  en  1591.  Louis  fonda  dans  cette  ville 
une  librairie;  il  loua  à  cet  effet  une  boutique  dans  une  des 
salles  du  palais  des  États,  appelée  communément  la  Salle 
{de  Groote  Zaal  ou  de  Zaal).  Une  plaquette  parue  en  1594 
(n°  949),  et  qui  n'avait  pas  été  signalée  jusqu'ici,  est  la 
première  production  où  son  nom  figure. 

En  1598  nous  le  retrouvons  à  Leyde,  remplissant  durant 
trois  mois  les  fonctions  d'appariteur  à  la  place  du  collègue 
de  son  père,  P.  Bailly,  provisoirement  suspendu^*^  Mais  dès 
Tannée  suivante  il  était  de  retour  à  La  Haye^^^  et  il  y  resta 
fixé  jusqu'à  la  fin  de  sa  vie.  On  cite  une  lettre  de  Paul  Merula, 
du  5  mai  1601,  dans  laquelle  celui-ci  raconte  qu'ayant  été 

(0  Voir  ci-dessus,  p.  cxxxi,  note  i. 

(^'  Rammelman  Elsevier,  Uitkomstetiy  p.  12  des  Bijlagen, 

^3)  Ibid.,  p.  15,  note  4. 


CLII  LES  BIOGRAPHIES. 

chargé  par  le  conseil  académique  d'une  mission  auprès 
des  États  de  Hollande,  conjointement  avec  son  collègue 
Fr.  Junius,  il  rencontra  dans  le  palais  des  États  Louis 
Elzevier,  fils  de  Tappariteur,  «  incidi  in  filium  pedelli  nostri^ 
Ludovicum  Elzevirium^^K  » 

La  librairie  de  La  Haye  paraît  avoir  été  surtout  une  suc- 
cursale de  celle  de  Leyde.  Le  nombre  des  publications  que 
Louis  Elzevier  a  fait  paraître  pour  son  compte  personnel  et 
auxquelles  il  a  mis  son  nom,  est  fort  restreint.  Outre  celle 
que  nous  venons  de  citer,  nous  n'en  connaissons  que  six 
autres,  savoir  :  la  Repentance  de  Jean  Haren^  en  français  et 
en  néerlandais  (1610),  et  les  Arrêts  prononcés  contre  Olden- 
barneveld,  Grotius,  Ledenberg  et  Hoogerbeets  (1619).  Ce 
sont,  comme  on  voit,  toutes  pièces  de  circonstance,  qui  ont 
nécessité  peu  de  frais. 

Une  lettre  du  10  juin  1620,  adressée  à  Meursius^*\  démontre 
que  Louis  Elzevier  vivait  encore  à  cette  date.  Mais  comme 
les  registres  de  l'église  St- Pierre  à  Leyde  font  foi  que 
Jacob  Elzevier  est  allé  s'établir  libraire  à  La  Haye  au  mois 
d'octobre  1621,  on  a  lieu  de  présumer  que  Louis  est  décédé 
vers  cette  époque^^^ 

De  son  mariage  avec  Wilhelmine  van  Leiden  sont  issus 
deux  enfants  :  Corneille ^*\  qui  mourut  sans  postérité  en  i6ig, 
et  Marguerite,  laquelle  en  1662  habitait  encore  La  Haye, 
étant  veuve  d'un  nommé  Jacob  van  Egum. 

(0  J.  J.  Dodt  van  Flensburg,  Over  de  Elzevier'Sj  Lodewijk,  den  vader^  en  Lodewijk^ 
den  zoon,  en  Joost  Elzevier,  Utrecht,  1841,  p.  10. 

(«I  «  Ludovicus  Elzevirius  nondum  solvit  quod  débet  propter  libres  in  publica 
auctione  emptos  ex  bibliotheca  p.  m.  D.  Huismanni,  quseso,  de  eo  moneas,  ne 
cogantur  tutores  extrema  tentare.  »  Groningse,  iv  Eid.  lunii  1620  (Meursii  opéra, 
t.  XI,  col.  359). 

13)  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten^  p.  27,  note  2. 

U)  Inscrit  le  12  mai  1608  comme  étudiant  en  philosophie  à  Leyde  :  t  Cornélius 
Elsevier,  Hagiensis,  natus  annos  17.  » 


GILLES  ELZEVIER, 


TROISIÈME     FILS     DE     LOUIS. 


Gilles  (Gillis  ou  iEgidius),  le  troisième  fils  de  Louis 
Elzevier,  est  né  à  Wesel,  entre  1567  et  1574.  A  peine  est-on 
fondé  à  le  classer  parmi  les  membres  de  la  famille  qui  ont 
exercé  la  profession  de  libraire.  Son  nom  ne  figure  que  sur 
un  seul  ouvrage,  la  Navigatio  ac  itineraritim  loh.  Hug.  Linsco- 
tani,  parue  à  La  Haye  en  1599.  Encore  faut-il  ajouter  que  ce 
volume,  imprimé  par  Albert  Hendricksz,  aux  frais  de  Tauteur 
et  de  Comelis  Claesz.,  se  trouvait  simplement  en  dépôt  dans 
la  boutique  tenue  par  Gilles  Elzevier. 

La  tenait-il  en  son  nom  propre?  Il  est  permis  d'en  douter. 
La  librairie  de  La  Haye  avait  été  fondée  en  1590  par  son 
frère  Louis  Elzevier.  Nous  avons  vu  dans  la  notice  précé- 
dente qu'en  1598  celui-ci  fut  appelé  à  Leyde,  pour  suppléer 
le  collègue  de  son  père  dans  les  fonctions  d'appariteur  de 
rUniversité.  Tout  porte  à  croire  que  par  suite  d'arrangements 
de  famille,  Gilles  aura  remplacé  provisoirement  son  frère  à 
La  Haye,  et  que  ce  fut  durant  cet  intervalle  que  parut  la 
relation  de  Linschoten.  La  date  du  volume  ne  contredit 
point  cette  hypothèse,  car  rien  n'empêche  de  supposer  que, 
suivant  une  pratique  déjà  très  fréquente,  l'ouvrage  ait  été 
postdaté.  Quoi  qu'il  en  soit,  il  est  établi  que  Louis  Elzevier 
reprit  en  cette  même  année  1599  la  direction  de  son  établis- 
sement, et  que  depuis  lors  Gilles  est  demeuré  complètement 
étranger  au  commerce  de  la  librairie. 

Il  avait  épousé,  le  4  février  1597,  Anneke  Hartshals,  de 
Louvain,  qui  lui  donna  deux  filles  et  mourut  le  10  août  1599. 
Moins  d'un  an  après  le  décès  de  sa  femme,  il  contracta  un 


XFX 


CLIV  LES  BIOGRAPHIES. 

second  mariage  à   Leyde   avec   Francina  Hendriks,  veuve 
d'Etienne  Bellaert. 

Gilles  continua  à  résider  à  Leyde,  en  qualité  de  négociant, 
et  plus  tard  comme  régent  de  la  Compagnie  des  Indes  Orien- 
tales pour  le  comptoir  de  cette  ville.  En  1620,  on  le  trouve 
associé  avec  son  beau-fils  Pierre  van  Vyven,  marchand  de 
vins.  Il  mourut  à  Leyde  en  165 1,  et  fut  inhumé  le  i' juillet 
dans  réglise  Saint-Pierre. 


JOSSE    ELZEVIER, 

QUATRIÈME     FILS     DE     LOUIS. 

Le  quatrième  fils  de  Louis  Elzevier,  Josse  Qoost),  naquit  à 
Douai  en  1575  ou  1576.  Le  14  février  1590,  il  se  fit  inscrire 
comme  étudiant  en  lettres  à  TUniversité  de  Leyde  ;  c'est  par 
là  que  nous  sommes  instruits  de  son  lieu  de  naissance  :  Justus 
Elsevirim  Duacensis. 

On  a  cru  longtemps  que  ce  fils  de  Louis  n'avait  pas  suivi 
la  même  carrière  que  son  père.  Le  contraire  est  démontré 
aujourd'hui.  Il  n'existe,  il  est  vrai,  aucun  livre  qui  porte  son 
nom,  mais  les  extraits  suivants  des  comptes  communaux 
d'Utrecht  témoignent  qu'il  exerçait  en  cette  ville  la  profession 
de  libraire  : 

1603-1604.  Item  [payé]  à  Josse  Elzevier,  libraire,  bourgeois  de  cette  ville,  en 
paiement  de  divers  livres  et  Opcra  qu*il  a  fournis  aux  inspecteurs  pour  la  biblio- 
thèque de  la  ville,  128  L.  14  se. 

1604-1605.  Item,  à  Josse  £lzevier,  libraire,  pour  les  Opera  Stneca  à  lui  achetés 
par  les  commissaires  et  scholarques  de  cette  ville,  à  Tusage  d'icelle,  10  L.  10  se. 

1606- 1607.  Item,  à  Josse  Elzevier,  pour  les  Opera  Bellarmini  à  lui  achetés  et 
déposés  à  la  bibliothèque  St-Jean,  5  L.  6  sc.(') 

Josse  avait  épousé,  en  août  1598,  Marguerite  vander  Woert 
d'Utrecht.  Il  obtint  le  droit  de  bourgeoisie  le  30  sep- 
tembre i6oo^'^  La  maison  qu'il  habitait  portait  pour  enseigne 
rOie  rouge  {de  Roye  Gans) . 

On  ignore  à  quelle  époque  il  mourut  (en  1617,  dit  M.  de 
Reume,  nous  ne  savons  sur  quel  fondement).  Sa  veuve  lui 
survécut  jusqu'au  12  janvier  1657^3)^ 

<»)  Voy.  Archicf  voor  kerkelijke  en  wereldsche  gcschiedenissen,  inxond.  van  Utrecht, 
uitgeg,doorJ.  J.  Dodt  van  Flensburg.  Utrecht,  1838-48,  in-4,  t.  III,  p.  274-5;  et  la 
brochure  du  même,  citée  ci-dessus,  p.  clii,  note  i. 

**>  Kammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  p.  i6. 

^3)  Ibid.,  p.  17. 


CLVI  LES  BIOGRAPHIES. 

De  son  mariage  sont  issus  quatre  enfants  :  Louis,  Pierre, 
Barbe  et  Marie.  L'aîné,  Louis,  fut  le  fondateur  de  la  maison 
eizevirienne  d'Amsterdam.  Pierre,  le  second,  fut  le  père  de 
Pierre  Elzevier,  que  nous  trouverons  plus  tard  établi  à  Utrecht 
en  qualité  de  libraire. 

Barbe  épousa,  le  19  février  1632,  un  marchand  drapier, 
Frédéric  Beerninck,  et  mourut  le  25  juin  1638,  après  lui  avoir 
donné  deux  fils  Quste  et  Frédéric)  et  deux  filles,  savoir  : 
Wilhelmine,  qui  épousa  en  1654  Jean  de  Bruyn,  professeur 
à  l'Université  d'Utrecht,  et  Anna,  qui  en  1655  devint  la 
femme  de  Daniel  Elzevier. 

Enfin  Marie  épousa,  le  6  avril  1656,  André  Hellerus,  et 
mourut  veuve  et  sans  enfants,  le  18  octobre  1680. 


ISAAC    ELZEVIER, 


DEUXIÈME     FILS     DE     MATTHIEU 


Dans  Tordre  généalogique  la  biographie  d'Isaac  Elzevier 
devrait  venir  à  la  suite  de  celles  de  Bonaventure  et  d'Abraham. 
Mais  comme,  après  le  décès  du  fondateur  de  la  maison,  Isaac 
se  trouve  être  le  plus  en  vue  des  Elzevier,  et  que  son  oncle  et 
son  frère  aîné  n'entrent  en  scène  qu'au  moment  où  lui-même 
se  retire,  nous  avons  préféré  intervertir  la  série,  et  présenter 
les  faits  dans  leur  succession  normale  et  régulière. 

Isaac  Elzevier,  deuxième  fils  de  Matthieu,  est  né  à  Leyde, 
le  II  mars  1596.  Nous  ne  savons  rien  de  ce  qui  le  concerne 
avant  l'époque  de  son  mariage.  Le  14  février  1616,  il  épouse 
la  belle-sœur  de  son  oncle  Arnout,  Jacquemine  Symons  van 
Swieten,  une  orpheline,  dont  le  père  avait  été  ingénieur  à 
Woerden,  puis  secrétaire  de  la  chambre  des  orphelins  à 
Lreyde.  Dans  l'acte  de  mariage  il  prend  la  qualification 
d'imprimeur,  ce  qui  ne  prouve  nullement  qu'il  exerçât  cette 
profession  pour  son  compte  personnel.  En  effet,  ce  ne  fut 
qu'après  son  mariage,  et  sans  doute  au  moyen  de  la  dot,  — 
car  nous  savons  que  son  père  était  peu  favorisé  du  côté  de  la 
fortune,  —  qu'il  fit  l'acquisition  d'une  imprimerie,  la  première 
que  les  Elzevier  aient  possédée.  Ses  premières  productions 
datent  de  161 7;  elles  ont  été  exécutées  aux  frais  de  son  grand- 
père  Louis  Elzevier  et  portent  l'adresse  de  ce  dernier. 

Louis  mourut  en  cette  même  année,  et  les  affaires  de  la 
maison  passèrent  aux  mains  de  Matthieu  et  de  Bonaventure, 
puis  entre  celles  de  Bonaventure  et  d'Abraham.  Comme  on  le 
présume,  Isaac  continua  à  travailler  pour  ses  parents,  qui 
l'employèrent  de  préférence  à  tout  autre  imprimeur.  Mais  ils 
ne  furent  pas  les  seuls  ;  car  nos  catalogues  témoignent  que  deux 


CLVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

autres  libraires,  Henri  Laurentius  de  Leyde  et  Henri  Hondius 
d'Amsterdam,  se  servaient  habituellement  de  ses  presses. 

Ici  se  présente  un  petit  problème.  Parmi  les  volumes  qu'il 
a  exécutés,  il  en  est  un  assez  bon  nombre  dont  le  titre  porte 
cette  simple  mention  :  Lugduni  Batavorum,  aptcd  Isaacum 
Elzeviriumy  ou  bien  typis  Is.  Elzevirii.  C'est  le  cas  pour  la 
plupart  des  pièces  de  circonstance,  poésies  nuptiales,  dis- 
cours académiques,  etc.,  où  toute  autre  indication  eût  été 
superflue;  mais  c'est  aussi  le  cas  pour  certains  ouvrages 
d'intérêt  général  et  qui  n'étaient  nullement  inspirés  par  les 
conjonctures  du  moment.  Suivant  nous,  les  livres  portant 
cette  unique  adresse  sont  ceux  dont  l'auteur  s'était  réservé  la 
publication,  soit  qu'il  y  eût  avantage  pour  lui  à  se  passer  de 
l'intermédiaire  du  libraire  (ainsi  des  livres  qui  se  débitaient 
directement  aux  étudiants),  soit  qu'on  n'eût  pas  trouvé  d'édi- 
teur disposé  à  faire  les  frais  de  l'impression.  Ce  serait  pour 
cette  raison  que  les  moins  importantes  publications  du  fécond 
Meursius  auraient  paru  sous  le  nom  d'Isaac,  sauf  à  être  pour- 
vues de  nouveaux  titres  dès  qu'il  se  présentait  un  éditeur^'\ 
En  tous  cas  nous  ne  croyons  pas  qu'on  puisse  induire  de  là 
qu'Isaac  joignît  la  profession  de  libraire  à  celle  d'impri- 
meur^^-. Aucun  document  ne  vient  à  l'appui  de  cette  hypo- 
thèse. Selon  toute  apparence,  comme  il  était  seul  à  diriger  sa 
typographie,  il  ne  devait  avoir  ni  le  loisir  ni  le  goût  de  susciter 
à  son  père  ou  à  son  frère  aîné  une  concurrence  fâcheuse  pour 
eux  et  peu  profitable  pour  lui-même. 

Le  g  février  1620,  Isaac  fut  nommé  imprimeur  juré  de 
l'Université  de  Leyde,  en  remplacement  de  Jean  Paedts. 
Nous  avons  fait  connaître  dans  un  précédent  chapitre^'^  les 
clauses  et  conditions  qui  lui  furent  imposées,  et  les  avan- 
tages qui  résultèrent  pour  lui  de  sa  nomination.  Il  suffira  de 
rappeler  ici  que  dès  l'année  suivante  il  obtint,  moyennant  une 

(I)  Voir  les  n<»  151,  168,  175,  189  et  203. 

U)  Une  autre  preuve  se  tire  de  la  pièce  par  laquelle  Isaac  offre  au  conseil 
académique  sa  démission  (ci-après  p.  clx).  Il  y  fait  valoir  cette  considération  que 
ses  successeurs,  étant  en  même  temps  libraires,  pourront  plus  facilement  que  lui 
maintenir  Timprimerie. 

(3>    P.  XLVl. 


ISAAC  ELZEVIER.  CLIX 

redevance  annuelle  de  i8  florins,  Tautorisation  de  construire 
dans  la  cour  même  de  l'Université,  entre  la  porte  d'entrée  et 
la  maison  occupée  par  son  père,  une  loge  ou  galerie  pour  y 
établir  ses  ateliers  et  son  magasin^'\  Ce  fut  à  partir  de  sa 
nomination  qu'il  adopta  pour  marque  typographique  l'Orme 
embrassé  par  un  cep  chargé  de  raisins,  avec  le  solitaire,  et  la 
devise  Non  solus,  marque  qui  depuis  lors  est  restée  celle  des 
Elzevier  de  Leyde. 

La  mesure  prise  par  les  curateurs  était  un  acte  de  bonne 
administration.  Le  nouvel  élu  avait  fait  ses  preuves  :  des 
éditeurs,  eux-mêmes  très  entendus,  lui  avaient  confié  des 
labeurs  d'une  exécution  difficile,  entre  autres  le  recueil  connu 
sous  le  nom  de  Theatrum  geographiœ  veteris  (n°  137),  et  il  s'en 
était  tiré  avec  honneur.  Son  imprimerie  était  sans  contredit 
la  plus  considérable  et  la  mieux  montée  qu'il  y  eût  alors  à 
Leyde.  D'après  l'inventaire  qui  en  fut  dressé  plus  tard,  elle 
ne  comprenait  pas  moins  de  six  presses,  détail  dont  on  appré- 
ciera la  valeur,  si  nous  ajoutons  qu'en  165 1,  suivant  un  relevé 
officiel,  les  trois  plus  grandes  imprimeries  de  Leyde  ne  possé- 
daient chacune  que  quatre  presses^*^ 

En  1625  Isaac  compléta  son  matériel,  en  acquérant  de  la 
veuve  de  Th.  Erpenius  l'imprimerie  orientale,  poinçons,  ma- 
trices et  caractères,  que  ce  savant  avait  installée  chez  lui. 
Nous  avons  fait  ressortir  ailleurs ^^^  l'importance  de  cette 
acquisition,  qui  marque  une  date  dans  l'histoire  de  la  typo- 
graphie elzevirienne,  et  nous  n'avons  plus  à  y  revenir. 

Néanmoins,  avant  la  fin  de  cette  même  année,  soit  incon- 
stance dans  ses  résolutions,  soit,  comme  il  le  prétend,  à  cause 
de  la  crise  provoquée  par  la  guerre  d'Allemagne,  il  cède, 
par  un  acte  notarié  du  24  décembre  1625,  ^  Bonaventure 
Elzevier  et  à  son  associé  Abraham  Elzevier,  un  assortiment 
de  iQ,OQQ  kilos  de  caractères  d'impression,  cinq  presses  et 
une  presse  à  tailles-douces,  les  poinçons,  matrices,  casses  et 
tout  ce  qui  appartient  à  son   imprimerie,  moyennant  une 

<i>  Voir  ci-dessus  p.  lui. 
(2)  Voir  p.  422. 

(3)    P.  XLVII. 


CLX  LES  BIOGRAPHIES. 

somme  de  neuf  mille  florins,  payables  en  espèces  ou  en  obli- 
gations. Le  lendemain  il  leur  vend  pour  deux  mille  florins  le 
local  où  cette  imprimerie  se  trouve  établie. 

Sa  démission  d'imprimeur  officiel  devait  s'ensuivre  :  il 
l'adressa,  le  8  février  1626,  au  collège  des  curateurs  et  bourg- 
mestres dans  les  termes  suivants  : 

«  Expose  avec  respect  Isaac  Elsevier,  imprimeur  juré  de  l'Université,  qu*il  se 
sent  profondément  votre  obligé,  à  cause  qu'il  vous  a  plu  lui  accorder  faveur, 
honneur  et  bienfait,  en  l'admettant  comme  imprimeur  ordinaire  et  juré  de  1* Uni- 
versité, emploi  dont  il  s'est  toujours  efforcé  de  s'acquitter  en  toute  conscience,  et 
qu'il  aurait  désiré  continuer  le  plus  longtemps  possible,  n'était  qu'en  raison  des 
guerres  et  troubles  en  Allemagne  et  autres  pays,  la  profession  d'imprimeur  est 
tombée  si  bas  qu'il  se  voit  contraint  d'y  renoncer,  et  qu'il  a  dû  transférer  son  impri- 
merie à  des  amis,  qui  étant  en  même  temps  libraires  pourront  la  tenir  debout  plus 
facilement;  lui-même  compte  embrasser  une  autre  profession,  ce  qu'il  vous  supplie 
de  prendre  en  bonne  part.  Il  ne  vous  en  remercie  pas  moins  vivement  pour  les 
grands  bienfaits,  pour  l'honneur  et  la  faveur  dont  vous  l'avez  comblé  durant  ces 
dernières  années;  il  s'estime  tenu  en  tout  temps  de  vous  témoigner  sa  reconnais- 
sance, et  de  s'acquitter  envers  vous  par  tous  les  services  qu'il  pourra  vous  rendre 
dans  la  mesure  de  ses  faibles  moyens  (').  » 

C'est  donc  avec  la  fin  de  l'année  1625  que  se  termine  la 
carrière  typographique  d'Isaac.  Dans  les  derniers  jours  de 
mars  1626,  il  quitta  Leyde  pour  aller  s'établir. à  Rotterdam. 
On  sait  aujourd'hui  qu'il  prit  service  dans  la  marine,  et  qu'en 
1632  il  obtint  le  rang  de  capitaine,  titre  qu'il  conserva  jusqu'à 
sa  mort.  Vers  1644  il  se  fixa  à  Wassenaar,  village  situé  à  mi- 
chemin  de  Leyde  et  de  La  Haye;  enfin,  en  1648,  nous  le 
retrouvons  à  Delft,  associé  dans  une  brasserie  avec  ses  deux 
plus  jeunes  fils.  Il  mourut  à  Cologne,  le  8  octobre  1651, 
pendant  un  voyage  qu'il  avait  entrepris  pour  remettre  des 
fonds  à  son  frère  Jacob,  à  Gensingen,  dans  le  Palatinat.  Sa 
femme  décéda  à  Rotterdam,  le  10  octobre  1670. 

Du  mariage  d'Isaac  et  de  Jacquemine  van  Swieten  sont 
issus  cinq  enfants,  dont  trois  fils  :  Louis,  Simon  et  Isaac. 
Les  deux  derniers  sont  entrés,  l'un  dans  le  commerce,  l'autre 
dans  l'administration.  L'aîné,  Louis,  qu'on  a  longtemps 
confondu  avec   l'imprimeur  d'Amsterdam,  fut   capitaine  de 

(»)  Le  texte  original  de  cette  missive  a  été  publié  par  M.  Rammelman  Elsevier, 
UUkomsten,  p.  17  des  Dijlagen, 


ISAAC  ELZEVIER.  CLXI 

marine;  il  épousa  en  1639  Adriana  Bosman,  fille  d'un  bourg- 
mestre de  Rotterdam,  et  eut  deux  enfants  de  ce  mariage. 
C'est  de  l'un  de  ceux-ci  que  descend  directement  M.  Ram- 
melman  Elsevier.  Louis  mourut  à  Rotterdam,  en  décembre 
1640.  Le  musée  de  Tours  conserve  son  portrait  et  celui  de  sa 
femme^'\ 

^')  C'est  à  M.  Anatole  de  Montaiglon  que  nous  sommes  redevables  de  ce  ren- 
seignement. L*éminent  critique  d*art  nous  avait  signalé,  lors  d'un  voyage  qu'il  fit 
en  Belgique  en  1875,  l'existence  au  Musée  de  Tours  de  deux  portraits  de  famille 
des  Elzevier.  A  notre  prière  M.  de  Montaiglon  voulut  bien  se  charger  d'examiner 
ces  deux  peintures,  et  voici  en  quels  termes  il  nous  fit  part  du  résultat  de  son 
enquête  : 

«  Les  deux  portraits  donnés  comme  ceux  de  Louis  Elzevier  et  d'Adriana 
Bosman,  sa  femme,  peints  sur  panneau  (h.  0.72;  1.  0.60),  font  partie  des  tableaux 
récemment  donnés  au  Musée  de  Tours  par  M.  Emile  de  Tarade.  On  les  attribue 
à  Vander  Helst  dont  ils  ne  sont  pas,  tout  en  étant  bien  hollandais,  l'homme 
meilleur  que  la  femme,  bien  conservés,  et  d'une  peinture  claire  et  blaireautée. 
L'homme  est  vêtu  d'un  justaucorps  de  buffle,  sur  lequel  on  voit  un  double  cein- 
turon de  cuir  étroit  et  une  écharpe  rouge  orangé.  Comme  armoiries  :  une  croix 
de  gueules  à  double  pente,  cantonnée  aux  x  et  4  d'azur  au  lion  d'or  rampant,  aux 
2  et  3  d'azur  à  trois  fleurs  de  lys  d'argent. 

c  La  femme,  aussi  en  buste,  et  qui  est  bien  le  pendant,  a  pour  armes  sur  le 
fond  :  d'argent  à  un  chevron  de  gueules,  accompagné  en  chef  de  deux  fleurs  de 
lys  d'azur  et  en  pointe  d'un  oiseau  d'azur. 

«  Du  reste  aucun  nom.  Celui  d'Elzevier  vient  évidemment  de  l'attribution  de 
i'armoirie;  sur  ce  point,  c'est  à  vous  de  nous  dire  ce  qu'il  en  faut  penser;  mais  il 
peut  vous  être  intéressant  de  savoir  qu'il  y  a  au  Musée  de  Tours  ces  portraits 
avec  ces  deux  armoiries.  1 
L'attribution  du  catalogue  de  Tours  est  exacte.  Les  armoiries  décrites  en 
premier  lieu  sont  bien  celles  des  Elzevier;  et  pour  ce  qui  est  de  l'autre  portrait, 
M.  Scheffer,  l'archiviste  de  Rotterdam,  à  qui  nous  nous  sommes  adressé  pour  avoir 
les  armes  de  Iman  Hendriksz  Bosman,  père  d'Adrienne,  nous  a  envoyé  un  croquis 
en  tout  conforme  à  la  description  qu'on  vient  de  lire. 

Puisque  nous  sommes  sur  ce  chapitre  des  armoiries,  nous  devons  au  lecteur 
quelques  mots  d'explication.  La  figure  placée  en  tète  de  ce  volume  difl'ère  de  celle 
qu'on  trouve  dans  Bérard  et  M.  Pieters.  Suivant  cette  dernière,  les  Elzevier  porte- 
raient :  écartelê,  au  1  et  4  de  gueules  au  lion  d*or,  au  2  et  3  d'azur  à  trois  lys  d'argent. 
Nous  ignorons  où  Bérard  a  pris  ce  modèle,  qui  ne  concorde  pas  d'ailleurs  avec  la 
description  qu'il  donne  dans  son  texte.  Les  véritables  armoiries  des  Elzevier  sont 
celles  que  nous  reproduisons,  d'après  une  série  de  documents  d'une  authenticité 
indiscutable,  savoir  :  lo  le  portrait  du  Musée  de  Tours;  20  une  tapisserie  brodée 
en  171 1  par  Jacquemine  Taelman,  épouse  d'Isaac  Elzevier;  3°  un  tableau  armorié 
des  échevins  de  Leyde;  4°  l'ex-libris,  daté  1740,  d'Isaac  Elzevier,  échevin  à 
Rotterdam;  5°  un  autre  ex-libris,  daté  1780,  de  Jean  Jacob  Elzevier,  bourgmestre 
de  Rotterdam. 


XX 


JACOB  ELZEVIER, 

TROISIÈME    FILS    DE    MATTHIEU. 

Jacob  Elzevier,  frère  du  précédent,  est  le  troisième  fils  de 
Matthieu  Elzevier  et  de  Barbara  Lopes.  Il  doit  être  né  à 
Leyde  en  1597,  puisqu'il  avait  quatorze  ans  lorsqu'il  se  fit 
inscrire,  le  19  février  161 1,  comme  étudiant  en  lettres  à 
l'Université. 

Le  II  octobre  1620,  Jacob,  se  qualifiant  libraire,  épousa 
Sara  van  Loo  d'Amsterdam.  Il  résulte  de  cet  acte,  ce  qui 
d'ailleurs  était  à  présumer,  qu'il  aidait  son  père  dans  l'admi- 
nistration de  sa  librairie.  L'année  suivante,  muni  d'une  auto- 
risation ecclésiastique,  datée  du  10  octobre  162 1,  il  part  pour 
La  Haye,  où  il  va  se  mettre  en  possession  de  la  librairie 
fondée  par  son  oncle  Louis.  Bonaventure  Elzevier,  qui  venait 
de  la  reprendre  dans  la  succession  de  son  frère,  l'avait  cédée 
à  Jacob,  moyennant  240  florins.  En  décembre  1625,  celui-ci 
passe  un  contrat  avec  Bonaventure  et  Abraham  pour  la  vente 
de  leurs  éditions;  nous  voyons  par  ce  document  qu'il  lui  est 
alloué  une  remise  de  20  %  sur  le  prix  fort. 

Il  n'existe  que  deux  ouvrages  portant  le  nom  de  Jacob 
Elzevier.  Le  premier  est  un  opuscule  de  Daniel  Heinsius, 
Homilia  in  locum  jfokannis  cap.  XVII  vers,  g  (Lugduni  Bata- 
vorum,  sumptibus  Jacobi  Elzevirii,  1625,  cum  privilégie, 
pet.  in-12)  ;  ce  petit  volume,  qui  porte  la  marque  du  Solitaire, 
a  été  imprimé  par  Isaac,  aux  frais  de  Jacob,  ainsi  que  l'indique 
le  titre.  L'autre  est  le  recueil  des  Tables  des  simis^  tangentes 
et  sécantes^  etc.,  par  Albert  Girard,  à  La  Haye,  chez  Jacob 
Elzevier,  1626  (aussi  1627  ^^  1629),  P^^«  in-12;  il  sort  égale- 
ment des  presses  de  Leyde,  et  porte  le  même  insigne  que  le 
précédent. 


JACOB  ELZEVIER.  CLXIII 

En  1636,  Jacob  se  retira  du  commerce  et  devint  intendant 
(rentmeester)  de  Floris  van  Palland,  comte  de  Cuylenbourg, 
fonctions  qu'il  résigna,  le  21  mai  1639,  pour  embrasser  la 
carrière  des  armes.  On  ne  sait  au  service  de  quelle  puissance 
il  obtint  le  grade  de  capitaine.  En  1651  on  le  trouve  établi  à 
Gensiger,  dans  le  Palatinat.  Nous  avons  vu  que  son  frère 
Isaac  est  mort  pendant  un  voyage  entrepris  pour  aller  lui 
remettre  des  fonds.  Ces  fonds  provenaient  d'un  fils  de  Jacob, 
qui  portait  le  même  prénom  que  son  père,  et  qui  était  alors 
premier  pilote  au  service  de  la  Compagnie  des  Indes.  On  lui 
connaît  encore  un  autre  fils,  nommé  Abraham,  qui  fut  lieu- 
tenant de  marine,  et  dont  la  descendance  i}e  s'est  éteinte 
qu'en  1760. 

Jacob  Elzevier,  toujours  domicilié  à  Gensingen,  vendit,  en 
1652,  à  son  oncle  Bonaventure  quelques  biens  situés  à  Bingen 
et  à  Kreuznach.  On  ignore  le  lieu  et  la  date  de  son  décès. 


BONAVENTURE    ELZEVIER, 


SIXIÈME    FILS    DE    LOUIS. 

Le  sixième  fils  de  Louis,  Bonaventure  Elzevier,  naquit  à 
Leyde  en  1583.  Il  eut  probablement  pour  parrain  le  célèbre 
Bonaventure  Vulcanius,  ou  de  Smedt,  de  Bruges,  qui  venait 
d'être  nommé  professeur  de  grec  à  l'Université^*^;  de  là  ce 
prénom  de  Bonaventure,  qui  même  en  ce  temps-là  ne  laisse 
pas  de  paraître  assez  insolite. 

Son  père  l'initia  de  bonne  heure  à  la  librairie,  et  lui  fit 

faire  de  nombreux  voyages  à  l'étranger  pour  les  affaires  de  la 

maison.  A  vingt -trois  ans  Bonaventure  avait  visité  l'Italie; 

car  en   1606  il  intervient  dans  un  acte  de  notoriété,  pour 

attester  qu'il  a  connu  à  Padoue  l'anatomiste  bruxellois  Adrien 

Spiegel,  et  à  Florence  Gysbert  Spiegel,  chirurgien  à  l'hôpital. 

Nous  savons  par  une  lettre  de  J.  Scaliger  que  Bonaventure 

séjourna  à   Paris   en    1608^'';   par  des  lettres  de  Puteanus, 

qu'il  se  rendit  une  ou  deux  fois  à  Louvain  dans  le  courant 
de  1615^3)^ 

Lorsqu'il  eut  atteint  sa  majorité,  son  père,  qui  avait  des  vues 
sur  lui,  le  poussa  à  s'essayer  dans  la  carrière  d'éditeur.  Un 
opuscule  de  1 1 1  pages,  Pro  defensione  tertia  fœderatorum^  contra 
appendicem  disputationis  Martini  Becaniy  parut  en  1608,  sous  la 
rubrique  \  Amstelrodami^  sujntibus  Bonaventurœ  Elzevirii  (n**  51). 

(0  t  Bonaventuram  Elzevirium  meum,  »  écrit  B.  Vulcanius,  en  sept.  1601  {Afeursii 
Opéra,  t.  XI,  col.  87). 

(^>  «  Molinaei  gallica  opuscula  spero  me  à  Bonaventura  Elzevirio  habiturum.  Is 
cum  sarclnis  Parisiensibus  quotidie  expectatur.  »  Jos.  Scaliger  C.  Labbaeo,  3  Non. 
Dec.  1608. 

'3)  «  Ego  Bonaventuram  nunc  leviter  onero,  per  quem  Orationes  tibi  meas  et 
Insubrica  mitto.  »  Lovan.,  6  Id.  Aug.  1615.  E.  Puteani  ad  C.  Hugenium  epistola, 
Lugd.  Bat.,  1647,  p.  75  et  p.  79. 


BONAVENTURE  ELZEVIER.  CLXV 

Pourquoi  Amsterdam  ?  Bonaventure  se  proposait-il  de  débiter 
son  livre  dans  Tune  des  foires  qui  se  tenaient  régulièrement 
en  cette  ville,  ou  bien  avait-il  fait  accord  avec  un  ou  plusieurs 
libraires  d'Amsterdam  ?  Les  deux  hypothèses  sont  également 
admissibles.  Il  existe  un  autre  volume,  Aristotelis  de  poetica 
liber  ex  Dan.  Heinsii  recensionej  dont  l'adresse  porte  :  Lugd, 
Batav.j  typis  J.  Balduini^  impensis  Bonaventurœ  Elzevirii, 
1610,  in-8  (n^  58)  ;  mais  dès  Tannée  suivante  on  le  trouve  joint 
à  un  second  ouvrage  de  D.  Heinsius,  de  Tragœdiœ  constitua 
tione  (n°  61),  avec  l'adresse  :  Lugd.  Batav.,  apud  J.  Balduinum; 
prostat  in  bibliopolio  Ludovici  Elzevirii. 

Après  la  mort  de  Louis  Elzevier,  Matthieu  et  Bonaventure, 
qui  avaient  constamment  géré  avec  lui  la  librairie  de  Leyde, 
s'entendirent  pour  la  reprendre.  Ce  fut  à  cette  occasion  que 
le  dernier  se  fit  inscrire  (21  février  1618)  comme  étudiant  de 
l'Université,  afin  de  jouir  des  privilèges  et  immunités  attachés 
à  ce  titre.  Le  registre  témoigne  qu'il  demeurait  alors  chez  son 
frère  Matthieu. 

Les  ouvrages  qu'ils  éditèrent  depuis  la  mort  de  leur  père 
sont  uniformément  signés  :  Ex  officina  Elzeviriana.  La  Castra- 
métation  de  Simon  Stevin,  le  premier  peut-être  qu'ils  aient  fait 
imprimer  à  frais  communs,  est  le  seul  qui  porte  leurs  noms. 
En  1619  nous  trouvons  encore  un  volume  avec  l'adresse  de 
Bonaventure  seul,  savoir  VAnatàme  Arminianismi  de  Pierre 
Du  Moulin  (n°  163).  Mais  il  est  établi  qu'un  éditeur  de  Paris, 
Abraham  Pacard,  l'avait  fait  exécuter  pour  son  compte  et  en 
avait  confié  la  vente  à  différents  libraires;  de  sorte  que  Bona- 
venture était  simplement  dépositaire  d'une  partie  de  l'édition. 

Le  3  septembre  1622,  Matthieu  céda  sa  part  à  son  fils 
Abraham.  De  cette  époque  date  cette  fameuse  association  de 
Bonaventure  et  Abraham,  qui  devait  durer  trente  ans,  et 
immortaliser  le  nom  des  Elzevier^'^ 

Rien  dans  leurs  débuts  ne  faisait  pressentir  un  si  brillant 
avenir.  Durant  les  trois  premières  années  ils  continuèrent 
comme  par  le  passé  de  mettre  au  jour  un  certain  nombre 

(0  Le  premier  volume  qui  porte  le  nom  des  deux  associés  est  VIdeaphilosophia 
naturalis  de  Burgersdicius,  Lugd.  Batav,,  1622,  pet.  in-12  (no  192). 


CLXVI  LES  BIOGRAPHIES. 

d'ouvrages,  qu'ils  faisaient  imprimer  par  Isaac,  leur  frère  et 
neveu  respectif.  Les  choses  ne  changèrent  de  face  qu'en  1625, 
lorsqu'Isaac  prit  le  parti  de  se  retirer,  cédant  aux  deux 
associés  son  matériel  typographique,  y  compris  rimprimerie 
orientale  d'Erpenius. 

Bonaventure  s'était  marié  dans  l'intervalle.  Le  22  août  1625, 
il  avait  épousé  Sarah  van  Ceulen,  fille  d'un  émigré  gantois, 
Daniel  van  Ceulen,  plus  connu  sous  le  nom  de  Colonius. 
Cette  union  était  pour  lui  doublement  avantageuse,  en  ce 
qu'elle  le  faisait  entrer  dans  une  famille  universellement 
respectée,  et  lui  ménageait  de  précieuses  et  intimes  accoin- 
tances dans  le  monde  universitaire.  En  effet  Daniel  Colonius, 
fils  d'un  ministre  protestant  qui  avait  reçu  l'initiation  de  la 
propre  bouche  de  Calvin,  et  lui-même  voué  au  saint  ministère, 
était  un  des  personnages  les  plus  considérés  et  les  plus  doctes 
de  l'émigration;  en  1606,  il  avait  été  investi,  lui  premier,  des 
fonctions  de  régent  du  collège  wallon  de  Leyde.  Sa  sœur  avait 
épousé  également  un  pasteur,  Daniel  de  Dieu,  de  Bruxelles, 
et  était  la  mère  du  célèbre  orientaliste  Louis  de  Dieu.  Devenu 
orphelin  de  bonne  heure,  celui-ci  nourrissait  pour  son  oncle, 
qui  l'avait  élevé,  une  affection  toute  filiale;  après  la  mort  de 
ce  dernier,  il  lui  succéda  comme  directeur  du  collège  wallon. 
Enfin  le  fils  de  Daniel  Colonius,  qui  portait  le  même  prénom 
que  son  père,  était  un  esprit' non  moins  distingué;  en  1648  on 
lui  confia  la  chaire  de  droit  pratique  à  l'Université^'^ 

(0  Ces  détails  sont  extraits  en  majeure  partie  de  V Oraison  funèbre  tU  Louis  de 
DieUj  par  Polyander  a  Kerckhoven,  Lugd,  Batav,,  ex  offic.  Elzev.,  1643,  in-4  (no  556). 
Voici  d'ailleurs,  pour  plus  de  clarté,  un  croquis  généalogique  de  la  famille  Colonius  : 

Pierre  van  Ceulen  ou  Colonius, 

né  à  Gand. 

(voir  le  Dict.  de  Bayle,  art.  Cologne.) 


N.  (?)  Colonius,  Daniel  Colonius, 

épouse  Daniel  de  Dieu  f  en  1635  : 

de  Bruxelles.  épouse  Marie  de  Bacquere. 

Louis  de  Dieu,  Pierre  Colonius,         Sarah  Colonius,  Daniel    Colonius, 
né  à  Flessingue,  le  7  avril  1590,           né  en  1598,           née  le  20  août  1601,         -né  18  avril  1608, 
+  i  Leyde  le  25  déc.  1641;               +  ^  nov.  1684.               +  mars  1047,  +9  juillet  1672; 

épouse  Catherine  Bogard.  (cf.  le  no  233.)    épouse  Bonav.  Elzevier.  prof,  à  TUniversité. 

Daniel  de  Dieu,  Louis  de  Dieu, 

médecin  à  Leyde,  ministre 

un  des  à  Woubrugge. 

exécuteurs  testamentaires 
de  Bon.  Elzevier. 


BONAVENTURE  ELZEVIER.  CLXVIl 

Nous  avons  déjà  eu  Toccasion  de  constater  que  les  réfugiés 
flamands  étaient  unis  entre  eux  par  les  liens  d'une  étroite 
solidarité.  Le  mariage  que  Bonaventure,  à  l'exemple  de  ses 
deux  frères  Matthieu  et  Gilles,  contracta  avec  une  émigrée, 
en  est  la  preuve.  Une  preuve  plus  décisive  encore,  c'est  que 
la  plupart  des  savants  qui  tiraient  leur  origine  des  provinces 
méridionales,  D.  Heinsius,  Polyander,  Walaeus,  L.  de  Dieu, 
Barlaeus,  J.  de  Laet,  Zevecote  et  bien  d'autres,  continuèrent 
à  recourir  de  préférence  aux  presses  des  Elsevier  et  à  leur 
accorder  confiance. 

Cette  confiance  Bonaventure  la  justifiait  d'autant  plus  à 
leurs  yeux  que  les  croyances  fondamentales  de  l'émigration 
trouvèrent  toujours  en  lui  un  adepte  sérieux  et  convaincu. 
Durant  toute  sa  vie  il  resta  strictement  attaché  à  la  foi  calvi- 
niste, entendue  dans  son  sens  exclusif  et  rigoureux,  telle  en 
un  mot  que  l'avait  définie  et  formulée  le  célèbre  synode  de 
Dordrecht.  C'est  chez  lui  un  trait  dominant,  et  qui  ressort 
avec  une  pleine  évidence  de  tous  ses  actes  et  de  toutes  ses 
entreprises.  Nous  avons  vu  que  le  premier  ouvrage  auquel  il 
ait  attaché  son  nom,  est  un  livre  de  controverse  religieuse. 
Devenu  par  son  mariage  le  gendre  d'un  ministre  protestant 
fort  zélé,  il  ne  cessa  plus  depuis  cette  époque  (1626)  jusqu'à 
sa  mort  de  faire  partie  du  conseil  des  anciens  de  l'église 
wallonne,  chargés  de  l'administration  civile  et  spirituelle 
de  la  communauté.  L'Université  de  Leyde,  qui  se  faisait 
gloire  d'être  restée  de  tout  temps  «  l'asile  de  l'orthodoxie,  » 
l'Université  «  sur  laquelle  tous  ceux  qui  avaient  à  cœur 
le  maintien  de  la  pure  doctrine  tenaient  les  yeux  fixés, 
comme  sur  leur  drapeau  ^'\  »  ne  comptait  dans  ses  rangs 
personne  qui  fût  plus  profondément  imbu  de  son  esprit  et  de 
ses  tendances. 

(i>  Ce  sont  les  propres  termes  dont  se  sert  en  1670  un  professeur  de  T Université  : 
«  Nisi  per  Ârminium,  Pelagii  venenum  Ecclesiis  propinantem,  stetisset  :  qui  ortho- 
doxorum  seriem  paulo  interrupit,  et  indelibile  vulnus  Academiae  inflixit,  et  famam 
ejus  nigravit,  gloriari  possit  Academia,  se  Orthodoxias  Asylum  omni  tempore  fuisse,  ad 
quant,  uu  ad  erectum  vexillum  omnes,  quotquot  veritas  cordi  est,  receptum  habuere.  » 
Abr.  Heidanus,  Orat.  de  Inctuosa  calamitate  quœ  a<^  1669  civitatem  Leidensem  graviter 
afflixii,  Lugd.  Bat.,  F.  Lopez,  1670,  in -4. 


CLXVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

Mais  nous  anticipons  sur  les  événements.  Ce  fut  le  24  dé- 
cembre 1625  V^^  Bonaventure  et  Abraham  passèrent  l'acte 
qui  leur  assurait  la  propriété  de  Timprimerie  d'Isaac.  Nous 
connaissons  le  texte  de  la  requête  par  laquelle  ils  informent 
les  curateurs  de  l'Université  de  l'acquisition  qu'ils  viennent 
de  faire,  et  demandent  à  succéder  à  leur  neveu  et  frère 
respectif  comme  typographes  jurés  de  TAcadémie;  ils  ont 
soin  de  faire  valoir  comme  un  titre  à  cette  faveur  la  posses- 
sion de  l'imprimerie  orientale,  qu'ils  mettent  à  la  disposition 
de  l'Université.  Cette  requête  est  du  8  février  1626;  le  9  mai 
suivant,  le  conseil,  accédant  à  leur  demande,  leur  accorda  le 
titre  qu'ils  sollicitaient  ^'^ 

Les  vingt-six  années  qui  suivirent  furent  pour  eux  vingt-six 
ans  de  gloire  et  de  succès.  Nous  n'avons  pas  à  insister  ici 
sur  le  mérite  des  productions  qui  marquent  cette  période,  la 
plus  brillante  de  toutes  dans  les  annales  elzeviriennes.  Non 
pas  qu'ils  aient  débuté  du  premier  coup  par  des  chefs- 
d'œuvre  :  les  chefs-d'œuvre  ne  s'improvisent  pas  plus  en 
typographie  que  dans  les  autres  branches  de  l'art.  Mais  dès 
le  début  on  constate  chez  eux  l'intention  de  s'affranchir  de  la 
routine  et  de  faire  mieux  que  leurs  devanciers.  Les  premiers 
volumes  sortis  de  leurs  presses  sont  déjà  supérieurs  à  tout  ce 
qu'Isaac  avait  produit.  Chacune  des  années  suivantes  atteste 
de  nouveaux  progrès,  soit  dans  le  choix  des  ornements,  soit 
dans  le  mode  d'exécution.  L'on  suit  pas  à  pas  les  efforts  qu'ils 
tentent  pour  amener  leur  art  à  sa  perfection.  Ce  n'est  qu'au 
bout  de  dix  ans  d'une  pratique  assidue  qu'ils  parviennent 
enfin  à  donner  toute  leur  mesure  :  le  César,  le  Tére^ice,  le 
Pline,  parus  en  1635,  marquent  l'apogée  de  leurs  succès  et 
inaugurent  définitivement  la  série  des  chefs-d'œuvre. 

Il  ne  sera  pas  hors  de  propos  de  donner  ici  quelques  expli- 
cations sur  la  manière  dont  la  maison  était  organisée,  et  les 
rôles  répartis  entre  les  deux  associés.  Bonaventure  avait  la 
haute  main  sur  tout  ce  qui  concernait  la  librairie  proprement 
dite  :  son  éducation  première  le  désignait  naturellement  pour 

(I)  Rammelman  Elsevier,  Uitkofnstent  pp.  i8  à  2o  des  Bijlagcn. 


BONAVENTURE  ELZEVIER.  CLXIX 

ces  fonctions.  En  sa  qualité  d'aîné,  il  était  le  véritable  chef  de 
la  communauté.  C'est  avec  lui  qu'auteurs  et  clients  avaient 
coutume  de  traiter,  et  sans  doute  Abraham  s'en  rapportait  en 
tout  à  ses  décisions.  Celui-ci,  plus  jeune  de  neuf  ans,  avait  un 
rôle  plus  effacé  mais  non  moins  important.  Dans  ses  attribu- 
tions rentraient  les  travaux  typographiques,  avec  lesquels  il 
s'était  familiarisé  de  longue  date  sous  la  direction  de  son 
frère  Isaac. 

Bonaventure  et  Abraham  avaient  pris  à  leur  service  dès  le 
principe  leur  parent  Louis  Elsevier,  neveu  du  premier  et 
cousin  germain  du  second.  C'était  à  lui  que  revenait  le  soin 
de  représenter  ses  patrons  à  l'étranger,  et  nous  verrons  plus 
tard  avec  quel  zèle  il  s'acquittait  de  cet  emploi.  Destiné  à 
devenir  lui-même  le  fondateur  et  le  chef  d'une  grande  maison, 
il  était,  comme  on  dit,  à  bonne  école;  lorsqu'en  1638  il  ira 
se  fixer  à  Amsterdam,  on  ne  sera  pas  surpris  de  le  voir 
s'élever  d'emblée  au  premier  rang. 

Des  correcteurs  attachés  à  la  maison,  nous  en  connaissons 
cinq,  entre  autres  Eusèbe  Meisnerus,  de  Bâle,  chargé  spé- 
cialement de  la  correction  des  livres  en  langues  orientales,  et 
Simon  Moynet,  correcteur  des  impressions  en  langue  fran- 
çaise, lequel  n'est  entré  en  fonctions  que  vers  l'année  1648. 
Il  a  été  longuement  question  de  l'un  et  de  l'autre  dans  un 
chapitre  spécial^'^ 

Cette  rapide  esquisse  serait  incomplète  si  nous  omettions 
de  parler  d'un  homme  qui ,  sans  attache  officielle  auprès  des 
Elzevier,  n'en  a  pas  moins  exercé  sur  eux  une  influence 
prépondérante,  et  dont  le  nom  est  inséparable  du  leur.  Daniel 
Heinsius,  c'est  de  lui  qu'il  s'agit,  a  été  à  vrai  dire  l'âme  de 
toutes  leurs  entreprises.  Les  Elzevier  ne  se  guidaient  que 
d'après  ses  conseils;  c'est  à  lui  qu'ils  se  référaient  toutes  les 
fois  qu'ils  hésitaient  sur  le  mérite  ou  l'opportunité  d'une 
publication,  et  s'il  y  avait  lieu,  ils  lui  communiquaient  le 
manuscrit.  Il  y  a  plus  :  ou  nous  nous  trompons  fort,  ou  nous 
croyons  reconnaître  le  style  et  l'élégante  latinité  de  ce  savant 

U)  Voir  p.  cxii  et  ss. 

XXI 


CLXX  LES  BIOGRAPHIES. 

dans  la  plupart  des  épîtres  dédicatoires  et  avertissements 
que,  suivant  l'usage  du  temps,  ils  mettaient  en  tête  de  leurs 
éditions.  Nous  ne  nous  écarterons  donc  pas  de  notre  sujet,  en 
lui  accordant  ici  une  mention  spéciale. 

Daniel  Heinsius  était  né  à  Gand,  le  g  janvier  1580.  Il  n'avait 
que  trois  ans  lorsque  ses  parents,  forcés  de  s'expatrier  à  cause 
de  leurs  croyances,  l'emmenèrent  en  Hollande.  Après  avoir 
commencé  ses  études  à  Franeker,  il  les  acheva  à  Leyde,  où 
il  devint  le  disciple  de  prédilection  et  bientôt  le  successeur  du 
célèbre  Jos,  Scaliger.  Nommé  successivement  professeur  de 
langue  grecque,  de  politique,  d'histoire,  bibliothécaire  de 
l'Université  et  secrétaire  du  sénat  académique,  il  remplit 
avec  honneur  chacune  de  ces  fonctions.  Il  avait  en  effet  une 
flexibilité  de  talent  et  d'aptitudes  vraiment  merveilleuse  : 
comme  philologue,  comme  éditeur  et  interprète  des  classiques 
anciens,  on  ne  lui  connaissait  que  fort  peu  de  rivaux;  en 
matière  théologique  il  jouissait  d'une  telle  autorité  que  le 
synode  de  Dordrecht  lui  fit  l'honneur  de  le  prendre  pour 
secrétaire.  Par  un  privilège  bien  rare,  cet  érudit  était  en 
même  temps  un  écrivain  plein  de  goût,  un  orateur  élégant  et 
disert,  un  critique  spirituel  et  mordant,  enjoué  et  même  badin 
à  l'occasion.  Comme  si  la  nature  ne  s'était  pas  montrée 
envers  lui  assez  prodigue,  elle  l'avait  doté  en  outre  d'un 
talent  poétique  très  distingué,  dont  il  a  donné  des  preuves 
tant  dans  sa  langue  maternelle  que  dans  l'un  et  l'autre  idiome 
classique.  Est-il  surprenant  qu'un  esprit  de  cette  trempe  ait 
pris  de  l'ascendant  sur  un  éditeur,  intelligent  sans  doute,  mais 
médiocrement  lettré,  issu  comme  lui  de  parents  réfugiés,  son 
égal  en  âge,  et  professant  les  mêmes  sentiments  de  stricte 
subordination  envers  l'Eglise  officielle. 

Malheureusement  il  s'en  faut  que  l'aménité  du  caractère 
répondit  chez  Heinsius  à  ces  dons  brillants  de  l'esprit.  On  ne 
s'en  douterait  guère  à  lire  ses  biographes;  apparemment 
parce  que  ceux  qui  écrivent  la  vie  d'un  homme  marquant,  se 
croient  tenus  de  le  présenter  sous  le  jour  le  plus  avantageux. 
Pour  être  fixé  sur  ce  point  il  faut  compulser  et  extraire  les 
correspondances  du  temps.  En  interrogeant  sans  parti  pris 


BONAVBNTURB  ELZEVIER.  CLXXI 

ces  documents,  on  acquiert  la  conviction  que  ce  personnage 
si  vanté  par  les  biographes  était  un  être  présomptueux,  vindi- 
catif, jaloux  de  toute  supériorité,  ce  qu'en  termes  vulgaires 
on  appelle  un  mauvais  coucheur.  Voici,  à  l'appui,  quelques 
anecdotes,  que  nous  choisissons  à  dessein  parmi  celles  où  les 
Elzevier  sont  directement  impliqués. 

J.  Gebhardt,  un  érudit  allemand  qui  avait  succédé  à 
Emmius  comme  professeur  de  grec  à  l'Université  de  Gro- 
ningue,  avait  envoyé  à  Leyde,  vers  1628,  le  texte  de  Quinte 
Curce  bientôt  suivi  de  celui  de  Cornélius  Nepos,  l'un  et 
l'autre  revus  et  annotés  par  ses  soins ^'\  Les  Elzevier  s'étaient 
engagés  à  les  mettre  sous  presse,  puis  s'étaient  ravisés,  sans 
doute  d'après  l'avis  de  leur  oracle  habituel.  Pour  s'épargner 
l'ennui  d'un  dédit  formel,  ils  se  bornaient  à  différer  l'impres- 
sion de  semestre  en  semestre,  si  bien  qu'au  bout  de  quatre 
ans  les  choses  en  étaient  encore  au  même  point.  Gebhardt 
n'était  pas  dupe  de  ces  faux-fuyants.  Dans  une  lettre  adressée 
à  un  ami,  sous  la  date  du  i*"'  août  1632,  il  fait  entendre  qu'il 
ne  lui  reste  plus  d'illusions  sur  le  sort  réservé  à  ses  élucubra- 
tions  ;  mais  comme  il  se  doute  d'où  le  coup  part,  c'est  surtout 
Heinsius  qu'il  accuse  et  qu'il  rend  responsable  :  «  C'est  lui, 
dit-il,  qui  en  haine  des  Allemands  entrave  le  projet  des 
typographes;  il  croit  que  personne  n'est  éclairé,  hormis  les 
Flamands,  et  ne  sait  écrire,  à  part  lui-même,  tant  les  sottes 
adulations  des  nôtres  lui  ont  tourné  la  tête^*\  » 

On  pourra,  si  l'on  veut,  récuser  cette  déposition,  comme 
trahissant  la  mauvaise  humeur  d'un  auteur  éconduit;  mais 
qu'on  prenne  garde,  car  voici  un  autre  portrait  tracé  par  une 
plume  bien  plus  autorisée,  et  à  côté  duquel  le  précédent 
paraîtra  modéré  et  presque  bienveillant.  Nous  le  tirons  d'une 
lettre  adressée  par  Vossius  à  son  ami  Grotius,  qui  de  Paris  le 
consultait  sur  le  choix  d'un  éditeur  : 

t  Personne,  écrit  Vossius,  ne  conviendrait  mieux  que  les 
Elzevier  pour  publier  vos  ouvrages;  ils  l'emportent  sur  tous 
les  typographes  par  la  qualité  du  papier  et  la  beauté  des 

(O  Marquardi  Gudii  et  docU  virorum  ad  eum  epistola,  Ultraj.,  1697,  ^^^'4»  P*  3^5* 
(a)  Ihid.,  p.  305-6. 


CLXXII  LES  BIOGRAPHIES. 

caractères.  Je  pense  qu'ils  ne  refuseraient  pas  de  le  faire, 
s'ils  n'en  étaient  dissuadés  par  certaines  gens,  par  quelqu'un 
surtout  qui  se  dit  votre  ami....  Vous  pourriez  juger  de  sa 
sincérité  par  Jac.  Skytte  {le  même  à  qui  les  Elzevier  avaient 
dédié  leur  César)  ^  si  celui-ci  voulait  vous  redire  les  propos  qu'il 
a  entendu  tenir  sur  votre  compte  en  présence  d'un  tiers  qu'on 
exaltait  jusqu'au  ciel.  Il  nous  a  fait  part  immédiatement  de 
l'indignation  qu'il  avait  ressentie.  Nous  avons  ri  de  la  méchan- 
ceté de  cet  homme.  Il  n'a  pas  changé  depuis  lors.  L'envie  et 
la  malice  sont  devenues  pour  lui  une  seconde  nature.  Il  en 
agit  de  même  envers  tous  ceux  qui  joignent  le  talent  au 
caractère.  J'en  ai  fait  moi-même  la  triste  expérience;  Meursius 
l'a  éprouvé ,  et  le  grand  Saumaise  l'éprouve  à  son  tour.  Mais 
personne  ne  dira  combien  ce  dernier  méprise  ses  mensonges 
et  ses  calomnies.  Moi  je  n'ai  pas  eu  la  même  patience,  quand 
je  l'ai  vu  conjuré  contre  moi  avec  ceux  de  mes  ennemis  qui 
voulaient  consommer  ma  ruine  et  celle  des  miens^'^  » 

Et  sans  doute  Grotius  était  de  l'avis  de  son  correspondant, 
car  il  lui  répond  à  quelques  jours  d'intervalle  :  «  Il  n'y  a  pas 
à  songer  aux  Elzevier,  à  cause  de  l'homme  qui  règne  chez 
eux  en  souverain,  cet  homme  qui  me  hait  et  dont  j'ai  laissé 
jusqu'ici  les  lettres  sans  réponse,  parce  qu'il  en  a  fait  si  long- 
temps de  même  avec  les  miennes,  homme  gâté  par  la  fortune, 
mais  que  Saumaise  étrillera  d'importance,  je  le  crois,  dans 
son  édition  de  Simplicius^^^  » 

Saumaise,  invoqué  ici  comme  justicier,  était  en  effet  un  de 
ceux  qui  avaient  le  plus  à  se  plaindre  de  Heinsius.  Le  diffé- 
rend remontait  assez  haut;  il  datait  du  jour  où  le  grand  érudit 
français,  cédant  aux  sollicitations  du  conseil  académique, 
avait  consenti  à  venir  habiter  Leyde.  Heinsius  et  sa  coterie 
ne  lui  pardonnaient  ni  les  avances  flatteuses  dont  il  avait  été 


(I)  G.  Vossii  Epistola,  in-fol.,  p.  247.  Lettre  du  14  oct.  1638. 

la)  H.  Grotii  Epistola,  Amst.,  1687,  in-fol.,  p.  476  (lettre  du  30  oct.  1638).  —  Voir 
aussi  une  lettre  du  même  à  son  frère  :  c  Ego  Heinsium  nobis  non  optime  velle 
arbitror,  primùm  ex  aemulatu  veteri,  deinde  factionis  studio,  postremo  et  aliorum 
malignis  artibus  per  quas  et  alios  à  me  abalienari  sentio  meo  nullo  merito.  • 
Lettre  du  10  juillet  1627,  P*  797» 


BONAVENTURE  ELZEVIER.  CLXXllI 

l'objet  de  la  part  des  curateurs,  ni  le&  hommages  qu'on  lui 
avait  décernés  à  son  arrivée.  Saumaise  s'était  flatté  d'abord  de 
dissiper  les  préventions  de  ses  adversaires  et  de  les  désarmer 
à  force  de  bons  procédés  :  «  Je  porte  tout  patiemment, 
écrivait-il,  et  peut-être  qu'à  la  fin  je  les  vaincrai  ou  je  crèverai 
de  courtoisie^'\  »  Mais  la  patience  a  ses  bornes,  et  ses  ennemis 
s'ingéniaient  à  le  lui  faire  sentir.  Tantôt  ils  faisaient  courir 
le  bruit  qu'il  ne  savait  pas  s'exprimer  en  latin;  tantôt  ils 
essayaient  de  l'humilier  publiquement  en  le  forçant  de  marcher 
à  la  suite  des  professeurs  dans  les  cérémonies  officielles.  On 
n'épargnait  pas  même  sa  femme,  qu'on  affectait  d'appeler 
Demoiselle  (comme  les  simples  bourgeoises)  et  de  traiter 
avec  moins  de  considération  que  les  femmes  des  professeurs. 
Tout  cela  se  faisait  à  l'instigation  de  Heinsius,  qui,  non 
content  de  lui  susciter  ces  misérables  tracasseries,  cherchait 
à  l'entraver  dans  la  publication  de  ses  ouvrages,  et  abusait  de 
son  crédit  auprès  des  Elzevier  pour  les  empêcher  de  s'en- 
tendre avec  lui  :  t  Les  Elzevier,  qui  sont  les  meilleurs  impri- 
meurs ici,  écrivait  Saumaise  en  1634,  sont  en  la  puissance  de 
celui  que  vous  sçavés  et  ne  font  que  pour  ceux  qu'il  veut. 
Il  les  a  empeschés  jusques  ici  de  rien  faire  pour  moi^*^  » 
Lorsqu'enfin  il  eut  réussi  à  venir  à  bout  de  leur  résistance,  et 
qu'il  leur  eut  confié  son  traité  de  U suris ^  les  Elzevier  ne 
s'exécutèrent  que  de  mauvaise  grâce.  L'impression  se  fit  très 
lentement  «  par  la  malice  de  l'imprimeur  qui  est  à  vendre  et 
à  dépendre  à  mon  antagoniste.  » 

La  querelle  s'envenima  en  se  prolongeant,  et  bientôt  il  ne 
fut  bruit  d'autre  chose  dans  le  monde  universitaire.  Plus 
d'une  fois  le  débat  fut  porté  devant  les  autorités.  Combien  les 
torts  de  Heinsius  étaient  évidents,  c'est  ce  que  prouvent  les 
décisions  du  conseil  académique,  qui  presque  toujours  lui 
furent  défavorables  et  tournèrent  à  sa  confusion.  Mais  au  lieu 
de  le  faire  rentrer  en  lui-même,  ces  avertissements  n'avaient 
d'autre  effet  que  de  l'exaspérer  davantage.  Il  n'est  sorte 
d'avanies  ou  de  vexations  que  ne  lui  suggérât  son  amour- 

(')  Eug.  et  Em.  Haag,  La  France  protestante^  t.  IX,  art.  Saumaise. 

(2>  Lettre  inédite  à  P.  Dupuy,  dans  la  France  Protestante,  t.  IX,  p.  164. 


CLXXIV  LES  BIOGRAPHIES. 

propre  blessé.  Comme  il  avait  la  garde  de  la  bibliothèque,  il 
alla  jusqu'à  refuser  à  Saumaise  les  livres  qui  lui  étaient  néces- 
saires, de  sorte  que  celui-ci  en  était  réduit  à  prier  ses  amis 
de  les  emprunter  en  leur  nom^'^ 

Pourtant,  à  défaut  d'autres  considérations,  la  simple  pru- 
dence devait  faire  une  loi  à  Heinsius  de  ne  point  pousser  à 
bout  un  aussi  redoutable  adversaire.  Malgré  toute  son  érudi- 
tion, il  offrait  prise  à  la  critique,  et  Saumaise  était  homme  à 
lui  en  remontrer  sur  bien  des  points.  On  lui  rendra  cette 
justice  qu'il  fut  long  à  rompre  le  silence.  Ce  n'est  qu'en  1643 
qu'il  se  décida  à  livrer  publiquement  bataille,  en  publiant  son 
traité  de  Hellenistica^  bientôt  suivi  d'une  Lettre  latine  à  Ménage 
sur  VHérode  infanticide  (c'était  le  titre  d'une  tragédie  de 
Heinsius).  De  leur  côté  les  partisans  de  Heinsius  se  mirent 
en  devoir  de  riposter,  ce  qui  provoqua  de  nouvelles  repré- 
sailles de  la  part  de  Saumaise.  La  polémique,  toute  d'érudi- 
tion au  début  et  relativement  courtoise  (car  Saumaise  dans 
les  deux  écrits  que  nous  citons  avait  évité  de  désigner 
nominativement  son  antagoniste),  ne  pouvait  pas  tarder, 
eu  égard  à  l'animosité  des  parties  et  aux  usages  du  temps, 
de  dégénérer  en  invectives  personnelles  et  en  insinuations 
outrageuses. 

Le  conseil  académique,  justement  alarmé  de  la  tournure 
que  prenait  le  conflit  et  du  scandale  qui  allait  en  résulter, 
jugea  qu'il  était. temps  de  s'entremettre  pour  ménager  un 
accommodement  entre  les  deux  adversaires.  On  leur  proposa 
un  contrat  par  lequel  ils  s'engageaient  de  s'abstenir  désor- 
mais de  tout  acte  d'hostilité  réciproque.  La  paix  fut  scellée 
sous  cette  double  clause,  que  Heinsius  userait  de  son  influence 
pour  empêcher  la  publication  d'un  libelle  composé  par  un 
certain  M.  Schoockius  contre  le  de  Hellenistica  de  Saumaise; 
que  Saumaise  de  son  côté  supprimerait  sa  Lettre  à  Ménage 
qu'on  achevait  d'imprimer  à  Paris  (février  1644)^*^  Ces  condi- 
tions souscrites,  Jean  Elzevier,  le  fils  aîné  d'Abraham,  fut 

(»)  Gronovius  Salmasio,  4  Non.  Apr.  1638.  Burmanni  Syllog.,  t.  II,  p.  569. 
(a)  Voir  la  biographie  de  Heinsius  par  A.  Angillis,  Daniel  Heins,  hoogUeraar  en 
dichter,  dans  la  Dûtsche  Warande,  t.  VI,  p.  37. 


BONAVENTURE  ELZEVIER.  CLXXV 

envoyé  à  Paris  pour  en  assurer  Texécution.  Il  y  arriva  quand 
déjà  la  fameuse  Lettre  était  tirée  et  quelques  exemplaires 
mis  en  circulation^'^  Heinsius  porta  plainte  et  prétendit  que 
les  Elzevier  en  avaient  vendu  sous  main.  Bonaventure, 
mandé  devant  les  curateurs,  n'eut  pas  de  peine  à  se  disculper. 
De  ses  explications  il  résulte  que  Jean  avait  racheté  trois 
cents  exemplaires  à  la  veuve  Dupuis.  Le  conseil  se  fit  livrer  la 
totalité  de  l'édition,  et  ordonnança  le  paiement  de  225  florins, 
déboursés  pour  cet  achat.  Heinsius  fut  invité  à  ne  point  se 
formaliser  au  sujet  des  exemplaires  distribués,  la  chose  ayant 
eu  lieu  avant  la  passation  de  l'accord  et  sans  manquement  de 
la  part  de  Saumaise^*^ 

Ainsi  prit  fin  cette  querelle  qui  forme  l'un  des  épisodes  les 
plus  curieux  de  l'histoire  de  l'Université.  Nous  sommes  loin 
d'avoir  épuisé  le  chapitre  des  menées  et  intrigues  de  Heinsius; 
mais  plus  de  détails  sortiraient  de  notre  cadre.  De  tout  ce 
qu'on  vient  de  lire  il  résulte  suffisamment,  ce  semble,  que  si 
ce  savant  a  bien  mérité  des  Elzevier  en  mettant  à  leur  ser- 
vice les  ressources  de  son  érudition  et  de  son  expérience,  il 
leur  a  fait  payer  chèrement  le  prix  de  sa  complaisance.  En 
les  obligeant  à  épouser  ses  rancunes  et  ses  préventions,  il 
leur  a  aliéné  la  sympathie  de  quantité  d'honnêtes  gens  et 
d'esprits  d'élite,  il  a  fait  d'eux  les  complices  inconscients  et 
dociles  des  petita  calculs  de  sa  vanité,  et  pour  tout  dire,  il 
n'a  pas  tenu  à  lui  que  l'imprimerie  elzevirienne  ne  devînt 
l'instrument  et  l'organe  d'une  coterie. 

Pour  ce  qui  est  de  Bonaventure,  il  n'y  a  pas  lieu,  suivant 
nous,  de  lui  imputer  à  blâme  cet  excès  de  confiance,  résultat 
d'une  amitié  fondée  sur  d'honorables  motifs,  que  nous  avons 

{>)  L'édition  originale,  devenue  naturellement  fort  rare,  est  intitulée  :  Clavdii 
Salmasii  ad  Mgidivm  Menagivm  Epistola^  super  Herode  infanticida  Heinsii  tragœdia^ 
et  censvra  Balsacii^  Parisiis,  apud  viduam  Mathvrini  Dvpvis,  via  lacobaea,  sub  signo 
Coronse,  1644,  cum  privilegio  Régis  Christ.,  in-8,  de  2  ff.  lim.,  234  pp.  (la  dern.  ch. 
par  erreur  236)  et  i  f.  d'errata. 

A.  Clément  a  reproduit  cet  opuscule  à  la  suite  du  recueil  des  lettres  de  Saumaise, 
Lugd,  Batav.,  ex  iyp.  Ad,  Wyngaerden^  1656,  in-4. 

(2)  Le  texte  de  cette  résolution  du  conseil  académique  se  lit  dans  la  Dietsche 
Warandc,  t.  VI,  p.  448. 


CLXXVI  LES  BIOGRAPHIES. 

énumérés  ci-dessus.  Mais,  comme  nous  sommes  tenus  de 
recueillir  parmi  les  témoignages  contemporains  tout  ce  qui 
sert  à  apprécier  Thomme  et  à  le  définir,  nous  ne  pouvons 
nous  dispenser  de  parler  ici  d'un  autre  trait  de  caractère 
pour  lequel  nous  ne  réclamons  pas  la  même  indulgence.  Tous 
ceux  qui  ont  approché  Bonaventure  de  près  s'accordent  à 
lui  reprocher  une  extrême  parcimonie.  Ce  point  ayant  été 
contesté,  force  nous  est,  malgré  notre  peu  de  goût  pour  ce 
genre  d'enquête,  d'en  venir  à  la  preuve. 

Voici  un  premier  fait,  qui  prête  à  la  discussion  pour  certains 
détails,  mais  sur  lequel  toutefois  il  nous  semble  difficile  de 
passer  condamnation.  Le  géographe  Cluvier,  une  des  gloires 
de  l'Université  de  Leyde,  était  mort  en  1623,  laissant  dans 
un  dénûment  complet  ses  enfants  (il  était  veuf)  et  sa  belle- 
mère.  La  pauvre  famille,  privée  de  son  chef,  se  décida,  par 
des  raisons  que  nous  ignorons,  à  aller  habiter  Londres.  Elle 
partit  emportant  à  peine  de  quoi  subsister  pendant  un  ou 
deux  mois.  Il  est  vrai  que  les  Elzevier  avaient  pris  l'engage- 
ment, à  ce  qu'il  paraît,  de  lui  procurer  tout  au  moins  le 
nécessaire. 

Plusieurs  semaines  s'écoulèrent  sans  que  ceux-ci  donnassent 
signe  de  vie.  La  belle-mère  de  Cluvier,  voyant  ses  faibles 
ressources  s'épuiser  rapidement,  leur  avait  plusieurs  fois 
rappelé  leur  promesse;  mais  ses  lettres  étaient  restées  sans 
réponse,  et  bientôt  elle  se  vit  exposée  avec  ses  petits-enfants, 
sans  vivres  et  sans  feu,  à  toutes  les  intempéries  d'un  hiver 
exceptionnellement  rigoureux.  Sa  petite-fille,  tombée  malade 
par  suite  de  ces  privations,  ne  tarda  pas  à  succomber,  et  on 
eut  de  la  peine  à  trouver  de  quoi  la  faire  enterrer.  Le  même 
sort  menaçait  le  frère  de  l'enfant,  atteint  d'une  pneumonie 
aiguë  compliquée  d'ulcérations  aux  bras  et  à  la  poitrine.  En 
vain  s'était-on  adressé  à  la  charité  de  quelques  grands  per- 
sonnages :  nul  ne  daignait  s'intéresser  au  sort  des  orphelins 
étrangers,  et  tout  espoir  de  secours  s'était  évanoui. 

Heureusement  il  y  avait  à  Londres  un  homme  de  cœur, 
ancien  condisciple  de  Cluvier,  et  qui  devait  illustrer  plus  tard 
le  nom  de  Lucas  Holstenius.  Touché  du  spectacle  d\ine  si 


BON  AVENTURE  ELZEVIER.  CLXXVIl 

poignante  infortune,  Holstenius  résolut  de  tenter  toutes  les 
voies  pour  y  porter  remède.  D'abord  il  adressa  un  pressant 
appel  à  Meursius,  professeur  à  Leyde,  et  le  supplia  d'inter- 
céder auprès  de  la  mère  de  Cluvier,  qui  habitait  Dantzig, 
auprès  des  Elsevier,  auprès  des  curateurs,  auprès  des  amis 
et  exécuteurs  testamentaires  du  défunt  (4  janvier  1624)^'-. 
N'ayant  pas  reçu  de  réponse,  il  revint  à  la  charge  quelque 
temps  après  (22  février)  :  «  C'est  plus  qu'inhumain,  c'est  bar- 
bare et  impie  d'abandonner  ainsi  de  malheureux  orphelins. 
Je  ne  sais  comment  ils  se  mettront  en  règle  envers  Dieu  et 
envers  leur  conscience,  ceux  qui  par  incurie  et  négligence 
laissent  périr  dans  une  affreuse  misère  les  enfants  d'un  si 
grand  homme.  »  Puis  il  cite  de  nouveau  les  gens  qui  sont 
tenus  de  prêter  de  l'assistance,  la  mère  de  Cluvier,  les 
curateurs  de  l'Université,  la  république  de  Venise,  qui 
avait  accepté  la  dédicace  de  Vltalia  antiqua.  «  Mais  surtout, 
ajoute-t-il,  je  m'étonne  que  les  Elzevier,  eux  qui  tirent  le 
plus  de  bénéfice  du  travail  de  Cluvier,  agissent  avec  une  si 
insigne,  je  dirai  même  avec  une  si  criminelle  mauvaise  foi 
envers  ses  héritiers.  Ou  bien  ne  se  croient-ils  point  tenus  de 
payer  pour  un  travail  de  six  années  entières  ?  La  vente  des 
livres  et  des  instruments  de  Cluvier,  dont  ils  ont  été  chargés, 
n'a-t-elle  rien  produit?  Et  s'il  en  est  provenu  quelque  chose, 
que  ne  l'envoient-ils?  »  Et  il  termine  par  quelques  lignes 
émues  cette  lettre  désolée,  qu'il  est  impossible  de  lire 
aujourd'hui  sans  être  touché  de  pitié ^^^  L'éloquent  appel  de 
Holstenius  ne  resta  pas  sans  résultat.  Nous  apprenons  par 
une  lettre  suivante  qu'un  secours  de  80  florins  fut  envoyé  à 
Londres  par  l'entremise  de  Meursius^^^  Mais  ceci  nous  éloigne 
de  notre  sujet.  Ce  qui  nous  intéresse,  c'est  la  conduite  des 
Elzevier  en  toute  cette  affaire.  Leur  rôle,  à  quelque  point  de 
vue  qu'on  se  place,  paraît  assez  pitoyable;  il  serait  tout  à  fait 
odieux,  s'il  était  établi  qu'ils  aient  failli  à  un  engagement 
formel;  mais  sur  ce  point  ;ious  n'avons  pour  garant  que  la 

<0  Meursii  Opera,  t.  XI,  col.  395-99. 
ï*>  Ibid,,  t.  XI,  col.  403-5. 
(3)  Ibid.,  t.  XI,  col.  409. 

XXII 


CLXXVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

déclaration  de  la  belle-mère  de  Cluvier,  et  nous  devons  répéter 
après  Holstenius  :  «  Mihi  neutiquam  constat^  quomodo  Elzevirius 
cum  ea  transegerit.  » 

Les  faits  que  nous  venons  de  raconter  remontent  aux  pre- 
miers temps  de  l'association  de  Bonaventure  et  d'Abraham, 
Pour  les  années  suivantes,  nous  avons  le  choix  entre  une 
quantité  de  traits,  moins  graves,  il  est  vrai,  mais  également 
caractéristiques.  La  plupart  de  ces  traits  accusent  des  préoc- 
cupations tellement  mesquines  qu'on  hésite  à  les  relever  :  car 
c'est  le  propre  de  la  lésinerie  de  s'exercer  de  préférence  sur 
les  moindres  objets.  Ainsi  Gronovius  se  plaint  quelque  part 
d'avoir  reçu  de  Selden  (l'auteur  du  Mare  Clausum)  une  lettre 
pour  laquelle  les  Elzevier  lui  ont  fait  payer  quinze  sous  de 
port,  encore  qu'elle  eût  été  envoyée  dans  un  paquet  dont  elle 
n'augmentait  pas  le  poids  :  «  A  ce  trait,  dit-il,  j'ai  reconnu 
leur  avarice.  Est-ce  là  le  prix  de  toutes  les  peines  que  je  me 
suis  données  pour  éditer  leur  Sénèque  ?^'^  »  Mêmes  plaintes  à 
propos  d'un  Tite-Live  incunable  que  Heinsius  lui  avait  expédié 
par  l'intermédiaire  des  Elzevier,  et  dont  ils  lui  ont  fait  rem- 
bourser le  port.  Le  piquant  de  l'histoire,  c'est  que  ce  volume 
devait  précisément  lui  servir  pour  une  édition  de  Tite-Live 
dont  il  s'était  chargé  à  la  prière  des  Elzevier  :  «  Comme  si  ce 
n'était  pas  assez  que  je  leur  fournisse  gratis  une  telle  besogne, 
ils  me  gratifient  en  outre  de  certains  frais.  Mais  on  essayerait 
vainement  de  blanchir  un  nègre ^*^  »  Ces  pauvretés  nous  font 
sourire,  mais  Gronovius,  lui,  ne  riait  pas  et  ne  perdait  pas 
une  occasion  d'exhaler  sa  mauvaise  humeur.  «  Gardez-vous, 
écrivait-il  à  un  ami  qui  songeait  à  se  faire  imprimer,  gardez- 
vous  bien,  si  vous  traitez  avec  les  typographes,  d'imiter  mon 
exemple;  je  suis  trop  coulant,  et  avec  moi  ils  en  prennent  à 
leur  aise.  Les  Elzevier  m'ont  donné  douze  exemplaires  du 
Tite-Live  et  du  Sénèque,  et  vingt  des  notes.  C'est  tout  le 
profit  que  j'ai  tiré  de  mon  travail.  J'ai  eu  à  payer  en  outre 
cent  cinquante  florins  pour  des  exemplaires  que  j'ai  offerts  en 


(1)  J.  Fr.  Gronovius  Nie.  Heinsio,  3  Kal.  Jan.  163g.  Burmafini  Syllog,,  t.  III,  p.  70. 

(2)  Gronovius  Nie.  Heinsio,  9  Kal.  Dee.  1643.  Ibid,j  t.  III,  p.  I2i. 


BONAVENTURE  ELZEVIER.  CLXXIX 

présent  du  premier  et  un  peu  moins  pour  Tautre.  Telle  est  la 
libéralité  de  ces  gens-là ^'^  »  Ce  que  Gronovius  n'ajoute  pas, 
c'est  que  ces  exemplaires  lui  avaient  été  remboursés  avec 
usure  par  les  personnages  à  qui  il  les  avait  offerts  ;  il  en  fait 
la  confidence  dans  une  autre  lettre ^%  et  tel  est  le  secret  de 
sa  longanimité,  mais  le  procédé  des  Elzevier  n'en  est  pas 
moins  inexcusable. 

Nicolas  Heinsius,  le  fils  de  Daniel,  témoin  d'autant  moins 
suspect  qu'il  était  ami  de  la  famille,  ne  les  traite  pas  plus 
favorablement.  Écrivant  en  leur  nom  à  Gronovius  pour  le 
presser  de  terminer  la  préface  du  Tite-Live,  il  ajoute  :  «  Quant 
à  la  dédicace,  les  avares- qu'ils  sont  veulent,  paraît-il,  se  la 
réserver^^^  »  Pour  saisir  l'à-propos  de  cette  boutade,  il  faut  se 
rappeler  que  dans  l'usage  du  temps  toute  personne  honorée 
d'une  épître  dédicatoire  était  tenue  d'y  répondre  par  un  don 
d'argent  plus  ou  moins  considérable;  ce  qui  faisait  dire  à 
Furetière  que  le  premier  inventeur  des  dédicaces  était  un 
mendiant^*^  L'hommage  ne  cessait  d'être  onéreux  pour  celui 
qui  en  était  l'objet,  que  lorsqu'il  était  le  prix  d'un  service 
rendu.  Les  Elzevier  constatent  quelque  part,  non  sans  malice, 
que  l'art  qu'ils  exercent  leur  confère  un  privilège,  en  leur 
facilitant  les  moyens  de  se  montrer  reconnaissants  envers 
ceux  qui  les  ont  obligés  :  hoc  proprium  ars  nostra  habetj  ut  ex 
occasione  gratis  esse  liceat^  ac  publiée  id  profiteri^^K  Dans  l'une  et 
l'autre  hypothèse,  soit  qu'ils  comptassent  sur  une  rémunéra- 
tion en  espèces,  soit  qu'ils  eussent  à  s'acquitter  envers  leurs 
protecteurs,  on  suppose  bien  qu'avec  leurs  instincts  de  parci- 
monie ils  devaient  se  montrer  peu  disposés  à  se  désister  en 
faveur  d'autrui  d'un  si  appréciable  privilège.  Cela  pouvait  ne 
pas  faire  le  compte  de  l'auteur  ou  de  l'éditeur  du  livre,  frustré 
de  la  sorte  d'un  bénéfice  légitime  qui  le  plus  souvent  consti- 
tuait tout  son  salaire.  Or  nous  venons  de  voir  que  Gronovius 

(')  Gronovius  Nie.  Blancardo,  ii  Kal.  Cet.  1654.  Burmanni  Syllog,,  t.  II,  p.  630. 

(2)  Gronovius  Nie.  Heinsio,  5  Id.  Maj.  1658.  Ihid,,  t.  III,  p.  391. 

(3)  Nie.  Heinsius  J.  Fr.  Gronovio,  13  nov.  1643.  l^i^-y  t.  III,  p.  119. 
U)  MéfMgiana.  Paris,  1715,  in-i2,  t.  II,  p.  110. 

<5)  Epistola  dedicat.  Hieronymo  de  Bàckeri^  en  tète  des  Erasmi  CoUoquia  de  1636. 


CLXXX  LES  BIOGRAPHIES. 

se  trouvait  précisément  dans  ce  cas,  et  c'est  ce  qui  provoque 
l'indignation  de  son  ami^'^ 

Heinsius  eut  bientôt  une  nouvelle  occasion  de  manifester 
les  mêmes  sentiments  envers  les  Elzevier.  Il  s'agissait  encore 
du  Tite-Live  de  Gronovius.  Les  frères  Dupuy,  qui  avaient 
coopéré  à  l'édition  en  fournissant  un  excellent  manuscrit, 
avaient  été  froissés  à  bon  droit  de  ce  qu'on  ne  leur  eût  pas 
même  offert  l'ouvrage  pour  prix  de  leur  complaisance.  Un 
jour  que  Heinsius,  se  trouvant  de  passage  à  Paris,  était  allé 
les  voir,  en  compagnie  de  Jean  Elzevier,  «  ils  demandèrent  à 
celui-ci,  en  souriant  d'un  certain  air,  si  l'auteur  n'avait  pas 
donné  ordre  de  distribuer  des  exemplaires  à  ses  amis.  »  La 
réponse  étant  négative,  ils  qualifièrent  ce  procédé  en  termes 
sévères,  «  Alors,  ajoute  Heinsius,  je  crus  de  mon  devoir  d'in- 
tervenir; j'accusai  nettement  les  Elzevier,  dont  l'avarice  était 
cause  que  l'auteur  n'avait  pu  se  montrer  plus  libéral.  Jean  se 
mit  à  rougir  et  promit  d'envoyer  un  exemplaires*^  »  C'est  un 
ami,  remarquez-le  bien,  qui  s'exprime  de  la  sorte;  jugez  de 
ce  que  devaient  dire  les  indifférents  ou  les  adversaires.  Aussi 
perdrait-on  sa  peine  à  vouloir  relever  les  épithètes  peu  flat- 
teuses dont  on  a  gratifié  les  Elzevier  {homines  avari,  astutissimi 
mortalesy  etc.).  En  général,  il  faut  le  reconnaître,  leur  personne 
inspirait  peu  de  sympathie.  Parmi  toutes  les  lettres  où  leur 
nom  figure ,  on  serait  empêché  de  citer  un  seul  passage  où  il 
soit  parlé  d'eux  en  termes  affectueux  ou  simplement  bien- 
veillants. Car  l'expression  de  suavissimi  Elzevirii  dont  se  sert 


(!)  II  n'était  pas  d'usage  en  effet  de  donner  des  honoraires  aux  auteurs.  Le  plus 
souvent  ceux-ci  ne  recevaient  pour  toute  rétribution  qu'un  certain  nombre  d'exem- 
plaires de  leur  livre.  Les  témoignages  sont  formels  et  unanimes  sur  ce  point.  Ainsi, 
lorsque  Reinesius  pense  à  faire  imprimer  à  Amsterdam  son  recueil  d'inscriptions, 
Gronovius  s'étonne  qu'il  veuille  faire  un  contrat  avec  le  libraire  :  «  nescio  quid  de 
contractu  loquitur,  et  scis  horum  Hbrariorum  non  esse,  ut  ab  auctoribus  quidquam 
redimant,  •  (1652).  De  même  Nie.  Heinsius  écrit  à  J.  Schefifer,  en  1668  :  «  Soient 
scriptores  apud  nos  cum  typographis  pacisci  de  nonnullis  exemplaribus  suijuris 
faciendis  horum  operum,  quae  luci  adornant.  Atque  hîc  puto  non  iniquum  Elze- 
virium  experiemur.  An  de  aliis  quibuscunque  libris  conditionem  sit  amplexurus 
dubito;  quod  id  aut  nunquam,  aut  raro  apud  nosfieri  soleat.  »  Cf.  Burmanni  SyUog.f 
t.  III,  p.  290,  et  t.  V,  p.  112. 

(2)  Nie.  Heinsius  Gronovio,  prid.  Kal.  Aprii,  1646.  Burmanni  Syllog,,  t.  III,  p.  169. 


BONAVENTURE  ELZEVIER.  CLXXXI 

Vlitius,  et  qu'on  a  coutume  d'interpréter  en  leur  faveur, 
s'applique,  non  à  Bonaventure  et  Abraham,  mais  à  Jean  et 
Daniel,  leurs  fils  et  leurs  successeurs^*^ 

Nous  ne  voulons  pas,  en  insistant  plus  que  de  raison  sur 
ces  défauts,  méconnaître  ce  qu'il  y  a  eu  d'estimable  dans  leur 
caractère.  Les  deux  Elzevier  tenaient  du  vieux  fonds  hollan- 
dais un  ensemble  de  qualités  sérieuses  et  pratiques,  ordre, 
ponctualité,  activité,  persévérance.  Un  savant  les  a  nommés 
les  plus  zélés  des  typographes,  diligentissimi  typographorum^^\ 
titre  que  nul  ne  songera  à  leur  contester  en  présence  de  tant 
de  monuments  qui  le  justifient.  Leur  zèle  en  cette  matière 
était  d'autant  plus  méritoire  qu'ils  avaient  à  pourvoir  en 
outre  à  une  administration  des  plus  compliquées.  Indépen- 
damment de  leur  maison  de  Leyde,  qui  comprenait  l'impri- 
merie et  la  librairie,  ils  avaient  à  leur  charge  la  succursale  de 
La  Haye,  qu'ils  exploitaient  pour  leur  compte  depuis  que 
leur  parent  Jacob  s'était  retiré  des  affaires  (1636);  dans  l'une 
et  l'autre  officine  ils  avaient  organisé  des  ventes  publiques  de 
livres ^^^;  ils  possédaient  à  Copenhague  une  boutique  réguliè- 
rement pourvue  de  toutes  les  nouveautés^*^;  à  l'exemple  de 
leur  père  et  aïeul,  ils  continuaient  à  se  faire  représenter  régu- 
lièrement aux  foires  de  Francfort  ;  enfin  ils  entretenaient  avec 
rétranger  une  correspondance  très  étendue,  dont  malheureu- 
sement il  n'existe  plus,  à  notre  connaissance  du  moins,  qu'un 
spécimen  unique ^^^ 

Un  autre  trait  chez  eux  mérite  d'être  loué  sans  réserve  :  ils 
ont  voué  à  leur  art  un  véritable  culte.  Dès  le  début  ils  se  sont 
proposé  d'atteindre  à  la  perfection  typographique  ;  ce  but,  ils 
ne  le  perdent  jamais  de  vue,  ils  y  concentrent  leurs  efforts, 
ils  s'y  portent  avec  une  ardeur  persévérante  et  dégagée  cette 
fois  de  toute  arrière-pensée  mercantile.  Jamais  imprimeur  n'a 

(^)  La  lettre  est  du  10  août  1653.  Cf.  Burmanni  Syllog,,  tom.  III,  p.  749. 
f>)  L'expression  est  de  S.  Stephanius,  dans  la  dédicace  du  de  regno  Daniœ^ 
de  1629. 
(3>  Voir  pp.  LVii  et  lx. 

(4)  Voir  pp.  Lxxv  à  lxxvii. 

(5)  C'est  une  lettre  adressée  au  père  Mersenne,  le  8  mars  1638,  et  publiée  par 
H.  Lenipert2.  Cf.  le  no  609. 


CLXXXII  LES  BIOGRAPHIES. 

été  pénétré  comme  eux  de  la  dignité  et  de  Texcellence  de  sa 
profession.  Ils  reviennent  volontiers  sur  ce  thème  dans  les 
avertissements  placés  en  tête  de  leurs  publications,  et  chaque 
fois  en  des  termes  empreints  d'une  dignité  grave  et  qui  com- 
mandent le  respect.  Ils  sont  fiers  de  leurs  travaux  et  s'en  font 
gloire.  Ils  ont  la  conscience  d'avoir  bien  mérité  de  leurs  con- 
temporains, mais  ils  attendent  et  invoquent  le  jugement  de  la 
postérité  :  libenter^  quicquid  ejus  est ,  judicio  doctorum  ac  posteri- 
tatis  maxime  remittimus^'K  Ceci  mérite  considération  :  l'homme 
qui  songe  à  la  postérité  peut  être  accessible  à  des  vues  inté- 
ressées, mais  à  travers  toutes  ses  défaillances  un  principe 
supérieur  dirige  et  règle  sa  conduite.  Si  donc  Bonaventure 
(car  on  aura  compris  qu'il  est  ici  seul  en  cause  et  responsable), 
si  Bonaventure  nous  apparaît  dans  certaines  circonstances  de 
sa  vie  comme  une  personnalité  sans  relief  et  vouée  à  un  rôle 
secondaire  et  presque  passif;  si  le  croyant,  humblement 
soumis  à  l'étroite  discipline  de  l'orthodoxie  calviniste  ;  si 
l'éditeur,  obligé  par  manque  de  culture  à  ne  s'aventurer  que 
sur  la  foi  d'autrui;  si  l'homme  enfin,  avec  ses  habitudes 
mesquines,  rebute  l'intérêt  et  déconcerte  la  sympathie,  l'im- 
primeur du  moins  a  fait  preuve  d'initiative,  il  a  eu  l'étincelle 
sacrée,  il  s'est  révélé  artiste,  et  c'est  par  là  qu'il  est  digne  de 
survivre. 

Nous  n'avons  que  peu  de  chose  à  ajouter  pour  compléter  la 
biographie  de  Bonaventure.  Il  n'y  a  guère  d'événements  dans 
cette  vie  paisiblement  consacrée  à  la  pratique  de  la  typo- 
graphie. En  1638  son  petit-neveu  Jean,  le  fils  de  son  associé, 
alla  s'établir  pour  quelques  années  à  Paris,  afin  d'achever 
son  éducation.  Les  bibliophiles  français,  comme  on  pouvait 
s'y  attendre,  se  montrèrent  pleins  d'attentions  et  de  préve- 
nances envers  l'héritier  du  nom  déjà  illustre  des  Elzevier. 
Ceux-ci  furent  pénétrés  de  cet  accueil,  et  leur  reconnaissance 
se  traduisit,  comme  d'habitude,  en  une  belle  dédicace, 
adressée  au  premier  d'entre  eux,  le  chancelier  Seguier.  Cette 
épître,  qui  se  lit  en  tête  du  Séneque  de  1640,  est  curieuse  en 

(0  Epistola  dôdU.  M.  Z.  Boxhornio,  en  tète  du  Sallusic  de  1634. 


BON  AVENTURE  ELZEVIER.  CLXXXIII 

ce  qu'elle  montre  combien  ce  grave  magistrat,  au  milieu  de 
toutes  les  préoccupations  de  sa  charge,  prenait  intérêt  aux 
travaux  des  Elzevier,  et  se  tenait  au  courant  de  leurs  progrès 
dans  Tart  typographique  :  non  dedignaris  eo  usque  te  demittere^ 
ut  aliquando  de  nostris  in  re  typographica  progressibus  inquiraSj  etc. 

En  1645  ce  fut  au  tour  de  Daniel  d'aller  achever  son 
apprentissage  à  Paris.  L'accueil  qu'on  lui  fit  ne  fut  pas  moins 
bienveillant.  Cette  fois  ce  fut  aux  frères  Dupuy  que  les 
Elzevier  payèrent  la  dette  de  leur  reconnaissance,  en  leur 
dédiant  les  Grotii  Epistolœ  ad  Gallos  de  1648  :  «  ...  Vestrum 
istum  beneficum  animum^  nos  quoque^  in  filiis  nostris^  sœpiuscule 
experti  sumus  :  qui,  nuper  e  Gallia  reversi,  prolixam  humanitatem 
vestram^  et  ex  vestra  auctoritate  prœsidium^  prœdicare  non  contenti^ 
in  cœlum  efferre  non  desinunt.  Accipe  igitur,  quod  vobis  debemus^ 
gratitudinis  nostrce  hoc  testimonium ,  etc.  »  Réussirent-ils  par 
cette  flatteuse  épître  à  réparer  le  tort  qu'ils  s'étaient  fait  dans 
l'esprit  des  frères  Dupuy  par  l'affaire  du  Tite-Live?  Il  faudrait 
peu  connaître  le  caractère  de  ces  dignes  savants  pour  garder 
le  moindre  doute. 

Les  dernières  années  de  Bonaventure  furent  attristées  par 
des  malheurs  domestiques.  En  1644,  il  perdit  un  fils  âgé  de 
seize  ans;  en  mars  1647,  sa  femme  Sarah  van  Ceulen.  Son 
petit-neveu  Jean  s'étant  marié  en  cette  même  année,  il  paraît 
que  depuis  lors  Bonaventure  s'en  remit  en  majeure  partie  à 
lui  de  la  direction  des  affaires. 

Abraham,  son  associé,  mourut  le  14  août  1652;  un  mois 
plus  tard,  le  17  septembre,  lui-même  le  suivit  dans  la  tombe. 
Il  fut  inhumé  le  21  dans  l'église  St-Pierre. 

La  veille  de  sa  mort  il  avait  fait  un  testament,  dont  on 
connaît  les  principales  clauses;  indépendamment  de  plusieurs 
legs  pieux,  il  disposa  en  faveur  de  ses  deux  sœurs,  Marie  et 
Elisabeth,  de  l'usufruit  d'un  capital  de  6000  florins,  destiné 
après  leur  mort  à  l'érection  d'une  maison  de  charité;  il  y 
ajouta  le  dixième  du  revenu  des  terres  et  propriétés  endiguées, 
situées  en  Flandre  (entre  Bruges  et  Gand),  qu'il  possédait 
par  indivis  avec  son  beau-frère  Daniel  Colonius.  Il  légua  à 
son  fils  aîné  Daniel  sa  maison  située  sur  le  Rapenburg,  ainsi 


CLXXXIV  LES  BIOGRAPHIES. 

que  la  moitié  de  rimprimerie  et  de  tout  ce  quMl  possédait  en 
commun  avec  Abraham,  «  de  la  même  manière  qu*Abraham 
en  avait  légué  l'autre  moitié  à  son  fils  Jean.  »  Enfin  il  nomma 
comme  exécuteurs  testamentaires  Daniel  Colonius,  professeur 
en  droit,  Daniel  de  Dieu,  son  cousin,  docteur  en  médecine, 
Louis  Elzevier,  imprimeur  à  Amsterdam,  et  Daramontius, 
pasteur  à  Leyde. 

Bien  que  sur  la  fin  de  sa  vie  Bonaventure  se  fût  à  peu  près 
désintéressé  des  affaires,  sa  mort  n'en  fut  pas  moins  une 
perte  sérieuse  pour  les  lettres.  Elle  laissa  en  suspens  ou  fit 
échouer  bien  d'utiles  entreprises,  dont  on  a  peine  aujourd'hui 
à  retrouver  la  trace.  Les  Elzevier  avaient  conçu  le  dessein, 
vers  1637,  d^  donner  une  édition  complète  de  l'historien  grec 
Procope,  d'après  les  manuscrits  du  Vatican;  ils  auraient 
chargé  volontiers  Grotius  d'y  joindre  une  version  latine^*'; 
en  1642  L.  Holstenius  leur  envoyait  de  Rome  un  exemplaire 
du  texte  d'Aleman,  avec  des  corrections  de  la  main  de  ce 
savant^*\  Ils  avaient  songé  également  à  publier  les  œuvres 
complètes  de  Galilée  dans  le  format  in-folio  ^^^  et  à  réunir  en 
un  gros  volume  in-quarto  les  épîtres  latines  de  Grotius'*^ 
Nous  ignorons  si  à  l'époque  de  leur  décès  ils  étaient  encore 
décidés  à  donner  suite  à  ces  projets.  Mais  il  en  est  d'autres 
qu'ils  caressaient  depuis  longtemps,  et  que  la  mort  seule  sans 
doute  les  a  empêchés  d'exécuter.  Ainsi  ils  avaient  donné 
commission  à  Chapelain,  —  le  Chapelain  d'avant  la  Pucelle^  et 
encore  dans  tout  l'éclat  de  sa  renommée,  —  de  leur  préparer 
une  édition  de  Montaigne,  qui  devait  faire  suite  au  Commines 
dans  leur  collection  des  classiques  français.  «  Il  manquait  à 


(I)  Cl;  Salmasius  H.  Grotio,  13  oct.  1637,  Salmasii  Epistola,  Lugd.  Bat.,  1656, 
in-4,  p.  267;  et  la  réponse  de  Grotius,  31  oct.  1637,  H,  Grotii  Epistola,  Amst.,  1687, 
in-fol.,  pp.  369  ou  375. 

(3)  La  lettre  de  L.  Holstenius  aux  Elzevier,  datée  de  Rome  le  28  janvier  1642,  a 
été  publiée  par  M.  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsteny  p.  44. 

(3)  «  Nous  faisons  estât  de  le  faire  in-folio  (il  s'agit  de  Vieta)  comme  ferons 
aussy  aueque  le  temps  toutes  les  œuvres  de  Galilaeius.  •  Extrait  d'une  lettre  de 
B.  et  A.  Elzevier  au  P.  Mersenne,  du  8  mars  1638.  Cf.  les  Bilder-Hefte  zur  Geschichtc 
des  BucherhandelSf  ausgeg^  von  H,  Lempcrtz,  Coin,  1853-65,  in-fol. 

(4)  Lettre  de  Gui  Patin  du  8  octobre  1649.  Lettres 1 1. 1,  p.  486. 


BONAVENTURE  ELZEVIER.  CLXXXV 

un  si  élégant  écrivain,  disait  à  ce  propos  Roland  Desmarets, 
d'être  imprimé  en  si  élégants  caractères  ^*^  »  Ils  faisaient 
instance  auprès  de  Gronovius  pour  le  décider  à  se  charger 
d'une  recension  nouvelle  du  texte  de  Tacite  ^*\  Ils  se  propo- 
saient de  reproduire  le  Dictionnaire  latin  de  Calepin,  comme 
pendant  au  Lexique  grec  de  Scapula^^^  Enfin  ils  rassemblaient 
avec  un  soin  jaloux  les  matériaux  d'une  édition  complète  et 
définitive  du  Corpus  juriSj  qui  devait  être  en  même  temps  un 
monument  typographique^*^;  projet  qui  leur  tenait  spéciale- 
ment au  cœur  et  qui  fut  repris,  comme  on  sait,  et  mis  à  fin 
par  les  Elzevier  d'Amsterdam. 

(O  Rolandi  Maresii  Bpistolarum  philologicarutn  libri  duo,  Parisiis,  1655,  ^^'^t 
p.  79.  —  La  lettre  n'est  pas  datée,  mais  elle  doit  être  de  1644  ou  1645,  puisqu'elle 
est  placée  entre  deux  élégies  sur  la  mort  de  Richelieu  et  celle  de  Nicolas  Bourbon. 

M  Nie.  Heinsius  Gronovio,  Non.  Jun.  1651.  Burmanni  Syllog.,  t.  III,  p.  264. 

(3)  Voir  l'avertissement,  Typographi  benigno  lectori,  du  Scapula  de  1652. 

(4)  Sarravius  Cl.  Salmasio,  4  dec«  1648.  Marq.  Gudii  et  CL  Sarravii  Epistola, 

P-  195- 


XXIII 


ABRAHAM    ELZEVIER, 


PREMIER      FILS      DE      MATTHIEU 


Les  détails  dans  lesquels  nous  sommes  entré  au  sujet  de 
Bonaventure  Elzevier  nous  permettent  d'esquisser  rapidement 
la  biographie  d'Abraham,  son  associé.  Non  que  nous  soyons 
disposé  à  sacrifier  le  neveu  à  l'oncle  ;  s'il  fallait  opter,  nous 
pencherions  plutôt  pour  l'alternative  contraire.  Les  Elzevier 
s'étant  rendus  célèbres  avant  tout  comme  imprimeurs,  nous 
montrerons  par  le  témoignage  de  ceux  des  contemporains 
qui  savaient  le  mieux  à  quoi  s'en  tenir,  que  la  plus  grande 
part  de  cette  illustration  revient  en  toute  justice  à  Abraham. 
Mais  c'est  le  seul  point  que  nous  ayons  à  mettre  en  lumière. 
Par  là  même  qu'Abraham  s'est  consacré  exclusivement  à  la 
pratique  de  son  art,  sa  vie  présente  peu  d'événements  dignes 
d'être  notés  et  peut  se  résumer  en  quelques  lignes. 

Fils  aîné  de  Matthieu  Elzevier  et  de  Barbara  Lopes,  Abra- 
ham naquit  à  Leyde  le  14  avril  1592,  un  an  après  le  mariage 
de  son  père.  Il  fit  ses  études  à  l'Université,  et  fut  inscrit, 
le  II  février  1604,  dans  les  registres  académiques  comme 
étudiant  en  lettres.  On  sait  qu'après  la  mort  de  son  grand-père 
Louis,  la  librairie  de  Leyde  fut  reprise  par  Matthieu,  son  père, 
et  par  son  oncle  Bonaventure.  Comme  Isaac,  son  frère,  se 
trouvait  depuis  1616  à  la  tête  d'une  imprimerie,  Abraham  eut 
donc  l'occasion  de  s'initier  à  la  fois  au  commerce  des  livres 
et  à  la  typographie.  Mais  il  paraît  s'être  attaché  surtout  à 
seconder  Isaac  dans  ses  travaux,  ce  qui  s'explique  d'autant 
mieux  que  l'imprimerie  était  installée  dans  la  maison  pater- 
nelle, au  Rapenburg^'^ 

(ï)  Voir  p.  LU. 


ABRAHAM  ELZEVIER.  CLXXXVII 

Abraham  épousa,  le  21  mai  1621,  Catherine  van  Waes- 
berghe,  fille  de  Timprimeur  de  l'amirauté  à  Rotterdam.  Son 
mariage  lui  ayant  procuré  les  ressources  nécessaires  pour  se 
créer  une  position  indépendante,  il  ne  tarda  pas  à  s'établir 
libraire.  Au  début  il  se  borna  à  exploiter  pour  son  compte 
certains  ouvrages  précédemment  publiés  :  un  Buchanan  im- 
primé à  Saumur  (n^  182),  quelques  traités  de  Meursius 
exécutés  sans  doute  aux  frais  de  l'auteur,  et  qui  n'avaient 
pas  trouvé  d'éditeur  (n~  196  et  202);  puis  les  Archontes 
athenienses  du  même  Meursius  (n°  200),  et  un  Virgile  j  pro- 
bablement destiné  aux  écoles  (208).  Ces  ouvrages,  parus 
en  162 1  et  1622,  portent  le  nom  d'Abraham  seul.  A  partir 
de  cette  date  on  ne  le  voit  plus  qu'associé  à  celui  de 
Bonaventure. 

En  effet,  le  3  septembre  1622,  Matthieu  se  retira  définitive- 
ment des  affaires,  cédant  sa  part  d'association  à  Abraham. 
Ce  fut  pour  Bonaventure  une  bonne  fortune  de  rencontrer  en 
son  neveu  un  collaborateur  actif  et  particulièrement  versé 
dans  l'art  typographique*  Grâce  à  cette  circonstance,  lorsqu'en 
1625  Isaac  prit  à  son  tour  le  parti  de  se  retirer,  les  deux 
associés  se  trouvèrent  en  mesure  de  lui  succéder,  et  la  maison 
elzevirienne  fut  constituée  sur  ses  bases  définitives. 

Du  mariage  d'Abraham  avec  Catherine  van  Waesberghe 
naquirent  cinq  enfants,  dont  trois  fils.  Nous  avons  vu  par  le 
testament  de  Bonaventure  qu'Abraham  disposa  en  faveur  de 
l'aîné,  Jean,  qui  lui  succéda,  de  la  moitié  de  l'imprimerie  et 
de  tout  ce  qu'il  possédait  en  commun  avec  son  oncle.  Ses 
deux  fils  puînés,  Abraham  et  Isaac,  embrassèrent  d'autres 
carrières.  Lui-même  mourut  en  1652.  «  Le  14  août  1652, 
lisons-nous  dans  le  Mémorandum  de  Jean,  est  décédé  mon 
père  Abraham  Elzevier,  le  matin  à  sept  heures,  âgé  de 
60  ans;  il  est  inhumé  en  l'église  St-Pierre^'^  »  Catherine  van 
Waesberghe  mourut  le  25  octobre  1659. 

A   la  mort   d'Abraham,   l'Université   de    Leyde,   voulant 

(0  •  Den  14  augusti  1652  is  overleden  myn  vaeder  Abraham  Elsevier  's  morgens 
ten  seven  uyren,  oudt  sijnde  60  jaeren,  ende  begraeven  in  St.  Pieters  kerk.  »  Cité 
par  }.  L.  C.  Jacob,  Jaarboekje  voor  den  boekhandel,  *8  Grav.,  1841. 


CLXXXVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

témoigner  sa  haute  considération  pour  ce  célèbre  typographe, 
qui  était,  comme  on  sait,  imprimeur  de  l'Académie,  fit 
frapper  en  son  honneur  une  médaille  que  nous  avons  fait 
reproduire.  Elle  est  de  forme  ovale,  et  porte  d'un  côté  la 
Minerve  académique  avec  cette  légende  :  Acad.  Lvqd.  Bat., 
de  l'autre  l'inscription  suivante  :  Abrahamvs  Elsevirivs 
Acad.  Lvgd.  Bat  av.  typographvs  Anno  mdclii*'^ 

Cet  hommage  rendu  publiquement  à  la  mémoire  d'Abraham 
par  un  corps  qui  n'était  pas  prodigue  de  pareilles  distinctions, 
confirme  notre  appréciation  au  sujet  du  mérite  relatif  des 
deux  associés.  L'Université  n'en  fit  pas  autant  pour  Bonaven- 
ture,  lorsque  celui-ci  mourut  un  mois  plus  tard.  C'est  qu'en 
effet,  si  Bonaventure  en  sa  qualité  d'aîné  était  plus  en  vue  et 
avait  la  haute  main  dans  la  maison,  Abraham,  dans  sa  sphère 
modeste,  s'était  acquis  des  titres  plus  essentiels  et  plus 
durables  à  l'estime  du  monde  lettré.  Confiné  dans  l'impri- 
merie, et  tout  entier  aux  travaux  de  sa  profession,  il  avait 
borné  son  initiative  à  élever  son  art  au  degré  de  perfection 
dont  il  était  susceptible.  Nous  sommes  convaincu  de  ne  pas 
nous  tromper  en  le  désignant  comme  l'auteur  véritable  de 
ces  merveilles  typographiques,  où  le  goût  le  plus  ingénieux 
s'allie  à  la  plus  grande  délicatesse  d'exécution.  Sans  lui 
Bonaventure  n'eût  été  qu'un  éditeur  ordinaire ,  et  ses  produc- 
tions seraient  depuis  longtemps  ensevelies  dans  l'oubli.  Les 
autres  membres  de  la  famille,  Jean,  Louis  et  Daniel,  n'ont 
eu  qu'à  suivre  l'exemple  d'Abraham.  Mais,  quoique  venus 
après  lui,  aucun  d'eux  ne  l'a  surpassé;  de  sorte  qu'on  peut 
dire  qu'il  a  été  le  premier,  et  qu'il  est  resté  le  plus  habile  des 
quatre  typographes  qui  ont  illustré  le  nom  des  Elzevier. 

(0  Elle  a  été  publiée  pour  la  première  fois  dans  les  Nederlandsche  gedenkpenningen 
verklaard,  door  Jeronimo  de  Vrics  en  Johannes  Comelis  de  Jonge,  *s  Gravenhage  en 
Amsterdam,  van  Cleef,  1829,  in-4,  p.  4  et  pi.  Ill,  puis  par  M.  William  Blades» 
A  list  of  medalSijettons,  tokenst  etc.,  in  connexion  with  printers,  London,  1869,  in-8. 


JEAN    ELZEVIER, 


FILS    D'aBRAHAM. 


L'aîné  des  trois  fils  d'Abraham  Elzevier  et  de  Catherine 
van  Waesberghe  est  le  seul  qui  ait  suivi  la  carrière  de  son 
père.  Jean  Elzevier  naquit  à  Leyde,  sur  la  fin  de  février  1622, 
et  fut  baptisé  en  l'église  St-Pierre  le  4  mars  suivant. 

En  1638,  âgé  de  seize  ans,  il  fut  envoyé  à  Paris^'\  moins, 
croyons-nous,  pour  se  perfectionner  dans  la  typographie,  que 
pour  apprendre  le  frg,nçais  et  contracter  d'utiles  relations  dans 
le  monde  des  lettres  et  de  la  librairie.  J.  Fr.  Gronovius,  qui 
lui  rendit  visite  en  163g,  nous  apprend  qu'il  habitait  chez  un 
imprimeur;  de  certaines  allusions  contenues  dans  les  lettres 
de  ce  savant  on  peut  induire  que  l'imprimeur  en  question  était 
Guillaume  Pelé,  le  principal  correspondant  des  Elzevier  à 
Paris  ^*^ 

La  réputation  que  son  père  s'était  acquise  comme  typo- 
graphe, et  plus  encore  peut-être  comme  l'éditeur  en  titre  des 

(1)  Épître  dédie,  du  Sénèque  de  1640,  au  chancelier  Seguier  :  •  Existimavimus 
non  fore  Obi  ingratum,  si  nova  et  commoda  hujus  editionis  munnsculum,  tibi  nomine 
nostro,  ab  Elsevirio  nostro,  qui  jam  biennium  apud  vos  degit,  dimisissime  offcrretur.  • 

(2)  La  première  lettre  adressée  de  Paris  à  Saumaise,  sous  la  date  du  16  oct.  1639 
(Burm.  SylL,  t.  II,  p.  598),  contient  le  passage  suivant  :  •  de  Ëlencho  meo  jam  cum 
typographo,  pênes  quem  degit  Elzevirius  adolescens,  locutus  sum.  »  Ce  typographe 
doit  être  Guillaume  Pelé,  car  il  s*agit  évidemment  de  l'opuscule,  fort  rare,  intitulé  : 
loan,  Freder,  Gronovii  Elenchvs  antidiatribes  Mercvrii  Frondatoris  ad  P,  Papinij  Statij 
Syluas...  Parisiis,  apvd  Qvilelmvm  Pelé,  via  lacobsÂ,  sub  signo  Crucis  aureœ, 
CI3  IDC  xxxx,  in-8.  Et  en  effet  dans  la  lettre  suivante,  du  26  nov.  1639,  Gronovius 
écrit  au  même  Saumaise  :  •  Prsefatio  mea  jam  parabatur,  et  folia  omnia  Pclsto  tradi- 
deram,  qus  tamen  antequam  excuderentur,  visis  tuis  opus  mihi  erat.  >  D'après  le 
Catal.  chronologique  des  libraires  et  des  imprimeurs  de  Paris  de  Lottin  {Paris,  1789,  in-8), 
G.  Pelé  fut  libraire  du  6  avril  1628  au  22  juin  1644.  ^^  ^^^i^  1^  correspondant  ordinaire 
des  Elzevier  à  Paris;  car  c'est  bien  de  lui  qu'il  est  question  dans  la  lettre  des 
EUevier  au  P.  Mersenne  (8  mars  1638)  :  •  Quand  aux  livres  que  nous  avons  imprimez 
depuys  4  ou  5  ans,  les  trouverez  tous  chez  le  S'  Pellée  qui  vous  poura  dire  le  prix.  • 


CXC  LES  BIOGRAPHIES. 

illustres  professeurs  de  Leyde,  lui  servit  d'introduction  auprès 
des  savants  et  des  bibliophiles  français.  Tel  fut  l'accueil  que 
lui  firent  certains  d'entre  eux,  notamment  les  frères  Dupuy 
et  le  chancelier  Seguier,  que  Bonaventure  et  Abraham  se 
crurent  tenus,  nous  l'avons  déjà  dit,  d'en  témoigner  publique- 
ment leur  reconnaissance. 

Ce  premier  séjour  à  Paris  se  prolongea  jusqu'en  i640.  Le 
10  septembre  de  cette  année,  Jean  se  fit  inscrire  comme 
étudiant  en  philosophie  à  l'Université  de  Leyde.  Néanmoins 
dès  l'année  suivante,  en  avril  1641,  nous  le  retrouvons  à 
Paris,  débitant  des  livres  qu'il  avait  apportés  de  Hollande. 
Le  fait  est  consigné  en  ces  termes  dans  le  recueil  des  Règle- 
ments des  imprimeurs  et  libraires  de  Paris^  imprimé  en  1652  : 
«  Les  syndics  et  adjoints  de  la  librairie  ont  obtenu  sur  leur 
requeste  une  sentence  du  lieutenant  civil,  le  27  avril  1641, 
par  laquelle  il  est  enjoint  au  nommé  Elsevier  de  fermer  son 
magasin  trois  semaines  après  l'ouverture  de  ses  balles,  avec 
défense  de  vendre  ni  débiter  aucuns  livres  en  blanc  ou  reliés, 
sinon  aux  libraires  :  le  tout  conformément  aux  règlements,  à 
peine  de  cent  livres  d'amende  et  confiscation  de  sa  marchan- 
dise, sans  autre  forme  ni  figure  de  procès  ^*^  » 

En  effet,  tout  en  poursuivant  ses  études,  Jean  était  revenu 
en  France  avec  une  mission  temporaire.  Nous  constatons 
qu'il  y  est  retourné  fréquemment  depuis,  et  à  des  intervalles 
en  quelque  sorte  réguliers.  Ces  nombreux  déplacements  sont 
faciles  à  expliquer,  car  ils  coïncident  avec  l'époque  où  Louis 
Elzevier  venait  de  quitter  la  maison  de  Leyde.  Jean  se  trouvait 
à  Soroe  en  Danemark  au  mois  de  janvier  1643^'^;  il  était  à 
•Paris  en  février  1644 ^3^;  il  y  est  revenu  au  commencement 


(i>  La  réimpression  de  1687  porte  que  la  sentence  avait  été  rendue  contre 
•  Daniel  Elzevir  libraire  d'Hollande.  »  Voulant  spécifier  davantage,  on  a  songé 
naturellement  à  celui  des  Elzevier  dont  le  nom  avait  le  plus  de  relief;  mais  on  ne 
8* est  pas  aperçu  que  Daniel,  né  en  août  1626,  n'avait  que  quatorze  ans  à  l'époque 
de  cette  procédure. 

(a)  Vossii  Epistolœ^  p.  343.  Voir  ci-dessus,  p.  lxxvii. 

(3)  •  Adest  quidem  Ëlzevirius.  Sed  nondum  ejus  sarcinse  advenere  :  hodie  eas 
Rothomago  expectat.  »  Sarravius  G.  Salmasio,  8  Id.  Febr.  1644  (p.  57).  Voir  aussi 

p.  CLXXIV. 


JEAN  ELZEVIER.  CXCI 

d'octobre  i645^'\  pour  repartir  le  lo  février  suivant^*^  Durant 
ce  dernier  séjour  il  alla  sans  doute  loger  auprès  de  son  cousin 
Daniel,  chez  le  libraire  P.  le  Petit  (G.  Pelé  était  mort 
Tannée  précédente).  Ce  fut  sur  ses  instances  que  Nicolas 
Heinsius,  qui  était  également  à  Paris,  se  décida  à  y  faire 
imprimer  un  recueil  de  ses  poésies,  et  Jean  se  chargea  de 
choisir  le  typographe^^^  D'après  Tépître  dédicatoire  des  Grotii 
Epistolœ  ad  Gallos,  il  paraît  qu'il  fit  encore  une  excursion  à 
Paris  vers  la  fin  dé  1647^*^ 

Ce  fut  probablement  la  dernière.  Le  9  juillet  1647,  ]^^^ 
épousa  Éva  van  Alphen,  native  comme  lui  de  Leyde  et  âgée 
de  vingt-sept  ans^'^  On  a  dit  qu*à  la  suite  de  ce  mariage,  son 
père,  voulant  l'initier  complètement  aux  affaires,  lui  donna 
une  part  d'intérêt  dans  l'association.  Ce  point  n'est  pas  dé- 
montré, mais  paraît  fort  vraisemblable.  En  effet,  au  mois  de 
mai  1649,  Jean  va  s'établir  avec  les  siens  dans  la  Houtstraat^ 
au  domicile  de  son  grand -oncle  Bonaventure^^^  Dès  ce 
moment  il  cherche  à  entrer  en  relation  avec  les  auteurs,  et  à 
négocier  avec  eux  pour  son  compte  personnel.  En  mai  1651, 
il  propose  à  Nie.  Heinsius  de  se  charger  de  la  publication 

(X)  «  Exemplaria  haud  dubie  secum  adferet  Elzevirius  junior,  qui  quotdie  hic 
expectatur.  >  Heinsius  Qronovio,  Kal.  Cet.  1645  (Burm.  Syll,,  t.  III,  p.  158). 

(3)  •  Hodie  sub  noctem  Johannes  Elzevirius  per  dispositos  equos  Caletum  cum 
vestro  tabellario,  profecturus  est.  »  Sarravius  G.  Salmasio,  10  febr.  1646. 

<3)  c  Compellavit  me  ante  abitum  ex  hac  urbe  suum  junior  Elzevirius,  ut  versus 
meos  ederem...  Prospexit  statim  mihi  de  typographo,  etc.  »  Heinsius  Gronovio, 
3  mart.  1646  {Burm,  Syll.j  t.  III,  p.  166).  Cette  édition  des  poésies  de  N.  Heinsius 
est  intitulée  :  Nicolai  Heinsiiy  Dan,  F.  EUgiarum  liber,  Accedunt  varia  diuersi 
argumcnii poêmatia  codem  auctore,  Parisiis,  apud  viduam  Joannis  Camusat  et  Petrum 
le  Petit,  via  Jacobaeâ,  ad  insigne  aurei  Velleris,  m.dc.xlvi,  in-4,  de  92  pp. 

U)  «  Vestrum  istum  beneficum  animum,  nos  quoque,  in  fîliis  nostris,  saepiuscule 
experti  sumus  :  qui  nuper  e  Gallia  reversi,  prolixam  humanitatem  vestram,  et  ex 
vestra  auctoritate  praesidium,  praedicare  non  contenti,  in  cœlum  efTerre  non 
desinunt.  »  Lugd.  Bat.,  Kal.  Mart.  1648. 

(5)  •  Anne  1647,  den  9  july,  ben  ick  Johannes  Elzevier,  oudt  synde  ses  en  twin- 
tich  iaer,  getrout  met  Eva  van  Alphen,  sy  oudt  synde  seven  en  twintigh  iaer.  Ende 
heeft  ons  getrouwt  D.  Hendricus  Fabricius  inde  Hogelandsche  Kerck.  »  Note  de 
J.  Elzevier  dans  le  Mémorandum  de  famille  (Jaavhockje  voor  den  boekhandel,  *s  Grav., 
1839,  p.  144)- 

«6)  «  In  mey  1649  zyn  wy  gaen  woonen  in  de  Houtstraet,  in  het  huys  van  00m 
Bonaventura.  >  Mémorandum,  (Rammelman  Elsevier,  UUkomsten,  p.  28,  not.  3.) 


CXCII  LES  BIOGRAPHIES. 

d'un  Ovide  variorum;  par  la  même  occasion  il  lui  annonce 
qu'il  s'est  entendu  avec  Hackius  pour  mettre  au  jour  un 
Horace  augmenté  des  anciennes  scholies  et  d'un  choix  de 
commentaires ^'^  Ni  l'un  ni  l'autre  projet  ne  fut  exécuté.  Nous 
verrons  que  c'était  chez  Jean  un  trait  dominant  de  concevoir 
des  plans  et  ne  pas  y  donner  suite. 

Ici  se  place  un  épisode  dans  lequel  il  joue  un  rôlt  prépon- 
dérant, et  qui,  futile  en  apparence,  a  eu  peut-être  pour  son 
avenir  les  plus  sérieuses  conséquences.  Avant  de  partir  pour 
l'Italie,  en  1651,  N.  Heinsius  avait  remis  aux  Elzevier  le 
manuscrit  de  ses  poésies  latines.  Jean,  à  qui  son  père  et  son 
oncle,  vu  leur  grand  âge,  s'en  remettaient  volontiers  de  la 
direction  de  leur  officine,  s'était  engagé  à  les  faire  paraître 
dans  un  bref  délai.  Elles  contenaient  bon  nombre  d'épi- 
grammes  à  l'adresse  de  Saumaise ,  qui  y  était  désigné  sous  le 
nom  d'Alastpr,  Informé  de  cette  circonstance  lorsque  déjà  le 
volume  était  sous  presse,  Jean  fit  immédiatement  suspendre 
le  tirage.  Heinsius  fut  outré  de  ce  qu'il  considérait  à  la 
fois  comme  un  manque  d'égards  et  un  acte  d'ingratitude  :  de 
Rome,  où  il  se  trouvait,  il  fit  part  de  son  indignation  à  un 
parent  de  l'imprimeur  qui  habitait  La  Haye  : 

fl  Mieux  que  personne  vous  savez  tout  ce  que  les  Elzevier  doivent  à  mon  père; 
la  mémoire  de  ses  bienfaits  devrait  leur  être  toujours  présente;  loin  de  là,  ils  n'ont 
pas  craint  d'imprimer  les  odieux  libelles  où  ce  scélérat  de  Saumaise  cherchait  à 
nous  déshonorer,  mon  père  et  moi.  Ils  Pont  fait,  non  pas  une  fois,  mais  fort 
souvent.  Sur  les  plaintes  que  nous  en  fîmes,  ils  répondirent  qu'ils  étaient  de 
simples  typographes,  cherchant  leur  gain,  nullement  au  fait  des  lettres,  et  partant 
irresponsables  de  ce  qu'ils  mettaient  en  lumière.  Que  si  à  notre  tour  nous 
attaquions  Saumaise,  ils  s'offraient  volontiers  comme  éditeurs.  Jugez  maintenant 
de  leur  bonne  foi...  Que  les  Elzevier  sachent  donc  et  qu'ils  apprennent  par  vous 
que,  tant  je  leur  ai  voulu  et  fait  de  bien  jusqu'ici,  tant  je  leur  ferai  du  tort  à 
l'avenir,  si  par  leur  lenteur  ils  laissent  la  priorité  de  l'attaque  à  mon  adversaire. 
Ils  ont  assez  d'ennemis  pour  qu'il  me  soit  aisé  de  trouver  quelqu'un  à  élever  à  leurs 
dépens.  J'ai  chargé  un  de  mes  parents  de  chercher  un  autre  éditeur,  si  les  Elzevier 
ne  veulent  pas  revenir  à  de  meilleurs  sentiments.  Mon  honneur  m'est  plus  cher  que 
la  vie,  etc.  («).  • 


'0  Burmanni  SylL,  t.  III,  p.  258. 

(2)  Cette  lettre,  datée  du  15  mars  1652,  se  lit  tout  au  long  dans  la  SyUoge  de 
Burman,  t.  V,  p.  810.  Je  ne  sais  comment  Burman  a  pu  s'imaginer  qu'elle  était 
adressée  à  Isaac  Vossius. 


JEAN  ELZEVIER.  CXCIII 

Jean  se  le  tint-il  pour  dit?  ou  bien  fit-il  entendre  raison  à 
l'auteur?  On  l'ignore;  mais  le  volume  ne  parut  qu'en  1653 
(n*'724).  Saumaise  était  mort  dans  l'intervalle,  et  Heinsius, 
au  témoignage  de  Gui  Patin,  eut  le  bon  goût  de  retrancher 
une  élégie  spécialement  dirigée  contre  le  grand  érudit^'^ 
Seulement  il  n'en  garda  pas  moins  rancune  à  son  éditeur,  car 
depuis  lors  il  semble  avoir  cessé  avec  lui  toute  relation. 

Abraham  mourut  le  14  août  1652,  léguant  à  son  fils  aîné  la 
moitié  de  l'imprimerie  et  de  tout  ce  qu'il  possédait  en  commun 
avec  son  associé.  Bonaventure,  qui  ne  survécut  qu'un  mois, 
suivit  cet  exemple,  et  la  veille  de  sa  mort  il  légua  à  son  fils 
Daniel,  indépendamment  de  sa  maison,  la  moitié  de  l'impri- 
merie et  de  tous  les  biens  de  la  communauté,  «  de  la  même 
manière,  est-il  stipulé,  qu'Abraham  avait  légué  l'autre  moitié 
à  son  fils  Jean.  »  Une  association  entre  les  deux  cousins 
devait  résulter  de  ce  double  legs.  Elle  fut  contractée  immé- 
diatement. 

C'était  un  rude  fardeau  à  porter  qu'une  aussi  brillante 
renommée  pour  deux  jeunes  gens,  dont  l'aîné  n'avait  pas  plus 
de  trente  ans,  et  dont  l'autre  venait  à  peine  d'entrer  dans  sa 
vingt-septième  année.  Néanmoins  ils  se  mirent  à  l'œuvre 
résolument,  et  il  est  juste  de  reconnaître  que  l'établissement 
de  Leyde  n'a  pas  déchu  entre  leurs  mains  :  plusieurs  de  leurs 
éditions,  entre  autres  V Imitation  sans  date  et  le  Psautier 
de  1653,  se  rangent  parmi  les  plus  belles  productions  elzevi- 
riennes. 

Mais  s'ils  se  sentaient  à  la  hauteur  de  leur  tâche  aussi 
longtemps  qu'ils  avaient  à  accomplir  des  desseins  conçus  en 
partie  par  leurs  habiles  prédécesseurs,  et  qui  peut-être  avaient 
reçu  de  leur  vivant  un  commencement  d'exécution,  l'avenir 
se  présentait  à  eux  sous  de  moins  favorables  auspices. 
Presqu'en  même  temps  que  Bonaventure  et  Abraham,  avait 
disparu  de  la  scène  la  glorieuse  génération  des  Saumaise, 
des  Daniel  Heinsius,  des  Rivet,  des  Fréd.  Spanheim,  des 
Const.  L'Empereur,  dont  la  parole  et  les  écrits  avaient  jeté 


(»)  Lettres  de  Gui  Patin^  t.  II,  p.  78. 

XXIV 


CXCIV  LES  BIOGRAPHIES. 

tant  d'éclat  sur  la  première  moitié  du  siècle.  L'Université 
traversait  une  période  de  crise.  Le  temps  n'était  plus  où  les 
travaux  de  ses  professeurs  mettaient  en  émoi  toute  l'Europe 
savante,  et  suffisaient  seuls  à  alimenter  et  à  illustrer  une 
officine  typographique.  La  charge  même  d'imprimeur  de 
l'Académie  était  devenue  onéreuse,  au  point  que  Jean  et 
Daniel  avaient  hésité  à  l'accepter.  Déjà  des  difficultés  s'étaient 
élevées  entre  l'Université  et  leurs  parents,  difficultés  qui 
n'étaient  pas  encore  aplanies  à  la  mort  de  ces  derniers;  en 
1655  les  curateurs  trouvèrent  «  exorbitant  »  un  compte  de 
Jean  et  Daniel,  et  ne  consentirent  à  le  payer  que  moyennant 
certaines  restrictions. 

Les  jeunes  éditeurs  avaient  donc  à  recommencer  sur 
nouveaux  frais  et  avec  bien  moins  de  chances  de  succès  que 
leurs  devanciers.  Avant  tout  il  s'agissait,  tout  en  ménageant 
les  susceptibilités  du  corps  académique,  de  se  pourvoir  en 
dehors  du  monde  universitaire;  œuvre  essentiellement  déli- 
cate, et  qui  réclamait  une  expérience  et  une  autorité  que  ne 
comportait  pas  leur  âge.  Or  précisément  Louis  Elzevier,  leur 
parent  établi  à  Amsterdam,  réunissait  ces  deux  conditions, 
qui  s'alliaient  chez  lui  à  une  parfaite  aménité  de  caractère. 
Des  savants  éminents,  que  les  procédés  de  Daniel  Heinsius 
avaient  aliénés  de  Bonaventure  et  Abraham,  Grotius,  Vossius, 
J.  de  Laet,  avaient  eu  recours  à  ses  presses.  Petit  à  petit 
il  était  parvenu  à  grouper  autour  de  lui  tout  un  noyau 
d'hommes  dont  le  nom  était  en  faveur  auprès  du  public  : 
même  des  professeurs  de  l'Université,  comme  A.  Vinnius, 
même  N.  Heinsius,  mécontent,  comme  nous  l'avons  vu,  de 
Jean,  lui  accordaient  leur  confiance.  De  telle  sorte  qu'il  avait 
fini,  sans  le  vouloir  sans  doute,  par  susciter  à  la  maison  de 
Leyde  une  concurrence  contre  laquelle  des  jeunes  gens  si 
près  de  leurs  débuts  n'étaient  pas  en  état  de  lutter. 

Il  se  peut  que  ces  considérations  se  soient  présentées  à 
l'esprit  très  clairvoyant  de  Daniel.  Il  est  permis  aussi  de 
supposer  que  celui-ci  ne  s'accommodait  point  de  l'humeur 
versatile  de  son  associé,  et  que  la  différence  des  caractères 
ait  fait  naître  entre   eux  certains   dissentiments.    Toujours 


JEAN  ELZÊVIER.  CXCV 

est-il  qu'au  bout  de  deux  ans  Daniel  quitta  son  cousin  pour 
conclure  une  nouvelle  association  avec  Louis  à  Amsterdam. 
Le  prétexte,  sinon  le  motif  réel,  de  cette  rupture  fut  le 
mariage  qu'il  contracta,  le  4  février  1655,  avec  Anna  Beer- 
ninck,  nièce  et  pupille  de  Louis. 

Le  départ  de  Daniel  fut  une  calamité  pour  la  maison  de 
Leyde,  qui  depuis  lors  ne  fit  plus  que  décliner.  Cependant 
Jean  ne  perdit  point  courage.  A  défaut  d'un  associé,  il 
résolut  de  s'adjoindre  un  collaborateur  actif  et  intelligent. 
Le  I'  mai  1654,  sans  doute  dès  le  moment  où  Daniel  lui  eut 
fait  part  de  ses  projets,  il  passa  un  contrat  pour  le  terme  de 
six  ans  avec  un  certain  Charles  Gerstecoren.  Tout  porte  à 
croire  qu'il  le  plaça  à  la  tête  de  sa  librairie,  se  réservant  plus 
spécialement  de  surveiller  et  de  diriger  la  typographie.  Dans 
le  principe  il  sembla  que  cette  combinaison  dût  produire 
d'heureux  résultats;  car  la  période  comprise  entre  les  années 
1655  à  1659  est  encore  marquée  par  bon  nombre  de  belles 
productions. 

Mais  les  faits  qui  nous  restent  à  rapporter  prouvent  que 
cette  prospérité  était  plus  apparente  que  réelle.  Pris  isolément, 
chacun  de  ces  faits  est  susceptible,  j'en  conviens,  d'interpré- 
tations diverses;  mais  éclairés  l'un  par  l'autre,  je  ne  crois  pas 
qu'on  puisse  se  méprendre  sur  leur  véritable  signification. 

Le  18  septembre  1658,  Jean  adresse  au  conseil  des  cura- 
teurs de  l'Université  une  requête  à  l'effet  d'obtenir  l'autori- 
sation d'agrandir  son  imprimerie,  laquelle  était  construite,  on 
le  sait,  dans  la  cour  même  de  l'Académie.  Le  conseil,  accé- 
dant à  cette  demande,  décrivit  les  limites  entre  lesquelles  le 
bâtiment  pourrait  être  agrandi  du  côté  de  l'est,  c'est-à-dire 
vers  la  rue;  mais  il  s'opposa  à  la  construction  de  nouvelles 
dépendances  du  côté  sud,  sur  le  terrain  resté  libre  entre  ledit 
bâtiment  et  l' Université ^'\ 

Quel  sens  faut-il  attacher  à  cette  requête  ?  Devons-nous  en 
déduire  que  Jean  songeait  à  donner  plus  d'extension  à  ses 
affaires?  A  première  vue   on   serait  tenté  de  le  supposer, 

(I)  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsteny  p.  30  des  Bijlagen. 


CXCVI  LES  BIOGRAPHIES. 

surtout  si  on  la  met  en  rapport  avec  une  démarche  qu'il  fit 
vers  la  même  époque  auprès  de  J.  Fr.  Gronovius.  Cet  érudit 
habitait  Deventer,  et  il  était  question  de  l'appeler  à  Leyde, 
pour  lui  confier  la  chaire  de  grec  devenue  vacante  par  le 
décès  de  L.  Barlaeus;  mais  il  était  à  craindre  que  la  modicité 
des  appointements  ne  mît  obstacle  au  succès  de  la  négocia- 
tion. Les  choses  en  étaient  là,  lorsque  Jean  offrit  à  Gronovius 
d'augmenter  son  traitement  de  cent  philippes  d'or  par  an, 
mettant  comme  unique  condition  à  cette  libéralité  que  ce 
savant  l'aiderait  de  ses  conseils  et  de  son  érudition  dans  la 
publication  qu'il  projetait  des  classiques  de  l'antiquité^''. 

Certes  pareille  proposition  semble  témoigner  d'assez  hautes 
visées,  et  explique  dans  une  certaine  mesure  la  requête 
adressée  au  conseil  académique;  encore  qu'il  puisse  paraître 
étrange  que  l'imprimerie  qui  avait  suffi  à  l'activité  de  Bonaven- 
ture  et  Abraham,  fût  devenue  tout  à  coup  trop  exiguë  au  gré 
de  leur  successeur.  Cependant,  à  nos  yeux,  ces  préoccupa- 
tions sont  plutôt  l'indice  d'une  situation  compromise.  Toute 
la  conduite  ultérieure  de  Jean  prouve  qu'en  réalité  il  songeait 
à  restreindre  ses  entreprises.  Dans  sa  pensée  l'agrandisse- 
ment de  l'imprimerie  devait  avoir  pour  corollaire  la  vente  de 
la  librairie.  Son  plan,  si  tant  est  qu'il  en  ait  eu  un,  consistait 
à  renoncer  au  commerce  de  détail,  pour  se  consacrer  unique- 
ment à  la  typographie.  On  remarquera  qu'à  partir  de  165g 
les  produits  de  ses  presses  se  composent  en  majeure  partie, 
soit  d'écrits  qu'il  était  tenu  d'imprimer  en  vertu  de  sa  charge, 
soit  d'ouvrages  exécutés  pour  le  compte  des  auteurs  ou  des 
libraires;  quant  à  ceux  qui  ne  rentrent  pas  dans  l'une  ou 
l'autre  de  ces  catégories,  il  est  permis  de  supposer  que  l'im- 
pression en  avait  été  commencée  antérieurement. 

Moins  de  cinq  mois  après  la  démarche  dont  nous  venons 
de  parler,  Jean  exposait  aux  enchères  les  livres  «  l'eliés  ou 


(0  Nie.  Heinsius  J.  Fr.  Gronovio,  26  maji  1658  (Burmanni  SylL,  t.  III,  p.  395). 
—  Jean  Blzevier  paraît  avoir  réuni  des  matériaux  en  prévision  de  ce  plan.  Ainsi  il 
s* était  procuré  une  collation  exacte  du  texte  de  Suétone  diaprés  le  Ms.  de  Mesmes. 
Les  héritiers  de  Jean  la  communiquèrent  à  Qrsevius.  (Voir  la  préface  de  ce  savant 
au  Suétone  de  1672.) 


JEAN  ELZEVIER.  CXCVII 

brochés  »  de  son  officine.  Cette  première  vente  eut  lieu  le 
lo  février  1659  (voir  le  n°  8).  Le  i'  avril  suivant,  son  ancien 
aide,  Charles  Gerstecoren,  qui  depuis  le  31  janvier  avait  été 
admis  officiellement  dans  la  corporation  des  libraires,  solli- 
citait auprès  des  curateurs  l'autorisation  de  reprendre  la  bou- 
tique de  Jean,  «  construite  sur  le  terrain  de  l'Université,  »  et 
à  l'occuper  aux  mêmes  conditions  que  lui^'^  Cette  requête  ne 
visait-elle  que  la  boutique  proprement  dite,  et  Jean  s'était-il 
réservé  les  ateliers?  ou  bien  s'agissait-il  d'une  cession  totale? 
Nous  l'ignorons.  Nous  ignorons  également  comment  le  conseil 
accueillit  ces  ouvertures.  La  seule  chose  certaine,  c'est 
qu'après  la  mort  de  Jean,  sa  veuve  continua  à  occuper  ce  local. 

Quoi  qu'il  en  soit,  Jean  persévéra  dans  le  dessein  de  se 
défaire  de  sa  librairie.  Car  le  31  mai  1660  il  fit  une  nouvelle 
vente  publique,  beaucoup  plus  importante  que  la  première, 
puisqu'elle  comprenait  «  ses  assortiments  imprimés  par  lui, 
ainsi  qu'une  grande  quantité  de  paquets  considérables  de 
livres  complets.  »  (Voir  le  n°  9.)  Cette  vente  eut  lieu  seule- 
ment entre  libraires.  Le  12  juin  suivant,  il  céda  encore  une 
partie  de  livres  à  Jean  Maire  pour  la  somme  de  600  florins^*^ 

Quant  au  projet  d'agrandir  son  imprimerie  et  de  publier  la 
série  des  classiques  anciens,  il  ne  paraît  plus  en  être  question. 
Attendait-il  pour  l'effectuer  des  circonstances  plus  favorables? 
Comptait-il  réaliser  d'abord  des  capitaux  ?  Etait-il  décidé  à  se 
retirer  entièrement  des  affaires?  Toutes  ces  hypothèses  sont 
admissibles,  et  peut-être  chacune  exprime-t-elle  la  situation 
vraie  à  un  moment  donné.  Nous  avons  cherché  un  enchaîne- 
ment logique  dans  les  faits  qui  le  concernent,  alors  que  rien 
ne  prouve  que  la  logique  entrât  pour  quelque  chose  dans  ses 
combinaisons.  Nie.  Heinsius,  qui  le  connaissait  de  longue 
date,  nous  le  dépeint  comme  un  homme  irrésolu,  sur  lequel 
il  était  imprudent  de  faire  fond.  Nous  ne  voyons  pas  qu'il  y 
ait  lieu  d'en  appeler  de  ce  jugement^^^ 

(>)  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  p.  30  des  Bijlagen. 
U)  Renseignement  communiqué  à  M.  Pieters  par  M.  Rammelman  Elsevier. 
(3)  c  Si  persistet  in  proposito,  recte  sibi  consulet  :  nam  solebat  fluctuare,  nec 
esse,  cui  tuto  multo  crederes.  »  N.  Heinsius  Gronovio.  (Burm.  SyU.y  t.  III,  p.  393.) 


CXCVm  LES  BIOGRAPHIES. 

Quels  que  fussent  ses  projets,  il  n'eut  pas  le  temps  de  les 
mettre  à  exécution.  Il  mourut  à  Leyde,  le  8  juin  1661,  âgé 
seulement  de  trente-neuf  ans,  après  une  carrière  mêlée, 
comme  nous  l'avons  vu,  de  bien  des  mécomptes. 

Sa  veuve  Éva  van  Alphen  se  décida  à  continuer  les  affaires, 
sous  la  raison  :  la  veuve  et  les  héritiers  de  Jean  Elzevier.  Elle 
fit  immédiatement  des  démarches  pour  succéder  à  la  charge 
d'imprimeur  de  l'Université;  ce  privilège  lui  fut  octroyé  le 
12  novembre  1661,  à  condition  qu'elle  achèverait  les  ouvrages 
commencés  par  son  mari,  et  notamment  VAthenœ  Batavœ^^K 

Les  raisons  qui  avaient  porté  Jean  à  liquider  sa  librairie 
s'imposaient  avec  bien  plus  d'évidence  à  sa  veuve.  Aussi 
s'occupa-t-elle  sans  retard  à  se  défaire  de  ce  qui  subsistait 
encore  de  cette  librairie  après  les  deux  grandes  ventes  de  1659 
et  1660.  Avant  la  fin  de  1661  elle  livra  aux  enchères  les  livres 
qui  garnissaient  la  succursale  de  La  Haye.  (Voir  le  n°  10.) 
Il  appert  par  les  registres  de  la  corporation  qu'elle  fit  encore 
une  vente  en  mai  1665  ^*^ 

Pour  ce  qui  est  de  ses  travaux  typographiques,  à  part  la 
grande  Bible  néerlandaise,  commencée  du  temps  de  l'associa- 
tion avec  Daniel,  et  dans  laquelle  celui-ci  était  resté  intéressé, 
elle  semble  avoir  borné  son  activité  à  l'exploitation  du  privi- 
lège de  l'Université  et  à  des  impressions  faites  pour  le  compte 
d'autrui.  De  là  le  nombre  assez  restreint  de  ses  productions. 
A  celles. que  nous  énumérons  dans  le  chapitre  de  nos  Annales 
qui  lui  est  consacré,  il  convient  pourtant  d'ajouter  une  dizaine 
de  volumes  qu'elle  a  exécutés  pour  les  Elzevier  d'Amsterdam. 

(I)  Rammelman  Elsevier,  Uithomsten^  p.  31  des  Bijlagen.  —  On  lit  dans  le 
Mémorandum j  de  la  main  d'Ëva  van  Alphen  :  «  Au  mois  de  mai  1662,  je  suis  allée 
demeurer  à  l'Université,  et  j*ai  été  continuée,  à  la  place  de  mon  mari  défunt, 
typographe  de  l'Université  de  Leyde.  » 

(*)  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  p.  32.  —  Cette  vente  ne  fut  probablement 
pas  la  dernière,  car  Daniel  Elzevier  écrit  à  Balth.  Moretus,  sous  la  date  du 
20  août  i666  :  «  Wat  de  weduwe  van  Johan  Elsevier  belanght  deselve  heeft  myn 
versocht  nochmaels  aen  UE.  haer  catalogue  te  senden  twelck  hier  nevens  gaet; 
sy  wenste  UE.  haer  in  korten  UE.  begeerte  liet  toekomen,  dewyl  sy  daerom  alleen 
haer  verkopinge  uytstelt.  Wenste  oock  te  weten  wat  UE.  voor  de  Augustini  Confcs- 
siones  soudt  willen  geven,  die  sy  anders  mede  soude  moeten  verkopen.  •  (Archives 
de  la  Maison  Plantin,  à  Anvers). 


JEAN  ELZEVIER.  CXCIX 

On  conçoit  sans  peine  que,  livrée  aux  mains  d'une  femme, 
et  d'une  femme  aussi  peu  préparée  par  son  éducation 
première  à  une  pareille  tâche,  Timprimerie  de  Leyde  n'ait 
pas  tardé  à  dégénérer  ;  toutefois  elle  ne  déchut  pas  si  com- 
plètement, qu'elle  ne  mît  encore  au  jour  de  temps  à  autre 
quelque  production  élégante  et  digne  des  meilleurs  temps, 
telle  que  le  Tacite  variorum  de  1672  et  les  Confessions  de 
St  Augustin  de  1675. 

Vers  le  milieu  de  l'année  1681,  Éva  van  Alphen  prit  le 
parti  de  se  retirer  et  de  transmettre  l'imprimerie  à  son  fils 
Abraham^'\  Elle  mourut  en  1695,  ainsi  que  le  prouve  l'anno- 
tation suivante,  de  la  main  de  son  fils,  dans  le  Mémorandum 
de  la  famille  : 

«  Le  samedi,  18  mars  1695,  entre  cinq  heures  et  demie  et 
six  heures  du  matin,  est  décédée  ma  digne  mère  Éva  van 
Alphen,  veuve  de  Jean  Elzevier,  mon  père,  âgée  de  75  ans 
moins  9  jours.  Elle  a  été  inhumée  le  23  mars  au  soir  en 
l'église  St-Pierre,  dans  le  caveau  de  feu  mon  frère  Daniel,  en 
son  vivant  capitaine  sur  mer.  » 

De  son  mariage  avec  Jean  sont  issus  quatre  enfants,  dont 
deux  fils.  Daniel,  l'aîné,  né  le  14  avril  1648,  ne  suivit  pas  la 
carrière  paternelle.  Il  entra  dans  la  marine,  où  il  s'éleva 
jusqu'au  grade  de  vice-amiral.  C'est  à  lui  et  à  sa  femme, 
Emmerentia  van  Swaneveld,  que  Corneille  Blessebois  a  dédié 
en  1676  le  Lion  d*Angélie  (n°  920).  Il  mourut  à  Leyde,  le 
26  février  1688. 

Abraham,  le  second  fils  de  Jean,  fait  l'objet  de  la  notice 
suivante. 

(')  La  dernière  thèse  qui  porte  son  nom  est  du  30  juin.  Elle  est  intitulée  : 
DispuTATio  philosophica  inauguralis  de  systemate  mundi  quam...  ex  authoritate 
Magnif.  D.  Rectoris  D.  Johannis  Voet,  J.  U.  D.  publico  examini  subjicit  Samuel 
Koleseri,  Ungarus.  Ad  diem  30  junii.  Lugduni  Batavorum,  apud  viduatn  et  haredes 
Johannis  Elsevirii,  Acad.  typogr,,  1681,  iD-4,  de  24  pp. 


ABRAHAM    ELZEVIER, 


FILS    DE   JEAN. 

Abraham  n'est  pas  le  dernier  Elsevier  dont  nous  ayons  à 
parler,  mais  dans  Tordre  chronologique  il  est  le  dernier  de 
tous  qui  ait  exercé  la  profession  d'imprimeur. 

Second  fils  de  Jean,  et  d'Éva  van  Alphen,  il  naquit  à 
Leyde,  le  5  avril  1653,  fit  ses  études  à  l'Université  de  sa  ville 
natale,  et  fut  promu  docteur  en  droit  le  12  janvier  167g. 

Dans  le  courant  de  1681,  il  prit  à  son  compté  l'imprimerie, 
que  sa  mère  avait  continué  à  gérer  depuis  la  mort  de  Jean. 
Par  résolution  du  17  mai  de  la  même  année  les  curateurs  le 
nommèrent  typographe  de  l'Académie;  toutefois  ils  stipulèrent 
que  sa  mère  continuerait  à  jouir  sa  vie  durant  des  300  florins 
d'émoluments  attachés  à  cette  fonction.  La  première  thèse 
qui  porte  le  nom  d'Abraham  est  du  3  juillet  suivant  ^'^;  maïs 
ce  ne  fut  que  le  13  août  qu'il  se  fit  inscrire  comme  maître 
imprimeur  dans  les  registres  de  la  corporation. 

M.  Pieters  a  donné  place  dans  ses  Annales  à  une  traduction 
néerlandaise  de  Minutius  Félix,  œuvre  d'un  «  A.  Elzevier, 
jurisconsulte,  »  laquelle  parut  en  i6g6  sous  ce  titre  : 

D'Octavius  van  Minutius  Félix,  handelende  van  d'ydelheid  der  afgoden.  Ofte 
het  christendom  tegen  *t  heidendom  verdedigt.  Uyt  het  latyn  vertaelt  door 
H^  A.  Elzevier,  regtsgeleerde.  7  Amsterdam,  by  Joh.  en  GiL  Janssonius  van 
Waesbergey  1696,  pet.  in-8,  de  6  ff.  limin.  et  126  pp. 

Cet  Elzevier  est-il  bien  celui  dont  nous  nous  occupons?  La 
chose  nous  a  paru  douteuse,  et  ne  concorde  guère  avec  la 


(I)  DisPUTATio  medico-chirurgica  inauguralis  de  spina  ventosa,  quaxn...  ex  autho- 
ritate  Magnif.  D.  Rectoris  D.  Johannis  Voet,  J.  U.  D...  publico  examini  subjicit 
Adrianus  van  Waard,  Delpho-Batav.  Ad  diem  3  julii...  Lugduni  Batavorum^  apud 
Abrahamum  Elxevier,  Acad.  iyPogr,,  1681,  in-4,  de  16  pp. 


ABRAHAM  EL2EVIER.  CCI 

réputation  d'ignorance  dont  on  Ta  gratifié.  Le  fait  que  le 
volume  a  paru  à  Amsterdam,  chez  les  Waesberge,  alors  qu'il 
eût  été  si  simple  à  Abraham  de  l'éditer  lui-même,  nous 
semble  également  infirmer  cette  hypothèse.  C'est  pourquoi 
nous  nous  sommes  abstenu  de  reprendre  cet  article  dans 
notre  catalogue. 

Le  22  juin  1695,  Abraham  épousa  Marie  Vermeulen 
d'Amsterdam.  Le  6  août  1710,  il  prêta  serment  en  qualité 
d'échevin  de  la  ville  de  Leyde**\ 

Rien  ne  peut  donner  une  idée  de  sa  négligence  et  de  son 
inaptitude.  Entre  ses  mains  l'imprimerie  de  Leyde  tomba 
dans  une  complète  décadence.  Nous  avons  cité  ailleurs  le 
témoignage  accablant  d'un  voyageur  contemporain  sur  les 
abus  qui  se  pratiquaient  dans  l'établissement^'^  Ce  fut  sans 
doute  par  considération  pour  le  nom  qu'il  portait,  peut-être 
aussi  pour  les  fonctions  échevinales  dont  il  était  revêtu,  qu'on 
ne  donna  pas  suite  de  son  vivant  aux  plaintes  formelles  qui 
s'élevèrent  à  ce  sujet. 

Il  mourut  à  Leyde,  le  30  juillet  17 12,  laissant  une  fille 
unique,  qui  épousa  Pierre  du  Mee  et  mourut  sans  enfants.  La 
vente  de  son  imprimerie,  y  compris  les  matrices,  poinçons  et 
caractères  d'Erpenius,  eut  lieu  le  20  février  1713.  (Voir 
le  n"*  II.)  Vu  l'état  de  vétusté  et  de  délabrement  du  matériel, 
le  tout  ne  produisit,  paraît-il,  que  2000  florins. 

Huit  jours  s'étaient  à  peine  écoulés  depuis  la  mort 
d'Abraham,  que  le  conseil  des  curateurs  était  saisi  d'un 
rapport  du  sénat  académique,  dénonçant  «  le  préjudice  causé 
à  l'Université  depuis  nombre  d'années  par  la  mauvaise  admi- 
nistration de  l'imprimerie  académique.  »  On  ne  s'y  servait 
que  de  caractères  vieux  et  usés,  et  de  mauvais  papier, 
donnant  lieu  à  de  «  grandes  exactions;  »  il  n'y  avait  pas  le 
moindre  correcteur  pour  revoir  les  épreuves;  on  procédait 
avec  une  telle  lenteur  que  plus  d'une  fois  les  thèses  inaugu- 
rales avaient  dû  être  réimprimées  ailleurs.  En  un  mot  les 

(0  Mémorandum,  6  août  1710  :  «  Hebbe  ik  M^  Abraham  Ëlzevier  den  eed  afgelegt 
als  regerend  schepen  der  stad  Leyden.  » 
U)  Ci-dessus,  p.  xliv. 

XXV 


CCII  LES  BIOGRAPHIES. 

choses  en  étaient  arrivées  à  ce  point  que  bon  nombre  d'étu- 
diants préféraient  aller  prendre  leurs  grades  à  Utrecht. 

«  Quel  contraste,  dit  M.  Pieters,  que  ce  long  blâme  acadé- 
mique avec  la  médaille  que  soixante  ans  auparavant  cette 
même  académie  avait  consacrée  à  la  mémoire  de  son  grand- 
père  Abraham!  »  Quel  contraste,  dirons-nous  à  notre  tour, 
entre  ce  dénoûment  obscur  et  l'impression  causée  quelque 
trente  ans  auparavant  par  la  chute  de  la  maison  elzevirienne 
d'Amsterdam  !  Quoique  fondée  depuis  quarante  ans  à  peine, 
cette  maison,  nous  le  verrons,  s'était  élevée  si  haiit,  grâce  à 
l'activité  et  à  l'intelligence  de  ses  chefs,  que  la  mort  de 
Daniel  mit  en  émoi  toute  l'Europe  savante,  et  prit,  suivant  le 
mot  de  Locke,  le  caractère  d'une  calamité  publique.  Au 
contraire,  la  mort  d'Abraham,  du  dernier  descendant  de 
trois  générations  d'éditeurs  et  d'imprimeurs  illustres,  passa 
inaperçue.  Ceux  même  qui  lui  avaient  confié  ses  fonctions 
officielles  apprirent  cette  nouvelle  avec  indifférence,  si  tant  est 
qu'elle  n'ait  provoqué  chez  eux  un  sentiment  de  soulagement. 


LOUIS    ELZEVIER, 


FILS    DE   JOSSE. 

Le  fondateur  de  rimprîmerie  elzevirienne  d'Amsterdam, 
Louis  Eizevier,  était  l'aîné  des  quatre  enfants  de  Josse 
Elzevier  et  de  Marguerite  vander  Woert.  Il  naquit  à  Utrecht 
en  1604.  Son  père  l'ayant  laissé  orphelin  en  bas  âge,  il  fut 
envoyé  à  Leyde  pour  y  faire  ses  études.  Son  inscription 
comme  étudiant  en  philosophie  à  l'Université  date  du 
30  août  1621^'^;  il  était  domicilié  alors  chez  son  oncle 
Matthieu  Elzevier. 

Louis  eut  donc  de  bonne  heure  l'occasion  de  s'initier  au 
commerce  des  livres  et  à  la  pratique  de  la  typographie.  Il 
paraît  bien  qu'il  n'y  demeura  pas  étranger.  Car  en  1625  nous 
le  voyons  intervenir  comme  témoin  dans  le  contrat  de  vente 
de  l'imprimerie  d'Isaac  Elzevier  aux  associés  Bonaventure  et 
Abraham  ;  et  la  même  année  il  signe  un  autre  contrat,  passé 
entre  Jacob  Elzevier  et  les  mêmes  associés  pour  la  vente  de 
leurs  livres  à  La  Haye. 

Ses  études  terminées,  Louis  n'eut  point  à  se  préoccuper  du 
choix  d'une  carrière.  Fils,  petit-fils  et  neveu  de  libraires,  sa 
voie  se  trouvait  toute  tracée.  Les  affaires  de  la  maison  de 
Leyde  avaient  pris  dans  les  derniers  temps  une  extension 
considérable,  et  réclamaient  le  concours  d'agents  actifs  et 
dévoués.  Bonaventure  et  Abraham  venaient  à  peine  l'un  et 
l'autre  de  contracter  mariage,  et  leurs  futurs  héritiers  étaient 
encore  au  berceau.  Leur  proche  parent  Louis  pouvait  mieux 
que  personne  les  seconder  utilement.  En  l'attachant  à  leur 
service,  ils  avaient  donc  la  double  satisfaction  de  s'acquitter 

(I)  Elle  est  conçue  de  la  sorte  :  «  Ludovicus  ElzeviriuS)  Ultrajectinus,  17,  P.  • 


CCIV  LES  BIOGRAPHIES. 

d'un  devoir  de  famille,  tout  en  prenant  le  parti  le  plus 
conforme  à  leurs  intérêts. 

Ses  fonctions  paraissent  avoir  consisté  principalement  à 
représenter  la  maison  à  l'étranger.  Tandis  que  ses  patrons 
demeuraient  à  Leyde  et  présidaient  en  personne  à  l'admi- 
nistration et  à  la  surveillance  du  magasin  et  des  ateliers, 
Louis  Elzevier,  comme  autrefois  son  aïeul,  parcourait 
l'Europe  en  tous  sens,  s'abouchant  en  leur  nom  avec  les 
savants,  les  gens  de  lettres,  les  clients,  et  servant  d'intermé- 
diaire entre  eux  et  leurs  correspondants. 

On  peut,  au  moyen  des  indications  éparses  çà  et  là  dans  les 
recueils  épistolaires  du  temps,  retrouver  la  trace  de  plusieurs 
de  ces  voyages.  En  mai  1632,  il  fit  une  excursion  en  Dane- 
mark; car  le  27  avril  de  cette  année,  P.  Cunaeus  écrit  à 
Meursius,  alors  professeur  à  l'Université  de  Soroe  :  «  Etsi 
nihil  habeam ,  quod  ad  te  perscriberem ,  tamen  cum  ex  Elzeviriis 
nostris  aliquis  ad  te  iter  pararet,  Tiolui  in  suscepti  semel  officii 
ratione  videri  cessavisse^^K  »  Et  c'est  bien  de  Louis  qu'il  est 
question,  car  le  14  juin  1633,  Ad.  Vorstius  écrit  au  même 
Meursius  :  «  Nescio  utrum  in  manus  tuas  meœ  illœ  [epistolce] 
pervenerinty  quum  prœter  salutem  ab  Elzeviriorum  nepote  iam 
dudum  a  vobis  reduce  acceperim  a  te  nihil'\  » 

Deux  ans  plus  tard,  Louis  se  dispose  à  faire  le  même 
voyage,  et  se  charge  d'une  nouvelle  lettre  de  Cunaeus  pour 
Meursius,  en  même  temps  que  d'une  autre  de  G.  Vossius^^*. 
Ad.  Vorstius  se  plaint  de  n'avoir  pas  été  averti  à  temps,  ce 
qui  l'a  privé  de  l'occasion  de  donner  de  ses  nouvelles^^^ 

En  1636,  Louis  Elzevier  fait  une  tournée  en  Italie.  Il  y 
rencontre  le  savant  Lucas  Holstenius,  avec  lequel  il  avait  eu 
sans  doute  des  relations  d'amitié  à  l'Université  de  Leyde,  et 

(»)  P.  Cunai  Bpistola.  Leidae,  1725,  in-8,  p.  252.  Voir  aussi  p.  lxxvii. 

(«)  Meursii  Opéra,  t.  XI,  col.  560. 

(s)  c  Ëx  quo  tempore  literas  meas  ante  biennium  ad  te  pertulit  idem  hic  ËIze- 
virius  noster,  nullum  a  te  responsum  accepi.  »  Lettre  de  Cunaeus  à  Meursius,  du 
I'  mai  1634,  P.  Cunai  Epistola,  p.  253,  et  la  réponse  datée  du  26  oct.,  p.  254. 

U)  •  Profectus  nuper  ad  vos  est  Elzeviriorum  nostrorum  cognatus  Ludovicus, 
sed  sine  meis,  idque  eo  evenit,  quod,  me  non  monito,  hinc  abierit.  •  Lettre  de 
Vorstius  du  19  juin  1634.  Meursii  Opéra,  t.  XI,  col.  576. 


LOUIS  ELZEVIER.  CCV 

qui,  converti  depuis  au  catholicisme,  s'était  fixé  à  Rome 
comme  bibliothécaire  du  cardinal  Barberini.  Lorsqu'il  prit 
congé  d'Holstenius,  celui-ci  lui  remit  par  écrit  certaines 
instructions,  qui  ont  été  publiées  sous  ce  titre  :  Commonitorium 
Ludovico  Elzevirio  in  Belgium  redeunti^  a  Luca  Holsteinio  Romœ 
commarantej  datum.  Cette  pièce  commence  ainsi  :  «  Memoriam 
amicitiœ  nostrcBj  optime  Ludovice^  impritnis  tibi  commendatam 
velitn  :  atque  ubi  salvum  te  in  Bataviam  reduxerit  Deus^  amicos 
vetereSj  viros  prœstantissitnoSj  Heinsium^  Scriveriutn^  Cunœum^ 
Vorstium^  et  commorantes  nunc  Amsterodami^  Vossium^  atque 
Barlœum  officiose  a  me  saintes^  etc.^'^  » 

L'année  suivante  Louis  retourne,  pour  la  troisième  fois  au 
moins,  en  Danemark.  Il  quitte  Leyde  vers  la  fin  d'avril  1637'*^ 
et  le  7  juin  il  est  à  Soroe,  rendant  visite  à  Meursius^^^  Celui-ci 
mande  à  son  ami  G.  Vossius  que  Louis  lui  a  fait  part  du 
projet  qu'il  a  conçu  de  s'établir  à  Amsterdam,  projet  dont 
Meursius  s'applaudit,  parce  qu'il  multipliera  pour  lui  les 
occasions  de  correspondance ^^^ 

Ce  dessein  Louis  le  mit  à  exécution  peu  de  temps  après  son 
retour.  Le  3  décembre  1637,  î^  f^t  reçu  bourgeois  {poorter) 
d'Amsterdam  ;  le  27  février  suivant,  il  se  fit  inscrire  dans  les 
registres  de  la  corporation  des  libraires. 

Il  avait  pour  lors  trente-quatre  ans,  c'est-à-dire  qu'il  avait 
atteint  l'âge  où  l'homme  doué  d'initiative  se  soustrait  volon- 
tiers à  la  tutelle  d'autrui  pour  faire  l'essai  de  ses  propres 
forces.  Sa  position  à  l'égard  de  ses  patrons  ne  laissait  pas  que 
d'être  délicate.  Le  fils  aîné  de  Bonaventure  et  celui  d'Abraham 
se  mettaient  au  fait  sous  l'habile  direction  de  leurs  pères,  et 
allaient  être  sous  peu  en  mesure  de  leur  succéder.  De  ce  côté 

(<)  L,  HolsUnii  Epistola,  ed,  Boissonade,  Paris,  1817,  in-8,  pp.  262-67;  ou  Mcursii 
Opera^  t.  XI,  col.  598-600. 

U)  Lettre  de  Cunaeus  à  Meursius,  du  13  avril  1637,  Cunai  Epistola,  p.  255,  et  de 
Vorstius  au  même,  du  15  avril.  1637,  Meursii  Opéra,  t.  XI,  col.  608. 

(3)  Le  7  juin  Meursius  reçoit  •  hac  ipsa  hora  »  les  lettres  de  G.  Vossius.  Meursii 
opéra,  t.  XI,  col.  610.  Cf.  aussi  col.  684. 

U)  €  Quem  [Ludovicum  Blzevirium]  deinceps  apud  vos  commoraturum,  libens 
sanè  ex  illo  ipso  intellexi.  Ssepe  nobis  ejus  opéra,  ad  curandas  literas  nostras,  usui 
erit.  •  Lettre  datée  de  Soroe,  12  oct.  1637.  Vossii  Epistola,  p.  228. 


CCyi  LES  BIOGRAPHIES. 

donc  toute  perspective  d'avenir  lui  était  interdite.  D'autre 
part  il  ne  pouvait  entrer  dans  ses  vues  de  leur  susciter  une 
concurrence  préjudiciable  en  s'établissant  à  Leyde.  Le  choix 
d'Amsterdam,  au  contraire,  se  justifiait  sous  tous  les  rapports. 
Quoique  adonnée  au  trafic,  cette  riche  cité  ne  s'était  jamais 
désintéressée  des  choses  de  l'esprit;  ses  sociétés  littéraires 
comptaient  parmi  les  plus  actives  et  les  plus  puissantes  du 
pays;  depuis  qu'on  l'avait  dotée  récemment  d'une  sorte  d'uni- 
versité, sous  la  dénomination  d'Athénée  illustre,  elle  renfer- 
mait dans  ses  murs  plusieurs  professeurs  que  Leyde  même 
pouvait  lui  envier.  Aussi,  loin  d'en  prendre  de  l'ombrage, 
Banaventure  et  Abraham  durent-ils  encourager  une  entreprise 
qui ,  en  leur  procurant  un  dépôt  fixe  et  un  agent  dévoué  dans 
la  métropole  hollandaise,  allait  ouvrir  un  nouveau  débouché  à 
leur  activité.  Au  surplus  la  preuve  de  leur  acquiescement  se 
déduit  de  cette  double  circonstance,  que  quelques-uns  des 
premiers  livres  parus  avec  l'adresse  de  Louis  Elzevier, 
V Enchiridium  de  Corvinus  et  la  Pietra  del  Paragone  de  1640, 
le  Campanella  de  1641,  sortent  de  leurs  propres  presses,  et  en 
second  lieu  que  la  plupart  des  publications  de  leur  parent 
imprimées  avant  1644  sont  confondues  avec  les  leurs  dans  le 
catalogue  officinal  qu'ils  ont  mis  au  jour  en  cette  même  année. 
Nul  n'était  mieux  préparé  que  Louis  Elzevier  pour  aborder 
les  délicates  fonctions  d'éditeur.  A  d'heureuses  dispositions 
naturelles,  il  joignait  l'instruction  puisée  sur  les  bancs  de 
l'Université  de  Leyde,  et  l'expérience  acquise  durant  un  long 
apprentissage  dans  la  principale  maison  de  librairie  de 
l'Europe.  Chose  non  moins  précieuse,  il  s'était  fait  connaître 
et  agréer  de  tout  un  groupe  de  lettrés,  dont  quelques-uns  des 
plus  considérés  de  son  pays  et  de  son  temps.  Nous  avons  vu 
en  quels  termes  il  était  avec  Lucas  Holstenius,  avec  Meursius 
et  Vossius.  On  peut  citer  aussi  au  nombre  de  ses  amis  le 
diplomate  Joachim  deWicquefort,  un  bibliophile  et  un  curieux, 
à  qui  il  dédia  une  de  ses  premières  productions  (le  Campanella 
de  1640);  Jean  Corvinus^'*  et  son  fils  Arnold  Corvinus,  deux 

(0  II  appelle  L.  Elzevier  «  vir  amicissimus  •  dans  Tavis  au  lecteur  placé  en  tète 
du  Clapmarius  de  1641. 


LOUIS  ELZEVIER.  CCVII 

juristes  dont  les  travaux,  très  appréciés  autrefois,  ont  presque 
tous  été  imprimés  par  ses  soins. 

A  peine  établi  à  Amsterdam ,  L.  Elzevier  cherche  à  entrer 
en  relations  avec  l'illustre  Grotius,  qui  demeurait  à  Paris  en 
qualité  d'ambassadeur  de  Suède.  Il  lui  demande  la  préférence 
pour  l'impression  de  divers  écrits  que  Grotius  avait  en  porte- 
feuille*'^ et  qu'il  avait  refusés  naguère  aux  Elzevier  de  Leyde^'^ 
Sa  requête  est  appuyée  par  J.  Corvinus*^^  par  Et.  de  Cour- 
celles*^^  et  probablement  aussi  par  G.  Vossius. 

Ces  noms  sont  significatifs  et  montrent  de  quel  côté  le 
portaient  ses  sympathies.  Évidemment  l'homme  qui  cultivait 
ou  recherchait  l'amitié  de  Corvinus,  de  Courcelles,  de  Grotius, 
de  Vossius,  tous  impliqués  autrefois  dans  l'affaire  des  Remon- 
trants, était  lui-même  en  délicatesse  avec  l'église  officielle. 
C'est  en  quoi  il  différait  de  ses  parents  de  Leyde,  qui,  par 
conviction  d'abord  et  aussi  comme  imprimeurs  officiels  de 
l'Université,  restaient  strictement  attachés  aux  doctrines 
orthodoxes.  Louis  n'avait  pas,  comme  ses  oncles,  recueilli  la 
tradition  de  la  bouche  des  rigides  protestants  du  seizième 
siècle,  dont  le  séparait  l'intervalle  d'une  génération,  et  sans 
doute  ses  nombreux  voyages  à  l'étranger  avaient  contribué  à 
le  prédisposer  à  la  tolérance. 

Il  est  même  à  remarquer  que  certains  de  ses  amis,  tels  que 
L.  Holstenius,  Samuel  Sorbière  et  A.  Corvinus,  avaient 
poussé  l'indiscipline  au  point  de  se  convertir  au  catholicisme. 
D'autres,  sans  aller  si  loin,  affectaient  de  professer  pour 
l'ancien  culte  une  déférence  qui  allait  jusqu'à  la  sympathie, 
et  rêvaient  de  réunir  en  une  seule  toutes  les  communions 
chrétiennes;  parmi  ceux-ci  noua  pouvons  citer,  outre  Grotius, 
le  théologien  anglais  Jean  Forbes,  dont  L.  Elzevier  a  édité 
en  1645  l'œuvre  capitale.  Toutefois  qu'on  ne  se  hâte  pas  de 


<i)  Lettre  de  Grotius  à  son  frère,  du  19  nov.  1639  :  c  Elzevirius  qui  Amstelodami 
est  offert  se  meis  omnibus  edendis.  Velim  scire  an  sit  bonse  fîdei  et  an  habeat  quse 
oportet.  »  H.  Groiii  Epistola,  Âmst.,  1687,  in-fol.,  p.  888. 

<«J  Grotii  Epistola,  p.  859. 

(3)  Grotii  Epistola,  p.  890. 

U)  Grotii  Epistola,  p.  889. 


CCVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

conclure  qu'il  y  eût  de  sa  part  complicité  morale  ou  conni- 
vence. Bon  nombre  de  ses  publications  témoignent  qu'il  ne 
cherchait  pas  à  ménager  les  catholiques.  Surtout  n'oublions 
pas  que  de  son  officine  est  sorti  le  fameux  livre  des  Préada- 
mites  j  que  les  catholiques  ont  accueilli  avec  non  moins  de 
colère  que  les  protestants.  Il  n'avait  donc  point  de  préférence 
exclusive,  et  sa  publicité  était  acquise  également  aux  dissi- 
dents de  l'un  et  de  l'autre  culte. 

C'est  ici  le  lieu  de  parler  du  commerce  qu'il  entretint  avec 
un  autre  personnage  illustre.  Descartes  lui  confia,  à  partir 
de  1642,  l'impression  de  tous  ses  ouvrages.  Ce  choix  fait  hon- 
neur à  Louis  Elzevier  et  prouve  la  parfaite  indépendance  de 
ses  idées  et  de  son  caractère.  On  sait  à  quelles  attaques  pas- 
sionnées la  philosophie  nouvelle  était  en  butte  de  la  part 
des  théologiens  hollandais.  Le  contre-coup  s'en  était  fait 
sentir  jusque  dans  les  universités;  les  partisans  d'Aristote  y 
faisaient  cause  commune  avec  les  ministres  réformés;  à  Leyde 
il  n'était  pas  permis  de  prononcer  le  nom  de  Descartes^'^ 
Louis  Elzevier  ne  se  laissa  pas  entamer  par  toutes  ces 
violences.  Grâce  au  patronage  du  maître,  il  devint  bientôt 
l'éditeur  en  titre  de  Clauberg,  Hogelande,  Velthuysen,  Tobie 
André,  Wittichius  et  des  autres  cartésiens  hollandais. 

Telle  nous  apparaît  dans  ses  lignes  principales  la  phy- 
sionomie de  l'intelligent  éditeur.  Si  nous  ajoutons  qu'aucune 
de  ses  publications  ne  froisse  la  morale  ni  le  sentiment  reli- 
gieux, dans  l'acception  élevée  du  mot,  qu'il  n'en  est  point 
d'apparence  scabreuse  ni  même  frivole,  nous  n'aurons  rien 
omis,  croyons-nous,  de  ce  qui  sert  à  le  caractériser.  Porté 
vers  toutes  les  nobles  idées  de  son  siècle,  acquis  à  toute 
tentative  sérieuse  d'émancipation,  libéral  sans  être  un  esprit 
fort,  Louis  Elzevier  était  bien,  fait  pour  grouper  autour 
de  lui  l'élite  des  esprits  indépendants,  qui  cherchaient  leur 
voie  en  dehors  des  programmes  imposés  et  des  doctrines 
officielles.  L'on  conçoit  que  les  jansénistes  français,  lorsqu'ils 
se  virent  forcés  de  chercher  à  l'étranger  un  éditeur  digne  de 

(I)  Voir  la  note  du  no  753. 


LOUIS  EL2EVIER.  CCIX 

confiance,  aient  arrêté  leur  choix  sur  la  maison  elzevirienne 
d'Amsterdam. 

Nous  revenons  à  notre  biographie.  Louis  Elzevier  s'était 
établi  libraire,  mais  avec  l'intention  bien  arrêtée  dès  le 
principe  de  monter  une  imprimerie.  Le  25  septembre  1639, 
G.  Vossius  écrit  à  Meursius  :  «  Elzevier  se  propose  de  fonder 
sous  peu  de  mois  en  cette  ville  un  établissement  typogra- 
phique. Mais  je  ne  pense  pas  qu'il  ait  les  ressources  néces- 
saires pour  faire  face,  lui  seul,  à  une  aussi  vaste  entreprise. 
Peut-être  ses  oncles  de  Leyde  sont-ils  disposés  à  lui  venir  en 
aide^'^  »  On  a  objecté  avec  raison  que  Vossius  oubliait,  ou 
ignorait  peut-être,  que  la  mère  de  Louis  vivait  encore  et 
jouissait  d'une  fortune  suffisante  pour  pourvoir  à  l'installation 
de  son  fils.  En  effet  il  paraît  assez  probable  que  ce  fut  au 
moyen  des  fonds  maternels  que  celui-ci  fut  mis  en  mesure  de 
réaliser  son  projet.  Le  testament  de  Marguerite  vander  Woert, 
en  date  du  14  avril  1642,  constate  que  chacun  de  ses  enfants, 
à  l'exception  de  sa  fille  cadette,  avait  touché  à  l'époque  de 
son  mariage  une  somme  de  4000  florins^*^  Cependant  tout 
porte  à  croire  que  Louis  est  resté  célibataire,  au  moins  n'est-il 
fait  mention  nulle  part  de  sa  femme,  et  il  est  bien  établi 
qu'il  n'a  pas  eu  d'enfants.  Il  est  donc  à  présumer  que  ces 
4000  florins  lui  auront  été  avancés  par  sa  mère  pour  pourvoir 
aux  frais  de  son  établissement. 

La  modicité  de  cette  somme^^^  explique  qu'il  se  soit  contenté 
dans  le  principe  d'un  matériel  restreint,  et  qu'il  ait  eu  recours 
si  souvent  aux  presses  de  ses  confrères.  Mais  il  est  incon- 
testable que  Louis  a  possédé  une  imprimerie  dès  la  fin  de 
l'année  1640.  Ce  n'est  pas  l'avis  de  M.  Pieters,  qui,  en 
l'absence  de  tout  document  précis,  penche  à  admettre  que 
t  Louis  a  continué  à  faire  imprimer  sous  son  nom  et  avec  sa 

(i)  «  Ëlzevirius  existimat  se  intra  menses  non  ita  multos  hac  in  urbe  propriam 
adornare  velle  typographiam.  Sed  non  arbitror  illi  eas  opes  ut  tam  grande  opus 
aasit  suis  suscipere  impensis.  Portasse  tamen  patrueles  Leidenses  parati  fuerint 
in  hoc  adjutare.  > 

(>)  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  p.  40. 

(3)  Il  est  bon  de  rappeler  ici  qu*en  1625,  Bonaventure  et  Abraham  avaient  payé 
neuf  mille  florins  le  matériel  typographique  d'Isaac. 

XXVI 


CCX  LES  BIOGRAPHIES. 

marque  plusieurs  années  plus  tard  qu'on  ne  le  croit  com- 
munément, »  et  conclut  que  peut-être  il  n'eut  de  presses  à  lui 
que  lorsqu'il  signa  typis  Lud.  Elzevirii  (c'est-à-dire  en  164g), 
«  car,  ajoute-t-il,  j'avoue  que  jusqu'ici  le  mot  typis  est  pour 
moi  le  seul  indice  certain  de  la  possession  d'une  imprimerie.  » 
M.  Pieters  se  serait  sans  doute  ravisé,  s'il  avait  jeté  les  yeux 
sur  l'épître  dédicatoire  placée  en  tête  des  Institutiones  aulicœ 
de  1642.  L'auteur  de  cet  épître,  Eusèbe  Meisnerus,  s'applaudit 
d'avoir  confié  son  manuscrit  à  son  ami  Louis  Elzevier,  «  tj^o- 
graphe  à  Amsterdam  et  libraire  des  plus  intelligents  et  des 
plus  intègres,  »  Ludovico  Elzevirio^  typographe  in  Amsterodamo 
et  bibliopolœ  solertissimo  et  integerrinto  j  amico  meo  faventissimo. 
Correcteur  de  la  maison  elzevirienne  de  Leyde,  Meisnerus 
était  mieux  à  même  que  personne  d'être  exactement  ren- 
seigné. On  reconnaîtra  que  son  témoignage  fournit  un 
indice  non  moins  certain  que  celui  qui  résulte  de  l'emploi 
du  mot  typis.  Nous  y  attachons  d'autant  plus  de  prix  qu'il 
remonte  au  mois  de  février  1642,  c'est-à-dire  à  l'époque 
où  Louis  ne  faisait  encore  que  débuter  dans  la  carrière 
d'éditeur. 

Mais  si  décisif  que  soit  cet  argument,  il  Test  moins  à  nos 
yeux  que  celui  qu'on  tire  de  la  confrontation  matérielle 
des  lettres  grises  et  autres  ornements  typographiques.  Or 
l'examen  minutieux  que  nous  avons  fait  de  ce  genre  de 
preuves  nous  a  pleinement  convaincu  que,  si  les  quelques 
volumes  publiés  durant  les  années  1638,  1639  et  1640  ont  été 
exécutés  par  d'autres  imprimeurs,  \g  Lapis  lydius  de  Boccalini, 
paru  en  1640,  est  ce  qu'on  est  convenu  d'appeler  un  elzevier 
véritable,  et  qu'à  partir  de  l'année  1641  la  plupart  des  ouvrages 
qui  portent  le  nom  de  Louis  Elzevier  sont  sortis  de  ses  propres 
presses.  C'est  le  cas  notamment  pour  tous  ceux  qui  sont  ornés 
de  la  vignette  désignée  par  nous  sous  le  nom  de  cul-de-Iampe 
ML  masque. 

Les  débuts  de  L.  Elzevier  comme  imprimeur  furent 
modestes,  beaucoup  plus  qu'on  ne  serait  tenté  de  le  supposer 
d'après  l'énorme  quantité  de  livres  qu'il  a  mis  en  circulation. 
II  suffit  de  comparer  entre  eux  les  fleurons,  lettres  grises, 


LOUIS  ELZEVIER.  CCXI 

signatures,  etc.,  pour  s'assurer  de  la  diversité  de  leur  prove- 
nance. Ainsi  que  nous  l'expliquions  tout  à  Theure,  son  maté- 
riel était  loin  d'être  suffisant  pour  une  moyenne  de  douze  a 
quatorze  éditions  qu'il  publiait  par  an,  et  il  était  obligé 
souvent  de  recourir  à  ses  confrères. 

Parmi  ceux-ci  il  en  est  un  auquel  nous  devons  une  mention 
spéciale.  Nous  voulons  parler  de  Fr.  Hackius,  l'imprimeur 
de  Leyde.  De  tout  temps  il  a  existé  d'étroites  relations 
d'affaires  entre  les  Hackius  et  les  Elzevier  d'Amsterdam. 
Nous  décrivons  dans  nos  Annales  bon  nombre  de  livres 
portant  l'adresse  de  L.  Elzevier,  bien  qu'imprimés  par 
Fr.  Hackius  (le  Jacchœus  de  1644,  ^^  Pacius  de  1647,  le 
Descartes  et  le  Schedius  de  1648,  le  Lucain  de  1658,  etc.).  Cer- 
tains autres,  exécutés  par  Hackius,  portent  alternativement 
l'adresse  de  ce  dernier  et  celle  d'Elzevier  (le  Cartwright  de 
1647,  le  Bacon  de  1648,  le  Mercerus  de  165 1,  le  Gôlnitz  de 
1655,  V Homère  de  1656  et  le  Lucain  de  1669).  D'autres 
portent  à  la  fois  les  deux  noms  réunis  (le  Conringius  et  le 
Justinien  de  1646,  le  Piso  de  1648,  le  Cicéron  in-quarto  de  1661, 
le  Corpus  juris  de  1663  et  de  1664,  le  Septime  Sévère  de  1665, 
les  Ciceronis  Epistolœ  ad  familiares  de  1677).  Enfin  il  en  est 
qui,  publiés  une  première  fois  par  Hackius,  ont  été  reproduits 
ensuite  par  les  presses  elzeviriennes  (les  Lettres  de  Baudius 
de  1654  et  les  divers  volumes  du  Bacon,  à  l'exception  des 
Scripta  in  naturali  et  universali  philosophia) .  Une  autre  preuve 
que  les  deux  éditeurs  agissaient  souvent  de  concert,  se  tire 
d'une  lettre  de  J.  Fr.  Gronovius,  du  25  janv.  1647  :  ^  Nunc 
reversas  sum  ad  Senecam  et  spicilegium  meum  compono,  quod 
certiore  spe  Hackio  et  Ludovico  Elzevirio  promisi^^\  » 

Une  alliance  de  famille  vint  cimenter  cet  accord  fondé  sur 
une  communauté  de  vues  et  d'intérêts.  Fr.  Hackius  avait 
trois  fils,  Pierre,  Jacob  et  Corneille^*\  Ce  dernier  épousa,  le 
15  avril  1666,  Marguerite  Elzevier,  sœur  de  Pierre,  le  libraire 
d'Utrecht,  et  nièce  de  Louis  Elzevier ^^^  Les  relations  entre 

u>  Burmanni  SylL,  tom.  II,  p.  614. 

(»)  Voir  ci-après,  p.  425. 

(3>  Rammelman  Elsevier,  UilkomsteH^  p.  33,  not.  3. 


CCXII  LES  BIOGRAPHIES. 

les  deux  maisons  subsistèrent  jusqu'à  la  fin.  En  mai  1675,  les 
Hackius  demandent  et  obtiennent  l'autorisation  de  prendre 
le  texte  du  Virgile  in- 12  de  Heinsius  pour  base  de  leur  Virgile 
variorum^'K  En  1680  ils  impriment  pour  compte  de  Daniel  le 
Gradins  j  un  des  derniers  volumes  parus  avec  le  nom  des 
Elzevier^'^ 

Ces  faits  sont,  croyons-nous,  de  nature  à  être  pris  en  consi- 
dération. De  tous  les  typographes  hollandais,  les  Hackius 
sont  ceux  qui  soutiennent  le  mieux  la  comparaison  avec  les 
Elzevier.  Telle  est  la  beauté  de  leurs  impressions  qu'une  foule 
de  celles-ci  ont  passé  jusqu'à  ce  jour  pour  des  elzeviers 
véritables.  Nous  tenons  à  en  faire  la  remarque,  parce  qu'il 
nous  semble  qu'on  n'a  pas  rendu  à  ces  habiles  imprimeurs 
la  justice  qu'ils  méritent.  Leur  nom  est  à  peine  connu,  alors 
qu'on  a  fait  à  tant  d'autres,  qui  ne  les  valent  pas,  l'honneur 
d'une  bibliographie  spéciale. 

Les  affaires  de  L.  Elzevier  allèrent  en  prospérant,  et  bientôt 
l'officine  d'Amsterdam  égala  en  importance  celle  de  Leyde. 
De  1640  à  1655  nous  comptons  21g  publications,  total  consi- 
dérable, surtout  si  l'on  songe  que  Louis  était  seul  pour  faire 
face  à  toutes  les  difficultés  de  l'entreprise.  Nicolas  Heinsius 
se  plaint  maintes  fois  de  sa  négligence,  et  recommande  à 
Gronovius  de  ne  point  se  servir  de  lui  comme  intermé- 
diaire ^^^  Nous  ne  nous  exagérons  pas  la  portée  de  ces 
plaintes,  qui,  provenant  d'une  source  unique,  n'ont  trait  qu'à 
des  faits  de  médiocre  importance.  Néanmoins  elles  confir- 
ment, ce  qu'il  était  facile  de  présumer,  que  Louis  devait 

(0  Lettre  inédite  de  Dan.  Elzevier  à  Nie.  Heinsius,  du  9  mai  1675  (Bibliothèque 
d*Utrecht). 

^2)  Enfin  nous  ne  devons  pas  omettre  de  signaler  dans  le  catal.  offic.  de  16S1  les 
classiques  suivants,  cum  notis  variorum^  tous  imprimés  par  les  Hackius  :  AUxamUr 
ab  AUxandro,  1673,  2  vol.  —  Barclaii  Argents,  1664-69,  2  vol.  —  Boctius,  1671.  — 
Martialis,  1670.  —  Ovidius,  1670, 3  vol.  —  Plautus,  1669.  —  Quintilianus,  1665,  2  vol. 
Chacun  de  ces  titres  est  précédé  de  l'astérisque,  preuve  que  Daniel  Elzevier  en 
avait  acquis  la  propriété. 

(31  •  Id  moneo,  Ludovici  EIzevirii  opéra  ut  hîc  parce  utaris  :  nihil  enim  isto 
homine  negligentius  :  quod  magno  meo  malo  non  semel  sum  expertus.  i  Lettre 
datée  du  22  nov.  1650,  Burmanni  SylL,  t.  III,  p.  248.  Cf.  aussi  une  autre  lettre  au 
même,  du  12  août  1651,  Ibid.,  t.  III,  p.  280. 


LOUIS  ELZEVIER.  CCXIII 

avoir  peine  à  suffire  seul  à  tant  d'activité.  C'est  sans  doute 
ce  qui  le  détermina  à  prendre  pour  associé  son  parent  Daniel 
Elzevier,  qui  venait  d'épouser  Anna  Beerninck,  nièce  et 
pupille  de  Louis.  Cette  association,  sur  laquelle  nous  revien- 
drons dans  la  notice  suivante,  fut  conclue  le  i'  mai  de 
Tan  1655  ^'^  Entre  autres  avantages,  elle  conférait  à  la  maison 
d'Amsterdam  la  propriété  d'une  foule  d'ouvrages  que  les 
Elzevier  de  Leyde  avaient  exploités  avec  succès,  et  qui 
étaient  échus  à  Daniel  lors  de  la  liquidation  survenue  entre 
lui  et  son  ancien  associé,  Jean  Elzevier.  En  effet  c'est  à 
partir  de  cette  date  que  les  presses  d'Amsterdam  commen- 
cèrent à  reproduire  les  classiques  latins  in-douze,  dont  Leyde 
avait  eu  jusqu'alors  le  monopole,  ainsi  que  les  écrits  de 
Balzac,  Barclay,  Charron,  Du  Refuge,  etc. 

Le  nombre  des  publications  parues  sous  la  signature 
sociale  de  Louis  et  Daniel  s'élève,  d'après  nos  listes,  à  150. 
En  répartissant  ce  total  sur  une  période  de  neuf  années, 
nous  obtenons  une  moyenne  plus  considérable  que  celle  de  la 
période  antérieure.  Mais  en  revanche,  si  nous  déduisons  de 
part  et  d'autre  les  réimpressions  pures  et  simples  d'ouvrages 
publiés  précédemment  soit  à  Amsterdam  soit  à  Leyde,  nous 
voyons  que  la  moyenne  de  la  production  a  diminué  d'une 
manière  notable.  L'explication  de  ce  fait  se  présente  d'elle- 
même.  Après  une  carrière  des  plus  laborieuses,  on  conçoit 
que  Louis  Elzevier  hésitât  à  se  lancer  dans  de  nouvelles 
entreprises,  et  qu'il  préférât  s'en  tenir  à  un  genre  d'opéra- 
tions dont  le  succès  pouvait  être  escompté  d'avance.  L'âge 
avait  refroidi  quelque  peu  chez  lui  l'esprit  d'initiative.  Non 
pas  qu'il  ne  caressât  encore  certains  projets  d'une  exécution 
compliquée  et  difficile.  La  grande  Bible  dont  il  sera  question 
tout  à  l'heure  a  certainement  été  mise  sous  presse  à  cette 


(O  t  Van  Florus  en  Musaeum  Wormianum  hebbe  de  helfst  van  den  druck  met 
myn  cousin  Daniel  Elzevier,  die  op  primo  tnay  met  myn  in  compagnie  treedt,  als  mede 
van  aile  de  andere  sorteringe  by  de  vrienden  tôt  Leyden  gedruckt,  soo  UË.  iets 
van  deselve  van  noode  heeft  versoeke  van  ons  te  ontbieden.  »  Lettre  inédite  de 
L.  Elzevier  à  Balthasar  Moretus,  du  19  avril  1655.  (Archives  de  la  Maison  Plaatin 
à  Anvers.) 


CCXIV  LES  BIOGRAPHIES. 

époque,  et  le  hasard  nous  a  conservé  une  lettre  de  Maglia- 
bechi  d'où  il  résulte  que  Louis  Elzevier  avait  conçu  un 
autre  dessein  non  moins  vaste  :  t  Le  sieur  Elzevier,  écrit  le 
grand  érudit  italien,  offre  de  réimprimer  le  vocabulaire  délia 
Crusca  ainsi  que  les  suites  qu'on  lui  enverra,  avec  le  plus 
grand  luxe  et  la  plus  grande  correction.  Il  s'engage  à  refaire 
toutes  les  feuilles  où  se  seront  glissées  des  erreurs  de  quelque 
importance.  On  attend  le  retour  du  prince  Léopold,  pour 
prendre  une  décision ^'^  »  Magnifique  dessein,  qui  eût  doté  le 
monde  lettré  d'un  pendant  unique  aux  grands  lexiques  de 
Scapula  et  de  Golius!  Certes  il  est  beau  d'en  avoir  eu  l'idée, 
et  nous  admettons  volontiers,  d'après  les  termes  mêmes  de  la 
lettre,  qu'il  n'a  pas  tenu  à  l'auteur  de  la  proposition  qu'on  n'y 
donnât  suite.  Toutefois  cela  n'infirme  point  ce  que  nous  avons 
dit  des  dispositions  habituelles  de  Louis  Elzevier.  Il  est  sûr 
que  la  paresse  de  l'âge  se  faisait  sentir,  et  qu'en  prenant  un 
associé,  il  avait  songé  surtout  à  se  décharger  en  partie  sur 
lui  du  poids  des  affaires. 

L'association  dura  jusqu'en  1664,  probablement  jusqu'au 
i**^  mai  de  cette  année.  Sur  vingt-neuf  ouvrages  que  nous 
décrivons  sous  cette  date,  douze  seulement  portent  les  deux 
noms  réunis;  les  dix-sept  autres  sont  au  nom  de  Daniel  seul. 

Louis  Elzevier,  âgé  d'environ  soixante  ans,  prit  le  parti  de 
se  retirer.  Comme  beaucoup  de  ses  riches  concitoyens,  il 
possédait  une  maison  de  campagne  dans  la  riante  contrée 
connue  sous  le  nom  de  Gooiland,  et  qui  s'étendait  du 
Zuyderzée  jusqu'aux  confins  de  la  province  d'Utrecht.  Ce 
bien  était  situé  au  cœur  même  du  pays,  à  's  Graveland, 
gros  bourg  placé  à  peu  près  à  égale  distance  d'Utrecht  et 
d'Amsterdam.  Il  y  passa  les  dernières  années  de  sa  vie. 
Depuis  lors  son  nom  ne  figure  plus  que  sur  un  seul  ouvrage, 

(x)  •  Il  signor  Elzevirio  si  offerisce  di  ristampare  il  vocabulario  délia  Crusca  con  le 
giunte,  che  gli  saranno  mandate,  superbissimamente  e  correttissimamente,  conten- 
tandosi  di  rifare  tutti  i  fogli  ne*quali  fossero  scorsi  errori  di  qualche  considerazzione. 
Si  aspetta  che  torni  il  Principe  Leopoido  per  risolvere  quello,  che  in  questo  parti- 
colare  si  dovrà  fare.  »  Lettre  à  Gudius,  sans  date,  mais  placée  entre  deux  autres 
lettres  de  1662.  Marquardi  Gudii  et  doct,  virorum  ad  cum  epistola.  Ultrajecti,  1697, 
in-4,  p.  66. 


LOUIS  EL2EVIER.  CCXV 

\2L  Bible  française  de  Desmarets,  qui  parut  en  1669,  en  deux 
volumes  in-folio.  Il  est  vrai  que  c'est  une  des  plus  somp- 
tueuses publications  des  Elzevier.  Entreprise  avant  1664, 
cette  Bible  avait  nécessité  une  grande  mise  de  fonds,  et  nous 
savons  qu'elle  fut  l'objet  d'un  décompte  particulier  lors  de  la 
liquidation  qui  eut  lieu  entre  les  deux  associés.  Nous  pouvons 
donc  dire,  avec  M.  Pieters,  que  Louis  termina  sa  carrière  par 
un  chef-d'œuvre  ;  l'amour-propre  qu'il  a  mis  à  y  attacher  son 
nom  est  complètement  justifié  par  la  magnifique  exécution  de 
l'ouvrage. 

Louis  mourut  dans  le  courant  de  juin  1670,  des  suites  d'une 
fracture  de  la  jambe.  C'est  à  Leyde,  où  probablement  il  était 
allé  se  faire  traiter,  dans  la  maison  du  professeur  Daniel 
van  Ceulen^'\  qu'il  rendit  le  dernier  soupir.  Le  12  juin,  il  avait 
fait  un  testament,  dont  nous  avons  retrouvé  aux  archives  de 
La  Haye  une  expédition  délivrée  le  27  du  même  mois^*\  Il  y 
institue  en  qualité  d'héritiers  sa  sœur  Marie  pour  un  tiers  de 
ses  biens,  et  pour  les  deux  tiers  restants  les  enfants  et  petits- 
enfants  de  sa  sœur  Barbe  Beerninck,  les  enfants  de  son  frère 
Pierre  et  son  neveu  Daniel  Elzevier.  Il  nomme  pour  exécu- 
teurs testamentaires  et  tuteurs  spéciaux  de  ses  héritiers 
mineurs,  J.  de  Bruyn,  professeur  à  Utrecht,  Daniel  et 
Guillaume  Elzevier. 

Une  clause  spéciale  relative  à  son  ancien  associé  porte  : 
«  Je  veux  et  ordonne  que  mes  héritiers  aient  à  ratifier  pleine- 
ment tous  les  comptes  que  j'aurai  arrêtés  avec  mon  neveu 
Daniel  Elzevier,  et  je  m'oppose  à  toute  révision  de  compte. 
Tous  les  livres  que  nous  avons  imprimés  ensemble  à  nous 
deux,  ou  en  compagnie  avec  d'autres,  et  qui  nous  appartiennent 
en  commun,  je  veux  et  désire  que  mondit  neveu  ait  le  droit  de 
les  prendre  et  garder  outre  sa  part,  pour  la  somme  qu'auront 
coûtée  l'impression  et  le  papier,  sans  aucun  intérêt  ou  autre 
charge  quelconque.  Le  montant  de  cette  somme  et  de  celles 
dont  il  me  sera  redevable  au  moment  de  mon  décès,  il  aura  la 

M)  D.  van  Ceulen  était  l'oncle  maternel  de  Daniel  Elzevier.  Voir  p.  clxvi,  à 
la  note. 
(2)  Nous  reproduisons  ce  testament  à  la  suite  de  cette  notice. 


CCXVI  LES  BIOGRAPHIES. 

faculté  de  les  acquitter  et  solder,  par  à-compte  de  5000  florins 
Tan  au  moins,  avec  bonification  des  intérêts  échus  à  raison 
de  quatre  pour  cent.  » 

La  propriété  de  's  Graveland  fut  attribuée  à  titre  d'usufruit 
à  Marie  Elzevier.  Il  paraît  que  Louis  s'était  complu  à  l'orner 
et  à  l'embellir.  Graevius  dit  quelque  part  qu'il  y  avait  consacré 
plus  de  vingt-cinq  mille  florins.  Marie,  comme  nous  le  ver- 
rons, mourut  veuve  et  sans  enfants,  en  octobre  1680,  quelques 
jours  après  Daniel,  et  les  deux  successions  se  liquidèrent 
presqu'en  même  temps.  La  campagne  de  's  Graveland  fut 
mise  en  vente,  et  telle  était  en  ce  moment  la  pénurie  du 
numéraire,  qu'elle  fut  adjugée  pour  7000  florins  à  Louis 
Wolzogen,  professeur  à  Amsterdam ^'^ 

Pour  apprécier  l'ensemble  du  caractère  et  de  la  conduite 
de  Louis  Elzevier,  il  nous  reste  un  détail  à  ajouter.  Dans 
toutes  les  circonstances  où  les  plus  graves  intérêts  de  la 
famille  furent  en  jeu,  on  ne  manqua  jamais  d'avoir  recours  à 
son  zèle  et  à  son  dévouement.  Déjà  nous  l'avons  vu  dans 
sa  jeunesse  intervenir  comme  témoin  dans  différents  actes 
concernant  l'officine  de  Leyde.  Plus  tard,  un  testament  de  sa 
mère,  du  14  avril  1642,  le  désigne  comme  tuteur  des  quatre 
enfants  mineurs  de  sa  sœur  Barbe,  épouse  de  Frédéric 
Beerninck.  Plus  tard  encore,  lorsque  mourut  son  frère  Pierre, 
on  lui  déféra  la  tutelle  de  ses  trois  enfants.  Enfin  son  oncle 
Bonaventure  lui  délégua  en  mourant  la  même  autorité  sur 
ses  héritiers  mineurs. 

On  voit  que  ceux  qui  le  touchaient  de  près  et  étaient  le 
mieux  à  même  de  le  connaître,  avaient  foi  dans  sa  probité  et 
dans  ses  lumières.  Rien  ne  l'honore  davantage  à  nos  yeux 
que  d'avoir  mérité,  après  la  mort  de  Bonaventure,  d'être 
reconnu  d'un  sentiment  spontané  et  unanime  comme  le  chef 
de  la  famille. 


(')  c  ...  Prastorium  Elzevirianum  agri  Comitatensis  ibi  tura  vendebatur,  id  emente 
Wolzogio  septies  mille  florenis,  in  quod  condendum  et  instniendum  Ludovicus 
impendit  plus  vicies  quinquies  mille  florenis.  »  Lettre  de  Grscvius  à  Nie.  Heinsius, 
du  14  janv.  1681.  Burmanni  SylL^  t.  IV,  p.  701. 


LOUIS  ELZEVIER.  CCXVII 


TESTAMENT  DE  LOUIS  ELZEVIER, 

Nous  donnons  ici  le  testament  de  Louis  Elzevier,  en  date  du  12  juin  1670,  dont 
nous  avons  retrouvé  aux  archives  de  La  Haye  (dans  les  papiers  provenant  de  la 
Chambre  des  Orphelins  de  Leyde)  une  copie  authentique,  délivrée  par  le  notaire 
Jean  van  Noort  le  27  juin  1670.  Cette  pièce  est  inédite. 

Ick  Louis  EIzevier  acht  nemende  op  de  onseeckere  uyre  des  doots, 
hebbe  goedgevonden,  dewyle  ick  myn  verstant  ende  memorie  vol- 
coomen  machtich  ben,  te  disponeren  van  myne  tydelycke  goederen, 
verclare  tselve  te  doen  naar  rype  overlegginge,  buyten  inductie  ende 
seductie  van  yemandt.  Alvooren  beveele  myne  siele  in  de  handen 
myns  Zalichmaackers,  ende  myn  lichaam  de  aarde  naar  een  eer- 
lycke  begraaflfenisse,  ordonnerende  dat  tselve  sal  werden  gelecht 
soo  het  de  gelegentheyt  toelaat,  in  het  grafF,  dat  ik  van  meeninge 
ben  te  koopen  in  de  kerck  van  *s  Gravelant.  Revocere  voorts  ende 
doe  te  nîete  aile  testamenten  ende  andere  wtterste  willen,  die  ick 
voor  desen  gemaact  soude  mogen  hebben,  ende  sulcx  van  nieuws 
disponerende ,  legatere  aan  den  armen  van  's  Gravelandt  eene 
somma  van  ses  hondert  guldens ,  die  ick  wil  dat  onder  goede  ver- 
seeckeringe  sal  werden  beleyt,  ende  dat  de  interessen  ofte  renten, 
daarvan  procederende,  jaarlycx  sullen  werden  geemployeert,  tsy 
tôt  incoop  van  cledinge,  decksel  om  de  voorz.  armen  te  distri- 
buèrent ofte  oock  in  gelde,  naar  dat  deiaconen  oorbaarlycxst  sullen 
achten.  Bespreeckende  verders  aan  myne  dienstmaachden,  hovenier 
en  knechten,  die  ten  tyde  van  myn  overlyden  in  myn  dienst  sullen 
syn,  yeder  een  rouwkleet  tôt  discretie  van  de  exécuteurs  ende 
voochden  hiernaar  genoemt.  Ende  aangaande  Maartgen  Daniels,  die 
soo  lange  by  my  heeft  gediend,  indien  zy  op  myn  sterfdach  noch  by 
myn  woont,  maacke  ick  boven  een  rouwkleet,  eene  somma  van 
vier  hondert  guldens  jaarlycx,  soo  lange  als  sy  leeft,  ingang  nemende 
van  myn  sterfdach  afif,  willende  dat  aan  haar  deselve  somma  jaarlycx 
by  de  exécuteurs  van  mynen  testamente  sal  werden  uytgekeert  ende 
voldaan.  Noch  legatere  aan  deselve  een  goet  bedde,  peuluwe,  bedde- 
cleet,  twee  deeckens,  twee  oorcussens,  drie  paar  slaaplaeckens , 
twaaliF  servietten,  ende  eenigen  huysraat  van  stoelen,  potten  en 
pannen,  ende  van  de  slechtste  schilderyen  tôt  discretie  van  de  exécu- 
teurs. Maacke  aan  Louis,  soone  van  myn  neef  Daniel  EIzevier,  van 
dewelcke  ick  peter  ben,  een  silvere  vergulde  kop  van  Neurenburgh 
gecoomen,  ende  daarenboven  een  somma  van  duysent  guldens,  die 
ick  wil  dat  tôt  syn  behoeve  sal  werden  beleyt,  ende  capitaal  en 

XXVII 


CCXVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

interessen  aah  hem  uytgekeert,  wanneer  syn  vader,  ende  by  syn 
overlyden  de  voochden  tselve  sullen  oorbaar  achten.  In  aile  myne 
verdere  goederen,  die  ick  sal  coomen  naar  te  laten,  roerende  ende 
onroerende,  actien  ende  crediten  niets  uytgesondert ,  hebbe  îck 
geinstitueert,  gelyck  ick  institueere  mits  desen,  in  een  gerecht 
derdepart  myne  suster  Maria  Elzevier,  ende  in  de  twee  resterende 
derdeparten,  de  kinderen  van  myn  suster  Barbara  zal',  geprocreëert 
by  Frederick  Beerninck,  de  kinderen  van  myn  broeder  Pieter  zal% 
mitsgaders  mynen  neve  Daniel  Elzevier,  omme  zonderlinge  redenen 
myn  daertoe  moverende,  aile  hooft  voor  hooft  ende  voorts  in  gelycke 
gedeelten  by  rcpresentatie  in  plaatse  van  haar  afgestorven  vader  ende 
moeder  respective,  het  kint  ofte  kinderen  van  Justus  Beerninck  mynen 
neve  ende  Margarita  Elzevier  myne  nichte  beyde  zaK  ged  :  ende  by 
't  overlyden  van  yemant  van  myn  voors.  erfgenamen,  soo  instituere 
ick  in  desselfs  plaatse  hare  kinderen  ende  wettige  descendenten  by 
representatie.  Is  vorder  myn  begeeren  dat  myn  hoffstede  met  het 
land  daaraan  gelegen,  by  my  gecoft  van  d'Heer  Johan  van  Helmondt 
zal',  alsmede  myn  oopen  ende  toe-speelwagens,  karretge,  de  twee 
paarden,  met  aile  tgunt  tôt  gebruyck  van  de  voorz.  wagens,  karretge 
ende  paarden  is  behoorende,  item  aile  den  huysraat  ende  inboedel» 
mitsgaders  aile  het  ongemunt  zilver  zal  bl)rven  onverdeelt,  ende  dattet 
vruchtgebruyck  ende  besittinge  van  deselve  hofstede,  lant  ende  tgunt 
hiervoren  is  uytgedruckt  sal  genooten  werden  by  myn  suster  Maria 
voornoemt,  haer  leven  lang  geduyrende,  des  dat  sy  sal  gehouden 
wesen  het  huys,  boogaart,  tuynen  ende  't  voors.  landt,  selfs  te 
gebruycken  sonder  aan  yemandt  te  verhueren,  voorts  behoorlyck  te 
onderhouden,  te  mesten  ende  cultiveren,  gelyck  een  goet  tochtenaar 
naar  rechten  schuldich  is,  ende  by  gebreecke  van  dien,  geve  aan  de 
exécuteurs-  van  mynen  testamente  volcomen  macht  ende  authoriteit 
omme  tselve  tharen  costen  te  laten  doen  naar  behooren.  —  Is  noch 
myn  willen  ende  begeeren  dat  naar  het  overlyden  van  myn  suster  de 
voors.  hofstede  ende  landen,  item  huysraet  ende  inboedel,  ende  sîlver- 
werck,  haar  hiervoren  gemaact,  ter  bequamer  tyt  sal  werden  vercoft, 
ten  meesten  oorbaar  van  myn  erfgenamen,  ende  wanneer  de  exécu- 
teurs van  mynen  testamente  tselve  sullen  geraden  vinden,  ende  dat  de 
penningen  daarvan  procederende,  onder  myn  voors.  erfgenamen,  in 
manieren  als  vooren  sullen  werden  verdeelt.  Vorders  soo  wil  ick  ende 
ordonnere  mits  desen  wel  expresselyck ,  dat  de  goederen  die  m3'ne 
nichte  Willemina  Beernings,huysvrouwe  van  Jan  de  Bruyn,  proffessor 
tôt  Uytrecht,  item  de  kinderen  ende  descendenten  van  myn  neve  Justus 
Beerninck,  mitsgaders  de  kinderen  van  myn  nichte  Margrieta  voor- 
noemt, uyt  crachte  van  de  opgemelte  institutie  ofte  substitutie  van 


LOUIS  ELZEVIER.  CCXIX 

myn  suUen  erven,  sullen  syn  erlde  blyven  subject  fideicommis  ende 
restitutîe,  ende  sonder  aftreck  van  trebellejanique  portie,  tselve  wel 
expresselyck  verbiedende,  intgeheel  moeten  coomen  ende  devolveren 
op  haar  wettige  kinderen  ende  descendenten ,  ende  by  gebreecke  van 
deselve  op  haar  broeders  ende  susters,  ende  derselver  descendenten , 
by  representatie,  ende  aile  deselve  ontbreeckende  op  de  kinderen  en 
descendenten  van  de  andere  staack,  die  int  leven  sullen  syn,  mede  by 
representatie,  ende  die  aile  deficierende  op  myn  naaste  bloedvrunden 
ende  erfgenamen  ab  intestato,  aile  deselve  ende  yegelyck  van  hun 
daarinne  substituerende  by  desen,  wel  vers  taande  dat  den  voorîï  : 
professor  de  Bruyn,  soo  hy  syn  huysvrouw  mocbte  overleven,  van 
de  voors.  fideicommissare  goederen  sal  hebben  ende  gehieten  het 
vruchtgebruyck,  hem  hetselve  in  soodanigen  gevalle  maackende  ende 
bespreeckende  by  desen;  wille  en  ordonnere  noch,  dat  myn  erfge- 
namen volcomentlyck  sullen  hebben  te  acquiesceren  aile  de  reecke- 
ningen,  die  met  myn  voorn  :  neve  Daniel  Elzevier  sal  geslooten 
hebbe,  nîet  willende  dat  eenige  herreeckening  sal  geschieden.  —  Is 
mede  myn  wil  ende  begeren,  dat  denselven  mynen  neve  aile  de 
boucken,  die  wy  te  samen  met  ons  beyden,  of  met  andere  in  com- 
paignie  hebben  gedruct,  ons  int  gemeen  competeerende,  sal  vermogen 
aan  te  nemen  ende  beneffens  syn  gedeelte  behouden,  voor  soodanigen 
prys  als  deselve  voor  drucken  en  papier  hebben  gecost,  sonder 
eenigen  interest,  ofte  yet  meerder  ofte  verder,  ende  dat  hy  tgunt 
deselve  sullen  coomen  te  bedragen  mitsgaders  tgeen  ten  tyde  van 
myn  overlyden  daarenboven  schuldich  sal  syn,  sal  vermogen  af  te 
leggen  ende  te  betalen  met  een  somma  van  vyf  duysent  guldens 
jaarlyks,  wel  meer  maar  niet  minder,  met  byvouginge  van  de  ver- 
loopen  interessen  tegen  vier  ten  hondert  int  jaar;  Eyntelyck  hebbe 
gestelt  tôt  exécuteurs  van  mynen  testamente,  mitsgaders  tôt  voochden 
over  myn  minderjarige  erfgenamen,  en  tôt  curateurs  over  aile  toesicht 
behouvende,  myne  neven  Johannes  de  Bruyn,  Daniel  en  Willem 
Elzevier  ende  totten  doen  van  de  scheydinge  de  heer  Daniel  van 
Ceulen,  professor  in  de  rechten  in  de  Universiteit  tôt  Leyden,  mits- 
gaders den  voorn  Willem  Elzevier,  gevende  deselve  soodanige  macht 
aïs  voochden  ende  exécuteurs  naar  rechten  toecomt,  met  macht 
omme  by  t'afsterven  off  onwillicheyt  van  d'een,  of  d'ander,  in  des 
afgestorvens  of  onwilligens  plaatse,  een  ander  te  verkiesen,  specia- 
lyck  van  deselve  versouckende,  datse  myne  landen  niet  en  vercoopen, 
soolang  deselve  soo  laagh  van  prys  als  tegen woordich  syn,  maar  een 
jaar  drie  of  vier  sullen  insien,  op  hoope  deselve  meerder  sullen 
connen  gelden,  willende  dat  aile  tgeene  voors.  is  by  de  exécuteurs 
eiide    voochden   voorn*   sal   werden  gedaan   buyten    kennisse   ende 


CCXX  LES  BIOGRAPHIES. 

moeyenisse  van  eenige  magistraten,  weeskameren  ende  aile  anderen, 
die  naer  recbten  off  coustumen  opsicht  over  myn  naar  te  laten 
boedel  ende  myne  geinstitueerde  ofte  gesubstitueerde  erfgenamen, 
soude  mogen  competeren,  aile  deselve  excuserende  mits  desen; 
Eyndelyck  behoude  aan  my  de  macht  omme  desen  mynen  testa- 
mente  te  veranderen,  vermeerderen,  ofte  verminderen,  willende  dat 
aile  tgunt  ick  naar  desen  sal  coomen  te  maacken,  voor  een  ofte 
meer  getuygen»  oock  onder  myne  handteeckeninghe  alleen,  van 
gelycke  cracht  ende  waarde  sal  syn  ende  gehouden  werden,  alsof 
het  in  desen  ware  ingelyft.  —  Aile  tgeene  voors.  is,  verclare  te 
wesen  myne  wtterste  wille,  begerende  dat  deselve  sal  valideren  ende 
effect  sorteren,  tsy  als  testament,  codicille,  gifte  uyt  saacke  des 
doods^  ende  soo  yemants  wtterste  wille  best  bestaan  mach,  desen 
vermits  myn  accident,  by  een  anders  hant  doen  schryven,  ende  nadat 
ick  tselve  hadde  geleesen  ende  geexamineert,  bevonden  hebbende  met 
myn  wille  ende  intentie  volcoomentlyck  te  accorderen.  In  kennisse 
der  waarheid  met  myn  gewoonlyck  hantteecken  bevesticht,  binnen 
de  stadt  Leyden  op  den  12"*  Juny  xvi*^  tseventich.  Onder  stond  : 
Louys  Elzevier.  In  de  rugge  stont  :  In  den  name  des  Heeren  Amen. 
Op  den  xii*°  Juny  des  jaars  xvi*^  tseventig,  des  avonts  de  clocke 
omtrent  acht  uyren,  compareerde  voor  my  Johan  van  Noort,  notaris 
publicq,  by  den  Bd:  Hove  van  Hollant  geadmitteert,  binnen  de  stadt 
Leyden  residerende,  ende  voor  de  nabeschreve  getuygen  d'heer  Louis 
Elsevier  woonende  op  *s  Gravelant,  ende  jegenwoordich  synde  binnen 
deser  stede,  hebbende  syn  been  gebroocken,  doch  syn  verstant 
redenen  ende  memorie  wel  machtich  ende  gebruyckende ,  sulcx 
uytwendich  bleeck,  my  vertoonende  ende  ter  handen  stellende,  dit 
jegenwoordich  toegevouwen  papier,  't  welcke  ick  op  syn  versoeck,  op 
zeven  distincte  plaetsen  met  myn  signet  in  rooden  lacque  toegesegelt 
ende  geslooten  hebbe,  verclarende  hy  comparant  daarinne  door  cens 
anders  hant  geschreven,  ende  met  syn  gewoonlycke  onderteekeninge 
bevesticht  te  syn,  syn  testateurs  testament,  laatste  ende  wtterste 
wille,  die  hy  begeerde  ende  expresselyck  ordonneerde  by  desen,  dat 
naar  syn  comparants  overlyden,  in  aile  deelen  naargecoomen,  vali- 
deren ende  effect  sorteren  sal,  tsy  als  testament,  codicille,  gifte  ter 
saacke  des  doots,  ofte  eenige  andere  gevinge  off  maackinge,  ende  soo 
yemandts  testament  alderbest  ende  crachtichst  can  bestaan,  al  waren 
aile  solemniteyten  naar  rechten  gerequireert,  daarinne  niet  volcoomen 
geobserveert,  ende  niet  jegenstaande  yets  ter  contrarie.  Versochte 
derhalven  hy  comparant  hier  van  kennisse  gedragen,  ende  by  my 
notaris  dit  opschrift  gemaact  te  werden.  Aldus  geschiet  binnen  de 
stadt  Leyden,   ten   huyse  van   den  heer  proffessor  van  Ceulen  in 


LOUIS  ELZEVIER.  CCXXI 

presentie  van  Sienolphus  Moser,  ende  Cornelis  Lepel,  M'  Stadts 
chirurgins,  dewelcke  verclaarden  den  comparant  seer  wel  te  kennen, 
ende  deselve  te  syn,  als  hem  hier  vooren  is  noemende,  zynde  deselve 
als  getuygen  hier  over  beneifens  my  notaris  versocht.  Onderstont 
Louys  Elzevier,  Sienolphus  Moser, Cornelis  Lepel.  Lager  stond,  twelck 
ick  getuyge,  ende  was  geteeckent  J.  van  Noort.  Nots:  pub.  lôyo, 

(Onder  stond) 
Vergeleecken  ende  gelyckmatich  bevonden  metten  originelen 
testamente  met  myns  Notaris  eygen  hant  geschreven.  Alsmede  mette 
originele  acte  van  subscribtie,  respective,  beyde  gedateert  ende  ge- 
teeckent als  vooren,  huyden  den  xxvii*"'  Juny  xvi^  tseventich.  By  my 
(was  geteekend)  J.  van  Noort.  Nots,  pub.  1670. 


DANIEL   ELZEVIER, 


FILS    DE   BON  AVENTURE. 

Daniel,  Taîné  des  fils  de  Bonaventure  Elzevier  et  de  Sarah 
van  Ceulen,  naquit  à  Leyde,  et  fut  baptisé  le  14  août  1626 
en  l'église  Saint-Pierre.  Il  eut  pour  parrain,  non  pas  Daniel 
Heinsius,  comme  on  Ta  prétendu,  mais  Daniel  Colonius,  son 
grand-père  maternel. 

Nous  ne  savons  rien  de  son  enfance  ni  de  sa  jeunesse, 
jusqu'au  jour  où  son  père  l'envoya  à  Paris  pour  achever  son 
éducation.  Il  y  arriva  en  juillet  1645^'^,  ^*  ^l^^.  s'installer  chez 
le  libraire  Pierre  le  Petit,  dans  la  rue  Jacob,  à  l'enseigne  de 
la  Toison  d'or^»\ 

Après  un  séjour  d'environ  deux  ans  et  demi  dans  la  capitale 
de  la  France,  il  revint  à  Leyde  en  janvier  1648 ^^^  Le  2  mars 
suivant  il  se  fit  inscrire  comme  étudiant  en  lettres  à  l'Univer- 
sité ^*\  Tout  en  poursuivant  ses  études,  il  put  mettre  à  profit 
l'expérience  qu'il  avait  acquise  en  France  et  commencer  à 
prendre  part  à  la  gestion  des  affaires.  Car  son  cousin  Jean 
s'étant  précisément  marié  sur  ces  entrefaites ,  ce  fut  au  tour 
de  Daniel  de  représenter  la   maison  à   l'étranger.  Nicolas 


(<)  Il  avait  pris  une  attestation  ecclésiastique  le  25  juin. 

(»  Nie.  Heinsius  J.  Fr.  Gronovio  :  c  Si  post  discessum  meum  hue  venient  [literae 
tus]  mittet  eas  ad  me  Elzevirii  filius,  qui  apud  Petitum  librarium  hîc  vivit.  ■ 
Lettre  datée  de  Paris,  prid.  Kal.  Jan.  1646  (Burmanni  SylL,  t.  III,  p.  165).  Ailleurs 
il  lui  recommande  d'envoyer  ses  lettres  «  ad  sdes  Pétri  le  Petit  librarii  in  via 
Jacobaea,  sub  insigni  Velleris  aurei.  •  {Ibid,,  p.  162.) 

(3)  Sarravius  Cl.  Salmasio  :  «  Quod  [latinum  scriptum]  a  te  expetitum,  cum  hisce 
meis  literis  ecce  tibi  reddet  junior  Elzevirius,  qui  istuc  proficiscitur.  »  Lettre  datée 
de  Paris  le  18  janvier  1648.  Sarravii  Epistola,  p.  182. 

(4)  L'inscription  est  conçue  de  la  sorte  :  «  Daniel  Elsevier  Leidensis,  natus 
an  nos  2z.  Litt.  • 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXXIII 

Heinsius  parle  dans  une  de  ses  lettres  d'un  Elzevier  qui 
l'accompagna  à  Stockholm,  en  1650^'^:  ce  ne  peut  que  celui 
dont  nous  nous  occupons. 

On  a  vu  que  Bonaventure  et  Abraham  moururent  tous  deux 
en  1652,  à  un  mois  d'intervalle.  Abraham  avait  légué  à  son 
fils  Jean  la  moitié  de  l'imprimerie  et  de  tout  ce  qu'il  possédait 
en  commun  avec  son  collègue.  Semblable  disposition  ayant 
été  prise  par  celui-ci  en  faveur  de  son  fils  Daniel,  les  deux 
cousins  s'associèrent  après  le  décès  de  leurs  pères,  et  le  bel 
établissement  de  Leyde  ne  perdit  rien  de  sa  splendeur.  Toute- 
fois cette  association  ne  dura  que  deux  ans  et  demi,  et  prit  fin 
en  1655. 

Nous  avons  insisté  dans  un  précédent  chapitre  sur  les 
motifs  qui  décidèrent  Daniel  à  se  retirer^'^  La  circonstance 
déterminante  fut  évidemment  le  mariage  qu'il  contracta,  le 
4  février  1655,  avec  sa  cousine  Anna  Beerninck,  petite-fille  de 
son  oncle  Josse,  nièce  et  pupille  de  Louis  Elzevier.  Cette 
union  le  mit  en  relations  étroites  avec  ce  dernier,  qui,  comme 
on  sait,  était  depuis  plusieurs  années  à  la  tête  d'une  grande 
maison  de  librairie  à  Amsterdam. 

Louis  venait  d'atteindre  la  cinquantaine;  il  commençait 
à  trouver  sa  tâche  bien  lourde,  et  cette  préoccupation  le 
dominait  d'autant  plus  qu'il  voyait  s'accroître  de  jour  en  jour 
le  chiffre  de  ses  affaires.  Rien  ne  pouvait  mieux  entrer  dans 
ses  vues  que  de  s'adjoindre  un  parent  plus  jeune,  dont  il  avait 
pu  apprécier  le  zèle  et  l'intelligence.  Il  est  donc  probable 
qu'il  fit  les  premières  ouvertures.  De  son  côté  Daniel  n'avait 
qu'à  se  féliciter  d'entrer  à  titre  d'associé  dans  une  maison  en 
pleine  prospérité,  et  qui  jouissait  dans  le  monde  savant  d'une 
considération  égale,  sinon  supérieure  à  celle  de  la  maison  de 
Leyde;  en  outre  il  ne  pouvait  manquer  d'être  frappé  des 
avantages  qui  pouvaient  éventuellement  résulter  pour  lui  et 
les  siens  d'une  association  avec  un  proche  parent  célibataire 

(1)  c  Ait  enim  Elzevirius,  qui  hîc  nobis  adest,  non  obstituram  editionem • 

N.  Heinsius  Gronovio,  lettre  datée  de  Stockholm,  Non.  Octobr.  1650.  Burmanni 
SylL^  t.  III,  p.  245. 

ia)  Voir  ci-dessus,  p.  cxciv. 


CCXXIV  LES  BIOGRAPHIES. 

et  qui  avait  près  du  double  de  son  âge.  Il  se  rendit  à  ces 
considérations,  et  passa  contrat  le  i"  mai  1655,  trois  mois 
environ  après  son  mariage.  Le  10  juin  suivant,  il  fut  reçu 
officiellement  dans  la  corporation  des  imprimeurs.  L'inscrip- 
tion qui  le  concerne  fait  foi  qu'il  demeurait  alors  sur  VEau 
(op  't  Water),  c'est-à-dire  au  domicile  de  son  associé. 

Étant  le  plus  jeune,  il  prit  nécessairement  le  rôle  actif.  Ce 
fut  lui  qui  se  chargea  de  voyager  pour  la  maison.  Nous 
savons,  par  exemple,  qu'il  fit  en  1658  une  excursion  en  Alle- 
magne, au  retour  de  laquelle  il  eut  pour  compagnon  de  route 
le  docteur  G.  de  Saint-Amour;  qu'en  mars  et  avril  1662  il  fit 
un  assez  long  séjour  à  Paris^*^  N.  Heinsius,  qui  naguère  se 
plaignait  de  l'incurie  de  Louis^*\  se  plaît  à  rendre  justice  au 
bon  ordre  et  à  la  ponctualité  qui  régnent  dans  la  maison  : 
«  Explorata  mihi  multis  argumentisy  dit-il,  Elzeviriorum  fides  ac 
sedulitas^^\  »  Tandis  que  l'officine  de  Leyde  ne  fait  plus  que 
décliner  entre  les  mains  malhabiles  de  Jean,  celle  d'Amster- 
dam au  contraire  devient  de  plus  en  plus  florissante  :  pendant 
les  dix  années  que  dure  l'association  de  Louis  et  Daniel, 
elle  atteint  le  maximum  de  sa  production.  N'omettons  pas  un 
détail  caractéristique  :  le  correcteur  français  Simon  Moynet, 
qui  d'abord  avait  préféré  demeurer  à  Leyde,  se  décida  vers 
1659  à  rejoindre  à  Amsterdam  son  ancien  patron,  et  vint 
habiter  chez  lui  en  qualité  de  correcteur  et  de  directeur  de  la 
typographie. 

En  mai  1664  Louis  se  retira  définitivement,  et  Daniel  se  vit 
seul  à  la  tête  de  l'entreprise. 

La  tâche  était  des  plus  rudes  et  réclamait  une  énergie  peu 

(»)  N.  Heinsius  J.  Vlitio,  lo  april.  1662  :  •  Elzeviriorum  alter,  cui  Danieli  nomen, 
in  Gallias  profectus  est,  unde  tamen  propedienn  redux  a  suis  exspectatur.  Burmanni 
Syllog.t  tom.  III,  p.  770.  Gui  Patin  se  trompe,  comme  on  voit,  lorsqu'il  écrit, 
le  14  mars  1662,  parlant  de  Simon  Moynet,  le  correcteur  des  Elzevier  :  «  ....  qui 
singulis  septimanis  scribit  in  hanc  urbem  ad  Lud.  illum  Elsevirium,  qui  hîc  degit 
ab  aliquot  septimanis.  •  {Epist,  celeb.  virorum  ex  scriniis  J.  Brantii,  p.  213.)  C'est 
bien  Daniel,  et  non  Louis,  qui  se  trouvait  à  Paris  en  ce  moment.  Heinsius  était, 
mieux  que  Patin,  en  position  de  le  savoir. 

(a)  Voir  ci-dessus,  p.  ccxii. 

(3)  N.  Heinsius  J.  van  der  Walle,  Antverpiam,  27  jan.  1662.  Burmanni  Syllog., 

tom.  II,  p.  784- 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXXV 

commune.  A  la  fois  éditeur,  libraire,  typographe  et  fondeur 
de  caractères,  le  chef  de  la  maison  était  tenu  de  déployer 
dans  cette  quadruple  sphère  une  égale  et  incessante  activité; 
en  outre  il  avait  à  pourvoir  à  tous  les  détails  d'un  commerce 
réglé  avec  les  principaux  marchés  de  l'Europe,  sans  parler 
d'une  correspondance  suivie  avec  les  savants  du  pays  et  de 
l'étranger.  Aucun  des  Elzevier,  à  l'exception  de  Louis,  ne 
s'était  trouvé  dans  le  cas  de  présider  seul  à  une  administration 
aussi  compliquée  ;  encore  Louis  avait-il  fini  par  y  renoncer. 
Cependant  Daniel  ne  se  rebuta  point. 

Les  commencements  furent  peu  favorables.  A  peine  était-il 
établi,  que  la  guerre  éclatait  entre  les  Provinces-Unies  et 
l'Angleterre,  et  se  prolongeait  durant  deux  ans  avec  des  for- 
tunes diverses,  au  grand  détriment  de  la  prospérité  publique 
et  des  affaires  (1665-67).  Mais  Daniel  ne  fit  que  redoubler  de 
zèle.  Ce  fut  à  cette  époque,  croyons-nous,  qu'il  prit  à  son 
service  ce  Jacques  de  Zetter,  —  en  latin  Zetterus,  —  que  cer- 
tains bibliographes,  à  l'exemple  d'Adry,  ont  transformé,  nous 
ne  savons  pourquoi,  en  correcteur  d'imprimerie^'^  Zetterus 
avait  tenu  lui-même  une  librairie  sur  la  place  du  Dam,  à 
l'enseigne  du  Chien  Vigilant  (in  den  Wackeren  Hondt).  Il 
s'était  établi  en  1665^*^,  et  les  quelques  publications  parues 
sous  son  nom  datent  toutes  de  cette  année  ^3^;  sans  doute  que 

(')  Un  Jacob  de  Zetter,  probablement  le  père  du  nôtre,  a  été  libraire  à  Francfort 
de  1620  à  1624.  Nous  avons  eu  entre  les  mains  divers  volumes  portant  son  nom  : 
Nebulo  nebulonum,  carminé  iambico  adorn.  a.  J.  PlitnerOf  Francofurti,  apud  Jacobum  de 
Zetter,  1620,  pet.  in-8;  Us  Catéchismes  de  Genève  et  du  Palatinat,  à  Franckfourt,  chez 
laques  de  Zetter,  162 1,  in-12;  Pkilosophia  practica^  varias  inclinationes  animorum  etc. 
artificiosis  figuris  exprimensy  Francofurti,  apud  Jacobum  de  Zetter,  1624,  in-8  obi. 

(3)  Il  a  été  reçu  membre  de  la  corporation  des  libraires  le  16  mars  1665.  —  Suivant 
M.  Ledeboer,  Boekdrukkers,  enx.,  p.  106,  J.  de  Zetter  fut  élu  en  1666  overman  de  la 
corporation. 

(3)  Amitiez,  amours  et  amourettes,  par  le  "Pdîy s,  Amsterdam,  J'de  Zetter,  1665.  — 
Portrait  de  l'autheur  des  Amitiez,  etc.  Ibid,,  id,,  1665,  p.  in-12.  (Voir  le  n®  1742.) 

L'Esprit  de  cour,  ou  les  conversations  galantes,  divisées  en  cent  dialogues,  par 
René  Bary,  conseiller  et  historiographe  de  S.  M.  Suivant  la  copie  de  Paris,  à  Amster- 
dam, Jacob  de  Zetter,  1665,  P*  in-12,  de  52  if.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé, 
et  444  pp. 

MATTHiEi  Wbsenbbcii,  J.  G.  Commcntafii  in  pandectas  juris  civilis  et  codicem 
Justinianeum  olim  dicti  paratitla,  aucta  subinde  ab  Arnoldo  Vinnio,  J.  G.  Cum 
notis  et  observationibus  Reinhardi  Bachovii  Echtii,  J.  G...  (Marque  :  un  navire, 

XXVI II 


CCXXVI  LES  BIOGRAPHIES. 

les  événements  politiques  le  découragèrent  et  le  mirent  dans 
l'obligation  de  liquider.  Toujours  est-il  qu'il  resta  attaché 
jusqu'à  la  fin  à  la  maison,  et  qu'il  justifia  pleinement  la  con- 
fiance de  son  patron.  Adry  prétend  que  «  Carpzovîus  fait  de 
lui  le  plus  grand  éloge  dans  une  lettre  à  Heinsius,  où  il  en 
parle,  non  seulement  comme  d'un  savant ^  mais  comme  d'un 
excellent  homme,  de  l'amitié  duquel  il  paraît  s'honorer.  » 
Carpzovius  n'a  rien  écrit  de  semblable.  Une  première  fois  il 
le  qualifie  de  serviteur  ou  d'agent  de  Daniel^'^  (il  s'agit  d'un 
paquet  à  remettre  Elzevirio  vel  hujus  ministro  Zettero).  Une 
autre  fois  il  écrit  de  Leipzig  à  Heinsius,  et  en  datant  sa  lettre 
de  la  foire  même,  e  nundinis  vernalibus  :  «  Menagii  Amœnitates 
jurisjam  typis  hîc  descriptœ  sunt,  sed  Us  optimum  virum  Zetterunij 
Elzevirianum  institorem,  onerare  non  licuitj  quod  majorem  sar- 
cinam  ferre  secum  non  posset^^\  »  Cela  prouve  qu'il  tenait  en 
effet  Zetterus  pour  un  excellent  homme,  mais  le  terme 
dHnstitor,  dont  il  se  sert,  peut  signifier  gérant  ou  commis, 
mais  n'a  jamais  désigné,  que  nous  sachions,  un  savant  ni 
même  un  correcteur.  Faut-il  ajouter  qu'un  savant  n'est  pas 
précisément  l'homme  qu'on  choisit  pour  débiter  des  mar- 
chandises dans  les  foires  ? 

Un  peu  plus  tard,  vers  1669,  Daniel  fit  une  autre  acquisi- 
tion, bien  plus  précieuse,  en  attachant  à  son  service  le  jeune 
Wetstein,  celui-là  même  qui  devait  tenir  une  place  si  considé- 
rable dans  l'histoire  de  la  typographie  néerlandaise.  Ce  point, 
imparfaitement  éclairci  jusqu'à  présent,  mérite  de  fixer  un 
instant  notre  attention. 

Henri  Wetstein  était  né  à  Bâle,  le  15  mars  1649,  d'une 
ancienne  famille  patricienne.  Son  père,  qui  occupait  la  chaire 
de  grec  dans  l'université  de  cette  ville,  n'avait  rien  négligé 
pour  lui  donner  une  instruction  solide  et  complète.  Mais  une 

avec  la  devise  :  Duces  este,)  Amste!.,  apud  Jacobum  de  Zetter,  in  vico,  vulgo  op  den  Dam^ 
in  den  Wackeren  Hondt,  39  1665,  gr.  in-4,  de  4  ff.  lim.,  854  pp.  et  14  fF.  d'index. 

Volume  très  bien  exécuté  en  petits  caractères.  Bien  qu'il  soit  étranger  aux 
presses  elzeviriennes,  il  est  porté  avec  l'astérisque  dans  le  catal.  de  1681,  preuve 
que  Daniel  en  avait  acquis  la  propriété. 

(0  Carpzovius  N.  Heinsio,  10  sept.  1679.  Burmanni  Syllog,,  tom.  V,  p.  320. 

(2)  Carpzovius  eidem,  Kal.  Maii  1680.  Ibid,,  p.  331;  cf.  aussi  p.  33S. 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXXVII 

vocation  irrésistible  poussait  le  jeune  homme  vers  la  typogra- 
phie. Tandis  que  son  frère  aîné  s'engageait  dans  la  carrière 
des  lettres  et  devenait  un  helléniste  consommé,  lui-même,  ses 
études  terminées,  partit  pour  la  Hollande,  le  pays  d'Europe 
où  il  pouvait  s'initier  le  mieux  à  son  art  de  prédilection,  et  à 
l'âge  de  vingt  ans  il  entrait  en  apprentissage  chez  Daniel. 
On  sait  par  son  propre  témoignage  qu'il  y  demeura  durant 
sept  années.  En  effet,  dans  une  lettre  qu'il  écrivait  à 
Thoynard,  le  lo  juillet  1681,  pour  demander  d'être  chargé 
de  l'impression  de  VHarmonia  Evangeliorum  j  il  s'exprime  de 
la  sorte  :  «  J'ai  sçu  depuis,  que  feu  M*"  Elsevier  (que  j'ai  servi 
par  ci-devant  pendant  sept  ans)  le  devoit  avoir  imprimé  s'il 
eût  été  en  vie...  Je  serois  bien  aise  de  remplir  sa  place  et 
de  faire  cet  ouvrage,  vous  assurant  qu'il  seroit  fait  pour  le 
moins  avec  autant  de  soin,  d'exactitude  et  de  beauté  que 
s'il  avoit  passé  par  les  mains  de  feu  mon  dit  maître  ^'^  » 
Or  Wetstein  avait  contracté  mariage  en  1676^*^  et  la  même 
année  il  s'était  établi  libraire  ^3^;  d'où  il  résulte  que  son  entrée 
dans  la  maison  elzevirienne  date,  comme  nous  le  disions, 
de  1669. 

Durant  ces  sept  années  Daniel  trouva  en  Wetstein  un  col- 
laborateur zélé  et  habile,  un  de  ces  employés  modèles,  tout 
entiers  à  leur  tâche,  sachant  au  besoin  descendre  aux  moin- 
dres détails  et  mettre  eux-mêmes  la  main  à  la  besogne.  C'est 
ainsi  du  moins  que  nous  nous  expliquons  le  terme  de  Elzevirii 
serons  dont  Graevius  se  sert  en  parlant  de  lui^*^  Certes,  avec 
son  éducation  et  sa  naissance,  Wetstein  ne  devait  pas  occuper 

(z)  Renseignement  communiqué  par  Brunet  à  M.  Pieters.  —  Confirmé  par  une 
lettre  de  Moilerus  :  c  Is  vero,  uti  a  Wetstenio,^«r  septcm  olim  annos  ipsius  domcstico, 
edoceor...  •  J.  A,  Fabricii  Bibliotheca  latina,  Hamburgi,  1721,  t.  II,  dans  les  limi- 
naires. 

(2)  Sa  femme  se  nommait  Agatha  Brnsthuis;  elle  était  fille  d'un  négociant 
d'Amsterdam,  Gerrit  Brnsthuis. 

(3)  Son  inscription  dans  les  registres  de  la  corporation  des  libraires  date  du 
HZ  juin  1676. 

(4)  lac.  Gronovius  ad  Ant.  Magliabechium ,  Cal.  Jun.  1676  :  t  Ei  [Patino] 
signifiées,  Vestinum,  Elxevirii  scrvutn,  mihi  negare  exemplar  Moriœ  Erasmianse, 
prsetexentem  ad  se  nulla  eius  libri  exempla  venisse.  »  Clarorum  Belgarum  ad 
Magliabcckium  Epistolat  t.  II,  p.  81. 


CCXXVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

une  fonction  subalterne,  mais  c'est  un  honneur  pour  lui  que 
Graevius  ait  pu  Tignorer. 

Avec  Zetterus  et  Wetstein  la  maison  se  trouvait  constituée 
sur  ses  bases  définitives.  A  partir  de  ce  moment  la  librairie  ou 
Tofficine  proprement  dite  subit  une  transformation  complète. 
Naguère  elle  ne  comprenait  —  les  catalogues  en  font  foi  — 
que  les  livres  de  fonds  ou  en  nombre,  quorum  magna  copia 
suppetebat.  Daniel  se  décide  à  y  réunir  un  assortiment  complet 
d'ouvrages  de  tout  genre  et  de  toute  provenance,  l'équivalent 
de  ce  qu'on  nommerait  aujourd'hui  une  librairie  ancienne  et 
moderne. 

Il  met  la  même  activité  au  service  de  son  imprimerie. 
Tandis  qu'on  y  procède  avec  une  lenteur  de  bon  augure  à 
l'achèvement  de  la  grande  Bible  française  de  Desmarets, 
commencée  du  temps  de  l'association  avec  Louis,  les  presses 
elzeviriennes  mettent  au  jour  en  moins  de  six  ans  (1667-1672) 
plus  d'une  centaine  d'ouvrages.  Demeuré  le  dernier,  ou  pour 
mieux  dire,  le  seul  en  vue  des  Elzevier,  Daniel  recueille  le 
fruit  de  la  réputation  acquise  à  sa  famille  par  un  demi-siècle 
de  travaux  et  de  succès.  Tout  le  monde  s'adresse  à  lui  comme 
à  un  imprimeur  majorum  gentium,  suivant  l'expression  de 
Munckerus^'^  Son  long  séjour  en  France  durant  sa  jeunesse 
et  les  voyages  qu'il  y  a  faits  depuis,  l'ont  mis  en  relations 
personnelles  avec  une  foule  de  personnages  notables  et  con- 
tribuent à  le  rendre  célèbre.  On  se  plaît  à  lui  rendre  hom- 
mage, on  se  pique  de  le  connaître  personnellement,  on 
invoque  son  autorité. 

Voici  à  ce  propos  une  anecdote,  que  nous  empruntons  au 
Port-Royal  de  Sainte-Beuve.  En  1678  parut  à  Paris  une 
grammaire  française  écrite  en  latin  par  un  M.  Mauconduy. 
En  tête  de  cette  grammaire  se  lit  un  avertissement  composé 
par  le  fameux  docteur  en  Sorbonne  G.  de  Saint-Amour  et 
conçu  en  ces  termes  : 

«  Je  crois  que  M.  Daniel  Elzevier,  libraire  en  Amsterdam,  homme  célèbre  par 
son  mérite  et  par  les  belles  impressions  qui  sortent  de  ses  presses,  ne  sera  pas 

(')  Burmanni  SylL,  tom.  V,  p.  403. 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXXIX 

marri  que  Ton  sache  que  c'est  à  lui  originairement  que  le  public  est  redevable  de 
cette  Grammaire. 

«  Dans  le  cours  d*un  voyage  que  j*eus  le  bonheur  de  faire  avec  lui  de  Francfort 
en  Amsterdam  dès  Tannée  de  l'Élection  de  l'Empereur  (1657-1658),  entre  plusieurs 
agréables  entretiens  que  nous  eûmes  ensemble,  il  me  témoigna  le  grand  besoin 
qu'on  avoit  d'une  bonne  grammaire  françoise,  et  en  même  temps  son  étonnement 
et  son  déplaisir  tout  ensemble  de  ce  que,  n'y  en  ayant  point  qui  fût  aucunement 
tolérable,  et  se  trouvant  en  France  des  gens  qui  en  avoient  fait,  il  n'y  avoit  pas 
longtemps,  de  si  belles  pour  les  langues  Grecque  et  Latine....,  on  n'en  avoit  point 
fait  pour  la  Françoise.  Je  lui  dis  que  je  connoissois  fort  particulièrement  l'Auteur 
de  ces  autres  Grammaires,  qu'il  étoit  de  mes  intimes  amis,  et  que,  dès  que  je  serois 
de  retour  en  France,  je  ne  manquerois  pas  de  lui  représenter  ce  qu'il  m'avoit  dit.... 
J'assurai  M.  Elzevier  de  la  grande  bonté  et  de  l'honnêteté  singulière  de  cet  Auteur, 
et  je  lui  témoignai  que  je  ne  doutois  nullement  qu'il  ne  l'entreprit  et  n'en  vînt 
bientôt  à  bout,  dès  que  je  lui  aurois  fait  connoître  le  besoin  qu'on  en  avoit,  et  le 
service  qu'il  rendroit  au  public  par  cet  ouvrage. 

«  Aussitôt  que  je  fus  de  retour  en  France,  un  de  mes  premiers  soins  fut  de  voir 
cet  excellent  Auteur  et  cordial  ami,  de  lui  faire  un  récit  fidèle  de  tout  ce  que  nous 
avions  dit  sur  ce  sujet,  M.  Elzevier  et  moi,  et  de  l'inviter  de  s'y  appliquer  le  plus  tôt 
que  ses  autres  engagements  pourroient  le  lui  permettre.  Je  le  trouvai  si  fort 
persuadé  par  lui-même  de  tout  ce  que  j'avois  à  lui  dire,  que  je  n'eus  besoin  que  de 
lui  en  faire  la  première  ouverture.  Il  me  témoigna  qu'il  s'étoit  plusieurs  fois  résolu 
à  ce  travail,  mais  qu'il  y  avoit  toujours  trouvé  tant  de  difficultés,  et  si  peu 
d'apparence  de  pouvoir  les  surmonter,  qu'il  avoit  été  obligé  d'y  renoncer.  Quoique 
ses  premières  excuses  ne  me  fissent  pas  perdre  toute  espérance...,  je  ne  laissai  pas 
de  mander  à  M.  Elzevier  les  difficultés  qu'il  m'en  avoit  faites.  M.  Elzevier 
m'encouragea  à  ne  m'en  pas  rebuter;  j'en  parlai  encore  au  même  Auteur  deux  ou 
trois  fois;  mais  ce  fut  toujours  sans  aucun  succès,  tant  il  avoit  été  rebuté  lui-même 
toutes  les  fois  qu'il  avoit  voulu  l'entreprendre....  (0  • 

On  aura  remarqué  que,  non  content  de  s'associer  au  vœu 
de  Daniel,  Saint-Amour  ne  manque  pas  de  lui  écrire  et  de  le 
tenir  au  courant  du  résultat  de  ses  démarches.  Daniel  avait 
ainsi  bon  nombre  de  correspondants  dans  le  monde  des  éru- 
dits  et  des  simples  lettrés.  Nous  en  parlerons  avec  quelque 
détail,  parce  que,  au  défaut  de  données  plus  précises,  c'est 
encore  le  meilleur  moyen  d'apprendre  à  le  connaître. 

Parmi  ces  correspondants  nous  citerons  Émeric  Bigot,  un 
de  ces  érudits  modestes  et  insoucieux  de  leur  réputation,  dont 
le  nom  presqu'ignoré  aujourd'hui  était  tenu  en  haute  estime 
parmi  les  maîtres^^^;  Nicolas  Thoynard,  un  esprit  de  même 
race,  mais  dont  la  curiosité  se  partageait  entre  l'étude  des 

<*)  Sainte-Beuve,  Port-Royal^  tome  III,  p.  492,  de  l'édit.  in-8. 

t2)  Lettre  de  Bigot  à  M.  Gudius,  du  15  févr.  1664.  M.  Gudii  Epistolœ,  p  7. 


CCXXX  LES  BIOGRAPHIES. 

lettres  et  celle  des  arts  mécaniques.  Il  paraît  que  Thoynard 
s'était  ingénié  à  introduire  certains  perfectionnements  dans 
la  typographie;  il  avait  imaginé  des  poinçons  à  deux  lettres; 
il  voulait  faire  tirer  deux  formes  à  la  fois,  et,  chose  moins 
chimérique,  il  avait  conçu  l'idée,  réalisée  seulement  de  nos 
jours,  de  ces  formes  solides  qu'on  nomme  stéréotypes^'^ 

Brunet,  qui  avait  acquis  les  papiers  de  Thoynard,  a  constaté 
que  la  correspondance  entre  lui  et  Daniel  remontait  au  moins 
à  l'année  1669.  Mais  il  n'a  retrouvé  que  deux  lettres  de  Daniel, 
l'une  du  15  février,  l'autre  du  10  septembre  1680.  Elles  sont 
relatives  à  l'impression  du  grand  ouvrage  de  Thoynard, 
VHarmonie  des  Évangiles.  Daniel  prie  incidemment  son  corres- 
pondant de  voir  M*"  Varillas,  afin  d'avoir  son  histoire  de 
François  P  «  pour  être  imprimée  ici.  »  Il  y  est  également 
question  des  inventions  typographiques  de  Thoynard,  aux- 
quelles Daniel  oppose  les  objections  de  son  fondeur  «  qui 
est  un  homme  habile  en  son  état,  »  et  il  ajoute  que  «  pour 
imprimer  deux  formes  à  la  fois,  c'est  une  folie  impossible  de 
pratiquer,  au  moins  inutile ^*^  » 

Un  jour  le  P.  Poisson  écrit  à  Daniel  pour  lui  demander  des 
renseignements  sur  Descartes  et  le  genre  de  vie  qu'il  menait 
durant  son  séjour  en  Hollande.  Daniel  lui  adresse  en  retour 
la  lettre  suivante,  qui  a  été  reproduite  dans  VIsographie  des 
hommes  célebres^^^  : 

d'Amsterdam,  le  25™«  febvrier  1677. 
«  Monsieur, 

c  L'honneur  de  la  vostre  du  25  du  passé  ne  m'a  esté  rendue  fort  tard;  ie  ne  scay 
ou  eir  a  tardé  si  longtemps. 

c  II  sera  fort  difficile,  Monsieur,  de  vous  donner  des  mémoires  pour  la  vie  de 
Monsr.  Descartes  pendant  son  séjour  en  ce  pays;  au  moins  des  choses  qui  sont 
dignes  d'un  si  grand  homme.  J'en  ay  parlé  à  des  personnes  qui  en  font  estime 
comme  d'un  demy  dieu  :  mais  ils  me  disent  que  Monsieur  Descartes  a  descrît  luy 
mesme  le  principal  de  sa  vie  dans  son  livre  de  la  Méthode;  que  tout  ce  qu'on  en 
scait  ici  n'est  qu'une  mémoire  confuse  et  au  dessous  de  cet  auteur.  Quand  ie  feray 


(0  Une  notice  sur  Thoynard  se  lit  en  tète  du  Catalogue  des  autographes  de  Brunet^ 
Paris,  Charavay,  1868. 

(2)  Communiqué  à  M.  Pieters  par  Brunet.  Cf.  le  Catalogue  des  autographes  de 
Brunet,  n»  25. 

(3)  Paris,  1843,  in-4,  t.  II. 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXXXI 

un  voyage  à  Leyde  i'en  parleray  à  un  de  ses  anciens  amis  et  vous  manderay  son 
sentiment. 
«  Je  vous  baise  très  humblemeut  les  mains  et  suis  de  tout  mon  cœur 

c  Monsieur, 

Vostre  très  humble  et  très  ob.  serviteur, 
Daniel  Elsevier.  • 

Une  autre  fois  c'est  la  célèbre  mystique  Antoinette  Bou- 
rîgnon  qui  vient  réclamer  de  lui  un  service,  et  la  réponse  de 
Daniel  nous  révèle  une  particularité  piquante.  Nous  lisons 
dans  Bayle  qu'Ant.  Bourignon  eut,  en  1668,  des  conférences 
avec  quelques  cartésiens,  entre  autres  avec  Heydanus  et 
Burmannus,  mais  que  ces  conférences  n'aboutirent  qu'à  lui 
donner  une  «  idée  bien  terrible  de  leurs  principes.  »  Or  la 
lettre  de  Daniel  a  précisément  pour  but  de  mander  à  la 
curieuse  dévote  que  «  le  professeur  Heydanus  sera  très 
honoré  de  se  rencontrer  avec  elle  le  lendemain  dans  sa 
maison  »  à  lui  Elzevier.  Comme  Daniel,  en  sa  qualité  d'édi- 
teur des  œuvres  de  Descartes,  était  lié  avec  les  principaux 
cartésiens,  et  qu'il  venait  de  mettre  au  jour  diverses  œuvres 
de  Jean  de  Labadie,  un  des  sectateurs  de  la  Bourignon,  il  est 
naturel  qu'il  se  soit  prêté  à  être  l'intermédiaire  entre  elle  et 
les  disciples  du  philosophe^'^ 

Mais  c'est  avec  Nicolas  Heinsius  que  Daniel  entretient  la 
correspondance  la  plus  intime  et  la  plus  régulière.  Nicolas 
Heinsius  a  été  pour  la  maison  elzevirienne  d'Amsterdam  ce 
que  Daniel,   son   père,   avait  été  pour  celle  de  Leyde,  un 

(0  Voici  cette  lettre,  dont  l'original  a  figuré  une  première  fois  dans  le  catalogue 
Van  Voorst  (M&nuscntSf  Amsterdam ,  1860,  no  1195))  puis  dans  une  vente  d'auto- 
graphes qui  a  eu  lieu  à  Paris,  en  mai  1877,  sous  la  direction  de  M.  Charavay. 
«  Mejuifrou. 
•  d'Heer  Heydanus  sal  voor  groote  eere  reeckenen  met  UE.  te  spreecken  ende 
hceft  aengenomen  morgcn  oechtent  precys  ten  10  uyren  t'mynen  huyse  te  syn.  Sal 
brengher  deses  morgen  oechtent  tydelyck  senden  om  U£.  myn  huys  te  wysen; 
soude  myn  selven  de  eere  geven  van  UE.  te  koomen  haelen  :  doch  vermits  ver- 
scheyde  affaires  kan  sulx  niet  by  brenghen.  Wensche  UE.  goeden  avont  ende 
verblyve  naer  myne  gantsdienstige  gebiedenisse 

c  Mejuffrou 
«  Op  dynsdach  avont.  UE.  GdDienaer 

Daniel   Elsevier.   » 
Adresse  :  Mejuffrou  Ântonetta  Bourignon 

Amsterdam. 


CCXXXII  LES  BIOGRAPHIES. 

conseil,  un  guide  et  presqu'un  oracle.  A  ce  titre  il  mérite  que 
nous  parlions  de  lui  avec  quelque  détail. 

Élevé  sous  la  forte  discipline  paternelle  dans  le  culte  et  la 
pratique  des  lettres  anciennes,  Heinsius  ne  connut  jusqu'au 
terme  de  sa  vie  d'autre  passion  que  pour  ces  nobles  études. 
Il  n'y  a  pas  d'exemple  d'une  vocation  plus  directe  et  plus 
impérieuse.  Les  circonstances  n'y  furent  pour  rien,  ou  plutôt 
elles  ne  firent  que  la  contrarier.  A  première  vue  il  semble  que 
les  universités  de  son  pays  dussent  seules  lui  offrir  un  milieu 
approprié  à  ses  goûts,  en  lui  donnant  le  loisir  et  le  recueille- 
ment nécessaires  à  ses  travaux.  Non  seulement  il  resta 
étranger  à  l'enseignement,  mais  la  plus  belle  partie  de  sa  vie 
se  passa,  loin  de  ses  collections  et  de  ses  livres,  en  missions 
diplomatiques.  Néanmoins,  parmi  le  tracas  des  affaires, 
l'étude  demeura  toujçurs  pour  lui  l'affaire  capitale.  Aucune 
distraction  ne  peut  lui  faire  oublier  un  seul  jour  ses  chers 
classiques;  il  les  porte  partout  avec  lui;  il  les  a  sans  cesse 
sous  la  main  et  à  la  bouche  ;  il  emploie  à  les  éclaircir  toutes 
les  ressources  de  l'érudition  la  plus  consommée  et  la  plus 
ingénieuse.  Les  éditions  qu'il  a  données  des  principaux  poètes 
latins  sont  des  chefs-d'œuvre  de  tact  et  de  pénétration.  Certes 
la  critique  des  textes  a  fait  des  progrès  depuis  lors,  mais 
personne,  que  nous  sachions,  n'a  fait  preuve  d'un  sentiment 
plus  exquis  et  plus  pur  de  la  poésie  latine. 

L'homme  n'est  pas  moins  recommandable  que  le  savant^'^ 

(I)  Nous  faisons  nos  réserves  sur  un  seul  point.  Affable  avec  tout  le  monde, 
Heinsius  était  dédaigneux  et  injuste  envers  son  propre  pays.  Jeune  encore,  lorsqu'il 
visita  pour  la  première  fois  l'Italie  (1646),  il  lui  échappa  d'écrire,  mettant  en 
parallèle  le  radieux  épanouissement  de  cette  nature  méridionale  avec  le  ciel 
inclément  de  sa  patrie  : 

Di  facerent,  tractu  nasci  licuisset  in  illo! 
Patria,  da  Tcniam,  ruatica  terra  tua  eat. 

En  Hollande  on  fut  choqué  de  cette  boutade,  et  on  le  lui  fît  sentir  (Burmanni 
SylLj  t.  III,  p.  725).  Mais  Heinsius  demeura  incorrigible.  Il  ne  comprit  jamais,  par 
exemple,  qu'un  savant  prît  goût  à  la  langue  et  aux  antiquités  nationales.  C'était  le 
cas  de  Viitius,  son  ami  et  son  émule  en  matière  d'érudition  classique.  Aussi  lui 
prodigue-t-il  les  épigrammes.  Bien  mieux,  il  lui  fait  une  affaire  d'un  simple  bout 
de  lettre  écrit  en  néerlandais  (Ibid.j  p.  761),  langue  propre  tout  au  plus,  suivant  lui, 
à  rédiger  les  dépèches  diplomatiques  qu'il  envoyait  aux  États.  Une  autre  fois  il 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXXXIII 

Tous  les  témoignages  concordent  à  le  représenter  comme 
une  nature  excellente,  d'un  commerce  sûr,  d'une  sincérité 
parfaite,  et  cachant  sous  des  dehors  réservés  et  un  peu  froids 
un  grand  fonds  de  bonté  et  d'indulgence.  Une  seule  fois,  au 
début  de  sa  carrière,  il  se  départit  de  sa  modération  habi- 
tuelle, lorsqu'il  écrivit  contre  Saumaise,  le  rival  de  son  père, 
cette  amère  et  violente  satire,  le  Scazon  in  Alastorem.  A  part 
cette  unique  agression,  qui  trouve  sa  justification  et  son 
excuse  dans  un  vif  sentiment  de  piété  filiale,  il  se  montra 
équitable  envers  tout  le  monde,  et  nous  ne  voyons  pas  qu'il 
ait  donné  lieu  au  moindre  soupçon  de  malveillance.  Les 
Elzevier  trouvèrent  en  lui  un  conseiller  scrupuleux,  impartial 
et  étranger  aux  petits  calculs  de  vanité  et  d'amour-propre. 
Tel  nous  apparaît  Nicolas  Heinsius,  et  ce  n'est  pas  un 
médiocre  honneur  pour  Daniel  d'avoir  inspiré  de  l'amitié  à 
un  pareil  homme. 

Cette  amitié  ne  s'est  jamais  démentie.  Heinsius,  né  à 
Leyde  en  1620,  était  de  six  ans  seulement  l'aîné  de  Daniel, 
et  il  mourut  le  7  octobre  1681,  un  an  presque  jour  pour  jour 
après  son  ami.  On  dirait  que  le  sort,  qui  les  a  fait  naître 
presque  en  même  temps,  s'est  complu  à  les  mettre  sans  cesse 
en  présence  et  à  entremêler  leurs  destinées.  Pour  ne  rien  dire 
de  leur  enfance,  qui  s'est  écoulée  dans  la  même  ville,  et  à 
peu  près  dans  le  même  milieu,  il  est  à  remarquer  que  lorsque 

adresse  ironiquement  une  de  ses  épîtres  :  Jano  Vlitio,  antiquilatis  utriusque^  tam 
harharœ  quam  erudita  peritissimo  (Ibid,,  p.  769).  Vlitius,  payant  en  même  monnaie, 
intitule  sa  réponse  :  Nie,  Heinsio^  virOy  uti  latiœ  gracaque  antiquitatis  indagatari 
stttdiosissimot  itapatrii  avitique  sermonis  incurioso  (Ihid.,  p.  771). 

Nous  racontons  ailleurs  (n<>  1523)  l'anecdote  du  Virgile  que  Heinsius  projetait  de 
dédier  à  Louis  XIV,  au  moment  même  où  les  armées  françaises  envahissaient  la 
Hollande,  promenant  sur  leur  passage  la  ruine  et  la  dévastation.  Tandis  que  les 
compatriotes  du  savant  prodiguaient  leur  sang  pour  la  défense  de  leurs  foyers, 
lui-même,  paisiblement  retiré  à  Vianen,  charmait  ses  loisirs  en  composant  des  vers 
à  la  louange  de  l'oppresseur  de  son  pays.  Il  y  a  de  ces  hommes  chez  qui  la  curiosité 
de  l'esprit  a  tari  la  source  des  mâles  émotions.  On  se  rappelle  l'attitude  de  Gœthe 
durant  la  guerre  d'affranchissement  de  l'Allemagne.  Heinsius  était  un  esprit  de 
même  trempe.  Les  angoisses  de  sa  patrie  le  laissaient  indifférent.  Sa  vraie  patrie 
était  Rome,  la  Rome  impériale.  Louis  XIV  lui  faisait  l'effet  d'un  autre  Auguste.  En 
se  rangeant  parmi  les  courtisans  du  roi,  il  croyait  se  faire  honneur  d'un  trait  de 
ressemblance  avec  Horace  et  Virgile. 

XXIX 


CCXXXIV  LES  BIOGRAPHIES. 

Heinsius,  ses  études  terminées,  se  rendit  à  Paris  pour  y 
explorer  les  bibliothèques,  il  s'y  rencontra,  pendant  les  sept 
mois  que  dura  son  séjour,  avec  Daniel,  qui  faisait  à  Paris 
son  apprentissage  de  libraire.  De  même,  en  1650,  quand  une 
invitation  de  la  reine  Christine  le  détermina  à  partir  pour  la 
Suède,  Daniel  fut  encore  son  compagnon  de  voyage. 

L'année  suivante  Heinsius  se  rendit  en  Italie  avec  une 
mission  confidentielle  de  la  reine.  Avant  de  partir,  il  remit 
aux  Elzevier  le  manuscrit  de  ses  poésies  latines,  parmi 
lesquelles  se  trouvait  la  fameuse  pièce  contre  Saumaise. 
Nous  avons  parlé  ailleurs  ^'*  du  refus  qu'il  essuya  de  la  part 
de  ses  éditeurs  et  du  dépit  qu'il  en  conçut.  Mais,  s'il  paraît 
s'être  refroidi  à  l'égard  de  Jean,  son  amitié  pour  Daniel  ne 
subit  aucune  atteinte.  Lorsque  ce  dernier,  se  séparant  de  son 
associé,  alla  s'établir  à  Amsterdam,  Heinsius  lui  demeura 
fidèle,  et  continua  à  lui  confier  l'impression  de  ses  ouvrages. 
Bien  plus,  il  lui  donna  une  preuve  spéciale  d'affection  en 
tenant  un  de  ses  enfants  sur  les  fonds  de  baptême ^*\ 

Nous  n'avons  pas  à  suivre  Heinsius  dans  les  phases  très 
diverses  de  sa  carrière,  tantôt  à  Stockholm,  en  qualité  de 
résident  des  Etats-Généraux  à  la  cour  de  Suède,  tantôt  à 
Amsterdam  ou  à  La  Haye,  comme  simple  particulier,  puis 
encore  en  Suède  et  en  Russie,  comme  ambassadeur  de  la 
République.  Mais  nous  constatons  qu'au  milieu  de  toutes  ses 
pérégrinations  il  a  toujours  l'œil  sur  ce  qui  se  passe  chez  son 
éditeur;  le  nom  d'Elzevier  revient  sans  cesse  sous  sa  plume; 
il  se  tient  au  courant  des  projets  de  Daniel;  il  y  prend  un 
visible  intérêt,  qu'il  cherche  à  faire  partager  à  ses  amis. 
De  son  côté,  Daniel  ne  demeure  pas  en  reste  et  lui  rend 
toutes  sortes  de  services  :  il  est  l'homme  de  confiance  à  qui 
l'on  adresse  tous  les  paquets  et  missives  destinés  à  Heinsius 
et  qui  se  charge  de  les  lui  transmettre^^)^  En  un  mot,  si 
grande  que  soit  la  distance,  Heinsius  et  Daniel  ne  se  perdent 
jamais  de  vue,  et  l'accord  entre  eux  est  parfait. 

(i)  Ci-dessus  p.  cxcii. 

(2)  Burmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  469. 

<3)  Ibid.,  t.  III,  p.  458;  t.  IV,  p.  448,  et  passim. 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXXXV 

Revenu  à  La  Haye  en  1671,  Heinsius  prit  le  parti  de 
renoncer  aux  affaires  pour  se  consacrer  uniquement  à  Tétude. 
Il  était  âgé  de  cinquante  ans,  et  à  Tapogée  de  sa  réputation 
et  de  son  crédit.  L'Europe  entière  lui  rendait  hommage  et  le 
considérait  comme  un  des  coryphées  de  la  critique  savante. 
Plusieurs  princes  l'honoraient  de  leur  amitié.  Nous  avons  dit 
un  mot  de  ses  rapports  avec  Christine  de  Suède.  Il  n'était 
pas  moins  en  faveur  à  la  cour  de  France;  depuis  son  premier 
voyage  à  Paris,  il  avait  acquis  les  bonnes  grâces  de  deux  des 
personnages  les  plus  influents  de  cette  cour,  le  duc  de 
Montausier  et  Chapelain,  et  il  avait  été  inscrit  des  premiers 
sur  la  liste  des  pensionnaires  étrangers  du  roi.  En  Italie,  le 
grand-duc  de  Toscane,  en  Allemagne,  l'opulent  évêque  de 
Paderborn,  Ferdinand  de  Furstenberg,  lui  prodiguaient  les 
marques  de  leur  affection.  Le  crédit  dont  il  jouissait,  il  le 
faisait  tourner  à  l'avantage  de  ses  amis,  et  Daniel  ne  fut  pas 
le  dernier  à  en  recueillir  le  profit. 

En  1674  Heinsius  se  retira  dans  la  petite  ville  de  Vianen, 
à  deux  lieues  d'Utrecht.  Il  vécut  sept  ans  encore  dans  cette 
tranquille  et  studieuse  retraite,  partageant  son  temps  entre 
ses  poëtes  latins  et  le  commerce  qu'il  entretenait  avec  les 
hommes  les  plus  éminents  de  son  temps.  A  cette  période  de 
sa  vie  se  rattachent  les  soixante-douze  lettres,  conservées  à 
Utrecht,  dont  il  a  été  question  dans  l'introduction.  C'est  tout 
ce  qui  nous  reste  de  la  correspondance  échangée  entre  Daniel 
et  lui.  Mais  bien  plus  que  ces  fragiles  reliques,  leur  œuvre  à 
tous  deux  rend  témoignage  d'une  intimité  qui  a  duré  trente- 
cinq  ans  et  qu'aucun  nuage  n'altéra  jamais. 

Il  est  temps  de  revenir  à  la  biographie  de  Daniel.  Mais 
avant  d'épuiser  le  chapitre  de  sa  correspondance,  il  nous 
reste  à  parler  d'un  document  mis  au  jour  depuis  peu,  et  qui 
a  du  prix  pour  l'histoire  du  temps  non  moins  que  pour 
l'appréciation  du  caractère  de  l'auteur.  C'est  une  pièce  inti- 
tulée :  Mémoire  de  Daniel  Elzevier,  de  ce  qu^on  a  fait  et  de  ce 
qu^on  pourra  faire  pour  empêcher  la  vente  des  livres  qui  sont 
injurieux  à  des  personnes  de  qualité  et  contraires  aux  bonnes 
tnœurs.  Elle  est  datée  de  mars  1669. 


CCXXXVI  LES  BIOGRAPHIES. 

La  vogue  inouïe  qu'avait  obtenue  dès  son  apparition 
VHistoire  amoureuse  des  Gaules  de  Bussy-Rabutin  avait  tenté 
la  cupidité  de  certains  éditeurs  hollandais.  Ils  s'étaient  avisés 
qu'il  y  avait  là  une  veine  nouvelle  à  exploiter  :  la  matière 
était  abondante  et  prêtait  à  bien  des  broderies  et  des  enjoli- 
vements. Il  en  était  résulté,  vers  1667,  une  véritable  épidémie 
de  libelles  injurieux  et  infamants  contre  les  personnages  mar- 
quants de  la  cour  de  Louis  XIV.  Le  gouvernement  français 
s'en  était  ému,  au  point  qu'il  avait  envoyé  en  Hollande  des 
délégués  spéciaux  pour  découvrir  et  livrer  à  la  justice  les 
auteurs  et  colporteurs  de  ces  écrits  scandaleux.  On  avait 
promis  de  faire  droit  à  ses  réclamations;  mais  toutes  les 
mesures  prises  à  cet  effet  étaient  venues  échouer  contre 
l'astuce  des  éditeurs  et  l'apathie  des  autorités  locales. 

C'est  en  ces  circonstances  que  Daniel  écrivit  le  mémoire 
que  M.  Ravaisson  vient  de  publier  dans  les  Archives  de  la 
Bastille  y  et  que  nous  reproduisons  à  la  suite  de  cette  notice. 

Nous  avouons  que  la  lecture  de  cette  pièce  a  fait  naître  en 
nous  bien  des  scrupules  et  des  hésitations.  L'impression  au 
premier  coup  d'œil  est  peu  favorable.  Et  d'abord  était-ce  bien 
à  un  libraire  qu'il  convenait  de  montrer  tant  de  zèle  dans  une 
affaire  qui  pouvait  avoir  des  conséquences  fâcheuses  pour  la 
liberté  et  l'indépendance  de  la  presse?  Devait-il  s'associer  à 
des  mesures  dirigées  contre  une  partie  de  ses  confrères? 
Ensuite  pourquoi  cet  acte  de  complaisance  envers  un  gou- 
vernement étranger?  La  France  n'entretenait-elle  pas  assez 
d'agents  salariés  dont  c'était  le  métier  de  lui  fournir  des 
renseignements  et  avis  de  ce  genre  ? 

Sans  doute.  Mais  d'autre  part  il  faut  reconnaître  que  ce 
mémoire  n'a  pas  la  portée  qu'on  serait  tenté  de  lui  attribuer. 
Daniel  n'y  dénonce  absolument  personne;  les  mesures  qu'il 
propose  n'ont  rien  d'excessif  ni  d'arbitraire,  puisqu'il  incline 
à  rembourser  les  délinquants  et  à  n'user  de  rigueur  qu'en 
cas  de  récidive.  Et  à  tout  prendre,  on  conçoit  l'indignation 
de  l'honnête  homme  à  l'égard  d'odieux  libelles,  dont  les 
auteurs,  abrités  sous  le  voile  de  l'anonyme,  se  livraient 
impunément  aux  insinuations  les  plus  perfides  et  outrageaient 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXXXVIl 

à  la  fois  la  vérité  et  les  bonnes  mœurs.  Plus  que  tout  autre, 
Daniel  Elzevier,  chef  et  gardien  de  la  dignité  de  sa  profession, 
a  pu  se  croire  autorisé  à  flétrir  le  déplorable  abus  qu'on 
faisait  de  la  publicité. 

Néanmoins  il  est  à  regretter  pour  lui  que  cette  pièce  ait 
été  découverte  en  pays  étranger,  et  parmi  des  papiers  de 
police  qui  lui  donnent  un  faux  air  de  délation.  Il  est  rare 
qu'un  homme  qui  a  recours  à  cette  voie  n'ait  pas  quelque 
dessein  caché  et  peu  avouable.  Ce  n'était  point  le  cas  ici,  nous 
le  voulons  bien,  mais  c'était  trop  déjà  que  de  donner  prise  au 
soupçon.  Aussi  ne  peut-on  s'empêcher  de  sourire  en  consta- 
tant que  Daniel  lui-même  avait  été  dénoncé  secrètement, 
quelque  sept  ans  auparavant,  comme  le  soi-disant  imprimeur 
des  Mémoires  de  La  Rochefoucauld^^\  et  qu'au  moment  même  où 
il  rédigeait  son  mémoire,  son  propre  parent,  Pierre  Elzevier 
d'Utrecht,  était  signalé  au  lieutenant  de  police  La  Reynie, 
comme  «  l'un  de  ceux  qui  imprimaient  la  plupart  des  mani- 
festes scandaleux^*^  » 

Qui  sait  d'ailleurs  si  Daniel,  en  se  mêlant  à  cette  affaire, 
ne  cédait  pas  à  un  sentiment  patriotique,  s'il  n'avait  pas 
conscience  des  périls  auxquels  l'impudence  des  pamphlétaires 
menaçait  d'exposer  son  pays?  Les  historiettes  satiriques  et 
dénigrantes  que  les  presses  néerlandaises  mettaient  en  circu- 
lation avaient  en  effet  le  privilège  d'irriter  profondément  le  roi 
Louis  XIV.  Ce  fut  un  des  prétextes  dont  il  se  servit  en  1672 
pour  déclarer  la  guerre  à  la  Hollande.  Nous  n'avons  pas  à 
entrer  ici  dans  le  détail  de  cette  guerre,  qui  dura  jusqu'en  1678. 
Au  début  des  hostilités  les  Pays-Bas  furent  livrés  pendant 
plus  d'un  an  à  toutes  les  horreurs  de  l'invasion.  Durant  cette 
période  néfaste  les  manifestations  de  la  vie  intellectuelle  et 
artistique  furent  complètement  suspendues,  les  transactions 
commerciales  cessèrent,  et  l'activité  nationale  se  concentra 
toute  entière  dans  la  défense  du  pays. 

Les  affaires  de  Daniel  subirent  le  contre-coup  des  événe- 
ments. Il  suffit  pour  s'en  convaincre  de  jeter  un  coup  d'oeil 

t»>  Voir  la  note  du  n®  1997. 

(^)  Archives  de  la  Bastille,  tome  VII,  p.  2io  et  221. 


CCXXXVIII  LES  BIOGRAPHIES, 

sur  la  liste  fort  succincte  de  ses  publications  durant  les  deux 
années  1673  et  1674.  Mais  on  aurait  tort  de  supposer,  avec  le 
P.  Adry,  que  TefiFet  de  la  crise  fût  tel  que  depuis  lors  il  se  soit 
laissé  aller  au  découragement.  Jamais  au  contraire  il  ne 
déploya  plus  d'activité  que  durant  la  dernière  partie  de  sa 
carrière. 

Secondé  par  Wetstein,  il  put  mener  à  fin,  et  publier  dès 
1674,  l'immense  catalogue  de  sa  librairie.  (Voir  le  n""  15.)  Cet 
inventaire,  composé  d'environ  vingt  mille  articles,  dépassait 
de  loin  le  catalogue  mis  au  jour  par  Blaeu  en  1659,  et  mettait 
la  librairie  elzevirienne  tout  à  fait  hors  de  pair. 

Ce  fut  également  vers  cette  époque  qu'il  acquit  certains 
ouvrages  provenant  du  fonds  de  Blaeu  :  les  uns,  tels  que  le 
Jardinier  françois  et  les  Délices  de  la  campagne ^  sans  préjudice 
du  droit  de  reproduction  ;  les  autres  en  pleine  propriété  :  par 
exemple  le  Frossardus  et  Cominœus  de  1656,  les  Ragguagli  de 
Boccalini  de  i66g,  la  Vita  di  Cesare  Borgia  de  1671,  portés 
avec  l'astérisque  dans  le  catalogue  de  1681.  Un  grand 
malheur  était  arrivé  à  Blaeu.  Le  22  février  1672,  son  impri- 
merie, réputée  la  plus  belle  de  l'Europe,  était  devenue  la  proie 
des  flammes  :  on  disait  que  tous  les  cuivres,  y  compris  ceux 
du  grand  atlas,  avaient  péri  dans  l'incendie,  et  le  dommage 
était  évalué  à  355,000  florins^'\  Mais  la  rumeur  publique 
exagérait.  Les  pertes  étaient  évidemment  très  considérables. 
Le  feu  avait  consumé  le  bâtiment,  y  compris  les  presses  avec 
leurs  accessoires,  quatre  à  cinq  mille  rames  de  papier, 
40,000  livres  de  caractères,  et  quatre  ou  cinq  opuscules  à 
peu  près  achevés  d'imprimer.  Mais  les  livres  avaient  été 
heureusement  préservés,  et  quant  aux  cuivres,  un  tiers  à 
peine  avait  été  endommagé  au  point  de  ne  pouvoir  plus  servir. 
Tout  le  dégât  pouvait  monter  à  soixante  ou  soixante-dix 
mille  florins.  Ces  détails,  inédits  jusqu'ici,  nous  les  emprun- 
tons à  une  lettre  que  Daniel  lui-même  adressa  quelques  jours 
après  à  l'imprimeur  Balthasar  Moretus,  d'Anvers^*^ 

Blaeu  ne  survécut  pas  longtemps  à  cette  catastrophe.  Il 

(0  Epistolœ  claror,  Belgarutn  aSA.  Magliabechium,  t.  I,  p.  164. 
<«'  On  la  trouvera  à  la  suite  de  cette  notice. 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXXXIX 

mourut  en  décembre  1673,  laissant  une  situation  fort  compro- 
mise. Heinsius  parle  quelque  part  des  fractas  tes  Blavianas^'K 
Ce  fut  dans  cette  occurrence  que  Daniel  devint  propriétaire 
des  ouvrages  mentionnés  ci-dessus^'^ 

Ce  n'est  pas  le  seul  marché  du  même  genre  qu'ait  conclu 
ce  même  Daniel,  qu'on  nous  montre  livré  au  découragement. 
Un  peu  plus  tard  les  Hackius  lui  cédèrent  toute  une  série  de 
classiques  latins  cum  notis  variorum.  Car  ces  volumes,  signés 
Ltigduni  Batavoruntj  ex  officina  Hackiana,  figurent  avec  l'asté- 
risque dans  l'inventaire  de  lôSi^^^ 

Depuis  la  retraite  de  son  associé,  Daniel  ne  s'éloignait  plus 
que  rarement  d'Amsterdam.  Du  moins  n'est-il  demeuré  trace 
que  d'un  séjour  qu'il  fit  à  Paris  en  1669^*^  A  partir  de  1674 
nous  le  voyons  reprendre  régulièrement  ses  excursions  à 
l'étranger.  En  février  1675,  il  fait  un  voyage  en  Angleterre^^^; 
il  y  retourne  en  avril  1678^^^;  l'année  suivante,  ses  affaires 
l'ayant  appelé  en  France,  il  part  dans  les  premiers  jours  de 
septembre^'^  et  revient  à  Amsterdam  vers  la  mi-octobre^^^ 

On  lui  rendra  donc  cette  justice,  que  si  les  circonstances 
étaient  peu  favorables,  sa  vigilance  et  son  énergie  avaient  crû 
en  proportion  des  difficultés.  Comme  éditeur,  il  fait  preuve  de 
non  moins  de  résolution.  De  1675  à  1680  ses  presses  mettent 


(0  Lettre  du  8  octobre  1676.  Burmanni  Syllog»,  t.  IV,  p.  456. 

(2)  Ils  sont  déjà  mentionnés  dans  le  catal.  officinal  de  1675. 

(3)  Mais  non  dans  le  catal.  officinal  de  1675,  ce  qui  prouve  que  Daniel  les  a 
acquis  postérieurement. 

U)  Graevius  N.  Heinsio,  20  feb.  1669  :  t  Elzevirium  monere  non  cessabo,  quam- 
primum  redierit  Lutetia  domum,  expectatur  autem  in  dies.  »  —  N.  Heinsius 
}.  Scheffero,  15  mart.  1669  :  «  De  Elzevirio  nil  audivi  prorsus,  ex  quo  in  Gallias  ante 
hasce  sex  hebdomadas  est  profectus.  »  Burmanni  Syllog.,  i,  IV,  p.  80,  et  t.  V,  p.  118. 

<5)  N.  Heinsius  G.  Cupero,  27  feb.  1675  •  *  Elzevirius  noster  in  Britannias  profectus, 
vix  videtur  reversurus  inde  ante  Apriles  Kalendas.  »  Burmanni  Syllog,,  t.  II,  p.  681. 

<^)  N.  Heinsius  eidem,  18  apr.  1678  :  «  Subitanea  Elzevirii  profectio  ii^  Britannos, 
quae  prseter  expectationem  intervenit....  »  Burmanni  Syllog,,  t.  II,  p.  718,  et  t.  IV, 

P-  533  et  p.  544- 

■7)  Graevius  N.  Heinsio,  7  sept.  1679  :  c  Daniel  Elzevirius,  Parisiis  appulisse 
litterae  proximae  significabant;  cis  quatuor  hebdomades  redibit,  si  fides  uxori.  » 
Burmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  613. 

(^^  N.  Heinsius  Carpzovio,  23  oct.  1679  :  «  Has  Bigotii  litteras  e  Gallia  ante 
paucos  dies  redux  misit  ad  me  Elzevirius.  »  Burmanni  Syllog.,  t.  V,  p.  323. 


CCXL  LES  BIOGRAPHIES. 

au  jour,  non  une  huitaine,  comme  le  dit  Adry,  mais  près  de 
quatre-vingt-dix  ouvrages,  et  parmi  ceux-ci  quelques-uns  des 
spécimens  les  plus  élégants  et  les  plus  soignés  de  la  collection 
elzevirienne. 

On  continue  à  s'adresser  à  lui  de  toutes  parts.  Le  duc  de 
Montausier  lui  propose  d'exécuter  le  Festus  pour  la  collection 
ad  usum  Delphini^  offre  que  Daniel  décline  en  raison  du  format 
qu'il  désapprouve^'^  Ph.  Munckerus  fait  instance  pour  qu'il 
consente  à  publier  son  traité  de  Intercalatione  variarum  gen- 
tiumj  et  cherche  à  appuyer  sa  requête  de  la  toute  puissante 
intercession  de  Heinsius^*^  Graevius  lui  soumet  un  recueil  de 
lettres  inédites  de  Morin,  Aléandre,  Pierre  de  la  Valle, 
Peiresc,  Chapelain  et  Buxtorf,  en  faisapt  valoir  cette  considé- 
ration, assez  inattendue  sous  sa  plume,  que  plusieurs  de  ces 
lettres  sont  écrites  en  français  :  Tanto  plures  invenient  émtores. 
Nam  quot  sunt,  qui  non  Gallica  nunc  malintj  quant  latina^^l 

Outre  les  ouvrages  qu'il  a  édités  et  auxquels  il  a  mis  son 
nom,  nous  savons  que  lorsqu'il  mourut  il  était  sur  le  point  de 
terminer  les  notes  de  L.  Holstein  sur  Etienne  de  Byzance 
(n""  1598),  ainsi  que  les  Ciceronis  Epistolœ  ad  Atticum^  avec  les 
notes  des  variorum  (n^*  1597).  Le  hasard  nous  a  conservé  les 
titres  de  bon  nombre  de  livres  qu'il  avait  dessein  de  mettre 
au  jour.  En  1675  il  avait  acheté  des  héritiers  de  Gérard 
Vossius  les  manuscrits  de  ce  grand  érudit,  et  projetait,  de 
concert  avec  Isaac  Vossius,  de  donner  au  public  ses  œuvres 

(0  t  Hier  nev^s  een  proef  van  Festus  soo  nnijn  door  duc  de  Montauzîer 
gepresenteert  wert  te  drucken  :  doch  begeert  die  aïs  de  andere  voor  den  Dauphijn 
in-4<>,  daer  toe  geen  genegentheyt  hebbe.  »  Lettre  inédite  de  Daniel  Elzevier  à 
N.  Heinsius,  du  21  mars  1679.  (Bibliothèque  d'Utrecht.) 

(2)  Ph.  Munckerus  N.  Heinsio,  22  maji  1679  :  «  Typis  describendum  obtuli  eum 
[libellum  de  Intercalatione]  nuper  Danieli  Elzevirio.  Sed  ille  absque  consilio  tuo 
Tiihil  videtur  tentaturus.  »  Burmanni  Syllog.,  t.  V,  p.  426. 

(3)  Burmanni  Syllog.^  t.  IV,  pp.  582  et  583.  Graevius  parlait  de  la  sorte  en  1679. 
On  peut  mettre  son  témoignage  en  rapport  avec  ce  que  Bayle  écrivait  cinq  ans 
plus  tard  :  •  La  langue  Françoise  est  si  connue  en  ce  pays>ci  que  les  livres  françois 
y  ont  plus  de  débit  que  tous  les  autres;  il  n'y  a  guère  de  gens  de  lettres  qui 
n'entendent  le  françois,  quoiqu'ils  ne  le  sachent  pas  parler.  Le  latin  n'est  pas  si 
connu;  c'est  pour  cela  que  M.  Jurieu  fait  à  présent  toutes  ses  leçons  en  françois, 
afin  d'avoir  pour  auditeurs  les  gens  mêmes  qui  n'entendent  pas  le  latin.  »  Nouvelles 
lettres  de  Bayle,  t.  II,  p.  20. 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXLI 

complètes,  entreprise  considérable  qu'il  était  réservé  aux 
héritiers  de  Blaeu  de  réaliser.  Il  s'était  également  entendu 
avec  la  veuve  d'Henri  de  Valois  au  sujet  de  l'Ammien  Mar- 
cellin,  revu  et  enrichi  de  remarques  par  ce  savant;  avec 
Vaillant  pour  ses  Numismata  Imperatorum^'\  avec  Thoynard 
pour  son  Harmonie  des  Évangiles.  De  son  dernier  voyage  à 
Paris  il  avait  rapporté  les  MiscellanecF  Observatioftes  de  Pierre 
Petit  et  les  commentaires  d'Henri  de  Valois  sur  Harpo- 
cration^'\  et  il  avait  chargé  Thoynard  de  faire  des  démarches 
auprès  de  Varillas  pour  avoir  VHistoire  de  François  P'.  Il 
songeait  à  réimprimer  Isocrate  avec  les  notes  de  Wolf  dans 
le  format  in-S^^^  les  Lettres  familières  de  Cicéron  dans  le 
format  pet.  in-12,  l'Ovide  de  Heinsius,  dont  les  deux  éditions 
in-i2  et  in-24  étaient  épuisées^*\  la  Recherche  de  la  Vérité  de 
Malebranche,  bien  qu'on  en  eût  fait  déjà  une  contrefaçon  en 
Hollande  (n""  1926)  ^^^  Enfin  il  s'était  engagé  à  éditer  le 
Suétone  variorum  de  Graevius^®^  et  le  traité  de  Interpretatione 
du  savant  évêque  d'AvranChes  Huet^^^ 

La  mort  vint  déjouer  tous  ces  projets.  Le  climat  d'Amster- 
dam était  funeste  à  la  santé  de  Daniel.  La  ville  était  périodi- 
quement infestée  par  des  fièvres  d'un  caractère  pernicieux, 
qui  faisaient  de  nombreuses  victimes.  Daniel  était  sujet  à  cette 
maladie;  à  diverses  reprises,  —  entre  autres  en  mai  1675,  en 

t»)  Burmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  622. 

(2)  Ibid.,  t.  V,  p.  323. 

(3)  •  Alsoo  genegen  ben  Isocratis  Epistolae  et  Orationes  gr.  lat.  in-8<>  te  drucken, 
hebbe  daer  over  aende  Heer  Graevius  geschreven  die  myn  antwoort  dat  d'editie 
in-fol.  van  Stephanus  de  beste  is.  Hy  oordeelt  dat  ick  de  nooten  van  Wolfius  daer 
by  behoorde  te  voeghen  te  Basel  gedruct,  hy  sal  sien  of  hy  achter  aen  eenige 
nooten  kan  b3rvoeghen.  Versoecke  hier  over  UEd.  advys.  >  Lettre  inédite  de  Daniel 
à  N.  Heinsius,  du  26  nov.  1678. 

(4)  Burmanni  Syllog,,,  t.  V,  p.  732. 

f5)  •  Le  P.  Malebranche  a  fait  imprimer  le  troisième  volume  de  son  ouvrage 
intitulé  la  Recherche  de  la  Vérité..,,  On  a  imprimé  tout  Touvrage  in-40;  on  l'imprime 
aussi  en  Hollande,  et  M.  Elzevir  se  dispose  aussi  à  en  faire  une  belle  édition.  » 
Lettre  du  P.  Quesnel  à  Magliabechi,  datée  de  Paris  9  sept.  1678.  Correspondance 
inéd.  de  MahilUm  et  de  Montfaucon  avec  Vltalie^  Paris,  1846,  t.  III,  p.  261. 

K^)  Burmanni  Syllog,,  t.  IV,  p.  595. 

(7)  P.  D.  Huetius  Ch.  Sandio,  7  Cal.  Âpr.  1680.  Epistola  celeber,  virorum^  ex  scriniis 
J,  Brantii,  p.  277. 

XXX 


CCXLII  LES  BIOGRAPHIES. 

septembre  1677^'^  en  juillet  1679^**,  —  il  en  avait  eu  des  accès 
violents  et  prolongés.  Son  unique  ressource  en  pareil  cas 
était  d'aller  chercher  un  air  plus  pur  à  's  Graveland,  dans  la 
campagne  qui  avait  appartenu  autrefois  à  Louis  Elzevier,  son 
ancien  associé^^^ 

Durant  l'automne  de  Tannée  1680,  ces  fièvres  acquirent  un 
surcroît  d'intensité.  Daniel  eut  une  rechute.  Le  12  octobre 
Grsevius  écrit  d'Utrecht  à  N.  Heinsius  :  «  Daniel  Elzevier  est 
malade  de  la  fièvre  avec  cinq  personnes  de  sa  maison^*^  »  Cette 
fois  le  dénoûment  fut  fatal.  Daniel  succomba  le  13  octobre, 
âgé  d'un  peu  plus  de  cinquante-quatre  ans.  Le  lendemain 
Graevius  faisait  part  à  Heinsius  de  ce  triste  événement  : 
«  Nous  venons  de  recevoir  une  bien  pénible  nouvelle  :  notre 
ancien  ami  commun  Daniel  Elzevier  est  décédé  hier  à  midi  ;  » 
et  il  ajoutait  :  «  Les  lettres  font  une  grande  perte;  mais  sa 
famille  qui,  dit-on,  est  en  majeure  partie  alitée,  en  fait  une 
bien  plus  grande ^5*.  » 

«  La  mort  de  Mr.  Elsevier  est  une  perte  publique,  »  écrit 
de  son  côté  le  philosophe  Locke *^^  Telle  dut  être  en  effet 
l'impression  des  contemporains,  à  la  nouvelle  de  cette  mort 
qui  ruinait  tant  de  projets  profitables  à  la  science,  qui  privait 
les  lettres  du  plus  intelligent  des  éditeurs,  et  enlevait  à  Tart 
typographique  son  chef  illustre  et  respecté. 

Il  paraît  que  la  succession  se  trouva  assez  embrouillée.  Un 
nouvel  incident  vint  encore  compliquer  les  difficultés  de  la 
liquidation.  Marie  Hellerùs,  sœur  de  Louis  Elzevier  et  tante 
par  alliance  de  Daniel,  mourut  quelques  jours  après  lui 
(18  octobre).  Ses  biens  devaient  échoir  en  partie  aux  enfants 
de  Daniel,  bien  qu'un  autre  neveu,  Pierre  Elzevier  d'Utrecht, 
eût  jugé  à  propos  de  se  mettre  d'abord  en  possession  de  la 
fortune,  comme  s'il  eût  été  seul  à  hériter ^^*.  La  campagne  de 

(1)  Correspondance  inédite  de  Daniel.  (Bibliotiièque  d'Utrecht.) 

i*i  Burmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  608. 

(3)  Voir  pag.  ccxiv  et  ccxvi. 

U)  Burmanni  Syllog.f  t.  IV,  p.  683. 

(5)  Ibid.y  p.  683. 

(6)  Lettre  à  N.Thoynard,  du  13  déc.  1680.  CataL  des  autographes  de  Brunety  1868,  p.  29. 
<7)  Burmanni  Syllog,^  t.  IV,  p.  684. 


DANIEL  BLZEVIER.  CCXLIII 

'sGraveland,  dont  Marie  Hellerus  était  usufruitière  et  qui 
devait  faire  retour  aux  héritiers  de  Louis,  fut  mise  en  vente 
en  janvier  1681.  Elle  avait  coûté  plus  de  25,000  florins;  par 
ce  temps  de  crise  elle  fut  adjugée  un  peu  plus  du  quart. 
Graevius,  qui  nous  transmet  ce  détail,  ajoute  :  «  Tous  les  biens 
de  campagne  des  Elzevier  sont  mis  en  vente.  Les  affaires  des 
héritiers  paraissent  très  embarrassées **\  » 

Le  mois  suivant,  il  mande  à  Heinsius  qu'on  a  été  forcé, 
pour  se  procurer  des  fonds,  de  faire  sous  main  une  vente 
publique  à  Leyde  d'une  partie  des  livres  du  magasin  ^'^ 
«  Je  crains,  dit-il,  que  Daniel  n'emporte  avec  lui  la  gloire  des 
Elzevier,  cette  gloire  acquise  par  quantité  de  splendides 
éditions,  et  qu'on  a  vu  fleurir  pendant  tant  d'années.  » 

La  veuve  de  Daniel  entreprit  néanmoins  de  continuer  les 
affaires.  Mais  se  sentant  incapable,  d'après  sa  propre  décla- 
ration, de  pourvoir  à  une  administration  si  complexe,  elle 
résolut  de  la  simplifier^^^  D'abord  elle  prit  le  parti  de  se  défaire 
de  la  fonderie  de  caractères,  avec  les  poinçons  et  matrices  de 
Christophe  van  Dyck.  La  vente  en  fut  fixée  au  5  mars  (voir  le 
n**  19),  et  le  catalogue-spécimen  mis  en  distribution  dès  le  mois 
de  janvier.  Quant  à  l'imprimerie,  elle  décida  de  la  maintenir 
en  activité  jusqu'au  jour  où  son  fils  serait  en  âge  d'en  prendre 
la  direction.  Quatre  ou  cinq  volumes,  commencés  il  est  vrai  du 
vivant  de  Daniel,  parurent  en  1681  sous  le  nom  de  sa  veuve. 

Un  nouveau  malheur  vint  rendre  ces  combinaisons  illusoires. 
Anna  Beeminck  mourut  en  mars  1681,  et  fut  inhumée  le  15 
dans  l'église  Saint-Pierre  à  Leyde,  où  l'on  avait  transféré 
moins  de  cinq  mois  auparavant  (26  octobre  1680)  la  dépouille 
mortelle  de  son  époux. 

Un  moment  le  bruit  courut  que  la  situation  était  désespérée  : 
«  Les  affaires  d'Elzevier,  écrit  Graevius  sous  la  date  du  14  avril, 

<»)  Burmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  701. 

<>)  €  Catalogus,  quem  nuperius  tibi  misi,  librorum,  qui  vendentur  Lugduni, 
partem  complectitur  librorum  Elzeviriorum ,  quod  statim  subodoratus  sum,  cum 
compactos  maximse  formae  percurrerem  ;  sed  post  fama  confirmavit.  •  Burmanni 
Syllog.,  t.  IV,  p.  709. 

(3)  Voir  sa  lettre  à  la  veuve  de  Balth.  Moretus,  en  date  du  3  janvier  1681, 

cl-defl8U8  p.   LXZXI. 


CCXLIV  LES  BIOGRAPHIES, 

sont  compromises  au  dernier  point.  Les  tuteurs  n'ont  consenti 
à  accepter  la  succession  que  sous  l'autorité  de  la  haute  cour 
de  Hollande,  de  crainte  que  l'actif  ne  suffise  pas  pour  acquitter 
les  dettes.  Pour  employer  l'expression  juridique,  ils  héritent 
sous  bénéfice  d'inventaire.  Les  autres  libraires  sont  exaspérés. 
Ils  prétendent  que  leur  crédit  sera  ruiné  par  le  fait  de  Daniel, 
qui  était  le  chef  de  leur  corporation;  et  en  conséquence  ils  ne 
veulent  plus  faire  d'entreprises  considérables^'^  » 

Graevius  peut  s'être  mépris  sur  la  portée  de  la  mesure  prise 
par  les  tuteurs.  M.  Pieters  fait  à  ce  sujet  quelques  réflexions 
judicieuses,  auxquelles  nous  souscrivons  complètement  : 
«  Quand  on  considère,  dit-il,  qu'à  la  mort  de  ses  parents  le 
fils  de  Daniel,  né  en  1662,  avait  tout  au  plus  dix-neuf  ans, 
qu'ayant  fait  ses  études  à  l'Université  d'Oxford,  en  Angleterre, 
études  qui  peut-être  n'étaient  pas  encore  achevées,  il  n'avait 
pas  été  à  même  de  pouvoir  s'initier  ni  aux  affaires,  ni  aux 
détails  matériels  du  vaste  établissement  de  son  père;  qu'il 
avait  six  sœurs,  dont  l'aînée,  née  en  1658,  n'avait  encore  que 
vingt -trois  ans,  et  que  par  conséquent  il  ne  lui  revenait 
qu'une  septième  part  dans  la  succession  de  ses  parents,  on 
est  obligé  de  convenir  qu'il  était  de  toute  impossibilité  que 
des  tuteurs,  des  exécuteurs  testamentaires  ou  un  conseil  de 
famille  fussent  d'un  autre  avis  ou  donnassent  un  autre  conseil 
que  celui  de  quitter  le  commerce  et  de  liquider  la  maison  : 
tout  concourait  à  l'exiger,  et  en  agissant  ainsi,  l'excessive 
prudence  des  liquidateurs,  de  n'avoir  accepté  la  succession  que 
sous  bénéfice  d'inventaire,  se  justifie  même  par  les  craintes 
que  devaient  leur  inspirer,  d'une  part  de  très  fâcheuses  cir- 
constances, et  d'autre  part  peut-être  trop  peu  de  données  sur 
toutes  les  affaires  et  sur  l'étendue  des  relations  de  Daniel.  » 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  ne  paraît  pas  que  le  moindre  obstacle 
soit  venu  entraver  la  liquidation.  Le  4  août  1681  commença 
la  vente  du  Bibliopoliiim^  ou  des  livres  d'assortiment,  et  à  en 
juger  par  les  prix  inscrits  en  marge  de  certains  exemplaires 
du  catalogue,  le  résultat  fut  satisfaisant.  Cette  vente  avait  été 

(J^  Durmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  715. 


DANIEL  ELZEVÏER.  CCXLV 

précédée,  en  juillet,  par  celle  des  livres  de  fonds.  Les  prin* 
cipaux  libraires  du  pays,  qui  depuis  longtemps  réservaient 
leurs  capitaux  en  vue  de  cette  vente^*',  et  s'y  étaient  donné 
rendez-vous,  poussèrent  vivement  les  enchères.  Aussi,  malgré 
la  rareté  du  numéraire,  le  succès  dépassa-t-il  toutes  les 
espérances.  D'après  le  témoignage  de  Graevius,  on  retira 
cent  vingt  mille  florins  (environ  254,000  frs.  de  notre  mon- 
naie) des  livres  que  Daniel  avait  édités ^'^ 

A  Tacquisitiçn  de  la  plupart  était  attaché  le  droit  de  repro- 
duction, de  sorte  qu'en  se  fondant,  soit  sur  les  réimpressions 
subséquentes,  soit  sur  les  simples  substitutions  de  titre,  il 
n'est  pas  impossible  de  retrouver  les  noms  de  quelques-uns 
des  acquéreurs.  En  combinant  ces  inductions  avec  celles  que 
Ton  tire  de  catalogues  postérieurs,  nous  nous  sommes  assuré 
que  Wetstein  se  rendit  adjudicataire  des  divers  volumes  du 
Bacon j  du  Moliere^^\  des  Observationes  medicœ  de  Tulp;  les 
Blaeu,  de  tous  les  ouvrages  de  Descartes,  de  ceux  de  Gérard 
Vossius,  du  Poiret,  du  Tacite  variorum;  tous  deux  conjointe- 
ment, des  Epistolœ  ad  familiares  de  Cicéron.  Moetjens  de 
La  Haye  fit  l'achat  des  ouvrages  suivants  :  VAlcoran  de 
Mahomet,  la  Ville  et  république  de  Venise  de  St-Disdier, 
V Aimable  Mère  de  Jésus,  VArt  de  parler,  les  six  tomes  du 
Balzac,  il  Cardinalismo  di  Roma,  les  Considérations  politiques 
de  Naudé,  les  Essais  de  morale  de  Nicole,  la  Morale  pratique 
des  Jésuites,  le  Traicté  de  la  Cour  de  Du  Refuge ^^^  Van  Syl 
d'Utrecht  acquit  l'Ovide  de  Heinsius  et  l'Hésiode  variorum^^^; 
la  veuve  de  Jean  van  Someren  d'Amsterdam,  le  Manuale  de 
Pasor;  Henri  et  la  veuve  de  Théod.  Boom  d'Amsterdam,  le 


(')  Graevius  N.  Heînsio,  28  maii  1681  :  i  Dicunt  [bibliopolx]  se  nummos,  quos- 
cunque  corradere  possunt,  servare  in  auctionem  Elzevirii,  in  qua  Liviis,  Senecis, 
Tacitis,  Justinis,  Tulliis  ejus  insidiantur.  »  Burmanni  SylL^  t.  IV,  p.  724. 

(«)  Burmanni  Syllog.^  t.  IV,  p.  729. 

(3)  Cf.  le  privilège,  du  29  mars  1691,  en  tête  des  Œuvres  de  Molière^  Amsterdam, 
chez  Henry  Wetstein,  1691,  6  vol.  pet.  in-12. 

(4)  Voir  le  catalogue  des  livres  du  fonds  de  Moetjens,  à  la  suite  des  Cérémonies  et 
coustumes  des  Juifs  de  Léon  de  Modène^  trad.  par  de  Simonville  (Richard  Simon), 
La  Haye,  A.  Moetjens,  1682,  in-12. 

(5)  Burmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  729. 


CCXLVI  LES  BIOGRAPHIES. 

Hobbes  de  Cive;  la  veuve  Cramoisy  de  Paris,  les  Défenses  de 
Fouquet. 

Ainsi  fut  dispersée  sous  le  marteau  du  crieur  cette  collection 
unique  de  chefs-d'œuvre  typographiques.  De  la  célèbre  maison 
des  Elzevier  il  ne  resta  plus  qu'un  souvenir. 

Sans  doute,  parmi  cette  foule  de  libraires  accourus  de 
tous  côtés,  et  dont  Taffluence  à  cette  vente  était  un  dernier 
hommage  rendu  à  la  supériorité  de  leur  confrère,  il  n'y  eut 
qu'une  voix  pour  déplorer  la  fatalité  qui  l'avait  enlevé  dans 
toute  la  vigueur  de  l'âge,  sans  lui  donner  le  temps  de  trans- 
mettre à  son  fils  la  glorieuse  tradition  qui  était  comme  le 
patrimoine  de  la  famille. 

Avec  lui  avait  péri  le  dernier  des  Elzevier.  Car  les  obscurs 
rejetons  qui  végétaient  à  Leyde  et  bornaient  leur  ambition 
à  imprimer  tant  bien  que  mal  les  thèses  de  l'Université, 
étaient  tout  à  fait  indignes  de  ce  nom  illustre. 

Et  ce  n'était  pas  seulement  la  gloire  des  Elzevier,  pour 
emprunter  le  mot  cité  plus  haut,  c'était  la  gloire  de  la  typo- 
graphie néerlandaise  que  Daniel  emportait  dans  la  tombe. 
Par  une  triste  coïncidence,  tous  les  grands  imprimeurs  qui 
avaient  illustré  la  seconde  moitié  du  dix-septième  siècle  dis- 
paraissaient presqu'en  même  temps  de  la  scène  :  Jean  Blaeu 
en  1673,  les  Steucker  et  Jansson  van  Waesberghe  en  1681, 
Wolfgang  en  1693,  un  peu  plus  tard  le  dernier  des  Hackius. 
Après  Daniel  l'art  typographique  marcha  rapidement  à  son 
déclin.  Sans  doute  plus  d'un  imprimeur,  fornié  par  son 
exemple,  fera  de  louables  efforts  pour  se  maintenir  dans  la 
voie  qu'il  avait  tracée  (et  parmi  ceux-ci  Henri  Wetstein,  son 
disciple  immédiat,  mérite  une  place  d'honneur);  mais  il  leur 
manquera  toujours  ce  cachet  de  perfection,  ce  je  ne  sais  quoi 
de  délicat  et  d'achevé,  qui  est  la  marque  distinctive  des 
impressions  elzeviriennes.  La  chaîne  est  décidément  rompue, 
on  ne  parviendra  plus  à  la  renouer. 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXLVII 

LETTRE  DE  D,  ELZEVIER  A  BALTH.  MORETUS. 

(Voir  p.  ccxxxviii.) 

Voîci  la  lettre  inédite  à  Balthasar  Moretus  dont  il  est  question  dans  la  notice 
précédente.  Nous  supprimons  le  premier  alinéa,  relatif  à  un  débat  de  compte  : 

Myn  Heer 

•  .,.  Wat  hr.  Jan  Janssen  van  Waesberghe  belanght,  het  is  waer  dat 
ick  nevens  hr.  Ravesteyn  arbiters  syn  in  de  diflferenten  hem  ende  de 
Erfgenaetnen  van  h'  Weyerstraten  sal.  betrefifende  :  doch  kan  niet 
sien  dat  UE.  sulx  int  minste  raect,  ende  dat  daer  naer  soudt  moeten 
wachten  om  met  hem  te  liquideren  ende  waerom  sulx  minder  met  UE. 
als  met  een  ieder  soude  konnen  doen,  daer  hy  wel  mede  geliquideert 
heeft.  In  aile  geval  is  hy  compagnon  ende  diensvolgens  sculdich  :  soo 
UE.  eenigen  dienst  kan  doen  ge  heft  maer  te  ordonneren.  Wanneer 
de  saecke  tusschen  hem  ende  de  erfgenaemen  van  Weyerstraten  een 
eynde  sal  hebben  is  weynich  van  te  segghen. 

Het  verlies  van  de  heer  Blaw  is  groot,  de  platen  waeren  aile  mede 
in  den  brant  ende  syn  seer  beschadicht  :  daer  koomen  veele  te  recht 
ende  is  hopeningh  dat  ryckelyck  de  twederde  parten  ofte  Y4  van  het 
geheel  sullen  te  recht  koomen.  Het  gène  hy  verlooren  heeft  is  het 
gebou,  aile  de  perssen  met  haer  toebehooren,  4  à  5000  riemen  wit 
papier  om  te  bedrucken,  omtrent  100  bladen  in  Grotius  in  N.  Test, 
gedruct,  5  a  6  copytjens  soo  genoegsaem  voldruct  waeren  ende 
40000  Ib  letters,  daer  omtrent  16000  !b  stof  weder  van  gevonden  is, 
ende  by  aldien  het  oopen  waeter  ware  geweest  souden  aile  syne 
boecken  mede  daer  by  geweest  syn,  ende  diensvolgens  het  verlies 
naer  mijn  oordeel  tweemael  soo  swaer.  Vertrouwen  dien  goeden  heer 
wel  60  a  70  duysent  guldens  verlooren  heeft.  Godt  wil  syne  schade 
versetten,  draeght  sich  uytermaeten  wel,  ende  ons  aile  voor  dier- 
gelyck  ongeluck  bewaren.  Naer  myne  dienstige  gebiedenis  aen  myn 
Heer  UE.  soon  soo  tôt  myn  leetwesen  hier  geen  vrientschap  hebbe 
konnen  bewysen  mits  uyt  de  stadt  moest  syn  ende  by  myn  weder- 
komste  al  vertrocken  was,  verblyve 

UE.  GDw.  Dienaer 
Daniel  Elsevier. 
Amsterdam,  4  maert  1672. 

(Archives  du  Musée  Plantin  à  Anvers.) 


CCXLVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

MÉMOIRE  DE  DANIEL  ELZEVIR,  DE  CE  QU'ON  A  FAIT  ET  DE  CE 
QU'ON  POURRA  FAIRE  POUR  EMPÊCHER  LA  VENTE  DES  LIVRES 
QUI  SONT  INJURIEUX  A  DES  PERSONNES  DE  QUALITÉ  ET 
CONTRAIRES  AUX  BONNES  MŒURS. 

(Voir  p.  ccxxxvi.) 

Il  y  a  environ  deux  ans  qu'il  parut,  en  Hollande,  une  Histoire  du 
comte  de  Guiche,  dont  on  m'envoya  trois  cents  exemplaires.  Sitôt  que 
je  les  ai  eu  reçus»  j'en  donnai  avis  au  bourguemestre  qui  avait  le  plus 
de  crédit  alors,  lui  remontrant  que,  si  on  ne  pourvoyait  à  cela,  on  en 
ferait  encore  d'autres  de  cette  nature-là.  Le  lendemain,  les  bourgue- 
mestres  firent  venir  devant  eux  les  libraires  que  je  leur  avais  marqués, 
et  leur  ordonnèrent  de  faire  porter  à  la  maison  de  ville  tous  les  exem- 
plaires qu'ils  en  avaient.  Peu  après^'^ on  m'envoya  trois  cents  Histoires 
du  Palais  royal,  dont  je  fis  la  même  chose,  et  les  bourguemestres  y 
mirent  le  même  ordre;  et  les  uns  et  les  autres  de  ces  livres  furent  brûlés 
à  la  maison  de  ville;  de  sorte  que,  pendant  deux  mois,  on  n'en  vendit 
point  dans  Amsterdam  ;  mais,  comme  dans  les  autres  villes  de  la 
Hollande  et  les  lieux  circonvoisins,  il  n'y  eut  personne  qui  prît  garde 
à  cela,  et  que  par  conséquent  ces  livres  s'y  vendaient  publiquement, 
il  y  en  eut,  à  Amsterdam,  qui  commencèrent  à  en  vendre  aussi;  et, 
depuis,  la  licence  a  été  de  mal  en  pis. 

L'été  passé,  M.  Joly,  qui  est  avec  M.  Colbert  en  Angleterre**^  passa 
par  Amsterdam,  où,  la  curiosité  et  Tamour  qu'il  a  pour  les  bons  livres 
lui  ayant  donné  la  connaissance  de  plusieurs  libraires  et  gens  doctes 
et  curieux,  il  apprit  de  quelqu'un  qu'on  imprimait,  dans  Utrecht,  une 
Histoire  de  Madame;  ayant  su  de  quelle  nature  elle  était,  il  se  mit  en 
peine  de  la  supprimer;  et  pour  cela,  il  fit  venir  le  libraire  et  acheta 
toute  l'impression,  qui  était  de  quinze  cents,  et  eut  le  manuscrit  et 
toutes  les  épreuves,  de  sorte  que  personne  n'en  a  vu  aucune  feuille; 
il  les  fit  emballer  et  enfermer  dans  une  caisse  devant  lui,  et  me  les 
laissa  en  garde  pour  en  faire  ce  qu'il  m'ordonnerait.  A  cette  occasion, 
il  me  pria  de  trouver  quelque  expédient  pour  supprimer  cette  sorte  de 
livres,  et  pour  empêcher  qu'il  ne  s'en  fît  plus  dans  les  Provinces- 
Unies;  qu'en  faisant  cela,  je  rendrais  service  au  Roi  et  aux  grands  du 
royaume.  Je  lui  dis  que  j'y  étais  tout  porté  et  prêt  à  le  faire,  pourvu 
qu'on  envoyât  quelqu'un  sur  les  lieux  qui  voulût  suivre  mes  conseils, 

(0  Le  texte  imprimé  porte  :  peu  à  peu;  c'est  sans  doute  une  faute  de  tranBcription. 
^3)  M.  Joly  était  le  secrétaire  de  Colbert   de  Croissy,  alors   ambassadeur  en 
Angleterre.  (Note  de  M.  Ravaizzon,) 


DANIEL  ELZEVIER.  CCXLIX 

et  qui  eût  commission  de  la  cour  pour  cela;  qu'en  attendant  je 
préparerais  les  choses  à  Amsterdam,  Leyde,  Utrecht  et  autres  villes, 
où  j'ai  des  parents  et  amis  qui  sont  dans  le  gouvernement;  et  que 
j'entretiendrais  de  cela  commerce  avec  lui  de  temps  en  temps,  comme 
nous  avons  fait  depuis  ;  et  il  faut  avouer  qu'il  ne  se  peut  rien  ajouter 
aux  soins  pleins  de  prévoyance  et  d'application ,  qu'il  a  continuelle- 
ment employés  pour  remédier  à  ce  désordre. 

Je  pris,  dans  ce  temps-là,  occasion  d'aller  à  Utrecht,  où  beaucoup 
de  cette  sorte  de  livres  ont  été  imprimés,  et  en  parlai  à  quelques-uns 
de  mes  amis  qui  ont  du  crédit,  qui  trouvèrent  la  chose  raisonnable, 
et  s'offrirent  de  m'y  servir,  pourvu  que  je  fisse  en  sorte  que  la  même 
chose  se  fît  à  Amsterdam,  moyennant  quoi  ils  s'obligèrent  d'en  faire 
faire  la  défense  à  l'instant.  Dans  ce  voyage,  j'ai  trouvé  encore  un 
manuscrit  de  la  Vie  de  Madame,  que  j'achetai.  Étant  de  retour  à 
Amsterdam,  j'en  parlai  à  divers  de  la  magistrature,  qui  me  promirent 
tous  de  m'aider  à  cela,  pourvu  que  je  leur  pusse  indiquer  un  moyen 
qui  fût  capable  de  l'empêcher;  en  tout  cela,  j'ai  toujours  agi  de 
concert  avec  M.  Joly,  qui  n'aura  pas  manqué  d'en  donner  connais- 
sance à  la  cour.  Dans  ce  temps-là,  M.  Joly  m'envoya  Tordre  de  faire 
des  exemplaires  de  la  Vie  de  Madame  ce  que  M.  Temple^'^  m'ordon- 
nerait, qui  envoya  son  secrétaire  chez  moi,  et  ordonna  que  tous  les 
exemplaires  seraient  brûlés  en  notre  présence,  ce  qu'avons  fait  en 
ma  maison,  sans  qu'aucun  ait  été  présent  que  nous,  et  n'en  est 
échappé  aucune  feuille. 

La  cour  ayant  envoyé  en  Hollande  M.  Praslard,  pour  y  acheter 
tous  les  méchants  livres  et  en  poursuivre  la  défense,  selon  le  conseil 
et  les  instructions  que  je  lui  en  donnerais,  il  me  vint  voir  et  me 
montra  ses  ordres.  Sur  quoi,  je  lui  fis  voir  celui  des  bourguemestres 
qui  a  le  plus  de  crédit  dans  la  ville  d'Amsterdam  ;  pris  avec  moi  tous 
ces  méchants  livres,  et  lui  fis  remarquer  les  endroits  les  plus 
méchants  et  abominables,  lui  dis  les  moyens  que  je  croyais  être 
capables  de  réfréner  cette  grande  licence,  et  lui  fis  si  bien  goûter  mes 
raisons,  qu'il  me  promit  qu'il  en  parlerait  le  lendemain  à  ses  confrères, 
et  qu'il  en  procurerait  la  défense  en  peu  de  jours  dans  l'assemblée  des 
Etats  qui  se  tenait  alors. 

Je  reçus  en  ce  temps-là  une  lettre  de  M.  Joly  à  M.  Van  Beuningen, 
par  laquelle  il  le  priait  d'aider  M.  Praslard  dans  cette  affaire  ;  et  une 
autre  pour  moi,  où  il  me  mandait  que  la  cour  d'Angleterre  en  avait 
écrit  à  M.  Temple  pour  assister  ledit  Praslard  en  tout.  Je  donnai  la 

<0  Sir  Guillaume  Temple,  mort  en  1699,  âgé  de  soixante  et  onze  ans;  il  était 
alors  ambassadeur  de  Charles  II  auprès  des  Provinces- Unies.  {Note  de  M,  Ravaisson,) 

XXXI 


CCL  LES  BIOGRAPHIES. 

lettre  à  Praslard,  comme  aussi  une  de  ma  part  à  M*  Temple,  et  un 
mémoire  de  ce  qu'il  devait  demander,  et  de  quelle  façon  il  devait  s'y 
prendre  ;  et  n'ai  manqué  de  lui  écrire  de  jour  en  jour  les  incidents  qui 
sont  arrivés  dans  cette  affaire,  dont  je  ne  doute  pas  qu'il  n'ait  rendu 
compte  à  la  cour. 

La  résolution  fut  donc  prise  dans  les  États  qu'on  défendrait  tous 
ces  méchants  livres,  et  ordonnèrent  à  ceux  de  la  cour  de  Hollande  et 
du  conseil  d'en  haut  de  concevoir  un  projet  d'arrêt,  sur  quoi  il  serait 
résolu  par  ladite  assemblée  qui  se  devait  tenir  le  12  février  suivant. 
En  attendant,  pour  ne  point  perdre  de  temps,  M.  Praslard  obtint  de 
MM.  les  conseillers-députés,  qui  sont  ceux  en  qui  réside  tout  le 
pouvoir  quand  les  Etats  ne  sont  pas  assemblés,  des  lettres  pour  les 
bourguemestres  des  villes,  par  lesquelles  on  leur  ordonnait  de  faire 
venir  les  imprimeurs  et  libraires  devant  eux,  de  leur  commander  de 
porter  les  livres  spécifiés  dans  les  lettres,  en  tel  lieu  qui  leur  serait 
indiqué,  afin  de  leur  être  payés  selon  leur  valeur,  de  leur  bien  faire 
comprendre  de  ne  plus  vendre,  ni  imprimer  aucuns  livres  semblables 
sans  de  grandes  peines,  et  de  tenir  la  main  que  ci-après  de  semblables 
livres  ne  soient  plus  imprimés  ou  vendus.  M.  Praslard  étant  venu 
avec  lesdites  lettres  à  Amsterdam,  par  où  nous  devions  commencer, 
nous  allâmes  voir  ensemble  le  président  des  bourguemestres,  et  lui 
rendîmes  la  lettre  qu'il  lut,  et  m'ordonna  de  venir  en  la  maison  de 
ville,  où  je  fus  et  parlai  avec  quatre  bourguemestres  qui  firent  venir 
leur  secrétaire,  et  lui  ordonnèrent  de  coucher  la  chose  en  la  manière 
que  je  lui  dirais  ;  ce  qu'il  fît,  et  coucha  un  acte  par  écrit,  lequel,  par 
trois  huissiers  de  leur  chambre  fut  signifié  à  tous  les  libraires  et 
imprimeurs  de  la  ville,  pour  porter  les  livres  à  la  chambre  de  la 
communauté,  pour  être  prisés  par  les  syndics  et  leur  être  payés  là; 
ce  qui  se  fit  fort  promptement,  et  la  même  chose  s'est  faite  à  Utrecht 
et  à  Leyde,  où  j'avais  adressé  M.  Praslard  à  mes  amis  et  parents,  qui 
ont  fait  exécuter  la  chose  avec  beaucoup  de  promptitude,  l'acte 
d'Amsterdam  servant  de  modèle  à  tout,  duquel  on  trouvera  ci-joint 
une  translation  ;  depuis  mon  départ,  M.  Praslard  a  fait  faire  la  même 
chose  dans  les  autres  villes  de  la  Hollande,  et  a  agi  en  tout  avec 
beaucoup  d'industrie,  de  zèle  et  de  diligence.  Depuis  mon  départ^*^ 
l'arrêt  a  été  donné  par  les  États  de  Hollande,  dont  j'ai  joint  à  ce 
mémoire  une  copie;  et,  depuis  peu  déjà,  Praslard  a  encore  obtenu  un 
arrêt  de  MM.  les  généraux,  dont  je  n'ai  pas  encore  eu  copie,  de  sorte 
que  l'affaire  est  terminée  à  souhait  ;  il  n'y  manque  plus  rien  que  de  la 

<0  Ceci  prouve  que  ce  mémoire  a  été  rédigé  à  Paris,  où  Daniel  se  trouvait  en 
effet  en  mars  i66g.  (Voir  la  note  4  de  la  p.  ccxxxix.) 


DANIEL  ELZEVIER.  CCLI 

faire  bien  exécuter  et  empêcher  que  semblables  choses  ne  s'impriment 
plus  :  pour  ce  faire,  il  est  nécessaire  que  quelque  libraire  ait  le  soin 
de  découvrir  les  choses,  et  qu'il  ait  ordre  de  communiquer  avec 
M.  l'ambassadeur  ou  quelques  autres  des  gens  du  Roi,  dans  les 
provinces,  afin  que  le  libraire  n'y  paraisse  pas  ;  et  que,  néanmoins, 
les  empêchements  nécessaires  y  soient  mis  ;  et  que,  si  l'arrêt  obtenu 
n'est  pas  assez  fort,  on  en  puisse  toujours  obtenir  un  autre  :  ce  que  je 
ne  doute  pas  d'obtenir,  pourvu  que  j'aie  quelqu'un  qui  m'assiste;  et 
en  faisant  quelque  petite  gratification  par  ci,  par  là,  pour  découvrir 
s'il  s'imprime  quelque  chose  de  semblable. 

Comme  ce  n'est  pas  seulement  dans  les  Provinces-Unies  qu'on 
imprime  ou  vend  cette  sorte  de  livres,  il  sera  nécessaire  que  S.  M. 
donne  ordre  à  ses  résidents,  agents  ou  commissaires,  dans  les  villes 
de  Liège,  Cologne,  Hambourg,  Francfort,  dans  et  hors  la  foire, 
Nuremberg,  Strasbourg,  Genève  et  Leipsick,  où  on  imprime  et  vend 
de  semblables  écrits,  d'en  parler  aux  princes  et  bourguemestres  pour 
faire  faire  la  même  chose  que  ceux  de  Hollande  ont  fait,  dont  je  suis 
assuré  qu'ils  ne  feraient  nulle  difficulté,  étant  ennemis  de  semblables 
écrits;  je  ne  parle  pas  du  Brabant  et  Flandre  où  on  a,  plus  qu'en 
aucun  autre  lieu,  imprimé  de  semblables  livres,  sachant  que 
M.  Praslard  est  parti  pour  y  faire  la  même  chose  qu'en  Hollande;  car 
je  ne  vois  pas  à  quoi  il  servira  qu'en  Hollande  seule  on  ne  vende  pas 
ces  livres,  si  on  les  trouve  partout  ailleurs  ;  mais  je  m'imagine  que  si 
on  s'y  prend  de  cette  sorte,  on  nettoiera  bientôt  le  monde  de  cette 
nature  de  libelles;  et  que,  les  auteurs  ne  trouvant  plus  d'imprimeurs 
et  libraires  pour  débiter  leurs  folies,  les  esprits  s'adonneront  à  des 
choses  plus  sérieuses;  mais  si,  au  contraire,  on  se  montre  négligent 
en  cette  affaire  et  qu'on  n'y  tienne  pas  continuellement  la  main,  il  est 
à  craindre  que,  pendant  que  les  esprits  sont  encore  remplis  de  cette 
liberté  de  médire  de  tout  le  monde,  ils  ne  fassent  pis  que  par  ci-devant. 


TRADUCTION  DU  HOLLANDAIS  EN  FRANÇAIS  DE  CERTAIN 

PLACARD  DONNÉ  A  LA  HAYE. 

Les  États-Généraux  des  Provinces-Unies,  etc.,  font  savoir  :  d'autant 
que  nous  reconnaissons  par  expérience,  que,  nonobstant  nos  précé- 
dents placards  sérieusement  réitérés  de  temps  en  temps  contre  les 
libres  impressions,  ventes,  et  de  {sic)  divulguer  des  libelles  diffama- 
teurs sales  et  scandaleux,  écrits  et  livrets;  néanmoins,  quelques 
personnes  mal  intentionnées  et  perturbateurs  ont  entrepris  d'apporter 


CCLII  LES  BIOGRAPHIES. 

en  ces  provinces,  faire  imprimer  et  divulguer  plusieurs  diffamants  et 
déshonorants  écrits  par  lesquels  des  personnes  d'état  de  dehors  le 
pays,  de  haute  et  moindre  condition,  sont  infâmement  déduites  et 
déchirées,  comme  aussi  d'autres  vilains  et  impertinents  livrets  tendant 
à  la  séduction  de  la  jeunesse,  la  conduisant  à  toute  licence  et 
dérèglement;  c'est  pourquoi  nous  y  voulons  pourvoir.... 
Voici  la  liste  des  livres  condamnés  par  ce  placard  : 
UHistoirô  amoureuse  des  Gaules;  ÏHistoire  du  Palais-Royal ;  ÏHiS' 
toire  du  comte  de  Guiche,  tant  en  français  qu'en  flamand;  Relation  de 
madame  de  Savoie;  Vie  de  madame  de  Brancas;  Lettre  de  madame  ic 
Vaujour;  la  Déroute  des  filles  de  joie;  la  Comédie  galante  de  Bussy; 
l'École  des  filles,  sans  et  avec  figures;  la  Putana  errante;  Parnasse 
satyrique;  Cabinet  satyrique;  la  Lupanie;  Mémoires  des  dames  galantes 
de  Brantôme. 

Mars  1669. 


PIERRE    ELZEVIER, 


PETIT-FILS    DE  JOSSE. 

Pierre  Elzevier  est  le  petit-fils  de  Josse  Eizevier,  libraire  à 
Utrecht,  et  par  conséquent  rarrière-petit-fils  de  Louis  Elzevier 
et  de  Marie  Duverdyn.  Il  naquit  à  Rotterdam,  et  y  fut  baptisé 
le  8  mars  1643. 

Son  père,  qui  s'appelait  également  Pierre,  s'était  marié 
contre  le  gré  de  sa  mère^'\  et  était  allé  s'établir  négociant 
à  Rotterdam,  puis  à  Amsterdam.  Il  mourut,  ainsi  que  sa 
femme,  avant  l'année  1657.  Resté  orphelin,  le  jeune  Pierre 
fut  placé  sous  la  tutelle  de  ses  oncles  Louis  Elzevier,  l'impri- 
meur d'Amsterdam,  et  André  Hellerus,  époux  de  Marie 
Elzevier,  qui  lui  firent  étudier  le  droit,  probablement  à 
Utrecht,  et  lui  frayèrent  ainsi  le  chemin  aux  emplois  qu'il 
occupa  depuis  dans  l'administration  de  cette  ville. 

Le  30  octobre  1666,  Pierre  Elzevier  épousa  à  Utrecht 
Aletta  van  Benthem,  fille  de  Jean  van  Benthem  et  de  Clara 
van  Wyckersloot.  Après  deux  ans  de  mariage  il  perdit  sa 
femme,  qui  l'avait  rendu  père  de  deux  filles  jumelles.  Le 
25  mars  1677,  il  épousa  en  secondes  noces  Sophie  van 
Luchtenburg,  dont  il  eut  deux  fils  qui  moururent  sans 
postérité. 

Six  mois  environ  après  son  premier  mariage,  Pierre 
Elzevier,  décidé  à  suivre  la  même  carrière  que  son  grand- 
père,  adressa  au  magistrat  d' Utrecht  une  demande  d'autori- 
sation, à  laquelle  le  conseil  fit  droit  par  deux  résolutions 
(du  3  juin  et  du  22  juillet  1667)  que  nous  avons  transcrites 
dans  un  précédent  chapitre^^^ 

<')  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  p.  40. 
<2*  Ci-dessus,  p.  Lxvi. 


CCLIV  LES  BIOGRAPHIES. 

Du  texte  même  de  ces  arrêtés  il  résulte  que  Pierre  Elzevier 
fut  simplement  libraire,  et  non  pas  imprimeur,  comme  l'ont 
prétendu  plusieurs  bibliographes.  Il  suffit  d'ailleurs  de  jeter 
un  coup  d'œil  sur  les  volumes  publiés  par  lui  de  1668  à  1675 
pour  se  convaincre  qu'ils  sortent  de  différentes  imprimeries. 

Ces  volumes  sont  en  fort  petit  nombre.  Jusqu'ici  on  n'en 
connaît  qu'une  dizaine.  Il  en  est  encore  un  qu'on  lui  attribue 
communément,  mais  auquel,  comme  nous  allons  le  voir,  il 
n'a  eu  aucune  part.  Nicolas  Heinsius  avait  trouvé  dans  la 
bibliothèque  du  roi  à  Stockholm,  en  1662,  un  travail  inédit  de 
Meursius  sur  les  antiquités  des  trois  grandes  îles  grecques^'^ 
Il  avait  annoncé  sa  découverte  à  Graevius,  professeur  à 
Utrecht,  en  le  priant  de  se  mettre  en  quête  d'un  éditeur. 
Après  bien  des  démarches  infructueuses,  Graevius  avait  fini, 
en  mars  1669,  par  s'entendre  avec  P.  Elzevier^*^  Mais  celui-ci, 
qui  d'abord  avait  témoigné  beaucoup  d'empressement,  se 
ravisa  sur  le  conseil  de  son  oncle  Louis ^^\  Un  libraire 
d'Amsterdam,  Waesberghe,  se  montra  plus  résolu,  et  mît 
l'ouvrage  sous  presse  en  avril  1671^*^  Le  16  juin  1672, 
Graevius  écrit  qu'il  est  sans  nouvelles  du  livre  de  Meursius, 
dont  il  a  reçu  onze  feuilles  trois  mois  auparavant  ;  les  lettres 
qu'il  a  adressées  à  Waesberghe  sont  restées  sans  réponse*^^ 
Le  22  du  même  mois,  Heinsius  mande  à  son  ami  qu'il  a 
rencontré  l'imprimeur  à  Amsterdam,  mais  que  rien  ne  peut 
avancer  dans  les  conjonctures  présentes  ^^^ 

En  effet,  Louis  XIV,  qui  était  en  guerre  avec  la  Répu- 
blique, s'était  emparé  d'une  partie  des  Pays-Bas.  Le  23  juin 
1672,  les  Français  entrèrent  à  Utrecht  sans  coup  férir.  La 
guerre  dura  plusieurs  années,  de  sorte  que  l'ouvrage  de 
Meursius  ne  fut  achevé  d'imprimer  que  dans  le  courant  de 
juillet  1675.  En  transmettant  cette  nouvelle  à  son  corres- 
pondant, Heinsius  ajoute  qu'il  ne  manque  plus  que  la  préface, 

(0  Burmanni  Syllog»^  t.  IV,  p.  38. 
(«)  Ibid.,  p.  79. 

(3)  Ihid,^  p.  90. 

(4)  Ibid,^  p.  94. 
<5)  Ibid,^  p.  113. 
(6)  Ibid,^  p.  115. 


PIERRE  ELZEVIER.  CCLV 

dont  Graevius  s'est  chargé ^'^  Dans  Tintervalle,  Waesberghe 
(et  non  pas  Elzevier,  comme  on  l'a  dit  à  tort)  avait  pris  des 
arrangements  avec  un  autre  libraire;  le  volume  parut,  non 
sous  son  nom,  mais  sous  celui  d'Abraham  Wolfgang^*^ 

Il  en  fut  de  même  d'un  autre  ouvrage,  le  Panegyricus  de 
Pline,  mis  sous  presse  dès  le  commencement  de  1671^^^  et  qui 
parut  sous  le  nom  des  Hackius,  imprimeurs  à  Leyde  (n°  1608). 
Les  rares  exemplaires  qui  portent  l'adresse  de  P.  Elzevier 
sont  probablement  ceux  qu'il  s'était  réservé  de  distribuer  à 
ses  amis,  en  qualité  non  seulement  d'éditeur,  mais  d'auteur 
et  de  signataire  de  l'épitre  dédicatoire.  Nous  savons,  par  un 
passage  de  la  correspondance  de  Graevius,  que  le  volume  fut 
mis  en  vente  vers  le  mois  de  juin  i^7S^^\  et  dès  le  mois  de 
mars  Pierre  Elzevier  avait  quitté  les  affaires. 

Sont-ce  les  événements  politiques  qui  lui  inspirèrent  cette 
résolution?  C'est  probable.  Mais  rien  ne  prouve  que,  suivant 
l'hypothèse  d'Adry,  l'occupation  d'Utrecht  par  les  Français 
lui  ait  causé  des  pertes  considérables,  et  que  sa  fortune  en  ait 
été  gravement  compromise^^^  Les  charges  qu'il  remplit  plus 
tard  dans  l'administration  de  la  ville  ne  sont  pas  de  celles 
que  l'on  confie  à  des  gens  ruinés.  Il  est  naturel  d'ailleurs  que 
Pierre  Elzevier  se  soit  laissé  aller  au  découragement-  La 
guerre  durait  depuis  près  de  trois  ans,  et  paraissait  devoir  se 
prolonger  indéfiniment.  Dans  cette  incertitude  continuelle,  au 
milieu  de  commotions  sans  cesse  renaissantes,  in  hac  fatalium 

(')  Burmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  353. 

(2)  JoANNis  Meursii  Crcta,  Cyprus,  Rhodus,  sive  de  nobilissimarum  harum 
insularum  rébus  et  antiquitatibus  commentarii  postumi,  nunc  primum  editi 
(le  Quarendo),  AmsUl.,  apud  Abrah.  Wolfgangum,  1675,  in-4,  de  264  pp.  et  i  f.  pour 
la  Creta;  175  pp.,  non  compr.  un  titre  spécial,  pour  le  Cyprus;  124  pp.,  titre  n. 
compr.,  et  34  ff.  d'index  pour  le  Rhodus. 

Il  est  à  constater  que  dans  tous  les  exemplaires  on  a  substitué  de  nouveaux  titres 
aux  trois  parties  de  Touvrage,  sans  doute  parce  que  les  titres  primitifs  portaient 
l'adresse  de  Waesberghe.  * 

(3)  Burmanni  Syllog.y  t.  IV,  p.  93. 
U)  Ibid.,  p.  354. 

<3)  Le  P.  Adry,  qui  aime  décidément  à  s'apitoyer,  nous  montre  «  l'infortuné 
Pierre  obligé  de  vendre  tous  ses  livres  et  toutes  ses  tablettes.  »  Cette  vente  fut  tout 
à  fait  volontaire.  Rappelons  ici  qoe  l'infortuné  Pierre  venait  précisément  d'hériter 
d'une  partie  des  biens  de  son  oncle  Louis.  Voir  p.  ccxv. 


CCLVI  LES  BIOGRAPHIES. 

temporum  perturbationCy  dit-il  lui-même ^'\  il  ne  pouvait  guère 
y  avoir  place  pour  les  paisibles  travaux  de  l'esprit.  On 
conçoit  qu'un  libraire  établi  depuis  peu  d'années  et  dont 
les  affaires  devaient  être  faciles  à  liquider,  ait  pris  le  parti  de 
renoncer  à  une  profession  qui  plus  qu'aucune  autre  ne  peut 
prospérer  qu'à  l'abri  de  l'ordre  et  de  la  tranquillité. 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  i'  octobre  1674,  Graevius  annonce  à 
Heinsius  que  Pierre  Elsevier  a  l'intention  de  vendre  ses  livres 
ainsi  que  les  rayons  qui  garnissent  son  magasin ^*^  Heinsius 
ayant  manifesté  le  désir  d'acheter  les  rayons,  Graevius  lui 
répond  qu'il  n'est  pas  nécessaire  d'attendre  la  vente  publique, 
vu  qu'on  est  disposé  à  traiter  de  gré  à  gré;  «  mais  à  cause 
de  la  rareté  de  l'argent,  il  sera  difficile  de  trouver  un 
acquéreur^3\  » 

En  février  1675,  Graevius  envoie  à  son  ami  deux  catalogues, 
l'un  de  la  Bibliotheca  Wyckerslotianay  l'autre  des  livres  de 
P.  Elzevier  :  «  Ces  derniers  ne  sont  pas  encore  exposés,  non 
par  la  faute  du  vendeur,  mais  par  ordre  des  magistrats,  qui, 
voyant  qu'il  y  a  contestation  sur  la  date  de  la  vente,  se  sont 
prononcés  en  faveur  des  héritiers  Wyckersloot.  La  vente 
Wyckersloot  aura  donc  lieu  la  semaine  prochaine,  la  seconde 
est  remise  au  8  mars^*^  » 

La  vente  eut  lieu  au  jour  fixé,  et  paraît  avoir  été  peu 
importante  :  «  In  auctione  bibliopolœ  fere  nihilfuit  bonœ  f rugis j  » 
écrit  Graevius,  sous  la  date  du  25  mars,  en  rendant  compte  à 
Heinsius  de  quelques  acquisitions  qu'il  a  faites  pour  son 
compte^^^  Par  le  fait  même  de  cette  vente,  Pierre  renonçait 
pour  jamais  à  exercer  la  profession  de  libraire,  car  un  article 
spécial  du  règlement  de  la  corporation  disposait  que  «  ceux 
de  la  gilde  ne  pourront  vendre  leurs  marchandises  en  vente 
publique,  si  ce  n'est  après  avoir  prêté  serment  de  quitter  pour 
toujours  la  corporation;  et  quiconque  aura  commencé  ou 

(0  Dans  l'avertissement  du  Plinii  Panegyricus, 

(2)  Burmanni  Syllog,^  t.  IV,  p.  298. 

(3)  Ibid,,  p.  301. 

(4)  Ibid.,  p.  325. 

(5)  Ihid,,  p.  336. 


PIERRE  ELZEVIER.  CCLVII 

achevé  une  vente  publique  perdra  par  le  fait  même  ses  droits, 
et  ne  sera  plus  jamais  admis  dans  la  gilde^'^  » 

Depuis  lors  il  n'est  plus  question  de  Pierre  avant  le 
i8  décembre  1677.  A  cette  date  Graevius  écrit  d'Utrecht  : 
«  Petrus  Elzevirius  albo  senatorum  est  adscriptus^^K  »  En  effet 
les  résolutions  du  conseil  prouvent  que  le  17  septembre 
P,  Elzevier  fut  nommé  membre  du  conseil  communal  ;  le 
17  octobre  1678  il  fut  élu  échevih,  et  le  20  novembre  il  prêta 
serment  en  qualité  de  trésorier  de  la  ville.  Le  i'  octobre  1684, 
pour  des  raisons  restées  inexpliquées,  on  le  révoqua  de  ses 
fonctions^^^  Il  mourut  en  septembre  1696,  et  fut  inhumé,  le 
22  du  même  mois,  en  Téglise  Sainte-Gertrude  à  Utrecht. 

Nous  ne  pouvons  clore  cette  biographie  sans  dire  un  mot 
d'un  paradoxe  imaginé,  croyons-nous,  par  M.  Pieters  et  fidè- 
lement reproduit  dans  tous  les  recueils  biographiques. 

De  1660  à  1670  florissait  en  Hollande  un  écrivain  du  nom 
de  P.  Elzevier,  auteur  de  quatre  farces  en  vers,  dont  trois  au 
moins  ont  été  représentées  sur  le  théâtre  d'Amsterdam.  Elles 
sont  intitulées  : 

1.  KLUCHT.van  Scheele  Griet  of  gestrafte  wellust.  Gespeelt  op  d*Amsterdamse 
schouwburg.  ^t  Amsterdam ,  by  Jacob  LescailU,  bockverkooper  op  dcn  Middeldam,  in 
'tjaar  1662,  in-4. 

2.  Klucht  van  de  gestoorde  vreucht.  Gerijmt  door  P.  E.  H  Amsterdam,  by 
Abraham  van  Lanckom,  boeckverkooper  in  de  nieuwe  brugh'Steegh,  anno  1664,  in-4. 

3.  De  sprinobndb  Dokter.  Kluchtspel.  Gespeelt  op  d'Amsterdamsche  schouw- 
burg. H  Amsterdam,  by  Jacob  Lescaille,  in  Hjaar  1666,  pet.  in-8. 

4.  De  broekdraobndb  vrouw.  Kluchtspel.  Gespeelt  op  d'Amsterdamsche  schouw- 
burgh.  H  Amsterdam,  by  Jacob  LescailU,  1666,  pet.  in-8. 

La  dédicace  à  Timprimeur  de  la  seconde  est  signée  en 
toutes  lettres  :  P.  Elsevier;  les  trois  autres  portent  à  la  fin  les 
initiales  P.  E.  Quant  au  contenu  de  ces  pièces,  nous  nous 
bornerons  à  transcrire  le  jugement  qu'en  a  porté  Witsen 
Geysbeek  :  «  Ce  sont  des  représentations  au   naturel   des 

<»)  Art.  6  du  règlement  du  2  février  1663.  Cité  par  J.  T.  Bodel  Nyenhuis, 
De  juribus  typographorum  et  bibliopolarum  in  regno  belgico,  Lugd.  Bat.,  1819, 
in-8,  p.  387. 

U)  Burmanni  Syllog.,  t.  IV,  p.  514. 

(3)  Rammelman  Elsevier,  Uitkomsten,  pp.  36  et  37  des  Bijlagen. 

XXXII 


CCLVIII  LES  BIOGRAPHIES. 

lupanars  et  maisons  de  débauche  d'Amsterdam;  il  y  règne  un 
langage  en  parfaite  conformité  avec  le  lieu  de  l'action;  nous 
rougirions  d'en  citer  ici  une  seule  ligne^*^  » 

Outre  ces  quatre  pièces,  le  même  P.  Elzevîer  a  publié  un 
recueil  de  chansons,  que  M.  Pieters  n'a  point  connu  : 

Apolloos  snaaren.  Gestelt  op  de  nîeuwste  en  aardigste  voysen,  zoo  als  die 
hedendaags  gezongen  werden.  Mitsgaders  veelderhande  lof  en  veijaardichten, 
snakerijtjes,  quickslagen,  rondeeltjes,  raatzeltjes,  en  andre  vermakelijckheden,  200 
frans,  duyts,  als  latijn.  Noyt  voor  desen  in  't  licht  gezien.  Amsterdam^  Abr.  van 
Lanckonit  1664,  12  obi.,  avec  front,  gravé. 

Une  seconde  édition  parut  en  1667  sous  un  titre  différent  : 

Dbn  lacchbndbn  ApoU,  uytbarstende  in  droUige  rymen.  Lof  en  punt-dicbten, 
aardige  quink-slagen,  nieuwe  voysen,  en  vermakelîjke  minne-zangen.  Voor  aile 
zang-lievende  juffers,  en  vrolijke  geesten.  Desen  laetsten  druk  by  na  de  helft  ver- 
meerdert.  f  Amsterdam^  by  Baltes  BoekhoU,  boekverkooper  in  de  Niesel^  anno  1667, 
2  part,  en  i  vol.  in-i6  obi. 

Enfin  l'ouvrage  fut  réimprimé,  à  peu  près  sous  le  même 
titre,  '^  Amsterdam f  by  Baltes  Boekholt^  1670,  2  part,  en  i  vol. 
in-i6  obi.  Les  trois  éditions  sont  anonymes,  mais  le  nom  de 
l'auteur,  P.  Elzevier,  se  lit  au  bas  de  l'épître  dédicatoire. 

Cet  Ekevier  est-il  le  même  que  le  libraire  d'Utrecht? 
M.  Pieters  répond  sans  hésiter  par  l'affirmative;  mais  il  nous 
sera  facile  de  montrer  le  peu  de  fondement  de  cette  assertion. 

Rappelons  d'abord  que  le  neveu  de  Louis  Elzevier  est  né 
en  1643.  A  l'époque  où  l'on  représentait  à  Amsterdam  la 
farce  intitulée  De  Scheele  Griet^  il  n'avait  que  dix-neuf  ans,  et 
poursuivait  paisiblement  ses  études  de  droit  à  l'Université 
d'Utrecht.  Cet  argument  suffirait  pour  faire  révoquer  en  doute 
l'identité  des  deux  personnages.  On  peut  se  demander  en  outre 
pour  quel  motif  Pierre  Elzevier,  qui  à  partir  de  1667  était 
devenu  libraire,  aurait  confié  à  Baltes  Boekholt  à  Amsterdam 
le  soin  de  débiter  un  recueil  de  chansons  dont  lui-même  était 
l'auteur.  Mais  le  doute  n'est  plus  même  possible  si  l'on  prend 
la  peine  de  parcourir  ce  chansonnier.  Une  des  pièces  du  recueil 
est  datée  de  Rouen,  1664  (p.  28  de  l'édit.  de  1667);  une  autre 
est  adressée  à  Fr.  Snellinx  «  sur  mon  départ  de  Harlem  » 


ti) 


Biographisch  woordenboek  der  nederd.  dichters,  t.  II,  p.  285. 


PIERRE  EL2EVIER,  CCLIX 

(p.  29);  une  troisième  est  datée  «  du  vaisseau  de  TÉtat 
(In  's  Lands  Schip)  HoUandia  »  (p.  29)  ;  enfin  une  pièce  de 
vers  dédiée  à  C.  Huygens,  «  aen  de  heer  van  Znylichem^  »  est 
datée  de  Londres,  1664  (p.  37)^'^  Il  résulte  de  là,  ce  semble, 
que  le  P.  Elzevier  en  question  suivait  une  toute  autre  carrière 
que  celle  de  libraire,  et  avait  probablement  pris  service  dans 
la  marine.  Le  nom  d'Elzevier  n'est  pas  tellement  rare  dans 
la  littérature  néerlandaise,  que  cette  homonymie  doive  nous 
surprendre. 

(I)  11  existe  de  lui  un  poëme  latin  adressé  au  même  Huygens  et  daté  de  Paris, 
Oct.  1664  (CataL  Van  Voorst,  t.  IV,  no  1196). 


SECONDE    PARTIE. 


ANNALES  TYPOGRAPHIQUES  DES  ELZEVIER. 


CATALOGUES 


DES    LIVRES   DE    FONDS,    DES    LIVRES    D'ASSORTIMENT 
ET  DU  MATÉRIEL  TYPOGRAPHIQUE  DES  ELZEVIER. 


CATALOGUES    DE    l'oFFICINE    DE    LEYDE. 


I.  Catalogvs  lîbrorvm  officinse 
ElzeviriansB ,  designans  libros, 
qui  tàm  eorum  typis  et  impensis 
prodierunt;  quàm  quorum  aliàs 
copia  ipsis  suppetit.  Lvgdvni  Ba- 
tavorvtn,  ex  officinâ  Elzeviriana, 
1628,  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

8  ff.  ch.  en  tout. 

Premier  catalogue  officinal  publié  par 
la  maison  de  Leyde.  Il  comprend  quatre 
séries  d'ouvrages,  savoir  :  de  la  p.  3  à  la 
p.  12  le  Catalogvs  librorvm,  qui  se  com- 
pose de  195  articles,  rangés  par  ordre 
alphabétique,  avec  l'indication  du  for- 
mat, mais  sans  date  ni  adresse;  p.  13 
les  Respublica  diversorum  auctorum ,  au 
nombre  de  18;  p.  14  le  Catalogus  librorum 
oricntalium  a  Thoma  Erpenio  et  Elzevi- 
fiis  editorum,  21  articles;  enfin  p.  15  les 
Scholasticalia  in  usum  scholarum  Hollan- 
dite  et  West'Frisia  y  12  articles. 


Une  remarque  à  faire  ici,  et  qui  est 
applicable  à  tous  les  autres  catalogues 
officinaux,  c'est  que  les  chiffires,  tels 
que  nous  les  donnons  ci-dessus,  ne  cor- 
respondent pas  exactement  à  celui  des 
ouvrages  cités,  certains  articles  étant 
annoncés  parfois  sous  deux  rubriques 
différentes. 

Le  catalogue  de  1628  n'était  connu 
jusqu'ici  que  par  la  mention  qui  en  était 
faite  dans  le  catal.  Rothelin  (Paris,  1746, 
Ti°  4898).  Nous  en  avons  trouvé  un 
exemplaire,  avec  les  prix  ajoutés  à  la 
main,  au  musée  Plantin  à  Anvers. 

2.  Catalogus  iibrorvm  qvi  in 
bibliopolio  Elseviriano  vénales 
exstant.  Lvgdvni  Batavorvm,  tx 
officinâ  Elseviriana.  A°  1634,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

80  pp.  —  30  pp.  pour  les  ouvrages  trançais,  ita- 
liens, espagnols,  allemands  et  flamands. 

Ce  catalogue,  imprimé  sur  deux  co- 
lonnes, ne  renferme  que  des  livres  d'as- 


CATALOGUES  DE  L'OFFICINE  DE  LEYDE. 


sortiment,  de  sorte  qu*il  n'offre  que  peu 
d'intérêt.  Un  exempl.  non  rogné,  avec 
les  prix  ajoutés  à  la  main  en  marge  des 
80  premières  pages,  a  été  adjugé  18  frs. 
Pieters. 

La  Bibliothèque  Nationale  à  Paris 
possède  ce  catalogue. 

3.  Catalogvs  librorvm  officinae 
Elsevirianae,  designans  libros, 
qui  tàm  eorum  typis  et  impensis 
prodierunt;  quàm  quorum  aliàs 
copia  ipsis  suppetit.  Lvgdvni  Ba- 
tavorvm,  ex  officinâ  Elseviriana, 
1638,  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

26  pp.  en  tout. 

Le  catalogue  de  1628  a  servi  de  base 
à  celui-ci  et  au  suivant  :  les  mêmes  arti- 
cles, à  une  quinzaine  d'exceptions  près, 
y  sont  reproduits  dans  le  même  ordre; 
seulement  on  a  ajouté,  à  la  suite  de 
chaque  division  alphabétique,  les  ou- 
vrages parus  durant  les  dix  dernières 
années. 

Ce  catalogue  comprend  cinq  séries  : 
de  la  p.  2  à  la  p.  12  le  Catalogvs  librorvm, 
273  articles;  p.  13  les  RespvbliceBt  30  ar- 
ticles; p.  14  les  Auctores  varii  ex  edit. 
Elzeviriana,  c'est-à-dire  les  classiques 
latins  de  format  pet.  in-i2,  au  nombre 
de  14;  les  pp.  15  et  16  renferment  le 
Catalogvs  librorvtn  orientalivm  a  Thoma 
Erpenio  et  Elseviriis  editorvniy  35  arti- 
cles; la  p.  16  se  termine  par  les  Scho- 
lasticalia  in  usum  scholarum  Hollandia  et 
West'Frisia,  16  articles. 

M.  Ch.  Fr.  de  Walther,  bibliothécaire 
à  St.  Pétersbourg,  a  fait  réimprimer  ce 
livret  sur  l'exemplaire  de  la  Bibliothèque 
Impériale.  Cette  réimpression,  exécutée 
à  Leipzig,  par  G.  Drugulin,  1878,  gr. 
in-i6,  de  3  ff.  et  26  pages,  a  été  tirée  à 
200  exemplaires. 

4.  Catalogvs  librorvm  officinae 
Elsevirianae ,  designans  libros, 
qui  tam  eorum  typis  et  impensis 
prodierunt^   quam  quorum   alias 


copia  ipsis  suppetit.  Anno  1644, 
in-4. 

4  ff.  en  tout,  imprimés  sur  2  colonnes. 

La  disposition  des  matières  est  à  peu 
près  conforme  à  celle  du  précédent  cata- 
logue. Le  titre  avec  la  date  se  trouve  au 
haut  de  la  première  page,  en  7  lignes 
longues.  Cette  page  et  la  suivante,  jusque 
vers  la  fin  de  la  7«,  contient  330  articles; 
sans  que  rien  ne  l'indique,  les  impres- 
sions de  la  maison  elzevirienne  d'Am- 
sterdam sont  confondues  avec  celles  de 
Leyde.  La  fin  de  la  y^  page,  et  une  partie 
de  la  première  colonne  de  la  8«,  com- 
prennent les  Auctores  varii  ex  edit,  Else- 
virianae 19  articles.  Le  reste  de  cette 
colonne  est  occupé  par  les  Respvblica, 
au  nombre  de  33.  Enfin  la  2«  col.  de  la 
p.  8  contient  le  Catalogvs  librorvm  orien- 
talivm a  Thoma  Erpenio  et  Elseviriis 
editorum,  37  articles.  Au  bas  de  cette 
dernière  page  se  lit  l'annonce  suivante, 
en  une  seule  ligne  longue  :  Libri  omncs 
in  usum  scholarum  Holland.  et  West.-Fris, 

Ce  catalogue  est  particulièrement 
intéressant,  parce  qu'il  donne  le  prix 
de  chaque  article  en  florins  et  sous  de 
Hollande. 

M.  Pieters  en  a  fait  faire  une  réim- 
pression à  Gand,  par  C.  Annoot-Braeck- 
man,  1854,  pet.  in-12,  de  2  ff.  et  24  pages, 
tirée  à  cent  exemplaires,  dont  un  sur 
vélin  et  huit  sur  papier  porcelaine. 
L'exemplaire  de  l'édition  originale,  sur 
lequel  cette  réimpression  a  été  faite, 
s'est  vendu  34  frs.  Pieters. 

5.  Catalogus  librorum  officinae 
Elsevirianœ ,  designans  libros , 
qui  tam  eorum  typis  et  impensis 
prodierunt,  quam  quorum  alias 
copia  ipsis  suppetit.  Lvgdvni  Ba^ 
tavorvm,  apud  Elsevirtos^  Acad, 
typograph.  A°  1650,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 
24  pp.  en  tout. 

M.  Pieters,  qui  possédait  de  ce  cata- 
logue une  copie  fac-similé,  qu'il  devait 


CATALOGUES  DE  L'OFFICINE  DE  LEYDE. 


à  Tobligeance  de  M.  Steiner  de  Winter- 
thur,  nous  apprend  qu'il  contient  477  ar- 
ticles, divisés  comme  suit  : 

307  par  ordre  alphabétique. 

31  Respuhlicœ, 

40  livres  en  langues  orientales. 

16  articles  sous  le  titre  de  Scholasti- 
calia. 

41  ouvrages  en  français. 

21  comédies  françaises  dans  Tordre 
suivant  :  le  Cid,  Cinna^  les  H  or  aces  ^  la 
Mort  de  Pompée  ^  Polieucte  martyr ^  Rodo- 
gunCf  le  Menteur,  la  suite  du  Menteur^ 
Héraclius,  Mirame,  Jodelet  ou  le  Maître 
valet,  y  odekt  souffleté  y  Virginie,  V  Intrigue 
desfiloux,  VArt  de  régner,  Venceslas,  Thé- 
mistocle,  le  Mariage  d'Oroondate,  les  Vi- 
sionnaires, la  Coiffeuse  à  la  mode,  le 
Déniaisé. 

9  ouvrages  en  italien. 

12      id.        en  flamand. 

6.  Catalogus  variorum  et  in- 
signium  in  quavis  facultate,  ma- 
teria,  et  lingua,  librorvm  Bona- 
ventvrse  et  Abrahami  Elsevir. 
Quorum  auctio  habebitur  Lug- 
duni  Batavorum  in  officina  de- 
functorum.  Ad  diem  i6  aprillis 
stilo  novo,  et  sequentibus,  1653. 
Lvgdvni Batavorum,  ex  iypographia 
Elsevir, y  1653^  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

t  f.  (titre).  —  113  pp.  impr.  sur  2  colonnes. 

C'est  pour  nous  conformer  à  l'usage 
que  nous  faisons  figurer  ici  cet  article, 
qui  n'est  pas  à  proprement  parler  un 
catalogue  de  librairie,  mais  un  inven- 
taire de  tout  ou  partie  des  livres  d'assor- 
timent délaissés  par  Bonaventure  et 
Abraham  Elzevier.  Les  deux  associés 
étant  décédés  dans  le  courant  de  l'année 
1652,  leurs  héritiers  prirent  le  parti  de 
vendre  publiquement  cette  collection 
considérable,  soit  pour  éviter  l'encom- 
brement, soit  pour  faciliter  le  partage  de 
la  succession. 

Ce  catalogue  se  trouve  à  la  Biblio- 
thèque Nationale  à  Paris. 


7.  Catalogus  librorum  officinae 
Johannis  Elsevirii,  Acad.  typo- 
graph.,  designans  libros  qui  tam 
ipsius  typis  et  impensis  prodie- 
runt,  quam  quorum  aliàs  ipsi 
copia  suppetit.  Lvgd.Batav.^ex  ty- 
pographe Joh,  Elsevir,  y  1655,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

az  pp.  (sign.  A2-Ba).  —  z  f.  blanc. 

Catalogue  officinal,  comprenant  151  ar- 
ticles en  latin  ou  en  grec,  29  en  français, 
5  en  flamand  et  4  en  italien. 

Publié  immédiatement  après  le  départ 
de  Daniel  Elzevier  pour  Amsterdam,  ce 
catalogue  pourrait  servir  à  constater 
sur  quelles  bases  s'était  opérée  la  liqui- 
dation, si  nous  ne  savions  positivement 
que  le  fonds  avait  été  partagé  par  moitié 
entre  les  deux  associés.  Ainsi  une  partie 
des  articles  signalés  par  M.  Pieters 
comme  étant  échus  en  partage  à  Jean 
Elzevier,  le  Cluverius,  le  Cicéron,  le  Sca- 
pula  lexicon,  VEschole  de  Salerne,  etc., 
sont  portés  également  dans  le  catalogue 
officinal  publié  l'année  suivante  par 
Louis  et  Daniel  à  Amsterdam.  Toute- 
fois, de  la  comparaison  des  deux  docu- 
ments il  semble  résulter  que,  pour 
certains  ouvrages  qui  n'existaient  plus 
qu'en  petit  nombre,  et  n'étaient  point 
susceptibles  d'être  divisés,  les  lots  ont 
été  établis  par  voie  de  compensation. 

Ce  catalogue  a  figuré  à  la  vente  Re- 
nouard,  en  1829.  M.  Pieters  en  possédait 
une  copie  fac-similé. 

8.  Catalogus  variorum  et  rario- 
rum  in  omni  facultate  et  lingua, 
librorvm, tam  compactorum  quam 
non  compactorum,  officinae  Johan- 
nis Elsevirii,  Acad.  typographi, 
quorum  auctio  habebitur  ad  diem 
10  februarii  1659,  stylo  novo. 
Lugduni  Batavorum,  ex  typogr. 
Johannis  Elsevirii,  1659,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

I  f.  (titre).  —  207  pp.  à  longues  lignes. 


CATALOGUES  DE  L'OFFICINE  DE  LEYDE. 


Catalogue  d'une  vente  publique  de 
livres  d'assortiment,  provenant  de  la 
librairie  de  Jean  Elzevier.  Nous  expli- 
quons dans  la  biographie  de  Jean  en 
quelles  circonstances  a  eu  lieu  cette 
vente. 

La  Bibliothèque  Nationale  à  Paris 
possède  un  exemplaire  de  ce  catalogue. 

9.  Catalogus  van  verscheyden 
boecken,  die  Johan.  Elsevier  van 
méninge  is  te  verkopen  onder  de 
boeck-verkopers.  Als  mede  syne 
sorteringen  van  eygen  druck  ende 
een  goede  quantiteyt  considérable 
packetten  van  complète  boecken. 
Tôt  Leydeii,  op  den  3 1 .  mey  1660. 
Toi  Leyden,  by  Johannes  Elsevier, 
1660,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

54  pp.  (ùgn.  A2-C3).  —  3  fr.  blancs. 

Catalogue  d'une  autre  vente  de  livres, 
faite  cette  fois  entre  libraires,  pour 
compte  de  Jean  Elzevier.  Il  se  compose 
de  1371  articles  (et  non  1412,  comme 
l'indique  M.  Pieters),  savoir  : 

P.  3-xx.  Libri  theologici      212  articles. 


21-21. 

— 

juridici 

261 

21-26. 

— 

medici 

139 

26-40. 

— 

miscellanei 

37» 

40-48. 

— 

gallici 

223 

48.52. 

■— 

italici 

"3 

52. 

— 

hispanici 

5 

5^ 

— 

anglici 

2 

53-54. 

— 

gernianici 

35 

54. 

— 

belgici 

10 

Ce  catalogue  ne  comprend  guère  que 
des  livres  d^assortiment.  Les  éditions 
données  par  les  Elzevier  sont  confon- 
dues parmi  toutes  les  autres;  nous  en 
avons  compté  87  des  Elzevier  de  Leyde, 
et  20  des  Elzevier  d'Amsterdam.  Quant 
aux  «  propres  impressions  »  de  Jean, 
annoncées  au  titre,  on  n'a  pas  pris  la 
peine  de  les  spécifier.  De  sorte  que  ce 
catalogue,  non  plus  que  le  précédent,  ne 
jette  aucune  lumière  sur  la  bibliographie 
eizevirienne. 

Le  seul  exemplaire  connu  <  recouvert 


en  vélin  et  d'une  conservation  parfaite  • 
a  figuré  au  prix  de  150  frs.  dans  le 
14e  Bulletin  mensuel  de  la  librairie  T.  J.  I. 
Arnold  à  Bruxelles  (octobre  1861).  Le 
propriétaire  actuel  de  ce  petit  volume, 
M.  le  comte  de  Béhague,  a  bien  voulu 
nous  permettre  d'en  prendre  connais- 
sance. 

10.  Catalogus  librorum  com- 
pactorum  et  incompactorum  offi- 
cinae  Joh.  Elsevirii  p.  m.  quam 
liabuit  Hagae  Comitis.  Lugd. 
Batav.y  ex  officina  Elseviriana, 
1661,  in-4. 

L'existence  de  ce  catalogue  nous  est 
révélée  par  un  article  des  Goettingische 
gelehrte  Anzeigen  (1823,  t.  II)  consacré  à 
VEssai  de  Bérard.  L'auteur  de  l'article 
avait  la  pièce  même  sous  les  yeux, 
et  nous  la  trouvons  également  citée, 
mais  d'une  manière  moins  complète, 
dans  la  Bihliotheca  Duboisiana,  t.  II, 
no  6488. 

Après  les  deux  grandes  ventes  de  1659 
et  i6to,  il  restait  à  livrer  aux  enchères 
les  livres  provenant  de  la  succursale 
de  La  Haye.  Comme  Jean  mourut  dans 
le  courant  de  1661,  cette  tâche  fut  dé- 
volue à  ses  héritiers.  Telle  est  l'origine 
de  ce  catalogue,  qui  d'ailleurs  n'offre 
aucun  intérêt  au  point  de  vue  bibliogra- 
phique. 

11.  Proeve  der  drukkerye  van 
M'.  Abraham  Elzevier,  in  sijn 
leven  drukker  van  de  Universiteyt 
tôt  Leyden.  Bestaande  in  vier 
schoone  druk-parssen,  waar  onder 
drie  met  kopere  dégels  zijn,  als 
mede  verscheyde  soorten  van 
arabische,  sirische,  samaritaan- 
sche ,  aethiopische ,  grieksche , 
hebreeuwsche ,  rabbijnsche ,  la- 
tijnsche,  cursij'fsche ,  hoog-  en 
neerduytsche,  en*  meer  andere 
letteren.    Nog    verscheyde    ara- 


CATALOGUES  DE  L*OFFICINE  D'AMSTERDAM. 


bische,  sirische»  hebreeuwsche, 
latijnsche  en  cursijfsche  matry- 
sen,  wyders  arabische,  sîrische, 
hebreeuwsche  ponçons,  of  stem- 
pels,  en  verscheyde  vormen  om 
in  te  gieten.  Een  schoone  groote 
kagchel,  curieuse  houte  en  loode 
letteren,  finaaltjes,  ysere  ramen, 
Ietterkassen,nat-en  spoelborden, 
vijf  korrigeer  steenen,  en  verder 
gereetschap  tôt  de  drukkery  be- 
horende.  Welke  verkocht  sal 
werden  tôt  Leyden  in  de  Aca- 
demy,  op  maandag  den  20.  fe- 
bruary  171 3-  's  morgens  ten 
9.  uuren  preçys.  Ailes  sal  daags 
te  vooren  van  de  gegadingde  kon- 
nen  gesien  werden,  en  de  cata- 
logus  is  te  bekomen  by  Françoys 


Heeneman,  op  de  Haarlem-straat 
in  de  Vergulde  Son,  in-4. 

38  ff.  (sign.  Aa-G),  imprimés  d'uo  seul  côté. 

Notice  détaillée  du  matériel  typogra- 
phique délaissé  par  Abraham  EIzevier, 
et  dont  la  vente  devait  avoir  lieu  le 
20  février  17 13,  au  local  de  T Université. 
Cette  notice  est  curieuse,  en  ce  qu'elle 
donne  le  spécimen  de  toutes  les  espèces 
de  caractères,  fleurons  et  vignettes,  avec 
rindication  de  leur  poids  ou  de  leur 
nombre.  La  vente  devait  comprendre 
en  outre,  suivant  Ténoncé  du  titre  ci- 
dessus,  quatre  grandes  presses,  ainsi 
que  les  matrices  et  poinçons  de  Timpri- 
merie  orientale  d'Erpenius,  plus  un 
grand  poêle,  les  châssis  de  fer,  les 
casses,  les  baquets  à  tremper  et  à  les- 
siver, cinq  marbres  à  corrections,  en  un 
mot  tout  ce  qui  subsistait  encore  à  cette 
époque  de  Tantique  et  glorieuse  impri- 
merie des  EIzevier  de  Leyde. 


CATALOGUES    DE    l'oFFICINE    D^AMSTERDAM. 


12.  Catalogvs  librorvm  officinae 
Lvdovici  Elzevirii;  designans  li- 
bros,  qui  tam  ejus  typis  et  im- 
pensis  prodierunt  ;  quàm  quorum 
aliàs  copia  ipsi  suppetit.  Amstelo- 
dami,  apud  Ludovicum  Elzeviriuniy 
1649,  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  en  tout  (sign.  A- A4). 

Premier  catalogue  de  l'officine  elzevi- 
rienne  d'Amsterdam.  Il  comprend  en 
tout  127  articles  (dont  9  font  double 
emploi),  rangés  par  ordre  alphabétique. 

Le  seul  exemplaire  connu  est  celui  de 
la  Bibliothèque  publique  de  Hambourg. 
Le  Serapeum  du  15  mai  1854  Ta  repro- 
duit en  entier.  C'est  sur  cette  copie  que 
Jules  Chenu  a  fait  faire  à  Paris,  en 
1855,  une  réimpression  dans  le  format 
clzevirien,  pet.  in- 12,  de  12  pages,  tirée , 
à  100  exemplaires,  dont  2  sur  vélin  et 
4  sur  papier  de  Chine. 


Depuis  lors,  le  D*"  Fr.  L.  Hoffmann  l'a 
fait  réimprimer  plus  exactement,  à  Ham- 
bourg même,  par  A.  G.  Bartz,  en  dé- 
cembre 1857,  in-i2,  de  10  ff.  (dont  le 
dern.  blanc);  tiré  à  50  exemplaires. 

13.  Catalogvs  librorvm  officinae 
Lvdovici  et  Danielis  Elzevirio- 
rvm.  Designans  libros,  qui  tam 
eorum  typis  et  impensis  prodie- 
runt; quam  quorum  alias  copia 
ipsis  suppetit.  Amstelodami ,  ex 
officina Elzevirianâ,  1656,  gr.  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  en  tout. 

Catalogue  officinal  publié  après  l'ar- 
rivée de  Daniel  EIzevier  à  Amsterdam, 
et  qu'il  est  intéressant  de  comparer  avec 
le  précédent,  parce  qu'il  indique  le  con- 
tingent de  livres  fourni  par  Daniel  à  la 
nouvelle  association. 

Il  se  compose  de  304  articles  rangés 


8 


CATALOGUES  DE  L'OFFICINE  D'AMSTERDAM. 


alphabétiquement,  plus  23  comédies 
françaises,  dans  Tordre  suivant  :  le  Cid, 
Rodogunôy  le  Menteur,  la  suite  du  Menteur, 
D.  Sanche  d'Arragon,  Héraclius,  Nico- 
mède,  Polyeucte,  Horace,  D,  Bertran  de 
Cigarral,  la  Mort  de  Pompée,  Cinna,  VArt 
de  régner,  la  Coifeuse  à  la  mode,  la  Vir- 
ginie romaine,  Vcnceslas,  V Intrigue  des 
filous,  Cosroës,  V Héritier  ridicule,  Thémis- 
tocle,  le  Mariage  d'Oroondate,  les  Vision- 
naires, Nitocris. 

Un  exemplaire  de  ce  catalogue  se 
conserve  à  la  Bibliothèque  de  l'Arsenal 
à  Paris,  dans  un  recueil  contenant  quatre 
autres  catalogues,  de  Plantin  (1642),  de 
Blaeu(i655  et  1659)  et  deJansson(i65o). 
Nous  devons  à  l'obligeance  de  M.  Paul 
Lacroix,  l'éminent  conservateur  de  ce 
riche  dépôt,  une  copie  manuscrite  de  ce 
document. 

14.  Catalogus  librorum  ofBcinae 
Ludovici  et  Danielis  Elzevirio- 
rum,  designans  libros  qui  tam 
eorum  typis  et  impensis  prodie- 
runt;  quam  quorum  aliàs  copia 
ipsis  suppetit.  Amstelodami,  ex 
officina  Elzevirianâ,    1661,   in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

10  il.  en  tout  (sign.  A-Ba). 

Ce  catalogue,  également  rangé  par 
ordre  alphabétique,  comprend  350  arti- 
cles. M.  Pieters  en  possédait  une  copie 
fac-similé. 

15.  Catalogus  librorum  qui  in 
bibliopolio  Danielis  Elsevirii  vé- 
nales extant.  Amstelodami,  ex  offi^ 
cinâ  Elseviriana,  1674,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

176  pp.,  titre  général  compris,  pour  les  lihri  thtolc- 
gici.  —  86  pp.,  suiv.  d*  1  f.  blanc,  pour  les  librijuri- 
dici.  —  60  pp.  pour  les  libri  medici.  —  soo  pp.,  suiv. 
de  a  ff.  bl.,  pour  les  libri  tniscellanei.  —  120  pp.  pour 
les  livres  français.  —  24  pp.  pour  les  livres  italiens^ 
espagnols  et  anglais,  —  103  pp.,  suiv.  de  2  ff.  bl.,  pour 
les  livres  allemands. 

De  tous  les  catalogues  publiés  par  les 
Ëlzevier,  celui-ci  est  le  seul  qu'il  soit 
possible  de  se  procurer  assez  facilement. 


Toutefois  il  convient  de  coUationner  les 
exemplaires,  parce  qu'il  s'en  rencontre 
parfois  où  manquent  une  ou  plusieurs 
des  sept  parties  énumérées  ci-dessus. 
Un  exempl.  non  rogné,  mar,  v.  (Trautz- 
Bauzonnet),  figure  au  catal.  Cigongne, 
sous  le  no  2861. 

En  parcourant  les  vingt  mille  articles 
dont  se  compose  cet  inventaire,  on  peut 
se  faire  une  idée  de  l'importance  de  la 
librairie  eizevirienne  d'Amsterdam  et  de 
l'étendue  de  ses  relations.  Mais  là  ne  se 
borne  pas  l'intérêt  de  ce  document.  Ce 
qui  lui  donne  une  valeur  exceptionnelle, 
non  tant  pour  la  bibliographie  eizevi- 
rienne, puisqu'il  comprend  surtout  des 
livres  d'assortiment,  que  pour  la  biblio- 
graphie néerlandaise  en  général,  c'est 
que  le  rédacteur  a  pris  la  peine  d'indi- 
quer l'adresse  véritable  de  la  plupart 
des  ouvrages  parus  sans  nom  de  ville  ou 
avec  un  nom  supposé.  Il  est  fâcheux 
qu'on  se  soit  départi  parfois  de  cette 
règle,  soit  en  supprimant  toute  espèce 
d'adresse ,  soit  en  transcrivant  l'adresse 
mentionnée  sur  le  titre. 

16.  Catalogus  librorum  officinae 
Danielis  Elsevirii;  designans  li- 
bros, qui  ejus  typis  et  impensis 
prodierunt,  aut  quorum  aliàs 
magna  ipsi  copia  suppetit.  Am^ 
stelodamiy  apud  Danielem  Elsevi- 
rium,  1675,  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

18  ff.,  de  45  lignes  à  la  page  (siga.  .\2-B4). 

Dans  la  plupart  des  exemplaires  on  a 
remplacé  le  titre  primitif,  que  déparait 
une  faute  assez  grave  (l'omission  du 
mot  aut),  par  un  titre  nouveau,  où  cette 
faute  a  été  corrigée. 

Ce  catalogue,  qui  paraît  avoir  été 
destiné  exclusivement  aux  libraires,  est 
le  plus  curieux,  sinon  le  plus  important, 
de  tous  les  catalogues  officinaux  donnés 
par  les  Ëlzevier.  Il  se  compose,  suivant 
M.  Pieters,  de  577  articles,  suivis  d'une 
liste  des  •  Comédies  de  Mollière  et 
autres  comédies.  »  On  lit  à  la  fin  de 
la  première  liste  :  •  Toutes  les  pièces 


CATALOGUES  DE  L'OFFICINE  D'AMSTERDAM. 


cy-dessus  sont  dans  les  Œuvres  de  MoN 
lière  et  se  vendent  aussi  séparément.  • 

Selon  l'usage,  les  titres  sont  transcrits 
succinctement,  sans  lieu  ni  date;  le  for- 
mat est  exprimé  par  un  simple  chiffre. 
Mais  les  renseignements  qui  suivent 
sont  particuliers  à  cet  unique  catalogue. 
Ils  font  connaître  : 

lo  la  qualité  du  papier,  pour  51  arti- 
cles. Ces  papiers  sont  le  mediaen,  le 
grand  mediaen,  le  schild^  le  postruyter^  le 
post-realf  \t  frans-real ,  le  veluws-real  et 
VimperiaeL 

29  l'espèce  de  caractères  employés 
pour  405  articles ,  savoir  :  paragon ,  textf 
augusiytty  mediaen^  descendiaen,  garmoni^ 
joly,  bourgeois,  brevier,  kleyn  letter,  nom- 
pareil,  lesquelles  espèces  se  subdivisent 
pour  la  plupart  en  groot,  klein  ou  fijn 
(grand,  petit  ou  fin). 

30  les  titres  gravés,  portraits,  planches 
sur  cuivre,  figures  sur  bois  ou  cartes, 
pour  156  articles  :  kopere  tijtel,  effigie, 
kopere  platen,  houtefiguren  ou  kaerten. 

40  le  nombre  de  feuilles,  bladen,  ou 
demi-feuilles,  pour  437  articles,  ordinai- 
rement suivi  du  prix  par  feuille,  en  sols 
et  pennings  de  Hollande.  Le  total  de 
ce  calcul,  à  tant  la  feuille,  se  trouve 
consigné  en  florins  et  sous  dans  une 
première  colonne,  intitulée  prijs,  pour 
496  articles;  une  seconde  colonne,  inti- 
tulée netto,  indique  le  prix  de  59  autres 
articles,  abstraction  faite  du  nombre  de 
feuilles  dont  ils  se  composent. 

De  cet  ensemble  de  renseignements 
résulte  un  document  unique  en  son 
genre  pour  l'histoire  de  la  typographie 
elzevirienne.  Il  serait  à  souhaiter  qu'un 
elzeviriophile,  s'inspirant  de  l'exemple 
de  Motteley,  Pieters,  Hoffmann  et  Wal- 
ther,  fit  faire  une  réimpression  de  ce 
catalogue,  qui  ne  le  cède  point  en  intérêt 
à  ceux  de  1638,  1644,  1649  et  1681.  Un 
exemplaire  se  conserve  à  la  Bibliothèque 
Nationale  à  Paris. 

17.  Catalogus  librorum  ofïicinae 
Danielis  Elsevirii;  designans  11- 
bros,  qui  ejus  typis  et  impensis 
prodierunty    aut    quorum    aliàs 


magna  ipsi  copia  suppetit.  Am^ 
stelodafni,  apud  Danielem  Elsevi" 
riumy  1675,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

17  ff.  —  z  f.  bl.  (sign.  A2-B3). 

Un  exemplaire  de  ce  catalogue,  non 
cité  jusqu'ici,  est  en  notre  possession. 
Il  nous  a  été  gracieusement  offert  par 
M.  le  baron  James  de  Rothschild;  nous 
n'en  connaissons  point  d'autre. 

Les  articles,  au  nombre  de  594,  y  sont 
rangés  par  ordre  alphabétique,  sans 
autre  indication  que  celle  du  format. 
On  trouve  également  à  la  fin  une  liste 
des  «  Comédies  de  Molliere  »  et  de  dix 
•  autres  comédies  ». 

18.  Catalogus  librorum  ofBcinae 
Danielis  Elsevirii,  designans  li- 
bres, qui  ejus  typis  et  impensis 
prodierunt,  aut  quorum  aliàs 
magna  ipsi  copia  suppetit.  Am" 
stelodami,  apud  Danielem  Elsevi» 
riunty  1678,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve* 

18  ff.  en  tout. 

Ce  catalogue  comprend  688  articles, 
par  ordre  alphabétique,  avec  indication 
du  format.  Le  seul  exemplaire  connu  a 
été  adjugé  48  frs.  en  1849,  et  revendu  le 
même  prix  à  la  vente  Pieters. 

19.  Proeven  van  letteren,  die 
gesneden  zijn  door  wylen  Chris- 
toffel  van  Dyck,  soo  aïs  de  selve 
verkoft  sullen  werden  ten  huyse 
van  de  weduwe  wylen  Daniel 
Elsevier,  op  't  Water,  by  de 
Papenbrugh,  in  den  Olmboom, 
op  Woensdag,  den  5  martii,  1681. 

I  feuille  in-fol.,  imprimée  d'un  seul  côté. 

Ainsi  que  nous  l'expliquons  ailleurs, 
la  veuve  de  Daniel  Elzevier  avait  ré- 
solu, après  la  mort  de  son  mari,  de 
vendre  publiquement  les  poinçons  et 
matrices  de  Christophe  van  Dyck,  dont 
la  maison  d'Amsterdam  avait  la  pro- 
priété. C'est  en  vue  de  cette  vente,  fixée 

2 


10 


CATALOGUES  DE  L'OFFICINE  D'AMSTERDAM. 


au  5  mars  1681,  qu'elle  fit  imprimer 
ce  spécimen  4  contenant  l'épreuve  de 
40  types  de  caractères  et  de  8  fleurons. 
Nous  possédions  déjà  le  catalogue  du 
matériel  typographique  de  l'officine  de 
Leyde  (n^  11).  Sans  être  aussi  détaillée, 
la  pièce  ci-dessus  a  une  bien  autre 
importance,  puisqu'elle  nous  révèle  le 
nom  et  l'œuvre  d'un  des  plus  habiles 
artistes  qui  aient  illustré  l'histoire  de  la 
typographie.  Imprimée  sur  une  simple 
feuille  volante,  elle  avait  subi  le  sort  de 
toutes  les  publications  de  ce  genre.  Par 
un  hasard  qu'on  pourrait  nommer  pro- 
videntiel, un  exemplaire  s'en  est  re- 
trouvé récemment  dans  les  archives  de 
la  maison  Plantin  à  Anvers.  Vu  l'intérêt 
exceptionnel  de  ce  document,  nous  en 
avons  fait  faire  une  reproduction  exacte, 
qu'on  trouvera  dans  la  première  partie 
de  ce  livre. 

20.  Catalogus  librorum  officinae 
Danielis  Elsevirii;  designans  li- 
bros,  qui  ejus  typis  et  impensis 
prodierunt,  aut  quorum  aliàs 
copia  ipsi  suppetit,  et  quorum 
auctio  habebitur.  Amstelodamiy 
i68i,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

20  ff.  en  tout. 

Catalogue  des  livres  de  fonds  de  la 
librairie  elzevirienne  d'Amsterdam,  im- 
primé pour  la  vente  qui  en  fut  faite 
après  la  mort  de  Daniel  Elzevier.  Cette 
vente,  qui  précéda  celle  des  livres  d'as- 
sortiment, dut  avoir  lieu  en  juillet, 
puisque  Graevius  en  transmet  le  résultat 
à  Nie.  Heinsius,  par  une  lettre  datée 
d'Utrecht,  le  3  août  1681  (cf.  la  Sylloge 
de  Burman,  t.  IV,  p.  729). 

Composé  de  925  articles,  sans  compter 
les  pièces  de  théâtre  énumérées  àla  fin, 
ce  catalogue  est  le  plus  complet  et  le 
plus  précieux  de  tous  ceux  qu'ont  donnés 
les  Elzevier.  Bon  nombre  d'articles  sont 
précédés  d'un  astérisque.  On  sait  au- 
jourd'hui que  ce  signe  sert  à  distinguer 


les  ouvrages  dont  la  propriété  apparte- 
nait exclusivement  à  Daniel,  et  qui  se 
vendaient  avec  le  droit  de  reproduc- 
tion. En  effet  l'exemplaire  conservé  à  la 
Bibliothèque  de  Hambourg  porte  cette 
note  manuscrite  :  Qui  asterisco  notati 
sunt,  vendentur  cum  jure  copia  et  privi- 
legio.  Nous  avons  consigné  dans  l'intro- 
duction diverses  remarques  sur  l'emploi 
de  ce  signe,  et  le  parti  qu'on  en  peut 
tirer  pour  la  bibliographie  elzevirienne. 

Le  petit  catalogue  de  1681  est  extrê- 
mement rare.  L'exemplaire  Motteley, 
vendu  130  frs.  en  1825,  ^  ^^^  porté  suc- 
cessivement à  7  frs.  15  c.  Bruyère  Cha- 
labre,  59  frs.  Millot  [juin  1 861),  52  frs. 
Pieters.  Un  exemplaire,  relié  avec  l'art, 
suivant,  a  figuré  à  la  2®  vente  Van  der 
Willigen  (Anisterdam,  déc.  1875).  Un 
autre,  dans  le  catal.  Cigongne,  n<»  2863. 

Motteley  en  a  fait  faire  une  réim- 
pression exacte,  exécutée  par  P.  Didot 
en  1823,  et  tirée  à  100  exerapL,  plus 
I  exempl.  sur  vélin. 

21.  Catalogus  librorum  qui  in 
bibliopolio  Danielis  Elsevirii  vé- 
nales extant,  et  quorum  auctio 
habebitur  in  aedibus  defuncti. 
Amstelodamiy  1681,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Miwrve, 

491  pp.  pour  les  livres  latins  et  français.  —  ii  pp- 
pour  les  livres  italiens,  espagnols  et  anglais.  — 
80  pp.  pour  les  livres  allemands.  —  i2  pp.  pour  les 
livres  hollandais. 

Catalogue  des  livres  d*assortiment  de 
Daniel  Elzevier,  dont  la  vente  com- 
mença le  4  août  1681.  La  plupart  des 
exemplaires  portent  sur  le  titre  cette 
date  ajoutée  à  la  main. 

Ce  copieux  inventaire  est  encore  inté- 
ressant à  consulter;  mais  il  est  beau- 
coup moins  exact  que  celui  de  1674 
(no  15)»  qu'il  reproduit  en  partie.  Il  est 
rare  d'en  rencontrer  un  exemplaire 
complet.  La  plupart  ne  contiennent  que 
la  première  partie,  en  491  pages.  Vend, 
complet  en  4  part,  mar,  r,  (Bozérian) 
22  frs.  Pieters;  mar.  r,  (Thibaron) 
149  frs.  L.  de  Montgermont. 


L'OFFICINE  DE  LEYDE. 


I 


LOUIS     ELZEVIER, 


LIBRAIRE. 


1583  —  Février  1617. 


1583. 

22. 1.  DRVSiiEbraicarvm  quaes- 
tionvm,  sive,  quaestionum  ac  res- 
ponsionum  libri  duo,  videlicet 
secundus  ac  tertius.  In  Academia 
Lugdunensiy  M.D.LXXXiii,  in-8. 

Marque  :  une  main  réglant  du  papier 
de  musique,  avec  la  devise  iGqvabilitate. 

Titre  (i  f.).  —  Dédicace  datée  Lugd.  Bâta.  prid. 
Ctleod.  lan.  lxxxij  (2  ff.).  —  Index  (pp.  7-13).  — 
lohan  Drvsivs  Lectori  S.  (pp.  14-13).  —  Armes  de  la 
ville  de  Leyde,  avec  le  millésime  1375  et  des  attributs 
allégoriques  (p.  16).  —  Texte  (pp.  17-105).  —  Index 
loconun  veteris  ac  novi  Testamenti  (pp.  to6-ii8).  — 
Index  verborum  et  rerum  (pp.  119-123).  —  Admoni- 
tiones  (p.  126).  —  Errata  (1  f.  n.  ch.),  au  bas  duquel  on 
lit  :  Veueunt  Lugditni  BtUauorum^  apud  Ludouicnm 
Eluuirium,  è  regione  schola  nouae. 

M.  Pieters  soupçonnait  à  tort  que  le 
dernier  feuillet,  contenant  l'adresse  de 
Louis  Elzevier,  avait  été  ajouté  après 
coup.  Nous  avons  examiné  avec  soin 
l'exemplaire  de  la  Bibliothèque  de 
Leyde  :  le  feuillet  d'errata  fait  corps 
avec  le  feuillet  signé  Hij;  le  papier  est 
de  même  qualité  et  a  les  mêmes  pontu- 
seaux  que  le  reste  du  volume. 


Cet  écrit,  comme  l'indique  le  titre, 
fait  suite  à  l'opuscule  intitulé  :  /.  Drvsii 
Qvastionvm  ac  responsionvm  liber.  In  quo 
varia  Scripiurœ  loca  explicantur  aui  emen- 
dantur.  Indices  ires  (la  même  marque 
typographique).  In  Academia  Lugdu- 
nensi,  m.d.lxxxiii,  in-8,  de  72  pages.  Les 
deux  sont  reliés  ensemble  dans  l'exem- 
plaire de  Leyde,  à  la  buite  d'autres  traités 
de  Drusius. 

Il  existe  une  édition  postérieure  des 
trois  livres  réunis,  sous  ce  titre  :  I, Drvsii 
Qvastionvm  Ebraicarvm  libri  très.  In  qui- 
bus  innumera  Scriptura  loca  explicantur 
aut  emendantur»  Editio  secunda  melior 
et  auctior,  Franekerae,  apud  iEgidium 
Radseum,  Ordinum  Frisia  typogra- 
phum,  1599  (aussi,  sans  nom  de  ville  : 
[Amstclodami]  in  officina  Zacharia 
Hcynsii,  1599),  in-8,  de  8  ff.  limin., 
192  pages,  14  ff.  d'index  et  z  ff.  d'errata. 

1592. 

23.  EvtropI  V.  C.  Historiae 
Romanse,libb.  x.  His  additi  PavUî 
Diaconi  libb.  iix.  Lvgdvni  BatavO'* 


12 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  {1594-6). 


rvm,  Apud  Ludovicum  Elzevirium. 
Anno  cId.Id.xcii,  in-8. 

Marque  :  un  ange  tenant  d'une  main  un 
livre  et  de  Vautre  une  faux. 

2  ff.  limin.  —  169  pages.  —  i  f .  blanc. 

La  marque  typographique  est  celle  de 
J.  Paetsius.  L'édition  a  été  revue  par 
Paul  Merula,  qui  l'a  fait  précéder  d'un 
avertissement  :  Omnibus  hisioriarum  in 
Academia  Lugdunensi  studiosis, 

L'Eutrope  est  en  réalité  le  premier 
ouvrage  publié  par  Louis  Elzevier.  Ainsi 
que  nous  l'avons  expliqué  dans  la  pre- 
mière partie,  le  Drusius  de  1583  a  été 
imprimé  aux  frais  de  l'auteur,  et  Louis 
Elzevier  n'est  intervenu  dans  cette 
publication  qu'à  titre  de  simple  inter- 
médiaire entre  celui-ci  et  le  public. 

1594. 

24.  Oratio  M.  Antonîi  Arnaldi, 
advocati  inParlamentoParisiensi, 
et  anteà  consiliari  ac  procuratoris 
gëneralis  defunctae  Reginae  ma- 
tris  Regum  :  Pro  Vniversitate 
Parisiens!  actrice,  contra  lesuitas 
reos.  Habita  iiil  et  m.  Idus  Julias 
cIoJo.xciv.  Nunc  primùm  latina 
facta,  et  missa  ad  Senatum  Po- 
pulumque  Vilnensem.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officina  loannis 
Paeisij  et  Ludovici  Elzevirij.  Anno 
clo.lo.xciv,  in-4. 

Marque  :  VAnge  tenant  d'une  main  un 
livre  et  de  Vautre  une  faux, 

76  pages  en  tout. 

Au  verso  du  titre  se  trouve  l'extrait  du 
privilège  en  faveur  de  Mamert  Pâtisson, 
daté  de  Paris,  le  13  août  1594. 

Le  traducteur  du  discours  d'Arnauld 
contre  les  Jésuites,  est  François  Junius. 
Il  dédia  son  travail  au  magistrat  de 
Wilna,  pour  le  mettre  en  garde  contre 
la  Société. 

On  trouve  ordinairement  joint  à  cet 
écrit  l'article  suivant  : 


25.  lo,  Passeratii  Prœfativn- 
cvla  in  dispvtationem  de  ridi- 
culisy  quas  est  apud  Ciceronem 
in  libro  secundo  de  Oratore.  Lvg" 
dvni  Batavorvm,  ex  officina  loannis 
Paeisij  et  Ludovici  Elzevirij.  Anno 
clo.lo.xciv,  in-4. 

Marque  :  VAnge  avec  le  livre  et  la  faux, 

15  PAges  en  tout. 

Opuscule  ordinairement  relié  à  la 
suite  du  précédent,  auquel  il  a  été  réuni 
dès  l'année  suivante. 

1595- 

26.  Oratio  M.  Antonii  Arnaldi, 
advocati  inParlamentoParisiensi, 
et  anteà  consiliari  ac  procuratoris 
gëneralis  defunctae  Reginse  ma- 
tris  Regum  :  Pro  Vniversitate 
Parisiensi  actrice;  contra  lesuitas 
reos.  Habita  un.  et  m.  Idus  Iulias. 
Arrestum  contra  loannem  Cas- 
tellvm  scholasticum,  ob  parrici- 
dium  ab  ipso  tentatum  in  regem, 
et  lesvitas  omnes  pronunciatum 
un.  Kal.  lanuar.  clo.lo.xciv. 
Latina  facta  et  missa  ad  S.  P.  Q. 
Vilnensem  ab  Cl.  V.  F.  I.  Acces- 
serunt  lo.  Passeratii  Praefatiun- 
cula,  in  disputationem  de  ridi- 
culis,  quae  apud  Cic.  11.  de  Orat. 
Et,  quae  hue  faciunt,  alia.  Lugduni 
Batavorum,  ex  officina  Ludovici 
Elzevirii.  Anno  clo.lo.xcv,  in-4. 

79  pages  (76  pp.  pour  VOratio  et  l'emta,  et  3  pp* 
pour  VArestum).  —  15  pp.  pour  Topuscole  de  Pts- 
aerat. 

C'est  la  réunion  des  deux  articles  pré- 
cédents. Il  n'y  a  que  le  titre  de  réim- 
primé ;  la  pièce  de  Passerat  a  consente 
son  ancien  titre  avec  la  date  de  1594* 
Seulement  l'éditeur  a  ajouté  à  la  suite 
du  premier  traité  un  nouveau  cahier, 


LOUIS  ELZEVIER. 


13 


signé  E,  contenant  Tarrèt  du  Parlement 
contre  Jean  Chastel. 

27.  Henrici  Boxhornii  licen- 
tiati  theologi  Lovaniensis,  Com- 
mentariorum  de  Eucharisticà 
Harmonià  libri  très,  adversvs 
transsubstantiationem  pontiii- 
ciam,  missae  idolomaniam  et  man- 
ducationem  carnis  lesu  Christi 
corporalem,  Additâ  sub  finem 
iustitiâ  reformationis,  et  unionis 
ecclesiœ  Wourdanae,  cum  alijs 
illustribus  Hollandiae  ecclesijs, 
et  apologetico  ad  M.  N.  Hen- 
ricum  Cuyckium,  cancellarium 
Academiae  Lovaniensis,  de  veris 
causis  deserendi  papatus.  Lvgdvni 
Batavorvm^  ex  officina  loannis 
Paetsij,  et  Ludovici  Elzevirij ,  Anno 
cId.Io.xcv,  in-8. 

Marque  :  VAngc  avec  le  livre  et  la  faux, 

16  ff.  limin. —  421  pp.  —  13  pp.  n.  ch.  pour  Tindex. 
—  I  f .  d'errata. 

Ce  volume  a  reparu  trois  ans  plus 
tard  avec  quelques  modifications.  Voir 
le  no  35. 

28.  Q.  ENNljpoetae  cvm  primis 
censendi,  Annalivm  libb.  xiix  quse 
apud  varies  auctores  superant, 
fragmenta  :  conlecta,  composita, 
inlustrata  ab  PavUo  G.  F.  P.  N. 
Mervla  qvi  eadem  fixit,  dicavit, 
sacravit  S.  F-  Q.  Dordraceno, 
L«  M.  Lugduni  Balavorum,  ex 
officina  loannis  Paetsij  et  Ludovici 
Elzevirij.  Anno  clo.lo.xcv,  in-4. 

28  ff.  limin.  —  632  pp.  —  12  ff.  de  table. 

A  la  fin  on  lit  :  Lugduni  Batavorum, 
typis  loannis  Balduini,  Anno  clo.lo.xcv. 

29.  Favli  Montant  ivriscon- 
svlti,  et  in  senatv  Vltraiectino 
serenissimi  Fhilippi  Hispaniarvm 


régis,  qvondam  consiliarii  dignis- 
simi,  Tractatus  nouus,  de  iure 
tutelarum,  et  curationum,  in  quo 
vniuersa  tutelaris  materia,  et  sta* 
tu  ta  ciuitatis  Vltraiectinae,  cum 
ampliationibus  (vt  dicitur)  limî- 
tationibus,  quaestionibusque  huic 
cognatis,  noué  et  plenè  tam  theo- 
ricè  quàm  practicè  declarantur, 
et  enucleantur.  Opus  omnibus 
sanè  doctoribus^  judicibus,  cau- 
sarum  patronis,  aliisq.  in  foro 
versantibus,  penitile  ac  necessa- 
rium.  Cvm  svmmariis  ac  indice 
rervm,  ac  materiarvm  insignivm 
locvpletissimo.  Stvdio  et  opéra 
Baithasaris  Montani,  curiae  pro- 
uincialis  Vltraiectinae  aduocati 
recognitum,  et  nunc  primùm  in 
lucem  editum. Lvgdvni Batavorvm y 
ex  officina Ludouici Elzevirij .  Anno 
cIoJd.xcv,  in-fol. 

Marque  :  V  Ange  avec  le  livre  et  la  faux. 

4  ff.  limin.  -  212  ff.  chiffrés  d*un  seul  côté  —  26  ff. 
n.ch.  d'index. 

A  la  fin  de  l'index  on  lit  :  Lvgdvni 
Batavorvmy  typis  loannis  Balduini,  Anno 
clo.lo.xcv.  L'ouvrage  a  reparu  avec  un 
nouveau  titre  en  1597.  Voir  le  n®  34. 

1596. 

30.  Chroniqve  et  Histoire  vni- 
verselle,  contenant  les  choses 
plus  mémorables  auenues  es 
quatre  souuerains  empires,  royau- 
mes, reipubliques,  et  au  gouuer- 
nement  de  l'Eglise,  depuis  le 
commencement  du  monde,  ius- 
ques  à  Tempereur  Charles  cin- 
quiesme.  Dressée  premièrement 
par  lean  Carion,  puis  augmentée, 


14 


L'OFFICINE^DE  LEYDE  (1597-8). 


amplement  exposée  et  enrichie  de 
diuerses  histoires  tant  ecclésias- 
tiques que  politiques,  anciennes 
et  modernes,  par  Ph.  Melanch- 
thon  et  Gaspar  Pevcer,  et  réduite 
en  cinq  liures,  traduits  de  latin 
en  françois.  Ensemble  deux  liures 
adioustez  de  nouueau  aux  cinq 
précédens,  comprenans  les  choses 
notables  auenues  en  l'Europe  sous 
l'empire  de  Charles  cinquiesme, 
Ferdinand  premier,  Maximilian 
second,  et  Rodolphe  second.  Pour 
Louys  Elzeuier,  m.d.xcvi,  2  vol. 
in-8. 

Tome  1 :  3a  if.  limin.  —  858  pages.  —  34  ff.  n.  ch. 
pour  les  Indices. 

Tome  II  :  366  pp.  (livre  V).  -  665  pp.  (livres  VI 
et  VII).  —  103  pp.  (pour  la  continuation). 

C'est  le  premier  livre  en  français  qui 
porte  le  nom  des  EIzevier.  Les  exem- 
plaires en  sont  tellement  rares  qu'aucun 
bibliographe  n'en  a  fait  mention. 

Nous  nous  sommes  assuré  que  cette 
édition  n'est  autre  que  celle  qui  porte 
sur  le  titre  l'adresse  suivante  :  Par  lean 
Bcrion,  157g,  2  vol.  in-8  (on  sait  que 
J.  Berjon  était  libraire  à  Paris).  Devenu 
propriétaire  d'une  partie  de  cette  édi- 
tion, L.  EIzevier  la  rajeunit  au  moyen 
de  nouveaux  titres  (le  titre  du  tome  I 
faisant  corps  avec  le  feuillet  correspon- 
dant, nous  présumons  que  le  premier 
cahier  aura  été  réimprimé  en  entier).  En 
outre,  comme  la  Chronique  de  Carion, 
avec  les  suites  de  Melanchthon,  Peucer 
et  S.  Goulart,  s'arrêtait  à  la  mort  de 
Maximilien  II,  L.  EIzevier  y  ajouta  un 
supplément  de  103  pages,  qui  poursuit 
le  récit  jusqu'à  l'année  1595. 

L'avis  du  «  translateur  aux  lecteurs  s 
en  tête  du  tome  1er,  est  signé  S.  G.  S. 
(Simon  Goulart,  Senlisien). 

Nous  avons  trouvé  à  la  Bibliothèque 
de  La  Haye  le  premier  volume  de  cet 
ouvrage,  dont  la  Bibliothèque  de  S.  Pé- 
tersbourg  possède  le  tome  II. 

La  Chronique  de  Carion  ne  porte  pas 


de  nom  de  ville,  ce  qui  prouve,  selon 
nous,  que  Louis  EIzevier  comptait  sur- 
tout la  débiter  aux  foires  de  Francfort. 

1597- 

3 1 .  Medicamentonim  simpli- 
cium  et  facile  parabilium,  ad 
icterum  et  hydropem,  catalogus  : 
et  quomodo  iis  utendum.  Authore 
Henrico  a  Bra,  Frisio,  medico 
Reipubl.Campensis.Lf^^^.jBtf/at;., 
ex  officina  Ludov.  Blzevirii,  1597, 
in-8. 

Cité  par  Paquot,  Mémoires  pour  servir 
à  r histoire  littéraire  des  dix-sept  provinces 
des  Pays-Bas^  t.  IX,  p.  89.  La  première 
édition  avait  paru  chez  Paetsius  en 
1590.  Suivant  Paquot,  il  en  existe  une 
troisième,  datée  de  1599,  in-8. 

■  32.  Lycophronis  Chalcidensis 
Alexandra.  Poëma  obscurum. 
loannes  Mevrsivs  recensuit,  et 
libro  commentario  illustravit. 
Accessit  losephi  Scaligeri  Ivlii 
Caes.  F.  versio  centum  locis 
emendatior.  Lvgdvni  Batavorvm, 
ex  officina  LudoviciElzeuirij.Anno 
clo.lc.xcvii,  in-8, 

10  ff.  limin.  —  364  pp.  —  10  ff.  dUndez.  A  la  fin  on 
lit  :  Bxcudcbat  loannes  Balduini  Lngduni  Batav. 
Anno  clo.Ia.xcvii.  Prid.  Bid.  Februarias, 

Le  nom  de  Louis  EIzevier  ne  figure 
que  sur  une  partie  des  exemplaires.  Les 
autres  portent  l'adresse  suivante  :  Lugd, 
Batav,  ex  officina  loannis  Balduini.  L'ou- 
vrage a  été  réimprimé  en  1599.  Voir 
le  no  39. 

Ce  fut  par  cette  édition  du  poëte  grec 
réputé  le  plus  obscur  de  tous,  que  le 
jeune  Meursius  débuta  dans  la  carrière 
des  lettres.  Suivant  un  excellent  juge 
c  le  commentaire  qui  accompagne  le 
texte  est  prolixe,  indigeste;  mais  quelle 
richesse  d'érudition,  quelle  précocité  de 
science  dans  cet  éditeur  de  dix-sept 
ans!  •  (La  Cassandre  de  Lycophron^  tra- 


LOUIS  ELZEVIER. 


15 


duiUparF.'D.  Dehèque,  Paris  1853,111-8, 
p.  2  de  rintroduction). 

33.  loannis  MevrsI  ad  Theo- 
criti  Syracvsani  poetae  Idyllia 
spicilegivm.  Eiusdem  ad  Epi- 
grammata  notae.  Lvgdvni  Bata^ 
vorvtn,  ex  officina  Ludovici  Elze^ 
uirij.  Anno  cId.Io.xcvii,  in-8. 

Marque  :  V Aigle  sur  un  cippe,  avec 
un  faisceau  de  sept  flèches  et  la  devise 
Concordia  res  parva  crescunt.  A.  1595. 

4  ff.  limin.  —  270  pp.  —  a  ff.  n.  ch.  —  6  ff.  d'index. 
—  3  if.  Au  verso  dn  dernier  on  lit  :  Lugd.  Batav. 
Excud.  loannts  Balduini  XVI.  Kal.  Maiat.  Anno 

Cl3.  I3.  ZCVII. 

Un  des  premiers  volumes  sur  lesquels 
figure  la  marque  typographique  de  Louis 
Elzevier.  L'édition  a  été  partagée  entre 
ce  dernier  et  l'imprimeur  Balduini.  Car 
une  partie  des  exemplaires  porte  pour 
adresse  :  Lugd.  Batav.^  ex  officinal.  Bal- 
duini; ils  n'ont  pas  la  vignette  elzevi- 
rienne. 

34.  Paulli  MoNTANi  ivrîscon- 
svlti,..  Tractatus  novus  de  iure 
tutelarum  et  curationum,  in  quo 
universa  tutelaris  materia,  et 
statuta  civitatis  Ultrajectinae  cum 
ampliationibus  (ut  dicitur),  limi- 
tationibus ,  quaestionibus  huic 
cognatis  nove  et  plene  tam  theo- 
rice  quam  practice  declarantur  et 
enucleantur.  Cum  summariis  et 
indice  rerum  et  materiarum  in- 
signium  locupletissimo.  Studio  et 
opéra  Balthasaris  Mon  tani...reco- 
gnitum  et  nunc  primum  in  lucem 
editum.  Secunda  editio.  Lvgdvni 
Batavorum,  ex  officina  Ludouici 
Elzeuirij .  Anno  clo.Io.xcvn.  Cum 
S.  Cas.  Maiestatis  priuilegio  ad 
sexennium,  in-fol. 

Marque  :  VA  igleavec  la  devise  et  la  date. 

4  ff.  limin.  —  2x2  ff.  ch.  d'un  seul  c6t6.  —  26  ff.  n. 
ch.  d'index. 


C'est  l'édition  de  1595  (n^  29)  pourvue 
d'un  nouveau  titre,  au  verso  duquel  se 
lit  le  privilège  octroyé  par  l'Empereur 
Rodolphe  à  L.  Elzevier,  et  daté  de 
Prague,  le  30  juin  1596. 

1598, 

35.  Anticvyckivs  et  Commen- 
tariorvm  de  Evcharistica  Harmo- 
nia,  libri  très,  adversvs  Henrici 
Cuyckij  canceiiarij  Academiae 
Louaniensis  orationem  paraeneti- 
cam»  transsubstantiationem  pon- 
tificiam,  missae  idolomaniam,  et 
manducationem  carnisIesuChristi 
corporalem.  Accessit  iustitia  re- 
formationis,  congregationisq.  ec- 
clesiae  Wourdanae,  ad  christia- 
nam  communitatem,  cum  Hol- 
landiae  et  aliarum  prouinciarum 
Belgicarum  ecclesiis  ex  Dei  verbe 
reformatis.  Henrico  Boxhornio 
theologo  licentiato  Louaniensi, 
ministro  Euangelij  lesu  Christi 
auctore.  Lvgdvni  Batavorunt,  ex 
officina  Ludouici  Ehevirij.  Anno 
M.D.xcviii,  in-8. 

127  PP*  pow  VAnticuyckius.  ~  421  pp. pour  VHar- 
monia  Eucharistica.  —  13  pp.  n.  ch.  d'index.  —  z  f . 
d'errata.  —  Entre  les  2  premières  pages  de  l'index, 
une  feuille  pliée  contenant  une  Tabula  methodica. 

Ce  volume  se  compose  en  majeure 
partie  du  traité  de  Eucharistica  Har- 
monia  de  l'édition  de  1595  (r\^  27).  On 
s'est  contenté  de  retrancher  les  16  feuil- 
lets limin.  et  de  les  remplacer  par 
V Anticuyckius y  lequel  porte  à  la  fin  : 
Wovrdœ.  Apud  Andream  Schoutenum. 
Anno  M.D.xcix. 

Au  sujet  de  VAnticuyckius^  on  peut 
lire  les  Jugemens  des  savans  de  Baillet, 
Paris,  1722,  in-4,  t.  VII,  pp.  73  et  ss.,  et 
les  Mémoires  de  Paquot,  1. 1,  pp.  410-414, 
à  l'article  BocAorinc.  Car  tel  est,  paraît-il, 
le  véritable  nom  de  l'auteur,  qui  se  fai- 
sait appeler  Boxhorn  •  pour  persuader 


i6 


VOFFICINE  DE  LEYDB  (1598-1602). 


qu'il  était  de  la  famille  patricienne  de 
ce  nom.  »  Henri  Boxhorn  fut  le  grand- 
père  maternel  du  célèbre  Marc  Zuerius 
Boxhornius. 

36.  Poëmatum  Hadrianî  Ivnii 
Hornani  medici  liber  primvs,  con- 
tinens  pia  et  moralia  carmina, 
quorum  indicem  post  encomias- 
tica  carmina  reperies.  lampridem 
in  lucem  prolata  ab  authçris  ne- 
pote.  Lvgdvni^  ex  officina  Ludovici 
Elzevirij.  Anno  clo.lo.xcviii,  in-8. 

8  ff.  limin.  —  198  pp.,  dont  les  2  dernières  n.  ch.  — 
z  f.  blanc 

Recueil  posthume,  publié  par  les  soins 
d'Albert  Verlanius,  petit-fils  de  l'auteur, 
et  dont  il  n'a  paru  que  le  premier  livre. 
Junius  appartenait  à  la  communion  ro- 
maine :  voilà  sans  doute  pourquoi  le 
titre  porte  Lugduni ,  au  lieu  de  Lugduni 
Batavorum, 

37.  loannîs  MevrsI  Criticvs 
Arnobianvs  tributus  in  libres  sep- 
tem.  Item  Hypocriticvs  Minvtia- 
nvs,  et  excerpta  Ms.  regii  Pari- 
siensis.  In  quîs  Arnobius  adversus 
gentes  et  Minutius  loc.  amplius 
locis,  alii  scriptores  varié  casti*- 
gantur.  Lvgdvni  Batavorvniy  ex 
officina  Ludouici  Elzevirii.  Anno 
cId.Io.xcviii,  in-8. 

zo  ff.  limin.  —  265  pp.  —  13  ff.  a.  ch.  pour  l'Ap- 
pendice. A  la  fin  on  lit  :  Lugd.  Batav.  Excudebat 
loannesBalduini.Anno  cIo.  I3.  xzyiii^mense  martio. 

Il  y  a  des  exemplaires  qui,  au  lieu  de 
l'adresse  de  Louis  Elzevier,  portent  : 
Lugd,  Batav.  ex  officina  loannis  Balduini, 
aP  1598.  Une  seconde  édition,  beaucoup 
moins  ample,  parut  dès  l'année  sui- 
vante. Voir  le  no  40. 

1599- 

38.  Cento  ethicvs  ex  varijs 
poëtis  hinc  inde  contextus  perDa- 
masvm  Blyenbvrgivm  Batavvm. 


luuentutis  maxime  institutioni 
accommodatus.  Lvgdvni  Batavo^ 
rvm,  ex  officina  Ludovici  Elzevirij, 
clo.lo.ic,  in-8. 

8  ff.  limin.  —  260  pp.  —  2  ff.  d*erraU(L€ctori  P.  S.) 
On  lit  &  la  fin  :  Lvgdvni  Batavorum^  ex  typograpkeio 
Christophori  Gujotij.  Anno  clo.lo.ic. 

Recueil  de  préceptes  moraux  en  vers 
latins,  extraits  d'environ  cent  trente 
poètes  modernes.  L'auteur  a  publié 
l'année  suivante  une  anthologie  du 
même  genre,  mais  uniquement  com- 
posée de  pièces  erotiques  : 

Vbnbrbs  Blyenbvrgicae,  sive  amorvm 
hortvs  :  in  qvinqve  areolas  dtvisus,  et 
fragrantissimis  cxlviij.  celeberrimonim 
poetarum  flosculis  refertus,  opéra  Da- 
masi  Blyenbvrgy  Batavi  H.  F,Dordraci^ 
ex  typographia  Isaaci  Canini,  cId.I3.c, 
in-8. 

Les  deux  volumes,  semblables  par 
le  format  et  l'impression  en  carac- 
tères italiques,  se  rencontrent  souvent 
réunis. 

Il  a  paru  du  Cento  Ethicus  une  editio 
altéra,  auctior  et  castigatior,  Dordraci, 
ex  officina  Abrahami  Canini  ci3.i3.c, 
in-8,  de  11  ff.  limin.,  428  pp.  et  10  If. 
d'index.  Cette  édition  est  en  effet  beau- 
coup plus  ample  que  la  précédente,  car 
on  y  trouve  des  extraits  de  deux  cents 
poëtes. 

39.  Lycophronis  Chalcidensis 
Alexandra.  Poëma  obscurum. 
loannes  Mevrsivs  recensuit,  et 
libro  commentario  illustravit. 
Altéra  editio  aucta  et  innovata. 
Accessit  losephi  Scaligeri  Ivll 
Caes.  F.  versio  centum  locis 
emendatior.  Lugduni  Batavorum 
ex  officina  Ludovici Elzevirii.  Anno 
clo.lo.ic,  in-8. 

9  ff.  limin.  —  350  pp.  (le  texte  commence  ft^ec 
la  page  4  ).  —  9  ff.  pour  l'index.  An  bas  du  dernier 
feuillet  on  lit  :  Lugd.  Batav.  Excudebat  loantus  Bal* 
duini  VIII  Kal.  Maias.  Anno  cl3.l3.xcix. 

La  première  édition  avait  paru  en 
1597.  Voir  le  no  32.  Un  exemplaire  en 


LOUIS  EL2EVIER. 


17 


mar.  r.  (Bozérian)  a  été  payé  ro2  frs. 
Yemenîz;  mais  ce  prix  est  excessif,  et 
ne  doit  pas  servir  de  règle. 

40.  loannis  MeursI  Critîcvs 
Arnobianvs  tributus  in  libres 
septem.  Item  Hypocriticvs  Minv- 
tianvs,  et  excerpta  Ms.  Regii  Pa- 
risiensis.  Editio  altéra,  et  melior. 
Lugduni  Batavorvm,  ex  officina 
Ludovici  Elzevirii.  Anno  clo.lo.ic, 
in-8. 

10  ff.  limin.  —  167  pp.  —  13  fif.  n.  ch.  pour  l'Ap- 
pendùc.  A  la  fin  on  lit  :  Lvgdvni  Batavorvm.  Excu- 
dtbat  loannn  Baldumi.  Anno  cXa.Io.xczx,  Mense 
lulio. 

Melior,  c'est  probable;  mais  Tauteur 
s*e8t  bien  gardé  d'ajouter  auctior.  Car 
cette  seconde  édition  se  distingue  prin- 
cipalement de  la  première  (no  37)  par  de 
nombreuses  suppressions.  Ainsi  Ton  a 
retranché  dans  le  premier  livre  les  cha- 
pitres 5, 6,  7, 18, 19  et  20;  dans  le  livre  II 
les  chap.  i,  2  et  3;  dans  le  livre  III  les 
chap.  9,  10  et  11;  dans  le  livre  IV  les 
chap.  I,  2,  3,  14  et  15;  dans  le  livre  V 
les  chap.  13,  14  et  15;  dans  le  livre  VI 
les  chap.  9,  10  et  11;  enfin  dans  le 
livre  VII  la  fin  du  chap.  9  et  les  chap.  10 
à  16;  en  tout  trente  et  un  chapitres, 
ce  qui  fait  à  peu  près  le  tiers  de  l'ou- 
vrage. 

Meursius  n'avait  que  dix-neuf  ans 
lorsqu'il  publia  cet  essai  :  Tépître  dédi- 
catoire  aux  États-Généraux  est  datée 
Lugd,  Batav,  A^  1598,  naiali  meo  xxx.  On 
conçoit  qu'une  portion  notable  de  ses 
critiques  et  de  ses  conjectures,  après 
avoir  subi  l'épreuve  de  la  publicité, 
aient  paru  trop  hasardeuses,  et  que  l'au- 
teur se  soit  résigné  à  les  sacrifier. 

41.  loannis  MevrsI  Exercita- 
tionvm  criticarvm  partes  II.  Qua- 
rum  prima  curarum  Plaùtinarum 
commentarium.  Secunda  animad- 
versionum  miscellarum  libros 
quatuor  complectitur.  Lugduni 
Batavarum,  ex  officina  Ludovici  El- 


zevirii.  Anno  clo.lo.xcix,  2  part, 
en  I  vol.  in-8. 

i«  partie  :  4  ff.  limin.  —  263  pp.  —  5  ff.  n.  ch. 
ae  partie  :  851  pp.  (la  dern.  cotée  par  erreur  521). 
—  4  ff.  n.  ch.  pour  l'errata  et  l'index. 

I60I. 

42.  Wunsch  Schrifft,  Herrn 
Simon  Schultzen  als  er  auflf  der 
bertihmten  Hohen-Schuel  in  Lei- 
den  der  Artzeney  Doctor  worden  : 
(iber-geben  von  Marcuss  Queis- 
SERN.  Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina 
Elseviriana,  cIo  lo  ci,  in-4. 

Marque  :  rA  igle  et  la  devise, 

4  ff.  en  tout. 

•  Cette  congratulation  rimée  du  sieur 
Queisser,  lorsque  son  ami  Schultz  fut 
promu  docteur  en  médecine ,  est  en  ter- 
mes beaucoup  plus  libres  que  ceux  que 
l'on  pourrait  employer  aujourd'hui,  tant 
pour  l'énumération  de  différentes  mala- 
dies, que  pour  les  conseils  qu'on  lui 
donne  pour  devenir  riche  et  célèbre. 
L'opuscule,  qui  est  fort  rare,  est  peut- 
être  la  première  production  allemande 
avec  le  nom  d'Elzevier.  •  (Note  de 
M.  £m.  Steiner.) 

1602. 

43.  Ingenua  et  vera  Oratio  ad 
Regem  Christianissimum  pres- 
cripta,  de  eo  quod  postulatur» 
ut  lesuitse  restituantur  in  regno 
Galliae.  Lvgdvni,  1602,  in-4. 

72  pp.  en  tout. 

Traduction  d'un  écrit  célèbre  d'An- 
toine Arnauld,  le  franc  et  véritable  Dis- 
cours au  Roif  sur  h  rétablissement  qui  lui 
est  demandé  pour  les  Jésuites,  Paris,  1602, 
in-8. 

Quoique  le  volume  ne  porte  pas  le 
nom  de  L.  Elzevier,  nous  nous  croyons 
autorisé  à  le  lui  attribuer  :  1°  parce  que 

3 


id 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1602.7). 


les  catalogues  de  Francfort  le  mettent 
expressément  sous  son  nom,  et  qu'il  est 
visible  d'ailleurs  que  Tédition  a  été  exé- 
cutée à  Leyde;  2°  parce  que  le  même 
Elzevier  avait  publié  antérieurement  le 
plaidoyer  d'Arnauld  pour  l'Université 
contre  les  jésuites  (n<»  24  et  26)1  discours 
dont  celui-ci  peut  être  considéré  comme 
le  complément. 

Quant  à  l'adresse  Lugduni  (Lyon),  au 
lieu  de  Lugduni  Batavorum,  elle  a  été 
adoptée  dans  l'intention  évidente  de  ne 
pas  éveiller  les  soupçons  du  lecteur  à 
l'égard  d'un  livre  publié  en  pays  protes- 
tant. Cette  fraude,  dont  Louis  avait  usé 
une  première  fois  en  1598  (voir  le  no  36), 
a  été  pratiquée  régulièrement  par  tous 
ses  successeurs,  et  est  devenue  chez 
les  Elzevier  une  sorte  de  tradition  de 
famille. 

44.  Specvlvm  tragicvm.  Re- 
gvm,  principvm,  et  magnatum 
superioris  sœculi  celebriorum  rui- 
nas exitusque  calamitosos  bre- 
viter  complectens  :  in  quo  et 
iudicia  divina  et  imbecillitas  hu- 
mana  insignibus  exemplis  decla- 
rantur.  Auctore  L  D.  Editio 
secunda,  auctior  et  castigatior. 
Ex  officina  Ludovici  Elzevirij. 
Anno  1602,  in-8. 

X36  pp.  —  8  ff.  n.  ch.  Au  bas  du  dernier  feuillet  on 
lit  :  Delphis  Batavorvm,  Excudcbat  Jacobus  FmicO' 
lius.  Anno  m.dc.ii. 

L'auteur,  qui  n'a  signé  que  de  ses 
initiales  I.  D.,  est  Johannes  Dicken- 
sonus.  La  première  édition  avait  paru  à 
Delft,  chez  Vennecool,  Delphis  Bâta- 
vorum,  excud,  Jac,  Fanicolius,  hP  1601, 
in-8,  de  3  ff.  limin.,  127  et  11  pp.  L.  Elze- 
vier a  donné  trois  autres  éditions  très 
augmentées  de  cet  ouvrage  (no«  45,  47 
et  69). 

1603. 

45.  Specvlvm  tragicvm.  Re- 
gvm,   principvm,   et    magnatum 


superioris  sœculi  celebriorum  rui- 
nas exitu^ue  calamitosos  breviter 
complectens  :  in  quo  et  iudicia 
divina  et  imbecillitas  humana 
insignibus  exemplis  declarantur. 
Tertio  editum,  et  adauctum.  Ac- 
cessit etiam  Bîronij  exitus,  et 
alia.  Auctore  I.  D.  Lvgdvni  Ba- 
tavorvm, ex  officina  Ludovici  ElzC' 
virijy  clo.lo.c.iii,  in-8. 

148  pp.  —  13  ff.  n.  ch.  (10  ff.  de  poésies  latines,  et 
3  ff.  d'index). 

Édition  augmentée  de  l'article  pré- 
cédent. 

1604. 

46.  Fîdelis  et  svccincta  rervm 
adversvs  Angelvm  Mervlam  tra- 
gice  ante  xlvil  annos,  qvadrien- 
nivm,  et  qvod  excvrrit,  ab  inqvisi- 
toribvs  gestarvm  commemoratio, 
avctore  Pavllo  G.  F.  P.  N. 
Mervla  I.  C.  Ordinvm  Fœde- 
ratarvm  Provinciarvm  historio- 
grapho,  qui  omnia  strictîm  ex 
autographis  conlecta  iixit,  dicavit, 
sacravit,  S.  P.  Q.  Brielensi  L.  M. 
Lvgdvni  Batavorvm,  apud  Lvdo- 
vicvm  Elzevirivm,  bibliopolam  ci 
Academia  Lugdunensis  pedellum. 
Typis  loannis  Nicolal  F.  DorpI, 
cIo  loc  IV,  in-4. 

10  ff.  limin.  —  xio  pp.  —  Un  feuillet  représentant 
le  tableau  généalogique  de  la  famille  Mernla. 

Relation  du  martyre  d'une  des  plus 
intéressantes  victimes  de  l'inquisition 
dans  les  Pays-Bas.  Ce  volume,  le  seul 
sur  lequel  L.  Elzevier  ait  mis  sa  qualité 
d'appariteur  de  l'Université,  est  rare. 
Il  en  existe  une  version  néerlandaise, 
par  Guillaume  Merula,  fîls  de  l'auteur  : 
Leyden,  by  Jan  Claesz  van  Dorp,  1604, 
in-8,  plus  rare  encore  que  Toriginal. 


LOUIS  ELZEVIER. 


19 


1605. 

47.  Specvlvm  tragicvm.  Re- 
gvm,  principvm  et  magnatum 
superioris  sœculi  celebriorum  rui- 
nas exitusquecalamitososbreviter 
complectens  :  in  quo  et  iudicia 
divina  et  imbeciilitas  humana  in- 
signibus  exemplis  declarantur. 
Ëditio  quarta,  cùm  aliàs,  tum  et 
baronis  Montinij  historiolâ  suo 
loco  insertâ,  auctior.  Accessit 
etiam,  memorabilium  humilions 
fortunae,  intra  speculi  tempus, 
calamitatum  decas;  et  parallela 
tragica,  Auctore  I.  D.  Lvgdvni 
Batavorvm^  ex  officina  Ludovici 
Elzcverii  (sic),  clo.lo.c.v,  in-8. 

263  pp.  —  4  ff.  n.  ch.  pour  l'errau  et  l'index. 

Troisième  édition  eizevirienne  de  cet 
opuscule.  Voir  les  n»»  44  et  45. 

1606. 

48.  Miscellanea  ex  historiis 
anglicanis  concinnata,  autore 
J.  D.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi^ 
cina  Thoma  Basson,  sumpU  Lud. 
Elseviriif  1606,  in-4. 

Marque  :  P Aigle,  la  devise  et  la  date, 

72  pp.  en  tout. 

Les  initiales  LD.  désignent  Johannes 
Dickensonus,  Tauteur  du  Spéculum  ira- 
gicum. 

49.  Les  Pseaumes  de  David, 
mis  en  rime  françoise.  Par  Clé- 
ment Marot  et  Théodore  de  Beze. 
A  I^yden,  chez  Lowi&  Elsevier , 
1606,  très  pet.  in-8^ 

Les  feuillets  ne  sont  pas  chiffrés.  Un 
premier  cahier,  sans  signatures,  contient 
le  titre  imprimé  dans  une  bordure  et  un 


calendrier  pour  les  années  1605  à  161 1. 
—  Les  cahiers  suivants  portent  les 
signatures  A- Mm.  —  A  la  fin,  4  ff.  con- 
tenant une  épître  en  vers  de  Théodore 
de  Bèze«  et  la  table. 

Le  premier  verset  de  chaque  psaume 
porte  la  note  musicale.  Cette  petite 
édition  en  caractères  romains  est  très 
rare.  Vend,  mar,  noir  (Duru)  52  frs. 
Pieters;  mar.  br.  (Cape)  155  frs.  De  la 
Villestreux. 

1607. 

50.  losephi  ScAUGERi  IvLCaes. 
a  Bvrden  F.  Elenchvs  vtriusque 
orationis  chronologies  D.  Davi- 
dis.  Parei  :  quarum  secunda  operis 
calci  addita  :  prior  vero  commen- 
tariis  auctoris  in  Hoseam  Heydel- 
bergae  excusis  prostat.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officina  Henrici 
Ludovici  ab  Haesiens^  impensis 
Ludovici  Elzevierii,  Anno  1607, 
3  part,  en  i  vol.  in-4. 

Marque  :  l'Aigle,  la  devise  et  la  date, 

103  pp.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  ~  3  pp. 
n.  ch.  —  Entre  les  pp.  4  et  3  un  tableau  chronologique 
plié.  La  seconde  partie  est  précédée  d'un  titre 
spécial  : 

losephi  Scaligeri  Ivl.  Cses.  a 
Bvrden  F.  Elenchvs  primas  ora- 
tionis chronologicae  Davidis  Parei. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina 
loannis  Paiii.  An.  cIo.Io.c.viL 
Impensis  Ludovici  Elzevierii. 

Marque  :  PAnge  (de  Patius)  dans  un 
cartouche,  avec  la  devise  Scrvtamini. 

.  20  ff.  n.  ch.  —  Suivi  d'une  3«  partie  intitulée  : 

Davidis  Parei  Oratio  chrono- 
logica  altéra  de  qvaestione  :  vtrum 
chronologia  intégra  ab  Adamo  ad 
Christum  ex  sola  historia  sacra 
haberi  possit?  Synopsin  totius 
chronologie  sacrse  exactissimam 


20 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1608-10). 


complectens.  In  academia  Pala- 
tina  habita  et  evulgata  pro  S.  theo- 
logiae  et  chronologiae  studiosis. 
Ad  Petrvm  Clignetvm,  S.  theo- 
logiae  doctorem,  ecclesiae  Otter- 
burgicae  pastorem.  Lygâyni-Bata^ 
vorvm,  ex  officina  Henrici  Ludovici 
ab  Haestens,  impensis  Ludovici 
Elzevierij.  Ânno  1607. 

20  ff.  n.  ch. 

1608. 

51.  Pro  Defensione  tertia  Fœ- 
deratorum,  contra  appendicem 
dispvtationis  theologicae,  de  fide 
haereticis  seruanda,  Martini  Be- 
cani  Esavitae  Moguntini,  et  eximii 
SS.  theologiae  et  fidei  publicae 
decoctoris,  ad  asserendam  contra 
Pontificum  et  Jesuitarum  perfi- 
diam,  rebellionem  et  tyrannidem 
sacram,  regum  et  principum  fidem 
et  majestatem  :  cvi  accesservnt 
Maximiliani  II.  Imperatoris,  Ca- 
roli  IX.  Galliarum,  Philippi  II. 
Hispaniarum,  aliorumq.  regum, 
principum,  et  rerumpubl.  contra 
Concilivm  Tridentinvm  vatidicae 
et  verissimae  sententiae  et  protes- 
tationes.  Amstelrodami,  sumtibus 
Bonaucntura  Elzeuirij,  M  DC  viil, 
in-8. 

xiz  pp.  en  tout. 

Volume  mal  imprimé  et  sur  mauvais 
papier,  servant  de  réponse  à  l'écrit  sui- 
vant du  jésuite  M.  Becanus  :  Dissertatio 
theologica  de  fide  hareticis  servanda,  Cum 
appendice  in  lihellum^  eut  titulus  :  Fa- 
deratorum  Inferioris  Germaniœ  defensio 
tertia  contra  calumn,  Prœsidc  R,  P,  Mar- 
tine Becano  e  Soc.  lesu.  Moguntiae,  ex 
offic.  S.  Albini,  1607,  in-8.  Becanus 
répliqua  à  son  tour  par  un  opuscule 


intitulé  :  Quastiones  miscellanea  de  fide 
hareticis  servanda,  contra  quemdam  Cal- 
vinistam  Batavum  qui  se  Pœdcratorum 
Inferioris  Germania  defensorem  appeUai, 
Auth.  M.  Becano»  Moguntise,  ex  offic. 
Albini,  1609,  in-8. 

Bien  que  l'édition  ait  été  publiée  aux 
frais  de  Bonaventure  Elzevier,  nous 
l'avons  classée  parmi  les  publications 
de  son  père,  pour  ne  pas  intervertir 
l'ordre  chronologique. 

52.  Livre  de  compte  de  prince 
à  la  manière  d'Italie,  en  domaine 
et  finance  extraordinaire,  estant 
aux  Mémoires  mathématiques  la 
deuxiesme  partie  des  Meslanges, 
contenant  ce  en  quoy  s'est  exercé 
le  très-illvstre,  très -excellent 
prince  et  seigneur  Mavrice  prince 
d'Orange, &c...Descrit  par  Simon 
Stevin  de  Bruges.  A  Leyde,  chez 
lan  Paedts  lacobsz.,  marchand 
libraire  et  maisire  imprimeur  de 
VVniversité  de  ladite  ville.  L'an 
cIo  lo  cviii.  On  les  trouve  à  vendre 
chés  Louys  Elzevier,  in-fol. 

Marque  :  VAnge,  avec  le  livre  et  la  faux. 

102  ff.  très  irrégulièrement  chiffirés  (aigu.  A— R6, 
à  raison  de  6  ff.  par  cahier). 

Ce  volume,  comme  le  titre  l'indique, 
est  un  tirage  à  part  de  la  dernière  partie 
des  Mémoires  mathématiques  de  S.  Stevin, 
Leyde,  1608,  in-fol.  D'après  les  cata- 
logues de  Francfort  (1608,  partie  d'au- 
tomne), le  même  ouvrage  a  paru  égale- 
ment en  néerlandais  chez  L.  Elzevier. 


i6og. 

53.  Oratio  fvnebris  dicta  honori 
et  memoriae  maximi  virorum 
losephi  Ivsti  Scaligeri.  Auctore 
D.  Bavdio  I.  C.  et  historiarum 
in    illustri    Academia    Lugdun. 


LOUIS  ELZEVIER. 


21 


Batavo.  professore.  Lvgdvni  Bâta" 
vorvm,  Prostant  apud  Ludov.  Elze» 
virium  et  Andream  Cloucquium, 
Anno  1609,  in-4. 

Marque  :  PAigU,  la  devise  et  la  date. 

23  pages  en  tout. 

54.  Danielis  Hbinsii  in  obitum 
V.  îllvstr.  losephi  Scaligeri  IvL 
Caes.  a  Bvrden  F.  eruditorum 
principis,  Orationes  dvae.  Acce- 
dunt  epicediaeîusdem  et  aliorum  : 
effigies  item  ac  monumentum 
Scaligeri,  et  principum  Veronen- 
sium  aeri  incisa.  Ex  officina 
Plantiniana  Raphelengij y  m.d.c.ix. 
Lugd.  Bat.  prostant  apud  Lud. 
Elzcuirium  et  Andream  Clouc^ 
quium,  in-4. 

Marque  :  un  Aigle  et  des  oiseaux,  avec 
la  devise  AUros  sv  v€<|>fXij(r<. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
100  pp.  (la  pagination  commence  par  erreur  au  milieu 
de  Tépttre  dédicatoire).  —  Au  recto  du  f.  a  des  limin. 
le  portrait  de  Jos.  J.  Scaliger;  page  99  celui  de 
J.  C.  Scaliger,  son  père.  —  Entre  les  pp.  40-41,  trois 
planches  représentant  les  tombeaux  des  Scaliger  à 
Vérone.  Dans  quelques  exemplaires  la  figure  au  vo  de 
la  p.  2Q  est  tirée  à  part,  auquel  cas  il  faut  4  planches 
entre  les  pp.  40-41.  —  Le  dernier  feuillet,  contenant 
une  pièce  de  vers  de  Janns  Dousa,  manque  dans 
beaucoup  d'exemplaires. 

55.  Consolatio  christiana  svb 
crvce  ex  vivifico  Dei  verbo.  Per 
lohan.  loNSTONVM  SS.  Theol. 
professorem  in  AcademiaÂndreo- 
politana  in  Scotia.  Ejvsdem  lambi 
de  felicitate  hominis  Deo  recon- 
ciliati,  et  alia  poematia.  Lvgdvni 
Batavorvtn,  apud  Ludovicum  Elze- 
virium.  Anno  clo.loc.ix,  in-8. 

xxopp.entont. 

56-  Mare  libervm,  sive  de  ivre 
qvod  Batavis  competit  ad  Indi- 
cana  commercia  dissertatio.  Lug- 
duni  Batauorvm,  ex  officina  Ludo^ 


vici   Elzevirij,    Anno    ciD.ioc.ix, 
in-8. 

Marque  :  VAigle,  la  devise  et  la  date, 

6  ff.  limin.  —  66  pp.,  dont  la  dern.  est  cotée  par 
erreur  42.  —  x  f .  n.  ch. 

Edition  originale  du  célèbre  traité  de 
Grotius,  publiée  sans  son  nom  et  à  son 
insu  (voir  la  Sylloge  Epistolarum  de 
P.  Burman,  t.  II,  p.  427).  Il  existe  une 
contrefaçon  sous  la  même  date,  portant  : 
Impressa  primum  Lugd.  Batav.  in  offic. 
Lud,  Elzeviriif  a»  1609,  in-8,  de  4  fF.  et 
70  pp. 

Isaac  Elzevier  a  réimprimé  cet  ou- 
vrage dans  le  même  format  en  1618. 
Bonaventure  et  Abraham  en  ont  donné 
deux  éditions  in-24  sous  la  date  de  1633. 

57.  Batavia  illvstrata,  seu  de 
Batavorvm  insvla,  Hollandia, 
Zelandia,  Frisia,  territorio  Tra- 
iectensi  et  Gelria,  scriptores  varij 
notas  melioris,  nunc  primùm  col- 
lecti,  simulque  editi.  Ex  musseo 
Pétri  ScRiVERii.  Lvgdvni  Batavo^ 
rvm,  apud  Ludovicum  Elzevirium, 
clo.lo.c.ix,  in-4. 

Marque  :  VAigle^  la  devise  et  la  date, 

4  ff.  limin.  —  4  parties  de  232, 184,  56  et  40  pp. 

La  troisième  partie  de  ce  recueil,  inti- 
tulée Illustris,  Hollandiœ  Zelandiœque 
comitum  ac  dominorum  Frisia  icônes  et 
historia,  est  enrichie  de  39  portraits 
gravés  sur  bois  et  contenus  dans  d'élé- 
gants cartouches  de  style  renaissance. — 
Vend,  mar,  r.  aux  armes  de  De  Thou, 
80  frs.  Solar. 

Ce  même  volume,  augmenté  du  traité 
de  Cluvier  de  tribus  Rheni  alveisj  a  reparu 
en  161 1,  avec  un  titre  renouvelé  (n®  68). 

161O. 

58.  Aristotelis  de  Poetica 
liber.  Daniel  Heinsivs  recensuit, 
ordini  suo  restituit,  latine  vertit, 
notas  addidit.  Lvgdvni  Batavorvm, 


22 


UOFFICINE  DE  LEYDE  {1610-11). 


typis  loannis  Balduini,  impensis 
BonaventurcB  Elzevirij,  cio  lo  c  x, 
in-8. 

Marque  :  VAiglCy  la  devise  et  la  date, 

8  ff.  limin.  —  104.  pp. 

Cette  édition  de  la  Poétique  d'Aristote, 
imprimée  à  deux  colonnes  (texte  et  tra- 
duction latine),  a  été  remise  en  vente 
en  161 1,  avec  une  seconde  partie,  con- 
tenant le  traité  de  D.  Heinsius  sur  la 
tragédie  (n©  61). 

Ce  volume,  et  un  autre  cité  ci-dessus 
(no  51),  sont  les  seuls  qui  aient  paru,  du 
vivant  de  L.  Eizevier,  sous  le  nom  de 
son  fils  Bonaventure. 

59.  Pétri  CvNiEi  Animadver- 
sionvm  liber  in  Non  ni  Diony- 
siâca.  In  quo  quid  sit  de  hujus 
autoris  virtutibus  et  vitiis  haben- 
dum,  ostenditur.  Danielis  Heinsii 
dissertatio  de  Nonni  Dionysiacis, 
et  ejusdem  paraphrasi.  Josephi 
Scaligeri  coniectanea.  Ad  editio- 
nem  Piantini  et  Wecheli.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officina  Ludovici 
Elzeviri  (sic),  clo.lo.cx,  in-8. 

8  ff.  limin.  —  a  6  pp. 

Publié  pour  servir  de  supplément' à 
rédition  de  Nonnus,  Hanovia,  typis 
Wechel,,  1605,  in-8.  On  rencontre  ce 
volume,  avec  ou  sans  les  S.  limin.,  à  la 
suite  de  certains  exemplaires  de  cette 
dernière  édition,  dont  le  titre  a  été 
modifié  de  la  sorte  :  Nonni  Panopiita 
Dionysiaca,  Pétri  Cvnai  animadversionvm 
liber.  Dan,  Heinsii  dissertatio,  Jos,  Scali- 
geri coniectanea,  Hanoviae,  typis  Weche- 
lianis,  apud  Cl.  Marnium,  1610. 

60.  loannis  MEVRsIGlossarivm 
Graecobarbarum.  In  qvo  praeter 
vocabvla  amplius  ter  mille  sex- 
centa,  officia  atque  dignitates 
imperij  Constantinop.  tam  in  pa- 
latio,  quam  ecclesia  aut  militia 


explicantur,  et  illustrantur.  Lvg- 
dvni Batavorvm,  ex  officina  Thotna 
Basson,  clo.lo.cx,  in-4. 

Marque  :  un  Livre  de  musique  ouvert  ^ 
dans  un  cartouche,  avec  la  devise  Basis 
actionum  charitas. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
808  pp.  —  14  ff.  n.  ch.  pour  les  deux  index.  A  la  fin  du 
second  index  on  lit  :  Bxemplaria  eiiam  prosttmt  apui 
Ludovicum  Elxevirium. 

Première  édition  de  ce  glossaire,  que 
les  travaux  de  Ducange  ont  fait  oublier. 
L.  Eizevier  en  a  donné  une  seconde 
édition  plus  complète  en  16x4  (n®  91). 


i6ii. 

61.  Aristotelis  de  Poetica 
liber.  Daniel  Heinsivs  recensvit, 
ordini  suo  restituit,  latine  vertit, 
notas  addidit.  Accedit  eiusdem  de 
tragica  constitvtione  liber.  In 
quo  praeter  caetera  tota  de  hac 
Aristotelis  sententia  dilucide  ex- 
plicatur.  Lvgdvni  Batavorvm,  apud 
loannem  Balduinum.  Prostat  in 
hibliopolio  Ludouici  Elzevirij.  Anno 
clo.lo.c.xi,  2  part,  en  i  vol.  in-S. 

Marque  :  PA  igUy  la  devise  et  la  date. 

m 

xe  psrt.  :  8  ff.  limin.  et  104  pp.  —  a*  part.  :  233  pp. 
(dont  les  deux  dern.  n.  ch.)  —  x  f .  blanc 

Cette  édition  est  la  même  que  celle 
de  1610  (no  58),  sauf  que  les  liminaires 
ont  été  réimprimés,  et  qu'on  a  ajouté  à 
la  suite  de  la  Poétique  le  traité  de  tra^ 
gœdia  constitutione  de  Daniel  Heinsius 
(no  66). 

62.  Moralis  et  civilis  sapientias 
monita  :  libris  IV.  comprehensa. 
Auctore  Dominico  Bavdio  I.  C. 
ordinario  historiarum  professore 
in  Academia  Leydensi.  Leyda  in 
BataviSf    typis   loannis  Balduini^ 


LOUIS  ELZEVIER. 


23 


Prostat  apud  Ludovicum   Elzevi'- 
rium.  Anno  cIo.l3C.xi,pet.  in-12. 

Marque  :  une  Cigogne,  avec  la  devise 
Vigilate. 

ta  ff.  timin.  —  177  pp.  —  3  PP-  »•  ch.  d'errata. 

Ces  préceptes  sont  en  vers,  et  Tou- 
vrage  est  imprimé  en  caractères  itali- 
ques. Dans  le  même  volume  on  trouve 
ordinairement  Topuscule  suivant  : 

Dominici  BaudI  I.  C.  Carmen 
heroicvm  dictum  honori  et  maies- 
tati  lacobi  L  magni  Magnae  Bri- 
tanniae  régis.  Sub  nomine  Vnita- 
rum  Belgii  Provinciarum.  Leyda 
in  Baiavis,  M  D  cxi,  pet.  in-i2. 

36  pp.  en  font. 

Également  imprimé  en  italiques. 
Quoique  cet  opuscule  ne  porte  point  de 
nom  d'éditeur  ni  d'imprimeur,  il  sort 
évidemment  des  mêmes  presses  que  le 
précédent. 

63.  Chronicon  lohannis  de 
Beka  canonici  Vltraiectini.  Con- 
tinens  res  gestas  episcoporvm 
sedis  Vltraiectinae  et  comitum 
Hollandiae  à  Christo  nato  usque 
ad  annum  1345.  Expletum  porro 
appendice,  deducta  ad  annum 
Christi  1574.  Auctore  Suffrido 
Pétri  Leovardiensi  Frisio,  V.  IC. 
et  Frisiorum  historico...  Bernar- 
dus  Furmerius ,  Leovardiensis 
Frisius,  auctoritate  publica  histo- 
ricus,  recensuit  et  notîs  illustra- 
vit.  FranequercB,  excudebat  Rom- 
bertvs Doyema,  1 61  i.Prostant  apud 
Elsevirium  in  officina  Lugdunensif 
in-4. 

Marque  :  les  Armoiries  de  r Université 
de  Franeker,  avec  la  devise  Fvndamentvm 
Deistatfirmvm. 

4  ff-  lifflin.  —  191  pp.,  dont  les  t  dem.  n.  ch. 


Édition  originale  de  cette  célèbre 
chronique,  et  la  seule  qui  porte  le  nom 
de  L.  Elzevier.  L'édition  datée  1612,  qui 
est  la  même,  augmentée  de  VHistoria 
episcoporum  Ultrajectensium  de  G.  Heda, 
porte  simplement  Franekera,  Excudebat 
Rombertus  Doyema, 

64,  Philippi  CluverI  Com- 
mentarivs  de  tribvs  Rheni  aiveîs, 
et  ostiis;  item  de  qvinqve  po- 
pviis  qvondam  accolis  ;  scilicet  de 
Toxandris,  Batavis,  Caninefati- 
bvs,  Prisiis  ac  Marsacis.  Opus 
novum,  ex  veteri  historia  ac  geo- 
graphia  contra  aliorum  errores, 
quibus  antiquitas  dictorum  popu- 
lorumperindignè  hactenus  obscu- 
rata  fuit,  summo  studio  atque 
diligentiâcollectum.  Adjectaesunt 
très  tabulas  geographicae.  Lvgdvni 
Batavorvm^  apud  loannem  Baldui^ 
num;  itnpensis  Ludovici  Elzevirl, 
Anno  clo.loc.xi,  in-4. 

Marque  (au  verso  du  dern.  f.  de  la 
table)  :  r  Aigle,  la  devise  et  la  date. 

8  ff.  limin.  —  23  a  pp.  —  5  ff.  d'index.  —  z  f.  blanc.  — 
Trois  cartes  géographiques  en  regard  de  la  page  i. 

•  De  tous  ceux  qui  ont  entrepris  de 
concilier  les  divers  témoignages  de 
l'antiquité  au  sujet  des  embouchures 
du  Rhin,  —  dit  un  écrivain  dont  le 
témoignage  est  décisif  en  matière  de 
géographie  ancienne, —  Cluvierest  celui 
qui  nous  parait,  encore  aujourd'hui, 
avoir  le  plus  d'autorité,  d'abord  à  cause 
de  son  savoir  étendu  comme  humaniste, 
et  de  son  bon  jugement  comme  géo- 
graphe, ensuite  parce  qu'il  connaissait 
le  pays  pour  l'avoir  habité;  enfin  parce 
qu'il  était  libre  des  préjugés  ou  des 
intérêts  locaux  dont  les  savants  qui  y 
étaient  nés  ne  se  sont  pas  toujours 
montrés  exempts.  S'il  n'a  pas  donné  la 
solution  complète  du  problème,  c'est  lui 
qui  nous  paraît  avoir  approché  le  plus 
près  de  la  vérité,  ou  tout  au  moins  de 


24 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (161112). 


la  vraisemblance.  •  (E.  Desjardins.  Géo- 
graphie de  la  Gaule  Romaine.  Paris,  1876, 
t.  I,  p.  118). 

Voir  ci-après  le  no  68. 

65.  CoNSTANTiNi  Imperatoris 
Porphyrogeniti,de  admînistrando 
imperio,  ad  Romanvm  F.  liber 
nunquàm  antehac  editus.  loannes 
Mevrsivs  priinus  vulgavit,  lati- 
nam  interpretationem,  ac  notas 
adjecit.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
offïcinâ  typographicâ  loannis  Balr- 
duini,  impensis  veto  Ludovici  Elze- 
virly  cId.Idc.xi,  in-8. 

Marque  :  VAigUy  la  devise  et  la  date. 

4  ff.  limin.  —  230  pp.  ™  x  f.  blanc.  —  loannis 
Meursii  nota  brèves,  45  pp.  —  z  f .  sur  lequel  on  lit: 
Lugduni  Batavorum,  typis  Jokannis  Balduini  : 
impensis  vero  Ludovici  Bluvirij   (l'Aigle).  Anno 

Cl3.l3C.XI. 

Voir  ci-après  le  n©  125. 

66.  DanielisHEiNsiideTragoe- 
diae  constitutione  liber.  In  quo 
inter  caetera,  tota  de  hac  Aristo- 
telis  sententia  dîlucide  explicatur. 
Lvgdvni  Batavorvm,  apud  loan-- 
nem  Balduinum  :  prostat  in  biblio" 
polio  Ludouici  Elzevirij,  Anno 
cIo.Id.c.xi,  in-8. 

Marque  :  VA  igle,  la  devise  et  la  date, 

253  pp.  (dont  les  3  dern.  n.  ch.).  —  x  f.  blanc. 

Volume  imprimé  en  gros  caractères, 
et  qu'on  trouve  ordinairement  à  la  suite 
de  la  Poétique  d'Aristote  {n°  61).  Bona- 
venture  et  Abraham  ont  donné  en  1643 
une  nouvelle  édition  des  deux  ouvrages 
réunis,  dans  le  format  pet.  in-12. 

67.  Arithmeticae  et  Geometriae 
practica  Adriani  Metii  Alcmar. 
matheseos  profess.  in  Academia 
Frisiae  Franeqverana  ordin,  Fra- 
nequcra.     Excudebat      Rombertus 


Dqyema,  161 1.  Prostant  in  offïcinâ 
Lugdunensi  apud  Elsevirium,  in-4. 

Marque  :  Us  Armoiries  de  P Université 
de  Franeker. 

8  ff.  limin.  —  71  pp.  pour  VArithmetica.  —  164  pp. 
pour  la  Geometria.  —  Deux  tableaux  plies  en  regard 
des  pp.  X  et  a8  de  l'Arithmétique. 

Vend. mar.  citr.,  aux  armes  de  J.  A.  de 
Thou,  30  frs.  Potier. 

68.  Inferioris  Germanise  pro- 
vinciarvm  vnitarvm  antiqvitates. 
Scilicet;  de  Rheni  tribus  alveis 
ostijsque,  et  deToxandris,Batavis, 
Caninefatibvs,.  Frisiis,  Marsacis 
alijsque  populis.  Adjectae  tabule 
geographicae.  Item  picturae  ope- 
rum  ac  monumentorum  veterum, 
nec  non  comitvm  Hollandiae,  Ze- 
landise,  et  Frisiae  eicones,  eorum- 
demque  historia.  Ex  mus£0 
Pétri  ScRiVERii.  Lvgdvni  Baia- 
vorvm,  apud  Ludovicum  Elzevi" 
rium,  clo.lo.c.xi,  in-4. 

8  ff.  limin.  —  23a  pp.  (et  3  cartes  pliées).  —  5  ff- 
d'index  —  233, 184, 56  et  40  pp. 

Ce  volume  est  formé  de  la  réunion 
sous  un  nouveau  titre  de  deux  volumes 
précédemment  publiés  :  le  Commentarius 
de  tribus  Rheni  alveis  de  Cluvier  (no  64), 
et  la  Batavia  illustrata  de  Scriverius 
(no  57).  L'éditeur  s'est  contenté  de 
supprimer  les  4  premiers  ff.  limin.  du 
premier  (contenant  le  titre  et  la  dédi- 
cace), et  les  4  ff.  limin.  de  la  Batavia,  Il 
a  réimprimé  ces  derniers,  qui  renferment 
la  dédicace  de  Scriverius  aux  États  de 
Hollande,  et  a  ajouté  le  portrait  de 
Scriverius  et  celui  de  Cluvier. 

69.  Spéculum  tragicum  :  re- 
gum,  principum  et  magnatum 
superioris  sœculi  celebriorum 
ruinas  exitusque  calamitosos  bre- 
viter  complectens  :  in  quo  et 
iudicia  divina  et  imbecillitas  hu- 
mana  insignibus  exemplis  decla- 


LOUIS  EL2EVIER. 


25 


rantur.  Accesserunt  alla  quasdam 
opuscula.  Auctore  I.  D.  Editio 
quinta  :  auctior.  Leyda  in  Batavis, 
apud  Ludovicum  Elzevirmm,  t6ii, 
in-i2. 

305  pp.  —  Paradoxa  historica,  80  pp.  —  Index, 

8  pp.  n.  ch. 

Quatrième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne  de  cet  ouvrage.  Voir  le  n»  44. 

1612. 

70.  Dialogues  rustiques  d'un 
prestre  de  village,  d'un  berger, 
le  censîer  et  sa  femme,  très  utile 
pour  ceux  qui  demeurent  es  pays 
où  ils  n'ont  le  moyen  d'estre 
instruits  par  la  prédication  de  la 
parole  de  Dieu.  A  Leyden,  chez 
Loys  Elzevier,  1612,  in-12. 

Marque  :  VA  igle  et  la  devise, 
190  pp. 

Nous  avons  fait  pour  découvrir  ce 
volume  de  longues  recherches,  qui  mal- 
heureusement n^ont  pas  abouti.  Nous 
Tavons  demandé  aux  principales  biblio- 
thèques publiques  et  privées  de  Hollande 
et  de  Belgique,  aux  bibliothèques  pu- 
bliques de  Paris,  au  British  Muséum,  et 
à  bon  nombre  de  dépôts  de  l'étranger. 
Nous  avons  parcouru  les  catalogues  des 
ventes  les  plus  célèbres,  tant  anciennes 
que  récentes.  Toutes  nos  démarches 
sont  restées  sans  résultat. 

Nous  sommes  convaincu  pourtant  que 
le  volume  existe  :  1^  parce  que  le  cata- 
logue de  Francfort  de  1612,  partie  d'au- 
tomne, le  cite  avec  l'adresse  de  LeyéLen^ 
chez  Loys  Elzevier;  2°  parce  que  l'ouvrage 
est  porté  dans  le  catalogue  officinal 
de  1628;  enfin  30  parce  que  Adry  doit 
l'avoir  eu  entre  les  mains,  vu  que,  par 
une  exception  assez  rare,  il  donne  le 
nombre  des  pages,  et  ajoute  que  le  titre 
porte  la  marque  typographique  de  l'Aigle 
avec  la  devise  Concordia, 

Les  Dialogues  rustiques  ont  eu  beau- 
coup de  vogue,  et  c'est  sans  doute  la 


cause  de  leur  extrême  rareté.  Il  en  existe 
au  moins  une  édition  antérieure  à  celle 
de  L.  Elzevier,  et  nous  en  connaissons 
d'assez  nombreuses  réimpressions. 

L'édition  originale,  dont  un  exem* 
plaire  se  trouve  à  la  Bibliothèque  de 
l'Arsenal,  ne  contient  aucune  indication 
de  lieu  ni  d'imprimeur,  mais  elle  porte 
les  initiales  de  l'auteur  :  Par  L  D,  M, 
Anno  olc.lc.c.i,  pet.  in-8,  de  128  pp. 

Une  Seconde  partie  des  Dialogues  rusti- 
ques.,, A  la  Haye,  chez  la  vefue  de  Hil- 
lebrand  van  Wovv.  Anno  dIc.Io.c.xlv, 
pet.  in-8,  de  192  pp.,  se  trouve  également 
à  l'Arsenal.  La  date  1645  doit  être  une 
faute  d'impression,  pour  1614.  En  effet, 
les  catal.  de  Francfort  mentionnent 
cette  seconde  partie  au  printemps  de 
1614,  et  nous  avons  eu  entre  les  mains 
une  traduction  néerlandaise  parue  en 
cette  même  année,  sous  le  titre  suivant  : 

H  ET  TWEEDS  deel  van  de  Boersche 
t'Samenspreeckinghen.  Van  een  dorp- 
pape,  schaepherder,  den  pachter,  zyn 
huysvrouwe,  den  ghebure  eenen  dooch- 
nitighen  kammer,  een  out  afdanckt  sol- 
daet,  eenen  schipper,  eenen  jonghen 
jesuit,  ende  eenen  vlaemschen  boer... 
Door  L  D.  M.  En  nu  uyt  de  fransoysche 
in  de  nederl.  spraecke  overgheset,  door 
Giellis  van  Breen,  dienaer  des  goddeK 
woorts  tôt  Lispc.  t' Amsterdam,  hy  Corn. 
Lodewycksz  van  der  Plasse^  1614,  in-8, 
de  230  pp. 

Parmi  les  éditions  postérieures  du 
texte  original  complet,  nous  citerons 
celles  de 

Charenton,  1645,  in- 12. 

Genève,  Jean  deBaptista,  1649,  2  part, 
en  I  vol.  pet.  in-8. 

Leyde,  v^  de  Jean  du  Prée,  1668, 2  part, 
en  I  vol.  pet.  in-12;  jolie  édition,  qui 
rentre  dans  la  collection  elzevirienne, 
et  que  nous  décrirons  dans  la  3^  partie 
de  ces  Annales. 

Leyde,  pour  Jacques  Mouque,  1683, 
2  part,  en  i  vol.  pet.  in-i2,  de  193  et 

358    pp. 
Berlin,  chez  Samuel  Prin,  librairefran- 

'  çois,  1704,  2  part,  en  i  vol.  in-12.  Cette 

édition,   au  lieu  de    simples   initiales, 

porte  un  nom  d'auteur  purement  fictif, 

4 


26 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1612). 


mais  qui  sonnait  bien  à  des  oreilles 
protestantes  :  Par  I,  Du  Moulin, 

Rotterdam,  Abraham  A  cher,  I7ii,in-i2. 

Enfin,  sous  le  titre  d'Entretiens  eu- 
rieux,  Barbier  cite  une  édition  du  même 
livre,  signée  Amsterdam,  Daniel  du 
Fresne,  1683,  in- 18. 

La  première  partie  des  Dialogues  est 
dédiée  par  l'auteur  aux  Bergers  d'Artois 
«  ses  bons  amis;  »  Tépître  est  datée  du 
13  février  i6o8.  On  lit  dans  l'avis  aux 
lecteurs  :  •  Lorsque  je  commençay  à 
composer  ces  Dialogues,  ce  n'estoit  mon 
intention  de  les  faire  imprimer;  mais 
en  les  composant  en  mon  eschole  à 
Tiel,  j'en  donnay  quelques  pièces  à  mes 
escholiers,  les  exerçant  à  translater  de 
françoys  en  flaman.  Peu  de  temps  après, 
je  fus  bien  esmerveillé  d'entendre  que 
ces  pièces-là  estoyent  imprimées  sans 
m'en  advertir,  se  servant  de  mon  nom 
duquel  ils  ne  se  sont  guère  soucié,  car 
pour  mon  surnom  ils  ont  mis  Monsieur. 
Je  ne  suis  ne  Monsieur  ne  Seigneur. 
Enfin  j'ay  esté  induit  par  beaucoup  de 
gens  de  bien,  à  les  faire  imprimer  en 
telle  langue  qu'ils  ont  esté  composés  : 
ce  que  j'ai  fait  tant  plus  volontiers, 
voyant  que  ces  pièces  sont  desjà  impri- 
mées en  flaman  pour  la  quatrième  fois 
pour  le  moins.  » 

Ce  passage  nous  a  donné  la  curiosité 
de  rechercher  le  véritable  nom  de  l'au- 
teur. Puisque  de  son  propre  aveu  les 
Dialogues  rustiques  avaient  été  impri- 
mées en  flamand  au  moins  quatre  fois, 
il  ne  s'agissait  que  de  retrouver  un 
exemplaire  de  cette  traduction.  Nous 
n'avons  pu  réussir,  il  est  vrai,  à  décou- 
vrir une  des  quatre  éditions  antérieures 
à  l'année  1608,  mais  nous  avons  ren- 
contré une  réimpression  de  1664,  sous 
ce  titre  : 

BoERSCHE  Théologie  in  forme  van  een 
dialoge,  door  Jan  Moncy,  schoolmeester 
tôt  Tiel.  Gouda,  F.  Hoola,  1664,  pet.in-8; 
et  une  autre,  Amsterdam,  erve  wed,  Gysb, 
de  Groot,  1735,  pet.  in-8. 

Voilà  donc  un  nom  nouveau  à  ajouter 
à  la  liste  de  Barbier.  Il  est  désormais 
acquis  que  l'auteur  des  Dialogues  rusti- 
ques s'appelait  Jean  Moncy,  qu'il  tirait 


son  origine  de  l'Artois,  et  était  maître 
d'école  à  Tiel. 

71.  Danielis  Heinsii  Ora- 
tiones;  nunc  primum  omnes 
simul,  nonnullae  etiam  nunc  pri- 
mum éditas.  Lvgd.  Baiavorvm, 
apud  Ludouicum  Elzeuirium.  Anno 
cId.Idc  XII,  in-i2. 

Marque  :  r Aigle  et  la  devise  simple. 

12  flf.  limin.,  y  compris  le  titre  rouge  et  noir.  — 
407  pp.  -—  I  f .  sur  lequel  on  lit  :  Ex  oj^icina  Hatrûi 
ab  Haestens.  Ao  16x2. 

Première  édition  collective  des  Ora- 
tiones  de  Heinsius.  Elle  ne  contient  que 
seize  pièces.  Les  Elzevier  de  Leyde  ont 
réimprimé  ce  recueil  en  1615,  1620, 
1627  c^  1642,  les  Elzevier  d'Amsterdam 
en  1657.  Chacune  de  ces  éditions  est 
augmentée  de  pièces  nouvelles,  qui  la 
rendent  préférable  aux  précédentes. 

72.  Q.  HoratI  Flacci  Opéra. 
Cum  animaduersionibus  et  notis 
Danielis  HeinsI;  longé  auctio- 
ribus.  Item  librum  de  Satyra 
praefixit  :  in  quo  tota  autoris 
eruditio  explicatur.  Lvgdvni  Bâta- 
vorvm,  apud  Ludouicum  Elzeui- 
rium. Anno  cIo.Idc.xii,  in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
317  pp.  de  texte.  —  i  f.  d'errata.  —  Z20  pp.  de  notes. 
—  174  pp.  pour  le  livre  de  Satyra  Horatiana, 

Le  texte  d'Horace  est  imprimé  en 
caractères  italiques.  Quoique  beaucoup 
plus  complète  que  les  précédentes,  cette 
édition  de  l'Horace  de  Heinsius  est 
inférieure  à  tous  égards  à  celle  qu'ont 
donnée  Bonaventure  et  Abraham  en 
1629,  dans  le  format  pet.  in-i2. 

73.  Leonis  Imp.  Tactica  :  sive 
de  re  militari  liber.  loannes  Mevr- 
sivs  graece  primus  vulgauit  et 
notas  adiecit.  Lvgdvni  BatavO" 
rvm,   apud  loannem  Baldvinvm  : 


LOUIS  ELZEVIER. 


27 


impensis  Ludauici  Elzeuirij.  Anno 
cId.Idc.xii,  in-4. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  et  la  date, 

4  ff.  limin.  —  447  pp.  —  i  f .  sur  lequel  on  lit  : 
Excvdebat  loannes  Baldvini^  impensis  Lvdovici  El- 
xevirl.    Lvgdvni    Batavorvm,     xii.     raart.    Anno 

Cl3.l3C.XII. 

A  la  suite  de  tous  les  exemplaires  se 
trouve  un  opuscule  en  4  ff.,  qui  n'est  pas 
mentionné  sur  le  titre  :  Modesti  libellus 
de  vocabulis  rei  militaris,  ad  Tacitum 
Augustum, 

Cette  même  édition  a  reparu  sous  la 
date  de  1613,  augmentée  de  la  Tactique 
d'Elien  (n»  77). 

74.  loannis  Mevrsii  Rervm 
Belgicarvm  liber  vnvs.  In  quo 
inducianim  historia,  et  anni 
noni  reliqua.  Lvgdvni  Batavorvm, 
apud  Ludouicum  Elzeuirium.  Anno 
M  D  c  XII,  in-4. 

Marque  :  l'Aigle,  la  devise  et  la  date, 
4  ff.  limia.  —  87  pp.  ->  x  p.  d*eiTata. 

Volume  rare.  L'ouvrage  ayant  soulevé 
de  vives  réclamations,  Tauteur  se  vit 
forcé ,  dit-on ,  de  le  supprimer.  Pour 
désarmer  ses  ennemis,  il  le  refondit 
complètement,  et  le  publia  une  seconde 
fois,  en  1614,  à  la  suite  de  son  Histoire 
de  l'administration  du  duc  d'Albe(n0  92). 
On  peut  consulter  à  ce  sujet  Foppens, 
Biblioth.  Belgica,  t.  II,  p.  690,  et  S.  de 
Wind,  Bibliotheek  der  nederl,  geschied- 
schrijverSf  Middelburg,  1835,  P«  3^7* 

Il  se  peut  que  l'opposition  qu'on  fît 
au  livre  de  Meursius  ait  été  motivée 
spécialement  par  la  dernière  partie  de 
l'ouvrage,  celle  qui  traite  des  événe- 
ments de  Tannée  1609  postérieurs  à  la 
trêve.  Toujours  est-il  qu'on  rencontre 
des  exemplaires  où  cette  partie  a  été 
supprimée;  on  a  réimprimé  la  p.  70,  au 
v^  de  laquelle  on  a  reproduit  T errata  de 
la  p.  88,  et  on  a  fait  exécuter  de  nou- 
veaux titres  portant  simplement  : 

loANNis  Mevrsii  Rervm  belgicarvm 
liber  vnvs.  In  quo  induciarum  historia 
(l'Aigle,  la  devise  et  la  date).  Lvgd. 


Batav,y  apud    Lud,    Elzeuirium,   Anno 

MDCXII. 

L'ouvrage  de  Meursius  mérite  d'être 
consulté.  L'auteur  vivait,  comme  on 
sait,  dans  l'intimité  du  grand  pension* 
naire  Oldenbarneveld,  un  des  princi- 
paux négociateurs  de  la  trêve. 

75.  Poemata  et  effigies  trium 
fratrum  Belgarum  Nicolai  Grvdii 
Nie  :Eq.&c.Hadrianî  Marii  Nie: 
Eq.&e.  loannis  Seevndi  Nie.Poë- 
matum  tituios  auersa  pagina  indi- 
cabit.  Ad  loannis  Secundi  Reginae 
peeuniae  Regiam  aceessit  Lvschi 
Antonii  Vieentini  Domus  pudi- 
eitiae  et  Dominiei  Lampsonii 
Brvgensis  Typus  vit»  humanae. 
Vœneunt  Lvgdvni  Batavorvm  apud 
Lvdovicvm  Elsevirivm,  Amno  (sic) 
clo.loc.xii,  pet,  in-8. 

9  ff.  limin.,  titre  compris.  —  191  pp.  pour  les  poésies 
de  N.  Grudius.  —  96  pp.  pour  celles  de  Hadr.  Marius 
—  37  pp.  pour  celles  de  J.  Second.  ~  i  f.  blanc.  — 
Trois  portraits,  finement   gravés  par  J.  MuUer,  en 
tète  de  chaque  division. 

L'éditeur  de  ce  volume  est  Bonaven- 
ture  Vulcanius,  et  l'on  voit  par  la  pré- 
face que  l'édition  a  été  entreprise  à  ses 
frais. 

Il  ne  faut  pas  prendre  à  la  lettre  la 
promesse  du  titre.  L'ouvrage  ne  con- 
tient à  vrai  dire  que  les  œuvres  de  deux 
poëtes,  Nie.  Grudius  et  Hadr.  Marius. 
De  Jean  Second,  le  plus  jeune  et  le 
mieux  doué  des  trois  frères,  il  n'y  a 
qu'une  petite  pièce  de  264  vers,  intitulée 
RegincB  pecunia  Regia,  L'éditeur,  qui 
songeait  d'abord  à  donner  les  poésies 
de  J.  Second  au  complet,  a  été  retenu 
par  la  considération  qu'elles  existaient 
encore  dans  le  commerce,  et  s'est  borné 
à  réimprimer  le  poëme  en  question, 
omis  mal  à  propos  dans  les  deux  éditions 
précédentes.  Pour  tenir  lieu  du  reste, 
il  offre  aux  lecteurs  un  poëme  inédit 
d'Antonio  Lusco  de  Vicence,  et  un  autre 
de  Dom.  Lampsonius  de  Bruges. 

Il  y  a  des  différences  dans  lea  feuillets 


28 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1613). 


iminaires.  L^exemplaire  que  j*ai  sous 
les  yeux  comprend  9  if.  limin.,  savoir  : 
ler  f.  titre  (au  vo  la  table).  —  2«  f.  Dé- 
dicace à  Adr.  a  Mathenesse  et  Corn, 
vander  Myle,  curateurs  de  1*  Université 
(au  v<>  une  pièce  de  16  vers  de  B.  Vul- 
canius).  —  fF.  3  à  8.  Préface,  datée Lv^i. 
Bat.  An.  mcdxii.  —  f.  9.  Six  épigrammes 
de  Vulcanius,  suivies  d*un  errata  de 
5  lignes. 

Dans  certains  exemplaires  le  2^  f.  a 
été  remplacé  par  un  autre,  avec  une 
dédicace  aux  mêmes,  plus  les  quatre 
bourgmestres  et  le  secrétaire  de  la  ville 
de  Leyde. 

Dans  d'autres  le  9e  f.  manque.  En  ce 
cas  Terrata  est  rejeté  à  la  suite  de  la 
préface,  dont  les  lignes  finales  ont  égale- 
ment subi  quelques  modifications.  Cela 
tient  à  ce  qu'on  s*était  aperçu  de  la 
nécessité  de  cet  errata  durant  l'impres- 
sion. Pour  l'introduire  dans  les  exem- 
plaires déjà  tirés,  on  a  imaginé  d'ajouter 
un  9C  f.,  qu'on  a  rempli  au  moyen  de 
quelques  épigrammes. 

En  somme  ces  différences  sont  assez 
insignifiantes.  Mais  il  importe  de  véri- 
fier si  le  volume  contient  les  trois 
portraits  gravés,  qui  manquent  très 
souvent. 

Le  dernier  éditeur  des  poésies  de 
Jean  Second,  P.  Bosscha,  possédait  une 
contrefaçon  de  cette  édition ,  qu'il  sup- 
posait avoir  été  exécutée  en  Allemagne. 
«  Duo  ego  habeo  exemplaria,  eundem 
in  omnibus  prse  se  titulum  ferentia,  at 
omnino  a  se  invicem  diversa,  et,  ut 
mihi  quidem  videtur,  alterum  horum 
fraude  in  Germania  recusum  :  neque 
etiam  in  hoc  apparent  effigies  trium 
fratrum ,  quae  in  altero  exstant  sane  ele- 
gantissimx  pro  illo  tempore  »  (J,  Sccundi 
Opéra  omnia.  Lugd.  Bat.,  1821,  t.  I, 
p.  XVIII,  in  not.) 

1613. 

76.  Clavdii  ^Eliani  Tactica, 
sive  de  instruendis  aciebus;  graece 
et  latine.  Cum  notis  et  animad- 
uersionibus  Sixti  Arcerii.   Acce- 


dunt  praeliofvm  aliqvot  descrîp- 
tiones,  et  nonnulla  alia;  additis 
tabvlis  aeneis.  Lvgdvni  Batavo^ 
rvm,  apud  Ludovicum  Elzeuiriutn. 
Anno  clo.lo  c  xiii,  in-4. 

Marque  :  l* Aigle  et  la  devise  simple, 

4  ff.  limin.  —  «14  pp.  —  Trois  planches  pliées, 
en  regard  des  pp.  173»  176  et  179* 

La  Tactique  d'Elien  et  celle  de  l'empe- 
reur Léon,  parue  précédemment,  furent 
réunies  dès  la  même  année  sous  un  titre 
commun  conçu  de  la  sorte  : 

77.  Cl.  iELiANi,  et  Leonis 
Imp.  Tactica,  sive  de  instruendis 
aciebus;  graece  et  latine.  Quorum 
hic  graece  primum  opéra  lohannîs 
Mevrsii,  ille  ex  Sixti  Arcerii  noua 
interpretatione  latina  :  ambo  au- 
tem  notis  et  animadversionibvs 
illustriores  in  lucem  exeunt.  Ac- 
ceduTit  praeliorvm  aliqvot  descrip- 
tiones,  et  nonnulla  alia;  additis 
tabvlis  aeneis»  et  Modesti  libello 
de  vocabulis  militaribus.  Lvgdvni 
Baiavorvm,  apud  Lvdovicvm  Elze- 
virium,  Anno  clo.lo  cxiii,  in-4- 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
214  pp.  pour  la  Tactique  d'Ëlien.  —  447  PP-  pour 
la  Tactique  de  Léon.  —  i  f .  sur  lequel  on  lit  : 
Excvd.  I.  Balduini,  etc.  —  4  ff-  pour  le  Modestus. 
—  Dans  le  premier  traité  3  planches,  en  regard  des 

pp.  «73. 176  et  '79- 

Quoique  les  deux  volumes  dont  celui-ci 
se  compose  eussent  vu  le  jour  depuis 
peu  (voir  les  no»  73  et  76),  L.  Elzevier 
prit  le  parti  de  les  réunir  immédiate- 
ment en  un  seul  corps  d'ouvrage,  en  se 
bornant  à  réimprimer  les  ff.  limin.  du 
premier  et  à  supprimer  ceux  du  second. 

78.  Libri  très  de  indvciis  belli 
Belgici  avthore  Dominico  Bavdio, 
I.  C.  primario  historiarum  profes- 
sore  in  Academia  Leidensi.  Lvg-- 
dvni  Baiavorvm,  apud  Ludovicvm 


LOUIS  ELZEVIER. 

Elzevirivm.    Anno    clo.lo  c  xiii, 
in-4. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  et  la  date. 


29 


14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
318  pp.  —  zf.  blanc. 

Edition  originale.  Il  existe  deux  réim- 
pressions elzeviriennes  de  cet  ouvrage  : 
Vune^apud  Ludovicum,  1617,  in-8,  l'autre, 
ex  oficina  Elseviriana,  1629,  pet.  in- 12. 

Les  Stances  et  le  Sonnet  Acrostiqve  de 
R.  I.  de  Nerée,  à  la  fin  des  liminaires, 
n'ont  pas  été  reproduits  dans  les  réim- 
pressions. 

79.  Nicolai  de  Clemangiis 
Catalavnensis,  archidiaconi  Baio- 
censis,  Opéra  omnia.  Quae  par- 
tira ex  antiquissimis  editionibus, 
partira  ex  MS.  V.  Cl.  Theodori 
Canteri,  descripsit,  coniecturis 
notisque  ornavit,  et  priraus  edidit 
lohannes  Martini  Lydivs,  minister 
verti  Dei  Veteraquini.  Accessit 
ejusdem  glossarivm  latinobarba- 
rvm.  Cura  indice  locupletissirao. 
Lvgdvni  Batavorvm,  apud  lohannem 
Balduinum,  impensts  Lud,  Elze-- 
uirij  et  Henr.  Laurencij.  Anno 
cId  Id  c  XIII.  Cum  priuilegio  ad 
sexennium,  în-4. 

x8  ff.  lintin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  359  pp. 
—  86  pp.  pour  les  Analecta  de  J.  Lydius  et  le 
Gloasaire.  —  7  ff.  pour   'index  et  l'errata. 

Nicolas  de  Clamanges,  théologien 
français  contemporain  de  Gersqp,  fut 
un  de  ceux  qui  s'élevèrent  le  plus  vive- 
ment contre  les  vices  du  clergé  et  les 
abus  qui  régnaient  dans  l'Église.  Il  n'est 
donc  pas  étonnant  que  ses  œuvres  aient 
été  recueillies  et  mises  en  lumière  par 
des  éditeurs  protestants. 

Certains  exemplaires  ont,  à  la  place 
du  titre  gravé,  un  titre  imprimé,  avec 
cette  adresse  :  apud  Lud,  Elzevirium  et 
Henr.  Laurentium  (cf.  le  cataL  Motteley 
de  1848,  n«w39  et  40), 


80.  Danielis  Heinsii  in  crven- 
tvm  Christi  sacrificivra,  siue 
Doraini  passionem,  Horailia.  Lvg^ 
dvni  Batavorvm,  apud  Ludouicum 
Elzevirium,  Anno  cio.ioc.xiii, 
in-4. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  et  la  date. 

36  pp.  en  tout,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

L'exemplaire  de  la  Biblioth.  Dunca- 
nienne  à  La  Haye  contient  un  carton 
pour  les  pp.  7-8.  —  Ce  discours  figure 
dans  le  recueil  des  Orationes  de  Heinsius 
(c'est  le  26e  de  l'édit.  de  1657).  Il  a  été 
traduit  en  français,  ainsi  que  le  suivant  : 

81.  Dan.  Hbinsii  in  Theopha- 
nia,  siue  Doraini  natalera,  Ho- 
railia. Lvgdvni  Batavorvm,  apud 
Ludouicum  Elzevirium,  Anno 
ciD. IDC. XIII,  in-4. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  et  la  date. 

35  PP-iy  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  i  f.  n. 
ch.  —  z  f.  blanc. 

Ordinairement  relié  avec  le  précédent. 
Les  deux  discours  ont  été  traduits  en 
français  sous  ce  titre  : 

82.  Devx  horaéiies  de  Daniel 
Heinsivs  professeur  es  politiques 
en  rVniversité  de  Leyden.  L'une 
sur  la  naissance  de  nostre  Seigneur 
lésus  Christ.  Et  l'autre  sur  sa 
passion.  Récitées  publiqueraent 
en  l'auditoire  théologie  dudit  lieu 
et  verties  en  françois  par  R.  I.  de 
Nerée  M.  D.  S.  E.  A  Leyde,  chez 
Lvdovic Elzevirier (sic) .L'an  1 6 1 3 , 
in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

6  ff.  limin.  —  57  pp.  —  2  pp.  n.  ch. 

A  la  suite  de  la  dédicace  aux  cura- 
teurs de  l'Académie  de  Leyde,  signée 
De  Nerée,  on  lit  des  stances  du  même 
«  A  Monsieur  de  Heins,  sur  ses  œuvres 
poétiques  et  oratoires.  1»  Ces  stances 
occupent  4  des  ff.  limin. 


32 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1614-15). 


de   1615  (no   loi).  Le  cinquième  livre 
avait  paru  séparément  en  1612  (n©  74). 

93.  Dvae  Orationes  lohannis 
PoLYANDRi  SS*  theologîae  pro- 
fessons, de  SS*  theologîae  nobis 
in  verbo  Dei  revelatae  praestantia 
et  certitudine.  Habitae  in  audî- 
torio  thologico  (sic)  Academiae 
Lugduno-Batavae,  atque  in  gra- 
tiam  studiosae  juventutis  evul- 
gatae.  Lvgdvni-Batavorvm,  apud 
Ludovicum  Elxevirium.  Ânno 
cIo  Id  cxiv,  in-4. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  et  la  date» 

23  ff.  n.  ch.  ~  z  f .  blanc. 

Les  catalogues  de  Francfort  (1614, 
part,  automn.)  citent  cette  pièce,  non 
en  latin,  mais  en  français  :  Dcuxs  orai- 
sons de  Motts,  Polyander,  Profess,  ex  théol. 
eues  et  récitées  en  V auditoire  théol.  de 
VAcadém,  de  Leyden,  à  Leyden,  chez 
Lovis  Elsevier,  in-4.  Adry  en  a  conclu 
qu'elle  avait  paru  simultanément  dans 
les  deux  langues.  Mais  les  catalogues 
de  Francfort  sont  rédigés  avec  trop  de 
négligence  pour  qu'on  puisse  faire  fond 
sur  les  renseignements  qu'ils  contien- 
nent. Voir  la  note  du  n^  204. 

94.  Eryçl  PvTEANi  Historiae 
Cisalpinae  libri  dvo  :  res  potissi- 
mùm  circa  lacvm  Larivm  à  lo. 
lacobo  Medicaeo  gestae.  Accedit 
Galeatii  Capellae  de  bello  Mus- 
siano  liber,  hactenus  non  editus. 
Lovanii,  apud  Ph.  Dormalium  et 
lo.  Sassenum,  16 14.  Veneunt  Fran-^ 
cofurti  in  bibliopolio  Elzevirii^ 
in-4. 

Marque  :  un  Faisceau  d'armes* 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
160  pp.  —  Entre  le  dern.  f.  des  limin.  et  la  p.  i, 
le  portrait  de  Jean  Jacques  de  Médicîs. 

95.  ErycI  PvTEANi  Historiae 
Insvbricae  libri  VI.  Qui  irrvp- 
tiones    Barbarorvm    in     Italiam 


continent  :  rerum  ab  origine 
gentis  ad  Othonem  M.  epîtome. 
Lovanii,  typis  lo.  Christophe  Flavii, 
apud  Lvd.  Elzevirivm,  cIo  lo  cxiv, 
in-8. 

Marque  :  un  Caducée  croisant  une 
massue  couverte  d'une  peau  de  lion,  avec  la 
devise  Ingenio  et  labore. 

16  ff.  limin.  —  tzi  pp.  —  x  f .  blanc.  -—  An  vo  du 
dern.  f.  on  lit  :  lo.  Christophorvs  Flavivs  excudebat 
Lovanii  oo.i3c.xiv.  mense  septembri. 

11  y  a  des  exemplaires  dont  Tadresse 
porte  :  Lovanii,  typis  lo^  Christopk. 
Flavii,  apud  loan.  Sassenvm,  1614.  En 
efifet,  le  privilège  imprimé  à  la  fin  du 
volume  est  octroyé  aux  deux  libraires 
J.  Sassenus  et  L.  Elzevier  :  i  Ego... 
potestatem  facio  loan  ni  Christophoro 
Flavio,  typographo  jurato,  Historiae 
Insubricae  libros  sex,  suis  typis,  sump- 
tibusque  loan.  Sasseni  et  Lvd.  Elzeviri 
excudendi,  alios  quoscumque  ab  editione 
et  venditione  arcens.  Lovanii,  prid.  Eid. 
Septemb.  oo.idc.xiv.  (Signé  :)  Eiycius 
Puteanus  Bamelrodius.  » 

1615. 

96.  Pétri  Bertii  Hymenaevs 
desertor  siue  de  sanctorvm  perse- 
verantia  et  apostasia  libri  duo. 
Prior  est  dogmaticus,  posterior, 
prions  hyperaspistes.  Additae 
sunt  thèses  de  perseuerantia  sanc- 
torum  ex  epistola  ad  Hebraeos. 
Lvgdvni  Batavorvm,-  apud  Ludovi- 
cum Elzeviriumi  16 15,  in-4. 

Marque  :  VA  igle  et  la  devise  simple. 

12  ff.  limin.  —  232  pp. 

Cet  ouvrage  avait  paru  originairement 
sous  ce  titre  :  Hymenaus  desertor  sive  de 
sanctorum  apostasia problemata duo.  j.An 
fieri  possit  ut  justus  deserat  justitiam 
sua  m?  2.  An  quce  deseritur  fuerit  vem 
justitia?  Lvgd.  Batav.,  ex  offic.  J.  Patii, 
1601,  in-4.  Cette  date  est  fautive  :  lisez 
16 10.  L'épître  dédicatoire  Pastoribus  et 
doctoribus  ecclesice  Christi  in  Germaniâ, 


LOUIS  ELZEVIER. 


33 


Gallid^  Britanniâ,  Hungariâ,  Bohemiâ^ 
Daniâ,  Poloniâ,  Sueciâ,  etc,  fidcm  J.  C, 
secundum  Euang.  profttentibtis,  est  datée 
Z2  aug.  1610. 

Il  existe  une  seconde  édition  :  Veneunt 
Francofurtiy  161 2,  in-4,  de  8  ff.  limin.  et 
108  pp.  —  L'édition  de  1615,  outre  la 
première  dédicace,  en  contient  une 
seconde,  du  20  mars  16 15. 

97.  P.  Bertii  Orationes  dvae, 
Prior  habita  in  collegio  theolo- 
gico,  quum  se  regentis  munere 
abdicaret.  Altéra  in  Âcademia, 
quum  professionem  ethicam  in- 
grederetur.  Lvgdvni  Batavorvm, 
apud  Lvdovicvm  Elzevirivm.  Ânno 
cIo  loc  XV,  in-4. 

Marque  :  Minerve  sur  un  piédestal, 
tenant  un  drapeau  aux  armes  de  Leyde; 
dans  un  cercle  palissade. 

46  pp.  —  X  f .  blanc. 

98.  Disputationes  anniversariae 
ad  qvatvor  libres  Institvtionvm 
Impérial,  propositae  in  Academia 
Franequerana  a  Timaeo  Fabro 
IC.  professore  ordinario.  Editio 
tertia  :  cui  accessit  diatyposis 
annotationvm  selectarum  ad  varia 
iuris  civilis  ioca  explicanda  vel 
illustranda.  Lugduni  Batavorum, 
apvd  Lvdovicvm  Elzevirivm,  Anno 
1615,  in-4. 

Marque  :  VA  igle,  la  devise  et  la  date. 

4  ff.  limin.  —  Les  ff.  ne  sont  pas  chififrés.  Les 
cahiers,  de  4  ff.,  portent  les  sign.  a-z,  aa-hh4, 
A-S4.  —  Suit  une  nouvelle  série  pour  la  Diaty- 
posis, avec  un  titre  spécial  daté  16x5,  A-G3.  —  z  f . 
blanc. 

La  dédicace  est  datée  Franeq.  Id. 
IuL  A.  MDCXV.  Le  volume  est  mal 
imprimé  et  sur  de  mauvais  papier. 

99.  La  nouvelle  Troye  ou  mé- 
morable histoire  du  siège  d'Os- 
tende,  le  plus  signalé  qu'on  ait 
veu  en  Europe.  En  laquelle  sont 


desçripts  et  naïfvement  repré- 
sentés en  diverses  figures,  les 
assauts,  deffenses,  inventions  de 
guerre,  mines,  contremines,  re- 
tranchemens,  combats  par  terre 
et  par  mer,  et  autres  choses 
remarcables ,  advenues  de  part  et 
d'autre,  avec  ce  qui  s'est  passé 
par  chascun  jour  durant  ledit 
siège  depuis  le  5  iuing  1601  jus- 
qu'au 20  septemb.  1604  qu'elle 
fut  rendue.  Recœuillie  des  plus 
asseurés  mémoires  par  Henry 
Haestens.  a  Leydc,  chez  Loys 
Elzevier^  l'An  cId  Io  c  xv,  in-4. 

4  ff.  limin.  (titre,  portrait  de  Maurice  de  Nassau, 
épltre  dédicatoire  à  Louis  XIII).  —  294  pp.,  dont  la 
dern.n.ch.  —  Quatorze  planches  en  taille-douce,  dont 
le  placement  est  indiqué  au  bas  de  la  p.  293. 

Dans  l'exemplaire  de  M.  Pieters,  qui 
sans  doute  était  un  exemplaire  de  dédi* 
cace,  le  nom  du  traducteur  est  men- 
tionné sur  le  titre,  à  la  place  de  celui  de 
l'auteur  :  J.  De  le  Heye,  ministre  de  la 
parole  de  Dieu. 

L'ouvrage,  originairement  écrit  en 
néerlandais,  avait  paru  sous  ce  titre  : 
De  bloedige  ende  strenge  belegheringhe 
der  stadt  Oostende ,  in  Vlaenderen.  Tôt 
Leyden,  by  Henrick  van  Haestens,  1613, 
in-4.  C^  ^^^^  ^^^  mêmes  planches  qui 
ont  servi  pour  les  deux  éditions. 

Quant  au  ministre  J.  De  le  Heye,  tout 
ce  qu'on  sait  de  lui,  c'est  qu'il  a  traduit 
également  en  français  V Histoire  des 
Pays-Bas  d'Em.  van  Meteren  (La  Haye, 
1618,  in-fol.),  et  en  néerlandais  la  Repen- 
tance  de  J.  Haren  (La  Haye,  L.  Elze- 
vier,  1610,  in-4). 

100.  Danielis  Heinsii  Ora- 
tiones; editio  noua;  altéra  parte 
auctior.  Lvgd.  Batavorvm,  apud 
Ludouicum  Elzeuirium.  Anno 
cId  Ioc  XV.  Typis  Henrici  ab 
Haestens,  in-8. 

Marque  :  r Aigle  et  la  devise  simple, 

12  ff.  lim.,y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  551  pp. 

5 


34 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (i.6i5-i6>. 


Seconde  édition  de  ce  recueil  ;  elle 
comprend  vingt-quatre  pièces,  huit  de 
plus  que  la  précédente  de  1612  (no  71). 

loi.  loannis  MeursI  Ferdi- 
nandvs  Albanvs.  Sive,  de  rébus 
eius  in  Belgio  per  sexennium 
gestis,  libri  IV.  in  quibus  belli 
Belgici  principium,  Additvr  de 
indvciis,  liber  singularis,  antea 
seorsim  excusus,  in  quo  eiusdem 
belli  finis.  Lvgdvni  Batavorvm, 
apud  Lvdovicvm  Elzevirivm.  Anno 
cId  Io  c  XV,  in-4. 

Marque  :  VA  igle  et  la  devise  simple, 

4  îi.  limin.  —  3x9  pp. 

C'est  l'ouvrage  paru  l'année  précé- 
dente, sous  le  titre  de  Rerum  Belgicarum 
libri  quatuor  (n^  92).  On  s'est  borné  à 
réimprimer  les  4  ff.  limin. 

102.  Erycl  PvTEANi  Svada 
Attica,  sive  orationvm  seiectarvm 
syntagma.  Item  Palaestra  bonae 
mentis,  prorsus  innovata.  Ope- 
rum  omnium  tomvs  I.  LovanI, 
typis  Io.  Christophe  Flavl.  Frati" 
cofurti,  apud  Lvd,  Elzevirivm^ 
M.D  c  XV.  Cum  privilegio  Casaris^ 
et  aliorum  principum,  2  part,  en 
I  vol.  in-8. 

Marque  :  le  Caducée  et  la  massue,  avec 
la  devise  Ingenio  et  labore. 

16  ff.  limin.  —  Orationes  :  576  pp.  —  PaUtstra 
honte  mentis  :  8  ff.  limin.,  y  compr.  un  titre  spécial, 
et  x6o  pp.  (les  deux  dem.  cotées  par  erreur  156-157). 

Ce  volume  est  le  premier  des  œuvres 
d*Henri  de  Put,  plus  connu  sous  le  nom 
d'Erycius  Puteanus.  D'après  la  division 
indiquée  au  v»  du  titre,  l'édition  devait 
comprendre  quatre  volumes,  savoir  :  le 
tome  II, les  Amœnitates  humana;\et,  III, 
les  Epistolarum  centuriœ;  le  t.  IV,  Histo- 
riarum  et  doctrinœ  politica  libri.  Ce 
plan  n'a  pas  été  suivi,  du  moins  en  ce 


qui   est  du   dernier    volume   (voir   les 
no«  103,  116  et  131). 

Il  paraît  que  cette  collection  des 
œuvres  de  Puteanus  avait  été  entreprise 
exclusivement  aux  frais  de  L.  Elzevîer. 
Cela  résulte  d'une  lettre  du  P.  André 
Schott  à  J.  Meursius,  oi^  il  est  parlé 
incidemment  de  L.  Elzevier  c  qui  tam 
multa  hic  Puteani  suo  sere  curât  edenda  » 
(datée  d'Anvers,  3  Kal.  Sept.  16 17. 
Meursii  Opéra,  t.  XI,  c.  28$).  Si,  comme 
tout  porte  à  le  croire,  ce  renseignement 
est  exact,  il  reste  à  expliquer  pourquoi 
L.  Elzevier  a  jugé  à  propos  de  mettre 
en  vedette  sur  le  titre  le  nom  de  l'impri- 
meur louvaniste,  alors  qu'il  désigne 
pour  sa  propre  adresse  la  ville  de  Franc- 
fort, où  il  n'avait  coutume  de  se  rendre 
qu'au  temps  des  foires. 

L.  Elzevier  en  agissait  de  la  sorte 
toutes  les  fois  qu'il  avait  intérêt  à  dissi- 
muler sa  qualité  d'éditeur  protestant. 
Pour  nous  en  tenir  aux  seuls  écrits  de 
Puteanus,  on  constatera  que  VHistoria 
cisalpina  (no  ^^),\ts  Amœnitates  humance 
(no  103)  et  le  de  Symbolo  (n©  104)  sont 
également  datés  de  Francfort;  les  deux 
volumes  des  Epistola  (no»  116  et  131) 
portent  l'adresse  fictive  de  Cologne;  le 
de  Officio  judicis  (no  164)  et  VHistoria 
Insubrica  (no  95)  n'ont  point  de  nom  de 
ville;  ou  plutôt  la  souscription  de  ce 
dernier  volume  est  conçue  en  des  ter- 
mes qui  pouvaient  faire  supposer  que 
L.  Elzevier  était  domicilié  à  Louvain. 
Et  en  effet  il  s'est  trouvé  des  bibliogra- 
phes assez  naïfs  pour  prendre  ces  indi- 
cations au  pied  de  la  lettre,  et  prétendre 
que  les  Elzevier  avaient  réellement  des 
boutiques  à  Cologne,  à  Louvain,  etc. 

Il  se  peut  que  Puteanus,  qui,  en  sa 
qualité  de  professeur  à  l'Université  de 
Louvain,  était  tenu  de  ménager  les 
susceptibilités  de  ses  coreligionnaires, 
ait  imposé  cette  condition  à  son  éditeur. 
Mais  nous  inclinons  à  croire  que  celui-ci 
est  seul  responsable  de  cette  innocente 
supercherie,  dont  le  but  évident  était  de 
faciliter  le  débit  de  l'ouvrage  dans  les 
pays  catholiques,  oh  tout  livre  de  pro- 
venance hollandaise  était  plus  ou  moins 
suspect  d'hérésie.  Nous  verrons  qu'en 


LOUIS  ELZEVIER. 


35 


pareille  occurrence  ses  successeurs  ne  se 
sont  pas  fait  faute  de  recourir  au  même 
artifice.  ^ 

103.  Erycl  PvTEANi  Amœni- 
tatvm  hvmanarvm  diatribae.  XII. 
Quae  partim  philologiam,  partim 
philosophiam  spectant.  Operum 
omnium  tomvs  II.  LovanI,  typis. 
Christoph.FlavI .  Francofurti,  apud 
Lvd.  Elzevir.  m.d.c.xv.  Cum  pri^ 
vilegio  Casaris  aliorumque  princi- 
pum,  in-8. 

Marque  :  le  Caducée  et  la  massue, 

z6  ff.  limin.  —  845  pp. 

Voir  la  note  précédente. 

104.  Erycius  Puteanus  de 
Symbolo,  Lovanii,  typis  lo.  Chris^ 
ioph.  Flavii.  Francofurti,  apud 
Ltid.  Elzevirium,  1615,  în-12. 

Cité  par  Paquot,  Mémoires ,  t.  XIII, 
p.  400. 

105.  Adriani  ScrieckI  Ro- 
dornl  Monitorvm  secvndorvm 
libri  V.  QuibiLS  origînum  rerumq. 
Celticarum  et  Belgicarum  opus 
suum  nuper  editum  altiùs  et  auc- 
tiùs  è  fontibus  hebraicis,  ipsâq^* 
renim  origine  deducit,  probat, 
firmatq.y  ad  Teutones,  Beigas, 
Gallos,  Italos,  Iberos,  Britannos, 
Dajios  et  Aquilonares.  Adml- 
randae  Celtarum  antiquitatis  et 
hactenus  inauditae  et  inanimad- 
vers»  observationes  de  vera  et 
falsa  origine  monimentum,  sive 
Europa  rediviva.  Ypris  Flandro^ 
rvfn,  ex  officina  typographica  Fran^ 
cisci  Bellettiy  m.dc.xv.  Cum  prtui" 
legio,  in-fol. 

14  ff.  limin.  —  63  pp.  —  30  ff.  n.  ch.  d'index.  —  Au 
to  du  iTfi  l.  limin.,  à  la  suite  de  la  préface,  on  lit  : 
Quod  opus  etiam  exstat  Antverpia...  Bruxella... 
lAfPomii...  et  Lugd.  Batav.  apud  Lud.  EUevirium. 


Ouvrage  servant  de  supplément  aux 
Originum,  rerumque  Celticarum  et  Belgi- 
carum libri  XXIII,  du  même  auteur,  Ypres, 
F.  Bellet,  16 14,  in-fol.  On  sait  que 
Scrieckius  s'est  attaché  à  démontrer 
que  les  Flamands  ont  une  origine  beau- 
coup plus  ancienne  que  les  Grecs  et  les 
Romains,  et  que  leur  langue  ne  diffère 
point  fondamentalement  de  Thébreu, 
dont  elle  n'est  qu'un  dialecte. 

1616^ 

106.  Aristoxbnvs.  Nicoma- 
CHVS.  Alypivs.  Auctores  musices 
antiquissimi,  hactenus  non  editi. 
loannes  Mevrsivs  nunc  primus 
vuigavit,  et  notas  addidit.  Lug- 
duni  Batavorum,  ex  officina  Lvdo^ 
vici  Elzevirl,  Typis  Godefridi 
Basson.  Anno  clo.loc.xvi,  in-4. 

Marque  :  un  Livre  de  musique  ouvert. 

4  ff.  limin.  —  196  pp.,  dont  la  dernière  est  ch.  par 
erreur  z6o< 

107.  Dominici  Bavdii  P^ma- 
tvm  nova  editio,  tertiâ  pitrte  nunc 
locupletata»  et  in  concinniorem 
ordinem  redacta.  Accedit  autoris 
vita,  et  epitaphia*  Lvgdvni  Bata^ 
vorvm,  apud  Ludovicum  Elzevi" 
riumi  cIo  lo  c  xvi^2  part,  en  i  vol. 
in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

z«  part.  :  14  ff.  limin.  et  614  pp.  —  2«  part.  :  216  pp. 

Imprimé  en  italiques.  L'édition  sort 
des  presses  de  God.  Basson,  et  une 
partie  des  exemplaires  sont  au  nom  de 
cet  imprimeur  :  (un  Livre  de  musique 
ouvert)  Lvgd,  Batav.,  ex  officina  Gode- 
fridi Basson  f  16 16. 

io8,  Philippi  CluverI  Germa- 
nise antiqvae  libri  très.  Opus  post 
omnium  curas  elaboratissimum, 
tabulis  geographicis^  et  imagini- 
bus,priscumGermanorum  cultum 


36 


L'OFFICINE  DE  LEVDE  (1616). 


moresque  referentibus,exornatum. 
Adjectae  sunt  Vindelicia  et  Nori- 
cum,  ejusdem  auctoris.  Lugduni 
BatavorutHy  apud  Ludovicum  Elze^ 
virium.  Anno  cio  loc  xvi,  in-fol. 

22  fT.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  i«  part.  : 
400  pp.,  2  cartes  et  26  grandes  planches.  —  2«  part.: 
203  pp.  et  4  cartes.  —  3«  part.  :  230  pp.,  4  cartes,  i  f. 
blanc.  —  4*  part.  :  36  pp.  et  une  carte.  —  9  ff.  de  table. 
—  I  f .  blanc. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé ce  livre  en  163 1. 

109.  Gvilielmi  Dyèmeni  V.  I.  D. 
Caesarei  regiiqve  in  suprema  Ve- 
teris  Trajecti  curia  primarij  quon- 
dam  consiliarij,  minorum  causa- 
rum  praesidis,  &c.  ad  Regvlas 
ivris  Romanorvm  antiqvi  notas; 
ab  Arn.  Dyemeno  G.  F.  in  lucem 
editae.  Summis  atque  indicibus 
locupletatae.  Lvgdvni  Batavorvm, 
ex  officina  Ludovici  Elzevirij,  Anno 
M.DC.xvi,  in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

18  ff.  limin.  —  5.51  pp.  —  59  pp.  n.  ch.  d'index.  — 
X  f.  d'errata. 

Le  catalogue  Motteley  de  1848  cite, 
sous  le  no  189,  une  édition  de  ce  livre, 
datée  Lugduni  Batav,  Sumptibus  Joh,  et 
Dan,  Elzevier,  1654,  in-8,  et  ajoute  que 
le  titre  seul  est  d^impression  elzevi- 
rienne  et  a  été  adapté  à  une  édition 
antérieure.  Il  y  a  tout  lieu  de  croire 
que  Jean  et  Daniel  se  seront  bornés  à 
rajeunir  au  moyen  de  nouveaux  titres  le 
volume  de  1616,  comme  ils  Tont  fait  à 
la  même  époque  pour  d'autres  livres  de 
leur  fonds  (cf.  les  no»  150  et  153). 

iio.  Rervm  Frisicarvm  histo- 
ria,autore  Vbbone  Emmio,  Frisio; 
distincta  in  décades  sex.  Quarum 
postrema  nunc  primùm  prodit, 
prioribus  ita  recognitis  et  locu- 
pletatis,  ut  novae  prorsus  videri 
possint.  Adjecto  indice  copioso. 
Accedtint  praeterea  de  Frisia,  et 


repvbl.  Frisiorvm,  inter  Flevvm 
et  Visvrgim  flvmina,  libri  aliqvot, 
ab  eodem  avtore  conscripti,  Lvg- 
dvni Batavorvm,  apvd  Ludovicvm 
Elzevirivm,  cIo  loc  xvi.  Cumpri-- 
vilegio,  2  tom.  en  i  vol.  in-fol. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple  1 
dans  un  cartouche, 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
962  pp.  —  17  ff.  pour  Terrata  et  l'index.  —  i  planche 
(P-  331-  —  A  la  fin  du  texte,  p.  962,  on  lit  :  Typis  Hen- 
rici  ab  HaesicnSt  x6i6. 

La  seconde  partie  est  intitulée  : 

De  Frisia,  et  Frisiorvm  repv- 
blica,  deqve  civitatibus,  foris,  et 
vicis  inter  Flevum  et  Visurgim 
flumina,  libri  aliqvot ,  auctore 
Vbbone  Emmio,  Frisio.  Lvgdvni 
Batavorvnty  apvd  Lvdovicvm  Elze- 
virivm, 1616.  Cum  privilegio. 

Même  marque. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  général.  —  70  pp.  — 
I  f.  d'errata.  —  92  pp.  —  64  pp.  —  60  pp.  —  6  ff.  de 
table.  —  12  plans  et  cartes  (pp.  36,  48,  32,  54,  58,  j9> 
60,  62  et  64  du  premier  traité  ;  p.  14  du  second  ;  pp.  2 
et  6  du  troisième). 

Il  y  a,  non  pas  deux  éditions,  mais 
deux  tirages  bien  distincts  sous  la  même 
date.  Les  exemplaires  primitifs  n'ont 
que  8  ff.  limin.  (la  dédicace  aux  États 
de  Frise  en  7  ff.,  plus  i  f.,  portant  au 
T^  une  pièce  de  vers  de  J.  Dousa,  et 
au  vo  la  table  générale  et  le  privilège), 
c'est-à-dire  qu'ils  ne  contiennent  ni 
l'avis  au  lecteur  de  Emmius,  ni  le 
Schediasma  de  nominibus  familiarum  no- 
bilium,  ni  la  lettre  critique  sur  Pontus 
Heuterus  et  H.  Hamelman.  En  outre  la 
première  partie  du  tome  II,  en  70  pp., 
se  termine  par  i  f.  blanc  (au  lieu  du  f. 
d'errata).  Enfin  ces  exemplaires  ne  con- 
tiennent ni  cartes  ni  plans,  et  n'ont  pas 
les  6  derniers  ff.,  contenant  les  trois 
index. 

On  voit  que  ces  différences  sont  loin 
d'être  insignifiantes,  et  qu'il  est  impor- 
tant de  choisir  un  exemplaire  du  second 
tirage. 

Des  six  décades    dont    se    compose 


LOUIS  ELZEVIER. 


37 


cette  histoire, les  cinq  premières  avaient 
paru  séparément  de  1596  à  1607.  La 
sixième  est  imprimée  ici  pour  la  pre- 
mière fois.  Avant  Emmius,  les  annales 
de  la  Frise  n'étaient  qu*un  tissu  de 
fables  et  de  légendes,  auxquelles  Suffri- 
dus  Pétri,  Thistoriographe  officiel  de  la 
province,  venait  de  donner  une  nouvelle 
consécration ,  dans  un  traité  spécial  de 
Frisiorum  antiquiiatc  et  origine^  paru  en 
1590.  Emmius  entreprit  de  reconstruire 
rhistoire  de  son  pays  natal  sur  des  bases 
solides.  Comme  il  arrive  toujours  en 
pareil  cas,  ses  idées  rencontrèrent  une 
vive  opposition.  Suffridus  Pétri  des- 
cendit dans  r arène  avec  une  Apologia 
pro  antiquitaie  Frisiorum  y  que  la  mort 
Tempècha  de  publier,  mais  qui  fut  mise 
au  jour,  en  1603,  par  son  successeur 
B.  Furmerius.  Emmius  répliqua  incon- 
tinent par  une  Refutatio  apologciica^  sive, 
de  origine  et  antiquitaie  Frisiorum  veri- 
tatis  assertio,  contra  Suffridum  Pétri  et 
BernardumFurmerium,  hujus  gentis  histO' 
ricos.  Groning.,  1603,  in-i2,  réimprimée 
à  la  fin  de  son  grand  ouvrage. 

Le  tome  II  est  consacré  à  la  descrip- 
tion chorographique  de  la  Frise,  et  à 
Texamen  de  sa  constitution  civile  et 
religieuse.  Cette  partie  se  subdivise  en 
trois  sections  :  i»  le  pays  compris  entre 
le  Vlie  (Zuiderzee)  et  le  Lauwers,  inter 
Flevum  ac  Laricam;  20  le  pays  compris 
entre  le  Lauwers  et  TEms,  inter  Amasum 
et  Laricam:  3°  la  Frise  Orientale  jus- 
qu'au Weser  (Visurgis), 

111.  Danielis  Heinsii  Oratio 
funebris,  in  obitum  generosi  et 
nobiiissimi  iuvenis  Ernesti  Lvdo- 
vici  a  Bvrckstorf.  Lvgdvni  Bata^ 
vorvtnyapud  LudovicumElzevirium, 
cIo  lo  cxvi,  in-4. 

Marque  :  VA  iglcy  la  devise  et  la  date. 

18  pp.  —  I  f.  n.  ch.  de  vers  Utins. 

112.  Antonii  Mercatoris,  pro 
lacobo  Cviacio  inclytae  recorda- 
tionis  IC*°,  operae  gratvitae;  de 
condictione  furtiva.  Adversus  ope- 


ras  Ant.  Fabro,  Sebvsiano,  in- 
clytae famae  IC*°,  et  praesidi  in 
Senatu  Sabaudiae  primario,  sub- 
sidiarias.  Lvgdvni  Batavorvm,  apud 
Ludovicum  Elzevirium,  clolocxvi, 
in-8. 

Marque  :  VA  igle  et  la  devise  simple. 

8  fir.limin.  —  190  pp.  —  z  f .  d'emUi. 

Ant.  Mercator  est  un  masque  sous 
lequel  se  cache  un  juriste  bien  connu, 
Marc  Lyclama  a  Nyeholt. 

113.  loannis  MeursI  de  popvlis 
Atticae  liber  singularis.  In  qvo 
antiquitates  Atticae  plurimae.  Li;g^- 
dvni  Batavorvm,  ex  officinâ  Lv- 
dovici  Elzevirl.  Typis  Godefridi 
Basson.   Anno  clo.loc.xvi,  in-4. 

Marque  :  un  Livre  de  musique  ouvert. 

6  ff.  limin.  —  149  pp.  —  12  ff.  de  table. 

114.  Palladii  Episcopi  Hele- 
nopoleosy  Historia  Lausiaca. 
loannes  Mevrsivs  primus  graecè 
nunc  vulgavit,  et  notas  adjecit. 
Lugduni  Batavorum,  ex  officinâ 
Lvdovici  Elzevirly  typis  Godefridi 
Basson.  Anno  clo.lo.c.xvi,  in-4. 

Marque  :  un  Livre  de  musique  ouvert. 

4  ff.  limin.  —  208  pp. 

Édition  princeps  de  cet  ouvrage,  que 
Ton  ne  connaissait  jusqu'alors  que  par 
des  traductions  latines. 

115.  Phtlostrati  Lemnii  so- 
phistae  Bpistolae  quaedam,  partim 
nunquam,  partim  auctiores  editae. 
loannes  Mevrsivs  primus  vul- 
gavit, et  adjunxit,  de  Philostratis 
dissertatiunculam.  Lugduni  Bator' 
vorum,  ex  officinâ  Lvdovici  Elze^ 
virii.  Typis  Godefridi  Basson, 
Anno  clo.loc. XVI,  in-4. 

Marque  :  un  Livre  de  musique  ouvert. 

24  pp.  en  fout. 


38 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1616-17). 


116.  Erycl  PvTEANi  Episto- 
larvm  Atticarvm  promvlsis,  in 
centvrias  très  distributa.  Operum 
omnium  tomvs  III .  Coloniœ,  sutnp^ 
tibus  Lud.  Elzevirii  16 16.  Cum 
privilegio  Régis  christianissimi , 
in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

16  AT.  limin.  —  632  pp.  --  8  ff.  pour  les  index. 

Ainsi  que  le  titre  l'indique,  ce  volume 
est  le  troisième  des  œuvres  d'Erycius 
Puteanus  (voir  le  n»  102).  Mais  on  le 
vendait  aussi  séparément,  car  les  mots 
Operum  omnium  tomus  III  ne  se  trouvent 
pas  sur  tous  les  exemplaires. 

117.  EvsthatI  SwartI  Analec- 
torvm  libri  III.  In  quibus  innu- 
mera  auctorum,  quà  graecorum, 
quà  latinorum,  loca  emendantur, 
dilucidantur,  illustrantur,  notan- 
tur.  Ad  virum  illustrem  lacobum 
van  Diick  consiliarium  et  lega- 
tum  regium.  Lvgdvni  Batavorvm,- 
apud  Lvdovicvm  Elzevirivm,  Anno 

ClO  lO  C  XVI,  in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

Z2  fT.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
144  pp.  —  6  ff.  d'index  et  d'errata. 

I617. 

118.  Libri  très  de  indvciis 
belli  Belgici.  Avctore  Dominico 
Bavdio,  J.  C.  olim  primario  his- 
toriarum  professore  in  Academia 
Leidensi.  Secvnda  editio.  Lvgdvni 
Batavorvm,  apud  Ludovicum  Elze- 
virium,  Anno  clo.lo  c  xvii,  in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

20  S.  limin.,  dont  le  dernier  est  blanc.  —  343  pp. 
Au  vo  de  la  dernière  on  lit  :  Lvgdvni  Batavorvm. 
Excudebat  Isaacvs  EUevirivs.  Anno  cl3  lo  c  xvii. 

La  première  édition  avait  paru  en 
1613  (no  78).  Ce  volume  est  une  des  pre- 


mières productions  des  presses  d'Isaac 
Elzevier. 

119.  Pétri  CvNiBi  de  Repvblica 
Hebraeorvm  libri  III.  Hebraea  et 
graeca  omnia  verbo  tenus  reddita 
latine  sunt  :  aut,  postquam  relata 
abunde  sententia  eorum  est,  ap- 
ponuntur  :  ut  tardare  haec  res 
lectorem  non  possit.  Lvgdvni  Ba- 
tavorvm, apud  Ludovicum  Elzevi" 
rium,  cIo  lo  c  xvii,  in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

16  ff.  limin.  —  338  pp.  —  t  f.  d'errata,  an  ro  duquel 
on  lit  :  Lugduni  Batavorum»  Typis  Isaaci  EUevirl^ 

M  DC  XVII. 

120.  Danielis  Hbinsii  Oratio 
politica  :  habita  in  auditorio  theo- 
logico,  cum  secundum  Taciti 
Annalium  absoluisset.  Lvgdvni 
Batavorvm,  apud  Ludovicum  Elze- 
virium.  Anno  1617,  in-fol. 

Marque  :  VAigle^  la  devise  et  la  date. 

3  ff.  limin.  (titre  rouge  et  noir,  et  dédicace  à 
I.  Rutgersius).  —  24  pp. 

121.  lUustrium  et  clarorum 
virorum  Epistolse  selectiores,  su- 
periore  saeculo  scriptae  vel  à  Bel- 
gis,  vel  ad  Belgas.  Tributs  in 
centvrias  II.  In  qvibvs  multa 
theologica,  politica,  ecclesiastica, 
historica,  quaedam  etiam  iuridica, 
et  medica.  Nomina  autorum  pro- 
det  index,  qui  praefationibus  sub- 
ijcitur  (sic).  Lvgdvni  Batavorvm, 
apud  Lvdovicvm  Elzevirivm.  Anno 
cIo  loc  XVII,  in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

24  ff.  limin.  —  98S  pp.  —  7  ff.  dUndex  et  d'errata. 
—  I  f .  blanc.  Au  vo  du  dem.  f.  on  lit  :  Lugduni  BaUt- 
vorufn,  typis  Isaaci  Blzevirl.  Anno  cl3  la  c  xrii. 

Les  originaux  de  ces  lettres  apparte- 
naient à  Corn,  vander  Myle,  un  des 
curateurs  de  1* Université.  Elles  sont  au 
nombre  de  deux  cents,  et  proviennent 


LOUIS  ELZEVIER. 


39 


d'une  cinquantaine  d'auteurs  différents. 
La  plupart  sont  adressées,  soit  au  théo- 
logien Georges  Cassandre,  soit  à  Adrien 
vander  Myle,  homme  d'Etat  hollandais, 
père  de  Corneille.  Elles  roulent  en  ma- 
jeure partie  sur  des  matières  théologi- 
ques. Parmi  ces  lettres,  on  en  remarque 
vingt-sept  de  Mamix  de  Ste-Aldegonde. 
C'est,  à  notre  avis,  ce  que  le  recueil  offre 
de  plus  intéressant. 

En  tète  du  volume  se  trouve  une 
épitre  de  D.  Heinsius  à  Corn,  vander 
Myle,  et  une  préface  signée  P.  Bertius. 

122.  De  CL  Psalmen  Davids, 
overgeset  ende  in  dichte  gestelt, 
uyt  den  Hebreischen  door  Philips 
van  Marnix,  heere  van  S*«  Alde- 
gonde;  voor  zijn  doot  van  hem 
selven  overgesien,  ende  op  ontal- 
licke  plaetsen  verbetert  :  ende  uyt 
den  françoischen  in  dichte  gestelt 
door  Petrvs  Dathenvs  :  bequame- 
lîjck  tegen  malcanderen  overge- 
druckt,  cm  beyde  de  dichten  te 
mogen  vergelijcken,  ende  singen 
het  een  of  het  ander,  nae  een 
ygelijcx  behagen.  Tôt  Leyden,  by 
Lowijs  Elzevier,  1617.  Met  privi- 
legie  voor  ses  iaeren,  2  part,  en 
I  vol.in-8. 

Marque  :  l'Aigle  et  la  devise  simple, 

16  ff.  limin.  —  Les  fiT.  oe  sont  pas  chiffrés.  Les 
cahiers  portent  les  signât.  A-Fpf.iij.  Le  premier 
venet  de  chaque  psaume  porte  la  note  musicale.  La 
seconde  partie  est  intitulée  : 

De  Catechismvs  ofte  onderwij- 
singe  inde  christelijcke  reiigie, 
die  inde  gereformeerde  kercken 
van  Nederlandt  geleert  wort,  met 
clare  Schriftuerplaetsen  overvloe- 
delijcker  bevestigt  :  mitsgaders 
de  formulieren  der  ceremonien 
ende  gebeden  inde  selve  kercken 
gebruycklijck.  Item  de  confessie 
ende   kercken-orden    der    selver 


kercken,  met  den  siecken  troost. 
Tôt  Leyden,  by  Lowijs  Elzevier, 
Anno  1617. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

173  PP'  ~  z  f •  blanc. 

La  première  édition  des  Psaumes 
de  Marnix  avait  paru  à  Anvers,  chez 
G.  vanden  Rade,  1580,  in-8;  la  seconde, 
entièrement  refondue,  à  Middelbourg, 
chez  R.  SchilderSy  1591,  in-8. 

Le  droit  de  propriété  de  ces  psaumes 
appartenait  dès  le  principe  à  Bon.  Vul- 
canius,  professeur  à  l'Université  de 
Leyde,  et  ancien  secrétaire  de  Marnix. 
Vulcanius  avait  compté  que  cette  ver- 
sion, faite  directement  sur  l'hébreu, 
supplanterait  dans  l'usage  des  églises 
réformées  des  Pays-Bas  la  version  de 
Dathenus,  composée  d'après  la  traduc- 
tion française  de  Clément  Marot.  Cette 
espérance  ne  fut  pas  réalisée.  Après  la 
mort  de  Vulcanius  (1614),  L.  Elzevier 
acquit  de  la  veuve  et  des  héritiers  la 
propriété  de  l'ouvrage,  ainsi  qu'il  conste 
d'une  résolution  des  États-Généraux, 
en  date  du  28  juillet  16 15.  (Archief 
voor  kerkel,  en  wereld.  geschied.,  uitgeg, 
door  J.  J.  Dodt  van  Flenshurg,  t.  VI, 
p.  371.)  Pour  faire  ressortir  la  supério- 
rité de  la  version  de  Marnix,  il  plaça  en 
regard  celle  de  Dathenus,  •  afin,  dit  le 
titre,  qu'on  puisse  les  comparer  entre 
elles,  et  que  chacun  soit  libre  de  chanter 
l'une  ou  l'autre  à  son  gré.  >  En  outre  il 
eut  soin  de  tenir  compte  des  nom- 
breuses améliorations  que  l'auteur  avait 
introduites  dans  son  texte. 

Cette  édition  est  donc  la  meilleure, 
ajoutons  qu'elle  est  peut-être  la  plus 
rare  des  trois.  Le  dernier  éditeur  de 
Marnix,  M.  van  Toorenenbergen  l'a  re- 
produite textuellement  dans  les  Ph,  van 
Marnix  van  St.  Aldegonde  godsdiensiige 
en  kerkelijke  Geschriften,  's  Gravenhage, 
NyhofF,  1871-78,  3  vol.  in-8. 

123.  Satyrae  dvae  Hercvles  tvam 
fidem  sive  Mvnstervs  H)T)oboli- 
maeus  et  Virgvla  divina.  Cum 
brevioribus  annotatiunculis,  qui- 


40 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1617). 


bus  nonnulla  in  rudiorum  gratiam 
illustrantur.  Accessit  his  accu- 
rata  Bvrdonvm  Fabvlse  confv- 
tatio.  Quibus  alia  nonnulla  hac 
editione  accedunt.  Lugduni  Bâta- 
vorum,  apud  Lvdovicvm  Elzemrivm. 
Anno  cIo  lo  c  xvii,  pet.  in-12. 

12  fif.  limin.  —  619  pp.  —  19  PP-  n.  ch.  —  i  f .  sur 
lequel  on  lit  :  Lugd.  Bat.  typis  Isaaci  Elxev. 
Anno  1617.  —  I  f.  blanc. 

La  pagination  saute,  sans  qu'il  man- 
que rien  à  Touvrage,  de  la  page  509  à  la 

page  603. 

Ces  deux  satyres,  d*un  atticisme  dé- 
licat, sont  Tœuvre  de  Daniel  Heinsius, 
et  ont  été  faites  en  réponse  à  un  odieux 
libelle  de  G.  Scioppius,  imprimé  à 
Mayence,  1607,  in-4,  et  intitulé  Scaliger 
hypobolimaus,  c'est-à-dire  le  Faux  Sca- 
liger. «  Ce  Scioppius,  dit  à  ce  propos 
P.  de  Lestoile,  estoit  un  protestant 
luthérien  converti  Tan  1600  à  la  religion 
catholique  romaine;  pensionnaire  au- 
jhourd'hui  du  Pape  à  quatre  cens  escus 
tous  les  ans,  et  protestant  jésuitique, 
hors  les  injures  dont  il  attaque  non 
seulement  Scaliger  et  sa  race,  qu'il  y  a 
choisi  pour  le  subject  de  sa  plume,  mais 
aussi  les  premiers  de  la  cour  de  parle- 
ment et  les  plus  doctes  et  illustres  de 
l'Europe.  •  Scioppius  accusait  Scaliger 
d'abord  d'avoir  volé  son  nom,  ensuite 
d'être  un  athée  et  un  débauché. 

La  réponse  de  Heinsius  avait  paru 
d'abord  sous  ce  titre  : 

Hercvles  tvam  fidem  sive  Mvnstervs 
Hypobolimsevs.  Id  est,  Satyra  Menip- 
pea,  de  vita,  origine,  moribus  Gasperis 


Schioppii  Franci.  Accessit  vita  ejusdem 
à  Germano  quodam  ejus  familiari  des- 
cripta.  Lvgd,  Batav.,  ex  offic,  loan.  Patii, 
A  Cad.  typogr.  An.  1608,  in- 12, 

•  Le  jeudi  4  [septembre  1608],  dit 
encore  P.  de  Lestoile,  A.  Perier  m'a 
vendu,  6  sols,  la  response  faite  à  Sciop- 
pius pour  Scaliger,  par  D.  Heinsius, 
imprimée  nouvellement  à  Leyden,  in-i6, 
intitulée  :  Hercules  tuam  fidem  sive  Mun- 
sterus  hypobolimaus,  réplique  élégante  et 
en  beau  latin ,  mais  non  assez  piquante 
(dit-on)  pourl'injurieus  libelle  de  Sciop- 
pius, qui  méritoit  d'estre  traicté  un  peu 
plus  rudement.  Sa  vie,  qui  est  ajoustée 
au  bout,  est  de  Scaliger.  » 

Une  seconde  édition,  sous  le  même 
titre  que  la  réimpression  elzevirienne, 
parut  immédiatement  après  :  Lugd. 
Batav.,  ex  offic.  loannis  Patii,  Acad.  typ. 
An.  1609,  in-12.  L'édition  était  évidem- 
ment postdatée,  car  Lestoile  écrit,  à  la 
date  du  6  novembre  1608  :  «  Le  jeudi  6 
M.  Du  Pui...  m'a  fait  acheter  un  nou- 
veau Hercules  tuam  fidem,  contre  Sciop- 
pius, réimprimé  à  Leyden,  in-i6,  où  ils 
ont  ajousté  un  A ccurata  fabula  Burdonia 
confuiatio,  faite  par  Scaliger  lui-mesme, 
la  plus  jolie  et  élégante  qui  se  puisse 
voir  au  jugement  de  tous  les  gens 
doctes,  et  de  M.  le  président  De  Thou, 
entre  autres,  et  dans  laquelle  y  a  des 
traits  qui  n'appartiennent  qu'à  un  Sca- 
liger. »  (Journal  de  P.  de  Lestoile,  2«  part., 
pp.  4^5, 472  et  481,  de  l'édit.  de  Michaud 
et  Poujoulat.) 

L'édition  de  L.  Elzevier  est  la  troi- 
sième; elle  est  exécutée  avec  beaucoup 
de  soin. 


L'OFFICINE   DE  LEYDE. 


II 

MATTHIEU    ET    BONAVENTURE    ELZEVIER, 

LIBRAIRES.        1617  —  3  SEPTEMBRE  1622. 

BONAVENTURE  ET  ABRAHAM  ELZEVIER, 

LIBRAIRES.        3  SEPT.  1622  —  24  DécEMBRB  1625. 

ISAAC    ELZEVIER, 

IMPRIMEUR.        1617  —  24  DÉCEMBRE  1625. 


I6I7. 

124.  Carmina  epithalamia  in 
nuptias  clarissimi  et  summi  viri 
Danielis  Heinsii,  et  lectissimae 
virginis,non  minus  suorum  splen- 
dore  quam  insigni  forma  ac 
prseclara  indole  ornatissimae, 
Ermgardis  Rutgersiae,  celebratas 
Dordrechti  xvi  maîj.  Scripta  ab 
amicis.  Lugduni  Batavorum,  typis 
Isaaci  Elzevierl,  161 7,  2  part,  en 
I  vol.  in-4. 

Marque  :  deux  mains  jointes  tenant 
une  corne  d'abondance,  dans  laquelle  est  un 
cœur  percé. 

13  ff.  —  Suivis  d'une  seconde  partie  intitulée  : 

Epithalamivm  in  nvptias  claris- 
simi et  summi  viri  Danielis 
Heinsiiy  et  lectissimae  virginis 
Ermgardis  Rutgersiae.  Scriptum 


à  Jano  Casperio  Gevartio  Antver- 
piB.no.  Lugduni  Batavorum,  typis 
Isaaci  Elzevierl,  16 17. 

Même  marque. 

4  ff.  en  tout. 

Ces  deux  pièces  doivent  être  réunies, 
car  elles  n*ont  qu'une  seule  série  de 
signatures. 

125.  CoNSTANTiNi  Porphyro- 
gennetae  Imperatoris  Opéra.  In 
quibus  tactica  nunc  primùm  pro- 
deunt.  loannes  Mevrsivs  coUegit, 
coniunxit,  edidit.  Lvgdvni  Bata- 
vorum, ex  officinâ  Elzeviriana. 
Anno  1617,  in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

8  ff.  limin.  —  De  adtninistrando  imperio,  230  pp.  et 
1  f.  blanc.  —  Mevrsii  nota  brèves,  45  pp.  —  Tactica, 
58  pp.  et  X  f.  blanc.  —  De  thematibus  et  NoveUae, 
4  ff.  limin.  et  307  pp.  —  Au  vo  du  dernier  f.  on  lit  : 
Lvgdvni  Batavorvtn,  typis  Isaaci  Elxevirii.  Anno 
Cl3  l3  c  xvu. 

6 


42 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1617). 


La  première  partie  du  volume  n*est 
autre  chose  que  le  De  administrando 
imperiot  imprimé  par  Balduini,  et  pu- 
blié séparément  en  1611  (n°  65);  le 
feuillet  final,  contenant  l'adresse  du 
typographe,  a  été  retranché.  Pour  com- 
pléter la  collection  des  œuvres  de 
l'empereur  Constantin,  on  a  ajouté  la 
Tactique^  qui  parait  ici  pour  la  première 
fois,  ainsi  que  le  traité  de  Thematihus  et 
les  Novellœ, 

Le  recueil  est  dédié  par  l'éditeur  à 
son  illustre  patron  Oldenbarnevelt.  Mais 
le  grand  pensionnaire  ayant  eu  la  tète 
tranchée  en  cette  même  année,  Meursius 
eut  la  faiblesse  de  mutiler  son  œuvre.  On 
imprima  de  nouveaux  titres,  où  le  mot 
d'Opuscula  fut  substitué  à  celui  d'Opéra, 
et  on  supprima  les  feuillets  contenant 
la  dédicace. 

126.  Cvriae  Hollandiae  Zelandiae 
et  West-frisiae  Dicisiones  (sic). 
Nec  non  aliquot  decisiones  su- 
premi  senatus,  quibus  sententijs 
curiae  rei  iudicatae  auctoritas  tri- 
buitur.  Item  "een  Tractaet  van 
Avarien  gemaeckt  by  Quintijn 
Weytsen,  raedt  des  Co  :  Ma**  in 
den  Hove  van  Hollant.  Lugduni 
Batavorum,  ex  officinâ  Elzeviriana. 
Anno  1617,  in-4. 

Marque  :  rA  igle,  la  devise  et  la  date, 

8  ff.  limin.  —  230  pp.  —  i  f .  blanc. 

Le  texte  est  mi-parti  latin  et  néer- 
landais. Les  Decisiones  vont  jusque  la 
p.  199,  au  v»  de  laquelle  on  lit  :  Lugd. 
Bat,  Typis  Isaaci  Elzevierii,  cId  Io  cxvii. 
Puis  suit,  avec  un  faux  titre  spécial,  le 
traité  de  Q.  Weytsen. 

Le  recueil  des  Decisiones  est  l'œuvre 
de  Corn,  van  Nieustadt,  en  latin  Neos- 
tadius.  L'édition  est  anonyme.  La  dédi- 
cace A  ssessoribus  senatus  provincialis,  est 
signée  Matthias  Elzevirius. 

Il  existe  de  nombreuses  réimpressions 
de  ce  recueil,  entre  autres  par  Bonaven- 
ture  et  Abraham,  en  1627  et  1644.  Il  est 
à  remarquer  que  dans  toutes  ces  réim- 


pressions le  n'ombre  des  décisions  de  la 
cour  de  Hollande  reste  invariablement 
fixé  à  soixante,  tandis  que  celles  de  la 
cour  suprême  de  Hollande ,  Zélande  et 
Frise  augmentent  avec  chaque  édition. 
La  présente  en  renferme  dix-neuf,  celle 
de  1627,  104;  celle  de  1644,  129.  L'édi- 
tion de  la  Haye,  apudj,  et  D.SteuckerioSy 
1667,  in-4,  ^^  contient  également  129. 
Le  Traité  des  Avaries  de  Weytsen, 
souvent  réimprimé  depuis,  paraît  ici 
pour  la  première  fois. 

127.     EVSEBII,      POLYCHRONII, 

PsELLi,  in  Canticvm  Canticorvm 
expositiones  gra&cè.Ioannes  Mevr- 
sîvs  primus  nunc  è  tenebris  eruit, 
et  publicavit.  Lvgdvni  Batavorvm, 
ex  officinâ  Elzeviriana.  Typis  Gode-- 
fridi  Basson*  Anno  16 17,  in-4. 

Marque  :  un  Livre  de  musique  ouvert. 

4  ff.  limin.  —  186  pp. 

128.  Illustris  viri  lac.  Aug. 
Thuani  Apotheosis  :  auctore 
Daniele  Heinsio.  Item  alia  quae- 
dam  eiusdem  in  eundem.  S.  L  n.  d. 
in-foi. 

16  pp.  en  tout. 

Au  vo  du  titre  se  lit  une  dédicace  à 
Benjamin  Aubery  du  Maurier.  UApo- 
tlieosis  est  en  vers  latins.  Elle  est  suivie 
de  deux  pièces  de  vers  grecs.  Le  tout 
a  été  reproduit  dans  les  Poemata  de 
D.  Heinsius,  édit.  de  164Q. 

L'édition  paraît  sortir  des  presses 
d*Isaac  Elzevier.  Elle  figure  sous  son 
nom  au  catalogue  de  Francfort  (1618, 
vern.). 

L'exemplaire  que  j*ai  eu  entre  les 
mains  contenait  en  outre  la  pièce  sui- 
vante de  P.  Bertius  sur  le  même  sujet,  et 
sortant  évidemment  des  mêmes  presses  : 

P.  Bertii  Epicedium  in  obi- 
tum  inlustrissimi  viri  lac.  Aug. 
Thuani.  Ad  Cl.  virum  Petrum 
Cl.  F.  Puteanum,  in-fol. 

4  ff.,  dont  le  dernier  est  blanc  (sign.  Aa,  A3>. 


MATTHIEU  ET  BONAV.  EL2EVIER. 


43 


129.  Marci  a  Lyclama  in  * 
Nyeholt,  prafecti  et  nobilis  Stel- 
linguervij,  Frisij,  I.  C.  Bene- 
dictorvm  libri  IV.  Aduersus 
male-dicta  et  errores,  cum  prag- 
maticorum,  tum  aliorum  vario* 
rum,  circa  actiones  ex  delicto 
merè  pœnales,  mixtas^  merè  rei 
persecutorias,  perpétuas ,  annales, 
ady  et  aduersus  heredes9.quatenus 
transitorias,  vel  non  transitorias, 
aliaque  varia^  opus  varium  et 
novum..  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officinâ  Elzeviriaud^  An.  1617, 
in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple» 

12  ff.  limin.  -^  720  pp. 

130.  loannis  MevrsI  Attica»- 
rvm  lectionvm  libri  VI.  In  quibus 
antiquitates  plurimae,  nunc  pri-- 
mùm  in  lucem  erutae,  proferuntur. 
Lvgdvni  Baiavorvm,  ex  officines 
Elzeviriana.  Anno  1617,  in-4.. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simpie,^ 

4  ff.  limin.  »  376  pp.  —  z6  ff.  de  table.  Au  vo  du: 
dtni.  f.  on  lit  :  Lvgdvni  Bctavorvm,  Typis  Isaaci 
Elxevirl.  Anno  claloc  xvii. 

13  !•  Erycl  PvTEANi  Episto- 
larvm  Atticarvm  missvs  secvndi, 
in  centvrias  très  divisi.  Operum 
omnium  tomvs  IV.  Colonice,  Pros^ 
tant  in  officinâ  Elzeviriana,  1617. 
Cum  privilégie  Régis  christianisa 
simi,  in-8. 

Marque  :  VA  igle  et  la  devise  simple. 

14  ff.  limin.,  dont  le  dernier  est  bUnc.  —  43a  pp. 
pour  les  deux  premières  centuries.  —  171  PP»  pour  la 
troisième. 

Quatrième  et  dernier  volume  des 
œuvres  de  Puteanus  (voir  le  n^  102). 
De  même  que  pour  le  précédent  (n©  116), 
on  rencontre  des  exemplaires  dont  le 
titre  ne  porte  point  de  tomaison. 


132.  Remonstrance  treshvmble 
de  Pavl  de  la  Ravoire,  à  très 
illustres^  et  puissants  seigneurs, 
Messeigneurs  les  Estats  d'Hol- 
lande et  Westfrise  &c.  A  Leyden, 
chez  Isaac  Elzevtr,  Van  1617,  in-4. 

Marque  :  VA  igle  et  la  devise  simple. 

52  pp.  en  tout. 

Imprimé  en  caractères  italiques.  — 
Sur  le  titre  de  l'exemplaire  d'Is.  Meul- 
man,  aujourd'hui  à  la  Bibliothèque  de 
Gandi  on  lit  la  note  suivante,  écrite 
d'une  main  contemporaine  :  <  Ce  moyne 
desfroqué  estant  prisonnier  en  Italie, 
comme  on  lui  eut  apporté  à  sa  prière 
ung  des  livres  de  St  Augustin  escript 
en  parchemin,  il  le  deschira  en  lam- 
beaux qu'il  lia  perensemble  et  en  fit 
une  longue  corde,  et  au  long  d'icelle  se 
laissa  couler  en  bas,  et  ainsy  il  escapa 
et  s'enfuit  en  Hollande  et  de  là  en 
Angleterre,  et  devint  huguenot.  • 

A  cette  aifaire  se  rattachent  encore 
les  pièces  suivantes  : 

iP  DÉCLARATION  dv  sievr  de  la  Ravoire 
contre  l'Ordre  des  Chartreux  :  à  très-ill. 
et  puiss.  seigneurs,  Mss.  les  Estats 
d'Hollande  et  Westfrise,  &c.A  la  Hayc^ 
ahez  HUlebrani  lacobssen,  a9  1617,  in-4, 
deSff. 

20  ËscLAiRCissBMBNT  des  fraudes  et 
tromperies  dont  les  Chartreux  usent, 
pour  surprendre  sa  Ma*,  très-chres- 
tienne,  et  sa  cour  de  Parlement,  aussi 
bien  que  ....  les  Estats  d'Hollande.... 
afin  d'altérer  la  justice  de  leur  estât,  et 
les  privilèges  d'iceluy,  à  la  ruyne  de 
Paul  de  la  Ravoire  (5  janv.).  La  Haye, 
Hill.  JacobsseHy  161 8,  in-4,  <lc  20  pp. 

Enfin  30  la  Remonstrance  de  161 8 
(no  147). 

133.  Rudimenta  linguae  graecae, 
in  usum  juventutis  scholae  Dor- 
drechtanae.  Lugd.  Baiav.,  apud 
Isaacum  Ehevirium^  1 6 1 7 ,  in-4 . 

Article  communiqué  à  M.  Pieters  par 
M.  Rammelman  Elsevier. 


44 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1617-18). 


134.  Everardî  Vorstii  Med. 
Prof.  P.  Oratio  fvnebris  dicta 
honorî  et  memoriae  V.  Cl.  D. 
Pétri  PavI,  Med.  Prof,  in  Acad, 
Lugd.  Batavor.  primarij,  anato- 
mici  et  botanici  eximij.  Post 
ductum  funus  prid.  Non.  August. 
A°  cIo  loc  XVII.  Accesserunt  in 
ejusdem  V.  Cl.  obitum  varia  epi- 
cedia.  Lvgdvni  Baiavorvm,  ex  offi" 
cinâ  ElzâvirianUy  1 6 1 7 ,  in-4 . 

Marque  :  r Aigle  et  la  devise  simple. 

39  PP't  dont  la  dern.  n.  ch. 

I618. 

135.  Coronis  ad  collationem 
Hagiensem ,  quà  argumenta  pas- 
torum  Hollandiae  adversus  Re- 
monstrantivm  quinque  articulos 
de  divinâ  praedestinatione ,  et 
capitibus  ei  annexis,  producta, 
ab  horum  exceptionibus  vindican- 
tur.  Auctore  Guilielmo  Amesio. 
Lugduni  Batavorum,  ex  officinâ 
Elzeviriana.  Anno  16 18,  in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

8  ff.  liinin.  ~  368  pp.  A  la  fin  on  Ut  :  Typis  Isaaci 
EUevirii, 

136.  Pétri  Bertii  ad  Leonem 
Batavum  adlocutio,  postquam  de 
priscâ  Batavorum  virtute  dixisset 
publiée  nobilissimus  juvenis  Phi- 
lippus  de  Gruthere.  Lugd.  Batav,^ 
typis  Isaaci  Elzevirii,  i6i8,  in-4. 

Cité  par  Paquot,  Mémoires,  t.  XIV, 
p.  16.  Voir  le  n»  141. 

137.  Theatri  geographîae  ve- 
teris  tomus  prior.  In  quo  Cl.  Ptol. 
Alexandrini  geographiae  libri  VIII 
graece  et  latine.  Graeca  ad  codices 
Palatinos  coUata,  aucta  et  emen- 


data  sunty  latina  infinitis  locis 
correcta,  opéra  P.  Bertii  chris- 
tianissimi  Galliarum  régis  cosmo- 
graphi. 

Theatri  geographiae  veteris  to- 
mvs  posterior.  In  quo  Itinerarivm 
Antonini  Imperatoris  terrestre  et 
maritimum,  Provinciarvm  roma- 
narvm  libellus.  Civitates  provin- 
ciarvm gallicarvm.  Itinerarivm  a 
Burdigala  Hierosolymam  usque. 
Tabvla  Pevtingeriana  cum  notis 
Marci  Velseri.  Parergi  Orteliani 
tabulas  aliquot.  EdenteP.  Bbrtio. 
Amsielodami,  ex  officinâ  ludoci 
Hondij.  Anno  16 19,  2  tom.  en 
I  vol.  gr.  in-fol. 

Tom.  1. 1*  part.  :  8  ff.  limin.,  savoir  :  le  fiiux  titre, 
le  titre  gravé,  la  dédicace  &  Louis  XIII  (an  vo  de 
laquelle  le  portrait  de  Bertius,  qui  maaqne  paHbis), 
la  préface  en  5  ff.  —  253  pp.  (y  compris  un  laiu  titre), 
contenant  le  texte  grec  de  Ptolémée  avec  la  traduc- 
tion  latine,  sur  deux  col. 

2e  part.  :  i  f.  pour  le  faux  titre.  —  27  grandes 
cartes,  savoir  :  x  carte  générale,  10  pour  l'Europe, 
4  pour  l'Afrique  (plus  un  Appendix  III  tabulée  afr.), 
12  pour  l'Asie.  —  Gerardi  Mercatoris  Annotatioius, 
28  pp.,  y  compr.  un  fiaux  titre,  au  vo  duquel  le  portrait 
de  Mercator.  —  Index,  en  20  ff.,  sign.  AA-DDa. 

Tome  II  :  Titre  gravé,  daté  1619.  —  Itineraria 
duo  Antonini  Pii^  46  pp.,  non  compris  le  faux  titre.  — 
Tabvla  itineraria  ex  iUustri  Pevtingerùrvm  bil^io- 
thtca^  8  ff.,  comprenant  8  cartes  (plus  une  carte 
séparée  :  5cA«da^rû>r).  — L'explication  de  ces  cartes, 
en  20  pp.  -^  Abr.  OrUlii  geographùt  veteris  tabula 
aliquot,  32  ff.,  contenant  14  cartes  avec  l'explication. 
—  X  f.,  contenant  un  avis  au  lecteur,  et  au  vo  la 
souscription  :  Lugd.  Batav.  Bxcudebat  typis  suis 
Isaacvs  Elsevirivs,  sumptibus  Ivdoci  Hottdii,  Anno 
cic  l3  c  xvizi. 

Recueil  précieux  et  recherché,  im- 
primé avec  beaucoup  de  luxe  et  de  soin 
par  Isaac  Elzevier,  pour  le  compte  du 
libraire  J.  Hondius  à  Amsterdam.  Il  est 
rare  que  les  exemplaires  soient  confor- 
mes à  la  description  ci-dessus. 

138.  J.  Rvtgeri  a  Boet^eler  ab 
Asperen  de  bono  concordiae  Ora- 
tio, dicta  in  auditorio  maximoAca- 
demiae  Lugduno-Bat.  xxix  maij, 
anno  cIo  lo  c  xviii.  Lvgdvni  Ba- 


MATTHIEU  ET  BONAV.  EL2EVIER. 


45 


iavorvm,     iypis    Isaaci    Ehevirl. 
Anno  1618,  in-foL 

Marque  :  VAigU,  la  devise  et  la  date, 

a  ff.  lûBin.  —  33  pp. 

139.  Bruylof-dicht,  ter  eeren 
des  eersamen  ende  godtsaligen 
Henrici  de  Pvtter.  Sich  in  den 
echten  staet  verbindende  met  de 
eerbaere  ende  deuchtrijcke  Jonck- 
vrou  Digna  Hvyghens.  Den  i8  no- 
vembris,  anno  161 8.  Toi  Leyden, 
by  Isaac  Elzevier,  in  fiaer  1618^ 
in-4. 

Marque  :  deux  mains  unies  tenant  un 
cceur  enflammé,  avec  la  devise  :  Jn  ailes 
getrou. 

13  pp.  en  tout. 

La  pièce  est  anonyme,  mais  elle  est 
suivie  d*une  chanson,  en  cinq  couplets 
de  7  vers,  commençant  Bruyd'gom  ghy 
htbt  ghejaecht,  et  signée  C.  H.  On  aime- 
rait à  supposer  que  ces  initiales  dé- 
signent le  poëte  Constantin  Huygens, 
âgé  pour  lors  de  vingt-deux  ans.  Mais 
comme  on  ne  connaît  jusqu'ici  aucune 
personne  de  sa  famille  qui  ait  porté  le 
prénom  de  Digna,  cette  conjecture  n*est 
peut- être  pas  suffisamment  justifiée. 

140.  Hvgonis  GrotI  Mare  li- 
bervm  sive  de  iure  quod  Batavis 
competit  ad  Indicana  commercia 
dissertatio.  Vltima  editio.  Lvgdvni 
Batavorvtn^  ex  officinâ  Elzeviriana. 
Anno  1618,  in-8. 

Marque  :  l'Aigle  et  la  devise  simple, 

108  pp.  —  3  fF.  n.  ch. 

Seconde  édition  elzevirienne.  Voir  le 
n©  56. 

141.  Pbilippî  Grvtheri  a  Di- 
derixlant  de  prisca  virtute  Bata- 
vorum  Oratio.  Habita  in  auditorio 
theologico  praesentibus  magniiico  . 
rectore,  nobilissimis  Academiae 
LfUgd.  Batavae  curatoribus^  con- 


sulibus,  professoribus,  alijsque, 
IX  maij  anno  cIo  loc  xviii.  Lvg^ 
dvni  Batavorvm,  iypis  Isaaci  Elze- 
virii.  A°  1618,  in-foL 

Marque  :  VAigle^  la  devise  et  la  date, 

3  ff.  limin.  —  50  pp.  —  1  f.  d'emta. 

Voir  les  n®»  136  et  144. 

142*  De  legatione  evangelica 
ad  Indos  capessenda  admonitio 
Ivsti  Hevrnii  loan.  fil.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officinâ  Elzeviriana. 
A?  1618, in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

8  ff.  lixnia.  —  300  pp.  —  3  ff.  d'index.  A  la  fia  on  lit: 
Lugd.  Bat.f  iypis  Is.  ElMevirii.  Anno  clo.lo.cxviii. 

Cette  même  édition  a  été  remise  en 
vente  par  Bonaventure  et  Abraham, 
avec  un  nouveau  frontispice  daté  1628. 

143 .Spécimen  controversiarvm 
belgicarvm.  Seu  confessio  eccle- 
siarvm  reformatarvm  in  Belgio, 
cujus  singulis  articulis  subjuncti 
sunt  articvli  discrepantes ,  in 
quibus  nonnulli  ecclesiarum  bel- 
gicarum  doctores  hodie  à  recepta 
doctrinâ  dissentire  videntur.  In 
usum  futurae  synodi  nationalis 
latine  edidit,  et  collegit,  Festvs 
HoMMivs.  Addita  est  in  eundem 
usum  harmonia  synodorvm  bel- 
gicarvm. Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officinâ  Elzeviriana,  Anno  1618, 
in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la^devise  simple, 

8  ff.  limin.  —  i6a  pp. 

144.  Honori  nobilissimi,  doc- 
tissimiq.  juvenis  D.  Philippi 
Grutheri  a  Dirxlant  quùm  de 
prisca  Batavorum  virtute  publiée 
orationem  haberet.  Lvgd,  Batav,, 
typis  Isaaci  Elzevirii,  i6i8,  in-fol. 

X  feuillet,  avec  encadrement  typographique. 


46 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1618-19). 


Contient  deux  pièces  de  vers,  signées 
Rvtgervs  a  Boetseler  ab  Asperen.  Voir 
le  no  141. 

145.  Duae  Orationes  lohannis 
PoLYANDRi  s.  literarum  profes- 
sons. I.  De  Christo  Immanuele 
summa  cum  veneratione  exoscu- 
lando.  IL  Dé  cautione  adhibenda 
ad  controversias  ecclesiasticas 
rectè  dijudicandas  ac  dirimendas. 
Lugduni  Batavorum,  ex  officina 
Elzeviriana*  A°   16 18,  in-4. 

Marque  :  VAigle^  la  devise  et  la  date, 
40  pp.  en  tout. 

146.  Erycl  PvTEANi  Martyre- 
mata  academica,  sive  doctrinae  et 
probitatis  testimonia  :  a  Ivsto  et 
Favsto  Pvteanis  E.  filiis  in  librum 
vnum  collecta.  Lvgdvni-Batavo- 
rvm,  Prostant  in  officina  Elzevi" 
riana.  Anno  i6i8,  in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

4  ff.  limin.  —  60  pp.  —  i  f .  d'index.  —  i  f .  pour 
TapprobatioD. 

•  C'est  le  recueil  des  attestations  que 
Puteanus  avoit  données  à  ses  élèves, 
dont  il  supprime  les  noms.  II  ne  vouloit 
pas  que  le  public  perdît  rien  de  ce  qu'il 
avoit  écrit,  quelque  peu  intéressant  qu'il 
fût.  Au  reste  la  plupart  de  ces  attes- 
tations jetteroient  infailliblement  du 
ridicule  sur  les  professeurs  qui  les  copie- 
roient  aujourd'hui.  •  Paquot,  Mémoires^ 
t.  XIII,  p.  403. 

147.  Remonstrance  treshumble 
de  Pavl  de  la  Ravoire,  suyvant 
rordenancedeMesseig"lesEstats 
d'Hollande,  et  West-frise,  &c. 
A  Messieurs  de  la  Cour  de  Parle- 
ment de  Paris....  (A  la  fin)  :  A 
Leyden,  chez  Isaac  Elsevir,  l'an 
1618, in-4. 

x6  pp.  en  tont.  Il  n'y  a  point  de  titre. 

La  pièce  est  datée  En  VHayej  ce 
6  mars  1618.  Voir  le  n®  132. 


148.  lani  RvTGERSii  variarvm 
lectionvm  libri  sex.  Ad  Gvsta- 
vvm  IL  Svecorvm  &c.  regem. 
Lvgdvni  Baiavorvm,  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  i6i8,  gr. in-4®. 

Marque  :  P Aigle,  la  devise  et  la  date, 

12  ff.  limin.  —  636  pp.  —  i  f .  d'errata,  an  ▼<>  da- 
quel  on  lit  :  Lvgdvni  Batavmvm^  typis  Isaaci  Elu- 
virl.  Anno  cla.Iac  xviii. 

Volume  tiré  sur  un  papier  plus  grand 
que  rin-4  ordinaire,  ce  qui  fait  que  sou- 
vent les  catalogues  annoncent  comme 
grand  papier  des  exemplaires  bien  con- 
servés. 

Z49.  La  Castramétaticm  y  des- 
crite  par  Symon  Stevin  deBruges , 
selon  l'ordonnance  et  vsage  de 
très-illvstre,  très-excellent  prince 
et  seigneur  Mavrice,  par  la  grâce 
de  Dieu  prince  d'Orange,  etc. 
Seconde  édition  reueuë  et  cor- 
rigée. A  Leyden,  chez  Matthieu  et 
Bonaventure  Elzeviety  1618,  in-fol. 

Marque  :  V Aigle,  dans  un  cartouche, 

4  ff.  limin.,  y  compris  le  portrait  dn  prince 
d*Orange.  —  54  pp.  —  i  f .  blanc.  Suivi  de  : 

Novvelle  manière  de  fortifica- 
tion par  esclvses.  Descrite  par 
Symon  Stevin  de  Bruges.  A  Ley- 
den, chez  Matthieu  et  Bonaventure 
Elzevier,  Tan  1618,  in-fol. 

Marque  :  P Aigle,  dans  un  cartouche, 

3  ff.  limin.  —  6x  pp. 

Ces  deux  ouvrages  ne  forment  qu'un 
seul  article  dans  les  catalogues  o£Bci- 
naux  de  1628  à  1644.  Ce  sont  les  seuls 
qui  portent  les  noms  des  frères  Matthieu 
et  Bonaventure  comme  libraires  asso- 
ciés. Une  édition  du  texte  original  néer- 
landais parut  en  1633  chez  Bonaventure 
et  Abraham. 

150.  Gerardi  TvningI  IC. 
prasstantissimi ,  in  Academia 
Lvgdvno-Batava  legum  quondam 
professons,    in    qvatvor    libros 


MATTHIEU  ET  BONAV.  ELZEVIER. 


47 


Institvtionvm  ivris  civilis  Divi 
lustiniani  commentarîvs  ;  ex  ad- 
versarijs  auctoris  magna  cura 
collectus  ac  nunc  primùm  editus 
ab  Arnoldo  Vînnio  IC.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officinâ  Elzeviriana. 
Anno  1618,  în-4. 

Marque  :  V Aigle  ci  la  devise  simple, 

lo  ff.  limin.  —  928  pp.  —  7  ff.  d'index.  —  i  f .  blanc. 

La  même  édition  a  reparu  avec  un 
nouveau  frontispice  daté  :  Lugd.  Batav,, 
apud  Joh.  et  Dan.  Elxevier^  1653. 

1619. 

151.  Antigoni  Carystii  histo- 
rianim  mirabilium  collectanea. 
loannes  Mevrsivs  recensait,  et 
notas  addidit.  Lvgdvni  Batavorvm, 
apud  Isaacvm  Elzevirivm.  Anno 
1619,  in-4. 

Marque  :  l'Aigle  et  la  devise  simple, 

4  ff.  Ihnin.  —  aïo  pp.  —  i  f.  d'errata. 

Voir  le  n»  196. 

152.  Apologie   ov   déclaration 
des  raisons   pour  lesquelles  les 
trois  Estats  du  royaume  de  Bo- 
hème sub  utraque  ont  esté  con- 
traints de  prendre  les  armes  pour 
leur    défence     et     conseruation. 
Item,  vn  extrait  d'vn  Hure  publié 
à   Pauie  par  Gaspard  Scioppius 
conseiller    du    roy    d'Espagne, 
soubs  ce  tiltre  Classicvm  belli  sacri 
traittant  du  deuoir  de  l'Empereur 
enuers  les  princes   qui  se   sont 

distraits  de  l'obéissance  de  l'Église 
romaine  :  et  des  vrais  moyens  pour 
dompter  les  hérétiques.  Le  tout 
traduit  en  françois  par  S.  W. 
Uan  i6ig,  in-4. 

4  ff.  Umln.  —  245  pp. 

Ce  volume  ne  porte  pas  de  nom  de 
ville  ni  dMmprimeur;  mais  nous  avons 


la  preuve  officielle  qu'il  est  sorti  des 
presses  d*Isaac  Elzevier.  En  effet,  les 
États-Généraux,  à  qui  Touvrage  était 
dédié,  délibérèrent  s'il  n'y  avait  pas  lieu 
d'intenter  des  poursuites  contre  l'im- 
primeur, pour  avoir  négligé,  au  mépris 
des  placards ,  de  demander  approbation 
et  de  mettre  son  nom  sur  le  titre.  (Le 
texte  de  cette  délibération  se  lit  dans  le 
recueil  intitulé  Archiefvoor  kerkelijke  en 
wereldsche  geschiedenissen,  enz.  Uitgeg, 
door  Dodt  van  FUnshurg,  t.  VII,  pp.  84- 
85.)  Les  magistrats  de  Leyde  intervin- 
rent en  faveur  d'Isaac,  et  écrivirent  à 
leur  représentant  aux  États  une  lettre 
qui  a  été  publiée  dans  le  Navorscher, 
Amsterdam,  1863,  p.  176. 

Les  initiales  S.  W.  désignent  Samuel 
Weiss,  de  Berne.  Quant  à  l'expression 
sub  utraque,  l'auteur  nous  apprend  (p.  4) 
qu'elle  s'applique  à  t  ceux  de  la  religion 
réformée  qui  communient  sous  les  deux 
espèces.  • 

153.  M/^^a^Xoi;  Aroarokiov 
iCdpoifA^icf^L  Michaelis  Apostolii 
parcemiae  :  nunc  demum,  post 
epitomen  Basiliensem,  integrse, 
cum  Pétri  Pantini  versione,  ejus- 
que  et  doctorum  notis  in  lucem 
editae.  Lvgdvni  Batavorum,  ex 
officinâ  Elzeviriana.  A^  1619,  in-4. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  et  la  date. 

8  ff.  limîn.  -  387  pp.  -  15  pp.  n.  ch.  -  i  f.  por- 
tant :  Lugd.  Batav.,  typis  /$.  Elxevini,  1619. 

La  même  édition  a  été  remise  en 
vente  avec  un  titre  renouvelé  portant  : 
Lugd.  Batav.,  apud  Joh.  et  Dan.  Elzevier, 
1653. 

154-  C.  Ivlii  CiESARis  qvae 
exstant  :  ex  noua  et  accuratissima 
viri  docti  recognitione.  Lvgd. 
Bat.  Typis  Isaaci  Elzevirl,  sump- 
tibus  Henrici  Lavrentii,  1 6 1 9 ,  in-8 . 

Marque  :  un  Jardinier  émondant  un 
arbre  soutenu  par  un  tuteur,  avec  la  devise  : 
Non  odit  tamen. 

4  ff.  limin.  —  480  pp.  —  27  ff.  d'index.  —  2  cartes 
pliées,  en  regard  de  la  p.  i. 


48 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1619). 


Réimpression  littérale  de  Tédition  de 
Leyde,  apud  Raphelengium,  1606,  y  com- 
pris r avertissement  Typogr,  Lectori  S.  : 
<  Quod  avo  parentique  p.  m.  nostris  in 
«  voto  semper  fuit,  ut  Commentarios 
«  Cassaris  quam  emendatissimos  habe- 
«  remus;  quodque  eo  usque  effecerunt, 
c  ut  nulla  correctiores  editiones  hacte- 
«  nus  prodierint,  quam  quas  ilii  ex  viri 
t  docti,  cujus  prsecessit  epistola,  recen- 
c  sione  ediderunt;  idipsum  jam  tandem 
«  féliciter  perfectum,  nobiscum  bene- 
«  vole  lector  gaude....  »  Cet  avis,  repro- 
duit en  tète  de  Tédition  de  1635,  &vait 
induit  Adry  à  supposer  deux  éditions 
elzeviriennes  de  César,  Tune  apud  Lu- 
dovicum,  1606,  in-8,  l'autre  ex  officina 
Elzev.f  1626,  in-i2.  Nous  pouvons  affir- 
mer que  ni  l'une  ni  l'autre  n'ont  jamais 
existé  ailleurs  que  dans  l'imagination 
d'Adry,  et  que  le  César  ci-dessus,  d'ail- 
leurs assez  médiocre,  est  le  premier  qui 
soit  sorti  des  presses  elzeviriennes. 

155.  Philippi  ClvverI  Sicilia 
antiqva;  cum  minoribus  insulis, 
ei  adjacentibus.  Item,  Sardinia  et 
Corsica.  Opus  post  omnium  curas 
elaboratissimum;  tabulis  geogra- 
phicis,  aère  expressis,  illustratum. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina 
Elseviriana.  Anno  161  g,  in-fol. 

8  fF.  limin.,  y  compris  le  faux  titre  et  le  frontispice 
gravé.  —  510  pp.  —  I  f.  n.  ch.  —  3  ff.  n.  ch.  de  table. 
—  z  f .  blanc.  —  Cinq  cartes  doubles,  placées  en  regard 
des  p.  I  (2  cartes),  139,  42s  et  477. 

Cet  ouvrage  eut  un  débit  assez  res- 
treint, car  les  EIzevier  le  joignirent  sous 
forme  de  supplément  à  Yltalia  antiqua 
du  même  auteur,  parue  en  1624  (no  221). 

15 6,  Opvs  chronologîcvm  no- 
vvm,  plvribvs  partibvs  constans; 
elaboratum  et  concinnatum  ab 
Vbbone  Emmio,  Frisio  Grethano, 
historiarum  ac  graecas  linguae 
professore  in  Academiâ  Gronin- 
ganâ.  Groninga,  excud,  loannes 
SassivSy    typographus    ordinarius. 


sumptibus  Eheviriorum,  1 6 1 9.  Cum 
privilégia,  in-fol. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  et  la  date, 

12  tL  limin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir.  - 
252  pp.  —  X  f .  d*errata.  —  Canon  ehrom^gicus, 
327  pp.  —  1  f .  blanc.  —  8  fiF.  d'index. 

Chronologia  rervm  Romana- 
rvm,  cvm  série  consvlvm;  prae- 
missis  prolegomenis  prolixis  : 
eodem  auctore  Vbbone  Emmio, 
iucem  non  parvam  historiae  ro- 
mande conferens.  Groningœ,  excud. 
/.  Sassivs,  fypogr.  ordin.,  sumptibus 
Elseviriorum,  1619. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  et  la  date. 

4  ff.  limin.  ~  95  pp.  ->  3  ff.  d*indez.  —  x  f.  blanc 

Appendix  genealogica  illas- 
trando  operi  chronologico  ad- 
jecta,  ad  eundem  nobilissimum 
et  amplissimum  virum  D.  Abe- 
lem  Coendervm  ab  Helpen,  avtore 
eodem  Vbbone  Emmio.  Groningœ, 
excud.  /.  Sassius,  typogr.  ord., 
sumptibus  Elseviriorum,  1620. 

Marque  :  Daniel  dans  la  fosse  aux  lions, 
avec  la  devise  :  Spirando  spero. 

2  ff.  limin.  —  i6g  pp.  —  x  f .  blanc 

Les  trois  parties  sont  ordinairement 
réunies  en  un  volume,  h* Appendix  a  été 
publié  aussi  séparément,  sous  le  titre  de 
Genealogia  universalis  imperatorum  &c. 
Voir  le  n»  169. 

157.  Des  kunstreichen  vnd 
weitberiimeten  Fechtmeîsters  Sal- 
vatoris  Fabri  Italiânische  Fecht- 
kvnst.  Das  îst  :  Grûndelîche  vnd 
aussfùrliche  vnterrîchtung  von 
dem  fechten  :  Wie  man  diselbe 
Kunst  auss  jren  rechten  Funda- 
menten  schôpifen,  vnd  zu  einer 
gewissen  volkommenheit  erlemen 
solle.  Erstlich  in  Italiânischer 
sprache  beschriben  :  letzet  aber 


MATTHIEU  ET  BONAV.  ELZEVIER, 


49 


algemeyner  Teutschen  nation  zu 
gefallen  vnd  nutze  in  vnsere  alge- 
meyne  Hochteutsche  sprache  ver- 
tolmetschet,  vnd  in  oflFenlichen 
druck  verfàrtîget.  Leiden,  bey 
IsaqkElzevier.  Anno  1619,  in-fol. 

4  flF.  Ixmin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
Z96pp. 

Traduction  allemande  du  traité  de 
Salvator  Pabris  De  lo  schermOy  overo 
seUnxa  d*arme,  imprimé  pour  la  première 
fois  à  Copenhague,  1606,  in-fol.  Elle 
est  précédée  d'une  épître  dédicatoire 
d'Isaac  Elzevier  au  roi  Gustave  Adol- 
phe. Le  texte  est  orné  de  190  figures 
gravées  sur  bois. 

158.  Tijç  'OfJl/ljpOV  ^IKidSoç  7] 

(iKtfxx,  'poAl/cpSla,  HoMERT  IHados 
liber  I.  Lugduni  Batavorum,  iypis 
Isaaci  Elzevirl.  Sumptibus  Henrici 
Lavrentii,  16 19,  pet.  in-4. 

Marque  :  le  Jardinier  émondant  un 
arbre,  avec  la  devise  :  Non  odit  tamen. 

31  pp.  en  tout. 

159.  loannisMevRsIElevsinia. 
Sive,  de  Cereris  Eleusinae  sacro, 
ac  festo.  Liber  singularis.  Lvg-- 
dvni  Baiavorvm,  ex  officinâ  Ehevi- 
riana,  Anno  16 19,  in-4. 

Marque  :  F  Aigle  et  la  devise  simple. 

8  ff.  lirnin.  —  204  pp. 

160.  loannis  MbvrsI  Graecia 
feriata.  Siue,  defestis  Grsecorum, 
libri  VI.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officinâ  Elzeviriana.  Anno  1619, 
in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

4  ff.  limîn.  —  341  pp.  —  I  f .  blanc.  Au  vo  du  dem. 
f.  on  lit  :  Lugduni  Batavorum^  iypis  Isaaci  Bljuvirl. 
Anno  en  to  c  xix. 

161.  loannis  MevrsI  Pana- 
thenaea.  Sive,  de  Minervae  illo 
gemino   festo,    liber    singularis. 


Lvgdvni    Batavorvm,    ex    officinâ 
Elzeviriana.  Anno  1619,  in-4. 

Marque  :  l'Aigle  et  la  devise  simple. 

4  ff.  limln.  —  48  pp. 

162.  loannis  MevrsI  variorvm 
divinorvm  liber  vnus.  In  quo 
avctores  theologi  graeci  varij, 
antehac  nunquam  vulgati.  Lvg" 
dvni  Baiavorvm,  apud  Isaacvm  El- 
zevirivm.  Anno  161 9,  in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

'  X48  pp.,  dont  la  dern.  est  cotée  par  erreur  128. 

Recueil  de  sept  morceaux  inédits 
des  théologiens  grecs  Cyrille,  évèque 
d'Alexandrie,  Anastase,  archevêque 
d' Antioche,  André,  archevêque  de  Crête, 
Methodius,  Timothée  et  Hilarion  le 
moine. 

163.  Anatome  Arminianismi 
seu,  envcleatio  controversiarvm 
qvae  in  Belgio  agitantur,  super 
doctrina  de  Prouidentia  ;  de  prae- 
destinatione,  de  morte  Christi, 
de  natura  et  gratia.  Authore 
Petro  MoLiN^o,  pastore  eccle- 
siae  Parisiensis.  Lvgdvni^Batavo- 
rvm,  apud  Bonavenivram  Elzevir, 
1619,  in-4. 

Marque  :  un  écusson  avec  un  chevron 
accompagné  en  pointe  d'un  heaume,  le  tout 
entouré  d'une  couronne  avec  une  banderole 
portant  :  Virtus  armata. 

10  ff.  limîn.  —  35a  pp.  —  75  PP-  po«r  1«  chapitre 
de  CoHversiotu,  le  supplément  et  l'errata. 

11  y  a  des  exemplaires  qui  portent  : 
Lvgdvni  Batavorvm,  sumptibus  Abr, 
Pacard,  sans  le  nom  d'Elzevier.  D'autre 
part  le  volume  est  annoncé  au  catalogue 
de  Francfort  (1621,  vern.)  :  Lugd.  Batav., 
apud  Jacobum  Marcum, 

Nous  ignorons  de  qui  sont  les  armoi- 
ries qui  figurent  sur  le  titre  ;  mais  nous 
avons  vérifié  qu'il  existait  à  cette 
époque  à  Paris  un  libraire  du  nom 
d'Abraham  Pacard.  Il  est  probable  que 


50 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1619-ao). 


rédition  aura  été  imprimée  à  ses  frais , 
et  que,  par  suite  d'arrangements  spé- 
ciaux, une  partie  des  exemplaires  au- 
ront été  mis  au  nom  de  Bon  aventure 
Elzevier. 

164.  Erycl  PuTEANi  de  officio 
judicis  Dissertât io.  Ex  officinâ 
Elzevirianay  16 19,  in-8. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

^  pp*  —  4  PP>  D'  ch. 

J*ai  indiqué  ci-dessus  (n^  102)  la  raison 
pour  laquelle  le  lieu  d'impression  de  ce 
volume  n'est  pas  mentionné  sur  le  titre. 

165.  Willebrordi  Snellii  Des- 
criptio  cometae,  qui  anno  161 8 
mense  novembri  primùm  effulsit. 
Hue  accessit  Christophori  Rhot- 
mannî  111.  Princ.  Wilhelmî  Has- 
siae  Lantgravii  mathematici  des- 
criptio  accurata  cometae  anni 
1585.  Nunc  primùm  à  Will.  Sn. 
R.  F.  in  lucem  édita.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officinâ  Elzeviriana. 
Anno  1619,  in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

4ff.  limin.  —  156  pp. 

166.  Terentivs,  a  Marco  An- 
tonio Mvreto  emendatvs.  Et  argu- 
mentis  in  singulas  fabulas  et 
scenas  illustrât  us.  Vvlgatae  anno- 
tatiunculae  in  margine  adscriptae. 
Index  vocum  antiquarum  apud 
Terentium.  Lugduni  Batauorum, 
typis  Isaaci  Elzevirl.  Sumptibus 
Henrici LavrentI .  Anno  i6i9yin-8. 

Marque  :  un  Jardinier  émondani  un 
arbre,  avec  la  devise  :  Non  odit  tamen. 

280  pp.  —  plus  l'index,  qui  manque  dans  l'exem- 
plaire que  j'ai  coUationné. 

1620. 

167.  Acta  Synodi  Nationalis, 
in   nomine   Domini    nostri    lesv 


Christi,  autoritate  illvstr.  et  prœ- 
potentvm  DD.  Ordinvm  Genera- 
livm  Fœderati  Belgii  provincia- 
rvm,  Dordrechti  ha1)itae  anno 
CIO  10  cxviii  et  cro  10  cxix.  Ac- 
cedunt  plenîssima,  de  quinque 
articulis,  theologorum  judicia. 
Lvgdvni  Batavorvtn,  typis  Isaaci 
Elzevirl f  Academice  typographi, 
Societatis  Dordrechtana  sumptibus, 
1620.  Cum  privilégia  IlL  Ord. 
Generalium,  in-fol. 

Marque  :  U  Solitaire, 

20  ff.  limin-,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. — 
360  pp.  pour  les  Acta.  —  252  pp.  pour  let  Ivdids 
theoîogorum  exterorum.  —  292  pp.  pour  les  Ivdicia 
thâologorum  ptovincialium.  -  -  i  f.  d'errata. 

Il  y  a  des  exemplaires  en  grand  pa- 
pier, lesquels  mesurent  environ  377  mill. 
de  haut,  sur  236  millim.  en  largeur.  Le 
papier  ordinaire  n'a  que  345  mill.  en- 
viron, sur  2i8. 

En  même  temps  que  cette  édition  in- 
folio, cotée  8  florins  au  catal.  offic.  de 
1644,  il  en  a  paru  une  autre,  Dordrechti, 
typis  Isaaci  loannidis  Caninii,  1620,  in-4, 
cotée  4  flor.  au  même  catalogue. 

Voir  à  Tannée  1624  (no  218)  pour 
rédition  en  langue  française. 

168.  Apollonii  Dyscoli,  Alex- 
andrini,  grammatici,  Historiae 
commentitiae  liber.  loannes  Mevr- 
sivs  recensuit,  syntagma  de  eius 
nominis  scriptoribus,  et  commen- 
tarivm  addidit.  Lvgdvni  Batavo^ 
rvm,  apud  Isaacvm  Elzeoirivm. 
Anno  1620,  in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 
10  ff.  limin.  —  174  pp.  —  t  f.  blanc. 

Voir  ci-après  le  n«>  196. 

169.  Genealogia  universalis 
imperatorum,  regum,  principum, 
aliorumq.  illustr.  virorum  a  dilu- 
vio    ad    nostra    usque    tempera 


MATTHIEU  ET  BON  AV.  ELZEVIER. 


5)t- 


luculenter  diducta,  auctore  Ub- 
bone  Emm30.  Opus  ad  lucem 
chronolog.  atque  historiaruiu 
pernecessarium.  Lugduni  Bata^ 
vorum^  sutnptibus  Elseviriorutiu 
Prostant  apud  Dcmdem  Lopes  de- 
Haro^  in-foL 

Marque  :  deux  anges  debout  sous  un. 
palmier  et  tenant  un  livre  ouvert,  sur 
lequel  on  lit  la  devise  :  ImmortaUtati. 

2  ff.  limin.  —  169  pp.  —  i-  f.  blanc. 

C'est  VAppendix  genealogica,  formant 
la  troisième  partie  de  VOpus  chronologie 
cum  d'Emmius  (no  Z56)«  Il  n'y  a  de 
changé  que  le  titre. 

170.  Danielis  Heinsii  Ora- 
tiones;  editio  nova,  magna  parte 
auctior.  Lvgdvni  Batavorvnu,  ex 
officina  Elzeviriana^  1620»  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

13  ff.  limin.  —  558  pp.,  dont  les  2  dern^  n.  cfa.  — 
2  ff.  blanos. 

Troisième  édition  de  ce  recueil,  plus 
ample  que  la  précédente  de  161 5. 
(no  100). 

171.  Mérita  Principis  AvraicaB* 
in  Belgas.  Sive  crudelitas  His- 
pana,  quam  Princeps  ille  à  Fœde- 
ratis  Belgis  avertit.  Cum  aliquot 
aflfinibus  huius  argumenti  versi- 
bus.  Lugduni  Batavorum.  Typis 
Isaaci  Elzcvirl.  Sumptibus  Henr, 
LavrentI,  1620,  in-4. 

Marque  :  un  Jardinier  èmondant  un 
arbre,  avec  la  devise  :  Non  odit  tamen. 

Titre,  portant  au  vo  le  portrait  de  Maurice  de 
Nassau,  par  Mich.  Coliijn.  —  2  ff.  limin.  —  139  pp. 

Imprimé  en  caractères  italiques. 
L'ouvrage  est  anonyme;  mais  le  nom 
de  l'auteur,  loannes  Forestus,  se  lit  au 
bas  de  la  dédicace. 

172.  De  fevdi  ivris  scripti, 
HoUandici  Westfrisiciqve,  svc- 
cessione.  Nec  non  observationvm 
fevdisticarvm    decas     prima    ex 


rebvs  ivdicatis  curiae  feudalis^ 
Hoilandia&,  Zelandiae,  Frisiaeque 
selecta.  Auctore  Cornelio  Heo- 
STADio,  domino,  in  Seuenhouen- 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  qfficinâ 
Elzeviriana,  Anno  1620,  in-4. 
Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.  —  ObstrvatitmeSf  20-  pp.  —  Dt  fmdi 
ptns  scripti,  44  pp. 

Ce  traité  et  le  suivant ,  avec  lequel  il 
est  ordinairement  relié,  ont  été  réim- 
primés en  1644  pAi*  Bonaventure  et 
Abraham* 

173.  De  pactis  anten vptialib vs 
rervm  ivdicatarvm  observationes  : 
avctore  Cornelio  Neostadio  su- 
premi  in  HoUandia  auditorij  sena- 
tore,  Academiaeque  Lugdunensis 
curatore.  Lvgdvni  Baiavorvtn,.  ex 
qfficinâ  Elzeviriana.  Anno  1620, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  64  pp. 

Opuscule  ordinairement  joint  au  pré- 
cédent, mais  qui  est  coté  séparément 
dans  les  catalogues  officinaux. 

174.  Lvdovici  NoNNii  Com- 
mentarivs  in  Hvberti  Goltzii 
Grseciam,  insvlas  et  Asiam  Mi- 
norem.  Antverpia,  apvd  lacobvm 
Bievm,  1620,  in-fol. 

12  ff.  limin.  —  326  pp.  ~  7  ff.  pour  l*errata  et 
l'index.  A  la  fin  on  lit  :  Lvgdvni  Batavorvm,  typis 
Isaaci  Elxevirii,  Academia  typographi.  cl3.l3.cxx. 

Volume  imprimé  par  Isaac  Ëlzevier, 
à  l'exception  des  feuillets  liminaires, 
qui  ne  sortent  pas  des  mêmes  presses  : 
le  filigrane  du  papier  est  différent,  ainsi 
que  les  fleurons  et  les  lettres  grises.  On 
le  trouve  habituellement  à  la  suite  de 
l'ouvrage  de  Goltzius  intitulé  :  Gracia 
Univers,  Asiaq,  minoris  et  insul.  Numis- 
mata  vet,  Antverpiae  (ex  typographiâ 
Henrici  iErtssii),  1618,  in-fol. 

175.  Phlegontis  Tralliani, 
quas  exstanty   opuscula.  loannes 


52 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1620-21). 


Mevrsîvs  recensait,  et  notas  ad- 
didit.  Lvgdvni  Baiavorvm,  apud 
Isaacvm  Elzevirivm.  Ânno  1620, 
in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 
4  ff.  limin.  — 190  pp.  —  z  f .  blanc. 
Voir  ci-après  le  n^  196. 

176.  Procopii  Gazaei  in  libros 
Regvm  et  Paralipomenon ,  Scho- 
lia.  loannes  Mevrsivs  nunc  pri- 
mus  grsece  edidit,  et  latinam 
interpretationem  adiecit.  Lvgdvni 
Baiavorvm,  apud  Isaacvm  ElsC" 
virivm,  Academia  typographum. 
Ânno  1620,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  396  pp.,  dont  Im  dern.  cotée  par 
erreur  346.  —  5  ff.  d'index.  —  i  f .  blanc.  Au  vo  du 
dem.  f.  de  la  table  on  lit  :  Lvgdvni  Baiavorvm, 
typis  Jsaaci  EUcvinif  Academùe  typographi.  Anno 
cl3  la  G  xz. 

177.  Oratio  de  bono  pacis  et 
concordise  in  ecclesia.  Habita  ab 
Andréa  Riveto  Pictone-Gallo, 
SS.  theologiae  doctore  et  profes- 
sore.  In  auditorio  theologico,  cum 
professionem  theologiae  publiée 
inchoaret,  12  octob.  1620.  Lvg-- 
dvni  Baiavorvm,  apud  Isaacum 
Elzevirium,  Academiœ  iypogra^ 
phum,  1620,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

46  pp.  —  X  f.  blanc. 

178.  C.  Cornelii  Taciti  Opéra 
qvae  exstant,  ex  recensione  I. 
Lipsii.  Lvgd.  Baiavorvm^  ex  offi- 
cina  Elseviriana,  1620,  in- 16. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

789  pp.  —  29  pp.  n.  ch.  d'index. 

Le  texte  se  divise  à  la  p.  443,  où  com- 
mencent les  Historiarum  libri,  ce  qui 
permet  de  partager  l'ouvrage  en  deux 
volumes. 

Il  y  a  des  exemplaires  qui,  au  lieu  du 
titre  imprimé,  ont  un  frontispice  gravé 


portant  :  Lvgd.  Batavorvfn,  ex'offima 
Elzviriana  (sic).  Anno  1621.  Plusieurs 
autres  publications  elzeviriennes  sont 
dans  le  même  cas.  Cela  avait  lieu, 
croyons-nous,  lorsque  le  graveur  n'avait 
pas  terminé  sa  planche  à  temps.  Pour 
éviter  des  retards,  on  mettait  provi- 
soirement l'ouvrage  en  vente  avec  un 
titre  imprimé,  auquel  on  substituait 
ensuite  le  frontispice  définitif. 

Certains  exemplaires  du  Tacite  ont 
les  deux  titres.  L'impression  du  volume 
est  médiocre.  Vend,  non  rogné,  6  liv. 
J.  T.  Payne. 

179.  Compendivm  ethicae  Aris- 
totelicae  ad  normam  veritatis 
Christianae  revocatum^ab  Antonio 
Wal^o,  SS.  theologiae,  in  Acade- 
mia  Lugdunensi,  doctore  ac  pro- 
f essore.  Lugduni  Baiavorum,  apud 
Isaacvm  Elsevierivm,  Academiœ  iy- 
pographum.  Anno  1620,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  limin.  —  361  pp. 

Bon  aventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé quatre  fois  ce  volume  :  i©  en  1627; 
20  en  1629,  avec  les  lambi  morales  de 
Th.  Schrevelius  ;  30  en  1636  ;  et  40  en  1644. 
Les  deux  dernières  éditions  méritent  la 
préférence,  d'abord  parce  qu'elles  sont 
mieux  exécutées, ensuite  parce  que,  outre 
les  lambi  morales,  elles  contiennent  deux 
discours  de  Walseus  qui  ne  sont  pas 
dans  les  précédentes. 

162I. 

180.  ^ApKTTùréXovç  ^Kokirixânf 
/8/^.ô.  Aristotelis  Politicorvm 
libri  Vin.  Cum  perpétua  Danièlis 
Heinsii  in  omnes  libros  para- 
phrasi.  Accedit  accuratus  rerum 
index.  Lvgdvni  Baiavorvm,  ex  offi^ 
cinâ  Elzeviriana.  Anno  1621,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  1045  pp.  —  41  pp.  n.  cb.  d'index.  — 
X  f.  portant  :  Lvgdvni  Batavorvm,  typii  Isaaci  Elxe- 
virJ,  iuraii  Academict  typographi,  Anno  clo  la  cxxi. 


MATTHIEU  ET  BONAV.  ELZEVIER. 


53 


i8f.  Paraphrasis  Psalmorvm 
Davidis  poetica,  auctore  Georgio 
BvcHANANO,  Scoto,  poetarum  nos- 
tri  saeculi  facile  principe.  Adno- 
tata  vbique  diligenter  carminum 
gênera.  Eivsdem  Buchanani  tra- 
gœdiae  duae,  lephthes,  et  Baptis- 
tes.  Lugduni  Batavorum,  typis 
Isaaci  Elzevirl,  iurati  Academiœ 
fypographi.  Sumptibus  Henrici 
Lavrenil.  Anno  1621,  in-i6. 

Marque  :  le  Solitaire, 

42X  pp.  ~  X  f .  blanc 

Imprimé  en  caractères  italiques.  — 
Première  édition  elzevirienne  d'un  re- 
cueil jadis  célèbre,  dont  Nicolas  Bourbon 
disait  qu'il  aurait  préféré  être  Tauteur 
de  la  paraphrase  de  Buchanan  sur  les 
Psaumes  à  Thonneur  d'être  archevêque 
de  Paris. 

Ce  volume  est  des  plus  rares,  et  se 
vendait  autrefois  fort  cher. 

182.  Georgii  Bvchanani  Scoti, 
poetarvm  svi  saecvli  facile  prin- 
cipis,  Poëmata  quse  supersunt 
omnia,  in  très  partes  divisa^  multo 
quam  ante  hac  emendatiora. 
Lvgd.  Batavorvm,  apud  Abraha-- 
mum  Elzevirium.  Ânno  1621, 
in-24. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.  —  316  pp.  ~  376  pp. 

Volume  imprimé  à  Saumur.  Abraham 
Blzevier  ayant  acquis  une  partie  de 
l'édition,  fit  faire  de  nouveaux  titres  à 
son  nom.  La  Bibliothèque  de  La  Haye 
possède  un  exemplaire  dont  la  deuxième 
partie  a  conservé  son  titre  primitif  : 
Saltnurii,  ex  typis  Joannis  Burelliy  1620. 

Les  Blzevier  ont  reproduit  ce  volume 
deux  fois  sous  la  date  de  1628,  et  une 
autre  fois  en  1676. 

183.  Cras  credo,  hodie  nihil, 
siue,  modus  tandem  sit  ineptia- 


rum.  Satyra  Menîppea.  Lvgd. 
Batavorvm,  ex  officinâ  Elzeviriana, 
1621,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  zoi  pp.  —  t  f.  blanc.  —  A  Im  fin  on 
lit  :  Lvgd.  Batavorvm^  typis  Isaaci  Elsevirl^  iurati 
Academiœ  typographi,  cl3  cl  cxxx. 

Édition  originale  de  cette  satire  de 
D.  Heinsius,  réimprimée  en  1629,  parmi 
les  pièces  qui  suivent  le  Laus  Asini, 

184.  Exercitationvm  oratoria- 
rvm,  quae  autoritate  publica  in 
Academia  Leydensi  institutae 
sunt,  inavgvratio  nobilissimorum 
et  amplissimorum  Âcademiae  cu- 
ratorum  et  Vrbis  consulum  man- 
data facta  a  Petro  CvNiSO  I.  C. 
10  novembris  1620.  Lvgd.  Bata^ 
vorvm^  ex  officinâ  Isaaci  Elsevirii, 
iurati  Academia  typogr.,  1621, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  30  pp.  —  i  f .  blmnc. 

185.  Danielis  Heinsii  Gratv- 
latio,  ad  serenissimum  inuic- 
tissimae  Venetorum  Reipublicae 
Principem,  ac  Decem-virorum 
concilium  :  cum  ab  eadem  sere- 
nissima  Republica,  fcedus  cum 
illustrissimis  ac  praepotentibus 
Ordinibus  Fœderatis,  contractum 
esset.  Lvgd.  Batavorvm,  ex  officinâ 
Isaaci  Elzevirl,  iurati  Academice 
iypogr.  A°  1621,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 
30  pp.  —  1  f .  blanc. 

En  récompense  de  ce  discours,  la 
sérénissime  République  gratifia  Hein- 
sius d'un  collier  d'or,  et  le  créa  cheva- 
lier de  Tordre  de  Saint-Marc.  Le  diplôme 
original  a  été  reproduit  par  Collot  d*Es- 
cury.  Hollandes  Roem  in  kunsten  en  weten- 
schappen,  t.  IV,  2^  part.,  en  regard  de 
la  p.  179. 


54 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1621-22). 


Une  lettre  de  P.  Cunseus  à  Tambas- 
sadeur  Benj.  Aubery  du  Maurier,  en 
date  du  24  sept.  1621,  contient  une 
piquante  critique  du  discours  de  Hein- 
sius  (P.  Cunai  Epistola,  Leidae,  1725, 
p.  182  et  ss.). 

186.  Danielis  Heinsii  de  Con- 
temptv  mortis  libri  IV.  Ad  nobi- 
lissimum  amplissimumque  virum 
lanvm  Rvtgersivm.  LvgdvniBata- 
vorvm,  ex  qfficinâElzevirianay  1 62 1 , 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.,  y  oompr.  le  titre  roage  et  noir.  — 
196  pp.  —  12  ff.  d'index.  Au  dem.  f.  on  lit  :  Typii 
Isaaci  Blxetnriû 

Il  a  été  tiré  de  ce  volume  deux  exem- 
plaires sur  vélin.  Le  premier  a  été  vendu 
successivement  3  fl.  chez  Nie.  Hcinsius, 
en  1683  (Bibliotheca  Heinsiana,  p.  79, 
no  180,  parmi  les  Poeta  in  quarto)  ;  3  fl. 
Biblioth.  Hulsiana,  La  Haye,  1730; 
291  frs.  chez  Mad.  de  Montesquiou,  en 
1793;  de  Paris  il  passa  en  Irlande  chez 
M.  Quin,  et  figura  à  la  vente  Singer,  à 
Londres  en  1818,  où  il  fut  adjugé  38  liv. 
17  sh.;  en  1825  il  était  en  la  possession 
de  M.  Lloyd. 

Le  second  exemplaire  sur  vélin  a 
appartenu  d*abord  à  Rutgers,  à  qui  le 
poëme  est  dédié,  et  figure  dans  le  cata- 
logue de  sa  bibliothèque,  vendue  en 
1630  (p.  119,  no  8).  Il  a  reparu  en  vente 
à  La  Haye  en  1798;  devenu  la  propriété 
d'un  avocat  de  Leyde  du  nom  de  Roms- 
winckel,  il  a  été  acquis  avec  toute  la 
bibliothèque  de  cet  amateur  par  Louis 
Bonaparte,  roi  de  Hollande,  et  déposé 
à  la  Bibliothèque  de  La  Haye,  où  il  se 
trouve  actuellement.  Cet  exemplaire  est 
malheureusement  taché  d'eau. 

Le  poëme  de  Contemptu  mortis  a  joui  en 
son  temps  d'une  très  grande  vogue.  Il  a 
été  traduit  en  néerlandais  par  Jacq.  van 
Zevecote,  sous  le  titre  de  Verachtinge 
des  DootSt  Tôt  Leyden,  by  Andries 
Clouck,  1625,  in-4.  Presqu'immédiate- 
ment  après  la  première  édition  elzevi- 
rienne,  il  en  a  paru  une  seconde  dans  le 


recueil   suivant,    dont    elle    forme    la 
deuxième  partie  : 

187.  Danielis  Heinsii  Poema- 
tvm  editio  nova.  Accedunt  praeter 
alia  libri,  de  Contemptv  mortis 
antehac  vna  non  editi.  Lvgdvni 
Batavorvm.  Sumpiibus  Elzeviriorvm 
et  Johannis  Mairii,  1621,  2  part, 
en  1  vol.  pet.  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  474  pp.  —  i  f.  blanc.  La  icconde 
partie  est  intitulée  : 

Danielis  Heinsii  de  Contemptv 
mortis  lib.  IV.  Âd  nobilissimum 
amplissimumque  virum  lanvm 
Rvtgersivm.  Lvgd.  Batavorvm^  ex 
officind  Elzeviriana,  1 6  2 1 . 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  - 
167  pp.  —  19  pp.  n.  ch.  d*indez.  On  lit  sur  le  dem.  f.  : 
Lvgdvni  Batavorvm,  typis  Isaaci  Blxevirl,  iuroH 
Academiœ  typographie  cla  cl  c  zzii. 

Cette  seconde  partie,  qui  reproduit 
textuellement  l'édition  in-4,  P^urue  sous 
la  même  date  (n^  186),  a  été  mise  en 
vente  séparément.  Les  exemplaires  sont 
de  grandeur  différente,  suivant  que  les 
marges  ont  été  plus  ou  moins  respectées 
(de  138  à  150  mill.),  mais  il  n*a  pas  été 
tiré  de  grand  papier.  Vend,  non  rogné, 
mar,  r,  85  frs.  en  juin  1876. 

Il  existe  de  cette  seconde  partie  un 
exemplaire  sur  vélin,  qui  a  été  vendu 
z  florins  en  1683  (Bibliotheca  Heinsiana, 
p.  127,  no  159,  parmi  les  Poeta  in  duo- 
dectTno),  et  qui  appartient  aujourd'hui 
à  la  Bibliothèque  royale  de  Berlin;  il 
mesure  137  mill.  de  haut,  sur  88  mill. 
de  larg. 

i88.PaulIi  G.F.P.N.MBRULiB 
Cosmographiae  generalis  libri 
très  :  item  geographiae  particv- 
laris  libri  qvatvor  :  quibus  Evropa 
in  génère;  speciatim  Hispania, 
Gallia,  Italia,  describuntur.  Cum 
tabulis  geographicis  aeneis  multo 


MATTHIEU  ET  BONAV.  ELZEVIER. 


55 


quam  antehac  accuratioribus. 
Amsterodami,  apudHenricum  Hon^ 
dium,  1621,  in-fol. 

8  ff.  Iiœin.,y  compr.  un  fmux  titre  et  nn  titre  Rravé. 

—  T075  pp.  —  I  f.  blanc.  Les  cartes,  en  grand  nombre, 
sont  répandues  dans  le  texte.  Au  vo  du  dem.  f.  on 
Ht  :  Lvgdvni  Batavorvm,  iypis  Isaaei  Bluevirl^  Aca- 
demùt  typographie  cla.Ia.cxx.  Sumptibus  Ivdoci 
HoMdii, 

189.  loannis  MevrsI  Gvliel- 
mvs  Avriacvs.  Sive,  de  rébus  toto 
Belgio  tam  ab  eo,  quam  ejus 
tempore,  gestis;  ad  excessum 
LudouiciRequesensij.Pars  prima. 
Trîbuta  in  libres  X.  Lvgdvni  Ba^ 
iavorvm,  apud  Isaacvm  Elzevirivm, 
AcademÙB  typographuni;  1 62 1 ,  in-4. 
Marque  :  U  Solitaire. 

4  ff.  limin.  (Au  to  du  4*  le  portrait  de  Ouillaunie 
d*Orange).  --  4x8  pp.  —  xo  ff.  pour  la  Uble  et  l'errata. 

—  a  ff.  blancs.  An  vo  du  f.  d*errata  on  lit  :  Lvgdvni 
Batavctvm^  excudebat  Isaacvs  BlMevirivs^  iuratus  A  ea- 

'ia  typograpkfu.  Anno à ChrisU>  note  cla  la  cxxi. 


La  même  édition  a  reparu  en  1622, 
afud  Abrahamum  Bîzevirium^  avec  un 
titre  renouvelé  (n»  202). 

190.  Syntagma  exercitatîonvm 
theologficarvm  Johannis  Polyan- 
DRi,  SS.  theologiae  doctoris  ac 
professons,  in  Academia  Ley- 
densi.  Varias  orationes  ac  dispu- 
tationes  complectens,  in  quibus 
praecipue  quaestiones  theologicae 
breviter  ac  perspicue  explicantur 
Lvgdvni  Baiavorvm,  ex  officina 
Isaaei  Elsevirl,  iuraii  Academia 
typographie  1621»  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

la  ff.  limin.  —  357  PP-   poo*"  1»  OraUotus.  — 
392  pp..  avec  un  titre  spécial,  pour  les  Disputationes. 

191.  Willebrordi  Snellii  R.  F. 
Cyclometricvs,  de  circuli  di- 
mensione  secundum  logistarum 
abacos,  et  ad  mechanicem  accu- 
ratissima,   atque  omnium   para- 


bilissima.  Eiusdemque  usus  in 
quarumlibet  adscriptarum  inven- 
tione  longe  elegantissimus,  et 
quidem  ex  ratione  diametri  ad 
suam  peripheriam  data.  Lvgdvni 
Baiavorvm^  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1621,  in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

lo  ff.  limin.  —  102  pp.  —  i  f .  blanc. 

1622. 

192.  Idea  philosophiae  natv- 
ralisi  collecta  et  consignata  a 
Francone  Bvrgersdicio,  lib.  ar- 
tium  magistro,  et  in  Academia 
LugdunoBatavàlogices  et  ethices 
professore  ordinario.  Lvgd.  Bâta- 
vorvm,  apud  BonavenU  et  Abraha^ 
mvm  Elzevirium.  Anno  1622,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  ixo  pp.  —  x  f.  de  table  et  d'errata. 

Les  Elzevier  de  Leyde  ont  réimprimé 
ce  livre  cinq  fois  :  en  1627,  en  1635 
(suivant  le  Catalogue  de  la  bibl.  d'un 
amateur  de  Renouard,  t.  I,  p.  193),  en 
1640,  en  1645  et  en  1652. 

193.  Oratio  de  homine.  In 
aima  Illustr.  Ordinum  HoUan- 
diae  et  West-Frisiae  Academia, 
quae  est  Lugduni-Batavorum  : 
publiée  habita  et  memoriter  reci- 
tata  a  lohanne  Chiliano  Ripa- 
Danoy  die  aprilis,  anno  salu- 
tiferae  incarnationis  rov  Xéyov 
M.D.C  XXII.  Lvgdvni  Baiavorvm, 
ex  officina  Isaaei  Elzevirii,  iurati 
Academ.  typograph.,  1622,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

75  pp.  en  tout. 

194.  Q.   CuRTii   Rufi   Rerum 


56 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1622). 


Alexandri  Magni  lib.  VIII  super- 
stites.  Accedunt  Titi  Popmse 
notae.  Lugd.  Batavorum,  ex  offUina 
Elseviriana,  Anno  1622,  in-i6. 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  353  pp.  — 
TitiPopma  noUe^  4  ff.  n.  ch.  et  96  pp.  ~  12  ff.  d^ndez. 

Édition  médiocre,  tout  à  fait  sem- 
blable pour  le  format  et  Timpression  au 
Tacite  de  1620;  le  frontispice  gravé  est 
exécuté  sur  le  même  modèle.  —  Ce 
Quinte-Curce,  augmenté  d'un  supplé- 
ment de  89  pp.,  contenant  les  notes  de 
J.  Loccenius,  a  reparu  en  1625  avec  un 
frontispice  renouvelé. 

195.  Epicedia  in  obitvm  révé- 
rend! clarissimi  doctissimiq.  viri 
D.  Simeonis  Rvtingii  fîdelissimi 
verbi  divini  dispensatoris  in  ec- 
clesia  Londinensi  Belgica,  diver- 
sorum.  Lvgd.  Batav,,  apud  Isaacum 
Elzevirium,  turatiAcadem.  typogr., 
1622, in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

39  pp.  en  tout.  —  Suit  une  autre  partie  intitulée  : 

Klacht-ghedichten  over  de  doodt 
van  den  eerweerdighen,  hooch- 
gheleerden  en  seer  vroomen 
M'  Symeon  Rvyting,  ghetrouwen 
dienaer  des  godtlijcken  woordts 
inde  Nederlandtsche  ghemeente 
tôt  Londen.  Toi  Leyden,  by  Isaac 
Elzevier,  ghesworen  ordin,  drucker 
der  UniversiUyt.  A°  1622. 

Marque  :  le  Solitaire, 

13  pp.  en  tout. 

Parmi  les  pièces  du  recueil,  on  en 
remarque  une  signée  I.  Catz.  Middelb. 

196.  Historiarvm  mirabilivm 
avctores  grseci.  lohannes  Mevr- 
sivs  recensuit;  et  partim  com- 
mentarios,  partim  notas  adiecit. 
Lvgdvni  Batavorvm,    apud  Abra^ 


hamvm  Elzevirivm.    Anno    1622, 
3  part,  en  i  vol.  în-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
174  pp.  —  X  f .  blanc.  —  2«  part.  :  4  ff.  limin.,  210  pp. 
et  I  f .  d*errata.  —  3*  part.  :  4  ff-  limin.  et  190  pp. 

Recueil  formé  par  la  réunion  sous  un 
seul  titre  de  trois  volumes  publiés  précé- 
demment, savoir  :  V Apollonius  Dyscolus 
de  1620  (no  168),  VAntigonus  Carystius 
de  1619  (no  151),  et  le  Phlegon  Trallianus 
de  1620  (no  175).  On  s'est  borné  à  réim- 
primer les  quatre  premiers  ff.  limin.  du 
premier  traité  ;  les  titres  des  deux  autres 
n'ont  pas  été  changés. 

197.  Oratio  panegyrica  sere- 
nissimo,  potentissimo,  invictis- 
simo  Principi  Gustavo  Secundo, 
Suecorum,  Gothorum,  et  Vanda- 
lorum  Régi,  Magno  Duci  Finlan- 
diae,  Duci  Esthoniae,  Careliae, 
Ingriaeque  Domino,  etc.  a  Carolo 
HoRN  scripta,  publiceque  habita 
in  Academia  Lugduno-Batavâ. 
Anno  cIo  lo  c  xxi.  Lugduni  Bata-^ 
vorum,  ex  officinâ  Isaaci  Elzevirl, 
iurati  Academia  typographi,  1622, 
in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  42  pp.  —  x  f.  blanc. 

1 98 .  Korte  onderrichtinghe 
ende  vermaeninge  aen  aile  lief- 
hebbers  des  Vaderlandts,  cm  libe- 
ralijken  in  te  teeckenen  inde 
West-Indische  compagnie  :  in  de 
welcke  kortelijck  wort  aenghe- 
wesen ,  de  nootsaeckelijckheyt , 
doenlijckheyt  ende  nutticheyt  van 
de  selve.  Door  een  liefhebber  des 
Vaderlandts  inghestelt,  ende  tôt 
ghemeyne  onderrichtinghe  in 
druck  vervoordert.  Toi  Leyden, 
inde  druckerye  van  Isaack  Ëlzevicr, 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


57 


boeckdrucker    vande    UniversiUyt, 
A**  1622,  in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

xo  ff.  en  tout. 

Imprimé  en  caractères  gothiques.  Des 
exemplaires  portent  à  la  suite  de  Ta- 
dresse  :  M  en  vintse  te  koop  tôt  Rotterdam  ^ 
hy  Jan  van  Waesberghe,  op  H  Marctvelt, 

200.  loannis  MbvrsI  Archontes 
Athenienses.  Sive,  de  ijs,  qui 
Âthenis  summum  istum  magis- 
tratum  obierunt,  libri  IV.  Lvgdvni 
Batavorvm,  apitd Abrahamvm ElzC" 
virivm.  Anno  1622,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
192  pp.  —  14  ff.  de  table.  —  i  f .  sur  lequel  on  lit  : 
Lvgdvni  Baiavorvm^  typis  Isaaci  EhevirI,  Acadêm. 
typogr.  Anno  cl3  lo  c  xxii.  —  i  f .  blanc. 

201.  loannis  MevrsI  Cecropia. 
Sîve  de  Athenarvm  arce,  et  ejus- 
dem  antiquitatibus,  liber  singvla- 
ris.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officinâ 
Elzeviriana.  Anno  1622,  in-4. 

Marque  :  VA  igle  et  la  devise  simple, 

4  ff.  limin.  —  93  pp.  —  14  pp.  de  table. 

202.  loannis  MbvrsI  Gvlielmvs 
Avriacvs.  Sive  de  rébus  toto  Belgio 
tam  ab  eo,  quam  ejus  tempore, 
gestis;  ad  excessum  Ludouici 
Requesensij.  Libri  X.  Lvgdvni 
Batavorvm,  apud  Abrahamvm  El- 
zevirivm.  Anno  1622,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire» 

4  ff.  limin.  —  418  pp.  —  10  ff.  pour  la  table  et 
rerrata.  —  a  ff.  blancs. 

C'est  la  même  édition  que  celle  de 
Tannée  précédente  (no  189).  Il  n'y  a  que 
le  titre  de  changé. 

203.  loannis  MbvrsI  de  Lvdis 
Graecorvm  liber  singularis.  Ad 
V.  Cl.  Petrvm  Scriverivm.  Lvgd. 


Batav.,  apud  Isaacum  Elzevirium, 
Acad.  typogr.  A**  1622,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  70  pp.  —  5  ff.  pour  l'index. 

Voir  le  n»  238. 

204.  Tabacologia  :  hoc  est,  ta- 
baci,  seu  nicotianae  descriptio  me- 
dico-cheirurgico-pharmaceutica  : 
vel  eius  praeparatio  et  usus  in 
omnibus  corporis  humani  incom- 
modis;  una  cum  varijs  tabacum 
adulterandi  rationibus,  et  accu- 
rata  signorum,  quibus  eius  boni- 
tas  dignosci  potest,  annotatione, 
per  lohannem  Nbandrvm  Brema- 
num,  philosophum,  et  medicum. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officinâ 
Isaaci  Elzevirl,  iurati  Academiœ 
typographi,  1622,  in-4. 

Marque  :  U  Solitaire, 

20  ff.  limin.,  y  compr.  le  faux  titre,  le  titre  imprimé, 
et  les  2  prem.  pp.  du  texte.  —  256  pp.  —  a  ff.  n.  ch., 
contenant  des  vers  néerlandais,  signés  loost  van 
Ravelingen.—  Le  vol.  est  orné  de  9  planches  gravées, 
comprises  dans  la  pagination;  les  deux  dem.  sont 
chiffrées  par  erreur  253  et  257,  au  lieu  de  249  et  233. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  rajeuni 
cette  édition,  en  substituant  au  titre  et 
au  faux  titre  un  frontispice  gravé  daté 
1626  (no  257). 

Il  est  à  remarquer  que  les  catalogues 
de  Francfort  (1622,  vem.)  ne  citent  point 
ce  volume  sous  son  vrai  titre,  mais 
qu'ils  l'annoncent  de  la  sorte,  parmi 
les  Libri  peregrini  idiomatis  (livres  en 
langue  vulgaire)  :  Tahacologie^  c'est  à 
dire,  description  du  tabac,  ou  nicotiane  : 
par  Jean  Neander  de  la  ville  de  Brem, 
A  Leyden,  chez  Isaac  Elzeuir.  Ce  doit 
être  de  la  part  du  rédacteur  une  méprise 
analogue  à  celle  que  nous  avons  signalée 
ci-dessus,  au  sujet  d'un  écrit  de  J.  Po- 
lyander  (no  93).  Il  n'a  point  paru  en 
Hollande,  que  nous  sachions,  de  traduc- 
tion française  du  livre  de  Neander.  Mais 
on  en  a  imprimé  une  à  Lyon,  sous  ce 
titre  : 

8 


58 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1622-23). 


Traicté  dv  tabac  ov  nicotiane,  pa- 
nacée, petvn  :  avtretnent  herbe  à  la 
Reyne... Composé  premièrement  en  latin 
par  lean  Neander,  médecin  à  Leyden, 
et  mis  de  nouueau  en  françois,  par  I.  V. 
[Jacques  Veyras] .  A  Lyon,  chez  Barthé- 
lémy Vincent,  m.dc.xxx  (pourxxv?),  in-8. 
On  lit  à  la  fin  :  Acheué  d'imprimer  pour 
la  première  fois  le  30  octobre  1625. 

Les  mots  «  mis  de  nouveau  en  François  • 
pourraient  faire  supposer  qu'il  existe 
une  version  antérieure  ;  mais  nous 
croyons  qu'il  faut  prendre  cette  expres- 
sion dans  son  sens  archaïque,  comme  les 
Italiens  disent  di  nuovo,  et  qu'elle  équi- 
vaut à  :  mis  nouvellement  en  françois. 

205,  De  ivre  asylorvm,  liber 
singvlaris  Pétri  Sarpi  I.  C.  Lvg- 
dvni  Batavorvm,  ex  officinâ  Elze^ 
viriana.  Anno  1622,  in-4« 

Marque  :  VAigU  et  la  devise  simple^ 

80  pp.  en  tout. 

206.  Pétri  SvAVis  Polani  His- 
toriae  Concilii  Tridentini.  Libri 
octo,  ex  italicis  summa  iide  ac 
cura  latini  facti.  Editio  nova; 
ab  ipso  auctore  multis  locis 
emendata  et  aucta.  Anno  1622, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  AT.  limin.  —  964  pp.  —  la  ff.  d'index. 

Petrus  Suavis  Polanus  est  le  pseudo- 
nyme du  célèbre  fra  Paolo  Sarpi.  L'édi- 
tion originale  de  cette  version  latine 
avait  paru  à  Londres,  sous  la  rubrique 
Augusta  Trinobantum,  1620,  in -fol.  Adam 
Newton  a  traduit  les  deux  premiers 
livres,  Marc-Antoine  de  Dominis  les 
quatre  suivants,  et  Guill.  Bedell  les 
deux  derniers. 

L'édition  ci-dessus  ne  porte  pas  de 
nom  de  ville  ni  d'imprimeur;  mais  elle 
sort  incontestablement  des  presses 
d'isaac  Elzevier,  dont  la  marque  figure 
sur  le  titre.  Elle  est  imprimée  avec  les 
mêmes  caractères  et  les  mêmes  lettres 
grises  que  l'article  précédent. 


207.  Danielis  SovterI  Flan- 
dro-Britanni,  Palamedes;  siuede 
tabvla  Ivsoria,  aléa  et  variis  Ivdis, 
libri  très.  Quorum  I,  philologicus; 
II,  historicus;  III,  ethicus;  seu 
moralis.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officinâ  Isaaci  Elzevirl,  Academiœ 
typographi,  1622,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

16  £P.  limin.  —  248  pp.  An  bas  de  Im  p.  248  on  lit: 
Lvgdvni  Batavorvm,  Typis  Elzexfirianis. 

Voir  ci-après  le  n©  238. 

208.  Pvb.  ViRGiLii  Maronis 
Opéra  e  doct,  virorum  castiga- 
tione.  Accessit  animadversionum 
liber  :  cum  indice  locupletissimo. 
Lugd.  Bataoorum,  apud  Abraham. 
Elsevirium.  A°  1622,  pet.  in-12. 

13  ff.  limin.,  y  compris  le  titre  gravé.  —  594  pp.  *- 
25  fif.  pour  l'index  et  les  Animadversiones. 

Édition  fort  médiocre,  mais  qui  a 
conservé  quelque  prix  à  cause  de  sa 
rareté, 

1623, 

20g.  Idea  philosophiae  moralis, 
ex  Aristotele  maxima  parte  ex- 
cerpta,  et  methodice  disposita,  a 
M.  Francone  Bvrgersdicio,  in 
Academiâ  Lugduno-Batavâ,  lo- 
gices  et  ethices  professore  ordî- 
nario.  Lvgd.  Bafav.,  ex  officinâ 
Elzeviriana.  A°  1623,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  348  pp. 

Édition  originale  de  ce  livre,  que 
Bonaventure  et  Abraham  ont  réimprimé 
en  1629,  en  1635  (suivant  M.  Pieters), 
en  1640,  et  deux  fois  sous  la  date  de  1644. 

210.  Catalogus  bibliothecs 
publicae  Lugduno-Batavae.  Dan. 
Heinsii  oratio  ad  Academiae  cura- 
tores,  pro  bibliothecarii  munere 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


59 


gratiarum  actio.  Lvgd.  Batav.,  ex 
officina  Elzeviriana,  1623,  in-4. 

Cité  par  Paquot,  MémoireSf  t.  XIV, 
p.  12.  Le  discours  de  Heinsius  a  été 
recueilli  dans  ses  Orationes  (c'est  le 
huitième  dans  l'édit.  de  1657). 

Bonaventure  et  Abraham  ont  donné 
de  nouvelles  éditions  de  ce  catalogue 
en  1636  et  1640;  la  veuve  et  les  héritiers 
de  Jean,  en  1674. 

211.  Consilivm  Gregorio  XV. 
Pontifici  Maximo  exhibitum  per 
Michaelem  Lonigvm,  sacro  Vati- 
can! palatio,  et  scripturarum 
monumentis  digerendis,  tam  in 
archiuis  ipsius  Vatican! ,  quàm  in 
Castro  Sancti  Angeli,  olim  prae- 
fectum  :  de  adhortando  serenis- 
simum  Maximilianvm  Bauariae 
Ducem  ad  petendam  dignitatis 
electoralis  nuper  obtentae  confir- 
mationem  à  Sede  Apostolica. 
luxta  exemplar  Arcenni  editum, 
oui  nunc  praefatio  et  censura  ac- 
cessit G.  I.  V.  Lvgdvni  Batavo^ 
rvm,  ex  officina  Elzeviriana,  1623, 
2  part,  en  i  vol.  in-4. 

Marque  :  r Aigle  et  la  devise  simple, 

28  pp.  en  tout.  La  seconde  partie  est  intitulée  : 

Aphorismi  de  statv  Ecclesiae 
restavrando,  ex  decreto  et  adpro- 
batione  collegij  cardinalitij,  col- 
lecti  ex  consilio  Gregorio  XV. 
Pontifici  Maximo  exhibito  per 
Michaelem  Lonigvm...  Accessit 
ijs  hac  editione  praefatio  et  cen- 
sura G.  I.  V.  Lugdvni  Batavorvm, 
ex  officina  Elzeviriana.  A^  1623. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

23  pp.  en  tout. 

Volume  rare.  Les  initiales  G.  I.  V. 
désignent  Gérard  Jean  Vossius.  Voir  le 


Colomesiana  (à  la  suite  du  Scaligerana, 
Thuana,  &c.  Amst.  1740,  in-12,  t.  I, 
P*  583)»  et  le  Catalogus  van  de  tractaten, 
pamfletten,  enz,  van  Is,  Meulman,  Amst. 
1866,  in-4,  *•  h  no  1850. 

212.  ^ExxkTjcriœv  ttjç  BfXy/- 

(Tiç.  Hoc  est  :  Ecclesiarvm  Bel- 
gicarvm  confessio ,  interprète 
lacobo  Revio;  et  catechesis  quae 
in  ecclesiis  et  scholis  Belgicarum 
provinciarum  traditur;  interprète 
Fr.  Sylbvrgio.  Lvgd.  Batavorvm, 
ex  officina  Elzeviriana,  1623,  pet. 
in-12. 

2  ff.  limin.  -—  236  pp. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé ce  volume  en  1635;  et  il  existe 
une  autre  édition  eizevirienne,  Amstét.^ 
apud  J,  à  Ravensteyny  1661,  pet.  in-12. 

Le  texte  grec  a  paru  aussi  séparé- 
ment sous  ce  titre  : 

213.  'ExxX^o"/(&v  r^ç  BfXy/- 
yiTjç  s^ofÂ^oXoyTjtriç  xoÀ  hotti^^ 

(Tiç.  Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  1623,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  ii8  pp.  —  x  f .  d'emta. 

La  version  latine  doit  avoir  été  pu- 
bliée également  à  part,  puisqu'elle  est 
mentionnée  dans  les  catalogues  offici- 
naux de  1628  à  1644.  Nous  ne  l'avons 
point  rencontrée. 

214.  Danielis  HeinsI  in  obitum 
clarissimi  viri  Philippi  Clvveri 
geographi  celeberrimi,  Oratio. 
Habita  ix  maij,  in  auditorio  theo- 
logico.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Elzeviriana,  1623,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  19  pp. 

Oraison  funèbre  qui  a  été  reproduite 
à  la  suite  de  Vlntroductio  in  universam 


6o 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1623-25). 


geographiam  de  1624  (n^  220),  et  dans  le 
recueil  des  Orationes  de  Heinsius. 

215.  Lavs  Asini.  Inquàpraeter 
eius  animalis  laudes  ac  naturse 
propria,  cum  politica  non  pauca, 
tum  nonnulla  alla  diuersse  erudi- 
tionis,  asperguntur.  Âd  Senatum 
Populumque  eorum,  qui,  ignari 
omnium,  scientias  ac  literas  hoc 
tempore  contemnunt.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officind  Elzeviriana. 
Anno  1623,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  22a  pp. 

L*édition  est  anonyme.  Mais  chacun 
sait  que  cette  facétie  est  de  Daniel 
Heinsius.  Bonaventure  et  Abraham 
l'ont  réimprimée  en  petit  format  en 
1629. 

216.  loannis  MevrsI  Pisistra- 
tvs.  Sive,  de  ejus  vita,  et  tyran- 
nide,  liber  singvlaris.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officind  Elzeviriana, 
Anno  1623,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  145  pp.  —  7  ff.  n.  ch.,  sur  le  dernier 
desquels  on  lit  :  Lvgdvni  Batavorvm,  typis  Isaaci 
Elxevirlfiurati  Academia  typographi,clii  la  c  xxiii. 

217.  Erycl  PvTEANi  Svada  At- 
tica,  sive  orationvm  selectarvm 
syntagma.  Item  Palaestra  bonse 
mentis,  prorsus  innovata.  Lvg^ 
dvni  Batavorvm,  ex  officind  Elzevi- 
riana. Anno  1623,  in-8. 

Marque  :  r Aigle  et  la  devise  simple. 

12  ff.  limin.  —  6ia  pp.  —  i  f.  pour  Im  Ctnsura.  — 
z  f.  blanc. 

Nous  avons  décrit,  à  Tannée  161 5,  une 
édition  antérieure  de  ce  recueil  (n^  102). 

1624. 

218.  Actes  dv  Synode  National, 
tenu  à  Dordrecht,  Tan  cIo  lo  cxiix 


et  XIX.  Ensemble  les  jugemens 
tant  des  théologiens  estrangers 
que  de  ceux  des  Provinces  Unies 
des  Pais  Bas ,  sur  les  poincts  de 
doctrine  y  débattus  et  controverss 
{sic).  Mis  en  françois  par  Richard 
lean  de  Nerée,  ministre  de  la  parole 
de  Dieu.  Avec  des  tables  et  indices 
des  noms  et  des  matières  géné- 
rales qui  y  sont  contenues.  A 
Leyden,  chez  Isaac  Elsevier,-  impri^ 
meur  juré  de  VAcad.  Aux  despens 
de  la  compagnie  de  ceux  de  Dor- 
drecht. L'an  1624,  3  part,  en 
I  vol.  in-4. 
Marque  :  le  Solitaire. 

i«  part.  :  34  ff.  limin.  —  6x8  pp. 
20  part,  (datée  1622)  :  4  ff.  limin.  —  333  pp. 
3«  part,  (datée  1634)  :  5  ff.  limin.  —  356  pp.  — 
2  pp.  d'errata. 

L'ouvrage  est  dédié  par  Rich.  J.  de 
Nérée  aux  États-Généraux  des  Pro- 
vinces Unies;  le  tome  III  est  dédié  à 
Gaspart  de  Coligny. 

Voir  à  Tannée  1620  le  texte  original 
latin  (no  167). 

219.  Everardi  Bronchorst, 
I.  C.  in  titvlvm  Digestorvm  de 
diversis  regvlis  ivris  antiqui  enar- 
rationes.  Editio  postrema,  ab 
ipso  authorerecognita,  et  multis 
exemplis  amplificata,  et  à  pluri- 
bus  mendis  repurgata.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officind  Elzeviriana. 
Anno  1624,  pet.  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

x6  ff.  limin.  —  338  pp.  —  6  ff.  n.  ch.  dHndez. 

Réimprimé  deux  fois,  en  1641  et  1648, 
par  Bonaventure  et  Abraham,  dans  le 
format  pet.  in- 12. 

220.  Philippi  ClvverI  Intro- 
dvctionis  in  vniversam  geogra- 
phiam, tam  veterem  quàm  novam, 
libri  VI.  Ad  lUustriss.  et  Ampliss. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


6i 


Doxninicvm  Molinvniy  patritium 
et  senatorem  Venetum.  Cui  ad- 
juncta  est  Danielis  HeinsI  oratio 
in  obitum  eiusdem  Philippi  Clv- 
verl.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officinâ 
Elzeviriana.  Anno  1624,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

9  ff.  n.  ch.  pour  VOraiio 


8  ff.  limin. 
de  Heinsius. 


«45  pp. 


Les  Elzevier  ont  donné  de  ce  livre 
jusqu'à  neuf  réimpressions  différentes  : 
savoir  six  éditions  in-24  (trois  de  Leyde, 
1627,  1629,  ^641»  trois  d'Amsterdam, 
1659, 1670  et  1677),  et  trois  éditions  pet. 
in-i2,  toutes  trois  d'Amsterdam,  1651, 
1661  et  1672. 

221.  Philippi  ClvvbrI  Italia 
antiqva;  opus  post  omnium  curas 
elaboratissimum;  tabulis  geogra- 
phicis  sere  expressis  illustratum. 
Ad  Ser"™  Venetiarum  Principem 
et  ejusdem  Reip.  Senatum  augus- 
tissimum ,  cum  indice  locupletis- 
simo.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi" 
cina  Elseviriana.  Anno  1624, 
2  tom.  in-fol. 

Tome  1 :  10  ff.  liinln.,y  compris  le  titre  gravé  et  le 
portrait  au  vo  du  faux  titre.  —  786  pp.  —  i  f .  blanc.  — 
Neuf  cartes  doubles,  placées  en  regard  des  pp.  i,  46, 
III,  laj,  316,419,  593,  641  et  7t2, 

Tome  II  :  2  ff.  limin.  —  pp.  787  à  1338.  —  xx  ff. 
d*ixidex.  — Cinq  cartes  doubles,  placées  en  regard  des 
pp.  787, 820,  1087, 120S  et  J282. 

On  trouve  habituellement  à  la  suite 
de  cet  ouvrage  la  Sicilia  aniiqua  du 
même  auteur,  parue  en  1619  (n»  155). 

222.  Dan.  Hbinsii  Oratio,  in 
obitum  clarissimi  viri  Reineri 
Bontii.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officinâ  Isaaci  Elzevirii,  jurati 
Academ.  iypogr.  A**  1624,  pet. 
in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

«  ff.  limin.  —  22  pp..—  1  f.  blanc. 


223.  loan.  Slbidani  deqvatvor 
svmrois  imperiis  libri  très.  Lvgd. 
Batavorvm,  ex  officinâ  Elzeviriana. 
Anno  1624,  in-i2* 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  limin.  —  225  pp.  —  33  pp.  n.  ch.  d'index. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  donné 
une  réimpression  plus  estimée  de  ce 
livre  en  163 1;  et  il  existe  en  outre  plu- 
sieurs éditions  elzeviriennes  que  nous 
citerons  à  l'occasion  de  cette  dernière. 

224.  Willebrordi  Snellii  à 
RoyenR.  F.  TiphysBataws,  sive 
Histiodromice,  de  navium  cursi- 
bus,  et  re  navali.  Lvgdvni  Batavo^ 
rvm,  ex  officinâ  Elzeviriana.  Anno 
1624,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

30  ff.  limin.,  y  compris  deux  planches.  —  109  pp.  — 
Tabvla  canonica  paralUlorum  :  i  f.  de  titre,  62  pp.  et 
X  f.  d'errata. 

225. 'H  HCtiVTj  ^/a^xoy.Novum 
Testamentum,  ex  regijs  alijsque 
optimis  editionibus  cum  cura  ex- 
pressum.  Lugduni  Batavorum,  ex 
officinâ  Elzeviriana,  1624,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  863  pp. 

Cette  édition  du  Nouveau  Testament 
est  réputée  correcte,  mais  elle  a  été 
effacée  par  celle  de  1633.  Il  existe  des 
exemplaires,  avec  un  titre  en  rouge  et 
en  noir,  qui  portent  pour  nom  de  ville 
Lugduni  (qu'on  pouvait  prendre  pour 
Lyon)  :  ce  sont  les  exemplaires  destinés 
aux  pays  catholiques  ;  les  autres  ont  un 
titre  en  noir  seulement,  et  portent  Lug- 
duni Batavorum, 

Vend,  en  véL  haut.  119  mill.  4  liv. 
4  sh.  J.  T.  Payne. 

1625. 

226.  Het  chrîstelijck  overlijden 
van    den    doorluchtichsten    ende 


62 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  {1625). 


hooghgheboren  Prince,  Mavritivs 
van  Nassau,  Prince  van  Oran- 
gien,  etc.  hoogh-loflijcker  ghe- 
dachtenisse.  Tôt  troost  ende 
stichtinghe  aller  vroomen  inghe- 
setenen  deser  Nederlanden.  Be- 
schreven  door  lohannem  Boger- 
MANNVM,  dienaer  des  godtlijcken 
woordts  tôt  Leeuwarden.  Tôt 
Leyden,  by  Isaac  Elzevier,  ghe- 
sworen  ordinaris  drucker  der  Vni-- 
versiteyt,  A^  1625.  Met  privilégie 
der  H.  M.  Heeren  Staien  Generael 
voor  8  iaren,  in-4. 
Marque  :  le  Solitaire, 

14  ff.  limin.  —  35  pp. 

Une  seconde  édition  elzevirienne, 
parue  la  même  année,  n*a  que  4  if.  limin. 
et  14  pp.  Il  existe  en  outre  une  troisième 
édition  imprimée  à  Utrecht,  avec  l'a- 
dresse suivante  :  tôt  Vtrechtyby lan Ame- 
lisZf  boeckvercopcr  int  Ver  guide  ABC,  Met 
consent  van  Isaac  Ehevier^  ordin.  drucker 
der  Vniversiteyt  tôt  Leyden,  ao  1625.  ^^^ 
privilégie  &*,  in-4,  de4ff.  limin.  et  19  pp. 
Les  trois  éditions  sont  imprimées  en 
caractères  gothiques ,  à  l'exception  des 
ff.  limin.,  et  leur  contenu  est  le  même. 

Le  ministre  Jean  Bogerman  avait  été 
mandé  pour  assister  le  prince  Maurice 
de  Nassau  dans  sa  dernière  maladie.  La 
relation  qu'il  publia  ne  fut  pas  du  goût 
de  tout  le  monde,  mais  elle  eut  un  débit 
fort  considérable,  si  l'on  en  juge  par  les 
trois  éditions  qui  se  sont  succédé  à 
quelques  mois  d'intervalle.  Elle  parut 
également  en  allemand  sous  ce  titre  : 

Christlicher  Abscheid  Weiland  des 
Durchleuchtigen  Printzen  Moritzen  von 
Nassaw,  Printzen  von  Uranien,  etc. 
Hochlôblichster  gedechtnuss.  Zu  Trost 
und  Erbawung  aller  Eynwohnern  der 
Niderlanden  :  An  tag  gegeben  durch 
Johann  Bogerman,  Diener  des  Worts 
Gottes  zu  Leuwarden.  Auss  dem  Hollân- 
disch  und  Frantzbsischen  in  Teutsche 
Sprach  ubersetzet,  und  gerichtet  nach 
dem  Exemplar,  so  getruckt  worden  zu 


Leyden,  durch  Isaac  Elxevier,  Bucktrucker 
der  Universitet  daselbsten,  Im  Jahr  1625, 
in-4,  de  37  PP-  e^  ^  PP«  "•  ch* 

227.  Annales  rervm  Anglica- 
rvm,  et  Hibernicarvm  régnante 
Elizabetha.  Au  tore  G  vil.  Cam- 
DENO.  Prima  pars  emendatior, 
altéra  nunc  primum  in  lucem 
édita.  Lvg.  Batavorvtn,  ex  officina 
Elzevi'riana,  1625,  in-8. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  le  portrait 
d'Elisabeth  par  Crisp.  van  Queboren.  —  xvi  pp.  ch. 
pour  VApparatus.  —  855  pp.  —  40  pp.  pour  les  index. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé ce  volume  en  1639.  Nous  dé- 
crirons dans  la  troisième  partie  une 
contrefaçon  médiocre,  probablement 
d'origine  allemande,  portant  :  Prostat 
AmsteL,  apud  Dan,  Elzevirium,  1677,  ^'^'^- 

228.  Pétri  CvN-Êi  professons 
iuris  et  magnifici  Acad.  rectoris 
Lavdatio  fvnebris  recitata  in  exe- 
quijs  viri  clarissimi  D.  Mlii  Eve- 
rardi  Vorstii  medicinae  professons 
primarij,  ad  diem  xxv  Octobr. 
cIo  lo  c  XXIV.  Accesserunt  alio- 
rum  Epicedia.  Lvgd.  Batavorvtn^ 
ex  officina  Elzeviriana.  A?  1625, 
in-4. 

Marque  Vie  Solitaire. 

40  pp.  en  tout. 

229.  Q.  CuRTii  Rufi  Rerum 
Alexandri  Magni  lib.  VIII  super- 
stites.  Accedunt  Titi  Popmae  et 
Joan.  Loccenii  notse.  Lugd.  Bâta- 
vorum,  ex  officina Elseviriana.Anno 
1625,  in-i6. 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  353  pp.  — 
Titi  Popma  notte,  4  ff.  n.  ch.  et  96  pp.  — 12  ff.  d*iadex. 
—  y.  Loccenii  noUe^  8g  pp. 

Cette  édition  n*est  autre  que  celle  de 
1622  (no  194),  augmentée  des  notes  de 
Loccenius  en  89  pages,  et  pourvue  d'un 
nouveau  frontispice. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


63 


230.  Nieuwe  Wereldt,  ofte  be- 
schrijvinghe  van  West-Indien, 
wt  veelderhande  schriften  ende 
aen-teeckeninghen  van  verschey- 
den  natien  by  een  versameit  door 
loannes  de  Lâbt,  ende  met  noo- 
dighe  kaerten  ende  tafels  voor- 
sien.  Tôt  Leyden,  in  de  druckerye 
van  Isaack  Elzevier.  A°  1625.  Met 
privilégie  der  Ho,  Mo.  Heeren  Sta- 
ten  Generael,  voor  12  iaren,  in-fol. 

Marque  :  V Aigle  et  la  d^ise  simple, 
dans  un  cartouche. 

Z2  ff.  limia.  —  510  pp.  —  8  ff.  pour  la  table.  —  x  f . 
blanc— Dix  grandes  cartes,  en  regard  des  pp.  i,  141, 
249.  299,  357,  379.  395.  4«3.  455  et  491. 

Imprimé  en  caractères  gothiques. 
Bonaventure  et  Abraham  ont  donné 
en  1630  une  seconde  édition  revue  et 
augmentée  de  cet  ouvrage.  En  1633  ils 
en  ont  publié  une  traduction  latine,  en 
1640  une  traduction  française. 

La  Biblioth.  de  Gand  possède  un 
exemplaire  en  grand  papier,  mesurant 
374millim.  de  haut.  Le  papier  ordinaire 
n'a  que  340  mill.  environ. 

231.  Historia  Saracenica,  qva 
res  gestae  Mvslimorvm,  inde  a 
Mvhammede  primo  imperij  et  re- 
ligionis  Muslimicae  auctore,  usque 
ad  initium  imperii  Atabacaei,  per 
XLix  imperatorum  successionem 
fidelissimè  explicantur.  Insertis 
etiam  passim  christianorum  rébus 
in  Orientis  potissimum  ecclesijs 
eodem  tempore  gestis.  Arabicè 
olim  exarata  à  Georgio  Elmacino 
fil.  Abvljaseri  Elamidi  f.  Abvl- 
macaremi  f.  Abvltibi.  Et  latine 
reddita  operâ  ac  studio  Thomas 
Erpenii.  Accedit  et  Roderici  Xi- 
raenez,  archiepiscopi  Toletani, 
Historia  Ârabum,  longé  accura- 
tius,  quam  antè,  è  manuscripto 


codice  expressa.  Lugduni  Bâta- 
vorum,  ex  typographia  Erpeniana 
linguarum  orientalium,  1625.  Pro- 
stant  apud  lohannem  Maire,  et  El- 
zevirios,  in-fol. 

Marque  :  un  Palmier,  avec  la  devise  : 
Assvrgo  pressa. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  et  le  faux  titre.  — 
300  pp.  —  39  pp.  pour  l'Histoire  de  R.  Ximenez.  — 
I  f.  d'errata. 

Belle  édition,  sortie  des  presses  de 
Th.  Erpenius,  et  offrant  le  texte  arabe 
en  regard  de  la  version  latine,  sur  deux 
colonnes.  Il  existe  des  exemplaires  en 
grand  papier.  Les  catalogues  officinaux 
de  1628  à  1644  font  mention  d'une  édi- 
tion du  texte  arabe  seul,  in-8  (1625,  ^^ 
38  ff.,  suivant  Brunet).  J'ignore  si  elle 
porte  l'adresse  des  Elzevier.  Une  édition 
spéciale  de  l'Histoire  d'Elmacin,  en 
latin  seulement,  a  paru  en  même  temps 
sous  ce  titre  : 

232.  Historia  Saracenica,  qva 
res  gestae  Mvslimorvm  inde  a 
Mvhammede  Arabe,  vsque  ad  ini- 
tium imperij  Atabacaei  per  xlix 
imperatorum  successionem  fide- 
lissimè explicantur...  Arabicè 
olim  exarata  à  Georgio  Elmacino 
fil.  Abvljaseri  Elamidi  f.  Abvl- 
macaremi  f.  Abvltibi.  Et  latine 
reddita  opéra  et  studio  Thomae 
Erpenii.  Accedit  et  Roderici 
Ximenez,  Archiep.Tolet.  Historia 
Arabum,...  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
typographia  Erpeniana  linguarum 
Orientalium,  1625.  Prostant  apud 
lohannemMaire,  et  Elzevirios,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  372  pp.  —  75  pp.  pour  l'Histoire  de 
Ximenex. 

233.  Epicedia  amicorum  in  obi- 
tum  M.  Pétri  Colonii  Danielis 
filii  qui  obijt  Lugduni  Batavorum 
tertio  die  novembris  1624.  Lugd. 


64 


L^OFFICINE  DE  LEYDE  (1625). 


Batavorum,  ex  officina  Elzeviriana. 
A°  1625,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

36  pp.  en  tout. 

234.  Danielis  Hbinsii  Homilia 
in  locum  Johannis  cap.  XVII, 
vers.  9,  in  quâ,  de  electione,  et 
quae  ab  ea  pendet  quinque  articu- 
lorum  doctrina,  deque  ejus  quae 
in  ecclesiis  recepta  est,  usu  ac 
aedificatione,  agitur.  Lugd.  Bata^ 
vorum,  sumpfibus  Jacohi  Elzevirl, 
1625.  Cum  privilegioy  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

95  pp.  en  tout. 

Ce  volume,  et  les  diverses  éditions  des 
Tables  des  Sinus  de  Girard,  sont  les  seuls 
qui  portent  le  nom  de  Jacob  Elzevier. 
L'exemplaire  de  M.  Pieters,  annoncé 
comme  unique,  en  mar.  r.,  non  rogné, 
ne  s'est  pourtant  vendu  que  22  frs. 

L'Homélie  de  Heinsius  fait  partie  des 
opuscules  recueillis  à  la  suite  des  Ora- 
tioneSf  édit.  de  1657, 

235.  Danielis  Hbinsii  Lavdatio 
fvnebris,  invicto  et  excelsae  me- 
moriae  Principi  Mavritio  D.  G. 
Principi  Avriaco,  comiti  Nasso- 
viae,  &c.  Lugd.  Bat.  xix  septemb. 
publiée  dicta.  Lvgdvni  Batavorvm, 
ex  officina  Elzeviriana.  Anno  1625. 
Cum  privilégia,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  limin.  (titre  et  x  f.,  an  vo  duquel  le  tombeau 
des  princes  d'Orange  à  Delft).  —  76  pp.,  dont  les 
2  dern.  n.  ch. 

L'exemplaire  de  la  Biblioth.  de  Gand, 
en  grand  papier,  mesure  378  mill.  de 
haut,  sur  238  de  larg.  Le  papier  ordi- 
naire porte  environ  326  sur  215  mill. 

Cette  oraison  funèbre  a  paru  égale- 
ment en  français,  sous  ce  titre  : 

236.  Harangve  fvnèbre  faite  à 
la   mémoire   du    très-illustre   et 


invincible  Prince  Mavrice  de 
Nassav,  par  la  grâce  de  Dieu 
Prince  d'Orange,  etc.  en  TUni- 
versité  de  Leiden  en  Hollande,  le 
XIX  jour  de  septembre  1625.  Du 
latin  de  Dan.  Heinsivs.  A  Lei- 
den; chés  Isaac  Elzevir^  imprimeur 
de  rVniversité,  Tan  1625,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  83  pp.  —  En  regard  de  la  p.  z  une 
planche  pliée,  représentant  le  tombeau  des  princes 
d'Orange  à  Delft. . 

Traduction  française  de  T  article  pré- 
cédent, augmentée  d'une  épitre  de  con- 
doléance d'André  Rivet  à  Emilie  de 
Solms,  princesse  d'Orange. 

237.  loannis  MbvrsI  Athena 
Batavae.  Sive,  de  vrbe  Leidensi,  et 
Academiâ,  virisque  claris,  qui 
utramque  ingenio  suo,  atque 
scriptis,  illustrarunt  :  libri  dvo. 
Lvgdvni  Batavorvm,  apudAndream 
Cloucquium  et  Elsevirios.  A®  1625, 
in-4. 

22  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  ~  33 1  pp.  — 
Neuf  planches  pliées,  en  regard  des  pp.  x,  50,  5S 
(trois  pi.),  60»  et  62  (trois  pi.). 

Nous  empruntons  à  une  intéressante 
étude  insérée  dans  les  Geschiedkundige 
Nasporingen  de  M.  Chr.  Sepp  (Leiden, 
1872, 1. 1,  pp.  1-21)  quelques  détails  cu- 
rieux sur  les  diverses  éditions  de  cet 
ouvrage. 

U^Athenœ  Batavœ  parut  d'abord  sous 
ce  titre  :  lUustris  Academiâ  Lugd,  Ba- 
tava,  id  est  virorum  clariss,  icônes^  elogia 
ac  vita,  qui  eam  scriptis  suis  illustrarunt, 
Lugd.  Bat.,  And.  Cloucquius,  1613,  in-4. 
Cette  première  édition  est  anonyme, 
et  son  unique  mérite  consiste  en  ce 
qu'elle  ofifre  les  premières  épreuves  des 
portraits. 

Dès  Tannée  suivante  une  contrefaçon, 
également  anonyme,  fut  mise  au  jour 
sous  un  titre  quelque  peu  différent  : 
Illu^trium  Hollandiœ  et  Westfrisia  Ordi- 
num  aima  Academiâ  LeydensiSy  Lugd. 
Bat.,Jac.Marci  et  J.aColster,  1614,  in-4. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


65 


Cette  réimpression,  à  laquelle  Meursius 
est  demeuré  tout  à  fait  étranger,  omet 
certains  articles,  mais  contient  par 
contre  plusieurs  additions  importantes. 
On  y  compte  en  tout  soixante  biogra- 
phies. 

L'édition  de  1625,  qui  n'en  a  que 
cinquante-sept,  ne  peut  pas  tenir  entiè- 
rement lieu  du  recueil  précédent.  Cela 
tient  à  deux  raisons  principales  :  lo  dans 
rintervalle  écoulé  entre  1614  et  1625 
s'étaient  produites  les  persécutions 
contre  les  Remontrants,  et  Meursius, 
qui  ne  se  piquait  pas  d'une  grande  fer- 
meté de  caractère,  a  eu  soin  de  modifier 
en  ce  sens  son  plan  et  ses  apprécia- 
tions; 2°  VAlma  Academia  de  161 4  ren- 
ferme plusieurs  biographies  que  Meur- 
sius, en  partie  pour  le  motif  que  nous 
venons  d'énoncer,  n'a  pas  jugé  à  propos 
de  reproduire.  Ces  biographies  sont  au 
nombre  de  vingt  :  A.  Almondius,  J.  Ban- 
chemius,  J.  Beyma,  Ger.  Bontius,  Reg. 
Bontius,  P.  Busius,  C.  Coelhasius, 
C.  Coninck,  S.  Episcopius,  Corn.  Gro- 
tius,  Joh.  Grotius,  Guillaume  d'Orange, 
J.  Holmannus,  J.  Lijnderhausen,  A.  Ma- 
thenesius,  Maurice  de  Nassau,  C.  van 
der  Mijle,  C.  Pynacker,  C.  Swanenburch 
et  Conr.  Vorstius. 

D'autre  part  VAihenœ  Batavœ  com- 
prend les  dix-sept  articles  suivants,  qui 
manquent  dans  la  publication  de  1614  : 
J.  Bastingius,  P.  Bertius,  Fr.  Burgers- 
dyckius,  L.  Capellus,  L.  a  Ceulen, 
Ph.  Cluverius,  J.  Dousa  filius,  Hugo 
Grotius,  F.  Hommius,  H.  Junius, 
J-  Keuchlinus,  A.  Rivetus,  Petr.  Scrive- 
rius,  H.  Sturmius,  A.  Thysius,  G.  Vos- 
sius  et  A.  Walseus. 

On  voit  qu'il  y  a  compensation.  Si  les 
deux  ouvrages  se  répètent  en  partie,  ils 
diffèrent  en  bien  des  points,  et  on 
aurait  tort  de  croire  qu'ils  font  double 
emploi. 

238.  loannis  MevrsI  Graecia 
Ivdibvnda.  Sive,  de  Ivdis  Graeco- 
rvm,  liber  singularis.  Accedit 
Danielis  Sovterl  Palamedes,  sive, 
de  tabula  lusorià,  aleâ,  et  variis 


ludis,  libri  très.  Lvgd.  Bat.,  ex 
officind  Elzeviriana.  Anno  1625, 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  70  pp.  —  5  ff.  d'index.  —  16  ff.  limin. 
—  248  pp. 

Les  deux  parties  qui  composent  ce 
volume  avaient  paru  d'abord  séparément 
(no«  203  et  207).  On  s'est  contenté  de 
réimprimer  le  titre  et  le  feuillet  corres- 
pondant du  traité  de  Meursius  De  ludis 
Gracorum,  et  de  remplacer  par  un  faux 
titre  le  titre  primitif  du  Palamedes  de 
Soutenus. 

23g.  Pétri  MoLiN-fii  de  cogni- 
tione  Dei  tractât vs.  Lvgd.  Bat.,  ex 
officinâ  Elzeviriana,  1625,  in-24. 

Marque  :  le  Solitaire. 

3  ff.  limin.  —  144  pp.  —  z  f .  blanc. 

240.  Thomae  Mori  V.  C.  Dis- 
sertatio  epistolica,  de  aliquot  sui 
temporis  theologastrorum  inep- 
tijs;  deque  correctione  translatio- 
nis  vulgatae  N.  Testament!  :  ad 
Martinum  Dorpium  theologum 
luOVdimtTi^tm.LvgdvniBatavorvmy 
ex  officinâ  Elzeviriana.  Anno  1625, 
pet.  in- 12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

14  ff.  limin.  —  125  pp.  ~  it.  blanc. 

Il  y  a  des  exemplaires  dont  le  titre  a 
été  renouvelé  et  porte  l'adresse  sui- 
vante :  Lugd.  Bat.,  apud  loh.  Sambix, 
1654.  On  sait  que  Jean  Sambix  est  le 
pseudonyme  adopté  par  Jean  et  Daniel 
Elzevier,  durant  leur  association. 

C'est  Erycius  Puteanus  qui  avait 
envoyé  de  Louvain  aux  Elzevier  cet 
opuscule  de  Thomas  Morus,  que  lui 
avait  confié  un  de  ses  amis.  Celui-ci  le 
possédait  par  héritage,  et  en  faisait  cas 
comme  d'un  trésor;  de  sorte  que  Pu- 
teanus avait  recommandé  de  prendre 
immédiatement  copie  de  la  pièce,  et  de 
lui  renvoyer  l'original.  Mais  les  Elze- 
vier, suivant  leur  habitude,  avaient  tenu 

9 


66 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1625-26). 


à  prendre  Tavis  de  Heinsius,  et  il  en 
était  résulté  quelque  retard.  C'est  par 
la  lettre  que  Puteanus  adresse  à  Hein- 
sius, sous  la  date  du  25  juin  1623,  pour 
le  presser  de  prendre  une  décision,  que 
nous  sommes  informés  de  ces  détails. 
(£.  Puteani  ad  C,  Hugtnium  et  D.  Hein- 
sium  epistola,  Lugd.  Bat.,  1647,  p.  109). 

241.  Psalmi  Davidis  régis  et 
prophetae,  lingva  syriaca.  Nunc 
primum,  ex  antiquissimis  codi- 
cibus  manuscriptis  in  lucem  editi, 
à  Thoma  Erpenîo.  Qui  et  versio- 
nem  iatinam  adjecit.  LugduniBa" 
tavorum,  ex  typographia  Erpeniana. 
Prostant  apud  loh.  Maire,  et  Elze^ 
virios,  1625,  in-4. 

Marque  :  le  Palmier ,  avec  la  devise  : 
Assvrgo  pressa. 

4  ff.  limin.  —  346  pp.  —  i  f.  sur  lequel  on  lit  :  (le 
Palmier)  Lugduni  Batavorum,  Ex  typ.  Brpeniana 
linguarum  Orientalium.  Anno  Dom.  cio  lo  c.xxv. 

242.  Sermons  sur  la  nativité  et 
la  résurrection  de  lésus-Christ, 
par  André  Rivet.  A  Leiden^  en 
V  imprimerie  des  Elzevier,  1625, 
in-24. 

Petit  volume  des  plus  rares,  cité  par 
Brunet  et  par  les  catal.  offic.  de  1628  à 
1644,  mais  dont  nous  n'avons  pas  réussi 
à  retrouver  un  exemplaire. 

243.  Thomae  Smithi,  Angli,  de 
Repvblica  Anglorvm  libri  très. 
Item  varij  aliorum  discursus  poli- 
tici  de  regno  Angliae  eiusque 
administratione.  Lvg,  Baiavorvm^ 
ex  officina  Eheviriana^  1625^  in-24. 

339  PPm  y  coinpr.  le  titre  gravé. 

Il  y  a  deux  éditions  sous  cette  date. 
La  seconde,  qui  est  la  mieux  exécutée, 
porte  à  la  dernière  page  le  privilège,  en 
date  du  15  mai  1626,  qu'on  ne  trouve 
pas  dans  l'autre. 

C'est  par  le  de  Republica  Anglorum  que 


s'ouvre  la  série  des  Républiques  eizevi- 
riennes.  Bonaventure  et  Abraham  l'ont 
réimprimé  encore  trois  fois,  sous  la  date 
de  1630  et  1641. 

244.  L'Arithmétiqve  de  Simon 
Stevin  de  Brvges,  reueuë,  cor- 
rigée et  augmentée  de  plusieurs 
traictez  et  annotations  par  Albert 
Girard  Samielois  mathématicien. 
A  Leide,  de  Vimprimerie  des  Elze- 
viers,  1625,  in-8. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  885  pp.  — 
7  pp.  n.  ch.  pour  la  table. 

Réimprimé  textuellement,  hormis 
l'épître  dédicatoire  d'Albert  Girard  à 
Maurice  de  Nassau,  dans  les  Œuvres 
mathématiques  de  Simon  Stevin,  de  1634. 

245.  Synopsis  purioris  theo- 
logiœ,  dispvtationibvs  qvinqva- 
ginta  dvabvs  comprehensa,  ac 
conscripta  per  Johannem  Poly- 
andrvm,  Andream  Rivetvm,  An- 
tonivm  Walsevm  et  Antonivm 
Thysivm,  SS.  theologiae  doctores 
et  professores  in  Academia  Lei- 
densi.  Lvgd,  Batav.^  ex  officina 
Elzeviriana,  1625,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.  —  880  pp. 

Les  Elzevier  de  Leyde  ont  réimprimé 
ce  livre  en  1632,  1642,  1652  et  1658. 

246.  Hymnvs  Tabaci,  autore 
Raphaële  Thorio.  Lugd.  Bat. 
Typis  Isaaci  Elseuirij,  1625,  in-4. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  55  pp. 

Imprimé  en  caractères  italiques. 
Comme  le  fait  remarquer  M.  Pieters, 
le  5  de  la  date  du  frontispice,  par  un 
petit  trait  de  burin  échappé  au  graveur, 
peut  être  pris,  et  l'a  été  parfois,  pour 
un  8  mal  fait;  mais  l'année  1625  est 
bien  certainement  celle  de  l'unique 
impression  de  ce  livre. 


UOFFICINE   DE   LEYDE. 


III 


BONAVENTURE  ET  ABRAHAM  ELZEVIER, 


IMPRIMEURS  ET  LIBRAIRES. 


24     DÉCEMBRE     1625     1652. 


1626. 

247.  Censvra  in  confessionem 
sive  declarationem  sententiae 
eorum  qui  in  Fœderato  Belgio 
Remonstrantes  vocantur ,  super 
praecipuis  articulis  christianœ 
reiigionis,  a  SS.  Theol.  profes- 
soribvs  Âcademise  Leidensis  in- 
stituta.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Bonaventurœ  et  Abrahami 
Elzevir»  Acad.  typogr.,  1626.  Cum 
privilégia,  in-4. 
Marque  :  U  Solitaire. 

44  ff.  limin.  —  333  pp.  —  2  pp.  d'index. 

Censure  de  la  faculté  de  théologie  de 
Leyde  contre  le  manifeste  des  Remon- 
trants, paru  sous  ce  titre  :  Confcssio, 
sive  Declaratio,  senteniia  Pastorutn,  qui 
in  Fœdcraio  Belgio  Remonstrantes  vocan- 
tur, super  pracipuis  articulis  reiigionis 
christiana,  Herder-wiici,  apud  Theodo- 
rum  Danielis.  A^  i622|  in-4. 


La  même  pièce  a  paru  également  en 
néerlandais  {n°  273). 

248.  M.  Tvlil  CiCERONis  Epis- 
tolarvm  selectarvm  libri  très  : 
editi  in  usum  scholarum  Hol- 
landiae  et  West-Frisiae  :  ex  decreto 
Iliustriss.  D.  D.  Ordinum  ejus- 
dem  provinciae.  Lvgdvni  Batavo^ 
fvnii  ex  officina  Bonaventvra  et 
Abrahami  Elzevir.  Academiœ  typO" 
graph,^  1626,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

z6o  pp.  en  tont. 

Réimprimé  textuellement  par  les  Elze- 
vier  d'Amsterdam  en  1657. 

249.  M.  Tvlll  CiCERONis  Ora- 
tionvm  selectarvm  liber  :  editus 
in  usum  scholarum  HoUandiae  et 
West-Frisiae  :  ex  decreto  Ilius- 
triss. D.  D.  Ordinum  ejusdem 
provinciae.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 


68 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1626). 


officinâ  Bonaventvrœ  et  Abrahami 
Elzevir.  Academiœ  typograph., 
1626,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

239  pp.  en  tout. 

Réimprimé  par  Bonaventure  et  Abra- 
ham en  1639,  et  par  les  Elzevier  d'Am- 
sterdam en  1657. 

250.  Casparis  Contareni  pa- 
tricii  Veneti,  de  Repvblica  Vene- 
tprvm  librî  quinque.  Item  synop- 
sis Reip.  Venetae,  et  alii  de  eadem 
discursus  politici.  Lvgd:  Batavo- 
rvm,  ex  officinâ  Elzeviriana,  1626, 
in-24. 

335  PPm  y  compr.  le  titre  gravé.  —  2  ff .  blancs. 

Reproduction  d'un  traité  imprimé 
d'abord  à  Paris,  chez  Mich.  Vascosan, 
1543,  in-4,  et  souvent  réimprimé  depuis. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  donné, 
sous  la  date  de  1628, deux  autres  éditions 
plus  complètes  de  cette  République. 

251.  Compendivm  grammaticae 
Hebraeae,  breviter  complectens 
praecipva  quae  prsesertim  tyro- 
nibus  mémorise  sunt  mandanda. 
Item  Dictionariolvm  praecipvarvm 
radicvm  quae  in  S.  Scriptura 
Veteris  Testamenti  occurrunt. 
Auctore  Lvdovico  de  Dibv, 
verbi  divini  apud  Lugduno-Bata- 
vos  dispensatore.  Lvgdvni  Bata^ 
vorvm,  ex  officinâ  Bonaventvra  et 
Abrahami  Elzevir.  Acad.  iypO" 
graph.,  1626,  in-4  oblong. 

Marque  :  le  Solitaire, 
40  pp.  en  tout. 

Une  seconde  édition,  revue  et  aug- 
mentée par  le  fils  de  l'auteur,  a  paru 
chez  les  mêmes  Elzevier  en  1650. 

252.  Vetvs  Graecia,  illvstrata 
studio  et  operâ   Ubbonis  Emmii 


Frisii ,  historiarum  et  graecae  lin- 
guae  professons  in  Academiâ  Gro- 
ninganâ  senio  fatiscentis.  Opus 
distinctum  in  tomos  très  :  qvo- 
rvm  I  descriptionem  habet  regio- 
num  à  Graecis  habitatarum,  cum 
adjunctis  insulis  :  II  complecti- 
tur  res  gestas  Graecorum  :  III  re- 
présentât statum  ac  formam 
praecipuarum  ejus  gentis  rerum- 
publicarum  :  itemque  iudicium 
Amphictyonicum,  et  solemnes 
ludos,  statis  temporibus  apud 
Graecos  récurrentes.  Lvgdvni  Ba^ 
tavorvm,  ex  officinâ  Bonavenivrœ  et 
Abrahami  Elzevir.  Acad,  typo- 
graph.,  1626.  Cum privilegio,  3  vol. 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

T.  I  :  la  ff.  limin.  —  194  pp.  —  zi  ff.  n.  ch.  d'index. 
T.  II  :  2  ff.  limin.  —  536  pp.  —  16  ff.  n.  ch.  d*index. 
T.  III  :  2  ff.  limin.  —  520  pp.  —  12  ff.  n.  ch.  pour 
rindex  et  l'errata. 

L'auteur  étant  décédé  durant  l'im- 
pression (9  décembre  1625),  l'épître  dé- 
dicatoire  en  tète  de  l'ouvrage  porte  la 
signature  de  son  fils,  Wesselus  Emmius. 
Dans  une  lettre  écrite  peu  de  jours  avant 
sa  mort,  Ëmmius  se  plaint  de  ce  que  les 
Elzevier  n'ont  pas  tenu  la  promesse 
qu'ils  lui  avaient  faite  d'exécuter  son 
livre  dans  le  format  in-folio,  ce  qui  lui 
eût  permis  d'y  insérer  des  tables  choro- 
graphiques,  indispensables  pour  l'intel- 
ligence du  texte. 

La  Vêtus  Gracia  a  été  reproduite  dans 
le  tome  IV  des  Antiquités  grecques  de 
Gronovius. 

253.  'OfM^pov  IkiASoç  ^ipKoi 
a,  é  L  HoMERi  Iliados  libri  pri* 
mus,  quintus  et  nonus.  In  usum 
scholarum  Hoilandiae  West-Fri- 
siaeque  :  ex  decreto  Iliustriss. 
DD.  Ordinum  ejusdem  provînciae. 
Lvgdvni    Batavorvm,    ex    officinâ 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


69 


Bonavenivra  ei  Abrahami  Elzevir. 
Academice  iypograph.,  1626,  in-8. 
Marque  :  k  Solitaire. 

60  pp.  en  tont. 

Réimprimé  par  les  mêmes  EIzevier 
en  1635  et  en  1642.  Ces  deux  éditions 
sont  enrichies  d*un  glossaire  alphabé- 
tique, qui  n'est  pas  dans  la  première. 

254-  Q-  HoRATii  Flacci  Sa- 
pientia,  sive  odae  selectse,  quibus 
satyrae  quaedam  et  epistolae,  in- 
primis  autem  de  arte  poetica  ac- 
cedit,  ex  decreto  lUustriss.  DD. 
Hollandiae  West-Frisiaeque  Ordi- 
num  in  usum  scholarum  editse. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officinâ 
Bonavenivra  et  Abrahami  Elzevir. 
Academiœ  iypograph.,  1626,  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

no  pp.  —  I  f.  bUne. 

Imprimé  en  caractères  italiques.  — 
Volume  rare,  comme  le  sont  en  général 
tous  les  livres  d'école,  compris  dans  le 
catal.  offic.  de  1628,  sous  la  rubrique 
Scholasticalia  (n<»  248,  249,  253,  258,  264, 
265,  285  et  289). 

Vend.  vél.  ly  frs.  Chenu. 

255.  Âdriani  Mbtii  Alcmariani 
Arithmeticae  libri  dvo  :  et  Geo- 
metrias  lib.  VI.  Huic  adiungitur 
Trigonometriae  planorum  metho- 
dus  succincta  :  altéra  verô,  praeter 
alia,  nova  regulae  proportionalis 
inventa  proponit;  et  quaecunque 
loca  adversus  hostium  insultus 
iuxta  hoc  seculo  praxin  (quam 
Fortificationem  vocant)  munire 
solide  docet.  Lugd.  Baiavorum, 
ex  officinâ  Elzeviriana.  Anno  1626, 
3  part,  en  i  vol.  in-4. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  308  pp.  (avec 
une  figure  plièe,  en  regard  de  la  p.  296).  —  118  pp., 
précédées  d*on  titre  spécial.  —  102  pp.,  avec  titre 
spécial.  —  7  ff.  d'index. 


Les  titres  spéciaux  de  la  deuxième  et 
de  la  troisième  parties  portent  :  Frane- 
kera,  ex  offic,  Uld,  Dom,  Balck,  1625;  et  il 
existe  des  exemplaires  de  ce  volume 
avec  un  titre  imprimé,  daté  :  Franikerœ, 
excud.  Ulder.  Balck^  Ord.  Fris,  typogr., 

1625. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  donné 
en  1640  une  édition  plus  complète  de 
ce  livre,  également  imprimée  par  Uld. 
Balck  à  Franeker. 

256.  Adriani  MetI  M.D.  et  ma- 
theseos  profess.  ordinarii  Maet- 
constigh  liniael,  ofte  propor- 
tionalen  ry  ende  platten  passer. 
Als  mede  de  sterckten-bouwinghe, 
ofte  fortificatie.  Onlanghs  uyt  het 
latijn  in  onsen  nederlandtschen 
sprake  overgheset,  door  Petrvm 
Baardt,  M.  D.  &  matheseos  stu- 
diosum.  By  den  autheur  vêle  ver- 
meerdert,  gelijck  de  volgende 
pagina  aenwijst.  Ghedruct  toi 
Franeker,  by  Ulderick  Balck,  boeck- 
dfucker  ordinaris  der  E.  E.  Heeren 
Siaien  van  Vrieslandi,  1626.  Men 
vinise  te  koop  toi  Leyden,  by  Bonav. 
ende  Abraham  EIzevier,  in-4. 

6  ff.  limin.  —  95  pp.  pour  '<  Gebruyck  vande  proport, 
ry  (en  regard  de  la  p.  i  une  planche  pliée  portant  : 
hac  ^ura  insertnda  pag.  23^).  —  39  pp.,  y  compr. 
un  titre  spécial,  pour  la  Fortificatie  ofte  sterckten- 
bouwinghe  (avec  une  planche    pliée  en  regard  de 

la  p.  Si- 
Imprimé  en  caractères  gothiques. 
C'est  la  traduction  en  néerlandais  de  la 
partie  de  l'article  précédent  ayant  trait 
au  compas  de  proportion  et  à  la  fortifi- 
cation. 

257.  Tabacologia  :  hoc  est 
tabaci,  seu  nicotianœ  descrip- 
tio  medico-cheirurgico-pharma- 
ceutica  vel  ejus  praeparatio  et  usus 
in  omnibus  fermé  corporis  hu- 
mani  incommodis.  Per  Johannem 
Ne.\ndrum  Bremanum,  philoso- 


70 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1626). 


phum  et  medicum.  Lugduni  Bafa" 
vorum,  ex  officinâ  Isaaci  Elzeviri, 
jurait  Acad,  typogr.  Anno  1626, 
in-4. 

23  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gmvé,  le  portrait, 
deux  ff.  de  vers  néerlandais  signés  loost  van  Rave- 
lingen,  et  le  u  feuillet  du  texte.  —  256  pp. 

C'est  rédition  de  1622  (n©  204),  dont 
on  a  réimprimé  les  4  premiers  ff.  (titre, 
faux  titre  et  les  2  prem.  ff.  de  Tépître 
dédicatoire).  On  a  remplacé  le  titre 
imprimé  et  le  faux  titre  par  un  fron- 
tispice gravé  et  le  portrait  de  J.  Neander. 

258.  P.  OviDii  Nasonis  Meta- 
morphoseon  liber  I.  IL  VIII.  et 
XIII.  In  usum  scholarum  Hol- 
landias  et  West-Frisiae  recensiti 
et  seorsim  editi.  Ex  decreto  lUus- 
triss.  D.  D.  Ordinum  ejusdem  pro- 
vinciae.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officinâ  Bonaventvrœ  et  Abrahami 
Elzevir.  Academiœ  fypograph., 
1626, in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

151  pp.  en  tout. 

Imprimé  en  italiques. 

259.  Respublica,  sive  status 
regni  Galliae  diuersorum  auto- 
rum.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi" 
cina  Elzeviriana.  Anno  1626.  Cutn 
privilégia,  in-24. 

^^3  PPm  7  compr.  le  titre  gravé.  —  xo  pp.  pour 
rindex  et  le  privilège. 

Recueil  composé  de  cinq  traités  diffé- 
rents, savoir  :  Cl.  Sesellii  de  republica 
Gallia  (traduction  de  la  Grand  monarchie 
de  France,  de  Cl.  Seyssel)  ;  loannis  Tilii 
de  rébus  gallicis  liber  (trad.  du  Recueil  des 
roys  de  France,  de  J.  Du  Tillet);  Vincentii 
Lupani  de  magistratibus  et  prafecturis 
Francorum  (traité  de  V.  de  la  Loupe, 
publié  séparément  en  1551);  Philippi 
Honorii  de  regno  Gallico  relatio;  loannis 
Boteri  de  regno  Gallico  relatio  (extrait  des 
Relazioni  universali  de  J.  Botero). 


260.  Sphaera  lohannis  deSACRO- 
Bosco,  decreto  Illustr.  et  Potent. 
DD.  Ordinum  HoUandiae  et  West- 
Frisiae,  in  usum  scholarum  ejus- 
dem provinciae,  sic  recensita,  vt 
et  latinitas,  et  methodus  emen- 
data  sit,  multaque  addita,  quae 
ad  huius  doctrinse  illustrationem 
requirebantur.  Operà  et  studio 
Franconis  Bvrgersdicii.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officinâ  Bonaventvrœ 
et  Abrahami  Elzevir.  Academiœ 
fypograph.,  1626,  in-8. 

Marque  :  la  Sphère. 

2x7  pp.  —  a  pp.  n.  ch.  dUndex. 

Le  premier  volume  elzevirien  portant 
rinsigne  de  la  sphère.  Les  Elzevier  de 
Leyde  Tont  réimprimé  ligne  pour  ligne 
en  1639,  1647  et  1656. 

'  261.  Emblemata  Florentiî 
ScHOONHOVii  I.  C*  Goudani,  par- 
tira moralia,  partim  etiam  civilia. 
Cum  latiori  eorundem  ejusdetn 
auctoris  interpretatione.  Accedunt 
et  alia  quaedam  poëmatia  in  alijs 
poëmatum  suorum  libris  non  con- 
tenta. Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi-^ 
cina  Elzeviriana.  Anno  1626,  in-4. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé,  et  le  portrait 
de  l'auteur,  au  v®  du  6e.  —  235  pp. 

L'édition  originale  des  Emblèmes  de 
Schoonhovius  est  de  Gouda,  apud  An- 
dream  Burier,  161 8,  in-4,  de  6  fif.  limin. 
et  251  pp.  Ce  sont  les  mêmes  cuivres 
qui  ont  servi  dans  les  deux  éditions. 
Celle  de  1626  reproduit  ligne  pour  ligne 
la  précédente,  sauf  pour  les  poésies  de 
Schoonhovius,  qui  sont  imprimées  ici 
sur  deux  colonnes  (de  là  la  dififérence 
dans  la  pagination).  Les  emblèmes  oc- 
cupent dans  les  deux  éditions  les  pp.  i 

à  221. 

Les  Emblemata  ont  reparu  une  troi- 
sième fois,  sous  le  même  titre,  Amstelo- 
dami,  apud  Joannem  Janssonium,  1648. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


71 


Ce  n^est  pas  une  réimpression.  Jansson 
ayant  acquis  ce  qui  restait  de  l'édition 
elzevirienne,  s'est  borné  à  réimprimer 
le  titre  et  le  feuillet  correspondant. 

De  sorte  que  des  trois  éditions  c'est 
celle  de  Gouda  qu'il  faut  préférer,  parce 
qu'elle  est  aussi  complète  que  les  autres, 
et  qu'elle  contient  le  premier  tirage  des 
gravures. 

262.  Th.ScHREVELl  Palsemon, 
sive  diatribae  scholasticse  con- 
tinentes tum  quae  ad  laudem 
et  commendationem  scholarum 
spectant,  tum  quae  ad  evratJ^iot/u 
earum,  et  œconomîam...  His  co- 
ronidis  loco  accessit  corona  anni. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officinâ 
Bonaventvra  et  Abrahami  Elzevir. 
A  cademiœ  iypograph . ,  1626,  in-8 . 

Marque  :  le  Solitaire. 

X2  fL  limin.  —  228  pp.  —  47  pp.,  y  compris  un  titre 
spécial,  pour  le  Zodiacus  sive  corona  anni.  —  Un 
tableau  plié  à  la  suite  du  titre. 

263.  Respublica  Romana.  Ho- 
nori  vrbîs  aeternae  P.  Scriverius 
restitvit.  Lvgd.  Bat.,  ex  officinâ 
Elzeviriana,  1626,  in-24. 

480  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  -^  95  pp.  d*Ap- 
pendix. 

Réimprimé  deux  fois,  mais  sans  chan- 
gements,  par  les  mêmes  Elzevier  sous 
la  date  de  1629. 

264.  Svlpitii  Severi  Historia 
sacra  continvata  ex  lohannis  Sley- 
dani  libro  de  quatuor  summis 
imperiis  :  édita  in  usum  schola- 
rum Hollandicarum  et  West- 
Frisicarum  :  ex  decreto  illustrium 
ac  potentium  D.  D.  Ordinum 
Hollandiae  et  West-Frisiae.  Lvg- 
dvni  Batavorvm^  ex  officinâ  Bona- 
ventvrœ  et  Abrahami  Elzevir.  Aca^ 
denticBtypograph.^  1626,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

27  X  pp-  en  tout. 


Un  certain  nombre  d'exemplaires  ont 
un  titre  quelque  peu  différent  : 

Svlpitii  Severi  sacra  historia  conti- 
nvata ex  lohannis  Sleydani  libro  de 
quatuor  summis  imperiis  :  cum  optimis 
primisque  editionibus  accuratè  collata 
et  recognita.  Lvgd,  Batav.,  ex  offic.  Bon. 
et  Abr,  Elzevir.  Acad.  typog.j  1626. 

265.  &éœvoç  (ro(l)i(rrov  icpo- 
Tiy^vaflT^ara.  Theonis  Sophistae 
Progymnasmata,  accuratè  emen- 
data  ac  recensita.  In  usum  schola- 
rum Hollandiae  West-Frisiaeque  : 
ex  decreto  Illustriss.  DD.  Ordi- 
num ejusdem  provinciae.  Accedit 
interpretatio  latina,  ita  hac  edi- 
tione  emendata,  ut  sit  nova. 
Lvgdvni  Batavorvtn^  ex  officinâ 
Bonaventvrœ  et  Abrahami  Elzevir. 
Academ.   typograph.,    1626,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  X44  pp. 

266.  B€vo(l>œvTOç  Aax£^a/^o- 
vlœv  'jco'hreioi,.  Xenophontis  de 
Repvblica  Lacedaemoniorum  li- 
bellus,  cum  optimis  exemplaribus 
sedulô  collatus.  Lvgdvni  Batavo- 
rum,  typis  Bonaventvrœ  et  Abra^ 
hami  Elzevir.  Academiœ  typograph.i 
1626,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

x6  pp.  en  tout. 

267.  lacobi  Zevecotii  Belegh 
van  Leyden,  trevr-spel.  Tôt  Ley^ 
den,  inde  druckerije  van  de  Elze^ 
viers.  A°  1626,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  56  pp. 

Ce  poëme  dramatique,  improprement 
intitulé  tragédie,  a  pour  objet  de  célé- 
brer, en  une  série  de  scènes  dialoguées 
et  entremêlées  de  chœurs  à  la  manière 
antique,  la  conduite  héroïque  des  habi- 


72 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1626-27). 


tants  de  Leyde,  durant  le  célèbre  siège 
de  i574>  Les  historiens  de  la  littérature 
néerlandaise  en  font  cas  comme  d'une 
des  productions  les  plus  remarquables 
de  l'époque. 

L'auteur,  J.  van  Zevecote,  né  en  1596, 
était  gantois  et  parent  de  Heinsius.  En 
1624,  il  quitta  sa  ville  natale  et  vint 
s'établir  à  Leyde,  où  il  embrassa  la  reli- 
gion protestante.  Le  17  juin  1627,  Jl  ^^t 
nommé  professeur  à  l'Université  de 
Harderwijk.  Ce  fut  sans  nul  doute  à  la 
considération  de  Heinsius  que  les  Elze- 
vicr  se  chargèrent  de  cette  publication, 
car  c'est  l'unique  pièce  de  ce  genre 
qu'ils  aient  imprimée.  La  Bibliothèque 
de  Gand  possède  un  exemplaire  broché, 
et  que  nous  croyons  en  grand  papier  : 
il  mesure  248  millim.  de  haut,  sur  186 
de  larg. 

Zevecote  publia  en  la  même  année 
un  recueil  d'emblèmes  intitulé  : 

268.  Emblemata  ofte  sinne- 
beelden  met  dichten  verciert, 
door  Jacobus  Zevecotius.  Item 
noch  andere  dichten  van  den 
selven.  Lvgd.  Batav.,  ex  officina 
Elzeviriana,  1626,  pet.  in-12  obi. 

301  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Première  édition  des  Emblèmes  de 
J.  van  Zevecote,  contenant  72  figures 
gravées  dans  le  texte.  Il  en  existe  une 
réimpression,  H  Amsterdam, bij  Janjans- 
sen,  Ao  1638,  pet.  in-12  obi.,  de  304  pp. 
en  tout,  avec  une  dédicace  datée  de 
Hardervyck,  2  ian.  1638. 

L'édition  originale  est  extrêmement 
rare.  Aucun  des  biographes  de  Zevecote, 
pas  même  l'éditeur  de  ses  poésies  com- 
plètes (Gand,  1840,  in-8),  n'en  a  eu  con- 
naissance. 

1627. 

269.  Apocalypsis  Sancti  lohan- 
nis,  ex  manuscripto  exemplari  è 
bibliotheca  clariss.  viri  losephi 
Scaligeri  deprompto,  édita  cha- 
ractere    Syro,     et    Ebraeo,    cum 


versione  latina,  et  notis,  opéra  et 
studio  Lvdovici  de  Diev.  Lvgdvni 
Batavorum,  ex  typographia  Elzem- 
riana,  1627,  in-4. 

xo  ff.  Umin.  —an  pp.  —  Au  vo  du  dernier  fenillet  : 
(le  Palmier,  avec  la  devise  Assurgo  pressa)  Lugduui 
Batav.f  ex  typogr.  EUemnana,  cl3  lo  c  xxvii. 

La  version  syriaque  de  l'Apocalypse 
est  reproduite  sous  deux  formes  diffé- 
rentes, en  caractères  syriaques  et  en 
caractères  hébreux.  Outre  le  texte  ori- 
ginal en  grec,  l'éditeur  y  a  joint  une 
traduction  latine,  qu'on  dit  très  littérale 
et  très  fidèle. 

270.  lo.  Barclaii  Argenis. 
Editio  novissima  cum  clave,  hoc 
est  :  nominum  propriorum  eluci- 
datione,  hactenus  nondum  édita. 
Lvgd.  Bat.,  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1627,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  791  pp.  — 
II  pp.  n.  ch.  pour  la  clef  et  l'index. 

Première  des  sept  éditions  que  les 
Eizevier  ont  données  de  ce  roman  allé- 
gorique. Elle  est  fort  rare,  et  se  distingue 
principalement  des  suivantes  en  ce 
qu'elle  n'a  pas  le  Discursus  de  autore 
scripti  aux  préliminaires. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé V Argenis  trois  fois,  sous  la  date  de 
1630.  Les  Eizevier  d'Amsterdam  en  ont 
donné  trois  éditions,  en  1655,  i659eti67i. 

271.  Franconis  Bvrgersdicii 
Idea  philosophiae  natvralis  :  sive 
methodus  definitionum  et  con- 
troversiarum  physicarum.  Editio 
secunda,  priore  auctior  et  emen- 
datior.  Lvgd.  Batav.,  ex  officina 
Bonaventura  et  Abrahami  Elzevir. 
Acad.  typogr  aph.,  1627,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

i>5  PP'i  dont  les  8  premières  n.  ch.— 2  pp.  d'index. 

Seconde  édition  de  ce  traité  (voir 
le  n®  192). 

272.  Hieronymi  Cardani,  Me- 
diolanensis,    Proxeneta    seu    de 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER, 


73 


prudentia  ciuili  liber;  recens  in 
lucem  protractus  :  vel  è  tenebris 
erutus.  Lugd.  Bat.,  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  1627,  pet. 
in-i2. 

12  ff.  Umin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  767  pp. 

Réimprimé  deux  fois  par  les  Elzevier 
de  Leyde,  sous  le  titre  dt  Arcana politicut 
avec  la  date  de  1635. 

Vend.  mat.  r.  (Le  Gascon),  au  chiffre 
de  L.  Habert  de  Montmort,  55  frs.  Des- 
barreaux-Bernard. 

273.  Censvre  ofte  oordeel  vande 
professoren  der  H.  théologie, 
in  de  Universiteyt  tôt  Leyden, 
over  de  belijdenisse  ofte  vercla- 
ringe  van  'tgevoelen  der  gène, 
die,  inde  Geunieerde  Nederlan- 
den,  Remonstranten  werden  ghe- 
naemt,  etc.  Door  Antonivm 
Walaevm,  professor  der  H.  théo- 
logie inde  selve  Universiteyt,  tôt 
dienst  ende  waerschouwinghe  der 
ghemeynte,  inde  nederduytsche 
sprake  uytgegeven.  Tôt  Leyden, 
voor  Bonaventura  ende  Abraham 
Elzevier,,  boeckdruckers  der  Uni- 
versiteyt, 1627.  Met  privilégie, 
in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple, 

la  ff.  limin.  —  432  pp. 

Imprimé  en  majeure  partie  en  carac- 
tères gothiques.  —  C'est  la  pièce  citée 
sous  le  no  247,  traduite  en  néerlandais 
par  Antoine  Walaeus. 

274.  Philippi  Clvverii  Intro- 
dvctionis  in  vniversam  geogra- 
phiam,  tam  veterem  quàm  novam, 
libri  VI.  Editio  ultima,  prioribus 
emendatior.  Ad  Illustriss.  et  Am- 
pliss.  Dominicvm  Molinvm,  pa- 
tritium  et  senatorem  Venetum. 


Lvgd.  Bat.,  ex  officina  Elzeviriana, 
1627,  in-24. 

373  PPi  y  compr.  le  titre  ^avé.  —  9  pp.  n.  ch.  de 
table.  —  I  f .  blanc.  —  Trois  planches  pliées,  en  regard 
des  pp.  z6,  32  et  34. 

Nous  avons  décrit  ci-dessus  (no  220) 
une  édition  in-4  ^^  ^^^  ouvrage.  Celle-ci 
est  la  première  en  petit  format.  Elle  ne 
contient  ni  fleurons  ni  lettres  grises,  et 
c*est  sans  doute  pour  ce  motif  que  Mot- 
teley  en  attribue  l'impression  à  Jean 
Maire. 

Les  Elzevier  de  Leyde  ont  reproduit 
ce  traité  dans  le  même  format  en  1629 
et  1641;  les  Elzevier  d'Amsterdam,  en 
1659,  1670  et  1677.  Les  quatre  dernières 
éditions  sont  augmentées  du  Breviarium 
orbis  terrarum  de  P.  Bertius. 

275.  lohannis  Gerhardi  Medi- 
tationes  sacrse.  Editio  postrema, 
prioribus  emendatior.  Lvgd.  Ba- 
tavorvm,  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1627,  in-24, 

320  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  3  ff.  d'index. 

Petit  volume  de  piété,  imprimé  sans 
fleurons  ni  lettres  grises,  et  dont  les 
Elzevier  ont  donné  deux  autres  éditions 
sous  la  date  de  1629.  ^1  ^^^t  croire  que 
cet  écrit  n'est  point  sans  mérite ,  car  de 
nos  jours  il  a  été  réimprimé  deux  fois 
en  Allemagne  :  Giitetsloh,  Bertelsmann, 
1863,  in-i6,  et  Nôrdlingen,  BecK'sche 
Buchh.,  1864,  in-i6. 

276.  Danielis  Heinsii  Aristar- 
chvs  Sacer,  sive  ad  Nonni  in 
lohannem  metaphrasin  exercita- 
tiones.  Quarum  priori  parte  inter- 
pres  examinatur,  posteriori  inter- 
pretatio  ejus  cum  sacro  scriptore 
confertur  :  in  vtraque  S.  Euan- 
gelistae  plurimi  illustrantur  loci. 
Accedit  Nonni  et  S.  Euangelistae 
contextus  :  très  item  indices  : 
vnus  Sylburgij  in  Nonnum  gr»- 
cus;  duo  récentes  in  Aristar- 
chum;  alter  graecus,  alter  latinus. 

10 


74 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1627). 


Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officinâ 
BonaventvrcB  et  Abrahami  Elzcvir. 
Academ.  typograph.,  1627,  2  part, 
en  I  vol.  în-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

!•  part.  :  58  ff.  limin.  —  223  pp.  —  39  pp.  n.  ch. 
de  notea  et  d'index. 

2«  part.  :  S5i  PP*  ~  4^  pp.  n.  ch.  d'index. 

Édition  savante  de  la  Paraphrase  en 
vers  de  T Évangile  de  S.  Jean  par  Non- 
nus  de  Panopolîs.  Une  partie  des  exem- 
plaires ont  été  mis  en  vente  sous  le  titre 
suivant  : 

NoNNi,  antiquissimi  scriptoris,  S. 
Evangelii  secvndvm  lohannem  meta- 
phrasis.  Et  in  eam  Danielis  Heinsii 
AristarchvSi  siue  exercitationes  sacras  : 
quarum  priori  parte  interpres  examina- 
tur,  posteriori  interpretatio  ejus  cum 
sacro  scriptore  confertur  :  in  vtraque 
S.  Euangelistse  plurimi  illustrantur  loci. 
Accedit  S.  Euangelistse  contextus  :  très 

item  indices Lvgd.  Bat.,  ex  offic.  Bon. 

et  Abr.  Elzevir.  Acad.  typ.,  1627» 

Grotius  reproche  à  D.  Heinsius  d*avoir 
largement  profité,  sans  le  reconnaître, 
des  travaux  antérieurs  de  la  critique  : 
<  Scripseram  nuper  ad  te,  frater  optime, 
de  Heinsii  libro.  Repeto  nunc  multa 
esse  non  spernenda,  sed  horum  non 
pauca  sumta  ex  Scaligeri  literis,  ex 
Deucero,  Fullero  et  Seldnero,  non  no- 
minatis  his  qui  erant  ut  Philo  loquitur 
ifarépsç  rov  XÔyov.  »  (Guilielmo  fratri, 
22  Aug.  1627,  P*  79^»  cf*  aussi  p.  800). 

UAristarchus  saur  a  été  reproduit  à 
la  suite  des  Sacra  exercitationes  du  même 
auteur  (no  481). 

277.  Danielis  Heinsii  Oratio- 
nvm  editio  nova;  tertia  parte 
auctior;  caeteris  sic  recensitis,  vt 
alia  viderî  possit.  Lvgdvni  Bâta- 
varvm,  ex  officinâ  Bonaventvrœ  et 
Abrahami  Elzevir.  Acad.  typogr., 
1627, in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  661  pp.  —  3  pp.  n.  ch. 

Quatrième  édition  de  ce  recueil;  elle 
se  compose  de  trente-quatre  pièces  (voir 


le  no  71).  Il  a  été  fait  deux  cartons,  pour 
les  pp.  277-278  et  pour  les  pp.  419-420. 
On  les.  trouve  parfois  insérés  à  la  fin  du 
volume. 

278.  Helvetiorvm  Respvblica 
diversorum  autorum ,  quorum 
nonnuUi  nunc  primum  in  lucem 
prodeunt.  Lugd.  Bat.,  ex  officinâ 
Elzeviriana.  Anno  1627.  Cum  pri^ 
vilegio,  in-24. 

508  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé,  signé  P.  S.  f.  — 
9  ff.  pour  l'index  et  le  privilège. 

Il  y  a  trois  éditions  également  com- 
plètes sous  cette  date.  On  préfère  la 
dernière ,  celle  de  508  pp.,  tant  à  cause 
du  papier  que  de  sa  plus  grande  correc- 
tion. Les  deux  autres  ont  535  pp.  et 
17  pp.  pour  l'index  et  le  privilège. 

Le  de  Helvetiorum  Republica  est  la  re- 
production textuelle  d'un  ouvrage  de 
Josias  Simler,  imprimé  à  Zurich,  1576, 
in-8.  On  s'est  borné  à  y  joindre  trois  ou 
quatre  opuscules  sans  importance. 

279.  Nova  et  accvrata  Italiae 
hodiernae  descriptio.  In  qua  om- 
nium eius  regionum,  vrbiumy 
pagorum,  dominiorum,  castello-- 
rum,  montium,  fluviorum,  fon- 
tium,  lacuum  et  portuum  historia 
exhibetur.  Geographicis  tabulis 
et  vrbium  precipuarum  iconibus 
illustrata  a  ludoco  Hondio.  Ad- 
dita  est  Siciliae,  Sardiniae,  Cor- 
sicae^  et  itinerariorum  per  Italiam 
brevis  delineatio.  Lugduni  Bata^ 
vorum,  apud  Bonavonturam  (sic)  et 
Abrahamum  Elsevir.  Academia 
typograph.,  1627,  in-4  obi. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  406  pp. 

L'ouvrage  est  orné  d'une  quantité  de 
cartes  et  plans  compris  dans  la  pagi- 
nation. 

280.  De  ivre  regni  diascepsis  : 
auctore  Alexandro  Irvino,  Scoto. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


75 


Lvgd.  BaU,  ex  officina  Elzeuiriana. 
Anno  1627,  in-i8. 

239  PP't  y  Gompr.  le  titre  gravé.  —  5  pp*  n.  cb. 
pour  rindex.  —  2  ff.  blancs. 

281.  Novacubi  Hebraei  tabella, 
quae  radiées  omnes  unà  cum 
punctis,  et  significationes  suas 
diversas  exhibet.  Operâ  Samuelis 
JoNSONi  Angli.  (Au  bas  de  la 
feuille  :)  Lvgdvni  Batavorum,  ex 
officina  Bonaventvrce  et  Abrahami 
Elzevir,  Academ.  typographe,  1627, 
in-4  obi. 

Une  simple  feuille. 

Tableau  imprimé  en  caractères  rouges 
et  noirs,  et  qui  se  termine  par  la  dédi- 
cace suivante  :  Venerando  viro  D^o  Lau- 
rentio  Chadertono,  SS.  TheoL  D",  avo  suo 
piurimùm  colendo ,  et  un  avis  au  lecteur. 

Cette  pièce  est  mentionnée  dans  le 
catal.  offic.  de  1628.  La  Bibliothèque  de 
Lrcyde  en  possède  un  exemplaire  tiré 
sur  vélin;  il  mesure  0^9  de  haut,  sur 
0.63  de  larg. 

282.  Oratio  inavgvralis  quam  de 
lîng^ae  Hebraeae  dignitate  ac  uti- 
litate  habuit  Constantin vs  l'Em- 
PEREVR  de  Oppyck,  S.  S.  théo- 
logie doctor,  et  linguse  sanctae 
prof  essor  in  Acad.  Lugduno- 
Batava.  Lvgdvni  Batavorvm^  ex 
officina  Bonaventvrce  et  Abrahami 
Elzevir.  Acad,  typogr.,  1627^  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire» 

44  pp.  en  tout. 

283.  Curiae  Hollandise,  Selan- 
diae,  et  West-Frisiae  Decisiones, 
tam  suprem»,  quam  provincialis. 
Qvarvm  illae  quidem  à  D.  Cor- 
nelio  Neostadio,  domino  in  Se- 
venhoven,  supremi  in  HoUandia 
auditorii  senatore  primario  :  et 
in  Academia  Leidensi  curatore  : 
hae  vero,  à  quibusdam  provincialis 


curiœ'  senatoribus  scripto  pro- 
jectae  :  jam  denuô  ab  A.  de  H. 
causarum  patrono  recognitae, 
innumeris  decisionibus  auctae, 
summariisque  cuique  decisioni 
inscriptis,  locupletatae.  Lvgdvni 
Batavorvm,  typis  Bonaventurce  et 
Abrahami  Elzevir.  Acad.  fypO" 
graph.,  1627,  in-4. 
Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  limin.  —  238  pp.  —  i  f .  blanc.  --  Entre  les 
pp.  112  et  113,  a  ff.  (faux  titre  et  avertissement;  non 
compris  dans  la  pagination. 

Voir  pour  la  première  édition  elzevi- 
rîenne  de  ce  recueil  le  n®  126.  L'ouvrage 
a  paru  également  sous  le  titre  suivant  : 

284.  Decisien  van  den  Hoogen 
ende  Provincialen  Raade  van  Hol- 
landt,  Seelandt  ende  West-Vries- 
landt  :  van  M' Kornelis  van  NiEU- 
STADT  heer  van  Sevenhove,  eerste 
raadt  in  den  Hoogen  Raade;  mits- 
gaders  noch  van  eenige  voornaame 
raads-heeren  van  den  voors.  Pro- 
vincialen Raade,  als  rapporteurs 
in  de  respectijve  saken  ontwor- 
pen;  vannieus  over-sien  endè  ver- 
betert  door  A.  de  H.  advocaat, 
vermeerdert  met  sommarien,  ende 
veel  verscheyden  nieuwe  decisien. 
Tôt  Leydeny  by  Bonaventurà  ende 
Abraham  Elzevier,-  boeck^druckers 
der  Universiteyt.  Anno  1627,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

a  ff.  limin.  —  238  pp.  —  x  f .  blanc.  —  Entre  les 
pp.  XI2  et  113,  deux  ff.  non  compris  dans  la  pagi- 
nation. 

Les  soixante  décisions  de  la  cour  de 
Hollande  sont  mi-parti  en  latin  et  en 
néerlandais.  Les  104  décisions  de  la 
cour  suprême  sont  toutes  en  latin.  Cest, 
au  titre  près,  le  même  ouvrage  que  le 
précédent. 

285.  P.  OviDii  Nasonis  de 
Tristibvs  libri  V;  nunc  denuo  ad 


76 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1627-28). 


optimos  codices  recensiti,  et 
emendatius  editi.  In  usum  scho- 
larum,  ex  decreto  lUust.  Hollan- 
diae  Ordinum.  Lvgd.  Baiavorvm, 
ex  officinâ  Bonaventvrce  eiAbrahami 
Elzevir.  Acad.  typographe ^  1627, 
in-8. 
Marque  :  le  Solitaire. 

132  pp.  en  tout. 

Imprimé  en  italiques. 

286.  Respublica,  sive  status 
regni  Polonise,  Lituaniae,  Prus- 
siae,  Livoniae,  etc.  diuersorum 
autorum.  Lvgdvni  Baiavorvm,  ex 
officinâ  Elzeviriana.  Anno  1627. 
Cum  privilegio,  111-24. 

4  ff.  limin.,  y  compris  le  titre  gravé.  —  450  pp.  — 
6  ff.  d'index.  —  i  f .  pour  le  privilège. 

Il  y  a  sous  la  même  date  une  seconde 
édition,  augmentée  et  corrigée,  comme 
l'indique  la  préface.  Elle  a  467  pp., 
II  pp.  d'index  et  i  f.  pour  le  privilège. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé cette  République  en  1642.  Cette 
troisième  édition  est  la  mieux  exécutée, 
mais  De  la  Faye  y  a  signalé  diverses 
fautes  d'impression ,  qui  lui  font  donner 
la  préférence  à  la  seconde. 

287.  Respublica,  sive  statvs 
regni  Scotiae  et  Hîberniae.  Diver- 
sorum  autorum.  Lugd.  Bat.,  ex 
officinâ  Elzeuiriana.  A°  1627.  Cum 
priuilegio,  in-24. 

280  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  x  f .  pour  le 
privilège. 

Il  y  a  sous  cette  date  une  seconde 
édition,  moins  jolie,  de  282  pp.  et  i  f. 
pour  le  privilège.  Elle  a  été  imprimée 
en  1630,  ainsi  qu'il  résulte  de  la  suscrip- 
tion,  au  v^  du  dern.  feuillet  :  Lvgd.  Bat.,, 
ex  officinâ  Elzeviriana.  Anno  cIo  loc  xxx. 

288.  Illvstriss.  viri  losephi 
ScALiGERi  Ivlii  Caes.  a  Bvrden  F. 
Epistolae  omnes  quae  reperiri  po- 
tuerunt,  nunc   primum  collectae 


ac  éditas.  Caeteris  praefixa  est  ea 
quae  est  de  gente  Scaligera;  in 
qua  de  autoris  vita,  et  sub  finem 
Danielis  Heinsii  de  morte  eius 
altéra.  Lvgdvni  Baiavorvm,  ex 
officinâ  Bonaventvrce  et  Abrahami 
Elzevir,  Academ.  typograp.,  1627. 
Cum  privilegio,  in-8. 
Marque  :  U  Solitaire, 

xa  ff.  limin.  —  887  pp. 

Cette  édition  a  été  grossièrement  con- 
trefaite dès  l'année  suivante  :  Franco- 
furtiy  sumptibus  Aubriorum  et  Clementis 
Sleichii,  1628,  in-8,  de  10  ff.  limin.  et 
811  pp.  La  réimpression  est  strictement 
conforme  à  l'original;  les  éditeurs  alle- 
mands ont  poussé  le  scrupule  jusqu'à 
reproduire  la  dédicace  aux  curateurs  de 
l'Université  de  Leyde,  signée  Bon.  et 
A  br.  Elzevier, 

Ces  lettres  de  Scaliger  sont  purement 
intimes.  On  a  accusé  D.  Heinsius  d'avoir 
trahi  les  lois  de  l'amitié  en  les  livrant 
à  la  publicité  (voir  les  lettres  de  P.  Cu- 
naeus,  Epist.  179).  On  trouve  la  clef  de 
cette  correspondance  dans  les  P.  Colo- 
mesii  Opuscula,  Ultraj.,  P.  Elzev.,  1669, 
pp.  145-158. 

L'avertissement,  et  probablement 
aussi  l'épître  dédicatoire,  sont  l'œuvre 
de  D.  Heinsius.  c  Praefatio  est  ab 
Heinsio,  sed  sub  Elzevirianorum  no- 
mine,  »  écrit  G.  Vossius  à  Gomar,  le 
II  mai  1627. 

289.  Compendivm  ethîcae  Aris- 
totelicas  ad  normam  veritatis 
christianae  revocatum,  ab  Antonio 
WALiEO,  SS.  theologiae,  in  Aca- 
demia  Lugdunensi,  doctore  ac 
professore.  Editio  postrema,  prio- 
ribus  auctior  et  emendatior.Lv^d. 
Baiavorvm,  ex  officinâ  Bonavenivrœ 
et  Abrahami  Elzevir.  Acad.  typ., 
1627,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  240  pp.  —  6  ff.  pour  un  Hymue  à  Dieu 
en  vers  latins,  et  Tindex. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


77 


Seconde  édition  clzevirienne.  Voir  le 
no  179,  et  ci-après  le  n»  323. 

290.  Bsvo(f>œvToç  Kvpov  xa/- 
Selaç  ^ipKi(x.  à,  yS',  rj.  Xeno- 
PHONTis  de  Cyri  institvtione  libri 
I,  II,  VIII.  In  usum  scholarum, 
ex  decreto  Illust.  Hollandise  Or- 
dinum.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officinâ  Bonavenivra  et  Abrahami 
Elzevir.  Academ.  typograph.,  1 627 , 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

XIX  pp.  en  tout. 

Réimprimé  par  les  Elzevier  en  1647. 

1628. 

291.  Paraphrasis  Psalmorvm 
Davidis  poetica  multo  quam  ante- 
hac  castigatior.  Auctore  Georgio 
BvcHANANO,  Scoto ,  poctarum 
nostri  saeculi  facile  principe. 
Lvgd.  Batavorum,  ex  officinâ  Elze-^ 
virianUy  1628,  in-24. 

Marque  :  le  Solitaire, 

I  f.,  frontisp.  gravé.  ~  561  pp.,  y  compr.  le  titre 
iinpr.  —  15  pp.  n.  ch.  de  notes. 

Il  a  paru  sous  la  même  date,  et  avec 
le  même  frontispice  gravé,  une  édition 
intitulée  : 

292.  Geor.  BvcHANANi,  Scoti, 
Poemata  quse  extant.  Editio  pos- 
trema.  Lugduni  Batav.,  ex  officinâ 
Elzeviriana,  A®  1628,  in-24. 

311  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  14  pp.  n.  ch.  de 
notes.  —  3  ff .  blancs. 

Édition  postérieure  à  celle  que  nous 
venons  de  décrire,  et  n'ayant  qu'un  titre 
gravé.  Le  choix  est  indifférent.  Daniel 
Elzevier  a  reproduit  ce  petit  volume 
en  1676;  mais  cette  réimpression  est 
moins  recherchée. 

Nous  avons  cité  ci-dessus  deux  autres 
éditions  des  poésies  dç  Buchanan  (nos  181 
et  i«2). 


293.  Casparis  Contareni  pa- 
tricii  Veneti,  de  Repvblica  Vene- 
torvm  libri  quinque.  Item  synopsis 
Reip.  Venetae,  et  alii  de  eadem 
discursus  politici.  Editio  secunda 
auctior.  Lvgd  :  Batavorvm,  ex  offi- 
cinâ Elzevirianay  1628.  Cumprivi- 
legio,  in-24. 

447  PPn  y  compr.  le  titre  gravé. 

Réimpression  augmentée  de  l'édition 
de  1626  (no  250).  Il  y  a  sous  la  même 
date  une  autre  édition,  de  43 1  pp.  Quoique 
le  contenu  soit  le  même,  on  préfère  celle 
de  447  pp.,  parce  que  le  caractère  est 
plus  net  et  le  papier  plus  beau. 

294.  Grammatica  linguarum 
orientalium,  Hebraeorvm,  Chal- 
daeorvm,  et  Syrorvm,  inter  se  col- 
latarum.  Avthore  Lvdovico  de 
DiEV.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi- 
cinâ Elseviriana,  Anno  1628,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire» 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
4*3  pp. 

295.  Thomae  Erpenii  Rvdi- 
menta  lingvae  arabicae.  Accedunt 
ejusdem  praxis  grammatica;  et 
consilium  de  studio  arabico  insti- 
tuendo.  Editio  altéra,  priore 
emendatior.  Lvgdvni  Batavorvm  ^ 
ex  officinâ  Bonaventvrce  et  A  brahami 
Elzevir,  Acad.  typogr.,  1628,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

5  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
X72  pp.  —  24  ff.  n.  ch.  —  X  f.  blanc. 

296.  Ivsti  Hevrnii  loan.  fil.  de 
vocatione  ethnicorum  et  ludaeo- 
rum  ultimâ  ad  fidem  christianam 
admonitio,  seu  de  legatione  evan- 
gelica  ad  Indos.  Lugduni  Batavo- 
rum, ex  officinâ  Elzeviriana,  1628, 
in-8. 

s  ff.  limin.  —  300  pp.  -^  2  ff.  d'index. 


78 


LOFFICINE  DE  LEYDE  (i6a8). 


•  Au  titre  près,  dit  Motteley,  c'est 
identiquement  le  même  ouvrage  que  le 
De  legatione  cvangelica,  paru  en  1618  » 
(no  142). 

297.  *licieoxpi/tovç  &(f>opi(rfj(,oL 
Aphorismi  Hippocratis.  Ex  re- 
cognitione  A.  Vorstii  M.  P.  Lugd. 
Baiavoruntf  ex  officina  Elzeviriana, 
1628,  in-24. 

3  ff.  limin.  (titre  gravé  et  préface).  —  231  pp. 

Il  existe  deux  éditions  sous  cette 
date.  Le  v^  du  f.  de  préface  a  24  lignes 
dans  la  première,  21  lignes  dans  la  se- 
conde. Un  exemplaire  de  la  première 
édition,  tiré  sur  papier  jaune,  et  prove- 
nant des  ventes  Mac-Carthy  et  Château- 
giron  a  été  adjugé  22  frs.  à  la  vente  de 
M.  Pieters. 

Nous  citerons  à  Tannée  1666  une 
autre  édition  in-24  des  Aphorismes 
d'Hippocrate. 

298.  Lingvae  latin»  rvdimenta 
in  qvibus  decreto  Illustr.  ac  Po- 
tentissim*  DD.  Ordinum  Hollan- 
diae  et  West-Frisiae  in  vsum 
scholarum  ejusdem  provinciae, 
declinationum  et  coniugationum 
paradigmata,  usitatiora  vocabula» 
et  quaedam  faciliora  prsecepta, 
pueris  exhibentur.  Secunda  editio 
priori  castigatior.  Lvgdvni  Bâta" 
vorvm,  ex  officina  Bonaventvra  et 
Abrahami  Elzevir.  Acad,  typogr,, 
1628, in-8. 

Marque  :  k  Solitaire, 

95  pp.  en  tout. 

Ce  rudiment  est  Tœuvre  de  G.  J.  Vos- 
sius.  Jean  Elzevier  Ta  réimprimé  en  1656. 

299.  Epigrammatum  loannis 
OwEN  Cambro-Brittanni  Oxo- 
niensis,  editio  postrema.  Lugd. 
Bat.,  ex  officina  Elzeviriana.  Anno 
1628,  in-24. 

280  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  s  ff.  blanca. 


Édition  moins  jolie  que  celles  que  les 
Eizevier  d'Amsterdam  ont  publiées  sous 
la  date  de  1647. 

Les  Épigrammes  d*Owen  virent  le 
jour  pour  la  première  fois  à  Londres, 
en  z6o6.  Dans  l'édition  elzevirienne  de 
1628,  et  dans  toutes  celles  qui  suivent, 
on  a  inséré  au  milieu  du  volume 
(pp.  141-160),  et  sans  en  avertir  le  lec- 
teur, toute  une  série  d' épigrammes  qui 
ne  sont  point  d'Owen.  Ces  pièces,  qui 
peuvent  compter  parmi  les  meilleures 
du  recueil,  sont  au  nombre  de  128,  et 
portent  ici  le  titre  assez  impropre  de 
Monosticha  quadam  ethica  et  politica  veU- 
rum  sapientutn.  Elles  sont  textuellement 
tirées  des  Disticha  de  moribus  d'un  jeune 
poëte  italien,  Michel  Verino,  mort  en 
15 14  à  l'âge  de  dix-neuf  ans  (cf.  la  pré- 
face de  Renouard  en  tète  de  l'édition 
qu'il  a  donnée  à  Paris,  1794,  2  vol.  in- 12, 
et  un  article  de  M.  Suringar  dans  les 
Bibliographische  Adversariay  La  Haye, 
Nijhoff,  1876,  t.  III,  pp.  50-59). 

Il  convient  d'ajouter  qu'Owen  .est 
tout  à  fait  innocent  de  ce  plagiat.  Car 
je  me  suis  assuré  qu'aucune  des  cinq 
éditions  parues  à  Londres  de  son  vivant, 
ne  contient  ce  supplément. 

300.  Manuale  graecarum  vocum 
N.  Testamenti,  cui  accessit  trac- 
tatus  de  graecis  N.  Testament! 
accentibus.  Auctore  Georgio  Pa- 
SORB.  Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  1 628,  pet.  in-i  2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  583  pp. 

Première  édition  elzevirienne  de  ce 
volume,  réimprimé  par  Bonay.  et  Abra- 
ham en  1634,  et  deux  fois  sous  la  date 
de  1640.  Les  Eizevier  d'Amsterdam  en 
ont  donné  des  éditions  plus  amples  en 
1654,  1664  et  1672. 

301.  De  principatibvs  Italiae 
tractatus  ysLn},Lvgd.  Bat.,  ex  offi^ 
cinâ  Elzeviriana.  A°  1628.  Cum 
privilegio,  in-24. 

318  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  7  ff.  dindes. — 
I  f.  d'errata.  —  1  f .  blanc. 


BONAV.  £T  ABRAHAM  EL2BVIER. 


79 


Réimprimé  en  163 1,  avec  des  addi- 
tions. 

302.  Académie  de  Tespée  de 
Girard  Thibault  d'Anvers  :  où 
se  démonstrent  par  reigles  mathé- 
matiques sur  le  fondement  d'un 
cercle  mystérieux  la  théorie  et 
pratique  des  vrais  et  iusqu'à  pré- 
sent incognus  secrets  du  manie- 
ment des  armes  à  pied  et  à  cheval. 
M.ioc.xxviii.  in-fol. 

L'ouvrage  est  divisé  en  denz  parties,  précédées 
de  13  ff.  limio.»  savoir  : 

z  f.  pour  le  titre  gravé  par  Sch.  a  Bolsvert.  —  z  f., 
portrait  de  G.  Thibault  d'après  D.  Bailly.  —  i  f,  dédi- 
cace ;  an  vo  une  pièce  de  vers  latins  de  D.  Heinsius.  — 
9  ff.,  armoiries  de  chacun  des  princes  auxquels  l'ou- 
vrage est  dédié.  —  I  f .  pour  les  privilèges;  an  v«  un 
■  avertissement  sur  la  considération  des  6gures.  » 

La  première  partie  se  compose  de  33  planches 
doubles  (sauf  la  x»  qui  est  simple),  accompagnées 
d*utt  texte  : 


zr  ubl. 

gravé  par  J.  Gelle,  suivi  de 

22  pp.  ch. 

a*   > 

anonyme, 

8       » 

3»    « 

gravé  par  Nie.  Lasman, 

6       > 

4*    • 

>        Crisp.  de  Pas, 

ZO         t 

3«    • 

J.  Gelle, 

za       • 

6«    > 

1        N.  Lastman, 

6        • 

7#    . 

»        And.  Stoddus, 

12        » 

8*    • 

>        A.  Maetham, 

6        • 

9*    . 

»        E.  van  Panderen, 

Z2         • 

zo*    • 

>        Rob.  Beaudouz  Brux., 

4       • 

xz«    ■ 

»        Pet.  Isselburg, 

6        ■ 

la»  t 

1        Egb.  van  Paenderen, 

4       • 

i3«    • 

J.GeUe, 

6       • 

Z4«    • 

>        WUh.  Delff, 

6'      . 

Z5«    • 

1            •          ■ 

6        • 

i6»    • 

»        P.  Sherwouter, 

6        • 

Z7«    • 

»        P.  Serwouter  Antv., 

8        • 

zS*    » 

1        J.  Gelle  Colon., 

6       > 

Z9«    . 

i        P.  Serwouters, 

6        • 

3oa    ■ 

>        Sch.  a  Bolswert  Brux., 

6        » 

21»     1 

t        Crisp.  Queborn  Ultraj., 

6        • 

22*     • 

»        Boet.  a  Bolswert, 

6        » 

23»     • 

>        Adr.  Matham, 

24»    . 

Sal.  Saursius  Amstel., 

25a   » 

Sal.  Savry, 

26«     • 

Sch.  à  Bolswaert, 

27«     • 

»        S.  Saviy, 

28«     • 

And.  Stoddus  Hag«  Com 

.,6       » 

29»     ■ 

•        Sch.  a  Bolswert, 

30«    . 

1        Egb.  a  Paenderen, 

3i«    • 

i        Crisp.  Queborn  Ultrsj., 

6        > 

32a    ■ 

>             »            t  HagKCon 

i.,6       • 

33»    » 

»       J.  Gelle, 

6        > 

La  seconde  partie  comprend  23  planches  doubles, 

savoir: 

S«tab. 

4«  • 

3»  • 

6*  ■ 

7»  » 

8*  > 

9« 
zoe 
zie 

Z2« 

i3« 


gravé  par  Boet.a  Bolswaert  Antv.,  suiv.de  4  pp 

•  Nie  Lasman,  •  6 

•  Jac.  a  Borcht,  •  6 
I  Crisp.  vanden  Queborn,  •  6 

•  J.  Gelle,  ■  4 

>  Cr.  Queborn,  »  6 

•  Sch.  a  Bolswert,  >  4 

•  Adr.  Matham,  •  6 

•  And.  Stockius,  >  4 
B  WUh.  Jacobi  Delff,  •  4 

>  Ad.  Matham,  •  2 


ir  frontispice,  gravé  par  Egb.  a  Paenderen  Haerlem. 
2a  second  frontisp.,  gravé  par  Petr.  de  Jode  Antv. 
suivi  de  2  pages  d'introduction. 


Somptueuse  publication,  imprimée  en 
grands  et  beaux  caractères  sur  un  papier 
très  fort,  et  recherchée  encore  aujour- 
d'hui à  cause  des  magnifiques  planches 
dont  elle  est  ornée.  L'ouvrage  a  deux 
privilèges,  Tun  du  Roy  de  France, 
en  date  du  21  décembre  1620,  l'autre 
des  États-Généraux  des  Pays-Bas,  du 
5  juin  1627. 

On  a  émis  bien  des  suppositions  au 
sujet  du  lieu  d'impression  de  ce  volume. 
Valère  André  le  croyait  exécuté  par  les 
Elzevier.  Le  catalogue  d'Estrées  se  pro- 
nonçait pour  Bruxelles,  Brunet  pour 
Anvers.  M.  Pieters,  tout  en  faisant  re- 
marquer que  le  catalogue  de  Bonaven- 
ture  et  Abraham  de  1634,  in-4,  l'indique 
avec  l'adresse  de  Leyde,  ajoutées  Cepen- 
dant après  l'avoir  examiné,  je  le  crois 
effectivement  imprimé  en  Hollande, 
mais  je  ne  pense  pas  que  ce  soit  une 
production  elzevirienne.  • 

Une  heureuse  découverte  nous  met  à 
même  de  trancher  la  question  d'une 
manière  définitive.  L'exemplaire  con- 
servé à  la  Bibliothèque  de  Versailles 
contient  à  la  fin  un  feuillet  supplémen- 
taire, sur  lequel  on  lit  : 

Advertiistment  au  lecteur: 

<  Le  lecteur  sera  adverti,  que  l'Au- 
«  theur  ayant  eu  le  dessein  de  produire 
«  la  science  de  l'exercice  à  cheval,  avec 
«  celle  à  pied,  comme  il  en  est  faict  men- 
«  tion  au  frontispice  de  ce  livre,  la  mort 
«  l'ayant  prévenu ,  ne  l'a  peu  mettre  en 
«  effect,  mesme  l'impression  du  présent 
«  livre  en  a  esté  retardée  iusques  à 
«  présent.  • 

A  Leyde, 

Imprimé  en  la  typographie  des  Elzeviers, 

Au  moys  d'Aoust,  Van  cl3  lo  c  xxx. 


8o 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1628-29). 


Cet  avertissement,  précédé  d'une 
grande  lettre  grise,  qui  se  vérifie  dans 
ie  corps  du  volume,  ne  laisse  plus  sub- 
sister le  moindre  doute.  Ce  sont  donc 
bien  les  Elzevier  de  Leyde  qui  ont 
imprimé  ce  splendide  ouvrage.  Au  sur- 
plus il  est  à  constater  que  si  les  fleurons 
et  lettres  grises  dont  le  texte  est  orné 
ne  se  rencontrent  guère,  à  cause  de 
leurs  dimensions,  dans  les  clzeviers 
in-i2,  il  n'en  est  pas  de  même  pour  les 
publications  de  grand  format,  où  ces 
ornements  se  trouvent  fréquemment 
reproduits. 

303.  Commentarivs  de  rebvs 
pace  belloqve  gestis  Dom.  Fabiani 
senioris,  burggravii  à  Dhona, 
domini  in  Karwinden.  Eiusdem 
Fabiani  à  Dhona  precationes  et 
suspiria.  Editore  Gerardo  lohanne 
Vossio  :  à  quo  quid  praestitum 
sit,  ex  praefatione  cognosces.Lt;^- 
dvni  Baiavorvm,  ex  officina  Elzevi" 
riana.  Anno  1628,  in-4. 

z6  ff.  lùxiin.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  un  beau 
portrait  de  Dhona.  —  198  pp.  —  z  f.  n.  ch. 

Ce  volume  a  été  tiré  sur  différents 
papiers.  L'exemplaire  de  la  Bibliothèque 
de  La  Haye,  en  très  grand  papier,  me- 
sure 248  mill.  de  haut,  sur  187  de  larg. 
Celui  de  la  Bibl.  Thysiana  à  Leyde  a 
219  mill.  sur  155.  Les  exemplaires  ordi- 
naires mesurent  environ  195  mill. sur  155. 

304.  Latina  grammatica,  ex  de- 
creto  Illustr,  DD.  Holl.  West- 
Frisiseque  Ordinum,  in  usum 
scholarum  adornata,  multis  qui- 
dem  in  locis  Lud.  Lithocomi 
verbis,  quibus  scholae  adsueve- 
rant,  reservatis  :  sed  erroribus, 
quibus  scatebat,  emendatis;  inu- 
tilis  resectis;  pluribus,  quae  dé- 
fièrent, suppletis;  et  omnibus 
meliori  ordine  dispositis,  studio 
atque  opéra  Gerardi  loannis 
Vossii.  Editio  altéra,  aiiquot  in 


locis  castigatior  priori;  notis  verà 
longé  auctior.  LvgdvniBatavorvm, 
ex  officina BonaventvrcB  etAbrahami 
Elzevir.  Academiœ  iypograph.j 
1628,  in-8. 
Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  -~  142  pp.  —  z  f .  blanc. 

Latina  syntaxis,  in  usum  scho- 
larum HoUandiae,  et  West-Frisiae, 
Superiorum  auctoritate,  ador- 
nata;  passim  quidem  reservatis 
fere  praeceptis  et  exemplis  Lu- 
dolffi  Lithocomi;  sed  plurimis 
repurgata  ab  erroribus...  opéra 
Gerardi  lo.  Vossii.  Qui  et  editîone 
hac  altéra  ad  oram  notas  adiecit. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina 
Bonaventvrœ  et  Abrahami  Elzevir. 
Acad.  typog.,  1628,  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire, 

96  pp.  en  tout. 

Latina  prosodia  et  artis  me- 
tricae  elementa,  in  usum  schola- 
rum HoUandiae,  ac  West-Frisiae, 
conscripta  ab  Gerardo  lo.  Vossio. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina 
Bonaventurœ  et  Abrahami  Elzevir. 
Acad.  typog.,  1628,  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

56  pp.  en  tout. 

Les  trois  parties  sont  habituellement 
reliées  ensemble.  Bonaventure  et  Abra- 
ham les  ont  réimprimées  en  un  seul 
volume,  avec  pagination  continue,  en 
1644. 

305.  Dissertatio  de  Sabbatho; 
sive  de  vero  sensu  atque  usu 
quarti  pr«îcepti  :  autore  Antonio 
Wal-«;o,  s.  s.  theologiae  doctore 
et  professore  in  Academia  Lug- 
duno-Batava.  Huic  adiunctae  sunt 
duse  Orationes  eiusdem  autoris,in 
quarum  prima   describitur  poli- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


8i 


ticus  christianus,  in  altéra,  offi- 
cium  veri  studiosi.  Lugduni  Bata^ 
vorum,  ex  officina  Bonaventurœ  et 
Abrahatni  Elzevir.  Acad.  typogr., 
1628,  in-8. 
Marque  :  U  Solitaire. 

8  ff.  Uinin.  —  243  pp. 

162g. 

306.  Proverbîa  quaedam  Alis, 
imperatoris  Muslimici.  Et  carmen 
Togra'ï,  poët»  doctiss.  Nec  non 
dissertatio  quaedam  Aben  Sinae. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina 
BonaventvrcB  et  Abrahami  Elzevir. 
Acad.  typogr.,  1629,  in-8. 

24  ff.  II.  ch.  (signatt.  A.  B.  C,  complètes  en  4  ff.  — 
D.,  a  ff.  ~  E.,  4  ff.  —  A.,  6  ff.) 

Le  texte  est  en  arabe,  sans  traduction 
latine. 

307.  Dominici  BavdI  Indvcia- 
rvm  belli  Belgicj,  libri  très. 
Editio  tertia  prioribus  emenda- 
tior.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi^ 
cinâ  Elseviriana,  Anno  1629,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

14  ff.  limin.  —  468  pp.  —  4  ff.  blancs. 

Nous  avons  décrit  ci-dessus  les  deux 
premières  éditions  de  cet  ouvrage  (n<»  78 
et  118). 

308.  Franconis  BvrgersdicI 
Idea  philosophiae  moralis,  sive 
compendiosa  institutio.  Editio 
secunda,  plurimùm  emendata  et 
magnâ  accessione  locupletata. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina  EU- 
seviriana.  Anno  1629,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  lindn.  —  258  pp.  —  z  f.  n.  ch.  d'index.— 
2  ff.  blancs. 

La  première  édition  avait  paru  en 
1623  (no  209). 


309.  Philippi  Clvverii  Intro- 
dvctionis  in  vniversam  geogra- 
phiam,  tam  veterem  quam  novam, 
libri  VI.  Lvgd.  Bat.^  ex  officina 
Elzeviriana,  1629,  in-24. 

352  pp.  (la  dern.  cotée  par  erreur  232).  —  4  ff.  de 
table.  —  Trois  tableaux  plies,  pp.  29,  30  et  31. 

Deuxième  édition  elzevirienne  de  ce 
format.  Voir  le  no  274. 

310.  Danielis  Colonii,  Dan. 
fil.  Oratio  panegyrica  de  illustri 
Victoria,  quam  amplissimi  rerum 
Indiae  Occidentalis  administra- 
tores,  ductu  magnanimi  herois 
Pétri  Henrici,  vi  Idus  Sept.  Ann. 
cIo  lo  c  XXVIII.  capta  Hispano- 
rum  classe,  retulerunt.  Habita 
XIII.  Kal.  Febr.  m.d.cxxix.  Lvg-^ 
dvni  Batavorvm^  ex  officina  Bona^ 
ventvrce  et  Abrahami  Elzevir.  Acad. 
fypogr.,  1629,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

23  pp.  en  tout. 

311.  Gallia,  sive  de  Francorvm 
régis  dominiis  et  opibus  commen- 
tarius.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi" 
cina  Elzeviriana.  Anno  1629.  Cum 
privilegio,  in-24. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  461  pp. 

Il  y  a  sous  la  même  date  une  seconde 
édition,  où  Ton  a  corrigé  les  fautes  de 
Terrata  de  la  précédente;  elle  a  6  ff. 
limin.  et  443  pp. 

Cet  ouvrage  est  différent  de  la  RespU' 
blica  sive  status  regni  Gallia  (n»  259). 
Le  rédacteur  est  Jean  de  Laet. 

312.  lohannis  Gerhardi  Medi- 
tationes  sacrae.  Editio  postrema, 
prioribus  emendatior.  Lvgd.  Ba^ 
tavorvm,  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1629,  in-24. 

382  pp.  —  X  f .  d'index. 

Nous  avons  cité   une  édition  anté- 

II 


82 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (lôag). 


rieure,  parue  en  1627  (n©  275).  Il  en 
existe, sous  ladatede  i629,une  troisième, 
Isrquelle  n'a  que  380  pp.  de  texte  et  2  ff. 
d'index. 

313,  Hispania,  sive  de  régis 
Hîspaniae  regnis  et  opibus  com- 
mQnta.Tius.Lvgd:Batav:ex  officina 
Elzeviriana.  A°  1629.  Cum  privi" 
legio,  in-24. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  498  pp.  — 
1  f.  pour  le  privilège. 

Il  existe  sous  la  même  date  une 
seconde  édition,  de  520  pp.,  3  fif.  d'index 
et  I  f.  blanc.  Elle  est  très  augmentée, 
et  contient  entre  autres  tout  un  chapitre, 
de  insulis  Canariis  (p.  176),  qui  n'est  pas 
dans  la  première.  Les  bibliographes 
citent,  mais  à  tort,  une  troisième  édition, 
de  1641  :  si  cette  édition  existait,  nous 
n'aurions  pu  manquer  de  la  rencontrer. 

314.  Qvintvs  HoRATivs  Flac- 
cvs.  Âccedunt  nunc  Danielis 
Heinsii  de  Satyra  Horatiana  libri 
duo,  in  quibus  totum  poëtas  insti- 
tutum  et  genius  expenditur.  Cum 
ejusdem  in  omnia  poëtae  animad- 
versionibus,  longe  auctioribus. 
Lvgd.  Batav,,  ex  officina  Elzevi- 
riana.  Anno  1629,  3  part,  en 
I  vol.  in-i6. 

x«  part.  :  ]6  ff.  limÎD.,  y  compr.  un  titre  imprimé 
ou  un  titre  gravé.  —  239  pp.,  y  compr.  un  titre  spécial 
au  Non  Solus,  portant  la  date  de  1628. 

2e  part.  :  286  pp.  (la  dernière  cotée  par  erreur  296), 
y  compr.  un  faux  titre.  ^  i  f.  blanc. 

se  part.  :  250  pp.,  y  compr.  un  titre  spécial  au 
Non  Solus.  —  3  ff.  blancs. 

Le  titre  général  est  imprimé  dans 
certains  exemplaires,  gravé  dans  d'au- 
tres. Nous  croyons  avoir  fourni  l'expli- 
cation de  cette  anomalie,  à  propos  du 
TaciU  de  1620  {n©  178),  qui  se  trouve 
dans  le  même  cas.  Quelques  exemplaires 
de  l'Horace  ont  les  deux  titres,  ce  qui 
porte  le  nombre  des  ff.  limin.  à  17.  En 
revanche  on  en  rencontre  d'autres,  où 
le  titre  spécial  de  la  première  partie,  à 
la  suite  des  liminaires,  a  été  enlevé. 


Cela  tient  à  ce  que  les  Poésies  avaient 
paru  d'abord  sans  notes,  en  1628,  pour 
l'usage  des  écoles.  (Le  catal.  offic.  de 
1644  annonce  l'Horace  de  Heinsius  Wi»« 
notisS)  L'impression  des  deux  parties 
suivantes  nécessita  un  titre  général,  et 
pour  cette  raison  le  titre  primitif,  qui 
faisait  double  emploi ,  a  été  enlevé  dans 
bon  nombre  d'exemplaires. 

Cette  édition  d'Horace  est  jolie,  et  les 
exemplaires  bien  conservés  se  vendent 
assez  cher.  Vend,  en  2  vol.  tnar.  r, 
(Padeloup)  52  frs.  Pîeters;  en  i  vol. 
mar.  r,  (anc.  rel.)  haut.  128  mil!.  130  frs. 
Brunet;  mar.  r,  (anc.  reL)  haut.  125  mill. 
135  frs.  J.  Pichon.  Un  exemplaire  en 
2  vol.  mar,  r.  (Padeloup)  h.  12g  mill. 
i  le  plus  beau  que  j'ai  jamais  vu  •  disait 
Renouard  en  18 19  (Catal,  de  la  hiblioth. 
d'un  amateur^  t.  II,  p.  258),  figure  au 
Catal.  Cigongne,  no  418. 

Remarquons  pour  finir  que  la  partie 
comprenant  le  texte  d'Horace  doit  avoir 
été  tirée  à  très  grand  nombre.  Vingt- 
quatre  ans  plus  tard  il  en  restait  assez 
d'exemplaires  en  magasin,  pour  que 
Jean  et  Daniel  les  remissent  en  vente, 
avec  un  nouveau  titre  daté  de  1653. 

315.  Laus  asini  tertia  parte 
auctior  :  cum  alijs  festivis  opus- 
culis  quorum  seriem  pagella  se- 
quens  indicat.  Lvgd.  Batavorvm, 
ex  officina  Elzeviriana.  Anno  1629, 
in-24. 

10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  438  pp.  — 
X  f.  blanc 

Nous  avons  cité  ci-dessus,  à  l'année 
1623  (no  21 5),  l'édition  originale  de  cette 
facétie  de  Dan.  Heinsius.  Celle-ci  est 
augmentée  de  six  autres  pièces  du  même 
genre,  savoir  :  Cras  credo ,  hodie  nihil 
(voir  le  n®  183).  —  An,  et  qvalis  viro 
literato  sit  dvcenda  uxor.  —  Lavs  pedi- 
cvli.  —  De  poetarvm  ineptiis  et  sceculi 
vitio,  —  Argumentum  Batrachomyoma- 
chiœ,  —  Epistola,  de  commendatione  Grœ- 
culorum  quorundam.  A  la  fin  de  cette 
énumération,  on  lit  :  Omnia  hoc  editione 
ita  aucta  et  interpolata,  ut  alia  videri  pos- 
sint.  Vend,   mar,   r,   (Derome)   19   frs. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


83 


Picters;  mat,  fauve  (Le  Gascon),  exempl. 
de  Renouard,  50  frs.  Turner. 

316.  Gode-lof-dicht  in-gestelt 
ter  eeren  des  doorluchtîghen  ende 
hoochgheboren  Fursts  Frédéric 
Henric  de  Nassav,  prince  van 
Auraignen,  grave  van  Nassau,  etc. 
heerlijcken  triumpheerder,  over 
de  voor-treffelijcke  over-winnin- 
ghe  der  gheweldighe,  ende  seer 
stercke  stadt  's  Hertogen-bosch- 
Door  I.  Lb  Blev  Med.  Doct.  Toi 
L^den,  in  de  druckerye  van  dû 
Elzeviers.  A**  1629,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

44  pp>  en  tout. 

Poëme  néerlandais  composé  en  Thon- 
neur  du  prince  Frédéric- Henri,  à  Tocca- 
sion  de  la  prise  de  Bois-le-Duc. 

3 1 7.  Pvb:  OviDii  Nasonis  Opéra. 
Daniel  Heinsivs  textum  recen- 
sait. Accedunt  brèves  notae  ex 
collatione  codd.  Scaligeri  et  Pa- 
latinis  lani  Grvteri.  Lvgd:  Bata-^ 
vorvm,  ex  officina  Elzeviriana. 
Ânno  1629,  3  vol.  in-i6. 

T.  1: 12  ff.  liinm.,y  compr.le  titre  gravé.—  344pp. 

T.  II  :  8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  ixnpr.  —  444  pp. 
—  3  ff.  blancs. 

T.  III  :  6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  impr.  — 
410  pp.  (dont  la  dem.  est  cotée  par  erreur  420). 

Édition  jolie  et  assez  rare,  à  laquelle 
les  amateurs,  à  tort  suivant  nous,  accor- 
dent la  préférence  sur  celle  de  1661, 
quoique  cette  dernière  soit  non  moins 
bien  exécutée  et  offre  un  texte  beaucoup 
plus  satisfaisant.  Vend.  mar.  r.  (Duru) 
72  frs.  Giraud;  mat,  citr,  (Lortic)  82  frs. 
Solar;  mar,  hl,  (Padeloup)  h.  127  mill. 
115  frs.  Brunet;  mar,  r,  (Duru)  h. 
126  mill.  67  frs.  L.  de  Montgermont. 

318.  Pétri  PicHERELLi,  viri 
doctissimi,  Opvscvla  theologica 
quae  reperiri  potuerunt,  partira 
antea,  partira  nunc  priraura  édita. 


Quorura  catalogus  infra  sequitur. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina  El^ 
seviriana.  Anno  1629,  pet.  in-12. 
Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  368  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Picherel,  catholique  très  modéré,  était 
le  contemporain  de  De  Thou ,  qui  parle 
de  lui  en  termes  fort  élogieux.  La  petite 
préface  Lectori^  en  tète  du  volume,  n'est 
pas  signée,  mais  on  sait  par  Colomiès 
qu'elle  est  du  ministre  protestant  André 
Rivet.  Ch.  Nodier  a  consacré  à  ce  re- 
cueil, qui  est  rare,  un  article  spécial 
dans  ses  Mélanges  tirés  d'une  petite  hihlio- 
thèque,  pp.  290  à  294.  C'est,  selon  lui,  le 
premier  volume  où  se  trouve  la  tète  de 
bufile. 

319.  Miscellaneae  tractationes 
theologicae  Johannis  Polyandri 
S.  theologiae  doctoris  ac  pro- 
fessoris  in  Acaderaia  Leidensi. 
Quarum  ordinem  proxima  post 
epistolara  dedicatoriara  pagina 
indicat.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Bonaventvra  et  Abrahami 
Elzevir,  Acad,  typogr.,  1629,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

s  ff.  limin.  —  284  pp.  —  2  ff.  blancs. 

320.  De  regno  Daniae  et  Nor- 
wegise,  insulisq.  adjacentibus  : 
juxtà  ac  de  Holsatia,  dvcatv 
Sleswicensi,  et  finitirais  provincijs 
tractatus  varii.  Lvgdvni  Baiavo^ 
rvm^  ex  officina  Elzeviriana,  1629. 
Cum  privilegio,  in-24. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  5-0  pp.  — 
z  f.  n.  ch.  pour  l'errata  et  le  privilège. 

L'épître  dédicatoire  est  signée  Ste- 
phanvs  lohannis  Stephanivs  Danus.  Il 
y  a  sous  la  même  date  une  seconde 
édition,  de  8  ff.  limin.,  447  pp.,  5  pp.  de 
table  et  1  p.  pour  le  privilège.  Cette  édi- 
tion, plus  correcte  et  plus  complète 
(elle  renferme  neuf  traités,  la  première 
n'en  a  que  huit),  doit  être  préférée. 


84 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1629.30). 


321.  Respublica  Romana.  Ho- 
nori  vrbis  aeternae  P.  Scrivereus 
restitvit.  Cum  privilégia,  Lvgd. 
Batavorvm,  ex  officina  Elzeviriana, 
1629,  in-24. 

575  PP-i  y  compr.  le  titre  grmvé. 

L*édition  originale  de  ce  livre  avait 
paru  en  1626  (no  263).  Il  y  en  a  deux,  de 
même  pagination  et  de  même  contenu , 
sous  la  date  de  1629  :  la  seconde  se  re- 
connaît à  la  p.  63  cotée  par  erreur  36. 
Quoique  le  choix  soit  à  peu  près  indiffé- 
rent, on  préfère  la  première,  qui  est 
plus  jolie  et  imprimée  sur  un  papier  plus 
fort. 

322.  loannis  Seldeni  I.  C.  de 
Dis  Syris  syntagmata  IL  Adver- 
saria  nempe  de  numinibus  com- 
mentitijs  in  veteri  instrvmento 
memoratis.  Âccedunt  fere  quae 
sunt  reliqua  Syrorum.  Prisca 
porro  Arabum,  iEgyptiorum,  Per- 
sarum ,  Afrorum ,  Europaeorum 
item  theologia,  subinde  illus- 
tratur.  Editio  altéra,  emendatior 
et  tertia  parte  auctior.  Ad  virum 
ampliss.  Danielem  Heinsivm. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officind 
Bonaventvra  et  Abrahami  Elzevir. 
Acad.  typograph.  Anno  i629,in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

zo  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
373  PP-  —  z  '•  blanc 

L'ouvrage  avait  paru  pour  la  première 
fois  à  Londres  en  1617.  Il  a  été  réim- 
primé depuis  à  Leipzig  en  1662,  et  à 
Amsterdam  en  1680.  Cette  dernière  édi- 
tion, qui  contient  les  notes  d*A.  Beyer, 
est  la  plus  estimée. 

323.  Compendivm  ethicae  Aris- 
totelicae  ad  normam  veritatis 
christianse  revocatum,ab  Antonio 
Wal^o,  SS.  theologiae  doct.  et 
professore.  Accesserunt  ejusdem 


argumenti,  Tbeodori  Schrevelîî 
lambi  morales,  continentes  totius 
philosophiae  moralis  summa  ca- 
pita,  ac  prascepta.  Lvgd.  Batavo^ 
rvm,  ex  officina  Bonaventvra  et 
Abrahami  Elzevir.  Acad.  typ^^ 
1629,  pet. in-i2* 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  240  pp.  —  6  ff.  n.  ch.  pour  VHymniu 
ûd  Deum  et  l'index.  --  xo  ff.  n.  ch.,  titre  spécial  com- 
pris, pour  les  lambi. 

C'est  rédition  de  1627  (^°  289),  pour- 
vue d'un  nouveau  titre  et  augmentée 
des  lambi  morales  de  Schrevelius. 

324,  loannis  Westerbvrgii 
Epinicivm  in  Sylvam  Dvcis  ex- 
pvgnatam ,  auspiciis  potentissi- 
morum  Ordinum  Fœderati  Belgii, 
magnanimitate  et  industria  illus- 
trissimi  principis  Auriaci,  Frede- 
rici  Henriciy  supremi  exercitus 
gubernatoris,  xv  KaL  Octobris, 
cIo  lo  cxxix.  In  libros  IIL  di- 
gestum.  Lvgdvni  Batavorvm^  ex 
officina  Elzeviriana.  Anno  1629, 
in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

60  pp.  en  tout. 

Suivant  Foppens,  Biblioth.  Belgica^ 
t.  II,  p.  754,  Burman,  Trajectum  erud.^ 
p.  446,  et  Paquot,  Mémoires,  t.  VII,  p.  87, 
il  y  aurait  de  ce  poème  une  réimpres- 
sion in-i2,  sous  la  date  de  1630.  Nous 
ne  l'avons  jamais  rencontrée,  et  nous  la 
tenons  pour  apocryphe,  vu  que  les  catal. 
offic.  de  1638  et  de  1644  ne  font  mention 
que  de  l'édition  in-folio. 

1630. 

325.  lo.  Barclaii  Argenîs. 
Editio  novissima  cvm  clave,  hoc 
est  :  nominum  propriorum  eluci- 
datione,  hactenus  non  editaL.Lvgd. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


85 


Bat.,  ex  officina  Elzeviriana.  Anno 
1630,  pet.  in-i2. 

20  ff.  llmin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  ~  705  pp.  — 
zx  pp.  de  tables.—  i  f.sur  lequel  on  lit  :  Lvgd.  Bat.  ex 
officina  ElMevirûtna.  Anno  cIo  loc  xxx.  —  x  f .  blanc. 

Il  y  a  trois  éditions  sous  cette  date. 
Celle  que  nous  venons  de  décrire  est 
incontestablement  la  première  :  elle  a 
pour  principal  ornement  le  fleuron  au 
petit  solitaire.  La  seconde  qui,  parait-il, 
est  la  moins  jolie,  a  708  pp.  plus  les 
liminaires  et  la  table;  nous  ne  l'ayons 
point  rencontrée,  mais  elle  est  citée  par 
Millot  et  par  Brunet.  La  troisième  édi- 
tion a  690  pp.  et  3  fif.  pour  l'index.  C'est 
celle  qu'on  préfère  habituellement.  Les 
trois  éditions  n'ont  qu'une  valeur  ordi- 
naire. Vend,  cependant,  mar,  v^W  (Bradel- 
Derome),  exempl.  de  Renouard,  245  frs. 
Turner;  non  rogné,  42  frs.  La  Bédoyère, 
rev.  70  frs.  Tufton;  i  liv.  9  sh.  J.  T. 
Payne. 

Nous  avons  cité  ci-dessus  une  pre- 
mière édition  elzevirienne  de  ce  roman 
(no  270). 

326.  Belgii  confœderati  Respu- 
blica  :  sev  Gelrîae,  Holland.  Ze- 
land.  Traject.  Fris.  Transisal. 
Groning.  chorographica  politi- 
caque  descriptio.  Cum  privilégia. 
Lvgd.  Batav.,  ex  officina  Elzevi^ 
riana,  1630,  in-24. 

4  CF.  lixnin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  359  pp.  — 
7  pp.  de  table.  —  x  1  blanc. 

Les  Elzevier  ont  donné  trois  éditions 
de  cette  République  sous  la  date  de  1630. 
La  première,  celle  que  nous  venons  de 
décrire, se  distingue  en  ce  que  VApp&ndix 
ad  Geîdriam  et  YAppendix  ad  Hollandiam 
sont  rejetés  à  la  fin  du  volume.  La 
deuxième  édition  a  8  ff .  limin.,  352  pp., 
5  fif.  d'index  et  3  ff.  blancs.  Les  appen- 
dices ont  été  fondus  dans  le  corps  de 
l'ouvrage,  et  on  a  ajouté  un  chapitre 
nouveau,  Limbvrgvm  Ducatus  (le  Lim- 
bourg  n'est  entré  dans  la  confédération 
qu'en  1632).  La  troisième  édition  copie 
ligne  pour  ligne  la  seconde;  mais  elle 
est  imprimée  sur  un  papier  plus  beau, 
et  on  lui  donne  la  préférence. 


Le  rédacteur  de  l'ouvrage  est  J.  de 
Laet. 

327.  Beschrijvinghe  van  West- 
Indien  door  loannes  db  Laet. 
Tweede  druck  :  in  ontallijcke 
plaetsen  verbetert,  vermeerdert, 
met  eenige  nieuwe  caerten,  beel- 
den  van  verscheyden  dieren  ende 
planten  verciert.  Toi  Leyden,  bij 
de  Elzevier  s.  A°  1630.  Met  priui" 
legiey  in-foL 

14  ff.  Mmin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  CI. 
Dutent.  —  622  pp.  --  9  ff.  pour  l'index.  —  Le  volume 
eat  orné  de  quatorze  cartes,  placées  en  regard  de 
l'introduction  et  des  pp.  x,  45,  «9,  i37i  i69i  30X,  357i 
435.  449.  477,  501,  55a  et  597. 

Imprimé  en  caractères  gothiques. 
Nous  avons  cité  à  l'année  1625  (no  230) 
la  première  édition  de  cet  ouvrage. 
Celle-ci  a  été  augmentée  en  plusieurs 
endroits,  et  contient  quatre  cartes  de 
plus  (la  i«,  la  3e,  la  4e  et  la  5«). 

328.  Exercitivm  pietatis  qvo- 
tidianvm  quadripartitum ,  opéra 
et  studio  Johannis  Gerhardi, 
S.  Theol.  doctoris,  et  in  Acad. 
lenens.  ProfessI  Lvgd.  Bai.,  ex 
officina  Elzeviriana.  Ânno  1630, 
in-24. 

Marque  :  le  Solitaire, 

200  pp.  —  4  ff.  d'index. 

329.  Een  ghebedt  der  Israëliten 
woonachtich  in  Hollandt,  voor 
syne  vorstelijcke  ghenaede  Fré- 
déric Hendrick,  prince  van  Ora- 
gnien,  &c.,  derwijle  hy  's  Her- 
toghen-Bosch ,  de  voornaemste 
stadt  van  Brabant,  belegerde, 
Leyden,  ter  druckerye  van  de  Elze- 
viers,  1630,  in-4. 

8  ff.  en  tout. 

Texte  hébreu,  avec  la  traduction  néer- 
landaise en  regard.  La  dédicace  au 
prince  Frédéric-Henri  est  signée  Joseph 
Salom. 


86 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1630). 


330.  Gotfr.  HegenitI  Itinera- 
rivm  Frisio-Hollandicvm,  et  Abr. 
Ortelii  itineraxivm  Gallo-Braban- 
ticvm.  In  quibus  quae  visu,  quae 
lectu  digna.  Lvgd.  Batavor.,  ex 
officina  Elzeviriana,  1630.  Cum 
privilegio,  in-i8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

343  PP^i  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  13  pp. 
pour  les  deux  index.  —  2  ff.  blanca. 

Ce  volume  se  joint  aux  Républiques. 
Les  presses  elzeviriennes  de  Leyde  ï*ont 
reproduit  avec  des  augmentations,  dans 
le  format  p.  in-12,  en  1661  et  1667. 

331.  Davidis  régis  et  prophetae, 
Psalmorum  paraphrasis  epica 
nova.  Autore  Jeremia  Hoelzlin. 
Lvgdvni  Baiavorvm,  ex  officina 
Bonaventvrœ  et  A  brahami  Elzevir. 
AcademÙB  typograph.,  1630,  in-8. 

Marque  :  1$  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  371  pp. 

Imprimé  en  caractères  italiques. 

332.  Monsterken  van  de  ontrou- 
wicheyt  ende  notoire  leugenen 
der  genoemde  Remonstranten , 
nu  onlancx  in  seker  schrift,  ge- 
noemd  Antwoorde  op  de  Extrac- 
ten,  etc.  wtgestroyt  tegens  den 
hoochgeleerden  ende  wijtberoem- 
den  Daniel  Heinsivs.  Tôt  Leyden, 
by  Bonaveniura  ende  Abraham  El^ 
zevier,  ordinaris  druckers  der  Uni- 
versiteyt,  1630,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  pp.  —  Plus  le  portrait  de  D.  Heinsius. 

Imprimé  en  caractères  gothiques. 

333.  Lingvse  hispanicae  com- 
pendiosa  institvtio.  Auctore  Ca- 
rolo  Mvlerio.  Ad  Sereniss. 
principem  et  dominum,  Dn.  Ro- 


dericvm.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Bonavcntvra  et  Abrahami 
Elzevir,  Acad.  typogr,,  1630,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

60  pp.  —  X  f.  n.  ch.  —  z  f.  blanc. 

Réimprimé  par  Bonav.  et  Abraham 
en  1636. 

334.  Epistolae  quatuor,  Pétri 
secunda,  Johannis  secunda  et 
tertia,  et  Ivdae,  fratris  Jacobi, 
una.  Ex  celeberrimae  bibliothecae 
Bodleianae  Oxoniensis  MS.  exem- 
plari  nunc  primum  depromptse, 
et  charactere  hebraeo,  versione 
latina,  notisque  quibusdam  in- 
signitae,  operà  et  studio  Edward! 
PococKE,  Angli-Oxoniensis.Lvg^- 
dvni  Batavorvm,  ex  officina  Bona-^ 
ventvra  et  Abrahami  Elzevir.  Aca^ 
dem,  typograph.  Ânno  1630,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

3  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  66  pp. 

Par  suite  d*un  accident  survenu  durant 
rimpression,  un  bout  de  phrase,  à  la 
2»  av<  dern.  ligne  de  Tépître  dédicatoire 
à  Gérard  Vossius,  était  devenu  inintel- 
ligible. C*e8t  pourquoi  les  Elzevier  firent 
réimprimer  toute  cette  épitre  (ff.  sign. 
hz  et  A3).  Dans  certains  exemplaires 
ces  feuillets  se  trouvent  à  la  fin,  sous 
forme  de  cartons. 

335.  Proeve  van  de  lasteringen, 
ende  vreemde  leer-stucken  der 
Remonstranten,  ghetrocken  ende 
by  een  ghestelt  uyt  haere  apolo- 
gie, ende  by  forme  van  voor- 
looper  tôt  waerschouwinghe  van 
aile  ware  christenen  in  't  licht 
ghegeven;  door  de  professoren 
der  H.  théologie  in  de  Universiteyt 
tôt  Leyden.  Tôt  Leyden^  by  Bona- 
ventuer  ende  Abraham  Elzevier,  or-' 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


87 


dinaris  druckers  der  Universiieyt, 
1630,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

55  pages  en  tout. 

Imprimé  en  caractères  gothiques.  Les 
EIzevier  ont  donné  sous  la  même  date 
une  seconde  édition  de  cette  pièce,  avec 
l'indication  :  van  nieuws  oversicn^  ende 
ghedruckt  met  un  Antwoort  op  haren 
Voor-looper.  Elle  a  56  pages,  plus  32  pp. 
pour  VAntwoorde^  daté  de  1631,  et  qui 
n'est  autre  chose  que  l'article  cité  sous 
le  no  343. 

Cet  écrit  a  paru  également  en  latin, 
sous  le  titre  de  Spécimen  calumniarum 
(n°  338). 

336.  Rvssîa  seu  Moscovia, 
itemque  Tartaria,  commentario 
topographico  atque  politico  illus- 
tratae.  Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  1630.  Cum 
privilegiOf  în-24. 

327  PP-»  y  compr.  le  titre  gravé.  —  9  pp.  n.  cb. 
d*mdex. 

Une  autre  édition,  sous  la  même  date, 
a  4  ff.  limin.,  345  pp.,  19  pp.  d'index  et 
2  fif.  blancs. 

337.  Thomae  Smithi  Angli,  de 
Repvblica  Anglorvm  libri  très. 
Qvibvs  accesservnt  chorographica 
illius  descriptio,  aliique  politici 
tractatus.Li;^.  Baiavorvmy  ex  offi- 
cina Elzeviriana.  1630.  Cum  pri" 
vilegioy  in-24« 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  404  pp.  — 
6  ff.  d'index. 

Réimpression  augmentée  de  la  se- 
conde édition  de  1625,  niais  moins  ample 
que  les  deux  suivantes,  parues  sous  la 
date  de  1641. 

338,  Spécimen  calvmniarvm 
atque  heterodoxarum  opinîonum 
ex  Remonstrantium  apologia  ex- 
cerptarum  :  instar  prodromi  ad 
prasmonendos  omnes  veros  chris- 


tianos  in  lucem  emîssum,  per 
S.  theologiae  professores  in  Aca- 
demia  Leydensi.  Lvgdvni  Batavo-' 
rvm,  ex  officina  Bonavenivrœ  et 
Abrahami  Elzevir,  Academ.  typO" 
graph.,  1630,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

40  pp.  en  tout. 

On  attribue  cet  écrit  à  Ant.  Walaeus. 
Nous  avons  décrit  ci-dessus  le  texte 
néerlandais  de  cette  pièce  (n»  335). 

339.Talmudis  Babylonici  codex 
Middoth  sive  de  ipensuris  templi, 
unà  cum  versione  latina.  Additis, 
praeter  accuratas  figuras,  com- 
mentariis,  quibus  tota  templi 
Hierosolymitani  structura  cum 
partibus  suis,  altari  caeterisque 
eô  pertinentibus,  e  Talmudista- 
rum  aliorumque  Judaeorum  scrip- 
tis  distincte  explicatur,  variaque 
Scripturae  S.  loca  illustrantur. 
Operâet  studio  Constantini  l'Em- 
pereur de  Oppyck,  SS.  Theol. 
Doct.  et  Ling.  Heb.  ac  Chald.  in 
Academia  Lugduno-Batava  pro- 
fessoris.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Bonavenivrœ  et  Abrahami 
Elzevir.  Academ.  typographe,  1630, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

20  ff.  limin.  —  194  pp.  --  7  ff.  n.  ch.  pour  l'index. 
—  Deux  planches  pliées. 

340.  Tvrcici  imperii  statvs, 
seu  discursus  varij  de  rébus  Tur- 
carum.  Lvgdvni  Batav.,  ex  officina 
Elzeviriana.  A°  1630.  Cum  privi- 
legio,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  314  pp.  — 
3  ff.  n.  ch.  de  table. 

Bon  aventure  et  Abraham  ont  donné 
en  1634  une  seconde  édition  plus  com- 
plète de  cette  République. 


88 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1631). 


163I. 

341.  D.  Isaaci  âbrabanielis 
et  R.  Mosîs  Alschechi  Comment, 
in  Esaiae  prophetiam  30.  cum  ad- 
ditamento  eorum  quse  R.  Simeon 
è  veterum  dictis  collegit.  Sub- 
iuncta  huiusmodi  refutatione,  et 
textus  nova  versione  ac  para- 
phrasi  ;  ut  plena  de  Christi  satis- 
factione  doctrina  exhibeatur  : 
avthore  Constantino  TEmperevr 
ab  Oppyck,  S.  S.  Th.  Doct.  et 
S.  L.  in  Acad.  Lugd.-Bat.  pro- 
fessore.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officinâ  Bonavenivrce  et  Abrahami 
Elzevir.  Academ.  typograph,,  1631, 
in-8. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
391  pp.  —  13  pp.  de  tablea. 

Sur  le  titre,  à  la  place  de  la  marque 
typographique,  le  fleuron  au  petit  soli- 
taire. M.  Pieters,  sur  la  foi  d'Adry, 
décrit  une  réimpression  de  ce  livre  sous 
la  date  de  1645.  Nous  ne  l'avons  point 
rencontrée,  et  nous  sommes  d'autant 
plus  porté  à  la  croire  apocryphe,  que  le 
catalogue  de  Daniel  Elzevier  de  1674  ne 
fait  mention  que  de  l'édition  de  163 1. 

342.  Altéra  appendix,  seu  Res- 
ponsio  S.  theologiœ  professorum 
in  Academia  Leidensi,  ad  Prodro- 
mum  adversus  ipsorum  spécimen 
à  Remonstrantibus  emissum  :  qua 
Remonstrantium  calumniae  et 
dogmata  heterodoxa  ad  ulteriorem 
cautionem  lectori  plenius  expo'- 
nentur.  Lugduni  Batavorum^  ex 
officinâ  Bonaventura  et  Abrahami 
Elzevir,  Academ.  typograph.,  163 1 , 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire» 
ai  pp.  —  z  t.  blanc. 


La  même  pièce  a  paru  en  même  temps 
en  néerlandais  sous  ce  titre  : 

343.  Antwoorde  op  den  Voor- 
looper  der  Remonstranten,  teghen 
de  Proeve  van  hare  lasteringhen 
ende  vremde  leer-stucken;  tôt 
een  naerder  waerschouwinghe  van 
aile  christenen  in  't  licht  ghe- 
gheven  door  de  professoren  der 
H.  théologie  tôt  Leyden.  Tôt  Ley^ 
den,  by  Bonaventuer  ende  Abraham 
Elzevier^  ordinaris  druckers  der 
Universiteyt,  1 631,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

32  pp.  en  tout. 

Imprimé  en  caractères  gothiques.  — 
Le  manifeste  de  la  faculté  de  théo- 
logie de  Leyde  contre  les  Remontrants 
(nos  335  et  338)  avait  provoqué  une 
protestation,  due  à  la  plume  féconde  du 
ministre  Uytenbogaert:  KorieVoorlooper 
op  de  Proeve  der  Professoren  tegen  der 
Remonstranten  apologie  ^  1630,  in-4«  Le 
présent  écrit,  publié  également  en  deux 
langues  (voir  le  n^  précédent),  contient 
la  réponse  des  professeurs  de  Leyde. 
Uytenbogaert  ne  demeura  pas  en  reste, 
et  fit  paraître  immédiatement  une  Re- 
plyck  der  Remonstranten  op  ket  Antwoord 
der  Professoren  tegen  den  Voorlooper,  1631, 
in-4. 

344.  Casparis  BARLiSi  Poema- 
tvm  editio  nova,  priore  castiga- 
tior  et  altéra  parte  auctior.  Cum 
privilegio.  Lvgdv.  Batav.,  ex  offi^ 
cina  Elzeviriana.  Anno  1631,  pet. 
in-i2. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  ~  5x1  pp. 

Le  principal  mérite  de  ce  recueil 
consiste  dans  sa  belle  exécution  tyjpo- 
graphique.  Car  il  y  a  diverses  réimpres- 
sions beaucoup  plus  complètes,  parmi 
lesquelles  on  recherche  surtout  celle 
d'Amsterdam,  1645,  2  vol.  pet.  in-12. 

345.  Philippi  CluverI  Germa- 
nise antiqvse  libri  très.  Opus  post 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


89 


omnium  curas  elaboratissimum, 
tabulis  geographicis,  et  imagi- 
nibus,  priscum  Germanorum  cul- 
tum  moresque  referentibus  exor- 
natum.  Editio  secunda,  aucta,  et 
recognita.  Adjectae  sunt  Vindeli- 
cia  et  Noricum,  ejusdem  auctoris. 
Lugduni  Batavorum;  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  1631,  in-fol. 

18  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  748  pp.  — 
8  ff.  d'index. 

Au  verso  du  faux  titre  le  portrait  gravé 
de  Cluvier,  le  même  qui  avait  servi  à 
Ylialia  antiqua  de  1624  (<^°  221)*  L'ou- 
vrage est  orné  des  mêmes  caries ,  plan- 
ches et  frontispice  gravé  que  l'édition 
de  1616  (no  108). 

Brunet  cite  un  exemplaire  en  grand 
papier  fort,  vendu  100  frs.  en  1824. 

346.  AnimadversioneSy  sive 
commentarivs  in  quatuor  Euan- 
gelia,  in  qvo  coUatis,  Syri  inpri- 
mis,  Arabis,  Euangelii  Hebrœi, 
Vulgati,  Erasmi  et  Bezœ  ver- 
sionibus,  difficiliora  quaeque  loca 
illustrantur,  et  variae  lectiones 
conferuntur.  Accessit  appendix 
in  Matthaevm,  in  quo  cum  prseter- 
missa  quaedam,  tum  iSthiopicae 
versionis  nonnulia  adduntur  et 
expenduntur.  Avctore  Lvdovico 
DE  DiEV.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Bonaventvrce  et  Abrahami 
Elzevir,  A  codent,  fypograph.,  1 63 1 , 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.limin.,y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.~548  pp. 
—  10  ff.  d'index. 

Les  remarques  sur  les  Évangiles  ou- 
vrent la  série  des  travaux  que  Louis  de 
Dieu  a  consacrés  aux  interprètes  de 
r Écriture  Sainte,  et  notamment  aux 
versions  orientales.  Réunies  aux  Anitn- 
adversiones  in  Acia  Apostolorum^  parues 


en  1634,  aux  Animadversiones  in  Episto- 
lam  ad  RomanoSj  parues  en  1646,  enfin 
aux  A  nimadversiones  in  Vêtus  Testament 
tum,  ouvrage  posthume,  publié  en  1648 
par  les  fils  de  Fauteur,  ils  forment  un 
commentaire  complet  sur  la  Bible,  com- 
mentaire qui  a  été  réimprimé  en  un  seul 
corps  d'ouvrage  sous  ce  titre  :  Critica 
Sacra  y  sive  animadversiones  in  loca  qua- 
dam  difficiliora  Veteris  et  Novi  Testa- 
menti,  Editio  nova,  recognita,  ac  variis 
in  locis  ex  autoris  manuscriptis  aucta, 
Amstel.,  G.  Borstius,  1693,  in-fol. 

347.  Epithalamia  in  nvptias 
clarissimi  ac  reverendi  domini, 
Johannis  Polyandri,  S.  S.  Theo- 
log.  doctoris  ac  professons  in 
Academiâ  Leydensi;  et  castis- 
simae  lectissimœque  virginis,  Ca- 
tharinae  Carolinae.  Ab  intimis 
ipsius  amicis  ac  coUegis  theo- 
logis  conscripta.  Lvgdvni  Batavo-- 
rvm,  ex  officina  Bonavenivrœ  et 
Abrahami  Elzevir.  Academ.  typo^ 
graph.,  1631,  in-4. 

Marque  :  VA  igle  et  la  devise  Concordia. 

7  pages  en  tout. 

Poésies  d'Andr.  Rivet,  Ant.  Walseus 
et  Ant.  Thysius. 

348.  Architectvramili taris  nova 
et  aucta,  oder  newe  vermehrte 
Fortification,  von  regular  Ves- 
tungen,  von  irregular  Vestungen 
und  Aussen  wercken,  von  praxi 
offensivâ  und  defensivâ  :  auff  die 
nevireste  Niederlândische  praxin 
gerichtet  und  beschrieben,  durch 
Adamvm  Freitag,  der  mathe- 
matum  liebhabern.  Cum  privi- 
legio.  Zu  Leyden,  bey  Bonaventura 
und  Abraham  Elzeviers.  Anno 
163 1,  in-fol. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  194  pp.  — 
z  p.  d'errata.  —  35  planches  doubles,  cotées  A- Mm  ; 
7  tableaux  plies  après  la  page  24,  et  un  8«.page  37. 

12 


90 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1631). 


Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé ce  volume  en  1635  ^^  1642,  Daniel 
en  1665.  C^s  trois  éditions  reproduisent 
la  première  sans  changements. 

En  1635  les  EIzevier  ont  donné  une 
traduction  française  de  cet  ouvrage. 

349.  Abrah.  Gôlnitzii  Dantisc. 
Vlysses  Belgico-Gallicvs ,  fidus 
tibi  dux  et  Achates,  per  Belgivm 
Hispan  :  regnvm  Galliae,  dvcat. 
Sabavdia&y  Tvrinvm  usq;  Pede- 
montii  metropolin.  Cum  privi- 
legio.  Lvgdvni  Batav.,  ex  officina 
Elzeviriana,  1631,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  Dusend. 
—  672  pp.,  dont  la  dem.  n.  ch.  —  20  ff.  n.  ch  pour 
rindex. 

En  1655  P^nit  de  ce  livre  une  nou- 
velle édition,  imprimée  par  Fr.  Hackius 
à  Leyde,  mais  dont  un  certain  nombre 
d'exemplaires  portent  l'adresse  des  EIze- 
vier d'Amsterdam. 

350.  Gratvlatoria ;  ad  doctissi- 
mum  juvenem,  Johannem  Wa- 
lœvm,  magni  theologi  Antonii 
Walaei  Fil.  cùm  abitum  in  Gal- 
liam  parans,  pro  gradu  doctoris 
in  medicinâ  de  febribus  disputa- 
ret.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina 

Bonaventvra  et  Abrahami  Elzevir. 
Academ.  typograph,^  1631,  in-4. 

Marque  :  les  Armoiries  de  V Université, 

\t  pages  en  tout. 

Poésies  de  Janus  Bodecherus  Bennin- 
gius»  Adr.  Vettius,  et  Laur.  à  Nyendael. 

351.  Dan.  Heinsii  Rervm  ad 
Sylvam-Dvcis  atqve  alibi  in  Bel- 
gio  avt  à  Belgis  anno  cio  loc  xxix 
gestarvm  historia.  Cum  privi- 
légie. Lvgd.  Bat.  Ex  officina  Elze-- 
viriorum.  A°  1631,  in-fol. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  Corn. 
Duysend.  —  143  pp.  (la  dem.  ch.  par  erreur  141).  — 
34  PP*  pou''  les  tables.  —  Cinq  grandes  cartes,  placées 
en  regard  des  pp.  27,  36,  38,  40  et  1x6. 


Cet  ouvrage  parut  en  même  temps  en 
français  sous  ce  titre  : 

352.  Histoire  dv  siège  de  Bol- 
dvc  et  de  ce  qui  s'est  passé  es 
Paisbas  Vnis  Tan  cio  loc  xxix. 
Faicte  françoise,  du  latin  de 
Daniel  Heinsius.  Avec  privilège. 
Lvgd.  Bat.  Ex  officina  Elzcvirio^ 
rum.  h?  1631,  in-fol. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  aia  pp.  — 
a  ff.  de  table.  —  Cinq  grandes  cartes,  pp.  4s,  48,  5a. 
54  et  164. 

Traduction  de  l'article  précédent, 
attribuée  par  Barbier  à  André  Rivet. 
Le  frontispice  gravé  et  les  cartes  sont 
les  mêmes  que  dans  l'édition  latine. 

353.  Donati  Iannotii  Floren- 
tini  Dialogi  de  Repvb.  Veneto- 
rvm.  Cum  notis  et  lib.  singulari 
de  forma  eiusdem  Reip.  Cum 
privilegio.  Lvgd.  Batav.,  ex  offi- 
cina Elzeviriana.  Anno  1631, 
in-24. 

^  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  Com.  Cl. 
Duysend.  —  4/67  pp.  —  9  pp.  d'index. 

Une  autre  édition,  sous  la  même  date, 
a  2  fF.  limin.,  506  pp.  et  9  £F.  d'index.  Le 
contenu  est  semblable;  la  différence 
dans  le  nombre  des  pages  ne  provient 
que  de  la  différence  des  justifications. 

Tous  les  elzeviriographes,  depuis  De 
la  Paye,  mentionnent  une  troisième 
édition  de  cette  République  sous  la  date 
de  1642.  Nous  osons  affirmer  qu'elle 
n'existe  pas.  Le  catalogue  de  1674  ne 
cite  que  l'édition  de  1631. 

354.  De  imperio  Magni  Mogo- 
lis,  sive  India  vera  commentarius. 
£  varijs  auctoribus  congestus. 
Cum  privilegio.  Lvgdvni  Batavo^ 
rvm,  ex  officina  Elzeviriana.  Anno 
1631,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  285  pp.  — 
16  pp.  d'index.  —  x  f .  blanc. 

Une  autre  édition  sous  cette  date  a 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


91 


6  ff.  limin.,  299  pp.,  17  pp.  d'index  et 
2  ff.  blancs.  Le  contenu  est  identique. 
Le  rédacteur  du  livre  est  J.  de  Laet. 

355-  Mosis  KiMCHi  oSoiTopia 
ad  scientiam,  cum  expositione 
doctoris  Eliae.  Item  introductio 
D.  Binjamin  F.  D.  Judae.  Omnia 
à  quamplurimis  mendis  expur- 
gâta  et  annotationibus  illustrata, 
quibus  multa  Scripturae  testi- 
moBia  explicantur  :  avtbore  Con- 
stantino  l'Emperevr  ab  Oppyck, 
SS.  Th.  Doct.  et  S.  L.  in  Acad. 
Lugd.-Bat.  professore.  Lvgdvni 
Batavarvm,  ex  officind  Bonaventvrce 
et  Abrahami  Elzevir.  Academ. 
typograph.,  1631,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.,  y  comp.  le  titre  rouge  et  noir.  —  336  pp. 
— •  8  ff.  pour  l'index. 

Grammaire  chaldaïque  écrite  en  hé- 
breu. La  Bibliothèque  de  La  Haye  pos- 
sède un  exemplaire  en  grand  papier 
fort,  qui  mesure  190  millim.  Le  papier 
ordinaire  mesure  environ  156  millim. 

356.  De  principatibvs  Italise 
tractatus  varij.  Editio  secunda 
priore  longè  auctior.  Lvgd.  BaL, 
ex  officind  Elzeviriana.  A°  1631. 
Cum  priuilegio,  in-24. 

372  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  4  ff.  d'index.  — 
2  ff.  blanc«. 

L'édition  originale  de  cette  Républi- 
que avait  paru  en  1628  (n^  301).  Il  y  a 
sous  la  date  de  1631  deux  éditions  bien 
distinctes;  elles  contiennent  Tune  et 
l'autre  un  traité  De  Pontifice  Romano  et 
ecclesiastico  dominio  (pp.  59-89),  qui  man- 
que dans  celle  de  1628. 

La  première  des  deux  réimpressions 
contient  le  privilège,  qui  n'est  pas  dans 
l'autre,  et  les  Nota  Segheti  (pp.  50-53)  y 
sont  marquées  par  lettres,  a-m.  Dans  la 
seconde  elles  le  sont  par  chiffres,  1-12; 
les  pp.  246,  248,  249  et  251  sont  cotées 
par  erreur  146, 148,  149  et  151.  Enfin  il 


y  est  question,   pp.  206  et  207   de  la 
cession  de  Pignerol  à  la  France  en  1632. 

357.  Andr.  Riveti  Disputa- 
tîones  tredecim  de  justa  et  gra- 
tiosa  Dei  dispensatione  circa 
salutem  generis  humani.  Quibus 
accessit  ejusdem  Collegium  con- 
traversiarum  inter  orthodoxos  et 
pontificîos.  Lvgdvni  Batavorvm, 
ex  officina  Elzeviriana,  1631,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  298  pp.  —  64  pp«,  titre  compris,  pour 
le  Collegium  controversiarum.  -*  3  pp.  d'index. 

358.  I.  Slbidani  de  qvatvor 
svmmis  imperiis  libri  très  :  pos- 
trema  editione  hac  accurate  re- 
cogniti.  Lvgd.  Batavorvm,  ex  offi- 
cina Elzeviriana.  A°  1631,  in-24. 

334  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  ~  20  ff.  d'index.  — 
3  ff.  blancs. 

Il  existe  deux  éditions  sous  cette  date. 
L'une  et  l'autre  peuvent  se  joindre  aux 
Républiques.  On  a  inséré  dans  le  corps 
du  texte  les  notes  et  citations  margina- 
les de  la  première  édition  elzevirienne, 
parue  en  1624  (^^  223).  La  seconde 
réimpression,  un  peu  plus  grande  de 
format,  a  309  pp.,  y  compr.  le  titre 
gravé,  24  pp.  d'index  et  i  f.  blanc. 

J.  Elzevier  a  réimprimé  ce  petit  vo- 
lume en  1655.  Les  Elzevier  d'Amster- 
dam l'ont  reproduit,  toujours  dans  le 
même  format,  en  1654,  1667  et  1678. 
Enfin  nous  décrirons  ci-après  une  édi- 
tion in-i2,  imprimée  en  1669  par  la 
veuve  et  les  héritiers  de  J.  Elzevier  pour 
le  libraire  F.  Lopez  de  Haro.  Cette  édi- 
tion, enrichie  des  notes  de  H.  Meibom 
et  de  G.  Horn,  est  celle  qui  mérite  la 
préférence. 

359.  Svecia,  siue  de  Suecorum 
régis  dominiis  et  opibus.  Com- 
mentarius  politicus. Lvgd. Batav., 
ex  officina  Elzeviriana,  1631.  Cum 
privilegio,  in-24. 

319  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé. 


92 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (163132). 


L'ouvrage  est  d*A  ndreas  Bureus,  Sue- 
eus,  edente  Henrico  Sotero,  Il  en  a  paru 
une  seconde  édition  en  1633. 

360.  Wetten  ende  statuten  van 
de  Vniversiteyt  tôt  Leyden.  Gear- 
resteertbyde  ridderschap^eedelen 
ende  steden  van  Hollant  ende 
West-Frieslant  representerende 
de  Staten  van  den  selven  lande. 
Gedrvckt  in  Leyden,  by  Bonaventver 
ende  Abraham  Elzevier,  ordinaris 
gesworen  druckers  der  Universiteyt. 
Anno  1631,  în-4. 

Marque  :  les  Armoiries  de  V Université» 

«3  ff.  —  1  f.  blanc. 

En  leur  qualité  d'imprimeurs  jurés  de 
l'Université,  les  Elzevier  ont  réimprimé 
ces  Lois  et  Statuts  différentes  fois,  entre 
autres  en  1653  et  en  1699. 

1632. 

361.  Relation!  del  cardinal 
Bentivoglio.  In  Brvsselles,  ap- 
pressa  Giovanni  de  Meerbeecq,  1632. 
Con  licenza  de*  Sîiperiori,  in-8. 

8  ff.  limin.  —  479  pp.  —  7  ff.  pour  la  table.  —  i  f.  bl. 

Ce  volume,  dont  le  titre  est  orné  d'un 
portrait  de  Charles- Quint  gravé  sur 
bois,  sort  positivement  des  presses  elze- 
viriennes  de  Leyde,  et  est  porté  dans 
les  deux  catalogues  officinaux  de  1638 
et  1644.  Le  nom  de  Jean  Van  Meerbeecq 
de  Bruxelles  n'est  nullement  imagi- 
naire; néanmoins  il  ne  parait  pas  vrai- 
semblable que  l'édition  ait  été  exécutée 
pour  le  compte  de  ce  libraire. 

Une  seconde  édition  elzevirienne,  In 
Colonia,  1646,  porte  sur  le  titre  le  Pal- 
mier, avec  la  devise  Assurgo  pressa. 
C'est  la  marque  d'Erpenius,  auquel 
les  Elzevier  avaient  succédé  depuis 
1625. 

362.  Petri  CvNJBi  de  Repvblica 
Hebraeorum  libri  III.  Editio  no- 


vi^sixn^.  Lvgd.Batavor,,  exofficina 
Elzeviriana.  A°  1632,  în-24. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  30a  pp.  — 
z  f.  d'errata. 

Editio  novissinM  est  mis  par  rapport 
*  à  la  grande  édition  de  1617  (no  119).  Il 
y  a,  sous  la  date  de  1632,  une  édition 
postérieure,  qui  doit  être  préférée,  parce 
qu'on  y  a  corrigé  les  fautes  de  l'errata. 
Elle  a  16  ff.  limin.y  372  pp.  et  2  ff.  blancs. 

363.  Decas  epigrammatum  sa- 
crorum,  de  salutari  adventu,  nati- 
vitate,  circumcisione,  et  sacro  no- 
mine,  Domini  nostri  lesv  Christi, 
devota  mente  conceptorum  :  ac 
in  novi  anni  felix  auspicium,  loco 
strenae.  Lugduni  Batavarum.  Ânno 
1632,  XII  lanuar.,  in-4. 

4  ff.  en  tout. 

Très  bien  exécuté,  avec  les  plus  élé- 
gants fleurons  des  Elzevier.  La  dédicace, 
au  vo  du  titre,  est  signée  Stephanus  Bor- 
nemissa  Vngarus  S*  Th,  et  Med.  stud. 

364.  Graecorvm  Respvblicae  ab 
Vbbone  Emmio  descriptse.  Cum 
privilegio.  Lvgd.  Batavorvm,  ex 
officina  Elzeviriana,  Anno  1632, 
2  vol.  in-24. 

T.  1 :  426  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  C.  D. 
(Duysend).  ~  3  ff.  d'index. 

T.  II  :  333  pp.  —  7  pp.  pour  l'index  et  le  privilège. 

Il  existe  une  seconde  édition,  moins 
belle,  dont  le  premier  volume  est  orné 
du  frontispice  de  la  première  édition 
avec  la  date  de  1632,  tandis  que  le  se- 
cond volume  porte  la  date  véritable, 
celle  de  1644.  Elle  a  413  pp.  et  3  pp. 
d'index  pour  le  premier  volume,  300  pp. 
et  2  ff.  d'index  pour  le  second. 

Ces  deux  volumes  sont  la  reproduc- 
tion du  t.  III  de  la  Vêtus  Gracia  d'Em- 
mius  {p9  252). 

365.  Vincentii  Fabritii,  Ham- 
burgensis,  Oratio  de  obsidione,  et 
liberatione  civitatis  Leidensis, 
habita  in  Academiâ  Lugduno-Ba- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


93 


tavâ,  in  auditorio  majori,  iv  Non. 
Octobr.  Lvgdvni  Baiavorvm,  ex 
officina  Bonaventvra  et  Abrahami 
Elzevir.  Academ,  typograpk.,  1632, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  Umin.  —  24  pp. 

366.  P.  Gyllïi  de  Bosporo 
Thracio  lib.  III.  Lvgdvni  BatavO" 
rotn^  aptéd  Elzevirios.  Anno  1632, 
in-24. 

379  PP.i  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  C.  Duysend. 
—  a  ff .  d'index. 

Deux  éditions  sous  cette  date.  La  se- 
conde, moins  jolie  mais  plus  correcte, 
est  celle  qui  porte  à  la  dernière  ligne  de 
TEpitaphe  de  Gyllius  (p.  379)  :  vicit 
annos  LX,  V.  menses  (la  première  a 
LXV  menses), 

367.  P.  Gyllii  de  Constanti- 
nopoleos  topographia  lib.  IV, 
Lngdvni  Batavorvm,  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  1632,  in-24. 

428  pp^  y  compr.  le  titre  gravé.  --  a  ff.  blancs. 

Une  seconde  édition  sous  cette  date, 
mieux  imprimée  et  plus  correcte,  a 
422  pp.,  3  ff.  d'index  et  2  ff.  blancs.  La 
différence  dans  la  pagination  provient 
de  ce  que  la  table,  qui  dans  la  première 
précédait  l'ouvrage,  a  été  rejetée  à  la 
fin  du  volume. 

Ces  deux  traités  curieux  sont  des 
écrits  posthumes  du  voyageur  français 
Pierre  Gilles.  Ils  ont  paru  pour  la  pre- 
mière fois  à  Lyon,  1561,  in-4.  Le  de  Bos- 
poro Thracio  est  surtout  précieux  en  ce 
qu'il  nous  représente  un  ouvrage  au- 
jourd'hui perdu  de  Denys  de  Byzance, 
V'AyàicXovs  Boairopou,  dont  il  est  une 
traduction  abrégée. 

368.  Danielis  Hbinsii  Herodes 
infanticida,  tragœdia.  Lvgd.  Bata^ 
vorvm,  ex  officina  Elzeviriana, 
1632,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

113  pp.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 


UHérode  infanticide  est  suivi  de  poé- 
sies diverses  de  Heinsius,  précédées 
d'un  faux  titre  (p.  75)  portant  :  Danielis 
Heinsii  poemaiia  aliqvoiy  qua  in  posteriori 
poètnatum  editione  desiderantur, 

369.  Danielis  Heinsii  Panegy- 
ricvs,  Gvstavo  Magno^Suecorum, 
Gothonim,  Vandalorum,etc.  régi, 
consecratus.  Lvgdvni  Batavorvm, 
ex  officina  Bonaventvrœ  et  A  brahami 
Elzevir.  Academ.  typograph.,  1632, 
în-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

a  tt.  limin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir.  •- 
67  pp.,  dont  la  dern.  n.  ch. 

370.  De  graecae  linguœ  prae-. 
stantia,  et  quadam  directiùs  faci- 
liusque  percipiendae  via  Oratio 
ab  Jeremia  Hoelzlin  philosophiae 
magistro  et  ejusdem  linguae  grascœ 
professore  sub  primos  praelec- 
tionum  aditus  habita  in  Acad. 
Lugdunensi  Batava,  iv  Non.  Sep- 
temb.  anno  m  d  c  xxxii.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officina  Bonaventvrce 
et  Abrahami  Elzevir.  Academ.  ty^ 
pograph.,  1632,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 
4  ff.  limin.  —  a^  pp. 

371.  loannis  Leonis  Africani 
Africas  descriptio  IX.  lib.  abso- 
luta.  Lugd.  Batav.,  apud  Elzevir. 
A^  1632,  2  tom.  en  i  vol.  in-24. 

800  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  8  ff.  d'index.  — 
Un  titre  spécial,  p.  385,  permet  de  diviser  Touvrage 
en  deux  volumes. 

L'ouvrage  du  géographe  arabe  Jean 
Léon,  surnommé  l'Africain,  parut  pour 
la  première  fois  à  Anvers,  apud  Joan. 
Latium,  1556,  in-8.  La  traduction  latine 
est  de  J.  Florius. 

372.  Pétri  MoLiNuEi,  S. S.  theo- 
logise  professoris,  Bnodatio  gra- 
vissimarum  quaestionum  de  provi- 


94 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (163^-33). 


dentia  Dei,  statv  innocentiae, 
peccato  originali,  libero  arbitrio, 
praedestinatione ,  perseverantia. 
Quâ  asseritur  veritas,  et  excutitur 
sententia  Pontificiorum,  et  Armi- 
nianorum.  His  inserti  sunt  duo 
tractatus,  unus  de  omniscientia 
Dei,  alter  de  ejus  imagine.  Lvg- 
dvni  Batavorvm,  ex  officind  Elze^ 
viriana,  1632,  in-8. 
Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  375  pp. 

373.  Ordonnantie  van  't  Col- 
legium  Théologie  tôt  Leyden. 
Gearresteert  by  de  ridderschap, 
eedelen  ende  steden  van  HoUant 
ende  West-Frieslant.  Represen- 
terende  de  Staten  van  den  selven 
lande.  Gedruckt  in  Leyden,  by 
Bonaveniuer  ende  Abraham  Elze^ 
vier,  ordinaris  ghesworen  druckers 
der  Universiteyt.  Anno  1632,  in-4. 

Marque  :  Us  Armoiries  de  V Université. 

34  ff.  (sign.a-h). 

Les  Elzevier  ont  reproduit  cette  Or- 
donnance en  1658  et  en  1699. 

374.  Exhortations  àrepentance 

et  recognoissance  :  faites  au  sub- 

jet  du  siège,  et  de  la  reddition  de 

Maestricht,    l'onzième    et    xxiv  , 

aoust,  en  l'église  françoise  de  la 

Haye.  Item,  à  persévérance  en  la 

profession  de  la  vérité  de  Christ. 

Par  André  Rivet,  D.  et  Prof,  en 

Théol.  et  ministre  de  la  parole  de 

Dieu.  A  Leyde,  de  Vimprimerie  des 

Elzevirs,  1632,  in-24. 

Marque  :  U  Solitaire. 
288  pp. 

Petit  volume  extrêmement  rare. 
L'exemplaire  de  M.  Pieters,  mar,  r, 
(Muller)  54  frs.,  revendu  99  frs.  De  la 
Villestreux. 


375.  Andreae  Riveti,  doctoris 
theolog.  Oratio,  qua  ab  illustris- 
simo  Principe  Aravsiorvm  acci- 
tus  et  educationi  Principes  filii 
praefectus ,  public»  professionis 
theologicae  exercitia  intermissu- 
rus,  Academise  valedixit ,  et  gratias 
egit.  Habita  die  xi.  maij,  in  audi- 
torio  solemni.  LvgdvniBatavarvm, 
ex  officind BonavenivreB  etAbrahami 
Elzevir.  Academ.  fypograph.,  1632, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

22  pp.  en  tout. 

376.  Synopsis  purioris  theo- 
logiae,  dispvtationibvs  quinqua- 
ginta  duabus  comprehensa,  ac 
conscripta  per  lohannem  Polyan- 
drvm,  Andream  Rivetvm,  Anto- 
nivm  Walaevm,  Antonivm  Thy- 
sivm,  S.  S.  theologiae  doctores  et 
professores  in  Academia  Lei- 
densi.  Editio  secunda,  priori 
emendatior.  Lvgd.  Baiav.,  ex  offi-- 
cina  Elzeviriana,  1632,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  880  pp. 

La  première  édition  avait  paru  en 
1625  (no  245). 

1633- 

377.  Itinerarivm  D.  Bbnia- 
MiNis  cum  versione  et  notis  Con- 
stantini  L'Emperevr  ab  Oppyck, 
S.  T.  D.  et  S.  L.  P.  in  Acad. 
Lugd.  Batava.  Lvgd.  BatavcH 
rvm,  ex  officind  Elzeviriana,  1633, 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

24  ff.  limio.  —  234  pp-  -*  XI  ff.  d'index. 

Le  texte  hébreu  est  accompagné 
d'une  version  latine.  Cet  itinéraire  est 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELSEVIER. 


95 


la  relation  d'un  voyage  fait  dans  le  midi 
de  l'Europe  et  en  Orient,  pendant  le 
XI  le  siècle.  Voir,  entre  autres,  V.  E.  Car- 
moly,  Notice  hist.  sur  Benjamin  de  Tudèïe, 
nouv.  édit,^  suivie  de  l'examen  géogr,  de 
ses  voyages  par  J.  Lelewel,  Brux.,  1852, 
in-8. 

Le  texte  ainsi  que  la  traduction  ont 
aussi  paru  séparément  dans  le  format 
des  Républiques  : 

378.  Itinerarium  D.  Benja- 
MiNis  f.  m.  Lugd.  Batavarum, 
apud  Elzevirios,  1633,  in-2 4 . 

a03  pp.  (ch.  en  hébreu). 

C'est  le  texte  seul.  La  version  latine 
a  paru  en  même  temps  sous  ce  titre  : 

379.  Itinerarivm  Benjaminis, 
latine  redditum  operâ  Const. 
l'Empereur.  Lugd,  Baiavorum,  ex 
officinâ  Elzeviriana,    1633,  in-24. 

Marque  :  le  Solitaire. 

36  ff.  limin.  —333  pp.  —  7  pp.  n.  ch.  d'index. 

380.  A,  Gislenii  Bvsbeqvii 
omniaquae  extant.Cumprivilegio. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officinâ  Elze^ 
viriana.  Anno  1633,  in-24. 

373  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  C.  Duysend. 
— -  23  pp.  n.  ch.  d'index. 

Première  édition  collective  des  lettres 
et  opuscules  du  célèbre  diplomate  et 
voyageur  Auger  Ghisselin  de  Bousbec- 
ques.  —  Il  y  a  sous  cette  date  deux 
éditions  également  estimées  :  le  titre 
courant  des  lettres  porte  Epistole  dans 
la  première,  et  dans  l'autre  Epistolœ. 

Louis  et  Daniel  ont  reproduit  ce  vo- 
lume ligne  pour  ligne  en  1660.  Mais 
cette  réimpression  est  moins  jolie  et 
moins  recherchée  que  les  deux  éditions 
de  Leyde. 

381.  Q.  CvRTii  Rvfi  Historia- 
rum  libri,  accuratissime  editi. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officinâ  ElzC" 
viriana.  Anno  1633,  pet.  in-12. 

6  flF.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  364  pp.  — 
12  ff.  d'index.  —  En  regard  de  la  p.  i,  une  carte  de 
Texpédition  d'Alexandre. 


Jolie  édition,  publiée  par  les  soins  de 
Daniel  Heinsius,  et  qui  joint  à  la  beauté 
typographique  le  mérite  d'une  grande 
correction.  Au  témoignage  de  Freinshe- 
mius  {Nota  in  Q,  Curt.  1.  III,  c.  8),  elle 
est  «  certe  nulli  aliarum  posthabenda, 
forsan  et  anteferenda  omnibus  ».  Les 
beaux  exemplaires  de  l'édition  originale 
doivent  avoir  de  126  à  128  mill.  Vend. 
mar.  r,  (Anguerran)  h.  122  mill.  80  frs. 
L.  de  Montgermont;  mar,  r»  (anc.  rel.) 
h.  125  mill.  250  frs.  Desbarreaux- Bernard. 

Il  y  a  sous  la  même  date,  non  pas 
deux,  comme  on  le  croyait  jusqu'ici, 
mais  trois  réimpressions,  moins  belles 
et  qui  n'ont  que  6  ff.  limin.,  338  pp., 
II  ff.  d'index  et  la  carte.  M.  E.  Steiner, 
qui  les  possédait  toutes  trois,  les  décrit 
de  la  manière  suivante  : 

La  première  a  la  sirène  en  tête  de 
l'épître  dédicatoire.  Cette  épître  est 
datée  à  la  fin  :  Lugdun.  Batav.  mense 
Angusto.k  la  page  339,  lign.  i  et  2  de 
l'index,  on  lit  Alexâ-dro. 

Dans  la  seconde  réimpression,  l'épître 
dédicatoire  est  ornée  de  la  tête  grotes- 
que, et  se  termine  par  les  mots  :  Lugdun. 
Batavor.  mense  Augusto.  Index,  lig.  i 
et  2  :  Ale-xandro. 

Enfin  la  troisième  réimpression  porte 
en  tête  de  la  dédicace  la  tête  de  buffle; 
l'épître  finit  de  la  sorte  :  Noblissime  vir, 
vale.  Lugd.  Batav.  mense  Augusto.  Index, 
lig.  i  et  2  :  Alex-xandro. 

Ce  Quinte  Curce  a  été  reproduit  par 
Jean  et  Daniel  en  1653  et  par  Jean  en 
1656.  Ces  deux  éditions  sont  copiées 
ligne  pour  ligne  sur  les  réimpressions 
de  1633,  avec  cette  seule  différence,  que 
la  dédicace  à  Constantin  Huygens  est 
signée  Bon.  et  Abr.  Elzev.  dans  les  édi- 
tions primitives,  Elsevirii  dans  celle  de 
^^53*yoh.  Elsevirius  dans  la  dernière. 

Les  EIzevier  d'Amsterdam  ont  donné 
deux  éditions  de  Quinte  Curce  dans  le 
format  pet.  in-12;  la  première,  assez  bien 
exécutée,  en  1660;  la  seconde,  médiocre, 
en  1670. 

382.  Novvs  Orbis  seu  descrip- 
tionis  Indiae  Occidentalis  libri 
XVIIL  Authore  loanne  de  Laet 


96 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1633). 


Antverp.  Novîs  tabulis  geogra- 
phicîs  et  varîis  animantîum,  plan- 
tarum  fructuumque  iconibus  il- 
lustrati.  Cvm  privilégie.  Lvgd. 
Batav.y  apud  Elzevirios.  A®  1633, 
in-fol. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  faux  titre  et  le  titre  gravé. 
—  690  pp.  —  9  ff-  d'index.  —  Quatorze  cartes,  placées 
en  regard  de  la  préface  et  des  pp.  x,  31,  63,  95,  aai, 
347.397.  481,  501,  521.  541.  6*5  et  667. 

C*est  la  traduction  latine  de  l'ouvrage 
cité  sous  les  n<»  230  et  327.  Voir  pour  la 
traduction  française  à  l'année  1640. 

383.  Dissertationes  de  indvciis 
belli  Belgici.  In  quibus  I.  Er. 
Pvteani  de  induciis  belgicis  disser- 
tatio  politica.  IL  Ejusdem  statera 
belli  et  pacis.  III.  Ivsti  Lipsii  épis- 
tola,  qua  suadet  bellum,  pacem, 
inducias  régi  Hispano  cum  Gallo, 
Anglo,  Batavis.  IV.  In  eam  notae 
seu  stricturae  politicae.  Lvgd,  Bo^ 
tavorvm,  ex  qfficina  Elzeviriorum, 
1633,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

213  pp.  —  I  f .  blanc. 

384.  Vincentii  Fabricii  Ham- 
burgensis,  Poematvm  juvenilium 
libri  III.  Ad  calcem  adjectae  sunt 
epistolae  aliquot  serine,  et  jocosae. 
Lvgd.  Batavorvmi  ex  officina  Elzô'» 
viriorum,  1633,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

xa  ff.  limin.  —  io8  pp. 

Il  a  paru  de  ces  poésies  une  editio 
secunda  priori  multo  auctior  et  emendatior 
ut  plane  sit  alia,  Âmstel.,  apud  J.  Jansso- 
nium,  1638,  pet.  in-i2.  L'auteur,  qui, 
suivant  le  mot  de  Heinsius,  t  semper 
Elzeviriorum  typis  maxime  delectatus 
est,  •  avait  fait  de  vaines  démarches 
auprès  des  EIzevier  pour  les  décider  à  se 
charger  de  cette  nouvelle  édition.  Mais 
les   célèbres   imprimeurs,    auxquels    il 


restait  bon  nombre  d'exemplaires  de  la 
première,  avaient  rejeté  formellement 
cette  proposition,  malgré  les  pressantes 
sollicitations  de  Heinsius  (Sylloge  epistol, 
de  Burman,  t.  III,  pp.  30  et  43). 

385.  Hugo  Grotius  de  mari 
libero  et  P.  Merula  de  maribus. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Elze^ 
viriana.  Anno  1633,  in-24. 

308  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Il  y  a  sous  cette  date  une  édition 
postérieure,  de  même  contenu  et  égale- 
ment belle;  elle  a  8  ff.  limin.,  267  pp.  et 
2  ff.  blancs. 

Outre  les  deux  traités  annoncés  au 
titre,  l'une  et  l'autre  contient  l'Apologie 
de  M.  2.  Boxhorn  pro  navigationibus 
HoUandoruntf  et  le  Tractatus  pacis  et 
mutui  commerça  inter  Henricum  VIII, 
regem  Anglia,  et  Philippum,  archid. 
Austria,  conclusus  anno  1495. 

Brunet  cite  une  édition  sous  la  date 
de  1635.  Cette  édition,  non  portée  dans 
le  catalogue  de  1674,  est  restée  inconnue 
à  l'auteur  des  H.  Grotii  mânes  vindicati, 
ainsi  qu'aux  autres  bibliographes  spé-. 
ciaux,  et  nous  osons  affirmer  qu'elle 
n'existe  point. 

386.  Persia,  seu  regni  Persici 
status,  variaque  itinera  in  atque 
per  Persiam  :  cum  aliquot  iconi- 
bus incolarum.  Cum  privilegio. 
Lvgd.  Baiav.,  ex  officina  Elzem-- 
riana.  Anno  1633,  in-24. 

374  PP-f  y  compr.  le  titre  gravé  par  G.  Cl.  Dnaeod. 
—  4  ff.  n.  ch.  d'index.  —  x  f .  blanc. 

L'auteur  de  ce  traité  est  Jean  de 
Laet,  qui  a  signé  l'épître  dédicatoire  à 
G.  Boswel.  Une  seconde  édition,  plus 
complète,  sous  cette  date  a  4  ff.  limin., 
362  pp.  et  7  ff.  d'index.  Elle  a  été  réim- 
primée littéralement  en  1647. 

387.  Erycl  Pvteani  belli  et 
pacis  statera  qvaindvciae,  auspicio 
regio  inter  provincias  regias  et 
fœderatas  tractari  cceptse,  expen- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


97 


duntUT.  LvgdvniBatavorvm,  ex  offi^ 
cinâ  Elseviriana,  1633,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

24  pp.  en  tout. 

On  négociait  une  trêve  entre  Phi- 
lippe IV  et  les  Provinces  Unies,  lorsque 
Puteanus  fit  paraître  cet  écrit,  dans 
lequel  il  expose  franchement  les  avan- 
tages que  les  ennemis  du  roi  ont  rem- 
portés et  ceux  qu'ils  peuvent  se  pro- 
mettre de  remporter  encore,  si  la  guerre 
continue.  Sur  les  désagréments  que 
cette  dissertation,  «  docte  magis  quam 
prudenter  scripta,  »  faillit  causer  à  l'au- 
teur, on  peut  lire  une  lettre  de  J.  van 
Beverwyck  à  G.  Vossius,  dans  les  lettres 
de  ce  dernier  (pp.  155  et  156).  Cf.  aussi 
Pet.  CunaiEpistola,  Leidae,  1725,  p.  353. 

Il  y  a  sous  la  même  date  une  contre- 
façon, portant  pour  marque  typographi- 
que une  épée  sur  laquelle  s'enroulent 
deux  serpents  :  Primum  ex  officina  Elze- 
viriana,  1633,  in-4,  de  24  pp.  Elle  est 
mal  exécutée  et  sur  mauvais  papier. 

388.  Andréas  Riveti  Pictavi, 
S.  S.  Theol.  Doct.  et  Profess. 
Theologicae  et  schoiasticae  exer- 
citationes  cxc.  in  Genesin.  Ex  pu- 
blicis  ejus  praelectionibus  in  cele- 
berrima  Batavorum  Academia.  In 
quibus,  praeter  explicationem  dif- 
ficilium  locorum ,  controversiae 
multae  adversus  varies  errores 
agitantur  :  et  quaestiones  non 
paucae  ad  praxin  pertinentes, 
ventilantur.  Lvgdvni  Batavorvm, 
ex  officina  Bonaventvree  et  Abra- 
hamiElzevir.  Academiœ  typograph, 
Anno  1633.  Cum  privilegioi  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limÎD.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
916  pp.  à  2  col.  —  19  ff.  d'index. 

389.  J.  ScHLÔER  Klag  und 
trawerpredigt  iiber  den  Abgang 
Gustavi     Adolphi,     kônigs     zu 


Schweden.  Gedruckt  zu  Leiden,  bey 
Bonav.  und  Abr.  Elzev.,  1633, 
in-4. 

23  pp.  en  tout. 

Cité  par  M.  Pieters  d'après  son  propre 
exemplaire.  Dans  le  catalogue  de  sa 
bibliothèque,  n0  305,  l'auteur  est  nommé 
Fréd.  Schlôer. 

390.  losiae  Simleri  Vallesiae  et 
Àlpivm  descriptio.  Lvgdvni  Bâta- 
vorvm,  ex  officina  Elzeviriana.  Anno 

ê 

1633,    in-24. 

377  PPi  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.C.  Duyaend. 
—  7  pp.  n.  ch. 

Quoique  rien  ne  l'indique,  cette  des- 
cription du  Valais  n'est  que  la  réim- 
pression textuelle  d'un  ouvrage  paru 
plus  d'un  demi-siècle  auparavant,  à 
Zurich,  1574,  in-8. 

391.  Adriani  Spigblii  Philos, 
ac  medici  Patauini  Isagoges  in 
rem  herbariam  libri  duo.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1633,  in-24. 

272  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  8  ff.  n.  ch.  pour 
l'index. 

M.  Pieters  possédait  de  ce  petit  vo- 
lume un  exemplaire  tiré  sur  papier  bleu. 
Vend,  mar,  bl.  (Koehler),  non  rogné, 
lo  frs. 

392.  F.  Sprecheri  Rhetia,  ubi 
eius  verus  situs,  politia,  bella, 
fœdera,  et  alia  memorabilia  accu- 
ratissimè  describuntur.  Lvgd.  Ba^ 
tavorvm,  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1633,  in-24. 

424  PP-*  y  compr.  le  titre  gravé.  —  4  ff.  pour  l'index. 

Histoire  et  description  du  pays  des 
Grisons,  précédée  d'une  épître  dédica- 
toire  à  l'Unité  des  trois  Ligues,  datée  de 
Davos,  24  mars  16 17,  et  signée  Fortu- 
natus  Sprecherus  à  Berneck,  L'édition 
originale,  imprimée  à  Bâle,  1617,  in-4, 
est  intitulée  :  Pallas  Rhatica  armata  et 
togata, 

13 


98 


L^OFFICINE  DE  LEYDE  (1633-34). 


393.  Castrametatio,  dat  is  le- 
germeting.  Beschreven  door  Sy- 
mon  Stevin  van  Brugghe,  na 
d'oordening  en  't  ghebruyc  van 
den  doorluchtichsten  hooghghe- 
boren  Prince  Maurits,  door  de 
gratie  Godts  Prince  van  Oran- 
gien  &c.  Tôt  Leyden,-  by  Bonaven- 
tuer  ende  Abraham  Elzevier.  Anno 
i633,in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  66  pp.  Suivi  de 

Nievwe  manière  van  sterctebov, 
door  spil-slvysen.  Beschreven 
doorSymon  Stevin  van  Brugghe. 
Tôt  Leyden,  by  Bonaventuer  ende 
Abraham  Elzevier,  Anno  1633, 
in-fol. 

66  pp.  —  Avec  figures  dans  le  texte. 

Une  traduction  française  de  ces  deux 
traités  avait  paru  en  1618,  chez  Matthieu 
et  Bonaventure  (n®  149). 

394.  Svecia,  siue  de  Suecorum 
régis  dominiis  et  opibus.  Com- 
mentarius  ^oMtiZM^.  Lvgd.Batav., 
ex  officinâ  Elzeviriana,  1633.  Cum 
priuilegio,  in-24. 

3  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  306  pp. 

Seconde  édition.  Voir  le  no  359. 

395 .  Bernhardi  Svtholt  I.  V.  D. 
et  professoris  ordinarii  Disserta- 
tiones  vndeviginti,  quibus  uni- 
versum  jus  Institutionum  ex  prin- 
cipiis  explicatur,  ea  brevitate,  ut 
instar  compendii,  ea  item  perspi- 
cuitate,  ut  in  locis  obscurioribus 
vice  commentarii  esse  possint. 
Editio  secvndapriore  emendatior. 
Lvgd.  Baiavorvm,  ex  officinâ  Elze^ 
viriorum,  1633,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

501  pp.  en  tout. 


La  première  édition,  attribuée  mal  à 
propos  aux  Elzevier  par  M.  Pieters,  avait 
paru  Hardervici,  apud  viduam  Thomœ 
Henri,  1623,  in-8. 

396.  'H  xa/3/^  Sia^xTj.  No- 
vum  Testamentum.  Ex  regiis 
aliisque  optimis  editionibus,  hac 
nova  expressum  :  cui  quid  acces- 
serit,  praefatio  docebit.  Lvgd.  Ba- 
iavorvm, ex  officinâ  Elzeviriorum, 
1633,  pet. in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
86z  pp.  —  34  pp.  n.  ch. 

Des  trois  éditions  du  Nouveau  Testa- 
ment grec  données  par  les  Elzevier  de 
Leyde,  en  1624,  1633  et  1641,  celle-ci 
est  la  plus  belle  et  la  plus  recherchée. 
Vend.  mar.  r,  (anc.  rel.)  h.  121  mill. 
51  frs.  Yemeniz;  mar,  r.  (Bozénan) 
100  frs.  Brunet. 

Nous  trouvons  dans  le  Catalogue  de  la 
bibliothèque  d'un  amateur  (t.  I,  p.  4)  la 
note  suivante,  dont  nous  laissons  la 
responsabilité  à  Renouard  :  <  Cette  édi- 
tion de  1633  étoit  réputée  si  parfaite  que 
presque  toutes  les  réimpressions  faites 
en  Hollande  la  copient  scrupuleuse- 
ment, et  que  Wetstein  n'eut  pas  la 
liberté  de  s'en  écarter,  dans  son  impor- 
tante édition  de  1751-52,  2  vol.  in-fol., 
les  magistrats  ayant  mis  à  leur  autori- 
sation la  condition  qu'il  suivroit  ce 
'  texte,  pour  ainsi  dire,  consacré;  mais, 
dit  avec  raison  le  savant  Griesbach,  une 
édition  qui  reproduit  un  texte  vicieux 
ou  interpolé,  ne  sera  jamais  une  bonne 
édition,  quand  même  elle  se  trouveroit 
exempte  de  toute  faute  typographique; 
et  selon  cet  excellent  juge  en  pareilles 
matières,  le  texte  de  l'édition  elzevi- 
rienne  est,  quoique  vulgaris,  sive  ruep- 
tuSf  e  Stephanico  atque  Bezœ  textu  ab 
ignoto  homine  consarcinatus,  » 

397.  Tijç  xaii^ç  Sia!^}C7]ç 
aicavra.  Novi  Testament!  libri 
omnes,  recens  nunc  editi  :  cum 
notis  et  animaduersionibus  doc- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


99 


tîssimonim,  praesertim  verô,  Ro- 
berti  Stephani,  Josephi  Scaligeri, 
Isaaci  Casavboni.  Variae  item 
lectiones  ex  antiquissimis  exem- 
plaribus,  et  celeberrimis  biblio- 
theciSy  desumptae.  Londini,  apud 
Richardvm  Whitiakervm,  bibliopo^ 
lam,  1633,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  459  pp.  à  2  col.  —  13  pp.  n.  ch. 

Outre  la  marque  Non  Solus,  les  carac- 
tères, fleurons  et  lettres  grises  de  ce 
beau  volume  appartiennent  aux  Elze- 
vier  de  Leyde,  qui  ont  imprimé  cette 
édition,  au  moins  en  partie,  pour  le 
libraire  Whittaker  de  Londres,  et  Tont 
remise  en  vente,  en  1641,  avec  de  nou- 
veaux titres  à  leur  adresse. 

1634. 

398.  Clavis  Talmvdica.  Com- 
plectens  formulas,  loca  dialectica 
et  rhetorica  priscorum  Judaeo- 
rum.  Latine  reddita  per  Constan- 
tinvm  TEmperevr  ab  Oppyck, 
S.  T.  D.  et  controversiarum  ju- 
daicarum  professorem  in  Acade- 
mia  Lugdunensi.  Cum  indicibus 
accuratissimis,  et  dissertatione, 
qua  operis  usus,  utilitasque  osten- 
duntur.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Elseviriorum,  Anno  1634, 
in  4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

20  ff.  limin.,  y  coitipr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
232  pp.  —  12  ff.  pour  les  index. 

Imprimé  sur  deux  colonnes,  en  hé- 
breu et  en  latin. 

399.  Historia  délie  guerre  della 
Germania  inferiore.  Di  Jeronimo 
CoNESTAGGio  gentirhuomo  Ge- 
nouese,  diuisa  in  dieci  libri.  Con 
la  tauola  délie  cose  notabili.  Anna 


1634.   Con  licenza  de'   superiori, 
in-8. 

Marque  :  le  Palmier  avec  la  devise  : 
Assvrgo  pressa. 

5  ff.  limin.  —  532  pp.  —  7  ff.  n.  ch.  pour  la  table. 

Véritable  Elzevier,  porté  dans  les 
catalogues  officinaux  de  1638  et  1644. 
La  marque  typographique,  qui  est  celle 
d'Erpenius,  était  depuis  1625  ^^  P^^' 
priété  des  Elzevier  de  Leyde. 

400.  Corona  virtutum  principe 
dignarum,  cui  adjuncta  sunt  de 
vita  et  virtutibus  duorum  Anto- 
ninorum  Pii  et  Marci  maxime 
memorabilia.  Editio  tertia  emen- 
datior  et  auctior.  Lvgd.  Bat,  ex 
officina  Elseviriana,   1634,  in-24. 

8  ff.  limin.  •—  242  pp. 

L'épître  dédicatoire  est  signée  Gual- 
terus  QuinnuSf  et  ce  nom  est  indiqué 
comme  celui  de  l'auteur  du  livre  dans 
le  grand  catalogue  de  1674. 

401.  Caesar  Cremoninvs  Cen- 
tensis  de  calido  innato,  et  semine, 
pro  Aristotele  ad  versus  Galenum. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Else- 
viriana, 1634,  in-24. 

Marque  :  le  Solitaire. 

384  pp.  en  tout. 

Domenico  Molino,  à  qui  l'ouvrage  est 
dédié  par  Tauteur,  est  ce  patricien  et 
sénateur  vénitien ,  auquel  Cluvier  avait 
fait  hommage  de  sa  Géographie  (no  220). 
Nous  savons  qu'il  fut  au  nombre  des 
amis  et  protecteurs  des  Elzevier  (cf. 
Af.  Gudii  Epistola,  Ultraj.,  1697,  in-4, 
p.  131),  et  c'est  ce  qui  explique  que  le 
livre  de  Cremonini  ait  été  confié  à  leurs 
presses. 

402.  Animadversiones  in  Acta 
Apostolorvm,  vbi  collatis  Syri, 
Arabis,  iEthiopici,  Vulgati,  Eras- 
mi  et  Beza&  versionibus,  diffici- 
liora  quaeque  loca  illustrantur^  et 


lOO 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1634). 


variae  lectiones  conferuntur.  Auc- 
tore  Lvdovico  de  Diev.  Lvgdvni 
Baiavorvm,  ex  officina  Elsevirio- 
rum.  A°  1634,  în-4. 

Marque  :  U  Solitaire, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
221  pp.  —  10  pp.  n.  ch.  pour  les  iadex. 

Voir  ci-dessus  le  no  346. 

403.  lohan.  loNSTONi  Doct. 
medici  Bnchiridion  ethicvm,  ex 
sententiosissimis  dictis  concin- 
natum,  et  in  libros  très  distinc- 
tum.  Lugd.  Batavorum,  ex  officina 
Elseviriana,  1634,  in-24. 

Marque  :  la  Sphère, 
a  ff.  limin.  —  228  pp. 

404.  Lavdatio  fvnebris  Gustavi 
Magni  Svecorum ,  Gothorum , 
Vandalorumq;  régis  semper  au- 
gusti  :  quam  in  Academia  Lug- 
dunensi  Batava  xxii  Junii,  ipso 
die  exequiarum,  anni  m  dc  xxxiv. 
publiée  dixit  lohannes  lesperi 
Kruus.  Lugd.  Batavorum,  ex  offi" 
cina  Elseviriorum,  1634,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  39  pp. 

405.  Titi  Livii  Historiarum 
libri  ex  recensione  Heinsiana. 
Lvgd.  Baiavorvm,  ex  officina  Elze- 
viriana.  Anno  1634,  3  vol.  pet, 
in-i2. 

T.  1 :  13  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  Cl. 
Duysendt.—  726  pp.—  8  ff.  d'index.  —  i  f .  blanc. 
T.  II  :  848  pp.  —  8  ff.  pour  l'index. 
T.  III  :  796  pp.  —  7  ff.  pour  l'index.  —  3  ff-  blanc». 

Les  Elzevier  ont  donné  trois  éditions 
de  Tite-Live  dans  le  format  pet.  in-12. 
L'édition  de  1634  est  celle  que  les  ama- 
teurs préfèrent,  parce  qu'elle  est  la 
mieux  imprimée.  On  y  joint  parfois  le 
volume  des  notes  de  Gronovius,  édi- 
tion de  1645.  Vend.  3  vol.  mar.  r.  (Duru) 
h.  124  mill.  79  frs.  Chenu;  mar.  bl.  (Boyet) 
h.  121  '/2  niill.  80  frs.  de  Morante;  mar. 


r,  (anc.  rel.)  h.  126  mill.  x  liv.  16  sh. 
J.  T.  Payne.  Un  précieux  exempl.  rel. 
en  6  vol.  mar.  r.  doublé  de  mar.,  avec  les 
insignes  de  Longepierre,  2,020  frs.  Ger- 
meau,  rev.  5,800  frs.  L.de  Montgermont. 

La  suivante,  revue  par  J.  Fr.  Grono- 
vius,  parut  en  1645.  Elle  est  fort  bien 
exécutée,  et  a  le  mérite  d'être  plus  cor- 
recte et  d'offrir  un  beaucoup  meilleur 
texte  que  celui  de  Heinsius. 

La  troisième  édition,  donnée  par  Jean 
et  Daniel  en  1654  est  une  réimpression 
exacte,  mais  moins  belle,  de  la  précé- 
dente. 

406.  Lingvae  gallicae  compen- 
diosa  institvtio,  authore  Carolo 
MvLERio.  Ad  generosissimum 
nobilissimumque  vinim  D.  Ber- 
nardvm  Coenders  ab  Helpen. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina 
Bonaventvra  et  Abrahami  Elzevir. 
Acad,  typogr.,  1634,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

79  pp.  en  tout. 

407.  Manuale  graecarum  vocum 
N.  Testamenti,  cui  accessit  index 
anomalorum  et  difiiciliorum  voca- 
bulorum;  item  tractatus  de  graecis 
N.  Testamenti  accentibus,  auc- 
tore  Georgio  Pasore.  Lvgd.  Ba- 
iavorvm, ex  officina  Elzeviriana. 
A°  1634,  pet.  in-12. 

523  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  7g  pp.  n.  ch. 
pour  l'index.  —  44  pp.  pour  le  Libellu$  de  accentibus 
—  X  f.  n.  ch.  ~  I  f.  blanc. 

Seconde  édition  elzevirienne.  Voir  ci- 
dessus  le  no  300. 

408.  Respvblica  et  statvs  Im- 
perii  Romano-Germanici.  Lug- 
duni  Batav,,  ex  officina  Elzevi- 
riana, A^  Î634.  Cum  privilcgio, 
2  vpl.  in-24. 

T.  I  :  8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par 
C.  C.  D.  (Duysend).  —  4x4  pp.  —  i  f .  blanc. 
T.  Il  :  382  pp.  —  X  f.  pour  le  privilège. 

Il  existe  une  seconde  édition ,  dont  le 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


lOI 


t.  I  a  le  frontispice  gravé  de  Tédit.  ci- 
dessus,  avec  la  date  de  1634,  tandis  que 
le  t.  II  donne  la  vraie  date,  1640.  Elle  a, 
pour  le  I'  vol.,  8  fî.  limin.  et  408  pp.; 
pour  le  2«  vol.  382  pp.  et  i  f.  pour  le 
privilège. 

409.  Respvblica  et  statvs  regni 
Hvngariae.  Ex  officina  Elzeviriana, 
1634.  Cum privilegio,  in-24. 

330  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  i  f .  pour  le 
privilège.  —  2  ff.  blancs. 

Le  volume  ne  porte  pas  de  nom  de 
ville. 

410.  Instrvction  préparatoire 
à  la  Saincte  Cène  :  avec  cinq  pré- 
dications convenables  à  la  ma- 
tière. Par  André  Rivet,  Doct.  et 
professeur  en  théologie,  et  mi- 
nistre de  la  parole  de  Dieu.  A 
Leyde,  de  rimprimerie  des  Else-- 
viers.  Tan  1634,  in-24. 

Marque  :  le  Solitaire, 

287  pp.  —  I  p.  d*errata. 

Petit  volume  des  plus  rares,  dédié  par 
l'auteur  à  la  célèbre '•  Madamoyselle 
Anne  Marie  de  Schvrraan.  » 

411.  Sabavdiae  Respvblica  et 
historia.  Lvgd.  Batav.,  ex  officina 
Elzeviriana,  Anno  1634,  in-24. 

8  ff.  limin.,  y  compris  le  titre  gravé.  —  313  pp.  — 
2  pp.  n.  ch.—  2  ff.  blancs. 

Réimpression  pure  et  simple  d'un 
traité  de  Lambert  vander  Burch 
d'Utrecht,  paru  pour  la  première  fois  à 
Leyde,  1599,  in-4,  sous  ce  titre  :  Sahau- 
dorum  ducum  principumque  historia  gen- 
tilitia  lihri  duo, 

M.  Pieters,  sur  la  foi  de  Chenu,  décrit 
une  édition  antérieure  de  cette  Répu- 
blique, sous  la  date  de  1627.  La  preuve 
que  cette  édition  n'existe  pas  se  tire 
des  deux  catalogues  officinaux  de  1638 
et  1644,  où  les  Républiques  sont  rangées 
dans  l'ordre  de  leur  apparition;  la  Sa- 
haudia  y  figure  à  la  suite  de  la  Persia, 
du  Busbequius,  de  la  Valesia,  de  la  Rhetia^ 


et  du  Mare  liherum  de  Grotius ,  tous  vo- 
lumes parus  en  1633. 

412.  C.  Sallvstivs  Crispvs, 
cum  veterum  historicorum  frag- 
mentis.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Elzeviriana.  Anno  1634, 
pet.  in-i2. 

12  ff.  limin.,  y  compr. le  titre  gravé  par  C.  C.  Duy- 
sent.  —  310  pp.  —  19  ff.  pour  lo/ioriUgium  et  l'index. 

Marcus  Zuerius  Boxhornius  a  donné 
ses  soins  à  ce  Salluste ,  et  les  Elzevier 
par  reconnaissance  le  lui  ont  dédié. 

Il  y  a  quatre  éditions  sous  cette  date. 
La  plus  rare  et  la  plus  recherchée  est 
l'édition  originale,  que  nous  venons  de 
décrire.  Les  beaux  exemplaires  portent 
de  126  à  128  mill.  Vend,  mar,  r.  (anc. 
rel.)  50  frs.  Double;  mar,  r,  (Trautz- 
Bauzonnet)  h.  125  mill.  99  frs.  L.  de 
Montgermont. 

Les  trois  réimpressions  ont  égale- 
ment 310  pp.  de  texte,  mais  seulement 
8  fT.  limin.  et  17  ff.  pour  It  florilegium  et 
l'index.  Celle  qu'il  faut  préférer  a  pour 
fieuron,  p.  2i6,  une  tète  de  Méduse,  et 
on  lit  au  haut  de  la  dernière  page  de 
l'index  :  Index  rerum  memorabilium,  sans 
abréviations.  Vend.  mar.  r,  doubl,  de  mar, 
56  frs.  De  Bure. 

La  seconde  réimpression  a  aussi  la 
tète  de  Méduse,  p.  216,  mais  le  titre 
courant  de  la  dern.  page  de  l'index 
porte  :  Index  rer,  memorab. 

Enfin  dans  la  troisième  réimpression, 
qui  est  la  moins  belle,  la  tète  de  Méduse 
est  remplacée  par  un  autre  ornement 
typographique. 

Louis  et  Daniel  ont  réimprimé  ce 
Salluste  ligne  pour  ligne  en  1658,  mais 
cette  édition  est  inférieure  aux  précé- 
dentes. 

413.  Les  Œuvres  mathémati- 
ques de  Simon  Stevin  de  Bruges, 
où  sont  insérées  les  mémoires 
mathématiqves,  esquelles  s*est 
exercé  le  très-haut  et  très-illustre 
Prince  Maurice  de  Nassau,  Prince 
d*Aurenge,  gouverneur  des  pro- 


102 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1634-35). 


vinces  des  Païs-bas  unis,  général 
par  mer  et  par  terre,  &c.  Le  tout 
reveu,  corrigé  et  augmenté  par 
Albert  Girard,  Samielois,  mathé- 
maticien. A  Leyde,  chez  Bonavett" 
turc  et  Abraham  Elsevier,  impri- 
meurs  ordinaires  de  l*  Université, 
Anno  1634,  2  tom,  en  i  vol. 
in-fol. 

Marque  :  U  Solitaire. 

le  part.  :  4  ff.  limin.  —  224  pp.,  dont  les  a  dera. 
n.  ch. 

2«  part.  :  678  pp.  à  2  col.  —  X  f.  blanc.  —  A  la  fin, 
sur  I  feuillet  séparé,  se  lit  un  avis  «  au  relieur  »  sur 
un  changement  à  faire  dans  les  figures  des  pages  529 
et  532. 

Ce  volume  comprend  six  traités,  sa- 
voir: I.  V Arithmétique,  parue  séparément 
en  1625  ("°  244);  II*  ^^  Cosmographie; 
m,  laPractique  de  Géométrie  ;  IW .  VArt 
Pondéraire,  ou  la  statique  ;  V.  V Optique  (les 
traités  II  à  V  font  partie  des  Mémoires 
mathématiques  du  Prince  Maurice  de 
Nassau);  VI.  la  Castramétation,  la  fortifi- 
cation par  escluses ,  la  fortification,  impri- 
més séparément  en  1618  (no  149). 

A.  Girard,  l'éditeur  de  ce  recueil,  était 
mort  Tannée  précédente.  L'épître  dédi- 
catoire  «  à  Messeigneurs  les  Estats  Géné- 
raux de  (sic)  Païs  Bas  unis  »  commence 
en  ces  termes  :  «  Voici  une  pauvre  vefve 
avec  onze  enfans  orphelins,  ausquels  le 
mari  et  père,  décédé  il  y  a  un  an,  n*a 
laissé  qu'une  bonne  réputation  d'avoir 
fidèlement  servi,  et  employé  tout  son 
temps  à  la  recherche  des  plus  beaux 
secrets  des  mathématiques;  ayant  été 
ravi  lorsqu'il  projettoit  d'en  laisser  quel- 
ques monuments,  utiles  à  la  postérité,  et 
de  sa  propre  invention....  »  Cette  épître 
est  signée  :  «  les  très  humbles  et  très 
obéissans  subjets  serviteurs  et  servan- 
tes, la  vefve  et  les  enfans  orphelins  de 
feu  Albert  Girard.  »  Ce  dernier  nom, 
imprimé  en  capitales  sur  une  ligne  spé- 
ciale, a  donné  lieu  à  une  méprise  assez 
singulière.  On  a  cru  que  l'épître  dédi- 
catoire  était  signée  par  A.  Girard,  et  que 
la  phrase  que  nous  venons  de  transcrire 
s'appliquait  à  Simon  Stevin.  Il  en  est 


résulté  que  certains  biographes,  Mon- 
tucla  entre  autres,  ont  fait  mourir  Stevin 
en  1633. 

414.  Respvblica  Bohemiae  à 
M.  Paulo  Stranskii  descripta. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Elze- 
viriana.  Anno  1634.  Cum  priv., 
in-24. 

4  ff.  limin.,  y  comp.  le  titre  gravé.  —  507  pp.  — 
13  pp.  d'index. 

Une  seconde  édition,  plus  ample  et 
plus  correcte,  a  paru  en  1643. 

415.  C.  Cornelivs  Tacitvs  ex 
I.  Lipsii  accuratissima  editione. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  1634,  pet. 
in-i2. 

zo  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  786  pp.  — 
15  ff.  d'index. 

Le  volume  se  partage  à  la  page  433. 
L'édition  est  fort  belle  et  très  recher- 
chée. Vend.  mar.  r,  (Cape)  h.  125  mill. 
60  frs.  Chenu;  mar.  r.  (Trautz-Bauzon- 
net)  h.  127  mill.  140  frs.  Potier. 

£n  1640,  Bonaventure  et  Abraham 
ont  donné  de  ce  Tacite  une  réimpres- 
sion presque  aussi  belle,  et  augmentée 
des  notes  de  H.  Grotius.  Les  deux  édi- 
tions sont  également  estimées. 

416.  Tvrcici  imperii  statvs. 
Accedit  de  Regn.  Algeriano  atque 
Tunetano  commentarius.  Lvgdvni 
Batav.,  ex  officina  Elzeviriana. 
A°  1634.  Cum  privilegio,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  363  pp.  •— 
5  pp.  d'index. 

Réimpression  augmentée  de  l'édition 
de  1630  (n®  340). 

1635- 

417.  Délia  guerra  di  Fiandra, 
descritta  dal  cardinal  Bentivo- 
GLio;  con  le  aggiunte,  fatteui 
dall'avtore.    In    Colonia,    1635. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


103 


Con  licenza  de*  superiori,   3  vol. 
in-8. 

Marque  :  le  Palmier,  avec  la  devise  : 
Assvrgo  pressa. 

T.  1 :  4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roage  et  noir. 
—  598  pp.  —  9  ff.  de  table. 

T.  II  (daté  1636)  :  396  pp.  —  10  ff.  de  Uble. 
T.  III  (daté  Z640)  :  565  pp.  —  13  ff.  de  table. 

Le  tome  II  est  intitulé  :  Dell^  historia 
di  Fiandra,  descritta  del  cardinal  Benti- 
voglio.  Parie  seconda.  Le  titre  du  30  vo- 
lume est  pareil  à  celui  du  premier. 

Véritable  Elzevier,  porté  dans  les  deux 
catal.  ofïîc.  de  1638  et  1644. 

418.  Franconis  Burgersdicii 
Idea  philosophiae  naturalis;  sive 
methodus  defînitionum  et  contro- 
versiarum  physicarum.  Lvgd.  Ba^ 
tavorvm,  ex  officinâ  Bonaventurce  et 
A  brahami  Elzevir ,  1635,  pet  • 
in-i2. 

Édition  citée  dans  le  Catalogue  de  la 
bibliothèque  d'un  amateur  de  Renouard, 
t.  I,  p.  193,  et  dont  nous  sommes  d'au- 
tant moins  disposé  à  révoquer  en  doute 
Texistence,  qu'elle  vient  fort  à  propos 
combler  une  inexplicable  lacune  de 
treize  ans  entre  les  deux  premières  édi- 
tions de  1622  et  1627  (^^^  192  et  371)  et 
les  deux  suivantes  de  1640  et  1645. 

Sous  la  date  de  1635,  ^*  Pieters  cite 
sans  la  décrire  une  édition  de  VIdea 
philosophiœ  moralis  du  même  auteur, 
édition  que  nous  n'avons  pas  rencon- 
trée, mais  que  nous  considérons  comme 
probable  en  vertu  du  même  argument. 

419,  C.  Julii  CiESARis  quae 
extant^  accuratè  ex  codicibus  Mss. 
antiquis  emendata.  Cum  com- 
mentariîs  variorum.  Ex  musaeo 
lacobi  Stradae  Mantuani.  Acce- 
dunt  tabulae  topographicae  aeri 
incisas,  et  imagines  praecipuarum 
machinarum  bellicarum,  quarum 
apud  Caesarem  mentio  est,  cum 
nova   explicatione  et  recensione 


Marci  Zuerii  Boxhornii.  Lugduni 
Batavorum,  Prostant  in  officinâ 
Elsevirianu;  1635,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

x6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
«65  pp.  de  texte.  —  x  f.  blanc.  —  12  ff.  d'index.  — 
207  pp.  de  notes. 

Au  verso  de  la  dernière  page  du  texte, 
avant  l'index,  on  lit  :  Impressvm  Fran- 
cofvrti  ad  Mœnvm,  apvd  Georgivm  Corvi- 
fivm,  impensis  lac.  Stradce  Mantvani, 
5.  C.  M,  antiqvariiy  civis  Romani, 
M.  D.  Lxxv.  Boxhorn  n'a  fourni  à  cette 
édition,  rajeunie  de  soixante  ans,  que 
les  Tabula  topographies  et  les  Imagines 
machinarum;  c'est-à-dire  que  les  £lze- 
vier  se  sont  contentés  de  réimprimer  le 
titre  et  le  feuillet  correspondant,  plus  le 
cahier  suivant  (4  ff.),  en  tout  6  feuillets. 

420.  C.  Ivlii  CiESARis  quae  ex- 
tant  ex  emendatione  los.  Scali- 
geri.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi^ 
cina  Elzeviriana.  Anno  1635,  pet, 
in-i2. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  561  pp.  — 
70  pp.  n.  ch.  d'index.  —  Trois  petites  cartes,  placées 
ordinairement  dansles  limin.,  entre  les  signât  *  et  **. 

Il  arrive  assez  souvent  qu'on  nous 
demande  quelle  est  à  notre  avis  la  plus 
parfaite  des  productions  elzeviriennes, 
le  principal  chef-d'œuvre  entre  tous 
ceux  qui  ont  immortalisé  le  nom  des 
grands  typographes  néerlandais.  Trois 
ou  quatre  articles,  le  César  et  le  Pline  de 
1635»  le  Virgile  de  1636,  V Imitation  sans 
date,  méritent  d'être  classés  hors  de 
pair  et  de  se  partager  les  suffrages. 
Quant  à  nous,  nous  n'hésiterions  pas  à 
décerner  la  palme  au  César.  La  beauté 
de  l'impression,  en  caractères  neufs,  la 
netteté  du  tirage ,  le  goût  qui  a  présidé 
au  choix  des  ornements,  la  finesse  et 
la  solidité  du  papier,  l'heureuse  dimen- 
sion du  volume,  la  pureté  et  la  correc- 
tion du  texte,  tout  concourt  à  faire  du 
César  de  1635  un  des  plus  enviables 
joyaux  qui  puissent  orner  l'écrin  d'un 
bibliophile.  Ajoutez  cette  circonstance 
qui  a  bien  son  prix,  c'est  que  tous  ces 


104 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1635). 


soins  ont  été  prodigués  à  une  œuvre  qui 
est  elle-même  un  modèle  accompli  en 
son  genre,  et  que  tout  homme  qui  aime 
les  lettres  tient  à  honneur  de  posséder. 

Ce  qui  précède  s'applique  bien  en- 
tendu à  rédition  originale,  laquelle  se 
reconnaît  à  la  tète  de  buffle  en  tète  de 
la  dédicace  et  de  la  page  i,  et  aux 
pages  149,  335  et  475,  cotées  par  erreur 
153,  345  et  375.  Le  plus  bel  exemplaire 
connu  est  celui  de  Gouttard,  aujourd'hui 
à  la  Bibliothèque  Nationale;  il  mesure 
130  millim.  Un  exempl.  avec  témoins, 
h.  129  mill.,  figure  au  catal.  Cigongne. 
Vtnd,mar.fnarbr,h.  127  mill.  ^/z,  exempl. 
de  Renouard,  20  liv.  10  sh.  chez  J.  T. 
Payne;  un  second  exempl.  en  mar,  bl. 
(anc.  rel.),  mais  n'ayant  que  124  mill., 
8  liv.  5  sh.  même  vente;  mar.  r.  (Bau- 
zonnet-Trautz)  h.  128  mill.,  exempl.  de 
M.  de  Montesson,  560  frs.  Potier;  mar, 
r.  (Tr/iutz-Bauzonnet)  h.  125  mill.  '/a 
190  frs.  L.  de  Montgermont;  mar,  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  125  mill.  220  frs. 
en  juin  iSyô;  mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  126  mill.  330  frs.  Turner. 

Il  y  a  deux  réimpressions  sous  la 
même  date.  La  première,  qui  est  admi- 
rablement exécutée,  copie  ligne  pour 
ligne  l'édition  originale;  elle  se  recon- 
naît à  la  sirène  qui  est  en  tête  de  l'épître 
dédicatoire,  et  à  la  page  238  cotée  par 
erreur  248. 

La  seconde  réimpression,  très  infé- 
rieure à  la  précédente,  n'a  que  4  ff. 
limin.,  526  pp.,  à  37  lignes  à  la  page  (au 
li€u  de  35,  dans  les  deux  premières 
impressions),  et  17  ff.  d'index.  La  pagi- 
nation, au  lieu  de  partir  du  texte,  com- 
mence après  le  4c  f.  limin. 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  repro- 
duit ce  César  en  166 1  et  en  1675,  d'après 
la  troisième  édition  de  Leyde. 

Nous  avons  déjà  fait  remarquer,  à 
propos  d'une  première  édition  de  César 
imprimée  par  Isaac  Elzevier  en  1619 
(no  154),  que  l'avertissement  Typogr, 
lectori  5.,  en  tête  du  César  de  1635,  est 
emprunté  à  l'édition  de  Rapheleng,  et 
qu'Adry  a  eu  tort  d'en  inférer  l'exis- 
tence de  deux  éditions  elzeviriennes  an- 
térieures. 


421.  Hieronymî  Cardani  Ar- 
cana  politica,  sive  de  prudentia 
civili  liber  singularis.  Lvgdvni 
Batavor.,  ex  officina  Elzeviriana, 
Anno  1635,  în-24. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  608  pp. 

Ce  volume  est  la  reproduction  de 
l'ouvrage  paru  en  1627,  sous  le  titre  de 
Proxeneta  seu  de  prudentia  civili  (no  272). 
Mais  les  pièces  liminaires  sont  différen- 
tes. L'édition  de  1627  est  dédiée  par  les 
Elzevier  5  D.  Carolo  Fayo,  baroni  d'Es- 
pesses;  »  celle-ci  l'est  •  Adolpho  Vorstio, 
medico,  »  par  une  épître  datée  de  Leyde, 
le  15  oct.  1634. 

Il  y  a  une  seconde  édition  sous  la 
même  date.  Elle  est  dédiée  au  même 
Ad,  Vorstius,  par  une  épître  signée  Toh, 
Elzevirius  et  datée  Lugd,  Bat.  1656, 
15  oct.;  c'est-à-dire  qu'en  réimprimant 
le  volume  en  1656,  Jean  Elzevier  n'a 
pas  jugé  à  propos  de  faire  changer  le 
millésime  sur  le  frontispice  gravé.  Cette 
réimpression  est  moins  bien  exécutée 
que  l'édition  de  1635,  qu'elle  copie  ligne 
pour  ligne. 

422.  'ExxXtjo-i&v  rijç  Behyi- 
x^ç  êl^of/^dkéy7j(riç  xcù  xari^Tj- 
(Tiç.  Hoc  est  :  Ecclesiarvm  Bel- 
gicarum  confessio ,  interprète 
lacobo  Revio  :  et  catechesis  quae 
in  ecciesiis  et  scholis  Belgicarum 
provincîarum  traditur;  interprète 
Frid.  Sylbvrgio.  Lvgd.  Batavo- 
rvtn,  ex  officina  Elzeviriana,  1635, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  (titre  et  avis  de  rimpriraenr).  —  i&  pp. 
à  2  col.  —  z  f.  blanc. 

Nous  avons  cité  à  l'année  1623  (no2i2) 
la  première  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage.  L'édition  de  1635  est  la  mieux 
exécutée  et  la  plus  recherchée. 

423.  De  viribvs  imaginationis 
tractatvs,  authore  Thoma  Fieno 


BON  AV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


105 


Antverpiano;  serenissimorum  Bel- 
gii  et  Bavariae  ducum  quondam 
medico  cubiculario.  Editio  pos- 
tremâ  (sic),  Lugd.  Batavorum,  ex 
officind  Blseviriana,  1 6  3  5 ,  i  n-  2  4 . 

Marque  :  le  Solitaire* 

377  PP*  —  7  pp.  d'index. 

La  première  édition  de  ce  traité  cu- 
rieux avait  paru  à  Louvain,  apud  Gérard, 
Rivium,  1608,  in-12.  Les  Elzevier  d'Am- 
sterdam Tont  réimprimé  en  16571  dans 
le  format  pet.  in-12,  pour  le  compte 
d'un  libraire  dé  Londres. 

424.  Architectvra  militaris  nova 
et  aucta,  oder  newe  vermehrte 
Fortification,  von  regular  Vestun- 
gen,  von  irregular  Vestungen  und 
Aussen  wercken,  von  praxi  ofifen- 
sivà  und  defensivâ  :  auff  die 
neweste  Niederlândische  praxin 
gerichtet  und  beschrieben,  durch 
Adamvm  Freitag,  der  mathe- 
matum  liebhabern.  Andere  Edi- 
tion verbessert.  Zu  Leyden,  bcy 
Bonaventura  und  Abraham  ElzC" 
viers.  A®  1635,  in-fol. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  --  194  pp.  — 
35  planches  doubles,  cotées  A-Mm  ;  7  tableaux  plies 
apfès  la  p.  24,  et  un  &•  p.  37. 

Voir  à  Tannée  163 1  la  première  édi- 
tion de  cet  ouvrage  (no  348).  Une  tra- 
duction française  parut  en  même  temps 
que  le  texte  allemand,  sous  ce  titre  : 

425.  L'Architectvre  militaire 
ou  la  fortification  novvelle,  aug- 
mentée et  enrichie  de  forteresses 
régulières,  irrégulières,  et  de 
dehors;  le  tout  à  la  practique 
moderne,  par  Adam  Fritach, 
mathématicien.  A  Leide,  chez  les 
Elzevier  s,  1635,  in-fol. 

4  fl.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  179  pp.  — 
35  planches  doubles  et  8  tableaux. 

Traduction    de    l'article    précédent. 


L'épître  dédicatoire  à  Vladislaus  IIII, 
Roy  de  Pologne,  est  signée  Freitag. 

426.  Systema  cosmicvm,  au- 
thore  GALiLiEO  Galilaei  Lynceo, 
Academiae  Pisanae  mathematico 
extraordinario,  serenissimi  Magni- 
Dvcis  Hetrvriae  philosopho  et 
mathematico  primario  :  in  quo 
qvatvor  dialogis,  de  duobus  maxi- 
mis  mundi  systematibus,  Ptole- 
maico  et  Copernicano,  vtriusq. 
rationibus  philosophicis  ac  natu- 
ralibus  indefinite  propositis,  dis- 
seritur.  Ex  italica  lingua  latine 
conuersum.  Accessit  appendix 
gemina,  qua  SS.  Scripturae  dicta 
cum  terrae  mobilitate  concilian- 
tur.  Avgvstœ  Treboc,  Impensis  El-' 
zeviriorvm,  typis  Davidis  Havtti. 
Anno  163s,  in-4. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  les  deux  titres,  gravé  et 
imprimé,  et  le  portrait  de  Galilée,  au  verso  du  4«.  -~ 
493  PP'  ~  12  ff*  °*  ch.  pour  l'index  et  Terrata. 

Le  titre  gravé  porte  simplement  : 
Dialogvs  de  systemate  mvndi  autore  Gali- 
lœo  Galilai  Lynceo,  serenissitno  Ferdi- 
nando  II,  Hetrvr,  Magno-Dvci  dicaius, 
Aug.  Treboc.  Impensis  Bonav.  et  Abr. 
Elzevir.  bibliopolar.  Leydens.  Anno  1635. 

Volume  imprimé  à  Strasbourg,  aux 
frais  des  Elzevier,  et  qu'on  trouve  ordi- 
nairement relié  avec  le  Tractatvs  de 
proportionum  instrvmento  âcc.  autore  Ga- 
lilao  Galilai,  Argentorati,  typis  Dav. 
Hautti,  1635.  L'impression  et  le  papier 
sont  des  plus  médiocres.  La  préface  du 
traducteur,  Matthias  Berneggerus,  nous 
apprend  que  c'est  aux  pressantes  solli- 
citations des  célèbres  typographes  de 
Leyde,  qu'il  a  entrepris  son  travail.  — 
Voir  ci-après  le  n®  441. 

d  a  i,  HoMERi  Iliados  libri  pri- 
mvs,  quintvs  et  nonvs.  In  usum 
scholarum  HoUandiœ  West-Fri- 

14 


io6 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1635). 


siaeque  :  ex  decreto  Illustr.  DD. 
Ordinum  ejusdem  provîncise.Lî;^'- 
dvni  Baiavorvm,  ex  officina  Bo- 
naventvrœ  et  Abrahami  Elsevir. 
Academ.  typograph.,   1635,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

80  pp.  de  texte.  —  m  pp.  pour  un  glossaire  qui 
n'est  pas  annoncé  sur  le  titre. 

Voir  à  Fannée  1626  (n©  253)  la  pre- 
mière édition  de  ce  livre. 

428,  C.  Plinii  Secvndî  Histo- 
riae  naturalis  libri  XXXVII.  Lvg- 
dvni  Batavorvm,  ex  officina  Elze^ 
viriana.  A°  1635,  3  vol.  pet.  in-12. 

T.  I  :  la  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — 
624  pp-  —  9  ff.  d'index. 

T.  II  :  631  pp.  —  16  pp.  d'index. 
T.  III  :  582  pp.  —  9  ff.  d'index. 

Cette  édition  de  Pline,  la  seule  que 
les  Elzevier  aient  publiée,  a  été  revue 
par  Jean  de  Laet.  Elle  passe  à  bon  droit 
pour  un  de  leurs  chefs-d'œuvre.  Les 
exemplaires  bien  conservés  se  trouvent 
difficilement.  Le  plus  grand  connu,  relié 
en  vélin  et  mesurant  132  millim.,  a  été 
acquis  par  Renouard  à  la  vente  Delatour 
(1810),  au  prix  de  250  frs.  Il  a  figuré  de- 
puis à  la  vente  de  Chalabre,  où  s'étant 
trouvé  souillé  de  taches  de  cire,  il  n'at- 
teignit que  128  frs.,  et  récemment  à  la 
vente  J.T.  Payne,  où  il  fut  adjugé  4  liv. 
4  sh.  Un  exempl.  en  vélin,  h.  130  millim. 
72  frs.  Brunet;  mar.  v.  (Trautz-Bauzon- 
net)  h.  128  mill.  200  frs.  L.  de  Mont- 
germont. 

Une  note  curieuse  sur  les  corrections 
que  J.  Racine  ax^ait  faites  dans  son 
exemplaire,  se  lit  dans  le  Bulletin  du 
Bibliophile,  1856,  p.  939  (art.  de  M.  Des- 
barreaux-Bemard). 

Il  existe  de  ce  Pline  un  exemplaire 
unique  en  trois  volumes  in-folio,  dont 
les  pages  sont  tirées  d'un  seul  côté  et 
disposées  par  quatre  sur  chaque  feuillet. 
On  a  supposé  qu'il  était  destiné  à  servir 
de  base  à  une  édition  in-4  que  les  Elze- 
vier auraient  projetée.  Nous  croyons 
simplement  que  J.  de  Laet  l'avait  fait 
disposer  de  la  sorte  pour  y  insérer  ses 


corrections,  en  vue  d'une  future  réim- 
pression. L'épître  dédicatoire  à  Jérôme 
Bigoon  prouve  qu'il  songeait  à  se  pré- 
parer en  prévision  de  cette  éventualité  : 
i  Si  Deus  plus  otii  largiatur,  poterit  opéra 
paulo  diligentius  repeti;  nec  diffido  amicos 
sedulo  auxiliaturos,  »  Ces  trois  volumes, 
enrichis  de  note^  marginales  très  nom- 
breuses, ont  appartenu  successivement 
à  l'abbé  de  Tersan  (catal.  1767),  à  Huzard 
(cat.  1842,  t.  I,  no  1466),  aux  libraires 
Payne  et  Foss  de  Londres,  à  Libri  (cat. 
1859,  no  206),  à  M.  Claudin,  libraire  à 
Paris,  à  Chedeau  (cat.  1865,  n*»  285, 
vendu  95  frs.).  Ils  font  partie  actuelle- 
ment de  la  Bibliothèque  de  Winterthur, 
en  Suisse. 

429.  UpoxKov  rov  AiaS6j(fiv 
To^pà^pa/riç  êîç  ttjv  rov  Tlro- 

7\£[jt,oi,iov  rerpA^i^ov,  Procli 
Diadochi  Paraphrasis  in  Ptoie- 
maei  libros  IV.  de  siderum  efifec- 
tionibus,  a  Leone  Allatio  è  graeco 
in  latinum  conversa.  Lvgd,  BaUi" 
vorvm,  ex  officina  Elzeviriana,  1635, 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  294  pp.  —  X  f.  blanc. 

Vend.  V.  /.,  exempl.  De  Thou,  40  frs. 
Giraud.  —  Il  paraît  qu'il  y  a  des  exem- 
plaires de  cette  édition,  sous  la  date  de 
1654,  avec  l'adresse  suivante  :  Lugd. 
Batav.f  ex  officinaFranc,  Moyardi,  bibliop. 
è  regione  Academiœ;  les  4  ff.  limin.  sont 
seuls  réimprimés. 

430.  Svlpitii  Severi  Opéra 
omnia  quae  extant,  ex  optimis 
editionibus  accuratè  recognita. 
Lugd,  Batavorum,  ex  officina  Elze- 
viriana,  1635,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

34a  pp.  —  5  ff.  n.  ch. 

Les  Elzevier  ont  donné  trois  éditions 
de  Sulpice  Sévère  dans  le  format  pet. 
in-12,  savoir  :  Bonaventure  et  Abraham 
en  1635  et  en  1643^  Louis  et  Daniel  en 


BONAV.  ET  ABRAHAM  EL2EVIER. 


107 


1656.  Toutes  trois  sont  précédées  d'une 
épître  dédicatoire  des  Elzeviec  à  Abra- 
ham Heidanus.  L'édition  de  1635  est 
la  plus  belle;  mais  comme  les  deux 
suivantes,  imprimées  en  plus  petits 
caractères,  renferment  en  plus  la  con- 
tinuation de  Sleidan,  quelques  amateurs 
donnent  la  préférence  à  la  mieux  exé- 
cutée des  deux,  celle  de  1643. 

Un  tirage  spécial  de  THistoire  Sacrée 
a  paru  sous  le  titre  suivant  : 

431.  Svlpitl  Severi  Historia 
Sacra.    Cvm    optimis   primisque 

'  editionibus  accuratè  collata  et 
recognita.  Lugd.  Batavorum^  ex 
officinâ  Elseviriorum,  1635,  pet, 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

306  pp.  —  3  ff.  blancs. 

Ce  volume  contient  l'Histoire  Sacrée 
avec  la  continuation  de  Sleidan,  tandis 
que  les  Œuvres  citées  ci-dessus  (no  430) 
n'ont  pas  cette  continuation,  mais  ren- 
ferment par  contre  tous  ïes  autres  opus- 
cules de  Sulpice  Sévère  :  la  vie  de  St. 
Martin,  les  épîtres,  les  dialogues,  et  le 
Ttmporum  ratio.  L'épître  dédicatoire  des 
Œuvres  complètes  est  remplacée  par'un 
Avis  au  lecteur. 

Une  réimpression  de  ce  volume  parut 
en  1643. 

432.  Benedicti  Skyttb  Oratio, 
in  excessum  Gustavi  Mdigni.  Lugd. 
BatavorutHi  ex  officinâ  Bonaven^ 
turce  et  A  brahami  Elsevier,  A®  1 63  5 , 
in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

z  ff.  limin.  —  64  pages. 

Oraison  funèbre  de  Gustave  Adolphe , 
publiée  par  les  soins  de  M.  Z.  Boxhor- 
nius,  et  dédiée  par  lui  à  Jacques  Skytte, 
frère  de  l'auteur,  le  même  à  qui  les 
Elzevier  avaient  dédié  leur  César. 

433.  Pvb.  Terbntii  Comœdiae 
sex    ex    recensione     Heinsiana. 


Lvgd.  Batavorvm,  ex  officinâ  Elze^ 
viriana.  h?  1635,  pet.  in-12. 

24  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  C. 
Dusend.  —  304  pp.  —  4  ff.  d'index. 

Suivant  J.  Chenu  (Bulletin  du  BibliO' 
phiky  1847,  P*  77)»  il  "'y  aurait  de  bien 
constatées  que  trois  éditions  du  Térence 
de  1635.  Mais  il  résulte  des  conscien- 
cieuses recherches  de  Millot  qu'il  n'y  a 
pas  moins  de  cinq  éditions  sous  cette 
date.  Comme  ces  éditions,  bien  qu'im- 
primées sur  les  mêmes  presses,  avec  les 
mêmes  caractères,  et  ayant  le  même 
nombre  de  pages,  diffèrent  notablement 
entre  elles  au  point  de  vue  de  l'exécution 
typographique,  nous  tâcherons  de  dé- 
crire le  plus  exactement  possible  à  quels 
signes  on  pourra  les  reconnaître. 

La  première  et  la  plus  belle  offre  les 
particularités  suivantes  :  la  réclame  au 
bas  du  recto  du  8»  f.  des  limin.  est 
Danie-  (dans  les  autres  tbrbn-).  P.  51 
le  mot  Lâches  est  imprimé  en  rouge. 
Fautes  de  pagination  :  p.  69  pour  loi  ; 
108  pour  104;  254  pour  154;  173  pour 
273.  L'index  est  terminé  par  un  masca- 
ron  représentant  une  tête  de  buffle  à 
laquelle  est  suspendu  un  crabe. 

Seconde  édition.  P.  51,  le  mot  Lâches 
est  imprimé  en  noir.  Le  titre  courant  de 
la  deuxième  et  de  la  troisième  comédies 
est  orthographié  evnvchvs  et  heavton- 
TiMOR.  Le  fleuron  final  représente  la 
tète  de  Méduse. 

La  troisième  édition,  calquée  sur  la 
seconde,  a  également  la  tête  de  Méduse 
à  la  fin  du  volume ,  mais  le  mot  Loches 
est  imprimé  en  noir,  et  le  titre  courant 
de.  la  2^  et  de  la  3®  comédies  se  lit 
EUNUCHUS  et  HBAUTONTiMOR.  (avec  des  u 
au  lieu  de  v). 

Quatrième  édition  :  Fleuron  en  tête 
de  la  dédicace,  figure  grotesque  (au  lieu 
de  la  tète  de  buffle  des  trois  précé- 
dentes). Cul-de-Iampe  à  la  fin  de  l'index, 
fruits  suspendus.  P.  51  le  mot  Lâches^ 
noir.  P.  54  le  mot  Prologus  rouge  (il  est 
noir  dans  les  trois  précédentes).  La 
page  104  est  cotée  108. 

La  cinquième  édition  est  calquée  sur 
la  quatrième.  Mêmes  ornements  typo- 


io8 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1636). 


graphiques.  Le  Loches  est  rouge  ainsi 
que  le  ProloguSy  et  la  p.  104  est  réguliè- 
rement cotée. 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé ce  Térence,  avec  la  même  pagina- 
tion, en  1661. 

De  ces  six  éditions  la  plus  belle  et  la 
plus  estimée  est  incontestablement  la 
première,  qui  est  un  chef-d'œuvre  typo- 
graphique. Vend.  mar.  r.  (Derome) 
h.  128  mill.  59  frs.  Nodier;  mar,  bL 
(anc.  rel.)  85  frs.  De  Bure;  mar.  citr, 
(Cape)  h.  123  mill.  115  frs.  Potier; 
mar.  v,  (Anguerran)  h.  126  mill.  70  frs. 
L.  de  Montgermont. 

La  quatrième  édition,  qui  est  rare,  le 
cède  peu  en  beauté  à  la  première.  Vien- 
nent ensuite,  par  ordre  de  mérite,  la 
cinquième,  puis  celle  de  1661,  enfin  la 
seconde  et  la  troisième,  lesquelles, 
quoique  fort  jolies,  sont  le  moins  bien 
exécutées. 

1636. 

434.  Ahmbdis  Arabsiadae  Vitae 
et  rerum  gestarum  Timuri,  qui 
vulgo  Tamerlanes  dicitur ,  histo- 
ria.  Lvgdvni  Batavorvm^  ex  typo^ 
graphia  Blseviriana.  1636,  pet. 
in-4. 

4  ff.  limin.  (faux  titre,  titre  rouge  et  noir,  préface 
de  Golius).  —  224  ff.,  chiffrés  en  caractères  arabes 
(signât,  a-kkk,  i  4  ff.  par  cahier). 

Volume  imprimé  entièrement  en 
arabe.  —  •  L'éditeur  annonce  avoir  con- 
sulté et  coUationné  deux  manuscrits 
pour  donner  un  texte  pur  et  entier;  mais 
il  n'a  pas  obtenu  un  succès  digne  de  ses 
laborieux  efforts,  car  son  édition  est 
défigurée  par  de  nombreuses  lacunes  et 
les  erreurs  typographiques  les  plus 
graves.  C'est  sans  doute  ce  motif  qui  a 
empêché  Golius  de  publier  la  traduction 
qu'il  avait  annoncée  dans  sa  préface.  • 
Bérard. 

435.  Deploratio  pacis  germa- 
nicae  sive  dissertatio  de  pace 
Pragensiy     tam    infaustè    quam 


injuste  inita  Pragae  Bohemorum 

1^    Maii    M.Dc.xxxv....    Avthore 

20 

Jvsto  AsTERio,  J.  C*°.  luxta  exem^ 
plar  LvieticB  Parisiorvm,  sumptibus 
Sebastiani  Cramoisy^  typographi 
régit  ordinarii,  vid  lacobœâ,  sub 
Ciconiis,  1636.  Cvm  privilegio 
régis,  in-4. 

4  ff.  limin.  —  56  pp. 

Édition  non  citée  par  les  bibliogra- 
phes, bien  qu'elle  sorte  incontestable- 
ment des  presses  elzeviriennes.  Les  deux 
fleurons,  en  tète  des  liminaires  et  du 
texte,  sont  des  ornements  bien  connus 
des  Elzevier  de  Leyde  ;  les  grandes  ma- 
juscules O  et  P  se  vérifient  sur  VAca^ 
demie  de  VEspée  de  Thibault. 

L'édition  originale  avait  paru  Lutetia 
Parisiorum,  Seb,  Cramaisy,  1636,  in-fol. 

436.  Theodori  Bezje  de  Pestis 
contagio  et  fuga  dissertatio.  Ac- 
cessit Andreae  Riveti  ejusdem 
argumenti  epistola;  in  quâ  et 
mosy  cadavera  mortuorum  in 
templis  sepeliendi,  redarguitur. 
Lvgd.  Batav,,  ex  officina  Elsevi-- 
riorum.  A**  1636,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  154  pp.  —  x  f.  d*emta. 

Imprimé  en  gros  caractères.  —  Le 
livre  de  Théod.  de  Bèze,  paru  d'abord  à 
Genève  en  1579,  in-8,  était  redevenu 
d'une  poignante  actualité,  depuis  que  la 
peste  s'était  abattue  à  deux  reprises  sur 
les  Pays-Bas,  en  1630  et  en  1635.  La 
ville  de  Leyde  avait  eu  le  plus  à  souffrir 
de  ces  deux  invasions;  la  première  fois 
l'épidémie  y  avait  fait  seize  mille  victi- 
mes; la  seconde  fois  ses  ravages  avaient 
été  plus  terribles  encore,  puisqu*au 
témoignage  de  Vossius,  elle  avait  enlevé 
jusque  quinze  cents  personnes  en  une 
semaine  (cf.  G.  J.  Vossii  Epistola^  3  Non. 
Jul.  1631,  et  12  Kal.  Dec.  1635). 

En  1655,  lorsque  le  fléau  reparaîtra  à 
Leyde,  J.  Elzevier  réimprimera  le  traité 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


109 


de  de  Bèze,  avec  plusieurs  autres,  dans 
le  recueil  intitulé  Variorum  tractatus 
theologici  de  peste. 

437.  Catalogus  bibliothecae  pu- 
blicae  Lugduno-Batavae.  Lugd. 
Batavorum,  ex  officina  Elsevir. 
Acad.  iypograph.,  1636,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 
2  ff.  limin.  —  216  pp.  —  ai  pp. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  remis 
ce  volume  en  vente  avec  de  nouveaux 
titres  datés  de  1640.  Nous  avons  cité  à 
Tannée  1623  (no  210)  une  première  édi- 
tion de  ce  catalogue. 

438.  Catalogvs  plantarvm  horti 
academici  Lvgdvno-Batavi .  Qui  bu  s 
instructus  erat  anno  cio  lo  c  xxxv. 
Praefecto  ejusdem  horti  D.  Adolfo 
Vorstio,  medicinae  et  botanices 
professore.  Accessit  index  plan- 
tarum  indigenarum,  quae  prope 
LfUgdunum  in  Batavis  nascuntur, 
Lugd.  Batavorum,  ex  officina  El-- 
seviriana,  1636,  in-24. 

Marque  :  le  Solitaire. 

66  pp.  —  3  ff.  blancs. 

Le  premier  catalogue  des  plantes  du 
jardin  botanique  de  Leyde  fut  rédigé 
par  P.  Pawius  et  parut  en  1603,  Lugd. 
Batav.,  ex  offic.  Joan,  Patii,  1603,  in-8. 
Il  s'en  trouve  un  autre  à  la  suite  de 
VIsagoge  in  rem  hethariam  de  Spigelius 
(no  391  ),  de  la  p.  223  à  la  p.  272.  L'édition 
de  1636  est  la  première  que  les  Elzevier  * 
aient  donnée  séparément.  Ils  ont  réim- 
primé ce  catalogue,  tenu  au  courant  des 
acquisitions  nouvelles,  en  1643,  C"  1658 
et  en  1668. 

439.  Analysis  paraphrastica 
Institvtionvm  theologicarum  loh. 
Calvini  disputationibus  XLI  con- 
texta,  avctore  Daniele  Colonio. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  EU- 


zeviriana.  Anno  1636,  Cum  privi" 
legio,  pet.  in-i2. 
Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
9S0  pp.  —  X  f .  blanc. 

Édition  fort  jolie  et  imprimée  avec 
beaucoup  de  soin,  ce  qui  s'explique  d'au- 
tant mieux  que  Daniel  Colonius  était 
le  beau-père  de  Bonaventure  Elzevier. 
L'ouvrage  est  dédié  par  Tauteur  à 
Daniel  Heinsius. 

440.  Des.  Erasmi  Roterod.  Col- 
loqvia  nunc  emendatiora.  Lvgd. 
Batavorvm,-  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1636,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  C. 
Dusend.  —  672  pp.  —  44  pp.  pour  une  partie  inti- 
tulée :  Caronis  apologetica  pro  CoUoqviii  Erasmi.  — 
2  ff.  bl. 

Cette  édition  est  la  première  et  la  plus 
belle  des  cinq  que  les  Elzevier  ont  don- 
nées de  ces  Colloques  dans  le  format 
pet.  in-i2.  Elle  est  dédiée  par  Bonaven- 
ture et  Abraham  «  Hieronymo  de  Bac- 
kere,  rébus  pupillaribus  praefecto.  »  Les 
mêmes  Elzevier  l'ont  réimprimée  ligne 
pour  ligne,  avec  la  même  épître  dédica- 
toire,  en  1643. 

Les  trois  autres  éditions  de  même 
format  imprimées  à  Amsterdam,  par 
Louis  et  Daniel  en  1655  et  1662  et  par 
Daniel  en  1679,  sont  très  inférieures  aux 
deux  précédentes. 

Nous  citerons  en  leur  lieu  les  éditions 
des  Colloques  d'Erasme  dans  le  format 
in-24. 

441.  Nov-antiqua  sanctissi- 
morum  patrum,  et  probatorum 
theologorum  doctrina,  de  Sacrae 
Scripturae  testimoniis,  in  conclu- 
sionibus  mère  naturalibus,  quae 
sensatâ  experientiâ,  et  necessariis 
demonstrationibus  evinci  pos- 
sunt,  temere  non  usurpandis  :  in 
gratiam  serenissimae  Christinae 
Lotharingae,  Magnae-Ducis  He- 
truriae,  privatim  ante  complures 


IIO 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1636). 


annos,italico  idiomate  conscripta 
à  GALiLiEO  Galilaeo,  nobili  Flo- 
rentine, primario  Serenitatis  ejus 
philosopho  et  mathematico  :  nunc 
vero  juris  publici  facta,  cum 
latina  versione  italico  textui  si- 
mul  adjunçta.  Augusia  Treboc. 
Impensis  Elzeviriorvm,  typis  Davù- 
dis  Havtti,  1636,  in-4. 

4  ff.limin.  —  64  pp.  (dont  les  4  dern.  non  chiff.). 

Pièce  rare,  imprimée  à  Strasbourg, 
aux  frais  des  Elzevier,  dans  la  même 
officine  que  le  SystemaCosmicum  (n0  426), 
auquel  elle  fait  suite.  Elle  contient  la 
fameuse  lettre  adressée  en  1616  à  ia 
grande-duchesse  de  Toscane,  lettre  dans 
laquelle  Galilée  cherche  à  établir  par  le 
témoignage  des  Pères  que  les  nouvelles 
découvertes  astronomiques  ne  sont  pas 
inconciliables  avec  les  Écritures.  On 
conçoit  l'effet  que  dut  produire  la  publi- 
cation de  cette  pièce,  avec  une  version 
latine  qui  la  mettait  à  la  portée  de  tous, 
au  moment  même  où  le  saint  office 
venait  de  prononcer  la  condamnation  de 
Galilée  et  de  le  forcer  à  une  abjuration 
solennelle. 

442.  Princeps  ex  C.  Tacito  cu- 
ratâ  operâ  deformatus,  ab  Àbra- 
hamo  GÔLNITZ,  Dantisc.  Lvgd. 
Baiavor.i  ex  officinâ  Elseviriorum^ 
1636,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

10  ÉF.  limin.  —  96  pp.  —  12  ff.  d'index. 

Cet  écrit,  destiné  à  retracer  l'image 
d'un  prince  parfait,  est  un  centon  com- 
posé uniquement  de  phrases  tirées  de 
Tacite,  avec  renvois  en  marge  aux  pas- 
sages correspondants  de  l'édition  elze- 
virienne  de  1634. 

443.  Danielis  Hëinsii  Epistola, 
qva  Dissertation!  D.  Balsaci  ad 
Heroden  Infanticidam,  responde- 
tur  :  multaque  diuersae  eruditionis 
hac  occasione  excutiuntur.  Edi- 


tore    Marco    Zverio    Boxhornio. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officinâ  Elze- 
viriana,  1636,  in-8. 
Marque  :  le  Solitaire^ 

4  ff.  Umin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir.  — 
264  pp. 

Nous  avons  cité  à  l'année  163a  (n0  368) 
l'édition  originale  de  VHerodes  Infanti- 
cidd  de  D.  Heinsius.  Cette  pièce  donna 
lieu  à  un  écrit  de  Balzac  intitulé  :  Dis- 
covrs  svr  vne  tragédie  de  Monsieur  Hein- 
sius y  intitulée  Herodes  Infanticida.  Dédie 
à  M,  le  Chancelier.  A  Paris,  chez  P.  Roco- 
let,  1636,  in-8.  Heinsius  y  est  blâmé,  avec 
beaucoup  de  ménagements  d'ailleurs, 
d'avoir  introduit  la  mythologie  païenne 
dans  un  sujet  tout  biblique.  C'est  à  ce 
discours,  recueilli  plus  tard  dans  les 
Œuvres  diverses  de  Balzac,  que  la  Lettre 
ci-dessus  sert  de  réponse. 

444.  Virgîlii  Malvezzi  mar- 
chionis  Princeps,  eiusque  arcana: 
in  vita  Romvli  reprsesentata.  La- 
tinitate  donavit  lohannes  Krvvss 
I.  F.  Lu  g.  Bat:  apud  Elzevirios, 
1636,  pet.  in-i2, 

14  à.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  139  PP« 

Opuscule  traduit  de  l'italien,  ainsi  que 
le  suivant,  avec  lequel  on  le  trouve  le 
plus  souvent  réuni  : 

445,  Virgilii  Malvezzi  mar- 
chionis  Tyrannvs,  ejusque  arcana 
in  vita  Tarqvinii  Svperbî  reprae- 
sentata.  Latinitate  donavit  lohan- 
nes Krvvss  I.  F.  Lvgd,  Batavorvm, 

*  apud  Elzevirios.  Anno  1636,  pet. 
in-i2. 

a 6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  183  pp. 

Ordinairement  relié  à  la  suite  du  pré- 
cédent, bien  que  les  deux  volumes  se 
vendissent  séparément. 

Ces  deux  biographies,  entremêlées  de 
réflexions  politiques,  eurent  longtemps 
une  assez  grande  vogue.  Le  poëte 
Ch.  Vion  Dalibray  traduisit  le  Tarquin 
en  français  et  fit  proposer  sa  version 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


m 


aux  Elzevier,  qui  la  refusèrent.  C'est  ce 
qui  résulte  du  passage  suivant  d'une 
lettre  de  Grotius  à  son  frère  (22  août 
1643)  :  •  D.  Alibrseus  vir  nobilis  et  per- 
quam  eruditus  misit,  jam  annus  est,  ad 
Ëlzevirios  version em  accuratam  Tar- 
quinii  ex  Virgilio  Malivezza.  Is  liber  nec 
editur,  nec  de  eo  Elzevirii  quicquam 
scripsere.  Velim  eos  aliquis  interpellet 
ut  norim  quid  D.  Alibrso  respondere 
debeam.  Quandoquidem  res  tam  diu  tra- 
hitur,  velit  ad  se  remitti  illud  scriptum, 
et  sequum  postulat.  »  (H.  Grotii  Epis- 
toUgf  Amst.,  1687,  p.  957.)  La  version  de. 
Dalibray  vit  le  jour  à  Paris  sous  ce 
titre  :  Tarquin  U  Superbe,  avec  des  consi' 
dérations  politiques  et  morales  sur  les  prin- 
cipaux événemens  de  sa  vie,  traduit  de 
Vitalien  du  marquis  de  Malvezzi,  Paris, 
1644,  in-8;  1650,  in-12. 

Il  a  été  tiré  du  Tyr annus  un  exem- 
plaire sur  vélin.  Cet  exemplaire,  annoncé 
au  catalogue  de  M.  de  Wlassoff  (AfoscoM, 
1819),  a  appartenu  depuis  au  prince 
Michel  Galitzin. 

Une  troisième  partie  intitulée  :  Virg, 
Malvezzi  marchionis  Persecutio  Davidis 
politice  tractata,  Lugd.  Batav.,  apud  Jus- 
tum  Livium,  s.  d.  (1643,  suiv.  le  catal. 
de  1674),  pet.  in-12,  de  7  ff.  limin., 
136  pp.  et  II  ff.  de  table,  est  parfois 
jointe  à  ce  volume;  mais  elle  ne  provient 
pas  des  presses  des  Elzevier. 

446.  Lingvae  hîspanicae  com- 
pendiosa  institvtio.  Auctore  Ca- 
rolo  MvLERio.  Ad  nobilissimum 
et  amplissimum  virum  D.  Gerar- 
dvm  Arnhem.  Lvgd,  Batavorvm, 
ex  qfficina  Elseviriana,-  Acad.  ty- 
pogr.,  1636,  în-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

62  pp.  —  X  f.  n.  ch. 

Seconde  édition  elzevirienne.  Voir  le 
no  ZZZ- 

447.  Ordinantie  van  de  Peste, 
gemaeckt  by  den  Hove  van  Hol- 
landty  inden  jare   m  d  lvii.    Tôt 


Leyden,   in   de  druckerije  van  de 
Elseviers.  A°  1636,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 
26  pp.  en  tout. 

Imprimé  en  caractères  gothiques. 
Voir  ci-dessus  le  no  436. 

448.  Jo.  POLYANDRI  Theol.  D. 
et  Prof.  prim.  Oratio  de  differen- 
tia  inter  consolationes  ethnicas 
ac  christianas  amicis  plaga  mor- 
tifera  afflictis  inculcandas.  Habita 
8  Feb.  A.  cIo  loc  xxxvi,  cum 
rectoratu  suo  academico  defun- 
geretur.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Bonaventvra  et  Abrahami 
Elsevir,  1636,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

s  ff.  limin.  ~  22  pp. 

449.  loannis  Seldeni  Mare 
clavsvm  sev  de  dominio  maris 
libri  dvo.  Quorum  argumentum 
pagina  versa.  luxta  exemplar  Lo»- 
dinense,  Will.  Stanesbeii  pro  Ri- 
chardo  Meighen,  1636,  pet.- iii-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

^2  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noi  .  — 
567  pp.  —  Deux  petites  cartes,  en  regard  des  pp.  276 
et  448. 

Véritable  elzevier,  portant  sur  le  titre 
la  vignette  Non  Solus,  et  cité  dans  les 
catal.  officinaux  de  1638  et  1644.  On  sait 
que  le  Mare  clausum  est  une  réponse  au 
plaidoyer  de  Grotius  en  faveur  de  la 
liberté  des  mers  (Mare  liherum). 

450.  P.  ViRGiLii  Maronis 
Opéra  ;  nunc  emendatiora.  Lvgd, 
Batavor.,  ex  officina  Elzeviriana. 
A°  1636,  pet.  in-i2. 

20  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  411  pp.  — 
43  pp.  n.  ch.  pour  llndex.  —  i  £.  blanc.  —  Une  carte 
de  la  navigation  d'Enée,  en  regard  de  la  p.  92. 

Cette  édition,  dont  le  texte  a  été  revu 
par  Dan.  Heinsius,  est  un  chef-d'œuvre 


112 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1636-37). 


t3rpographîqne,  mais  laisse  malheurca- 
sèment  beaucoup  à  désirer  an  point  de 
vue  de  la  correction.  Dans  une  lettre 
écrite  à  J.  Coccius,  le  13  février  1665, 
Nie.  Heinsius,  fils  de  Téditeur,  essaie  de 
rejeter  la  faute  sur  les  imprimeurs  : 
«J'ai  collation  né,  écrit-il,  l'édition  don- 
née par  mon  père;  je  la  croyais  la  plus 
parfaite,  mais  j'ai  constaté  malgré  moi 
que  les  typographes  s'y  sont  tellement 
éloignés  du  sens  et  du  texte  qui  leur 
avait  été  fourni,  qu'il  s'en  faut  de  peu 
qu'elle  ne  soit  la  plus  défectueuse  de 
toutes.  Il  s'y  est  glissé  quantité  de 
fautes,  non  seulement  contre  l'autorité 
des  manuscrits ,  mais  aussi  contre  celle 
des  bonnes  éditions.  •  (Burmanni  Syllog.f 
t.  II,  p.  814.)  Le  jugement  de  Heyne 
n'est  guères  plus  favorable.  Après  avoir 
indiqué  d'après  De  Bure  à  quels  signes 
on  reconnaît  le  premier  tirage,  il  ajoute  : 
<  Referatur  sane  illa,  si  ita  placet,  inter 
rariores  ELzevirianas;  interioris  tamen 
indolis  bona  habet  nulla.  • 

Il  y  a  deux  réimpressions  sous  la 
même  date.  L'édition  originale  se  recon- 
naît à  deux  passages  imprimés  en  rouge, 
tandis  qu'ils  sont  en  noir  dans  les  réim- 
pressions. Le  premier  est  le  fragment 
de  lettre  à  Auguste,  avant  les  Bucoli- 
ques :  Ego  vero  fréquentes  a  te  literas  acci- 
pio  &c.;  le  second,  qu'on  trouve  p.  92, 
est  la  dédicace  en  vers  de  l'Enéide  : 
Si  mihi  susceptum  &c. 

Si  incorrecte  qu'elle  soit,  cette  édition 
n'en  est  pas  moins  recherchée,  et  les 
exemplaires  grands  de  marges  et  bien 
conservés  se  maintiennent  à  des  prix 
fort  élevés.  L'exemplaire  de  M.  de 
Noailles,  mesurant  133  millim.,  ce  qui 
est  la  plus  haute  taille  connue,  s'est 
vendu  8  liv.  12  sh.,  à  Londres,  en  1835, 
et  vaudrait  beaucoup  plus  cher  aujour- 
d'hui. Vend,  mar.r,  (Du  Seuil)  h.  129  mill. 
250  frs.  Brunet  ;  mar,  r.  doublé  de  mar, 
(Boyet),  mais  n'ayant  que  120  mill. 
105  frs.  Pichon;  véU  h.  128  mill.  11  liv. 
II  sh.  J.  T.  Payne;  mar,  hl.  (Derome) 
h.  127  mill.  50  liv.  même  vente. 

La  première  et  la  plus  jolie  des  deux 
réimpressions  se  distingue  par  un  errata 
à  la   p.    411,   lequel    n'est   pas    dans 


l'autre.  Vend,  non  rogné,  i  liv.  10  sh. 
J.  T.  Paync. 

451.  Compendivm  ethicae  Aris- 
totelicae  ad  normam  veritatis 
christianae  revocatum,  ab  Antonio 
WALiEO,  SS.  theologis  doctore  et 
professore.  Accesserunt  ejusdem 
orationes  dvae  cum  hymno  ad 
Devm,  et  Theodori  Schrevelii 
lambi  morales,  continentes  totius 
philosophiae  moralis  summa  ca- 
pita  ac  prascepta.  Lvgd.  Baiavar., 
ex  officine  Ekeviriorum,  1636,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  U  Solitaire. 

190  pp.  —  2  ff.  n.  ch.  dindex.  —  63  pp.  pour  les 
Orationes.  —  26  pp.  n.  ch.  pour  les  lamài. 

Édition  la  plus  recherchée  et  la  plus 
complète  de  ce  traité.  Elle  a  été  réim- 
primée ligne  pour  ligne  en  1644. 

Pour  la  première  édition  voir  à  l'année 
1620,  nP  179. 

1637- 

452.  Evphormionis  Lusinini 
sive  loannis  Barclaii  Satyri- 
con,  partes  quinque  cum  clavi. 
Accessit  conspiratio  anglicana. 
Lugd.  Batavorum,  apud  Blzevirios. 
A°  1637,  pet.  in-i2. 

717  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  i  f .  blanc. 

Il  y  a  sous  cette  date  deux  éditions 
qui  se  correspondent  ligne  pour  ligne. 
Elles  ne  sortent  pas  de  la  classe  des 
elzeviers  ordinaires,  n*étant  ni  si  mé- 
diocres que  le  prétend  M.  Pieters,  ni 
d'une  fort  belle  exécution,  comme  le  dit 
Millot.  La  première  se  reconnaît  aux 
pages  207  et  209,  chiffrées  par  erreur 
107  et  109.  Vend,  non  rogné,  mar.  hl. 
(Lefèbre)  79  frs.  La  Bédoyère.  Un  pré- 
cieux exemplaire,  dans  une  riche  reliure 
en  mar.  r.  de  Le  Gascon,  380  frs.  Brunet. 

Jean  et  Daniel  ont  donné  une  édition 
nouvelle  du  Satyricon  en  1655,  ^t  les 


BON  AV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


"3 


ELzevier  d'Amsterdam  Tont  réimprimé 
en  1658.  Ces  deux  éditions  sont  infé- 
rieures à  celles  de  1637. 

453.  Idea  medicinse  vetervm. 
loh.  Beverovicivs  concinnavit. 
Lvgd.  Batav.,  ex  officina  Elsevirio- 
rum,  1637,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roage  et  noir.  — 
390  pp.  —  5  ff.  d'index. 

454.  Collegium  physicum,  dis- 
putationibus  XXXII.  absolutum; 
totam  natvralem  philosophiam 
compendiose  proponens.  Avtore 
M.  Francone  Bvrgersdicio,  phi- 
losophiae  professore.  Cum  syllabo 
disputationum,respondentium  no- 
mina  exprimente.  Bditio  secunda, 
autoris  manu  aucta.  Lvgd.  Bâta- 
vorvm,  ex  officina  Elzeviriorum , 
1637,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  353  pp.  ~  3  pp.  pour  le  Syllabus. 

Il  y  a,  d'après  Millot,  deux  éditions 
sous  cette  date.  Elles  se  distinguent  par 
les  fleurons  :  Tune  a  la  sirène,  l'autre  la 
tète  de  buffle. 

Suivant  un  avis  de  l'éditeur,  daté  de 
février  1637,  cette  édition,  qui  est  la 
seconde,  a  vu  le  jour  deux  ans  après  la 
mort  de  l'auteur.  Ceci  nous  donne  l'oc- 
casion de  rectifier  une  erreur  de  Paquot, 
reproduite  par  la  Biographie  Michaud  et 
par  tous  les  recueils  du  même  genre. 
Paquot  prétend  qu'une  maladie  emporta 
Burgersdijk  en  1629,  et  il  ajoute  que 
Foppens  se  trompe  en  le  faisant  mourir 
en  1635.  On  voit  au  contraire  que  Fop- 
pens était  bien  renseigné.  D'après  la 
liste  des  professeurs  de  Leyde,  en  tète 
de  ï Album  Studiosorum^  Burgersdijk  est 
mort  le  19  février  1635. 

Les  EIzevier  ont  réimprimé  deux  fois 
ce  volume,  sous  la  date  de  1642,  avec  la 
même  mention  :  Editio  secunda,  autoris 
manu  aucta. 


455.  loh.  Cloppenbvrgii,  Am- 
stelredamensis,  Sacrificiorvm  pa- 
triarchalivm  schola  sacra.  In  qua 
examinatur  sacriiiciorum  anti- 
quitas,  usus,  et  antiquatio.  Cum 
spicilegio.  Lvgd.  Batav.,  ex  offi-- 
cina  Elseviriorum,  1637,^6!.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  240  pp.  —  8  ff.  n.  ch.  d'index. 

456.  Jani  Nicii  ERYTHRiEi  Ev- 
demiae  libri  VIII.  Anno  Christi 
Salvatoris  1637,  pet,  in-12. 

Marque  :  la  Sphère,  entourée  de  la  de- 
vise :  Veritas  odium  parit. 

311  pp.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

Deux  citoyens  romains,  FI.  Vopiscus 
Niger  et  P.  iSmilius  Verus,  compromis 
dans  la  conspiration  de  Séjan  contre 
Tibère,  prennent  le  parti  de  se  dérober 
par  un  exil  volontaire  à  la  vengeance  de 
l'empereur.  Une  tempête  pousse  leur 
vaisseau  vers  un  île  inconnue  au  reste 
de  la  terre,  et  qui  s'appelle  Eudemia.  La 
relation  de  tout  ce  qu'ils  ont  eu  lieu 
d'observer  dans  l'île,  relativement  aux 
mœurs  et  coutumes  de  ses  habitants, 
forme  l'objet  du  présent  volume. 

Inutile  d'ajouter  que  la  terre  d'Eude- 
mia  est  située  sous  la  même  latitude 
que  l'Atlantide  de  Platon  et  l'Utopie 
de  Th.  Morus  ;  il  y  a  pourtant  cette  dif- 
férence, qu'au  lieu  de  réaliser  l'idéal  de 
toutes  les  vertus,  les  citoyens  d' Eude- 
mia reproduisent  d'une  manière  frap- 
pante les  mœurs  corrompues,  non  de  la 
Rome  impériale,  mais  de  la  Rome  du 
dix-septième  siècle,  de  la  Rome  des 
Papes.  En  d'autres  termes,  l'auteur  s'est 
donné  le  plaisir  de  démasquer,  sous  le 
voile  transparent  d'une  allégorie,  les 
vices  de  ses  compatriotes,  particulière- 
ment des  hauts  dignitaires  de  l'Église 
romaine. 

J.  Nicius  Erythraeus  est  la  traduction 
grécisée  du  véritable  nom  de  l'auteur, 
Jean  Victor  Rossi.  On  trouvera  la  clef 
de  VEudemia  dans  VApparatus  de  scrip- 
toribus  historiam  sec.  X  VII  illustrantibus 

15 


114 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1637-38). 


de  Chn   Gryphius   (Lips.,    1710,   in-8, 

pp.  49I-495)- 

Quoi  qu'en  dise  M.  Pieters,  d'après 
Adry,  ce  volume  est  incontestablement 
imprimé  à  Leyde,  par  les  Eizevier.  La 
sphère  du  titre,  la  tète  de  buffle,  la  sirène 
et  les  lettres  grises  ne  laissent  aucun 
doute  à  cet  égard.  En  outre  VEudemia 
est  portée  dans  les  deux  catal.  ofHc.  de 
1638  et  1644. 

Une  seconde  édition,  augmentée  de 
deux  livres,  parut  à  Amsterdam,  chez 
J.  Blaeu ,  sous  la  rubrique  Coloniœ  Ubio- 
rum,  1645,  in-8. 

457.  Gemmulae  linguarum,  la- 
tinae,  gallicae,  italicae  et  germa- 
nicae.  Studio  et  operâ  Philippi 
Garnerii,  Galli;  et  L.  Donati, 
Italî.  Postrema  editio,  prioribus 
omnibus  emendatior  et  accuratior. 
Lugd.  Batavorum,  ex  officina  Else- 
viriorum,  1637,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  287  pp. 

La  dédicace,  signée  Garnerius,  est 
datée  e  museo  meo  in  aima  Lipsiensi,  161^. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé ce  volume  en  1641  et  1648.  Les 
Eizevier  d'Amsterdam  en  ont  donné, 
en  1656,  trois  éditions  différentes  où 
respagnol  et  le  flamand  sont  substitués 
alternativement  au  latin  et  à  l'allemand. 

458.  Nicolai  Heinsii,  Dan.  fil. 
Breda  expvgnata.  Âccedunt  epi- 
grammata  aliquot,  eodem  autore. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Elze^ 
viriana.  Anno  1637,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  24  pp. 

459.  De  Legibvs  Ebraeorvm 
forensibvs  liber  singvlaris.  Ex 
Ebraeorum  pandectis  versus  et 
commentariis  illustratus  perCon- 
stantinvm  rEmperevrabOpwyck. 


Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Elze- 
viriorum.  Anno  1637,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

24  ff.  limin.  —306  pp.  -  xi  ff.  pour  les  trois  index. 

En  hébreu  et  en  latin. 

460.  Pétri  MoLiNiEi,  SS.  Theol. 
Doct.  etProfess.  Anatome  missae; 
docens  authoritate  Sacrae  Scrip- 
turae,  et  testimoniis  veteris  Ec- 
clesiae,  missam  pugnare  cum 
verbo  Dei,  et  avertere  homines  à 
via  salutis.  Latino  sermone  do- 
nata  à  Ludovico  Molinaeo,  au- 
thoris  filio.  Lugd.  Batavor.,  ex 
officina  Elzeviriorum,  1637,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  248  pp. 

L'ouvrage  est  précédé  d'une  lettre  du 
traducteur,  Louis  Du  Moulin,  à  son  père, 
datée  de  Londres,  1637.  L'année  sui- 
vante les  Eizevier  réimprimèrent  égale- 
ment le  texte  original  français  (no  466). 

461.  Statvs  particularis  regi- 
minis  S.  C.  Majestatis  Ferdi- 
nandi  II.  1637,  in-24. 

8  ff  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  365  pp.  — 
X  f.  blanc. 

L'ouvrage  est  anonyme,  et  ne  porte 
pas  de  nom  de  ville  ni  d'imprimeur. 
Dans  un  avis  des  typographes  au  lec- 
teur, en  tête  du  volume,  il  est  dit  qu'on 
a  eu  des  raisons  particulières  pour  en 
agir  ainsi  :  «  Nomini,  seu  éditons,  seu 
collectons,  parcendum  fuit.  »  Au  haut  de 
la  p.  I  se  voit  le  fleuron  au  petit  soli- 
taire, que  les  Eizevier  seuls  ont  employé, 
et  l'ouvrage  est  porté  dans  le  catal.  offic. 
de  1644. 

Suivant  Chenu,  il  a  été  fait  en  Alle- 
magne une  contrefaçon  de  ce  volume 
sous  la  même  date;  mais  on  la  reconnaît 
facilement,  en  ce  qu'elle  ne  contient 
point  VEremitœ  Iter  gertnanicum. 

462.  Statuta  et  leges  Academias 
Lvgdvno-Batavae  :  quae  quotannis 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


X15 


in  ipsa  novi  rectoris  inaugura- 
tione  leguntur.  Lvgdvni  Batavo^ 
rvmi  ^x  qfficina  Bonaventvra  et 
Abrahami  Elsevir.  Academ.  typo- 
graph.,  1637,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve  de  r  Université. 

15  ff.  n.  ch.  —  1  f.  blanc. 

Jean  et  Daniel  ont  réimprimé  ces 
Statuts  en  1654.  Le  texte  néerlandais 
avait  paru  en  1631  (no  360). 

1638. 

463.  loh.  Bevbro vieil  de  Cal- 
cvlo  renum  et  vesicae  liber  singu- 
larisa Cum  epistolis  et  consul- 
tationibus  magnorum  virorum. 
Lvgd.  Batav.,  ex  officina  Elsevi-- 
riorum,  1638,  pet,  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  fF.  limin.  —  306  pp.,  dont  la  dem.  n.  ch.  —  7  fF. 
d'index. 

464.  Le  Cid.  Tragi-comédie 
nouvelle.  Par  le  sieur  Corneille. 
louxie  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1638,  pet.  in-8. 

9S  PP'  en  tout. 

Véritable  elzevier,  imprimé  en  itali- 
ques, avec  les  mêmes  caractères  que 
VHerodesInfanticidaàe  Heinsius  (no  368). 
Sur  le  titre,  le  fleuron  bien  connu  à  la 
tète  de  Méduse;  les  lettres  grises  en  tète 
des  trois  premiers  actes  sont  les  mêmes 
que  celles  de  l'édition  du  Cid  imprimée 
par  les  Elzevier  en  1644. 

Ce  volume  est  fort  rare.  Néanmoins 
Texempl.  de  M.  Pieters,  annoncé  à  tort 
comme  unique,  mar.  r.  (Duru),  ne  s'est 
vendu  que  13  frs. 

On  trouve  habituellement  dans  le 
même  volume  la  pièce  suivante  : 

465.  Le  Mariage  dv  Cid.  Tragi- 
comédie,  louxte  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1638,  pet.  in-8. 

88  pp.  en  tout. 


Cette  pièce  est  également  imprimée 
en  italiques,  avec  les  mêmes  caractères 
que  la  précédente;  elle  est  ornée  des 
mêmes  fleurons  et  en  outre  de  la  sirène. 
Les  deux  vol.  ensemble,  mar,  (Niedrée) 
107  frs.  Lambert  {1848);  cart.,  grand 
de  marges,  81  frs.  Chedeau;  mar.  r.' 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  144  mill.  250  frs. 
L.  de  Montgermont. 

Le  Mariage  du  Cid  est  l'œuvre  d'Ur- 
bain Chevreau.  L'épître  dédicatoire  à 
Mad.  la  Duchesse  de  Lorraine  est 
signée  C.  M.  Picot  fait  observer  que 
l'auteur,  en  signant  seulement  de  son 
initiale,  espérait  peut-être  que  le  public 
attribuerait  sa  pièce  à  Corneille.  La 
conjecture  n'a  rien  que  de  vraisem- 
blable. En  imprimant  le  Cid  avec  la  Suite 
sous  une  même  couverture,  les  Elzevier 
ont  dû  contribuer  à  accréditer  cette 
méprise.  Et  qui  nous  dit  qu'eux-mêmes 
tous  les  premiers  ne  s'y  sont  pas  laissé 
prendre  ? 

L'édition  originale  avait  paru  la  même 
année  sous  ce  titre  :  La  Suite  et  le 
Mariage  du  Cid,  Paris,Tousbainct  Quinet, 
1638,  in-4  et  in-i2. 

466.  Anatomie  de  la  messe.  Où 
est  monstre  par  TEscritureSaincte 
et  par  les  tesmoignages  de  l'an- 
cienne Église,  que  la  messe  est 
contraire  à  la  parole  de  Dieu,  et 
éloignée  du  chemin  de  salut^  par 
Pierre  Dv  Movlin,  ministre  de 
la  parole  de  Dieu  en  l'église  de 
Sedan,  et  professeur  en  théologie. 
Troisième  édition  reveuë  et  aug- 
mentée.-^ Leyde,  chez  Bonaventure 
et  Abraham  Elsevier,  1638,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  (T.  limin.  —  324  pp. 

Nous  avons  cité  ci-dessus  (n»  460)  la 
traduction  latine,  due  à  Louis  Du  Moulin, 
fils  de  l'auteur.  L'édition  française  est 
un  des  volumes  rares  de  la  collection 
elzevirienne,    et    quoiqu'elle   soit    bien 


Ii6 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1638). 


moins  complète  que  les  éditions  de  Sedan 
et  de  Genève,  elle  se  paie  passable- 
ment cher.  Vend.  mar.  hr,  (Bauzonnet) 
h.  128  mill.  61  frs.  Ch.  Giraud;  mar, 
viol.  (Thouvenin)  61  frs.  Solar;  mar.  r. 
(Bauzonnet)  h.  126  mill.  150  frs.  Potier; 
mar.  hr.  (Cape)  h.  125  mill.  40  frs.  De  la 
Villestreux. 

467.  L.  Annaevs  Florvs.  Cl. 
Salmasivs  addidit  Lvcivm  Am- 
pelivm,  e  cod.  MS.  nunquam 
antehac  editum,  Lvgd.  Batav., 
apud  Elzevirios.  Anno  1638,  pet. 
in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravi  par  C.  C.  Duy- 
send.  —  336  pp.  —  8  CF.  d'index. 

•  Je  suis  en  cholère  contre  les  Elze- 
virs,  écrivait  Saumaise  à  la  date  du 
10  mai  1638,  de  ce  qu'ils  ont  mis  mon  nom 
au  Florus  à  mon  insceu  et  contre  ma  vo- 
lonté. —  Je  suis  meshui  trop  vieux  pour 
rechercher  de  la  réputation  par  de  si 
petites  rubriques,  oultre  que  de  tout 
temps  j'ai  tousjours  esté  ennemi  de  la 
vanité.  Ces  gens  ne  sont  dévoués  qu'à 
leur  proffit,  et  ne  se  soucient  point  aux 
despens  de  qui.  »  (Lettre  inéd.,  citée  par 
Eug.  et  Ém.  Haag,  dans  la  France  pro- 
testante, t.  IX,  p.  162.)  —  Ce  Florus  est 
précédé  d'une  épître  dédicatoire  des 
imprimeurs  à  Guillaume  Boswel. 

Il  existe  deux  éditions  sous  cette  date. 
La  plus  jolie  porte  en  tète  de  l'épître 
dédicatoire  la  sirène  noire.  Vend.  mar.  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  129  mill.  78  frs. 
L.  de  Montgermont.  La  réimpression  se 
reconnaît  aux  pp.  200  et  336,  cotées  par 
erreur  220  et  536. 

•  Il  parait,  dit  Brunet,  que  pour  la 
première  édition  de  1638  il  a  été  fait, 
pendant  le  tirage,  une  correction  à  la 
planche  servant  de  frontispice,  car  il  se 
trouve  des  exemplaires  où  les  quatre 
lettres  placées  près  des  pattes  de  devant 
de  la  louve  sont  ainsi  disposées  avant 
la  correction  :  S.  R.  Q.  R.  et  S.  P.  Q.  R. 
après  cette  correction.  » 

Il  y  a  encore  deux  éditions  elzevi- 
riennes  de  même  format,  l'une  de  Jean, 
en    1657,  l'autre  de    Daniel,   en    1664. 


Elles  reproduisent  ligne  pour  ligne  celle 
de  1638,  mais  avec  une  autre  épître  dé- 
dicatoire. Ces  deux  réimpressions  sont 
inférieures  à  l'édition  originale. 

468.  Discorsi  e  dimostrazioni 
matematiche,  intorno  à  due  nuoue 
scienze  attenenti  alla  mecanica  & 
i  movimenti  locali,  del  signor 
Galileo  Galilei  Linceo,  filosofo 
e  matematico  primario  del  sere- 
nissimo  Grand  Duca  di  Toscana. 
Con  una  appendice  del  centro  di 
grauità  d'alcuni  solidi.  In  Leida, 
appresso  gli  Ehevirii,  1638,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  306  pp.  —  2  ff.  d'index.  —  x  f.  d'errata. 

Édition  originale,  dédiée  par  l'auteur 
au  comte  de  Noailles.  Galilée,  qui  de- 
puis son  procès  n'osait  plus  rien  publier 
dans  sa  patrie,  avait  confié  le  manuscrit 
de  son  ouvrage  à  M.  de  Noailles,  am- 
bassadeur de  France.  Celui-ci,  en  vertu 
sans  doute  des  instructions  qu'il  avait 
reçues,  transmit  ce  manuscrit  aux  Elze- 
vier,  envers  lesquels  Galilée  avait  con- 
tracté une  dette  de  reconnaissance ,  à 
cause  de  la  publicité  qu'ils  avaient  don- 
née  à  ses  précédents  écrits  (voir  les 
n<»  426  et  441).  Informé  par  ses  éditeurs 
de  la  publication  prochaine  du  volume, 
Galilée  leur  fît  parvenir  cette  épître  dédi- 
catoire, datée  d'Arcetri,  le  6  mars  1638, 
épître  dans  laquelle,  pour  le  dire  en 
passant,  il  rend  hommage  à  leur  goût 
et  à  leur  habileté  :  «  liquali,  dit-il  en  par- 
lant d'eux,  habbiano  voluto  honorarmi 
di  mandarle  alla  luce,  sotto  le  loro  bel- 
lissime,  et  ornatissime  stampe.  »  A  la 
suite  de  la  dédicace  se  trouve  un  avis  de 
•  l'Imprimeur  aux  lecteurs,  •  où  Ton 
énumère  tous  les  titres  de  Galilée  à 
l'admiration  du  monde  savant. 

469.  Le  Parfaict  Capitaine.  Av- 
trement,  l'abrégé  des  gverres  de 
la  Gavle  des  Commentaires  de 
César.  Dernière  édition.  louxU  la 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


117 


copie  imprimée  à  Paris,  1638,  pet, 
in«i2. 

8  ff.  lixnin.  —  360  pp.  (la  dem.  cotée  par  erreur  224). 
—  2  ff.  blancs.  Entre  les  pp.  124  et  125  un  tableau 
plié. 

L* ouvrage  est  du  duc  de  Rohan,  qui 
a  signé  Tépître  au  Roy  de  ses  initiales 
H.  D.  R.  A  la  suite  de  cette  épître  se 
trouve  un  Advertissement  en  5  pages, 
signé  Dan,  Perreavx  Parisien,  aduocat  en 
parlement  (voir  le  no  482). 

Cette  édition  sort  incontestablement 
des  presses  des  Elzevier,  qui  Font  repro- 
duite en  1639,  en  1641,  et  en  1648,  en  y 
joignant  le  traité  de  Vlntérest  des  Princes 
et  Estais  de  la  chrestientL  Elle  est  portée 
dans  les  deux  catal.ofHc.  de  1638  et  1644. 

Au  sujet  du  Parfait  Capitaine,  voir  un 
article  du  marq.  Du  Roure,  dans  VA  na- 
lecta  Biblion,  t.  II,  pp.  185-193. 

470.  Perspicva  dissertatio  de 
sîngvlaribvs  et  propriis  juribus, 
deque  eminentia  et  prœrogativa 
comitis  Palatini  ad  Rhenum,  sacri 
Romani  Imperii  archidapiferi» 
super  alios  principes  Buropas. 
Scripta  anno  1638,  in-4. 

4  ff.  limin.  —  66  pp. 

L'origine  elzevirienne  de  cette  pièce 
n'est  pas  douteuse.  J'ai  vérifié  exacte- 
ment les  lettres  grises,  le  cul-de-lampe 
aux  satyres  adossés  et  les  fleurons,  qui 
sont  les  mêmes  que  dans  la  Deploratio 
pacis  de  1636  (n©  435).  L'impression  est 
d'ailleurs  très  soignée. 

471.  De  Vsvris  liber,  Clavdio 
Salmasio  dMctov t.  Lvgd.Batavor., 
ex  officina  Elseviriorum,  1638,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

28  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
686  pp.  —  36  ff.  pour  les  index  et  l'crrata.  —  i  f .  bl. 

Traité  curieux  et  savant,  dont  le  but 
est  de  justifier  la  légitimité  du  prêt  à 
intérêt  :  c  Saumaise,  écrit  Paquot 
(t.  XV,  p.  385),  ayant  été  obligé  de  dé- 
barquer à  la  Brielle  en  1636,  et  de  s'y 
arrêter  quelques  jours,  y  fut  consulté 
par  Jean    Cloppenburch,    ministre    du 


lieu,  sur  un  ouvrage  que  celui-ci  avoit 
composé  contre  la  pratique  des  bureaux 
des  Lombards  établis  en  Hollande,  dans 
lesquels  on  tire  des  intérêts  des  prêts 
simples,  qu'on  y  fait  sur  de  bons  gages. 
Saumaise  ayant  lu  ce  traité,  fut  d'un 
avis  différent  de  l'auteur,  et  promit  de 
lui  envoyer  ses  raisons  par  écrit.  Il  le  fit 
par  le  livre  dont  il  s'agit  ici,  et  en 
publia  ensuite  divers  autres  sur  le  même 
sujet,  qui  lui  attirèrent  de  grands  démê- 
lés, non  seulement  avec  les  théologiens, 
mais  encore  avec  les  jurisconsultes.  » 
Voir  les  no>  488,  495. 

472.  loannis  Seldeni  de  Svc- 
cessidnibvs  ad  leges  Ebraeorum 
in  bona  defvnctorvm,  liber  singu- 
laris  :  in  pontificat vm,  libri  duo. 
Editio  ultima,  ab  auctore  denuo 
aucta  &  emendata.  Lvgd.  Batav., 
ex  officina  Elseviriorum,  1638,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

30  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
528  pp.,  dont  la  dernière  est  cotée  par  erreur  428. 

473.  Vindiciae  Gallicœ,  adver- 
svs  Alexandrvm  Patricivm  Arma- 
canvm,  theologum.  luxta  exem^ 
plar,  Parisiis,  1638,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

3  ff.  limin.  —  297  pp. 

Ce  livre,  attribué  à  Daniel  de  Priezac, 
a  été  traduit  en  français  (par  J.  Baudoin) 
sous  ce  titre  :  Défense  des  droits  et  préro- 
gatives des  Roy  s  de  France  contre  A  l,  Patr, 
Armacan  théologien,  Vdsx^,  Rocolet,  1639, 
in-8.  Armacan,  c'est  l'évêque  d'Ypres,  le 
fameux  Corn.  Jansénius,  auteur  d'un 
ouvrage  intitulé  :  Alex.  Patr,  Armacani, 
theologi,  Mars  Gallicus  seu  de  justitia 
armorum,  et  fœderum  régis  Gallia  libri 
duo,  1635,  in-fol.,  plusieurs  fois  réim- 
primé. 

L'édition  sort  des  presses  des  Elze- 
vier;  la  sphère  du  titre,  la  tête  de  buffle, 
la  sirène,  &c.  ne  laissent  pas  le  moindre 
doute  à  cet  égard. 


lis 


L^OFFICINE  DE  LEYDE  (1639). 


1639. 

474.  loh.  Henr.  Bisterfeldii, 
Nassovii,  philosophiae  in  Illustri 
Schola  Albensi  Profess.  de  vno 
Deo,  Pâtre,  Filio  ac  Spiritu 
Sancto,  mysterivm  pietatis,  con- 
tra lohannis  Crellii,  Francî,  de 
vno  Deo  Pâtre,  libros  dvos,  bre vi- 
te r  defensum.  Lvgdvni  Batavorvm, 
ex  officina  Elseviriana.  A^  1639» 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

20  ff.  linûn.  —  641  pp.  —  7  pp.  n.  ch.  pour  l'index 
et  l'errata. 

L*ou\Tage  du  ministre  socinien  Crel- 
lius,  dont  Bisterfeld  entreprend  ici  la 
réfutation,  avait  paru  en  1630.  L'auteur 
a  donné  un  rare  exemple  de  bonne  foi 
en  réimprimant  en  entier  le  traité  de  son 
adversaire.  La  dédicace  est  datée  de 
Carlsbourg  (Albae  Juliae)  en  Transyl- 
vanie. 

475.  Rerum  Anglicarvm  et 
Hibernicarvm  annales,  régnante 
Elisabetha.  Auctore  Gvilielmo 
Camdbno.  Vltima  editio.  Lvgd. 
Batavorvm,  excudebantur  typis  Elsc- 
viriorum,  163g,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir  et  le 
portrait  d'Elisabeth.  —  xvi  pp.  d'apparatus.  —  856  pp. 
—  19  ff.  d'index.  —  x  f .  blanc. 

Cette  édition  est  la  reproduction  de 
celle  de  1625  (no  227)  ;  mais  elle  est  beau- 
coup plus  belle  et  imprimée  sur  meilleur 
papier. 

476.  M.  TvUI  CiCERONie  Ora- 
tionvm  selectarvm  liber  :  editus 
in  usum  schoiarum  Hollandias  et 
West-Frisiae  :  ex  decreto  Illus- 
triss.  D. D.  Ordinum  ejusdem  pro- 
vinciae.  Lvgdvni  Batavorvm ^  ex 
officina  Bonaventvrœ  et  Abrahami 


Elzevir,     Academûe     typograph., 
1639,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

722  pp.  en  tout. 

Réimpression    textuelle    du    volume 
paru  en  1626  (n®  249). 

477.  Rvdimenta  lingvae  persi- 
cae.  Authore  Ludovic©  de  Dieu. 
Accedunt  duo  priora  capita  Gene- 
seos,  ex  persica  translatione  lac. 
Tawusi.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Elseviriana.  A°  1639,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  95  pp. 

Ce  petit  volume  est  ordinairement 
relié  à  la  suite  de  VHistoria  Christi  et 
S.  Pétri  (no  490).  Il  doit  avoir  été  tiré 
sur  grand  papier,  puisque  le  catalogue 
de  Jean  £lzevier  de  1660  mentionne  : 
L.  de  Dieu^  Rudimenta  persica,  Charta 
majori,  4.  Leidae,  1639. 

L.  de  Dieu  croyait  être  le  premier  qui 
eût  entrepris  de  composer  une  gram- 
maire persane.  Il  se  trompait.  Vingt- 
cinq  ans  avant  lui  Torientaliste  italien 
J.  B.  Raimondi  avait  fait  imprimer  à 
Rome  des  Rudimenta  grammatices  per- 
sica, S.  1.  [Romse,  1614],  in-4.  Mais 
cette  grammaire ,  faite  pour  Tusage  des 
missionnaires,  était  restée  à  peu  près 
inconnue  en  Occident,  et  il  n'est  pas 
étonnant  que  L.  de  Dieu  en  ait  ignoré 
Texistence. 

478.  Le  vray  guidon  de  la  lan- 
gue françoise,  accompagné  de 
quatre  dialogues  françois  et  alle- 
mands; comme  aussi  d'un  gentil 
bouquet  de  sentences  et  prover- 
bes, das  ist  :  der  rechte  Wegwei- 
ser  zu  der  Frantzôsischen  sprach. 
Sampt  vier  Frantzôsischen  vnndt 
Teutschen  gemeine  Gespràch- 
lein,  vnd  etlichen  ausserlesenen 
Sprich-wôrtern.  Durch  Nathanael 
Dhvëz.  a  Leyde,  chez  Bonaventure 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


119 


et  Abraham  Elseviers.  L'an  1639, 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 
«63  pp. 

Édition  originale  d'un  livre  que  les 
Elzevier  ont  réimprimé  plusieurs  fois, 
avec  de  notables  additions,  savoir  : 
Bonaventure  et  Abraham  en  1643  (sui- 
vant M.  Pieters)  et  en  1646,  Jean  et 
Daniel  en  1653,  Jean  en  1657,  les  Elze- 
vier d'Amsterdam  en  1662  et  en  1669.  Il 
existe  en  outre,  sous  cette  dernière  date, 
une  médiocre  contrefaçon,  que  nous 
décrivons  dans  la  liste  des  faux  elze- 
viers. 

479.  Exeqviae  luvenis  nobilis- 
simi  Henrici  Ploos  ab  Amstel. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina 
Elseviriorum.  A°  1639,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  en  tout. 

Lettre  latine  adressée  à  Adrien  Ploos 
van  Amstel,  père  du  jeune  homme 
décédé,  par  Nicolas  Heinsius  (2  ff.), 
suivie  d'une  élégie  en  vers  du  mème(if.). 

480.  Simonîs  Gakelii  Panegy- 
ricus,  celsissimo  ac  felicissimo 
principi,  Bernhardo,  Saxoniae, 
Vinariae,  etc.dvci,  dictus,  post  de- 
victos  alibi  exercitus,  et  expugna- 
tam  nuper  Brisacum.  In  illustri 
Acad.  Lugd.  Batav.  14  Kalend. 
Mart.  cIo  lo  c  xxxix.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officina  Bonavenivrœ 
et  Abrahami  Elsevir.  Academ.  ty-^ 
pograph.,  1639,  in-4. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  simple. 

4  ff.  limin.  —  29  pp.  —  3  pp.  n.  ch.  de  ver»  latins. 

481.  Danielis  Hetnsii  Sacra- 
.rvm  Exercitationvm  ad  Novvm 
Testamentvm  libri  XX.  In  qui- 
bus  contextus  sacer  illustratur, 
SS.  Patrum  aliorumque  sententiae 


examinantur,  interpretationes  de- 
nîque  antiquae  aliaeque  ad  eum 
expenduntur.  Qvibvs  Aristarchvs 
Sacer,  emendatior  nec  paulo  auc- 
tior,  indicesque  aliquot  vberrimi 
accedunt.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officina  Elseviriorum,  1639,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  fanx  titre  et  le  titre  rouge 
et  noir.  --  966  pp.  >-  4a  ff.  pour  les  index.  —  x  «. 
blanc. 

VAristarchus  Sacer  y  qui  forme  la  der- 
nière partie  du  volume,  avait  paru  sépa- 
rément en  1627  ("°  276). 

Le  travail  de  Heinsius,  annoncé  depuis 
longtemps,  fut  accueilli  avec  faveur. 
Néanmoins  l'accusation  de  plagiat,  qui 
s'était  fait  jour  lors  de  la  publication  de 
VAristarchus,  îutr^mis^  en  circulation. 
Heinsius  avait  beaucoup  d'ennemis. 
Ceux-ci  prétendirent,  à  tort  ou  à  raison, 
qu'il  avait  mis  à  contribution  les  notes 
inédites  de  Scaliger  et  les  papiers  d'Er- 
penius,  mis  à  sa  disposition  par  la  veuve 
de  ce  savant.  (Cf.  entre  autres  une  lettre 
de  G.  Vossius,  Meursii  Opéra,  t.  XI, 
col.  625.) 

482.  De  rintérest  des  Princes 
et  Estais  de  la  chrestienté.  A 
Monsieur  le  cardinal  de  Richeliev. 
Dernière  édition.  louxte  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1639,  pet. 
in-i2. 

199  PP*  —  2  pp-  n.  ch.  pour  la  uble. 

L'ouvrage  est  anonyme;  mais  l'auteur, 
H.  de  Rohan,  a  signé  l'épître  dédicatoire 
au  cardinal  de  Richelieu.  A  la  suite  de 
cette  épître  se  trouve  une  longue  pré- 
face, qui  occupe  la  moitié  du  volume  (de 
la  page  7  à  la  page  103.)  Cette  préface 
est  attribuée  par  tous  les  bibliographes 
à  De  Silhon;  toutefois  nous  ferons  re- 
marquer que  Tallemant  des  Réaux  parle 
dans  ses  Historiettes  d'un  «  advocat  hu- 
guenot, nommé  Perreaux,  qui  a  fait 
cette  ridicule  préface  au-devant  du  livre 
de  M.  de  Rohan,  des  Intêrests  des  Prin- 
ces. »  (t.  VII,  p.  273.)   Il  est  vrai  que 


120 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1639). 


Tallemant  a  peut-être  confondu  avec 
rAdvertissement  placé  en  tête  du  Par- 
fait Capitaine  (n©  469).  En  effet  cet  aver- 
tissement, signé  Dan.  Perreaux,  peut 
être  cité  comme  un  modèle  de  pathos. 
Sans  être  d'un  goût  aussi  détestable,  la 
préface  de  Vlntérest  des  Princes  est  écrite 
en  un  style  ampoulé  et  déclamatoire,  et 
si  elle  est  de  Silhon,  elle  ne  lui  fait  guère 
honneur. 

L'édition  provient  évidemment  des 
presses  des  Elzevier,  qui,  dès  la  même 
année,  ont  joint  ce  traité  à  leurs  éditions 
du  Parfait  Capitaine  (voir  le  n»  suivant). 

483.  Le  Parfait  Capitaine,  Av- 
trement  l'abrégé  des  gverres  des 
Commentaires  de  César.  Aug- 
menté d'vn  traicté  :  de  Tlntérest 
des  Princes,  et  Estât  s  de  la  chres- 
tienté.  Dernière  édition.  louxte  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1639,  pet. 
in-i2, 

5  ff.  limin.  —  364  pp.  —  3  ff.  blancs.  —  Un  tableau 
plié  entre  les  pp.  124  et  125. 

Ce  volume  comprend,  sous  un  titre 
unique  et  avec  pagination  continue, 
deux  écrits  du  duc  Henri  de  Rohan, 
publiés  d'abord  séparément  {n^  469  et 
482).  Le  Parfait  Capitaine  a  260  pp., 
comme  dans  rédition  de  1638;  maison 
a  supprimé  dans  les  liminaires  l'Adver- 
tissement  de  D.  Perreaux.  Le  traité  de 
Vlntérest  des  Princes  n*en  a  que  104  (au 
lieu  de  199);  la  différence  provient  de 
ce  que  la  préface  attribuée  à  De  Silhon 
n'a  pas  été  reproduite. 

484.  M.  Velleivs  Patercvlvs. 
Cum  notis  Gerardi  Vossii  G.  F. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Elze^ 
viriana.  A®  1639,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  126  pp.  — 
14  ff.  n.  ch.  d'index.  —  128  pp.  de  notes.  —  z  f .  pour 
les  addenda  et  l'erratum.  —  i  f .  blanc. 

Suivant  Bérard,  il  existe  sous  cette 
date  deux  éditions  également  estimées. 
Il  n*y  a,  croyons- nous,  de  différence  que 
dans  la  dédicace,  qui  seule  a  été  réim- 


primée. Les  exemplaires  primitifs  con- 
tiennent une  épître  dédicatoire  à  G.  Ra- 
taller  Doublet,  datée  d'Amsterdam,  1639, 
pridie  Kal,  Majas.  Dans  les  autres  la  dé- 
dicace au  même  porte  la  date  de  1639, 
X  Kal.  Junias.  La  femme  de  Doublet 
étant  décédée  dans  Tintervalle,  Vossius 
a  ajouté  quelques  lignes  pour  témoigner 
la  part  qu'il  prend  à  TafiSiction  de  son 
ami. 

Ce  Paterculus  a  été  reproduit  ligne 
pour  ligne  par  Jean  et  Daniel  en  1654, 
par  Louis  et  Daniel  en  1664.  ^^^  deux 
impressions  sont  moins  belles  et  moins 
recherchées  que  la  précédente. 

En  1678  parut  chez  Daniel  une  der- 
nière édition  de  Thistorien  latin.  Cette 
édition,  revue  par  Nicolas  Heinsius,  ne 
fait  pas  double  emploi  avec  celles  que 
nous  venons  de  citer,  et  au  point  de 
vue  de  la  pureté  du  texte  elle  mérite  la 
préférence. 

485,  Carolus  Piso  enucleatus, 
sive  observationes  medicae  Pi- 
sonis,  studio  ac  opéra  Bernhardi 
Langwedelii,  Phil.  et  Med.  Doct. 
atque  in  Rep.  patria  Hambur- 
gensi  medici  practici.  Lvgd. 
Batav,,  ex  officina  Elzeviriorum, 
1639,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

159  pp.  —  9  pp.  n.  ch.  d'index. 

Recueil  d^observations  médicales  ex- 
traites de  l'ouvrage,  jadis  classique,  du 
médecin  français  Charles  Le  Pois  :  SeUc- 
tiorum  observationum  et  consiliorum  de 
prœtervisis  hactenus  morbis  affectibusque 
prœter  naturam  ab  aqua...  ortis  liber  sin- 
gularisy  Ponte  ad  Monticulum,  1618, 
in-4;  plusieurs  fois  réimprimé. 

486.  Regni  Chinensis  descrip- 
tio,  ex  varijs  authoribus.  Lvgd. 
Batav.,  ex  offic.  Elzeviriana,  1639, 
in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravi.  —  365  pp.  — 
g  pp.  d'index. 

Cette  République  n*est  qu'un  extrait 


BON  AV.  ET  ABRAHAM  ELZ  EVIER. 


121 


de  rouvmge  du  P.  Nie.  Trigaut,  de 
Christiana  expeditionc  apud  Sinas,  Elle 
est  dédiée  par  les  Elzevier  à  Adrien 
Pauw. 

487 .  Sphaera  lohannis  de  Sacro- 
Bosco,  décrète  Illustr.  et  Potent. 
DD.  Ordinum  Hollandiae  et  West- 
Frisiae,  in  usum  scholarum  ejus- 
dem  provinciae,  sic  recensita,  ut 
et  latinitas,  et  methodus  emen- 
data  sit,  multaque  addita,  quas  ad 
hujus  doctrinae  illustrationem  re- 
quirebantur.  Operâ  et  studio  Fran- 
conis  Bvrgersdicii.  Lvgdvni  Ba-^ 
tavorvm,  ex  officinâ  Bonavcntvrœ 
et  Abrahami  Elsevir,  Academia 
typograph.,  1639,  in-8. 

Marque  :  la  Sphère, 

117  pp.  —  2  pp.  n.  ch.  d'index. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  Téidi- 
tion  de  1626  (n°  260). 

488.  De  modo  vsvrarvm  liber, 
Clavdio  Salmasio  auctore.  Lvgd. 
Batavor,,  ex  officinâ  Elseviriorum, 
1639,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

28  ff.  limin.,  y  compris  le  titre  rouge  et  noir.  — 
89X  pp.  —  92  pp.  n.  ch.  pour  les  index. 

489.  Le  Ministre  d'Estat,  avec 
le  véritable  vsage  de  la  politique 
moderne.  Par  le  sievr  de  Silhon. 
Dernière  édition.  louxte  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1639,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

12  ff.  limin.  —  402  pp.  —  3  fiT.  blancs. 

Le  Minisire  d'Estat  de  De  Silhon  se 
compose  de  trois  parties,  qui  parurent 
originairement  à  Paris,  chez  Toussaint 
Du  Drayy  en  1631,  1643  ^^  1661,  dans  le 
format  in-4.  L*édition  elzevirienne  ne 
comprend  que  les  deux  premières. 

Le  volume  décrit  ci-dessus  renferme 
la  première  partie,  et  ne  porte  pas  de 


tomaison.  Les  Elzevier  de  Leyde  Tont 
reproduit  en  1641  et  1648. 

Quant  à  la  seconde  partie,  elle  a  été 
imprimée  une  première  fois  à  Amster- 
dam par  Louis  Elzevier  en  1643,  une 
seconde  fois  par  les  Elzevier  de  Leyde 
en  165 I. 

11  existe  une  autre  réimpression  assez 
jolie,  quoiqu*inférieure  à  celles  des  Elze- 
vier :  A  Leyde,  chez  lacob  Marci,  1643, 
2  vol.  pet.  in-12;  le  premier  de  7  ff.  limin., 
y  compr.  le  titre  gravé,  313  pp.,  5  pp. 
de  table  et  2  ff.  blancs;  le  second  de 
402  pp.  et  3  ff.  de  table. 

Aucune  de  ces  éditions  ne  contient 
la  troisième  partie,  dont  l'original  n'avait 
pas  encore  paru  à  cette  époque.  Aussi 
rencontre-t-on  des  exemplaires  auxquels 
on  a  ajouté  le  t.  III  de  l'édition  publiée 
par  Foppens  à  Bruxelles,  sous  la  rubri- 
que :  A  A  msterdam,  chez  A  ntoine  Michiels, 
1661-62,  3  vol.  pet.  in-12,  édition  que 
nous  décrivons  dans  notre  appendice. 

Le  Ministre  d' Estât  est  porté  dans  le 
catal.  ofiic.  de  1644.  L'édition  de  1639 
est  fort  rare. 

490.  Historia  Christi  persice 
conscripta,  simulque  multis  mo- 
dis  contaminata  a  P.  Hieronymo 
Xavier,  Soc.  Jesu.  Latine  reddita 
et  animadversionibus  notata  a 
Ludovico  de  Dieu.  Lvgdvni  Ba^ 
tavorvm,  ex  officinâ  Elseviriana. 
A°  1639,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff;  limin.  —  636  pp.  —  2  ff^  n.  ch.  d'index. 

Cet  ouvrage  doit  être  réuni  avec  le 
suivant,  car  les  deux  volumes  ne  for- 
ment qu'un  seul  article  dans  le  catal. 
ofEc.  de  1644  et  dans  tous  les  autres 
catalogues  du  temps. 

Historia  S.  Pétri  persice  con- 
scripta,  simulque  multis  modis 
contaminata.  Latine  reddita,  et 
brevibus  animadversionibus  no- 
tata a  Ludovico  de  Dieu.  Lvgdvni 

16 


122 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1640). 


BaiavoTvm,  ex  officina  Elseviriana. 
A°  1639,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire» 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  ~ 
M4  pp. 

En  publiant  ces  deux  ouvrages,  écrits 
en  persan  par  le  P.  Jérôme  Xavier, 
Louis  de  Dieu  a  eu  surtout  en  vue  de 
démontrer  que  les  Jésuites,  dans  leurs 
missions  d'Orient,  ne  se  faisaient  pas 
scrupule  d'altérer  le  texte  des  livres 
saints,  et  d'y  entremêler  des  contes 
puisés  aux  sources  les  moins  canoni- 
ques. 

On  trouve  souvent  à  la  suite  de  ces 
deux  volumes  la  Grammaire  persane  de 
L.  de  Dieu,  citée  ci-dessus  sous  le  no  477. 

1640. 

491.  Idea  philosophiae  moralis, 
sive  compendiosa  institutio,  avc- 
tore  Francone  Bvrgersdicio. 
Editio  postrema  multis  in  locis 
emendata.  Lvgd.  Batavorvm,  ex 
officina  Elzeviriana.  Anno  1640, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

261  pp.  —  2  pp.  pour  l'index. 

Voir  pour  la  première  édition  à  l'année 
1623,  ^^  ^09* 

492.  Franconis  Bvrgersdicii 
Idea  philosophiae  natvralis;  sive 
methodus  definitionum  et  contro- 
versiarum  physicarum.  Editio 
postrema.  Lvgd,  Batavorvm,  ex 
officina  Elseviriorum,  1640,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

86  pp.  >-  z  f.  d'index. 

Voir  pour  la  première  édition  à  l'année 
1622,  no  192. 

493.  Catalogvs  bibliothecae  pv- 
blicae     Lugduno-BatavaB.    Lvgd. 


Batavorvm,    ex    officina    Elsevir, 
Acad.   typograph.,    1640,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  limin.  —  2x6  pp.  —  2X  pp.,  plus  nn  fiiax-titre, 
pour  les  Mss.  arabes.  —  Entre  les  pp.  200  et  201, 2  ff. 
d'appendix  cotés  par  erreur  221-224. 

Ce  Catalogue  n'est  pas,  comme  on 
pourrait  le  croire,  une  réimpression  de 
celui  de  1636  (n»  437).  C'est  la  même 
édition,  pourvue  de  nouveaux  titres  et 
augmentée  de  deux  feuillets  d'appendix. 

494.  Arn.  Clapmarii  iuris- 
consulti,  nobile  stvdiorvm  trien- 
nivm  :  itemque  Christ.  Coleri  de 
ordinando  stvdio  politico  epistola. 
Lugd.  Batav.,  ex  officina  Elsevir., 
1640,  in-24. 

232  pp.  —  4  ff.  blancs. 

495.  loh.  CloppenbvrgI  de 
fœnore  et  vsvris,  brevis  insti- 
tvtio,  cum  ejusdem  epistola  ad 
Cl.  Salmasivm.  Lvgd.  Batav.^  ex 
officina  Elseviriorum,  1640,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.  —  176  pp. 

L'auteur  avait  donné  d'abord  cet 
ouvrage  en  néerlandais,  sous  ce  titre  : 
Onderwy singe  van  woeker,  interessen,  coop 
van  renten,  en  aUerley  winste  van  gelt  met 
gelt,  Amst.  1637,  in- 12.  Il  l'avait  com- 
posé à  la  prière  du  synode  de  la  Hol- 
lande Mérid.,  et  s'était  attiré  une  longue 
et  savante  réfutation  de  Saumaise 
(no  471). 

Le  volume  ci-dessus  contient  la  ré- 
ponse de  Cloppenburch  à  Saumaise, 
sous  forme  de  lettre.  Saumaise  répliqua 
par  une  Responsio  ad  calumniatoriam 
epistolam  Johannis  Cloppenburgiit  Lugd. 
Bat.,  J.  Maire,  1640,  in-12,  de  44  pp. 

496.  I.  A.  CoMBNii  lanva  avrea 
reserata  qvatvor  lingvarvm,  sive 
compendiosa  methodus  latinam, 
germanicam,  gallicam  et  italicam 
linguam  perdiscendi,  sub  titulis 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


123 


centum,  periodis  mille  compre- 
hensa,  et  vocabulis  bis  mille  ad 
minimum  aucta;  cum  quadruplici 
indice,  a  Nathanaele  Dhvez,  in 
idioma  gallicum  et  italicum  tra- 
ducta.  Lvgd.  Bat.,  ex  qfficina  Else^ 
viriorum,  1640.  Cum  privilegio, 
in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  .noir.  — 
341  pp.  —  138  ff.  n.  ch.  poar  les  index  (signât.  Xi  à 
PP'  3)*  —  z  ^  blanc. 

Cette  édition  est  la  première  qui  ait 
été  publiée  par  les  Elzevier.  La  préface 
de  Comenius  est  datée  •  in  exilio,  4  martii 
a9  1631.  »  C'est  en  effet  en  1631,  à  Lesna, 
que  l'ouvrage  parut  pour  la  première 
fois.  Il  8*en  est  fait  depuis  de  très  nom- 
breuses réimpressions,  qui  embrassent 
presque  tous  les  idiomes  de  T  Europe. 
Peu  de  livres  ont  eu  autant  de  succès 
que  cette  méthode,  qui  offre  beaucoup 
d'analogies  avec  nos  méthodes  actuelles. 
Pour  nous  en  tenir  aux  éditions  données 
par  les  Elzevier,  on  peut  les  diviser  en 
cinq  classes  : 

lo  Le  texte  latin  seulement.  Lugd. 
Bat.,  ex  offic.  elzev.,  1641  et  1643,  in-24. 

20  Le  latin,  avec  la  version  grecque 
de  Théod.  Simonius.  A  mst.tapud  Ludov, 
Elzev.,  1642,  in- 12. 

30  En  latin,  grec  et  français  (la  ver- 
sion grecque  de  Simonius,  revue  par 
Et.  de  Courcelles;  la  version  française 
par  Et.  d e  Courcelles) .  A  mst.,  apud Ludov. 
Elz,,  1643,  1649,  apud  Dan.  Elz,,  1665, 

in-8. 

40  En  latin,  allemand,  français  et 
italien  (ces  deux  dernières  langues  par 
Nath.  Duez).  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  elzev., 
1640  et  1644,  i"~^* 

50  En  latin,  français,  italien,  espa- 
gnol et  allemand.  Amst.,  apud  Lud.  et 
Dan.  Elz.f  1661,  in-8. 

Cette  dernière  édition,  qui  reproduit 
les  deux  précédentes  de  1640  et  1644, 
avec  la  version  espagnole  en  plus,  est  la 
plus  complète  de  toutes. 

On  lira  d'intéressants  détails  sur  le 


livre  et  sur  l'auteur  dans  le  Dictionnaire 
de  Bayle. 

497.  L'Histoire  dv  Nouveau 
Monde,  ou  description  des  Indes 
Occidentales,  contenant  dix-huict 
Hures,  par  le  sieur  lean  de  Laet, 
d'Anuers;  enrichi  de  nouuelles 
tables  géographiques  et  figures 
des  animaux,  plantes  et  fruicts.  A 
Leyde,  chez  Bonaventure  et  Abra- 
ham  Elseuiers,  1640,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
632  pp.  —  6  ff.  de  table.  —  Quatorze  cartes,  placées 
en  regard  de  l'introduction  et  des  pp.  x,  33,  67, 103, 
ijif  267.  3i9t  409>  43i>  45>.  473>  3^3  et  609. 

Les  cartes  géographiques  et  les  figures 
insérées  dans  le  texte  sont  celles  de 
l'édition  flamande  de  1630  (n0  327).  Pour 
la  version  latine  voir  à  Tannée  1633, 
no  382. 

Il  paraît  que  les  Elzevier  avaient 
songé  d'abord  à  dédier  ce  volume  au 
card.  de  Richelieu.  Le  recueil  des  Plai- 
doyers et  œuvres  diverses  de  M.  Patru,  de 
r Académie  Françoise,  Paris,  S.  Mabre- 
Cramoisy,  1681,  2  part,  en  i  vol.  in-8, 
contient  (pp.  720-23)  une  Épistre  dédica- 
toire  à  M.  le  cardinal  de  Richelieu,  au 
nom  des  Elzeviers,  pour  la  traduction 
française  du  Nouveau  Monde  de  Laet.  On 
n'imagine  rien  de  plus  emphatique  ni  de 
plus  outré  que  ce  morceau,  où  se  lit 
entre  autres  ce  passage  :  •  Fasse  le  ciel, 
qu'une  vie  si  nécessaire  à  toute  la  terre,  ne 
finisse  qu'avec  les  siècles;  ou  si  la  terre 
n'est  pas  digne  d'un  bonheur  si  rare, 
que  du  moins  vostre  Éminence  ne  re- 
tourne que  bien  tard  là  haut  recueillir 
toutes  les  couronnes  que  mérite  sa 
vertu.  » 

Les  Elzevier,  qui  avaient  commandé 
cette  épître  à  Patru,  ont  renoncé  ensuite 
à  en  faire  usage;  du  moins  ne  l'ai-je 
rencontrée  dans  aucun  des  exemplaires 
qui  m'ont  passé  par  les  mains.  Peut-être, 
dans  leur  ferveur  protestante,  se  sont-ils 
fait  un  cas  de  conscience  de  rendre 
publiquement  hommage,  non  seulement 


124 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1640). 


à  un  prince  de  T Église,  mais  au  ministre 
qui,  en  France  du  moins,  avait  porté  le 
coup  mortel  au  parti  de  la  Réforme. 

498.  De  la  charge  des  govver- 
nevrs  des  places.  Par  Messîre 
Anthoine  de  Ville,  cheualier. 
Dernière  édition.  louxte  la  copie 
imprimée  à  Paris ,  1640,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

6  flf.  limin.  —  66i  pp.  —  1 1  ff.  de  table.  —  Figures 
dans  le  texte. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  porté 
dans  le  catal.  ofHc.  de  1644.  M.  Pieters 
et  Brunet  prétendent  à  tort  que  «  vis-à- 
vis  du  frontispice  se  trouve  une  gravure 
qui  représente  des  armes,  probablement 
celles  de  De  Ville.  »  Cette  erreur  doit 
évidemment  son  origine  à  quelque  ex- 
libris  ancien  qu'on  aura  pris  pour  une 
gravure  appartenant  à  Touvrage. 

L'édition  eizevirienne  reproduit  tex- 
tuellement, au  privilège  près,  Tédition 
originale  de  Paris ^  chez  Matthieu  Guille- 
mot, rue  Si  Jacques,  1639,  avec  privilège 
du  Roy,  in-fol. 

Une  •  dernière  édition,  »  soi-disant 
t  revue,  corrigée  et  mise  en  meilleur 
ordre,  »  a  été  publiée  à  Amsterdam,  chez 
A.  Wolfgang,  1674,  in-12.  Outre  qu'elle 
est  inférieure  d'exécution,  son  format 
gr.  in-12  la  rend  moins  apte  à  entrer 
dans  la  collection  elzevirienne. 

499.  Nova  nomenclatura  qua- 
tuor linguarum,  gallico,  germa- 
nico,  italico  et  latino  idiomate 
conscripta.  Per  Nathanaelem 
Dhuesium.  Lvgd.  Batav.y  ex  offi^ 
cind  Elzeviriorum,  1640,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  212  pp.  >-  z  f .  de  table. 

Édition  originale  d'un  livre  que  Bona- 
venture  et  Abraham  ont  réimprimé  en 
1644  et  1652;  Louis  et  Daniel  en  1663. 

500.  Epithalamia  in  nuptias 
nob.  viri  Wyboldi  Douzae...  Jani 


Douzae  nepotis;  et  dominée  Annse 
Kerchoviae,  Joh.  Polyandri  à 
Kerckhoven...  filiae;  celebratas 
Hagae  22  Apr.  A°  1640.  Lugd. 
Baiav.j  ex  officina  Elzevir.,  1640, 
in-fol. 

6  ff.  en  tout. 

Cité  par  M.  Pieters  dans  ses  additions 
manuscrites,  et  dans  le  catal.  de  sa 
bibliothèque,  n®  350. 

501.  Primae  philosophise,  sive 
institvtionvm  metaphysicarum  li- 
bri  sex.  Auctore  Gilberto  Jac- 
CH^o.  Editio  postrema  priore 
correctior.  Lugduni  Batavorum, 
Prostant  apud  Elsevirios.  Anno 
1640,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  391  pp. 

Existe-t-il  deux  éditions  sous  cette 
date  ?  Il  faut  le  supposer,  puisque  M.  Pie- 
ters affirme  que  dans  son  exemplaire  le 
titre  était  orné  d'une  marque  étrangère, 
alors  que  le  volume  sur  lequel  a  été 
prise  la  description  ci-dessus  porte  la 
marque,  bien  authentique,  du  Non  Solus. 

La  première  édition  avait  paru  sous 
ce  titre  :  Prima  philosophia  institvtiones, 
avthore  Gilberto  lacchœo,  Lugd.  Batav., 
ex  typogr.  lac.  Patii,  A©  1616,  in-8. 

Suivant  Brunet,  il  y  en  aurait  une 
autre  :  Lugd.  Batav,,  apud  Elzevirios, 
1621,  pet.  in-12.  C'est  positivement  une 
erreur,  vu  que  :  lo  il  n'existe  à  notre 
connaissance  aucun  livre  de  cette  épo- 
que avec  l'adresse  apud  Elzevirios;  2°  le 
titre  de  l'édition  de  1640  porte  priore 
correctior,  ce  qui  fait  supposer  qu'il  n'y 
en  a  qu'une  antérieure;  30  les  catal. 
offic.  de  1628,  1638,  non  plus  que  les  ca- 
talogues de  Francfort  pour  1621,  ne  font 
mention  de  l'ouvrage  de  Jacchseus. 

502.  JvsTiNi  historiarum  ex 
Trogo  Pompeio  lib.  XLIV,  cum 
notis  Isaaci  Vossii.  Lvgd.  Batavo- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


125 


rvm,  ex  officina  Elzeviriana,  Atino 
1640,  pet.  in-i2. 

8  ff.  lixnin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  C.  Dny- 
sent.  —  294  pp.  —  39  pp.  de  notes.  ~  54  pp.  n.  ch. 
d'index. 

Il  y  a  sous  cette  date  deux  éditions 
également  estimées.  Celle  que  nous 
avons  décrite  est  incontestablement  la 
première  et  la  plus  belle.  Elle  contient 
une  épitre  dédicatoire  d'Is.  Vossius  à 
Thur.  Bielke,  qui  n*est  pas  dans  Tautre. 
Par  contre  celle-ci  a  en  plus  que  la 
précédente  des  sommaires  en  tète  de 
chaque  livre.  Elle  a  6  ff.  limin.,  y  compr. 
le  titre  gravé,  310  pp.,  36  pp.  de  notes 
et  49  pp.  n.  ch.  d'index. 

Vend.  mar.  r,  (Duru)  h.  126  mill.  40  frs. 
Chenu.  Un  précieux  exemplaire  en  mar. 
rouge,  avec  les  insignes  de  Longepierre, 
a  figuré  à  la  vente  Double,  adjugé 
410  frs.;  revendu  1450  frs.  L.  de  Mont- 
germont. 

503.  Adr.  MetI  Alcmariani 
Arithmeticae  libri  dvo  :  et  Geome- 
trîae  libri  VI,  In  quibus  etiam 
tractatur  trigonometria  plano- 
rvm,  geodaesia,  vsvs  circini  et  re- 
gvlae  proportionalis ,  architectvra 
militaris ,  problemata  astrono- 
mica,  sciaterica  horologia.  Editio 
postrema  priore  multo  auctior. 
Lvgdvni  Batavorvm ,  sumptibus 
Bonaventura  et  Abrahami  Elsevi^ 
riorum,  1640,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir.  — 
X 18  pp.  (et  une  pi.  pliée  en  regard  de  la  p.  x).  —  426  pp. 
(et  3  pi.  pliées  pp.  235,  296  et  426).  —  15  ff.  pour  les 
tables  et  Terrata. 

Nous  avons  cité  à  Tannée  1626  (n^  255) 
lapremière  édition,  imprimée  àPraneker 
par  Uld.  Balck.  Celle-ci,  qui  est  très 
augmentée,  a  été  revue  par  D.  B.  FuUe- 
nius,  professeur  de  mathématiques  à 
l'Université  de  Franeker.  Elle  a  été 
imprimée  Franekera,  ex  officina  Ulderici 
Balck,  comme  le  portent  les  faux  titres 
placés  devant  les  parties  3,  4,  5  et  6  de 
la  Géométrie. 


504.  loannis  MbvrsI  Theo- 
phrastvs.  Sive,  de  illius  libris, 
qui  injuria  temporis  intercide- 
runt,  liber  singvlaris.  Accedit 
Theophrastearvm  lectionvm  libel- 
lus.  Lugduni  Batavorvm,  ex  offi^ 
cinâ  Elsevirianây  1640,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

1 IX  pp.  —  5  pp.  n.  ch.  d'index.  —  7  ff.  —  i  f.  blanc. 

Les  7  ff.  placés  à  la  suite  de  Tindex 
contiennent  un  opuscule  qui  n'est  pas 
mentionné  sur  le  titre  :  Adolfi  Vorstii 
Epistola  de  obitv  V,  CL  loannis  Mevrsii 
adfilium  ejus  loannem,  iuvenem  prastan- 
tissimum. 

Vend.  mar.  r.,  aux  armes  de  Fpuquet, 
31  frs.  L.  Double. 

505.  Manuale  graecarum  vocum 
N.Testamenti,  cui  accessit  index 
anomalorum  et  difficiliorum  vo- 
cabulorum;  item  tractatus  de 
graecis  N.  Testamenti  accentibus. 
Auctore  Georgio  Pasore.  Lvgd. 
BatavorvfHy  ex  officina  Elzeviriana. 
A°  1640,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  536  pp.  — 
xj  ff.  n.  ch.  povx  l'index  anomalorum.  —  47  pp.  pour  le 
Libellus  de  accentibus.  —  x  f .  blanc. 

Troisième  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage  (Voir  le  n®  300).  Il  y  a  sous 
cette  date  deux  éditions  différentes.  La 
première  se  reconnaît  aux  fautes  de  pagi- 
nation suivantes  :  iio  pour  100, 081  pour 
108,  227  pour  223.  La  seconde,  qui 
reproduit  la  précédente  ligne  pour  ligne, 
contient  p.  536  un  omissvm  de  7  lignes, 
qui  ne  se  trouve  pas  dans  la  première. 

506.  C.  Plinii  Caecilii  Secvndi 
Epistolarvm  libri  X  et  Panegyri- 
cvs.Accedunt  variantes  lectiones. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Else- 
viriorum,  1640,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

la  ff.  limin.  — 4x4  pp.  —  14  ff.  d'index. 

Le  volume  est  dédié  à  Jean  de  Laet 


126 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1640-41). 


par  Bonaventure  et  Abraham  ELzevier. 
Il  y  a  une  lacune  dans  la  pagination, 
entre  les  pp.  289  et  300.  Vend.  mar.  r. 
(Bozérian)  h.  128  mill.  28  frs.  Pieters, 
rcv.  50  fra.  Potier;  mar.  v.  (anc.  rel.) 
55  frs.  Yemeniz;  mar,  vert  (Trautz- 
Bauzonnet)  h.  127  '/a  m.  89  frs.  Turner. 

En  1653  Jean  et  Daniel  ont  donné  de 
ce  Pline  une  nouvelle  édition,  revue  par 
M.  Z.  Boxhomius.  Elle  est  presqu'aussi 
belle,  et  quoi  qu'en  dise  Bérard,  elle  est 
beaucoup  plus  correcte  que  la  précé- 
dente. 

Le  texte  de  Boxhorn  a  été  reproduit 
ligne  pour  ligne  par  Louis  et  Daniel 
en  1659. 

507.  Vindiciae  cavsas  Palatinas; 
sive   assertio   et    deductio    juris 
inviolabilis  légitimas  successionis, 
serenissimi  et  celsissimi  princi- 
pîs,  Caroli  Ludovici,  comitis  Pa- 
latini  ad  Rhenum,  sacri  Romani 
Imperii  archidapiferi  et  electoris, 
ducis  Bavariae,  &c.  in  Electora- 
tvm  et  Comitatvm  Palatinvm ,  in 
ditiones,  feuda,  regalia,  praeroga- 
tivas  et  dignitates,  in  officia,  mu- 
nera  et  jura,  in  accessiones,  et 
pertinentias  connexas  et  cohaeren- 
tes  :  eadem  operâ  et  occasione, 
caeterorum  etiam   in  orbe  chris- 
tiano  Regum,  Principum,  Impe- 
riorum,  tum  jura  successionum, 
tum  formae  regiminis  delibantur 
et    declarantur.    Autore    loanne 
loachimo  à  Rusdorf,  nobili  Ba- 
varo,  consiliario  Archi-Palatino. 
Anno  Domini  1640,  in-fol. 

4  ff.  limin.  —  512  pp.  —  7  ff .  pour  l'index.  —  i  f . 
bliuic. 

Ce  beau  volume,  d'une  impression 
très  soignée,  sort  incontestablement  des 
presses  des  Elzevier  de  Leyde.  Il  suffit, 
pour  s*en  convaincre,  de  comparer  le 
texte  et  les  ornements  typographiques 
avec  ceux  de  l'édition  in-fol.  àtXs^Defensio 


rcgia  de  1649.  L'ouvrage  figure  d'ail- 
leurs au  catal.  offic.  de  1644,  et  il  est 
cité  avec  l'adresse  de  Leyde  dans  le 
catal.  de  Blaeu  de  1659  et  dans  celui  de 
Daniel  Elzevier  de  1674. 

508.  L.  Annaei  SENBCiB  philo- 
sophi  Opéra  omnia;  ex  ult.  I. 
Lipsii  emendatione  :  et  M,  Annaei 
Senecae  rhetoris  quae  exstant;  ex 
And,  Schotti  recens.  Lwgfd.  Batav., 
apud  Elzevirios,  1640,  3  voL  pet. 
in-i2. 

T .  I  :  M  £f.  limin.,  y  compr.  le  titre  emré.  —  SS»  PP- 

T.  II  (daté  1639)  :  7*8  pp.  —  »  f-  blanc 

T.  III  (daté  1639) :  442  pp.— 76 ff.n.ch. d'index.— 

2  ff.  blancs. 

Les  Elzevier  ont  donné  trois  éditions 
de  Sénèque,  en  1640, 1649  et  1659.  L'édi- 
tion de  1640,  qui  est  dédiée  par  Bona- 
venture et  Abraham  au  chancelier 
Seguier,  est  la  plus  belle  et  la  plus 
recherchée.  On  y  joint  quelquefois  le 
quatrième  volume  de  Tune  des  deux 
éditions  suivantes,  renfermant  les  notes 
de  J.  Fr.  Gronovius.  Vend,  les  3  vol. 
mar,  bl.  h.  130  mill.  65  frs.  Double;  les 
4  vol.  mar.  bl.  (Simier)  h.  130  mill.  5a  frs. 
Pieters;  mar.  vert  (Hardy)  75 frs. Chenu; 
mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet)  h.  130  mill. 
240  frs.  L.  de  Montgermont. 

Il  existe  de  ce  Sénèque  un  exemplaire 
précieux,  entièrement  non  rogné  et  de  la 
plus  belle  conservation.  Il  parut  en  vente 
pour  la  première  fois  à  la  salle  Sylvestre 
en  1797  (adjugé  216  frs);  puis,  avec  les 
notes  de  Gronovius  de  Tédit.  de  1658, 
chez  Firmin  Didot  (435  ^rs.).  Il  a  figuré 
ensuite   aux  ventes  Bérard,  Bruyères- 
Chalabre  et  Sébastian!  (déc.  1851).  Il 
fut  acheté  à  cette  dernière  vente  999  frs. 
par  M.  de   Montesson.  Le  volume  de 
Gronovius,  qui  était  de  Tédit.  de  1658, 
fut  remplacé  par  un  exemplaire  égale- 
ment non  rogné  de  Tédit.  de  1649,  et  les 
4   vol.  furent   reliés  en   mar.  br.   par 
Trautz-Bauzonnet,  qui  laissa  les  marges 
parfaitement  intactes.  Ainsi  conditionné, 
l'exemplaire  parut  à  la  vente  de  la  li- 
brairie de   M.   Potier  (mars  1870),  et 
atteignit  2,600  frs. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


127 


509.  C.  Corn.  Tacitvs  ex 
I.  Lipsii  editione  cum  not.  et 
emend.  H.  Grotii.  Lvgdvni  Bata^ 
vorvm,  ex  qfficina  Elzeviriana, 
Anno  1640,  2  tom.  en  i  vol.  pet. 
in-i2. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  746  pp.  — 
8  ff.  n.  ch.  d'index.  —  a  ff.  blancs. 

Un  faux  titre  pour  les  Historiarum 
lihri  quinque  (avant  la  p.  403)  permet  de 
diviser  l'ouvrage  en  deux  volumes.  Il  est 
utile  de  vérifier  si  en  regard  de  la  p.  400 
se  trouve  un  tableau  ayant  pour  titre 
Stemma  Augusta  domus,  qui  manque 
quelquefois.  On  rencontre  des  exem- 
plaires dont  le  8«  f.  limin.  n*a  point  reçu 
au  recto,  qui  est  resté  blanc,  la  fin  de 
la  liste  des  consuls,  tandis  que  dans  les 
autres  cette  page  est  imprimée  en  pe- 
tites capitales  comme  les  précédentes. 

Ce  Tacite  est  un  peu  moins  beau  que 
celui  de  1634,  mais  il  est  recherché  à 
cause  des  notes  de  Grotius.  Vend,  mar»  r, 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  130  V«  ^*  122  frs. 
Solar;  mar.  r.  (Duru)  h.  133  mill.  151  frs. 
Chenu;  mar.  br.  (Niedrée)  h.  129  mill. 
141  frs.  Tufton;  mar,  r.  (Trautz-Bau- 
zonnet)  h.  129  milL  180  frs.  Pasquier; 
mar.r,  (rel.  anc.  de  Le  Gascon)  h.  133  mill. 
240  frs.  L.  de  Montgermont;  mar»  r,  (Le 
Gascon)  h.  127  '/a  niill.  205  frs.  Desbar- 
reaux-Bernard. 

164I. 

510.  Apollonii  Rhodii  Argo- 
navticorvm  libri  IV.  Ab  Jeremîa 
Hœlzlino  in  latinum  conversi; 
commentario  et  notis  illustrati, 
emaculati;  scholiis  ad  carmina 
numerato  additis  concinnati.Com- 
mentarius  in  verborum  et  rerum 
indicem  contractus.  Lvgd.  Bâta- 
vorvm,  ex  officina  Elzeviriana.  Anno 
1641, in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
44  pp.  de  prolégomènes.  —  543  pp.  de  texte.  —  368  pp. 
de  commentaires.  ^  8  ff.  d'index. 


Selon  Brunck,cité  par  Renouard,  cette 
édition  est  c  omnium  pessima...Tenebri- 
cosam  versionem  adjecit...  putidoque 
commentario  exoneravit  hominum  futi- 
lissimus.  »  Néanmoins  ce  volume,  qui 
est  rare ,  était  assez  recherché  autrefois 
pour  la  collection  des  variorum.  Vend, 
en  riche  rel.  anc.  mar.  r.  95  frs.  Brunet. 

511.  loh.  Beverovicii  Exerci- 
tatio  in  Hippocratis  aphorismvm 
de  calcule,  ad  N.  V.  Clavdivm 
Salmasivm  equitem,  et  cons. 
regium.  Accedunt  ejusdem  argu- 
menti  doctorum  epistolas.  Lvgd. 
Batavorvm,  ex  officinâ  Elsevirio- 
rum,  1641,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

285  pp.  —  X  f.  blanc. 

512.  Ever.  Bronchorst  L  C. 
in  titvlvm  Digestorum  de  diversis 
regulis  juris  antiqui  enarrationes. 
Editio  postrema,  prioribus  emen- 
datior.  Lvgd,  Batavor.,  ex  officinâ 
Elseviriana,  1641,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

22  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
355  PP*  ~  5  PP'  pour  l'index. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé ce  volume  page  pour  page  en  1648. 
Nous  avons  cité  à  Tannée  1624  (^°  ^^9) 
une  édition  in-8  du  même  ouvrage. 

513.  Philippi  Cluverii  Intro- 
dvctionis  in  vniversam  geogra- 
phiam,  tam  veterem  quam  novara 
libri  VI.  Accessit  P.  Bertii  bre- 
viarium  orbis  terrarum.  Lvgd. 
Bat.,  apud  Elzeuirios,  1641,  in-24. 

352  pp.  —  70  pp.  pour  le  Breviarium.  —  g  pp.  de 
tables.  En  regard  des  pp.  32,  33  et  34,  trois  tableaux 
plies. 

Troisième  édition  elzevirienne,  aug- 
mentée du  Breviarium  orbis  terrarum 
de  Bertius,  qui  n'est  pas  dans  les  précé- 
dentes. Voir  le  n»  274. 


128 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1641). 


Il  y  a  sous  la  même  date  une  contre- 
façon in-i2  de  l'édition  elzevirienne; 
nous  la  décrirons  parmi  les  faux  elze- 
viers. 

514.  I.  A.  CoMENii  lanua  avrea 
reserata  linguae  latinae.  Cum  in- 
dice locupletissimo.  Lvgd.  Bat., 
ex  officina  Elseviriorum,  1641, 
in-24. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  —  191  pp.  —  229  pp.  n.  ch.  d'index.  — 
I  f.  bl. 

Réimprimé  en  1643.  Voir  le  n<'  496. 

515.  Le  Cid,  tragi-comédie  par 
le  sieur  Corneille.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1641,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 
87  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  réim- 
primé deux  fois  sous  la  date  de  1644, 
puis  en  1651  et  en  1656. 

Le  Cid  de  Corneille  est  indiqué  in-24 
dans  le  catal.  offic.  de  1644.  M.  Pieters 
s'est  trop  pressé  d'en  conclure  que  les 
Elzevier  ont  donné  de  cette  pièce  une 
petite  édition  «  que  jusqu'ici,  dit-il,  je  n'ai 
encore  rencontrée  ni  vu  citer  que  là.  » 
Personne,  croyons-nous,  ne  pourra  ja- 
mais se  flatter  d'avoir  meilleure  chance, 
pour  l'excellent  motif  que  cette  prétendue 
édition  ne  doit  son  existence  qu'à  une 
simple  faute  typographique  (in-24  pour 
in- 12).  Sinon  il  y  aurait  à  expliquer  pour- 
quoi le  catalogue  de  1644,  qui  donne  les 
titres  des  quatre  autres  pièces  de  Cor- 
neille comprises  dans  Vlllustre  Théâtre, 
aurait  omis  de  citer  l'édition  in-12  du 
Cidj  que  les  Elzevier  venaient  précisé- 
ment de  réimprimer. 

516.  Horace,  tragédie,  par  le 
sieur  Corneille.  Jouxte  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1641,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  75  pp. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  réim- 
primé en  1645,  1647  et  1654.  L'édition 


de  1641  fait  partie  de  Vlllustre  Théâtre 
(no  570). 

517.  Décret vm  nobilissimorum 
ac  praspotentum  DD.  Hollandiae 
ac  West-Frisiae  Ordinvm,  de  stu- 
diosorum  Leidensium  duellis  ac 
provocationibus  ad  pugnam.  Lw^- 
dvni  Batavorvm,  apud  Bonaveniu- 
ram  et  Abrahamum  Elsevirios,  ju^ 
ratas  Académie  typographos.  Anno 
1641, in-4. 

Marque  :  la  Minerve  de  P Université. 

4  ff.  n.  ch. 

Les  étudiants  de  Leyde,  comme  de  nos 
jours  les  étudiants  allemands,  avaient 
pris  la  coutume  de  se  provoquer  en  duel 
sur  les  moindres  prétextes.  Dans  une 
rencontre  qui  eut  lieu  à  Oegstgeest,  près 
de  Leyde,  en  1640,  un  des  deux  combat- 
tants fut  tué  (Cf.  Siegenbeek,  Gesch.  der 
Leidsche  Hoogeschool,  1. 1,  p.  153).  Ce  fut 
à  cette  occasion,  paraît-il,  que  les  États 
de  Hollande  rendirent  le  présent  décret, 
que  les  Elzevier,  en  leur  qualité  de 
typographes  jurés  de  l'Université,  furent 
chargés  d'imprimer. 

518.  Le  Gvidon  de  la  langve 

italienne,  par  Nathanael  Dhvez. 

Avec  trois    dialogues    familiers, 

italiens  et  françois.  La  comédie 

de  la  Moresse.  Les  complimens 

italiens.  Et  vne  guirlande  de  pro- 

uerbes,  A  Leyde,  chez  Bonauenture 

et  Abraham  Elseuiers.  Usji  1641, 

in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 
286  pp.  en  tout. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  donné 
une  seconde  édition  de  ce  volume  en 
1650.  Les  Elzevier  d'Amsterdam  l'ont 
réimprimé  en  165g  et  1670.  Il  existe  en 
outre  une  contrefaçon  signée  :i4ms^,rA^z 
L.  et  D.  Elzevier,  1668,  in-8;  mais  elle 
est  étrangère  aux  presses  elzeviriennes, 
et  nous  l'avons  reléguée  dans  la  liste 
des  faux  elzeviers. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


129 


519.  Epithalamia  in  nvptias 
illvstris  viri  lohannis  Polyandri  à 
Kerckhoven,  Heenvlieti  domini, 
magni  Hollandiae  venatoris,  ad 
serenissimum  Magns  Britanniaî 
regem  legati,  etc.  et  illvstrissimae 
Catharinae  Wottoniae,  baronis  à 
Wotton  filiae  majoris  natu,  ba- 
ronis Stanhopii  viduae.  Lvgdvni 
Batavarvnty  iypis  Elsevirianis.Apud 
lacobum  Lauwichiuniy  mense  ntar^ 
tio.  A°  1641,  in-fol. 

Marque  :  U  Solitaire, 

6  (T.  en  tout. 

Poésies  de  Dan.  Heinsius,  Pet.  Scri- 
verius,  M.  Z.  Boxhornius  et  Nie.  Hein- 
sius. 

520.  Hymen  Auriacus,  sive 
gratulatio,  ad  celsissimum  prin- 
cipemGuilielmum,Frederici  Hen- 
rici,  principis  Arausiorum,  filium 
unicum,  imperii  paterni  designa- 
tum  successorem,  super  nuptiis 
cum  serenissima  principe,  Maria, 
Caroli,  Magnae  Britanniae  régis, 
filia  natu  maxima,  celebratis, 
loannis  Foresti.  Lvgd.  Batavor., 
ex  officina  Elsevirioriimy  1641, 
in-fol. 

Marque  :  U  Solitaire, 

36  pp.  en  tout,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

521.  Gemmulae  linguarum,  la- 
tin», gallicae,  italicae  et  germa- 
nicae.  Studio  et  operâ  Philippi 
Garnerii,  Galli,  et  L.  Donati, 
Itali.  Postrema  editio,  prioribus 
omnibus  emendatior  et  accuratior. 
Lvgd.  Batavorum,  ex  officina  Else- 
virioruntf  1641,  in-8. 

239  PP-  c"  tout. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage  (Voir  à  l'année  163  ,  n©  457). 


Elle  est  mieux  imprimée  et  en  carac- 
tères plus  Rns  que  la  précédente. 

522.  Gebrvyck  of  ongebrvyck 
van  't  orgel  inde  kercken  der  Ver- 
eenighde  Nederlanden.  Tôt  Ley- 
den,  by  Bonaventuer  ende  Abraham 
Elsevier.  Anno  1641,  in-8. 

Marque  :  le  sSolitaire. 

144  PPi  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

Cette  dissertation  sur  l'emploi  de 
l'orgue  dans  les  églises  protestantes  des 
Pays-Bas,  est  du  célèbre  Constantin 
Huygens,  qui  Ta  dédiée  au  magistrat  de 
La  Haye.  Elle  donna  lieu  à  une  réplique 
que  nous  mentionnons  sous  le  n^  526. 

523.  LingusB  italicae  compen- 
diosa  institutio,  authore  Carolo 
Mvlerio.  Ad  perillustrem,  gene- 
rosum  et  strenuum  D.  Ludovicum 
de  Nassau,  Leccae  satrapam,  Be- 
verwerdiae,  Opdyckiae,  etc.  dy- 
nastam.  Lvgd.  Batav.,  ex  officina 
Bonaventura  et  Abrahami  Elzevir. 
Academ.  typograph.,  1641,   in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

63  pp.  en  tout. 

Louis  Elzevier  a  réimprimé  cette 
grammaire  en  1653. 

524.  Le  Parfait  Capitaine.  Au- 
trement l'abrégé  des  gverres  des 
Commentaires  de  César.  Aug- 
menté d'un  traicté  :  de  Tlntérest 
des  Princes,  et  Estats  de  la  chres- 
tienté,  auec  la  préface  à  Monsieur 
le  cardinal  duc  de  Richtlieu.  louxte 
la  copie  imprimée  à  Paris,  1641, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

5  ff.  limin.—  260  pp.  —  1  f.  bl.  —  19a  pp.,  y  compr. 
un  titre  spécial,  pour  le  traité  de  Vlntirest  des  Princes. 

Seconde  édition  sous  un  titre  com- 
mun des  deux  écrits  du  duc  de  Rohan 
(Voir  à  l'année  1639,  no  483).  Elle  con- 

17 


130 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1641-42). 


tient  de  plus  que  la  première  la  préface 
(attribuée  à  De  Silhon)  en  tète  de  Vin- 
iérest  des  Princes. 

Les  Elzevier  Tont  reproduite  textuel- 
lement en  1648. 

525.  Portvgallia,  sive  de  régis 
Portvgalliae  regnis  et  opibvs  com- 
mentarius.  Lvgd.  Batavor.,  ex  offi- 
ctna  Elzeviriana,  1641,  in-24. 

8  £f.  limin  ,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  460  pp.  — 
5  ff.  n.  ch.  d'index. 

«  Cette  République  ne  pouvait  pa- 
raître à  une  époque  plus  intéressante. 
La  révolution  de  Portugal  s'était  faite 
le  i«r  décembre  de  Tannée  précédente 
(1640),  et  on  en  parle  dans  la  préface  et 
même  dans  le  corps  de  l'ouvrage,  t  P. 

526.  Responsa  prudentum  ad 
autorem  dissertationis  de  organo 
in  ecclesiis  Confœd.  Belgii.  Or- 
dine  quo  missa  fuere.  Lvgd.  Bâta-' 
vor.,  ex  officinâ  Elseviriorum,  1 64 1 , 
în-8- 

Marque  :  le  Solitaire. 

106  pp.  —  I  f •  d'errata. 

L'ouvrage  est  anonyme.  Mais  l'épître 
préliminaire  est  signée  Casparus  Streso. 
C*est  une  réplique  à  la  dissertation  de 
Huygens  citée  ci-dessus  (n^  522). 

527.  Nobiliss.  virginis  Annae 
Mariae  a  Schvrman  Dissertatio, 
de  ingenii  muliebris  ad  doctrinam 
et  meliores  litteras  aptîtudine. 
Accedunt  quaedam  epistolae,  ejus- 
dem  argumenti.  Lvgd.  Batavor., 
ex  officinâ  Elseviriana,  1641,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

X12  pp.  en  tout. 

Réimprimé  dans  les  Opuscula  de  l'au- 
teur. Cette  curieuse  dissertation  a  été 
traduite  en  français  par  Guill.  Colletet, 
sous  ce  titre  : 

Question  célèbre,  s'il  est  nécessaire 
ou  non  que  les  filles  soient  savantes? 


Agitée  de  part  et  d'autre  par  Mademoi- 
selle Anne* Marie  de  Schurman,  hollan- 
doise,  et  le  sieur  André  Rivet,  Poitevin; 
le  tout  mis  en  françois  par  le  sieur  Col- 
letet,  Paris,  Rollet  Le  Duc,  1646,  in-8. 

528.  Le  Ministre  d'Estat,  avec 
le  véritable  vsage  de  la  politique 
moderne.  Par  le  sievr  de  Silhon. 
Dernière  édition.  louxte  la  copie 
imprimée  à  Paris ^  1641,  2  vol. 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  8  ff.  limin.  —  392  pp. 

T.  II  (daté  1643)  :  12  ff.  limin.,  dont  les  2  dern. 
blancs.  —  544  pp.  —  5  ff.  de  table. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage  (Voir  à  l'année  1639  le  n©  489). 
On  trouve  d'ordinaire  le  tome  I»  seul. 
Cela  tient  en  partie  à  ce  que  ce  volume 
ne  porte  pas  de  tomaison,  mais  plus 
encore  peut-être  à  une  particularité 
assez  curieuse,  et  non  signalée  jusqu'ici, 
à  savoir  que  le  tome  II,  paru  deux  ans 
après  le  premier,  sort,  non  de  l'officine 
de  Leyde,  mais  de  celle  d'Amsterdam, 
comme  le  prouvent  la  sphère  du  titre, 
le  cul-de-lampe  au  masque  de  la  p.  544  et 
les  signatures  en  7.  Il  est  à  remarquer 
d'ailleurs' que  la  «  seconde  partie  >  du 
Ministre  d'Estat  figure  seule  au  catal. 
offic.  d'Amsterdam  de  1649,  tandis  que 
la  première  est  portée  dans  le  catal. 
offic.  de  Leyde  de  1644. 

529.  Thomas  Smithi  Angli,  de 
Repvblica  Anglorvm  libri  très. 
Qvibvs  accesservnt  chorographica 
illius  descriptio  aliiq.  politici 
tractatus.  Editio  vltima  prioribus 
multo  auctior.  Lvg.  Batavor.,  ex 
officinâ  Elzeviriana,  1 64 1 .  Cum  pri- 
vilegio,  in-24. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  428  pp.  — 
6  ff.  d'index. 

Nous  avons  constaté  l'existence  de 
deux  éditions  différentes  sous  cette  date. 
Dans  la  première  le  titre  courant,  au 
verso  de  chaque  page,  est  invariable- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


131 


ment  imprimé  ANOLiiE,  et  la  dédicace 
est  signée  loannes  de  Laet  Antwerpia- 
nus.  Dans  l'autre ,  qui  est  en  réalité  la 
cinquième  de  l'ouvrage ,  ce  nom  est  im- 
primé de  la  sorte  :  Antvverpianus,  et  la 
ligne  de  tète,  surtout  à  partir  de  la 
p.  194,  est  orthographiée  anoliab. 

Ces  deux  éditions  sont  plus  complètes 
que  les  précédentes.  Outre  d'autres  ad- 
ditions moins  importantes,  elles  contien- 
nent trois  chapitres  nouveaux  (le  iic, 
12^  et  13e),  qui  ne  sont  pas  dans  celles 
de  1625  et  1630.  De  la  Paye  prétend 
que  la  table  est  fautive,  en  ce  que  le 
renvoi  aux  pages  n'a  pas  été  rectifié  et 
porte  les  mêmes  chiffres  que  l'édition 
de  1630  qui  a  servi  de  copie.  C'est  une 
erreur.  Dans  l'un  et  l'autre  tirage  les 
chiffres  sont  en  parfaite  concordance 
avec  le  texte. 

530.  T^î     XttlVlJÇ    8lOlf^:^X7JÇ 

ttTraVTtt.  Novi  Testamenti  libri 
omneSy  recens  nunc  editi  :  cum 
notis  et  animaduersionibus  doc- 
tissimorum,  praesertim  vero,  Ro- 
berti  Stephani,  Josephi  Scaligeri, 
Isaaci  Casavboni.  Variae  item  lec- 
tiones  ex  antiquissimis  exempta- 
ribus,  et  celeberrimis  bibliothecis, 
desumptse.  Lugd.  Batavorvm,  ex 
officina  Elseviriana,  1641,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  459  pp.  —  13  pp.  n.  ch. 

Cette  édition ,  imprimée  sur  deux  co- 
lonnes, est  fort  rare.  Elle  avait  déjà  paru 
en  1633,  sous  la  rubrique  Londinij  apud 
Richardum  Whittakerum  (voir  le  no  397). 
Les  Elzevier  se  sont  bornés  à  mettre 
de  nouveaux  titres  aux  exemplaires  qui 
leur  restaient  en  magasin. 

531.  'H    H(tlV7J  SlOt,%^X7}.   No- 

vum  Testamentum.  Ex  regiis 
aliisque  optimis  editionibus ,  hac 
nova  expressum  :  cui  quid  acces- 
serit,  praefatio  docebit.  Lvgd.  Ba- 


tavorutn,  ex  officina  Elseviriorum, 

1641,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
746  pp.  —  zj  ff.  n.  ch. 

Réimpression  de  l'édition  de  1633 
(no  396). 

1642. 

532.  Lambertî  Barl^ei  Oratio 
inauguralis  de  graecarum  littera- 
rum  praestantia  ac  utilitate,  habita 
in  illustri  Academia  Luduno- 
Batavâ  {sic),  cum  graecae  linguae 
professionem  auspicaturus  esset, 
die  xxiiOctobris,anni  cIo  loc  XLi. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officina  Bo" 
naventvrœ  et  Abrahami  Elsevir. 
Academ.   typograph.,    1642,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve  dt  V  Université, 

30  pp.,  dont  la  dern.  n.  ch.  —  x  f .  blanc. 

533.  CoUegium  physicum,  dis- 
putationibus  XXXII.  absolutum; 
totam  natvralem  philosophiam 
compendiose  proponens.  Avtore 
M.  Francone  Bvrgersdicio,  phi- 
losophie professore.  Cum  syllabo 
disputationum,respondentium  no- 
mina  exprimente.  Editio  secunda, 
autoris  manu  aucta.  Lvgd.  Bata- 
vorvm,   ex   officina   Elzeviriorum,, 

1642,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  353  pp.  —  3  pp.  pour  le  Syllabus. 

Réimpression  page  pour  page  de  l'édi- 
tion de  1637  (no  454).  Il  existe  aussi, 
sous  la  date  de  1642,  deux  éditions  éga- 
lement belles.  L'une  porte  en  tète  de 
Tavis  au  lecteur  la  sirène,  et  le  buffle 
orné  en  tète  de  la  p.  i;  Tautre  a  le  petit 
buffle  au  haut  de  Tavis  au  lecteur,  et 
p.  I  le  grand  buffle.  On  remarque  dans 


132 


L*OFFICINE  DE  LEYDE  (1642). 


l'une  et  Tautre  la  même  faute  de  pagi- 
nation, 288  au  lieu  de  188. 

534.  Carmina  gratvlatoria,  in 
honorem  loannis  Klenckii,  cum 
ipsi,  in  florentissima  Batavorum 
Academia,  summi  in  philosophia 
et  artibus  honores  publiée  daren- 
tur  a  clarissimo  viro,D.  Francisco 
du  Ban,  L.  A.  M.  Philos.  Doct. 
et  professoti  in  eadem  Acade- 
mia  longe  praestantissimo.  v.  Id. 
Quintil.  anno  m.d.c.xlii.  Lvgd. 
Batavor.,  ex  officina  Elsevir,,  1642, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  cû  tout. 

5  3  5 .  M .  Tvllii  CicERONis  Opéra. 
Cum  optimis  exemplaribus  accu- 
rate  collata.  Lvgd.  Batavorvm,  ex 
qfficina  Elzeviriana.  A°  1642, 
10  vol.  pet.  in-i2. 

T.  I  :  Z2  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  le 
portrait  de  Cicéron,  au  vo  du  Z2«  f.  —  768  pp. 

T.  II  :  614  pp.  —  I  f .  bl. 

T.  III  :  550  pp.  —  I  f.  bl. 

T.  IV  :  560  pp. 

T.  V  :  8  ff.  limin.  —  506  pp.  —  i  f.  bl. 

T.  VI  :  6  ff,  limin.  -  685  pp.  -  i  f.  bl. 

T.  VII  :  486  pp.  -  i  f.  bl. 

T.  VIII  :386  pp.    -if.bl. 

T.  IX  :  301  pp.  —  Le  morceau  intitulé  Consolatio 
Ciceroni  asscripta^  coté  pp.  229-301,  vient  à  la  suite 
de  la  p.  238,  de  sorte  que  la  pagination  229  à  238  est 
répétée. 

T.  X  :  318  pp.—  5  ff.  n.  ch.  pour  Vindex  consuïum. 

Cette  édition,  qui  est  dédiée  par 
Bonaventure  et  Abraham  au  diplomate 
hollandais  Guillaume  Boreel,  est  très 
jolie  et  fort  recherchée.  Les  éditeurs 
ont  suivi  le  texte  de  J.  Gruter  {Ham- 
bourgt  1618,  2  vol.  in-fol.),  le  meilleur 
qu'on  eût  à  cette  époque.  Seulement  on 
ne  s'explique  pas  pourquoi  ils  se  sont 
abstenus  de  reproduire  les  divisions  par 
chapitres,  divisions  que  Gruter  avait  le 
premier  proposées  et  qui  depuis  lors  ont 
été  généralement  adoptées. 

Le  tome  i  comprend  les  ouvrages  de 
rhétorique;  les  t.  2,  3  et  4  les  discours, 


les  t.  5  et  6  les  lettres,  les  t.  7,  8  et  9  les 
œuvres  philosophiques,  le  t.  10  les  frag- 
ments et  l'histoire  de  Cicéron  par 
Fr.  Fabricius.  Il  y  a  un  tirage  spécial 
du  t.  9,  qui  diffère  de  celui  que  nous 
avons  décrit  en  ce  que  le  Somnium 
ScipioniSy  chiffré  229-237,  y  remplace  le 
morceau  intitulé  Consolatio,  et  termine 
le  volume.  Il  faut  préférer  l'édition  en 
301  pp.  Sinon  le  Somnium  Scipionis,  qui 
se  trouve  dans  le  volume  des  Fragmenta 
(pp.  56-65),  ferait  double  emploi,  et  la 
Consolatio,  qui  à  la  vérité  est  apocryphe, 
manquerait,  bien  qu'elle  soit  annoncée 
dans  la  table  générale  en  tète  du 
premier  volume. 

Ce  tome  IX,  qui  contient  le  de  Officiis 
et  les  petits  traités  philosophiques,  se 
vendait  séparément  (voir  le  catal.  offic. 
de  1644.).  Il  a  été  réimprimé  par  les 
Ëlzevier  d'Amsterdam  en  1656,  1664 
et  1677. 

Le  Cicéron  ëlzevier  a  été  tiré  sur  deux 
papiers  de  même  dimension,  dont  l'un 
est  beaucoup  plus  fin  que  l'autre.  Les 
beaux  exemplaires  ont  de  132  à  138  mill. 
de  hauteur.  Vend,  mar,  r.  (Derome) 
h.  138  mill.  277  frs.  Mac-Carthy,  599  frs. 
La  Bédoyère,  900  frs.  Brunet;  mar.  bl, 
(Derome),  exempl.  de  Renouard  (cat.  de 
1819),  mesurant  138  mill.  mais  ayant 
quelques  défauts,  535  frs.  Solar,  1250  frs. 
Tufton  ;  mar.  bl.  doublé  de  mar.  (Boyet), 
exempl.  de  Gouttard,  h.  138  mill.  52  liv. 
10  sh.  à  Londres,  en  1835;  i^  ûgure  au 
catal.  Cigongne  sous  le  no  2282;  mar.  br. 
(Closs)  h.  133  mill.  202  frs.  Pieters; 
mar.  r.  (anc.  rel.)  h.  130  '/a  mill.  270  frs. 
Radziwill;  mar.  bl.  (Bozérian)  h.  133  mill. 
300  frs.  Brunet,  rev.  même  prix  Huil- 
lard;  mar.  br.  (Niedrée)  h.  130  mill. 
450  frs.  Pasquier. 

Le  comte  d'Hoym  possédait  deux 
exemplaires  de  ce  Cicéron;  l'un,  en  mar. 
r.  doublé  de  mar.  (Padeloup)  h.  130  mill., 
a  été  vendu  5000  frs.  Pichon;  il  avait 
appartenu  à  Naigeon,  qui  l'avait  payé 
300  livres  en  1793;  l'autre,  en  mar. 
citr.  doublé  de  mar.  (Duseuil),  moins  pur 
et  ne  mesurant  que  126  mill.,  61  liv. 
Libri  en  1865,  revendu  4910  frs.  L.  de 
Montgermont. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


133 


536.  loannis  DALLi&i  de  Ima- 
ginibvs  libri  IV.  Lvgd.Batavor.,  ex 
officinâ  Elzeviriana,  1642,111-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limia.  —  55a  pp.  —  ziï.  d*errata. 

Traduction  d*un  traité  de  Jean  Daillé, 
théologien  protestant  français,  De  la 
créance  des  Pères  sur  le  fait  des  images^ 
Genève,  pour  Jean  de  Tournes,  1641, 
in-8.  C'est  Tauteur  lui-même  qui  a  tra- 
duit son  livre  en  latin. 

537.Architectvramili taris  nova 
et  aucta,  oder  newe  vermehrte 
Fortification,  von  regular  Vestun- 
gen,  von  irregular  Vestungen  und 
Aussen  wercken,  von  praxi  offen- 
sivâ  und  defensivâ  :  auflf  die  ne- 
vvreste  Niederlàndische  praxin  ge- 
richtet  vnd  beschrieben,  durch 
Adamvm  Freitag,  der  mathema- 
tum  liebhabern.  Letzte  Edition 
verbessert.  Cum  privilegio.  Zu 
Leyden,  bey  Bonaventura  vnd  Abra^ 
ham  Elzeviers.  A°  1642,  in-fol. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  194  pp.  — 
35  planches  doubles,  cotées  A-Mm,  7  tableaux  en 
regard  de  la  p.  24,  et  un  8«  p.  37. 

Troisième  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage.  Voir  à  Tannée  1631,  le  n©  348. 

538.  Hvgonis Grotii  in  consvl- 
tationem  G.  Cassandri  annotata. 
Cvm  necessariis  animadversioni- 
bvs  Andréas  Riveti.  Accessit  trac- 
tatus  de  christiana^  pacificationis 
et  Ecclesiae  reformandae  vera  ra- 
tione,  ab  eximio  quodam  theologo 
ante  annos  lxxx  editus.  Lvgd. 
Batavor,,  ex  officinâ  Elsevirianâ, 
1642,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  limin.  —  272  pp.  —  117  pp.,  titre  spécial 
compr.,  pour  le  De  vera  christ,  pacifie,  etc.  ratione. 

On  trouve  habituellement  à  la  suite 
de  ce  volume  un  autre  écrit  de  Rivet 
que  nous  citerons  plus  loin  (no  547). 


Ces  deux  pièces  se  rattachent  à  une 
controverse  assez  vive,  qui  éclata  entre 
Hugo  Grotius  et  le  ministre  André  Rivet, 
à  l'occasion  d'un  livre  intitulé  :  Via  ad 
pacem  ecclesiasticam,  luxta  exemplar  edi- 
tum  Lutetise  Parisiorum,  1642,  in-8. 
Grotius,  toujours  préoccupé  du  désir  de 
réunir  en  une  seule  les  diverses  com- 
munions chrétiennes,  avait  publié  ce 
recueil,  dans  lequel  il  remettait  en  lu- 
mière et  commentait  la  fameuse  consul- 
tation de  Georges  Cassandre,  adressée  à 
l'empereur  Ferdinand  en  1564,  sur  les 
points  de  doctrine  qui  séparaient  les 
protestants  et  les  catholiques.  Rivet, 
qui  avait  des  vues  moins  conciliantes, 
protesta  immédiatement  par  l'ouvrage 
cité  ci-dessus,  et  opposa  à  l'autorité  de 
Cassandre  celle  d'un  théologien  éminent 
(eximius  theologus,  comme  s'énonce  le 
titre),  qui  n'est  autre  que  Calvin. 

Grotius  répliqua  dans  un  écrit  inti- 
tulé :  Hugonis  Grotii  Animadversiones 
in  animadversiones  Andréa  Riveti^  Lvte- 
tiae  Parisiorvm,  1642,  in-8,  de  60  pp. 
Rivet  répondit  par  un  Examen  animad- 
versionum  Hugonis  Grotiit  Lugd.  Bat., 
ex  oÉf.  Elsev.,  1642,  in-8  (ci-après  n»  547)* 

Nouvelle  réplique  de  Grotius  :  Hvgo- 
nis Grotii  votvm  pro  pace  ecclesiastica, 
contra  examen  A  ndreœ  Riveti  et  alios  irre- 
conciliabiles,  S.  1.,  1642,  in-8,  de  118  pp. 
Réplique  qui  provoqua  une  nouvelle 
réponse  de  Rivet  :  Apologeticus  pro  suo 
de  verœ  et  sincerœ  pacis  Ecclesia  proposito, 
Lugd.  Bat.,  ex  off.  Elsev.,  1643,  in-8 
(ci-dessous  n©  557). 

La  polémique  n'en  resta  pas  là,  et  ne 
prit  pas  même  fin  avec  la  mort  de  Gro- 
tius. Car  celui-ci  ayant  composé  un 
dernier  factum  intitulé  :  Rivetani  apolo- 
geticiy  pro  schismate  contra  votum  pacis 
facti  discussio,  Irenopoli,  1645,  in-8, 
lequel  ne  parut  qu'après  sa  mort,  son  ad- 
versaire opposa  immédiatement  :  Andr. 
Riveti  Grotiana  discussionis  dialysis,  sive 
vindicia  apologetici  sui^  pro  vera  pace 
Ecclesia,  contra  subdolos  mediatores, 
Roterod.,  1646,  in-8.  Saumaise,  qui 
craignait  que  le  prestige  du  nom  de 
Grotius  n'ébranlât  ses  coreligionnaires, 
descendit  à  son  tour  dans  l'arène,  sous 


134 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (164a). 


le  masque  de  Simplicius  Verinus,  avec 
les  deux  écrits  suivants  : 

SiMPLicii  Verini  ad  lustum  Pacium 
Epistola,  sive  judicium  de  libro  post- 
humo  Hugonis  Grotii.  Hagiopoli,  apud 
Christianum  Catharinum,  a»  1646,  in-8, 
de  413  pp. 

De  Transsvbstantiatione  liber.  Sim- 
plicio  Verino  auctore.  Ad  Ivstvm  Pacivm 
contra  H.  Grotivm.  Hagiopoli,  typis  Théo- 
dort  Bvdoxi,  bP  1646,  in-8,  de  551  pp.  et 
9  PP*  pour  l'index. 

Nous  citons  ici  ces  deux  volumes, 
parce  que  M.  Pieters,  sur  la  foi  d*Adry, 
a  cru  pouvoir  les  attribuer  aux  presses 
elzeviriennes.  Cette  attribution  est  er- 
ronée. L*un  et  l'autre  ouvrage  a  été 
imprimé  à  Leyde,  il  est  vrai,  mais  le 
premier,  savoir  VEpistola  ad  J.  Pacium^ 
a  été  exécuté  par  J.  Maire,  tandis  que 
le  second,  le  De  Transsubstantiatione^  sort 
de  l'officine  de  Fr.  Hackius. 

Nous  ferons  remarquer  en  termi- 
nant que  les  divers  écrits  de  Grotius 
que  nous  avons  cités,  même  celui  qui 
porte  l'adresse  Luteiiœ  Parisiorum,  ont 
été  imprimés  par  J.  Blaeu,  à  Amster- 
dam. 

539.  Danielis  Heinsii  Oratio- 
nvm  editio  nova;  auctior,  atque 
ita  emendata,  vt  alia  videri  pos- 
sît.  Accedunt  dissertationes  ali- 
quot,  nec  vnius  argumenti.  Lvgd. 
Batav,,  ex  officinâ  Elsevirianâ, 
1642,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
748  pp.  (dont  les  4  dern.  sont  ch.  par  erreur  729-732). 
—  I  f.  n.  ch.  —  I  f.  blanc. 

Cinquième  édition  de  ce  recueil,  et 
la  dernière  parue  du  vivant  de  l'auteur. 
C'est  la  seule  de  ce  format  qu'aient 
imprimée  les  Elzevier  de  Leyde.  Elle 
est  beaucoup  plus  belle,  mais  moins 
complète,  que  l'édition  donnée  par  les 
Elzevier  d'Amsterdam  en  1657. 

540.  'Of/jijpov^TKioi^Soç  ^i^Xoi 
dy  éj  L  HoMBRi  Iliados  libri   I. 


V.  IX.  Cvm  indice  omnium  ferè 
vocum  graecarum,  nec  non  the- 
matum  praecipuorum  quae  in  Ho- 
meri  rhapsodiis,  a.  f.  /.  pro- 
mîscuè  continentur,  è^erdtrei  et 
investigatione.  In  usum  schola- 
rum  HoUandiae  West-Frisiaeque  : 
ex  decreto  Illustriss.  DD.  Ordi- 
num  ejusdem  provinciae.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officinâ  Bonaventurce 
et  Abrahami  Elsevir.  Academ. 
typographe,  1642,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

175  pp.  en  tout. 

Voir  les  no»  253  et  427. 

541.  Synopsis  institvtionvm 
hebraicarum,  lohannis  Meel- 
FUHRERi,  abbatis  in  monasterio 
Heilbronnensi,  prîncipalia  prae- 
cepta  methodicè  complectens. 
Lvgd.  Batavor.,  ex  officinâ  Elzevi" 
rianâ,  1642,  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

58  pp.  en  tout. 

Il  y  a  sous  cette  date  deux  éditions 
différentes.  La  seconde  a  2  ff .  limin. 
(titre  et  épître  dédie),  54  pp.  et  i  f. 
blanc.  Le  contenu  est  le  même. 

542.  loannis  MevrsI  Fill  Ar- 
boretvm  sacrvm,  sive  de  arbo- 
rum,  fruticum  et  herbarum,  con- 
secratione,  proprietate,  usu  ac 
qualitate.  Libri  III.  Lvgdvni  Ba- 
tavorvm, ex  officinâ  Elsevirianâ, 
1642,  in-8. 

Marque  :  le  Palmier,  avec  la  devise  : 
Assvrgo  pressa. 

8  ff.  limin.  —  140  pp.  —  2  ff.  pour  la  table. 

543.  Ovverture  du  théâtre  du 
Palais  Cardinal.  Mirame.  Tragi- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


135 


comédie.  louxU  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1642,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

3  ff.  limin.  —  82  pp. 

Très  jolie  édition,  incontestablement 
imprinoée  parles  Elzevier  de  Leyde,  et 
citée  (sous  le  nom  de  Corneille)  dans  le 
catal.  offic.  de  1644.  Un  exempl.  de  ce 
rare  petit  volume,  mar.  bl,  (Ginain),  s*est 
vendu  120  frs.  chez  Nodier,  en  1830; 
un  autre  mar.  bl,  (Bauzonnet)  280  frs. 
Chedeau. 

Mirante  est  attribuée  à  Desmarets  de 
Saint-Sorlin ,  mais  on  croit  que  le  car- 
dinal de  Richelieu  y  a  eu  part.  L'édition 
originale  parut  à  Paris,  chez  Le  Grasy 
1641,  in-fol.  et  in-12. 

544.  Le  Parfait  Ambassadeur, 
traduit  de  l*espagnol  en  françois, 
par  le  sieur  Lancelot.  Divisé  en 
trois  parties.  Jouxte  la  copie  im^ 
primée  à  Paris,  1642,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

3  ff.  limin.  —  tea  pp.  (la  dern.  cotée  par  erreur 502). 
—  6  ff.  de  table. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  porté 
dans  le  catal.  offîc.  de  1644.  —  Traduc- 
tion du  charmant  traité  El  Embajador 
de  D.  Juan  de  Vera  y  Figueroa. 

.  545.  Les  Satyres,  et  autres 
œuvres  dv  sieur  Régnier.  Der- 
nière édition.  Selon  la  copie  im^ 
primée  à  Paris,  1642,  pet.  in-12. 
Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  x66  pp.  —  2  ff.  n.  ch.  de  table.  —  1  f. 
blanc. 

Cette  jolie  édition,  imprimée  par  les 
Elzevier  de  Leyde,  et  citée  dans  le 
catal.  offic.  de  1644,  marque  une  phase 
importante  dans  la  constitution  du  texte 
de  Régnier. 

Guidés  par  des  savants  et  des  biblio- 
philes français,  les  Elzevier  ont  sup- 
primé d*abord  les  satires  que  Berthelot 
avait  jointes  aux  pièces  de  Régnier,  et 
de  celles-ci  mêmes  ils  ont  écarté  les 
pièces  douteuses   ou  répugnantes.  En 


même  temps  ils  ont  revisé,  complété  et 
châtié  le  texte.  Mais,  comme  le  fait 
remarquer  le  dernier  éditeur  du  poëte, 
«  ces  améliorations  évidentes  ont  en- 
traîné à  leur  suite  des  perfectionnements 
douteux.  Toutes  les  expressions  suran- 
nées furent  rajeunies.  Douloir  et  cuider 
firent  place  à  s'affliger  et  à  penser;  ici-bas 
fut  substitué  à  ça  bas.  Les  qualificatifs 
trop  forts,  hargneux  par  exemple,  furent 
adoucis.  Par  des  raisons  de  méticuleuse 
pudeur  sade  devint  l'expression  doucette; 
plats  trop  familier  dans  le  sens  de  propos, 
fut  considéré  comme  un  synonyme  de 
faits.  Tous  ces  changements  condui- 
sirent à  des  contre-sens.  Parler  libre  fut 
mis  pour  ^ar/^rWvr^;  des  arts  tout  nou- 
veaux sembla  convenablement  rendu  par 
des  airs  tout  nouveaux.  Des  vers,  dont 
la  quantité  ne  satisfaisait  pas  Toreille, 
furent  allongés  d'une  syllabe,  le  tout  en 
dépit  de  la  leçon  de  l'auteur  et  des  tra- 
ditions littéraires.  »  (Cf.  la  préface  de 
E.  Courbet  à  l'édit.  de  Paris,  Lemerre, 
1875,  in-8,  pp.  Lxxxv-vn.) 

Régnier  a  été  réimprimé  en  1652  par 
Jean  et  Daniel.  Cette  dernière  édition 
est  la  plus  recherchée,  parce  qu'elle  est 
beaucoup  plus  complète  que  la  précé- 
dente. En  revanche  l'édition  de  1642 
est  plus  rare.  Vend.  vél.  h.  130  mill. 
200  frs.  De  la  Villestreux;  mar.  r. 
(Lortic)  210  frs.  Benzon. 

546.  Respublica,  sive  status 
regni  Poloniae,  Lituaniae,  Prus- 
siae,  Livoniae,  etc.  diuersorum 
autorum.  Lvgd,  Batavorvm,  ex 
officina  Elzeviriana.  A°  1642.  Cum 
privilegio,  in-24. 

2  ff.  limin.,  y  compr.-  le  titre  gravé.  —  417  pp.  — 
6  ff.  n.  ch. 

Troisième  édition  de  cette  République 
(cf.  le  no  286). 

547.  Andreaî  Riveti  Examen 
animadversionvm  Hvgonis  Grotii, 
pro  suis  notis  ad  consultationem 
G.  Cassandri.  Accessit  prodro- 
mus,adversus  calumnias  Th.  Bra- 


136 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1642-43). 


cheti  Milleterii.   Lvgd.  Bai.,   ex 
officinâ  Elsevirianâ,  1642,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 
4  ff.  limin.  —  167  pp. 

Voir  ci-dessus  la  note  du  11°  538.  Le 
Prodromus  est  dirigé  contre  un  opuscule 
de  Théoph.  Brachet  de  la  Milletière, 
imprimé  en  1637,  sous  le  titre  de  Moyen 
de  la  paix  chrestienne  en  la  réunion  des 
catholiques  et  évangéliques  sur  les  différens 
de  la  religion. 

548.  Synopsis  purioris  theo- 
logiae,  dispvtationibvs  quinqua- 
ginta  duabus  comprehensa,  ac 
conscripta  per  Johannem  Polian- 
drvm  (sic),  Andream  Rivetvm, 
Antonivm  Walaevm,  Antonivm 
Tbysivm,  S.  S.  theologiae  docto- 
res  et  professores  in  Academia 
Leidensi.  Editio  tertia,  prioribus 
emendatior.  Lvgd.  Batav.i  ex  offi- 
cina  Elzeviriana,  1642,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  822  pp. 

Voir  pour  la  première  édition  à  Tan- 
née 1625,  no  245. 

1643. 

549.  Catalogvs  plantarvm  horti 
academiciLvgdvno-Batavi  .Quibus 
instructus  erat  anno  cio  loc  xlii. 
Praefecto  ejusdem  horti  D.  Adolfo 
Vorstio,  medicinsB  et  botanices 
professore.  Accedit  index  planta- 
rum  indigenarum,  quae  prope 
Lugdunum  in  Batavis  nascuntur. 
Lugd.  Bat.,  ex  officinâ  Elzeviriana, 
1643, in-24. 

Edition  citée  dans  Y  Aperçu  de  Mot- 
teley,  mais  dont  il  ne  nous  a  point  passé 
d'exemplaire  sous  les  yeux.  Voir  pour 
les  autres  éditions  de  ce  catalogue,  à 
Tannée  1636,  n®  438. 


550.  I.  A.  CoMENii  Janua  avrea 
reserata  linguae  latinae.  Cum  in- 
dice locupletissimo.  Lvgd.  Bat., 
ex  officinâ  Elseviriorum,  1643, 
in-24. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.—  193  pp.  —  220  pp.  n.  ch.  d*iiidex.  — 
X  f.  blanc. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  ce 
format.  La  première  est  de  1641  (n0  5i4). 

551.  Tractaet  teghen  de  gie- 
righeyd,  door  Lud.  de  Dieu.  Tôt 
Leydeny  by  Bonaventuer  ende  Abra- 
ham Elzeviety  1643,  in-12. 

Écrit  posthume  de  Torientaliste  Louis 
de  Dieu,  lequel  était,  comme  nous 
l'avons  montré  ailleurs,  parent  par 
alliance  de  Bonaventure  Elzevier.  Mal- 
gré toutes  nos  recherches,  nous  n'avons 
pu  réussir  à  découvrir  un  exemplaire  de 
ce  petit  volume ,  dont  les  bibliographes 
ne  citent  qu'une  édition  très  postérieure 
(Deventer,  1695,  in-12).  Néanmoins  on 
n'en  peut  révoquer  en  doute  Texistence, 
vu  que  :  i©  il  est  porté,  au  prix  de  5  sous 
de  Holl.,  dans  le  catal.  offic.  de  1644; 
20  dans  le  catalogue  d'une  vente  pu- 
blique de  livres,  faite  par  la  v«  de  Jean 
Elzevier,  le  27  septembre  1662,  il  est  cité 
de  la  sorte,  parmi  les  libri  in  duodecimo 
(p.  62)  :  «  Tractaet  tegens  de  gierigheyt 
door  Lud.  de  Dieu.  Elsev.  1643.  » 

552.  Des.  Erasmi  Roterod.  Col- 
loqvia  nunc  emendatiora.  Lvgd. 
Batavorvm,  ex  officinâ  Elzeviriana. 
Anno  1643,  pet.  in-i2. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  672  pp.  — 
44  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Seconde  édition  elzevirienne,  repro- 
duisant ligne  pour  ligne  la  précédente 
de  1636,  no  440. 

553.  Elementorvm  architec- 
tvrae  militaris  libri  IV.  Quorum 
I.  De  delineationibus.  2.  De  or- 
thographia et  ichnographia.  3.  De 


BON  AV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


137 


stereometria  et  sciagraphia.  4.  De 
mechanico  modo, et  deoffensione. 
Ex  conatu  Nicolai  Goldmanni 
Vratislaviensis  Silesii.  Lvgd.  Ba^ 
tavor.,  ex  officinâ  Elzevirianâ, 
1^43»  3  tom.  en  2  vol.  m-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

T.  I  :  14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

—  3aa  pp.  —  I  f .  d'errata. 

T.  II.  Tabula  supputata  delineationum  :  a  ff.  limin. 

—  33  tables. 

T.  III.  Figura  aneis  typis  expressa  :  2  ff.  limin.  — 
ao5  figares,  cotées  A-Z  et  aaa-ddd. 

Une  traduction  française  de  ce  livre 
a  paru  chez  les  mêmes  Elzevier,  1645, 
in-fol. 

554.Dan.H£jNSii  deTragœdise 
constitvtione  liber.  In  qvo  inter 
caetera  tota  de  hac  Aristotelis 
sententia  dilucide  explicatur.Edi- 
tio  auctior  multo.  Cui  et  Aris- 
totelis de  Poëtica  libellus,  cum 
ejusdem  notis  et  interpretatione 
accedit.  Lvgd.  Batav.,  ex  officinâ 
Elsevirianâ,  1643,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  368  pp. 

La  première  édition  avait  paru,  en 
161 1,  à  Leyde,  chez  Louis  Elzevier, 
dans  le  format  in-8  (no  66). 

555.  loan.  Henrici  MeibomI, 
de  ilagrorum  usu  in  re  veneria, 
et  lumborum  renumque  officio, 
epistola.  Ad.  V.  C.  Christianum 
Cassium,  episcopi  Lubecensis  et 
Holsatiae  ducis  consiliaurium. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officinâ  Else-- 
virianâ,  Academ.  jur.  typograph., 
1643,  in-4. 

Marque  :  le  Palmier,  avec  la  devise  : 
Assvrgo  pressa. 

48  pp.|  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir. 

556.  Oratio  funebris  in  obitvm 
viri  reverendi  ac  celeberrimi  D. 


Ludovici  de  Dieu,  pastoris  Ley- 
densis  ecclesise  belgicae  iidelissi- 
mi,  collegii  Gallo-Belgici  regentis 
prudentissimi,  theologi  omnigena 
linguarum  ac  scientiarum  pras- 
stantissimarum  scientia  instruc- 
tissimi.  A.  D.  lohanne  Polyandro 
à  Kerckhoven,  S.  S.  theologiae 
doctore,  et  professore  primario  in 
Academiae  Leydensis  auditorio 
theologico  publiée  habita,  anno 
Domini  cIo  loc  xlii.  mensis  die 
27.  Decemb.  Accedunt  clarissimo- 
rum  aliquot  virorum  et  amicorum 
epicedia.  Lvgdvni  Batavorvm^  ex 
officinâ  Bonaventvrce  et  Abrahami 
Elsevir.Academ.  typograph.,  1643, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

23  pp.  —  3  ff.  n.  ch.  pour  les  Epicedia. 

557.  Andreae  Riveti  Apologe- 
ticvs  pro  suo  de  verae  et  sinceraî 
pacis  Ecclesise  proposito.  Contra 
Hvgonis  Grotii  votvm,  et  id  genus 
conciliatorum  artes,  pro  fucata 
et  fallaci  pace  ecclesiastica.  Lvgd. 
Batavor.y  ex  officinâ  Elsevirianâ, 
1643,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  321  pp. 

Voir  ci-dessus  la  note  du  n»  538.  —  A 
la  fin  du  volume  (pp.  312-321)  il  y  a  une 
épître  à  Rivet,  datée  de  Leydey  Kal.  Nov. 
1642,  et  signée  Cvthbertvs  Highlandivs. 
Cette  lettre  est  de  Samuel  Sorbière. 
(Cf.  la  vie  de  Sorbière  par  Graverol,  en 
tète  du  Sorberiana.) 

558.  Clavdii  Salmasii  de  Hel- 
lenistica  commentarius,  contro- 
versiam  de  lingua  hellenistica  de- 
cidens,  et  plenissimè  pertractans 
originem  et  dialectos  graecae  lin- 

18 


138 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1643-44). 


guae.  Lvgd.  Baiavor.^  ex  officinâ 
Elseviriorum,  1643,  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

54  pp.  limio. (titre  et  ép!tre  dédie. K—  z  f.  blanc.  — 
464  pp.  'dont  la  dem.  ch.  par  erreur  664).  —  3  ff- 
d'index. 

On  appelait  Hellénistes  les  Juifs  dis- 
perses  parmi  les  Grecs,  surtout  ceux  qui 
habitaient  Alexandrie  et  parlaient  habi- 
tuellement le  grec.  Partant  de  là,  cer- 
tains savants,  à  Texemple  de  Daniel 
Heinsius,  dans  son  Arisiarchus  socùt 
(n<>  481),  s^étaient  crus  autorisés  à  dé- 
signer sous  le  nom  d'hellénistique  le  lan- 
gage, mêlé  d'expressions  et  de  tours  de 
phrases  hébraïques,  qui  était  usité  parmi 
ces  mêmes  Juifs,  et  dans  lequel  sont 
écrits  la  version  des  Septante  et  le  Nou- 
veau Testament. 

Saumaise,  qui  trouvait  Texpression 
impropre,  composa  ce  gros  volume 
contre  ceux  qu*il  appelle  les  Hellénisti- 
caires,  et  notamment  contre  Daniel 
Heinsius,  quoique  celui-ci  ne  soit  pas 
nominativement  désigné.  Il  n'en  resta 
pas  là;  car  dès  la  même  année  il  donna 
encore  le  Funus  linguœ  hellenistica,  suivi 
de  VOssilegium  helleuisticœy  Lugd.  Bat.^ 
J.  Maire,  1643,  in-12. 

L'auteur  a  beau  jeu  pour  démontrer 
que  le  terme  d'hellénistique  est  inconnu 
à  toute  l'antiquité,  que  cette  langue  ne 
constitue  pas  à  proprement  parler  un 
dialecte  spécial,  qu'il  n'y  a  en  grec  que 
quatre  dialectes,  ou  cinq  si  l'on  y  com- 
prend la  langue  commune,  &c.  A  cet 
égard  son  livre  est  plein  de  vues  nou- 
velles et  ingénieuses,  dont  les  gram- 
mairiens ont  fait  leur  profit.  Mais  le  fait 
que  les  livres  saints  sont  écrits  en  un 
idiome  dont  les  mots  sont  grecs  et  la 
phrase  hébraïque,  n'en  subsiste  pas 
moins,  et  Saumaise  en  convient.  Or, 
comme  le  remarque  le  P.  Simon,  qui 
expose  parfaitement  le  débat  dans  son 
Histoire  critique  du  texte  du  Nouveau 
Testament  (chap.  27  et  28),  «  on  peut  luy 
donner  tel  nom  qu'on  voudra,  pourveu 
que  l'on  convienne  de  la  chose  en  elle- 
même.  » 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  mot  qui  échauf- 


fait si  fort  la  bile  de  Saumaise  a  fait  for- 
tune, car  les  plus  récents  linguistes, 
Matthix,  Kîihner,  &c.  n'ont  pas  fait 
difficulté  de  l'admettre. 

L'ouvrage  est  dédié  à  Jean  de  Laet, 
par  une  longue  épître  datée  du  château 
de  Tailly  près  de  Beaune,  ex  casteUo 
Taliaunsi  prope  Beinam, 

559.  De  l'vsage  des  passions. 
Par  le  R.P.L  F.  SENAVLT,prestre 
de  l'Oratoire.  Dernière  édition. 
Suiuaht  la  copie  imprimée  à  Paris^ 
1643,  pet. in-12. 

18  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  enté.  —  559  pp. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  cité  dans 
le  catal.  offîc.  de  1644.  Jean  Elzevier  l'a 
réimprimé  en  1658,  avec  aine  épître  dédi- 
catoire  à  Constantin  Huygens. 

L'édition  originale  est  de  Paris,  Jean 
Camusatf  1641,  in-4. 

560.  Svlpitiî  Severi  Opéra  om- 
nia  quae  extant.  Lvgd.  Batavorvm, 
ex  officinâ  Elzeviriana.  A?  1643, 
pet.  in-12. 

338  pp.  (dont  les  9  dem.  n.  ch.),  y  compr.  le  titre 
gravé. 

Seconde  édition  de  Sulpice  Sévère, 
contenant  les  mêmes  pièces  que  la 
première,  publiée  en  1635  (^^  43o)>  plus 
la  continuation  de  l'Histoire  Sacrée 
par  Sleidan.  Elle  est  imprimée  en  pe- 
tits caractères  et  d'une  belle  exécu- 
tion. Vend.  w.  vert  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  135  mill.  50  frs.  Chenu;  mar,  r. 
(Anguerran),  aux  armés  de  S,  Bernard, 
102  frs.  Brunet;  mar,  bl,  (Bozérian) 
h.  135  mill.  27  frs.  La  Bédoyère,  rev. 
49  frs.  Tufton;  mar,  bL  (Derome) 
h.  137  Va  mill'»  exempl.  de  Renouard, 
310  frs.  L.  de  Montgermont. 

Il  a  été  fait  également  un  tirage  spé- 
cial de  VHistoirû  Sacrée  sous  le  titre 
suivant  : 

561.  Svlpitl  Severi  Historia 
Sacra.  Cvm  optimis  primisque 
editionibus    accuratè    collata   et 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


139 


recognita.  Lvgd.  Bat,,  ex  officinâ 
Elsevirianâ,  1643,  pet,  in- 12, 
Marque  :  le  Solitaire, 

2x2  pp.  —  2  ff.  bliuics. 

Reproduction  textuelle  du  volume 
paru  sous  le  même  titre  en  1635  (no  431). 
Un  ayis  au  lecteur  y  remplace  égale- 
ment répitre  dédicatoire  à  Abraham 
Heydanus  qu'on  trouve  dans  les  Œuvres 
complètes. 

562.  Friderîci  Spanhemii  SS. 
theologiae  doctoris  et  professoris 
Oratio  inauguralis  de  officio  theo- 
logi,  dicta  in  illustrissimo  et 
frequentissimo  auditorio  Lug- 
duni-Batavorum  y  propridie  Ka- 
lend.  Novembr.  anni  cIo  loc  xlii, 
Lvgdvni  Batavorvm,'  ex  officinâ 
Bonaveniura  et  Abrahami  Elsevir. 
Academ.  typographe,   1643,   in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  lixnin.  ~  70  pp.  —  z  f .  blanc 

563.  Respvblica  Bojema  à 
M,  Paulo  Stransky,  Z.  descripta, 
recognita,  et  aucta.  Lvgd.  Bata^ 
vorvm,  ex  officinâ  Elzeviriana. 
Anno  i643,  Cumpriv.,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  575  pp.  — 
6  ff.  d'index.  —  2  ff.  blancs. 

Seconde  édition,  préférable  à  la  pre- 
mière, parue  en  1634  (n©  414).  Outre 
le  12®  et  le  20^  chapitres,  qui  sont  nou- 
veaux, il  y  a  plusieurs  autres  additions. 

564.  La  Vie  de  messire  Gaspar 
de  Colligny  seigneur  de  Chas- 
tilion,  admirai  de  France.  A  la- 
qvelle  sont  adiovsté  ses  Mémoires 
sur  ce  qui  se  passa  au  siège  de 
S.  Qventin.  A  Lcydc,  chez  Bona- 
venture  et  Abraham  Elzevier.  Anno 
1643,  pet. in-12. 

4  ff.  limin.  —  143  pp.  pour  la  Vie.  —  88  pp.,  y 
compr.  un  titre  spécial,  pour  les  Mémoires. 


Cette  vie  est  traduite  du  latin  de  Jean 
de  Serres.  La  dédicace  au  Mareschal  de 
Chastillon  est  signée  D.  L.  H. 

Ce  petit  volume,  parfaitement  exé- 
cuté, est  un  des  plus  recherchés  de  la 
collection  elzevirienne.  Vend,  mar»  bL 
h.  135  mill.  162  frs.  Solar;  mar.  r.  (Cape) 
h.  132  mill.  150  frs.  Chenu;  mar»  r. 
(Cape)  h.  131  mill.  98  frs.  Chedeau; 
mar.  r.  (Derome)  145  frs.  Brunet;  mar.  r. 
(Cape)  h.  132  mill.  156  frs.  Potier;  mar. 
bl.  (Simier)  h.  134  '/a  m.  161  frs.  De  la 
Villestreux;  mar.  r.  (Duru)  h.  130  '/a  m. 
300  frs.  Benzon;  mar.  r.  (Trautz-Bau- 
zonnet)  h.  134  mill.  770  frs.  L.  de  Mont- 
germont;  mar.  r.  (anc.  rel.)  h.  127  mill. 
145  frs.  Desbarreaux-Bernard. 

Il  existe  des  exemplaires  de  cette  édi- 
tion, avec  un  nouveau  titre  portant  : 
Pflfw,  Th.  JolLy,  1656. 

1644. 

565.  Idea  philosophiae  moralis, 
sive  compendiosa  institutio,  avc- 
tore  Francone  Bvrgersdicio. 
Ëditio  postrema,  multis  in  locis 
emendata.  Lvgd.  Batavor.,  ex  offi- 
cinâ Elzeviriand,  1644,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

261  pp.  —  2  pp.  d'index. 

Il  y  a  deux  éditions  sous  cette  date. 
L'une  a  la  tète  de  buffle  avant  la  pré- 
face, laquelle  est  signée  Bvrgersdicivs, 
et  la  dernière  page  est  bien  chiffrée. 
Dans  Tautre  le  fleuron  en  tête  de  la  pré- 
face est  la  tête  grotesque,. le  mot  Dur- 
gersdicius  est  imprimé  avec  deux  u,  et  la 
page  261  est  cotée  161. 

Pour  la  première  édition,  voir  à  Tannée 
1623,  no  209. 

566.  Cinna  ou  la  clémence 
d'Auguste.  Sniuant  la  copie  im- 
primée à  Paris,  1644,  pet.  in- 12. 

Marque  :  lu  Sphère. 

84  pp.  —  I  f .  blanc. 

Tragédie  de  Corneille,  citée  dans  le 
catal.  offic.  de  1644,  et  qui  fait  partie  de 


140 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1644). 


V Illustre  Théâtre  (n©  570).  Comme  le  fait 
remarquer  M.  Picot,  les  pp.  71  et  72 
sont  doubles,  en  sorte  que  la  dernière 
page  du  texte  devrait  être  chiffrée  86  au 
lieu  de  84. 

Cinna  a  été  reproduit  par  les  Elzevier 
de  Leyde  en  1648  et  en  1656.  Ces  deux 
réimpressions  n'ont  que  7a  pp.,  parce 
qu'on  a  supprimé  dans  les  liminaires 
l'extrait  du  de  Clementia  de  Sénèque. 

567.  I.  A.  CoMENii  lanva  avrea 
reserata  qvatvor  lingvarvm,  sive 
compendiosa  methodus  latinam, 
germanicam,  gallicam  et  italicam 
linguam  perdiscendi,  sub  titulis 
centum,  periodis  mille  compre- 
hensa,  et  vocabuiis  bis  mille  ad 
minimum  aucta;  cum  quadruplici 
indice,  a  Nathanaele  Dhvèz,  in 
idioma  gallicum  et  italicum  tra- 
ducta.  Editio  secunda,  emenda- 
tior.  Lvgd.  Batav.,  ex  qfficinâ  El" 
seviriorum,  i644,  Cum  privilegio, 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire» 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roage  et  noir.  — 
321  pp.  —  137  ff.  n.  ch.  pour  les  index. 

Réimpression  de  la  première  édition 
elzevirienne,  parue  en  1640  {n^  496). 

568.  Le  Cid,  tragi-comédie  par 
Mons'  Corneille.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1644,  pet, 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère» 
87  pp.  en  tout. 

Réimpression  textuelle  de  l'édition  de 
1641  (no  515)  ;  elle  fait  partie  de  V Illustre 
Théâtre  (no  570). 

Dans  son  excellente  Bibliographie  Cor- 
nélienne,  M.  Emile  Picot  constate  qu'il  y 
a  sous  la  date  de  1644  deux  éditions  très 
différentes  du  Cid,  c  Celle  qui  est  évi> 
demment  la  première  est  ornée  au  2«  f., 
au-dessus  de  la  dédicace  A  Madame  de 
Combaletf  du  fleuron  à  la  sirène;  dans 
l'édition  B,  on  voit  à  la  même  place  le 


fleuron  bien  connu  à  la  tète  de  buffle. 
Au  verso  du  3^  f.  prélim.,  on  lit  dans  A  : 
ACTSVRS  et  dans  B  :  acteurs.  » 

Vend,  non  rogné,  mar.  r.  (Duru)  73  frs. 
Nodier;  un  autre  exempl.  non  rogné, 
330  frs.  en  février  1878. 

569.  Polyeucte  martyr,  tragé- 
die. De  Mons^  Corneille.  Sui-^ 
uant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1644,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

93  PP*  —  z  f •  blanc. 

Édition  citée  dans  le  catal.  offic.  de 
1644,  et  qui  fait  partie  de  V Illustre  Théâtre 
(no  570).  Polyeucte  a  été  réimprimé  page 
pour  page,  d'abord  par  Bonaventure  et 
Abraham  en  1648,  puis  par  Jean  et  Daniel 
en  1655,  et  enfin  par  Jean  en  1656. 

570.  L'IUvstre  Théâtre  de 
Mons'  Corneille.  A  Leyden^ 
1644,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

Au  verso  de  ce  titre  général  se  lit  la 
table  suivante  : 

Le  Cid.  Tragi-Comédie. 

Les  Horacbs.  Tragédie, 

Le  Cinna,  ou  la  clémence  d* Auguste. 
Tragédie, 

La  Mort  de  Pompée.  Tragédie. 

Le  Polyeucte.  Tragédie, 

Ces  cinq  pièces,  qui  se  vendaient  aussi 
séparément  (no«  568,  516,  566,  575  et 
569),  ont  chacune  un  titre  particulier  à 
la  sphère,  avec  la  date  de  1644,  sauf 
Horace  qui  est  daté  1641. 

Ce  recueil  est  excessivement  rare.  Les 
cinq  pièces  qui  le  composent  se  trouvent 
parfois  réunies  en  un  volume;  mais  on  ne 
cite  jusqu'ici  que  six  ou  sept  exemplaires 
avec  le  titre  général  (il  est  vrai  qu'on 
nous  affirme  qu'il  en  existe  au  moins 
trois  autres  en  Angleterre)  :  1°  l'exem- 
plaire de  Bourdillon,  mar,  r,  (anc.  rel.) 
h.  122  mill.,  ayant  appartenu  depuis  à 
M.  Pieters  (vendu  360  frs.)  et  à  M.  de  la 
Villestreux  (vendu  1795  frs.),  acquis  à 
cette  dernière  vente  par  M.  Caperon; 
20  celui  de   Sensier,  Pixerécourt,  Bu- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


141 


vignîer,  de  Clinchamp  et  de  Montesson; 
il  mesure  127  mill.  ;  vend.,  mar,  r.  dou- 
blé, riche  reliure  de  Trautz-Bauzonnet, 
4000  frs.  Potier,  rev.  6,600  frs.  Benzon, 
appartient  à  M.  E.  Paillet;  30  un  exem- 
plaire acheté  dans  une  vente  faite  à 
Bruxelles  en  nov.  1863,  actuellement 
chez  M.  de  Lignerolles;  40  Texempl.  du 
marq.  de  Coislin,  dont  il  sera  question 
ci-après;  50  celui  de  Huillard,  mar,  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  haut  121  mill., 
acheté  900  frs.  par  M.  Ratier;  60  celui 
de  feu  M.  Emile  Steiner  (voir  le  catal. 
de  la  bibliothèque  de  cet  amateur,  Win- 
UrthuTy  1864,  no  255);  7^  l'exemplaire 
de  la  seconde  vente  Millot  (juin  1861, 
n»  587),  à  moins  que  ce  ne  soit  le  même 
qui  a  figuré  depuis  chez  Huillard;  il 
n'avait  que  120  mill.  et  le  titre  général 
était  collé  contre  celui  du  Cid. 

Les  Elzevier  n'ont  imprimé  en  tout 
que  douze  pièces  de  Pierre  Corneille, 
savoir  :  Le  Cid,  Horace,  Cinna,  la  Mort 
de  Pompée,  Polyeucie,  le  Menteur,  la  Suite 
du  Menteur,  Héraclius,  Rodogune,  Don 
Sanche  d* Aragon,  Nicomède  et  Sertorius. 
La  réunion  de  ces  douze  pièces  est  fort 
rare.  Un  exempl.,  en  2  vol.  mar.  bl. 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  125  mill.,  avec  un 
titre  général  écrit  de  la  main  de  Vigna 
pour  chacun  des  volumes,  s'est  vendu 
1700  frs.  Potier,  rev.  1000  frs.  Benzon. 
Un  autre  exempl., provenant  du  marq.de 
Coislin,  divisé  en  3  vol.  mar.  bl.  (Bauzon- 
net)  h.  128 mill.,  comprenant  i^^VIllustre 
Théâtre  (titre  rem  marge,  Horace  et 
Pompée  de  seconde  date)  ;  2^  les  autres 
pièces  de  Corneille,  excepté  Sertorius; 
30  deux  pièces  de  Th.  Corneille,  a  été 
adjugé  1000  frs.  Pasquier;  acquis  par  la 
Bibliothèque  Nationale. 

571.  Historié  ofte  iaerlijck 
verhael  van  de  verrichtinghen 
der  geoctroyeerde  West-Indische 
Compagnie,  zedert  haer  begin, 
tôt  het  eynde  van  't  jaer  sesthien- 
hondert  ses-en-dertich;  begrepen 
in  derthien  boecken,  ende  met 
verscheyden  koperen  platen  ver- 


ciert  :  beschreven  door  loannes 
DE  Laet  bewint-hebber  der  selver 
Compagnie.  Toi  Leyden,  by  Bona- 
veniuer  ende  Abraham  Elsevier. 
Anno  1644.  Met  privilégie,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roage  et  noir.  — 
544  PP*  ~'  31  PP*  de  sommaires.  —  6  fif.  n.  ch.  de 
tables.  —  Douze  grandes  cartes,  en  regard  des  pp.  ii« 
«7.  59.  X85.  333,  355,  3«5.  383,  4X7,  433.  46»  et  505. 

Histoire  de  la  compagnie  des  Indes 
Occidentales,  depuis  sa  fondation  jus- 
qu'à Tan  1636. 

Il  y  a  des  exemplaires  en  grand  papier, 
qui  mesurent  environ  355  mill.  Le 
papier  ordinaire  porte  environ  310  mill. 

572.  Nova  nomenclatura  qua- 
tuor linguarum,  gallico,  ger- 
manico,  italico  et  latino  idio- 
mate  conscripta.  Per  Nathanae- 
lem  Dhubsium.  Editio  secunda/ 
emendatior,  Lvgd.  Batavor.,  ex 
officina  Elzeviriorum^  1644,  in-S. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  214  pp.  —  i  f.  de  table. 

Voir  pour  la  première  édition  à  Tan- 
née 1640,  no  499. 

573.  Theod.  L  F.  Graswinc- 
kelI,  J.  C**  Delphensis,  Disser- 
tatio  de  jure  prascedentis  inter 
serenissimam  Venetam  Rempubl. 
et  sereniss.  Sabavdiae  dvcem;  op- 
posita  dissertationi  jussu  sere- 
niss. Sabavdiae  dvcis  evulgatae. 
Lvgd.  Baiavorvm,  ex  officina  Elze- 
viriorum,  1644,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
355  PP- 

La  Bibliothèque  de  La  Haye  possède 
de  ce  livre  un  exemplaire  en  grand 
papier,  don  de  Tauteur  à  Const.  Huy- 
gens;  il  a  2  décim.  de  haut.  Les  exempl. 
ordinaires  mesurent  environ  158  mill. 


142 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1644). 


574.  Constantini  Hugenii, 
Equit.  toparchae  Zulîchemîî  etc. 
principi  Auriaco  à  Consil.  et  se- 
cretis,  Momenta  desultoria.  Poë- 
matum  libri  XL  Edente  Caspare 

•  Barlaeo.  Lvgd.  Batavor.y  typts  Bo^ 
naventura  et  Abrahami  Elzevirii, 
1644,  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

15  ff.  limia.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir  et  le 
frontispice  gtavé.  —  322  pp. 

A  la  suite  du  titre  doit  se  trouver  un 
frontispice  gravé,  représentant  Mercure 
avec  le  caducée.  Ce  frontispice  manque 
souvent.  —  L'ouvrage  comprend  neuf 
livres  d'épigrammes,  au  lieu  de  onze  indi- 
qués au  titre;  mais  la  Farragaet  VAppen- 
dix  comptent  chacune  pour  un  livre. 

Cette  édition  fut  remise  en  vente  en 
1655,  avec  quelques  additions  et  un  titre 
renouvelé  portant  :  Hagœ-Comitum  ^  ex 
typogr,  Adriani  Vlacq.  Nous  y  revien- 
drons plus  loin. 

575.  La  Mort  de  Pompée.  Tra- 
gédie. Suiuant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  1644,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

8a  pp.  —  I  f .  blanc. 

Pièce  de  Corneille,  citée  au  catal. 
ofïic.  de  1644,  et  qui  fait  partie  de  Vil- 
lustre  Théâtre  (no  570).  Elle  a  été  réim- 
primée textuellement  en  1648. 

576.  Utriusque  HoUandiae,  Ze- 
landiœ  et  Westfrisise,  curiae  Deci- 
siones,  a  Cornelio  Neostadio,  do- 
mino in  Sevenhoven  etc.  coUectae. 
Nunc  vero  hac  novissima  editione 
non  parum  locupletatae.  Accesse- 
rvnt  ejusdem  tractatus  de  Fendis 
et  alter  de  Pactis  ante-nuptîali- 
bus.  Lvgdvni  Batavorvjn^  ex  officinâ 
Elzeviriana.  Anno  1644,  3  part, 
en  I  vol.  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 
8  ff.  limin.  —  271  pp. 


Voir  à  l'année  1617  le  no  126.  A  la 
suite  de  ce  recueil  doivent  se  trouver, 
comme  l'indique  le  titre,  les  deux  traités 
suivants  : 

577.  De  feudi  juris  scripti, 
Hollandici  Westfrisicique,  succès- 
sione.Nec  non  observationumfeu- 
disticarum  decas  prima  ex  rébus 
judicatis  curiae  feudalis  HoUan- 
diae, Zelandiae,  Frisiaeque  selecta. 
Auctore  Cornelio  Neostadio  , 
domino  in  Sevenhoven;  supremae 
HoUandiae,  Zelandiae,  Westfrisiae- 
que  curiae  senatore  primario; 
Academiaeque  Lugdunensis  in  Ba- 
tavis  curatore.  Lvgdvni  Batav(H 
rvm,  ex  officinâ  Elzeviriana.  Anno 
1644,  in-4» 

Marque  :  le  Solitaire. 

3  ff.  limin.  —  56  pp.  —  x  f .  blanc, 

578.  De  Pactis  antenuptialibus 
rerum  judicatarum  observationes  : 
avctore  Cornelio  Neostadio  su- 
premi  in  HoUandia  auditorii  sena- 
tore, Academiaeque  Lugdunensis 
curatore.  Lvgdvni  Batavorvm^  ex 
officinâ  Elzeviriana.  Anno  1644, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

64  pp.  en  tout. 

Ces  deux  traités  font  suite  au  recueil 
précédent,  mais  on  les  vendait  aussi 
séparément,  comme  le  prouve  le  catal. 
offic.  de  1644,  et  c*est  pourquoi  nous  leur 
avons  assigné  un  n**  d'ordre  spécial. 

Isaac  Elzevier  avait  imprimé  une  pre- 
mière fois  Tun  et  Tautre  en  1620 
(no»  172  et  173). 

579.  Judicium  et  consilium  de 
comae  et  vestium  usu  et  abusu, 
deductum  ex  i  ad  Corint.  cap.  11. 
I  ad  Timoth.  et  Tit.  c.  2.  atque 
I   Petr.  cap.  3.  a  lohanne  Po- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


143 


LYANDRO  à  Kerckhoven,  S.  S. 
Theol.  Doct.  ejusdemque  profes- 
sore  primario  in  Academ.  Ley- 
densi.  A  Clar.  et  Rev.  ipsius  col- 
legis  approbatum .  Lvgd,  Batavor. , 
ex  officina  Elzeviriorum,  1644, 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  S.  limin.  —  76  pp. 

Voir  la  note  de  Tarticle  suivant. 

580.  Cl.  Salmasii  Epistola  ad 
Andream  Colvium  :  super  cap. XL 
primae  ad  Corinth.  Epist.  de  eae- 
sarie  virorum  et  mulierum  coma. 
Lvgd.  Batavor,^  ex  officina  Ehevi- 
riorum,  1644,  in-8. 
Marque  :  U  Solitaire. 

747  PPm  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  i  p. 
d*emita. 

Imprimé  en  gros  caractères.  —  Cet 
écrit  se  rattache  à  une  polémique  bi- 
zarre, qui  passionna  et  tint  divisés 
durant  des  années  les  plus  fameux  doc- 
teurs de  l'église  évangélique  hollandaise. 
Le  roi  Louis  XIII,  qui  portait  toute  sa 
chevelure,  avait  introduit  et  fait  préva- 
loir la  mode  des  cheveux  longs.  Cette 
innovation  choqua  bon  nombre  de  mi- 
nistres protestants.  S'appuyant  sur  un 
passage  de  la  première  épître  de  Paul 
aux  Corinthiens,  ils  tonnèrent  en  chaire 
contre  une  pratique  qui  leur  paraissait 
entachée  d'hérésie,  et  songèrent  sérieu- 
sement à  exclure  de  leurs  temples  les 
fauteurs  du  scandale.  Un  professeur 
d'Utrecht,  Charles  de  Maets,  se  mit  à  la 
tète  de  cette  croisade,  et  déduisit  ses 
raisons  dans  un  copieux  recueil  intitulé 
Sylva  Quastionum  insignium,  Vltraj., 
1650,  in-4.  D'autres  voix  s'élevèrent  en 
faveur  de  la  tolérance.  Polyander  écrivit 
la  consultation  citée  ci-dessus  (n»  579),  et 
Revins  composa  un  traité  spécial  sous 
ce  titre  significatif  :  Libertas  christiana 
circa  usum  capillitii  defcnsa^  Lugd.  Bat., 
1647,  pet.  in-i2. 

Saumaise  n'était  pas  homme  à  laisser 


passer  une  si  belle  occasion  de  déployer 
son  érudition.  Tout  d'abord  il  se  déclara 
le  champion  de  la  liberté  des  coiffures, 
et  descendit  dans  l'arène  armé  du  formi- 
dable factum  dont  nous  avons  transcrit 
le  titre.  Non  content  de  ce  premier 
essai,  il  en  écrivit  incontinent  un  autre, 
qui  parut  dès  l'année  suivante,  chez 
J.  Maire  :  ^KovhysXùioç  de  Coma,  dialo- 
gus  pritnus  :  Casarius  et  Curtius  interlo- 
cutores,  Lugd.  Bat.,  1645,  in-12.  Ces 
écrits  provoquèrent  des  répliques  dont 
nous  faisons  grâce  au  lecteur.  Comme 
le  dit  Paquot,  c  on  discuta  la  matière 
selon  les  principes  du  droit  de  la  nature 
et  des  gens,  selon  ceux  du  droit  divin, 
ecclésiastique  et  civil,  selon  les  maximes 
de  la  théologie  et  de  la  philosophie.  » 

Toute  cette  érudition  fut  dépensée  en 
pure  perte.  Le  public  resta  indifférent. 
En  dépit  des  objurgations  et  des  ana- 
thèmes,  la  mode  prévalut,  et  chacun 
continua  à  se  coiffer  à  sa  guise. 

581.  Dissertatio  de  succes- 
sionibus  ascendentium  tam  in 
allodialibus  quam  in  feudis,  auc- 
tore  Johanne  Tilemanno,  aliàs 
Schenck  J.  U.  D.  consiliario 
Schauwenburgico,  etc.  Lvgd.  Ba^ 
tavor.^in  officina  Elzevirianâ,  1644, 
pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  &  limin.  —  226  pp.  —  x  f .  blanc.  —  Un  tableau 
plié  en  regard  de  la  p.  24. 

Édition  originale,  non  citée  jusqu'ici. 
Il  existe  une  réimpression,  Lugd.  Bat,^ 
ex  offlc*  Dav,  Lopez  de  Haro,  1663,  pet. 
in-12,  laquelle,  suivant  Motteley,  pro- 
vient également  des  presses  elzevi- 
riennes.  Elle  est  ornée  de  l'Aigle  aux 
sept  flèches,  première  marque  typo- 
graphique des  Elzevier. 

582.  Ger.  Joan.  Vossii  Gram- 
matica  latina,  ex  decreto  Illustr. 
DD.  Holl.  West-Frisiaeque  Ordi- 
num,  in  usum  scholarum  ador- 
nata;    multis    quidem    in    locis 


144 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  {1644-45). 


Lud.  Lithocomi  verbis,  quibus 
scholae  adsueverant,  reservatis  : 
sed  erroribus,  quibus  scatebat, 
emendatis;  inutilibus  resectis; 
pluribus,  quae  défièrent,  supple- 
tis,  et  omnibus  meliori  ordine 
dispositis.  Editio  quinta,  aliquot 
in  locis  castigatior  prioribus; 
notis  verà  longé  auctior,  Lvgd. 
Batavor.,  ex  officina  Bonaventura 
et  Abrahami  Elzevir,  Academ.  ty- 
pograph.,  1644,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — • 
343  PP- 

L* ouvrage  est  divisé  en  trois  parties  : 
Grammaticaj  Syntaxis,  Prosodia.  Les 
deux  dernières  ont  chacune  un  titre 
spécial  (pp.  177  et  279),  daté  de  1645. 
Voir  à  Tannée  1628,  le  n»  304. 

583.  Compendivm  ethicae  Aris- 
totelicae  ad  normam  veritatis 
christianae  revocatum,  ab  Antonio 
WALiEO,  SS.  theologiae  doctore 
et  professore.  Accesserunt  ejus- 
dem  orationes  dvs  cum  hymno 
ad  Devm,  et  Theodori  Schrevelii 
Jambi  morales,  continentes  totius 
philosophiae  moralis  summa  ca- 
pita  ac  praecepta.  Lugd,  Bdtavo^ 
rum,  ex  officina  Elseviriana,  1644, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

Z90  pp.  —  2  ff.  n.  ch.  d'index.  —  63  pp.  pour  les 
Orationes,  —  27  pp.  n.  ch.  pour  les  lambi. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
Tédition  de  1636,  n»  451. 

1645. 

584.  Franconis  Bvrgersdicii 
Idea  philosophiae  naturalis;  sive 
methodus  definitionum  et  contro- 


versiarum  physicarum  :  editio 
novissima.  Lvgd.  Batavorvm,  ex 
officina  Elseviriorunii  1645,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

86  pp.  —  I  f.  de  table. 

Voir  pour  la  première  édition  à  l'année 
1622,  no  192. 

585.  Horace,  tragédie,  par  le 
sieur  Corneille.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1645,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère» 

3  ff.  limin.  *—  65  pp. 

Deuxième  édition  elzevirienne  de  cette 
pièce.  Cf.  le  n®  516. 

586.  Entretien  du  sage  ministre 
d' Estât  sur  l'égalité  de  sa  con- 
duite en  faveur  et  en  disgrâce.  A 
Leyden,  chez  les  Elzeviers,  1645, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  103  pp. 

L'épître  dédicatoire  •  a  M.  de  Tente- 
nier,  receveur  général  des  contributions 
du  paîs  de  Luxembourg,  conseiller  au 
conseil  de  Maestricht ,  »  est  signée  Er- 
gaste.  On  sait  aujourd'hui  qu'Ergaste  est 
le  pseudonyme  d'Edm.  Breuché  de  la 
Croix,  curé  de  Fiémaile,  près  de  Liège. 
(Voir  le  Bulletin  du  bibliophile  belge,  1858, 
pp.  298-317,  art.  de  M.  H.  Helbig.) 

L'édition  originale  avait  paru,  sous 
un  titre  un  peu  différent,  à  Liège,  chez 
Jean  Tournay,  1641,  pet.  in-4. 

Les  Elzevier  ont  réimprimé  ce  volume 
ligne  pour  ligne  en  1652. 

587.  La  nouvelle  fortification 
de  Nicolas  Goldman.  A  Leide, 
chez  les  Elseviers,  1645,  in-fol. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  Adr. 
Matham.  -  224  pp.  —  Figures  dans  le  texte. 

Voir  ci-dessus,  n^  553,  une  édition 
latine  de  cet  ouvrage. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  EL2EVIER. 


145 


588.  Joh.  Fred.  Gronovii  ad 
T.  Livii  Patavini  libros  svpersti- 
tes  notae.  Accessit  Ismaelis  Bul- 
lialdi  epistola  de  solis  defectu, 
cujus  Livius  lib.  xxxvii  meminit. 
Lvgd.  Batav. ,  ex  officinâ  Elzevirio" 
rum,  1645,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

14  ff.  limin.  —  808  pp.  —  2  ff.  d'errata. 

Ce  volume  se  joint  au  Tite-Live  de 
1645  (n<»  590),  dont  il  forme  le  quatrième 
tome.  Vend,  broché,  non  rogné,  i  liv. 
10  sh.  J.  T.  Payne. 

589.  La  Virginie  romaine.  Tra- 
gédie de  M'  LE  Clerc.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1645,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

63  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde.  Vend. 
mar,  r.  (Bauzonnet)  h.  126  mill.  38  frs. 
Pieters,  rev.  60  frs.  L.  de  Montgermont. 

L'édition  originale  est  de  Paris,  Touss. 
Quinett  1645,  in-4. 

590.  Titi  Livii  Historiarum 
libri  ex  recensione  I.  F.  Gronovii. 
Lvgd,  Baiavorvm,  ex  officinâ  Elze-- 
viriana.  Anno  1645,  3  vol.  pet. 
in-12. 

T.  I  :  f2  AT.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — 
675  pp.  —  16  pp.  d'index.  —  2  ff.  blancs. 

T.  II  (daté  1644)  :  751  pp.  —  14  pp.  d'index.  — 

1  f.  blanc. 

T.  III  (daté  1644)  :  774  pp.  —  7  ff.  d'index.  — 

2  ff.  blancs. 

Édition  plus  correcte,  mais  moins  re- 
cherchée que  celle  de  1634.  Il  parait, 
d'après  une  lettre  de  Gronovius  à  Nie. 
Heinsius,  du  17  mars  1645,  Q"'^^  ^  ^^^ 
fait  un  carton  pour  la  préface  (Sylloge 
Epist,  de  Burman,  t.  III,  p.  146). 

On  joint  à  ce  Tite-Live  le  volume 
de  notes  de  Gronovius  cité  ci-dessus 
(no  588).  Vend,  en  3  vol.  tnar.  r.,  aux  ar- 
mes deCaumartin  St.  Ange,  h.  132  mill. 
89  frs.  de  Chaponay;  les  4  vol.  mar,  r, 
(Duru)  h.  131  mill.  140  frs.  Bordes.  Un 


exemplaire  en   riche  reliure  ancienne, 
mar.  vert,  a  été  adjugé  500  frs.  J.  Janin. 

591.  Le  Mentevr,  comédie.  Sui- 
vant la  copie  imprimée  à  Paris, 
1645,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  88  pp. 

«  Cette  édition  est  curieuse  et  doit 
être  recherchée  à  cause  des  deux  pièces 
de  vers,  Tune  en  latin  et  l'autre  en  fran- 
çais, que  C.  Huygens  y  a  ajoutées.  » 
(É.  Picot,  Bibliogr.  Cornél.)  A  la  suite 
de  cette  pièce  se  trouve  ordinairement  : 

592.  La  Svite  dv  Mentevr,  co- 
médie. Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  1645,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 
95  pp.  en  tout. 

Ces  deux  comédies  de  P.  Corneille 
sont  habituellement  réunies.  Elles  sor- 
tent des  presses  elzeviriennes  de  Leyde. 
Bien  qu'il  ne  puisse  y  avoir  nul  doute  à 
cet  égard,  il  n'est  pas  hors  de  propos  de 
citer  ici  le  témoignage  de  N.  Heinsius, 
qui  dans  une  lettre  à  Gronovius  du 
20  mars  1645,  s'exprime  de  la  sorte  : 
«  Habent  nunc  [Elzevirii]  sub  manu  co- 
mœdiam  gallicam  Cornelii,  quam  Men- 
dacis  titulo  insignivit,  >  {Epist.  Syll,  de 
Burman,  t.  III,  p.  146.) 

Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé le  Menteur  et  la  Suite  du  Menteur 
en  1647. 

593.  Le  Politique  très-chrestien 
ou  discours  politiques  sur  les 
actions  principales  de  la  vie  de 
feu  Mons'  l'Éminentissime  Car- 
dinal Duc  de  Richelieu.  A  Paris, 
1645,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  308  pp. 

Ce  livre,  traduit  de  l'espagnol,  est  une 
apologie  des  principaux  actes  du  car- 
dinal de  Richelieu  et  de  l'antiquité  de 

19 


146 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1645-46). 


sa  maison,  qu'il  fait  descendre  des  rois 
de  Castille  et  de  Portugal,  par  le  ma- 
riage de  Guyenne  de  Laval  avec  Fr.  du 
Plessis,  l'un  des  ancêtres  du  premier 
ministre.  L'auteur  était  un  portugais, 
nommé  Man.  Fernandes-Villareal,  con- 
sul de  sa  nation  à  Rouen.  Il  périt  à 
Lisbonne  en  1652,  étranglé  par  ordre  de 
l'inquisition. 

Le  traducteur  anonyme  est  De  Gre- 
naille, Si*  de  Chatounières.  La  première 
édition  est  de  Paris,  T.  Quineif  16^^,  in-4. 

L'édition  citée  ci-dessus  est  un  véri- 
table eUevier  de  Leyde,  comme  le  prou- 
vent la  sphère,  les  deux  sirènes  et  les 
lettres  grises.  Il  en  a  été  fait ,  sous  la 
date  de  1647,  une  contrefaçon  moins 
jolie,  qui  a  exactement  le  même  nombre 
de  pages,  mais  qui  sort  positivement  des 
presses  de  J.  Jansson  à  Amsterdam. 

594.  Cl.  Salmasii  librorum  de 
primatu  Papae  pars  prima.  Cvm 
apparatu.  Accessere,  de  eodem 
primatu,  Nili  et  Barlaami  tracta- 
tus.  Lvgd.  Batavor,,  ex  officinâ 
Elzeviriorum.  Anno  1645,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
307  pp.  pour  VApparatus.  —  405  pp.  pour  le  traité  de 
Saumaise.  —  9  pp.  n.  ch.  d'index.  •  •  i  f .  d'errata.  — 
>34  PP-  pour  les  deux  traités  de  Nilus  et  de  Barlaam. 
—  z  f .  blanc. 

La  dernière  partie  est  précédée  d'un 
faux  titre  portant  :  Nili  Archiepiscopi 
Thessalonicensis  de  primatu  Papœ  Romani 
lihri  duo.  Item  Barlaami  monachi  cum 
interprète  utriusque  latino.  Cl.  Salmasii 
opéra  et  studio ,  cum  ejusdem  in  utrumque 
notis,  Saumaise  avait  déjà  donné  une 
édition  de  ces  deux  traités  à  Hanau, 
1608,  in-8,  lorsqu'il  était  à  peine  âgé  de 
vingt  ans. 

595.  Histoire  de  la  gverre  de 
Flandre,  tradvitte  de  Famianvs 
Strada,  par  P.  Dv-Ryer.  Suiiiant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  1645, 
2  vol.  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire, 

T.  1 :  6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir 


et  un  portrait  de  Charles-Qoint,  qni  occupe  ledem.f. 
—  768  pp.  —  z8  ff.  de  Uble. 

T.  II  (daté  1652)  :  6  ff.  limin.  —  88z  pp.  —  32  ff.  de 
table.  —  z  f .  blanc. 

Le  tome  l««"  est  un  véritable  elzevier 
de  Leyde,  comme  le  prouvent  la  marque 
du  titre,  les  fleurons  et  les  lettres  grises« 
Le  tome  II,  comprenant  la  seconde 
décade,  a  été  positivement  édité  par  les 
Elzevier,  mais  il  est  étranger  à  leurs 
presses.  Ce  volume  n*a  vu  le  jour  qu^en 
1652,  et  comme  à  cette  date,  la  première 
décade  se  trouvait  épuisée,  les  £lzevier 
Tout  fait  réimprimer  en  même  temps. 

Une  troisième  édition,  que  Motteley 
(catal.  de  1848,  n^  283)  cite  à  tort  comme 
elzevirienne,  a  paru  Suivant  la  copie  im- 
primée à  Paris,  1665,  2  vol.  in-8.  Le 
tome  î^  n'a  que  4  ff.  limin.,  722  pp.  et 
13  ff.  de  table;  il  ne  porte  pas  le  Soli- 
taire. Dans  les  deux  exemplaires  que 
nous  avons  vus,  le  tome  II  était  de  Tédi- 
tion  de  1652,  dont  le  fonds  avait  passé 
en  d'autres  mains  après  le  décès  de  Jean 
Elzevier. 

596.  Francisci  Vavassevr  e 
Societate  lesv  Thevrgicon,  sive 
de  miracvlis  Christi  libri  IV. 
Parisiis,  sumptibus  Pétri  le  Petit, 
via  lacobœa,  sub  signa  Aurei  Vel- 
leris,  1645,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

s  ff.  limin.  —  152  pp. 

Très  jolie  édition  de  ce  poëme,  incon- 
testablement imprimée  par  les  Elzevier 
de  Leyde,  pour  le  libraire  P.  le  Petit, 
leur  correspondant  à  Paris. 

597.  lani  Vlitii  Venatio  novan- 
tiqua  celsissimo  Arausionis  prin- 
cipi  Guilhelmo  dicata.  Ex  officinâ 
Elzeviriana.  A°  1645,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  491  pp.  — 
16  pp.  n.  ch.  pour  l'index,  l'errata  et  les  addenda. 

Les  auteurs  compris  dans  ce  recueil 
sont  Gratius,  Nemesianus  et  Calpurnius. 
Vend.  mar.  r,  (Niedrée)  h.  130  mill. 
76  frs.  Tufton;  non  rogné,  mar.  hl. 
doublé,  56  frs.  Renouard.  La  même  édi- 
tion a  reparu  en  1653  avec  de  nouvelles 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


147 


pièces  liminaires  et  un  supplément  de 
48  pages.  Les  exemplaires  avec  le  titre 
renouvelé  étant  plus  complets,  méritent 
naturellement  la  préférence. 

1646. 

598.  Raccolta  di  lettere  scritte 
del  cardinal  Bentivoglio  in 
tempo  délie  sue  nuntiature  de 
Fiandra  e  di  Francia.  In  Colonia, 
1646.  Con  licenza  de'  superiori, 
2  part,  en  i  vol.  în-8. 

Marque  :  le  Palmier  ^  avec  la  devise  : 
Assvrgo  pressa. 

i«  part  :  233  pp.»  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
3  pp.  de  table.  —  2  ff .  bl. 

a«  part  :  8  ff.  limin.  —  479  pp.  —  7  ff.  de  table.  — 
I  f.  bl. 

Ce  vohime  sort  incontestablement  des 
presses  elzeviriennes.  A  défaut  d'autres 
preuves,  la  marque  typographique,  qui 
depuis  la  mort  d'Erpenius  était  devenue 
la  propriété  des  Elzevier  de  Leyde,  suf- 
firait à  le  démontrer. 

599.  Relationi  del  cardinal 
Bentivoglio.  In  Colonia,  1646. 
Con  licenza  de*  superiori^  in-8. 

Marque  :  le  Palmier  y  avec  la  devise  : 
Assvrgo  pressa. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roogie  et  noir.  — 
479  PP*  —  7  ff>  de  table.  —  i  f .  blanc. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
rédition  parue  en  1632  (n^  361),  avec 
cette  unique  différence  que  Tépître  au 
cardinal  Borghèse  précède  Tavis  au  lec- 
teur, tandis  que  dans  la  précédente  édi- 
tion Tavis  de  Timprimeur  précède  la 
dédicace. 

600.  Allocutio  Marci  Zuerii 
BoxHORNii  ad  illustr.  Dom.  Tho- 
mam  Howardum,  comitum  Suf- 
folcii  filium  ac  fratrem  etc.,  spon- 
sum;  cum  domum  duceret  nobil. 
eximiamque  virginem  Walburgam 
à   Kerckhove,    sponsam.    Lugd. 


Baiav,,  ex  officina  Elzevir.^  1646, 
in-fol. 

4  ff.  en  tout. 

Cité  par  M.  Pieters,  dans  ses  addi- 
tions manuscrites,  et  dans  le  catal.  de 
sa  bibliothèque,  no  350. 

601.  De  la  Sagesse,  trois  livres 
par  Pierre  Charron.  A  Leide,  chez 
les  Elsevier  s,  1646,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  faux 
titre  imprimé.  —  663  pp.  —  8  pp.  de  table. 

Le  faux  titre  imprimé,  plus  explicite 
que  le  titre  gravé,  porte  dans  cette  édi- 
tion et  dans  les  trois  suivantes  :  De  la 
Sagesse  y  trois  livres  par  Pierre  Charron  ^ 
Parisien  y  docteur  es  droicts.  Suivant  la 
vraye  copie  de  Bovrdeavx.  A  Leyde, 
chez  les  Elzeviers,  1646. 

Les  Elzevier  ont  imprimé  Charron 
quatre  fois.  L'édition  de  1646  est  la 
première;  la  seconde  parut  chez  Jean 
Elzevier,  en  1656;  la  troisième,  égale- 
ment publiée  par  Jean,  est  sans  date, 
mais  nous  montrerons  qu'elle  a  vu  le  jour 
en  1659.  Enfin  les  Elzevier  d'Amsterdam 
ont  donné  une  dernière  édition  de  la 
Sagesse  en  1662. 

Les  quatre  éditions  sont  fort  bien 
exécutées.  Celle  de  1646  est  incontes- 
tablement la  plus  belle.  Pourtant  cer- 
tains amateurs  donnent  la  préférence 
à  rédition  sans  date,  qui  passe,  à 
tort  peut-être,  pour  la  plus  rare  des 
quatre. 

Il  est  à  remarquer  que  les  Elzevier 
ont  suivi  le  texte  de  l'édition  originale 
de  Bordeaux,  Millanges,  1601,  in-8,  bien 
que  l'auteur  eût  introduit  postérieure- 
ment dans  son  livre  d'assez  nombreuses 
additions  et  corrections.  Mais  comme 
la  plupart  de  ces  retouches  avaient  été 
faites  en  vue  de  prévenir  les  censures 
de  la  Sorbonne,  il  n'est  pas  étonnant  que 
des  éditeurs  protestants  n*en  aient  point 
fait  compte,  et  qu'ils  s'en  soient  tenus 
à  la  rédaction  primitive. 

L'édition  de  1646  a  été  vendue  mar,  v. 
(Duru)  h.  132  '/a  mill.  87  frs.  Solar; 
mar,  v,  (anc.  rel.)  95  frs.  Double  ;  mar,  bl, 
(Thouvenin)  h.  135  mill.  59  frs.  Brunet, 


i^H 


LOFFICINE  DE  LEYDE  (1646). 


rcv.69  fr».  Potier  et  149  frs.  De  la  Villes- 
treux;  mar.  bl,  (Niedrée)  h.  131  mîll. 
107  fr%,  Tufton;  mar,  r.  (rel.  anc.)  h. 
132  miIL  100  frs.  Turner. 

602.  Animadversiones  in  D. 
Pauli  Apostoli  Epistolam  ad  Ro- 
manos,  in  quibus,  collatis  Syri, 
Arabis,  Vulgati,  Erasmi  et  Bezae 
versionibus,  difficiliora  quaeque 
loca,  et  maxime  praeterita  aliis 
illustrantur.  Accessit  spicilegium 
in  reliquas  ejusdem  Apostoli,  ut 
et  catholicas  epistolas.  Auctore 
Ludovico  DE  Dieu.  Lvgd.  Bâta- 
vor,,  ex  officinâ  Blzeviriorum.  A^ 
1646,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  f(.  Umin,,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
300  pp.  —  8  ff.  d'index. 

Voir  ci-dessus  le  n©  346.  —  Ce  volume, 
paru  après  la  mort  de  l'auteur,  est  dédié 
par  ses  deux  fîls,  Daniel  et  Louis  de 
Dieu,  à  J.  Derramout  et  à  Abr.  Hey- 
danus. 

603,  Le  vray  gvidon  de  la 
langue  françoise,  avec  quatre  dia- 
logues françois  et  allemans;  et  vn 
bouquet  de  sentences.  Das  ist  der 
rechte  Weg-weiser  zu  der  Frant- 
zôsischen  sprach.  Sampt  vier 
Frantzôsischen  vnd  Teutschen 
gemeinen  Gesprâchlein,  vnd  etli- 
chen  ausserlesenen  Sprich-wôr- 
tern.  Durch  Nathanael  Dhuez. 
Die  dritte  Edition,  von  dem  Au- 
thore  seibsten  wieder  auflfs  new 
vbersehen  vnd  noch  umb  etwas 
verbessert.  A  Leyde,  chez  Bona- 
venture  et  Abraham  Elseviers,  Tan 
1646,  in-S. 

Marque  :  U  Solitaire, 

8  ff.  Umin.  —  4^0  PP.  —  i  f .  d'errata. 

Voir  à  Tannée  1639,  no  478. 


604.  Hvberti  Langveti  Epîs- 
tolae  politicae  et  historicae  ad 
Philippvm  Sydnaevm  equitem  An- 
glum,  illustrissimi  Pro-Regis 
Hybernise  filium,  Vlissingensem 
gubernatorem.  Lvgd.  Batavorvm, 
ex  officinâ  Elzeviriorumj  1646,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  ooir.  — 
477  PP- 

Les  quatre-vingt-seize  lettres  adres- 
sées par  Hubert  Languet  à  Phil.  Sidney, 
de  1573  à.  1580,  avaient  été  imprimées 
une  première  fois  à  Francfort  en  1633. 
Mais  cette  édition  était  déparée  par  un 
grand  nombre  de  fautes  typographiques. 
Un  exemplaire  corrigé  avec  soin  fut 
transmis  aux  Elzevier  par  Claude  Sar- 
rau. Ceux-ci  en  retour  lui  dédièrent  leur 
réimpression. 

A  la  fin  de  l'épître  ils  annoncent  qu*un 
autre  recueil  de  lettres  de  Languet  est 
sur  le  point  de  voir  le  jour  :  •  Audivimus 
aliam  [collectionem]  brevi  sequuturam 
non  minorem  ad...  loach.  Camerarium, 
quam  à  digno  tanto  pâtre  filio  Philippo... 
expectabunt  promissam,  viri  docti.  »  Ce 
recueil  parut  en  effet  sous  ce  titre  : 

Viri  Cl.  Huberti  Langueti  Burgundi, 
ad  Joachimum  Camerarivm  patrem,  et 
loachimvm  Camerarivm,  fîlium,  medi- 
cum,  scriptae  epistolse,...  nunc  primum 
éditas  à  Lvdovico  Joach.  F.  Joach.  N. 
Camerario,  consiliario  regio  suecico  et 
exiegato.  Groninga,  typis  lohannis  Nice- 
laiy  ao  1646,  pet.  in-12,  de  36  ff.  lim.  (dont 
le  dern.  est  blanc),  284  pp.  et  i  f.  d*errata. 

On  le  trouve  parfois  joint  au  pré- 
cédent. 

605.  Lavrvs  Flandrica  anni 
cIo  lo  G  XLVi  auspiciis  christia- 
nissimi  régis  Lvdovici  XIV,  sere- 
nissimi  principis  Gastonis  ductu. 
Lugduni  Batavorum,  ex  officinâ 
Ehevirianâ,  1646,  in-fol. 

Marque  :  U  Solitaire. 

33  pages  en  tout. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


149 


Pièce  en  prose.  Le  nom  de  Tauteur, 
P.  Prataus,  se  lit  au  bas  de  l'épître  dédi- 
catoire  au  prince  Guillaume  d*Orange. 

606.  lacobi  MiESTERTii,  J.  C. 
illustrium  materiarum  prima  rv- 
dimenta,  cxlv,  disputationibus 
comprehensa,  publicoque  examini 
in  aima  Leydensi  Academia  sub- 
jecta.  Respondentibus  nobilissi- 
mis  et  spectatissimis  jurîspru- 
dentiae.candidatis,  quorum  nomina 
unà  cum  materiâ  quam  singuli 
defenderunt  sequens  pagina  indi- 
cat.  Lvgdvni  Baiavorvm^  ex  qfficinâ 
Bonaventvrœ  et  Abrahami  Elsevir. 
Academ.  typograph,  1646,  in-4. 

Marque  :  h  Solitaire. 

Recueil  de  thèses  juridiques,  ce  qu'on 
appelait  autrefois  des  exercices,  soute- 
nues publiquement  par  des  étudiants  de 
r Université  de  Leyde,  sous  la  prési- 
dence de  leur  professeur  J.  Maestertius. 
Le  volume  en  contient  cent  quarante- 
cinq,  ayant  chacune  un  titre  spécial 
daté  de  1640  à  1643,  ^^  plupart  com- 
prises en  quatre  feuillets.  Il  n'y  a  point 
de  pagination;  mais  les  signatures  se 
suivent  depuis  A  jusque  7  H,  par  cahiers 
de  4  ff.,  ce  qui  fait,  avec  les  6  ff.  de  titre 
et  de  table,  1 180  pages. 

Ce  recueil  est  curieux  à  feuilleter  pour 
les  particularités  généalogiques  qu'il 
renferme.  On  y  rencontre  quelques  noms 
bien  connus,  Huydecooper  van  Maarse- 
veen,  Hogendorp,  de  Sallengre,  &c.  Un 
étudiant,  Janus  Vlitius,  dédie  sa  thèse  à 
son  oncle,  le  grand  pensionnaire}.  Cats. 
Un  autre  petit-neveu  de  Cats  se  nomme 
loannes  de  Schilder,  Amstel-Bat.,  (&c. 

607.  Francisci  à  Schooten 
Leydensis,  deorganica  conicarum 
sectionum  in  piano  descriptione, 
tractatus.  Geometris,  opticis; 
praesertim  verô  gnomonicis  et 
mechanicis  utilis.  Cui  subnexa  est 


appendix,  de  cubicarum  aequatio- 
num  resolutione.  Lvgd.  Batavor,, 
ex  officinâ  Elzcviriorum.  A**  1646, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
117  pp.  —  1  f .  blanc. 

6o8.Friderici  Spanhemii  Oratio 
funebris  in  excessum  venerandi 
nobilissimique  theologi  loannis 
Polyandri  a  Kerckhoven,  S.  S. 
theologise  doctoris  et  professons 
primarii,  et  pastoris  ecclesiae 
Gallo-Belgicae  veterani,  dicta  in 
illustrissimo  auditorio  Lugduni- 
Bat.  XVII.  Febr.  A**  cIo  loc  xlvi. 
Accedvnt  allocvtio  rectoris  ma- 
gnifici  Acad.  Leidensis  ad  celsiss. 
principem  Gulielmum,  etc.  Et 
epicedia.  Lugd.  Batavor.,  ex  qffi-- 
cina  Elseviriana,  1646,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  79  pp.  —  14  ff.  pour  les  Epicedia, 

Le  portrait  de  Polyander,  gravé  par 
A.  Matham,  forme  le  5«  f.  des  liminaires. 
A  la  suite  de  quelques  exemplaires  on 
trouve  une  pièce  en  2  feuillets  intitulée  : 
Elegia  infunus  nob.  prœst,  viri,  D.  Joan. 
Polyandri  à  Kerckhoven  dic.  Lugd.  Bat., 
ex  offic.  Elsevir.,  1646. 

609.  Francisci  Viet^e  Opéra 
mathematica,  in  unum  volumen 
congesta,  ac  recognita,  operâ 
atque  studio  Francisci  à  Schooten 
Leydensis,  matheseos  professons» 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officinâ 
Bonaventurce  et  Abrahami  Elzevi" 
riortinii  1646,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
554  pp. 

Les  divers  écrits  de  Viète,  publiés  de 
1579  à  1615,  étaient  devenus  extrême- 


Ï50 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1646-47). 


ment  rares,  parce  que  1* auteur  en  avait 
fait  imprimer  un  très  petit  nombre 
d'exemplaires  à  distribuer  entre  ses 
amis. 

C'est  le  père  Mersenne  qui  paraît  avoir 
conçu  le  projet  de  réunir  en  un  seul 
volume  les  œuvres  du  grand  mathéma- 
ticien français.  Le  hasard  nous  a  con- 
servé une  lettre  adressée  à  ce  savant 
par  les  Elzevier  de  Leyde,  sous  la  date 
du  8  mars  1638,  lettre  publiée  en  fac- 
similé  dans  les  Bilder-HcfU  zur  Gc- 
schichte  des  Bûcherhandels  de  H.  Lem- 
pertz  {CôlHt  1853-65,  in-fol.),  et  dont 
nous  détachons  le  passage  suivant  : 
•  Quant  aux  œuvres  de  Vieta  nous  le 
commencerons  si  tost  que  nous  aurons 
le  tout  complet.  Pourtant  il  vous  plaira 
procurer  par  Monsr.  du  Vougrand  tant 
les  corrections  que  aussi  le  manuscript 
du  dist  aucteur  que  vous  escrivez  n'estre 
jamais  imprimé,  et  aussi  Tordre  que  nous 
avons  à  tenir  quand  nous  le  commen- 
cerons, ascavoir  comme  les  traictez  doi- 
vent suivre  Tun  l'autre,  et  nous  faisons 
estât  de  le  faire  in  folio,  comme  ferons 
aussi  aueque  le  temps  toutes  les  œuvres 
de  Galilaeius.  > 

Le  volume  contient  tous  les  ouvrages 
de  Viète,  à  l'exception  du  Canon  maihc- 
maticus  (publié  à  Paris,  apud  J,  MeU 
tayer,  1579,  in-fol.)  et  de  VHarmonicum 
CaUste,  encore  inédit.  Le  Canon  a  été 
omis,  parce  qu'il  ne  se  rattachait  pas 
nécessairement  aux  autres  traités,  et  que 
le  texte  en  était  d'une  incorrection  telle, 
qu'il  eût  fallu  commencer  par  vérifier 
chaque  chiffre.  Quant  à  VHarmonicum 
Caleste,  les  éditeurs  le  réservent  pour  un 
supplément  qu'ils  se  proposent  de  pu- 
blier ultérieurement. 

Les  Elzevier  terminent  leur  avertis- 
sement par  un  pressant  appel  adressé  à 
tous  ceux  qui  posséderaient  quelque 
traité  inédit,  afin  que  rien  ne  manque  au 
supplément  projeté.  Ce  supplément  n'a 
pas  vu  le  jour.  Un  certain  d'Espagnet, 
président  du  parlement  de  Bordeaux, 
conservait  la  plupart  des  écrits  de 
Viète,  et  avait  promis  de  les  envoyer 
aux  Elzevier  ;  mais  ayant  eu  le  malheur 
d'encourir  la  disgrâce  du  roi,  il  fut  exilé 


de  Bordeaux,  et  depuis  lors  on  n'en- 
tendit plus  parler  de  lui  ni  de  ses  manu- 
scrits. C'est  du  moins  ce  que  raconte 
Gronovius  dans  une  lettre  datée  du 
2  mars  1661  (Burmanni  SyUogc^  t.  III, 
p.  452). 

610.  Amoldi  ViNNii  J.  C.  de 
Pactis  tractatus,  edente  Simone 
Vinnio  A.  F.  philologo.  Lvgd. 
Batavor.,-  ex  officinâ  Elzeviriorum, 
1646,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roage  et  noir.  — 
313  pp.  —  10  pp.  n.  ch.  d'index. 

1647. 

611.  Ad  vis  du  gazetier  de  Co- 
logne à  celuy  de  Paris.  Traduit 
d'allemand  en  françois.  1647,  in-4. 

35  pp.  en  tout. 

Cette  pièce,  d'une  exécution  très 
soignée,  sort  positivement  des  presses 
elzeviriennes  de  Leyde.  Le  grand  fleuron 
en  tète  de  la  page  3,  ainsi  que  le  grand  M, 
se  vérifient  sur  V Académie  de  VEspée  de 
Thibault.  Voy.  ci-après  le  no  653. 

Le  fondateur  de  la  Gazette  en  France, 
Th.  Renaudot,  pris  à  parti  dans  cet 
écrit,  répliqua  par  une  :  Réponse  de  Théo- 
pkraste  Renaudot  à  l'auteur  des  libelles 
intitulés  Avis  du  Gazetier  de  Cologne  &c, 
Paris,  du  bureau  d'adresse,  1648,  in-4. 

612.  Amicorum  congratulatio- 
nes  ad  eruditum,  humanum,  in- 
genii  dexteritate  prseditum  D. 
Abrahamum  Knyff  Vltraiecten- 
sem,  cum  publicum  post  examen, 
habita  doctissima  et  intricatis- 
sima  disputatione  ad  L.  Vn.  C. 
Ex  deiict.  defunct.  in.  quant,  has- 
red.  conv.  jure  consultorum  or- 
dini  inseretur.  xi.  aprilis  anno 
cIo  lo  c  XLVii.  Lvgd.  Baiavar.,  ex 


BONAV.  ET  ABRAHAM  EL2EV1ER. 


15Ï 


officinâ  Elzeviriorum,  Anno  1647, 
in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 
12  pp.  en  tout. 

Contient  neuf  poésies  en  latin,  en 
français  et  en  néerlandais. 

613.  Vîrî  illvstris  lacobi  Bon- 
GARsI  Epistolae  ad  Joachimum 
Camerarium,  medicum  ac  philo- 
sophum  celeberrimum  scriptae,  et 
historicis  ac  politicis  documentis 
instructae.  Nunc  primùm  éditas. 
Lvgd,  Batav.,  ex  officinâ  Elzevi" 
riorutn,  1647,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  444  pp. 

Recueil  de  183  lettres  adressées  par 
J.  Bongars  à  Joach.  Camerarius,  du 
20  mai  1588  au  12  septembre  1598.  Les 
originaux  appartenaient  au  petit-fils  de 
ce  dernier,  Louis  Camerarius,  le  même 
qui  a  mis  au  jour  la  correspondance 
d'Hubert  Languet  (n»  604  note),  et  celle 
de  Melanchthon  (n^  620). 

Frédéric  Spanheim,  chargé  de  la  pu- 
blication de  ce  recueil.  Ta  fait  précéder 
d'une  épitre  dédicatoire  à  L.  Camerarius. 

Bayle  faisait  grand  cas  des  lettres  de 
Bongars.  Nous  lisons  dans  son  Diction- 
naire que  «  lorsque  Mons.  le  Dauphin 
commença  d'apprendre  la  langue  latine, 
on  jugea  que  rien  ne  serait  plus  propre 
pour  un  écolier  de  qualité,  que  la  lecture 
de  cet  ouvrage.  C'est  parce  qu'en  le 
lisant  on  peut  apprendre  tout  à  la  fois, 
et  à  s'exprimer  en  beaux  termes  sur  les 
affaires  d'État,  et  à  bien  juger  de  la 
conduite  d'un  ambassadeur.  On  peut 
apprendre,  non  seulement  des  mots  et 
des  phrases,  mais  aussi  le  cours  des 
affaires  de  ce  temps-là,  et  plusieurs  faits 
particuliers  qui  ont  encore  quelque  re- 
lation au  temps  présent,  et  qui  peuvent 
être  d'un  plus  grand  usage  que  ce  qu'on 
trouve  dans  les  lettres  de  Cicéron.  ■ 

Une  traduction  française  des  lettres 
de  Bongars  (par  l'abbé  de  Brianville)  a 
paru  èi  Paris,  Ch.  Osmont,  1668,  2  vol. 


in-12,  réimprimée  avec  d'importantes 
corrections  à  La  Haye,  A .  Moetjens,  1695, 
2  vol.  in-8. 

614.  Héraclivs  empereur  d'O- 
rient, tragédie.  Par  le  sieur  Cor- 
neille. Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1647,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphlre, 

84  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde.  Suivant 
M.  É.  Picot,  il  existe  des  exemplaires 
sous  la  date  de  1648. 

615.  Horace  tragédie.  Par  le 
sieur  Corneille.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris ^  1647,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

3  ff.  limin.  —  56  pp. 

Troisième  édition  elzevirienne  de 
cette  tragédie  (cf.  les  n©»  516  et  585). 

616.  Rodogune  princesse  des 
Parthes.  Tragédie.  De  M'  de  Cor- 
neille. Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1647,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

84  pp.  en  toat. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  réim- 
primé en  1652. 

617.  Nathanaelis  Duesii  Com- 
pendivm  grammaticse  gallicae,  in 
gratiam  illorum  editum,  qui  ger- 
manicum  idioma  perfectè  non 
callent.  Lvgd,  Batavor.,  ex  officinâ 
Elzeviriorum,  1647,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 
96  pp.  en  tout. 

Louis  Elzevier  a  réimprimé  cette 
grammaire  en  1650. 

618.  Eufrasia.  Ooghen-troost, 
aen  Parthenine,bejaerde  maeghd: 
over  de  verduysteringh  van  haer 
een  ooghe.  Tôt  Leyden,  ter  drue- 


152 


L'OFI^ICINE  DE  LEYDE  (1647). 


kerije  van  de  Elseviers*  Anno  1 647, 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

56  pp.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

L'auteur  de  ce  poëme  est  Constantin 
Huygens.  Parthénine  désigne,  non  pas 
la  célèbre  Marie  Tesselschade  Visscher, 
comme  on  Ta  cru  longtemps,  mais  une 
dame  nommée  Lucretia  vanTrello.  (Voir 
la  revue  de  Navorscher,  t.  IV,  pp.  363 

et  ss.) 

L'édition  citée  ci-dessus  est  l'origi- 
nale; elle  est  tellement  rare  que  le  der- 
nier biographe  de  Huygens,  M.Jorissen 
(t.  I,  p.  294),  n'en  a  jamais  vu  d'exem- 
plaire et  la  cite  d'une  manière  dubi- 
tative. 

619,  Histoire  de  la  vie  de  mes- 
sirePhilippes  de  Mornay  seigneur 
du  Plessis  Marly,  etc.  Contenant 
outre  la  relation  de  plusieurs  évé- 
nemens  notables  en  TEstat,  en 
rÉglise,  es  covrs,  et  es  armées, 
divers  advis  politiqs,  ecclésias- 
tiqs  et  militaires  sur  beaucoup  de 
mouvemens  importans  de  l'Eu- 
rope; sovbs  Henry  III.  Henry  IV. 
et  Lovys  XIII.  A  Leyde,  chez  Bo^ 
naventure  et  Abraham  Elsevier  y 
1647, in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  732  PP^  —  2  B.  de  Uble.  —  i  f . 
d*errata.  —  x  f .  blanc. 

Cette  biographie  de  Duplessis-Mornay 
«  dressée  sur  un  journal  de  Charlotte 
Arbalestre  sa  femme,  depuis  1549  jus- 
qu'en 1606,  et  continuée  jusqu'en  1623 
par  David  de  Liques,  a  été  publiée  avec 
une  préface  de  Valentin  Conrart,  par 
Jean  Daillé.  ■  (Catal.  Rothelin,  n»  4057.) 

Ce  volume  se  joint  aux  Mémoires  de 
Duplessis-Mornay,  imprimés  par  Louis 
Elzevier  en  1652. 

Un  exempl.  en  riche  reliure  anc.  à  la 
Du  Seuil  s'est  vendu  350  frs.  Brunet. 

620.Ph.MELANCHTHONIS  Epis- 


tolarvm  liber,  continens  praeclara 
multa  cvm  ecclesiastica  tvm  po- 
litica  et  historica,  cognitione 
dignissima,  antehac  nunquam 
editus.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex 
officinâ  Bonaventvrœ  et  Abrahami 
Elzevir.  Academ.  typographe,  1647, 
in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roa^^e  et  noir.  — 
518  pp.,  dont  la  dern.  n.  ch.  —  x  f .  blanc. 

D'où  proviennent  ces  lettres  et  qui  en 
a  été  l'éditeur?  Si  nous  consultons  la 
préface,  nous  ne  trouvons  à  cet  égard 
qu'une  indication  des  plus  vagues  : 
«  £as  [epistolas]  sive  à  majoribus  suis, 
sive  ab  amicis,  acceptas  vir,  illustris 
quidam  ^iXiitito^iXoç  nunquam  antéa, 
quod  scire  possimus,  éditas  nobis  bé- 
nigne credidit,  ut  publica  communica- 
tione  omnium  bonorum  juris  fièrent. 
Asservat  autem  ille  pleraque  Philippi 
autographa,  pauca  apographa,  qux 
tamen  illo  aevo  à  fidis  descripta,  sunt 
d^iômcroi,.  »  Nous  sommes  en  mesure  de 
résoudre  ce  petit  problème,  en  fournis- 
sant la  preuve  que  l'éditeur  du  recueil 
n'est  autre  que  Louis  Camerarius,  petit- 
fils  du  célèbre  Joachim  Camerarius, 
l'ami,  le  biographe  et  l'éditeur  du  pre- 
mier recueil  des  lettres  de  Melanchthon 
(Leipzig,  1569). 

En  effet,  dans  la  curieuse  épitre  qu'il 
a  mise  en  tète  des  lettres  adressées  par 
H.  Lan  guet  à  son  père  et  à  son  grand- 
père  (cf.  no 604,  note), L.  Camerarius  ex- 
pose qu'il  possède  environ  quatre  cents 
lettres  inédites  de  Melanchthon;  que  s'il 
ne  les  publie  pas,  c'est  qu'il  n'a  pas 
trouvé  de  libraire  disposé  à  faire  les  frais 
de  l'édition  :  •  Habeo  pênes  me  inter 
ejusmodi  XEi/jci^xIa  quadringentas,  aut 
forte  .plures...  Ph.  Melanchthonis  ad 
varios  tam  theologos,  quam  politicos 
scriptas  epistolas,  nondum  in  publicum 
éditas.  Illas  ut  in  lucem  producerem 
saepiùs  me  et  quidem  vehementer  adhor- 
tatus  es  (il  s'adresse  au  baron  de  Dona), 
nec  in  me  unquam  mora  fuit,  quin 
lubens    gratificarer    honestissimis    tuis 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


153 


desideriîs.  Sed  vix  reperîuntur  nunc 
typographi,  qui  ejusmodi  scripta  velint 
excudere.  »  Il  est  évident  que  la  lecture 
de  ce  passage  a  déterminé  les  Elzevier 
à  entreprendre  la  publication  de  ces 
lettres,  et  que  par  suite  celui  qu'ils  dési- 
gnent sous  le  nom  de  ^iXiirifô^i^oç  est 
bien  Louis  Camerarius. 

621.  Le  Mentevr,  comédie.  Sui- 
vant la  copie  imprimée  à  Paris, 
1647,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  88  pp. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  cette 
comédie  de  P.  Corneille  (voir  le  n©  591). 
On  trouve  habituellement  à  la  suite  la 
pièce  suivante  : 

622.  La  Suite  du  Mentevr, 
comédie.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1647,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

95  pp.  en  tout. 

Il  existe  des  exemplaires  de  cette  der- 
nière pièce  avec  la  date  de  1648.  Pour 
la  première  édition  cf.  le  n»  592. 

623.  Persia  seu  regni  Persicî 
status.  Variaque  itinera  in  atque 
per  Persiam  :  cum  aliquot  iconi- 
bus  incolarum.  Secunda  editio, 
priori  auctior.  Cum  privilegio. 
Lvgd.  Batav.,  ex  officina  Elzevi- 
riana.  Anno  1647,  in-24. 

4  flF.  limin  ,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  36a  pp.  — 
7  ff.  d'index. 

Voir  à  Tannée  1633,  n®  386. 

624.  Michaelis  Pselli  Com- 
pendivm  mathematicvm ,  alia- 
qve  tractatvs  eodem  pertinentes. 
Lvgd.  Batav,,  ex  officina  Elzevi- 
riorum,  1647,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  252  pp. 

Ce  recueil,  destiné  dans  la  pensée  des 


éditeurs  à  faire  suite  au  traité  de  J.  de 
Sacro-Bosco  (no  625),  renferme  divers 
opuscules  relatifs  aux  mathématiques. 
En  voici  la  liste  :  I.  Fed,  Commandini 
Urbin.  de  Scientiis  mathematicis  disser- 
tatio,  —  II.  Mich.  Pselli  Quadrivium,  sive 
de  quatuor  scientiis  mathematicis^  arithme- 
tica^  musica,  astronomia  et  geometria.  — 

III.  Aristotelis  Quœstiones  mechanicœ.  — 

IV.  Compendium  mathematices  a  Franc. 
Maurolyco  ex  variis  authoribus  collectum, 
—  V.  Ejusdem  de  Sphœra  sermo,  — 
VI.  Descriptio  partium  terra  per  Conr. 
Dasypodium  collecta,  —  VII.  Wille- 
brordi  Snellii  Typhus  sive  de  arte  navi- 
gandi, 

625. Sphœra  Johannis  de  Sacro- 
Bosco,  decreto  Illustr.  et  Potent. 
DD.  Ordinum  Hollandiae  etWest- 
Prisiae,  in  usum  scholarum  ejus- 
dem provinciae,  sic  recensita,  ut 
et  latinitas,  et  methodus  emen- 
data  sit,  multaque  addita,  quae  ad 
hujus  doctrine  illustrationem 
requirebantur.  Operâ  et  studio 
Franconis  Bvrgersdicii.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officina  Bonaventurœ 
et  Abrahami  Elzevir,  Academia 
typograph,,  1647,  in-8. 

Marque  :  la  Sphère. 

X17  pp.  —  2  pp.  n.  ch.  d'index. 

Troisième  édition  elzevirienne,  repro- 
duisant ligne  pour  ligne  les  deux  précé- 
dentes (no»  260  et  487). 

626.FridericiSPANHEMii,Acad. 
Lugd.  Bat.  p.  t.  rectoris  Laudatio 
funebris  celsissimi  herois  Frede- 
rici  Henrici  invictissimi  Aravsio- 
nensivm  principis,  Nassoviae  co- 
mitis,  &c.  Excelsae  mémorise  dicta 
Leidseiv.Eid.Mai.  cIo  lo  c  XLVii. 
Liigduni  Batavor,,  ex  officina  Elze- 
viriana,  Anno  1647.  Decreto  et 
sumptibus    Nobiliss.    et    Ampliss. 

20 


154 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1647-48). 


AcademÙB  curaiorum  et  Coss.  Reip. 
Lugduno-BatavcB,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  (titre  et  figure  représentant  le  tombeau 
dei  Nasuu  à  Delft).  —  1 17  PP-  —  3  PP-  »•  ch- 

Les  EIzevier  ont  donné  sous  la  même 
date  une  édition  pet.  in-i2  : 

627.  Friderici  Spanhemii  Acad. 
Lugd.  Bat.  p.  t.  rectoris,  Lavdatio 
fvnebris  celsissimi  herois  Frede- 
rici  Henrici  invictissimi  Aravsio- 
nensivm  principis,  Nassoviae  co- 
mitis,  etc.  Excelsae  memoriae  dicta 
Leidae  iv.  Eid.  Mai.  cIo  lo  cxLVir. 
Lvgd.  Batav.,  ex  officina  Elzevi^ 
riana.  Pi?  1647,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  97  PP-  —  3  PP-  «•  cb. 

En  outre  ils  ont  publié  la  même  orai- 
son en  français  sous  ce  titre  : 

628.  Oraison  funèbre  svr  Son 
Altesse  Monseignevr  le  princeFré- 
déric  Henry,  prince  d'Orange  etc. 
Traduite  de  la  latine  faitte  en 
l'Université  de  Leyden,  le  1 1  mars 
1647.ParF.SPANHEiM.24  Leyic», 
chez  les  Elzeviers.  L'an  1647,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  232  pp. 

Traduction  de  l'article  précédent. 

629.  B6V0(f>&VTQÇ  KvpoV  Tftl" 

Ssiot^ç  ^i^Xlot,  à,  ^\  ij.  Xeno- 
PHONTis  de  Cyri  institutione  libri 
I,  II,  VIII.  In  usum  scholarum,  ex 
decreto  Illust.  Hollandiae  Ordi- 
num. LvgdvniBaiavorvm,  ex  officina 
Bonaventuror  et  Abrahami  Elzevir. 
Academ.  typograph.y  1647,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

102  pp.  —  I  f.  blanc 

Nous  avons  cité  une  première  édition 
à  Tannée  1627,  n»  290. 


1648. 

630.  Lettres  choisies  du  S'  de 
Balzac.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris  y  1648,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  440  pp.  — 
X  f.  blanc. 

Premier  livre  de  Balzac  publié  par  les 
Elzevier,  et  le  seul  qu'ils  aient  donné 
suivant  la  copie.  C'est  une  réimpression 
textuelle  de  l'édition  originale  de  Paris. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  repro- 
duit ce  volume  en  1652,  avec  une  épître 
nouvelle  de  Balzac  •  à  Messieurs  les 
Elzeviers.  >  Les  Elzevier  d'Amsterdam 
l'ont  réimprimé  à  leur  tour  en  1656  et 
en  1678. 

631.  Ever.  Bronchorst  I.  C. 
in  titulum  Digestorum  de  diversis 
regulis  juris  antiqui  enarrationes. 
Editio  postrema,  prioribus  emen- 
datior.  Lvgd.  Batavor.,  ex  officina 
Elsevirianâ,  1648,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
355  PP-  —  5  PP'  d'index. 

Réimpression  page  pour  page  de  l'édi- 
tion de  1641,  no  512. 

632.  Cinna  ou  la  clémence 
d'Auguste.  Suiuant  la  copie  impri- 
mée à  Paris,  1648,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

72  pp.  en  tout. 

Deuxième  édition  elzevirienne  de 
cette  pièce.  Cf.  le  no  566. 

633.  La  Cléopatre.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1648, 
12  tomes  en  6  vol.  in-8. 

T.  I  :  304  pp.,  y  compr.  le  faux  titre  et  le  titre 
gravé. 

T.  II  (daté  1654)  :  I  f.  de  titre.  —  3 12  pp. 
T.  III  (daté  X653)  1352  pp. 
T.  IV  (daté  1654)  :  368  pp. 
T.  V  (daté  1654)  :  336  pp. 
T.  VI  (daté  1654)  :  352  pp. 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


155 


T.  VII  (daté  1653)  :  380  pp.  —  8  ff.  blancs. 

T.  VIII  (daté  1653)  :  360  pp. 

T.  IX  (daté  1657)  :  336  pp, 

T.  X  (daté  1657)  :  315  pp.  —  2  £  blanca. 

T.  XI  (daté  1658)  :  362  pp. 

T.  XII  (daté  1658)  :  376  pp. 

On  sait  que  ce  roman,  dont  Boileau 
s'est  moqué,  est  Tœuvre  de  Coste  de  La 
Calprenède.  Le  titre  transcrit  ci-dessus 
est  celui  du  frontispice  gravé,  en  tète  du 
tome  premier.  Les  autres  volumes,  qui 
n'ont  pas  ce  frontispice,  portent  :  (la 
Sphère)  A  LeycU^  chez  Jean  Sambix,  11 
est  à  remarquer  que  certains  tomes  ont 
été  réimprimés  sous  des  dates  diffé- 
rentes de  celles  que  nous  indiquons. 

Le  catal.  offic.  de  1655  fait  mention  de 
huit  tomes  de  la  CUopatrCy  les  seuls  qui 
eussent  paru  à  cette  date. 

Vend.  V.  fauve  (Niedrée)  60  frs. 
Chedeau. 

634.  Les  Mémoires  de  messire 
Philippe  de  Commines,  S'  d'Ar- 
genton.  Dernière  éàïtion.  A  Leidci, 
chez  les  Elzeviers^  1648,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  765  pp.  — 
19  pp.  de  table. 

Édition  admirablement  exécutée,  dont 
les  exemplaires  grands  de  marges  et 
bien  conservés  se  paient  fort  cher.  Le 
Commines t  comme  le  Cicérone  le  Claudien^ 
et  d'autres  classiques  du  même  format, 
a  été  tiré  sur  deux  papiers  différents. 

Le  plus  bel  exemplaire  connu,  le  même 
probablement  qui  a  figuré  en  vélin  à  la 
vente  Chalabre,  est  celui  de  M.  de  Mon- 
tesson,  adjugé  en  riche  rel.  mat,  r.  de 
Trautz-Bauzonnet,  1200  frs.  Potier;  il 
mesure  137  mill.  D'autres  beaux  exem- 
plaires ont  été  vendus  :  mar.  v.  (Thou- 
venin)  h.  134  mill.,  exempl.  Sensier  et 
d'Essling,  145  frs.  de  Chaponay;  vél, 
h.  133  mill.  210  frs.  Yemeniz;  mar.  r. 
(Derome)  h.  133  mill.  180  frs.  Brunet, 
rev.  265  frs.  Potier;  mar,  r.  (Bauzonnet) 
h.  132  mill.,  tiré  sur  papier  plus  fort, 
310  frs.  Brunet;  mar.  r.  (Trautz-Bau- 
zonnet) h.  131  mill.  220  frs.  Huillard; 
mar,  r,  (Duru)  h.  134  */a  mill.  435  frs. 
Bordes;  mar,  bl,  (Niedrée)  h.  130  mill. 
230    frs.    Tufton;    mar,    r.    (Derome) 


h.  134  mill.  1230  frs*  Benzon;  mar,  v, 
(Duru)  h.  133  mill.  250  frs.  même  vente; 
rel.  en  deux  vol.  mar,  bl.  (Derome) 
h.  132  mill.  48  liv.  10  sh.  J.  T.  Payne. 

635.  Polyeucte  martyr,  tragé- 
die de  Mons^  Cornbillb.  Suiuant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  1648, 
pet.  in-12. 

Marque  :  ta  Sphère. 

93  PP-  ~  <  f*  blanc. 

Deuxième  édition  elzevirienne  de 
cette  pièce  (cf.  le  n®  569).  Vend,  non 
rogné,  mar.  r.  (Duru)  49  frs.  Nodier. 

636.  Animadversiones  in  Ve- 
teris  Testamenti  libros  omnes,  in 
quibus  ex  Chaldseorum  targvmim, 
et  Syrorum  et  Arabum  et  aliorum 
versionibus,  ut  et  Hebrâeorum 
commentariis  et  recentiorum  ob- 
servât ionibus,  difBciliora  quaeq; 
loca  illustrantur,  et  diligenti  col- 
latione  habita  explicantur.  Avc- 
tore  Ludovico  de  Dieu.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officind  Bonaventvra 
et  Abrahami  Elzevir.  Acad,  typo-^ 
graph.,  1648,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  fT.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
745  PP>  —  22  pp.  n.  ch.  d'index. 

Ouvrage  posthume,  publié  par  Daniel 
et  Louis  de  Dieu,  fils  de  l'auteur,  et 
dédié  par  eux  à  leur  parent  Daniel  Colo- 
nius,  beau-frère  de  Bonaventure  Elze- 
vier.  Voir  le  no  346. 

637.  Tdiv  èxHh^tn&v  r^ç  Bek- 
yiycyjç  ^lO'Tiot^vix^  xcù  ôp^oSo^oç 
SiSoi^O'XfûJoi,  xfxà  roJ^iç  :  i^yovVy 

TQvprylœy  xcù  xdvovsç  èxxkTj- 
(Tio(,(rrixoL  Eîç  ttjv  r&v  ETiX^vwv 
xoivrjv  yk&TTrtv  fj(^€ro(^(f>poi,a'fj(^év7i. 
'Eri/Ttt)^    èv   AovySovvy   t&v 


156 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1648). 


x(ù  ^A^pa^Au^cp  roïç  'EX^5^/- 
pioiÇj  TCO  oj^pjy  êrei  Trjç  Xpi(rrov 
fyswijtrsύ,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  500  pp. 

Tout  le  volume  est  en  grec,  jusqu'au 
nom  et  à  l'adresse  des  imprimeurs.  Voici 
l'exact  équivalent  du  titre  en  latin  : 

EccLESiARUM  Belgicarum  christiana 
et  orthodoxa  doctrina  et  politia  :  vide- 
licet,  confessio,  catechesis,  liturgia  et 
canones  ecclesiastici.  In  grxcum  vul- 
gare  translata.  Excudebaiur  Lugduni 
Batavorum,  typis  Bonav»  et  Abrahami 
Elzeviriorum,  1648. 

Celte  traduction  grecque  de  la  confes- 
sion de  foi  des  églises  réformées  des 
Pays-Bas,  et  des  pièces  qui  s'y  rappor- 
tent, est  attribuée  à  Hiérothée,  abbé  de 
Céphalonie.  Le  nom  de  ce  personnage 
manque  dans  les  biographies.  II  est 
probable  que  son  livre  se  rattache  aux 
tentatives  faites  par  Cyrille  Lucar,  Mé- 
trophane  et  autres  théologiens  grecs, 
pour  amener  un  rapprochement  entre 
l'Église  d'Orient  et  les  communautés 
protestantes. 

Le  volume  ayant  été  tiré  sur  un  papier 
plus  grand  que  l'ordinaire,  il  arrive 
souvent  que  les  catalogues  annoncent 
comme  grand  papier  des  exemplaires 
bien  conservés  de  marges.  Vend.  mar.  r. 
(Cape)  50  frs.  Giraud. 

638.  Gemmulae  linguarum,  la- 
tinœ,  gallicae,  italicae  et  germa- 
nicae.  Studio  et  operâ  Philippi 
Garnerii,  Galli,  et  L.  Donati, 
Itali.  Postrema  editio,  prioribus 
omnibus  emendatior  et  accura- 
tior.  Lugd.  Batavorum,  ex  officina 
Elseviriorum,  1648,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire» 

239  pp.  en  tout. 

Troisième  édition  elzevirienne,  repro- 
duisant littéralement  la  seconde  de  1641 
(no  521). 


639.  Hvgonis  Grotii  Epistolae 
ad  Gallos,  nunc  primum  editae. 
Lvgd,  Batav,,  ex  officina  Elzevi^ 
riorum,  1648,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire* 

8  ff.  limin.,  y  coropr.  le  titre  rouge  et  noir.  ^ 
SOI  pp.  —  I  f .  blanc. 

Les  exemplaires  primitifs  de  ce  vo- 
lume ont  12  feuillets  limin.,  savoir  :  i  f. 
titre.  —  2  fif.  épître  dédicatoire  des 
Elzevier  aux  frères  Pierre  et  Jacques 
Dupuy.  —  3  ff .  préface.  —  6  ff .  table.  Il 
est  à  remarquer  que  l'épître  dédicatoire 
a  été  ajoutée  après  coup,  et  manque 
dans  quelques  exemplaires. 

Le  volume  paru,  les  Elzevier  furent 
avertis  que  leur  texte  fourmillait  de 
fautes.  Cl.  Sarrau,  qui  avait  procuré 
l'édition  et  écrit  la  préface  (voir  le  Colo- 
mesiana,  dans  le  recueil  de  1740,  t^.  I, 
p.  570),  réclama  et  obtint  qu'on  joignît 
au  volume  un  errata.  Les  imprimeurs 
prirent  le  parti  de  supprimer  les  6  ff.  de 
table,  qu'ils  remplacèrent  par  une  autre 
table,  plus  commode  quoique  beaucoup 
plus  sommaire,  et  par  un  copieux  errata. 
Cette  sorte  d'exemplaires  n'a  que  8  ff. 
limin.,  savoir  :  i  f.  titre.  —  3fiF.  préface. 
—  I  f .  table.  —  I  f .  errata.  —  2  ff.  épître 
dédicatoire. 

Dans  une  lettre  écrite  à  V.  Fabricius, 
le  17  décembre  1648,  Sarrau  se  montre 
outré  du  peu  de  soin  qui  a  présidé  à  la 
correction  des  épreuves  :  «  Hactenus 
me  pœnituerat,  petentibus  Elzeviriis  fa- 
cilius  concessisse,  quas  diligenter  con- 
quisitas  mihi  servabam,  Grotii  ad  Gallos 
epistolas.  Tôt  enim  mendis  deformts 
edits  sunt,  ut  si  revivisceret  suspicien- 
dus  post  futuris  sseculis  omnibus  auctor, 
eas  pro  suis  vix,  saltem  non  sine  vere- 
cundia  agnosceret.  Verumtamen,  quia 
video  qualemcumque  conatum  nostrum 
tibi  non  improbari,  habeo  quod  mihi 
gaudeam ,  de  secunda  prxsertim ,  quam 
apud  eosdem  procurare  non  cesso,  edi- 
tione  auctiore  et  emendatiore.  >  (M.  Gudii 
et  Cl.  Sarravii  Epistolœ,  Ultraj.,  1697, 
p.  196.)  Ce  dernier  souhait  fut  accompli  : 
les    Elzevier  remirent  sous  presse  en 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


ï57 


1650  une  seconde  édition  des  Lettres  de 
Grotius,  qui  est  non  moins  belle  et  beau- 
coup plus  correcte. 

640.  Abrahami  Heidani  S.  S. 
Theol,  doctoris  et  professons  Ora- 
tio  inauguralis  de  singularibus 
Scripturae,  habita  in  ceieberrimo 
et  frequentissimo  auditorio  Lug- 
duni-Batavorum,  die  19  octobris, 
anni  cId  Id  c  XLViii.Lv^i.  Balav., 
ex  officina  Bonaventvrce  et  Abrahami 
Elsevir,  Acad.  iypogr,,  1648,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  88  pp. 

641.  La  Mort  de  Pompée.  Tra- 
gédie. Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  1648,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 
82  pp.  ^  I  f .  blanc. 

Seconde  édition  elzevirienne,  calquée 
sur  la  première  de  1644  (no  575). 

642.  Le  Parfait  Capitaine.  Au- 
trement Tabrégé  des  guerres  des 
Commentaires  de  César.  Aug- 
menté d'un  traîcté  :  de  l'Intérest 
des  Princes,  et  Estats  de  la  chres- 
tienté.  Avec  la  préface  à  Monsieur 
le  cardinal  duc  de  Richelieu. 
louxte  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1648,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

5  ff.  limin.  —  250  pp.  —  192  pp.  pour  le  traité  de 
Vlntérest  des  Princes. 

Troisième  édition  elzevirienne,  repro- 
duisant textuellement  la  seconde,  parue 
en  1641  (no  524). 

643.  Venceslas.  Tragi-comédie 
de  M*"  de  Rotrou.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1648,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

81  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  cité  dans 
le  catal.  offic.  de  1650.  L'édition  origi- 


nale avait   paru  à  Paris,  chez  Ant.  de 
Somtnaville,  1648,  in-4. 

644.  Cl.  Salmasii  de  annis  cli- 
mactericis  et  antiqua  astrologia 
diatribae.  Lvgd,  Batavor,,  ex  offi" 
cinâ  Elzeviriorumy  1648,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

64  ff.  limin.  n.  ch.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

—  844  pp.—  7  ff.  d'index.  —  2  ff.  d'addenda  et  d'errata. 

—  I  f .  blanc. 

Un  jour  que  Saumaise  se  trouvait  en 
visite  chez  Tambassadeur  de  France  à 
La  Haye,  la  conversation  tomba  sur 
l'action  supposée  ou  réelle  qu'exerce  sur 
la  vie  de  Thomme  Tannée  climatérique. 
On  entendait  par  climatérique  chaque 
septièpie,  ou  suivant  d'autres  chaque 
neuvième  année  de  la  vie,  parce  que 
cette  période  était  jugée  nécessaire  pour 
le  renouvellement  intégral  de  toutes 
les  parties  du  corps.  L'année  climaté- 
rique par  excellence  était  la  soixante- 
troisième,  63  étant  le  produit  de  7  mul- 
tiplié par  9. 

Saumaise  disserta  longuement  sur  ce 
sujet.  L'ambassadeur,  qui  était  alors 
Coignet  de  la  Thuilerie,  le  convia  à 
mettre  son  opinion  par  écrit,  et  c'est 
à  cette  invitation  que  nous  devons  le 
gros  volume  édité  par  les  Elzevier.  Non 
content  de  prouver,  à  grand  renfort 
d'érudition,  l'inanité  des  spéculations 
climatériques,  Saumaise  étendit  ses  re- 
cherches aux  influences  planétaires  qui 
font  l'objet  de  l'astrologie;  en  sorte  qu'il 
aurait  pu  tout  aussi  bien  intituler  son 
livre  :  du  rôle  assigné  aux  causes  oc- 
cultes dans  les  choses  humaines.  Il  s'at- 
tache à  démontrer  que  ces  influences 
sont  nulles,  que  l'état  sanitaire,  chez 
les  nations  et  chez  les  individus,  est 
réglé  par  des  lois  naturelles;  qu'il  tient 
à  l'air,  au  climat,  à  la  constitution,  au 
régime,  et  nullement  aux  astres;  vérités 
devenues  banales  aujourd'hui  à  force 
d'avoir  été  rebattues,  mais  qui  ne 
l'étaient  pas  de  ce  temps-là,  et  que  bien 
des  gens,  même  parmi  les  doctes,  se 
refusaient  à  reconnaître. 

On   peut   sourire   du  pédantisme  de 


158 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1648-49). 


Saumaise,  qui  n'est  après  tout  qu'une 
incontinence  d'érudition,  mais  on  con- 
viendra que  chez  lui  le  bon  sens  n'est 
jamais  en  défaut.  S'il  a  abusé  quelque 
peu  du  droit  qu'a  chaque  homme  de 
défendre  ses  opinions,  du  moins  ses  ad- 
versaires ne  sont  guère  à  plaindre;  car 
presque  toujours  c'est  lui  qui  tient  le 
bon  bout. 

645.  Spécimen  confutationis 
animadversionum  Desiderii  He- 
raldi,  sive  tractatus  de  subscri- 
bendis  et  signandis  testamentis, 
item  de  antiquorum  et  hodierno- 
rum  sigillorum  dififerentia.  Avc- 
tore  Cl.  S.  Lvgd.  Batavar.,  ex  offi-- 
cinâ  Elseviriorum,  1648,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

376  pp.  —  4  ff.  d'index. 

Cet  ouvrage  de  Saumaise  a  été  remis 
en  vente  en  1653,  sous  un  titre  un  peu 
différent  et  avec  le  nom  de  l'auteur;  il 
n'y  a  de  réimprimé  que  les  16  premières 
pages. 

<  C'est  un  traité  utile  et  curieux,  dit 
Paquot  (t.  XV,  p.  398),  où  l'on  voit 
toutes  les  formalités  que  les  anciens 
employoient  pour  rendre  leurs  actes  au- 
thentiques.Didier  Hérault,  que  Saumaise 
y  attaque,  étoit  avocat  au  parlement  de 
Paris,  où  il  mourut  en  1649.  Ce  qu'il 
avoit  préparé  contre  Saumaise  ne  parut 
qu'en  1650,  sous  le  titre  de  Quastionum 
quotidianarum  tractatus,  item  observa- 
tiones  ad  jus  atticum  et  romanum,  in  quitus 
et  Salmasii  miscella  defensiones  ejusque 
spécimen  defenduntur,  Paris,  1650,  in-fol.  » 

646.  Le  lodelet  ou  le  M*  valet. 
Comédie  de  Scarron.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1648,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

90  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  porté 
dans  le  catal.  offic.  de  1650.  Vend.  mar,r. 
(Thibaron)  h.  126  mill.  49  frs.  L.  de 
Montgermont. 


647.  Les  trois  Dorotées.  Ou 
le  Jodelet  souffleté,  comédie  de 
M.  Scarron.  Suivant  la  copie  »m- 
primée  à  Paris,  1648,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

83  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier,  également  cité 
dans  le  catal.  offic.  de  1650,  et  réimprimé 
par  Jean  et  Daniel  en  1654.  C'est  la 
pièce  qui  a  été  insérée  plus  tard  dans 
les  œuvres  de  Scarron  sous  le  titre  de 
Jodelet  duelliste. 

648.  Le  Virgile  travesty  en  vers 
burlesques, de  monsieur  Scarron- 
Dédié  à  la  Reyne.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1648,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

iSff.  limin.  ^  170  ??• 

Première  édition  elzevirienne,  qui  ne 
contient  que  les  deux  premiers  livres. 
Les  trois  livres  suivants  parurent  en 
1650.  Le  troisième  a  72  pp.;  le  qua- 
trième, 91  pp.;  le  cinquième,  94  pp.  et 
I  f.  blanc. 

Bonaventure  et  Abraham  ont  réim- 
primé les  deux  premiers  livres  en  165 1, 
et  ils  ont  joint  à  cette  édition  les  trois 
livres  parus  l'année  précédente. 

La  première  partie,  à  la  date  de  1648, 
est  rare.  Vend.  mar.  bl.  (Niedrée)  52  frs. 
Yemeniz;  avec  les  trois  livres  suivants, 
mar.  r.  (Cape)  50  frs.  Solar;  mar.  br. 
(Duru)  h.  132  i/a  mill.  72  frs.  Huillard. 

649.  Nobiliss.  virginis  Annae 
Mariae  à  Schurman  Opuscula  he- 
braea,  graeca,  latina,  gallica  :  pro- 
saica  et  metrica.  Lvgd,  Batavor., 
ex  officinâ  Elseviriorum,  1 648,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir  et  le 
portrait  de  M«U«  Schurman.  —  374  PP-  —  *  '•  blanc. 

Ce  recueil,  publié  par  Fr.  Spanheim, 
fut  accueilli  avec  beaucoup  de  faveur; 
car  les  Elzevier  le  réimprimèrent  deux 
ans  plus  tard,  et  en  1652  parut  une  Edi- 
tio  tertia,  auctior  et  ertundatior,  Traj.  ad 
Rhenum,  ex  offic.  Joh.   à  Wacsberge, 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


159 


în-8,  de  6  ff.  limin.,  364  pp.  et  2  ff.  blancs. 
Le  portrait  de  l'auteur  a  été  dessiné 
et  gravé  par  elle-même;  il  manque  sou- 
vent, dans  les  trois  éditions. 

650.  Le  Ministre  d'Estat,  avec 
le  véritable  vsage  de  la  politique 
moderne.  Par  le  sievr  de  Silhon. 
Dernière  édition.  louxU  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1648,  2  vol. 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  8  ff.  limin.  —  392  pp. 

T.  II  (daté  1651)  :  520  pp.  —  4  ff.  de  table. 

Troisième  édition  elzevirienne  de  la 
première  partie  de  cet  ouvrage,  seconde 
édition  de  la  deuxième  partie.  L'un  et 
l'autre  volume  sort  des  presses  des  £lze- 
vier  de  Leyde.  Voir  les  no»  489  et  5^8. 

651.  Les  Visionnaires  comédie. 
Dernière  édition.  Stiiuant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1 648,  pet.  in-i  2. 

Marque  :  la  Sphère, 

91  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  cité  au 
catal.  offic.  de  1650.  Vend,  mat,  r. 
(Chambolle-Duru)  41  frs.  Potier;  mar. 
citr,  (Trautz-Bauzonnet)  h.  125  mill. 
56  frs.  L.  de  Montgermont. 

On  lit  dans  le  Ducatiana  (Amsterdam, 
1738,  t.  I,  p.  99)  :  •  Les  Visionnaires^ 
comédie,  dont  l'auteur  est  Desmarets 
St.  Sorlin,  fut  imprimée  pour  la  pre- 
mière fois  à  Paris,  chez  Jean  Camusat 
1667  [lisez  1637]  •  ^®  Cardinal  de  Riche- 
lieu avoit  donné  le  dessein  de  cette 
comédie.  M'^^  de  Sablé  est  Mélisse, 
amoureuse  d'Alexandre  le  Grand;  Ma- 
dame de  Chavigny  est  la  coquette,  et 
Madame  de  Rambouillet  la  vertueuse.  » 

1649. 

652.  L'Art  de  régner,  ou  le 
sage  gouverneur.  Tragi-comédie. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1649,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

103  pp.  en  tout. 


Véritable  elzevier  de  Leyde,  cité  au 
catal.  offic.  de  1650.  L'auteur  de  la  pièce 
est  Gillet  de  la  Tessonnerie. 

Vend.,  rel.  avec  le  Desniaisé  (n^  659), 
mar.  r.  (Duru)  60  frs.  Solar. 

653.  Les  Barricades  de  Paris, 
en  vers  burlesques.  A  Paris ^ 
1649,  in-4. 

28  pp.  en  tout. 

On  ignorait  jusqu'ici  que  les  Elzevier 
eussent  imprimé  des  Mazarinades.  En 
compulsant  à  La  Haye  l'immense  col- 
lection de  pamphlets,  plaquettes  et  pièces 
volantes  connue  sous  le  nom  de  Biblio- 
thèque Duncanienne,  nous  avons  eu  la 
bonne  fortune  d'en  découvrir  sept,  en 
même  temps  qu'une  pièce  antérieure  du 
même  genre,  VAdvis  du  gazetier  de  Co- 
logne (no  611).  Ces  sept  pièces  sont  les 
suivantes  :  Les  Barricades  de  Paris,  la 
Décision  de  la  question  du  temps,  la  Lettre 
à  M.  le  Cardinal,  burlesque,  la  Guerre 
civile  en  vers  burlesques,  les  Raisons  ou  les 
motifs  véritables  de  la  deffense  du  Parle- 
ment, le  Récit  de  ce  qui  s'est  passé  à  la 
conférence  de  Ruel  et  le  Passeport  et  V adieu 
de  Mazarin.  Cinq  de  ces  Mazarinades 
sont  en  vers. 

Les  Elzevier  ont  fait  preuve  de  goût 
dans  leur  choix.  Car  parmi  les  innom- 
brables pamphlets  qu'a  fait  éclore  la 
Fronde,  il  en  est  peu  de  plus  intéres- 
sants et  de  plus  spirituels. 

Ces  sept  pièces  doivent  être  des  plus 
rares.  Nous  ne  les  trouvons  décrites 
nulle  part,  et  l'auteur  de  la  Bibliographie 
des  Mazarinades  (Paris,  1850,  3  vol.  in-8), 
M.  Moreau,  n'en  a  pas  connu  une  seule. 

Quant  à  leur  provenance  elzevirienne, 
elle  est  absolument  incontestable.  Nous 
avons  vérifié  un  à  un  tous  les  fleurons, 
culs-de-lampe  et  lettres  grises.  Le  grand 
fleuron  figurant  une  chasse  des  n<»  667 
et  611,  les  lignes  calligraphiques  à  la 
fin  des  n©»  611,  667  et  668,  la  tête  de 
Méduse  des  no»  655  et  665,  etc.,  se  vé- 
rifient sur  une  foule  d'elzeviers  in-4 
signés.  Les  majuscules  M  et  L  des 
nos  656,  611  et  667  se  retrouvent  dans 
V Académie  de  VEspée  de  Thibault;  l'M'de 


i6o 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1649). 


la  Lettre  au  Cardinal^  dans  VIrvinus  de 
1627;  l'A  du  Passe-port,  dans  les  Grotii 
epistola  de  1648,  etc.  Ajoutons  que  l'exé- 
cution typographique  est  très  soignée,  et 
que  les  Ëlzevier  n'ont  rien  produit  de 
plus  élégant  dans  ce  format. 

La  pièce  décrite  ci-dessus,  les  Barri- 
cades de  Paris i  est  une  réimpression, 
sous  un  titre  modifié,  de  V Agréable  récit 
de  ce  qui  s*est  passé  aux  dernières  barri- 
cades  de  Paris,  décrites  en  vers  burlesques, 
Paris,  Nicolas  Bessin,  1649,  ^^-4i  de 
23  pages,  au  jugement  de  M.  Moreau, 
•  Tune  des  pièces  les  plus  spirituelles  et 
les  plus  amusantes  de  la  Fronde.  >  C'est 
probablement  une  des  contrefaçons  dont 
se  plaint  Bessin,  dans  VAvis  au  lecteur, 
en  tète  de  la  seconde  édition. 

654.  La  Coifeuse  à  la  mode, 
comédie.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1649,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère» 

80  pp.  en  tont. 

Par  Le  Métel  d'Ouville.  —  Véritable 
ëlzevier  de  Leyde,  cité  au  catal.  offic.  de 
1650.  Vend,  mar,  bl,  40  frs.  Chedeau. 

L'édition  originale  est  de  Paris,  chez 
Ant.  de  Sommaville,  1647,  in-4. 

655.  Conciones  et  orationes  ex 
historicis  latinis  excerptae.  Argv- 
menta  singvlis  praeiixa  sunt,  quae 
causam  cujusque  et  summam  ex 
rei  gestae  occasione  explicant. 
Opus  recognitum  recensitumque 
in  usum  scholarum  Hoilandise  et 
West-frisiae.  Ex  decreto  Illustr. 
D.  D.  Ordinum  ejusdem  provin- 
ciae.  Lvgd.  Batav,,  ex  officina  Else- 
viriana,  1649.  Sumptibus  socieiatis, 
pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin  ,  y  compr.  le  front,  gravé  par  S.  Savry 
et  le  titre  impr.  —  411  pp.  —  8  pp.  n.  ch.  d'index. 

Première  des  quatre  éditions  que  les 
Ëlzevier  ont  données  de  ce  recueil. 
Quoiqu'elle   soit  fort  jolie,   on   préfère 


généralement  les  réimpressions  faites 
par  les  Ëlzevier  d'Amsterdam  en  1652, 
1662  et  1672,  parce  qu'elles  sont  dispo- 
sées dans  un  ordre  plus  rationnel  et 
qu'elles  ont  été  revues  sur  de  meilleurs 
textes. 

656.  Décision  de  la  question 
du  temps.  A  Paris,  1649,  in-4. 

20  pp.  en  tout. 

«  Lettre  d'une  éloquence  grave  et 
triste,  »  adressée  à  la  Reyne  Régente. 
Naudé,  dans  son  Mascurat,  met  ce  pam- 
phlet au  nombre  des  pièces  soutenues  et 
raisonnées.  Gui  Patin  le  cite  parmi  les 
meilleurs.  L'édition  originale  est  de 
Paris,  Cardin  Besongne,  1649,  in-4,  de 
15  pp.  (Bibliogr,  des  Mazarinades,  t.  I, 
p.  261).  Cf.  le  no653. 

657.  Defensio  regia,  pro  Ca- 
rolo  I.  Ad  serenissimum  Magna? 
Britanniae  regem  Caroium  II, 
fiiium  natu  majorera ,  heredem  et 
successorem  iegitimum.  Sumpti- 
bus regiis.  Anno  1649,  in-foL 

X  f.  (titre).  —  338  pp.  —  I  f.  d'errata. 

La  Défense  de  Charles  I»  d'Angle- 
terre par  Claude  Saumaise,  publiée 
l'année  même  de  l'exécution  du  roi,  eut 
un  immense  retentissement,  et  fut  réim- 
primée neuf  fois  au  moins  en  l'espace 
de  trois  ans.  Ceci  est  l'édition  originale, 
imprimée  sumptibus  regiis,  aux  frais  du 
trésor  royal,  ainsi  que  le  titre  l'indique. 
Ce  sont  les  Ëlzevier  de  Leyde  qui  l'ont 
exécutée;  les  fleurons  et  lettres  grises 
suffiraient  à  le  démontrer,  si  nous 
n'avions  pas  sur  ce  point  le  témoignage 
formel  de  Claude  Sarrau. 

Toute  la  correspondance  échangée 
entre  Sarrau  et  Saumaise  au  sujet  de  ce 
livre  est  des  plus  curieuses.  Dès  qu'il  est 
informé  du  dessein  de  son  ami,  Sarrau 
lui  écrit  pour  lui  donner  quelques  con- 
seils dictés  par  le  bon  sens  et  la  pru- 
dence, et  pour  lui  rappeler  fort  à  propos 
quels  sont  les  droits  et  les  devoirs  réci- 
proques du  souverain  et  des  sujets 
(lettres  du  16  avril  et  du  6  mai  1649). 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


i6i 


Mais  celui  à  qui  ces  conseils  s'adres- 
sent n'en  veut  point  tenir  compte  et  per- 
siste à  n'en  faire  qu'à  sa  guise  :  •  de  tuo 
pro  infelice  rege  apologetico  solens  facis, 
qui  facis  quod  libet,  et  amicorum  consilia 
spernis  »  (13  août  1649).  Le  16  novembre, 
Sarrau  écrit  qu'il  a  vu  un  spécimen  de 
l'ouvrage  :  «  typi  sunt  élégantes;  non 
paucis  tamen  erroribus  deformati.  »  Les 
exemplaires  ne  sont  distribués  à  Paris 
qu'en  février  1650.  Immédiatement 
Sarrau  fait  part  à  l'auteur  des  scrupules 
qu'a  fait  naître  en  lui  une  première 
lecture  :  •  Pourquoi  dites-vous  que 
l'épiscopat  vous  semble  une  institution 
nécessaire  dans  l'Église  anglicane,  con- 
trairement à  l'opinion  que  vous  émet- 
tiez naguères  sous  le  pseudonyme  de 
Wallo  Messalinus?  Pourquoi  écrivez- 
vous  que  l'exécution  du  roi  est  un  fait 
sans  exemple  dans  l'histoire,  alors 
que  vous  avouez  ailleurs  que  des  rois 
d'Ecosse  ont  été  livrés  publiquement 
au  supplice?  Pourquoi  accusez-vous  les 
presbytériens  de  complicité  dans  le 
meurtre  du  roi,  tandis  que  plus  loin 
vous  en  rejetez  tout  l'odieux  sur  les 
indépendants?  »  (18  févr.  et  5  mars 
1650).  Nous  n'avons  pas  la  réponse  de 
Saumaise,  mais  il  est  facile  d'en  deviner 
le  sens  d'après  la  lettre  suivante  de 
Sarrau  :  «  Enfin  vous  voilà  en  aveu. 
Que  vous  vous  soyez  accommodé  aux 
circonstances  et  aux  nécessités  de  la 
cause,  que  m'importe?  Vous  passiez 
néanmoins  pour  être  d'une  fermeté  de 
caractère  à  ne  point  céder  à  Jupiter 
même.  Au  surplus  je  ne  crois  pas  qu'il 
soit  permis,  même  à  l'avocat  d'un  roi, 
dans  la  cause  de  son  maître,  de  parler 
autrement  en  public  qu'il  ne  s'exprime 
et  ne  pense  en  particulier,  de  même  que 
les  lois  ne  deviennent  pas  autres  en 
passant  du  forum  à  l'usage  domestique. 
Mais,  dites-vous,  vous  écriviez  par  ordre. 
Vous  avouez  donc  qu'on  peut  vous  com- 
mander de  changer  de  sentiment.  Pour- 
tant votre  cher  Épictète  (Saumaise 
en  avait  donné  une  édition)  enseigne 
que  nos  opinions  sont  du  domaine  des 
choses  intérieures,  qui  sont  en  notre 
pouvoir  exclusif  et  échappent  à  l'empire 


d'autrui,  »  (12  mars  1650.  Sarravii  Epis- 
tola,  pp.  203-226.)  Ce  sont  là  de  dures 
vérités,  et  qui  venant  d'un  ami  devaient 
être  d'autant  plus  pénibles  à  entendre. 
Nous  n'étonnerons  personne  en  ajoutant 
que  depuis  lors  il  y  eut  un  sensible 
refroidissement  dans  les  rapports  des 
deux  savants. 

On  sait  que  Milton  s'est  chargé  de 
relever  le  gant  jeté  par  Saumaise  à  la 
Révolution.  Lsl  Défense  du  peuple  anglais, 
dont  il  existe  deux  éditions  imprimées 
par  Louis  Elzevier  à  Amsterdam,  est 
écrite  d'un  bout  à  l'autre  avec  une 
élévation  de  pensée  et  de  style,  qui 
contraste  absolument  avec  le  ton  irri- 
tant et  parfois  grossier  de  son  adver- 
saire. 

En  même  temps  que  l'édition  in-folio, 
les  Elzevier  en  imprimaient  une  autre, 
dont  voici  la  description  : 

658.  Defensio  regia,  pro  Ca- 
rolo  I.  Ad  serenissimum  Magnœ 
Britanniee  regem  Carolvm  II, 
filium  natu  majorem,  heredem  et 
successorem  legitimum.  Sumpti- 
bus  regiis.  Anno  1649,  pet.  in-12. 

1  f.  (titre).  —  720  pp. 

Nous  savons  par  les  lettres  de  Sarrau 
que  cette  édition  vit  le  jour  en  même 
temps  que  l'in-folio  décrite  ci- dessus 
(Sarravii  Epistolœ,  p.  225).  Le  contenu 
des  deux  volumes  est  tout  à  fait  iden- 
tique. Une  troisième  édition,  ab  auctore 
aucta  et  recognita,  fut  publiée  à  Amster- 
dam, par  Louis  Elzevier,  en  1652. 

659.  Le  Desniaisé,  comédie. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1649,  pet.  in-i2* 

Marque  :  la  Sphère, 

96  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  cité  au 
catal.  offic.  de  1650.  Cette  pièce  est  de 
Gillet  de  la  Tessonnerie.  On  sait  que 
Molière  lui  a  emprunté  la  scène  du 
pédant,  au  second  acte  du  Dépit  amou- 
reux.    L'édition    originale    avait   paru 

21 


l62 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1649). 


à  Paris,  chez  Toussainct  Quinet,  1648, 
in-4. 

660.  Traicté  de  la  Cour,  ou 
instruction  des  courtisans.  Par 
monsieur  Du  Refuge.  Dernière 
édition.  A  Leide,  chez  les  Elsevier s^ 
1649,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  377  pp.  —  23  pp.  n.  ch.  de  table. 

Les  Eizevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé ce  volume  textuellement  en  1656. 
—  On  lit  dans  le  catal.  Millot  (18461 
no  189)  :  «  Les  éditions  publiées  en 
France  avant  celle-ci  sont  anonymes^ 
comme  on  le  remarque  dans  la  préface , 
signée  V.  O.  M.  P.  M.  P.  S.  Ces  initiales 
doivent  cacher  le  véritable  nom  de  Fau- 
teur :  car  celui  de  M.  du  Refuge  est  évi- 
demment un  pseudonyme.  »  Ces  lignes 
renferment  une  double  inexactitude.  Les 
initiales  mises  au  bas  de  la  préface 
constituent  en  efifet  une  énigme  que  nous 
ne  nous  chargeons  pas  d'interpréter, 
mais  il  suffit  de  lire  deux  lignes  de  cette 
préface  pour  reconnaître  qu'elle  est  de 
l'éditeur,  et  non  point  de  l'auteur  du 
livre.  Quant  au  nom  de  du  Refuge,  rien 
ne  fait  supposer  que  ce  soit  un  pseudo- . 
nyme.  Tallemant  parle  quelque  part 
d'un  •  maistre  des  requestes,  nommé 
M.  de  Refuge  »  (t.  VII,  p.  442),  et  les 
éditeurs  mettent  en  note  qu'il  s'agit 
d'Eustache  de  Refuge,  S'  de  Précy  et 
Courcelles,  conseiller  au  Parlement  en 
1592,  maître  des  requêtes  en  1600.  Or 
c'est  précisément  à  Eustache  de  Refuge 
que  l'exact  et  consciencieux  Barbier 
attribue  le  Traicté  de  la  Cour,  imprimé 
pour  la  première  fois  à  Paris  en  1617. 
De  sorte  que  les  Eizevier  auraient  com- 
mis une  légère  inadvertance  en  impri- 
mant DU  pour  DE  Refuge. 

Nous  ferons  remarquer  en  terminant 
que  le  P.  Mersenne,  sous  le  masque  du 
sieur  de  Sermes,  a  dédié  son  Traité  de 
Vharmonie  universelle,  Paris,  1627,  «  à 
Monsieur  de  Refuge,  conseiller  du  Roy 
en  sa  cour  de  Parlement,  »  et  qu'on  peut 
déduire  des  termes  mêmes  de  l'épître  que 
la  famille  était  originaire  de  Bretagne. 


661.  Thémistocle,  tragi-comé- 
die. De  P.  Dv-Ryer.  Suiuant  la 
copie  imprimée  à  Paris^  1649,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

78  pp.  en  tout. 

Véritable  eizevier  de  Leyde,  cité  an 
catal.  offic.  de  1650.  La  même  pièce 
figure  dans  les  catalogues  Cailhava 
(1862)  et  L.  de  Montgermont  avec  la 
date  de  1659.  Je  me  suis  assuré  que  d^ns 
l'exemplaire  Montgermont  on  avait  fal- 
sifié le  millésime,  en  grattant  habile- 
ment le  premier  X;  il  en  sera  probable- 
ment de  même  pour  l'autre  exemplaire. 
L'édition  originale  de  Thémistocle  est 
de  Paris,  chez  Ant,  de  Sommaville,  1648^ 
in-4. 

662.  Estât  de  la  France,  comme 
elle  estoit  gouvernée  en  Tan 
MDCXLViii.  Où  sont  contenues  di- 
verses remarques  et  particularités 
de  l'histoire  de  nostre  temps. 
1649,  pet.  in-i2« 

Marque  :  la  Sphère, 

185  pp.  —  3  ff.  blancs. 

•  Ce  livret,  dit  M.  Pieters,  n'appar- 
tient pas  aux  presses  elzeviriennes,  »  et 
cela  est  exact  pour  l'édition  en  188  pp., 
également  à  la  sphère,  qu'il  avait  sous 
les  yeux.  Mais  celle  que  nous  venons  de 
décrire  est  bien  due  aux  Eizevier  de 
Leyde;  elle  est  ornée  de  leur  sphère,  de 
leur  tête  de  buffle,  et  les  cahiers  sont 
signés  en  5. 

L'une  et  l'autre  sont  anonymes.  Mais 
la  réimpression  de  Paris,  M.Bobùi,  1650, 
porte,  au  bas  de  l'épître  dédicatoire  à 
Jacques  Âmelot,  le  nom  de  l'auteur.  De 
la  Marinière. 

Ce  petit  ouvrage,  dans  sa  forme  mo- 
deste, répondait  à  un  besoin  si  essentiel, 
qu'on  ne  cessa  depuis  lors  en  France  de 
le  tenir  au  courant  et  de  l'amplifier,  et 
que  les  éditions  se  succédèrent  d'année 
en  année  durant  un  siècle.  Nous  cite- 
rons, comme  rentrant  dans  notre  cadre 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


163 


la  jolie  réimpression  hollandaise  parue 

en  1653,  6<^us  ce  ^^t^e  • 

Estât  et  gouvernement  de  France  : 
comme  il  est  depuis  la  majorité  du 
Roy  Louis  XIV.  à  présent  régnant.... 
Septième  édition  .reveuë,  corrigée  et 
augmentée.  A  Atnsteldatn,  chez  J.  Rave- 
stein,  match,  libraire  sur  VEau,  1653, 
pet,  in<i2,  de  4  ff.  limin.  et  134  pp. 

663.  Genethliacum  inaugurale 
oblatum  nobiiiss.  et  ampliss. 
domino  Quirino  à  Stroyen  Ju- 
risc*°  etc.  cum  ejus  filius,  Joh.  à 
Stroyen,  J.  U.  doctoris  titulos 
consequeretur,  ultimo  novembrîs 
164g.  Ex  officina  Elsevir.,  164g, 
in-fol. 

3  ff.  en  tout. 

Cité  par  M.  Pieters  dans  ses  addi- 
tions manuscrites,  et  dans  le  catal.de  sa 
bibliothèque,  n»  350. 

664.  Joh.  Fred.  Gronovii  ad 
L.  et  M.  Annseos  Senecas  notse. 
Lvgd.  Baiav.,  ex  officina  Elsem-* 
riana,  1649,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

z2  ff.  limin.  —  429  pp.  —  23  pp.  n.  ch.  pour  l'index 
et  les  corrigenda.  —  3  ff.  blancs. 

Ce  volume  de  notes  se  joint  au  Sénè- 
que  de  1649,  dont  il  forme  le  quatrième 
tome.  Les  Elzevier  d'Amsterdam  l'ont 
réimprimé  sous  la  date  de  1658,  pour 
faire  suite  au  Sénèque  de  1659. 

665.Abrahami  Heidani  Oratio 
funebris  in  obitum  reverendi  ce- 
leberrimique  theologi  Friderici 
Spanhemiiy  SS.Theol.  doctoris  et 
professons  in  inciytâ  Batavorum 
Acad.  et  pastoris  ecclesiae  Gailo- 
Belg.  vigilantissimi ,  dicta  in 
frequentissimo  auditorio  Lug- 
duni-Batavorum  xxi  maij  anno 
cId  Io  g  xlix.  Lvgd.  Batavor.,  ex 
officina  Bonaventura  et  Abrahami 


Elsevir,  Academ.  typograph.^  1649» 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

3  ff.  limin.  —  53  pp.  —  13  ff.  pour  les  Epicedia. 

666.  L'Intrigue  des  filous,  co- 
médie. Suiuant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1649,  pet.  in-12. 

Marque  :  ta  Sphère, 

83  pp.  en  tout. 

Par  Claude  de  TEstoile.  —  Véritable 
elzevier  de  Leyde,  cité  au  catal.  ofïic.  de 
1655.  Vend,  mar,  bl.  (Bauzonnet)  80  frs. 
Chedeau;  tnar.  r,  (Cape)  h.  128  mill. 
64  frs.  L.  de  Montgermont. 

667.  Lettre  à  Monsieur  le  Car- 
dinaly  bvrlesqve.  Suiuant  la  copie 
imprimée  àParis,  chez  Arnold  Co^ 
tinetf  i6^g.  Avec  permission^  in-4. 

30  pp.  ^  z  f.  n.  ch.  (signât.  Â-C). 

La  Guerre  civile  en  vers  burles- 
ques. Suiuant  la  copie  imprimée  à 
Paris  y  chez  Claude  Hvot,  1649, in-4. 

14  pp.  (signât.  D-Es). 

Chacune  de  ces  deux  pièces  a  une 
pagination  séparée,  mais  les  signatures 
se  suivent.  Elles  sont  toutes  deux  en 
vers.  La  première  est  signée  Nicolas  le 
DrVy  pseudonyme  de  Tabbé  de  Laffemas. 
•  La  Lettre  au  Cardinal ,  dit  Tauteur  de 
la  Bibliographie  des  Maxarinades  (t.  II» 
p.  106),  est  placée  dans  le  Mascurat  au- 
dessus  des  pièces  burlesques  de  Scarron, 
et  ce  n^est  pas  sans  quelque  fondement... 
Elle  eut  un  immense  succès  dès  son 
apparition.  »  Quant  à  la  Guerre  civile, 
c'est,  suivant  le  même  écrivain,  «  une 
boutade  plus  gaie  que  spirituelle.  » 
(t.  II,  p.  16.)  Cf.  le  no  653. 

668.  Le  Mariage  d'Oroondate 
et  de  Statira,  ov  la  conclusion  de 
Cassandre.  Tragi-comédie.  Sui^ 
uant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
164g,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

88  pp.  en  tout. 


164 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1649-50). 


Véritable  elzevier  de  Leyde,  cité  au 
catal.  offic.  de  1650.  La  pièce  est  de 
Jean  Magnon,  et  Tédition  originale  avait 
paru  à  Paris,  chez  Toussaint  Quinet,  1649, 
in-4. 

669.  Les  Raisons  ou  les  motifs 
véritables  de  la  defFense  du  Parle- 
ment et  des  habitans  de  Paris. 
Contre  les  perturbateurs  du  repos 
public,  et  les  ennemis  du  Roy  et 
de  l'Estat.  Suiuant  la  copie  impri^ 
met  à  Paris  y  chez  François  Pfeu" 
vray,  1649,  în-4. 

Marque  :  la  Sphère, 

24  pp.  —  14  pp.  (7  compr.  un  faux  titre  :  Tris 
kmitMê  rtmoHstrance  du  ParUmeut  nu  Roy  et  à  la 
Reyne  régente).  —  x  f .  blanc. 

•  Exposé  complet,  mais  très  passionné, 
de  ce  qui  s'est  passé  en  1648  et  1649, 
jusqu'à  Tarrèt  qui  déclare  le  cardinal 
Mazarin  ennemi  public.  Naudé  classe 
ce  pamphlet  parmi  les  pièces  soutenues 
et  raison  nées.  »  Bibliogr,  des  Maxari' 
nadeSf  t.  III,  p.  3. 

Les  Elzevier  ont  joint  à  leur  réim- 
pression la  Très  humble  Remonstrance , 
pièce  qui  avait  paru  séparément  à  Paris, 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires 
du  Roif  1649,  de  16  pp. 

La  sphère  du  titre  se  vérifie  sur  toutes 
les  pièces  de  théAtre  parues  en  la  même 
année.  La  grande  majuscule  L,  sur 
V Académie  de  VBspée;  TS,  sur  le  Grono- 
vius  ad  Livium  de  1645.  Voy.  le  no  653. 

670,  Récit  de  ce  qui  s'est  passé 
a  la  conférence  de  Rvel;  où  se 
void  le  sujet  du  retardement  de  la 
paix,  causé  par  Mazarin.  Avec  la 
plainte  par  luy  faite  à  ses  confi- 
dens.  En  vers  burlesques.  Suiuant 
la  copie  imprimée  à  Paris ,  chez 
Clavde  Hvot,  1649,  in-4. 

Z2  pp.  (sign.  A). 

Le  Passe-port  et  l'Adieu  de 
Mazarin.  En  vers  burlesques.  5«t'- 


uani  la  copie  imprimée  à  Paris,  chez 
Clavde  Hvot,  1649,  in-4. 

xa  pp.  (sign.  B). 

Ces  deux  pièces  ont  une  pagination 
distincte,  mais  une  seule  série  de  signa- 
tures. L^édition  originale  de  la  première 
avait  paru,  sans  lieu  ni  date,  in-4,  àe 
8  pages.  Le  Passe-Port  est,  au  jugement 
de  M.  Moreau,  un  •  pamphlet  assez  spiri- 
tuel pour  être  recherché.  •  Voy.  ci-dessus 
le  no653. 

67 1 .  Cosroés,  tragédie  de  M' de 
RoTROU.  A  la  Haye,  1649,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

69  pp.  en  tont. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  qu'on  a 
omis  de  citer  dans  le  catal  offîc.  de 
1650,  mais  qui  est  porté  dans  le  catal. 
offic.  d'Amsterdam  de  1656. 

Vend.  mar.  r.  (Duru)  h.  126  mill. 
40  frs.  L.  de  Montgermont. 

672.  L.  Annaei  Senec-b  philo- 
sophi  Opéra  omnia;  ex  ult:  LLîp- 
sii  et  I.  F.  Gronovii  emendat.  et 
M.  Annœi  Senecae  rhetoris  quae 
exstant;  ex  And.  Schotti  recens. 
Lvgd,  Baiav,,  apud  Elzevirios, 
1649,  3  vol.  pet.  in-i2. 

T.  1 :  24  ff.  limln»,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  55a  pp. 

T.  II  :  718  pp.  —  z  f.  blanc. 

T.  III  :  442  pp.  —  76  ff.  n.  ch.  d'index. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  du 
Sénèque  de  1640  (no  508),  à  l'exception 
des  pièces  liminaires  du  tome  I^',  qui 
occupent  24  ff.  au  lieu  de  12,  à  cause 
d'une  longue  épître  de  Gronovius  à  la 
reine  de  Suède.  Il  convient  d'ajouter  à 
ce  Sénèque  le  volume  de  notes  de  Gro- 
novius cité  ci-dessus,  n^  664. 

Quoique  fort  belle,  cette  édition  est 
moins  recherchée  que  la  précédente. 

673.  L.  Annaei  Sbnec^  phîlo- 
sophi  Epistolse,  quse  exstant  ex 
recensione  I.  Lipsii  et  lo.Fr.Gro- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


165 


novii.  Lvgdun.  Batavor.,  ex  offi" 
cinâ  Elsevirianâ,  1649,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

5<n  pp.  en  tout» 

C'est  un  tirage  spécial  des  Lettres  de 
Sénèque,  qui  font  partie  de  Tédition  de 
ses  CEuvres  (voir  le  n®  précédent),  où 
elles  occupent  une  partie  du  tome  II. 

1650. 

674.  Spiritus  Gorgonicus,  vi 
sua  saxipara  exutus;  sive  de 
causis,  signis  et  sanatione  lithia- 
sea>s,  diatriba.  Avctore  Gvaltero 
Charlbton,  M«  D.  et  augustis- 
simse  Caroii  Magnse  Britanniae 
régis  majestati  medico.  Lvgd, 
Batav.,  ex  officinâ  Elseviriorum, 
1650, in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  Umin.  —  242  pp.  —  s  ff.  blancs. 

Ce  titre  ridicule  sert  d'enseigne  à  un 
traité  des  affections  calculeuses,  contre 
lesquelles  Fauteur,  imbu  des  doctrines 
de  Van  Helmont,  préconise  l'emploi 
de  la  carotte  sauvage  et  du  suc  de 
bouleau. 

675 .  Cl.  Clavdiani  qv»  exstant. 
Nie.  Heinsivs,  Dan.  F.  recensuit 
ac  notas  addidit.  Accedunt  quae- 
dam  hactenus  non  édita.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officinâ  Elzeviriana. 
A®  1650,  pet.  in-i2. 

12  ff.  Umin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  270  pp.  — 
276  pp.  de  notes,  y  compr.  an  titre  spécial.  —  i  p. 
d*errata. 

Très  jolie  édition,  la  seule  que  les 
Elzevier  aient  donnée  de  ce  format.  Il 
y  a  des  exemplaires  tirés  sur  un  papier 
plus  fin  que  le  papier  ordinaire.  Vend. 
mar.  br,  (Trautz-Bauzonnet)  h.  135  mill. 
5ifrs.Solar;war.W.(Simier)  h.  136  min., 
exempt,  en  papier  fin,  30  frs.  Pieters; 
mar,  r,  (Derome)  h.  130  mill.  50  frs. 


Potier;  rel.  en  2  vol.  mar.  bL  (Pade- 
loup)  h.  128  1/2  mill.,  exempl.  du  comte 
d*Hoym,  405  frs.  Pichon. 

676.  Johannis  Cocceji  S.Theol. 
doctoris  et  professons  Oratio 
inauguralis  de  causis  increduli- 
tatis  Judaeorum.  Habita  Lugduni 
Batavorum,  in  auditorio  theo- 
iogico  die  iv.  octobris  anni 
cIo  loc  L.  Lvgd.  Batavor.,  ex  (#- 
cina  Bonaventurce  et  Abrahatni  El" 
sévir.  Academ.  typograph.,  1650, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  48  pp.  —  i  f .  blanc. 

677.  Ludovici  DB  Dieu  Gram- 
maticae  hebrseas  compendivm , 
breviter  complectens  praecipua, 
quae  praesertim  tironibus  mémo- 
rise sunt  mandanda.  Item  dictio- 
nariolum  praecipuarum  radicum, 
quae  in  S.  Scriptura  Veteris  Tes- 
tamenti  occurrunt.  Secunda  edi- 
tio,  ex  autographo  authoris  mul- 
tum  aucta  et  emendataàLudovico 
de  Dieu  fil.  Lvgdvni  Batavorvm, 
ex  officinâ  Bonaventvrce  et  Abra^ 
hami  Elsevir.  Acad.  typograph., 
1650,  in-4  oblong. 

Marque  :  le  Solitaire. 
48  pp.  en  tout. 

Nous  avons  décrit  ci-dessus  la  pre- 
mière édition,  parue  en  1626  (n»  251). 

678.  D.  Sanche  d'Arragon, 
comédie  héroïque.  Suiuant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1650,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

90  pp.  —  3  ff.  blancs. 

Comédie  de  P.  Corneille,  dédiée  à 
Constantin  Huygens.  —  Véritable  elze- 
vier de  Leyde,  réimprimé  par  Jean  Elze- 
vier en  1656. 


i66 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1650). 


67g.  Le  Guidon  de  la  langue 
italienne,  de  Nathanael  DvËz. 
Avec  trois  dialogues  familiers, 
italiens  et  françois.  La  comédie 
de  la  Moresse.  Les  complimens 
italiens  et  vne  guirlande  de  pro- 
verbes. Seconde  édition,  reveuë 
et  corrigée  par  rautheur.-4  Leyde^ 
chez  Bonaueniure  et  Abraham  El" 
seuiers.  L'an  1650,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

26g  pp.  —  z  f .  blmnc. 

La  première  édition  avait  paru  en 
1641  (no  518). 

680.  Nitocris,  reine  deBabylone. 
Tragi-comédie  de  P.  Duryer. 
Suiuant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1650,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

70  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde.  Vend. 
mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet)  h.  125  mill. 
75  frs.  L.  de  Montgermont. 

681.  De  duplici  viventium  terra 
dissertatio  paradoxica.  Autore 
Inl.  Vir.  Don.  losepho  Antonio 
GoNÇALEZ  de  Salas  eqvite  Cala- 
trabensi  crvce  purpurato,  vetustae 
admodum  domus  delos  Gonçalez 
de  Vadiella  domino,  etc.  Magni 
operis,  quoà  inscribitur,  Epitoma 
geographico-historica,  àTOO"Tao"- 
[A,(X/tiQV.  Lugduni  Batavorum,  apud 
Elzevirios.  An.  1650,  in-4. 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  240  pp.  — 
5  £f.  n.  ch.  d'index. 

Volume  exécuté  avec  beaucoup  de 
luxe.  Il  est  orné  d*un  beau  frontispice, 
gravé  par  S.  Savri,  diaprés  D.  Sébast. 
de  Herrer.  L'avant-dernier  f.  des  limin. 
représente  les  armoiries  de  1* auteur,  au 
milieu  d*une  composition  des  mêmes 
artistes.    Évidemment    Tédition    a  été 


imprimée  aux  frais  de  Tauteiir,  et  on  n'a 
rien  épargné  de  ce  qui  pouvait  flatter  sa 
vanité.  L'énoncé  du  titre  indique  claire- 
ment quelle  sorte  de  personnage  c'était. 
Le  grand  ouvrage  géographico-histo- 
rique  dont  celui-ci  n'est  qu'un  extrait, 
n'a  jamais  paru,  que  nous  sachions. 

Le  4  nov.  1650,  Gui  Patin  écrivait  à 
Spon  :  c  On  imprime  en  Hollande,  chez 
MM.  les  Elzevirs,  un  livre  curieux  d'un 
savant  espagnol ,  sous  le  titre  de  Duplici 
terra;  l'auteur  est  Josephus  Gonçalès  de 
Sala.  Je  ne  sais  si  ce  ne  seroit  point 
le  même  qui  a  fait  imprimer  l'an  1629 
un  Pétrone  avec  des  commentaires  et 
indice  perpétue,  in  quarto,  à  Francfort.  « 
[Lettres,  t.  II,  p.  57.)  C'était  le  même  en 
effet,  ainsi  que  le  prouve  le  passage 
suivant  d'une  lettre  de  Heinsius  à  Gro- 
novius  :  c  Elzevirii  edunt  librum  Hispani 
cujusdam  mirum,  de  duplici  terra.  Nomen 
scriptori  Jos.  Ant.  Gonsales  de  Sala. 
Scripsit  adolescens  in  Petronium  olina 
commentarios.  Vidi  epistolas  ejus  ali- 
quot,  satis  humanas  ad  Elzevirios 
scriptas.  »  (Burmanni  Sylloge,  t.  III, 
p.  271.) 

682.  Hvgonis  Grotii  Epistolae 
ad  Galios.  Secunda  editio,  priore 
auctior  et  emendatior.  Lvgd.  Ba-- 
iav.;  exofficindElseviriorum,  1650, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

473  pp.  •—  I  f.  n.  ch.  ~  3  ff.  blancs. 

Réimpression  soignée  et  correcte  d'un 
recueil  que  les  Elzevier  avaient  publié 
très  fautivement  en  1648  (n^  639). 

683.  Histoire  dv  ministère 
d'Armand  Jean  Du  Plessis,  car- 
dinal duc  de  Richelieu,  sous  le 
règne  de  Louys  le  Juste,  XIII.  du 
nom,  roy  de  France  et  de  Navarre. 
Avec  des  réflexions  politiques,  et 
diverses  lettres,  contenants  les 
négociations  des  affaires  de  Pied- 
mont  et  du  Montferrat.  Divisée 
en  IV.  tomes.  Corrigée  en  cette 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


167 


édition,  et  mise  en  meilleur  ordre. 
A  Paris,  1650,  2  vol.  pet.  in-12. 

T.  I  :  12  fT.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  760  pp. 

T.  II  :  645  pp.  —  92  pp.  pour  les  Affaires  d'Italie 
de  Vannée  ii.dc.xxxix.  —  2  pp.  de  table. 

Jolie  édition,  qui  sort  incontestable- 
ment des  presses  des  Elzevier  de  Leyde. 
L'ouvrage  est  de  Ch.  Vialart,  plus  connu 
sous  le  nom  de  Charles  de  Saint-Paul.  Il 
parut  d'abord  à  Paris ^  chez  G.  Alliot, 
1650,  in-fol.,  et  fut  condamné  au  feu  par 
arrêt  du  Parlement  du  11  mai  1650. 

•  On  vend  ici  en  cachette,  écrivait 
Gui  Patin,  sous  la  date  du  6  mars  1650, 
un  livre  in-fol.  intitulé  Histoire  du  mi- 
nistère  du  cardinal  de  Richelieu  :  c'est  un 
méchant  livre  contenant  une  apologie 
de  la  tyrannie  de  ce  cardinal.  Il  y  a  un 
chapitre  contre  MM.  de  Marillac;  il  y 
en  a  aussi  un  contre  M.  de  Chateauneuf  ; 
cela  pourra  le  faire  condamner  et  brûler 
par  la  main  du  bourreau.  Le  bruit  a  voit 
couru  que  l'auteur  de  ce  livre  étoit  le 
Père  Joseph,  le  clerc  capucin  ;  et  étant 
trouvé  trop  mal  fait ,  il  fut  attribué  à  un 
M.  de  Guron,  qui  fut  employé  par  le 
cardinal  de  Richelieu  en  Italie.  Mais 
enfin  on  a  découvert  que  le  vrai  auteur 
est  un  supérieur  des  feuillants,  nommé 
le  P.  Vialart,  parent  de  M,  le  chancelier 
Seguier,  lequel  barbouilloit  ainsi  le  pa- 
pier pour  flatter  le  cardinal  et  attraper 
un  évèché,  ce  qu'il  fit  enfin,  car  il  eut 
l'évêché  d'Avranches,  et  mourut  au  bout 
de  deux  ans,  ante  annum  atatis  50.  Voilà 
un  moine  que  la  mort  a  attrapé.  » 
Lettres,  1. 1,  p.  168;  voir  aussi  t.  II,  p.  9 
et  p.  13. 

Nous  soulignons  dans  ce  passage  un 
détail  qui  risquerait  de  passer  inaperçu  : 
Vialart  était  parent  du  chancelier  Se- 
guier,  l'illustre  et  puissant  protecteur 
des  Elzevier.  C'est  peut-être  l'une  des 
raisons  qui  les  ont  décidés  à  reproduire 
ce  livre. 

Une  seconde  édition  elzevirienne  de 
V Histoire  du  ministère  de  Richelieu  parut 
en  1652.  Bien  qu'elle  porte  l'adresse  de 
Leide,  chez  Jean  Sambix,  il  est  positif 
qu'elle  a  été  imprimée  à  Amsterdam; 
mais  nous  montrerons  ailleurs  qu'elle  a 


été  exécutée  par  Louis  Elzevier  pour 
compte  de  ses  parents  Jean  et  Daniel. 
Abraham  Wolfgang  a  réimprimé  éga- 
lement cet  ouvrage  en  1664.  Cette  der- 
nière édition,  qui  comprend  trois  volu- 
mes, est  très  inférieure  aux  deux  précé- 
dentes. 

684.  L'Héritier  ridicule,  ou  la 
dame  intéressée.  Comédie.  Dédiée 
au  Prince  d'Orange.  Par  monsieur 
ScARRON.  Suiuant  la  copie  impri^ 
met  à  Paris,  1650,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

88  pp.  en  toat. 

Véritable  elzevier  de  Leyde.  Vend. 
inar,r.  (Chambolle-Duru)  h.  123  i/a  mill. 
62  frs.  Potier,  rev.  60  frs.  L.  de  Mont- 
germon  t. 

685.  Nobiliss.  virginis  Annae 
Mariae  à  Schurmân  Opuscula  he- 
braea,  graeca,  latina,  gallica  :  pro- 
saica  et  metrica.  Editio  secunda^ 
auctior  et  emendatior.  Lvgd.  Ba^ 
tavor.,  ex  officinâ  Elseviriorum, 
1650,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir  et  le 
portrait.  —  376  pp. 

Reproduction  ligne  pour  ligne  de  la 
première  édition,  parue  en  1648  (no  649), 
à  cela  près  qu'on  a  ajouté  :  10  à  la  p.  369 
une  pièce  de  28  vers  «  sur  la  bienvenue 
de  Mad.  Utricia  Ogle,  dite  Swaen,  à 
Utrecht,  »  et  20  à  la  fin  une  lettre  de 
remerciement  en  français  à  M.  Span- 
heim,  datée  d' Utrecht,  15  août  1648. 

686.  Systema  disputationum 
theologicarum  in  confessionem 
et  apologiam  Remonstrantium 
74  disputationibus  absolutum.  Au^ 
tore  et  praeside  Jac.  Triglandio. 
Lugd.  Batav,,  ex  officinâ  Bonavett" 
turce  et  Abrahami  Elsevir.,,  1650, 
in-4. 


i68 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1650-51). 


Recueil  de  thèses  théologiques  rela- 
tives à  la  doctrine  des  Remontrants, 
soutenues  publiquement  à  l'Université 
de  Leyde,  de  1642  à  1650,  sous  la  prési- 
dence et  avec  la  coopération  de  J.  Trig- 
land,  professeur  de  théologie. 

687.  Vota  nuptialia  in  honorem 
conjugii  reverendi  viri-juvenis, 
doctrina,  pietate  ac  virtutibus 
praestantissimi ,  domini  Frîderici 
Schwetgii,  ecclesiae  invariatae  Au- 
gustanae  confessionis ,  quse  est 
Ultrajecti ,  pastoris  fidelissimi , 
sponsi,  et  nobilissimae,  lectissi- 
maeque  virginîs,  Lucretiae  à  Met- 
teren,  nobilissimi  excellentissimi- 
que  viri,  D.  Rudolphi  à  Metteren, 
p.  m.  filiae,  sponsae.  Anno  1650, 
die  3  may  (sic)  Lugduni  Bat.  cele- 
brandi.  Lugd.  Batav.,  ex  officina 
Elseviriana,  1650,  în-4* 

8  pp.  en  tout. 

Cinq  poésies  en  latin,  et  deux  en  alle- 
mand. —  Cet  article  m'est  communiqué 
par  M,  Walther  de  St.-Pétersbourg. 

165 1. 

688.  Les  Œvvres  diverses  du 
sieur  de  Balzac.  Augmentées  en 
cette  édition,  de  plusieurs  pièces 
nouvelles.  A  Leide^  chez  les  Elsc" 
viers,  1651,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.  —  389  pp.  —  z  f .  blanc. 

Le  volume  s'ouvre  par  une  épître  des 
Elzevier  à  M.  de  Balzac  :  •  Vous  nous 
avés  donné  un  pouvoir  si  absolu  sur 
vostre  livre,  que  depuis  que  vous  nous 
en  avés  mis  l'inquarto  et  les  nouvelles 
pièces  manuscrites  entre  les  mains,  vous 
ne  vous  estes  point  voulu  mesler  de 
r impression  que  nous  en  devions  faire 
en  petit.  »  Après  avoir  déclaré  qu'ils  se 
reconnaissent  seuls  coupables  de  toutes 


les  fautes  qui  peuvent  avoir  été  com- 
mises, ils  ajoutent  :  t  Téguillonnement 
de  Monsieur  Conrart,  qui  nous  a  piqué 
d'honneur  en  cette  occasion,  n*a  pas  peu 
servy  à  nous  rendre  autant  exacts  quMl 
s'est  pu  faire,  et  de  donner  un  chef- 
d'œuvre  de  nostre  art  en  vostre  ou- 
vrage, pour  vous  contenter,  bien  que  du 
reste,  nous  n'en  négligions  aucun  de 
tous  nos  autres.  »  La  réponse  de  Balzac 
à  cette  épître  se  lit  en  tète  des  Lettres 
choisies  de  1652. 

Le  volume  des  Œuvres  a  été  réim- 
primé d'abord  en  1658  à  Leyde,  chez 
Jean  Elzevier,  puis  en  1664,  à  Amster- 
dam, chez  Daniel.  Ces  deux  éditions,  qui 
contiennent  d'ailleurs  les  mêmes  pièces 
que  la  première,  sont  ornées  d'un  fron- 
tispice gravé  qui  n'est  pas  dans  celle-ci. 


Les  Elzevier  ont  imprimé  six  ouvrages 
différents  de  Balzac,  savoir  : 

Les  Lettres  choisies.  Leyde,  1648  ou 
ï^52;  —  Amsterdam,  1656  ou  1678. 

Les  Œuvres  diverses.  Leyde,  1651  ou 
1658;  —  Amsterdam,  1664. 

Les  Lettres  à  Chapelain.  Leyde,  1656; 

—  Amsterdam,  1661. 

Aristippe.  Leyde,  1658  (s  édit.);  — 
Amsterdam,  1664. 

Les  Entretiens.  Leyde,  1 659  ; — Amster- 
dam, 1663. 

Les  Lettres  à  Conrart.  Leyde,  1659; 

—  Amsterdam,  1664. 

On  en  peut  former  deux  collections 
distinctes,  suivant  qu'elles  se  composent 
de  volumes  imprimés  à  Leyde  ou  à 
Amsterdam.  Si  l'on  avait  le  choix  entre 
les  deux  collections,  il  faudrait  accorder 
la  préférence  à  celle  de  Leyde,  qui  est 
plus  jolie  et  beaucoup  plus  difficile  à 
réunir.  Mais  il  est  rare  qu'on  ait  égard 
à  cette  classification.  La  plupart  des 
exemplaires  renferment  des  volumes 
pris  indifféremment  dans  l'une  et  l'autre 
série.  On  ajoute  ordinairement  le  Socrate 
ehrestien^  Amsterdam,  1662  (ou  Arnhem, 
1675),  pet.  in-i2,  qui  est  étranger  aux 
presses  elzeviriennes  et  que  nous  décri- 
vons dans  la  troisième  partie  de  ces 
Annales. 


BaNAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


169 


Vend,  les  7  vol.  d'Amsterdam,  mar,  bL 
(Duru)  h.  130  mill.  232  frs.  Millot,  en 
1846;  de  Leyde  (sauf  un  vol.  d'Amster- 
dam) fnar.  r.(Trautz-Bauzonnet)  252  frs. 
Solar,  rev.  350  frs.  Double  et  300  frs. 
Chedeau;  de  Ley.de,  sauf  2  vol.,  mar.  bL 
(Simier)  195  frs.  Yemeniz;  d'Amsterdam, 
sauf  2  vol.,  mar,  r.  (Duru)  h.  131  mill. 
380  frs.  Potier;  les  6  vol.  de  Leyde,  sauf 
2  vol.,  mar.  r.  (Thibaron)  h.  130  mill. 
350  frs.  Bordes,  rev.  450  frs.  Benzon; 
les  7  vol.  de  Leyde,  sauf  2  vol.,  mar.  r. 
(Hardy)  h.  127  à  130  mill.  400  frSé  Pas- 
quier;  d'Amsterdam  (3  vol.  de  Leyde) 
mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet)  h.  129  mill. 
1030  frs.  L.  de  Montgermont;  d'Amster- 
dam, sauf  1  vol.,  mar.  r.  (Trautz-Bau- 
zonnet) 1000  frs.  J.  Janin. 

Un  exemplaire  non  rogné  des  6  volu- 
mes d'Amsterdam  (sauf  VAristippc^  qui 
est  de  Leyde)  mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet) 
751  frs.  Giraud;  rev.,  avec  le  Socrate 
chrestien  de  même  condition,  810  frs. 
Solar  et  1105  frs.  De  la  Villestreux.  Un 
autre  exemplaire  non  rogné  des  7  volu- 
mes d'Amsterdam  (sauf  les  Entretiens^ 
qui  sont  de  Leyde)  mar,  r,  (Bauzonnet) 
figure  au  catal.  Cigongne  sous  le  no  2289. 

Nous  ferons  remarquer  en  terminant 
que  le  Balzac  elzevier,  même  en  y  com- 
prenant le  Socrate  chrestien  ^  est  loin 
d'être  complet.  Il  y  manque  les  trois 
premiers  recueils  de  Lettres  t  le  Prince 
ainsi  que  V Apologie  pour  M.  de  Balzac 
par  F.  Ogier.  Mais  on  peut  se  procurer 
ces  ouvrages  en  éditions  de  Paris,  du 
même  format  que  les  éditions  elzevi- 
riennes. 

68g.  Le  Cid  tragi-comédie.  Par 
Mons^  Corneille.  Suiuant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1651,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

8(   pp.  (dont  les  deux  dero.   sont  chiffrées  par 
erreur  62  et  63).  —  i  f.  blanc. 

Quatrième  édition  elzevirienne  de 
cette  pièce.  Voir  le  n©  515, 

690.  L*Ovide  en  belle  hv- 
mevr,  de  M'  Dassoucy.  Suiuant 


la  copie  imprimée  à  Paris,    1651, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

92  pp.  —  I  f.  n.  ch.,  contenant  un  madrigal  et  un 
*  triolet  eo  l'honneur  de  l'auteur. 

Ce  petit  volume,  imprimé  par  les  Elze- 
vier de  Leyde,  passe  à  bon  droit  pour 
l'un  des  plus  rares  de  la  collection. 
L'exemplaire  de  Cigongne,  le  plus  beau 
connu,  mar.  or.  (Trautz-Bauzonnet) 
mesure  135  mill.  Vend.  mar.  ol.  (Koehler) 
140  frs.  Van  Gobbelschroy,  rev.  135  frs. 
Borluut;  mar.  bl.  h.  126  mill.  405  frs. 
De  la  Villestreux;  mar.  bl.  (Trautz- 
Bauzonnet)  650  frs.  L.  de  Montger- 
mont. 

691 .  Johannis  Henrici  Daubbri 
JC**  Oratio  funebris  in  excessvm 
summi  viri,  venerandi  senis, 
Andreae  Riveti,  theologi  nobilis- 
simi,  celsissimi  Ârausionensium 
principis  Gvilielmi  gloriosissimae 
memoriœ  quondam  praefecti,  pro- 
fessoris  in  inclyta  Academia 
Lugd.  Bat.  honorarii  et  primarii, 
sacrorum  antistitis  disertissimi, 
Illustris  Scholae  et  Collegii  Au- 
riaci,  quae  Bredae  sunt,  dum 
viveret,  curatoris  ampiissimi. 
Habita  in  auditorio  majori  Illus- 
tris Collegii ,  xviii  januarii  anno 
MDCLi.  Praefixum  est  programma, 
valvis  Illustris  Collegii  Âvriaci 
afiixum.  Accedunt  et  epicedia. 
Lvgdvni  Batavorvm,  ex  officinâ 
Bonaveniurœ  et  Abrahami  Elsevi^ 
riorvm,  1651,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 
4  ff.  lUnin.  —  lao  pp. 

Entre  le  dern.  f.  limin.  et  la  p.  i,  il  y 
a  deux  planches,  dont  Tune  représente 
le  monument  funéraire  d'André  Rivet, 
l'autre  son  portrait  gravé  par  L  van 
Meurs. 

22 


170 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1651). 


692.  Epitome  dictionvm  qua- 
rundam  aequivocarum  et  ambi- 
guarum  in  lingua  gallica.  In  usum 
studiosae  juventutis  collecta,  à 
Nathanaele  Duesio...  Cum  bre- 
viusculis  quibusdam  formulis, 
quae  venustè  in  albis  amicorum 
adhiberi  poterunt.  Lvgd.  Baiav,, 
ex  officina  Elseviriorum,  1 65 1 ,  pet, 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 
144  pp.  en  tout. 

Volume  rare.  Il  commence  par  un  avis 
ad  Uctorem,  signé  JV.  Dvés.  Vient  ensuite 
(de  la  p.  5  à  la  p.  92)  le  recueil  des 
Équivoques  y  ou  ce  que  nous  appelons  les 
homonymes  françois^  avec  la  traduction 
allemande  et  latine.  Les  pp.  95  à  144 
contiennent  les  Manières  d'escrire  es 
livres  d'amis^  à  V imitation  desquelles  on 
pourra  facilement  faire  des  antres  de  toute 
sorte,  en  français  et  en  italien. 

Nous  nous  faisons  un  plaisir  de  trans- 
crire ici  une  note  piquante  de  Nodier, 
dans  les  Nouveaux  Mélanges  de  1844, 
p.  322  :  «  Ce  livre  est  certainement  un 
des  plus  rares  de  la  collection,  et  on 
peut  m'en  croire  sur  ce  point,  car  je 
n'ai  plus  le  bonheur  de  le  posséder.  Ce 
singulier  travail,  le  plus  ancien  que  je 
connoisse  sur  nos  homonymes  françois, 
demande  par-dessus  toutes  choses  une 
exquise  délicatesse  d'oreille  qui  man- 
quoit  absolument  à  notre  philologue 
germain,  et  dont  l'absence  produit  sou- 
vent les  plus  plaisantes  bévues.  C'est 
ainsi  qu'il  donne  pour  homonyme  à 
Boudin  un  autre  substantif  qui  a  un  /> 
pour  initiale,  et  que  les  honnêtes  gens 
n'écrivent  même  que  par  son  initiale, 
quand  ils  sont  forcés  à  l'écrire.  » 

Nous  ajouterons,  au  sujet  de  l'auteur, 
une  particularité  que  Nodier  devait 
nécessairement  ignorer.  Depuis  Paquet 
(t.  XIII,  p.  252),  tous  les  biographes  qui 
se  sont  occupés  de  Duez,  ont  avancé, 
nous  ne  savons  sur  quel  fondement, 
qu'il  était  originaire  de  Genève.  Grâce 
à    la    publication    récente   de    V Album 


studiosorum  de  l'Université  de  Leydc, 
il  est  établi  aujourd'hui  que  le  fécond 
et  laborieux  linguiste  était  natif  de 
Metz.  Si  les  deux  inscriptions  qui  le 
concernent  sont  dignes  de  <:rêance,  il 
doit  avoir  vu  le  jour  en  1609  (entre  la 
mi*mars  et  la  mi-juin).  La  première  de 
ces  inscriptions  est  du  12  mars  1637;  il 
y  est  qualifié  de  la  sorte  :  Nathanael 
Dhuesius,  Metensis  Gallus,  natus  annos  27  ; 
dans  la  seconde,  du  14  juin  1639,  on 
le  nomme  Nathanael  Duez,  Metensis^ 
n.  jt.  30. 

693.  L'Eschole  de  Salerne,  en 
vers  burlesques.  Et  duo  poemata 
macaronica;  de  bello  hugueno- 
tico  :  et  de  gestis  magnanimi  et 
prudentissimi  Baldi.  Suiuant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1651,  pet, 
în-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

'39  PP't  dont  les  24  premières,  y  compris  i  f.  Uanc 
qui  précède  ie  titre,  ne  sont  pas  chiffrées. 

Ce  petit  volume,  une  des  plus  élé- 
gantes productions  des  presses  elzevi- 
riennes  de  Leyde,  est  précédé  d*une 
épître  dédicatoire  adressée  à  Gui  Patin, 
au  nom  des  Elzevier,  par  leur  correcteur 
français  Simon  Moynet.  «  C'est,  dit 
Nodier,  de  tous  les  petits  livres  burles- 
ques, authentiquement  imprimés  par 
les  Elzevier,  celui  qui  mérite  le  mieux 
le  bon  accueil  des  amateurs,  sinon  pour 
le  poëme  auquel  il  doit  son  titre  et  qui 
est  fort  peu  de  chose,  au  moins  pour 
l'excellent  choix  des  poésies  macaro- 
niques  qui  ie  suivent,  et  dont  il  n'existe 
pas  d'édition  plus  élégante.  »  {Nouv. 
Mélanges,  1844,  p.  236.) 

La  traduction  burlesque  de  TEschole 
de  Salerne  est  l'œuvre  d*un  médecin 
nommé  Louis  Martin.  L'édition  origi- 
nale parut  à  Paris,  chez  I.  Hesnault, 
1649,  in-4.  Le  poëme  macaronique  de 
bello  huguenotico  est  de  R.  Belleau;  le 
second,  de  gestis  Baldi,  est  de  Théophile 
Folengo. 

Les  exemplaires  de  ce  volume  sont 
rares  et  se  paient  fort  cher  en  belle  con- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVÏER. 


171 


dition.  Un  exemplaire  non  rogné»  mar, 
citr.  (riche  reliure  de  Trautz-Bauzonnet) 
a  été  adjugé  775  frs.  Solar,  et  vaudrait 
davantage  aujourd'hui.  Un  exempl.  mar. 
rouge  (Bauzonnet)  h.  135  mill.  figure  au 
catal.  Cigongne  (no  1.180).  Vend.  véL 
h.  132  Va  niill.  250  frs.  Brunet;  mar.  bL 
(Niedrée)  h.  132  mill.  216  frs.  Nodier, 
rev.  160  frs.  Borluut,  400  frs.  Double  et 
710  frs.  De  la  Villestreux;  mar.  r, 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  131  mill.  250  frs. 
Huillard;  mar.  citr.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  126  mill.  980  frs.  L.  de  Montgermont; 
mar.  r.  (Thouvenin)  h.  129  mill.  760  frs. 
Turner;  vêl.  133  mill.  32  liv.  10  sh. 
J.  T.  Payne. 

694.  Placcaten^  ordonnantien 
ende  reglementen ,  op  *t  stuck 
vande  lijf-tocht,  sulcx  als  de  sdve 
van  outs  tôt  herwaerts  toe  op  aile 
voorvallen  van  hongers-noot  en 
dieren-tijdt  beraemt  zijn  ende 
ghedaen  publiceerenjten  meeren- 
deels,  door  de  E.  E.  Groot-Mog. 
H.  H.  de  Staten  van  Hollant  ende 
West-Frieslant.  By  een  vergadert 
ende  met  verscheyden  ghelijck- 
formighe  ordonnantien  ende  re- 
glementen, met  verdere  betrach- 
tingen  bevesticht  ;  door  M*"  Dirck 
Graswinckel,  advocaet-fiscael 
van  's  Graeflijckheyts  domeynen 
van  Hollandt.  Toi  Leyden,  ter  drue- 
kerije  van  de  Elsevier  s,  a?  1651, 
in-fol. 

Marque  :  U  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  Reglementen  :  203  pp.  (texte  néer- 
landais avec  version  latine  en  regard).  —  Aenmerc- 
kinghen  :  174  pp.  —  Register  en  tafel  :  i  f. 

Le  même  ouvrage  parut  aussi  avec  un 
titre  latin  ainsi  conçu  : 

695.  Statutorum  circa  annonam 
syllabus;  quae  jam  tum  à  Bvrgvn- 
dicis  temporibus  haberi  potue- 
runt,  quaeq;  exinde  ab  illustr.  ac 
praepotentibus  D.  D.  Ord.  Hol- 


landiœ  West-frisiaeqve  potissi- 
mum  publicata  sunt.  Theodorus 
I.  F.  Graswinckel,  I.  C.  rei  Hol- 
landicae  Comitatensis  cognitor, 
bono  publico  latinitate  donata  li- 
berioribus  excursibus  illustrata, 
vulgabat.  Lugd.  Batavorum,  ex 
officinâ  Elseviriorvm.  Anno  1651, 
in-fol. 

Marque  :  U  Solitaire. 

6  ff.  Hmin^  y  compr.  le  titre  et  le  faux  titre.  — 
Reglementen  :  203  pp.  (texte  néerlandais  et  latin).  — 
Aenmerckinghen  :  174  pp.  —  Les  deux  tables  :  i  f. 

C'est,  au  titre  près,  le  même  livre  que 
le  précédent. 

696.  Christiani  Hvqenii,  Const, 
F.  Theoremata  de  quadratura 
hyperboles,  ellipsis  et  circuli, 
ex  dato  portionum  gravitatis 
centro.  Quibus  subjuncta  est 
*El^éT(x,(riç  cyclometriae  Cl.  viri 
Gregorii  à  S.  Vincentio,  editae 
anno  cIo  loc  xlvii.  Lvgd.  Bâta- 
vor.^  ex  officinâ  Elseviriana.  Anno 
165 I,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 
4  ff.  limin.  —  43  pp. 

697.  De  la  vérité  de  la  religion 
chrestienne  :  contre  les  athées, 
épicuriens,  payens,  juifs,  mahu- 
médistes,  et  autres  infidèles,  par 
Philippes  de  Mornay,  sievr  du 
Plessis  Marly.  A  Leyde,  chez  Bo-- 
naventure  et  ABraham  Elsevier, 
165 I,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  limin.  —  805  pp. 

Reproduction  textuelle  d'un  livre  paru 
originairement  à  Anvers,  chez  Christofle 
Plantin,  1581,  in-4,  et  plusieurs  fois  réim- 
primé depuis. 

698.  Le  Virgile  travesty  en 
vers    burlesques,    de     monsieur 


172 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1651-52). 


ScARRON.  Suiuant  la  copie  impri^ 
mée  à  Paris,  1651,  4  part,  en 
I  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

i«  part,  (contenant  les  s  premiers  livres)  :  10  ff. 
limin.,  170  pp.  et  i  f.  blanc.  —  3«  livre  (daté  1650)  : 
72  pp.  —  4»  livre  (daté  1650)  :  91  pp.  —  5»  livre 
(daté  1650)  :  94  pp.  et  2  f.  blanc. 

Nous  avons  cité  à  Tannée  1648 
(no  648)  la  première  édition  elzevirienne, 
qui  ne  contient  que  les  deux  premiers 
livres.  Une  note  du  catal.  Millot  (1846, 
no  381)  donne  à  supposer  qu'il  y  a  deux 
éditions  des  trois  livres  suivants,  sous  la 
date  de  1650.  «  Il  est  aisé  de  voir,  ainsi 
s'exprime  cette  note,  que  dans  les  deux 
éditions  (de  1648  et  de  1651)  la  première 
partie  est  de  deux  impressions  diffé- 
rentes, quoique  l'identité  soit  à  peu  près 
complète;  mais  il  est  plus  difficile  de 
constater  que  les  trois  autres  parties, 
datées  également  de  1650  dans  les  deux 
exemplaires,  sont  aussi  de  deux  éditions 
distinctes.  Cependant  la  p.  57  de  la 
3«  partie  est  mal  chiffrée  75  dans  l'exem- 
plaire dont  la  i^c  partie  porte  la  date 
de  165 1,  et  cette  faute  ne  se  trouve  pas 
dans  l'exemplaire  où  se  trouve  la  pre- 
mière partie  datée  de  1648;  au  verso  de 
cette  même  page,  on  lit  pourtant  dili- 
gence dans  les  deux  exemplaires.  » 

Vend,  mar,  bL  (Duru)  68  frs.  Potier; 
mar.  or,  (ChamboUe-Duru)  h.  124  mill. 
100  frs.  L.  de  Montgermont.  Un  exem- 
plaire non  rogné,  mar,  citr.  (Trautz- 
Bauzonnet)  figure  au  catal.  Cigongne, 
no  1179. 

699.  Francisci  à  Schooten 
Principia  matheseos  vniversalis, 
sev  introductio  ad  geometriae  me- 
thodum  Renati  Des  Cartes,  édita 
ab  Er.  Bartholino,  Casp.  Fil. Lvgd. 
Baiav,,  ex  qffioinâ  Elseviriorum, 
1651,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  46  pp. 

Une  seconde  édition  de  ce  traité 
parut  dans  le  tome  II  de  la  Geometria 


de  Descartes,  publiée  par  les  Blzevier 
d'Amsterdam  en  1659. 

700.  Tractatus  pacis  inter 
Hispaniam  et  unitum  Beigium, 
Monasterii  ;  ut  et  Germanicae , 
Osnabrugis  initae.  Cum  aliis  eô 
pertinent ibus.  Lvgd.  Baiav.,  ex 
officind  Elseviriorum^  1651,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir.  — 
^  PP-  -~  77  PP-  et  I  f.  blanc.  ~-  251  pp.  et  2  ff.  blancs. 

Recueil  dédié  à  Adrien  Pauw  par 
l'éditeur  Léo  ab  Aitzema. 

1652. 

701.  Franconis  BuRGBRSDfcI 
Idea  philosophiae  naturalis,  sive 
methodus  definitionum  et  con- 
troversiarum  physicarum.  Editio 
novissima.  Lvgd.  Batavorum,  ex 
officina  Elzeviriorum,  1652,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

86  pp.  —  I  f.  de  table. 

Sixième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne de  ce  livret.  Voir  à  Tannée  1622 
le  no  192. 

702.  Lettres  choisies  du  S*"  de 
Balzac.  A  Leiden,  chez  les  Else^ 
viers,  1652,  pet.  in-12. 

la  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  43a  pp. 

Réimpression  littérale  de  l'édition 
suivant  la  copie  de  1648  (no  630),  avec 
cette  seule  différence  que  l'épîtrc  limi- 
naire de  Balzac  au  libraire  Courbé  a 
été  remplacée  par  une  nouvelle  épître 
«  à  Messieurs  les  Elzeviers.  » 

En  réimprimant  en  165 1  les  Œuvres 
diverses  de  Balzac  (n»  688),  les  Elzevier 
avaient  adressé  au  célèbre  écrivain  une 
lettre  que  nous  avons  transcrite  en 
partie  ci-dessus,  lettre  qu'ils  terminaient 
en  exprimant  le  vœu  que,  satisfait  de 
leur  ouvrage,  l'auteur  •  leur  ferait  dcre- 


BONAV.  ET  ABRAHAM  ELZEVIER. 


173 


chef  rhonneur  de  les  employer.  »  C'est 
pour  répondre  à  cette  invitation,  et  leur 
témoigner  combien  il  se  sentait  flatté 
d'être  reproduit  par  leurs  presses,  que 
Bal2ac  écrivit  Tépître  qui  se  trouve  en 
tète  des  Lettres  choisies.  Cette  épttre,  qui 
est  un  titre  d'honneur  pour  la  maison 
elzevirienne,  a  été  reproduite  en  eptier 
dans  la  première  partie  de  ce  livre. 

703.  Rodogvne  princesse  des 
Parthes.  Tragédie.  Par  M'  de 
Corneille.  Suivant  la  copie  im-* 
primée  à  Paris ,  1652,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

84  pp.  en  tout. 

Seconde  édition  elzevirienne,  calquée 
sur  la  première  de  1647  (no  616).  Comme 
elle  est  suivant  la  copie ,  on  peut  tenir 
pour  certain  qu'elle  a  été  imprimée  du 
vivant  de  Bonaventure  et  Abraham.  Le 
Nicomède  paru  la  même  année  porte  le 
pseudonyme  spécial  de  Jean  et  Daniel  : 
à  Leyde,  chez  Jean  Sambix, 

704.  Nova  nomenclatvra  qua- 
tuor linguarum,  gallico,  ger- 
manico,  italico,  et  latino  idio- 
mate  conscripta,  per  Nathanaelem 
DvESiVM.  Postrema  editio,  emen- 
datissima.  Lvgd.  Baiav.,  ex  officina 
Elzeviriana,  1652,  in-8. 

6  ff.  limtn.  —  242  pp.  (la  dem.  chiffrée  par  erreur 
342).  —  z  f.  de  table. 

Troisième  édition  elzevirienne.  Voir 
à  l'année  1640  le  no  499. 

705.  Entretien  dvsage  ministre 
d'Estat,  sur  l'égalité  de  sa  con- 
duite en  faueur  et  en  disgrâce. 
A  Leyden,  chez  les  Elzeviers,  1652, 
pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  liroin.  —  103  pp. 

Seconde  édition  elzevirienne,  repro- 
duisant ligne  pour  ligne  la  première  de 
1645  (no  586). 


706.  loan.  ScAPULiE  Lexicon 
graeco-latinum,  è  probatis  aucto- 
ribus  locupletatum,  cum  indici- 
bus,  et  grasco  et  latino,  auctis,  et 
correctis.  Additvm  auctarium  dia- 
lectorum,  in  tabulas  compendiose 
redactarum.  Accedunt  lexicon 
etymologicum ,  cum  thematibus 
investigatu  diJBcilioribus  et  ano- 
malis.  Et  loan.  Meursii  glossa- 
rium  contractum,  hactenus  desi- 
deratum. Editio  nova  accurata. 
Lugduni  Batavorum,  typis  Bona^ 
Ventura  etAbrahami  Elzeviriorum, 
et  Francisci  Hackii,  1652,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
Texte  :  1790  colonnes.  —  Indes  groecus  :  signatt. 
F.f.f.f.  4  a  P.  p.  p.  p.  8.  —  Index  latinus  :  sign.  A 
4X7.  —  Traités  supplémentaires  :  366  colonnes. 

A  la  fin  de  la  première  partie,  après 
rindex  latin,  on  lit  :  Lugduni  Batav,, 
typis  Bonaventure^  et  Abrahami  Elsevi' 
riorum,  Academia  typographorum,  Anno 
cIo  loc  LU.  Sumptibus  societatis. 

II  résulte  de  cette  suscription  que 
plusieurs  libraires  s'étaient  associés 
pour  faire  les  frais  très  considérables  de 
rimpression.  En  effet  on  trouve  des 
exemplaires  portant  :  Amsteladami,  apud 
loannem  Blaeuw  et  Ludovicutn  Elzevi- 
rium,  d'autres  portant  :  Londini,  im- 
pensis  losua  Kitton  et  Samuelis  Thomson^ 
mais  tous  sont  ornés  de  la  marque  au 
Non  Solus  des  Elzevier  de  Leyde. 

On  sait  que  le  Lexique  de  Scapula  est 
un  extrait  soigneusement  fait  du  Trésor 
de  la  langue  grecque  d* Henri  Estienne. 
L'édition  elzevirienne,  publiée  par  les 
soins  de  C.  Schrevelius,  a  été  longtemps 
la  meilleure  que  Ton  eût  de  ce  Diction- 
naire, et  se  vendait  fort  cher,  avant  les 
réimpressions  qui  en  ont  été  faites.  Elle 
a  été  reproduite  ligne  pour  ligne  à 
Oxford,  e  iypographeo  Clarendoniano , 
1820,  in-fol.  Seulement  l'index  grec  qui 
suit  le  corps  de  l'ouvrage  a  été  très  am- 
plifié,  et  on   a  ajouté  à  la  fin  divers 


174 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1652). 


traités,  entre  autres  celui  des  synonymes 
et  des  homonymes  grecs  d'Ammonius. 

707.  Oculus  hoc  est  :  funda- 
mentum  opticum,  in  quo  ex  accu- 
rata  oculi  anatome,  abstrusarum 
experientiarum  sedula  pervesti- 
gatione  radius  visualis  eruitur; 
sua  visioni  in  oculo  sedes  discer- 
nitur;  anguli  visorii  ingenium 
aperitur,  etc.  Auctore  Chris- 
tophoro  ScHEïNER,  Soc.  Jesu. 
Londini,  excudebat  J.  Flesher^  et 
prostant  apud  Corn.  Bee,  1652. 
Prostant  etiam  Lugduni  Batavorum 
apud  Elsevirios,  in-4. 

6  ff.  limin.  —  254  pp. 

Comme  le  titre  Tindique,  ce  livre, 
imprimé  à  Londres,  était  simplement 
en  dépôt  chez  les  Elzevier.  Il  paraît 
que  les  mots  Lugd.  Bat,  apud  Elsevirios 
ne  se  trouvent  pas  sur  tous  les  exem- 
plaires. 

708.  Histoire  de  la  gverre  de 
Flandre,  de  Famianus  Strada, 
tradvite  par  P.  Du-Ryer.  Suiuant 


la  copie  imprimée  à  Paris  ^   1652, 
2  vol.  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

T.  I  :  6  ff.  limin.  ~  768  pp.  —  l8  ff.  a.  ch.  de  table. 

T.  II  :  6  ff.  limin.»  y  compr.  le  titre  roage  et  noir 
et  le  portr.  d* Alexandre  Famèse.  —  881  pp.  —  32  ff- 
n.  ch.  de  Uble.  —  i  £.  blanc. 

Seconde  édition   elzevirienne    de  la 
première  décade,  reproduisant  textuel- 
lement l'édition  parue  en  1645  (n®  595). 
Les  feuillets  liminaires  des  deux  volumes 
sont  seuls  imprimés  par  les  Elzevier. 
Le  corps  de  Touvrage  sort  des  presses 
d'Abr.  Verhoef  ou  plutôt  de  son  prédé- 
cesseur (car  Verhoef  n'était  pas  encore 
établi  à  cette  date)  ;  le  fleuron  principal, 
représentant  des  enfants  et  des  oiseaux, 
se  vérifie  sur  l'ouvrage  de  C.  Paschalius 
de  CoroniSf  1671,  in-8,  lequel  porte  à 
la  fin  :  Lugd,  Bat,^  excud,  Abrahamus 
Verhoef,  typographus.  Néanmoins  l'édi- 
tion a  positivement  été  publiée  par  les 
Elzevier.  Outre  l'induction  qu'on  tire  de 
la  marque  typographique,  nous  consta- 
tons que  l'ouvrage  est  cité  de  la  sorte  : 
Blsev,  2  vol.   1652,  dans  le  catalogue 
d'une  vente  publique  de  livres  faite  par 
la  veuve  de  Jean,  le  27  sept.  1662. 

La  seconde  décade  paraît  ici  pour  la 
première  fois. 


UOFFICINE   DE   LEYDE. 


IV 


JEAN  ET  DANIEL  ELZEVIER, 


IMPRIMEURS   ET   LIBRAIRES. 


1652   —    I'   MAI    1655. 


1652. 

709.  Nicomède,  tragédie.  Par 
le  sieur  Corneille.  A  Leyde, 
chez  Jean  Sambix,  1652,  pet, 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

88  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde. 

710.  D.  Bertran  de  Cigarral. 
Comédie.  Par  le  sieur  Corneille. 
A  Leyde,  chez  Jean  Sambix,  1652, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

lis  pp.  en  tout. 

Cette  pièce,  qui  est  de  Thomas  Cor- 
neille, appartient  également  aux  presses 
elzeviriennes  de  Leyde. 

711.  L'Imitation  de  Jésus 
Christ.  Traduite  en  vers  françois 


par  P.  Corneille.  A  Leyde,  chez 
Jean  Sambix,  1652,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

71  pp.  en  tout. 

Livret  des  plus  rares,  très  élégam- 
ment imprimé  par  les  Elzevier  de  Leyde. 
Il  renferme  le  premier  fragment  de  la 
traduction  de  Corneille,  c*est-à-dire  les 
vingt  premiers  chapitres  du  livre  1^% 
d'après  l'édition  originale,  parue  Tannée 
précédente  à  Rouen,  chez  L.  Maurry, 
1651,  in-12. 

Seulement  dans  l'édition  de  Rouen  le 
texte  latin  est  placé  en  regard  de  la 
traduction,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  pour 
celle  de  Leyde,  sans  doute  parce  que  les 
Elzevier  s'étaient  réservé  d'imprimer  ce 
texte  séparément.  En  effet  Vlmitation 
latine  parut  dès  l'année  suivante;  dans 
certains  exemplaires  on  a  ajouté  sous 
forme  de  complément  la  traduction  de 
Corneille,  avec  un  frontispice  daté  1653. 

Vend,  mar,  br.  (Duru)  h.  124  '/«  mill. 
105  frs.   Pieters,    rev.    305  frs.   De  la 


176 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1652). 


Villestreux;  mar.  r,  (Cape)  h.  127  mill. 
365  frs.  L.  de  Montgermont.  Et  sous  la 
date  de  1653,  rel.  avec  V Imitation  sans 
date,  mar.  n.  h.  123  mill.  112  frs. 
Huillard. 

Quant  à  Tédition  signée  :  A  Leyde,  chez 
Ican  SambiXy  1657,  2  vol.  pet.  in-i2,  on 
reconnaît  à  première  vue  qu'elle  a  été 
exécutée  en  France  :  «  les  caractères  ne 
sont  pas  ceux  de  la  Hollande,  et  l'on  ne 
trouve  nulle  part,  pas  même  dans  les 
feuillets  prélim.,  les  réclames  usitées  par 
les  imprimeurs  hollandais.  »  (É.  Picot, 
Bibliogr.  Cornélienne,  p.  274.) 

712.  Luc.  de  LiNDA  Oratio  de 
virtute  sagata^  sive  sumendorum 
quandoque  contra  vicinos  armo- 
rum  justitia  et  aequitate,  habita  in 
Âccad.  (sic)  Lugd.  Bat.  xiit  mens. 
Octobr.  anni  m.d.c.l.ii.  Lugd. 
Batav,,  apud  Johannem  et  DaniC" 
lem  Elsevier f  1652,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire» 

8  ff.  en  tout. 

Cité  dans  le  Catal.  des  elzeviers  de 
St.'Pétersbourg  de  M.  Minzloff. 

7 1 3 .  To  SœSsxo(,'jrpO(ly)jrov  sive 
Prophetae  duodecim  minores  ver- 
sione  latina  et  commentario  illus- 
trati  a  Johanne  Coccejo,  in  Aca- 
demia  Lugdunensi  S.  theologiae 
professore.  Lvgdvni  Batavorvm, 
apud  Johannem  et  Danielem  Else^ 
vier,  1652,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

20  ff.  limin.y  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
634  pp.  —  6  ff.  d'index. 


714.  Recueil  de 
des  plus  célèbres 
temps,  contenant 


La  Belle  Gueuse. 
La  Belle  Atieugle. 
La  Muette  Ingrate. 
La  Belle  Sourde. 
La  Belle  Voilée. 
La  Vieille  Amoureuse. 


diverses  poésies 
autheurs  de  ce 


Métamorphose  des  yeux 
de  Philis  changez  en 
Astres. 

Métamorph.  de  Ceyx  et 
d'Alcyoné. 

Le  Temple  de  la  Mort. 


Et  autres  pièces  curieuses. 
A  Leyde,  chez  Jean  Sambix,  1652, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 


81  pp.  —  X  f.  blanc. 


Recueil  de  diverses  poésies  des 
plus  célèbres  autheurs  de  ce 
temps,  contenant. 


La  suite  du  Temple  de 

la  Mort. 
Le  Temple  de  la  Gloire. 
Lettre  héroïque. 
La  Souris. 
Madrigaux  sur  diuerses 

couleurs. 
L'Indiscret. 
Amaranthe  au  Cours. 
Poësies  de  Monsieur  de 

Chandeuille. 


La  Dame  fardée. 

Requeste  du  Pont- 
neuf. 

Préambule  des  Insti- 
tutes  de  lustinian. 

La  Belle  Sourde. 

La  Belle  enlenée. 

La  Riche  laide. 

L'Amant  victorieux. 

Et  autres  pièces  cu- 
rieuses. 


Tome    II.   A    Leyde,    chez  Jean 
Sambix,  1653,  P®t«  in- 12. 

Marque  :  la  Sphère. 
153  PP«  —  z  f •  blanc. 

Recueil  d'une  excessive  raroté,  sur- 
tout avec  la  seconde  partie,  et  qui 
manque  à  la  plupart  des  collections 
elzeviriennes,  même  à  celles  qui  réunis- 
sent le  plus  de  curiosités  de  ce  genre. 
Notons  en  outre  que  presque  tous  les 
exemplaires  qui  ont  passé  en  vente  pu- 
blique étaient  défectueux  ou  courts  de 
marges. 

Vend.  mar.  r.,  les  2  vol.  d'inégale 
hauteur,  52  frs.  Van  Gobbelschroy  et 
66  frs.  Pieters  (c'est  probablement 
l'exemplaire  Renouard,  vendu  60  frs. 
en  1829);  en  un  vol.  mar.  r.  (Niedrée) 
h.  124  '/a  mill.  100  frs.  De  la  Villestreux; 
vélin,  avec  la  Mélite  de  Corneille  de  1655, 
219  frs.  Soleil.  Un  exemplaire  broché 
de  la  première  partie  seulement  a  été 
adjugé  78  frs.  chez  Millot  en  1846,  et 
figure  au  catal.  Cigongne,  sous  le  n^  940. 

Les  stances  intitulées  la  Belle  Sourde, 
annoncées  au  titre  des  deux  volumes,  se 
trouvent  à  la  p.  125  du  tome  II. 

L'édition  originale  avait  paru  à  Paris, 
chez  Louis  Chamoudry,  1652  et  1653, 
2  part.  pet.  in-12. 


JEAN  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


177 


715.  Les  Satyres  et  autres  œu- 
vres dv  sievr  Régnier.  Augmentés 
de  diverses  pièces  cy-devant  non 
imprimées.  A  Leiden,  chez  Jean  et 
Daniel  Elsevier,  1652,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  ff.  limin.  >-  202  pp.  >-  2  ff.  de  table.  —  i  f.  blanc. 

Depuis  que  les  Elzevier  avaient  im- 
primé Régnier  en  1642  (pP  545),  on  leur 
avait  communiqué  de  divers  côtés  des 
morceaux  inédits,  parmi  lesquels  il  en 
était  de  fort  importants.  C'est  sans 
doute  ce  qui  les  a  décidés  à  publier  cette 
nouvelle  édition.  Jusque  la  p.  131  les 
deux  volumes  de  1642  et  de  1652  sont 
absolument  identiques,  à  part  quelques 
variantes  purement  orthographiques. 
Mais  à  partir  de  la  p.  132  on  a  intercalé 
dans  la  réimpression  quantité  de  pièces 
nouvelles,  entre  autres  deux  satires 
(la  i8«  et  la  19^),  des  vers  spirituels,  etc.; 
si  bien  que  l'édition  contient  36  pages 
de  plus,  et  que  les  articles  mentionnés 
à  la  table  des  matières  sont  au  nombre 
de  41,  au  lieu  de  32  qu'on  y  comptait 
précédemment.  Il  est  vrai  que  parmi  ces 
morceaux  figure  à  tort  une  ode  apo- 
cryphe, intitulée  Louanges  de  Macetie. 

Pendant  plus  d'un  demi-siècle,  l'édi- 
tion de  Jean  et  Daniel  Elzevier  a  servi 
de  modèle  aux  réimpressions  de  Régnier. 
C'est  donc  à  bon  droit  qu'on  recherche 
ce  joli  volume,  dont  il  est  diiBcile  d'ail- 
leurs de  rencontrer  des  exemplaires  bien 
conservés  et  grands  de  marges.  Vend. 
mar.  r.  (Niedrée)  h.  131  Va  mill.  155  frs. 
A.  Bertin;  mar,  r,  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  127  mill.  155  frs.  Pichon;  mar,  bl, 
(Trautz-Bauzonnet)  260  frs.  Potier; 
fftar,  r.  (Bauzonnet)  h.  128  mill.,  exempl. 
de  Ch.  Nodier,  408  frs.  Pasquier;  mar,  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  123  Va  mill. 
280  frs.  L.  de  Montgermont. 

Un  exemplaire  non  rogné,  ayant 
appartenu  successivement  à  Chalabre 
(200  frs.)  et  à  Pixerécourt  (223  frs.), 
figure  au  catal.  Cigongne  sous  le  n<*  1 142. 
Un  autre  exemplaire  non  rogné  avait 
été  offert  à  Jules  Janin  par  la  reine 
Marie-Amélie,  mais  ne  s'est  pas  retrouvé 


au  moment  de  la  vente  (voir  le  catal. 
J.  Janin,  n^  326). 

716.  Synopsis  purioris  theo- 
logiae,  disputationibus  quinqua- 
ginta  duabus  comprehensa  ac 
conscriptaper  Johannem  Polyan- 
drvm,  Andream  Rivetvm,  Anto- 
nivm  Walaevm,  Antonivm  Thy- 
sivm,  S.  S.  theologiae  doctores  et 
professores  in  AcademiaLeidensi. 
Editio  quarta,  prioribus  emenda- 
tioT.  Lugd.  Batav.,  apud  Johannem 
et  Danielem  Elsevier,  A  cad.  typogr. , 
1652, in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  822  pp. 

Voir  pour  la  première  édition  à  l'an- 
née 1625,  "°  245« 

717.  Richardi  Zovchei  Ele- 
menta  jurisprudentiae,  definitio- 
nibus,  regulis  et  sententiis  selec- 
tioribus  juris  civilis,  illustrata; 
accesservnt  descriptiones,  juris  et 
judiciisacri,militaris,etmaritimi. 
Lvgd.  Batavorvm,  apud  Johannem 
et  Danielem  Elsevirios,  1652,  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.,  dont  le  dera.  est  blanc.  —  439  pp.  — 
2  ff.  blancs. 

Adry,  qui  est  généralement  sobre  de 
réflexions  de  ce  genre,  ajoute  que  •  c'est 
un  des  plus  beaux  elzeviers.  >  Voilà  qui 
s'appelle  avoir  la  main  peu  heureuse. 
Car  précisément  ce  volume,  bien  qu'il 
porte  l'adresse  des  Elzevier  de  Leyde, 
est  du  petit  nombre  de  ceux  qu'ils  n'ont 
pas  imprimés  eux-mêmes.  Il  sort  de  la 
même  officine  que  le  Vems  de  1644  et 
les  Grotii  poemata.  de  1645;  la  tète  de 
buffle  ébréchée,  en  tête  de  l'épître  dédi- 
catoire,  se  vérifie  sur  ces  deux  ouvrages  ; 
les  cahiers  sont  signés  en  6.  Suivant 
Motteley,  cette  officine  serait  celle  de 
Vander  Marse. 

23 


lyS 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1653). 


1653. 

718.  Mi^at/fj\ov  * AncotrTokiov 
TO^poif/^ict^i.  Centvriae  XXI  pro- 
verbiorum  ex  optimîs  auctoribus 
graecis  collectae  à  M ichaele  Apos- 
TOLio,  Byzantino.CumV.  C.  Pétri 
Pantini,  Tiletani,  versione  et  notis 
ipsius  ac  aliorum  doctorum,  qui- 
bus  adagia  illustrantur  et  suis 
auctoribus  assignantur.  Cum  in- 
dicibus  locupletibus.  Item  patriar- 
chae  Gregorii  Cyprii  proverbia. 
Lvgdvni  Batavorvmi  apud  Johan^ 
nem  et  Danielem  Elsevier,  1653, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
387  pp.—  13  pp.  n.  ch.  pour  les  index. 

C*est  SOUS  un  titre  nouveau  Tédition 
de  1619  (no  153),  dont  on  a  réimprimé 
les  4  premiers  If.  limin.,  et  retranché  le 
feuillet  final  contenant  l'adresse  d'Isaac. 

719.  Autores  rei  venaticae  anti- 
qui  cum  commentarijs  Jani  Vlitii  ; 
ad  Christinam  Augustam.  Lugd: 
Bat:  apud  Elsevirios.  A°  1653, 
pet.  in-i2. 

la  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  491  pp.  — 
13  pp.  n.  ch.  pour  l'index  et  l'errata.  —  48  pp.  pour 
les  Curœ  Secundœ. 

Cette  édition  est  la  même  que  celle 
de  1645  (no  597).  On  a  fait  quelques 
changements  aux  pièces  liminaires  :  la 
dédicace  à  Guillaume  de  Nassau  a  été 
remplacée  par  une  dédicace  et  une  ode 
à  la  reine  Christine,  suivies  d'une  épttre 
de  Vlitius  à  Nie.  Heinsius;  les  Encomia 
venationis,  tirés  des  auteurs  grecs,  sont 
cités  textuellement,  tandis  qu'en  1645 
on  n'avait  donné  que  la  traduction.  Un 
changement  plus  important,  c'est  que 
l'errata  en  5  pp.  de  la  première  édition 
est  remplacé  par  un  errata  de  2  pp.  seu- 
lement, suivi  d'un  supplément  de  48  pp. 
intitulé  Jani  Vlitii  J,  C.  ad  rei  venaticœ 
autores  antiquos  cura  secundœ. 


Suivant  M.  Pieters,  il  y  a  des  exem- 
plaires datés  de  1653  qui,  au  lieu  de  12  ff. 
limin.,  en  ont  16,  dont  le  9^  est  blanc. 

Un  exemplaire  non  rogné,  mar.  r. 
3  liv.  Vernon  Utterson,  rev.  145  frs. 
R.  Turner. 

720.  Q.  CvRTii  Rvfi  Hîstoria- 
rum  libri,  accuratissime  editi. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Elze" 
viriana,  Anno  1653,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  338  pp.  — 
II  ff.  pour  la  table.  —  Une  carte  de  l'expédition 
d'Alexandre  en  regard  de  la  p.  i. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  la 
dernière  édition  parue  sous  la  date  de 

1633. 

721.  Le  vray  et  parfait  gvidon 
de  la  langue  françoise.  Avec 
quatre  dialogues  françois  et  alle- 
mans,  et  un  bouquet  de  senten- 
ces. Der  rechte  vnd  vollkommene 
Weg-weiserzu  derPrantzôsischen 
sprach.  Sampt  vier  Frantzôsi- 
schen  und  Teutschen  Gesprachen, 
und  etlichen  ausserlesenen  Sprû- 
chen.  Durch  Nathanaël  DuBZ. 
Die  letzte  édition,  au  if  das  fleis- 
sigste  verbessert  und  vermehret. 
Zu  Leyden,  bey  Johann  und  Daniel 
Elsevier.  Im  Jahr  1653,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  - 
91a  pp. 

Édition  fort  bien  exécutée  et  beaucoup 
plus  ample  que  les  précédentes  (voir  le 
no  478). 

722.  Testament  ou  conseils 
fidèles  d'un  bon  père  à  ses  enfans. 
Où  sont  contenus  plusieurs  rai- 
sonnemens  chrestiens,  moraux  et 
politiques.  Par  P.  Fortin,  S'  de 
la  Hoguette.  A  Leide,  chez  Jean 
Sambix,  1653,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

16  ff.  limin.  —  320  pp. 


JEAN  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


179 


Véritable  eizevier  de  Leyde,  que  Jean 
a  réimprimé  ligne  pour  ligne  en  1655. 
Ce  petit  traité  de  morale  pratique  était 
très  apprécié  autrefois,  comme  le  prou- 
vent les  nombreuses  éditions  qui  en  ont 
été  faites.  Il  parut  originairement  à 
Paris,  en  1649,  ^^us  le  voile  de  T ano- 
nyme. «  Le  testament  politique  du  sieur 
de  la  Hoguette,  écrit  Gui  Patin,  ne 
porte  point  son  nom.  Cet  auteur  est 
savant  et  grand  ami  de  MM.  Dupuy,  qui 
tiennent  et  gouvernent  ici  la  biblio- 
thèque du  roi.  Il  porte  les  armes;  il  a 
été  capitaine  sur  mer,  et  gouverneur  de 
Blaye;  il  est  beau-frère,  en  tant  qu'il  a 
épousé  la  sœur  de  M.  de  Beaumont 
Péréfixe,  précepteur  du  roi,  qui  est 
aujourd'hui  évèque  de  Rodez.  Ce  livre 
n*a  pas  été  publié  comme  l'auteur  Tavoit 
fait;  M.  le  chancelier  Ta  fait  châtrer,  et 
en  a  tant  fait  retrancher  lorsqu'on  lui 
en  a  demandé  le  privilège,  que,  poussé 
d'une  juste  indignation  pour  cet  effet, 
je  ne  l'achetai  point,  et  ne  l'ai  pas 
encore.  »  (Lettres  de  G.  Patina  1. 1,  p.  446.) 

723.  Jacobi  GoLii  Lexicon 
arabico-latinum ,  contextum  ex 
probatioribus  Orientis  lexico- 
graphis.  Accedit  index  latinvs 
copiosissimuSy  qvi  lexici  latino- 
arabici  vicem  expiere  possit.  Lug- 
duni  Baiavorum,  typis  Bonaventura 
et  A  brahami  Elseviriorum.  Prostant 
Atnstelodami  apud  Johannem  JanS'^ 
sonium,  1653,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
2922  colonnes  chiffrées  (à  2  par  page,  sauf  les 
16  prem.  pages,  qui  sont  régulièrement  cotées).  — 
20  ff.  n.  ch.  pour  YEpilogus  et  l'index. 

Le  Lexique  de  Golius,  a  été  long- 
temps le  meilleur  qu'on  eût  de  la 
langue  arabe.  On  le  recherche  moins 
aujourd'hui,  depuis  qu'il  a  été  refondu 
dans  le  Lexicon  arabico-latinum  de 
Freytag  (Halis,  1830-37,  4  vol.  in-4). 

Par  un  louable  sentiment  de  piété 
filiale,  les  éditeurs  ont  tenu  à  ce  que  cet 
ouvrage,  véritable  monument  typogra- 


phique, dont  l'impression  avait  duré  des 
années  et  avait  offert  des  difficultés 
extraordinaires,  parût  sous  le  nom  de 
leurs  parents  décédés. 

Suivant  Bérard,  beaucoup  d'exem- 
plaires n'ont  pas  le  feuillet  intitulé  : 
Ahbreviaturœ  indices  librorum,..  qui  doit 
se  trouver  entre  la  préface  et  le  com- 
mencement du  texte. 

724.  Nicolai  Heinsii  Dan.  Fil. 
Poemata.  Accedvnt  Joannis  Rvt- 
gersii,  quae  quidem  colligi  potue- 
nint.  Lvgd.  Batav.,  ex  officinâ 
Elseviriorvm,  Academ.  typograph,, 
1653,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

IX  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
256  pp. 

Le  volume  est  dédié  par  N.  Heinsius 
au  duc  de  Montausier.  Une  édition  plus 
complète  a  été  imprimée  par  Daniel 
Eizevier  en  1666,  dans  le  format  in-8. 

J.  Rutgers,  dont  les  poésies  ont  été 
recueillies  à  la  fin  de  l'ouvrage,  était 
l'oncle  maternel  de  Nicolas  Heinsius. 

725.  Le  corps  politiqve  ov  les 
éléments  de  la  loy  morale  et  civile. 
Avec  des  réflections  sur  la  loy  de 
nature,  sur  les  serments,  les  pacts, 
et  les  diverses  sortes  de  gouver- 
nemens;  leurs  changemens,  et 
leurs  révolutions.  Par  Thomas 
HoBBBS.  A  Leide^  chés  Jean  et 
Daniel  Elsevier,  1653,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.,  dont  le  dern.  est  blanc.  —  231  pp. 

La  traduction  est  de  Samuel  Sorbière. 
—  Vend.  mar.  r.  (anc.  rel.)  h.  133  mill. 
150  frs.  Brunet.  Un  exempl.  non  rogné, 
mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet),  figure  au 
catal.  Cigongne  sous  le  n^  229. 

Il  existe,  sous  la  date  de  1652,  une 
édition  du  même  format,  que  l'on  a 
longtemps  admis  dans  la  collection  elze- 
virienne.  Elle  est  ornée  d'un  frontispice 
singulier,  représentant  le  corps  politique 


i8o 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1653). 


sous  la  forme  d'un  géant  composé  d'une 
multitude  de  petits  hommes;  mais  elle 
est  mal  imprimée,  et  loin  d'être  elzevi- 
rienne,  il  est  évident  qu'elle  n'a  pas 
même  été  exécutée  en  Hollande. 

726.  L'Odyssée  d'HoMÈRB,  ou 
les  Avantvres  d'Vlysse,  en  vers 
bvrlesqves.  A  Leyde,  chez  Jean 
Sambix,  1653,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

68  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Cette  facétie,  qu'on  attribue  à  H.  de 
Picou,  n'a  d'autre  mérite  que  son 
extrême  rareté.  Elle  se  donnait  autrefois 
à  vil  prix  :  à  la  vente  de  M.  Pieters 
l'exemplaire  de  Bignon  n'a  atteint  que 
16  frs.  Mais  depuis  que  le  genre  bur- 
lesque a  repris  faveur,  les  exemplaires 
ont  acquis  une  valeur  considérable,  et 
pour  le  prix  qu'on  paie  cette  inepte  pla* 
quette,  on  se  procurerait  à  peu  près 
toute  la  série  des  classiques  latins  impri- 
més par  les  Elzevier.  Un  exemplaire  en 
mar.  v.,  ne  mesurant  que  127  mill.,  s'est 
élevé  jusque  599  frs.  chez  De  la  Vil- 
lestreux;  un  autre  en  tnar,  ol.  (Trautz- 
Bauzonnet)  h.  130  mill.  a  été  adjugé 
505  frs.  Huillard  et  600  frs.  Benzon. 
L'exemplaire  Cigongne  (no  1181  du 
catal.)  mesure  135  mill. 

La  parodie  ne  s'étend  qu'aux  deux 
premiers  chants  de  l'Odyssée.  L'édition 
originale  avait  paru  en  1650,  à  Paris  ^ 
chez  Toussainci  Quinel,  de  format  in-4. 

727.  Les  Odes  d'HoRACE  en 
vers  bvrlesqves.  A  Leyde,  chez 
Jean  Sambix,  1653,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

69  pp.  —  3  pp.  n.  ch.  de  table. 

Autre  facétie  du  même  genre,  que  la 
plupart  des  catalogues,  abusés  par  la 
concordance  des  titres  et  des  dates, 
attribuent  au  même  H.  de  Picou,  mais 
que  Barbier,  sur  la  foi  de  La  M  on  noyé, 
attribue  à  Charles  de  Beys,  l'ami  de 
Scarron.  Il  s'en  faut  de  beaucoup  qu'elle 
soit  aussi  rare  que  la  précédente.  On  en 
rencontre  même  assez  fréquemment  des 


exemplaires  non  rognés.  Renouard  ra- 
conte qu'au  commencement  de  ce  siècle 
un  amateur  de  Paris  en  découvrit  trois 
ou  quatre  dans  un  vieux  magasin  de 
Lyon.  Trois  ou  quatre  nous  semble  bien 
modeste,  à  juger  par  le  nombre  de  ceux 
qui  depuis  lors  ont  passé  en  vente  pu- 
blique. Pour  ne  citer  que  les  ventes 
importantes,  on  le  trouve  chez  Haillet 
de  Couronne  (adjugé  46  frs.,  en  iSii)» 
chez  Renouard,  chez  Bérard,  Pixeré- 
court,  Millot,  A.  Bertin,  Pieters,  Yeme- 
niz,  Cigongne,  <&c.  Le  prix  de  V Horace 
burlesque  a  suivi  dans  ces  derniers  temps 
une  progression  plus  rapide  encore  que 
celui  de  V Odyssée  ^  bien  que  cette  fois  on 
ne  puisse  plus  argumenter  de  l'extrême 
rareté  du  volume.  L'exemplaire  Yeme- 
niz,  mar.  bl.  (Thouvenin)  s'est  vendu 
210  frs.  Celui  de  M.  Pieters  Piar.  bL 
(Koehler)  160  frs.  revendu  500  frs.  De  la 
Villestreux.  Celui  d'A.  Bertin,  mar,  bL 
(Bauzonnet-Trautz),  vendu  140  frs.,  a 
été  revendu  450  frs.  Morante  et  1200  frs. 
Benzon.  Un  exempl.  mesurant  131  mill. 
mar,  bl.  (Trautz-Bauzonnet)  340  frs. 
Huillard,  rev.  820  frs.  L.  de  Montger- 
mont. 

L'édition  originale  est  de  Paris,  chez 
Toussainct  Quinei,  1653,  ii^'4* 

728.  Quintus  HoRATius  Flac- 
eus.  Daniel  Heinsivs  ex  emenda- 
tissimis  editionibus  expressit,  et 
repraesentavit.  Editio  nova,.  Lvgd. 
Batav,,  ex  officina  Elseviriorvm, 
Acad.  typographe,  1653,  in-i6. 

Marque  :  le  Solitaire, 

^9  PPm  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

C'est  le  texte  de  l'édition  de  1629, 
avec  un  titre  renouvelé.  Voir  le  no3i4. 

729.  Thomse  a  Kempis  canonici 
regvlaris  Ord.  S.  Avgvstini  de 
Imitatione  Christi  libri  quatuor. 
Lvgdvni,  apud  Joh:  et  Dan:  Else^ 
virios,  pet.  in-12. 

257  PP-  ~  3  ff*  blancs. 

Le  faux  titre,  qui  suit  le  titre  gravé, 


JEAN  ET  DANIEL  EL2EVIER. 


i8i 


porte  :  Thoma  à  Kempis,  can,  reg..„  de 
Imitations  Christi  libri  qvatvotf  reccnsiti 
ad  fidem  autographi  anni  m.cccc.xli. 
Cum  vita  ejusdem  Thoma,  per  Heribertvm 
Rosweydvm  Societatis  lesv. 

Ce  petit  volume  passe  à  bon  droit 
pour  un  des  plus  beaux  et  des  plus 
précieux  de  la  collection  elzevirienne. 
La  date  n'est  pas  indiquée  sur  le  titre, 
mais  elle  n'est  pas  difficile  à  déterminer. 
L'association  de  Jean  et  Daniel  n'a  duré 
que  deux  ans  et  demi  (fin  1652  à  mai 
1655).  En  outre  on  a  constaté  que  les 
exemplaires  de  V Imitation  en  vers  fran^ 
çois  de  P.  Corneille,  à  la  date  de  1653, 
étaient  reliés  à  la  suite  de  Vlmitation 
latine;  Bérard  affirme  même  qu'une  de 
ces  reliures  portait  sur  un  des  plats  la 
date  de  1653.  Il  est  donc  probable,  ainsi 
que  nous  l'avons  remarqué  ci-dessus 
(no  711),  qu'en  imprimant  la  version  de 
Corneille,  l'idée  sera  venue  aux  Elzevier 
de  publier  également  le  texte  original. 
Ce  projet  ils  l'auront  mis  à  exécution 
dès  l'année  suivante,  et  en  même  temps 
ils  auront  substitué  dans  quelques  exem- 
plaires de  la  paraphrase  de  Corneille  un 
nouveau  frontispice,  daté  de  1653. 

Quant  à  l'adresse  Lugduni,  au  lieu  de 
Lugduni  Batavorum,  c'était,  nous  l'avons 
constaté  maintes  fois,  une  sorte  de  tra- 
dition chez  les  Elzevier,  pour  tous  les 
ouvrages  qu'ils  espéraient  débiter  dans 
les  pays  catholiques. 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé moins  bien  Vlmitation  en  1658  et 
en  1679.  Nous  aurons  également  à  citer 
une  petite  édition  in-32,  imprimée  à 
Amsterdam  par  Daniel  Elzevier  en  1669, 
et  signée  :  Leida  et  veneunt  Parisiis,  apud 
CAngot, 

Vend.  mar.  bl.  (Bozérian)  h.  128  mill. 
210  frs.  Brunet;  mar»  bl.  (riche  rel.  de 
Trautz-Bauzonnet)  h.  131  mill.,  exempl. 
de  M.  de  Montesson,  1420  frs.  Potier; 
mar,  bl.  (riche  rel.  de  Lortic)  h.  131  mill. 
1050  frs.  Benzon;  mar.  bl.  (Trautz-Bau- 
zonnet) h.  128  mill.  320  frs.  en  juin  1876; 
mar.  bl.  doublé  de  mar.  citr.  (Anguerran) 
h.  132  mill.  28  liv.  10  sh.  J.  T.  Payne. 

Un  des  plus  beaux  exemplaires  connus 
de  Vlmitation  sans  date   est  celui  de 


Mac-Carthy  et  de  Renouard,  rel.  en 
mar.  r.  par  Derome  et  mesurant  134  mill. 
Il  figure  au  catal.  Cigongne  sous  le 
no  103. 

730.  Danielis  Lipstorpii  Lu- 
becensis,  Specimina  philosophiae 
Cartesianae.  Quibus  accedit  ejus- 
dem authoris  Copernicvs  redivi- 
vvs.  Lvgdvni  Batavorvm,  apud 
Johannem  et  Danielem  Elsevier, 
1653,  2  tom.  en  i  vol.  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

T.  I  :  xo  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir. 
—  220  pp. 

T.  II  :  6  ff.  limin.  —  160  pp. 

731.  Joannis  Henrici  Meibomii 
Mœcenas,  sive  de  C.  Cilnii  Mae- 
cenatis  vîta,  moribus  et  rébus 
gestis,  liber  singularis.  Accessit 
C.  Pedonis  Albinovani  Maecenati 
scriptum  epicedium,  notis  îUus- 
tratum.  Lvgdvni  Batavorvm,  apud 
Johannem  et  Danielem  Elsevier^ 
1653,  in-4. 

6  ff.  limin.  ^  186  pp.  —  4  ff.  n.  ch.  et  11  pp.  pour 
VEpicedium.  —  7  pp.  n.  ch.  d'index.  —  1  p,  d'errata. 

La  page  d'errata,  qui  semble  avoir  été 
ajoutée  après  coup,  manque  dans  beau- 
coup d'exemplaires.  Sur  le  titre,  au  Heu 
de  la  marque  typographique,  un  médail- 
lon figurant  Mécène. 

732.  C.  Plinii  Caecilii  Secvndi 
Epistolae  et  Panegyricus.  Editio 
nova.  Marcvs  Zverivs  Boxhornivs 
recensuity  et  passim  emendavit. 
Lvgd.  Batav.,  apud  Joan.  et  Da^ 
nielem  Elsevier,  1653,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

Z3  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.— 
404  pp.  —  14  ff.  n.  ch.  d'index. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
l'édition  de  1640  (n©  506).  Il  n'y  a  de 
changements  que  dans  le  titre  et  les 
5  premiers  ff.  limin.  Les  corrections  de 
Boxhorn  ont  trait  principalement  à  la 


182 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1653-54). 


ponctuation*  La  différence  dans  le 
nombre  des  pages  tient  à  l'erreur  de 
pagination  que  nous  avons  signalée  dans 
l'édition  de  1640»  et  qui  a  été  rectifiée 
dans  celle-ci. 

Il  paraît  que  ce  Pline,  comme  d'autres 
classiques  imprimés  par  les  Elzevier ,  a 
été  tiré  sur  deux  papiers  différents. 

Vend.  véL  h.  135  mill.  40  frs.  Pieters. 
Un  exemplaire  non  rogné,  mar.  hU 
(Bauzonnet),  figure  au  catal.  Cigongne, 
sous  le  no  2268. 

733.  Psalterivm  Davidis,  ad 
exemplar  Vaticanum  anni  1592. 
Lvgdvni,  apud  Joh:  et  Dan:  Else" 
virios.  Anno  1653,  pet.  in-i2. 

381  pp.  —  X  f.  blanc. 

Le  ftiux  titre,  qui  suit  le  titre  gravé, 
porte  :  Psalterium  Davidis  et  libri  sapien- 
taies,  id  est,  Proverbia,  Ecclesiastes,  Sa- 
pientia.  EccUsiasticvs,  luxta  editionem 
vulgaiam  Sixti  V  jussu  éditant.  Il  n'est 
pas  tout  à  fait  exact  de  prétendre, 
comme  l'a  fait  Bérard,  qu'il  y  a  contra- 
diction entre  les  deux  titres,  la  Bible 
vaticane  de  1592  n'étant  au  fond  que  la 
Bible  de  Sixte-Quint,  révisée  par  ordre 
de  Clément  VIII  et  purgée  des  nom- 
breuses incorrections  qui  s'y  étaient 
glissées. 

Il  est  évident  que  ce  Psautier,  où  l'on 
s'est  attaché  à  suivre  le  texte  de  la 
Vulgate,  a  été  exécuté  spécialement  en 
vue  des  pays  catholiques.  De  là  la  sup- 
pression du  mot  Batavorum ,  après  Lug- 
duni,  dans  l'adresse  des  imprimeurs. 

L'édition  est  fort  jolie,  et  les  exem- 
plaires bien  conservés  et  grands  de 
marges  (c.  à.  d.  mesurant  de  133  à 
138  mill.)  se  paient  fort  cher.  L'exem- 
plaire Motteley,  vendu  190  frs.  mar.  br, 
(Thouvenin)  en  1824,  avait  138  mill.  de 
haut.  Vend.  mar.  bl.  (  Purgold)  h.  135  mill. 
71  frs.  Solar,  rev.  60  frs.  Huillard;  mar. 
r.  (Bauzonnet-Trautz)  h.  131  mill.  57  frs. 
Pieters,  rev.  80  frs.  Potier;  mar.  bl.  h. 
136  mill.,  exempl.  du  comte  d'Hoym, 
700  frs.  Brunet;  mar.  v.  (riche  reliure 
de  Padeloup)  400  frs.  Potier;  mar.  bl. 
(Trautz-Bauzonnet)  525  frs.  Benzon; 


mar.  citr.  (rel.  anc.)  h.  131  mill.  11  liv. 
II  sh.  J.  T.  Payne. 

734.  Clavdii  Salmasii  de  sub- 
scribendis  et  signandis  testa- 
mentis,  item  de  antiquorum  et 
hodiernorum  sigillorum  dififeren- 
tia^  tractatvs;  contra  Desid.  He- 
rald vm.  Lvgd.  Batav.,  ex  officinâ 
Elsêviriorum,  1653,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

376  pp.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  4  ff . 
d'index. 

Ce  n'est  pas,  comme  on  l'a  dit,  une 
réimpression  du  livre  de  Saumaise  paru 
en  1643  (no  645)  ;  c'est  la  même  édition, 
dont  on  a  réimprimé  les  8  premiers 
feuillets. 

735.  Gerardi  Tvningii,  J.  C.  în 
quatuor  libros  Institutionum  iuris 
civilis  Divi  Justiniani  commenta- 
rivs;  cvm  indice  rerum  et  verbo- 
rum.  Lvgd.  Batav.,  apudjohannem 
et  Danielem  Elsevier,  1653,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

9  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  ooir.  — 
928  pp.  —  7  ff.  d'index. 

Cette  édition  n'est  autre  que  celle  de 
1618  (no  150),  avec  d'autres  prélimi- 
naires et  un  titre  renouvelé;  métamor- 
phose que  Jean  et  Daniel  ont  fait  subir, 
vers  la  mime  époque,  au  recueil  de 
Michel  Apostolius  (n©  718),  à  V Horace 
de  1629  (11°  7*^^»  ®*  probablement  aussi 
au  Dyemenus  de  1616  (n©  109). 

736.  Arnoldi  Vinnii,  JC.  selec- 
tarum  juris  qvaestionvm  libri  duo. 
Additae  sunt  Simonis  Vinnii  Arn. 
Fil.  orationes  duae,  et  alia  quae- 
dam,  Lvgd.  Batav.,  apud  Joh.  et 
Danielem  Elsevier,  A  cademiœ  typo^ 
graphes,  1653,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 

5"  PP- 

Une  seconde  édition^  dans  le  format 


JEAN  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


183 


pet.  in- 12,  a  été  imprimée  en  1660  par 
Jean  Elzevier,  pour  le  compte  du  libraire 
J.  Voorn. 

737.  Wetten  ende  statvten 
vande  Universiteyt  tôt  Leyden, 
Gearresteert  by  de  ridderschap, 
eedelen  ende  steden  van  Hollant 
ende  West-Frieslant.  Represen- 
terende  de  Staten  van  den  selven 
lande.  Gedrvckt  in  Leyden,  by  Jo^ 
hannes  ende  Daniel  Elsevier,  ordi^- 
naris  druckers  der  Universiteyt, 
Ânno  1653,  in-4. 

Marque  :  les  Armoiries  de  V Université. 

45  PP-  (sign.  A-Fa). 

Voir  ci-dessus  à  Tannée  1631,  no  360. 

738.  Caspari  Ziegleri  Lip- 
siensis  circa  regicidivm  Anglo- 
rum  exercitationes.  Accedit  Jacobi 
Schalleri  dissertatio  ad  loca  quae- 
dam  Miltoni.  Lugd.  Batavorum^ 
apud  Johannem  à  Sambix,  1653, 
pet.  in- 12. 

13  ff.  limin.  —  26a  pp.  —  x  f .  blanc. 

On  reconnaît  à  première  vue  que  ce 
volume  est  étranger  aux  presses  eUevi- 
riennes.  Néanmoins  il  est  sûr  que  Jean 
et  Daniel  Tont  fait  imprimer  à  leurs 
frais.  Le  pseudonyme  Jean  Sambix  avait 
été  créé  par  eux,  et  aussi  longtemps  que 
dura  leur  association  nul  autre  éditeur, 
que  je  sache,  n'en  a  fait  usage.  En  outre 
l'ouvrage  est  porté  dans  le  catal.  offic. 
de  1656. 

Ce  n'est  pas  Tunique  fois  d'ailleurs 
que  Jean  et  Daniel  ont  eu  recours  aux 
presses  de  leurs  confrères  (voir  les  no«  7 17 
et  762).  Motteley  attribue  cette  édition 
à  Vander  Marse.  D'après  le  fleuron  en 
tète  de  la  p.  i,  je  crois  plutôt  qu'elle 
sort  de  l'officine  de  Guil.  Chrestien. 

1654. 

739.  Leonis  ab  Aitzema  Histo- 
ria  pacis,  a  Fœderatis  Belgis  ab 


anno  cIo  loc  xxi.  ad  hoc  usque 
tempus  tractatse.  Lugduni  BatavO" 
rum,  ex  officinâ  Joannis  et  Danielis 
Elsevier,  Academicetypographorum, 
1654,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  limin.  (titre  rouge  et  noir  et  avis  au  lecteur).  — 
872  pp.  —  3  ff.  d'index. 

L'Histoire  de  Van  Aitzema  avait  paru 
d'abord  en  néerlandais ,  sous  le  titre  de 
Verhael  van  de  Nederlandsche  Vredehan- 

deling,  La  Haye,  1650,  in-4; op 

nieuws  gecorrigeert  en  met  eenige  stucken 
vermeerderi,  Amsterdam,  1653,  2  vol. 
in-4. 

740.  La  Semplicità  ingannata 
di  Galerana  Baratottl  In  Leida, 
appresso  Gio.  Sambix,  1654,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

12  ff.  limin.  —  307  pp.  —  x  f .  blanc. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  cité  dans 
les  catal.  offic.  de  1656  et  1675. 

Cet  ouvrage,  devenu  peu  commun,  est 
d'Angela  Tarabotti,  religieuse  du  cou- 
vent de  Ste-Anne  à  Venise.  C'est  une 
satire  contre  les  parents  qui  forcent 
leurs  filles  à  entrer  en  religion,  en  même 
temps  qu'une  apologie  du  beau  sexe.  La 
pensée  principale  du  livre  est  résumée 
dans  ces  deux  vers,  placés  comme  épi- 
graphe en  regard  de  la  p.  i  : 

La  divotion  forzata 
Al  signore  non  è  grata. 

741.  Johannis  Calvini,  magni 
theologi,Institvtionvm  Christian» 
religionis  libri  quatuor.  Editio 
postrema,  innumeris  mendis,  qui- 
bus  priores  omnes  hactenus  sca- 
tuère,  repurgata  ac  genuino  nitori 
restituta.  Cum  indicibus,  longe 
quam  ante,  auctioribus,  accura- 
tioribus.  Praemissa  est  vita  ejus- 
dem  Calvini,  authore   Théodore 


i84 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1654). 


Beza.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi^ 
cinâ  Johannis  et  Danielis  Elsevier, 
Acad.  iypogr.,  1654,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

22  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
544  PP-  "  34  PP-  ^^*  Po^''  l'index. 

Celte  magnifique  édition  de  Tœuvre 
capitale  de  Calvin  est  dédiée  par  Jean 
et  Daniel  Eizevier  à  Abraham  Heidanus. 
Il  y  a  des  exemplaires  signés  :  Lugd. 
Batav.y  ex  officina  Francisci  Moyardi, 
d'autres  :  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  Davidis 
Lopez  de  Haro,  d'autres  enfin  :  Lugd. 
Bat:,  ex  offlc.  Francisci  Hackii,  mais  ils 
ne  contiennent  pas  l'épître  dédicatoire 
des  Eizevier,  de  sorte  qu'ils  n'ont  que 
20  fT.  limin. 

742 .  Svmmadoctrinae  de  Fœdere 
et  Testamento  Dei.  Expiicata  a 
Johanne  Coccejo.  Editîo  secunda 
auctior  et  emendatior.  Lvgd.  Bc^ 
tav.,  ex  officina  Elseviriorvm,  Acad. 
lypograph.y  1654,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

X2  ff.  limin.  —  544  PP* 

Traité  curieux,  et  le  plus  intéressant 
peut-être  des  nombreux  écrits  de  l'au- 
teur, en  ce  qu'il  contient  l'exposé  com- 
plet de  cet  étrange  système  d'interpré- 
tation des  Écritures,  connu  sous  le  nom 
de  coccéianisme.  Jean  Eizevier  l'a  réim- 
primé en  1660,  en  y  ajoutant  le  Panegy- 
ricus  de  regno  Dei  du  même  auteur. 

743.  Horace,  tragédie.  Par  le 
sieur  Corneille.  A  Leyde,  chez 
Jean  Sambix,  1654,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

3  ff.  limin.  —  65  pp. 

Quatrième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne  de  cette  pièce.  Cf.  le  tï9  516. 

744.  De  usu  et  authoritate 
iuris  civilis  Romanonim,  in  do- 
miniis  principum  christianorum , 
libri  duo.  Authore  Arthuro  Duck, 
LL.  D.  Lvgd.  Batav.,  ex  officina 


Elseviriorum,  Academ.  typograph., 
1654,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

24  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir.  — 
474  PP-  —  27  ff.  d'index. 

745.  Johannis  Hoornbebk  Ora- 
tio  inavgvralis  de  scholis  theolo- 
gicis.  Dicta  in  Academiâ  Lugd. 
Bat.  frequentissimo  auditorio,  die 
IX.  iunij  A**  cIo  loc  liv.  Lvgd. 
Batav.,  ex  officina  Johannis  et  Da^ 
nielis  Elsevier ,  Acad.  typograph.^ 
1654,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  limin.  —  38  pp.  —  1  f .  blanc. 

Ce  discours  a  été  reproduit  à  la  suite 
d'un  recueil  d'écrits  posthumes  de 
Hoornbeek,  intitulé  :  VeUra  et  nova  sive 
exercit,  theolog.  libri  ///,Traj.  ad  Rhen., 
1672, in-4. 

746.ChristianiHuGENii,Const. 
Fil.,  de  circuli  magnitudine  in- 
venta. Accedvnt  eiusdem  pro- 
blematum  quorundam  illustrium 
constructiones.  Lvgdvni  Batavo- 
rom^  apud  Johannem  et  Danielem 
Eizevier,  Academ.  typograph.^ 
1654,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  71  pp. 

747.  Titi  Livii  Historiarum 
libri  ex  recensione  I.  F.  Gronovii. 
Lvgd.  Batavorum,  ex  officina  Elze- 
viriana.  Anno  1654,  3  vol.  pet. 
in-12. 

T.  I  :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — 
578  pp.  —  7  ff.  d'index. 

T.  II  (daté  1653)  :  651  pp.  —  13  pp.  d*indez. 
T.  ni  (daté  1653)  :  676,  pp.  —  6  ff.  d*indcx. 

Réimpression  exacte,  mais  moins  belle, 
de  rédition  de  1645.  Le  volume  des  notes 
de  Gronovius  n*a  pas  été  reproduit,  sans 
doute  parce  que  la  première  édition 
n'était  pas  épuisée.  Nie.  Heinsius,  qui  en 
parle  à  son  aise,  blâme  sans  ménagement 
les  imprimeurs  pour  n'avoir  pris  conseil 


JEAN  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


Ï85 


en  cela  que  de  leur  avarice  :  «  Livius 
ejus  [Gronovii]  iam  prodiit,  sed  sine 
notis  :  quod  sordidissimae  typographe- 
mm  avaritiae  imputandum.  »  Car.  Dato, 
20  Febr.  1655.  (Epist.  ad  Magliabechium, 
t.  I,  p.  209.) 

748.  Lud.  MoLiNEi  Morum 
exemplar,  seu  characteres.  Lugd: 
Batavorum,  apud  J,  et  D.  Elsvi" 
rios  (sic)  Accad:  (sic)  typog:  1654, 
pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  351  pp. 

Imprimé  en  gros  caractères.  Le  li- 
braire A.  Vlacq,  de  La  Haye,  qui  proba- 
blement avait  acquis  le  restant  de  l'édi- 
tion à  la  vente  de  Jean  Elzevier  en  1660 
(voir  le  no  9),  y  a  ajouté  d'autres  limi- 
naires et  un  titre  imprimé  portant 
l'adresse  suivante  :  Hagof  Comitis,  apud 
Adrianum  Vlacq,  1662.  Mais  il  a  main- 
tenu le  titre  gravé,  avec  la  faute  Elsvi- 
rios  et  la  date  de  1654. 

749.  S.  Jacobi  Apostoli  Epis- 
tolae  catholicse  versio  arabica  et 
aethiopica,  latinitate  vtraqve  do- 
nata,  nec  non  a  mvltis  mendis 
repvrgata,  punctis  vocalibvs  ac- 
cvratè  insignita,  et  notis  philo- 
logicis  è  probatissimorvm  Ara- 
bvm  scriptis  illvstrata.  Cvi  accedit 
Harmonia  variarum  linguarum, 
quà  Orientalium  quà  Europaea- 
rum  typis  genuinis  adornata,  et 
juxta  seriem  alphabeticam  voca- 
bulorum  in  hac  epistola  conten- 
torum  digesta...  Operâ,  labore 
ac  studio  indefesso  Joh.  Georg. 
NissELii,  et  Theodori  PETRiEi, 
philologiae  sacrse  linguarumque 
Oriental.  i^CKof^aJ^œv.  Lvgd.  Ba- 
iavor,,  ex  officinâ  Johannis  et  Da- 
nielis  Elsevier,  Academ.  typographe 
Sumptibus  auctorum,    1654,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

32  pp.  en  tout  (titre  rouge  et  noir). 


750.  S.  Johannis  Apostoli  et 
Evangelistae  Epistolae  catholicae 
très,  arabice  et  aethiopice.  Omnes 
ad  verbum  in  latinum  versae,  cvm 
vocalium  figuris  exacte  appositis. 
Qu6  studiosae  juventuti  accessus 
ad  hasce  linguas  expeditior,  cul- 
turaque  earundem  uberior  conci- 
liaretur.  Cura  ac  industria  Johan. 
Georgii  Nisselii  et  Theodori  Pe- 
TRiBi,  philologiae  sacrae  lingua- 
rumque  Oriental.  (j)ikof^O(,^&v. 
Lvgd.  Batavor.,  ex  officinâ  Joh.  et 
Dan. Elsevier ^  Acad.  typogr.  Sump^ 
tibus  auctorum,  1654,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  lim.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  41  pp. 

751.  S.  Judae  Apostoli  Epistolae 
catholicae  versio  arabice  et  aethio- 
pice, in  latinitatem  translata,  et 
punctis  vocalibus  animata,  ad- 
ditis  quibusdam  variae  lectionis 
notis,  a  Joh.  Georgio  Nisselio  et 
Theodoro  PETRiEO,  sacrae  philo- 
logiae linguarumque  Oriental, 
cultoribus.  Lvgd.  Batavor.,  ex  offi^ 
cinâ  Joh.  et  Dan.  Elsevier,  Acad. 
typogr.  Sumptibus  auctorum,  1654, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

24  pp.  en  tout  (titre  rouge  et  noir). 

L*éditeur  de  ces  trois  pièces,  Jean 
Georges  Nisselius,  était  un  allemand 
établi  à  Leyde.  Suivant  V Album  studio" 
sorum,  il  était  né  à  Haseloch  dans  le 
Palatinat,  en  1623  ou  1624.  Très  versé 
dans  rétude  de  Tarabe  et  de  Téthiopien, 
il  avait  fait  graver  pour  son  usage  des 
caractères  orientaux  qu'il  confiait  aux 
typographes  chargés  d'imprimer  ses 
travaux.  Nous  décrirons  encore  ci-après 
deux  productions  de  ce  savant,  exécu- 
tées par  Jean  Elzevier  (n®  770).  Il  en 
existe  plusieurs  autres,  imprimées  à  ses 

24 


\ 


i86 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1654-55). 


frais  de  1654  à  166 1,  avec  cette  adresse  : 
Lugduni  Batav.,  typis  et  impensis  Nissc- 
lianis. 

Son  collaborateur  Théodore  Petraeus 
était  ou  devint  ministre  protestant  à 
Amsterdam.  Après  la  mort  de  Golius,  le 
conseil  académique  le  fit  venir  à  Leyde, 
pour  travailler  au  catalogue  des  manu- 
scrits orientaux.  Est-ce  le  même  Th.  Pe- 
trxus  qui  est  inscrit  dans  les  registres  de 
rUniversité,  sous  la  date  du  16  déc.  1650, 
comme  étudiant  en  lettres,  originaire 
du  Holstein,  âgé  de  26  ans? 

752.  M-  Velleivs  Patercvlvs. 
Cum  notis  Gerardi  Vossii  G.  F. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Elze^ 
viriana.  A°  1654,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  ti6  pp.  — 
14  ff.  n.  ch.  d'index.  —  128  pp.  de  notes.  —  i  f.  pour 
les  addenda  et  rerratum. 

Réimpression  ligne  pour  ligne,  mais 
moins  soignée,  de  l'édition  de  1639 
(no  484).  Chose  singulière,  on  a  poussé 
la  fidélité  jusqu'à  reproduire  les  addenda 
à  la  fin  du  volume  ainsi  que  la  faute 
d'impression  signalée  dans  Verratum, 

753.  Clavis  philosophiae  natu- 
ralisa seu  introductio  ad  naturae 
contemplationem ,  Aristotelico- 
Cartesiana  :  authore  Joanne  de 
Raei,  L.  a.  m.  ac  Med..Doct.  et 
in  Acad.  Lugd.  Bat.  Philos.  Pro- 
fess.  Lvgd,  Batavor.,  ex  officina 
Johannis  et  Danielis  Elsevier, 
Academ.  typograph.,    1654,    in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
aig  pp. 

Les  idées  de  Descartes  avaient  ren- 
contré dès  l'origine  une  vive  opposition 
de  la  part  des  ministres  protestants  hol- 
landais, notamment  au  sein  de  la  faculté 
de  théologie  de  Leyde.  En  revanche 
elles  comptaient  plusieurs  adeptes  con- 
vaincus parmi  les  professeurs  des  autres 
facultés.  Il  était  résulté  de  là  des  alter- 
cations assez  graves,  auxquelles  le  con- 
seil  académique  avait  cru  mettre  un 


terme  en  interdisant  aux  uns  et  aux 
autres  de  se  prononcer,  soit  pour,  soit 
contre  les  nouvelles  doctrines. 

Le  cartésien  J.  de  Raei  essaya  de 
faire  lever  cette  interdiction,  en  démon- 
trant que  le  système  d'Aristote  et  celui 
de  Descartes  ne  s'excluent  pas  mutuel- 
lement. Il  dédia  son  livre  aux  curateurs 
de  l'Université  par  une  longue  épître, 
où  il  expose  en  termes  mesurés  que 
l'autorité  d'Aristote,  si  considérable 
qu'elle  soit,  ne  peut  prétendre  à  l'infail- 
libilité; qu'il  y  a  lieu,  non  point  de  la 
détruire,  mais  d'en  élargir  la  base,  en 
tenant  compte  des  progrès  réalisés  dans 
toutes  les  branches  des  connaissances 
humaines. 

La  tentative  de  Raei  n'eut  point  le 
succès  qu'il  en  espérait.  Les  procès- 
verbaux  du  conseil  font  foi  que  les  cura- 
teurs n'agréèrent  point  cette  dédicace, 
et  refusèrent  d'accorder  à  l'auteur  la 
gratification  d'usage.  Bien  plus,  ils 
renouvelèrent  en  cette  même  année  le 
décret  qui  prescrivait  aux  professeurs 
de  s'en  tenir  à  la  philosophie  de  l'école, 
et  d* éviter  toute  mention  de  Descartes 
et  de  ses  opinions.  (Voir  Siegenbeek, 
Geschied.  der  Leidsche  Hoogeschool,  t.  I, 

p.  I74-) 

Daniel  Elzevier  a  donné,  en  1677, 
une  seconde  édition  du  livre  de  Raei, 
augmentée  de  divers  opuscules  philoso- 
phiques. 

754.  Moyse  savvé,  idyle  hérol- 
qve  dv  sievr  de  Saint  Amant.  A 
la  sérénissime  Reyne  de  Pologne, 
et  de  Suède.  A  Leyde,  chez  Jean 
Sambix,  1654,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  SplUre» 

18  ff.  limin.,  y  compr.  le  frontispice  gravé  et  le 
titre  impr.  —  i88  pp.  ~  6  ff.  de  table.  —  2  ff.  blancr. 

Très  jolie  édition,  qui  sort  positive- 
ment des  presses  elzeviriennes  de  Leyde, 
et  qui  est  citée  dans  le  catal.  offic.  de 
1656.  Vend,  mar,  r,  (Hardy-Mennil) 
h.  129  mill.  195  frs.  Benzon;  mar,  hl, 
(Lortic)  h.  129  mill.  85  frs.  L.  de  Mont- 
germont. 


JEAN  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


187 


Suivant  Brunet,  il  y  a  sous  la  même 
date  une  contrefaçon  très  mal  imprimée. 
Nous  décrirons  dans  la  troisième  partie 
une  élégante  réimpression  de  Wolfgang, 
à  Amsterdam,  chez  Pierre  le  Grand,  1664, 
pet.  in-i2. 

L'édition  originale  avait  paru  ÀPan^, 
chez  Aug,  Courbé,  1653,  in-4. 

755.  Les  trois  Dorotées.  Ov  le 
Jodelet  SQuflkté,  camédie  de 
M.  ScARRON.  A  Leyde,  chez  Jean 
Sambix,  1654,  pet»  in-i2^ 

Marque  :  la  Sphère, 
83  pp.  en  tout.. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  cette 
pièce  (voir  le  n©  647) • 

756.  Statuta  et  leges  Academiae 
Lvgdvno-Batava&,  qvae-  quotannis 
in  ipsa  novi  rectoris  inaugura.- 
tione  leguntur.  Lvgd.  Batavor,,  ex 
officinâ  Johannis  et  Danielis  Else^ 
vier,  Academ.  typograph.^  1654^ 
in-4. 

Marque  i  la  Minerve  de  V  Universités 

20  ff.  n.  ch.  en  tout. 

Voir  ci-dessus  à  Tannée  1637,  n»  462, 

757.  Adolfi  VoRSTii  Med^Prof. 
Oratio  in  excessvm  illvstris  viri 
Clavdii  Salmasii  principis  ervdi- 
torvm.  Lvgd.  Batavor.,  ex  officinâ 
Johannis  et  Danielis  Elsevier^ 
Academ.  typograph.,   1654^  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

40  pp.  en  tout. 

1655- 

758.  Evphormionis  Lusinini, 
sive  loannis  Barclaii  Satyricon 
partes  quinque,  cum  clavi. 
Accessit  conspiratio  anglicana. 
Lugd.  Batavorum,  apud  Ehevirios, 
A°  1655,  pet.  in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  568  pp. 


Troisième  édition  elzevirienne  (voir 
à  Tannée  1637,  le  n^  452).  Certains 
exemplaires  contiennent,  à  la  suite  du 
titre,  une  épître  dédicatoire  à  D.  Dau- 
bray,  en  deux  feuillets,  laquelle  n'est  pas 
réclamée  par  les  signatures  et  semble 
avoir  été  ajoutée  après  coup.  Cette 
épître,  signée  J..  et  D.  Elzevier,  est 
datée  du  14  janvier  1655.  L'association 
des  deux  imprimeurs  ayant  été  dissoute 
trois  mois  plus  tard,  il  est  à  présumer 
que  cette  pièce  ne  se  trouve  que  dans 
les  exemplaires  mis  en  vente  avant  le 
départ  de  Daniel. 

759.  PoLyevcte  martyr,  tra- 
gédie. De  Mons*'  Corneille. 
A  Leyde,  chez  Jean  Sambix,  1655, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

93  pp*  —  «  f .  bl. 

Troisième  édition  elzevirienne,  cal- 
quée sur  les  deux  précédentes  (voir  le 
no  569). 

760^  L.  Annaei  Flori  Hist: 
Rom:  lib.  IV.  Cum  notis  inte- 
gris  Cl.  Salmasii,  additus  etiam 
L.  Ampelivs  ex  eiusdem  biblio- 
theca.  Lvgdvni  Batavorvm,  ex  offi- 
cinâ Elzeviriana^r  A®    1655,   in-8. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  G.  Win- 
gendorp.  —  330  pp.  —  35  ff.  n.  ch.  d'index  —  45  pp. 
pour  TAmpelius.  —  z  f .  blanc. 

Cette  édition  a  servi  de  base  au  Florus 
variorum,  publié  par  C.  Schrevelius, 
chez  les  ELzevier  d'Amsterdam,  en  1660 
et  1674. 

761.  Testament  ou  conseils 
fidèles  d'un  bon  père  à  ses  enfans. 
Où  sont  contenus  plusieurs  rai- 
sonnemens  chrestiens,  moraux  et 
politiques.  Par  P.  Fortin,  S*^  de 
la  Hoguette.  A  Leide,  chés  Jean 
Sambix,  1655,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

16  ff.  limin.  —  320  pp. 

Réimpression    ligne    pour   ligne    de 


i88 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1655). 


l'édition  de  1653  (no  722).  Vend.  mar.  bl. 
(Trautz-Bauzonnet)  60  frs.  Potier;  non 
rogné,  72  frs.  De  la  Villestreux. 

762.  Le  Romant  comique.  Par 
M'  ScARRON.  A  Leiden,  chez  Jean 
Sambix,  1655,  pet.  in- 12. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.  —  400  pp. 

Ce  volume,  qui  est  assez  rare,  ne 
contient  que  la  première  partie  du 
Roman  Comique.V end.  véL  57  frs.  Potier; 
tnar.  citr.  (Trautz-Bauzonnet)  161  frs. 
L.  de  Montgermont. 

Il  est  positif  que  Jean  et  Daniel  en 
ont  été  les  éditeurs.  Aux  inductions  que 
Ton  tire  de  la  sphère  (qui  est  celle  du 
Virgile  travesti  de  1651),  et  du  pseudo- 
nyme Jean  Sambix,  dont  Jean  et  Daniel 
usaient  seuls  à  cette  époque,  se  joint  un 
témoignage  bien  plus  décisif,  celui  du 
catal.  offic.  de  1655.  Mais  il  importe  de 
constater  que  dans  ce  volume,  d'exécu- 
tion médiocre,  la  feuille  A  seule  est 
elzevirienne  et  signée  en  5;  le  reste,  à 
partir  de  la  p.  25,  a  été  imprimé  ailleurs, 


et  les  signatures  sont  en  6.  Les  fleurons 
des  deux  feuillets  limin.,  contenant 
répître  au  coadjuteur  et  une  autre  au 
lecteur,  sont  tout  ce  qu'on  peut  ima- 
giner de  moins  elzevirien. 

763.  I.  Sleidani  de  qvatvor 
svmmis  imperiis  libri  très  :  pos- 
trema  editione  bac  accurate  re- 
cogniti.  Lvgd.  Batavorvm,  ex  offi" 
cina  Elzeviriana.  A^  1655,  in-24. 

309  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  X4  pp.  dindex. 

Les  deux  premières  éditions  elzevi- 
riennes  de  ce  format  portent  la  date  de 
1631  (no  358).  La  troisième  a  paru  à 
Amsterdam,  apud  Ludovicum,  en  1654. 
Quoiqu'elle  ait  exactement  la  même 
pagination  que  celle  de  Leyde,  1655,  on 
aurait  tort  d'en  conclure  avec  M.  Pieters 
qu'elle  ne  forme  avec  celle-ci  qu'une 
seule  et  même  édition,  que  se  seraient 
partagée  les  deux  maisons  de  Leyde  et 
d'Amsterdam.  J'ai  constaté,  en  confron- 
tant les  deux  volumes,  que  celui  de 
Leyde  est  bien  une  réimpression. 


UOFFICINE   DE  LEYDE. 


JEAN  ELZEVIER, 


IMPRIMEUR    ET    LIBRAIRE, 


I'   MAI    1655   —  JUIN    1661. 


1655. 

764.  Traitté  de  la  Peste  diuisé 
en  deux  parties  :  par  Lovis  de 
Beavport,  Parisien,  docteur  en 
médecine.  A  Leyden,  chez  Jean 
Elsevier,  1655,  2  part,  en  i  vol. 
pet.  in- 12. 

Marque  (au  t.  Ir)  :  le  Solitaire, 

i*  part.  :  6  ff.  limin.,  dont  le  dern.  est  blanc.  — 
63  pp. 

ae  part.  :  4  fiF.  lixnln.,  dont  le  dern.  eat  blanc.  — 
87  pp. 

La  seconde  partie,  exécutée  en  plus 
gros  caractères,  porte  :  Imprimé  àLeiden, 
chez  Guiljaume  Chrestien,  Tan  1655. 

L'a  peste,  qui  avait  exercé  de  si  cruels 
ravages  à  Leyde  en  1635  (voir  la  note 
du  no  436),  menaçait  la  ville  d'une 
nouvelle  invasion,  lorsque  L.  de  Beau- 
fort  écrivit  ce  traité,  qu'il  dédia  aux 
bourgmestres  et  syndics.  La  première 
partie  t  traitte  de  l'histoire  de  la  peste, 
c'est  à  dire  le  nom,  définition,  diffé- 
rences, causes,  signes,  effets  et  accidens 


d'icelle.  »  La  seconde  est  consacrée  aux 
moyens  préservatifs  et  à  la  méthode  de 
curât  ion. 

L.  de  Beaufort  est  auteur  de  quelques 
autres  ouvrages,  qui  sont  cités  dans  la 
Nouvelle  Biographie  Générale,  Ajoutez-y 
l'opuscule  suivant,  qu'on  trouve  parfois 
relié  à  la  suite  du  Traitté  de  la  Peste  : 

Discours  des  opérations  de  l'âme  et 
du  corps,  par  Louis  de  Beaufort,  Pa- 
risien, Doct.  en  médecine.  (Marque  : 
le  Pélican,  avec  la  devise  Vivimus  ex 
vno.)  A  Leyden,  chez  Philippe  de  Cro-Y, 
ao  1655,  pet.  in-i2,  de  46  pp.  et  i  f.  blanc. 

765.  Sanctae  Scriptvrae  potentia 
demonstrata  a  Johanne  Cocceio. 
Lvgd,  Batav. ,  apud  Johannem  Elze^ 
virium^  Acad.  iypogr.,  1655,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  limin.  —  828  pp.  —  24  ff.  n.  ch.  d'index. 

766.  Svenonis  Franc  Oratio 
funebris    in    excessum    illustris- 


190 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1655). 


simi  atque  excellentissimi  domini 
D.  Axelii  Oxenstiernii ,  comitis 
Moreae  Australis,  liberi  baronis 
in  Kimitho  et  Ninaas,  domini  in 
Fiholm  et  Tidoon,  equitis  aurati, 
regni  Sueciae  senatoris  ac  can- 
cellariiy  atque  judicis  provincia- 
lis  Occidentalium  Norlandiarum, 
Herdaliae  et  Jemptiae.  Lugduni 
Batavarum  28.  aprilis  dicta.  Lvg- 
dvni  Batavorvm,  apud  Johannem 
Elsevirivfn,Acad.  typograph.^  ^^55* 
in-fol. 

Marque  :  le  SolUairc, 

64  pp.  en  tout. 

767.  Georgîî  HoRNir  Historîa& 
pbîlosophicae  librî  septem.  Quibus 
de  origine,  successione,  sectis  et 
vita  philosophorum  ab  orbe  con- 
dito  ad  nostram  aetatem  agitur. 
Lvgdvni  Batavorvm,  apud  Johan^ 
nem  Elsevirium,  Academ.  typo^ 
graph.,  1655,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

4  S,  limin.  —  387  pp.  —  21  pp.  n.  ch.  d'index. 

768.  Constantini  Hugenii, equi- 
tis; ZuiichemI,  Zeelheml,  etc. 
toparchae;  principi  Auriaco  à 
consiliis;  Momenta  desultoria; 
Poëmatum  libri  XIV.  Editio  al- 
téra, multô  priore  auctior,  pro- 
curante Ludovico  Hugenio  C.  F. 
Cùm  praefatione  Casparis  Barlsei, 
Hagœ  -  Comitum,  ex  typographia 
Adriani  Vlacq,  1655.  Cum  privi" 
legioIlL  Ord.  Holl.  ac  West-Frisice, 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

39  fT.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir  et  le 
front,  gravé.  —  423  pp. 

Cette    édition    contient    trois    livres 


d'épigrammes  (x  à  xii)  de  plus  que  la 
précédente;  mais  ce  n*est  pas  une  réim- 
pression. C'est  cette  même  édition  de 
1644  (no  574),  à  laquelle  on  a  fait  subir 
certaines  modifications.  Les  ff.  limin. 
sont  nouveaux  ;  du  texte  ancien  on 
n*a  réimprimé  que  le  dernier  feuillet 
(pp.  321  et  322),  qui  commence  un  nou- 
veau cahier,  et  on  a  ajouté  100  pages 
complémentaires  (pp.  323  à  423).  Ces 
additions  ont  été  exécutées  par  Vlacq 
avec  des  types  et  des  fleurons  analogues 
à  ceux  des  Elzevier. 

Le  frontispice  gravé,  qui  est  celui  de 
rédition  de  1644,  manque  souvent.  Par 
contre  on  trouve  dans  certains  exem- 
plaires, outre  ce  frontispice,  un  joli 
portrait  en  médaillon  de  Tauteur,  avec 
quatre  vers  latins  de  sa  façon,  signés 
Constanier,  Ce  portrait  est  rare. 

L'édition  de  1644  avait  été  imprimée 
aux  frais  de  Tauteur.  Du  moins  existe-t-il 
un  acte  sous  seing  privé,  par  lequel 
Bonaventure  et  Abraham  déclarent  se 
désister  en  faveur  de  Huygens  du  pri- 
vilège à  eux  octroyé  par  les  États  de 
Hollande  pour  l'impression  du  volume. 
Cette  pièce,  reproduite  en  fac-similé 
dans  le  Jaarhoekje  van  den  boekhandel, 
année  184 1,  est  conçue  en  ces  termes  : 
f  Wij  onderschreuen  verklaren  hier- 
mede  ten  versoecke  van  de  Heer  van 
Zuijlichem  geen  recht  te  hebben  tôt 
het  Pnuilegie  byden  seluen  op  onsen 
name  van  Heeren  Staten  van  Holland 
geimpetreert  ouer  den  druck  van  sijne 
tegenwoordigh  uijtgegeuene  en  naer 
desen  uijt  te  geuene  wercken,  maer 
het  selve  Priuilegie  hem  H«  van 
Zuijlichem  puerlich  en  alleen  toe 
te  behooren.  's  Grauenhaghe,  den 
17e  mai  1644. 

«  Bonav:  en  Abraham  Blseuier.  t 

Huygens  restait  donc  maître  de  dis- 
poser de  son  œuvre.  Il  est  probable  que 
la  liquidation  survenue  entre  Jean  et 
Daniel  fut  la  raison  qui  le  détermina  à 
user  de  son  droit  en  faveur  d'Adr.  Vlacq. 

769.  Lettres  de  monseiur  (sic) 
de    Marigny.   A   la  Hayc^    chez 


JEAN  ELZEVIER. 


191 


Antoine  la  Faille,  dans  la  grande 
salle  de  la  Cour,  1655,  pet.  in-i^ 

Marque  :  la  Sphère. 

54  pp.  ' 

Ch.  Nodier  {Mélanges  de  1844,  no  1093) 
avait  qualifié  ce  livret  i  d'elzevier  véri- 
table s'il  en  fut  jamais.  »  L'auteur  du 
Manuel,  qui  reproduit  ce  jugement, 
ajoute  :  «  Nous  ne  sommes  pas  là-dessus 
du  même  avis  que  le  spirituel  biblio- 
phile. »  M.  Pieters  n*est  pas  davantage 
de  cet  avis,  car  il  croit  le  volume  im- 
primé à  Bruxelles,  par  Fr.  Foppens, 
c  du  moins,  dit-il,  c'est  sa  tète  de  buffle 
et  sa  sphère.  • 

Eh  bien,  Tesprjt  de  Nodier  Ta  mieux 
servi  cette  fois  que  les  scrupules  de  ses 
successeurs.  L'édition  sort  positivement 
des  presses  de  Jean  Elzevier.  Consta- 
tons d'abord  que  le  fait  sur  lequel 
M.  Pieters  assied  son  opinion  est  maté- 
riellement faux.  La  sphère  et  la  tète  de 
buffle  du  Marigny  ne  rappellent  en  rien 
les  mêmes  fleurons  employés  par  Fop- 
pens. La  sphère  est  celle  du  Virgile 
travesti  de  1651,  de  la  Diane  de  1656  et 
de  vingt  autres  volumes  provenant  de 
l'officine  de  Leyde.  La  tète  de  buffle  est 
moins  bien  connue,  parce 'qu'elle  n'a 
été  créée  que  dans  les  derniers  temps 
de  l'association  de  Jean  et  Daniel;  mais 
on  peut  la  vérifier  sur  le  Cocceius  de  1655, 
sur  le  Charron  et  les  Lettres  de  Balzac  à 
Chapelain  de  1656.  En  outre  les  cahiers 
sont  signés  en  5,  suivant  la  pratique 
constante  des  Elzevier  de  Leyde. 

Les  Lettres  de  Marigny  sont  citées  au 
catal.  de  1674  avec  l'adresse  de  La 
Haye.  A  première  vue  on  serait  tenté 
de  déduire  de  là  qu'elles  ont  été  exécu- 
tées pour  le  compte  d'un  libraire  de 
cette  ville.  Mais  comme  ce  nom  d'Ant. 
la  Faille  est  purement  fictif,  il  est  plus 
simple  d'admettre  que  le  catal.  de  1674 
s'est  borné,  comme  il  le  fait  assez  fré- 
quemment, à  transcrire  le  titre.  D'ail- 
leurs le  catal.  de  Blaeu  de  1659  tranche 
la  question,  car  il  mentionne  le  volume 
avec  l'adresse  de  Leyde,  1655,  in- 12. 

Il  paraît  qu'il  y  a  des  exemplaires  qui, 
au  lieu  de  la  tète  de  buffle,  portent  une 


sirène  absolument  pareille  à  celle  du 
Régnier  de  1652.  Les  fautes  d'impression 
sont  les  mêmes,  sauf  qu'à  la  page  12, 
lig.  6,  le  mot  maintenat  est  orthographié 
de  la  sorte,  avec  tilde  sur  l'a,  tandis 
qu'on  lit  maintenant  dans  l'édition  à  la 
tète  de  buffle.  N'ayant  pu  confronter  les 
deux  sortes  d'exemplaires,  il  nous  est 
impossible  de  décider  s'il  y  a  eu  deux 
éditions  ou  simplement  deux  tirages 
sous  la  même  date. 

Les  Lettres  de  Marigny  ont  reparu 
trois  ans  plus  tard  sous  la  même  ru- 
brique :  A  la  Haye,  chez  Ant»  la  Faille^ 
1658,  pet.  in-i2  (voir  le  n^  828).  C'est 
même  à  propos  d'un  exemplaire  portant 
cette  dernière  date,  que  Nodier  a  émis 
son  opinion. 

Les  deux  éditions  n'ont  obtenu  jus- 
qu'ici dans  les  ventes  que  des  prix  fort 
modérés.  Vend.  c.  de  Russie,  h.  125  mill. 
5  fr.  50  c.  Pieters,  rev.  18  frs.  De  la 
Villestreux;  mar,  r,  (Duru)  h.  126  mill. 
50  frs.  De  la  Villestreux.  Néanmoins 
elles  sont  dignes,  tant  par  leur  rareté 
que  par  l'intérêt  qu'elles  offrent,  même 
indépendamment  de  leur  valeur  typo- 
graphique, d'occuper  une  place  d'hon- 
neur dans  la  série  elzevirienne.  Comme 
le  dit  Nodier,  t  ces  lettres  d'un  esprit  fin, 
enjoué,  mais  un  peu  trop  libre,  ne  sont 
à  dédaigner  sous  aucun  rapport,  et  mé- 
ritent peut-être  une  place  à  côté  du  joli 
poëme  du  Pain  bénit  dans  la  collection 
des  petits  classiques.  • 

Sur  Jacques  Carpentier  de  Marigny, 
voir  le  Ménagiana  (t.  I,  pp.  17  et  ss.  de 
l'édit.  de  Paris,  1715)*  et  la  Bibliothèque 
poétique  de  Viollet  le  Duc,  p.  539. 

770.  Historia  de  Abrahamo  et 
de  Gomorro-Sodomitica  eversione 
ex  Alcorano,  ejusque  surata  xiv** 
et  XV**  arabicè.  E  probatiss.  Cod. 
Mss.  fidelissime  deprompta,  cum 
quamplurimis  exemplaribus  accu- 
rate  ac  diligentissime  collata,  nec 
non  commodioris  interpretationis 
ergo  triplici  versione  latina  ves- 
tita  opéra  et  studio  Jo.   Georgii 


192 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (165556). 


NissBLii.  Lvgd.  Baiav.,  ex  officina 
Johannis  Elsevier^  Acad.  typogr. 
Sumtibus  authoris,  1655,  in-4. 

14  pp.  _  Surata  XV  :  12  pp.  —  Dua  adhuc  latitut 
vertionts  :  16  pp.  d.  ch. 

Dans  le  même  volume  on  trouve  d'or- 
dinaire : 

Testamentum  inter  Muhame- 
dem  et  christianae  relîgionis  po- 
pulos initum.  Cujus  textus  au- 
thenticus  hic  noviter  recusus  a 
mendis  quam  plurimis  probe  casti- 
gatus  nunc  primum  figuris  voca- 
lium  nobilitatus  nec  non  e  re- 
gione  versione  latina  adornatus. 
Quo  pariter  editionis  Parisiensis 
multivaria  hic  inde,  eaque  grandia 
errata  deteguntur,  loca  corrupta 
debitae  integritati  restituuntur, 
totiusque  hujus  memorabilis  facti 
cognitio  dilucida  atque  plana  red- 
ditur.  Opéra  et  studio  Joannis 
Georgii  Nissblii,  LL.  Oriental, 
cultoris.  Lvgd.  Batav,,-  ex  officina 
Joannis  Elzevier,  Acad.  typogr. 
Sumpiibus  authoris.  Anno  1655, 
in-4. 

1  £.  (titre).  —  16  pp. 

Voir  ci-dessus  les  n©»  749,  750  et  751. 

771.  Variorum  tractatus  theo- 
logici,  de  Peste.  Lvgd.  Batav., 
apud  Johannem  Elseviriumy  Aca^ 
dem.  typograph.,  1655,  pet.  in-12. 

Marque  :  U  Solitaire. 

z  £.  (titre).  —  380  pp. 

Ce  volume,  imprimé  en  caractères 
plus  gros  que  Tordinaire,  contient  la 
dissertation  de  Th.  de  Bèze,  imprimée 
une  première  fois  par  Bonaventure  et 
Abraham  en  1636  (n»  436),  plus  trois 
autres  traités  sur  le  même  sujet,  par 
André  Rivet,  Gisb.Voet  et  Jean  Hoorn- 
beek. — Voir  ci-dessus  la  note  du  n®  764. 


772.  Muséum  Wormianum.  Seu 
historia  rerum  rariorum,  tam  na- 
turalium,  quam  artificialium»  tam 
domesticanim,  quam  exoticarum, 
quae  Hafniae  Danorum  in  aedibus 
authoris  servantur.  Âdomata  ab 
Olao  WoRM,  Med.  Doct.  et,  in 
regiâ  Hafniensi  Academiâ,  olim 
professore  publico.  Variis  et  ac- 
curatis  iconibus  illustrata.  Lvg~ 
duni  Batavorum,  apud  lokannefn 
Elsevirivm,Acad.  typograph.  ,1655, 
in-fol. 

Marque  :  U  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  389  pp.  —  3  pp.  n.  ch.  poar  Tindex.  — 
Entre  les  limin.  et  le  texte,  nn  portrait  d*01.  Worm, 
gravé  par  G.  Wingendorp  d'après  C.  Van  Mander, 
et  nn  frontispice  double,  gravé  par  Wingendorp  : 
Musei  Wormiani  Historia.  Lvgd.  Bat.,  ex  offic.  Elaev. 
Acad.  typ.,  1655. 

Description  raisonnée  du  cabinet 
d'histoire  naturelle  formé  par  le  savant 
danois  Olaus  Worm.  L'ouvrage  est  édité 
par  son  fils  :  l'épître  dédicatoire  à  Fré- 
déric III,  roi  de  Danemark,  est  datée 
de  Leyde  et  signée  W.  Worm,  Olaifil. 

Des  exemplaires  portent  pour  adresse  : 
Amstelodamif  apud  Lvdovicvm  et  Dante- 
lem  ElzevirioSf  1655. 

Nous  savons  en  effet  que  l'impression 
ayant  été  entreprise  durant  l'association 
de  Jean  et  de  Daniel,  ce  dernier  se  ré- 
serva la  moitié  de  l'édition,  lorsqu'il 
s'associa  avec  son  parent  Louis  £lze> 
vier. 

1656. 

773.  Lettres  familières  de  M.  de 
Balzac  à  M.  Chapelain.  A  Leiden^ 
chez  Jean  Elsevier,  1656,  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

333  PP«  —  I  f .  blanc. 

Réimprimé  par  les  Elzevier  d'Amster- 
dam en  1661. 

774.  lacobi  Catsii  Eq.  etc. 
Faces  Avgvstse,  a  Casparo  Barlseo 


JEAN  ELZEVIER. 


193 


et  Cornelîo  Boyo  latino  carminé 
celebratae.  Lvgdvni  Baiavorvm, 
apud  Johannem  Elsevirivm,  Aca-- 
dem.  typograpk.  Ânno  1656,  2  tom. 
en  I  vol,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

zz  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir  et  le 
portrait  de  la  princesse  Elisabeth,  fille  du  roi  de 
Bohème  Frédéric.  —  302  pp.  —  i  f .  tfaux  titre)  et 
64  pp.  pour  les  Dialogi  nvptiaUs  de  C.  Barlnus.  — 
32  pp.  pour  les  Faces  sacra  du  même.  Plus  le  traité 
suivant  : 

lacobi  Lydii  Sermonum  convi- 
valivm  libri  duo.  Ad  nobiliss. 
amplissîmumque  virum,  D.  laco- 
bvm  Catsivm...  Quibus  variarum 
gentium  mores  ac  ritus  in  uxore 
expetenda,  sponsalibus  contra- 
hendis,  nuptiisque  faciendis  ac 
perficiendis  enarrantur.  Lvgd. 
Batav.,  apud  Johannem  Elsevirivm, 
Academ.  typograph.,  1656. 

Marque  :  le  Solitaire. 

X  f.  (titre).  —  X19  pp.  —  a  ff.  d'index. 

Quoique  portant  le  nom  de  J.  Elzevier, 
ce  volume  ne  sort  pas  de  seà  presses. 
Il  avait  paru  treize  ans  auparavant  à 
Dordrecht,  sous  ce  titre  :  Faces  Avgvsta 
sive  poematia,  quibus  illustriores  nuptia, 
à  nobili  et  illustri  viro,  D,  Jacobo  Catsio,., 
antehac  belgicis  versibus  conscripta,  jant  à 
Caspare  Barlœo  et  Cornelio  Boyo  latino 
carminé  '  celebrantury  Dordraci ,  sumpt. 
Matthise  Havii  et  typis  Henrici  Essaei, 
ao  1643. 

Jean  Elzevier  s'est  contenté  de  réim- 
primer les  deux  premiers  feuillets,  et  de 
substituer  au  faux  titre  du  traité  de 
J.  Lydius  un  titre  nouveau.  Les  exem- 
plaires au  nom  de  Havius  doivent  être 
préférés,  parce*  qu'ils  contiennent  le 
premier  tirage  du  portrait. 

Les  Faces  Augusta  sont  un  recueil  de 
morceaux  tirés  du  Trouringh  de  Cats 
(Dordrecht,  1637),  et  traduits  fort  libre- 
ment en  vers  latins  par  G.  van  Baerle 
et  C.  Boey.  Le  premier  des  deux  traduc- 
teurs est  suffisamment  connu.  L'autre, 


Cornelis  Boey,  était  avocat  près  la  cour 
de  Hollande;  entre  autres  ouvrages,  il 
a  fait  imprimer  chez  J.  Elzevier,  en  1659, 
une  traduction  en  vers  néerlandais  des 
Psaumes  de  David  (no  842). 

775.  De  la  Sagesse,  trois  livres 
par  Pierre  Charron.  A  Leide, 
chez  lean  Elsevier,  1656,  pet. 
in-i2. 

12  if.  limin..  y  compr.  le  front,  gravé  suivi  d'un 
faux  titre.  —  tzi  pp.  —  12  pp.  n.  ch.  de  table.  — 
3  ff.  blancs. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  Char- 
ron (voir  à  l'année  1646,  le  no  601). 
C'est  la  plus  commune  et  la  moins  re- 
cherchée des  quatre.  Vend,  mar»  bl, 
(Bozérian)  h.  132  mill.  51  frs.  Yemeniz, 
rev.  58  frs.  Huillard;  mar  r,  (Trautz- 
Bauzonnet)  h.  132  mill.  ii6  frs.  L.  de 
Montgermont. 

776.  Cinna  ou  la  clémence 
d'Auguste.  Suivant  la  copie  impri- 
mée à  Paris,  1656,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

72  pp.  en  tout. 

Troisième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne, calquée  sur  la  précédente  de 
1648.  Cf.  le  no  566. 

777.  De  Ecclesia  et  Babylone 
disquisitio  Johannis  Cocceji. 
Lvgd.  Batav. i  apud  Johannem  El- 
sevirium,  1656,  pet.  in*i2. 

Édition  citée  par  Brunet,  et  dont  nous 
n'osons  révoquer  en  doute  l'existence, 
parce  qu'elle  est  du  nombre  des  ouvrages 
de  Cocceius  que  Millot  (p.  iio)  affirme 
connaître  de  science  certaine;  ensuite 
parce  que  le  De  Ecclesia  et  Babylone  est 
porté  dans  le  catal.  de  la  librairie  elze- 
virienne de  1674  avec  la  date  de  1656. 

Nous  décrirons  ci-après  une  autre 
édition  de  cet  opuscule  (n^  819). 

778.  Eqvitis  Poloni  Apologia 
adversus  edictvm  Illustr.  et  Prae- 
potent.  D.  D.  Ordinum  HoUandiae 
et  West-Frisiae,  de  ig  Sept.  A.  D. 

25 


194 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1656). 


cId  Ioc  lui.  quo  socinianae  doc- 
trinae  propagatio  coercetvr  :  exa- 
minata  a  Johanne  Coccejo,  S.  S. 
Theol.  in  Acad.  Lugd.  Bat.  pro- 
fessore.  Lvgdvni  Batavorvm,  apud 
Johannem  Elsevirivm,  Academ. 
typograph.,  1656,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

20  tt.  limio.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  3 : 2  pp. 

Les  États  de  Hollande,  sur  les  instan- 
ces de  la  faculté  de  théologie  de  Leyde, 
avaient  pronnulgé  en  1653  un  édit  contre 
la  propagation  des  doctrines  socinien- 
nés.  Les  Sociniens  répondirent  par  une 
apologie,  qui  parut  l'année  suivante  sous 
ce  titre  :  Apologia  pro  veritate  accusata, 
ad  illustrissimos  et  potentissiinos  Hollan- 
diœ  et  Westfrisia  Ordines  conscripta  ah 
équité  Polono,  Cette  pièce,  que  Bayle 
trouve  modérée  et  bien  écrite,  est  attri- 
buée sans  fondement  par  Adry  et  M.  Pie- 
ters  à  Jean  Benoît  Carpzovius.  D'après 
la  Bibliotheca  anti-trinitariorum^  l'auteur 
caché  sous  le  masque  d'un  chevalier 
polonais  serait  Jonas  Slichtingius.  L'ou- 
vrage de  Cocceius,  décrit  ci-dessus,  est 
une  réfutation  de  cette  apologie,  au 
point  de  vue  de  l'orthodoxie  calviniste. 

Il  parut  également  en  néerlandais 
sous  ce  titre  : 

779.  Verantwoordînge  van  een 
Poolsch  ridder  tegen  het  placcaet 
van  d'Edele  Groot  Mog.  Heeren 
Staten  van  Hollandt  en  West- 
Vrieslandt,  van  den  19.  sept. 
A°  1653,  waar  by  de  voort-plan- 
tinghe  vande  sociniaensche  leere 
wordt  verboden  :  ondersocht  van 
Johannes  Coccejus,  professer 
van  de  H.  théologie  in  d'Aca- 
démie tôt  Leyden.  Tôt  Leyden,  by 
Johannes  Elsevier,  boeckdrucker  van 
d'Académie.  Anno  1656,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

14  ff.  limin.  —  496  pp. 

Voir  la  note  de  l'article  précédent. 


780.  Le  Cîd,  tragi-comédie  par 
Mons^  Corneille.  Suiuant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1656,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 
81  pp.  —  I  f .  blanc. 

Dernière  édition  eizevirienne  du  Cid. 
Cf.  le  no  515. 

781  •  Polyeucte  martyr,  tragé- 
die. De  Mons'  Corneille.  Sui- 
uant la  copie  imprimée  à  Paris, 
1656,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

93  PP*  ~  I  f •  blanc. 

Quatrième  et  dernière  édition  de  Po- 
lyeucte  (Cf.  le  n^  569).  Nous  nous  som- 
mes assuré,  en  la  confrontant  avec 
la  troisième,  parue  l'année  précédente 
(no  759),  que  c'est  bien  une  réimpres- 
sion, et  nullement,  comme  on  serait 
tenté  de  le  croire,  cette  même  édition 
avec  un  titre  rajeuni. 

782.  Q.  CvRTii  Rvfi  Historia- 
rum  libri,  accuratissime  editi. 
Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina  Elze- 
viriana.  Anno  1656,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin  ,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  338  pp. 
—  II  ff.  n.  ch.  d'index.  —  Une  carte  de  Texpéditlon 
d'Alexandre. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  du 
Quinte  Curce  de  1653.  Cf.  le  no.381. 

783.  D.  Sanche  d'Arragon,  co- 
médie héroïque.  Suiuant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1656,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

90  pp.  —  3  ff.  blancs. 

Seconde  édition  eizevirienne,  calquée 
sur  celle  de  1650  (n^  678). 

784.  Andr.  Gails  Observantien 
vande  kayserlyke  practyke,  ra- 
kende  so  wel  de  judiciele  pro- 
cessen  (voornamentlijk  der  kay- 
serlijke   kamere)   als   der   selver 


JEAN  ELZEVIER. 


195 


saken  decisien.  Item  drie  trac- 
taten,  I  Vande  land-vrede  en 
bandyten  des  ryx.  II  Vande  pan- 
dingen.  III  Vande  arresten  des 
ryx.  Vyt  het  latijn  overgeset  door 
A.  van  Nispen.  Toi  Leydcn^  ter 
druckerije  van  Johannes  Elsevier, 
1656, în-4. 

Marque  :  h  Solitaire. 

I  f.  (titre).  —  1072  pp.  —  7  ff.  d'index.  —  x  f.  blanc." 

II  y  a  des  exemplaires  signés  :  Tôt 
Amsterdam,  by  Louwijs  en  Daniel  Else- 
vier, 1656,  avec  la  marque  du  Solitaire; 
d'autres,  également  avec  le  Non  Solus, 
portent  :  Tôt  Rotterdam,  by  Pieter  van 
Waesbergen,boeck'Verkooper  op  hetSteyger, 

785.  Disputationes  thealogicae 
Anti-Socinianae  de  Christo,  ejus 
natura,  officiis,  beneficiis,  habitue 
in  illustri  Academia  Lugduno- 
Batava,  auctore  et  praeside  Johan. 
HooRNBEEK.  Lvgd.  Batavor.,  apud 
Johannem  Elsevier,  1656,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve  de  V  Université, 

Recueil  pareil  à  ceux  de  Maestertius 
et  de  Trigland,  que  nous  avons  décrits 
ci-dessus  (n*»  606  et  686).  Il  contient 
cinquante-trois  thèses  ou  exercices,  sou- 
tenues par  des  étudiants  en  théologie 
sous  la  présidence  de  J.  Hoornbeek,  et 
rangées  dans  Tordre  suivant  :  J.  Hoorn- 
beek, de  Christo  Deo,  disput.  1-7.  — 
A.  Raephorst,  de  fictitia  Christi  in  cœlos 
assumtione,  —  L.  Cnollius,  de  Christo 
etiam  venturo  quamvis  homo  non  pec- 
casset,  —  J.  Hartenberg,  de  fœdere  Dei, 
disput.  1-8.  —  Eng.  Sloot,  de  prœceptis 
C^Ws/î,  disput.  1-14. —  L.  Cnollius,  de 
Christo  servatore,  disput.  1-16.  —  Theod. 
Beels,  dejustificatione,  disput.  1-6.  Toutes 
ces  pièces  se  suivent  chronologique- 
ment, depuis  le  12  sept.  1654  jusqu'en 
juillet  1656. 

786.  Non-ens  prae-adamiticum, 
sive  confutatio  vani  et  socinizan- 


tis  cujusdam  somnii,  quo  S.  Scrip- 
turae  praetextu  incautioribus  nu- 
per  imponere  conatus  est  quidam 
anonymvs,  fingens  an  te  Adamum 
primum  homines  fuisse  in  mundo* 
Avtore  Antonio  HvLSio.  Lvgd. 
Batav.,  apud  Johannem  Elsevirivm, 
1656,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

6  ff.  limin.  —  i<^  pp. 

Réfutation  du  paradoxe  d'Is.  de  La 
Peyrère,  souvent  reliée  àla  suite  de  Tédit. 
p.  in- 12  des  Prœadamitœ  donnée  par  les 
Elzevier  d'Amsterdam ,  ou  avec  la  Res- 
ponsio.  exetastica  de  J.  Pythius,  citée 
ci-dessous  (no  789). 

787.  Johannis  Antonidae  Van 
DER  LiNDEN,  Doct.  et  professoîis 
medicinae  practicse  ordinarii  in 
Academia  Lugduno-Batava,  Se- 
lecta  medica  et  ad  ea  exercita- 
tiones  hsXaysd.LvgdvniBatavorvm, 
apud  Johannem  Elsevirivm,  Aca-- 
demiœ  iypographum,  1656,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
77a  pp.  —  28  ff.  d'index. 

Il  y  a  des  exemplaires  qui  portent 
Tadresse  suivante  :  (le  Non  Solus)Amste- 
lodami,  apud  Ludov,  et  Dxiniclem  Elsevi- 
rios,  1656. 

On  trouvera  dans  Paquot  (t.  X,  p.  19) 
la  liste  des  pièces  contenues  dans  ce 
recueil,  qui  est  curieux. 

788.  Linguae  latinae  rudimenta, 
in  quibus  usitatiora  aliquot  voca- 
bula,  deinde  declinationum,  com- 
parationum ,  ac  conjugationum 
paradigmata  :  denique  etiam  faci- 
liora  quaedam,  tum  etymologiae, 
tum  syntaxios  {sic)  praecepta  pue- 
ris  exhibentur.  Adjunctis  pluribus 
precibusy  synopsi  declinationum 
et  conjugationum,  cum  symbolo 


196 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1656-57). 


Athanasii.  In  usum  scholas  Lugd. 
Batavorum.  Editio  caeteris  emen- 
datior  et  plenior.  Lugd.  Batavo-- 
rum,  apud  Johannem  Elsevirium, 
Academ.  typograph.,    1656,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

103  pp.  en  tout. 

Voir  à  Tannée  1628,  n©  298. 

789.  Responsio  exetastica  ad 
tractatum,  incerto  autore,  nuper 
editum,  cui  titulus  Prasadamitœ. 
Libri  duo.  Avtore  J.  Pythio, 
ministre  Jesu  Christi  in  Swarte- 
wael.Lvgd. Batav,,  apud  Johannem 
Elsevirivm,  Academ.  typographe, 
1656,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.  —  414  pp.  —  i  f .  blanc. 

Voir  ci-dessus  le  n©  786. 

790.  Regvlae  societatis  lesv. 
luxta  exemplar  impressumLvgdvni, 
ex  typographia  lacobi  Roussin^ 
1606.  Superiorum  permissu,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  £F.  limin.  —  400  pp. 

Jolie  édition,  que  Brunet  attribue  aux 
Elzevier  d'Amsterdam,  mais  qui  sort 
incontestablement  des  presses  de  Jean. 
La  sphère  est  celle  de  Leyde;  les  cahiers 
sont  signés  en  5;  la  sirène  et  la  tète 
de  buffle  se  vérifient  sur  VAristippe  de 
Balzac  de  1658.  Le  volume  ne  porte 
point  de  date.  Il  n'est  pas  postérieur 
à  1659,  puisqu'il  est  mentionné  dans  le 
grand  catalogue  de  J.  Blaeu  paru  en 
cette  même  année  (p.  74  de  VAppendix 
lihr,  miscellan.).  Une  note  manuscrite  du 
temps  dans  mon  exemplaire  de  ce  cata- 
logue a  ajouté  :  Lugd,  Batav,  1656. 

791.  Sphaera  Johannis  de  Sacro- 
Bosco,  decreto  Illustr.  et  Potent. 
DD.  Ordinum  HoUandiaeetWest- 


Frisiae,  in  usum  scholarum  ejus- 
dem  provinciae,  sic  recensita,  vt 
et  latinitas,  et  methodus  emen- 
data  sit,  multaque  addita,  qus 
ad  hujus  doctrinae  illustrationem 
requirebantur.  Operâ  et  studio 
Franconis  Bvrgersdicii.  Lvgdvni 
Batavorvm,  apud  Johannem  Else^ 
virium,  Academiœ  iypographum, 
1656, in-8. 
Marque  :  le  Solitaire. 

ixy  pp.  —  2  pp.  n.  ch.  d'index. 

Quatrième  édition  elzevirienne,  repro- 
duisant ligne  pour  ligne  les  précédentes. 
Cf.  le  no  260. 

792.  Le  lodelet  ou  le  M*  valet. 
Comédie  de  Scarron.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1656,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

go  pp.  en  tout. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  cette 
pièce.  Voir  le  n©  646. 

793.  Le  Marquis  ridicvle,  ou 
la  comtesse  faite  à  la  haste.  Co- 
médie. Par  M'  Scarron.  Suiuant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  1656, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

93  PP*  —  z  f •  blanc. 

Véritable  elzevier  de  Leyde.  Vend. 
mar.  r,  (Thibaron)  h.  126  mill.  47  frs. 
L.  de  Montgermont. 

794.  Frid.  SCHERERTZENS  Ma- 

drigalen.  Wie  dieselbe  nach  der 
Italiàner  art  in  der  Hochteutschen 
sprache  kônnen  geschrieben  wer- 
den.  Leyden,  bei  Johann  Elzevier, 
der  Hohen  Schule  Buchdrukkern, 
Im  1656  Jahre,  in-4. 
Marque  :  le  Solitaire. 

4  pp.  en  tout. 

Recueil  de  vers  allemands. 


JEAN  ELZEVIER. 


197 


795.  Aminta,  favolaboscareccîa 
di  Torquato  Tasso/  In  Leida, 
pressa  Giovanni  Elsevier,  1656, 
pet.  în-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

Il  fî.  limin.  —  84  pp. 

Cette  édition,  fort  bien  imprimée,  est 
rare.  Elle  est  précédée  d'une  épître  dé- 
dicatoire  en  italien ,  adressée  par  Jean 
Elzevier  à  son  parent  «  il  signore  Simone 
di  Alfen,  senatore  della  città  et  repu- 
blica  di  Leiden.  » 

796.  Marci-Friderici  Wende- 
LiNiChristianaeTheologiaelibrilI. 
Editio  novissima,  omnibus  prio- 
ribus  emendatior;  repositis  etiam 
qu£  erant  omissa.  Lvgd.  Batav., 
apud  Joannem  Elsevirium,  Acade^ 
miatypographum,  1656,  pet.in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

28  ff.  limin.  —  875  pp.  —  En  regard  de  la  p.  x,  un 
tableau  :  Typus  theologia  christiana. 

L'édition  est  dédiée  par  Jean  Elzevier 
à  J.  Cocceius.  —  Ce  volume,  fort  bien 
exécuté,  a  reparu  deux  ans  plus  tard 
avec  un  nouveau  titre  portant  :  Lugd, 
Batav,,  apud  Abrahamum  a  Gerevliet, 
1658  (no  839).  Les  exemplaires  au  nom 
de  Gerevliet  contiennent  un  index,  en 
15  ff.  n.  ch.,  qui  manque  dans  les  autres. 

1657. 

797.  A.  Corn.  Celsi  de  Medi- 
cina  libri  octo,  ex  recognitione 
Joh.  Antonidae  Vander  Linden, 
D.  et  Prof.  Med.  Pract.  Ord. 
Lvgdvni  Batav.,  apud  Johannem 
Elsevirium,  Academ.  typograph., 
1657,  pet. in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  558  pp.  —  X  f.  de  corrigenda. 

Édition  assez  rare,  mais  dont  le  texte 
a  été  défiguré    en    maint  endroit  par 


réditeur.  (Voir  le  CataL  d'un  amateur  de 
Renouard,  t.  I,  p.  273.)  Gui  Patin  y  a 
eu  part,  en  fournissant  à  Vander  Linden 
des  exemplaires  corrigés  de  la  main  de 
Fernel,  Chapelain,  et  autres  savants  : 
•  M.  Vander  Linden,  écrit-il  le  15  oct. 
1657,  nous  a  donné  une  nouvelle  édition 
du  A.  Corn.  Celsus,  chez  M.  Elzevier  à 
Leyden,  laquelle  est  fort  nette,  en 
laquelle  il  a  corrigé  le  texte  en  huit 
cents  endroits,  en  vertu  de  quelques 
livres  que  je  lui  avois  prêtés;  à  cause  de 
quoi  il  m'a  dédié  cette  nouvelle  édition.  » 
Lettres,  1. 1,  p.  230  et  t.  III,  p.  79. 

Il  paraît  que  la  figure  représentée  sur 
le  titre  gravé  est  le  portrait  de  Fernel. 

798.  Les  Charmes  de  Félicie, 
tirés  de  la  Diane  de  Montemaior. 
Pastorale.  Suiuant  la  copie  impri- 
mée à  Paris,  1657,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

93  PP-  —  '  ^*  blanc. 

Véritable  elzevier  de  Leyde.  —  L'au- 
teur est  J.  Pousset  de  Montauban,qui  a 
signé  la  dédicace  à  M^Uc  de  Montmo- 
rency. L'ouvrage  avait  paru  originaire- 
ment à  PariSy  G.  de  Luynes,  1654,  in-12. 

799.  Johannis  Cocceji  Ad- 
monitio  de  principio  ecclesiœ 
reformatas,  xxv.  aphorismis  com- 
prehensa,  ad  D.  Jacobum  Mase- 
nium,  scholarum  Dusseldorpien- 
sium  praefectum.  Lvgd.  Batav.  y 
apud  Johannem  Elsevirium,  Aca- 
dem. typograph.,  1657,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

206  pp.  —  X  f .  d'errata. 

Réponse  à  un  opuscule  du  théologien 
catholique).  Masenius.  Un  autre  écrit 
de  Cocceius  sur  le  même  sujet  est  men- 
tionné dans  le  Catal,  librorum  J.  Blaeu 
de  1659  : 

loH.  Cocceji  Masenii  vermeinte 
Schrift-probe.  zu  Leyden,  1656,  in-12. 

800.  Lettres  de  M'  Descartes 
où  sont  traittées  les  plus  belles 


198 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1657). 


questions  de  la  morale,  physique, 
médecine  et  des  mathématiques. 
A  Paris,  chez  Charles  Angot,  1657. 
A  vec  privilège  du  Roy.  Et  se  vendent 
à  Leyden,  chez  Jean  Elsevier,  in-4. 

Marque  :  U  Solitaire. 
15  ff.  limio.  —  663  pp. 

L'édition,  imprimée  en  France,  se 
compose  de  trois  volumes.  Le  tome  II 
parut  en  1659,  le  tome  III  en  1667.  Ils 
portent  Tadresse  suivante  :  A  Paris, 
chez  Charles  Angot,  rue  St  Jacques,  à  la 
ville  de  Leyden,  sans  le  nom  de  J.  Ëlze- 


vier. 


80 1  •  Le  vray  et  parfait  guidon 
de  la  langue  françoise.  Avec 
quatre  dialogues  françois  et  alle- 
mans  et  un  bouquet  de  sentences. 
Der  rechte  vnd  volkommene  Wég- 
weiser  zm  der  Frantzôsischen 
sprach...  Durch  Nathanaël  DuËz, 
von  der  authoor  wider  verbessert, 
Zu  Leyden,  bey  Johann  Elsevier^ 
1657,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  £F.  limin.  —  848  pp. 

Voir  ci-dessus  le  n©  478. 

802.  Jer.  Felbinger  Grie- 
chisch-deutsch  Xel^ixov  darinnen 
aile  wôrter  desz  Neuen  Tes- 
taments, sampt  dan  gemeinen 
grammatischen  zufâllen,  ordent- 
lich  vorgestellet  werden.  Denen 
Deutschen,  welche  sonder  vorher- 
gehende  mûhesame  begreiffung 
der  Lateinischen  sprache  den 
grundtext  der  bûcher  desz  Neuen 
Testaments  wollen  verstehen  1er- 
nen,  zum  besten  aufgesetzt.  Zu 
Leyden,  bey  Johannes  Elsevier.  Im 
Jahr  1657,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

5  ff.  limin.  —  180  pp. 


803.  L.  Annaevs  Florvs.  Cl. 
Salmasivs  addidit  Lvcivm  Ampe- 
livm,  e  cod.  Ms.  nunquam  antehac 
editum.  Lvgd.  Batav.,  apud  I.  £^ 
zevirivm.  Anno  1657,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  oompr.  le  titre  gravé.  —  336  pp.  — 
8  ff.  d'index. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  du 
Flonis  de  1638  (no  467),  dédiée  par 
J.  EIzevfer  à  Ph.  Otto  ab  Herzelles. 

804.  Le  Geôlier  de  soy-mesme, 
comédie.  Suiuant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1657,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

96  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde.  —  La 
pièce  est  de  Thomas  Corneille,  qui  a 
signé  la  dédicace  f  à  Son  Altesse  royale, 
Mademoiselle.  » 

805.  Les  Amours  de  Diane  et 
d'Endimion.  Tragédie.  Par  mon- 
sieur Gilbert,  secrétaire  des 
commandemens  de  la  reyne  de 
Suède,  et  son  résident  en  France. 
Suiuant  la  copie  imprimée  à  Paris^ 
1657,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

80  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  dont  il 
existe  une  jolie  réimpression  de  Wolf- 
gang  sous  la  date  de  1662. 

806.  L'Amant  indiscret,  ov  le 
maistre  estovrdi.  Comédie.  Par 
le  S'  QviNAVLT.  Suiuant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1 657,  pet.  in-i  2. 

Marque  :  la  Sphère. 
103  pp. 

807.  Les  Rivalles,  comédie.  Par 
le  S'  QviNAVLT-  Suiuant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1657,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 
9a  pp. 


JEAN  ELZEVIBR. 


199 


Ces  deux  pièces  sortent  également  des 
presses  elzeviriennes  de  Leyde.  Nous 
n'avons  pas  vu  la  seconde;  si  le  titre 
donné  par  Brunet  est  exact,  elle  ne 
porte  pas  le  nom  de  Fauteur. 

808.  Cl.  Salmasii  de  Re  Mili- 
tari Romanorum  liber.  Opus  post- 
humum.  Lvgd.  Batavorvm,  apud 
Johannem  Elsevirivm,  Acadcm. 
typograph.,  1657,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  ~  24s  pp. 

Saumaise  avait  entrepris  ce  traité 
vers  1634,  à  la  demande  du  prince 
d* Orange,  qui  désirait  connaître  «  la 
manière  de  camper  des  Romains  et  celle 
de  ranger  en  bataille.  »  Suivant  le  désir 
du  prince,  il  le  rédigea  d'abord  en  fran- 
çais. En  1637  il  se  rendit  à  Paris  pour 
le  faire  imprimer,  mais  ne  trouva  pas 
d'éditeur  disposé  à  s'en  charger  (Sal- 
ffMsii  Epist,,  p.  189).  Les  Elzevier  se 
montrèrent  plus  accommodants.  L'im- 
pression était  déjà  assez  avancée  en 
1644  pour  que  l'ouvrage  fût  porté  (sans 
indication  de  prix)  dans  le  catal.  offi- 
cinal publié  en  cette  année.  Nous 
voyons  par  ce  document  que  le  traité 
de  Saumaise  devait  paraître  simultané- 
ment en  latin  et  en  français. 

Malheureusement  l'auteur,  engagé 
en  d'incessantes  controverses,  n'avait 
guère  de  temps  à  consacrer  à  son  œuvre. 
Non  pas  qu'il  la  perdît  de  vue  :  au  con- 
traire, il  se  promettait  constamment  d'y 
revenir.  Ainsi,  en  1648,  il  déclarait  qu'il 
allait  y  travailler  sans  désemparer, 
aussitôt  qu'il  aurait  mis  au  jour  son 
écrit  contre  Didier  Hérault  (n^  645); 
c'est  du  moins  ce  que  marquaient  les 
Elzevier  à  Cl.  Sarrau,  qui  ne  manqua 
pas  d'en  féliciter  Saumaise  :  «  Scribit 
Elzevirius  junior  te,  post  absolutum 
librum  contra  Heraldum,  totum  jam 
esse  in  adornanda  militia  romana.  » 
{Sarravii  Epist.,p.  186.)  Mais  ces  bonnes 
résolutions  ne  tinrent  pas.  A  peine  dé- 
barrassé de  Hérault,  Saumaise  s'embar- 
quait dans  une  nouvelle  polémique  à 


propos  de  l'exécution  de  Charles  1er 
d'Angleterre,  tant  et  si  bien  qu'il  mou- 
rut, en  1653,  avant  d'avoir  mis  la  der- 
nière main  à  son  livre. 

Pris  au  dépourvu  par  cet  événement, 
les  Elzevier  résolurent  d'en  finir  une 
bonne  fois,  et  de  mettre  en  vente  l'ou- 
vrage tel  quel  :  «  Salmasii  commenta- 
rius  de  re  militari  iam  ante  decennium 
edi  cœptus  est,  »  écrit  N.  Heinsius,  le 
18  avril  1654,  «  finem  operi  se  iam  impo- 
situros  Elzevirii  minantur,  quaquam 
mutilo  et  imperfecto.  »  {Epist.  ad  Ma- 
gliabechium,  t.  I,  p.  197.)  Mais  ils  se 
ravisèrent  par  la  suite ,  et  le  soin  de  la 
publication  fut  confié  à  G.  Horn. Celui-ci 
accepta  cette  tâche,  et  le  Traité  de  la 
Milice  romaine  parut  enfin  en  1657, 
avec  une  préface  de  l'éditeur.  Le  volume 
est  dédié  par  Jean  Elzevier  à  J.  Aug.  de 
Thou. 

809.  Dvplex  antidotus  contra 
duplex  venenum,  quod  ex  fonte 
Theophilino  ebibit  Leodegarius 
Quintinus  Haeduus,  propvgnatore 
D.  Didaco  Sanchbz  del  Aquila, 
magistro  theologo.  Hispali,  sump- 
iibus  Johannis  de  Ribera,  1657, 
in-8. 

Marque  :  la  Sphère, 

16  ff.  limin.  —  489  pp.  —  3  pp.  de  tables.  —  3  ff. 
bUnc8. 

Sanchez  del  Âquila  est  un  masque, 
sous  lequel  se  cache  un  moine  espagnol 
nommé  Thomas  Hurtado.  Le  Duplex 
antidotus  est  dirigé  contre  le  P.  Théo- 
phile Raynaud,  et  sert  de  réponse  aux 
deux  opuscules  suivants,  que  le  célèbre 
jésuite  avait  publiés  sous  le  pseudonyme 
de  Leodegarius  Quintinus  Hasduus  : 
Theologia  antiqua  de  vert  martyrii  ada- 
quatè  sumpti  notione,  auctore  Leodegario 
Quintino,  Lugduni,  1656;  Thomas  Hur- 
tado, clericus  regularis  ntinor,  vulgo 
Peloso,  in  resolutione  controversia  de  corn- 
munione  pro  mortuis,  vulsus  ac  depilatus 
a  Leodegario  Quintino  jEduo,  Lugduni, 
1656, in-8. 

•  Si  jamais  vous  voyez  le  père  Théo-* 


200 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  {1657-58). 


phile,  écrit  Gui  Patin,  obligez-moi  de 
rassurer  de  mes  services,  et  lui  deman- 
der quand  ce  sera  que  nous  verrons  sa 
réponse  à  un  livre  imprimé  contre  lui  à 
Amsterdam,  in-80,  intitulé  :  Antidotus 
duplex  contra  duplex  venenum  Sec,  8.  His- 
pali,  1657.  L'imprimeur  a  caché  ou 
déguisé  le  nom  de  sa  ville,  car  il  a  été 
imprimé  en  Hollande,  et  non  pas  à 
Séville  :  je  lui  en  ai  envoyé  un,  et  il  m*a 
depuis  mandé,  en  me  remerciant,  qu'il 
lui  répondrait  bientôt.  »  Ce  n'est  pas  à 
Amsterdam ,  comme  le  croyait  Gui 
Patin,  mais  à  Leyde,  chez  Jean  Elze- 
vier,  que  le  volume  a  été  imprimé.  On 
ne  peut  s'y  méprendre.  La  sphère  du 
titre  est  celle  du  Virgile  travesti  de  165 1  ; 
la  tète  de  buffle,  la  sirène  et  les  satyres 
couchés  se  vérifient  sur  une  foule  d'el- 
zeviers  signés,  entre  autres  sur  le  Gold- 
manni  architectura  militaris  de  1643. 
L'édition,  imprimée  en  petits  carac- 
tères, est  fort  jolie. 

Sio.L'Escolier  deSalamanqve, 
ov  les  générevx  ennemis.  Tragi- 
comédie  de  M'  ScARRON.  Dédiée 
à  Son  Altesse  royale  Mademoi- 
selle. Suiuant  la  copie  imprimée  à 
PariSi  1657,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

95  pp.  en  tout. 

Véritable  eizevier  de  Leyde.  Vend. 
mar,  r.  (Thibaron)  h.  126  mill.  40  frs. 
L.  de  Montgermont. 

811.  Francisci  à  Schooten 
Leydensis  in  Academia  Lugduno- 
Batava  matheseos  professons, 
Exercitationvm  mathematicarum 
liber  primus.  Continens  proposi- 
tionum  arithmeticarvm  et  geome- 
tricarvm  centuriam.  Lvgd.Batav., 
ex  officina  Johannis  Elsevirii,  Aca-^ 
demies  typographie  1657,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  534  pp.  —  x  f .  d'errata. 

L'ouvrage  est  divisé  en  cinq  livres. 


pourvus  chacun  d'un  titre  spécial.  Le 
faux  titre,  plus  explicite  que  le  titre,  est 
conçu  de  la  sorte  :  Fr,  à  Schooten  Exer- 
citationvm mathematicarum  libri  quin- 
que,  I.  Propositionum  arithmeticarum  et 
geometricarum  centuria,  II,  Constructio 
problematum  simpiicium  geomctricorum, 
III.  Apollonii  Pergœi  loca  plana  resti- 
tuta,  IV,  Organica  conicarum  sectionum 
in  piano  descriptio,  V,  Sectiones  miscel- 
laneœ  triginta.  Quitus  accedit  Christ, 
Hugenii  tractatus,  de  ratiociniis  in  aUa 
ludo, 

812.  Bernardi  Schotani  Exa- 
men jvridicvm,  qvo  fundamenta 
jurisprudentiae  secundum  seriem 
Digestorum^  subjectis  suis  locis 
titulis  Codicis,  explicantur,  reco- 
gnitum,  et  altéra  fere  parte  locu- 
pletatum.  Editio  ultima.  Lvgdvni 
Batavorvm,  apud  Johannem  Else- 
virium,  AcademÛB  typographum, 
1657,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  J.  Hackitta 
et  le  titre  impr.  —  636  pp.  —  xx  ff.  n.  ch.  d'ixulez.  — 
X  f.  blanc. 

1658. 

813.  Ârmetzar,  ou  les  amis 
ennemis.  Tragi-comédie.  A  Leide, 
chez  Jean  Elsevier,  1658,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

102  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  P.  Philippe  et 
le  titre  impr. 

Cette  pièce  est  de  Samuel  Chappu- 
zeau,  qui  se  nomme  au  bas  de  i'épître 
dédicatoire,  et  c*est  ici  Tédition  origi- 
nale. 

814.  Aristippe,  ou  de  la  covr. 
Par  monsieur  de  Balzac.  A  Leide, 
chez  Jean  Elsevier,  1658,  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  272  pp.  (la  pagination  commençant  par  le 
chiffre  7).  —  xa  ff.  pour  la  table. 


JEAN  ELZEVIER. 


20  X 


Première  édition  de  VAristippe^onnée 
par  Jean  Elzevier.  Le  volume  se  compo- 
sait primitivement  de  272  pages,  outre  la 
table.  Dans  ces  272  pp.  étaient  compris 
le  titre  (i  f.)  et  un  avis  du  libraire  au 
lecteur  en  2  ff.  On  a  supprimé  ensuite 
le  titre,  qu'on  a  remplacé  par  4  ff.,  com- 
prenant un  frontispice  gravé,  un  titre 
imprimé  et  une  épître  dédicatoire  de 
Jean  aux  bourgmestres  de  Leyde. 

Jean  Elzevier  a  publié  sous  la  même 
date  une  autre  édition  dofit  voici  la 
description  : 

815.  Aristippe,  ou  de  la  cour, 
par  M'  de  Balzac.  A  Leide,  chez 
lean  Elsevier,  1658,  pet.  in-12. 

259  PP  I  y  compr.  le  titre  gravé  par  P.  Philippe. 
—  24  pp.  de  table.  —  2  ff.  blancs. 

Le  contenu  de  cette  édition  et  de  la 
précédente  est  identique,  mais  le  fron- 
tispice gravé  est  différent.  Après  le 
décès  de  Jean,  Daniel  étant  devenu 
propriétaire  de  la  planche  du  titre,  a 
reproduit  cette  édition,  en  1664,  ligne 
pour  ligne  et  avec  le  même  frontispice. 

Millot  donne  la  priorité  de  date  à 
l'édition  en  259  pp.  Pour  justifier  son 
opinion,  il  est  obligé  d'admettre  que 
l'autre  édition  n'a  vu  le  jour  qu'après  la 
mort  de  Jean  ;  hypothèse  très  invraisem- 
blable, vu  que  :  i»  la  veuve  de  Jean  n'a 
guère  imprimé  pour  son  propre  compte; 
29  il  n'y  a  pas  d'exemple  qu'elle  ait 
cherché  à  susciter  une  concurrence  à 
son  parent  Daniel,  avec  lequel  elle  vivait 
dans  les  meilleurs  termes;  30  réimpri- 
mant un  livre  paru  du  vivant  de  son 
mari,  elle  se  fût  bornée,  comme  l'a  fait 
Daniel,  à  le  reproduire  page  pour  page 
et  ligne  pour  ligne;  enfin  40  elle  n'avait 
point  intérêt  à  faire  graver  un  nouveau 
frontispice  et  encore  bien  moins  à  y 
inscrire  le  nom  de  son  mari  défunt  au 
lieu  du  sien  propre. 

Au  contraire,  tout  s'explique  si  l'on 
admet  que  l'édition  en  272  pp.  a  vu  le 
jour  la  première.  On  conçoit  les  tâton- 
nements qui  se  sont  produits  durant 
l'impression  du  volume,  tâtonnements 
dont  rendent  témoignage  les  £f.  limi- 


naires, et  qui  n'avaient  plus  de  raison 
d'être  dans  le  cas  d'une  réimpression. 
Quant  au  double  frontispice,  voici,  je 
présume,  ce  qui  a  eu  lieu.  Le  premier 
aura  été'  livré  quand  l'ouvrage  était 
imprimé  et  prêt  à  paraître,  puis  on 
l'aura  sacrifié  pour  le  remplacer  par 
l'autre,  gravé  par  P.  Philippe.  Nous 
verrons  ci-après  qu'un  cas  analogue 
s'est  présenté  lors  de  la  publication  de 
la  Pharsale  de  Brébeuf  (n©  827). 

816.  Les  Œvvres  diverses  du 
sieur  de  Balzac.  Augmentées  en 
cette  édition,  de  plusieurs  pièces 
nouuelles.  A  Leide,  chez  Jean 
Elsevier.  A°  1658,  pet,  in-12. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  388  pp. 

Réimpression  textuelle  de  l'édition 
donnée  par  Bonaventure  et  Abraham 
en  1651  (no  688). 

817.  Casparis  CALDERiE  de 
Heredia  medici  ac  philosophi 
Hispalensis  Tribvnal  medicvm, 
magicvm  et  politicum.  Lugduni 
Batavorum,  apud  Johannem  Else^ 
virium,  Academ.  typograph.,  1658, 
2  tom.  en  i  vol.  in-fol. 

Marque  :  U  Solitaire, 

i«  part.  :  6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et 
noir.  -  534  pp.  —  II  ff.  d'index. 

2e  part.  :  194  pp.,  y  compr.  un  titre  spécial.  - 
9  ff.  de  table.  —  2  ff.  de  supplément. 

Ouvrage  peu  estimé,  auquel  se  joint 
un  autre  tome,  publié  postérieurement 
sous  ce  titre  :  Tribunalis  medici  illustra- 
tiones  et  observationes  practica,  Antver- 
piae,  apud  Jacob.  Meursium,  1663,  in-fol. 

Voici  le  jugement  qu'en  porte  Gui 
Patin  :  «  Pour  le  Tribunal  medicufn/]c  l'ai 
céans...  Je  l'ai  acheté  six  livres  et  six 
blancs.  —  C'est  un  chétif  ouvrage,  mau- 
vais style,  mauvais  latin,  pauvre  science, 
vanité  espagnole;  c'est  un  auteur  qui 
est  tout  morguant  et  tout  barbare  dicto 
et  facto;  il  y  a  même  bien  des  fautes 
en  l'édition.  MM.  Ëlzevirs  font  tantôt 
aussi  mal  que  les  autres  :  je  ne  suis 

«6 


202 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1658). 


point  d'avis  de  me  charger  de  ce 
méchant  livre,  j'en  ai  assez  d'autres, 
et  n'ai  point  de  place  pour  celui-là.  » 
(Lettres  de  G.  PattUy  t.  I,  p.  237;  t.  II, 

P-  447-) 

818.  Catalogvs  plantarvm  horti 
academici  Lvgdvno-Batavi  qui- 
bus  is  instnictus  erat  anno 
cIo  Idc  LVir.  Praefecto  ejusdem 
horti  D.  Adolfo  Vorstio  medi- 
cînse  et  botanices  professore. 
Accedit  index  plantarum  indige- 
narum,  quae  prope  Lugdunum  in 
Batavis  nascuntur.  Lugd.  Batav^ 
ex  officina  Elseviriana^  1658^ 
in-24. 

Marque  :  le  Solitaire, 

72  pp.  en  tout. 

Voir  à  l'année  1636,  n»  438. 

819.  De  Ecclesia  et  Babylone 
disqvisitio  Johannis  Cocceji.  Ac- 
cedunt  responsiones  ad  quaestio- 
nes  de  fundamento  salutîs  motas. 
Lugd.  Batav.,  apud  Johannem 
Elsevirium^  Academ.  typograph.^ 
1658,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  280  pp. 

On  cite  une  édition  antérieure,  parue 
chez  Jean  Elzevier  en  1656  (no  777). 

820.  Indagatio  naturae  sabbati 
et  quietis  Novi  Testamenti,  auc- 
tore  Johanne  CoccEjo  :  accedunt 
veterum  et  recentiorum  testimo- 
nia.  Lugduni  Batavorum,  apud 
Johannem  Elsevirmm,  Academ. 
typograph.i  1658,  pet.  in-12. 

Marque  :  Je  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  269  pp.  —  z  f .  blanc. 

La  doctrine  émise  dans  cet  écrit,  au 
sujet  du  sabbat  des  Juifs  et  de  la  sanc- 
tification du  dimanche,  souleva  un  débat 
passionné,   dans   lequel    Cocceius   eut 


pour  principal  antagoniste  son  collègue 
Hoombeek,  et  pour  champion  un  autre 
de  ses  collègues,  Abraham  Heidanus. 
(Voir  ci-après  les  no«  823, 846, 850, 851.) 
Une  traduction  néerlandaise  du  livre 
de  Cocceius  parut  l'année  suivante, 
chez  Jean  Elzevier -(n»  847). 

821.  Q.  CuRTn  Rufi  Hîstoria 
Alexandri  Magni.  Cum  notis  se- 
lectiss.variorum,  Raderi,  Freins- 
hemii,  Loccenii,  Blancardi,  etc. 
Editio  accuratissima.  Accurante 
C.  S.  M.  D.  Lvgd^  Batav.,  apud 
loh.  Elsevirium,  Acad.  iypogr., 
1658,  in-8.. 

2  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  751  pp.  — 
93  PP*  pour  le  supplément  de  Freinahemius.  —  46  pp. 
n.  ch.  d'index.  -  Une  carte  en  regard  de  la  p.  i. 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé ce  Quinte  Curce  ligne  pour  ligne 
en  1664  et  en  1673.  ^^^  trois  éditions 
sont  bien  exécutées,  mais  peu  estimées. 
Les  initiales  du  titre  désignent  Corn. 
Schrevelius,  Doct.  en  médecine» 

822.  Joh.  Frederici  Gronovii 
Oratio  de  graecae  historiae  lin- 
guaeque  et  omni  literarum  studio. 
Habita  Lugduni-Batavorum  in 
majore  auditorio  ante  diem  xiv. 
Kalend.  Octobr.  A®  cIo  Idc  lviii. 
quum  linguara  graecam  et  graecas 
historias  docere  aggrederetur. 
Lvgd.  Balavor.,  ex  officina  Joannis 
Elsevier^  Acad.  typ.,  1658,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  31  pp. 

823.  Abrahami  Heidani  SS. 
Theol.  Doct.  et  Profess.  de  Sab- 
bato  et  die  dominica  disputatio  II. 
Quae  est  apologetica  primas.  Lugd, 
Batav.,  apud  Joh.  Elsevirium, 
Academ.  typogr.,  1658.  Prostant 
apud  Fr.  Moiardum,  p.  in-12. 

Marque  :  U  Solitaire. 

57  pp.  (la  dem.  cotée  par  erreur  37). 


JEAN  ELZEVIER. 


203 


Cette  seconde  dissertation  est  habi- 
tuellement reliée  à  la  suite  de  la  pre- 
mière, dont  M.  Pieters  conteste  Tori- 
gine  elzevirienne ,  bien  que  le  Catal.  des 
eizeviers  de  St-Pétersbourg  la.  dise  im- 
primée avec  les  mêmes  caractères  et 
les  mêmes  fleurons  :  Abr,  Heyduni  éU 
Sahhato  et  die  dominica  disputatio.Acccdii 
y  oh.  Prideaux...  tract,  de  sabbatOt  &c. 
Editio  secunda,  Lugd.  Batav.,  apud 
Henr.  Verbiest,    1658,    p^    in-12,    de 

134  PP- 
Une  traduction   néerlandaise  de  ce 

traité  parut  en  1659  (n<»  850  et  851). 

824.  'iTToxpArovç  ncsfi  àépœVy 
vSArœVj  roiccov.  Hippocratis  li- 
ber de  aeribus,  aquis  et  locis.  lano 
Cornario  interprète.  Accedunt 
Foësii  notée.  Lvgdvni  Baiavorvm^ 
apud  Johannem  Elsevirivm,  Aca^ 
dem,  typograph.,  1658,  pet«  in-12. 

Marque  :  U  Solitaire. 

94  pp.  —  1  f .  d'errata. 

Un  exempL  non  rogné,  d.-rel.  (Cape) 
15  frs.  Desbarreaux-Bernard. 

825.  Joannis  Hoornbbbk  Ora- 

tio  funebris  in  obitum  reverendî 

et  clarissimi  viri  D.  Jacobi  Revii, 

S.  theologiae  doctoris  et  in  illus- 

trium  D.  D.  Ordinum  Hollandiae 

West-Frisiaeque  alumnorum  col- 

legio  theologico  regentis  merîtis- 

simi.  Lvgd,  Batav.,  ex  typographiâ 

Johannis  Elsevirii,  1658,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire* 
2%  pp. 

826.  Du  droict  usage  de  la 
philosophie  morale  auec  la  doc- 
trine chrestienne  :  par  Pierre  de 
LA  Place,  premier  président  en  la 
cour  des  Aydes  à  Paris.  A  Leyde, 
chez  Jean  Elsevier,  1658,  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  Umin.  —  206  pp.  —  4  ff.  de  table. 


Édition  imprimée  en  caractères  assez 
gros,  et  dédiée  par  J.  Elzevier  à  Messire 
François  de  la  Place,  petit-fils  de  Fau- 
teur. Là  première  édition  avait  paru 
près  d*un  siècle  auparavant,  à  PariSy 
chez  Frédéric  Motel^  15^2)  in-8.  Le  pré- 
sident de  la  Place  fut  une  des  victimes 
de  la  St.  Barthélémy. 

Un  exempl.  non  rogné,  mar,  r,  (Duru) 
40  frs.  Chedeàu,  rev.  100  frs.  De  la 
Villestreux. 

827»  La  Pharsale  de  Lvcain, 
ou  les  guerres  civiles  de  César  et 
de  Pompée.  En  vers  françois,  par 
M'  de  Brébœvf.  A  Leide^  chez 
Jean  Elsevier,  1658,  pet»  in- 12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

z  f.  pour  le  frontispice  gravé.  —  4x7  pp.,  y  compr. 
le  titre  impr.  —  i  f .  blanc. 

Édition  fort  bien  exécutée,  et  dont  les 
exemplaires  grands  de  marges  sont  très 
recherchés.  Vend,  mar,  r.  (Thouvenin) 
h.  128  mill.  120  frs.  Yemeniz;  mar.  r. 
(Thouvenin)  h.  131  mill.  100  frs.  Pichon; 
mar,  bl,  (Purgold)  h.  129  '/«  mill.  82  frs. 
Huillard;  mar,  bl,  (Niedrée)  h.  131  mill. 
100  frs.  De  la  Villestreux;  iHar,  r,  (Duru) 
h.  127  mill.  175  frs.  Benzon;  mar,  r, 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  127  mill.  146  frs. 
L.  de  Montgermont. 

Un  exempl.  mar,  r,  (Dùru)  h.  127  '/« 
mill.,  vendu  95  frs.  Bordes,  contenait  en 
plus  que  les  autres  un  second  frontis- 
pice gravé,  portant  aussi  le  nom  de 
J.  Elsevier  et  la  date  de  1658.  M.  Potier, 
à  qui  j'avais  demandé  des  renseigne- 
ments au  «ujet  de  cette  particularité,  a 
eu  l'obligeance  de  me  répondre  :  c  Ce 
frontispice  est  bien  authentique.  La 
principale  différence  avec  l'autre,  c'est 
que  la  Renommée  tient  suspendue  à  sa 
trompette  une  espèce  de  drapeau,  où  se 
lit  le  titre  :  La  Pharsale  de  Lucain  (sans 
le  nom  de  Brébeuf).  Les  deux  groupes 
de  cavaliers  marchant  l'un  contre  l'autre 
sont  à  peu  près  semblables.  La  gravure 
est  moins  fine  et  ne  paraît  pas  tout  à 
fait  terminée.  On  l'aura  sans  doute 
rejetée  comme  ne  satisfaisant  pas  com- 
plètement. Le  frontispice  avec  la  Re- 


204 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (i658). 


nommée  devait  appartenir  à  Tezemplaîre 
même;  l'autre  a  été  évidemment  ajouté, 
car  il  est  moins  grand,  et  on  a  été  obligé 
de  le  remmarger.  »  Il  reste  à  vérifier  si 
le  frontispice  rejeté  n'a  pas  été  employé 
ensuite  pour  VArmetxar  de  Chappuzeau 
(no  813).  Je  n'ai  pas  le  volume  sous  les 
yeux,  mais  je  crois  me  souvenir  que  la 
description  qu'on  vient  de  lire  se  rap- 
porte assez  bien  au  titre  gravé  de  cette 
pièce. 

L'édition  originale  de  la  PharsaU  de 
Brébeuf  avait  paru  à  Paris,  chez  A .  de 
SommavilU,  1655,  in-4. 

828.  Lettres  de  monsieur  de 
Marigny.  a  la  Haye,  chez  Antoine 
la  Faille,  dans  la  grande  salle  de  la 
Cour,  1658,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

84  pp.  en  tout. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  l'édi- 
tion parue  en  1655  (n»  769).  Mais  elle 
contient  en  plus  (pp.  55-84)  :  Us  Estreines 
à  Monseigneur  U  Dvc  d'Angvicn,Van  1658 
(suivies  d'une  Uitre  au  même,  datée  de 
Francfort,  le  25  may  1658)  et  une  Lettre 
à  Mad^  la  Princesse  Sophie  à  Francfort^ 
le  2  juillet  1658. 

Cette  seconde  édition  sort  également 
des  presses  eizeviriennes  de  Leyde, 
ainsi  que  le  prouvent  la  sphère  du  titre, 
la  sirène  de  la  p.  3,  la  tète  de  buffle  de 
la  p.  55,  et  les  signât,  en  5.  Comme  elle 
est  plus  complète  que  la  précédente, 
elle  mérite  la  préférence. 

829.  Ludovici  MoNTALTii  Lit- 
terae  provinciales,  de  morali  et 
politica  Jesvitarvm  disciplina. 
A  Willelmo  Wendrockio  Salis- 
burgensi  theologo,  e  gallicâ  in 
latinam  linguam  translatas;  et 
theologicis  notis  illustratae,  qui- 
bus  tum  jesuitarum  adversus 
Montaltium  criminationes  repel- 
luntur  :  tum  praecipua  theologiae 
moralis  capita  à  novorum  casuis- 
tarum    corruptelis    vindicantur* 


Colonia,  apud  Nicolaum  Schouten, 
1658, in-8« 

16  ff.  limin.  —  608  pp. 

Motteley  attribue  avec  raison  cette 
première  édition  de  la  traduction  latine 
des  Provinciales  par  Nicole  aux  presses 
eizeviriennes  de  Leyde.  M.  Pieters  en 
fait  honneur  aux  Elzevier  d'Amsterdam, 
par  l'unique  motif  qu'elle  est  citée  dans 
les  catalogues  officinaux  de  1675  et  de 
1681.  L'argument  est  peu  décisif,  et  ne 
tient  pas  devant  les  preuves  directes 
fournies  par  l'examen  des  fleurons, 
lettres  grises  et  culs-de-lampe,  qui  tous 
appartiennent  à  l'officine  de  Leyde. 

Nous  admettons  d'ailleurs  que  Jean 
Elzevier  a  exécuté  ce  volume  pour  le 
compte  de  ses  parents  d'Amsterdam, 
qui  étaient  en  relations  suivies  avec  les 
jansénistes  et  venaient  précisément  de 
publier  la  première  édition  collective 
des  Provinciales  de  Pascal.  Daniel  Elze- 
vier a  imprimé  à  son  tour  une  édition 
des  Provinciales  latines,  laquelle  parut 
en  1665.  Il  n'est  pas  sans  intérêt  de 
comparer  entre  eux  les  fleurons  près- 
qu'identiques  des  deux  éditions  (notam- 
ment les  deux  sirènes,  le  cul-de-lampe 
aux  deux  clefs,  p.  58  de  la  première 
édition,  et  p.  646  de  l'édit.  de  1665), pour 
constater  en  quoi  les  impressions  in-8 
d'Amsterdam  se  différencient  de  celles 
de  Leyde. 

Nous  ajouterons  ici,  puisque  l'occa- 
sion s'en  présente,  que  Veditio  secunda 
auctior.  Colonise,  apud  N.  Schouten, 
1660,  in-8,  de  24  ff.  limin.,  576  pp.  et 
4  ff.  de  table,  sort  incontestablement 
des  presses  de  Foppens  à  Br^elles. 

Nous  n'avons  pas  rencontré  Veditio 
tertia;  d'après  les  pièces  limin.  de  1665, 
elle  doit  avoir  paru  également  en  1660. 
h*editio  quaria  est  celle  des  Elzevier 
d'Amsterdam. 

Enfin  il  existe  une  editio  quinta,  cmen- 
data  et  atfc/a,Colonis,  apud  N.  Schouten, 
1679,  in-8,  laquelle  n'est  autre  que  celle 
de  Foppens  (1660),  dont  on  a  renouvelé 
le  titre,  et  qu'on  a  augmentée  des 
pp.  577  à  648,  et  d'un  supplément  de 
79  pages. 


830.  Novvelle  allégoriqve,  ov 
histoire  des  derniers  trovbles 
arrivez  av  royavme  d'Éloqvence. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
chez  Gvillavme  de  Lvyne^  libraire 
iuré,  au  Palais^  1658,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

152  pp.  ->  Une  carte  pliée,  à  la  luite  dea  liminaires. 

Par  Ant.  Furetière.  —  Joli  volume, 
cité  avec  Tadresse  de  Leyde  au  catal. 
de  z68i,  et  qui  sort  incontestablement 
des  presses  de  Jean  Elzevier,  comme 
on  le  voit  par  la  sirène,  la  tète  gro- 
tesque, etc.  Ce  livret  est  fort  rare. 

831.  Ordonnantie  van  't  Col- 
legium  Théologie  tôt  Leyden. 
Gearresteert  by  de  ridderschap, 
eedelen  ende  steden  van'Hollant 
ende  West-Frieslant.  Represen- 
terende  de  Staten  van  den  selven 
lande.  Gedrvckt  in  Leyden^  by 
Johannes  Elsevier ^  ordinaris  druC" 
ker  der  UniversiteyU  Anno  1658, 
in-4. 

Marque  :  Us  Armoiries  de  V Université. 
62  pp.  en  tout  (sign.  a-hs). 
Voir  le  n©  373. 

832.  La  Politique  de  la  maison 
d'Avstriche.  Suivant  la  copie  impri- 
mée à  Paris f  chez  Antoine  de  Som-^ 
maville,  au  Palais,  à  VEscu  de 
France,  1658,  avec  privilège  du 
Roy  y  pet.  in-i2. 

233  pp-  -—  3  ff*  blancs. 

La  dédicace  au  duc  d'Orléans  est 
signée  Varillas.  Le  volume  est  incon- 
testablement imprimé  par  Jean  Elze- 
vier. Il  a  paru  sous  la  même  date  un 
second  tirage  augmenté,  dont  voici  la 
description  : 

833.  La  Politique  de  la  maison 
d'Avstriche.  Avec  un  discours 
sur  la  conjoncture  présente  des 


JEAN  ELZEVIER.  205 

affaires  d'Allemagne.  De  l'élection 
et  couronnement  des  empereurs 
et  des  roys  des  Romains.  Par  le 
S'  de  Bonair.  Suiuant  la  copie  im^ 
primée  à  Paris ^  chez  Antoine  de 
Sommaville,  1658,  2  part,  en  i  vol. 
pet.  in-i2. 

le  part.  :  233  pp.  et  3  ff.  blance.  —  »•  part.  :  4  ff. 
limin.,  y  compr.  un  titre  epédal,  130  pp.,  3  PP-  Q«  ch. 
et  I  f.  blanc. 

C'est  l'édition  décrite  ci -dessus 
(no  832),  augmentée  d'une  seconde  par- 
tie. Quoi  qu'en  dise  M.  Pieters,  le  volume 
sort  positivement  des  presses  elzevi- 
riennes  de  Leyde.  Les  deux  sirènes,  les 
lettres  grises  et  les  signât,  ne  laissent 
pas  le  moindre  doute  à  cet  égard. 

Il  existe,  sous  la  même  date,  une 
autre  réimpression,  suivant  la  copie  etc, 
z  part,  en  i  vol.  pet.  in-12;  la  première 
de  6  fif.  limin.  et  175  pp.;  l'autre  de  4  ff. 
limin.,  145  pp.  et  3  pp.  n.  ch.  Elle  est 
positivement  imprimée  par  J.  Blaeu,  et 
le  catal.  de  1674  la  cite  avec  l'adresse 
d'Amsterdam. 

Le  S*"  de  Bonair  est,  on  le  sait,  un 
pseudonyme  de  l'historien  Varillas. 

834.  Le  Fantosme  amovrevx, 
tragi-comédie.  De  M'  Qvinavlt. 
Suiuant  la  copie  imprimée  à  Paris  y 
1658,  pet. in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

96  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde.  Le  Catal. 
des  elzeviers  de  St - Pétersbourg  cite, 
sous  la  date  de  1642,  une  première  édi- 
tion elzevirienne,  «  inconnue  à  M.  Pie- 
ters. •  C'est  une  erreur  manifeste,  puisque 
Quinault,  né  en  1635,  n'avait  que  sept 
ans  à  cette  époque. 

835.  La  générevse  ingratitvde. 
Tragi-comédie  pastorale.  Par  le 
S'  Qvinavlt.  Suiuant  la  copie  im^ 
primée  à  Paris,  1658,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

93  PP'  ~~  '  ^'  blanc. 

Véritable  elzevier  de  Leyde. 


2o6 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1658-59). 


836.  De  Tvsage  des  passions, 
par  le  R.  P.  I.  F.  Senavlt.  Der- 
nière édition.  A  Leide,  chez  Jean 
Elsevier,  1658,  pet.in-12. 

18  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  559  pp. 

Une  première  édition  eizevirienne, 
suivant  la  copie  imprimée  à  Paris ,  avait 
paru  en  1643  (no  559).  Celle-ci  en  est 
la  reproduction  littérale.  Il  n*y  a  de 
différence  que  dans  les  pièces  limi- 
naires :  Jean  Elzevier  Ta  fait  précéder 
d'une  épitre  dédicatoire  à  Constantin 
Huygens. 

Vend,  mar,  v.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  130  x/a  mill.  71  frs.  Solar;  mar,  veri 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  132  '/a  mill. 
88  frs.  L.  de  Montgermont. 

837. Francisci  De  le  BoeSYLVii, 
in  illustri  Lugduno-Batavâ  Aca- 
demià  medicinae  practicae  profes- 
sionem  auspicaturi,  Oratio  inau- 
guralis  de  hominis  cognitione. 
Habita  xv.  Kalend.  Octob.  anno 
àChristonatocIo  loc  LViiu  Lugd. 
Batavor.,  ex  officind  Johannis  Else-* 
vier,  Acad.  typ.,-  1658,  in-4- 

M  arque  :  le  Solitaire, 

32  pp.  en  tout. 

838.  Synopsis  purioris  theo- 
logise,  dispvtationibvs  quinqua- 
ginta  duabus  comprehensa,  ac 
conscripta  per  Johannem  Polyan- 
drvm,  Andream  Rivetvm,  Anto- 
nivm  Walaevm,  Antonivm  Thy- 
sivm,  S.  S.  theologiae  doctores 
et  professores  in  Academia  Lei- 
densi.  Bditio  quinta,  prioribus 
emendatior.  Lvgd.  Batav.^  apud 
Johannem  Elsevirium,  Acad.  typo-- 
graph,,  1658,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  822  pp. 

Cinquième  édition,  non  citée  jusqu'ici 
par  les  bibliographes,  et  la  dernière  que 


les  Elzevier  aient  donnée  de  ce  recueil 
(voir  à  Tannée  1625,  le  n»  245).  Elle  doit 
avoir  été  entreprise  en  majeure  partie 
aux  frais  du  libraire  J.  Ravesteyn  à 
Amsterdam,  car  nous  avons  rencontré 
des  exemplaires  avec  l'adresse  suivante  : 
Amsteladamif  sumptibus  Joannis  Rave* 
steynii,  1658. 

839.  Marci-Friderici  Wende- 
UNiChristianasTheologiaelibri  IL 
Bditio  novissima.  Addito  maxime 
praecipuarum  materiarum  indice 
locupletissimo  et  absolutissimo. 
Lugd.  Batav,,^  apud  Abrahamum  a 
Gerevliet,  1658,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire,. 

18  ff.  limin.  —  875  pp.  —  25  ff.  n.  ch.  pour  Tindex. 

C'est  la' même  édition,  au  titre  près, 
que  celle  de  1656  (n»  796).  Mais  elle  est 
augmentée  d'un  index  de  30  pages,  qui 
la  rend  préférable  à  cette  dernière. 

1659. 

840.  Les  Entretiens  de  feu 
monsieur  de  Balzac.  A  Leide, 
chez  Jean  Elseuier.  Anno  1659, 
pet.  in-12. 

396  pp.,  y  compr.  le  titre  fçn,vé  par  P.  Philippe.  — 
5  ff.  de  table.  —  i  f .  blanc. 

Ouvrage  posthume,  publié  par  les 
soins  de  Girard,  archidiacre  d*Angou- 
lème.  Les  Elzevier  d'Amsterdam  Tont 
réimprimé  en  1663. 

841.  Lettres  de  feu  monsieur 
de  Balzac  à  monsieur  Conrart. 
A  Leide,  chez  Jean  Elseuier,  1659, 
pet.  in-12. 

424  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  P.  Philippe.— 
2  ff.  de  table. 

Brunet  cite,  d'après  le  Dictionnaire 
bibliogr,  d'Ebert,  une  édition  eizevi- 
rienne de  ces  lettres  sous  la  date  de 
1656.  C'est  une  méprise  évidente,  puisque 
nous  apprenons  par  Tépître  dédicatoire 
que  l'archidiacre  Girard,  l'éditeur   de 


JEAN  ELZEVIER, 


207 


cette  œuvre  posthume  de  Balzac,  ne 
termina  son  travail  qu'en  1659. 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé ce  volume  en  1664. 

842.  Het  nieuwe  werck  der 
Psalmen  van  den  konîngh  David, 
volgende  de  nieuwe  oversettinge 
des  H.  Bibels,  op  de  wijsen  en 
getal  der  sangh-verssen  van  de 
gereformeerde  kercken  in  Neder- 
land.  Met  de  lof-sangen  en  gebe- 
den  aldaer  gebruyckt.  Door  Cor- 
nelis  BoBY,  advocaet-fiscael  en 
procureur-generael  over  Holland, 
Zeeland  en  Vriesland.  Tôt  Leyden, 
by  Johannes  Elsevier,  drucker  der 
Vniversiteyt,  1659,  pet.  in-12. 

Marque  :  U  Solitaire, 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  317  pp.  —  3  pp.  n.  ch.  pour  la  table  et  l'crrata. 

Traduction  en  vers  des  psaumes  de 
David,  avec  la  notation  musicale.  Une 
première  édition,  ne  comprenant  pas  les 
cantiques,  avait  paru  à  Rotterdam  y  Mattk, 
WagenSy  1648,  in-8. 

843.  De  la  Sagesse,  trois  livres 
par  Pierre  Charron.  A  Leide, 
chez  lean  Elsevier,  pet.  in-12. 

Z3  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  621  pp.  — 
X2  pp.  pour  la  table.  —  3  ff.  blancs. 

Cette  édition  sans  date  est  moins  belle 
que  celle  de  1646  (n»  601),  mais  on  la 
dit  plus  rare,  et  à  cause  de  cela  on  lui 
donne  la  préférence.  Elle  copie  ligne 
pour  ligne  la  précédente  de  1656,  à  tel 
point  qu'elle  reproduit  jusqu'aux  fautes 
de  pagination.  Dans  les  deux  éditions  il 
y  a  une  lacune  de  30  chiffres  entre  les 
pp.  264  et  295,  et  une  autre  de  10  chif- 
fres entre  les  pp.  366  et  377.  La  seule 
différence,  c'est  que  l'édition  de  1656  est 
dédiée,  ainsi  que  la  première,  «  au  princç 
Maximilian  de  Bourgongne,  »  tandis  que 
l'édition  sans  date  contient  une  dédicace 
nouvelle  de  Jean  Elzevier  «  à  Messieurs 
du  Conseil  de  la  cour  provinciale  d'Hol- 
lande &c.  » 


En  quelle  année  le  Charron  sans  date 
a-t-il  paru  ?  A  première  vue  la  question 
semble  assez  épineuse.  Nous  avions 
espéré  la  résoudre  en  recherchant  à 
quelle  époque  les  douze  magistrats, 
auxquels  le  volume  est  collectivement 
dédié,  étaient  en  fonction.  Les  listes 
existent,  mais  elles  prouvent  que  ces 
magistrats  ont  siégé  ensemble  durant 
des  années.  En  procédant  par  élimina- 
tion, les  dates  les  plus  rapprochées  que 
nous  ayons  trouvées  sont  celles-ci  : 
Dedel  fut  président  de  1653  à  1665, 
Blocq  mourut  en  1661.  Donc  il  n'y  a 
rien  à  tirer  de  là. 

Une  chose  absolument  sûre,  c'est  que 
l'édition  sans  date  est  postérieure  à  celle 
de  1656,  puisque  Jean  n'était  établi  que 
depuis  un  an  lorsqu'il  publiait  cette  der- 
nière; remarquons  en  outre  que  le  fron- 
tispice gravé  est  nouveau,  alors  que  le 
frontispice  de  1656  est  le  même  que  celui 
de  1646.  Comme  les  Elzevier  d'Amster- 
dam ont  réimprimé  Charron  en  1662,  et 
qu'il  faut  bien  admettre  un  intervalle  de 
deux  ou  trois  ans  entre  les  deux  publica- 
tions, nous  nous  sommes  arrêté  à  1659, 
l'année  moyenne  entre  l'édition  de  1656, 
et  celle  de  i6(32.  Cette  supposition  est 
confirmée  par  le  Catalogus  librorum 
J,  Blaeu  de  1659,  où  le  volume  est  porté 
avec  la  date  de  1659. 

Vend,  mar,  vert.  (Duru)  h.  134  mill. 
180  frs.  Chenu  ;  mar,  v.  (Simier)  h.  136 
mill.  77  frs.  Brunet;  mar.  bl.  (Bozérian) 

h-  133  Va  ^^^^'  50  ^""S'  Huillard  ;  mar,  r. 
(Bauzonnet),  exempl.  de  Pixerécourt, 
Nodier  et  de  Montesson,  h.  135  z/2  mill. 
274  frs.  De  la  Viliestreux;  mar.  r, 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  134  mill.  199  frs. 
Bordes;    mar.    r.    (Trautz-Bauzonnet) 

h«  ''^ZZ  V«  '"*^^'  3^^  ^'"s-  Benzon;  mar,  n. 
(Bauzonnet)  h.  134  mill.  151  frs.  L.  de 
Montgermont;  mar,  r.  (Derome)  h.  130 
mill.  250  frs.  Desbarreaux- Bernard. 

844.  Epistolae  ad  Hebraeos  ex- 
plicatio  et  veritatis  ejvs  demon- 
strâtio,  adornata  à  Johanne  Coc- 
CEjo,  S.  Theol.  in  Acad.  Lugd. 
Batavâ  professore.  Lvgdvni  Bâta- 


ao8 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1659). 


vorom,  apud  Johannem  Ehevirivm, 
Academ,  typographe,  1659,  în-4. 

Marque  ;  U  Solitaire, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
655  pp.  —  12  pp-  d'index.  —  x  P'  d'errata. 

845.  Johannîs  CoccEji  S.  theo- 
logi^e  Doct.  et  professons  Acad. 
Lugd.  Batav.  p.  t.  rectoris  Indi- 
gnatio  adversus  personatum  Na- 
thanaelem  Johnsonum  S.  Theol. 
lîcentiatura,  Academîae  ejusdem 
ingratum  dAMianum.  Lugduni  Ba^ 
tavarum,  apud  Johannem  Elsevi^ 
rium,  Academ.  fypograph.,  1659, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  U  Solitaire» 

260  pp.  en  tout. 

846.  Typus  concordiae  amico- 
rum  circa  honorem  dominicae, 
propositus  a  Johanne  Coccejo 
S.  Theol.  in  Acad.  Lugd.  Batavâ 
professore.  Lvgd.  Batav.,  apud 
Johannem  Elsevirium,  Academ. 
typograph.,  1659,  pet.  in-12. 

Marque  :  U  Solitaire. 

J53  pp-  —  I  f •  blanc. 

847.  Ondersoeck  van  den  aert 
ende  natuyre  des  sabbaths  en  der 
ruste  des  Nieuwen  Testaments, 
door  Joh.  CoccEius.  Waer  by 
komen  getuygenissen  van  oude 
en  nieuwe  leeraers.  Tôt  Leyden, 
bij  Johannes  Elsevier,  drucker  der 
Universiteyt,  1659,  pet.  in-12. 

Marque  :  U  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  295  PP« 

Traduction  néerlandaise  de  VIndagatio 
natura  sabbati,  citée  à  Tannée  1658, 
no  820. 

848.  Timocrate,  tragédie.  Par 
M'   T.    Corneille.    Suiuant    la 


copie  imprimée  à  Paris,  1659,  pet. 
in-i2.^ 

Marque  :  la  Sphère. 
95  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  orné  de 
la  tète  de  buffle,  de  la  tète  grotesque,  de 
la  sirène,  etc. 

849.  Il  Pastor  fido  del  signor 
cavalier  Battista  Guarini.  In 
Leyda,  per  Giovanni  Elsevier,  1659, 
pet.  in-12. 

263  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  Six  gravurei 
médiocrea,  d'après  P.  Philippe,  sont  comprises  dans 
la  pagination,  pp.  9, 16, 59, 99, 131  et  20S- 

Quelques  exemplaires  contiennent  à 
la  suite  du  titre  une  épître  dédicatoire, 
en  2  ff.,  de  Jean  Elzevier  •  al  signore 
Henrico  Brouwer,  schiavino  et  senatorc 
délia  città  di  Leida.  »  Cette  épître  n'est 
pas  réclamée  par  la  signature  de  la 
lettre  Â,  et  doit  avoir  été  ajoutée  après 
coup. 

850.  Abrahami  Hbidani  Consi- 
deratien  over  de  heyligingh  van 
den  dagh  des  Heeren,  tôt  vrede 
der  kercken.  Tôt  Leyden,  by  Johan- 
nes Elsevier  y  drucker  der  Universi- 
teyt, 1659,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

168  pp.  —  I  f.  d'errata. 

Traduction  néerlandaise  du  livre  de 
Heidanus,  de  Sabbato  et  die  dominicay 
publié  en  1658  (n©  823).  Une  seconde 
édition  plus  complète  parut  la  même 
année  sous  ce  titre  : 

851.  Abrahami  Heidani  Con- 
sideratien  over  de  heyliging  van 
den  sabbat  ende  den  dagh  des 
Heeren  tôt  vrede  der  kercken. 
Tôt  Leyden,  by  Johannes  Elsevier, 
drucker  der  Universit^t;  165g,  2  t. 
en  I  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

ir  vol.  :  168  pp.  —  2*  vol.  :  228  pp. 


JEAN  ELZEVIER. 


209 


Seconde  édition  du  même  traité, 
augmentée  d'une  deuxième  partie.  Les 
fautes  signalées  dans  Terrata  de  la  pre- 
mière ont  été  corrigées. 

852.  Histoire  des  plus  illustres 
favoris  anciens  et  modernes,  re- 
cueillie par  feu  monsieur  P.D.P. 
Auec  vn  iournal  de  ce  qui  s'est 
passé  à  la  mort  du  mareschal 
d'Ancre.  A  Leide,  chez  Jean  Else^ 
vier,  imprimeur  de  V Académie, 
1659,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
340  pp.  —  75  pp.  pour  la  Relation. 

Les  initiales  P.  D.  P.  désignent  Pierre 
Dupuy.  Le  volume  s'ouvre  par  une 
longue  épîtrc  dédicatoire  de  J.  Elzevier 
«  au  comte  Fabian,  c^^  de  Dona,  &c.  • 

Cette  édition  est  la  seule  qu'aient 
imprimée  les  Elzevier.  Mais  l'ouvrage 
ayant  eu  du  succès,  on  ne  tarda  pas  à  le 
contrefaire  en  France.  Nous  citerons 
notamment  les  quatre  éditions  sui- 
vantes : 

i®  à  Paris,  sur  Vimprimé  à  Leyde,  chez 
Jean  Elsevier,  imprimeur  de  V Académie ^ 
1659,  in-i2,  de  8  fif.  limin.,  514  pp.  de 
texte,  et  120  pp.  pour  le  Journal  de  ce 
gui  s*est  passé  à  la  mort  du  mareschal 
d*  Ancre, 

20  Sur  V imprimé  à  Leyde.  Chex  lean 
Elsevier,  imprimeur  de  V Académie ,  1660, 
in-i2,  de  8  ff.  limin.  et  624  pp. 

30  A  Paris,  sur  V imprimé  à  Leyde,  chez 
lean  Elsevier,  etc.,  1661,  in-12,  de  8  ff. 
limin.,  514  pp.  et  m  pp.  pour  le  ^ourna/. 

40  Sur  V imprimé.  A  Leyde,  chez  lean 
Elsevier,  etc.  1662,  in-12,  de  6  ff.  limin. 
et  624  pp. 

La  première  et  la  troisième  de  ces 
contrefaçons  ont  été  faites  à  Paris,  la 
seconde  et  la  quatrième  ont  paru  à 
L/yon,  comme  l'indiquent  les  catal.  de 
1674  et  de  1681.  Nous  n'avons  pas  cru 
devoir  les  reléguer,  à  l'exemple  de 
M.  Pieters,  parmi  les  faux  elzeviers. 
L'énoncé  du  titre  exclut  toute  ambi- 
guité.   Au   surplus,   en   publiant   leurs 


éditions  c  sur  l'imprimé  à  Leyde,  »  les 
libraires  français  n'ont  fait  que  suivre 
une  pratique  dont  les  Elzevier  leur  don- 
naient journellement  l'exemple. 

Le  libraire  Foppens  de  Bruxelles  a  pu- 
blié un  extrait  de  ce  recueil  sous  le  titre 
de  :  Histoire  d'aucuns  favoris,  Amster- 
dam, A.  Michiels,  1660,  pet.  in-12. 

853.Georgii  Hornii  Dissertatio 
de  vera  setate  mundi  :  qua  sen- 
tentia  illorum  refellitur  qui  sta- 
tuunt  natale  mundi  tempus  annis 
minimum  1440  vulgarem  aeram 
anticipare.  Lugduni  Batavorum, 
apud  J-oannem  Elsevirium  et  Pe- 
trum  Leffen,  1659,  in-4. 

8  ff.  limin.  —  72  pp. 

854.  Georgii  Hornii  Defen- 
sio  dissertationis  de  vera  setate 
mundi,  contra  castigationes  Isaaci 
Vossii  :  qua  hebraea  Biblia  eorum- 
que  authentica  et  incorrupta  Ve- 
ritas contra  objectiones,  ex  Lxx. 
Interpr.  Samarit.  Josepho,  Chal- 
daeis,  iEgyptiis,  Sinensibus,  asse- 
runtur.  Lugduni  Batavorum,  apud 
Joannem  Elsevirium  et  Petrum 
Leffen,  1659, in-4. 

8  ff.  limin.  —  64  pp. 

855.  Georgii  Hornii  Aucta- 
rium  defensionis  pro  vera  setate 
mundi.  Lugduni  Batavorum,  apud 
Johannem  Elzevirium,  Academ. 
typograph.,  1659,  in-4. 

6  ff.  limin.  —  a8  pp. 

Ces  trois  pièces  se  rapportent  à  une 
polémique,  aujourd'hui  dénuée  d'inté- 
rêt, entre  l'auteur  et  Is.  Vossius.  Il  faut 
y  joindre  les  trois  opuscules  de  ce  der- 
nier :  De  vera  œtate  mundi,  Hagae-Comit., 
1659;  Castigationes  ad  scriptum  G.  Hornii 
de  œtate  mundi,  Ibid.,  1659;  Auctarium 
castigationum  contra  eundem,  Ibid.,  1659, 
in-4.  11  est  rare  de  rencontrer  ces  six 
traités  réunis. 

27 


210 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  {1659-60). 


856.  Les  Provinciales  ou  les 
lettres  escrites  par  Lovis  de  Mon- 
TALTE,  à  vn  Provincial  de  ses 
amis,  et  avx  RR.  PP.  lésvites  : 
avec  la  Théologie  morale  des 
dits  Pères  et  nouveaux  casvistes  : 
représentée  par  leur  prattique,  et 
par  leurs  livres  :  diuisée  en  cinq 
parties.  A  Cologne,  chez  Nicolas 
Schoute,  1659,  in-8. 

7  ff.  limin.  —  320  pp.  pour  let  Provittcialts. 
—  Plut  deux  autres  parties  précédéet  du  titre 
solvant  : 

La  Théologie  morale  des  Jésui- 
tes, et  nouveaux  casvistes  :  repré- 
sentée par  leur  prattique,  et  par 
leurs  liures  :  condamnée  il  y  a 
déjà  long-temps  par  plusieurs 
censures, décrets  d'Vniuersitez,et 
arrests  de  cours  souveraines  : 
nouvellement  combattue  par  les 
curez  de  France  ;  et  censurée  par 
vn  grand  nombre  de  prélats,  et  par 
des  facultez  de  théologie  catoli- 
ques  :  diuisée  en  cinq  parties,  qui 
se  peuvent  voir  en  la  page  sui- 
vante. A  Cologne,  chez  Nicolas 
Schoute,  1659,  in-8. 

3  ff.  limin.  (titre  et  table;.  —  328  pp.  —  493  pp.  — 
Au  verso  de  la  dern.  page  un  décret  d'Alexandre  VII. 

Cette  édition  du  chef-d'œuvre  de 
Pascal  et  des  pièces  qui  s'y  rattachent 
est  fort  belle,  malheureusement  elle 
laisse  beaucoup  à  désirer  au  point  de 
vue  de  la  correction.  C'est  positivement 
Jean  Elzevier  qui  l'a  imprimée,  comme 
on  le  voit  par  le  fleuron  du  premier 
titre,  la  Méduse  du  second,  la  grande 
sirène,  &c.  Mais  on  peut  tenir  pour  cer- 
tain que  ce  volume,  ainsi  que  celui  des 
Provinciale  latiives  (no  829),  a  été  exé- 
cuté pour  compte  des  Elzevier  d'Amster- 
dam. 

Certains  exemplaires  de  la  Théologie 
jnorale  n'ont  que  415  (au  lieu  de  493) 
pages  pour  la  dernière  partie.  Le  verso 


de  la  p.  415  est  resté  blanc,  et  le  cul-de- 
lampe  flnal,  au  lieu  d'être  la  Méduse,  est 
pareil  à  celui  du  titre  des  Provinciales. 
Ces  exemplaires  ne  contiennent  donc  ni 
la  Censure  de  V apologie  pour  les  casuistes^ 
ni  V Ordonnance  de  Vévêque  de  Vence,  ni 
le  huitième  (et  le  neuvième)  escrit  des 
curez  de  Paris,  ni  enfin  le  Décret  du  pape 
Alexandre  VII.  (Voir  une  note,  signée 
Basse,  dans  le  Bulletin  du  bibliophile, 
1869,  pp.  193-196.) 

Motteley,  dans  son  catal.  de  1848, 
no  294,  cite  une  édition  de  la  Théologie 
morale  datée  de  1669,  et  ajoute  qu'elle 
sort  des  presses  de  la  veuve  de  Jean 
Elzevier,  ce  qui  nous  paraît  très  sujet  à 
caution. 

857.  Het  Nieuwe  Testament, 
ofte  aile  boecken  des  Nieuvven 
Verbondts  on  ses  Heeren  Jesu 
Christi.  Nu  eerst,  door  last  van 
de  Hoog:  Moog:  Heeren  Staten 
Generael  der  Vereenighde  Neder- 
landen,  ende  volgens  't  besluyt 
van  de  Synode  Nationael,  ge- 
houden  tôt  Dordrecht,  in  de  iaren 
i6i8en  161 9.  vyt  de  oorspronc- 
kelicke  griecxsche  taie  in  onse 
nederlandtsche  getrouwelick  over- 
geset.  Ende  van  de  druckfauten 
ende  mis-stellingen,  die  in  den 
eersten  druck  gevonden  werden, 
door  gemeene  ordre  der  Neder- 
landtsche kjBrcken,  verbetert.  Tôt 
Leyden,  by  Johannes  Elsevier, 
drucker  der  Universiteyt  ^  1659, 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  (daté  1658)  et 
le  titre  impr.  —  286  pp. 

De  CL.  Psalmen  des  propheten 
Davids,  met  eenige  andere  lof- 
sangen;  uyt  den  françoyschen  in 
nederlandtschen  dichte  overgeset 
door  Petrum  Dathenum.  Item,  de 


JEAN  ELZEVIER. 


211 


liturgie  der  selve  kercken,  ofte 
de  formulieren  van  de  bedieninge 
der  H.  Sacramenten,  bevestinge 
der  kercken-dienaren,  oefifeninge 
der  kerckelijcke-tucht,  christe- 
lijcke  gebeden,  ende  den  siecken- 
troost.  Tôt  Leyden,  by  Johannes 
Elsevier ^  drucker  der  Universit^t, 
1659, in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

I  f.  (titre).  —  X48  pp.,  dont  les  5  dern.  n.  ch.  — 
74  pp.  pour  le  Catéchisme  et  les  prières.  —  i  f.  de 
table,  au  vo  duquel  on  lit  :  Tôt  Leyden,  by  Johannes 
Elsevier,  drucker  der  Universiteyt.  cio  i9c  lxx. 

Ces  deux  ouvrages  ne  forment  qu'un 
seul  volume;  car  le  titre  du  second  est 
imprimé,  sur  le  dernier  feuillet  du  ca- 
hier M  du  premier.  Au  v»  du  titre  prin- 
cipal se  trouve  l'extrait  du  privilège, 
daté  de  Leyden,  5  déc.  1658,  avec  la 
signature  autographe  de  Jacob  van  der 
Wervè,  comme  dans  la  Bible  in-fol.  de 
1663  (no  884).  Le  premier  verset  de 
chaque  psaume  porte  la  note  musicale. 

II  y  a  des  exemplaires  de  cette  même 
édition  dont  le  titre  imprimé  porte  : 
's  Gravenhage,  voor  Carel  Rogiers  en 
Hendrick  deSwaef,  1659.  Dans  ces  exem- 
plaires le  frontispice  gravé  au  nom  de 
J.  Elzevier  manque  quelquefois. 

1660. 

858.  Capricciosi  &  piaceuoli 
ragionamenti  di  M.  Pietro  Are- 
TiNO,  il  veritiere  e'I  diuino,  co- 
gnominato  il  âagello  de*  principi. 
Nuoua  editione.  Con  certe  pos- 
tille,  che  spianano  e  dichiarano 
euidentemente  i  luoghi  et  le  pa- 
role più  oscure,  et  più  difficili 
deir  opéra.  Stampaii  in  Cosmopoli. 
L'anno  1660,  in-8« 

541  pp.  —  X  f .  blanc. 

La  Pvttana  errante  overo  dia- 
logo,  di   Madelena  è  Giulia,  di 


M.  P.  AretinOy  cognominato  il 
âagello  de  principi,  il  veritiro  el 
divino. 

54  pp.,  y  compr.  deux  faux  titres.  —  x  f .  blanc. 

Il  existe  sous  cette  date  deux  éditions 
qui  se  correspondent  page  pour  page  et 
presque  ligne  pour  ligne.  La  première 
et  la  plus  belle  se  reconnaît  à  la  forme 
allongée  des  z  employés  dans  les  nom- 
breuses notes  marginales.  C'est  à  cette 
édition  que  se  joint  la  Puttana  errante 
en  54  pages.  Nous  savons  que  nous  noi)s 
écartons  ici  de  l'opinion  reçue,  qui  con- 
sidère la  Puttana  en  54  pages  comme 
une  réimpression.  Mais  il  suffit  de  com- 
parer ce  supplément  aux  pièces  limi- 
naires du  volume,  pour  se  convaincre 
que  cette  édition  est  bien  l'originale  : 
les  caractères  sont  les  mêmes  que  ceux 
de  l'avis  au  lecteur  (pp.  9  à  12);  les 
pages  comprennent  également  31  lignes 
(la  réimpression  a  36  lignés  à  la  page, 
tandis  que  le  corps  du  volume  en  a  38), 
et  ce  qui  n'est  pas. moins  décisif,  le 
papier  est  identiquement  pareil  à  celui 
de  l'ouvrage  principal. 

C'est  Renouard  qui  le  premier  a 
avancé  que  la  Puttana  errante  en  38  pages 
était  l'originale.  Il  a  été  suivi  en  cela  par 
Bérard,  Brunet,  M.  Pieters  et  les  autres 
bibliographes.  Millot  seul,  croyons-nous, 
s'est  inscrit  en  faux  contre  cette  asser- 
tion, et  un  examen  attentif  des  deux 
sortes  d'exemplaires  nous  a  conduit  au 
même  résultat.  Avec  Millot  nous  affir- 
mons I  que  la  Puttana  aux  38  pages  se 
lie.  aux  Ragionamenti  de  la  seconde  édi- 
tion, comme  celle  aux  54  pages  se  lie 
à  ceux  de  la  première.  On  remarque  à 
l'une  comme  à  l'autre  identité  parfaite 
dans  les  caractères  et  dans  les  cadres 
de  l'impression,  un  choix  de  papier  de 
même  grain  et  de  même  teinte;  tout 
annonce,  pour  l'une  comme  pour  l'autre, 
un  tirage  de  même  époque.  •  Si  l'on 
trouve  assez  souvent  la  réimpression  de 
la  Puttana  jointe  aux  Ragionamenti  de 
la  première  édition,  c'est  sans  doute 
parce  que  bon  nombre  d'exemplaires  de 
celle-ci  n'avaient  pas  ce  supplément,, 
qui   paraît  avoir  été  tiré  à  plus  petit 


212 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1660). 


nombre,  ou  bien  encore  parce  que  des 
amateurs,  séduits  par  la  ténuité  des 
caractères  du  second  tirage,  ont  fait 
eux-mêmes  la  substitution. 

Sont-ce  les  Elzevier  de  Leyde,  ou 
ceux  d'Amsterdam,  qui  ont  imprimé 
ce  livre  obscène?  La  première  édition 
sort  incontestablement  des  presses  de 
Jean.  C'est  sa  tète  de  Méduse,  ce  sont 
ses  lettres  grises  qui  se  vérifient  toutes 
sur  des  ouvrages  sortis  de  ses  presses; 
et  quant  aux  traits  travaillés  qui  figu- 
rent sur  le  titre  ainsi  qu'au  commence- 
ment et  à  la  fin  de  chaque  journée, 
M.  Pieters  a  déjà  fait  remarquer  qu'on 
les  retrouve  dans  le  catalogue  spécimen 
du  matériel  de  Leyde,  vendu  en  1713 
(feuill.  F.  3.). 

La  seconde  édition  doit  avoir  été  im- 
primée par  Daniel.  Les  lettres  grises 
sont  bien  celles  des  Elzevier  d'Amster- 
dam. Nous  disons  par  Daniel,  et  non 
par  Louis  et  Daniel ,  parce  que  le  cata- 
logue de  1674  cite  ce  volume  sous  la 
date  de  1668,  et  que  cette  date  est  pro- 
bablement la  véritable. 

Reste  une  dernière  question  à  ré- 
soudre. Pour  qui  les  Elzevier  ont-ils 
exécuté  cette  réimpression?  Car  ce 
serait  bien  mal  les  connaître  que  de  les 
supposer  capables  d'avoir  édité  eux- 
mêmes  un  pareil  livre;  et  de  fait  il  n'en 
est  trace  dans  aucun  de  leurs  catalogues 
officinaux. 

Commençons  par  écarter  une  hypo- 
thèse toute  gratuite  de  Brunet.  L'auteur 
du  Manuel  a  cru  trouver  un  trait  de 
lumière  dans  le  passage  suivant  d'une 
lettre  de  Gui  Patin  à  Spon,  en  date  du 
21  juin  1655  :  •  Un  de  nos  libraires, 
nommé  Joly,  qui  trafique  d'ordinaire  en 
Hollande,  y  est  allé  pour  une  impres- 
sion qu'il  y  a  fait  faire  de  la  traduction 
des  Ragionamenti  de  l'Arétin,  qu'il  y 
avoit  envoyée  d'ici.  Un  paquet  qui  en 
étoit  venu  a  été  saisi,  et  le  traducteur, 
nommé  Saint-Ange,  fait  prisonnier  et 
l'est  encore.  Pour  Joly,  je  ne  sais  ce 
qu'il  deviendra,  mais  il  a  le  bruit  d'être 
un  mauvais  garnement  et  dangereux 
libraire.  »  (t.  II,  p.  186.)  Nous  avouons 
ne    pas    bien    saisir    quel    rapport   on 


peut  découvrir  entre  cette  anecdote  et 
l'édition  elzevirienne  des  Ragionamenti. 
Notez  que  Gui  Patin  parle  d'une  tra- 
duction française  de  l'Arétin,  nullement 
du  texte  original.  Dans  une  lettre  sui- 
vante, adressée  au  même  Spon ,  il  com- 
plète et  rectifie  ses  renseignements  : 
«  On  a  ici  pendu  en  effigie  un  nommé 
Hélot,  avéré  auteur  d*un  infâme  livre 
intitulé  V École  desfilles,  que  Ton  dit  être 
tirée  de  l'Arétin.  •  (Lettre  du  26  juillet 
^^55)  t.  II,  p.  194.)  C'est  donc  bien  pour 
faire  réimprimer  V École  des  filles,  dont 
l'édition  originale  venait  d'être  saisie  à 
Paris,  que  ce  «  mauvais  garnement  •  de 
Joly  s'était  rendu  en  Hollande.'  S'il  a 
été  empêché  par  l'intervention  de  la 
police  de  poursuivre  son  dessein,  ses 
clients  n'ont  rien  perdu  pour  attendre, 
car  on  connaît  deux  ou  trois  réimpres- 
sions hollandaises  de  ce  mauvais  livre, 
parues  dans  la  seconde  moitié  du  dix- 
septième  siècle. 

Le  véritable  éditeur  des  Ragionamenti  y 
nous  croyons  l'avoir  découvert,  grâce  à 
une  addition  manuscrite  dans  l'exem- 
plaire du  Catalogus  librorum  qfficin^g 
loannis  Blaeu  de  1659,  conservé  à  la 
Bibliothèque  de  Bruxelles.  L'ouvrage  en 
question  y  est  annoncé  de  la  sorte  : 
Ragionamenti  di  Aretino,  putana  errante^ 
8°.  Amsterdam  J.  V,  R,  Or  ces  initiales 
J.  V.  R.  désignent  constamment  l'impri- 
meur et  libraire  Jean  van  Ravesteyn. 
Ainsi  c'est  pour  Ravesteyn  d'Amsterdam 
que  les  Elzevier  auraient  réimprimé  les 
Ragionamenti,  et  ce  qui  vient  confirmer 
le  fait,  c'est  que  Jean  Elzevier  imprimait 
à  la  même  époque  d'autres  ouvrages 
pour  le  compte  de  ce  même  libraire 
(cf.  les  n08  838  et  873). 

L'édition  est  fort  bien  exécutée ,  mais 
elle  nous  a  paru  assez  incorrecte.  Vend. 
mar.  citr,  (rel.  anc.)  130  frs.  Pieters; 
mar.  r.  (Bauzonnet-Trautz)  h.  158  mill. 
140  frs.  Potier;  non  rogné,  cuir  de  Russie^ 
230  frs.  même  vente. 

859.  Panegyricus  de  regnoDei, 
a  Johanne  Coccejo  S.  Theol.  pro- 
fessore  habitus  die  8  Febr-  i66o. 
Quum  recturam  deponeret.  Lvgd. 


JEAN  ELZEVIER. 


213 


Batav.,  apudJohannemElsevirium, 
Academ.  typograpk.,  1660,  pet. 
în-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

68  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Cet  opuscule  se  trouve  aussi  joint,  mais 
sans  titre  spécial ,  à  l'ouvrage  suivant  : 

860.  Summa  doctrinae  de  Fo^ 
dere  et  Testamento  Dei  explicata 
a  Jo,  CoccEjo.  Editio  tertia  emen- 
datior,  etc.  Accedit  Panegyricus 
de  TegnoDci.Lvgd.Batav.,ex  offic. 
Jacobi  Voorn,  1660,  pet,  in-12. 

la  ff.  limin.  -^  460  pp.  —  23  ff.  n.  ch.  d'index.  — 
68  pp.  pour  le  Panegyricus, 

A  la  fin  de  l'index  on  lit  :  Lugd,  Batav.^ 
typis  Elsevirianis,  Une  édition  anté- 
rieure de  ce  livre  avait  paru  chez  Jean 
et  Daniel  en  1654  (voir  le  n®  742). 

861.  Alexandri  Deodati  con- 
siliariiy  ac  medici  régis  chris- 
tianissimi  Valetudinarium ,  seu 
obsejvationum,  curationum,  et 
consiliorum  medicinalium  satura. 
Lvgdvni  Batav.,  ex  offic.  Johan, 
Elzevier,  Academ.  typograpk., 
1660,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.  —  402  pp.  —  x  f .  d'index. 

862.  Dittionario  italiano  et 
francese.  Dictionnaire  italien  et 
françois.  Bien  curieusement  re- 
ueu,  corrigé  et  augmenté.  Par 
Nathanael  DuBZ,  maistre  de  la 
langue  françoise,  italienne  et  alle- 
mande. Première  partie,  conte- 
nant les  mots  italiens  expliqués 
en  françois.  A  Leide,  chez  Jean 
Elsevier,  imprimeur  de  V Académie, 
1660,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
970  pp.  —  2  ff.  blancs. 


Seconde  partie  de  (sic)  Diction- 
naire italien  et  françois,  bien 
curieusement  reueu,  corrigé  et 
augmenté,  par  Nath.  Duez,  mais- 
tre &c.  Contenant  les  mots  fran- 
çois expliqués  en  italien.  A  Leide, 
chez  Jean  Elsevier ^  impr.  de  VAca^ 
demie,  1659,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

605  pp.,  y  compr.  le  titre  en  noir.  —  i  page  d'errata 
pour  lee  deux  parties. 

Dictionnaire  parfaitement  exécuté  en 
caractères  ronds  et  italiques,  sur  deux 
colonnes. 

863.  Alberti  Kyperi  Med.  D.  et 
Prof,  in  Acad.  Leyd.  Anthropo- 
logia  corporis  hvmani,  contento- 
rum,  et  animas  naturam  et  virtutes 
secundum  circularem  sanguinis 
motum  explicans.  Cui  accedit 
ejusdem  responsio  ad  psevd-apo- 
logema  V.  F.  Plempii.  Lugduni 
Batavorum,  apud  Johannem  Else^ 
virium,  Academ.  typograph.,  1660, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  s.  limin.  (titre  et  dédicace).  —  665  pp.,  dont  la 
dern.  est  cotée  par  erreur  123.  —  15  ff.  POur  la  table 
et  l'errata.  —  26  pp.  pour  la  Responsio, 

Nous  avons  sous  les  yeux  un  exem- 
plaire portant  Tadresse  suivante  :  Lugd. 
Batav, f  ex  officina  Adriani  Wijngaerden. 
Il  ne  contient  pas  la  réponse  à  Plem- 
pius,  laquelle  n'est  pas  non  plus  men- 
tionnée sur  le  titre.  Par  contre  les 
feuillets  liminaires  sont  au  nombre  de 
six,  savoir  :  le  titre,  la  dédicace,  Tépître 
dédicatoire  (en  2  fif.)  et  la  préface  (2  ff.). 

864.  La  Gallerie  des  femmes 
fortes.  Par  le  P.  Pierre  le  Moyne, 
de  la  compagnie  de  Jésvs.  A  Lei^ 
den,  chez  lean  Elsevier,  et  à  Paris, 
chez  Charles  Angot,  rué St  Jacques, 


214 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1660). 


•    • 


1660,  avec  priuilége  du  Roy,  pet, 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire. 

36  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le  titre 
impr.  et  la  première  gravure.  —  452  pp.  —  x2  ff.  n.  ch. 
de  Uble.  —  2  ff.  blanca. 

Jolie  édition,  ornée  de  20  portraits  et 
d'un  frontispice  gravé,  figurant  le  buste 
de  la  Reyne  régente,  à  qui  le  livre  est 
dédié. 

11  y  a  des  exemplaires  qui,  au  lieu  de 
la  marque  Non  Solus,  portent  le  chiffre 
de  Charles  Angot.  On  trouve  à  la  fin  de 
ces  exemplaires  le  privilège  du  roi,  qui 
n'est  pas  dans  les  autres. 

Ce  volume,  quand  il  est  grand  de 
marges  et  bien  conservé,  se  vend  fort 
cher.  Vend,  mar»  vert  (Trautz-Bau2on- 
net)  h.  130  "/2  mill.  74  frs.  Solar,  rev. 
121  frs.Tufton;  v^/»ff,h.i34mil].,  exempl. 
de  Ch.  Nodier,  90  frs.  Pieters,  rev. 
220  frs.  De  la  Villestreux;  tnar,  br.  (anc. 
rel.)  176  frs.  Double  ;  tnar.  br.  (Hardy) 
h.  133  mill.  170  frs.  Huillard;  tnar.  r. 
(Duru)  h.  130  mill.  175  frs.  L.  de  Mont- 
germont;  vél.  h.  133  mill.  299  frs. 
Desbarreaux-Bernard. 

L'édition  originale  est  de  Paris,  chez 
Ant.de  Sommaville,  1647,  in-fol. 

865.  Johannis  Antonidae  Van- 
dbrLindbn  de  Hemicrania  mens- 
trua  historia  et  consilium  :  ad 
serenissimam  principem,  Lowi- 
sam  A vriacam ,  marchionissam 
Brandenburgicam  &c.  Lvgdvni 
Batavorvm,  apud  Johan.  Elsevi" 
rium,  Acad,  typographum,  1660, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  limin.  —  92  pp.  —  2  ff .  d*index. 

Suivant  Paquot  (t.  X,  p.  21),  il  aurait 
paru  une  seconde  édition,  Ibid.,  idem, 
z668,  in-4.  C'est  probablement  une 
erreur,  résultant  d'une  faute  d'impres- 
sion. Le  catal.  de  1674  ne  cite  que  l'édi- 
tion de  1660. 

866.  Les  Délices  de  la  Hol- 


lande. Avec  un  traité  du  gouver- 
nement, et  vn  abrégé  de  ce  qui 
s'est  passé  de  plus  mémorable 
jusques  à  l'an  de  grâce  1660. 
Ouvrage  reveu,  corrigé,  changé 
et  fort  augmanté  (sic)  par  J.  db 
Parival.  a  LeidCf  chez  Charles 
Gerstecoren,  1660,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.  ~  419  pp.  ~  5  pp.  de  table. 

Les  Délices  de  la  HollatuU  parurent 
pour  la  première  fois  à  Leyden,  chez 
Pierre  Leffen,  1651,  pet.  in-12,  de  6  ff. 
limin.,  266  pp.  et  3  fif.  de  table.  Une 
seconde  édition,  c  reveue,  corrigée  et 
continuée  jusques  à  l'an  1655,  •  vit  le 
jour  à  Leyden,  chez  Abr.àGeervliet,  1655, 
pet.  in-12,  de  4  ff.  limin.  et  362  pp.  Celle 
de  1660  est,  croyons-nous,  la  troisième. 
Elle  sort  positivement  des  presses  de 
Jean,  comme  on  le  voit  par  la  sirène, 
les  culs-de-lampe  et  les  lettres  grises. 
On  sait  que  l'éditeur  Ch.  Gerstecoren, 
admis  dans  la  corporation  des  libraires 
de  Leyde  depuis  le  31  janvier  1659, 
avait  été,  durant  près  de  cinq  ans,  au 
service  de  Jean  Elzevier.  Des  exem- 
plaires de  ce  volume  portent  pour 
adresse  :  à  Leide,  chez  Pierre  de  Dier, 
1660. 

La  veuve  et  les  héritiers  de  Jean  ont 
réimprimé  l'ouvrage  de  Parival  en  1662, 
pour  le  compte  du  même  Pierre  de  Dier 
ou  Didier  (n»  882). 

867 .  Centum  quinquaginta  Psal- 
mi  et  extrema  verba  Davidis,  cum 
commentario  Johannis  Cocceji  S* 
Theol.  in  Academia  Lugdunensi 
professons.  Lvgdvni  Batavorvm, 
apud  Johannem  Elseviriutn,  Aca^ 
demice  typographutn,  1660,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
593  PP-  ~  '9  PP*  °-  ch.  pour  lea  index. 

868.  Recveil  de  diverses  pièces, 
servans  à  l'histoire  de  Henry  III. 
roy   de  France   et   de  Pologne; 


JEAN  ELZEVIER. 


215 


dont  les  tiltres  se  trouvent  en  la 
page  suivante.  A  Cologne,  chez 
P.  du  Marteau,  1660,  pet.  in-12- 

I  f.  (titre).  —  474  pp. 

Édition  originale  de  ce  recueil  cu- 
rieux, véritablement  imprimée  à  Leyde 
par  Jean  Elzevier,  comme  on  le  voit 
par  le  fleuron  du  titre,  la  sirène,  les 
lettres  grises  et  les  signatures  en  5. 
Elle  contient  :  i®  le  Journal  du  règne 
de  Henry  III  par  M.  S.  A.  G.  A.  P.  D.  P. 
(M.  Servin,  avocat  général  au  parlement 
de  Paris;  extrait  des  Mémoires  de  P.  de 
Lestoile)  ;  2^  VA Icandre^  par  M.  L.  P.  D. C. 
(M«  la  princesse  de  Conti,  attribution 
qui  a  été  à  bon  droit  contestée);  30  le 
Divorce  satyrique  (par  Palma-Cayet); 
40  la  Confession  de  A/i*  de  Sancy  (par 
A.  d'Aubigné). 

II  y  a  sous  la  même  date  une  médiocre 
contrefaçon  hollandaise,  sans  fleurons 
ni  lettres  grises,  qui  a  461  pp.  et  i  f. 
blanc.  Cette  contrefaçon  reparut  avec 
un  titre  renouvelé  sous  la  date  de  1662. 
On  y  joint  le  Discours  merveilleux  ^^àÀtioTi 
de  La  Haye,  Ulacq,  1660,  de  180  pp.,  et 
il  est  probable  que  c'est  Vlacq  qui  aura 
exécuté  le  volume  entier. 

La  seconde  édition  originale,  sous  la 
même  rubrique  :  Cologne,  chex  Pierre  du 
Marteau,  parut  en  1663.  Elle  a  456  pp., 
plus  une  pièce  supplémentaire,  qui  n'est 
pas  annoncée  au  v»  du  titre  :  le  Discours 
merveilleux  de  la  vie  &.c,  de  Catherine  de 
Médicis,  Suivant  la  copie  imprimée  à  la 
Haie,  1663,  de  156  pp.  Quoi  qu'en  dise 
M.  Pieters,  cette  édition  sort  incon- 
testablement des  presses  elzeviriennes 
d'Amsterdam. 

L'édition  de  1666,  en  474  pp.,  est  la 
même  que  la  précédente,  avec  un  titre 
renouvelé.  Seulement  on  a  ajouté, 
pp.  457  à  474,  une  partie  nouvelle  tl'i^^o- 
logie  pour  le  roy  Henry  quatre,  par  Ma- 
dame la  duchesse  de  Rohan»  C'est  donc  la 
plus  complète  de  toutes,  et  celle  qui 
mérite  la  préférence. 

Il  ne  faut  pas  la  confondre  avec  une 
autre,  également  datée  de  1666,  et  qui 
a  600  pp.  en  tout.  Cette  contrefaçon,  qui 
est  assez  jolie,  contient  exactement  les 


mêmes  pièces  que  l'édition  elzevirienne; 
le  titre  est  orné  de  la  sphère,  et  nous  en 
attribuons  l'impression  à  Wolfgang. 

Enfin  le  catalogue  Millot  de  1846 
(no  933)  cite  comme  elzevirienne  une 
édition  de  ce  recueil  à  la  date  de  1663, 
dans  le  format  in-4,  de  367  et  104  pp. 
Cette  attribution  est  confirmée  par  le 
catal.  ofïic.  de  1681,  qui  cite,  mais  sans 
l'astérisque,  le  Recueil  des  pUces  pour 
servir  à  Vhistoire  de  Henry  III,  in-4  ©t 
in-i2. 

869.  Arnoldi  Vinnii,  JC.  selec- 
tarum  juris  qvaestionvm  libri  duo. 
Additae  sunt  Simonis  Vinnii, 
Arn.  Fil.  orationes  dus,  et  alia 
quaedam.  Editio  secunda  priori 
emendatior.  Lvgd.  Batav.,  ex  offic. 
JacobiVoorn,  1660,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
556  pp. 

Nous  avons  cité  à  l'année  1653  (n»  736) 
la  première  édition,  qui  est  in-8.  Celle-ci 
a  été  imprimée  par  Jean  pour  le  compte 
du  libraire  J.  Voorn,  et  elle  porte  sur  le 
titre  la  marque  typographique  des  Elze- 
vier de  Leyde. 

870.  Les  Lettres  de  M'  de  Voi- 
TV  RE.  A  Nimwège,  chez  André 
Hogenhuyse.  A®  1660,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  le  portrait 
de  Voiture  par  P.  Philippe.  —  622  pp.  —  7  ff.  de  table. 
—  3  ff.  blancs. 

M.  Pieters  attribue  cette  édition  à 
J.  Elzevier,  tandis  que  Nodier  (Mélanges, 
p.  18)  la  croit  sortie  de  la  même  officine 
que  les  Négociations  de  Jeannin  de  1659. 
L'une  et  l'autre  opinion ,  il  est  singulier 
qu'on  ne  s'en  soit  pas  aperçu,  est  égale- 
ment fondée;  c'est-à-dire  qu'il  existe 
sous  la  même  date  deux  éditions  très 
distinctes,  mais  ayant  le  même  fron- 
tispice gravé  et  le  même  nombre  de 
pages. 

La  première  et  la  plus  belle  a  été 
imprimée  par  Jean  Elzevier.  Elle  se 
reconnaît  à  la  sirène,  qui  est  répétée  six 
fois,  en  tète  de  l'épitre  dédicatoire,  de 


2l6 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1661). 


ravcrtisscmcnt,  des  pp.  i,  580,  647  et 
de  la  table.  Les  culs-de-lampe  et  les 
lettres  grises  ne  laissent  également 
aucun  doute  sur  son  origine.  Les  cahiers 
sont  signés  en  5,  suivant  Pusage  con- 
stant des  Elzevier  de  Leyde. 

L'autre  édition  sort  des  mêmes  presses 
que  le  Voiture  de  1657  (décrit  dans  la 
troisième  partie),  c'est-à-dire  des  presses 
de  J.  de  Jonge  d'Amsterdam.  Le  fleuron 
aux  tètes  de  profll,  qui  diffère  notable- 
ment de  celui  des  Elzevier,  les  lettres  M 
(p.  547)  et  D  (p.  5»5)  se  vérifient  sur  le 
Voiture  de  1657,  pp.  125,  9  et  53  de  la 
2«  partie.  Le  petit  fleuron  de  la  p.  543 
et  la  lettre  M  de  la  p.  i,  sur  les  Négocia- 
tions de  Jeannin.  Il  y  a  6  signatures  par 
cahier,  et  la  table  des  matières  n'occupe 
que  6  feuillets. 

Le  contenu  des  trois  éditions  est  en 
tout  semblable,  sauf  que  l'épitre  dédica- 
toire  de  Martin  de  Pinchesne  au  prince 
de  Condé,  du  Voiture  de  1657,  est  rem- 
placée ici  par  une  autre  épître  d'A.  de 
Hoogenhuysen  à  Th.  de  Weldren. 

Vend.  mar.  r.  (Cape)  h.  131  mill.  43  frs. 
De  la  Villestreux,  rev.  80  frs.  R.  S.  Tur- 
ner;  vélin,  h.  130  »/a  mill.  33  frs.  même 
vente. 

1661. 

871.  La  Vie  de  François, 
seignevr  de  la  Nouô,  dit  Bras-de- 
fer.  Où  sont  contenues  quantité 
de  choses  mémorables,  qui  ser- 
vent d'éclaircissement  de  celles 
qui  se  sont  passées  en  France  et 
au  Pays-bas,  depuis  le  commen- 
cement des  troubles  survenus 
pour  la  religion,  jusques  à  Tan 
1591.  Par  M'  Moyse  Amirault. 
A  Leyde,  chez  Jean  Elsevier,  1661, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

4  ff.  limin.  —  368  pp.  —  Deux  tabl.  généalogiques 
eo  regard  de  la  p.  x. 

872.  L'Homme  irréprochable 
en    sa    conversation.    Diuisé    en 


trois  parties,  en  chacune  des- 
quelles est  traitée  la  manière  de 
parler  en  sorte  dans  les  com- 
pagnies, que  rintérest  de  Dieu 
n'y  soit  point  blessé,  nôtre  propre 
conscience  intéressée,  ny  enfin 
nôtre  prochain  offençé.  Par  Char- 
les BoNNBPiLLB,  bachelier  en 
théologie.  A  Leide,  chez  yean  Else- 
vier^ 1661,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

Z3  ff.  limin.    -  4x3  pp.  —  i  f .  blaoc. 

Ce  volume,  fort  bien  exécuté,  est  cu- 
rieux et  rare.  Vend.  mar.  vert  (Ginain) 
50  frs.  De  la  Villestreux. 

873.  *^xxK7i(nâsv  T%Bf X<y/x^f 

Hoc  est  :  Ecclesiarum  Belgica- 
rum  confessio,  interprète  Jacobo 
Revio  :  et  catechesis  quae  in  eccle- 
siis  et  scholis  Belgicarum  provin- 
ciarum  traditur  :  interprète  Frid. 
Sylburgio.  Amstelodatni,  apud  Jo- 
hannem  à  Ravensteyn,  civitaiis  et 
Illustris  Schola  typographum,  1 6  6 1 , 
pet.  in-i2. 

3  ff.  limin.  —  182  pp. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  réim- 
primé ligne  pour  ligne  sur  Tédition  de 
1635  (no  422). 

874.  Gotfr.  Hegenitii  Itinera- 
rivm  Frisio-HoUandicvm,  et  Abr. 
Ortelii  Itinerarivm  Gallo-Bra- 
banticvm.  In  quibus  quse  visu, 
quae  lectu  digna.  Accedit  Georgii 
Loysii  C.  V.  Pervigilium  Mer- 
curii,  in  quo  agitur  de  praestan- 
tissimis  peregrinantis  virtvtibvs. 
Lvgd,  Batavor.,  apud  Henricvm 
Verbiest,  1661,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
251  pp.  —  s  pp.  d'index. 


JEAN  ELZEVIER. 


217 


Bonaventure  et  Abraham  avaient 
donné  en  1630  une  première  édition  de 
ce  livre,  dans  le  format  in-i8  (n^  330). 
Celle  que  nous  venons  de  décrire  sort 
incontestablement  des  presses  elzevi- 
riennes.  Elle  a  été  réimprimée  en  1667, 
par  la  veuve  et  les  héritiers  de  Jean, 
pour  le  compte  de  la  veuve  d*  Henri 
Verbiest. 

875.  ^ÏTCTCCxpdTOvç  ncsfi  (jxtp- 
[Âé&KCûV.  HippocRATis  de  medica- 
mentis  purgantibus  libeilus.Lvg^rf. 
Batav.,  apud  JohannemElzevirium, 
Academ.  iypograph.,  1661,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  U  Solitaire. 

XI  pp.  en  tout. 

876.  La  Vie  dv  Père  Pavl,  de 
Tordre  des  Serviteurs  de  la  Vierge, 
et  théologien  de  la  sérénissime Ré- 
publique de  Venize.  Tradvitte  de 
l'italien.  Par  F.  G.  C.  A.  P.  D.  B. 
A  Leyde,  chez  Jean  Elzevier^  1661 , 
pet.  in-i2. 

Marque  :  U  Solitaire, 

za  ff.  limin.,  dont  le  premier  est  blanc.  ~  391  pp. 
—  3  pp.  pour  le  catalogue.  —  1  f.  blanc. 

Ce  volume  a  été  exécuté  dans  deux 
imprimeries  différentes.  Les  caractères 
des  pp.  I  à  240  ne  sont  pas  ceux  qu'on 
a  employés  pour  les  pp.  241  à  391.  De 
plus  les  cahiers  A  à  K  sont  signés  en  6, 


tandis  que  les  'suivants  le  sont  en  5, 
selon  Tusage  constant  de  Jean.  La  se- 
conde partie  et  les  feuillets  liminaires 
sont  seuls  eizeviriens.  Quant  à  la  pre- 
mière, elle  sort  des  presses  de  Philippe 
de  Croï,  comme  on  le  voit  par  le  fleuron 
de  la  p.  I,  lequel  se  vérifie  entre  autres 
sur  le  Bonnefons  de  1655. 

Il  paraît  bien  établi  aujourd'hui,  en 
dépit  de  toutes  les  objections,  que  cette 
vie  est  Tœuvre  du  père  Fulgence  Mi- 
canzio,  plus  connu  sous  le  nom  de  Fra 
Fulgenzio,  le  collaborateur  et  Tami  du 
père  Paul.  Les  raisons  données  par 
Bianchi  Giovini,  le  dernier  biographe 
de  Sarpi,  sont  tout  à  fait  décisives  sur 
ce  point.  L'édition  originale  du  texte 
italien  a  paru  à  Leyde  en  1646,  et  nous 
la  décrirons  dans  la  troisième  partie. 

On  ignore  jusqu'ici  le  nom  du  traduc- 
teur. Barbier  interprète  de  la  sorte  les 
initiales  du  titre  :  François  Graverol, 
conseiller  au  parlement  de  Bordeaux.  Mais 
on  a  objecté  avec  raison  que  Graverol, 
auteur  de  plusieurs  autres  écrits,  n'a 
jamais  siégé  au  parlement  de  Bordeaux. 

Un  exemplaire  broché  de  la  Vie  du 
Père  Paul  a  été  adjugé  92  frs.  La  Bé- 
doyère;  le  même  exempl.,  en  mar.  bl. 
(Cape),  a  été  revendu  71  frs.  De  la 
Villestreux. 

Une  réimpression  beaucoup  moins 
belle  de  ce  volume  a  paru  à  Amsterdam^ 
chez  Jean  de  Ravestein,  1663,  pet.  in- 12. 
On  y  a  reproduit  jusqu'à  la  dédicace  au 
magistrat  de  Delft,  datée  de  Leide,  le 
20  mars  1661,  et  signée  Jean  Elzevier. 


28 


UOFFICINE   DE   LEYDE. 


VI 


LA  VEUVE  ET  LES  HÉRITIERS  DE  JEAN  ELZEVIER, 


IMPRIMEURS. 


JUIN    1661    —  JUILLET    1681. 


1661. 

877.  L.  Annaei  Senec^  Tragœ- 
diae,  I.  F.  Gronovius  recensuit. 
Accesserunt  ejusdem  et  variorum 
notae.  Lugduni  Batavorum,-  ex  offi- 
cina  Elzeviriana.  A°  1661,  in-8. 

30  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  785  pp.  — 
16  pp.  n.  ch.  d'index. 

Gronovius  avait  promis  au  libraire 
Moyard  son  Sénèque,  que  Louis  Elze- 
vier  avait  offert  également  de  publier 
(janv.  1658).  Mais  Moyard,  ayant  appris 
que  les  Elzevier  se  proposaient  de  don- 
ner un  Sénèque  variorum,  renonça  à 
l'entreprise ,  et  Gronovius  s'entendit 
avec  Jean  Ebevier.  Le  volume,  mis  sous 
presse  en  juin  1660,  était  achevé  d'im- 
primer en  juillet  1661  ;  mais  le  frontispice 
n'était  pas  terminé,  de  sorte  que  l'ou- 
vrage ne  fut  mis  en  vente  qu'en  octobre 
de  la  même  année,  quatre  mois  environ 
après  la  mort  de  Jean.  (Cf.  Burmanni 
Syllog.,  t.  III,  pp.  381, 382, 388, 410,  457 
et  463.) 


On  rencontre  des  exemplaires  du 
Sénèque  de  Gronovius  avec  l'adresse 
suivante  :  Amstclodami,  apud  Judocum 
Pluymer,  1662,  in-8;  il  n'y  a  probable- 
ment que  le  titre  de  renouvelé. 

1662. 

878.  Johannîs  CoccEji,  SS. 
theologiPB  professons,  Judaicarum 
responsionum  et  quaestionum  con- 
sideratio.  Accedit  prsefatio  de  fide 
sacrorum  codicum  Hebraeoruin, 
ac  versionis  LXX  interpretum, 
et  oratio  de  causis  incredulitatis 
Judaeorum.  Lugduni  Batavorum, 
ex  officina  Elseviriana,  Academia 
typograph.,  1662,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

24  ff.  limin.  —  348  pp.  —  37  PP-  poar  VOratio  (voir 
le  no  676).  —  21  pp.  d'index.  —  i  f .  pour  rcrrata. 

L'exemplaire  de  la  Bibliothèque  de 
Leyde ,  qui  paraît  être  en  grand  papier, 


LA  VEUVE  ET  LES  HÉRITIERS  DE  JEAN  ELZEVIER.  219 


mesure  235  mill.  de  haut*  sur  195  mill. 
de  larg. 

879 .  Summa  theologiae  ex  Scrip- 
tvris  repetita  a  Johanne  Coccbjo, 
S.  S.  theologiae  professore.  Lugd. 
Batav.,  apud  viduam  et  haredes 
Johannis  Elsevirii,  Academ.  typo- 
graph.,  1662,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 
4ff.  limin.  —988  pp. 

880.  Johannis  Frederici  Gro- 
Novii  Observation vm  libri  très. 
Editio  secunda,  priori  emendatior 
et  altero  tanto  auctior.  Lugd. 
Batav.,  ex  officina  Danielis  etAbra^ 
hami  à  Gaasbeeck,  A°  1662,  in-8. 

s  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  690  pp.  ->- 
li  ff.  d'index. 

Ce  volume,  très  bien  exécuté,  sort  des 
presses  elzeviriennes  de  Leyde.  Nous 
avons  sur  ce  point  le  propre  témoignage 
de  Gronovius  :  «  Observationum  mea- 
rum,  »  écrit-il  à  N.  Heinsius,  le  29  oct. 

1661,  t  prslo  reddi  cœptarum  Elzevi- 
rianis  typis,  sumptibus  Gasbequii,  folium 
primum  jam  exstat.  »  (Burmanni  SylL, 
t.  Ill,  p.  463.) 

881.  L'Apocalypse  de  Meliton. 
Ov  révélation  des  mystères  céno- 
bitiqves  par  Meliton.  A  Saint 
Léger,  chez  Noël  et  laques  Chartier, 

1662,  pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  «59  pp.  —  3  pp.  de  table.  —  i  f .  blanc. 

Ce  petit  livre,  dont  Voltaire  a  tiré 
parti  pour  son  Dictionnaire  philosophique, 
mais  qu'il  attribue  à  tort  à  Camus, 
révèque  de  Belley,  est  de  Claude  Pithois, 
religieux  minime  converti  au  protestan- 
tisme. L'auteur  assure  avoir  recueilli 
ses  sentiments  et  ses  pensées  de  la 
bouche  même  de  Tévèque  de  Belley 
(p.  4).  En  effet  V Apocalypse  est  un 
extrait  des  différents  écrits  de  Camus 
contre  les  moines,  et  particulièrement 
de  sa   réponse  aux  Entretiens  curieux 


d'Hermodore  (par  le  capucin  J.  de  Che- 
vanes).  Le  marquis  Du  Roure  a  consacré 
un  article  à  ce  livre  dans  VAnalecta 
Bibliony  t.  II,  pp.  285  et  ss. 

L'édition  de  1662,  qui  est  l'originale, 
sort  incontestablement  des  presses  de 
la  veuve  de  Jean.  Mais  il  n'en  est  pas 
de  même  des  trois  réimpressions  que 
nous  allons  décrire  : 

La  première,  qui  est  assez  jolie,  a 
paru  en  1665  ;  elle  a  4  ff.  limin.,  y  compr. 
les  deux  titres,  230  pp.  et  i  f.  de  table. 
Elle  a  été  exécutée  à  Amsterdam, 
probablement  par  les  Waesbeiige.  Un 
cxempl.  non  rogné,  mar,  r,  (Muller), 
provenant  de  Millot,  a  été  vendu  35  frs. 
Solar  et  90  frs.  De  la  Villestreux. 

La  seconde  réimpression,  datée  de 
1668,  reproduit  page  pour  page  la  précé- 
dente. Le  frontispice  gravé  est  le  même, 
et  a  conservé  la  date  de  1665. 

La  troisième,  également  de  1668,  n'a 
que  205  pp.  et  3  pp.  de  table.  C'est  une 
fort  médiocre  production  de  Ph.  Vleu- 
gart  de  Bruxelles.  Le  contrefacteur  s'est 
montré  si  peu  intelligent,  qu'en  copiant 
le  frontispice  gravé  de  l'édition  hollan- 
daise, il  a  laissé  subsister  la  fausse  date 
de  1665. 

882.  Les  Délices  de  la  Hollande. 
Avec  un  traité  du  gouvernement, 
et  un  abrégé  de  ce  qui  s'est  passé 
de  plus  mémorable  jusques  à  l'an 
de  grâce  1661.  Ouvrage  reveu, 
corrigé,  changé  et  fort  augmenté 
par  J.  DE  Pari  VAL.  A  Leide,  chez 
Pierre  Didier,  1662,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.  —  420  pp.  —  2  ff.  n.ch.  pour  la  table. 

Jolie  édition,  positivement  imprimée 
par  la  veuve  et  les  héritiers  de  Jean. 
Une  première  édition  elzevirienne  avait 
paru  en  1660  (n^  866). 

883.  Frederici  Schererzii  Sa- 
crarium  Minervae,  in  quo  de  na- 
tura,  ordine  et  tractatione  omnium 
artium  et  scientiarum  nova  exer- 
citatio.  Cum  notis  philologicis  et 


a2o 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1663-64). 


moralîbus.  Lugd.  Batav.,  ex  offi" 
cina  Elseviriana,  1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

x8  ff.  limin.  —  68  pp.  —  Une  gravure  double  p.  44. 

1663. 

884.  Biblia,  dat  is,  de  gantsche 
Heylige  Schrifture,  vervattende 
aile  de  canonijcke  boecken  des 
Ouden  en  des  Nieuwen  Testa- 
ments. Door  last  der  Hoogh-Mog. 
Heeren  Staten  Generael  vande 
Vereenighde  Nederlanden,  en  vol- 
gens  het  besluyt  vande  Synode 
Natîonael,  gehouden  tôt  Dor- 
drecht,  inde  jaren  1618  ende 
161 9.  uyt  de  oorspronckelijcke 
talen  in  de  onse  nederlandtsche 
taie  getrouwelijck  over-geset.  Met 
nieuwe  bygevoeghde  verklaringen 
op  de  duystere  plaetsen,  aen- 
teeckeningen  van  de  gelijck-luy- 
dende  texten ,  ende  nieuwe  regis- 
ters  over  beyde  de  Testamenteni 
Ende  door  gemeene  ordre  der 
Nederlandsche  kercken  verbetert 
van  druck-fauten  ende  mis-stel- 
lingen  die  in  de  voorgaende 
drucken  gevonden  worden.  Tôt 
Lcyden,  by  de  weduwe  ende  erffge'- 
namen  van  jfohannes  Elzevier^ 
boeckdruckers  van  de  Académie.  Met 
privilégie.  Zijn  mede  te  bekomen  tôt 
Amsterdam  by  Louys  ende  Daniel 
Elzevier,  mitsgaders  Abr.  vander 
Burgh,  1663,  3  part,  en  i  vol. 
in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

i«  part.  :  22  ff.  litnio.,  y  compr.  le  titre  rouge  et 
noir.—  468  ff.,chifiré8  d'un  seul  côté.  --  Quatre  cartes 
géographiques  doubles  :  xo  à  la  suite  des  limin.; 
«o  entre  les  ff.  i  et  2  ;  30  entre  les  ff.  81  et  82  ;  40  entre 
les  ff.  228  et  230. 


2*  part.  :  14  ff.  limin.  —  x(S7  ff.  —  Deni  oita 
géograph.  doubles  :  10  i  la  suite  des  limin.;  20  entre 
les  ff.  60  et  61. 

$•  part.  :  a  ff.  limin.  —77  ff.  —  i  f.  blanc. 

Le  Synode  de  Dordrecht,  tenu  en 
1618  et  1619,  avait  institué  une  commis- 
sion de  six  membres  pour  traduire  en 
langue  vulgaire  les  livres  de  TAncien  et 
du  Nouveau  Testament.  Cette  traduc- 
tion vit  le  jour  en  1637  {LeyâcH,  by 
Paulus  Aertsz  van  Ravestein,  in-fol.), 
avec  un  privilège  des  États-Généraux, 
qui  en  prescrivait  l'emploi  dans  les 
églises  et  les  écoles  publiques  dea 
Pays-Bas. 

Une  révision  attentive  ayant  fait  dé- 
couvrir dans  cette  première  édition  un 
certain  nombre  d'inadvertances  et  de 
fautes  d'impression,  notamment  dans 
les  notes  marginales,  il  en  fut  dressé  un 
catalogue  officiel,  qui  parut  en  1655 
{Amsteldam,  by  Paulus  Aertsz  van  Ravi- 
stein^  in-fol.). 

La  première  Bible  où  ces  fautes  ont 
été  corrigées,  et  qui  contient  par  consé- 
quent le  texte  définitif,  fut  imprimée  à 
Amsterdam,  chez  la  v«  de  Paul  de  Rave- 
stein,  1657,  in-fol.  L'édition  des  Elze- 
vier est  la  réimpression  pure  et  simple 
de  cette  Bible,  connue  sous  le  nom  de 
Bible  des  États.  Elle  est  fort  bien  exé- 
cutée, mais  elle  n'a  qu'un  prix  ordinaire. 

Il  y  a  des  exemplaires  en  grand  papier, 
lesquels  mesurent  de  480  à  494  milUm. 
Le  papier  ordinaire  n'a  que  405  mill. 
environ. 

Tous  les  exemplaires  portent  au  verso 
du  titre  les  armes  de  Leyde,  avec  la 
signature  autographe  de  J.  Vander- 
werve,  ainsi  que  le  privilège  octroyé  à  ia 
veuve  et  aux  héritiers  de  Jean  Elzevier 
pour  un  terme  de  vingt  ans. 

885.  Johannis  Cocceii  Anim- 
adversiones  ad  lxxxiii  qusestiones 
de  Vetere  Testamento  et  lege 
Mosis,  sumtas  ex  disputatione, 
ipso  prseside  habita  Lugd.  Bat. 
a.  d.  9  Sept.  1662;  missas  ad 
C.  V.  D.  Samuelem  Maresium  et 
ab   eo    publiée   ventilatas   a.  d. 


LA  VEUVE  ET  LES  HÉRITIERS  DE  JEAN  ELZEVIER.  221 


21  Jan.  1663.  Lugd.  Batav,,  apud 
Henricum  Verbiest,  1663,  pet. 
in-i2. 

6  ff.  limin.  —  163  pp. 

Véritable  eUevier  de  Leyde,  orné  de 
la  tète  de  buffle,  de  la  sirène  et  de  la 
Méduse. 

886.  Hippocratis  de  circuitu 
sanguinis  exercitatio  (1-27)  pro 
quà,  sub  Cl.  V.  Johannis  Antonidae 
VanderLinden,  Doct.etProfess. 
Medic.  Pract.  prim. ,  praesidio  res- 
pondebit&c...  Lugd.  Batav.,  apud 
Joh.  Elsevirium,  ou  apud  viduam 
et  haredcs  Joh.  Elscvirii,  1659- 
1663, in-4. 

C'était  assez  la  coutume  des  profes- 
seurs de  Leyde  de  choisir  un  point 
controversé  de  doctrine,  qu'ils  faisaient 
traiter  à  fond  et  débattre  par  leurs 
élèves  en  une  série  de  conférences,  où 
le  public  était  admis.  Ces  thèses  ou 
exercices  étaient  ensuite  réunis  en  vo- 
lume. 

On  possède  de  pareils  recueils  de 
Maestertius  sur  les  principes  de  la  juris- 
prudence (no  606),  de  Trigland  sur  la 
confession  de  foi  des  Remontrants 
(no  686),  de  Hoornbeek  sur  le  socinia- 
nisme  (no  785).  Celui  de  Vander  Linden 
comprend  vingt-sept  dissertations,  ayant 
pour  objet  de  démontrer  qu'Hippocrate 
connaissait  la  circulation  du  sang,  que 
«  malheureusement,  remarque  malicieu- 
sement Paquot,  on  n'avait  sçu  trouver 
dans  cet  ancien  avant  que  les  modernes 
l'eussent  démontrée.  » 

Ces  27  dissertations,  ayant  chacune 
de  8  à  16  pp.  n.  ch.,  forment  38  cahiers, 
avec  une  seule  série  de  signatures,  de 
A  jusqu'à  Oo.  Le  volume  devrait  être 
précédé,  suivant  l'usage,  d'un  titre  gé- 
néral. Mais  ce  titre  manque  à  l'exem- 
plaire de  M.  Steiner,  sur  lequel  est  prise 
la  présente  description.  S'il  existe,  il 
doit  porter  la  date  de  1663. 

Paquot,  qui  n'avait  pas  l'ouvrage  sous 
les  yeux,  cite  :  Hippocrates^  de  circuitu 


sanguiniSt  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  EUevir., 
1661,  in-4. 

1664. 

887.  Joh.  Fredericî  Gronovii 
de  centesimis  usuris  et  fœnore 
unciario  ài/rfÇoy<yoyo"/j  11.  Lugd, 
Batav.,  ex  offic.  Dan.  et  Abr.  à 
Gaasbeeck,  1664,  in-8. 

1  f.  (titre).  — 172  pp. 

Volume  imprimé  par  les  Elzevier  de 
Leyde  pour  le  compte  des  Gaasbeeck. 
La  première  partie  de  l'ouvrage  avait 
paru  en  1661,  sous  ce  titre  :  Jeh.  Fr. 
Gronovii  de  centesimis  usuris  et  fœnore 
unciario  dyre^T^jyyjcnç  adversus  theologisto- 
rico-philosophologum.  Accessit  mantissa 
pecunice  veteris,  Lugd.  Batav.,  ex  offic. 
Dan.  et  Abr.  à  Gaasbeeck,  1661,  in-8, 
de  8  S,  limin.  et  200  pp.;  mais  elle  est 
étrangère  aux  presses  elzeviriennes, 
comme  le  prouvent  les  fleurons  et  lettres 
grises.  C'est  d'ailleurs  ce  que  nous  ap- 
prend l'auteur  du  livre,  dans  une  lettre 
adressée  à  N.  Heinsius,  où  après  s'être 
plaint  de  la  lenteur  de  J.  Elzevier  dans 
l'impression  du  Sénèque,  il  ajoute  :  «  de 
centesimis  usuris  et  unciario  fœnore 
oivrs)^vjy7l(riv  dedi  alii  typographe,  et  jam 
tria  folia  sunt  expressa.  »  (17  fév.  1661. 
Burmanni  Syll.,  t.  III,  p.  450.) 

888.  Kevren  ende  ordonnantien 
van  het  Hooge-Heemraetschap 
van  Rhynlandt,  gemaeckt  by 
dijckgrave  ende  hooge-heemraden 
des  selven  landts.  Tôt  Leyden, 
gedruckt  ien  beveele  vande  vooY" 
noemde  dijckgrave  ende  hoogeheem-' 
raden,  by  de  weduwe  ende  erfge- 
namen  van  y ohannes  Elsevier ,  1664, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.).  —  454  pp. 
—  12  ff.  de  table.  -•-  x  f .  blanc. 

Volume  tiré  sur  un  papier  plus  grand 
que   rin-4    ordinaire,   et    cité    comme 


22a 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1664-65). 


grand  papier  dans  la  plupart  des  cata- 
logues. 

889.  Sentences  et  maximes  de 
morale.  A  la  Haye,  chez  Jean  et 
Daniel  Steucker,  1664,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire, 

79  PP-  en  tout. 

Livret  précieux  et  qui  doit  être  fort 
rare,  puisqu'il  a  échappé  jusqu'ici  à 
toutes  les  recherches.  Il  contient  le  texte 
original  et  authentique  des  Maximes  de 
La  Rochefoucauld. 

L'édition  est  antérieure  d'un  an  à  la 
première  édition  française.  Imprimée 
sans  là  participation  de  l'auteur  et  à 
son  insu,  sur  une  copie  envoyée  de 
Paris  aux  frères  Steucker,  elle  détermina 
La  Rochefoucauld  à  publier  lui-même 
son  œuvre.  Ceci  résulte  de  VA  vis  au 
lecteur  placé  en  tête  du  volume  de  1665  : 
«  Il  y  a  apparence  que  l'intention  du 
peintre  n'a  jamais  été  de  faire  paroître 
cet  ouvrage,  et  qu'il  seroit  encore 
enfermé  dans  son  cabinet,  si  une  mé- 
chante copie  qui  en  a  couru,  et  qui  a 
passé  même,  depuis  quelque  temps,  en 
Hollande,  n'avoit  obligé  un  de  ses  amis 
de  m'en  donner  une  autre,  qu'il  dit  être 
tout  à  fait  conforme  à  l'original.  »  L'his- 
toire de  cette  copie  n'avait  jamais  été 
éclaircie;  le  dernier  éditeur  des  Maximes^ 
M.  Gilbert,  supposait  que  l'auteur  avait 
imaginé  ce  prétexte  pour  donner  son 
livre  au  public.  «  Car,  fait-il  observer 
avec  raison,  si  une  copie  avait  couru 
jusqu'en  Hollande,  on  n'eût  pas  manqué 
de  l'y  imprimer  immédiatement,  comme 
on  s'était  hâté  de  le  faire,  en  1662,  pour 
les  Mémoires  de  notre  auteur;  or  il  ne 
reste  pas  trace  d'une  édition  hollandaise 
antérieure  à  la  première  édition  fran- 
çaise. » 

On  voit  que  La  Rochefoucauld  n'a  pas 
cherché  à  donner  le  change  à  ses  lec- 
teurs, et  que  l'édition  dont  il  parle  existe 
réellement.  Une  circonstance  la  rend 
doublement  précieuse  :  elle  sort  indubi- 
tablement des  presses  el2eviriennes  de 
Leyde.  Sur  le  titre  se  voit  la  marque  du 
Non  Solus:  en  tête  de  la  p.  3,  le  fleuron 


de  la  sirène  ;  p.  79,  un  cul-de-lampe  qui  se 
vérifie  sur  une  foule  d'elzeviers  signés, 
entre  autres  sur  le  Nouveau  Testamtnl 
hollandais  de  1659. 

Les  maximes  sont  au  nombre  de  189, 
formant  chacune  un  alinéa  spécial,  sans 
autres  marques  ni  signes  distinctifs.  Dix 
de  ces  maximes  ont  été  dédoublées  plus 
tard,  et  ont  fourni  la  matière  de  onze 
maximes  nouvelles.  Par  contre  il  en  est 
six  autres  qui  n'en  forment  que  trois 
dans  l'édition  définitive;  de  sorte  que  le 
volume  de  1664  renferme  en  réalité 
197  maximes,  au  lieu  de  317  que  contient 
l'édition  de  1665. 

Ce  n'est  pas  ici  le  lieu  d'insister  sur 
l'importance  du  texte  et  le  parti  qu'on 
en  peut  tirer  pour  de  futures  réimpres- 
sions. Bornons-nous  à  constater  qu'une 
dizaine  de  maximes  sont  inédites,  et 
que  la  plupart  des  autres  offrent  des 
variantes,  parfois  très  intéressantes, 
qui  toutes  méritent  d'être  recueillies. 
Pour  plus  de  détails  nous  renverrons  i 
la  notice  spéciale  que  nous  avons  pu- 
bliée sous  ce  titre  :  La  première  édition 
des  Maximes  de  La  Rochefoucauld  impri- 
mée par  Us  Elzevier  en  1664,  Bruxelles, 
Van  Trigt,  1879,  in-8,  de  16  pp. 

890.  Le  Nouveau  Testament, 
c'est-à-dire,  la  nouvelle  alliance 
de  nostre  seigneur  Jésus-Christ. 
A  La  Haye,  chez  Jean  et  Daniel 
Steucker,  1664,  in- 12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

3  ff.  limin.,  y  compr.  le  liront,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  272  pp.  —  Suivi  de  : 

Les  Pseaumes  de  David,  mis 
en  rime  françoise,  par  Clément 
Marot  et  Théodore  de  Bèze.  Ré- 
duits nouuellement  à  vne  briéue 
et  facile  méthode  pour  apprendre 
le  chant  ordinaire  de  l'Église. 
A  La  Haye,  chez  Jean  et  Daniel 
Steucker,  1664,  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  limin.  —  252  pp.  —  26  ff.  n.  ch. 


LA  VEUVE  ET  LES  HÉRITIERS  DE  JEAN  ELZEVIER.  223 


Ce  volume,  imprimé  avec  beaucoup 
de  soin,  sort  incontestablement  des 
presses  de  la  veuve  et  des  héritiers  de 
Jean  Elzevier,  et  porte  sur  chacun  des 
deux  titres  la  marque  du  Non  Solus.  Les 
Pseaumes  de  David,  qui  forment  la  se- 
conde partie,  se  rencontrent  parfois 
séparément;  mais  la  réclame  placée  à 
la  fin  du  Nouveau  Testament  témoigne 
qu'ils  appartiennent  nécessairement  au 
volume.  Le  texte  des  psaumes  est 
accompagné  de  la  musique. 

L'édition  des  Steucker  est  la  repro- 
duction textuelle  d'un  recueil  paru  en 
France,  sous  le  même  titre,  mais  avec 
l'adresse  suivante  :  Se  vend  à  Charenion, 
par  P.  des  Hayes  et  A.  Cellier ,  1656, 2  part, 
en  I  voL  in-i2. 

1665. 

891.  Mémoires  du  mareschal  de 
Bassompibrrb,  contenant  l'his- 
toire de  sa  vie  et  de  ce  qui  s'est 
fait  de  plus  remarquable  à  la 
cour  de  France  pendant  quelques 
années.  A  Cologne,  chez  Pierre 
du  Marteau,  1665,  2  vol.  pet. 
in-i2. 

T.  1 :  5  ff.  limin.  ~  564  pp. 
T.  II  :  I  f.  (titre).  -  824  pp. 

Édition  originale  de  ces  Mémoires, 
et  la  seule  qui  soit  sortie  des  presses 
elzeviriennes.  Elle  a  été  exécutée,  non 
à  Amsterdam,  comme  l'a  cru  M.  Pieters, 
mais  à  Leyde,  par  la  veuve  et  les  héri- 
tiers de  Jean,  ainsi  que  le  prouvent  les 
vignettes,  les  lettres  grises  et  les  signa- 
tures qui  sont  en  5.  Le  titre  courant 
porte  :  Journal  de  ma  vie.  Suivant  la 
Biographie  Universelle,  l'ouvrage  a  subi 
à  l'impression  des  retranchements  con- 
sidérables, à  cause  de  quelques  anec- 
dotes sur  des  familles  puissantes. 

Il  est  de  toute  évidence  que  cette 
édition  a  été  imprimée  aux  frais  des 
frères  Steucker  de  La  Haye.  La  maison 
de  Leyde,  il  est  superflu  d'en  faire  la 
remarque,  n'imprimait  plus  pour  son 
propre  compte.  D'autre  part  les  Steucker, 


qui  allaient  bientôt  devenir  les  émules 
des  Elzevier  dans  l'art  typographique, 
n'étaient  encore  que  de  simples  éditeurs. 
A  peine  établis  à  La  Haye  en  1664,  ils 
avaient  trouvé  moyen  de  se  procurer  le 
texte  inédit  des  Maximes  de  La  Roche- 
foucauld (no  88g),  dont  ils  confiaient 
l'exécution  aux  presses  elzeviriennes  de 
Leyde.  Presqu'en  même  temps  ils  pu- 
bliaient l'édition  originale  de  Brantôme, 
qu'ils  faisaient  imprimer  par  les  plus 
habiles  typographes  du  temps,  entre 
autres,  et  pour  la  partie  principale,  par 
Daniel  Elzevier  à  Amsterdam.  Il  leur 
appartenait  de  mettre  au  jour  dans  les 
mêmes  conditions  les  Mémoires  inédits 
de  Bassompierre.  Ce  sont  eux  d'ailleurs 
qui  ont  publié  par  la  suite  les  autres 
écrits  de  l'auteur,  savoir  les  Ambassades 
en  Espagne,  en  Suisse  et  en  Angleterre. 
Dès  qu'ils  eurent  des  presses  à  eux,  leur 
premier  soin  fut  de  réimprimer  les  Mé- 
moires, reveus  et  corrigés  en  cette  nouvelle 
édition,  sous  la  même  rubrique  :  à  Co- 
logne, chez  Pierre  du  Marteau,  1666,  2  vol. 
pet.  in-i2,  le  i'  de  5  ff.  limin.  (y  compr. 
un  joli  portrait  de  Bassompierre)  et 
552  pp.;  le  2^  de  813  pp.  et  i  f.  blanc. 
Le  titre  porte  leur  sphère,  les  cahiers 
sont  signés  en  6. 

L'édition  de  1666,  copiée  textuelle- 
ment sur  la  précédente,  est  très  estimée. 
Sans  être  tout  à  fait  aussi  jolie  que  celle 
de  1665,  elle  mérite  à  bon  droit  de  figurer 
dans  la  collection  elzevirienne. 

Vend,  redit,  de  1665,  mar.  r,  (Bau- 
zonnet-Trautz)  h.  133  mill.  72  frs. 
Giraud  ;  mar,  r,  doublé  de  mar.  (anc.  rel.), 
exempl.de  LaVallière,  985  frs.  Pichon; 
avec  les  Ambassades  de  1668,  6  tom.  en 
4  vol.  mar.  vert,  (Muller)  h.  132  '/a  mill. 
95  frs.  Pieters,  rev.  200  frs.  De  la  Vil- 
lestreux.  Un  exempl.  des  Mémoires  de 
1666,  mar.  r.  (Boyet)  395  frs.  Brunet, 
rev.  1200  frs.  L.  de  Montgermont. 

Il  existe  plusieurs  contrefaçons  hol- 
landaises et  étrangères  des  Mémoires  de 
Bassompierre,  avec  la  même  adresse  et 
sous  la  même  date  que  l'édition  origi- 
nale. Suivant  Millot,  les  frères  Steucker 
ont  réimprimé  les  deux  volumes  en 
1668. 


224 


L'OFFICINE  DE  LEYOE  (1665-67). 


892.  Henrici  Brouwbr,  JC.  de 
Jure  connvbiorvm  apud  Batavos 
receptOy  libri  duo.  In  quibus  jura 
naturas,  divinum,  civile,  canoni- 
cum,  prout  de  nuptiis  agunt, 
referuntur,  expenduntur,  expli- 
cantur.  Amstelodami,  apud  Casp, 
Commelinum,  166^.  Cum  privi" 
legio,  in-'4. 

Marque  :  la  Vtritt  tenant  un  livre  et 
un  flambeau,  av^  la  devise  :  dk-rj^sta  trav- 

xo  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
718  pp.  —  33  ff.  d'index.  —  i  f .  d*errata. 

Les  fleurons  et  lettres  grises  qui 
ornent  ce  volume  prouvent  qu*il  a  été 
exécuté  à  Leyde  par  la  veuve  et  les 
héritiers  de  Jean. 

893.  Joh.  CoccEji  Cogitatîones 
de  Apocalypsi  S.  Johannis  theo- 
logî.  Lugd.  Batav.,  ex  offic.  Corn. 
Driehuysen,  1665,  in-4. 

4  ff.  limin.  —  280  pp. 

894.  Joh.  CoccEji  Cogitationes 
de  Cantico  Canticorum  Salo- 
monis,  ut  icône  regni  Christi. 
Lugd.  Batav.,  apud  Corn.  Drie- 
huysen,  1665,  in-4. 

66  ff.  limin.  —  201  pp. 

895.  S.  Pauli  Apostoli  Epis- 
tola  ad  Galatas,  cum  commenta- 
riis  Johannis  Cocceji,  SS.  Theol. 
Prof.  Lugd.  Batav.  y  ex  offic.  GaaS" 
beeck,  1665,  in-4. 

6  ff.  limin.  —  30a  pp.  —  i  f .  d'errata. 

896.  Epistola  s.  Judas  Apos- 
toli, cum  commentariis  Joh.  Coc- 
CEji,  SS.  Theol.  Prof.  &c.  Lugd. 
Batav.,  ex  offic.  Gaasbeeck,  1665, 
in-4. 

4  ff.  limin.  —  63  pp. 

Ces  ouvrages  de  Cocceius  sont  signa- 
lés,  les   deux   premiers    par    Motteley 


(Catal.  de  1848,  n«  43),  les  deux  antres 
par  M.  Ém.  Steiner,  comme  de  vérita- 
bles elzeviers  de  Leyde. 

897-  Magni  Hippocratis  Coi 
Opéra  omnia.  Graece  et  latine 
édita,  et  ad  omnes  alias  editiones 
accommodata.  Industrie  et  dili- 
gentiâ  Joan.  Antonidas  Vander 
Linden.  Lugduni  Batavorum^apud 
Danielem,  Abrahamum  et  Adria- 
numàGaasbeecky  1665,  2  vol.  in-8. 

T.  I  :  20  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  k 
titre  impr.  —  788  pp.  ~  i  f.  (avis  an  lectenr).  —  67  S. 
pour  la  table. 

T.  II  :  2  ff.  limin.  —  1034  pp. 

Très  belle  édition,  incontestablement 
imprimée  par  la  veuve  de  Jean  pour  le 
compte  des  Gaasbeek.  Il  parait  que 
THippocrate  de  Vander  Linden  mérite 
les  mêmes  reproches  que  son  Celse 
(no  797). 

c  Vander  Linden  a  fait  tout  au  re- 
bours de  son  devoir  d'éditeur;  il  s* est 
donné  carrière  sur  le  texte  de  l'auteur 
qu'il  devoit  respecter;  il  Ta  corrigé, 
c'est-à-dire  corrompu  et  dénaturé  toat 
à  son  plaisir,  tandis  qu'il  a  réimprimé 
dans  son  entière  difformité  la  mauvaise 
version  de  lano  Comaro  sur  laquelle  il 
avoit  bien  droit  de  vie  et  de  mort  pour 
les  corrections,  ou  plutôt  qu'il  falloit  ne 
point  préférer  à  la  traduction  bien  meil- 
leure de  Foesius. 

«  Quoique  sans  notes,  cette  édition 
est,  faute  d'autres,  jointe  à  la  collection 
des  Variorum,  Le  volume  de  notes  que 
promettoit  Vander  Linden,  et  que  la 
mort  l'empêcha  de  publier,  paroft  ne 
pas  devoir  être  fort  regrettable.  ■  (Re- 
nouard,  Catal.  d'un  amateur ,  1. 1,  p.  267.) 

Vend,  vélin  18  frs.  De  Bure;  vèL  bî. 
(Bozérian)  38  frs.  Pieters,  rev.  33  frs. 
Desbarreaux- Bernard;  non  rogné,  25  frs. 
La  Bédoyère. 

1666. 

898.  Joh.  CoccEji  Observata 
ad   Danielem.    Accedit    praefatio 


LA  VEUVE  ET  LES  HÉRITIERS  DE  JEAN  ELZEVIER. 


225 


exhibens  or^ryj^owo'^ov  prophé- 
tise Mosis  et  Danielis.  Lugd, 
Batav.,  ex  offic.  Dan.  Abrah.  et 
Adriani  a  Gaasbeeck,  1666,  in-4. 

16  ff.  limin.  —  171  pp. 

Cité  par  M.  Pieters,  d'après  Motteley. 

899.  'Ixxoxpdrovç  à,(l>opi(rf^oL 
Aphorismi  Hippocratis  ex  reco- 
gnitione  Adolfi  Vorstii,  Med.  et 
Botan.  Prof.  Accedunt  huic  édi- 
tion! loca  parallela  ex  ipso  Hip- 
pocrate,  ut  ex  Celso,  petita  et 
index  luculentus.  Lvgd,  Baiav., 
apud  Gaesbekios,  in-24. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  2y7  pp.  —  24  pp.  d'index.  —  i  f .  blanc. 

Le  volume  ne  porte  point  de  date; 
mais  on  voit  par  la  préface  qu'il  a  paru 
peu  de  temps  après  l'édition  des  œuvres 
d'Hippocrate  citée  ci-dessus  (n^  897)  : 
t  Prodierunt  non  ita  pridem  e  typo- 
grapheo  nostro  magni  Hippocratis  Coi 
opéra  omnia  etc. studiosa  industria  cele- 
berrimi  viri  D.  J.  A.  Vander  Linden.  »  Et 
en  effet  le  catal.  de  1674  le  cite  avec  la 
date  de  1666.  On  reconnaît  à  première 
vue  dans  cette  jolie  édition  le  type  et  les 
fleurons  des  Elzevier  de  Leyde.  Un 
exemplaire  unique,  tiré  sur  vélin,  a 
figuré  aux  ventes  Gaignat,  La  Vallière 
et  Mac-Carthy. 

goo.  Vita  Gerardi  iEmilii  van 
Hoogeveen,  loci  cognominis  do- 
mini  Academix,  quae  est  Leidae, 
curatoris  et  ejusdem  urbis  syndici. 
Lugduni  Batavorum,  apud  viduam 
ei  hœredes  Johannis  Elsevirii,  Aca^ 
dem.  typograph,,  1666,  gr.  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  ff.  n.  ch.  en  tout. 

Au  verso  du  4e  f.  un  très  beau  portrait, 
gravé  par  Matham.  L'auteur  de  cette 
biographie,  Daniel  Colonius,  était  un 
parent  des  Elzevier.  Son  nom  se  lit  au 
bas  de  la  dédicace. 


1667. 

901.  Adriani  Beeckerts  à 
Thienen  Panegyricus,  auctoritate 
nobilissimorum  Academiae,  quae 
Lugduni  in  Batavis  est,  curato- 
rum,  et  amplissimorum  civitatis 
consulum,  dictus ,  illvstri  et 
strenvo  viro,  Cornelio  Wittio, 
consuli  Dordraceno,  Academiae 
curât ori...  vu  Idus  Novembres 
a<*  cIo  loc  Lxvii.  in  auditorio 
theologico.  Lvgdvni  Batavorvm, 
apud  viduam  et  hœredes  Johannis 
Elsevirii,  1667,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

12  il.,  dont  le  dem.  est  blanc. 

Discours  de  félicitation,  adressé  au 
célèbre  Corn,  de  Witt,  au  nom  de  l'Uni- 
versité dont  il  était  curateur,  à  l'occa- 
sion de  la  victoire  remportée  sur  la  flotte 
anglaise  près  de  Chatham. 

902.  S.  Pauli  Apostoli  Epistola 
ad  Ephesios,  cum  comment.  Joh. 
CoccEji.  Lugd,  Batav.,  ex  offic. 
Dan.  Abr.  et  Adriani  a  Gaasbeeck, 

1667, in-4. 

366  pp. 

Cité  par  M.  Pieters,  d'après  le  catal. 
Motteley  de  1848,  no  m. 

903.  Repetitio  iliustrium  loco- 
rum  Veteris  et  Novi  Testamenti 
qui  de  Antechristo  agunt  :  attextis 
aliis  ejusdem  argumenti,  occa- 
sionecommentarii  editi  à  Johanne 
CoccEio  etc.  nunc  recognita. 
Lugd.  Batav.,  apud  Felicem  Lopez 

de  Haro.  A?  1667,  pet.  in-12. 

333  pp. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  suivant 
M.  Pieters.  Hous  n'avons  pas  vu  le 
volume,  mais  nous  constatons  qu'il  est 
cité  sous  la  date  de  1666  par  M.  de 
Nédonchel,  de  1667  par  le  catal.  de 
St-Pétersbourg,  de  1668  par  M.  Pieters 

29 


226 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1667.70). 


et  de  1669  parle catal.  de  1674. Cela  n*a 
rien  d'insolite.  En  matière  de  biblio- 
graphie il  en  va  presque  toujours  ainsi, 
quand  on  est  obligé  de  s'en  rapporter  à 
l'autorité  d'autrui. 

904.  Gotfr.  Hegenitii  Itinera- 
rivm  Frîsio-Hollandicum,  et  Abr. 
Ortelii  Itinerarium  Gallo-Braban- 
ticum.  In  quibus  quae  visu,  quae 
lectu  digna.  Âccedît  Georgii 
LoysiiC.  V.Pervigilium  Mercùrii, 
in  quo  agitur  de  praestantissimis 
peregrinantis  virtvtibvs.  Editio 
ultima,  auctior  et  emendatior. 
Lvgd.  Batav.,  apud  viduam  Heti" 
rici  Verbiest,  1667,  pet.  in-i2, 

4  ff.  limin.  —  283  pp.  —  s  pp;  d'index. 

Troisième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne  de  cet  ouvrage ,  ornée  de  la  tète 
grotesque,  de  la  sirène,  de  la  tète  de  buf- 
fle, &c.  Voir  ci-dessus  les  n^  330  et  874. 

1668. 

905.  Catalogus  plantarvm  horti 
academici  Lugduno-Batavi  qui- 
bus is  instructus  erat  anno 
cId  Ioc  lxviii.  Florentio  Schuyl, 
praefecto  ejusdem  horti,  medicinae 
et  botanices  professore.  Accedit 
index  plantarum  indigenarum, 
quae  prope  Lugdunum  in  Batavis 
nascuntur.  Lugd.  Batav. y  apud  vi-^ 
duam  et  hceredes  Johannis  Elsevirii, 
AcademicB  typographe,  166S,  in-8. 

Marque  :  U  Solitaire. 

74  pp.  en  tout. 

Voir  pour  les  précédentes  éditions  de 
ce  catalogue  à  Tannée  1636,  no  438. 

906.  Allocvtio  ad  serenissimvm 
principem  Cosmum,  magnum 
Etruriae  principem.  Cum  Acade- 
miam  visitaret,  facta  publiée  per 
Johannem  Fredericum  Grono- 
viUM.  A.  D.  IV.  Idus  lanuar.  Lug- 


duni  Batavorum,  apud  viduam  et 
hœredes  Johannis  Elsevirii,  Acade- 
mice  typographe,  1668,  in-fol. 
Marque  :  U  Solitaire, 

24  pp.,  dont  lea  7  dern.  non  chiffrées. 

907.  Ratio  status  Barbarorvm 
duabus  orationibus,  ante  diem 
tertium  Calendas  Junias  et  a.  d. 
pridiè  Idus  Junias  in  Universitatis 
Lugdunensis  Batavae,  auditorio 
majore,  splendidissimo  omnium 
ordinum  ac  dignationum  soiemni 
conventu,  publiée  et  memoriter 
exhibita  a  Gustavo  Helmfeld, 
anno  cIo  Ioc  lxviii.  Lugduni  Ba- 
tavorum,  apud  viduam  et  haredes 
Johannis  Elsevirii ^  Acad.  typogr,, 
1668,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

52  pp.  —  2  ff.  n.  ch.  de  vers. 

908.  Georgl  HornI  Orbis  iin- 
perans.  Lugduni  Batavorum,  apud 
Felicem  Lopes  de  Haro,  A^  1668, 
pet.  in-i2. 

2  ff  limin.  (titre  gravé  et  épttre  dédie,  au  comte 
Guillaume  de  Horn).  —  341  pp.  —  31  pp.  de  table.  - 
2  ff.  blanci. 

La  tète  de  buffle  au  haut  de  Tépître 
dédicatoire,  le  cul-de-lampe  de  la  p.  341, 
les  lettres  grises  et  les  signatures  en  5, 
attestent  avec  une  pleine  évidence  que 
ce  volume  a  été  imprimé  par  la  veuve 
et  les  héritiers  de  J.  Elzevier. 

909.  Joannis  van  Horne  Anat. 
et  Chir.  professons  M/x^orivvîy. 
Seu  methodica  ad  chirurgiam  in- 
troductio.  Editio  altéra.  Lugd. 
Batav,,  apud  Gaasbekios,  i66S, 
pet.  in-i2. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  264  pp.  —  6  ff.  n.  ch.  dUndex. 

L*impression  de  ce  volume,  en  gros 
caractères,  n'est  rien  moins  qu*élégante. 
Néanmoins  le  fleuron  du  titre,  les  deux 
sirènes    et    le   cul-de-lampe   aux  clefs 


LA  VEUVE  ET  LES  HÉRITIERS  DE  JEAN  ELZEVIER.  227 


croisées,  qui  se  voit  à  la  fin  de  l'ouvrage, 
prouvent  qu'il  a  été  exécuté  à  Leyde, 
dans  Tofficine  elzevirienne. 

La  première  édition  avait  paru  Lugd, 
Batav,f  apud  Jacohum  Chovët,  1663,  pet. 
in-i2,  de  z  S.  limin.  et  104  pp. 

910.  Jacobi  Palmerh  a  Gren- 
temesnil  Exercitationes  in  opti- 
mos  fere  auctores  graecos,  velut 
Herodotum,  Thucydidem,  Xeno- 
phontem,  Polybium,  Diodorum 
Siculum,  Appianum,  Memnonis 
fragmentum,  Plutarchum,  Arria- 
num,  &c.  ut  et  in  antiques  poetas, 
Aristophanem,  Theocritum,  Mos- 
chi  idyliia.  Cum  gemino  indice, 
grœco  et  latino.  Lvgdvni  BatavO" 
rvm,  ex  officina  Danielis,  Abrahami 
etAdrianiàGaasbeeck,  1668,  in-4. 

10  ff.  iimin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  Jan  de 
Visscher,  et  le  titre  rouge  et  noir.  —  819  pp.—  31  pp. 
d'index.  —  Oeuxff.  intercalés  p.  680,  pour  les  marbres 
d'Anindel. 

Belle  édition,  exécutée  par  la  veuve 
et  les  héritiers  de  Jean,  qui  paraissent 
avoir  été  à  cette  époque  les  imprimeurs 
ordinaires  des  Gaasbeeck.  Le  manuscrit 
de  l'ouvrage  de  Le  Paulmier  avait  été 
envoyé  par  Bigot  à  Gronovius,  qui 
s'était  chargé  d'en  surveiller  l'impres- 
sion (Burmanni  SylL  t.  III,  p.  524). 

Des  exemplaires  de  cette  même  édi- 
tion ont  été  remis  en  vente  plus  tard 
avec  un  titre  renouvelé  portant  :  Ultra- 
jectif  apud  Guilielmum  Broedelety  1694. 

1669. 

911.  MuHAMMBDis  FiL  Kctîri 
Ferganensis,  qui  vulgo  Alfra- 
ganvs  dicitur,  Elementa  astrono- 
mica,  arabicè  et  latine.  Cum  notis 
ad  res  exoticas  sive  orientales, 
quae  in  iis  occurrunt.  Opéra  Jacobi 
Golii.  ^  mstelodami,  apudjohannem 
yansonivm  à  Waesberge  et  viduam 
Rlizei  Weyerstraet,  1669,  in-4. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 


109  pp.  pour  le  texte  arabe.  —  109  pp.  pour  la  version 
latine.  ~  z  f .  blanc.  —  306  pp.  pour  les  notes  de 
Golius.  —  10  ff.  de  table.  —  x  f .  blanc. 

Comme  le  fait  remarquer  Bérard,  il 
est  aisé  de  reconnaître,  tant  aux  carac- 
tères qu'aux  vignettes,  que  ce  volume 
sort  des  presses  elzeviriennes  de  Leyde. 
Le  caractère  arabe  est  celui  d'Erpenius. 

912.  I.  Slbidani  de  quatuor 
monarchiis  libri  très,  cvm  notis 
H.  MeibomI  et  G.  Hornl.  Lugd: 
Batav:  apud  Felicem  Lopez  de 
Haro,  1669,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  un  premier  f.  blanc  et  le 
titre  gravé.  —  340  pp.  —  10  ff.  d'index. 

Véritable  elzevier  de  Leyde,  comme 
on  le  voit  par  les  diverses  sirènes  et  par 
les  lettres  grises.  De  toutes  les  éditions 
de  Sleidan,  c'est  celle  qui  se  prête  le 
mieux  par  son  format  à  entrer  dans  la 
collecition  elzevirienne  (cf.  le  n»  358). 

1670. 

913.  Evangelium  secundum 
Joannem,  cum  commentario  Joh. 
CoccEji.  Lugd.  Batav.,  apud  FeL 

Lopez  de  Haro,  1670,  in-4. 

69X  pp. 

Cité  par  M.  Pieters,  d'après  le  catal. 
Motteley  de  1848,  no  63. 

914.  Johannis  Coccii  Orationes 
duae,  altéra  inauguralis,  de  elo- 
qventiae  lavdibvs,  altéra,  cum 
Ciceronis  orationem  pro  Milone 
auspicaretur  interpretari.  Lugd. 
Batavorum,  apud  viduam  et  hœredes 
Johannis  Elsevirii,  Acad.  typogr., 
1670, in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

26  ff.  n.  ch.  en  tout. 

Jean  Coccius,  qu'il  faut  se  garder  de 
confondre  avec  son  presque  homonyme 
Jean  Cocceius, était  professeur  d'histoire 
et  d'éloquence  à  l'Université  de  Leyde. 

915.  Abrahami  H eidani  S .  theo- 
logise  professons  senioris  Oratio 
de  Ivctvosa  calamitate,  quse  anno 


228 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1672-81). 


Domîni    cio  loc  lxix     civitatem 

Leidensem,  curiam,  ecclesiam  et 

academiam    graviter    afflixît,    et 

praecipuis  suis  columnis  et  orna- 

mentis  destituit,  et  orbavit.  Habita 

in   auditorio  theologico,   xx   die 

Novembris,  in  iectionum  exordio. 

Lugduni  Batavorum,    ex    officina 

Felicis  Lopez,  1670,  in-4. 

Marque  :  deux  anges  tenant  un  livre 
ouvert f  avec  la  devise  :  Immortalitati. 

2  f.  (titre).  —  38  ff.  D.  ch.  (sign.  :  A  à  Ki). 

Véritable  elzevier  de  Leyde.  —  Il 
s'agit  de  la  terrible  peste  de  1669,  qui  fit 
tant  de  ravages  à  Leyde,  et  enleva  coup 
sur  coup  six  professeurs  de  1* Université, 
parmi  lesquels  Tillustre  Cocceius. 

1672. 

916.  Frederîci  Spanhemii  F. 
Historia  lobi.  sive  de  obscvris 
historiae  commentatio.  Editio  al- 
téra, ut  opusculum  hocce  novum 
videri  possit.  Lugd.  Batav.,  apud 
Fclicem  Lopez  de  Haro,  1672,  in-8. 

Marque  :  deux  anges  tenant  un  livre 
ouvert j  avec  la  devise  :  Immortalitati. 

2oflr.  limin.  —  56a  pp.  —  11  fF.  d'index.  --  A  la 
suite  dea  limin.  une  carte  géographique  pliée,  signëe 
G.  Wingendorp  sculp. 

La  sirène,  la  tète  de  Méduse  et  les 
autres  fleurons  qui  ornent  ce  volume  ne 
laissent  aucun  doute  sur  son  origine 
elzevirienne.  La  première  édition  est 
de  Genève,  1670,  in-4. 

917.  Johannis  Stiphoutii,  FiL 
Oratio  de  virtute  Batavica,  allocu- 
tio  ad  milites  Batavos,  cum  Gallis, 
et  Britannis,  pro  aris,  et  libertate 
bellaturos.  Lugduni'Batavonim^ 
sub  scuio  Academia,  1672,  in-4. 

40  pp.,  dont  les  5  dern.  n.  ch. 

Signalé  à  M.  Pieters  par  M.  Rammel- 
man  Elsevier  comme  un  véritable  elze- 
vier; et  en  efFet,  vu  le  caractère  semi- 
officiel  de  cette  pièce,  il  est  probable 


qu'elle  a  été  exécutée  dans  l'imprimerie 
de  l'Université.  C'est  une  harangue  pro- 
noncée par  un  étudiant  nommé  Van 
Stiphout,  en  présence  des  autorités  aca- 
démiques, pour  engager  ses  compatriotes 
à  prendre  les  armes.  La  vignette  du  titre 
représente  l'Université  de  Leyde. 

1674. 

918.  Catalogus  bibliothecs  pu- 
biicas  Lvgdvno-Batavae  noviter 
recognitus.  Accessit  incompara- 
bilis  thésaurus  librorum  orienta- 
lium,  praecipue  Mss.  Lugduni  Ba- 
tavorum, apud  viduam  et  heredcs 
Johannis  Elsevirii,  Academia  typo- 
graph.,  1674,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

12  ff.  limin.  —  424  pp.  —  2  ff.  n.  ch. 

A  la  tète  du  volume,  se  trouve  en  ma- 
nière de  préface  le  discours  suivant: 
Friderici  Spanhemii  fil.,  in  Acad.  Bataid 
S,  Liter,  Prof,  et  bibliothecarii,  Biblio- 
theca  Lvgdvno-BatavcB  nova  auspicia, 
tnense  saculari  ah  urbe  liber ata,  Sermo 
academicus  dictus  in  frequentiss,  auditor. 
A .  D,  XXIX  Octob,  If .D.c.LXXiv. 

Pour  les  précédentes  éditions  de  ce 
catalogue,  voir  à  Tannée  1623,  ^^  2^^* 

1675- 

919.  Institutiones  juris  civilis 
scripti  et  non  scripti  collectae 
partim  ex  textu  Justiniani.  Lugd, 
Batav.  y  ex  offic.  Elsevir.^  1675, 
in-i2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

282  pp.  en  tout. 

c  Elzevier  douteux,  dit  M.  Pieters; 
mais  comme  livre  à  l'usage  de  l'Univer- 
sité, la  veuve  et  les  héritiers  de  Jean 
Elzevier  peuvent  fort  bien  l'avoir  im- 
primé à  cette  date.  » 

1676. 

920.  Le  Lion  d'Angélie.  His- 
toire amoureuse  et  tragique.  Par 


LA  VEUVE  ET  LES  HÉRITIERS  DE  JEAN  ELZEVIER.  229 


Corneille  Blessebois.  A  Cologne, 
chez  Simon  VAfricainy  1676,  pet. 
in-i2. 

z68  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.— 
Suivi  de  : 

Le  Temple  de  Marsias.  Par 
Pierre  Corneille  Blessebois.  A  Co" 
logne,  chés  Simon  r Africain,  1 676. 

44  pp.  en  tout. 

Il  n*y  a  qu'une  seule  série  de  signa- 
tures pour  les  deux  ouvrages. 

Ce  petit  roman  est  des  plus  rares,  et 
la  triste  célébrité  attachée  au  nom  de 
Tauteur  est  cause  qu'il  se  vend  fort  cher. 
Pourtant  la  lecture  n'en  est  guère  ré- 
créative, et,  dussions-nous  lui  faire  tort 
auprès  de  certains  amateurs,  nous  ajou- 
terons qu'il  ne  blesse  en  rien  l'honnêteté. 

L'origine  elzevirienne  du  volume 
n'est  point  contestable.  On  reconnaît  à 
première  vue  les  presses  de  Leyde  au 
fleuron  du  titre,  à  la  sirène,  aux  deux 
lettres  grises  et  aux  signatures  en  5. 

Le  Lion  d'Angélie  est  dédié  «  à  M.  El- 
zevier,  capitaine  ordinaire  de  mer  pour 
le  service  de  la  république  de  Hollande, 
montant  aujourd'hui  un  vaisseau  de 
70  pièces,  appelé  le  Chêne;  »  le  Temple 
de  Marsias  l'est  «  à  très  discrète,  très 
pudique  et  très  vertueuse  demoiselle 
Emerentia  van  Swanevelt,  épouse  de 
M.  Elzevir.  »  C'est  sans  doute  cette 
circonstance  qui  a  déterminé  la  veuve 
de  Jean  à  entreprendre  l'impression  de 
l'ouvrage.  En  effet  le  capitaine,  plus 
tard  vice-amiral,  Daniel  Elzevier,  né  le 
14  avril  1648,  était  le  propre  fils  de  Jean 
et  d'Eva  van  Alphen.  Il  avait  épousé,  en 
mars  1675,  une  veuve  du  nom  d'Eme- 
rentia  van  Swaneveld. 

Vend,  mar,  r.  (anc.  rel.)  h.  130  mill. 
108  frs.  Millot  (quoique  piqué]  ;  mar.  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  265  frs.  H.  de  Cha- 
ponay. 

1677. 

92 1 .  J.  B.  RocoLES  J.  C.  Oratio 
inauguralis  etc.  sub  hoc  lemmate  : 
Lugdunum  Deo  carum,  in  publico 
Academiae  auditorio  pronunciata 


die  XVII  Sept.  1677.  Lugd.  Batav., 
apud  viduam  et  hceredes  Joh,  Else^ 
virii,  1677,  in-4. 
Marque  :  le  Solitaire. 

30  ff.  n.  ch. 

Cité  dans  le  CataL  des  elzeviers  de 
St-Pétersbourg  dQ  M.  Minzloff. 

1678. 

922.  Stephani  le  Moynb,  SS. 
theologiae  D.  et  professons  ordi- 
narii  in  inclita  Academia  Lug- 
duno-Batava,  Oratio,  de  Jesu, 
aeterno  ecclesiae  rectore.  Habita 
cum  fasces  rectorales  et  supre- 
mum  in  Academia  magistratum 
deponeret.  Lugd.  Batav.,  apud 
viduam  et  heredes  Joh.  Elsevirii^ 
Acad.  typogr.,  1678,  în-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  46  pp.  —  1  f .  blanc. 

923.  Provisionele  Keure,  ge- 
maeckt  op  't  stuck  van  het  reden 
van  turcxe  greynen,  ten  bevele 
van  de  gerechte  der  stadt  Leyden. 
Gedruckt  by  de  wedue  ende  er/ge-- 
namen  vanjohannes  Elsevier^  drue- 
kers  van  de  Académie,  1678,  in-4* 

Pièce  citée  par  M.  Pieters. 

1681. 

924.  Friderici  Spanhemii  Fil. 
S.  Literar.  et  Antiquitat.  Prof. 
Oratio  praecipuè  de  cometarum  et 
naturae  totius  admirandis.  Reci- 
tata  Lugd.  Bat.  cùm  secundo  abi- 
ret  academico  magistratu,  A.  d. 
VIII.  Febr.  cio  loc  lxxxi.  Lugd. 
Batav,,  apud  viduam  et  hœredes 
Joannis  Elzevirii,  Acad.  typogr., 
1681,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

3  ff.  limin.  —  30  pp. 


UOFFICINE    DE  LEYDE. 


VII 


ABRAHAM  ELZEVIER, 


IMPRIMEUR. 


JUILLET  1681  —  JUILLET  IJIZ 


1682. 

925.  Bibliotheca  Heinsiana, 
sive  catalogus  librorum  quos 
magno  studio  et  sumptu,  dum 
viveret,  collegit  vir  illustris  Nico- 
laus  Heinsius,  Dan.  fil.,  in  duas 
partes  divisus.  Cujus  bibliothecae 
publicam  faciet  auctionem  Lug- 
duni  Batavorum,  Johannes  de 
Vivie,  bibliopola,  ad  diem  lunae 
15.  Martii,  anni  1683.  stylo  novo 
et  sequentes.  Lvgd.  Batav.,  apud 
Johannem  de  Vive(sic),  1 682,in-i  2. 

Marque  :  le  Solitaire, 

X  f.  (titre).  —  374  pp.  et  i  f.  blanc.  —  a86  pp.  et  i  f. 
blanc. 

Le  titre  que  nous  venons  de  transcrire 
est  celui  des  exemplaires  primitifs.  Plus 
tard  on  a  réimprimé  de  nouveaux  titres, 
où  se  trouve  omise  la  mention  relative 
à  la  vente  (c.  à.  d.  les  mots  Cujus  biblio- 
theca publicam,  &c.)  ;  lesquels  titres  sont 


suivis  d*un  second  feuillet  limin.,  intitulé 
Typographus  lectori  salutem,  et  parfois 
d*un  troisième  pour  le  portrait  de 
N.  Heinsius.  Les  exemplaires  de  cette 
sorte  portent  indifféremment  la  marque 
elzevirienne  du  Non  Solus  avec  la  date 
de  1682,  ou  bien  la  marque  de  De  Vivie, 
avec  la  devise  Ab  Ufto  vita,  sans  la  date. 
La  bibliothèque  de  Heinsius  conte- 
nait la  plus  riche  collection  de  livres 
qu'un  particulier  eût  formée  jusqu'alors 
en  Europe  pour  Tétude  de  Tantiquité 
classique.  La  vente  produisit  23,833  flo- 
rins, somme  énorme  pour  le  temps.  V  oir 
Hofman  Peerlkamp,  de  Vita  NederL  qui 
carmina  latina  composuerunt ,  Harlemî, 
1838,  in-8,  p.  426. 

1683. 

926.  Carmen  consecratum  sem- 
piterno  honori  praestantissimo- 
rum  virorum,  qui  strenue,  nec 
sine  gloria,  pro  conservanda  pa- 
tria,    urbe,    Academia    studiosi 


ABRAHAM  ELZ£VI£R. 


231 


Lugd.  Bat.  botiorum  gaudio  mili- 
taverunt  a°  1672.  Ex  mandate 
Ampl.  D.  D.  praedict»  urbis  con- 
sulum  publiée  recitatum  in  au- 
ditorio  theologico,  cum  eorum 
nomine  debitum  bene  meritis 
numisma  erogaretur  à  Joanne  van 
Groenendijcksecretario.  1 1  Octob. 
1683.  Lugduni-'Batavorufn,  apud 
Abrahamum  Elzevier^  Academia 
typograph.,  1683,  in-fol. 

Marque  :  les  armes  de  Leyde,  avec  la 
devise  :  haec  libertatis  ergo. 

19  PPm  titre  compris.  —  5  pp.  n.  ch. 

927.  Epicteti  Enchiridium 
una  cum  Cebetis  Thebani  tabula, 
graec.  et  lat.  Cum  notis  Wolfii, 
Casauboni,  Caselii  et  aliorum  : 
Abr.  Berkelius  textum  recensuit, 
et  suas  quoque  addidit.  Accedit 
graeca  enchiridii  paraphrasis,  la- 
cunis  omnibus,  codicis  Medicei 
ope,  à  Jacobo  Gronovio  repletis. 
Delphis  Batavorum,  apud  viduam 
Gerardi  de  Jager.  A°  1683,  in-8. 

Marque  :  le  Solitaire. 

16  ff.  limin.,  y  conîpr.  le  front,  (fravé  et  le  titre 
impr.  —  280  pp.  -  A  Ift  suite  des  limin.,  une  grande 
gravure  allégorique  pliée. 

Belle  édition,  que  Ton  classe  parmi 
les  Variorum.  C'est  positivement  Abra- 
ham Elzevier  qui  Ta  imprimée  pour 
compte  de  la  veuve  de  Jager  à  Delft.  Le 
titre  porte  la  marque  Non  Solus;  la 
sirène  et  les  lettres  grises  se  vérifient 
sur  le  catalogue  spécimen  de  1713. 

1684. 

928,  Guntheri     Christophori 

SCHELHAMMERI      Mcd.      Doct.     et 

ejusdem  facultatis  in  Academia 
Juliaprofessor.P.  nec  non  naturae 
curiosor.  collèges  de  Auditu  liber 


unus.  Quo  plerorumque  omnium 
doctorum  sententiae  examinantur, 
et  auditus  ratio  nova  methodo,  ex 
ipsus  {sic)  naturae  legibus ,  expli- 
catur.  Lugduni-Batavarum,  apud 
Petrum  de  Graaf,  1684,  in-8. 

20  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  274  pp.  —  2  ff.  d'errata.  —  Cinq  tableaux 
plies,  contenant  26  figures. 

Volume  imprimé  par  A.  Elzevier  pour 
le  libraire  P.  de  Graaf.  Les  lettres  grises 
sont  bien  elzeviriennes.  Le  cul-de-lampe 
aux  clefs  croisées,  sur  le  titre,  et  le  grand 
buffle  se  vérifient  exactement  sur  le 
catal.  de  1713. 

L'impression  est  des  plus  médiocres  ; 
en  outre  elle  est  si  incorrecte,  que 
l'errata  à  la  fin  de  l'ouvrage  n'occupe 
pas  moins  de  quatre  pages  pleines. 

1686. 

929.  Extract  uyt  het  Keur-boeck 
der  stadt  Leyden,  van  de  achten- 
tachtigste  keure.  Gemaeckt  by 
die  van  de  gerechte  der  voorsz. 
stede,  op  aile  de  gebuyrten, 
sulcks  die  jegenwoordelijck  zijn, 
ofte  metter  tijdt,  by  goed-duncken 
van  de  voorsz.  gerechte,  na  de 
gelegentheyt  van  saecken  ende 
tijden,  suUen  werden  verandert, 
vergroot  ofte  verkleynt.  Ten  be- 
vêle  van  die  van  de  gerechte  der 
siadt  Leyden.  Gedruckt  by  Abraham 
Elzevier,  drucker  van  de  Académie, 
1686,  in-4. 

Marque  :  Vécusson  de  Leyde, 

zo  ff.  n.  cb.,  en  caractères  gothiques. 

1687. 

930.  Encomium  serenissimi  ac 
celsissimi  herois  Guillelmi  Hen- 
rici,  Arausionensis  principis, 
XIV  Novembris  mdclxxxvii,  natali 


232 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (1688-98): 


ejus  die,  in  Academia  Lugduno 
Batava  peractum  ab  Arnoldo, 
barone  de  Wassenaer.  Lvgdvni" 
Baiavorvm,  apud  Abrahamum  El" 
zevier,  Academia  iypograph.,  1687, 

în-4. 
Marque  :  le  Solitaire, 

32  fF.  n.  ch.  en  tout. 

1688. 

931.  Friderici  Spanhemii,  F-  F. 
in  Acad.  Lugd.-Bat.  Prof,  pri- 
mariiy  de  dégénère  christianismo 
Oratio,  recitata  quum  se  annuo 
Academiae  Lugd.  Bat.  regimîne 
tertium  abdicaret,  a.  d.  ix  Febr. 
A.  cioiocLXXXViii.  Lugd.  Batav., 
apud  Abrahamum  Elzevier^  Acad. 
typogr.i  1688,  in-8. 

if.  (titre).  —  116  pp. 

Dans  certains  exemplaires  le  titre 
offre  cette  variante  :  de  corrupta  ci  dégé- 
nère ecclesia  Oratio, 

1689. 

932.  Ad  augustissîmum  Magnae 
Britanniae  Franciae  Hyberniaeque 
regem  Guilielmum  una  cum  Maria 
Aug.  consecratum  5^  April.  ae. 
vulg.  ciD  loc  Lxxxix.  Adlocutio, 
qua  pro  imperii  aeternitate  et  sa- 
inte regnorum  vota  nuncupat  Fri- 
dericus  Spanhemius  F.  F.  Acad. 
Lugd.  Batavse  professor  prima- 
rius.  Lugduni  Batavorum,  apud 
Abrahamum  Elzevier,  Academ. 
typograph.y  i68g,  in-fol. 


28  pp.  en  tout. 


1693. 


933-  Jacobi  Perizonii,  Ant.  F. 
Oratio    de    usu    atque    utiiitate 


graecae  romanaeque  linguae,  elo- 
quentiae,  historiae,  et  antiquita- 
tis,  in  gravioribus  disciplinis. 
Dicta  publiée  Nonis  Quinctilibus 
CI3  13  cxciii.  Quum  historiarum, 
eloquentiae,  et  graecœ  linguae  in 
Academia  Lugduno -Batava  do- 
cendae  professionem  susciperet. 
Lugduni  Batavorum,  apud  Abra-- 
hamum  Elzevier,  Acad,  iypogr., 
1693, in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

3  ff.  limin.  —  51  pp.  —  7  pp.  n.  ch. 

934.  Friderici  Spanhemii  F.  F. 
de  corruptis  emendandisque  stu- 
diis  Oratio,  recitata  in  Acad. 
L.  Bat.  solenni  ritu  A.  d.  m  Kal. 
Mart.  Greg.  mdcxciii.  Cum  abi- 
ret  IV.  rector  ejusdem  academiae 
magistratu.  Lugduni  Batavorum, 
apud  Abrahamum  Elzevier,  Acad. 
iypogr.,  1693,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 
50  pp.  en  tout. 

1694. 

935.  Godefridi  Bidloo,  Med. 
Doct.  Profess.  Anatom.  Ordin.  ut 
et  Praesid.  CoUeg.  Cheirurg.  Ci  vit. 
Lugdunens.,  Dissertatio  de  an- 
tiquitate  anatomes,  habita  in 
auditorio  magno,  cum  anatomî- 
cam  professurus,  in  aima  Acade- 
mia Batava  inauguraretur  anno 
M  DC  xciv.  octavo  Iduum  Martij. 
Lugduni  Batavorum,  apud  Abra- 
hamum  Elzevier.  Anno  1694, 
in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

3  ff.  limin.  —  a5  pp.  —  5  ff.  n.  ch.  de  vers  latins.  — 
X  f.  blanc. 


ABRAHAM  ELZEVIER. 


«33 


1695. 

936.  Memoria  Namvrci,  quam 
serenissimo  et  potentissimo  ejus 
expugnatori  Wilhelmo  III  Magnae 
Britanniae  régi  &c,  consecrans 
ex  auctoritate  111.  curatorum  et 
consulum  pro  concione  dixit  Ja- 
cobus  Gronovius,  pridie  Kalen- 
das  Octobr.  Lugduni  Batavorum^ 
apud  Abrahamum  Elzevier,  Acad. 
iypogr.,  1695,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

1  f.  (titre).  —  38  ff;,  dont  les  5  dem.  n.  ch. 

937.  Pétri  HoTTON  Amsteloda- 
mensis  Sermo  academicus  quo  rei 
herbarise  historia  et  fata  adum- 
brantur.  Publiée  habitus  vu.  Id. 
Maji  CIO  loc  xcv.  Quum  inaugu- 
raretur  ad  medicinae  et  botanices 
professionem  in  Academiâ  Lug- 
duno-Batavâ  iteratô  capessendam. 
Lugduni  Batavorum,  apud  A  braha-- 
mum  Elzevier,  Academiœ  typogra^ 
phum,  1695,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  limin.  —  67  pp.,  dont  les  2  dern.  n.  ch. 

938.  Laudatio  funebris  Ma- 
riae  IL  Angliae,  Franciae,  Scotiae, 
Hiberniaeque  reginae  augustis- 
sima&9  ex  auctoritate  nobilissi- 
morum  Lugdunensis  Academiae 
curatorum,  amplissimorumqve  cî- 
vitatis  consulum,  dicta  a  Jacobo 
Perizonio  eloquentiae,  historia- 
rum,  et  graecae  linguae  professore. 
Lugduni  Batavorum^  apud  A  braha-- 
mum  Elzevier,  Academiœ  iypogr a^ 
phum,  1695,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  fit.  limin.  —  96  pp.,  dont  les  2  dern.  n.  ch. 


939.  Laudatio  funebris  serenis- 
simae  et  potentissimse  Mariae  IL 
Magnae  Britanniae,  Franciae,  et 
Hiberniae  reginae ,  sanctissimae 
memoriae.  Fridericus  Spanhb- 
Mius  F.  Acad.  Lugd.  Bat.  profes- 
sor  primarius  dixit  ex  autoritate 
publica  in  illustriss.  Batavor. 
Athenaeo,  ipso  regalium  exequia- 
rum  die,  Idib.  Mart.  Greg.  A. 
013  loc  xcv.  Lugduni  Batavorum ^ 
apud  Abrahamum  Elzevier,  Acade^ 
mia  typographum,  1695,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire, 

2  ff.  limin.  ~  93  pp. 

Le  fait  de  ce  double  éloge  funèbre  de 
la  reine  Marie,  femme  de  Guillaume  III 
d'Angleterre,  peut  paraître  assez  singu- 
lier. En  voici  l'explication.  Perizoniusj 
en  sa  qualité  de  professeur  d'éloquence, 
avait  été  désigné  officiellement  par  le 
conseil  académique.  Mais  déjà  l'un  des 
membres  les  plus  influents  du  conseil, 
le  président  Rosenboom  s'était  entendu 
avec  Frédéric  Spanheim.  Pour  éviter 
toute  contestation,  on  décida  de  les 
nommer  tous  deux.  L'Université  paya 
naturellement  les  frais  de  ce  malen- 
tendu. Le  montant  des  dépenses  s'éleva 
à  2.1 10  florins,  dont  500  florins  de 
gratiflcation  aux  deux  professeurs,  et 
934  florins  à  Abraham  Elzevier  pour 
frais  d'impression. 

1698. 

940.  Paradisus  Batavus,  conti- 
nens  plus  centum  plantas  affabrè 
aère  incisas  et  descriptionibus 
illustratas.  Cui  accessit  catalogus 
plantarum,  quas  pro  tomis  non- 
dum  editis,  delineandas  curaverat 
Paulus  Hermannus,  M.  D.  in 
Academiâ  Lugduno-Batava  nuper 
medicinae  ac  botanices  professor. 
Opus  posthumum.  Lugduni  BatU" 

30 


334 


L'OFFICINE  DE  LEYDE  (16981702). 


vorum.  Impensis  vidua,  Apud  AbrO" 
hamum  Elzevier,    Acad.   iypogr., 
i6g8, in-4. 
Marque  :  U  Solitaire. 

10  ff.  limîa.  —  247  PP-  —  8  ff.  pour  le  Catalogns. 

941.  Burcheri  de  Voldbr  Ora- 
tio  de  rationis  viribus,  et  usu  in 
scientiis,  dicta  publiée  cum  recto- 
ris  Academiae  Lugd.  Bat.  munere 
abiret.  A.  d.  vi  Idus  Februarii, 
anni  cio  loc  xcviii.  Lugduni  Ba^ 
iavorum,  apud  Abrahamum  Elze^ 
vier,  Acad.  typogr,,  1698,  in-4. 

Marque  :  U  Solitaire. 

2  fl.  Hmin.  —  35  pp. 

11  y  a  des  exemplaires  dont  le  titre  a 
pour  fleuron  la  Minerve  de  TUniversité, 
avec  l'adresse  suivante  :  Lugduni  in  Ba- 

tavis,  apud  Fredericum  Haringium,  1698. 

942.  Hermanni  WiTSii  Theo- 
logus  modestus,  deiineatus  ora- 
tione  inaugurali,  qua  publicam 
theologiae  professîonem  in  Acade- 
mia  Lugduno-Batava  auspicatus 
est.  Die  sexto  decimo  Octobris 
cIo  loc  xcviii.  Lugduni  Batavo-- 
rum,  apud  Abrahamum  Elzevier, 
Acad.  typogr.,  i6gS.  et  vénales  apud 
Fred.  Haaring^  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 

34  PP-  —  1  f.  n.  ch. 

1699. 

943.  Règlement  geformeert  ten 
behoeven  van  de  dorpen  van  Soe- 
terwoude  eti  Stompwyck.  TotLey- 
den,  by  Abraham  Elzevier,  1699, 
in-4. 

Marque  :  Vécusson  de  Leyde. 

X  f.  (titre).  —  30  pp. 

944.  Wetten  ende  statuten 
van  de  Universiteyt  tôt  Leyden. 


Gearresteert  by  de  ridderschap, 
edelen  ende  stec^n  van  HoUand 
ende  West-Vriesland.  Represen- 
terende  de  Staten  van  den  selven 
lande.  Toi  Leyden^  gedruckt  by 
Abraham  Elzevier^  drucker  dcr 
UniversiUytj  1699,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve  de  F  Université. 

43  ff.  n.  cb. 

Ordonnantie  van  't  Collegium 
Théologie  tôt  Leyden,  gearres- 
teert by  de  ridderschap,  eedelen 
ende  steden  van  HoUand  ende 
West-Friesland.  Representerende 
de  Staten  van  den  selven  lande. 
Gedruckt  in  Leyden,  by  Abraham 
Elzevier,  drucker...  Anno  1699, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve  de  V Université. 

37  ff.  n.  ch. 

Extract  uyt  de  ordonnantie 
van  't  Collegium  Théologie  tôt 
Leyden.  Gearresteert  by  de  rid- 
derschap, eedelen  ende  steden  van 
Holland  ende  West-Friesland. 
RepresentQrende  de  Staten  van 
den  selven  lande.  Gedruckt  in 
Leyden,  by  Abraham  Elzevier, 
drucker Anno  1699,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve  de  V Université. 
19  ff.  n.  ch. 

Les  trois  pièces  sont  réunies  en  un 
seul  volume.  Pour  les  éditions  anté- 
rieures, voir  les  nos  ^60  et  373, 

1700. 

945.  Matthise  Lamberti  Sin- 
GENDONCii  Oratio  de  bello  in  pace 
cavendo.  In  majori  Academise 
Lugdunensis  auditorio  publiée 
habita   A.    D.    v.   Eidus  Junias 


ABRAHAM  ELZEVIER. 


235 


CIO  îocc.  LugduniBatavorum,  apud 
Abrahamum  Elzevier,  Acad.  ty-^ 
pogr.,  1700,  in-4. 

Marque  :  le  Solitaire, 

6  ff.  limin.  —  31  pp. 

I7OI. 

946.  Hermanni  Boerhaaven 
Oratio  de  commendando  studio 
Hippocratico,  habita  cum  publi- 
cum  institutiones  medicas  praele- 
gendi  munus  in  Academiâ  Lug- 
duno-Batavâ  inchoaret.  Lugduni 
Batavorum,  apud  Abrahamum  El-- 
zevier^  Acad.  typogr.,  1701.  Pro- 
stant  apud  Jordanum  Luchimans, 
in-4. 

Marque  :  le  Solitaire. 
2  ff.  limin.  —  31  pp. 

1702. 

947.  Pietas  ultima  Academiae 
Lugduno-Batavae  circa  serenissi- 
mum  et  potentissimum  Magnae 
Britanniae  regem  Wilhelmum  III, 
Bataviae  gubernatorem,  immature 
defunctum,  quam  ex  auctoritate 


publica  exsequutus  fuit  A.  d. 
IV  Idus  Majas  cio  loccii.  Jacobus 
Gronovius.  Lugduni  Batavorum, 
apud  Abrahamum  Elzevier,  Aca-^ 
dem.  typographum,  1702,  in-fol. 
Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  72  pp  ,  dont  les  7  dern.  n.  ch. 

Il  y  a  des  exemplaires  qui  portent 
l'adresse  suivante  :  (le  Non  Solus)  Lugd. 
Batav.  Prostant  apud  Henricum  Teering, 
bibliop.  è  regione  Acad. 

948.  Laudatio  funebris  Guil- 
helmi  III,  Angliae,  Scotiae,  Fran- 
ciae  et  Hiberniae  régis  optimi  et 
invictissimi,  ex  decreto  illustrium 
Academiae  cvratorvm  et  urbis 
Lugdunensis  consvlvm  dicta  à 
Jacobo  Triglandio  I.  F.  I.N.  A. 
diem  viii  Idus  Maj:  aerae  vulg. 
MDCCii.  Lugduni  Batavorum,  apud 
Abrahamum  Elzevier,  Académies 
typographum,  1702,  in-fol. 

Marque  :  le  Solitaire. 

2  ff.  limin.  —  58  pp.  —  a  ff.  n.  ch. 

Il  existe  également  des  exemplaires 
portant,  avec  le  Non  Solus,  l'adresse 
indiquée  dans  la  note  précédente. 


UOFFICINE   DE    LA    HAYE. 


LOUIS   ELZEVIER, 


LIBRAIRE.  1590-1621. 


(GILLES    ELZEVIER,    1599). 
JACOB    ELZEVIER, 


LIBRAIRE.  1621-1636. 


1594. 

949.  Antwoorde  van  de  Heeren 
Staten  Generael  der  vereenichde 
Nederlandtsche  Provintien/  opten 
Brief  vanden  Eertshertoghe  van 
Oostenrijck/  hier  achter  by-ghe- 
voeght.  Midtsgaders  de  propositie 
van  weghen  desselfs  Eerts-her- 
tochs/  gedaen  aende  voornoemde 
Heeren  Staten/  by  Ottho  Hartius/ 
ende  Jeronimus  Coomans/  rechts- 
gheleerden.  Ghedruckt  tôt  Delff/ 
By  Jan  Andriessz.  woonende  aent 
Marckt'veli/  Int  Gulden  A/  B/  C. 
Men  vindtse  te  coop  by  Lowijs  El' 
sevierj  Boeckvercooper  op  de  Saelj 
inden  Haghe,  in-4. 

Marque  :  Vécusson  de  Hollande  ^  dans 
un  cercle  palissade, 

8  ff.  non  chiffrés  en  tout. 


Le  titre  ne  porte  point  de  date.  Mais 
la  pièce  elle-même  est  datée  de  1594,  et 
il  n'est  pas  admissible  qu'un  pareil  do- 
cument, tout  de  circonstance,  ait  été 
imprimé  ou  réimprimé  postérieurement 
à  Tannée  qui  l'avait  vu  naître. 

Il  existe  au  moins  trois  autres  édi- 
tions de  cette  même  pièce  :  lo  une  édi- 
tion signée  :  in  s'  Gravenhaghe,  by  A  elb. 
HeyndricksXf  1594»  in-4,  de  4  fif.;  2^  une 
autre  avec  la  même  adresse,  mais  en 
10  ff.;  30  une  édition  sans  date,  signée 
comme  celle  qui  fait  l'objet  de  cette 
note  :  tôt  Delff,  by  Jan  Andriessz,  in-4, 
de  4  ff.,  mais  sans  le  nom  de  Louis 
Elzevier. 

Une  traduction  française  du  texte 
officiel  a  paru  sous  ce  titre  : 

Responcb  des  Seigneurs  Estais  géné- 
raux des  Provinces  Vnies;  à  la  lettre 
d'Erneste  archiduc  d'Austrice  icy  ad- 
joincte.  donnée  à  la  Haye  le  xxvij  de 
may,  l'an  M.D.xciiii.  Auec  la  proposi- 
tion faicte  de  la  part  dudict  archiduc 
à  l'assemblée  desdicts  S^  Estats  par 


L'OFFICINE  DE  LA  HAYE  (1594-1610). 


237 


O.  Hartius,  et  I.  Comans,  A  la  Haye, 
chez  Albert  Henry,  impr.  ord,  des  Sgn 
Estais  d'Hollande,  1594,  in-4,  de  8  £f. 

1599- 

950.  Navîgatio  ac  itinerarivm 
lohannis  Hvgonis  Linscotani 
in  Orientalem  sive  Lvsitanorvm 
Indiam.  Descriptiones  eivsdem 
terrae  ac  tract vvm  littoralium , 
praecipuorum  portuum,fluminum, 
capitum,  locorumque,  Lusitano- 
rum  hactenus  navigationibus  de- 
tectorum,  signa  et  notae.  Ima- 
gines habitus  gestusque  Indorum 
ac  Lusitanorum  per  Indiam  vi- 
ventium,  templorum,  idolorum, 
aedium,  arborum,  fructuum,  her- 
barum^aromatum  &*.  Mores  gen- 
tium  circa  sacrificia,  politiam  ac 
rem  familiarem.  Enarratio  mer- 
caturae,  quomodo  et  ubi  ea  exer- 
ceatur.  Memorabilia  gesta  suo 
tempore  iis  in  partibus.  Collecta 
omnia  ac  descripta  per  eundem 
belgicè,  nunc  vero  latine  reddita, 
in  vsum  commodum  ac  volupta- 
tem  studiosi  lectoris  novarum 
memoriaque  dignarum  rerum,  di- 
ligenti  studio  ac  operâ.  Hagcs- 
ComitiSy  ex  offic.  Alberti  Henrici. 
Impensis  authoris  et  Cornelii  Ni- 
colai,  prostantque  apud  Mgidium 
Elsevirum.  Anno  1599,  in-fol. 

4  ff.  limin.  (titre  dans  un  encadrement  gravé  figu- 
rant des  vaisseaux  et  aux  quatre  coins  des  vues 
d^Anvers,  Amsterdam,  Middelbourg  et  Enkhuixen.  — 
Fra/atio  ad  lectorem;  au  vo  portrait  de  J.  van  Lin- 
schoten.  —  Epitre  dédicatoire  à  Maurice,  landgrave 
de  Hesse.  —  Armoiries  du  landgrave  de  Hesse).  — 
J24  pp.  —  45  pp.,  dont  la  !•  porte  le  titre  suivant  : 
Descriptio  totivs  Gvinea  tracivs,  Congi^  Angola^  et 
Monomotapa^  eorvmque  locorvm,  qua  e  regiom  C.  5. 
Augvstiniin  Brasilia  jacent....  Accedit  noviter  His- 
toria  navigatonvm  (sic)  Batavotvm  in  Septentrionales 
oras,  polique  Arctici  iractns...   Hagae-Comitis,   ex 


offic.  Alberti  Henrici,anno  1599-  -  3  PP-  poo'  l*îndcx 
et  la  table  des  planches. 

La  relation  du  voyage  de  Jan  Huygen 
van  Linschoten  avait  paru  originaire- 
ment en  néerlandais,  f  Amstelredam ,  by 
Comelis  Claesz,  1596,  3  tom.  en  i  vol. 
in-fol.  L'édition  latine  contient  l'itiné- 
raire complet  de  Linschoten,  quelqyes 
fragments  de  la  2*  et  3*  parties  hollan- 
daises, plus  un  court  narré  des  trois  expé- 
ditions hollandaises  au  Nord,  extrait 
du  Diarium  nauticum  de  G.  de  Veer. 

Les  planches,  au  nombre  de  35,  et  les 
7  cartes  sont  les  mêmes  dans  les  deux 
éditions,  sauf  que  la  mappemonde  de 
J.  B.  Vrient  a  été  remplacée  par  une 
autre  de  Plancius,  et  que  la  carte  du 
voyage  au  Nord,  dessinée  par  W.  Ba- 
rentsz,  a  été  ajoutée.  Pour  plus  de  dé- 
tails on  peut  consulter  le  savant  Mémoire 
bibliographique  sur  les  journaux  des  na- 
vigateurs  hollandais,  par  P.  A.  Tiele, 
Amsterdam,  1867,  in-8,  pp.  91-93- 

161O. 

951.  La  Repentance  de  lean 
Hârbn  et  son  retovr  en  l'Église 
de  Diev,  pvbliqvement  par  luy 
récitée  en  l'église  walonne  à 
Wezel,  en  la  présence  du  magni- 
fique et  sage  sénat,  des  ministres 
et  du  peuple,  assemblez  le  7  jour 
de  mars  1610.  A  la  Haye,  pour 
Louis  Elsevier.  Anno  16 10.  Avec 
privilège,  in-4. 

12  £f.  en  tout. 

Il  existe  une  autre  édition  de  cet 
opuscule,  avec  cette  variante  dans 
l'énoncé  du  titre  :  ...  en  présence  du 
magnifique  et  sage  magistrat  dudit  lieu,  le 
VII.  iour  de  mars  1610.  A  Hanaw,  par 
Daniel  Avbri,  1610,  in-8,  de  24  pp. 

Sur  Jean  Haren,  cf.  Paquot  (t.  IV, 
pp.  186-188),  qui  n*a  point  connu  cette 
pièce,  non  plus  qu'une  autre  qui  figure 
au  catal.  de  1674  :  Admonition  chrétienne 
contre  Jean  Haren,  1586,  in-8. 


238 


L'OFFICINE  DE  LA  HAYE  (1610-27). 


952.  De  bekeeringhe  van  lan 
Harbn,  ende  syn  weder-komen 
tôt  de  ghemeynte  Godts  :  door 
hem  openbaerlijc  wtghesproken 
inde  Walsche  kercke  tôt  Wezel, 
inde  teghenwoordicheyt  vanden 
hoochweerdighen  ende  wijsen 
raedt,  vande  predîkanten  ende 
het  vole,  vergadert  den  7  dach 
martij  16 10.  Wt  het  fransoys 
int  nederduytsch  overghezet  door 
I.  de  la  Haye,  bedienaer  des  hey- 
lighen  Evangelij.  In  'sGraven- 
Haghe,  voorLowijs  Elsevier,  Anno 
1 6 1  o .  Met  privilégie,  in-4 . 

18  ff.  en  tout. 

Imprimé  en  caractères  gothiques.  — 
Traduction  de  l'article  précédent,  par 
le  ministre  J.  de  la  Haye,  le  même  qui 
a  traduit  en  français  VHistoire  du  siège 
d'OsUnde  de  H.  van  Haestens  (nogg). 

Malgré  le  privilège  octroyé  à  Louis 
Elzevier  par  les  États -Généraux,  le 
29  avril  16 10,  une  autre  traduction  de 
l'opuscule  de  Jean  Haren,  parut  la  même 
année,  sous  ce  titre  : 

Het  berouw  ende  leedtwesen  van 
lan  Haren  ende  syne  wedercomste  inde 
kercke  Godes  :  openbaerlick  van  hem 
betoont  ende  verhaelt  inde  waelsche 
kercke  tôt  Wesel...  den  7  martii  1610. 
Wt  het  fransche  ghetrouwelick  in  onse 
taele  overgheset.  Gkedruckt  nae  de  copye 
van  Hanau,  by  Daniel  Aueri  (sic),  1610, 
ende  nu  tôt  Amstelredam  by  Dirck  Pietersz 
inde  Witte-Persse  opt  Water,  in-4,  de 
16  pp. 

1619. 

953.  Arrest  donné  et  prononcé 
et  exécuté  contre  lehan  d'Ol- 
denbarnevelt,  n'a  guères  aduocat 
d'Hollande  et  Westfrise  :  le  trei- 
zième de  may,  l'an  mil  six  cent 
dix-neuf,  en  la  cour  du  chasteau 
deuant  la  grande  Salle  à  la  Haye. 


A  la  Haye,  chez  Loys  Elzemr, 
marchant  libraire  à  la  Salle.  An. 
i6ig.  Avecq  priuilége.  On  ne  tient 
pour  copies  autenticques  celles  ne  qui 
sont  (sic)  imprimées  chez  le  dict 
Loys  Elzevir,  in-4. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  Concordia 
et  la  date. 

16  pp.  en  tout. 

La  fauté  ne  qui  sont  pour  qui  ne  sont  a 
été  corrigée  dans  une  partie  des  exem- 
plaires du  même  tirage. 

Il  y  a  sous  la  même  date  deux  édi- 
tions différentes,  qui  se  correspondent 
page  pour  page.  La  plus  jolie  est  impri- 
mée en  italiques;  l'autre  est  en  carac- 
tères ronds,  et  porte,  au  lieu  de  l'Aigle 
des  £lzevier,  la  marque  de  Hillebrant 
Jacobssz,  qui  l'aura  sans  doute  exécutée 
pour  compte  de  son  collègue.  Nous  con- 
naissons en  outre  une  contrefaçon  în-8, 
faite  à  Paris,  louxte  la  copie  imprimée 
A  la  Haye  y  chez  Loys  Elzevir,  marchand 
libraire,  à  la  Salle,  an,  16 19.  Auec  privi- 
lège. On  ne  tient  pour  copies  autenti- 
ques  SiC„,  de  24  pages. 

Les  trois  éditions  ont  au  verso  du 
titre  le  privilège  accordé  à  L.  Elzevier, 
à  la  date  du  14  mai  1619,  et  contresigné 
C.  Aerssens, 

L* arrêt  contre  J.  d'Oldenbarnevelt,  et 
les  trois  suivants,  ont  été  publiés  en 
trois  langues.  A  cet  efifet  les  États-Géné- 
raux avaient  octroyé  trois  privilèges  : 
le  premier  à  Hillebrant  Jacobssz,  leur 
imprimeur  juré  ordinaire,  pour  le  texte 
officiel  en  néerlandais;  le  second  à 
Louis  Elzevier  pour  la  traduction  fran- 
çaise; le  troisième  à  Amould  Meuris, 
à  La  Haye,  pour  la  traduction  latine. 

On  trouve  d'ordinaire  à  la  suite  des 
deux  éditions  données  par  Louis  Elze- 
vier une  pièce  intitulée  : 

954.  Extraict  de  la  lettre  en- 
voyée aux  Provinces  confédé- 
rées, par  les  hauts  et  puissants 
Seigneurs  Mess,  les  Estats  Gréné- 
raulx.-4  la  Haye,  chez  Loys  Elzevir, 


L'OFFICINE  DE  LA  HAYE  (1610.27). 


239 


marchant  libraire  à  la  Salle,  anno 
161 9,  Auecq  privilège,  in-4. 

2  ff.  en  tout. 

955.  Arrest  donné,  prononcé 
et  exécuté  contre  Gilles  Leden- 
berg,  n'a  guères  secrétaire  de 
M"  les  Estats  d'Vtrect  :  le  19.  de 
may  Tan  mil  six  cens  dîx-neuf, 
en  la  cour  du  chasteau  deuant  la 
grande  Salle  à  la  Haye.  A  la 
Haye,  chez  Loys  Elzevir,  marchand 
libraire  à  la  Salle  ^  anno  1 6 1 9 .  ^4  vecq 
privilège.  On  ne  tient  pour  copies 
auienticques  celles  y  qui  ne  sont  im-' 
primées  chez  le  dict  Loys  Elzevir, 
in-4. 

Marque  :  l'AigU,  la  devise  et  la  date. 

14  pp.  en  tout. 

956.  Arrest  donné,  et  exécuté 
contre  Rombault  Hoguerbets,  par 
cy  deuant  pensionnaire  de  Leyden 
le  xviii.  de  may  161 9.  Selon  le 
vieil  stile.  Translaté  du  flaman. 
A  la  Haye^  chez  Loys  Elzevir  y  mar^ 
chand  libraire  à  la  Salle  y  anno  1 6 1 9 . 
A  vecq  privilège.  On  ne  tient  pour 
copies  autenticques,  celles  qui  ne 
sont  imprimées  chez  le  dict  Loys 
Elzevir,  in-4. 

Marque  :  V Aigle,  la  devise  et  la  date. 

12  pp.  en  tout. 

957.  Arrest  donné,  et  exécuté 
contre  Huges  de  Grot,  naguères 
pensionnaire  de  Roterdam  le  18 
de  may  161 9.  Selon  le  vieil  stile. 
Translaté  du  flaman.  A  la  Haye, 
chez  Loys  Elzevir,  marchand  li^ 
braire  à  la  Salle,  anno  1619.  A  vecq 
privilège.  On  ne  tient  pour  copies 
autenticques  que  celles,  qui  sont  im~ 


primées  chez  le  dict  Loys  Elzeuire 
(sic),  in-4. 

Marque  :  VA  igle,  la  devise  et  la  date. 

x6  pp.  en  tout. 

Les  noa  955  à  957  sont  imprimés  en 
caractères  italiques.  Au  vo  du  titre  se 
trouve  le  privilège,  signé  C.  Aerssen. 

1626. 

958.  Tables  des  sinvs  tan- 
gentes et  sécantes,  selon  le  raid 
de  1 00000  parties.  Avec  un  traicté 
succinct  de  la  trigonométrie  tant 
des  triangles  plans,  que  sphéric- 
ques.  Où  sont  plusieurs  opéra- 
tions nouvelles,  non  auparavant 
mises  en  lumière,  très-utiles  et 
nécessaires,  non  seulement  aux 
apprentifs;  mais  aussi  aux  plus 
doctes  practîciens  des  mathéma- 
tiques. Par  Albert  Girard,  Samie- 
lois.  A  la  Haye,  chez  lacob  Elzevir, 
l'an  1626,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 
zao  ff.  n.  ch.  en  tont. 

Le  volume  n'est  point  paginé.  Il  se 
compose  de  dix  cahiers,  signés  A  à  K,  à 
raison  de  i^  feuillets  par  cahier.  Cette 
édition  est  la  première  et  la  moins  com- 
plète. Vend.  mar.  r.  (Thompson)  21  frs. 
Chedeau.  Elle  a  reparu  en  1627  avec  un 
titre  renouvelé,  et  a  été  réimprimée  en 
1629  (voir  les  2  n*»  suivants).  L*une  et 
Tautre  édition  proviennent  des  presses 
elzeviriennes  de  Leyde. 

1627. 

959.  Tables  des  sinvs  tan- 
gentes et  sécantes  selon  le  raid 
de  1 00000  parties.  Avec  la  trigo- 
nométrie tant  plane  que  sphé- 
rique,  contenant  succinctement 
plusieurs   opérations   non   veuës 


240 


L'OFFICINE  DE  LA  HAYE  (1629). 


auparavant,  et  ornée  de  quelques 
autres  tables  nécessaires  à  la 
practique.  Le  tout  reveu,  corrigé 
et  augmenté  d'une  appendice  à  la 
fin,  par  l'autheur  mesme,  où  se 
voit  une  nouvelle  et  tresfacile 
invention  des  réciproques,  les- 
quels avec  les  consorts,  compre- 
nent  brièvement  une  bonne  partie 
de  la  trigonométrie  sphérique, 
incogneuë  jusques  à  présent.  Par 
Albert  Girard,  Mathém.  A  la 
Haye,  chez  lacob  Elzevir,  1627. 
Avec  privilège,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

124  ff.  n.  ch.  en  tout. 

Cest  rédition  de  1626  (no  958),  à 
laquelle  on  a  ajouté  un  appendice  de 
4  feuillets.  Il  n*y  a  de  réimprimé  que  le 
titre  et  le  feuillet  correspondant.  Au 
verso  du  titre  se  lit  le  privilège,  qui 
n*est  pas  dans  les  exemplaires  à  la  date 
de  1626. 

162g. 

960.  Tables  des  sinvs,  tan- 
gentes» et  sécantes  selon  le  raid 
de  1 00000  parties.  Avec  la  trigo- 
nométrie tant  plane  que  sphéri- 
que d'une  méthode  plus  succincte, 


et  d'une  manière  plus  facile  que 
jamais  auparavant  :  Où  se  trou- 
vent aussi  plusieurs  autres  tables 
et  règles  nécessaires,  et  nouvelles 
de  la  mesme  matière,  et  finale- 
ment des  opérations  arithméti- 
ques secrètes,  incogneues  jusques 
à  présent.  Par  Albert  GiraïU), 
mathématicien.  Seconde  édition. 
A  la  Haye,  chez  lacob  Elsevir, 
1629.  Avec  privilège^  pet.  în-12. 
Marque  :  le  Solitaire, 

iS2  ff.  n.  ch.  en  tout. 

Le  volume  comprend  les  signât.  A  à  L 
complètes,  à  raison  de  12  ff.  par  cahier. 
Le  dern.  feuillet  est  occupé  par  ud 
errata. 

Cette  édition  mérite  la  préférence  sur 
celles  de  1626  et  1627.  Vend,  mar,  U. 
(Simier)  30  frs.  Giraud,  rev.  30  frs. 
Pieters  (porté  par  erreur  dans  le  catal. 
avec  la  date  de  1626)  et  64  frs.  De  la 
Villestreux. 

Il  existe  des  exemplaires  de  cette 
même  édition  avec  le  texte  en  flamand. 
Ils  sont  intitulés  : 

Tabula  sinwm,tangentivni  et  secan- 
tivm  ad  radium  1 00000.  Met  eene  nieuwe 
beschrijvinghe  van  de  Trigonométrie.... 
Ailes  door  Albert  Girard.  In  *s  Graven- 
hage,  hy  lacob  Elzevier,  anno  1629.  Met 
privilégie. 


UOFFICINE    D'AMSTERDAM. 


I 


LOUIS   ELZEVIER, 


IMPRIMEUR    ET    LIBRAIRE. 


1638  —  I'  MAI  1655. 


1638. 

961.  Dominici  Bavdii  Amores, 
edente  Petro  Scriverio,  inscripti 
Th.  Graswinckelio,  equiti.  Am- 
stelodami,  apud  Ludovicum  Ehevi- 
rium,  1638,  in-i2. 

Marque  :  deux  plumes  croisées  dans  une 
couronne^  avec  la  devise  :  i^ternitas. 

6  ff.  limia.,  dont  le  dern.  porte  au  vo  le  portrait 
de  Baudius.  —  518  pp.  —  1  f .  sur  lequel  on  lit  :  Lvg' 
dvni-Batavorvm,  Typis  Georgii  Abrahami  vander 
Marse.  cl3  lo  c  xxxviii. 

Ce  recueil  est  plus  curieux  que  le 
titre  ne  le  fait  supposer.  Le  volume 
s'ouvre,  il  est  vrai,  par  une  série  de 
lettres  et  de  poésies,  dans  lesquelles 
Baudius  raconte  ingénument  ses  mésa- 
ventures amoureuses.  Ces  confidences, 
qui  pouvaient  amuser  les  contempo- 
rains, n'offrent  plus  guère  d'intérêt 
aujourd'hui;  d'ailleurs  Bayle  en  a  ex- 
primé tout  le  sel  dans  un  piquant  article 
de  son  Dictionnaire,  Heureusement  ce 


fatras  n'occupe  qu'une  centaine  de 
pages.  Le  reste  offre  un  choix  fort  bien 
fait  de  petites  pièces  relatives  à  l'amour 
et  au  mariage,  entre  autres  le  Cento  in 
fœminas  de  L.  Capilupi,  le  Centon  nup- 
tial et  le  Cupido  cruci  affixus  d'Ausone, 
le  Pervigilium  Veneris  (deux  textes 
différents),  la  dissertation  (en  vers)  de 
Th.  Morus  Qualis  uxor  deligenda,  et  celle 
de  D.  Heinsius^n,  et  qualis  vira  literato 
sit  ducenda  uxor. 

Il  y  a  des  exemplaires  dont  le  titre 
porte  :  Lugduni-Batavorum,  apud  Fran- 
ciscos  Hegerum  et  Hackium^  1638.  Ce  qui 
prouve  que  Vander  Marse  a  imprimé 
cette  édition  en  partie  pour  ces  li- 
braires, en  partie  pour  Louis  Elzevier, 
qui  venait  de  s'établir  à  Amsterdam. 
D'autres  exemplaires  portent  simple- 
ment :  Lugd.  Batav.t  excudebat  Georgius 
vander  Marse, 

Le  portrait  gravé  de  Baudius,  au  v® 
du  6e  f.  des  limin.,  est  le  même  qui  avait 
paru  dans  les  Episiolarvm  centuriœ  très, 
Lugd.  Batav.,  excud.  Georgius  vander 

31 


24a 


L»OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1638-40). 


Marse,  1636,  in-12,  jolie  édition,  de 
12  flF.  limin.,  887  pp.  et  4  flf.  supplém., 
qu'on  peut  joindre  aux  Amores. 

Le  volume  des  Amores  est  bien  exé- 
cuté, et  les  beaux  exemplaires  sont 
assez  recherchés.  Vend.  mar.  bl,  h.  138 
mill.  27  frs.  Pieters;  mar,  r,  (Niedrée) 
h.  141  mill.,  exempl.  de  Ch.  Nodier, 
100  frs.  Turner.  Il  était  déjà  rare  en 
I7i2,puisqu'à  cette  date  Ménage  charge 
un  de  ses  amis,  qui  était  à  Rome,  de 
tâcher  de  le  lui  procurer.  «  Le  livre, 
comme  vous  savez,  est  originaire  de 
Hollande,  où  il  fut  imprimé  en  1638,  et 
où  il  n'en  reste  plus  d'exemplaires  il  y 
a  long  tems.  »  (MênagiatM,  édit.  de  17 15, 
t.  IV,  p.  58.) 

962.  Reghel  van  de  vijf  ordens 
der  architecture.  Door  I.  B.  van 
ViGNOLA.  Oversien,  vermeerdert, 
ende  uyt  het  groot  int  cleyn  ghe- 
bracht  door  M'  Muet.  fAmster'- 
dam,  by  Lotiys  Elzevier,  boeck- 
verkooper  op  H  Water  inden  Olm- 
boom,  1638,  in-8. 

Ce  titre  est  précédé  d'un  frontispice 
gravé,  avec  le  titre  suivant,  en  français  : 

Rbioies  (sic)  des  cinq  ordres  d'archi- 
tectvre  de  Vignolle.  Reueues  augmen- 
tées et  réduittes  de  grand  en  petit,  par 
Le  Muet.  1638.  A  Amsterdam,  chez  Louys 
Elzeuier,  libraire  demeurant  sur  l'Eau. 

I  f.  pour  le  frontispice  gravé.  ~  16  pp.  ch.  pour 
le  titre  impr.  et  le  texte.  —  50  planches  d'architec- 
ture, cotées  I  à  L. 

Le  texte  est  en  néerlandais  ainsi  que 
le  titre.  Le  reste  du  volume  est  entière- 
ment gravé.  Il  y  a  des  exemplaires  de 
ce  recueil,  ayant  le  même  frontispice 
au  nom  de  L.  Elzevier,  mais  dont  le 
titre  imprimé  porte  :  t* Amsterdam,  voor 
Cornelis  Danckersz,  boeck -verkooper  inde 
Kalver-straet,  1650;  d'autres,  où  l'adresse 
de  L.  Elzevier  a  été  grattée  et  remplacée 
par  la  suivante  :  H  Amsterdam,  by  Nico- 
laus  Visscher  inde  Calverstraet  inde  Vis- 
scher.  Mais  ce  sont  des  tirages  posté- 
rieurs, et  le  texte  a  été  réimprimé  en 
entier. 


Les  exemplaires  avec  le  titre  imprimé 
au  nom  de  L.  Elzevier  sont  extrême- 
ment rares. 

1639. 

963.  Pétri  Baptistae  Bvrgi  Ge- 
nvensis  de  Bello  Svecico  com- 
mentarii,  quibus  Gvstavi  Adolphi, 
Suecorum  régis,  in  Germaniam 
expeditio  usq.  ad  ipsius  mortem 
comprehenditur.  Editio  ultima 
castigatior.  Leodii,  apud  Henri- 
cum  Edelmannum,  Ânno  1639. 
Superiorum  permissu,  pet.  in-12. 

3  ff.  limin.  —  416  pp.  —  i  f .  blanc. 

Réimpression  textuelle,  jusqu'à  Ta- 
dresse  inclusivement,  d'un  ouvrage  pu- 
blié à  Liège,  en  1633,  dans  le  format 
in-4.  L'édition  elzevirienne  fut  contre- 
faite à  son  tour,  sous  le  titre  de  :  P.  B. 
Bvrgi  Gen.  Mars  Sueco-Germanicus,  sive 
rerum  a  Gustavo  Adolpho  Suecûe  rege 
gestarum  libri  tris.  Colonise  Âgrippinz, 
ex  ofiic.  Andréas  Binghij,  ao  1641,  pet. 
in-12. 

Ces  trois  éditions  n'avaient  point 
épuisé  le  succès  du  livre,  car  en  1643 
L.  Elzevier  en  donna  une  quatrième, 
ornée  de  portraits,  la  seule  qu'on  re- 
cherche encore  aujourd'hui.  Enfin  une 
cinquième  édition  parut  encore  Colonie 
Agrippinœ,  apud  Andream  Binghium,in 
Laureto,  a®  1644,  pet.  in-12. 

Les  éditions  de  1639  et  de  1643  ont 
été  positivement  publiées  par  Louis 
Elzevier,  mais  la  première  n'est  point 
imprimée  par  lui.  Elles  sont  citées  toutes 
deux  (c.  a.  d.  avec  ou  sans  figures)  dans 
le  catal.  officinal  de  1649. 

L'ouvrage  de  P.  B.  Borgo  est  dédié 
au  cardinal  Fr.  Barberini.  C'est  assez 
dire  dans  quel  sens  il  est  écrit.  L'auteur 
était  un  des  bons  amis  de  N.  Heinsius. 
Il  mourut  en  1649,  détail  que  ne  donnent 
point  les  biographies.  (Cf.  Burvtanni 
Syllog.,  t.  III,  p.  215.) 

964.  Johannis  Cluveri,  Hîsto- 
riarum  totius  mundi  epitome,  a 


LOUIS  ELZEVIER. 


^43 


prima  rerum  origine  usque  ad 
annum  Christi  mdcxxx,  e  sex- 
centis  amplius  authorîbus  sacris 
profanisque,  ad  marginem  ad- 
scriptis,  deducta...  Accessit  per 
ipsum  authorem  continuatio  his- 
toriae  ad  anniim  mdcxxxiii.  Editio 
tertia  correctior,  cum  uberrimo 
indice.  Lugduni  Batavorum,  apud 
Jacobum  Mat  ci,  1639.  Cumprivi^ 
legio,  in-4. 

Marque  :  V Arbre  (de  J.  Marci). 

2  ff.  limin.  (titre  et  préface).  —  852  pp.  à  2  col. 
—  x6  ff.  n.  ch.  poar  l'index. 

Au  verso  du  dern.  f.  on  lit  :  Lvgd, 
Bat,  Anno  mdcxli.  Imprimebat  suis  typis 
ac  sumptibus  lacobvs  Marci.  Prostatetiam 
venum  Amsterodami  apud  Lvdovicvm 
Elzevirivm, 

On  voit  d'après  cette  suscriptîon  que 
le  volume,  bien  qu'il  porte  la  date  de 
16391  n'a  paru  en  réalité  qu'en  1641. 

1640. 

965.  Pietra  del  paragone  poli- 
tico,  di  Traiano  Boccalini.  Con 
una  nuoua  aggiunta  dell'  istesso. 
Itnpresso  in  Cosmopoli,  per  Giorgio 
Teler,  1640,  in-24. 

268  pp.  —  20  pp.  pour  la  Nuova  aggivnta. 

Réimpression  de  l'édition  originale, 
parue  à  Venise,  en  1615,  in'4,  sous  la 
même  rubrique  :  Cosmopoli,  per  G.  Teler. 

Cette  satire  contre  les  Espagnols  est 
citée  au  catal.  offic.  de  1649,  ^^  ^*  Elze- 
vier  a  publié,  en  même  temps  que  le 
texte  italien,  la  version  latine  de  Creutz 
(cf.  l'article  suivant).  Mais  si  L.  Elze- 
vier  a  été  l'éditeur  de  ce  livret,  ce  sont 
positivement  les  Elzevier  de  Leyde  qui 
l'ont  imprimé;  les  lignes  calligraphiques 
du  titre,  le  cul-de-lampe  final  aux  fruits 
suspendus,  et  le  petit  fleuron  aux  tètes 
de  profil  se  vérifient  sur  une  foule  de 
publications  in-24;  le  dernier  entre  au- 
tres sur  VHispania  de  1629. 

La  Pietra  del  paragone  a  été  repro- 


duite plusieurs  fois  dans  le  même  for- 
mat. Nous  avons  eu  sous  les  yeux  les 
réimpressions  suivantes  : 

10  Impresso  in  Cosmopoli,  per  Giorgio 
Teler,  1642,  de  287  pp.  en  tout.  Édition 
médiocre. 

2°  Impresso  in  Cosmopoli  per  Cornelio 
Last,  1652,  de  268  pp.,  non  compris  le 
premier  titre  gravé,  et  20  pp.  n.  ch. 

30  Impresso  in  Cosmopoli,  per  la  Corn- 
pagnia,  1653,  de  268  pp.  (la  dern.  ch. 
par  erreur  22)  et  10  ff.  n.  ch.  Édition 
imprimée  à  Leyde  par  Sever.  Matthaei, 
et  citée  avec  l'adresse  de  Leyde  dans  le 
catal.  de  la  librairie  de  Jean  Elzevier, 
de  1660. 

40  Impresso  in  Cosmopoli  per  Cornelio 
Last,  1664,  de  268  pp.  et  22  pp.;  sans 
fleurons  ni  lettres  grises. 

50  Cosmopoli, i6yi, de  262 pp., y  compr. 
les  titres  gravé  et  impr.,  et  23  pp.  n.  ch. 

On  trouve  habituellement  dans  les 
éditions  de  1652,  1664  et  1671  une 
suite  de  huit  vignettes  d'après  Rom.  de 
Hooghe.  Aucune  de  ces  réimpressions 
n'est  elzevirienne. 

966.  Traiani  Boccalini  Lapis 
Lydivs  politicus.  Latinitate  do- 
nauit  Ern.  loan.  Creutz.  Amstero^ 
damiy  apud  Ludouicum  Elzeuirium. 
A^  1640,  pet.  in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  C.  Duy- 
•cnt.  —  196  pp. 

Traduction  latine  de  l'article  précé- 
dent. Les  deux  lettres  grises  Q  et  E,  et 
le  cul-de-lampe  final  au  masque,  sont 
bien  elzeviriens.  C'est  en  quoi  ce  volume 
se  distingue  des  autres  parus  dans  le 
courant  de  la  même  année,  lesquels 
proviennent  à  coup  sûr  d'imprimeries 
différentes.  Nous  tenons  donc  le  Lapis 
Lydius  pour  le  premier  ouvrage  qui  soit 
sorti  des  presses  de  Louis  Elzevier. 

967.      Th.      CAMPANELLiE      de 

Monarchia  Hispanica  discursus. 
Amstelodami,  apud  Ludovicum  El^ 
zevirium,  1640,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 
6  ff.  limin.  —  560  pp. 


244 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1640-41). 


Louis  Elzevier  n'a  été  que  l'éditeur 
de  ce  volume  qu'il  a  dédié  à  Joach.  de 
Wicquefort.  Les  deux  lettres  grises  et 
les  caractères  n'ont  rien  d'elzevirien. 
Il  est  utile  d'en  faire  la  remarque,  parce 
que  d'un  passage  des  liminaires  on  pour- 
rait inférer  le  contraire.  A  la  suite  de 
l'épître  dédicatoire,  signée  L.  Elzevier, 
on  trouve  un  avertissement,  intitulé 
Typographus  lectori^  qui  débute  en  ces 
termes  :  «  Exhibemus  tibi  amice  lector, 
tractatum  Th.  Campanellse  de  Mon. 
Hisp.,  hac  forma  nostris  typis  adorna- 
tum.  •  On  ne  se  rend  pas  compte  du 
motif  pour  lequel  L.  Elzevier  cherche 
à  donner  le  change  à  ses  lecteurs,  en 
leur  faisant  accroire  qu'il  a  imprimé 
lui-même  ce  volume. 

La  sphère  qui  figure  sur  le  titre 
est  celle  des  Elzevier  de  Leyde.  Cela 
prouve,  ce  semble,  que  le  choix  de  ce 
fleuron  comme  marque  typographique 
n'était  pas  indi£férent.  N'est-il  pas  sin- 
gulier que  Louis  se  soit  adressé  pour 
cet  unique  objet  à  ses  parents  de  Leyde, 
alors  qu'il  n'a  pas  jugé  à  propos  de  leur 
confier  l'impression  du  livre? 

Il  existe  des  exemplaires  de  cette 
même  édition  qui  ne  portent  pas  de 
nom  de  libraire,  mais  simplement  :  (la 
Sphère)  Amstelodami^  anno  Domini  1640. 

L'édition  elzevirienne  a  été  contre- 
faite dès  la  même  année  à  Harderwijk, 
Hardervicif  anno  Domini  1640,  pet. 
in-i2,  de  6  £f.  limin.,  415  pp.  et  i  f.  blanc. 

L'année  suivante,  et  aussi  en  1653, 
L.  Elzevier  l'a  réimprimée  avec  des 
corrections,  dans  le  format  in-24. 

968.  loh.  Ar.  CoRViNi,  JC.  En- 
chiridivm  :  seu  Institvtiones  Impé- 
riales, insertis  latioribus  materijs, 
theoricè  ac  practicè  digestae,  et 
explicatae  per  erotemata.  Amstero- 
dami,  apud  Ludovicum  Elzeviriutn, 
A°  1640,  pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  732  pp. 

Bien  que  ce  volume  ait  été  publié  aux 
frais  de  L.  Elzevier  et  qu'il  porte  son 
adresse,  il  est  incontestable  qu'il  a  été 


exécuté  à  Leyde,  dans  l'officine  de 
Bonaventure  et  Abraham.  Les  cahiers 
sont  signés  en  5,  la  tète  de  buffle  et  la 
sirène  se  vérifient  sur  une  foule  de  publi- 
cations, entre  autres  sur  les  Orationes  de 
Heinsius  de  1642.  Nous  aurons  l'occa- 
sion dé  constater  dans  le  courant  de  ces 
Annales  que  les  Elzevier  de  Leyde  ont 
rendu  mainte  fois  cet  office  à  leurs 
parents  d'Amsterdam. 

UEnchiridium  de  Corvinus  a  été  réim- 
primé quatre  fois  par  les  Elzevier  d'Am- 
sterdam, en  1644,  1649,  1657  et  1664. 

969.  Il  Pastor  fido,  tragicom- 
media  pastorale,  del  Sig.  cavalier 
Battista  Gvarini.  Ora  in  questa 
nuoua  impressione  di  bellissime 
figure  in  rame  ornato.  In  Amster" 
damo,  appresso  Lodovico  Elzevier, 
1640, in-24. 

285  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  C.  Daaend. 
—  2  ff.  bl.  —  Le  volume  est  orné  dé  cinq  figures  com- 
prises dans  la  pagination,  et  d'une  autre  intercalée 
entre  les  pp.  6  et  7. 

Petit  volume  rare,  imprimé  en  carac- 
tères italiques.  Motteley  le  dit  avec 
raison  bien  certainement  exécuté  par 
J.  Blaeu  pour  L.  Elzevrer. 

970.  Briève  relation  de  Testât 
de  Phernambvcq .  Dédié  à  l'assem- 
blée de  (sic)  XIX.  pour  la  très- 
noble  compagnie  d'West-Inde. 
Par  Avgvste  db  Gvelen.  A  Am- 
sterdam, chez  Louys  Elzevier,  1 640, 
in-4. 

22  ff.  n.  ch. 

La  dédicace  est  datée  :  En  Amsterdam, 
le  ^^  d'Auril  1640. 

Cette  pièce  est  fort  rare.  Elle  a  été 
traduite  en  néerlandais  sous  ce  titre  : 

KoRT  VERHABL  vandcu  staet  van  Fer- 
nanbvc  toe-ge-eygent  de  E.  Heeren  ge- 
committeerde  ter  vergaederînghe  vande 
Negenthiene,  inde  geoctroyeerde  West- 
Indische  Compagnie,  ter  camere  van  Ani- 
stelredam.  Door  Augustus  van  Quelen. 
Wt  het  François  int  nederduytsch  ver- 


LOUIS  ELZEVIER. 


245 


taelt.  V  Amsterdam^  ghcdruckt  in  *t  jaer 
ons  Heeretty  1640,  in-4,  de  16  ff.,  dont  le 
dern.  est  blanc. 

164I. 

971.  Th.  Campanella  de  Mo- 
narchia  Hispanica.  Editio  no- 
uissima,  aucta  et  emendata  ut 
praefatio  ad  lectorem  indicat.  Am^ 
sUrodami,  apud  Ludouicum  Elzeui" 
rium.  h?  1641,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.Ie  titre  gravé.—  376  pp.  (dont 
la  dern.  ch.  par  erreur  37g). 

Réimpression  plus  correcte  de  Tédi- 
tion  parue  Tannée  précédente  (n^gôy). 
Ce  sont  encore  les  Elzevier  de  Leyde 
qui  Tont  exécutée  pour  leur  parent 
d'Amsterdam  :  il  suffit  de  faire  remar- 
quer que  répître '  dédicatoire  à  J.  de 
Wicquefort  porte  en  tête  le  fleuron  au 
petit  solitaire,  dont  la  maison  de  Leyde 
a  seule  fait  usage. 

Ce  petit  volume  a  été  reproduit  tex- 
tuellement en  1653. 

972.  Arn.  Clapmarii  de  arcanis 
rervmpvblicarvm  libri  sex,  illus- 
trati  a  loan.  Corvino  IC.  Accessit 
Chr.  Besoldi  de  eadem  materia 
discursus.  Nec  non  Arnoidi  Clap- 
marii et  aliorum  conclusiones  de 
ivre  pvblico.  Amsterodami,  apud 
Ludovicum  Elzevirium,  1 641,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

20  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  Cor.  Cl. 
Duysend,  le  titre  impr.  et  un  faux  titre.  —  51  pp.  — 
2  ff  blancs.  —  340  pp.  —  Suit  le  traité  de  Besoldus  : 
z  f.  faux  titre),  53  pp.,  29  pp.  n.  ch.  d'index,  et  4  ff. 
blancs.  —  Enfin  la  dernière  partie,  avec  un  titre 
spécial  conçu  de  la  sorte  : 

Arnoidi  Clapmarii,  Francisci 
Roselli  et  Wolfgangi  Heinrici 
Rvprechti  Conclusiones  de  ivre 
pvblico.  Amsterodami,  apud  Ludo^ 
vicum  Elzeviriiim,  1 64 1 . 

120  pp.  en  tout. 


L.  Elzevier  a  réimprimé  ce  recueil 
en  1644. 

973.  Le  Conseiller  d*Estat;  ou 
recveil  des  plus  générales  consi- 
dérationç  servant  au  maniment 
des  affaires  publiques.  Divisé  en 
devx  parties.  En  la  première  est 
traicté  de  l'establissement  d'un 
Estât.  En  la  seconde,  des  moyens 
de  le  conserver  et  l'accroistre. 
Jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1641,  pet. in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

20  ff.  limin.,  dont  le  dern.  est  blanc.  —  501  pp. 

C'est  à  tort  que  M.  Pieters  range  ce 
volume  parmi  les  productions  des  Elze- 
vier de  Leyde.  On  voit  par  la  sphère  du 
titre  que  L.  Elzevier  Ta  édité,  s'il  ne  Ta 
pas  imprimé  lui-même,  et  il  en  a  donné 
une  reproduction  textuelle  en  1645. 

L'édition  de  1641  est  portée,  avec 
d'autres  publications  de  L.  Elzevier, 
dans  le  catal.  offic.  de  Leyde  de  1644, 
et  de  là  provient  la  méprise  de  M.  Pie- 
ters. La  suivante  est  citée  dans  le  catal. 
offic.  d'Amsterdam  de  1649.  Ni  l'une  ni 
l'autre  ne  proviennent  des  presses  elze- 
viriennes.  Les  lettres  grises  et  orne- 
ments typographiques  attestent  qu'elles 
ont  été  exécutées  à  Leyde,  par  l'impri- 
meur à  qui  nous  devons  les  Heinsii 
Poemata  de  1640  et  les  Plaisirs  des  dames 
de  Grenaille,  c'est-à-dire  par  Fr.  He- 
gerus. 

Le  Conseiller  d'Estat  est  l'œuvre  de 
Philippe  de  Béthune,  frère  puîné  du  cé- 
lèbre Sully. 

974.  Les  Élégances  françoises 
accommodées  au  langage  dv 
temps.  Par  N.  N.  Cy  deuant  non 
imprimées.  A  Amsterdam,  chez 
Louys  Elzevier,  1641,  pet.  in-12. 

72  pp. 

Tirage  à  part  de  la  troisième  partie 
du  Secrétaire  à  la  mode  de  La  Serre 
(ci-après  n®  976).  Une  seconde  édition, 


246 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1641). 


souB  le  titre  de  :  Les  Complimens  de  la 
langue  françoise,  a  paru  en  1644  (n»  1004). 

975.Ioannis  Ionstoni  Historia 
ciuilis  et  ecclesiastica.  Ab  orbe 
condito  ad  annum  1633.  Editio 
postrema  ^mtnàsïdi.Amsterodamii 
apud  Ludouic.  Elzeuirium,  1641, 
in-24. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  309  pp.  — 
4  £f.  bl. 

Ce  précis  de  l'histoire  universelle 
avait  paru  pour  la  première  fois  à  Leyde, 
en  1633,  in-24.  Une  editio  secunda,  aucta 
et  emendata  avait  vu  le  jour  également 
à  Leyde  :  Lugd,  Batav.,  apud  Georgivs 
(sic)  vander  Marse,  ao  1638,  pet.  in- 12, 
de  6  ff.  limin.  et  228  pp.  L'édition  de  1641 
est  la  troisième. 

Il  y  a  deux  éditions  sous  cette  date. 
La  première  a  8  fif.  limin.  et  310  pp.  La 
seconde  est  plus  estimée.  L.  Elzevier 
l'a  réimprimée  page  pour  page  en  1644. 

976.  Le  Secrétaire  à  la  mode, 
ou  méthode  facile  d'escrire  selon 
le  temps  diuerses  letres  (sic)  de 
compliment,  amoureuses  et  mo- 
rales. Par  le  sieur  de  la  Serre, 
historiographe  de  France.  Aug- 
menté des  complimens  et  des 
élégances  françoises  accommo- 
dées au  langage  du  temps.  Cy 
deuant  non  imprimées^  louxte  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1641, 
3  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

La  première  partie  a  195  pp.,  y  compr.  le  front, 
gravé  et  le  titre  impr.,  et  4  ff.  de  table.  —  La  seconde 
partie  porte  le  titre  suivant  : 

Les  Complimens  de  la  langve  fran- 
çoise.  Œuvre  très-vtil  (sic)  et  nécessaire 
à  ceux  qui  sont  à  la  cour  des  grands,  et 
qui  font  profession  de  hanter  les  com- 
pagnies, louxte  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1641. 

a  ff.  limin.  (titre  et  avis  au  lecteur).  —  106  pp.  —  La 
troisième  partie,  la  seule  qui  porte  le  nom  de  L.  El- 
zevier, est  intitulée  : 


Les  Élégances  françoises  accommo- 
dées au  langage  dv  temps.  Par  N.  N.  Cy 
deuant  non  imprimées.  A  Amsterdam^ 
chez  Louys  Elzevier,  1641. 

72  pp.  —  Au  verso  du  titre  un  avertissement  signé 
De  CouTceiles. 

Première  édition  elzevirienne  d'un 
livre  souvent  reproduit  par  les  Elzevier 
d'Amsterdam.  Ces  réimpressions  ont 
paru,  sous  un  titre  un  peu  modifié,  en 
1645,  1646,  1650,  1655  et  1662. 

M.  Pieters,  parlant  des  éditions  du 
Secrétaire  à  la  mode  postérieures  à  l'an- 
née 1641,  fait  observer  qu'elles  ne  con- 
tiennent plus  la  dernière  partie  intitulée 
les  Élégances  françoises.  C'est  une  erreur. 
Les  Élégances  françoises  figurent  à  la 
suite  de  toutes  les  réimpressions,  sous 
le  titre  de  :  les  Complimens  de  la  langue 
françoise.  C'est  au  contraire  l'opuscule 
intitulé  les  Complimens  de  la  langue 
françoise  dans  l'édition  de  1641  qui,  en 
dépit  de  la  similitude  des  titres,  n'a 
plus  été  reproduit  dans  les  éditions  sub- 
séquentes, où  il  a  fait  place  à  une  série 
de  dialogues  intitulés  :  Devis  d'un  cava- 
lier et  d'une  demoiselle,  divisé  en  sept 
journées. 

Le  succès  de  l'ouvrage  de  La  Serre 
doit  avoir  été  considérable,  puisque, 
outre  une  médiocre  édition  à Leyde,ckez 
lacoh  Marci,  1643,  in-24,  ^^  37^  PPm  y 
compr.  les  deux  titres,  et  3  ff.  pour  la 
table,  et  une  autre  à  Bruxelles,  chez  lean 
Mommart,  1650,  pet.  in- 12,  de  235  pp., 
les  deux  titres  compris,  et  5  pp.  pour 
la  table,  il  n'existe  pas  moins  de  trois 
contrefaçons,  que  nous  décrirons  parmi 
les  faux  eizeviers  (cf.  aux  années  1645, 
1653  et  1665). 

Un  exempl.  de  l'édit.  elzev.  de  1641, 
mar,  hL  (Cape)  h.  122  mill.,  a  été  vendu 
50  frs.  De  la  Villestreux. 

977.  Pomi  Palaestini  evaporatio 
hoc  est  :  enodatio  responsonim 
et  rescriptorum  in  causa  Palatina 
nuper  datorum.  Cum  annexa  brevi 
demonstratione  nullitatum,  qui- 
bus  clandestinae  de  translatione 


LOUIS  ELZEVIER. 


247 


electoralis  Palatinae  dignitatis  et 
ditionum  in  Bavaricam  gentem 
dispositionesy  laborare  ostendun- 
tur.  Juxta  exemplar  impressum, 
Londini,  1641,  in-4. 

4  ff.  limin.  —  55  pp. 

Véritable  elzevier  d*  Amsterdam,  porté 
dans  les  deux  catal.  offic.  de  1644  et  1649, 
et  cité  avec  Tadresse  d'Amsterdam  dans 
le  catal.  de  1674.  La  lettre  historiée  Q, 
en  tète  de  Tavis  au  lecteur,  se  vérifie 
sur  le  Deusingius  de  1643,  p.  z. 

L'épître  dédicatoire  à  Charles-Louis, 
électeur  palatin,  est  signée  Volradus  à 
Frubach,  L'édition  originale  avait  paru 
Londini, typis  A. G. sumpt,  J.N,ctR.  W, 
A.  1637,  '^"4»  ^^  97  ff*  ^'  ^^* 

978.  Relation  de  Testât  de  la 
religion,  et  par  qvels  desseins  et 
artifices  elle  a  esté  forgée  et  gou- 
uernée  en  divers  Bstats  de  ces 
parties  occidentales  du  monde. 
Tirée  de  Tanglois  du  chevalier 
Edwin  Sandis,  avec  des  additions 
notables.  A  Amsterdam, chez  Louys 
Elzevier,  1641,  pet.  in-12. 

3  ff.  limin.  —  419  pp.  — '  6  ff.  n.  ch.  de  table. 
—  Snivi  de  : 

La  saincte  Chorographie ,  ov 
description  des  lievx  ov  réside 
l'Église  chrestienne  par  tout 
Tvniuers,  par  P.  Geslin.  A  Am^ 
sierdam,  chez  Louys  Elzevier,  1641. 

loi  pp.  —  3  ff.  blancs. 

La  Relation  de  Sandis  est  la  repro- 
duction textuelle  d'un  volume  imprimé 
pour  la  première  fois  à  Genève^  par  Pierre 
Aubertf  1626,  in-8.  La  traduction  est 
due  à  Jean  Deodati,  les  additions  sont 
de  fra  Paolo  Sarpi. 

Il  est  probable  que  Tidée  de  rééditer 
cet  ouvrage  a  été  suggérée  à  Louis 
Elzevier  par  Grotius  ou  par  un  ami  de 
ce  dernier.  Grotius  faisait  grand  cas  de 
cette  Relation  qui  concordait  parfaite- 


ment avec  ses  propres  vues.  Il  y  avait 
surtout  un  certain  chapitre  XXXVIII  : 
de  r  Union  en  la  religion,  soit  par  consen- 
tement de  vérité,  soit  par  charité,  soit  par 
autkorité,  par  P entremise  et  accord  des 
Princes,  qui  devait  aller  au  cœur  d*un 
homme  qui  avait  passé  sa  vie  à  pour- 
suivre la  chimère  de  la  réunion  de  toutes 
les  communions  chrétiennes.  Grotius 
cherchait  à  propager  cet  écrit  parmi  ses 
compatriotes,  et  souhaitait  qu'on  le  tra- 
duisît en  néerlandais  :  «  Est  liber  anglicè 
prjdem  editus  equitis  Edwini  Sandis 
versus  in  italicum  cum  additamentis  a 
Fratre  Paulo,  non  addito  nomine  :  Inde 
translatus  gallicè  ab  Adeodato  Genevœ 
hoc  titulo.  Relation  de  VEstat  &c.  Hune 
ego  librum  quia  ad  purgandos  à  pravis 
judiciis  homines  plurimum  valet,  velim 
ab  homine  linguarum  gnaro  verti  in 
batavicum  sermonem,  utile  id  publico 
nec  inutile  typographe  fore  spondens.  » 
(Guilielmo  fratri,  30  Jan.  1637.  Grotii 
Epistolœ,  1687,  in-fol.,  p.  865.) 

A  la  Relation  se  trouve  jointe  la  Saincte 
Chorographie  de  P.  Geslin,  autre  réim- 
pression d'un  livre  édité  à  Saumur,  1629, 
in-8.  Les  bibliographes  ont  coutume  de 
faire  de  cet  opuscule  un  article  distinct. 
Mais  nous  avons  pour  nous  l'autorité  des 
catalogues  officinaux  de  1649, 1656,  etc., 
qui  citent  en  un  seul  Article  La  relation 
de  V estât  de  la  religion  de  Sandis,  item  la 
S  te  Chorographie,  par  P.  Geslin,  12®.  Et 
de  fait  nous  n'avons  jamais  rencontré 
d'exemplaire  de  la  Relation,  dans  sa  re- 
liure primitive,  qui  ne  contint  cette 
suite* 

L'une  et  l'autre  partie  porte  sur  le 
titre,  en  guise  de  marque  typographique, 
le  cul-de-lampe  au  masque.  Il  existe  des 
exemplaires  de  la  Relation,  sans  nom  de 
libraire,  avec  la  date  de  1641  au  bas  du 
titre. 

979.  Simonis  StarovolscI  In- 
stitutorum  rei  mili  taris,  libri  VIIL 
Quorum  I.  Generalem  belli  de- 
scriptionem  continet.  IL  Ducis 
qualitates,  et  officia  compraehen- 
dit  (sic).  III.  Delcctum  militum, 


243 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1641-42). 


disciplinamque  eorum  edocet. 
IV.  Classicum  sonat,  et  acies 
instruit.  V.  Navale  praelium  de- 
scribit.  VI.  Solertia  ducum  facta 
ostendit.  VII.  Subruendarum, 
atque  defendendarum  urbium  ra- 
tiones  monstrat.  VIII.  Dubia  non 
nuUa  ad  militarem  prildentiam 
spectantia  resolvit.  Prostant  Am- 
sterodami,  apud  Ludovicum  Elze~ 
virium,  1641,  in-fol.  * 

Marque  :  un  chien  assis,  la  patte 
gauche  posée  sur  une  double  sphère,  avec  la 
devise  :  Utor.  Describo.  Orno.  Vitupero 
et  opto  fideliter. 

9  ff.  limin.,  dont  le  dem.  est  blanc. —524  pp.,  dont 
la  dern.  non  ch. 

Bien  qu'elle  porte  l'adresse  de  L.  El- 
zevier,  il  est  visible  que  cette  édition 
des  Institutions  militaires  de  Staro- 
wolski  est  étrangère,  non  seulement  aux 
presses  elzeviriennes,  mais  à  toute  autre 
officine  des  Pays-Bas.  On  cite  de  ce  livre 
une  édition  de  Cracovie,  1640,  in-fol.  Il 
est  probable  que  c'est  la  même,  rajeunie 
au  moyen  d'un  nouveau  titre. 

Le  catal.  de  1674  ne  mentionne  qu'une 
édition  de  FloreQce,  1646,  in-12. 

980.  Nicolai  Tvlpii  Amstelre*- 
damensis  Observationvm  medi- 
carvm  libri  très.  Cum  seneis 
figuris.  Amsterodami,  apud  Lvdo- 
vicvm  Elzevirivm,  1641,  in-8» 

Marque  :  la  Sphère. 

7  ff.  limin.  —  279  pp.  —  Quatorze  figures  com- 
prises dans  la  pagination. 

Ce  recueil  d'observations,  presque 
toutes  relatives  à  des  cas  exceptionnels 
ou  monstrueux,  a  été  longtemps  en 
faveur  parmi  les  médecins,  puisqu'on  le 
réimprimait  encore  en  1716.  La  présente 
édition,  qui  est  l'originale,  ne  comprend 
que  trois  livres.  Les  deux  suivantes, 
données  par  Louis  en  1652  et  par  Daniel 
en  1672,  sont  plus  amples,  et  contien- 
nent un  quatrième  livre. 


1642. 

98 1 .  Aphthonii  Progymnas- 
mata,  partira  à  Rodolphe  Agri- 
cola,  partira  à  Johanne  Maria 
Catanseo,  latinitate  donata,  cum 
scholiis  R.  Lorichii.  Novissima 
editio,  superioribus  emendatior, 
et  concinnior  :  adjecto  indice  uti- 
lissirao.  Amsterodami,  apud  Ludo- 
vicum Elzevirium,  i642ypet.in'i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.)  —  400  pp. 
—  5  ff .  d'index.  —  x  f .  blanc. 

Les  £lzevier  d'Amsterdam  ont  donné, 
quatre  éditions  d'Aphthonius,  en  1642, 
1645,  1649  et  1655.  L'édition  de  1645 
est  la  reproduction  ligne  pour  ligne  de 
la  précédente.  Celle  de  1649  a  une  pagi- 
nation différente  et  est  mieux  exécutée 
que  les  deux  premières.  L'édition  de 
1655,  qui  la  copie  ligne  pour  ligne  avec 
une  égale  perfection  typographique,  est 
celle  qui  mérite  la  préférence,  quand 
elle  contient  VAuctarium  en  57  pages, 
qui  n'est  pas  dans  tous  les  exemplaires. 

Brunet  mentionne  une  cinquième  édi- 
tion elzevirienne,  sous  la  date  de  1665. 
Mais  ce  n'est  qu'une  médiocre  contre- 
façon, exécutée  à  Paris  par  Cl.  Thiboust, 
et  nous  la  décrirons  parmi  les  faux 
elzeviers. 

Une  appréciation  substantielle  de  cet 
aride  recueil  d'exercices  de  rhétorique, 
qui  fut  longtemps  en  usage  dans  les 
écoles,  se  lit  dans  VAnalecta  Biblion  du 
marq.  Du  Roure  (t.  I,  pp.  47-48). 

982.  Zangh-bloemzel  van  loan 
Albert  Ban  Haerlemmer  dat  is, 
staeltjes  van  den  zinroerenden 
zangh;  met  dry  stemmen,  en  den 
gemeene-grondstem.  Neffens  een 
kort  zangh-bericht,  ten  dienste 
van  aile  vaderlandtsche  zangh-lie- 
vers.  Hooghstem.  f  Amsterdam, 
by  Paulus  Matthijsz.  Voor  Louys 


LOUIS  ELZEVIER. 


249 


Elzevier  op  *t  Waier,  inden  OlftP- 
Boom,  1642,  in-4. 

8  fr.  Hmin.  (Titre.  —  Dédicace  à  C.  Haygens.  — 
Avis  BU  lecteur).  —  3a  ÉF.  n.  ch.  (aign.  A-IJ,  à  4  ff .  par 

cahier). 

L*existence  de  ce  volume  m'était  ré- 
vélée lo  par  les  catal.  offic.  de  1649  et 
1656;  2°  par  celui  de  1681,  où  il  est 
marqué  de  l'astérisque;  3®  par  une  lettre 
de  Ban  à  Huygens,  où  il  lui  annonce 
qu'à  la  sollicitation  du  grand  Descartes, 
il  s'est  décidé  à  confier  l'impression  de 
son  livre  à  L.  Elzevier  (cf.  P.  C.  Hoofts 
brieven,  Leiden,  1855-57,  t.  IV,  pp.  258 
et  ss.). 

Après  de  vaines  recherches  dans  les 
principales  bibliothèques  de  Hollande 
et  de  Belgique,  je  désespérais  de  le  ren- 
contrer, quand  un  hasard  heureux  me 
l'a  fait  tomber  entre  les  mains.  L'exem- 
plaire ne  contient  que  la  partie  Hoogh- 
stem  (dessus).  J'ignore  si  les  deux  autres 
voix  ainsi  que  la  basse  ont  été  impri- 
mées. 

Le  volume  renferme  trente-huit  poé- 
sies mises  en  musique  :  dix-huit  de 
P.  C.  Hooft,  treize  de  Marie  Tessel- 
schade,  deux  de  C.  Huygens,  et  cinq  de 
Ban  lui-même. 

Le  Kori  zangh-bericht ,  mentionné  au 
titre,  occupe  les  4  derniers  feuillets 
(sign.  H). 

983.  J.  A.  CoMENii  lanua  aurea 
linguarum,  et  auctior  et  emacu- 
latior  quam  unquam  antehac,  cum 
adjuncta  graeca  versione.  Autore 
Theodoro  Simonio  Holsato.  /Iw- 
sterodami,  apud  Ludovicum  Elzevi" 
rium,  1642.  Cum  privilegiOi  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

2  ff.  limin.  —  232  pp.  —  266  pp.  pour  l'index  latin.  — 
98  pp.  pour  l'index  grec. 

Nous  avons  énuméré  dans  le  cata- 
logue de  l'officine  de  Leyde  (n®  496)  les 
diverses  éditions  de  la  Janua  linguarum 
données  par  les  Elzevier.  Celle-ci  se 
borne  à  deux  langues,  le  latin  et  le  grec. 
Louis  l'a  reproduite  dès  l'année  sui- 


vante, en  y  ajoutant  la  version  française 
d'Ét.  de  Courcelles. 

984.  Arnoldi,  Joh.  F.  Corvini 
I.  V.  D.  Digesta  per  aphorismos 
strictim  explicata.  Amsterodami, 
apud  Ludov.  Elzevirium,  1642,  pet. 
in-12. 

12  ff.  limin  ,  y  compr.  le  titre  gravé  (le  dern.f.  eit 
blanc).  —  666  pp.  «la  dern.  n.ch.)  —  i  f .  blanc. 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé ce  volume  en  1649,  ^^5^  ^^  1664. 

985.  Renati  Des-Cartes  Medi- 
tationes  de  prima  philosophia,  in 
qui  bus  Dei  existentia,  et  animas 
humanae  à  corpore  distinctio,  de- 
monstrantur.  His  adjunctae  sunt 
varias  objectiones  doctorum  viro- 
rum  in  istas  de  Deo  et  anima 
demonstrationes;  cum  responsio- 
nibus  authoris.  Secunda  edit. 
septimis  objectionibus  antehac 
non  visis  aucta.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium^  1642, 
2  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

T.  1 :  10  ff.  limin.  —  496  pp. 
T.  II  :  212  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Au  bas  du  titre  du  second  volume  on 
lit  :  cum  authoris  consensu.  Quoique  cet 
ouvrage  soit  l'un  des  premiers  où  figure 
la  Minerve  avec  la  devise  N^  extra  oleas, 
il  est  positivement  étranger  aux  presses 
elzeviriennes.  On  remarquera  d'ailleurs 
que  le  titre  primitif  a  été  remplacé  par 
un  titre  nouveau,  collé  sur  un  onglet. 

986.  P.  C.  Hoofts  Needer- 
landsche  Histoorien,  sedert  de 
ooverdraght  der  heerschappye  van 
kaizar  Karel  den  Vyfden  op  koo- 
ning  Philips  zynen  zoon.  Tôt 
Amsterdam,  by  Louys  Elzevier. 
A°  1642.  Met  privilégie,  in-fol. 

2z  ff.  limin.,  y  compr.  le  ùiuz  titre  et  le  titre  gravé 
par  Th.  Matham.  —  899  pp. 

32 


250 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1642-43). 


Édition  originale  d'un  livre  célèbre, 
qui  a  valu  à  l'auteur  le  premier  rang 
parmi  les  historiens  hollandais.  Elle  ne 
renferme  que  vingt  livres,  et  embrasse 
l'époque  comprise  entre  l'abdication  de 
Charles-Quint  et  la  mort  de  Guillaume 
le  Taciturne  (1555-1584).  La  suite  en 
sept  livres  parut  seulement  en  1654, 
après  la  mort  de  Hooft  (Amsterdam, 
Blcuu,  in-fol.).  Les  éditions  postérieures 
à  cette  date  sont  donc  seules  complètes. 

Le  .volume  est  bien  exécuté,  mais  ce 
n'est  pas  L.  Elzevier  qui  l'a  imprimé. 
La  tâche  eût  été  lourde  pour  un  typo- 
graphe qui  n'en  était  encore  qu'à  son 
début  et  ne  disposait  que  d'un  matériel 
restreint.  Les  grandes  lettres  historiées 
qui  ornent  l'ouvrage  nous  font  présumer 
qu'il  est  sorti  des  presses  de  J.  Blaeu, 
lequel  était  uni  à  l'auteur  par  des  liens 
de  parenté  :  la  mère  de  Hooft  était 
une  Anna  Blaeu,  cousine  germaine  du 
fondateur  de  la  maison,  Willem  Jansz 
Blaeu. 

987.  Institvtiones  aulicae,  nun- 
quam  editae;  ex  C.  Tacîto  cum 
primis,  sed  et  alijs  historicis,  ab 
authore  incerto  privatim  traditae; 
et  jam  ab  Evsebio  Meisnero,  edi- 
tore,  publico  donatse.  Amstero'' 
dami,  apudLud.  Elzevirium.  Anno 
1642,  in-i8. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  V.  Dalen, 
et  5  pp.  blanches.  —  196  pp.  —  35  pp.  d'index. 

Traduction  de  la  seconde  partie  du 
Traicté  de  la  Cour  de  Du  Refuge  (no  660) 
par  Joach.  Pastorius.  Eusèbe  Meisnerus, 
correcteur  de  l'imprimerie  des  Elzevier 
à  Leyde,  s'en  étant  procuré  une  copie 
fautive,  la  mit  au  jour,  avec  une  pom- 
peuse dédicace  aux  curateurs  de  l'Uni- 
versité. Informé  de  ce  fait,  J.  Pastorius 
fit  imprimer  par  L.  Elzevier,  en  1644, 
le  texte  authentique  de  sa  traduction, 
sous  le  titre  de  Aulicus  inculpatus  (voir 
ci-après  le  n^  looi).  Dans  sa  préface  il 
se  plaint  amèrement  du  procédé  de 
Meisner,  et  lui  reproche  notamment 
d'avoir  en  plusieurs  endroits  dénaturé 


le  sens  par  des  corrections  arbitraires. 
Il  existe  des  exemplaires  de  ce  volume, 
où  le  frontispice  gravé  est  remplacé  par 
un  titre  imprimé,  portant  :  Institutioncs 
atiîicœ,  prœcipuè  ex  Tacito,  sed  ex  aîiU 
optimis  historicis  ab  anonymo  authore 
concinnata  et  nunc  ab  Eusebio  Meisnero 
primum  donata  publico,  Amst.,  apud 
Lud.  Elzev.,  1642. 

988.  Pascasii  IvsTi  de  Aléa 
libri  duo.  Amsterodami,  apud  Lu- 
dovic. Elzevirium.  A®  1642,  in-i8. 

30  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  V. 
Dalen.  —  a  13  pp.  —  42  pp.  n.  ch.  d'index.  —  i  page 
d'errata. 

J'ai  constaté  l'existence  de  deux  édi- 
tions distinctes  sous  la  même  date.  La 
première  a,  au  verso  du  dern.  feuillet,  un 
errata  de  quelques  lignes;  l'autre,  impri- 
mée sur  un  papier  un  peu  plus  fort,  n'a 
pas  cet  errata. 

Ce  petit  ouvrage,  dont  J.-B.  Thiers 
reconnaît  avoir  beaucoup  profité  pour 
son  Traité  des  jeux,  parut  pour  la  pre- 
mière fois  en  1561,  sous  le  titre  de  Aléa, 
sive  de  curandâ  ludendi  in  pecuniatn  cupi- 
ditate  libri  duo,  Basileae,  J.  Oporinus, 
1561,  in-4.  L'auteur,  qui  se  nommait  en 
réalité  Paschier  Joostens,  était  un  mé- 
decin, natif  d'Eecloo  en  Flandre. 

La  réimpression  elzevirienne  est  due 
à  M.  Z.  Boxhornius,  qui  y  a  joint  la  vie 
de  l'auteur.  Elle  est  dédiée  au  petit-fils 
de  ce  dernier,  Justus  Turcq,  bourg- 
mestre de  Berg-op-Zoom. 

989.  Georgii  Schonborneri 
Politicorvm  libri  septem.  Editio 
ad  ipsius  authoris  emendatum 
exemplar  nunc  primum  vulgata. 
Amsterodami,  apud  Ludovicutn  El- 
zevirium. Anno  1642,  pet,  in- 12. 

38  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  542  pp.  — 
16  ff.  n.  cb.—  I  f.  blanc. —  Entre  les  pp.  iio  et  m  qo 
tableau  plié. 

Il  y  a  également  deux  éditions  sous 
cette  date.  La  seconde  n'a  que  36  if. 
limin.;  la  page  129  est  cotée  par  erreur 
126;  et  l'épître  dédicatoire  est  signée 
Georgius  Schonborn:  IC.  (dans  la  pre- 
mière Georgius  Schonborner,  IC.) 


LOUIS  ELZEVIER. 


251 


Les  Elzevier  ont  réimprimé  ce  volume 
en  1650  et  en  1660;  mais  l'édition  origi- 
nale de  1642  mérite  la  préférence. 

990.  L.  Annaei  SENECiE  philo- 
sophi  Flores,  siue  sententiae  în- 
signiores,  excerptae  per  D.  Eras- 
mvm  Roterod.  Item  L.  Annaei 
Senecae  tragici  sententiae.  Amste- 
rodami,  apud  Ludoutcum  Elzeui" 
rium,  h?  1642,  pet.  in-12. 

336  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  Cor.  Cl.  Duy- 
send. 

Reproduction  pure  et  simple  d*un 
recueil  paru  dans  la  première  moitié  du 
siècle  précédent  et  souvent  réimprimé 
depuis. 

Il  y  a  sous  la  date  de  1642  deux  édi- 
tions bien  distinctes.  La  première  offre 
cette  particularité  que  les  cahiers  A  à  F 
sont  signés  en  7  et  le  reste  en  6;  le 
fleuron  final  est  semblable  à  celui  de  la 
p.  305;  l'autre  se  termine  par  le  cul-de- 
lampe  au  masque,  et  les  cahiers  sont 
régulièrement  signés  en  7.  La  première 
édition  est  imprimée  sur  meilleur  papier 
et  mérite  la  préférence. 

991.  Commentarius  locupletis- 
simus  academicus  et  forensis  in 
quatuor  libros  Institutionum  Im- 
perialium,  auctore  Arnoldo  Vin- 
nid  I.  C.  et  professore  batavo. 
Amst.,  apud  Lud,  Elzevir.,  1642, 
in-4. 

6  ff.  limin.  —  1474  pp.  —  15  ff.  d'index. 

Article  communiqué  à  M.  Pieters  par 
M.  V.  Tilliard,  avec  la  note  suivante  : 
«  Cette  édition  paraît  avoir  été  exécutée 
par  Maire  de  compte  à  demi  avec  Louis 
Elzevier  dont  le  nom  se  trouve  sur  une 
partie  des  exemplaires.  »  Nous  n'avons 
jamais  rencontré  d'exemplaire  de  cette 
sorte;  ceux  qui  nous  ont  passé  par  les 
mains  portaient  :  (le  Laboureur,  avec  la 
devise  Pac  et  spe)  Lugduni  Batavorum, 
ex  officina  Joannis  Maire,  1642.  £n  outre 
nous  ferons  remarquer  que  le  Vinnius 
n'est  point  cité  dans  le  catal.  ofHc. 
de  1649. 


Quoi  qu'il  en  soit,  les  Elzevier  d'Am- 
sterdam l'ont  reproduit  en  1655, 1659  et 
deux  fois  sous  la  date  de  1665. 

1643. 

992.  Doctrina  politica  in  ge- 
nuinam  methodum,  quae  est  Aris- 
totelisy  reducta  et  ex  proba- 
tissimis  quibusque  philosophis, 
oratoribus,  jurisconsultis,  histo- 
ricis,  etc.  breviter  comportata  et 
explicata,  ab  Henningo  ARNis-fiO, 
Halberstad.  Cum  succincto  quse- 
stionum  et  materiarum  indice. 
Amsterodami,  apud  Ludovicum  El'' 
zevirium,  1643,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  610  pp.  —  19  ff.  d'index. 

Une  seconde  édition,  augmentée 
d'amples  index,  a  paru  chez  Louis  El- 
zevier en  1651. 

993.  Rerum  Scoticarvm  histo- 
ria,  auctore  Georgio  Buchanano, 
Scoto.  Ad  Jacobum  VI,  Scotorum 
regem.  Accessit  de  jure  regni 
apud  Scotos  dialogus  eodem  Bu- 
chanano auclore.  Amsterodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium y  1643, 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
68  pp.  pour  le  Dialogus.  —  750  pp.  —  ig  ff.  d'index. 

Il  y  a  des  exemplaires  qui  portent  : 
(la  Minerve)  1643.  ad  exemplar  Alexandri 
A  rbuthneti,  editum  Edimburgi, 

Nous  décrirons  ci-après  une  édition 
publiée  à  Utrecht,  par  Pierre  Elzevier 
en  1668. 

994.  Pétri  Baptistae  Burgi 
Genuensis  de  Bello  Suecico  com- 
mentarii^quibus  Gustavi  Adolphi, 
Suecorum  régis,  in  Germaniam 


1 


252 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1643-44). 


expeditio,  usque  ad  ipsius  mortem 
comprehenditur.  Editio  ultima 
fîguris  aeneis  adornata.  Leodii, 
apud  Henricum  Edelmannum,  Anno 
1643.  Superiorum  permissu,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  424  pp. 

Belle  édition  en  gros  caractères,  ornée 
de  25  portraits  gravés.  Voir  ce  que  nous 
avons  dit  ci-dessus  de  la  première  édi- 
tion elzevirienne,  parue  en  1639  (no  963). 

995-  J«  A.  CoMENii  lanua  lîn- 
guarum  reserata,  cum  graeca  ver- 
sione  Theodori  Simonii  Holsati, 
secunda  hac  editione  recognita, 
et  innumeris  in  locis  emendata  : 
et  gallica  nova  Stephani  Curcel- 
laei.  Amstelodami,  apud  Ludovicum 
Elzevirium,  1643.  Cum  privilégia, 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.,  y  coropr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
256  pp.  —  240  pp.  pour  les  index. 

Seconde  édition  de  la  Janua  lingua- 
rum  avec  la  version  grecque  (n©  983), 
augmentée  d'une  traduction  française 
par  Etienne  de  Courcelles.  Ce  volume  a 
été  reproduit  textuellement  par  Louis 
en  1649  c^  pstr  Daniel  en  1665.  (Voir  le 
no  496.) 

996.  loan.  Arn.  Corvini  IC. 
Posthvmvs  Pacianvs;  sev,  defini- 
tiones  juris  utriusq;  viri  Cl.  Julii 
Pacii  à  Beriga  IC.  posthumae, 
insigni  auctu  ;  et  divisionum,  inte- 
grorum  titulorum,  aliaque  acces- 
sione  plané  novatae.  Amsielodami, 
apud  Ludovicum  Elzeviriumy  1 643 , 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

s  ff.  limin.  —  499  pp.  —  78  pp.  n.  ch.  pour  l'index. 

Louis  et  Daniel  ont  donné  en  1659 


une  seconde  édition,  revue  et  augmentée 
par  le  fils  de  Tauteur. 

997.  Joannis  de  Laet  Antwer- 
piani  Notae  ad  dissertationem 
Hugonis  Grotii  de  origine  gen- 
tium  Americanarum  :  et  obser- 
vationes  aliquot  ad  meliorem 
indaginem  difficillimae  illius  qu£- 
stionis.  Amsielodami,  apud  Ludo- 
vicum Elzevirium,  1643,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

223  PP*  d  tout. 

Grotius  avait  publié  à  Paris  en  1642 
une  dissertation,  où  il  cherchait  à  prou- 
ver que  les  populations  primitives  de 
l'Amérique  tiraient  leur  origine  de  gens 
venus  de  la  Norwége,  de  TÉthiopie  et 
de  la  Chine.  Cet  opuscule  était  intitulé  : 
Hvg,  Grotii  de  origine  gentivm  America- 
narum  dissertation  S.  1.,  1642,  in-4,  de 
15  pp.  (réimpr.  à  Amsterdam^  1642,  in-8). 
J.  de  Laet  le  réimprima  avec  un  com- 
mentaire fort  judicieux,  dans  lequel  il 
faisait  ressortir  Tinanité  des  arguments 
invoqués  à  Tappui  de  cette  thèse 
étrange. 

Cette  réfutation  blessa  Tamour-propre 
de  Grotius,  qui  écrivit  immédiatement 
une  Dissertatio  altéra  de  origine  gentium 
Americanarum^  adversus  obtrectatorcm , 
opaca  quem  honum  facit  barba ,  Paris, 
Cramoisy,  1643,  in-8  (aussi  S,  L  in-8,  de 
30  pp.)*  Les  mots  opaca  quem  bonum 
facit  barba  sont  empruntés  à  Catulle  et 
font  allusion  à  la  barbe  de  J.  de  Laet, 
qui  était,  parait-il,  fort  longue.  Pareilles 
aménités  étaient,  comme  on  sait,  dans 
le  goût  du  temps. 

A  son  tour  le  savant  anversois  riposta 
par  une  Responsio  ad  dissertationem  se- 
cundam  Hvg.  Grotii^  qui  parut  également 
chez  Louis  Elzevier,  en  1644  (ci-après 
no  1007).  Lra  polémique  en  resta  là,  non 
toutefois  sans  que  Grotius,  battu  sur  le 
fond,  n*eût  essayé  de  prendre  sa  re- 
vanche sur  la  latinité  de  son  adversaire, 
en  décochant  cette  épigramme  : 

LatiuB  haud  Latins  satis  est,  nec  scribere  cessât 
Latins.  Ut  sileas  Latins,  est  satins. 


LOUIS  ELZEVIER. 


253 


998.  Epistola  Renati  Des- 
Cartbs  ad  celeberrimum  virum 
D.  Gisbertum  Voetium.  In  qua 
examinantur  duo  libri»  nuper  pro 
Voetio  Vltrajecti  simul  editi,  unus 
de  confraternitate  Marianâ,  alter 
de  philosophiâCartesianâ.i4fn5^^- 
rodami,  apud  Ludovicum  Ehevi- 
rium,  1643,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  llmin.  —  282  pp.  ->  3  ff.  blancs. 

Édition  originale  de  cette  fameuse 
lettre,  que  depuis  lors  les  Ëlzevier  ont 
réimprimée  à  la  suite  de  chacune  des 
éditions  des  Meditationes  de  Descartes 
dans  le  format  in-4.  Le  catal.  offic.  de 
1649  mentionne  également  une  traduc- 
tion néerlandaise  de  cet  ouvrage.  Elle 
existe  sous  ce  titre  : 

Briep  van  René  Des  Cartes,  aen 
D.  Gisbertus  Voetius.  Inden  welcken 
overwoghen  worden  twee  boecken,  on- 
langs  voor  den  selven  Voetius  tôt 
Utrecht  uyt-gegeeven,  den  eenen  geinti- 
tuleert  Confraternitas  Mariana,  ende 
het  ander,  Philosophia  Cartesiana. 
t'A  msterdavif  by  Rieuwerdt  Dircksz,  van 
Baardt,  ao  1643,  in-4,  ^^  8  fif.  limin.  et 
160  pp. 

999.  Ântonii  Dbusingii  Med. 
ac  Philos,  de  vero  systemate 
mundi  dissertatio  mathematica. 
Quâ  Copernici  systema  mundi  re- 
formatur  :  sublatis  intérim  inii- 
nitis  penè  orbibus,  quibus  in 
systemate  Ptolemaico  humana 
mens  distrahitur.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium,  1643, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
173  PP-  —  if.  blanc . 

1000.  Compendivm  geographi- 
cvm,  succinctâ  methodo  ador- 
natum.  Operâ  et  studio  Abrah. 


GôLNiTZ.  Amstelodami^  apud  Lu- 
dovicum Elzevirium,  1643.  Cum 
privilegio,  pet.  in-12. 

xo  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  278  pp.  — 
54  ff.  d'index.  —  Cinq  tableaux. 

Le  privilège,  du  26  mars  1643,  est 
imprimé  au  verso  du  titre;  il  manque, 
on  ne  sait  pourquoi,  dans  une  partie  des 
exemplaires.  Louis  Ëlzevier  a  réimprimé 
cette  Géographie  en  164g. 

1644. 

looi.  Avlicvs  incvlpatvs  ex  gal- 
lico  auctoris  anonymi  traductus 
a  loach.  Pastorio,  Med:  D.  Am^ 
sterodami,  apud  Lud.  Elzevirium, 
1644, in-i8. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  204  pp.  — 
28  ff.  n.  ch.  d'index. 

C'est  l'opuscule  qu'Eusèbe  Meisnerus 
avait  mis  au  jour  en  1642,  sous  le  titre 
de  Institutiones  aulica  (n»  987).  Il  con- 
tient la  traduction  de  la  seconde  partie 
du  Traicté  de  la  Cour,  ouvrage  d'un  ano- 
nyme, que  les  Ëlzevier  de  Leyde  ont 
réimprimé  depuis  avec  le  nom  de  l'au- 
teur, le  S'  Du  Refuge  (voir  le  n©  660). 

Barbier  nous  apprend  qu'Abraham 
Marconnet,  professeur  de  droit,  fit  réim- 
primer VAulicus  inculpatus  à  Halle,  1664, 
in-i8,  en  y  joignant  la  traduction  de  la 
première  partie.  De  là  sans  doute  pro- 
vient la  singulière  méprise  de  De  la 
Faye,  Brunet  et  Pieters,  qui  ont  pris 
l'éditeur  Marconnet  pour  l'écrivain  fran- 
çais anonyme  mentionné  sur  le  titre 
comme  l'auteur  du  livre. 

Louis  Ëlzevier  a  donné  en  164g  une 
nouvelle  édition  de  ce  livret  dans  le 
même  format. 

1002.  Le.  céleste  divorce,  ou  la 
séparation  de  Jésus  Christ  d'avec 
rÉglise  romaine  son  espouse,  à 
cause  de  ses  dissolutions.  Traduit 
de  ritalien  en  françois.  Anno 
1644,  pet.  in-12. 

165  pp.  —  2  pp.  de  table. 


«54 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1644). 


Réimpression  d'un  petit  volume  qui 
avait  paru  la  même  année,  sans  nom 
de  ville  ni  de  libraire,  in-i6,  de  150  pp. 
et  2  ff.  de  table,  et  qui  contient  la  tra- 
duction d'un  écrit  bien  connu  de  Fer- 
rante Pallavicino. 

Voici  ce  que  dit  Motteley  au  sujet  de 
l'édition  elzevirienne  :  «  Si,  comme  nous 
le  croyons,  Louis  Elzevier  n'a  point 
lui-même  imprimé  ce  livre,  du  moins 
l'a-t-il  fait  exécuter  pour  son  compte 
par  d'autres  presses  (qui  pourraient  bien 
être  celles  de  Vander  Marse)  en  y  faisant 
entrer  un  fleuron  qui  lui  était  spécial.  » 
Pourquoi  par  Vander  Marse?  Le  fait 
seul  que  l'ouvrage  est  orné  du  cul-de- 
lampe  au  masque  (car  c'est  là  le  fleuron 
spécial  en  question)  prouve  que  c'est 
bien  Louis  qui  l'a  imprimé.  Une  note 
de  M.  Walther  (CataL  des  elzev,  de 
St'Pétersbourgt  P«  180)  indique  que  cette 
attribution  est  confirmée  par  un  docu- 
ment du  temps ,  le  Catalogus  universalis, 
hoc  est  designatio  librorum  qui  infœderatis 
hisce  Belgii  provinciis  a^  1644  in  lucem 
prodierunt,  Amst.,  by  Broer  Jansz,  1645, 
in-4. 

Nous  décrirons,  dans  la  troisième 
partie,  une  autre  traduction  du  même 
livre,  imprimée  par  Philippe  de  Croï 
en  1649. 

1003.  Arn.  Clapmarii  de  arca- 
nis  rerumpublicarum  libri  sex 
iteratô  illustrât!  a  Joan.  Arn.Cor- 
vino  JC.  Accessit  V.  Cl.  Chr.  Be- 
soldi  de  eadem  materia  discursus, 
necnon  Arnoldi  Clapmarii  et  alio- 
rum  conclusiones  de  ivre  pvblico. 
Amsterodami,  apud  Ludovicum  EU- 
zevirium^  1644,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

64  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  323  pp.  —  Suit  le  traité  de  Besoldus  :  i  f. 
(faux  titre),  51  pp.,  29  pp.  n.  ch.  d'index,  et  i  f.  blanc. 
—  Le  volume  le  termine  par  une  troisième  partie, 

intitulée  : 

Arnoldi  Clapmarii,  Francisci 
Roselli    et    Wolfgangi    Heinrici 


Ruprechti  Conclusiones  de  ivre 
publico.  Amsterodami,   apud  Lm- 
dovicum  Elzevirium,  1644. 
Marque  :  la  Sphère. 

xx4pp.  —  3  ff.  blanc. 

Seconde  édition  d*un  recueil  paru 
en  1641  (no  972). 

1004.  Les  Complimens  de  la 
langue  françoise,  par  N.  N.  Se- 
conde édition  reveuë  et  corrigée. 
A  Amsterdam,  chez  Louys  Elze- 
vier, 1644,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

68  pp.  (la  dem.  cotée  par  erreur  86). 

Tirage  spécial  de  la  troisième  partie 
du  Secrétaire  à  la  mode  de  La  Serre, 
édition  de  1645  (no  1029).  Dans  l'ou- 
vrage complet  cette  partie  commence 
au  milieu  du  cahier  signé  O.  Ici,  pour 
régulariser  les  signatures,  on  a  repris  à 
partir  de  O,  de  sorte  que  la  page  3  est 
signée  O2. 

Une  première  édition  de  cet  opuscule 
avait  paru  en  1641  (n»  974),  sous  le  titre 
de  Les  Élégances  françoises.  Nous  nous 
sommes  expliqué  au  sujet  de  ce  change- 
ment de  titre  dans  la  note  du  no  976. 

1005.  Johannis  Arn.  Corvini 
JC.  Enchiridivm  seu  Institutiones 
Impériales,  insertis  latioribus  ma- 
teriis,  theoricè  et  practicè  dîgests 
et  explicatae  per  erotemata.  Editio 
altéra;  emendatior,  et  uberioribus 
additionibus  auctior.  Amstelro- 
dami,  apud  Ludovicum  Elzevirium^ 
1644,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

Z2  ff.  limin  (dont  le  dem.  est  blanc),  y  compr.  le 
front,  gravé  et  le  titre  impr.  —  714  pp.  —  i  f .  blanc 

Seconde  édition  de  ce  traité.  Voir  à 
l'année  1640,  n^  968. 

1006.  loh.  Corvini  IC.  Ivris- 
prvdentia  romana  H.  Vulteii  con- 
tracta.   A^    1644.    Amsterodami^ 


LOUIS  ELZEVIER. 


255 


apud  Ludovicum  Elzevirium^  pet. 
în-i2. 

6  AT.  limin.,  y  compr.Ie titre  gravé  par  C.V. Dalen. 

—  360  pp. 

Louis  et  Daniel  ont  réimprimé  ce 
volume  dans  le  même  format  en  1658. 

1007.  loannis  de  Labt  Antwer- 
piani  Responsio  ad  dissertatio- 
nem  secundam  Hvgonîs  Grotiî,  de 
origine  gentium  Americanarum. 
Cum  indice  ad  utrumque  libellum. 
Amstelrodami,  apud  Ludovicum  EU 
sevirium,  1644,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

2  ff.  limin.  —  zx6  pp.  —  4  ff.  de  tables  et  d'errata. 

Cette  réponse  se  trouve  ordinairement 
reliée  à  la  suite  du  volume  mentionné 
ci-dessus  sous  le  n»  997. 

L'une  et  Tautre  pièce  ont  été  impri- 
mées à  Leyde,probablementparJ.  Maire, 
pour  compte  de  L.  Elzevier. 

1008.  RenatiDES-CARTEsPrin- 
cipia  philosophiae.  Amsielodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium.  Anno 
1644.  Cum  privilegiis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limin.,  dont  le  dem.  est  blanc.  —  3x0  pp.  >- 
I  f.  blanc. 

Renati  Des  Cartes  Specimina 
philosophiae  :  sev  dissertatio  de 
methodo  rectè  regendse  rationis, 
et  veritatis  in  scientiis  investi- 
gandae  :  dioptrice  et  meteora.  Ex 
gallico  translata,  et  ab  auctore 
perlecta,  variisque  in  locis  emen- 
data.  Amsielodami,  apud  Ludovi- 
cum  Elzevirium,  1644.  Cumprivi- 
legiis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.  —  331  pp. 

Ces  deux  parties  sont  ordinairement 
réunies  en  un  seul  volume,  bien  que  le* 
catal.  ofïic.  de  1649  les  cite  séparément. 

Au  verso  du  titre  se  trouve  le  privi- 


lège, qui  est,  suivant  Nodier,  «  le  plus 
mémorable  monument  de  la  protection 
que  les  rois  de  France  ont  accordée  aux 
lettres.  »  Ce  document,  daté  du  4  may 
1637,  offre  ces  considérants  remarqua- 
bles :  •  L'invention  des  sciences  et  des 
arts  accompagnez  de  leurs  démonstra- 
tions, et  des  moyens  de  les  mettre  à 
exécution,  estant  une  production  des 
esprits  qui  sont  plus  excellens  que  le 
commun,  a  fait  que  les  Princes  et  les 
Estats  en  ont  tousiours  reçeu  les  inven- 
teurs avec  toutes  sortes  de  gratifica- 
tions, afin  que,  ces  choses  introduites 
es  lieux  de  leur  obéissance,  ils  en  de- 
viennent plus  florissans.  »  Permission  y 
est  octroyée  à  l-auteur  de  faire  impri- 
mer ses  ouvrages  «  en  telle  part  que  bon 
luy  semblera,  dedans  et  dehors  nostre 
obéissance,  par  telles  personnes  qu'il 
voudra  choisir  de  nos  sujets  ou  autres.  » 

Les  Œuvres  philosophiques  de  Des- 
cartes ont  été  imprimées  six  fois  par  les 
Elzevier  d'Amsterdam  dans  le  format 
în-4.  Comme  chacune  de  ces  éditions  se 
compose  de  diverses  parties  qui  se 
vendaient  séparément,  et  qu'on  réunis- 
sait, ensemble  ou  partiellement,  soit  en 
un  soit  en  plusieurs  volumes,  les  biblio- 
graphes ont  commis  à  ce  propos  les  plus 
étranges  confusions,  de  sorte  que  nous 
devons  mettre  le  lecteur  en  garde  contre 
les  classifications  présentées  jusqu'ici, 
et  qui  sont  toutes  entachées  d'inexac- 
titude. 

L'édition  de  1644  est  la  première.  Elle 
ne  renferme  que  les  Principia,  qui  sont 
ici  de  l'édition  originale,  et  les  Specimina 
philosophia.  On  a  vu  que  sous  ce  dernier 
titre  sont  compris  le  Discours  de  la 
méthode,  la  Dioptrique  et  les  Météores. 

La  seconde  édition  est  de  1650.  Elle 
contient  :  i®  les  Principia,  2°  les  Speci- 
mina, 30  les  Passiones  anima,  que  Des- 
cartes venait  de  mettre  au  jour.  On  y 
ajoute  le  volume  des  Meditationes  paru 
durant  la  même  année.  Il  existe  des 
exemplaires  avec  un  titre  général  por- 
tant :  Editio  secunda  ab  auctore  recognita. 

La  troisième  édition  parut  en  1656. 
Elle  renferme  également  les  Principia, 
les  specimina  et  les  Passiones,  le  tout 


256 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (16^^). 


précédé  d'un  titre  généra]  :  Renaii  Des* 
Cartes  opéra  philosopkica.  Editio  tertia, 
nunc  dcmum  hoc  editione  diligtnier  rue- 
gnita,  et  mendis  expurgata.  Le  volume 
des  MeditationeSy  annoncé  au  verso  de 
ce  titre,  est  de  Tédition  parue  en  1654. 

La  quatrième  édition,  publiée  en  1664, 
est  copiée  sur  la  précédente,  dont  elle 
ne  diffère  que  par  le  titre  général,  qui 
porte  :  Editio  quarta,  nunc  dcmum  hoc 
editione  diligenter  recognita  et  mendis 
expurgata.  On  y  joint  les  Meditationes 
imprimées  en  1663. 

La  cinquième  édition  est  datée  de 
1672.  Elle  comprend  les  mêmes  pièces 
que  les  deux  précédentes.  Le  titre  gé- 
néral est  conçu  de  la  sorte  :  Editio 
quinta,  nunc  demum  hac  editione  diligenter 
recognita  et  mendis  expurgata.  Les  Medi- 
tationes qu'on  ajoute  à  cette  édition, 
avaient  paru  en  1670. 

La  sixième  et  dernière  édition  vit  le 
jour  en  1677.  Le  contenu  est  le  même 
que  dans  les  trois  précédentes.  Titre 
général  :  Editio  ultima,  Nunc  demum  hac 
editione  diligenter  recognita^  et  mendis 
expurgata.  Le  volume  des  Meditationes 
porte  la  date  de  1678.  Cette  dernière 
édition  est  celle  que  l'on  fait  entrer 
communément  dans  la  collection  des 
Œuvres  de  Descartes. 

Il  est  à  remarquer  que  les  quatre 
dernières  éditions  n'offrent  entre  elles 
aucune  différence.  Elles  se  composent 
uniformément  de  trois  parties  (ou  de  six, 
avec  les  Meditationes),  Elles  ont  la  même 
pagination  :  2  ff.  limin.  (titre  général  et 
portrait  par  Fr.  à  Schooten);  18  ff.  et 
222  pp.  pour  le  premier  traité  ;  8  ff.  et 
248  pp.  pour  le  second;  12  ff.,  92  pp.  et 
2  ff.  pour  le  troisième.  La  pagination  des 
deux  premières  éditions  est  différente. 

Les  cinq  éditions  in-4  des  Meditationes 
se  reproduisent  page  pour  page.  Elles 
renferment  également  trois  parties  : 
lo  les  Meditationes,  6  ff.  et  191  pp.; 
20  VAppendix,  164  pp.;  30  VEpistola  ad 
Voetium,  88  pp. 

Pour  compléter  la  liste  des  ouvrages 
de  Descartes  imprimés  par  les  Elze- 
vier  dans  le  format  in-4,  il  nous  reste  à 
citer  les  trois  suivants  : 


10  GEOifBTUA  à  R.  des  Cartes,  a<»  1637, 
gallice  édita,  postea  autem  unà  cum 
notis  FI.  de  Beavne  ...  in  latinam  lin- 
guam  versa.  Amst,^  apud  Lud.  et  Dan. 
Elzev.y  1659,  2  tom.  ordinairement  en 
I  vol.  in-4. 

20  R.  Descartbs  Epistolae  partim  ab 
anctore  latino  sermone  conscriptae,  par- 
tira ex  gallico  translatas.  Amst,,  apud 
Dan,  Elzevir,,  1668,  2  vol.  in-4- 

30  R.  Dbs-Cartbs  Tractatus  de  ho- 
mine  et  de  formatione  fœtus.  Amst., 
apud  Dan.  Elsevir.,  1677,  in-4, 

11  faut  y  joindre  :  i©  le  tome  III  des 
Epistolœ,  qui  ne  parut  qu'en  1683,  Amst,, 
ex  typogr,  Blaviana,  in-4;  2»  le  Musica 
compendium,  Ultraj.,  1656,  ou  Amst,^  ex 
typogr,  Blaviana^  1683,  in-4;  et  30  les 
Opuscula  posthumay  Amstel.,  1701.  On 
rencontre  parfois  des  collections  com- 
posées de  la  sorte;  mais  d'ordinaire  les 
Œuvres  de  Descartes  comprennent  des 
réimpressions  postérieures  à  la  mort  de 
Daniel  Elzevier. 

1009.  Joannis  Baptistae  Van 
Helmont,  toparchae  in  Royen- 
borch,  Pellines,  etc.  Opuscula 
medica  inaudita.  I.  De  iithiasi. 
IL  De  febribus.  III.  De  humoribus 
Galeni.  IV.  De  peste.  Colonûs 
Agrippinœ,  apud  Jodocum  Kalca- 
vcn,  1644,  3  tom.  en  i  vol.  in-8. 

Marque  :  la  Sphère, 

1*  part.  :  4  ff.  limin.  (titre  général,  titre  spécial,  et 
a  ff.  de  dédicace).  —  230  pp.  —  i  f .  d'errata. 

a»  part.  :  119  pp.  (titre  compris).  —  i  f.  d*appn>- 
bation.  —  I  f .  blanc.  —  20  pp.  d'appendiz.  —  i  {. 
d'errata,  au  vo  duquel  la  même  approbation  est 
répétée. 

3e  part.  :  180  pp.  (titre  compris).  —  i  f.  d'appro- 
bation. —  I  £.  d'errata.  —  1  f.  blanc. 

Première  édition  elzevirienne  de  ces 
quatre  opuscules.  Louis  Elzevier  les  a 
réimprimés  deux  fois,  en  1648  et  en 
1652,  dans  le  format  in-4,  en  même 
temps  que  les  autres  œuvres  du  fameux 
médecin  bruxellois. 

Le  volume,  imprimé  avec  soin,  porte 
en  plusieurs  endroits  la  sphère  et  le 
cul-de-lampe  au  masque  des  Elzevier 
'  d'Amsterdam. 


LOUIS  ELZEVIER. 


257 


loio.  Gilberti  jACCHiEi  Insti- 
tutiones  physicae.  Editio  pos- 
trema,  emendatissima.  Amstelro^ 
dami,  apud  Ludovicum  Elzevirium, 
1644,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.  —  356  pp.  --  3  ff.  blancs. 

Volume  imprimé  à  Leyde  par  Fr.  Hac- 
kius,  ainsi  que  le  prouvent  la  tète  de 
buffle  et  les  signatures  en  5.  La  pre- 
mière édition  avait  paru  à  Leyde,  1614, 
dans  le  format  in-8. 

loii.  loannis  Ionstoni  Histo- 
ria  ciuilis  et  ecclesiastica.  Âb  orbe 
condito  ad  annum  1633.  Editio 
postrcmsL  tmendaXsi.  Amsterodami, 
apud  Ludovic.  Elzeuirium,  1644, 
in-24. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  309  pp.  — 
5  ff.  blancs. 

Réimpression  page  pour  page  de  la 
seconde  des  deux  éditions  parues  en 
1641  (no  975)- 

1012.  Idea  vni versas  medicinae 
practicae  libris  VIII.  absoluta. 
loh.  loNSTONVS  Med.  D.  concin- 
nauit.  Amsterodami,  apud  Ludovic 
cum  Elzevirium,  1644,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  759  pp.  — 
I  f.  d'errata.  —  x  f .  blanc.  —  6  ff .  d'index. 

Louis  Elzevier  a  réimprimé  cet  ou- 
vrage, dans  le  format  in-8,  en  1648  et 
en  1652.  L*une  et  l'autre  reproduction 
comprend  douze  livres,  au  lieu  de  huit 
que  compte  l'édition  originale. 

I  o  1 3 .  Liebes-besçhreibung  Ly- 
sanders  und  Kalisten.  Amsteldam, 
bey  Ludwig  Elsevier  en,  1644,  pet. 
in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  437  PP> 

Traduction  allemande  de  V Histoire 
des  amours  de  *Ly sandre  et  de  Caliste, 
roman  de  Daudiguier  que  les  Elzevier 
ont  également  imprimé  en  1663.  Elle 


est  l'œuvre  de  Phil.  Zaesien,  ainsi  que 
le  prouve  l'épître  dédicatoire  an  die 
ûberirdische  Rosemundy  signée  Bîaeu  Rit- 
ter^  pseudonyme  bien  connu  de  cet  écri- 
vain (no  i02i). 

Le  volume,  orné  de  seize  jolies  gra- 
vures, comprises  dans  la  pagination,  est 
fort  rare,  comme  le  sont  au  reste  toutes 
les  impressions  allemandes  des  Elzevier. 
Louis  Elzevier  l'a  réimprimé  textuelle- 
ment en  1650. 

1014.  Principvm  et  ilivstrivm 
vîrorvm  epistolae,  ex  praecipuis 
scriptoribus,  tam  antiquis,  quam 
recentioribus  collectae.  AmsterO' 
dami,  apud  Ludouicum  Elzeuirium. 
A°  1644,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  432  pp.  — 
8  ff.  n.  ch.  d'index. 

Le  volume  est  précédé  d'une  épître 
dédicatoire  de  Louis  Elzevier  au  jeune 
Eric  Oxenstierna,  fils  du  célèbre  chan- 
celier Axel  Oxenstierna.  On  y  apprend 
que  ces  lettres  furent  imprimées  pour 
la  première  fois  à  Venise.  Les  biblio- 
graphes indiquent  comme  éditeur  de  ce 
recueil  le  médecin  Jérôme  Donzellini. 

L'édition  est  fort  jolie,  mais  elle  est 
étrangère  aux  presses  elzeviriennes. 
Motteley  l'attribue  à  Vander  Marse. 

1015.  Erycii  Puteani  Suada 
attica,  sive  orationvm  selectarum 
syntagma.  Item  Palaestra  bonae 
mentis,  prorsus  innovata.  Editio 
ultima,  emendatissima.  AmstcrO" 
dami,  apud  Ludovicum  Elzevirium. 
Anno  1644,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.  —  620  pp.,  dont  la  dem.  n.  ch.  —  2  ff. 
blancs. 

Nous  avons  cité,  dans  le  catalogue 
des  Elzevier  de  Leyde,  deux  éditions 
in-8  de  ce  recueil  parues  en  1615  et  en 
1623  (n°"  102  et  217).  Celle-ci  est  fort 
bien  exécutée,  mais  ce  n'est  pas  Louis 
Elzevier  qui  l'a  imprimée.  Motteley 
l'attribue  à  Vander  Marse,  sans  doute 

33 


258 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1644-45). 


à  cause  de  la  tète  de  buffle,  qui  se  vérifie 
sur  les  Daudii  Atnores  de  1638.  Mais  le 
même  fleuron  faisait  également  partie 
du  matériel  de  Hackius,  et  les  lettres 
grises  nous  semblent  appartenir  plutôt 
à  ce  dernier  imprimeur. 

1016.  Les  Mémoires  du  duc  de 
RoHAN.  1644,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

2  fif.  limin.  (dont  le  it  est  blancK  —  «g  pp.  —  i  f. 
blanc.  —  Sait  une  seconde  partie,  composée  de 
quatre  pièces  :  le  Véritable  Discours,  le  Réf^lcment 
général,  le  Cayer  de  V Assemblée  de  Savmvr,  et  la 
Response,  en  tout  135  pp.,  y  compris  les  quatre  faux 
titres. 

Édition  originale  de  ces  Mémoires, 
publiée  par  les  soins  de  Sam.  Sorbière. 
Elle  ne  contient  que  les  trois  premiers 
livres.  Vend,  mar,  r,  (Chambolle-Duru) 
60  frs.  L.  de  Montgermont. 

Dès  Tannée  1646,  Louis  Elzevier  pu- 
bliait une  seconde  édition,  augmentée 
d'un  quatrième  livre  et  de  «  divers  dis- 
cours politiques  du  mesme  auteur.  • 

1017.  loan.  Baptistae  Veri  Re- 
rum  Venetarum  libri  quatuor. 
Ad  illustrissimum  virum  Petrum 
Contarenum,  Francise!  F.  AmsiC" 
rodamif  apud  Ludovicum  Elzevi" 
rium,  1644,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  458  pp.  —  I  f .  blanc. 

Jolie  édition,  mais  qui  ne  sort  pas  des 
presses  elzeviriennes.  Motteley  la  croit 
imprimée  par  Vander  Marse. 

1645. 

1018.  Aphthonii  Progymnas- 
mata,  partim  à  Rodolpho  Agri- 
cola,  partim  à  Johanne  Maria 
CatanaeOy  latinitate  donata.  Cum 
scholiis  R.  Lorichii.  Novissima 
editio,  superioribus  emendatior, 
et  concinnior.  Adjecto  indice 
utilissimo.  Atnsterodami,  apud  Lu- 


dovicum  Elzevirium,    1645 ,   pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

2  ff.  limin.  —  400  pp.  —  5  ff.  pour  i*index.  —  z  f. 
blanc. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  la 
première  édition  elzevirienne  d'Aphtho- 
nius,  parue  en  1642  (no  9^1).  Le  fron- 
tispice gravé  porte  cette  dernière  date. 

1019.  Jacobi  Balde  è  societate 
Jesu  Lyricorum  libri  IV,  et  Epo- 
don  lib.  unus.  Editio  secunda, 
auctior  et  emendatior.  Colonite 
Ubiorum,  apud  Jodocum  Kalko- 
vium,  1645.  Cum  privilegio  Cœsa^ 
reo,  pet.  in- 12. 

Marque  :  la  Sphère, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  G.  V. 
Dalen  et  le  titre  impr.  —  330  pp.  —  1  f.  blanc. 

La  plupart  des  exemplaires  portent 
la  date  de  1646,  sans  doute  pour  être 
joints  aux  Sylva  lyrica  du  même  auteur, 
mis  au  jour  Tannée  suivante  (voir  le 
no  1035). 

1020.  Sermons  de  piété,  pour 
réveiller  Tâme  à  son  salut.  Par 
Fabrice  de  la  B.^ssecour,  ministre 
en  l'église  françoise  recueillie  à 
Amsterdam.  A  Amsterdam,  chez 
Louys  Elzevier,  1645,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  3x2  pp. 

Un  des  volumes  rares  delà  collection 
elzevirienne.  Il  est  dédié  par  Fauteur 
«  à  Mess,  les  bourgmaistres  et  échevîns 
de  la  ville  d'Amsterdam.  »  Vend,  mar,  bl, 
(Hardy)  130  frs.. Potier. 

Le  catal.  de  1674  cite  une  édition  du 
même  livre  sous  la  date  de  1652.  Cest 
probablement  une  faute  d'impression; 
les  erreurs  de  ce  genre  sont  fréquentes 
dans  ce  catalogue. 

Fabrice  de  la  Bassecour,  né  à  Mons 
le  21  sept.  1578,  est  auteur  d*un  autre 
volume  qu'on  peut  joindre  au  précé- 
dent :  La  piété  de  Vâme  fidèle  dans  dî 


LOUIS  ELZEVIER. 


259 


pieuses  méditations,  notamment  pour  V ac- 
tion de  la  sainte  Cène,  A  Amsterdam, 
chez  Jacques  Boursse,  1649,  pet.  in-12, 
de  216  pp. 

Il  existe  une  notice,  tirée  à  50  exem- 
plaires :  Fabrice  de  la  Bassecourt,  pas- 
teur de  l'Église  Wallonne  d'Amsterdam, 
Quelques  recherches,  par  Rénier  Chalon, 
Bruxelles,  Decq,  1857,  in-8.  M.  Chalon 
n*a  pas  connu  les  Sermons  de  piété,  aux- 
quels le  marq.  Du  Roure  a  consacré  un 
article  dans  VAnalecta  Biblion,  t.  II, 

p.  222. 

102 1.  Ritterhold's  vonBlauen 
AdriatischeRosemund.  Lust  bâgt 
Lus  t.  Amsteldam,  bei  Ludwig 
Elzevieren,  1645,  pet.  in-12. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  368  pp.  — 
Le  volume  est  orné  de  douze  figures. 

Roman  allemand  devenu  fort  rare. 
L^auteur,  caché  sous  un  nom  supposé, 
est  Philippe  Zssien  (en  latin  Casius, 
d'où  le  pseudonyme  von  Blauen). 

Suivant  Millot,  Daniel  Elzevier  au- 
rait réimpriiné  ce  volume  en  1666;  et 
en  effet  le  catal.  de  1674  cite  une  édition 
d'Amsterdam,  1666,  in-12.  Nous  ne 
Tavons  pas  rencontrée,  mais  nous  en 
connaissons  une  autre  (peut-être  est-ce 
celle  de  1645,  avec  un  titre  renouvelé)  : 
Amsteldam,beiHeinrich  VanAken,  1664, 
pet.  in-12. 

1022.  Ludovici  Cappelu  Dia- 

triba,  de  veris  et  antiquis  Ebraeo- 

rum    literis.    Opposita   D.    Joh. 

Bvxtorfii,  de  eodem  argumento, 

dissertation!.  Item  Jos.  Scaligeri, 

adversus  ejusdem  reprehensiones, 

defensio  et  ad  obscurum  Zoharis 

locum  illustrandum  brevis  exer- 

citatio.    Amstelodamii  apud    Lu" 

dovtcum  Elzeviriwn,    1645,    pet. 

în-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

336  pp.  en  tout. 

Louis  Cappel,  qu'on  a  surnommé  le 


père  de  la  critique  sacrée,  a  dédié  ce 
curieux  traité  à  Claude  Sarrau,  par  une 
épître  datée  de  Saumur,  le  8  sept.  1644. 
Le  volume  est  imprimé  en  gros  carac- 
tères. 

1023.  J.  A.  CoMENii  Panso- 
phiae  diatyposis,  ichnographica  et 
ortographicâ  delineatione  totius 
futuri  operis  amplitudinem,  di- 
mensionem  »  usus ,  adumbrans. 
A  msicrodami ,  apud  Ludovicum 
Elzôvirium,  1645,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 
2i2  pp.  en  tout. 

Cette  Esquisse  de  la  science  universelle, 
succédant  au  Pansophiœ  prodromus,  pu- 
blié à  Londres  en  1639,  devait  servir 
d'introduction  à  une  sorte  d'encyclo- 
pédie dont  Comenius  avait  conçu  le 
plan,  et  qui  fut  la  chimère  de  sa  vie. 

1024.  Le  Conseiller  d'Estat; 
ou  recueil  des  plus  générales  con- 
sidérations servant  au  maniment 
des  affaires  publiques.  Divisé  en 
devx  parties.  En  la  première  est 
traicté  de  Testablissement  d'un 
Estât.  En  la  seconde,  des  moyens 
de  le  conserver  et  Taccroistre. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1645,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

20  fT.  limin.,  dont  ledcrn.  est  blanc.  —  539  pp. 

Seconde  édition  elzevirienne,  plus 
belle  mais  moins  rare  que  la  première, 
parue  en  1641  (n©  973). 

1025.  Joannis  Arn.  Corvini IC. 
Elementa  juris  civilis  juxta  ordi- 
nem  Institutionum  Imperialium 
erotematicèexposita;  additisGer- 
mani  Cousinii  IC.  receptarum 
utriusque  juris  regularum  parti- 
tionib  vs.  A  msterodami^  apud  Ludo" 


200 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1645-46). 


vicum  Elzevirium.  Anno  1645,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  lixnin.  n.  ch.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  248  pp.  —  34  pp.  pour  les  Regularum 
partitionet.  —  s  ff.  d'index. 

Il  y  a  sous  la  même  date  une  autre 
édition  ayant  le  même  titre  et  le  même 
nombre  de  pages;  dans  celle-ci  les  ^, 
limin.  sont  chiffrés  et  la  dern.  page  du 
traité  de  Cousin  est  cotée  par  erreur  53. 

Daniel  Elzevier  a  réimprimé  ce  vo- 
lume sans  changements  en  1664. 

1026.  Eversio  electoratus  bava- 
rici,  opposita  assertioni  Johannis 
Adelzreiteri  J.  U.  L.  et  consiliariî 
bavarici  :  quam  ad  turbandos 
pacis  generalis  tractatus  emisit. 
1645, in-4. 

72  pp>  en  tout. 

Opuscule  publié  sans  nom  de  ville  ni 
de  libraire,  mais  qui  a  paru  positive- 
ment chez  Louis  Elzevier.  Le  volume 
ne  contient  pas  de  fleurons,  et  n'a  qu'une 
seule  lettre  grise;  mais  il  est  porté  dans 
le  catal.  oflic.  de  1649,  et  cité  dans  celui 
de  1674  avec  l'adresse  d'Amsterdam. 
L'impression  est  fort  soignée. 

1027.  Instructiones  historico- 
theologicae,  de  doctrina  christiana 
et  vario  rerum  statu,  ortisque 
erroribus  et  controversiis,  jam 
inde  à  temporibus  apostolicis, 
ad  tempora  usque  seculi  decimi- 
septimi  priora.  Prece  et  studio 
loannis  Forbesii,  à  Corse,  pres- 
byieri,  et  S.  S.  theologiae  doctoris, 
ejusdemque  professons  in  Acade- 
mia  Aberdoniensi.  Cum  indicibus 
n^ct^s2inis,Afnstelodaini,  apudLu- 
dovicum  Elzevirium,  1645,  in-foL 

Marque  :  la  Minerve, 

22  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
789  pp.  —  51  pp.  n.  ch.  pour  les  index  et  l'errata. 


Travail  considérable,  où  sont  expo- 
sées avec  textes  à  T appui  toutes  les 
questions  controversées  dans  TÉglise 
chrétienne  depuis  les  temps  apostoli- 
ques jusqu*au  dix-septième  siècle.  Jean 
Forbes  avait  professé  la  théologie  et 
r  histoire  ecclésiastique  à  TU  Diversité 
d'Aberdeen.  Il  a  dédié  son  livre  à 
Charles  Is  roi  d'Angleterre,  par  une 
épître  datée  d* Amsterdam,  où  il  s'était 
retiré  à  la  suite  de  dissentiments  avec 
ses  coreligionnaires. 

Le  volume  est  imprimé  en  petits  ca- 
ractères et  d'une  exécution  très  soignée. 

1028.  H.  Grotii  et  alionim 
dissertationes  de  studiis  insti- 
tuendis.  Amsicrodami,  apudLudiH 
vicum  Elzevirium.  A°  1645,  pet* 
in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  graré.  —  688  pp.  — 
I  f.  blanc. 

Recueil  intéressant,  comprenant  vingt- 
quatre  dissertations  sur  la  meilleure 
méthode  à  suivre  dans  Tétude  des  lettres 
et  des  sciences.  Composées  par  des 
juges  aussi  compétents  dans  la  matière 
que  les  Grotius,  les  Naudé,  les  Érasme, 
les  Barlaeus,  les  Campanella,  &c.,  ces 
dissertations  renferment  quantité  de 
vues  ingénieuses  et  pratiques,  et  méri- 
tent encore  d'être  lues.  Le  volume  est 
dédié  par  Louis  Elzevier  •  Gabrielî  de 
la  Gardie,  comiti  in  Leckôô,  lib.  baroni 
in  Eckholmen.  » 

Une  autre  édition,  sous  la  même  date 
et  avec  le  même  titre  gravé,  a  6  ff. 
limin.,  687  pp.  et  i  f.  blanc.  D'après  les 
ornements  typographiques  nous  l'attri- 
buons aux  presses  de  Blaeu. 

1029.  Le  Secrétaire  à  la  mode, 
par  le  sieur  de  la  Serre,  Aug- 
menté d'une  instruction  d'escrirc 
des  lettres;  cy  devant  non  impri- 
mée. Plus  d'un  recueil  de  lettres 
morales  des  plus  beaux  esprits  de 
ce  temps.  Et  des  complimens  de 
la  langue  françoise.  ^  ^ms^iam^ 


LOUIS  ELZEVIER. 


261 


chez  Louys  Elzevier,    1645,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

48  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr., 
pour  VItutruction  a  escrire  des  lettres.  —  323  pp.  — 
68  pp.  (dont  la  dern.  est  cotée  par  erreur  86)  pour  les 
Complimens  de  la  langue  françoise.  —  4  ff.  de  table. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  ce 
recueil  (voir  ci-dessus  le  n»  976).  Les 
Compiimens  de  la  langue  française  ont  une 
pagination  séparée,  avec  un  titre  à  la 
Sphère  qui  porte  la  date  de  1644  (voir  le 
no  1004). 

1030.  Cyriacî  Lentuli  Augus- 
tus,  sive  de  convertenda  in  mo- 
narchiam  republicâ;  iuxta  ductum 
et  mentem  Taciti.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium,  1645, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  366  pp.  —  I  p.  d'errata. 

C.  Lentulus  traite  ici  des  moyens  de 
changer  le  gouvernement  populaire  en 
monarchie.  Il  s'appuie  principalement 
sur  Tacite,  et  a  pris  pour  thème  la  fon- 
dation de  Tempire  par  Octave  Auguste. 

C'est,  croyons-nous,  le  premier  écrit 
de  ce  fécond  écrivain.  Peu  de  temps 
après  il  se  déchaina  violemment  contre 
la  doctrine  de  Descartes.  Il  s'ensuivit 
sans  doute  une  rupture  avec  Louis 
Elzevier,  qui  depuis  lors  n'a  plus  rien 
imprimé  de  lui. 

1031.  Historia  Âlexandri  Ma-- 
gni,  sive  prodromus  quatuor  mo- 
narchiarum.  In  lucem  emissus  à 
Christiano  Matthia,  SS.  theo- 
logiae  doctore.  Amstelodami  y  apud 
Ludovicum  Elzevirium,  1645,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

168  pp.  en  tout. 

Un  exempl.  non  rogné,  d.-rel.  mar.  bl. 
20  frs.  Desbarreaux-Bernard. 

1032.  Legatus.    Opvs    Caroli 


Paschalii,  régis  in  sacro  consis- 
torio  consiliarii,  et  apud  Rhaetos 
legati.  Amstelodami^  apud  Ludovi- 
cum Elzevirium,  1645,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.  (dont  le  dern.  est  blanc),  y  compr.  le 
front,  gravé  et  le  titre  impr.  —  543  pp.  —  18  pp.  n. 
ch.  d'index.  —  1  f.  blanc. 

Réimpression  d'un  traité  de  C.  Pas- 
quali,  paru  pour  la  première  fois  à 
Rouen,  1598,  in-8,  puis  à  Paris,  ex  offic, 
Plantiniana,  1613,  in-4. 

1033.  Gerardi  Joannis  Vossii 
de  vitiis  sermonis,  et  glossema- 
tis  latino-barbaris,  libri  quatuor, 
partim  utiles  ad  pure  loquendum, 
partim  ad  melius  intelligendgs 
posteriorum  seculoruni  scripto- 
res.  Amstelodami,  apud  Ludovicum 
Elzevirium,  1645,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
8a4  pp.  —  41  ff.  n.  ch.  pour  l'index  et  l'errata. 

1034.  Ibrahims  oder  des  durch- 
leuchtigen  Bassa,  und  der  be- 
stândigen  Isabellen  Wunder-Ge- 
schichte  :  durch  FiL  ZiESiBN  von 
Fûrstenau.  Amsteldam^  bey  Lud- 
wig  Elzevieren,  1645,  4  tom.  en 
2  vol.  pet.  in-12. 

T.  I  :  la  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  j  f. 
blanc.  —  Une  planche  double.  —  316  pp. 
T.  II  :  pp.  317  à  6x8.  —  3  ff.  blancs. 
T.  III  :  369  pp. 
T.  IV  :  pp.  371  A  666  (la  dern.  n.  ch.). 

Traduction  allemande  d'Ibrahim  ou 
Villustre  Bassa  de  Georges  de  Scudéry. 
Les  quatre  tomes  sont  ornés  de  figures 
comprises  dans  la  pagination. 

L'ouvrage  complet  est  des  plus  rares; 
le  plus  souvent  on  ne  rencontre  que  les 
deux  premières  parties. 

1646. 

1035.  lacobi  Balde  è  societate 
lesv  Syivae  lyricae.  Editio  secunda, 


202 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1646). 


auctior  et  emendatior.  Colonies 
Vbiorvm,  apud  lodocum  Kalco" 
vium,  1646.  Cum  privilégia  Casa^ 
reo,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  (le  dern.  est 
blanc).  —  390  pp.  —  I  f .  pour  le  privilège  et  Terrata. 
—  4  ff.  blancs. 

On  trouve  habituellement  ce  recueil 
à  la  suite  des  Lyrica  du  même  auteur, 
parues  l'année  précédente  (n®  1019). 
L'origine  elzevirienne  des  deux  volumes 
n'est  pas  contestable.  La  sphère  du  titre 
est  bien  celle  de  L.  Elzevier;  lés  lettres 
grises  se  vérifient  sur  le  Grotius  (n®  1028) 
et  sur  d'autres  éditions  de  la  même 
époque;  en  outre  les  deux  ouvrages  sont 
portés  dans  les  catal.  offic.  de  1649  et 
de  1656.  Suivant  Millot,  il  a  été  fait  un 
tirage  spécial  sur  papier  fort. 

Le  nom  du  libraire  Kalcovius  n'est 
pas,  comme  on  pourrait  le  croire,  un 
nom  imaginaire.  Le  privilège  est  ac- 
cordé «  Jodoco  Kalcovio,  civi  ac  biblio- 
polse  Coloniensi,  »  et  Grsvius  parle  dans 
une  de  ses  lettres  de  l'imprimerie  bien 
connue  de  Kalcovius,  à  Cologne,  près 
de  la  Pfaffenport  (Burmanni  SylL,  t.  IV, 
p.  161). 

Le  jésuite  Balde  naquit  en  Alsace  en 
1603  et  mourut  en  1668.  Herder  faisait 
le  plus  grand  cas  de  ses  poésies  et  en  a 
traduit  bon  nombre  en  allemand.  Il  est 
vrai  que  Hallam,  juge  non  moins  com- 
pétent, prétend  que  les  Sylva  ont  été 
vantées  bien  plus  qu'elles  ne  le  méri- 
tent :  «  les  odes  de  Balde,  dit-il,  ont  de 
l'enflure  et  ne  respirent  pas  un  goût 
classique;  cependant  quelques  critiques 
ont  mis  ce  poëte  sur  la  même  ligne 
qu'Horace.  »  (Hist,  de  la  litt,  de  V Europe, 
t.  ni,  p.  375.) 

1036.  Hermannvs  Conringius, 
Frisivs  medicinae  Profess.  in 
Acad.  Iulia,  de  Sangvinis  genera- 
tione,  et  motv  natvrali.  Accedunt 
ejusdem,  et  Antonii  Gvntheri  Bil- 
lichii,  de  fermentatione,  libri  duo. 


Lvgd.-Bat.,  apud  Franciscum  Hoc- 
kium.  Amsierod.,  apud  Ludovicum 
Elzevirium.  Anno  1646,  in-8. 

Marque  :  V Aigle,  avec  la  devise  :  Mo- 
vendo. 

8  ff.  limin.  —  626  pp. 

Édition  exécutée  par  Hackius,  et  por- 
tant sa  marque  typographique. 

1037.  Commentarius  in  Apo- 
calypsin,  cum  appendice,  in  qua 
sunt,  tractatus  apologeticus,  de 
légitima  vocatione  ministrorum 
Eùangelii  in  ecclesiis  reformatis. 
Et  epistola  ad  recusantem,  ejus- 
dem argumenti.  Et  Steliteuticus; 
ubi  de  origine  Romanae  à/TCOG^Or- 
triaç,  et  antiquitate  doctrinae  re- 
formatarum  ecclesiarum.  Autore 
Patricio  Forbesio^  domino  à 
Corse,  barone  de  Oneil,  episcopo 
Aberdoniensi.  Latine  vertit,  et 
annotationibus  illustravit  Johan- 
nes  Forbesius,  à  Corse,  ejusdem 
Patriciî  filius  et  haeres.  Amstelo- 
dami,  apud  Ludovicum  Elzevirium, 
1646,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

t6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
402  pp.  —  xz  ff.  d'index. 

Ce  Commentaire  sur  l'Apocalypse  par 
révêque  d'Aberdeen  Patrice  Forbes 
avait  paru  d'abord  en  anglais  :  A  Corn- 
mentary  upon  tke  révélation  of  St.  John, 
London,  1613,  in-4.  Il  a  été  traduit  en 
latin  et  enrichi  de  notes  par  le  ûls  de 
l'auteur,  Jean  Forbes,  le  même  qui  a  écrit 
les  Instructiones  historico-theologica  que 
Louis  Elzevier  avait  publiées  Tannée 
précédente  (n©  1027). 

1038.  Corn,  ab  Hogelande 
Cogitationes,  quibus  Deî  exis- 
tentia;  item  animas  spiritalitas, 
et  possibilis   cum  corpore  unio, 


LOUIS  ELZEVIER. 


263 


demonstrantur  :  nec  non,  brevis 
historia  œconomiae  corporis  ani- 
malis,  proponitur,  atque  mecha- 
nice  explicatuT.  Amstelodami,  apud 
Ludovtcum  Elzevirium,  1646,  pet, 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

14  ff.  limln.  —  296  pp.  —  zi  ff.  n.  ch.  pour  l'index 
et  l'crrata.  —  i  f.  blanc.   . 

Édition  en  gros  caractères,  dont  Louis 
Elzevier  a  été  Téditeur,  mais  qu'il  n*a 
pas  imprimée  lui-même. 

Les  Cogitationes  sont  dédiées  à  Des- 
cartes ;  mais,  comme  on  Ta  fort  bien  dit, 
il  n'y  a  de  cartésien  dans  tout  le  volume 
que  la  dédicace.  L'auteur  croyait  inter- 
préter fidèlement  la  doctrine  du  maître, 
tandis  que  celui-ci  écrivait  à  la  princesse 
Elisabeth  :  «  Je  ne  crois  pas  même  qu'il 
ait  bien  lu  mes  ouvrages.  » 

C.  van  Hogelande  a  publié  en  1653 
une  dissertation  complémentaire  :  de 
divina  pradestinatione  liberaque  hominis 
agendi  potestate,  en  44  pages.  Cet  opus- 
cule, paru  sept  ans  après  l'ouvrage  prin- 
cipal, ne  se  rencontre  que  dans  de  rares 
exemplaires. 

1039.  D.  IvsTiNiANi  sacratis- 
simi  prîncipis  Institvtionvm,  sive 
elementorvm  Hbri  qvatvor,  notis 
perpetuis  multo,  quam  hucusque, 
diligentius  illustrât! ,  cura  et  stu- 
dio Arnoldi  Vinnii  I.  C.  Lvgd. 
Batav.,    ex    officina   Fr.   Hackii. 

A°  1646,  in-i2. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  :  Movendo. 

17  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  637  pp. 

Le  nom  du  typographe,  Fr.  Hackius, 
figure  seul  sur  le  titre  imprimé.  Le  fron- 
tispice gravé  porte  :  Lvgdvni  Bat.^  apud 
Franciscum  Hackium,  Amsterodami^  apud 
Ludovicum  Elzevirium. 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé ce  volume  cinq  fois  dans  le  format 
pet.  in-i2,  en  1652,  1658,  1663,  1669  et 
1679  (cette   dernière  datée  par  erreur 


1669  sur  le  titre  imprimé).  La  pagination 
de  ces  cinq  réimpressions  est  uniformé- 
ment de  12  ff.  limin.,  y  compr.  les  deux 
titres,  et  643  pp. 

1040.  Le  Secrétaire  à  la  mode 
par  le  sieur  de  la  Serre.  Aug- 
menté d'une  instruction  d'escrire 
des  lettres;  cy  devant  non  impri- 
mée. Plus  d'un  recueil  de  lettres 
morales  des  plus  beaux  esprits 
de  ce  temps.  Et  des  complimens 
de  la  langue  françoise.  A  Amster- 
dam,  chez  Louys  Elzevier^  1646, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

48  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr., 
pour  VlKstructioH.  —  323  pp.  —  68  pp.  (la  dern.  cotée 
par  erreur  86)  pour  lea  Complimens.  —  4  ff.  de  table. 

Troisième  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage.  (Voir  ci-dessus  le  n»  976.) 

1041.  Ambrosii  Lobwassers, 
D.  Psalmen  Davids,  mit  vier 
(bisweilen  funf)  anmutigen  stim- 
men  des  hoch-beriihmten  Clau- 
dins  le  Jeune,  bei  eines  ieden 
anfang;  folgends  durch-aus  mit 
noten,  nach  der  gemeinen  weise  : 
samt  andern  geistlichen  Liedern, 
Katechismo,  Kyrchen-gebrauch 
und  Gebàten,  nie  also  gesehen. 
Amsterdam,  bei Ludwich  Elzeviern, 
im  Jahr  1646,  gr.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  580  pp.  et  2  ff.  d'index  pour  les  Psaumes.  — 
156  pp.,  y  compr.  un  titre  spécial,  pour  les  Cantiques. 
—  58  pp.,  titre  compris,  pour  le  Catéchisme, 

Le  titre  gravé  porte  :  Ambr.  Lobwas- 
sers Psalmen  Davids  mit  4  oder  5  stimmen 
des  kunst-reichen  Claudin  le  Jeune,  und 
durch  aus  mit  noten.  Nie  also  gesehen.  Ce 
volume  est  rare. 

1042.  Spéculum  boni  principis 
Alphpnsus  rex  Aragoniae.Hocest, 


1 


204 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1646-47). 


dicta  et  facta  Alphonsi  régis  Ara- 
goniae.  Primum  IV  libris  confuse 
descripta  ab  Antonio  Panormita  : 
sed  nunc  in  certos  titulos  et  ca- 
nones,  maxime  ethicos  et  poli- 
ticos,  digesta;  similibus  quoque 
quibusdam,  et  dissimilibus,  ex 
iEneae  Sylvii  commentariis,  nec 
non  chronologiâ  vitae  et  rerum  ges- 
tarum  ejusdem  Alphonsi,  aucta. 
Sic  digessit  et  auxit  Johannes 
Sstntes,  cognomento  Santenus. 
AmsUlodami,  apud  Ludovicum  El-' 
xevirium,  1646,  pet.  in-12. 

13  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  270  pp.  —  26  ff.  n.  ch.  d'index.  —  x  p. 
d*errata.  —  i  f .  blanc. 

Le  recueil  des  faits  et  dits  d'Alphonse 
d*  Aragon  par  Antoine  de  Palerme,  aug- 
menté d'un  commentaire  d'iCneas  Syl- 
vius  (depuis  pape,  sous  le  nom  de  Pie  II), 
avait  paru  d'abord  à  Bâle,  ex  offic.  Her- 
vagiana,  1538,  in-4.  La  présente  édition 
a  été  refondue  et  augmentée  par  Jean 
Santés. 

1043.  Henrici  Rbgii  Ultrajec- 
tini,Fundamentaphysices.  Amste- 
lodami,  apud  Ludovicum  Elzevt^ 
rium.  A°  1646,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  ~ 
306  pp.  —  I  f .  d'errata.  —  N  ombreuses  figures  dans 
le  texte. 

1044.  Mémoires  dv  dvc  de 
RoHAN,  sur  les  choses  advenues 
en  France  depuis  la  mort  de  Henry 
le  Grand,  jusques  à  la  paix  faite 
avec  les  Réformez  au  mois  de 
iuin  1629.  Seconde  édition,  aug- 
mentée d'un  quatriesme  livre,  et 
de  divers  discours  politiques  du 
mesme  auteur,  cy-devant  non 
imprimez.  1646,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.  —  496  pp. 


Discours  politiques  dv  duc  de 
Rohan,  faits  en  divers  temps  sur 
les  affaires  qui  se  passoient.  Cy- 
devant  non  imprimez.  1646. 

Marque  :  la  Sphère, 

T46  pp.  —  z  f .  blanc. 

Véritable  Discours  de  ce  qui 
s'est  passé  en  l'assemblée  poli- 
tique des  églises  réformées  de 
France,  tenue  à  Saumur  par  la 
permission  du  Roy,  l'an  1611. 
Servant  de  supplément  aux  mé- 
moires du  duc  de  Rohan. 

Marque  :  la  Sphère^ 

X35  pp- 

L'ouvrage,  pour  être  complet,  doit 
contenir  ces  trois  parties,  qui  sont 
annoncées  dans  la  table  placée  au  vodu 
4«  f.  des  limin. 

Il  y  a  sous  la  même  date  une  aatre 
édition  tout  à  fait  identique  pour  le  titre 
et  le  contenu,  mais  dont  la  pagination 
est  différente.  Elle  a  4  if .  limin.,  466  pp. 
et  I  f.  bl.  pour  la  première  partie; 
135  pp.  pour  la  seconde;  i«6  pp.  et  i  f. 
bl.  pour  la  troisième.  L'une  et  Tautre 
édition  sortent  positivement  des  presses 
elzeviriennes  et  sont'  également  esti- 
mées. 

Le  Véritable  Discours^  qui  forme  U 
3e  partie  du  volume,  se  rencontre  parfois 
séparément. 

La  première  édition  des  Métnoircs  dt 
Rohant  parue  en  1644  (n»  1016),  ne  com- 
prenait que  trois  livres  et  le  récit 
n'allait  pas  au-delà  de  mars  1626.  Dans 
celles-ci  le  récit  s*étend  jusqu'au  mois 
de  juin  1629,  et  on  y  trouve  en  outre 
les  Discours  politiques  de  l'auteur.  Vend. 
mar,  r.  (Thibaron)  125  frs.  L.  de  Mont- 
germont. 

En  même  temps  que  les  Mémoira, 
L.  Elzevier  publiait  l'ouvrage  sui^'ar.t 
du  duc  de  Rohan  : 

1045.  Voyage  dv  dvc  de  Rohas 
faict  en  Tan  1600,  en  Italie,  Aile- 
maigne.  Pays-bas  Vni,  Angleterre 


LOUIS  ELZEVIER. 


265 


et  Bscosse.  A   Amsterdam,  chez 
Louys  Elzevier,  1646,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

2  S.  limin.  (titre  ot  f.  blanc).  —  256  pp. 

Bien  qu'il  porte  le  nom  de  L.  Elsevier, 
ce  volume  ne  sort  pas  de  ses  presses.  Il 
est  d'ailleurs  fort  bien  exécuté,  et  figure 
sans  désavantage  à  côté  des  Mémoites, 
auxquels  on  le  trouve  parfois  joint. 

1647. 

1046.  Thomae  Cartwrighti, 
S.  S.  Theol.  in  Academia  Canta- 
brigiensi  quondam  professons , 
Harmonia  evangelica,  commenta- 
rio  analytico,  metaphrastico,  prac- 
ticoy  illustrata  :  antehac  diversis 
voluminibus  édita,  nunc  summa 
industria  in  unum  corpus  redacta, 
summariis  aucta,  et  à  mendis, 
quibus  scatebat,  repurgata.  ylw- 
stelodami,  apud  Ludovicum  Elzevi- 
rium.  A°  1647,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

4ff.  limin.  (Titre  rouge  et  noir.  —  Dédicace  A  Heere- 
boord.  —  Avis  de  l'imprimeur.  —  Index  teztuum.)  — 
1142  pp.  —  18  £f.  d'index. 

Cet  énorme  volume,  imprimé  sur  deux 
colonnes,  sort  positivement  des  presses 
de  Hackius.  L'exemplaire  que  nous 
avons  sous  les  yeux  porte  :  (l'Aigle  et  la 
devise  Movendo.)  Lugd.  Batav.,  ex  offlcina 
Fr.  Hackii,  a®  1647.  L'épître  dédicatoire 
à  Heereboord  est  signée  Fr.  Hackius. 

1047.  Matthiae  Dôgen  Dram- 
burgensis  Marchici  Architectvra 
militaris  moderna.  Varijs  histo- 
rijs,  tam  veteribus  quam  novis 
confirmata;  et  praecipuis  totius 
Europae  munimentis,  ad  exem- 
plum  adductis  exornata.  Amste^ 
lodami,  apud  Ludovicum  Elzevi" 
rium.  Anno  1647,  in-fol. 

4  fr.  limin.,  y  compr.  le  faux  titre  et  le  titre  gravé. 
—  504  pp.  —  12  If.  n.  ch.  d'index. 


Magnifique  publication,  ornée  de 
29  figures  de  fortifications  et  de  41  plans 
de  villes,  en  tout  70  grandes  planches 
hors  texte.  L.  Elzevier  a  tiré  parti  de 
ces  planches  en  publiant  dès  l'année 
suivante  des  traductions  de  l'ouvrage 
en  français  et  en  allemand  (n^s  1063 
et  1064). 

1048.  Elementa  philosophica 
de  cive,  auctore  Thom.  Hobbes, 
Malmesburiensi.  Amsterodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium.  Anno 
1647,  pet.  in-12. 

2o  fif.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  408  pp. 

Volume  publié  par  les  soins  de  Sam. 
Sorbière.  —  Il  y  a  sous  la  date  de  1647 
au  moins  deux  éditions  distinctes.  La 
première  a  20  ff.  limin.,  savoir  :  le  titre 
gravé,  au  v^  duquel  se  lisent  des  vers 
in  effigicm  Thom.  Hobbii  et  in  librum  de 
Cive;  ces  vers  occupent  encore  le  recto 
du  f.  suiv.,  dont  le  vo  représente,  le 
portrait  de  Hobbes;  suivent  6  if.  de 
dédicace  et  12  ff.  pour  la  préface, 
l'index  et  l'errata,  et  408  pp.  de  texte. 
L'édition  suivante  a  24  if.  limin.  et 
403  pp. 

Elles  ont  le  même  frontispice  gravé  : 
trois  figures  allégoriques,  qui  correspon- 
dent aux  trois  divisions  de  l'ouvrage  (la 
liberté,  l'empire  et  la  religion).  L'une  et 
l'autre  édition  sont  étrangères  aux  pres- 
ses elzeviriennes;  la  seconde  est  positi- 
vement imprimée  par  Blaeu. 

M.  Pieters  cite,  d'après  Adry,  une 
première  édition,  sous  la  date  de  1647, 
dont  le  frontispice  gravé  représente  la 
vertu  recompensée  et  le  crime  puni;  il 
lui  donne  19  ff.  limin.  et  408  pp. 

Louis  et  Daniel  ont  réimprimé  ce 
volume  en  1657,  et  Daniel  l'a  reproduit 
en  i66g.  L'édition  de  1657  ^^^  ^^  mieux 
exécutée  et  mérite  la  préférence. 

1049.  Johannis  Hoornbebck 
Apologia  pro  ecclesia  christiana 
hodiernâ  non  apostaticâ;  opposita 
libellOy  cui  tit.  Ad  legem  et  ad 
testimonium     &c.    Amstelodami, 

34 


266 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1647). 


apud  Ludovicum  Elzevirium,  1647, 
în-8. 

Marque  :  la  Minerve, 
4  ff.  limin.  —  135  pp. 

Cet  écrit  sert  de  réponse  à  un  opus- 
cule anonyme  d'Adam  Boreel,  intitulé  : 
Ad  le^em  et  testimonium,  sive  crotematica 
propositio  et  deductio  quorundam  conscien- 
tiœ  casuum;  prcecipuè  de  publico  Novi 
Testamenti  cultu,  aliisque  christianisme 
vel  necessariis  vel  utilibus  :  exhibita  chrtS' 
tianorum  ecclesiis  et  cœtibus  illis,  qui 
solatn  Veteris  et  Novi  Testamenti  scriptu- 
ram  pro  unicofidei  et  morum  canone  profi- 
tentur.  (S.  1.)  1645,  in-8,  72  pages. 

1050.  Dissertatio  de  ratione 
status  in  imperio  nostro  Romano- 
Germanico.  In  qua,  tum,  qualis- 
nam  reverà  in  eo  status  sit; 
tum,  quas  ratio  status  observanda 
quidem»  sed  magno  cum  patriae 
libertatis  detrimento,  neglecta 
hucusque  fuerit;  tum  denique, 
quibusnam  mediis  antiquus  status 
restaurari  ac  firmarî  possit,  delu- 
cidè  explicatur.  Autore  Hippo- 
litho  à  Lapide.  Freistadii.  Anno 
1647,  pet.  in-i2. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  grave  et  le  titre 
impr.  —  583  pp. 

On  s'accorde  généralement  à  attri- 
buer cet  ouvrage  au  conseiller  et  histo- 
riographe suédois  Bogislas  Phil.  de 
Chemnitz.  Il  en  existe  deux  traductions 
françaises,  la  première  par  Bourgeois 
de  Chastenet,  sous  le  titre  de  Intérêts 
des  princes  d'Alemagne  (sic),  A  Freistade 
(Paris),  1712,  2  vol.  in-12;  la  seconde 
par  Formey,  sous  ce  titre  :  Les  vrais  inté- 
rêts de  r Allemagne,  La  Haye,  1762, 
3  part.  in-8. 

Il  existe  au  moins  quatre  éditions 
bien  distinctes  sous  la  date  de  1647. 
L'édition  elzevirienne  a  12  ff.  limin.  et 
583  pp.  On  la  reconnaîtra  aux  pages  167, 
353  et  413,  cotées  par  erreur  168,  253 
et  417.  Les  ornements  typographiques. 


lettres  grises,  fleuron  aux  traits  calli- 
graphiques, sont  bien  ceux  que  Louis 
Elzevier  employait  à  cette  époque;  les 
cahiers  sont  signés  en  7,  et  l'ouvrage 
est  porté  dans  ie  catal.  offic.  de  1649. 

Une  autre  édition,  également  12  £ 
limin.  et  583  pp.,  mais  très  inférieure  à 
la  précédente,  a  été  imprimée  à  Amster- 
dam, par  Jean  Jansson.  La  première 
majuscule  est  une  F  historiée  repré- 
sentant le  Christ  avec  ses  apôtres.  La 
page  229  est  cotée  par  erreur  329. 

Bru  net  cite  une  troisième  édition, 
ayant  le  même  nombre  de  pages,  mais 
dont  la  dernière  page  (583)  n*est  pas 
chiffrée. 

Enfin  une  quatrième  édition,  assez 
soignée  d'exécution, 'n*a  que  576  pp. 
en  tout. 

1 05 1  •  Epigrammatum  loan. 
OwENii,  Cambro-Britannî  Oxo- 
niensis,  editio  postrema,  correc- 
tissima  et  posthumis  quibusdam 
adaucta.  Amsterodami,  apud  Lud. 
Elzevirium.  A**  1647,  in- 18. 

2  ff.  limin.  (titre  gravé  et  portrait  d'OwenK  - 
212  pp. 

Il  y  a  trois  éditions  distinctes  sous 
cette  date,  t  Je  considère  comme  la 
première,  dit  M.  Pieters,  celle  qui  n'a 
pas  en  tète  de  la  première  page  le  fleuron 
elzevirien  où  se  trouve  un  X  dans  un 
triangle;  comme  la  seconde,  celle  qui 
a  ce  fleuron  à  la  i»  page,  et  comme  la 
troisième  celle,  avec  le  même  fleuron 
à  la  ice  page,  qui  a  de  plus  un  cul-de- 
lampe  à  la  p.  204;  en  outre  dans  celle-ci 
le  portrait  a  été  retouché,  sinon  refait. 
Il  faut  choisir  de  ces  éditions,  celle  dont 
la  dernière  ligne  de  la  p.  i  finit  par  le 
mot  sales,  parce  qu'on  a  employé  pour 
son  impression  un  caractère  plus  neuf 
et  qu'on  y  a  corrigé  quelques  fautes.  • 

Nous  ayons  cité  une  première  édition 
de  ce  recueil  à  Tannée  1628  (n®  299). 
Il  en  existe  une  autre,  Amst,,  apud  Elu- 
virium,  1679,  pet.  in-12,  que  nous  décri- 
rons parmi  les  faux  eizeviers. 

Les  128  épigrammes  de  M.  Verino, 
attribuées  mal  à  propos  à  Owen,  ont  été 


LOUIS  ELZEVIER. 


267 


reproduites  également  dans  les  éditions 
de  1647  (pp.  107-120);  mais  Tancien 
titre,  qui  était  fautif,  a  été  remplacé  par 
le  suivant  :  Disticha  quadam  cthica  et 
poliiica  veterum  sapienium. 

1052.  Julii  Pacii  a  Berîga  I.  C. 
Isagogicorvm  in  Institvtiones  Im- 
périales libri  IV.  Digesta  seu 
Pandectas,  libri  L.  Codicem, 
libri  XII.  Decretales,  libri  V. 
Quibus  in  fine  accessit  copiosus 
rerum,  et  verborum  index.  Editio 
postrema,  prioribus  castigatior. 
Amsterodami,  ex  officina  Ludovici 
Elzevirii.  Anno  1647,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve» 

22  ff.  limin.  —  67»  pp.  —  11  ff.  d'index.  •—  i  f . 
blanc.  —  Un  tableau  plié  en  regard  de  la  p.  649. 

Réimpression  pure  et  simple  d'un 
manuel  de  droit  civil  et  canonique  paru 
au  commencement  du  siècle;  Tépître 
dédicatoire  est  datée  de  Montpellier, 
Nonis  Novembris  1605. 

Quoiqu'elle  porte  l'adresse  de  Louis 
Elzevier,  l'édition  a  été  imprimée  à 
Leyde  par  Fr.  Hackius,  comme  on  le 
reconnaît  aux  fleurons  et  aux  lettres 
grises  ;  à  la  fin  le  cul-de-lampe  aux  clefs 
croisées  de  Leyde. 

1053.  AntonI  PerezI  J.  C.  in 
Academia  Lovaniensi  iuris  civilis 
antecessoris,  Institutiones  Impé- 
riales, erotematibus  distinctse, 
atque  ex  ipsis  principiis  regulis- 
que  juris,  passim  insertis,  expli- 
catae.  Editio  sexta.  Amsterodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium,  1 647 , 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  Cf.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  603  pp.  —  5  pp.  d'index.  • 

Cette  édition,  la  sixième  du  livre 
d'Ant.  Ferez,  est  la  première  des  cinq 
éditions  données  parles  Elzevier.  Uedi- 
tio  septima  parut  en  1652,  Voctava  en 
1657,  la  notia  en  1662,  la  décima  en  166^ 


Quant  aux  deux  éditions  portant  editio 
undecima,  et  signées  Amst.t  apud  Dan, 
Elzevirium,  1673,  nous  les  avons  relé- 
guées parmi  les  faux  eizeviers. 

1054.  Gerardi  Joannis  Vossii 
Poeticarum  institutionum,  libri 
t res .  .^  mstelodami,  apud  Ludovicum 
Elzevirium,  1647,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

10  if.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  - 
80  pp.  —  192  pp.  —  119  pp.  --  30  ff.  n.  ch.  pour  les 
addenda  et  l'index. 

Gerardi  Joannis  Vossii  de  artis 
poeticse  n^tura  ac  constitutione 
liber.  Amstelodami,  apud  Ludovic 
cum  Elzevirium,  1647,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.—  86  pp.  —  7  ff.tl'index  et  d'emendanda. 

Gerardi  Joannis  Vossii  de  imi- 
tatione,  cùm  oratoriâ,  tum  prae- 
cipuè  poeticâ;  deqve  recitatione 
veterum,  liber.  Amstelodami,  apud 
Ludovicum  Elzevirium,  1647,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  limin.  -  62  pp.  —  4  ff.  d'index.  —  z  f .  blanc. 

Ces  trois  parties,  citées  séparément 
dans  le  catal.  offîc.  de  1649,  se  trouvent 
ordinairement  réunies  en  un  seul  vo- 
lume. 

1055.  Der  erneuwerte  Teutsche 
Florus,  Eberhard  Wassenbergs, 
mit  animadversionen,  additionen 
und  correçtionen  deren  in  vorigen 
eingeruckten,  ungleichen  histo- 
rien widerum  in  vilen  durch-auss 
verbessert,  der  wahrheit  resti- 
tuirt,  und  bis  anno  1647  conti- 
nuirt.  Mit  mehrern  kupferstûcken 
als  in  der  Franckfurtischen,  ge- 
zieret.  Amsteldam,  bey  Ludwig 
Elzevier,  im  Jahr  1647,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  729  pp.  —  2  pp.  de  table. 


268 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1647-48). 


Traduction  du  Florus  Germanicus  de 
Wassenberg,  imprimée  en  caractères 
allemands,  et  ornée  de  62  jolis  portraits. 
Vend.  mar.  bL  (Niedrée)  16  frs.  Pieters, 
rev.  40  frs.  De  la  Villestreux. 

•  Cet  ouvrage,  dsins  lequel  Tauteur 
affecte  les  formes  de  style  de  Florus,  est 
écrit  avec  une  partialité  qui  huit  à 
Teffet  qu'il  voulait  obtenir.  Il  y  parle 
des  protestants  avec  tant  d'aigreur, 
qu'on  est  porté  malgré  soi  à  prendre 
leur  défense  contre  un  historien  si  pas- 
sionné. Les  inexactitudes  et  les  erreurs 
de  Wassenberg  ont  été  relevées  dans  les 
notes  qui  accompagnent  la  version  alle- 
mande de  son  ouvrage,  Atnst,,  L,  Elze- 
v^r,  i647,in-i2.  Ces  notes  sont  attribuées 
au  comte  de  Furstemberg,  et  par  d'autres 
auteurs  au  comte  de  Grônsfeld,  premier 
chambellan  de  l'électeur  de  Bavière. 
Vogt  les  croit  de  différentes  mains. 
L'édition  qu'on  vient  d'indiquer  de 
la  version  allemande  est  très  rare. 
Chr.  Gryphe  {Apparatus  de  scriptor. 
histor,,  p.  66)  la  regarde  comme  un 
trésor.  •  {Biographie  Universelle.) 

Il  existe  sous  la  date  de  1647  une 
autre  édition  de  même  format,  dont  le 
titre  imprimé  porte  l'adresse  de  Franc- 
fort, tandis  que  le  frontispice  gravé 
porte  :  Dantxigk,  bey  Anthoni  Rittern; 
elle  a  8  ff .  limin.,  y  compr.  les  deux 
titres  et  3  ff.  blancs,  718  pp.  et  i  f. 
blanc.  C'est  évidemment  une  contre- 
façon, et  nous  l'attribuons  à  J.  Jansson 
d'Amsterdam. 

1056.  Der  afrikanischen  Sofo- 
nisbe  drei  Theile,  von  Fil.  Zesen. 
Amsteldam,  bey  Ludwig  Elzevier, 
1647,  pet.  in-i2. 

T.  1 :  425  pp. 
T.  Il  :  587  pp. 
T.  m  :  880  pp. 

Cité  par  Brunet.  C'est  l'ouvrage  qui 
figure  au  catal.  offic.  de  1649  sous  ce 
titre  :  Afrikanische  Liebes-geschichte  von 
Kleomedes  und  Sofonisbe^  in-12. 

Nous  n'avons  pas  vu  ce  roman,  mais 
nous  sommes  sûr  de  ne  pas  nous 
tromper  en  affirmant  qu'il  ne  peut  être 
qu'une    traduction    de   VHistoire    afri- 


quaine  de  Clêomède  et  deSophonisbe,parU 
sieur  de  Gerzan,  A  Paris,  chez  P.  Rocolet, 
1630,  3  vol.  pet.  in-8.  (Une  édition  anté- 
rieure, Paris,  Moclot  (?),  1627-28,  2  tom. 
en  4  vol.  in-8,  est  portée  dans  le  catal. 
de  La  Vallière,  par  Nyon.) 

1648. 

1057.  Les  Affaires  qui  sont 
aujourd*huy  entre  les  maisons  de 
France  et  d'Avstriche.  1648,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

384  pp.  en  tout. 

Édition  portée  dans  le  catal.  de  164c. 
La  sphère  du  titre  est  bien  celle  de 
Louis  Elzevier.  L'auteur  du  livre  est 
demeuré  inconnu. 

Le  Catalogue  des  elzeviers  de  St-Pétcrs- 
bourg  de  M.  Minzloff  cite  sous  la  même 
date  une  contrefaçon,  également  à  la 
sphère  (même  format  et  même  pagina- 
tion), mais  «  dont  la  préface  est  imprimée 
en  une  espèce  de  caractères  de  civilité, 
imitant  la  ronde,  tandis  qu'elle  est  en 
italiques  dans  Tédition  elzevîrienne.  > 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé cet  opuscule  en  1649  et  en  1662. 
Nous  connaissons  en  outre  une  édition: 
Sur  la  copie  imprimée  es  Pays  Bas,  A  Paris, 
chez  Estienne  Mavcroy,  rue  duFoing,  1662, 
pet.  in-12,  de  384  pp. 

1058.  Fr.  Baconis  de  Verula- 
mio  Sylva  sylvarum,  sive  hist. 
naturalis,  et  novus  atlas.  Amste- 
lodamiy  apud  Ludovicum  Elzevi- 
rium.  A®  1648,  pet.  in-12. 

18  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  612  pp.  - 
24  ff.  pour  l'index  et  l'errata.  —  87  pp.  pour  le  Ncv^ 
Atlas. 

Le  faux  titre  qui  suit  le  titre  gravé 
est  plus  explicite.  Il  porte  :  Sylva  syhû- 
rvm ,  sive  historia  naturalis  in  decem  cen- 
iurias  distributa,  anglicè  olim  conscripii 
a  Fr.  Bacono...  nunc  Latio  transscripti 
à  lacobo  Grvtero,  P.  F. 

Cette  édition  de  la  Sylva  sylvarum  a 
été  exécutée  à  Leyde  par  Fr.  Hackius, 


LOUIS  ELZEVIER. 


269 


comme  on  le  voit  par  les  fleurons  et  les 
lettres  grises.  Une  partie  des  exem- 
plaires porte  Tadresse  :  Lugd.  Batav,, 
apud  Franc,  Hackium,  1648.  Louis  et 
Daniel  ont  réimprimé  ce  volume  dans 
le  même  format  en  1661. 

1059.  Ewige  Gnaden-quelle  des 
Lebens  :  worin  den  kindern  Got- 
tes  trost  und  erquickung  in  Triib- 
sal,  stârke  im  Glauben,  gedult  in 
Hoflfnung,  freudigkeit  im  Geist, 
und  endlich  das  ewige  selige 
Leben,  mildiglich  zuâeuszt;  die 
Gott-losen  aber  durch  ihr  lieb- 
reiches  sausen  vom  schlaf  der 
sûnden  erwâkt,  und  zur  busze 
und  bâsserung  ihres  lebens  ge- 
leitet  werden....  Durch  Heinrich 
Besseln,  dero  Kôn.  M.  zu  Schwe- 
den  im  Stift  Minden  verordneten 
Canzlern;  Probsten  des  Ftirst: 
Thum-stifts  S.  Blasii  inBraunsch- 
weig  und  Hoch-gr.  Oldenbur- 
gischen  Raht.  Amsterdam,  ge^ 
drucktbey  Ludwig  Elzevier,  1648, 
pet,  in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  244  pp. 

Le  frontispice  gravé  porte  :  Bwig 
fiiessendc  Gnaden-quelle  des  Lebens  :  den 
Glàubigen  zum  trost,  den  Sûndern  zur 
busz-fertigen  aufmunterung,  gezeigt  durch 
Henrich  Besseln,  der  K,  M,  in  Sweden 
Mindischen  Canzlern  etc.  Amsterdam, 
bey  Ludwig  Elzevieren,  im  Jahre  Christi 
1648. 

La  Ewige  Gnadenquelle  est  le  seul  des 
ouvrages  de  Bessel  qui  ait  été  publié 
en  Hollande.  Voir  Adelung,  Fortsetzung 
und  Ergànzungen  zu  Jôcher's  allgemeinen 
Gelehrten-lexicon,  t.  I,  col.  1800. 

1060.  Jac.  Cats  Selbst-streit 
d.  i.  krâftige  Bewegung  des  Fleis- 
ches  und  Geistes,  poetischer  weise 
erklàret  in  der  Person  und  aus 


der  Gelegenheit  Josephs  zur  Zeit 
aïs  er  von  Potiphars  Hausfrau 
ward  versuchet  zum  Ehebruch; 
in  's  Hochdeutsche  iibersetzet 
durch  Joh.  Biirger  Gura-Silesium 
Dienern  am  Worte  Gottes  zur 
Lûbau  in  Churland.  Zu  Amster- 
dam, bei  Ludwig  Elzevier.  Ânno 
1648,  in-i6  obi. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  203  pp. 

Ce  petit  volume,  qui  est  extrêmement 
rare,  contient  la  traduction  d'un  poëme 
néerlandais  de  J.  Cats,  intitulé  iS^Z/s^ry/. 
Il  existe  une  autre  traduction  de  ce 
poëme,  qui  paraît  avoir  été  très  apprécié 
en  Allemagne,  par  Ernest  Christoph 
Homburg  (1605-1681).  Voir  Gervinus, 
Gesch,  der  Nat,  Litter,  der  Deutschen, 
t.  II,  p.  270. 

1061.  Arnoldi  CoRVlNi  à  Bel- 
deren  J.  U.  D.  Ivs  canonicvm 
per  aphorismos  strictim  expli- 
catum.  Amstelodami,  apud  Lu- 
dovic. Elzevirium.  h?  1648,  pet. 
in-i2, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  380  pp.  — 
6  ff.  d'index. 

Édition  imprimée  par  J.  Blaeu  pour 
le  compte  de  L.  Elzevier,  comme  en 
font  foi  les  deux  culs-de-lampe  et  les 
lettres  grises.  Les  Elzevier  d'Amster- 
dam ont  reproduit  trois  fois  ce  traité, 
en  165 1,  1663  et  1672. 

1062.  Renati  des  Cartes  Notae 
in  programma  quoddam,  sub 
finem  anni  1647.  in  Beigio  edi- 
tum,  cum  hoc  titulo  :  Explicatio 
mentis  humanae,  sive  animae  ra- 
tionalis,  ubi  explicatur  quid  sit, 
et  quid  esse  possit.  Amstelodami, 
ex  officina  Lvdovici  Elzeviriiy  1 648, 
pet.  in-i2. 

63  pp.  en  tout. 

Opuscule  des  plus  rares,  dont  L.  Elze- 


270 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1648). 


vier  a  été  Téditeur,  mais  qai  sort  des 
presses  de  Fr«  Hackius  à  Leyde. 

L'auteur  du  programme,  auquel  ces 
notes  servent  de  réponse,  est  Henri  Re- 
gius,  professeur  de  médecine  à  Utrecht. 
Il  développa  ensuite  sa  manière  de  voir 
dans  deux  écrits  intitulés  :  Explicaiio 
mentis  humanœ  etc,  contra  Cartesium^  Ul- 
traj.,  1648,  in-4.  — Brevis  explicatio  men- 
tis humanœ,  sive  anima  rationalis,  antea 
Puhlico  examini  proposita,  et  deinde  operâ 
H.  Regii  Ultraj,  nonnihil  dilucidata,  et  à 
notis  Cartesii  vindicata,  Editio  postrema.,. 
Traj.  ad  Rhen.,  typ.  Th.  ab  Ackersdijck 
et  G.  à  Zijll,  ao  1657,  in-4,  de  36  pp.  en 
tout. 

Cinq  ans  plus  tard  (1653)  un  ami  et 
disciple  de  Descartes,  Tob.  Andres,  re- 
leva le  gant  pour  son  maître,  et  publia 
une  Brevis  replicatio,  que  L.  Elzevier  a 
également  éditée,  et  dont  le  titre  cou- 
rant porte  :  Replicatio  pro  notis  Cartesii, 

1063.  L*Architectvre  militaire 
moderne,  ou  fortification  :  confir- 
mée par  diverses  histoires  tant 
anciennes  que  nouvelles,  et  en- 
richie de  figures  des  principales 
forteresses  qui  sont  en  l'Europe, 
par  Matthias  Dôgen,  natif  de 
Drambourg  en  la  Marche.  Mise 
en  françois  par  Hélie  Poirier, 
Parisien.  Amsterdam,  chez  Louys 
Elzevier,  1648,  in-fol. 

4  ff.  limin.,  y  coropr.  le  titre  gravé.  —  347  pp.  — 
70  planches  et  plana  hors  texte. 

L'original  latin  avait  paru  en  1647 
(no  1047).  En  même  temps  que  la  tra- 
duction française,  Louis  Elzevier  met- 
tait au  jour  une  version  allemande  sous 
ce  titre  : 

1064.  Matthiae  Dôgens  heuti- 
ges  tages  tibliche  kriges  Bau- 
kunst,  mit  vilen  ausserlâsenen, 
so  wol  alten  als  neuen,  geschich- 
ten  bewàhret  :  und  mit  den  vor- 
nâmsten  Fâstungen  der  Christen- 


heitlehr-bilds-weise  aussgezieret. 
A  msieldam,  bey  Ludwich  Elzeviern. 
A^  1648,  in-fol. 

4  ff.  Umin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  ^5  pp.  — 
ag  planches  doubles,  cotées  A-F^  et  41  plans  de  ville. 

Même  ouvrage  que  le  précédent,  mais 
en  allemand. 

1065.  Philosophorvm  sententix 
de  fato,  et  de  eo  quod  in  nostra 
est  potestate,  collectas  partim,  et 
de  graeco  versae  per  Hvgonem 
Grotivm.  Amstcrodami,  apud  Lur 
dovicum  Elzevirium.  Ânno  1648, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  Umin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  ncûr.  — 
384  pp. 

Réimpression  d'un  ouvrage  posthume 
de  Grotius,  paru  la  même  année  à  Paris, 
chez  J.  Camusat,  dans  le  format  în-4.  Il 
est  précédé  d'une  épître  dédicatoire  de 
la  veuve  de  Grotius,  Marie  de  Reigers- 
bergen,  au  cardinal  Mazarin. 

L'édition  sort  des  presses  de  Blaeu, 
ainsi  que  le  prouvent  les  culs-de-lampe 
de  la  p.  384  et  à  la  fin  des  liminaires. 

1066.  Ortvs  medicinse.  Id  est, 
initia  physicae  inavdita.  Progres- 
sus  medicinae  novus,  in  morbo- 
rum  uitionem,  ad  vitam  longam. 
Avthore  loanne  Baptista  vak 
Helmont,  toparchâ  in  Merode, 
Royenborch ,  Oorschot ,  Pelli- 
nes,  etc.  Edente  authoris  filio, 
Francisco  Mercvrio  van  Helmont, 
cum  ejus  prtefatione  ex  Belgico 
translata.  Amsterodami,  apud  Lu- 
dovicum  Elzevirium,    1648,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

18  ff.  limin.  —  800  pp. 

Le  quatrième  f.  des  limin.  représente 
les  portraits  des  deux  Van  Helmont, 
père  et  fils,  dans  un  encadrement  formé 
par  huit  écussons.  Ce  volume  est  ordi- 
nairement réuni  avec  le  suivant  : 


LOUIS  ELZEVIER. 


271 


1067.  Joannîs  Baptistae  van 
Helmont,  toparchse  in  Royen- 
borch,  Pellines,  etc.  Opvscvla 
medica  inavdita.  I.  De  lithiasî. 
IL  Defebribus.  III.  De  humoribus 
Galeni.  IV.  De  peste.  Editio  se- 
cunda  multô  emendatior.  Amste-' 
rodami,  apud  Ludovicum  Elzevi" 
rium,  1648,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

I*  part.  Doctrina  inaudita  de  causis...  litkiasis  : 
4  ff.  iimin.,  y  compr.  le  titre  général  du  recueil  et  le 
titre  spécial  du  traité.  —  1 10  pp.  —  i  f.  blanc. 

2fi  part.  Febrium  doctrina  inaudita  :  1x5  pp.,  y 
compr.  le  titre. 

3e  part.  Tumulus  pestis  :  88  pp.,  titre  compris. 

Voir  à  Tannée  1644  la  première  édi- 
tion de  ce  recueil  (n®  1009).  UOrtus 
mcdiùinœ  et  les  Opuscula  medica  inaudita 
forment  les  œuvres  du  célèbre  Van  Hel- 
mont, et  sont  ordinairement  reliés  en- 
semble. Le  volume  des  Opuscula  et  les 
18  ff»  Iimin.  de  VOrtus  sont  d'impression 
elzevirienne.  Le  reste  a  été  exécuté  dans 
une  autre  officine. 

En  1652  Louis  Elzevier  a  réimprimé 
le  tout  en  un  seul  volume  avec  pagina- 
tion continue. 

1068.  Historia  natvralis  Bra- 
siliae,  auspicio  et  beneficio  Illus- 
triss.  I.  Mavritii  Corn.  Nassav. 
illius  provinciae  et  maris  summi 
prsefecti  adornata  :  in  qua  non 
tantum  plantse  et  animalia,  sed 
et  indigenarum  morbi,  ingénia  et 
mores  describuntur  et  iconibus 
supra  quingentas  illustrantur. 
Lvgdvn.  Batavorvm,  apud  Francis^ 
cumHackium,  et  Amstelodami,  apud 
Lud,  Elzevirium,  1648,  in-fol. 

6  if.  Iimin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  10  part. 
G.  Pisonis  de  medicina  brasHiensi  lib.  IV  :  122  pp. 
et  I  f.  n.  ch.  d'index.  —  2«  part.  G.  Marcgravii  de 
Liebstad  Historia  rerum  naturalium  Brasilia  :  4  ff. 
Iimin.  n.ch.,  293  pp.  et  7  pp.  n.  ch.  d'index. 

Ce  volume,  qui  comprend  plus  de 
cinq  cents  figures  gravées  sur  bois,  se 


compose  :  lo  d'un  traité  de  G.  Pison, 
médecin  hollandais,  de  medicina  brasi- 
liensi,  en  quatre  livres  ;  2©  d*un  ouvrage 
posthume  de  G.  Marcgraf,  jeune  savant 
allemand  qui  avait  accompagné  Pison 
dans  son  voyage  au  Brésil,  Historia 
rerum  naturalium  Brasilia^  en  huit  livres. 
Ce  dernier  ouvrage  a  été  mis  en  ordre 
et  publié  par  J.  de  Laet,  qui  y  a  ajouté 
un  appendice  sur  les  populations  indi- 
gènes du  Brésil  et  du  Chili. 

Les  deux  parties,  refondues  en  un  seul 
corps  d'ouvrage,  ont  été  rééditées  par 
les  Elzevier  en  1658,  sous  le  titre  de 
G.  Pisonis  de  India  utriusque  re  naturali 
et  medica  libri  quatuordecim. 

Il  existe  de  Tédition  de  1648  des 
exemplaires  en  grand  papier,  mesurant 
environ.  412  mill.^  le  papier  ordinaire 
ne  porte  qu'environ  39a  mill. 

1069.  Idea  vnîversae  medicinae 
practicae  libris  XII.  absoluta. 
Editione  bac  quatuor  accessere. 
loh.  loNSTONVS  Med.  D.  concin- 
nauit.  Amsielodami,  apud  Ludo- 
vicum  Elzevirium.  A°  1648,  in-8. 

x6  ff.  Iimin.  (dont  le  dern.  est  blanc),  y  compr.  le 
titre  gravé.  —  756  pp. 

La  première  édition  avait  paru  en 
1644,  dans  le  format  pet.  in-12  (n®  1012). 
Celle-ci  a  été  augmentée  de  quatre  livres, 
comme  le  titre  l'indique.  Louis  Elzevier 
Ta  réimprimée  en  1652. 

1070.  Theatrvm  historicvm 
theoretico-practîcvm  in  quo  qua- 
tuor monarchiae,  nempe  prima 
quae  est  Babyloniorvm  et  Assy- 
riorvm,  secunda  Medorvm  et  Per- 
sarvm,  tertia  Graecorvm,  quarta 
Romanorvm,  omnesque  reges  et 
imperatores,  qui  in  illis  regnâ- 
runt,  nova  et  artificiosâ  methodo 
describuntur,  omniaque  ad  usum 
œconomicum,  politicum  et  eccle- 
siasticum  accommodantur.  Av- 
thore  Christiano  Matthia,  S.  S. 


272 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  {1648-49). 


theologîae  doctore,  anteà  in  illustri 
Noricorum  Academia  Altorphinâ, 
et  posteâ  in  Regiâ  Sorana  pro- 
fessore  primario.  Opus  apprimè 
utile,  exhibens  perfectum  histo- 
riae,  quà  theorian,  quà  praxin 
exemplar.  Amstelodami,  apud  Lu" 
dovicum  Elzevirium.  Ânno  1648, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

22  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  340  pp.  pour  les  deux  premiers  livres.  — 
105  pp.  pour  le  troisième.  —  842  pp.  ponr  le  quatrième. 
—  34  fif.  pour  l'index.  —  z  f .  blanc. 

On  voit  que  le  quatrième  et  dernier 
livre  est  de  beaucoup  le  plus  considé- 
rable. En  effet  il  renferme  Thistoire  de 
la  monarchie  romaine  et  s'étend  jusque 
Tan  1608  (règne  de  Rodolphe  II). 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réédité 
ce  volumineux  ouvrage  en  1656  et  en 
1668.  La  dernière  édition  est  augmentée 
d'un  supplément  exposant  la  suite  des 
événements  jusqu'à  l'année  i668. 

1 07 1 .  Alexandri  MoRi  Calvinvs. 
Oratio  Genevae  habita  pro  more 
academise  ac  rectoris  munere,  in 
qua  vir  amplissimus  H.  Grotivs 
refeliitur.  Accessit  Calvini  ad 
Lvthervm  epistola  nundum  édita; 
cum  aiiis  nonnullis.  luxta  exem" 
plar  Genevense  apud  Pkilippvm  Ga^ 
monetvm,  Anno  1648,  in-4. 

4  ff.  limin.  —  80  pp. 

Ce  volume  sort  positivement  des 
presses  de  Louis  Elzevier.  Les  fleurons 
et  lettres  grises  se  vérifient  sur  le  Mat- 
thiœ  theatrum  historicum  de  1648  et  sur 
d'autres  éditions  elzeviriennes  de  même 
format.  L'ouvrage  est  cité  dans  les 
catal.  offic.  de  1649  et  de  1656. 

1072.  EliaeScHEDiideDIsGer- 
manis,  sive  veteri  Germanorvm, 
Gallorvm,  Britannorvm,  Vandalo- 
rvm  religione  syngrammata  qua- 


tuor. Amsierodamii  apud  Ludovic 
cum  Elzevirium.  Anno  1648,  in-8. 

26  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  505  pp.  — 
22  pp.  d'index. 

Ouvrage  posthume  d'un  jeune  érudit 
allemand,  mort  à  l'âge  de  26  ans.  L'épître 
dédicatoire  est  l'œuvre  de  son  père.  Le 
volume,  d'une  exécution  qui  rivalise 
avec  celle  des  Elzevier,  est  dû  à 
Fr.  Hackius  de  Leyde,  ainsi  que  le 
prouvent  les  fleurons  en  tète  de  Fépître 
dédicatoire  et  de  Vauthorum  syllabus^  et 
la  petite  console,  au  vo  du  I2«  f.  limin., 
laquelle  se  vérifie  sur  le  Baco  de  VetUis 
de  Hackius,  1648.  A  la  fin  le  cul-de- 
lampe  avec  l'écusson  aux  deux  clefs  de 
la  ville  de  Leyde. 

Michault,  dans  ses  Mélanges  histori- 
ques et  philologiques  (Paris,  1770,  t.  II, 
p.  63),  porte  un  jugement  très  sévère  sur 
cet  ouvrage;  selon  lui,  «  Schedius  ne  dit 
presque  rien  qui  ait  rapport  à  son  sujet, 
et  ce  qu'il  en  dit  ne  vaut  rien.  Le  reste 
consiste  en  digressions  vagues,  et  en 
observations  triviales  :  l'érudition  y  est 
déplacée,  et  cependant  Schedius  ne 
l'épargne  pas;  aussi  n'a-t-elle  pas  dû  lui 
coûter  beaucoup.  L'auteur  n'étoit  point 
en  état  de  traiter  cette  matière  :  je  ne 
sais  même  s'il  auroit  jamais  pu  faire  un 
livre  supportable,  tant  il  a  l'esprit  peu 
juste,  et  tant  il  a  peu  d'idée  de  la  mé- 
thode. »  Cependant  l'ouvrage  a  été 
réimprimé  à  Halle,  1728,  in-8,  avec  les 
notes  de  J.  Jarkius  et  une  préface  de 
J.-A.  Fabricius. 

1073.  Doctrinae  Jesv  Christi 
Domini  nos  tri  ^Axdkov^ia  juxta 
eorum  sententiam  qui  ejus  minis- 
terio  in  his  terris  visibili  annum 
tantum  integrum,  et  quod  excur- 
rit,  tribuunt.  Concinnata  per 
Eliam  Taddel,  publiée  illam  in 
ecclesia  August.  Conf.  invariata 
addictâ,  Amsterdami  profitentem. 
Amsterodami,  apud  Ludovicufn  El- 
zevirium.  Anno  1648,  pet.  in-12. 

215  pp.  —  II  pp.  n.  ch.  pour  la  table  et  Terrata. 


LOUIS  ELZEVIER. 


273 


1074.  Gerardi  Joannis  Vossii 
de  Baptismo  disputationes  XX, 
etuna  de  sacramentorum  vi,  atque 
efBcaciâ.  Amstelodami,  apud  Lu-^ 
dovicum  Elzevirium^    1648,   in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

g  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
259  PP*  ~  13  ^'  II*  ch.  de  table. 

1649. 

1075.  Les  Affaires  qui  sont 
aujourd'huy  entre  les  maisons  de 
France  et  d'Avstriche.  1649,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

384  PP- 

Seconde  édition  elzevirienne,  un  peu 
plus  jolie  que  la  première,  parue  Tannée 
précédente  (no  1057). 

1076.  Aphthonii  Progymnas- 
mata,  partim  à  Rodolpho  Agri- 
cola,  partim  à  Johanne  Maria 
Catanaeo,  latinitate  donata,  cum 
scholiis  R.  Lorichii.  Novissima 
editio,  superioribus  emendatior, 
et  concinnior  :  adjecto  indice  uti- 
li^simo.  Amsterodami^  apudLudo- 
vicum  Elzevirium,  i649,pet.in-i2. 

Marque  :  la  Minerve» 

38^  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr. 
—  12  pp.  n.  ch.  d*index. 

Troisième  édition  elzevirienne  d'Aph- 
thonius.  Voir  à  l'année  1642,  no  981. 

1077.  Avlicvs  incvlpatvs  ex 
gallico  auctoris  anonymi  traduc- 
tus  a  loach.  Pastorio,  Med:D. 
Amsterodami,  apud  Lud.  Elzevi^ 
rium,  1649,  in-i8. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  204  pp.  — 
x8  ff.  n.  ch  d'index. 

Réimpression  textuelle  du  volume 
paru  en  1644  (n»  looi). 


1078.  Philosophise  natvralis 
adversus  Aristotelem  libri  XII. 
In  quibus  abstrusa  veterum  phy- 
siologia  restauratur,  et  Aristo- 
teiis  errores  solidis  rationibus 
refelluntur  a  Sebastiano  Bassone, 
doctore  medico,  cum  indice  locu- 
pletissimo.  Amsterodami,  apud  Lu- 
dovicum  Elzevirium.  Anno  1649, 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

j6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
631  pp.  —  40  pp.  pour  la  table. 

Réimpression  pure  et  simple  d*un 
volume  paru  à  Genève  en  1621.  Sur  le 
titre  se  lit  cette  épigraphe  lAmicus  Plato, 
amicus  Socrates;  sed  magis  arnica  veritas. 

1079.  Graeco-Barbara  Novi  Tes- 
tamenti  quae  Orienti  originem 
debent.  Selegit,  congessit,  notis 
illustravit  Mart.  Petr.  Cheito- 
MiEUS.  Amstelodami  y  apud  Ludovi- 
cum  Elzevirium,  1649,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

'73  PP*  —  z  f •  blanc. 

Imprimé  en  gros  caractères. 

1080.  J.  A.  CoMENii  lanva  lin- 
gvarvm  reserata,  cum  graeca  ver- 
sione  Theodori  Simonii  Holsati, 
innumeris  in  locis  emendata  à 
Stephano  Curcellaso  :  qui  etiam 
gallicam  novam  adjunxit.  Amste- 
lodami,  apud  Ludovicum  Elzevi- 
rium,  1649.  Cum  privilegio,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
266  pp.  —  238  pp.  pour  les  index. 

Réimpression  de  l'édition  de  1643 
(no  995). 

1081.  Arnoldi,  Joh.  F.  Corvini 
I.  V.  D.  Digesta  per  aphorismos 
strictim  explicata.Editio  secunda 

35 


274 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1649). 


auctior.  A  msierodami,  apud  Ludov. 
Elzevirhim,  1649,  pet.  in-12. 

10  ff.  Umin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  651  pp. 

Seconde  édition  de  cet  ouvrage.  Voir 
à  l'année  1642,  n^  984. 

1082.  Johannis  Arn.  Corvini 
JC.  Enchîridivm;  seu  Institv- 
tiones  Impériales  insertis  latio- 
ribus  materiis,  theoricè,  et  prac- 
ticè  digestae,  et  explicatse  per 
erotemata.  Editio  tertia,  duabus 
prioribus  ex  nova  recognitione 
emendatior,  et  auctior.  Amstelo- 
dami,  apud  Ludovicum  Elzevirium, 
1649,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  696  pp. 

Troisième  édition  de  ce  traité.  Voir  à 
Tannée  1640,  n»  968. 

1083.  Les  Passions  de  Tâme. 
Par  René  Des  Cartes.  A  Amster- 
dam, chez  Louys  Elzevier,  1649. 
Avec  privilège  du  Roy,  pet.  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

24  ff.  limin.  —  286  pp.  —  z  f .  blanc. 

Édition  originale  de  cet  ouvrage  célè- 
bre, imprimée  par  Louis  Elzevier,  de 
compte  à  demi  avec  un  libraire  de  Paris 
nommé  Le  Gras.  En  eifet  une  partie  des 
exemplaires  portent  :  à  Paris,  chez  Henry 
Le  Gras^  1649,  avec  cette  unique  diffé- 
rence que  la  Minerve  est  remplacée  par 
les  armes  de  France  et  de  Navarre, 
avec  les  colliers  des  ordres  de  S.  Michel 
et  du  S.  Esprit. 

Le  volume  a  subi  par  la  suite  diverses 
transformations.  Car  on  rencontre  des 
exemplaires  avec  les  adresses  suivantes  : 
A  Amsterdam,  par  Lovis  Elzevier,  et  se 
vendent  à  Paris  chez  Henry  Le  Gras,  1650  ; 
ou  bien  :  Amsterdam,  par  Lovis  Elzevier, 
1650;  ou  bien  :  Amsterdam,  et  se  vendent 
à  Paris,  chez  Thomas  Joly,  1651;  ou 
enfin,  sans  date  :  à  Paris,  chez  GuilL 
Angot,  Mais  tandis  que  les  titres  de  1649 
au  nom  de  L.  Elzevier  et  de  Le  Gras, 


sont  d'impression  elzevirienne,  les  au- 
tres titres  que  nous  venons  de  citer  ont 
été  exécutés  à  Paris. 

Il  résulte  clairement  de  là  que  Le 
Gras  a  cédé  successivement  des  parties 
de  l'édition  à  quelques-uns  de  ses  con- 
frères. C'est  même  lui  qui  a  fait  imprimer 
en  1650  des  titres  au  nom  de  L.  Elzevier, 
soit  par  suite  d'un  arrangement  avec 
l'imprimeur,  soit  plutôt  qu'il  ait  cherché 
à  tirer  parti  de  la  vogue  qui  s'attachait 
aux  produits  des  presses  elzeviriennes. 
Quoi  qu'il  en  soit,  il  est  sûr  que  cette 
substitution  de  titres  a  été  faite  à  Paris. 
D'abord  les  exemplaires  signés  L.  Elze- 
vier, à  la  date  de  1650,  portent  au  lieu 
de  sa  marque  un  simple  fleuron  typo- 
graphique. En  outre  le  titre  fait  corps 
avec  un  feuillet  blanc  qui  précède, 
tandis  que  le  8^  f.  limin.  n'a  pas  de  cor- 
respondant. Enfin  l'édition  était  déjà 
épuisée  à  Amsterdam,  puisqu'en  cette 
même  année  1650  L.  Elzevier  se  décida 
à  en  publier  une  seconde  dans  le  format 
pet.  in-12. 

L'édition  de  1649  est  assez  rare,  sur- 
tout avec  l'adresse  primitive.  Vend.  mar. 
la  Vall,  (Cape)  loi  frs.  De  la  Villestreux, 
rev.  131  frs.  L.  de  Montgermont;  mar.r. 
(Trautz-Bauzonnet)  iio  frs.  J.  Janin. 

1084.  Trivmphvs  Crvcis  sive 
fîdes  catholica  de  satisfactione 
Domini  nostri  lesu  Christi,  as- 
serta,  et  vindicata  ab  exceptioni- 
bus  atque  objectionibus  Socinia- 
nis  :  nominatim  verô  ab  illis,  quas 
lohannes  Crellivs  Francvs  in  re- 
sponsione  suâ  ad  librum  celeber- 
rimi  viri  Hvgonis  Grotii  de  eodem 
argumento,  protuiit.  Avctore  An- 
dréa EssENio  S. S.  Theolog.  doc- 
tore  et  pastore  ecclesiae,  quse  est 
in  Neder-Langhbroeck.  Amsie- 
lodamiy  apud  Ludovicum  Elzevi^ 
rium,  1649,  in-4. 
Marque  :  la  Minerve» 

10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roaee  et  noir  ^ 
560  pp.  —  28  ff.  n.  ch.  poor  les  index  et  renata. 


LOUIS  ELZEVIER. 


275 


1085.  Exercitationes  paradoxi- 
cae  adversvs  Aristoteleos.  In  qui- 
bus  praecipua  totius  peripateticas 
doctrinae  fundaraenta  excutiun- 
tur  :  opiniones  verô  aut  novae, 
aut  ex  vetustioribus  obsoietae  sta- 
biliuntur,  avctore  Petro  Gas- 
SENDO,  S.  theologiae  doctore,  et 
cathedralis  Diniensis  ecclesiae  ca- 
nonico  theologo.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium,  1649, 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
20S  pp. 

La  première  édition  de  ce  traité  de 
Gassendi  contre  la  doctrine  d*Aristote 
avait  paru  à  Grenoble,  1624,  in-8. 

1086.  Compendivm  geographi- 
cvm,  succinctâ  methodo  adorna- 
tum.  Operâ  et  studio  Abrah. 
GôLNiTZ.  Amsielodami,  apud  Lu- 
dovicum Elzevirium,  1649.  Cum 
privilégia,  pet.  in- 12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  ~  278  pp  — 
59  ff  d'index.  —  1  f.  blanc. 

Réimpression  de  l'édition  de  1643 
(no  1000).  Comme  d'autres  volumes  pu- 
bliés vers  la  même  époque  par  Louis 
Elzevier,  celui-ci  sort  incontestablement 
des  presses  de  J.  Blaeu. 

1087.  L*Alcoran  de  Mahomet, 
translaté  d'arabe  en  françois,  par 
le  sievr  Dv  Ryer,  sieur  de  la 
Garde  Malezair.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  chez  Antoine  de 
Sommaville,  1649.  Avec  privilège 
du  Roy,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

s  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
6S6  pp.  —  3  ff.  11.  ch. 

«  Les  premiers  exemplaires,  copiant 
rédition  de  Paris  (chez  Antoine  de  Som- 
maville,  1647,  in-4),  contiennent  la  dédi- 


cace au  chancelier,  comprenant  4  pages. 
Louis,  qui  ne  la  réitérait  pas,  la  fit  sup- 
primer après  quelques  tirages;  voilà 
pourquoi  le  plus  grand  nombre  des 
exemplaires  de  cette  édition  ne  renfer- 
ment que  12  pp.  aux  pièces  prélim.; 
mais,  avec  ou  sans  dédicace,  les  exem- 
plaires sont  très  complets  d'après  le 
témoignage  des  signatures.  •  (Millot.) 

Brunet  et  M.  Pieters  se  sont  trompés 
en  attribuant  ce  volume  aux  Elzevier 
de  Leyde.  Sphère,  fleurons,  lettres 
grises,  signatures,  toutes  les  preuves 
concordent  d'une  manière  absolument 
décisive  en  faveur  des  presses  elzevi- 
riennes  d'Amsterdam.  UAlcoran  de  Ma- 
homet figure  avec  l'adresse  d'Amsterdam 
dans  le  catal.  de  Blaeu  de  1659;  il  est 
cité  dans  le  catal.  ofïic.  de  1656,  et  avec 
l'astérisque  dans  celui  de  1681.  Daniel 
Elzevier  l'a  réimprimé  textuellement, 
quoiqu'avec  une  pagination  différente, 
en  1672. 

Vend.  mar.  hl,  34  frs.  Pieters  ;  mar,  r. 
(anc.  rel.)  105  frs.  Brunet,  rev.  même 
prix  Huillard;  vélin^  52  frs.  Potier. 

Il  faut  se  garder  de  confondre  cette 
édition  avec  une  autre  parue  sous  la 
même  date  et  avec  la  même  adresse 
(ssiuf  louxte  la  copie,  au  lieu  de  Suivant 
la  copie),  mais  qui  n'a  que  6  ff.  limin.,  y 
compr.  le  titre  rouge  et  noir,  416  pp.  et 
2  ff.  n.  ch.  Cette  contrefaçon,  imprimée 
par  J.  Jansson  et  portée  dans  le  Catal. 
librorum  offic.  Janssoniana  (Amst.,  apud 
J.  Janss.,  1650,  in-8,  p.  24),  est  exécutée 
en  plus  petits  caractères,  et  il  s'en  faut 
de  beaucoup  qu'elle  soit  aussi  jolie  ni 
aussi  rare  que  l'édition  elzevirienne. 
Vend,  cependant  mar.  r.  (Duru)  h.  131  i/a 
mill.  165  frs.  Benzon;  mar.  r.  (Thibaron) 
h.  132  mill.  105  frs.  L.  de  Montgermont; 
un  exempl.  non  rogné,  21  frs.  La  Bé- 
doyère,  rev.  455  frs.  De  la  Villestreux.  Ce 
sont  là  des  prix  exorbitants  et  que  rien 
ne  justifie. 

1088.  Observationes  politicae 
super  nuperis  Galliae  motibus. 
1649,  pet.  in-i2. 

iio  pp.  —  I  f.  blanc. 

Cet  opuscule,  imprimé  en  italiques, 


276 


L»OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1649). 


sort  positivement  des  presses  elzevi- 
riennes  d'Amsterdam  :  sur  le  titre  le 
cul-de-lampe  au  masque.  Il  existe  une 
réimpression  hollandaise  copiée  ligne 
pour  ligne  sur  cette  édition;  mais  elle 
est  moins  belle. 

L'auteur  a  gardé  l'anonyme;  «  Gallus 
non  sum,  nec  Italus,  •  dit-il  dans  la  pré- 
face. Suivant  Placcius  {Theatrum  Ano- 
nym.f  t.  I,  p.  341),  ce  serait  un  noble 
poméranien,  nommé  Charles  de  Grotniz. 

1089.  naXa/(^ar  01/  rspi  ànciG-- 
rtov.  Paljephati  de  Incredibi- 
libvs.  Cornelivs  ToUivs  in  latinum 
sermonem  vertit,  et  notis  illus- 
travit.  Amstelodami,  apud  Ludovic 
cum  Elzevirium,  1649,  pet.  in- 12. 

Marque  :  la  Minerve. 

18  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
353  PP*  ~  9  PP*  pour  l'clencliua,  l'index  et  l'errata.  — 
I  f.  blanc. 

1090.  Samvelis  Petiti  Diatriba 
de  jure,  principum  edictis,  eccle- 
sise  quaesitOy  nec  armis  adversus 
temerantes  aut  antiquantes  vin- 
dicato.  Amstelodami,  apud  Lu" 
dovicum  Elzevirium,  1649,  pet. 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

20  ff.  limin.  —  88  pp. 

Dissertation  posthume  de  Samuel 
Petit,  mise  au  jour  par  S.  Sorbière,  qui 
l'a  dédiée  à  Cl.  Saumaise,  par  une 
épître  datée  de  La  Haye,  x  Kal.  Mart, 
(20  févr.)  1649.  ^^  même  volume  doit 
contenir  un  autre  écrit  du  même  auteur, 
intitulé  : 

De  sacrorvm  dissidiorvm  cav- 
sis,  effectis  et  remediis.  Amstelo^ 
dami,  apud  Ludovicum  Elzevirium, 
1649. 

Marque  :  la  Minerve, 
40  pp.  en  tout. 

Cet  opuscule,  qui  a  été  réimprimé  en 
tète  de  la  Veritas  pacifica  de  1651 
(no  1137),  ne  se  rencontre  pas  séparé- 


ment et  n^est  point  cité  dans  le  catal. 
o£Bc.  de  1649,  ni  dans  aucun  autre. 
Dans  certains  exemplaires  du  traité  de 
S.  Petit,  on  l'a  intercalé,  en  supprimant 
le  titre,  entre  la  dern.  page  des  limin. 
et  la  première  page  du  texte. 

1091.  H.  Savilivs  în  Taciti 
Histor.,  Agricolae  vitam,  et  com- 
mentarivs  de  militia  romana. 
Amstelodami,  apud  Ludovicum  Elze- 
virium. A^  1649,  pet.  in-i2. 

10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  472  pp.  ~ 
3  pp.  n.  ch.  —  2  ff.  blancs.  —  En  regard  de  la 
p.  388,  un  tableau  plié  de  la  castramétation  romaine 

Recueil  de  notes  sur  les  Histoires  de 
Tacite  et  la  Vie  d'Agricola,  suivi  d'un 
traité  de  la  milice  romaine,  le  tout 
extrait  d'une  traduction  anglaise  de 
Tacite  par  Henri  Savile,  et  traduit  en 
latin  par  Isaac  Gruter.  Vend,  non  rogné, 
34  frs.  La  Bédoyère. 

1092.  Friderici  Spanhemii  Vîn- 
diciarvm  pro  exercitationibvs 
suis,  de  gratia  vniversali,  partes 
duae  posthumae,  adversus  spéci- 
men animadversionvm  Mosis 
Amyraldi.  Cum  praefatione  An- 
dréas Riveti.  Accessit  appendix 
Ezechielis  Spanhemii  Frid,  Fil. 
ad  criticen  Salmuriensem ,  et 
grammaticas  tricas.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium,  1649, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.  —  400  pp.  —  Appendix  :  4  ff.  limin.  et 
68  pp. 

1093.  Sylloge  variorum  tracta- 
tvvm,  anglico  quidem  idiomate  et 
ab  auctoribus  Anglis  conscripto- 
rum  sed  in  linguam  latinam  trans- 
latorum;  quibus  Caroli,  Magn-e 
Britan.  Francise  et  Hibernia 
régis,  innocentia  illustratur  et 
parricidium  injustissimè  etimma- 


LOUIS  ELZEVIER. 


277 


nissimè  in  illum  perpetratum  a 
Pseudo-Parlamento  et  perduelli 
exercitu  luce  clarius  declaratur. 
Accessit  responsvm  pernecessa- 
rivm  ad  declamationem  seu  pro- 
vocationem  M'  loannes  Cooke. 
Auctore  I.  V.  A.  R.  Anno  Dotnini 
1649, in-4. 

4  ff.  liinin.,  y  compr.  le  titre  général.  —  46  pp.  et 
I  f.  blanc.  —  40  pp.  —  56  pp.  —  55  pp.  —  94  pp.  et 
X  f.  blanc.  —  4  ff.  lixnln.  et  148  pp.  —  24  pp.  —  64  pp. 

Recueil  composé  de  seize  pièces,  en 
huit  parties,  ayant  chacune  un  faux 
titre  et  une  pagination  distincte.  Il  sort 
des  presses  elzeviriennes  d'Amsterdam, 
mais  n'est  cité  dans  aucun  des  catal. 
offic.  de  la  maison,  sans  doute  parce  que 
L.  Elzevier  l'avait  exécuté  pour  compte 
d'un  autre  libraire,  probablement  an- 
glais. Les  lettres  grises  et  l'unique 
fleuron  sont  bien  elzeviriens.  L'impres- 
sion est  en  tout  pareille  à  celle  des 
Praadamiia  in-4  ("°  11 88). 

1094.  C.  Cornelivs  Tacitvs 
cum  optimis  exemplaribus  col- 
latus.  Adiecti  sunt  capitulorum 
numeri.  Amstelodami,  typis  Ludo- 
vici  Elzevirii,  1649.  Sumptibus 
socictatis,  in-24. 

624  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  Z2  ff.  pour 
l'index. 

Ce  Tacite  à  l'usage  des  écoles  a  été 
réimprimé  deux  fois  par  les  Elzevier 
d'Amsterdam  dans  le  même  format  et 
avec  la  même  pagination,  en  1665  et 
en  1678.  Les  trois  éditions  sont  égale- 
ment médiocres. 

1095.  Descriptio  regni  laponiae 
cum  quibusdam  affinis  materiae, 
ex  variis  auctoribus  collecta  et  in 
ordinem  redacta  per  Bernhardum 
Varenivm,  Med.  D,  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium,  Anno 
1649,  2  part,  in-24. 

!•  part.  :  24  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — 

2»7  PP- 

2«  part.  :  4  ff.  limin.  —  320  pp.,  dont  les  deux  dern. 


cotées  par  erreur  X19  et  xao.  —  En  regard  de  la  p.  30 
un  tableau  plié. 

Cette  description  du  Japon  est,  sinon 
la  dernière  des  République^,  comme  on 
l'a  dit  par  erreur,  du  moins  la  dernière 
de  celles  qu'ont  publiées  les  Elzevier. 
Varenius  déclare  l'avoir  composée  pour 
se  délasser  de  ses  travaux  mathémati- 
ques, et  il  ajoute  que  presque  toutes  les 
nations  «  omnes  fere  respublicas  »  ont 
été  l'objet  d'un  semblable  travail. 

1096.  P.  ViRGiLius  Maro  nunc 
emendatior.  Amstelodami,  typis 
Ludovici  Elzevirii.  h?  1649,  Sump- 
tibus societatis,  in-24. 

359  PP*  en  tout. 

Il  y  a  de  ce  petit  Virgile  plusieurs 
réimpressions  à  peu  près  pareilles,  faites 
en  1664,  1668,  1670  et  1676.  Bien  que 
tout  aussi  médiocres  d'exécution,  elles 
méritent  la  préférence,  parce  qu'elles 
ont  été  revues  par  Nie.  Heinsius.  Nous 
citons  dans  la  liste  des  faux  elzeviers 
une  contrefaçon  parue  sous  la  date  de 
1658,  en  336  pp. 

1097.  M.  ViTRUVii  PoUionis 
de  Architectvra  libri  decem.  Am- 
stelodami, apud  Ludovicum  Elzevi- 
rium.  Anno  1649,  in-fol. 

Le  faux  titre  qui  suit  le  titre  gravé 
porte  : 

M.  ViTRWii  Pollionis  de  Architectvra 
libri  decem.  Cum  notis,  castigationibus 
et  observationibus  Gvilielmi  Philandri 
integris;  Danielis  Barbari  excerptis,  et 
Clavdii  Salmasii  passim  insertis.  Prae- 
mittuntur  Elementa  architectvrœ  col- 
lecta ab  illustri  viro  Henrico  Wottono 
équité  Anglo.  Accedunt  Lexicon  Vitry- 
vianvm  Bernardini  Baldi  Vrbinatis 
Guastellae  abbatis;  et  ejusdem  Scamilli 
impares  Vitrvviani.  De  pictvra  libri 
très  absolutissimi  Leonis  Baptistœ  de 
Albertis.  De  scvlptvra  excerpta  maxime 
animadvertenda  ex  dialogo  Pomponii 
Gavrici  Neapolit.  Lvdovici  Demontiosii 
commentarivs  de  scvlptvra  et  pictvra. 
Cum  variis  indicibvs  copiosissimis.  Om- 


278 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1650). 


nia  in  unum  collecta,  digesta  et  illus- 
trata  a  loanne  de  Laet,  Antwerpiano. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  le  faux 
titre.  —  30  pp.  pour  les  Elem.  architecturœ  de 
H.  Wotton.  —  I  f.  n.  ch.  Vitruvii  vita.  —  272  pp.  et 
14  ff.  d'index  pour  l'ouvrage  de  Vitruvc.  -  164  pp. 
pour  les  deux  traités  de  Balde.  —  69  pp.  et  3  pp. 
d'index  pour  les  petits  traités  de  L.  Baptista,  Pomp. 
Gauricus  et  L.  Demontiositts. 

Magnifique  édition,  ornée  de  nom- 
breuses figures  sur  bois  dans  le  texte, 
mais  que  l'on  dit  peu  correcte.  Elle  a 
été  imprimée  à  Leyde,  par  Fr.  Hackius. 
On  ne  la  recherche  plus  guère  aujour- 
d'hui, quoique  les  exemplaires  en  soient 
assez  rares. 

1650. 

1098.  Georgl  Beckheri,  Eibin- 
gensis,  Orator  extemporanevs, 
sev  artis  oratoriae  breviarium 
bipartitum,  cujus  pars  prior  prae- 
cepta  continet  generalia,  poste- 
rior  praxin  in  specie  ostendit. 
Amstelodami ,  apud  Ludovicum 
Elzevirium,  1650,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
473  pp.  —  27  PP-  pour  l'Elenchus.  —  i  p.  d'erraU.  — 
I  f.  blanc. 

1099.  Samvelis  Bocharti  Epis- 
tola,  qva  respondetvr  ad  très 
qvaestiones  :  I.  De  presbyteratu 
et  episcopatu.  IL  De  provocatione 
à  iudiciis  ecclesiasticis,  III.  De 
iure  ac  potestate  regum.  luxta 
exemplar  impressum  Parisiis,  1650, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

160  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  cité 
au  catal.  offic.  de  1656.  Sur  le  titre,  la 
première  sphère  des  Elzevier  d'Amster- 
dam; p.3,lefieuron  aux  entrelacs;  p.  160, 
le  cul-de-lampe  au  masque.  L'unique 
lettre  grise  L  se  vérifie  sur  les  Lettres 
choisies  de  Balzac  de  1656. 


iioo.  C.  Iviii  Cssaris  quae 
extant  ex  emendatione  los.  Sca- 
ligeri.  Amstelodami,  typis  Lvdo- 
vici  Elzevirii.  SumpUbtis  societatis. 
1650, in-24. 

45S  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  28  ff.  dlndex. 
—  Trois  petites  cartes  pliées  en  regard  de  la  p.  3. 

Cette  édition  a  été  reproduite  dans  le 
même  format  et  avec  la  même  pagina- 
tion, typis  Danielis  Elzevirii,  en  1664 
(aussi  en  1675,  suivant  M.  Pieters). 
L'une  et  l'autre  édition  sont  également 
médiocres. 

iioi.  Cl.  Clavdiani  quae  ex- 
stant  :  ex  emendatione  virorum 
doctorum.  Amstelodami,  typis  Lu^ 
dovici  Elzevirii,  1650.  Sumptibus 
societatis,  in-24. 

256  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Édition  peu  estimée,  mais  plus  jolie, 
sinon  aussi  correcte,  que  celle  qui  a  paru 
postérieurement  sous  la  même  date  avec 
le  titre  suivant  : 

1102.  Cl.  Clavduni  quae  ex- 
stant  :  ex  emendatione  Nicolai 
Heinsy,  Dan.  F.  Amstelodami^ 
typis  Ludovici  Elzevirii,  1650. 
Sumptibus  societatis,  in-24. 

260  pp.,  y  compr.  le  même  titre  gravé.— 2  ff.  blancs. 

Daniel  Elzevier  a  réimprimé  cette 
édition  ligne  pour  ligne  en  1677. 

1103.  Q.  CvRTii  Rvfi  Historia- 
rum  libri,  accuratissime  editi. 
Amstelodami,  typis  Ludovici  Elze- 
virii. A°  1 650.  Sumptibus  societatis, 
in-24. 

234  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  9  ff.  d'index. 

Deux  éditions  sous  cette  date.  Dans 
la  première  on  lit,  p.  3,  5,  20  et  256, 
cvRTivs,  et  les  deux  premiers  mots  de 
l'index  sont  Abasares,  Abdolonymus; 
dans  la  seconde  le  nom  de  l'auteur  est 
orthographié  curtius  et  les  premiers 
mots  de  la  table  sont  Abdolonymus, 
A  bisares. 


LOUIS  ELZEVIER. 


279 


Ce  Quinte  Curce  a  été  reproduit  dans 
le  même  format  et  avec  la  même  pagi- 
nation, typis  Dan,  Elzev.,  en  1665,  1670 
et  1677.  Les  cinq  éditions  sont  peu 
estimées. 

1104.  Les  Passions  de  Tâme, 
par  René  Des  Cartes.  A  Amstet" 
dam,  chez  Louys  Elzevier,  1650. 
Avec  privilège  du  Roy^  pet.  în-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

34  ff.  limin.  —  272  pp.  —  7  ff.  de  table.  —  i  f .  blanc 

Cette  édition,  en  assez  gros  carac- 
tères, est  celle  qu'à  cause  de  son  format 
on  fait  entrer  dans  la  collection  elzevi- 
rienne,  de  préférence  à  rin-8  publiée 
Tannée  précédente  (n»  1083).  Le  privi- 
lège, souvent  cité,  qui  se  trouve  à  la 
suite  du  titre  dans  Tune  et  l'autre  édi- 
tion, est  la  reproduction  de  celui  qui 
figure  en  tête  des  Principia  philosophiœ 
de  1644  (^^  1008).  Vend.  mar.  v.  (Bau- 
zonnet-Trautz)  58  frs.  A.  Bertin;  mar,  hl. 
(Duru)  h.  131  mill.  63  frs.  Chenu. 

1105.  Passiones  animas  per  Re- 
natvm  Des  Cartes  :  gallicè  ab 
ipso  conscriptae,  nunc  autem  in 
exterorum  gratiam  latina  civitate 
donatae  ab  H.  D.  M.  i.  v.  l.  -4m- 
stelodami,  apud  Ludovicum  Elzevi" 
rium,  1650,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

a8  ff.  limin.  —  242  pp.  —  13  pp.  n.  ch.  d'index. 

Mêmes  caractères  que  l'édition  fran- 
çaise citée  ci-dessus.  Vend,  non  rogné, 
mar.  hr.  (Thibaron)  30  frs.  Potier. 

1 106.  Renati  Des-Cartes  Prin- 
cipia philosophiae.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium.  Anno 
1650.  Cum  privilegiis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

2o  ff.  limin.  —  302  pp. 

Réimpression  de  l'édition  de  1644 
(no  1008),  augmentée  d'une  Epistola 
avthoris  ad  Principiorum  philosophiœ  in- 
terprètent gallicum  quœ  hîc  prœfationis 
loco  esse  potest^  qui  occupe  9  des  ff.  limin. 


Renati  Des  Cartes  Specimina 
philosophiae  :  sev  dissertatio  de 
methodo  rectè  regendae  rationis, 
et  veritatis  in  scientiis  investi- 
gandae  :  dioptrice  et  meteora.  Ex 
gallico  translata,  et  ab  auctore 
perlecta,  variisque  in  locis  emen- 
data.  Amstelodami  y  apud  Ludovic 
cum  Elzevirium.  Anno  1650.  Cum 
privilegiis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  316  pp. 

Passiones  animas  per  Renatum 
Des  Cartes  :  gallicè  ab  ipso 
conscriptae,  nunc  autem  in  exte- 
rorum gratiam  latina  civitate 
donatae  ab  H.  D.  M.  i.  v.  L.  Am- 
stelodamiy  apud  Ludovicum  Elzevi^- 
rium.  Anno  1650,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limin.  —  98  pp.  —  3  ff.  d'index. 

Ces  trois  tomes,  qui  forment  avec 
l'article  suivant  la  collection  des  œuvres 
philosophiques  de  Descartes  (voir  ci- 
dessus  le  no  1008),  sont  ordinairement 
réunis  en  un  volume.  Dans  ce  cas  ils 
sont  précédés  d'un  titre  général  portant  : 
Renati  Des-Cartes  Opéra  philosophica. 
Editio  secvnda  ah  auctore  recognita. 

1107.  Renati  Des  Cartes  Me- 
ditationes  de  prima  philosophia, 
in  quibus  Dei  existentia,  et  animae 
humanae  à  corpore  distinctio,  de- 
monstrantur.  His  adjunctae  sunt 
variae  objectiones  doctorum  viro- 
rum  in  istas  de  Deo  et  anima 
demonstrationes;  cvm  respon- 
sionibvs  avthoris.  Tertia  editio 
prioribus  auctior  et  emendatior. 
Amstelodami,  apud  Ludovicum  Elze- 
virium, 1650, in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  s.  limin.  —  191  pp.  pour  la  i«  partie.  —  164  pp. 


28o 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1650). 


pour  YAppendix  (daté  16491.  —  88  pp.  poar  VEpistola 
ad  Voetium. 

Première  édition  elzevirienne  publiée 
dans  le  format  in-4. 

1108.  Nathanaelis  DuESiiCom- 
pendium  grammaticae  gallicae,  in 
gratiam  iiiorum  editum,  qui  ger- 
manicum  idioma  perfectè  non 
callent.  Amstelodami,  apud  Ludo- 
vicum  Elzevirium,  1650,  pet.  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

2  ff.  Umin.  —  44  pp. 

Les  EIzevier  de  Leyde  avaient  donné 
une  première  édition  de  cette  grammaire 
en  1647  (no  617).  Celle-ci  est  imprimée 
en  petits  caractères. 

1109.  Adagiorum  Des.  Erasmi 
Roterodami  epitome.  Editio  no- 
vissima;  ab  infinitis  fere  mendis, 
quibus  caeterae  scatebant,  re- 
purgata;  nonnullisque  in  locis 
adaucta,  uti  praefatio  ad  lectorem 
îndicat.  Cum  triplici  indice,  au- 
thorura,  locorum  et  proverbiorum 
locuplttissimo,  Amstelodami,  apud 
Ludovicum  Elzevirium,  sumptibus 
societatis.  Anno  1650,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limin,,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
622  pp.  —  36  ff.  d'index.  —  x  f .  blanc. 

Cette  première  édition  elzevirienne 
de  l'abrégé  des  Adages  d'Érasme  est 
très  bien  imprimée.  Vend,  non  rogné, 
mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet)  195  frs. 
Tufton.  Un  autre  exempl.  non  rogné, 
mar,  oL  (Thouvenin)  figure  au  catal. 
Cigongne,  sous  le  no  2235. 

La  réimpression  de  ce  volume,  faite 
en  1663,  est  encore  assez  jolie,  quoique 
inférieure  à  la  première  édition  qu'elle 
reproduit  ligne  pour  ligne. 

mo.  Desid.  Erasmi  Rotero- 
dami Colloqvia  nunc  emendatiora, 
cum  omnium  notis.  Amstelodami^ 


typis    Ludùvici    Elzevirii,     1650. 
Sumptibus  societatis,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  589  pp.  » 
2  pp.  n.  ch.  d'index. 

Il  y  a  deux  éditions  différentes  sous 
cette  date.  On  reconnaîtra  la  plus  jolie 
des  deux  à  la  p.  269  cotée  par  erreur 
169;  dans  la  seconde  la  p.  285  est  chif- 
frée 185. 

Les  EIzevier  d'Amsterdam  ont  donné 
trois  autres  éditions  de  ces  Colloques, 
même  format  et  même  pagination,  en 
1662,  1668  et  1677.  Comme  le  titre 
l'indique,  elles  ont  été  exécutées  aux 
frais  d'une  association  de  libraires,  et 
nous  doutons  qu'elles  sortent  des  presses 
elzeviriennes. 

Nous  citerons  plus  loin,  à  Tannée 
1655,  trois  éditions  du  même  ouvrage 
dans  le  format  pet.  in- 12. 

iiii.  Annae  Ovenae  Hoyers 
Geistliche  und  weltliche  poemata. 
Amsteldam,  beij  Ludwig  Elzevie-' 
ren.  A°  1650,  pet.  in-12. 

2  ff.  limin.  (titre  gravé  et  table).  —  304  pp. 

Jolie  édition  imprimée  en  caractères 
allemands. 

11 12.  IvsTiNi  Historiarvm  ex 
Trogo  Pompeio  lib.  XLIV.  Bx 
recensione  Isaaci  Vossii.  Afnstelo- 
dami,  typis  Ludovici  Elzevirii. 
A°  1650.  Sumptibus  societatis, 
in-24. 

260  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  2  ff.  blancs. 

Édition  médiocre,  reproduite  dans  le 
même  format  et  avec  la  même  pagina- 
tion en  1671. 

11 13.  Le  Secrétaire  à  la  mode, 
par  le  sieur  de  la  Serre.  Aug- 
menté d'une  instruction  d'escrire 
des  lettres;  cy  devant  non  impri- 
mée. Plus  d'un  recueil  de  lettres 
morales  des  plus  beaux  esprits  de 
ce  temps.  Et  des  complimens  de 
la  langue  françoise.  A  Amsterdam, 


LOUIS  ELZEVIER. 


281 


chez  Louys  Elzevier,    1650,   pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

412  pp.,  y  compr.  le  front.  grav£  et  le  titre  impr.  — 
4  ff.  de  table. 

Quatrième  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage.  Voir  le  n»  976. 

1 1 14.  Liébes-beschreibung  Ly- 
sanders  und  Kalisten.  Amsteldam, 
bey  Ludwig  Elsevieren,  1650,  pet. 
in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  grave.  -  437  pp.  — 
Seize  gravures  comprises  dans  la  pagination. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  la 
traduction  allemande  du  roman  de 
Daudiguier.  Voir  à  Tannée  1644  le 
no  1013. 

Le  catal.  Mac-Carthy  (n®  3428)  cite 
une  traduction  hollandaise,  donnée  sous 
la  même  date  par  L.  Elzevier.  Mais  il 
se  peut  que  le  rédacteur  ait  confondu 
avec  rédition  que  nous  venons  de  dé- 
crire. Cette  dernière  seule  est  citée  dans 
le  catal.  ofïic.  de  1656.  Le  catal.  Mac- 
Carthy  cite  également  une  version  hol- 
landaise de  V Ariane  de  Desmarets,  qui 
jusqu'ici  ne  s'est  pas  retrouvée  (voir  à 
Tannée  1659). 

11 15.  M.  Val.  Martialis  ex 
musîeo  Pétri  Scriverii.  Amstelo" 
dami,  iypis  Ludovici  Elzevirii. 
A**  1650.  Sumptibus  socieiatis, 
in-24. 

310  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  z  f .  blanc. 

Médiocre  édition,  reproduite  dans  le 
même  format  et  avec  la  même  pagina- 
tion en  1664. 

11 16.  And.  RvTcovii  Cteticae, 
id  est,  de  modis  acquirendi  libri 
dvo.  Amsielodami,  apud  Ludovicum  ^ 
Elzevirium,  1650,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

204  pp.  —  3  pp.  d'index. 

1 1 1 7.  Georgii  Schonborneri 
Politicorvm  libri  septem.  Editio 
ad    ipsius    authoris    emendatum 


exemplar  nunc  primum  vulgata. 
Amsterodami,  apud  Ludovicum 
Elzevirium.  Anno  1650, pet.  in-i2. 

36  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  324  pp.  — 
13  ff.  n.  ch.  —  I  f .  blanc. 

Troisième  édition  elzevirienne,  moins 
belle  que  la  première  de  1642  (n^  989). 

11 18.  Caivs  SvETONivs  Tran- 
qvillvs.Cum  annotationibusdiver- 
sorum.  Amsterodami,  typis  Lvdo" 
vici  Elzevirii.  Sumptibus  socieiatis, 
1650,  in-24. 

36g  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  13  pp.  n.  ch. 
d'index.  —  i  f .  blanc. 

Édition  médiocre,  dont  un  exempl.  non 
rogné,  mar,  gr.,  s'est  pourtant  vendu 
75  frs.  Yemeniz.  Il  en  existe  une  réim- 
pression, même  format  et  même  nombre 
de  pages,  sous  la  date  de  1671. 

11 19.  Valerii  Maximi  dicto- 
rum  factorumque  memorabilium 
libri  IX.  Amstelodami,  typis  Ludo- 
vici Elzevirii,  A°  1650.  Sumptibus 
societatis,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  328  pp. 

Il  y  a  deux  éditions  sous  cette  date  : 
dans  la  première  les  3  dern.  pp.  sont 
cotées  par  erreur  226,  227  et  228;  dans 
l'autre  cette  erreur  a  été  rectifiée. 

Ce  Valère  Maxime  a  été  reproduit 
deux  fois,  dans  le  même  format  et  avec 
la  même  pagination,  sous  la  date  de 
1671 .  Les  quatre  éditions  sont  également 
médiocres. 

1120.  Geographia  generalis,  in 
qua  afTectiones  générales  telluris 
explicantur  autore  Bernh.  Vare- 
Nio,  Med  :  D.  Amstelodami,  apud 
Ludovicum  Elzevirium,  1650,  pet. 
in-12. 

22  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  786  pp.— 
3  ff.  blancs.  —  Cinq  feuilles  pliées  en  regard  des  pp.  8, 
9,  X32, 133  (ces  deux  dern.  cotées  par  erreur  32  et  33) 
et  180. 

Les  Elzevier  d*Amsterdam  ont  réim- 
primé ce  volume  dans  le  même  format 
en  1664  et  en  1671. 

36 


2-2 


L'^rPîCINE  D  AMSTERDAM 


Î65I1. 


165I. 

1121.  Doctrina  politica  in 
jjcnuinam  methodum,  qu^e  est 
Aristotclis,  reducta,  et  ex  proba- 
tissimis  quibu^que  philosophis, 
oratoribus,  iuris-consultis,  histo- 
ricis,  etc.  brevîter  comportata 
et  explicata,  ab  Henningo  Ar- 
Nis^iiO,  Halberstad.  Kditio  nova, 
correctior,  et  triplici  indice,  auto- 
rum,  capîtum  ac  rerum  verbo- 
rumque  memorabilium  locuple- 
tissimo  aucta.  Amsielodami,  apud 
Ludovicum  Elzevirium,  1651,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

584  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.  — 
73  ff.  n.  ch.  pour  le%  index.  —  i  f .  blanc. 

Seconde  édition  elzevirienne,  aug- 
mentée de  tables  fort  amples  qui  ne 
sont  pas  dans  la  première  (n»  992). 

11 22.  Catvllvs,  Tibvllvs, 
Propertivs,  cum  C.  Galli  frag- 
mentis  quae  extant.  Amsielodami, 
typis  Ludovici  Elzevirii.  Sumptibus 
societatis,  1651,  in-24. 

260  pp  ,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Édition  médiocre. 

1123.  Institvtiones  lingvaegrae- 
cae,  olim  quidem  scriptae  à  Nicolao 
Clenardo,  nunc  autem  ab  erro- 
ribus  multis  expurgatae,  meliori 
ordine  digesta;,  atque  ita  locuple- 
tatae,  ut  altéra  parte  prodeant 
auctiores,  studio  atque  operâ 
Gerardi  lo.  Vossii.  Editio  novis- 
sima;  multa  accessione  ab  ultima 
authoris  manu  locupletior  red- 
dita;  indiceque  duplici  piurimis 
modis  adaucta.  AtnsUlodami,  apud 


Ludovicum      Elzmrium ,       1651, 
in-S. 

Marque  :  la  Minerre. 

i  ff   h-rrs  .  y  c^mpr.  le  titre  rocge  et   n-ir.  — 

402  FP    —   X  f    blADC. 

Les  Elzevicr  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé cette  grammaire  en  1660  et  en 
1672. 

1 124.  Philippi  Cluverii  Intro- 
duction i  s  in  universam  geogra- 
phiam  tam  veterem  quam  novam 
libri  VI.  Accessit  P.  Bertii  bre- 
viarium  orbis  terranim.  Amsielo- 
dami, apud  Ludovicum  Elzevirium, 
1651,  pet.  in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compris  le  thre  gravé.  —  794  pp.  — 
5  ff.  n.  ch.  —  Trois  tableaux  plies  en  regard  des  pp.  20, 
21  et  2j. 

Indépendamment  des  trois  éditions 
in-24  que  nous  citerons  à  Tannée  165g, 
les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé deux  fois  la  Géographie  de  Cluvier 
dans  le  format  pet.  in- 12.  Ces  réimpres- 
sions, datées  1661  et  1672,  sont  enrichies 
de  cartes  géographiques  qui  ne  sont  pas 
dans  celle  de  1651. 

1125.  Arnoldi  Corvini  Ivs  ca- 
nonicvm,  per  aphorismos  strictim 
explicatum.  Amsielodami,  apud 
Ludovic.  Elzevirium.  A^  1 65 1 ,  pet. 
in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr. le  titre  gravé.  —  380  pp.  —  6  •! . 
pour  la  table. 

Réimpression  page  pour  page  de  ;a 
première  édition  parue  en  1648  (n®  1061). 

11 26.  Dispvtatio  de  finito  et 
infinito,  in  qua  defenditur  sen- 
tentia  clarissimi  Cartesii ,  de 
motu,  spatio,  et  corpore.  Afnsic-- 
lodami,  apud  Ludovicum  Elzevi- 
rium,  1651,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  limin.  —  80  pp.  —  Suivi  d'un  antre  écrit 
intitulé: 


LOUIS  ELZEVIER. 


283 


Epistolica  dissertatio  de  prin- 
cipiis  ivsti,  et  decori,  continens 
apologiam  pro  tractatu  claris- 
simi  Hobbaei  de  Cive.  Amstelo^ 
damt,  apud  Ludovicum  Elzcvirium, 
1651. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  26g  pp.  —  2  pp.  de  table. 

Bien  que  la  pagination  et  les  signa- 
tures recommencent,  ces  deux  opuscules 
ne  doivent  pas  être  séparés.  Ils  sont 
cités  ensemble,  comme  ne  formant  qu'un 
seul  volume,  dans  les  trois  catal.  offic. 
de  1656,  1675  et  1681.  L'auteur,  Lamb. 
Velthuysen,les  a  recueillisplus  tard  dans 
l'édition  qu'il  a  donnée  lui-même  de  ses 
œuvres,  à  Rotterdam,  1680,  2  tom.  in-4. 

1127.  Avli  Gellii  Noctes  At- 
ticae.  Editio  nova  et  prioribus  om- 
nibus docti  hominis  cura  multo 
castigatior.  Amsiclodami ,  apud 
Ludovicum  Elzcvirium,  1651,  pet. 
in-i2. 

24  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  498  pp.  — 
62  ff.  n.  ch.  pour  les  index.  —  2  ff.  blancs. 

Édition  fort  jolie  et  qui  passe  pour 
très  correcte.  C'est  J.  Fr.  Gronovius 
qui  en  a  été  l'éditeur.  «  Gellium  etiam, 
écrit-il  à  Nie.  Heinsius,  passim  correc- 
tum  L.  EIzevîrio  precanti  dedi  :  sed  nihil 
accedet  notarum,  nec  nomen  meum  prae- 
ponetur.  »  (Lettre  datée  du  30  Dec.  1650 
(m  KaL  Januar.  165 1),  Burmanni  SylL^ 
t.  III,  p.  252.) 

Les  beaux  exemplaires  de  cet  Âulu- 
Gelle  sont  rares  et  recherchés.  Vend. 
niar.  vert  (Trautz-Bauzonnet)  62  frs. 
Chenu;  mar.  r.  (anc.  rel.)  h.  134  mill. 
120  frs.  Brunet;  mar,  r,  (Boyet)  150  frs. 
L.  de  Montgermont. 

Une  réimpression  beaucoup  moins 
belle  a  été  donnée  par  Daniel  Blzevier 
en  1665. 

1 128.  Gvilielmi  Gilberti,  Col- 
cestrensis,  medici  regii,  de  mundo 
nostro  sublunari  philosophia  no- 
va. Opus  posthumum,ab  authoris 


fratre  collectum  pridem  et  dispo- 
situm,  nvnc  ex  duobus  MSS. 
codicibus  editum.  Ex  museio  viri 
perillustris  Gvilielmi  Boswelli 
equitis  aurati  &c.  et  oratoris 
apud  Fœderatos  Belgas  Angli. 
Atnstelodami,  apud  Ludovicum  El- 
zcvirium, 1651, in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

7  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
316  pp.  —  2  ff.  d'index.  —  Une  planche  pliée  en 
regard  de  la  p.  173. 

Ouvrage  posthume  du  médecin  anglais 
Gilbert  de  Colchester,  à  qui  l'on  doit  les 
premières  découvertes  sur  les  phéno- 
mènes électriques. 

112g.  Exercitationes  de  gene- 
ratione  animalivm.  Quibus  accé- 
dant quaedam  de  partu  :  de  mem- 
branis  ac  humoribus  uteri  :  et  de 
conceptione.  Avtore  Guilielmo 
Harveo  Anglo,  in  collegio  medi- 
corum  Londinensium  anatomes 
et  chirurgiae  professore.  Amstelo- 
dami,  apud  Ludovicum  Elzcvirium, 
1651,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

568  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr. 
—  3  ff.  d'index.  —  1  f .  blanc. 

Il  y  a  des  exemplaires  dont  le  frontis- 
pice gravé  porte  l'adresse  suivante  : 
Londini,  apud  Octavianum  Pulleyn,  1651. 

Une  contrefaçon  peu  élégante  de  cette 
édition  a  paru  sous  la  même  date, 
Amstelodamif  apudjo,  Janssonium,  1651, 
pet.  in-i2,  de  18  ff.  limin.,  y  compr.  les 
deux  titres,  415  pp.  et  2  ff.  d'index. 

1130.  D.  Jvn.  Jvvenalis  et 
Avli  Persii  Flacci  Satyrae,  ex 
doct.  virorum  emendatione.  Am- 
stcrodami,  typis  Lvdovici  Elzevirii. 
Sumptibus  socictatis,  1651,  in-24. 

I  ig  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Édition  médiocre,  médiocrement  re- 


284 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1651-52). 


produite  dans  le  même  format  et  avec 
la  même  pagination  en  1671. 

1131.  Clavis  et  fvndamenta 
graecae  lingvae,  duabus  partibus 
distincta  :  quarum  L  Vocabula 
latinograeca.  II.  Omnes  totius 
linguae  graecae  voces  primoge- 
niae,  in  vulgari  lexico  occurrentes 
alphabeticèdisponuntur;  nec  non 
earundem  derivata  praecipua  sub- 
junguntur.  Opusculum  apprimè 
utile,  et  maxime  accommodum 
iis,  qui  graecae  linguae  studio  ca- 
piuntur.  Authore  Eilardo  Lvbino. 
Editio  nova;  prae  caeteris  omnibus 
multam  partem  correctior  in  lu- 
cem  édita.  Operâ  et  studio  I.  K. 
Afnsielodami,  apud  Ludovicum  El- 
zevirium,  1651,  pet.  in- 12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  448  pp. 

Une  première  édition  dans  le  genre 
elzevirien  avait  paru  à  Leyde  sous  ce 
titre  :  Clavis  graca  lingva...  Editio  no- 
vissima  operâ  et  cura  I.  H.,  Lugduni 
Batavorum,  apud  Franciscum  Hegerum, 
1644,  pet.  in-i2,  de  474  pp.  en  tout. 
L'édition  de  L.  Elzevier  la  reproduit 
textuellement,  sauf  qu'elle  contient  en 
plus  un  frontispice  gravé  et  un  premier 
avis  au  lecteur,  signé  I.  K. 

Daniel  a  réimprimé  ce  volume  ligne 
pour  ligne  en  1664. 

1132.  M.  Annaei  Lvcani  Phar- 
salia,  sive  de  bello  civili  Caesaris 
et  Pompeii  iibri  X.  Ex  emenda- 
tione  V.  C.  Hvg.  Grotii,  cum 
eiusdem  notis.  Amsterodami,  typis 
Lvdovici  Elzevirii,  Sumptibus  socie- 
tatis,  1651,  in-24. 

6  ff.  iimîn.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  273  pp.  — 
I  f.  blanc. 

Édition  médiocre,  réimprimée  dans 
le  même  format  et  avec  la  même  pagi- 
nation en  1671. 


Brunet  et  M.  Pieters  citent,  sous  la 
date  de  1657,  une  autre  réimpression 
que  nous  n'avons  pas  rencontrée  et  que 
nous  croyons  apocryphe.  Cette  prétendue 
édition  doit  probablement  son  origine  à 
une  faute  d'impression  du  catal.  Mot- 
teley  de  1824,  no  808.  Elle  y  est  citée 
avec  l'adresse  suivante  :  Atnst.,  typis 
Lud,  Elzev.f  1657,  ce  qui  ne  se  conçoit 
guères,puisqu'à  cette  époque  Louis  était 
associé  avec  Daniel. 

H33,  Joannis  Merceri,  regii 
quondam  in  Academia  Parisiensi 
litterarum  ebraicarum  professo- 
ns, Commentarii,  in  lobura,  et 
Salomonis  Proverbia,  Ecclesias- 
ten,  Canticum  Canticorum.  Opus 
antehac  duobus  voluminibus  edi- 
tum;  nunc  in  unum  corpus  redac- 
tum,  et  à  mendis  ebraicis,  quibus 
scatebat,  purgatum.  Amsterodami, 
ex  officina  Ludovici  Elscvirii.  Anno 
1651,  in-fol. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin-,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir.  — 
650  pp.  —  II  ff.  n.  ch.  d'index. 

Très  belle  édition.  Le  texte  est  en 
italiques  et  les  notes  sont  imprimées 
sur  deux  colonnes.  Ce  volume  a  été 
publié  à  frais  communs  par  Louis  Elze- 
vier et  Fr.  Hackius.  Certains  exem- 
plaires portent  :  (l'Aigle  et  la  devise 
Movendo.)  Lvgd,  Batav.,  ex  offic.  Franc, 
Hackii,  ao  1651;  ils  contiennent  une 
épître  dédicatoire,  en  3  pages,  Arnoldo 
Wittens,  signée  Francisons  Hackius. 
Dans  les  autres  cette  épître  est  rem- 
placée par  un  avis  de  l'imprimeur, 
Typographus  lectori,  signé  :  Tuus  ex  assc 
Ludovicus  Elsevirius. 

1134.  loannis  MiltonI,  Angli, 
pro  popvlo  Anglicano  defensio, 
contra  Clavdii  anonymi,  aliàs 
Salmasii,  defensionem  regîam. 
Londini,  typis  Dv  Gardianis,  Anno 
Domini  1651,  pet.  in-12. 

283  pp.  —  2  ff.  blancs. 


LOUIS  ELZEVIER. 


285 


Cette  édition ,  ordinairement  jointe  à 
la  Defensio  regia  de  Saumaise  (ci-après 
no  1154),  est  la  première  qu'ait  imprimée 
L.  Elzevier.  Dès  la  même  année  il  en 
donna  une  seconde,  augmentée  d'une 
table  des  matières,  Cum  indice,  ainsi  que 
l'indique  le  titre;  elle  a  260  pp.  et  6  if. 
d'index. 

Il  existe,  sous  la  date  de  1651,  plusieurs 
autres  éditions  de  même  format,  mais 
étrangères  aux  presses  elzeviriennes. 
Nous  citerons  notamment  une  édition, 
sans  fleurons  ni  lettres  grises,  de  20  ffé 
limin.  et  330  pp.;  une  autre,  de  10  if. 
limin.  et  244  pp.;  une  troisième,  de 
285  pp.  L'extrait  suivant  d'une  lettre  de 
Nie.  Heinsius  à  Is.  Vossius,  nous  donne 
à  cet  égard  quelques  détails  curieux  : 
«  Est  is  liber  in  omnium  hîc  manibus  ob 
argumenti  nobilitatem,  et  jam  quatuor, 
praeter  anglicanam ,  editiones  vidimus  : 
unam  in  quarta,  ut  vocant,  forma  Goudse 
editam,  très  in  duodecima,  quarum  pri- 
mam  Ludovicus  Elzevirius,  secundam 
Johannes  Jansonius,  tertiam  Trajecten- 
sis  nescio  quis  edidit  :  quinta  in  octava 
forma  editio  Hagse  sub  prslo  sudat,  ut 
monet  Elzevirius.  »  Ce  qui  suit  au  sujet 
de  Milton  n'est  pas  moins  piquant  :  «  Mil- 
tonus  ille  quis  sit  non  satis  constat.  Vidi 
qui  adfirmarint  infîmo  loco  natum ,  eru- 
ditum  tamen,  et  plebeiorum  factione  ad 
maximam  dignitatem  promotum.  Ludo- 
vicus Elzevirius  adfîrmat,  certo  sibi 
constare,  hominem  esse  et  nobili  loco 
natum  et  opulentum,  a  reipublicae  muniis 
negotiisque  omnibus  remotum,ac  sibi  in 
ruresuoviventem.ii(i5i'Ca/.y«».  (i8mai) 
1651.  Burmanni  SylL,  t.  III,  p.  603.) 

H35.  Recveil  des  traictés  de 
confédération  et  d'alliance  entre 
la  couronne  de  France,  et  les 
princes  et  Estats  estrangers,  de- 
puis Tan  M  DC  XXI  jusques  à  pré- 
sent, avec  quelques  autres  pièces 
appartenantes  à  l'histoire.  Anno 
1651,  in-8. 

Marque  :  la  Sphère. 

8  fT.  limin.,  dont  le  zr  et  le  dern.  sont  blancs,  — 
497  pp. 


Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  cité 
dans  le  catal.  offîc.  de  1656. 

1 136.  Pvb.  Terentii  Comœdiae 
sex.  Ex  recensione  Heinsiana. 
Amstelodamiy  typis  Ludovici  Elze- 
virii.  A°  1651.  Sumptibus  socic" 
tatis,  in-24. 

236  pp  ,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  2  ff.  blancs. 

Édition  peu  estimée,  reproduite  par 
Daniel  dans  le  même  format  et  avec  la 
même  pagination  en  1665. 

1137.  Veritas  pacifica  :  sev 
articulorum  fidei  christianœ  deli- 
neatio,  haustam  de  verbo  Dei  ve- 
ritatem  salutiferam,  solidse  pacis 
coagulum,  complexa.  Praemissa 
est  dissertatio  de  sacrorvm  dissi- 
diorvm  causis,  effectis,  et  reme- 
diis,  Amsielodami,  apud  Ltidovicum 
Elzevirium,  1651,  pet.  in-12. 

19 1  pp.  en  tout. 

On  a  fait  honneur  de  cet  écrit  à 
Etienne  de  Courcelles.  Mais  Placcius 
(Theatrum  Anonym.,  t.  II,  p.  568)  l'at- 
tribue de  préférence  à  Timannus  Gesse- 
lius  d'Utrecht,  le  même  qui  a  composé, 
sous  le  masque  de  Simplicius  Christiano- 
Catholicus,  une  Syfwpsis  locorum  Sacra 
Scripturœ,  que  nous  décrivons  dans  la 
troisième  partie. 

Quant  à  la  dissertation  De  sacrorum 
dissidiorum  causis^  etc.,  imprimée  à  la  fin 
du  volume,  elle  est  de  S.  Petit,  et  avait 
paru  antérieurement  (Voir  le  n»  1090). 

1652. 

1138.  Joh.  Clavbergii,  in  pu- 
blico  Teutoburgensi  ad  Rhenum 
Athenaeo  professons,  Defensio 
Cartesiana,  adversus  lacobvm 
Revivm  theologum  Leidensem,  et 
Cyriacvm  Lentvlvm,  professorem 
Herbornensem  :  pars  prior  exote- 
rica,  in  qua  Renati  Cartesii  dis- 


286 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1652). 


sertatio  de  methodo  vindicatur, 
simul  illustria  Cartesianae  logicae 
et  philosophiae  specimina  exhiben- 
tur.  AmsUlodami,  apud  Ludovicum 
Blzeviriunt,  1652,  pet,  in-12. 

6  ff.  limin.  —  631  pp. 

Réponse  aux  attaques  dont  la  philo- 
sophie de  Descartes  avait  été  l'objet  de 
la  part  de  Cyr.  Lentulus,  professeur  à 
Herborn  (voir  la  note  du  no  1030),  et 
du  théologien  Revius.  Le  premier  avait 
composé  une  Nova  Rcn,  Des  Cartes 
sapientia^  faciliori  quam  antehac  methodo 
détecta f  Herbornae,  1651,  in -12.  Quant  à 
Revius,  il  avait  publié  successivement  : 
Methodi  Cartesianœ  consideratio  theologica, 
Lugd.  Bat.  1648,  in-12;  Statera  philo- 
sophie Cartesianœ  qua  principiorum  ejus 
falsitaSf  et  dogmatum  impuritas  expenditur 
ac  castigatur^  Lugd.  Bat.,  ex  offic.  Pétri 
Leffen,  s.  d.,  pet.  in-12,  de  2  ff.  limin.  et 
326  pp. 

Clauberg  avait  divisé  sa  réfutation 
en  deux  parties.  La  pTQmièTt,  pars  exote- 
rica,  que  nous  décrivons  ci-dessus,  est 
point  par  point  une  explication  et  une 
justification  du  Discours  de  la  méthode, 
La  seconde  partie,  qu'il  intitule  acroa- 
viatique,  devait  être  un  commentaire 
apologétique  sur  les  Méditations  et  les 
Principes;  mais  l'auteur  n'a  pas  jugé  à 
propos  de  la  publier. 

1 139.  Conciones  et  orationes  ex 
historicis  latinis  excerpta;.  Argu- 
menta singulis  pra&fixa  sunt,  quae 
causam  cujusque  et  summam  ex 
rei  gestae  occasione  explicant. 
Opus  recognitum  recensitumque 
in  usum  scholarum  HoUandiae  et 
Westfrisiae.  Ex  decreto  Illustr. 
D.  D.  Ordinum  ejusdem  provin- 
cias.  Amsielodami,  apud  Ludovicum 
Elzeviriunt,  1652,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  fT.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  S.  Savry 
et  le  titr.  inipr.  —420  pp.  —  6  ff.  d'index. 

Le  frontispice  gravé  porte  la  date  de 


1653.  —  Il  résulte  d'un  avis  de  l'impri- 
meur, placé  au  vo  du  6«  f.  lim.,  et  repro- 
duit dans  les  deux  réimpressions  de  1662 
et  de  1672,  que  ces  trois  éditions  méri- 
tent la  préférence  sur  celle  de  Leyde, 
1649  (no655).  En  effet,  indépendamment 
de  quelques  additions  et  de  certains 
changements  dans  l'ordre  des  discours, 
on  y  a  suivi  de  meilleurs  textes  que  pour 
la  précédente. 

Les  éditions  de  1652  et  de  1662  sont 
les  plus  recherchées. 

1 140.  Hugonis  Grotii  quaedam 
hactenus  inedita,  aliaque  ex  bel- 
gicè  editis  latine  versa,  argument! 
theologici,  juridici,  politici.  Elen- 
cbum  tituiorum  vide  pag,  post 
praefationem.  Amsielodami  y  apud 
Ludovicum  Elzevirium,  1652,  pet. 
in-12. 


Marque  :  la  Minerve. 


6  ff.  limin.  —  556  pp.,  dont  la  dem.  n.  ch, 
d'errata.  —  1  f .  blanc. 


-  I  f . 


Recueil  posthume,  publié  par  les  soins 
d'Is.  Gruter,  et  qui  contient  principale- 
ment les  pièces  suivantes  :  Concilium 
iuridicum  super  iis  qua  Nassavii  in  lulia- 
cum  et  Geldriam  competere  sibi  dicunt,  — 
F,  Th,  Campanellœ  politica  in  aphorismos 
digesta,  —  Conciliatio  dissidentium  de  rc 
prœdestinaria  et  gratia  opinionum,  —  De 
summo  sacerdotio  dissertatio  historica  et 
politica,  —  De  dogmatis  utilibus  et  guber- 
natione  Ecclesia  christianœ.  —  De  dog- 
matis qua  Reipubl.  noxia  sunt, —  De  pace 
Germania  epistola  (1640).  —  Responsio^ 
ad  quœdam  ab  utroque  iudicum  concessu 
objecta,  —  Oratio  habita  olim  in  Senatu 
AtHstelodamensi  [nono  Cal.  Mai.  1616]. 
Ces  deux  dernières  pièces  sont  traduites 
du  néerlandais.  Gruter  s'excuse  dans  une 
postface  de  n'avoir  pas  su  à  temps  que  le 
discours  final  avait  été  mis  une  première 
fois  en  latin,  avec  l'assentiment  de  Gro- 
tius.  En  effet  une  traduction,  qu'on 
attribue  à  Théod.  Schrevelius,  avait 
paru  5.  /.,  1616,  in-4,  de  62  pp. 

Quoiqu'il  porte  l'adresse  de  L.  Elze- 
vier,  ce  volume  a  été  imprimé  à  Leyde, 


LOUIS  ELZEVIER. 


287 


dans  la  même  officine  que  le  Bonnefons 
de  1659. 

1141.  Ortvs  medicinae.  Id  est 
initia  physicae  inavdita.  Progres- 
sus  medicinae  novus,  in  morbo- 
rvm  vltionem,  ad  vitam  longam. 
Avthore  loanne  Baptista  van 
Helmont,  toparchâ  in  Merode.,. 
Edente  avthoris  filio,  Francisco 
Mercvrio  van  Helmont,  cum  ejus 
praefatione  ex  belgico  translata. 
Editio  nova  cumque  locupletiori 
rerum  et  verborum  indice,  pro 
illa  Venetiis  nuper  excusa,  multam 
partem  adauctior  reddita  et  exor- 
natior.  Amstelodami,  ai>ud  Ludo'- 
vicum  Elzevirium,  1652,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

]8  ff.  limin.,  y  compr.  une  planche  de  portraits  et 
blasons.  —  894  pp.  —  24  ff.  de  table. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  ce 
format  (voir  à  Tannée  1648,  n^  1067). 
Après  la  p.  636  se  trouve  le  titre  suivant 
compris  dans  la  pagination  :  loannis 
Baptista  van  Helmont,,.  Opvscvla  medica 
inavdita,  I.  De  lithiasi.  II.  De  febribvs. 
III.  De  hvmoribvs  Galeni.  IV.  De  peste. 
(la  Minerve.)  Amst.,  apud  Ludov.  Elze- 
vir.,  1652. 

1142.  Histoire  dv  ministère 
d'Armand  lean  Dv  Plessis  car- 
dinal dvc  de  Richeliev,  sovs  le 
règne  de  Lovys  le  Ivste,  XHI  dv 
nom,  roy  de  France  et  de  Navarre. 
Avec  des  réflexions  politiques,  et 
diverses  lettres,  contenants  les 
négociations  des  affaires  du  Pied- 
mont  et  du  Mont-Ferrat.  Divisé 
en  IV  tomes.  Corrigée  en  cette 
édition,  et  mise  en  meilleur  ordre. 
A  Leide,  chez  lean  SambiXy  1652, 
2  vol.  pet.  in-i2. 

T.  1 :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
litre  impr.  —  708  pp. 


T.  II  :  606  pp.  (dont  la  dern.  cotée  par  erreur  544 1. 
—  Les  Affaires  de  Piedmont  :  i  f.  de  titre,  86  pp.  et 
3  pp.  de  table. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage,  moins  jolie  que  la  première 
parue  deux  ans  auparavant  (voir  le 
no  683). 

Elle  sort  positivement  des  presses  de 
L.  Elzevier,  mais  il  est  évident  que 
celui-ci  l'a  exécutée  pour  le  compte  de 
ses  parents  de  Leyde.  En  effet  :  i^  c'est 
à  Leyde  qu'avait  paru  la  précédente 
édition;  2»  Louis  n'a  jamais  usé  du 
pseudonyme  Jean  Sambix,  particulier 
à  Jean  et  Daniel,  qui  n'en  ont  point 
employé  d'autre  ;  30  en  cette  même  année 
les  EUevier  de  Leyde,  pour  des  motifs 
que  nous  ignorons,  ont  fait  imprimer 
également  ailleurs  d'autres  ouvrages  de 
leur  fonds,  le  Zoucheus  et  le  Strada; 
40  enfin  VHistoire  du  ministère  de  Riche- 
lieu n'est  portée  ni  dans  le  catal.  de  1656, 
ni  dans  aucun  autre  catal.  offic.  de  la 
maison  d'Amsterdam. 

1143.  Idea  vniversae  medicinae 
practicfe  libris  XII  absoluta.  loh. 
loNSTONVS  Med.  D.  concinnavit. 
Editio  praeter  Venetam  tertia, 
multô  auctior  et  emendatior. 
Amstelodami i  apud  Ludovicum  El- 
zevirium,  1652,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  75*  PP- 

Les  deux  premières  éditions  avaient 
paru  en  1644  et  1648  (no»  1012  et  1069). 

1144.  Jûngst-erbawete  Schâf- 
ferey,  oder  keusche  Liebes-be- 
schreibung  von  der  verliebten 
Nimfen  Amoena,  und  dem  lob- 
wiirdigen  Schàffer  Amandus,  be- 
sagten  beyden  Amanten,  so  wol 
zu  bezeigung  hôchstthulicher 
Dienstfertigkeit,  als  zu  versiche- 
rung  geneigter  Gunstgewogen- 
heit,  iibersetzet  durch  A.  S.  D.  D. 


288 


L*OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1652). 


Amsterdam  j  bey  Ludwich  Elzeviern, 
1652,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

2x4  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.— 
z  f.  blanc. 

11  existe  de  ce  roman  une  édition 
signée  :  Gedruckt  zu  Leyden  bey  Frantz 
Hegeren,  1645,  pet.  in- 12,  de  5  flF.  limin. 
et  205  pp.  (Le  front,  gravé  est  daté 
1642,  ce  qui  fait  supposer  une  édit.  anté- 
rieure.) Elle  doit  avoir  été  publiée  à 
frais  communs  avec  Louis  Elzevier, 
puisqu'elle  figure  au  catal.  offic.  de 
1649.  Le  frontispice  gravé  est  le  même. 

Louis  et  Daniel  ont  réimprimé  ce 
volume  avec  la  même  pagination  en 
1659. 

H45.  D,  IvsTiNiANi  sacratis- 
simi  priricipis  Institvtionvm  sive 
elementorvm  libri  qvatvor,  notis 
perpetuis  multo,  quam  hucusque, 
diligentius  illustrât!,  cura  et  stu- 
dio Arnoldi  Vinnii  I.  C.  Editio 
secunda  ab  auctore  recognita. 
Amstelodami,  apud  Ludovicum  El-* 
zevirium,  1652,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  643  pp.  —  a  ff.  blancs. 

Le  frontispice  gravé  de  cette  édition 
est  le  même  que  celui  de  la  première, 
parue  en  1646  (n^  1039).  Comme  celle-ci 
était  d'un  format  plus  grand,  on  a  été 
obligé  de  le  raccourcir  par  le  bas. 

1 146.  Ivsti  Lipsii  de  Constantia 
libri  duo,  qui  alloquium  praecipue 
continent  in  publicis  malis.  Editio 
ultima,  et  optimè  correcta.  Amste- 
lodatni,  typis  Ludovici  Ëlzevirii. 
Sumptibus  societatis,  1652,  in-24. 

5  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  lai  pp.  — 
13  pp.  n.  ch.  de  pièces  complémentaires. 

De  la  Faye  cite  cette  édition  comme 
fort  exacte,  et  préférable  à  celles  qui  ont 
été  données  dans  le  même  format  par 
Blaeu  en  1633  et  par  J.  Maire  en  1652. 


Il  y  a  sous  la  même  date  une  mau- 
vaise contrefaçon,  imprimée  à  Louvain 
dans  le  format  pet.  in- 12,  avec  l'adresse  : 
Amstel.,  typis  Lud.  Ëlzevirii,  Nous  la 
décrirons  parmi  les  faux  elzeviers. 

1147.  Analysis  logica  in  evan- 
gelistam  Matthsevm  in  tabellas 
redacta.  A vthore  Christiano  Mat- 
THIA,  SS.  theologiae  doctore,  antea 
in  illustri  Noricorum  Academia 
Altorphina,  et  postea  in  regia 
Sorana  professore  primario.  Am- 
stelodami, apud  Ludovicum  Elze- 
virium,  1652,  în-fol. 

Marque  :  la  Minerve. 

i  f.  (titre).  —  130  pp.  —  I  f.  blanc. 

1 148.  Antiqvae  mvsicae  avctores 
septem.  Graece  et  latine.  Marcvs 
Meibomivs  restituit  ac  notis  ex- 
plicavit.  Amstelodami,  apudLudo^ 
vicum  Elzevirium^  1652,  2  tom. 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

T.  I  :  24  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

—  A  ristoxenus  :  2  ff.,  un  tableau  et  132  pp.  —  Euclidcs: 
2  ff.fUn  tableau  et  68pp.  —  NUomachus:  2  ff.  et  60  pp. 

—  Alypius  :  4  ff.,  3  tableaux  et  80  pp.  —  Gaudentius  : 
2  ff.  et  40  pp.  —  Bacckius  :  2  ff.  et  36  pp. 

T.  II  :  4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 

—  A  ristidcs  :  363  pp. 

Collection  très  estimée,  et  que  Ton 
rencontre  difficilement.  Vend.  mar.  r. 
(Thompson)  70  frs.  Pieters;  vél.  105  frs. 
Yemeniz.  On  prétend  qu'il  existe  des 
exemplaires  en  grand  papier.  Mais  à 
notre  connaissance  il  ne  s'en  est  jamais 
présenté  dans  les  ventes.  Ceux  que  nous 
avons  vus  mesuraient  de  214  à  222 
millim. 

1149.  Mémoires  de  messire 
Philippes  de  Mornay,  seignevr  dv 
Plessis  Marly,  baron  de  la  Forest 
sur  Sèvre  etc.,  conseiller  du  Roy 
en  ses  conseils  d'Estat,  et  privé, 
capitaine  de  cent  hommes  d'armes 
de  ses  ordonnances,  gouverneur 


LOUIS  EL2EVIER. 


289 


et  lieutenant  général  pour  Sa  Ma- 
jesté en  la  séneschaussée,  ville,  et 
chasteau  de  Saumur,  etc.  Conte- 
nans  divers  discours, instructions, 
lettres  et  dépesches  par  luy  adres- 
sées ou  escrites  aux  roys,  reines, 
princes,  princesses,  seigneurs  et 
plusieurs  grands  personnages  de 
la  chrestienté,  depuis  Tan  cId  Idc 
jusques  à  Tan  cIo  locxxiii.  En- 
semble quelques  lettres  des  des- 
susdits, audit  sieur  du  Plessis. 
A  la  fin  est  adjousté  un  supplé- 
ment des  pièces  qui  ont  esté 
omises  dans  les  deux  volumes 
des  mémoires  cy-devant  impri- 
més. A  Amsterdam,  chez  Louys 
Elzevier,  1652,  2  vol.  inr4. 
Marque  :  la  Minerve. 

T.  I  :  4  fr.  limin.  -  1207  pp.  —  15  pp.  de  tables. 

T.  II  (daté  1651)  :  903  pp.  —  10  pp.  de  tables.  — 
Supplément  aux  deux  prcmien  tomes  :  275  pp.  —  3  pp. 
de  table.  —  i  f .  blanc. 

Les  «  deux  volumes  des  Mémoires  cy- 
devant  imprimés,  »  auxquels  ceux-ci  font 
suite,  avaient  vu  le  jour  à  La  Forest  de 
1624  à  1628,  2  vol.  in-4.  Bonaventure  et 
Abraham  s'étaient  rendus  acquéreurs 
de  tout  ou  partie  de  l'édition,  puisqu'elle 
est  citée  dans  le  catal.  offic.  de  1638. 

On  joint  habituellement  aux  quatre 
volumes  des  Mémoires,  VHistoire  de  la 
vie  dePhilippes  de  Mornay,  imprimée  par 
les  Elzevier  de  Leyde,  en  1647,  in-4 
(no  619).  Vend.  rel.  en  6  vol.  v,  ant, 
80  frs.  Pieters. 

1150.  Operum  P.  Ovidii  Naso- 
nis  editio  nova,  accurante  Nicolao 
Heinsio,  Dan.  fil.  Amstelodami, 
iypis  Ludovici  Elzevirii,  1652. 
Smnptibus  societatis,  3  vol.  in-24. 

T.  I  :  2S2  pp.,  y  compr.  un  titre  général  gravé 
et  un  titre  impr.  avec  la  Minerve.  Entre  ces  deux 
titres  il  y  a  4  if .  limin.  (épitre  dédicatoire,  testimonia 
et  table),  dont  le  dern.  est  blanc. 

T.  II  :  292  pp.  en  tout.  —  T.  III  :  335  pp.  en 
tout. 


Édition  médiocre,  que  Daniel  a  réim- 
primée avec  une  pagination  différente 
en  1664  et  1676.  Ces  deux  derniers 
tirages  méritent  la  préférence,  parce 
qu'ils  reproduisent  le  texte  de  l'édition 
in-i2  de  1661.  —  Les  trois  tomes  sont 
ordinairement  réunis  en  un  volume. 

1 15 1 .  AntonI  PerezI  J.  C.  S.  C. 
et  R.  Majest.  consiliarii  in  Aca- 
demia  Lovaniensi  iuris  civilis 
antecessoris,  Institvtiones  Impé- 
riales, erotematibus  distincts, 
atque  ex  ipsis  principiis  regulis- 
que  iuris,  passim  insertis,  expli- 
catae.  Editio  septima.  Amstelo- 
dami, apud  Ludovicum  Elzevirium, 
1652,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  p'avé  et  le  tit,re 
impr.  —  601  pp.  —  4  pp.  d'index. 

Seconde  édition  elzevirienne.  Voir  à 
l'année  1647,  "°  ^053. 

1152.  M.  AccI  Plavti  Comœ- 
diae  superstites  XX.  accuratissimè 
editae.  Amstelodami,  typis  Ludo- 
vici Elzevirii.  A°  1652.  Sumptibus 
socieiatis,  in-24. 

715  pp  ,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Il  existe  sous  cette  date  deux  éditions, 
ayant  le  même  nombre  de  pages.  La 
première  se  reconnaît  au  fleuron  dit 
Delta,  en  tête  de  la  p.  3.  La  seconde  n'a 
pas  cet  ornement;  à  en  juger  par  la 
vignette  finale,  il  est  fort  douteux  qu'elle 
sorte  des  presses  elzeviriennes. 

L'une  et  l'autre  sont  médiocres,  et 
leur  valeur  ne  devrait  pas  être  supé- 
rieure à  celle  des  autres  classiques 
latins  de  ce  format  imprimés  par  les 
Elzevier.  Le  prix  relativement  élevé 
qu'ont  atteint  quelques  exemplaires 
brochés  n'est  donc  pas  justifiable,  d'au- 
tant plus  que  les  exemplaires  de  cette 
sorte,  surtout  du  second  tirage,  ne  sont 
rien  moins  que  rares.  Vend,  non  rogné, 

37 


2go 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1652-53). 


mar,  r,   (Duru),   exempl.  de  2^  tirage, 
48  frs.  L.  de  Montgermont, 

ii53.Pro  rege  et  populo  Angli- 
cano  apologia,  contra  Joannis  Po- 
lypragmatici  (aliàs  Miltoni  Angli) 
defensionem  destructivam  régis 
et  populi  Anglicani.  Aniverpiœ, 
apîidHteronytmimVerdussen,  1652, 
pet.  in-i2. 

8  ff.  limin.  —  175  pp. 

Écrit  servant  de  réponse  à  la  Defensio 
de  Milton  (n®  1134),  avec  laquelle  on  le 
trouve  habituellement  relié.  L'auteur, 
qui  signt  A lienigena  et  extorris  Anglus, 
l'a  dédié  à  l'Université  de  Leyde,  dont 
il  avait  autrefois  suivi  les  cours  :  «  Ego, 
dit-il,  quondam  Academiaealumnus,  hoc 
encheiridion  quicquid  est,  Academicis 
dedicandum  sentio.  »  Barbier,  sur  la  foi 
de  Lenglet  Dufresnoy,  désigne  le  théo- 
logien Jean  Bramhall.  Mais  on  peut 
objecter  que  le  nom  de  ce  personnage 
ne  figure  pas  dans  V Album  studiosorum 
de  Leyde. 

Le  volume,  portant  sur  le  titre  les 
armes  d'Angletçrre,  est  positivement 
imprimé  par  Louis  EIzevier.  Il  est  cité 
dans  les  catal.  offic.  de  1656,  1675  et 
1681;  dans  ce  dernier  sans  l'astérisque, 
ce  qui  permet  de  supposer  qu'il  a  été 
exécuté  en  effet  aux  frais  du  libraire 
Verdussen.  Les  trois  lettres  grises  Q,  N 
et  O  se  vérifient  sur  VAulu-Gelle  de  1651 
et  sur  VOvide  de  1661. 

1154.  Cl.  Salmasii  Defensio 
regia  pro  Carolo  L  Ad  serenissî- 
mum  Magnae  Britanniœ  regem 
Carolvm  II,  filium  natu  majorem, 
hseredem  et  successorem  legiti- 
mum.  Editio  nova,  ab  auctore 
aucta  et  recognita.  Sumptibus 
regiis.  Anno  1652,  pet.  in-12. 

499  pp.  en  tout. 

Volume  sortant  des  mêmes  presses 
que  le  précédent,  et  portant  également 
sur  le  titre  les  armes  d'Angleterre. 


Nous  avons  cité  à  Tannée  1649  (nos  657 
et  658)  les  deux  premières  éditions  de 
ce  livre,  imprimées  à  Leyde  par  Bona- 
venture  et  Abraham  EIzevier.  Dans  le 
courant  de  Tannée  1650,  Saumaise 
s'était  brouillé  avec  ses  éditeurs  de 
Leyde  (cf.  une  lettre  de  Cl.  Sarrau,  du 
9  avril  1650).  Voilà  pourquoi  il  a  confié 
cette  nouvelle  édition  à  leur  parent 
d'Amsterdam.  Outre  qu'il  a  consenti  à 
y  mettre  son  nom  (les  deux  premières 
étaient  anonymes),  il  paraît  qu'il  a  intro- 
duit dans  le  texte  certaines  modifica- 
tions, ainsi  que  le  titre  Tindique  :  «  Bene 
est,  lui  écrit  Sarrau,  quod  ex  editione 
Defensionis  tu«,  quam  adornat  Ludo- 
vicus  Elzevirius,  ea  tollantur,  quae  prae- 
bent  offensionis  materiam  ;  quod  eam 
reddet  exquisitiorem.  »  '{Ct.  Sarravii 
Epist.  23  Apr.  1650,  p.  234.) 

I  i55.Nicolai  Tvlpii  Amstelre- 
damensîs  Observationes  medicae. 
Editio  nova,  libro  quarto  auctior, 
et  sparsim  multis  in  locîs  emen- 
datior.  Amstelrodami,  apud  Ludo-- 
vicinn  Elzevirium,  A**  1652,  p. 
in-8. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé,  — -  403  pp.  ~ 
2  ff.  blancs. 

Seconde  édition,  augmentée  d'un 
quatrième  livre.  Voir  à  Tannée  1641, 
no  980. 

1653. 

1156,  Brevis  replicatio  reposita 
brevi  explicationi  mentis  hv- 
manae,  sive  animae  rationalis 
D.  Henrici  Regii,  medici  ac  philo- 
sopha Vltrajectini ,  notis  Cartesii 
in  programma  ejusdem  argumenti 
firraandis,  veritatique  magis  illus- 
trandae.  àTobiaANDREJS,A.L.M. 
Hist.  et  L.  Gr.  Profess.  Ord.  in 
almâ  Groningae  Omlandiaeque 
Academiâ.     Amstelodami,      typis 


LOUIS  ELZEVIER. 


2g  I 


Ludovici     Elzevirii,     1653 ,     pet.       tandis  qu'on  en  compte  29  dans  le  reste 
in-i2.  ^^  volume. 


Marque  :  la  Minerve. 

6  flf.  lirain.  —  320  pp.  —  x  f .  d'erraU.  —  i  f. 
blanc. 

On  a  vu  ci-dessus  (n®  1062)  à  quel 
propos  cet  écrit  a  été  publié.  Loin  d'être 
une  réponse  aux  Nota  de  Descartes, 
comme  le  dit  Brunet,  ce  livre  a  été 
composé  précisément  en  vue  de  les 
défendre  et  de  les  confirmer. 

1157.  Francisci  Baconi  de  Ve- 
rulamio  Scripta  in  natvrali  et 
vniversali  philosophia.  Afnstelo-' 
dami,  apud  Ludovicum  Elzevirium, 
1653,  pet*  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  £f.  limin.,  y  compr.  le  front,  ^avé  et  le  titre 
impr.  —  495  pp.  —  Entre  les  pp.  336  et  337  un 
tableau  plié. 

Recueil  de  divers  opuscules  et  frag- 
ments latins  trouvés  dans  les  papiers 
de  Bacon,  et  publiés  ici  pour  la  pre- 
mière fois  par  les  soins  d'Isaac  Gruter. 
Vend,  non  rogné,  mar.  r,  (Duru)  60  frs. 
Tuf  ton. 

Ce  volume  offre  une  particularité  qui 

lui  est  commune  avec  quelques  autres 

impressions   hollandaises   de   l'époque. 

Louis    Elzevier    n'a    imprimé    que    la 

feuille  finale,  signée  X,  et  les  6  feuillets 

liminaires.  En  effet  les  lettres  V  de  la 

p.  485,  A  et  Q  d€s  limin.  sont  seules 

elzeviriennes.    Les    deux    dernières    se 

vérifient  sur  les  D.  Heinsii  Orationes  de 

1657,  le  V  sur  VAulu-Gelle  de  1651.  Les 

lignes   calligraphiques  de   la   fin    et   le 

fleuron  au  delta  en  tète  de  l'épître  dédi- 

catoire  ont  également  une  origine  elze- 

virienne    incontestable.    Le    corps    de 

l'ouvrage  provient  d'une  autre  ofiicine, 

que   nous   croyons   être  celle  de  J.  de 

Jonge.    Les  cahiers   sont   signés  en  6, 

tandis  que   les   Elzevier  d'Amsterdam 

signaient  en  7.  On  remarquera  en  outre 

que  les  pp.  481-495,  pour  lesquelles  on 

a  fait  usage  d'interlignes   un   peu  plus 

épaisses,  n'ont  que  28  lignes  à  la  page. 


Les  Elzevier  ont  imprimé  cinq  volu- 
mes des  œuvres  de  Bacon ,  savoir  : 
lo  Sermones  fidèles,  Amst.,  1662;  2<^  His- 
toria  Henrici  Septimi,  Amst.,  1662; 
30  Historia  de  ventis,  Amst.,  1662; 
40  Sylva  Sylvarum,  Amst.,  1648  ou  1661  ; 
50  Scripta  in  natur,  et  univ,  philosophia^ 
Amst.,  1653. 

Il  faut  y  joindre  les  articles  suivants, 
que  nous  décrivons  dans  l'appendice  : 

6°  De  augmentis  scientiarum,  Amst., 
Ravesteyn,  1662  (aussi  Lm^(/.  Bal.,  1645). 

70  De  sapientia  veterum,  Amst.,  1657. 

80  Novum  organum  scientiarum,  Amst., 
Ravesteyn,    1660    (aussi    Lugd,    Bat,, 

1645). 
90  Historia  vita  et  inortist  Amst.,  rd., 

1663. 

io<^  Opuscula  varia  posthuma,  Amst., 
id.,  1663. 

Après  la  mort  de  Daniel  Elzevier,  le 
libraire  Wetstein,  réalisant  sans  doute 
un  projet  de  son  défunt  patron  (car  le 
De  augmentis  et  VHistoria  vitœ  et  mortis, 
bien  qu'étrangers  aux  presses  elzevi- 
riennes, figurent  avec  l'astérisque  au 
catal.  de  1681),  réunit  en  six  volumes 
les  œuvres  complètes  de  Bacon,  sous  ce 
titre  général  : 

Francisci  Baconi  baronis  de  Veru- 
lamio,  vice-comitis  S.  Albani,  et  summi 
Anglise  cancellarii  Opéra  quse  extant 
omnia;  in  unum  corpus  collecta,  et  sex 
voluminibus  comprehensa.  Cum  indici- 
bus  necessariis.  Amstelodami, apud Henr. 
Wetstenium,  1685,  6  vol.  pet.  in-12. 

Ces  six  volumes,  qui  se  recommandent 
à  l'attention  des  amateurs,  comprennent 
les  divers  ouvrages  imprimés  par  les 
Elzevier,  et  dont  Wetstein  avait  acquis 
la  propriété  lors  de  la  vente  du  fonds  de 
Daniel,  plus  les  cinq  volumes  complé- 
mentaires; le  tout  rangé  dans  l'ordre 
suivant  :  t.  L  De  Augmentis;  t.  IL  Novum 
Organum;  Historia  ventorum;  t.  IIL 
Scripta  in  philosophia;  de  Sapientia  vête- 
rum;  t.  IV.  Sylva  sylvarum;  t.  V.  Histo- 
ria Henrici  VII  ;  Historia  vitœ  et  mortis; 


292 


L'OFFICINE  D^AMSTERDAM  (1653). 


t.  VI.  Sernwncs  fidèles;  Opuscula  varia 
posthuma. 

Chacune  de  ces  dix  parties  est  de 
rédition  originale,  à  l'exception  des 
Scripta^  des  Sermones  et  du  De  sapientia, 
les  seules  que  Wetstein  ait  réimpri- 
mées. 

Pour  compléter  la  collection  des 
ouvrages  de  Bacon,  le  même  Wetstein 
a  publié  plus  tard  un  dernier  volume 
intitulé  : 

Opuscula  historico-politica,  anglice 
olim  conscripta,  et  nuper  latinitate 
donata  a  S.  J.  Arnoldo.  Amst.,  apud 
H.  Wetstcnium,  1695,  pet.  in- 12. 

1158.  Avgvstini  Alsteni  Bloe- 
MERTli  singvlaris  liber  de  nobilis 
et  studiosae  juventutis  institv- 
tione,  ad  Theodoricvm  De  Was- 
senaer,  academicae  iuventutis 
principem.  Amstelodami,  apud  Lu- 
dovicum  Elzevirium,  1653,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  if.  Itmin.  —  344  pp.  —  i  f .  d'errata.  —  i  f .  blanc. 

L'unique  mérite  de  ce  volume  consiste 
dans  sa  belle  exécution  typographique. 
Le  traité  d'éducation  n'est  qu'un  ra- 
massis de  lieux  communs,  et  on  per- 
drait son  temps  à  y  chercher  autre 
chose.  L'auteur  y  a  joint,  en  manière 
de  supplément,  un  drame  en  trois  actes, 
qu'il  a  retrouvé,  dit-il,  dans  ses  papiers, 
et  dont  voici  en  quelques  mots  le 
sujet. 

Le  premier  acte  est  consacré  tout 
entier  à  un  dialogue  entre  l'Impiété 
et  Machiavel.  L'Impiété  engage  Ma- 
chiavel a  déverser  sur  l'Italie  le  poison 
de  ses  doctrines.  Elle  prend  pour  le 
convaincre  une  peine  fort  inutile,  car  le 
plus  impie  des  deux  n'est  pas  celui  qu'on 
pense,  et  le  drôle  est  de  force  à  rendre 
des  points  à  son  interlocutrice. 

Après  ce  prologue  s'ouvre  la  pièce, 
qui  prend  deux  autres  actes.  Un  athée, 
qui  n'est  pas  autrement  désigné,  se  pro- 
mène à  la  campagne  avec  un  ami;  en 


chemin  il  rencontre  un  crâne  qu'il 
écarte  du  pied.  Remontrances  de  l'ami. 
«  Qu'importe!  répond  l'athée,  si  j'ai 
offensé  le  mort,  je  l'invite  à  dîner  pour 
ce  soir.  »  Suit  un  intermède  tout  à  fait 
étranger  à  l'action,  et  dont  les  héros 
sont  deux  voleurs.  Ici  l'auteur  s'efforce 
d'être  plaisant,  car  ses  visées  ne  vont 
pas  au-delà  de  la  tragi-comédie. 

Au  dernier  acte,  des  convives  sont 
réunis  autour  de  la  table  de  l'athée.  Le 
mort,  qui  a  pris  au  sérieux  l'invitation 
qu'on  lui  a  faite,  entre  dans  la  salle  et 
vient  s'asseoir  au  festin.  Les  convives 
partis,  il  force  l'amphitryon  à  se  coucher 
avec  lui.  Les  domestiques  prennent  la 
fuite,  non  sans  avoir  débité  au  préa- 
lable une  tirade  de  soixante-dix  vers,  et 
l'athée  reste  au  pouvoir  du  mort,  qui 
profite  de  la  circonstance  pour  lui  ôter 
la  vie. 

Avouez  qu'après  une  telle  démon- 
stration on  aurait  mauvaise  grâce  à  ne 
point  reconnaître  avec  l'auteur  qu'il  y  a 
une  Providence  et  que  le  châtiment  suit 
de  près  le  crime.  Ajoutons  que  la  pièce 
est  écrite  en  un  latin  archaïque,  souvent 
peu  intelligible,  dont  Ennius  et  Plaute 
ont  fait  presque  tous  les  frais. 

La  préface  nous  apprend  que  cette 
tragédie  a  été  représentée  avec  succès, 
«  publiée  exhibitam  cum  frequentissima 
concionis  applausu.  »  Nous  voulons  le 
croire  puisque  l'auteur  l'affirme;  cela 
prouve  qu'en  ce  temps-là  le  public  n'était 
guère  difficile  ou  qu'il  y  mettait  beau- 
coup de  bonne  volonté. 

1 159.  Th.  Campanella  de  Mo- 
narchia  Hispanica.  Editio  no- 
uissima,  aucta  et  emendata  ut 
prsfatio  ad  lectorem  indicat. 
Amsterodami,  apud  Ludouicum 
Elzeuirium.  A**  1653,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravi.  —  376  pp. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
l'édition  parue  en  1641  (n»  971). 

11 60.  Historiarvm  Gallise  ab 
excessv  Henrici  IV.  libri  XVIII, 


LOUIS  ELZEVIER. 


293 


quibus  rerum  per  Gallos  totâ 
Europâ  gestarum  accurata  nar- 
ratio  continetur.  Avtore  Gabr. 
Bartholomaeo  Gramondo  in  sacro 
régis  consistorio  senatore,  et  in 
Parlamento  Tolosano  praeside. 
Amstelodami,  apud  Ludovicum  El-* 
zevirium,  1653,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
798  pp.  —  43  ff.  pour  rindex. 

L'ouvrage  de  Gramond  est  une  conti- 
nuation de  la  grande  Histoire  de  De 
Thou,  mais  inférieure  de  tout  point  à 
son  modèle.  L'édition  elzevirienne  est 
la  reproduction  textuelle  et  sans  aucun 
changement  de  celle  de  Toulouse,  To- 
losœ,  apud  Arnald  Colomeriumy  1643, 
in -fol. 

Gui  Patin  écrivait  à  Falconet,  le 
15  sept.  1654  :  «  J'ai  l'histoire  de 
M.  B.  Gramond,  président  de  Tou- 
louse, dont  vous  me  parlez.  Je  l'ai 
souvent  entretenu  pendant  qu'il  étoit 
en  cette  ville.  C'étoit  un  bon  vieillard, 
mais  d'une  âme  foible  et  bigote.  Il  se 
faisoit  de  fête  pour  obtenir  des  mé- 
moires, et  pousser  son  histoire  jusqu'à 
la  mort  du  feu  roi;  mais  le  cardinal 
Mazarin  ne  lui  a  pas  voulu  donner  cet 
emploi.  Il  est  mort  depuis  peu  à  Tou- 
louse. Son  livre  est  peu  de  chose,  et 
infiniment  au-dessous  de  l'histoire  du 
président  de  Thou.  Il  est  rempli  de 
faussetés  et  de  flatteries  indignes  d'un 
homme  d'honneur.  Quand  il  fut  achevé 
d'imprimer,  et  prêt  d'être  mis  en  vente, 
M.  de  Gramond  fît  refaire  quinze  demi- 
feuilles  pour  y  flatter  plus  fortement  le 
cardinal  de  Richelieu,  qui  étoit  alors 
au  plus  haut  point  de  sa  faveur.  Ce  bon- 
homme crut  qu'il  n'y  avoit  point  de 
termes  assez  forts  pour  le  louer;  mais  il 
n'y  gagna  rien,  car  le  cardinal  vint  à 
mourir.  »  (Lettres  de  Gui  Patin,  t.  III, 
p.  39;  voir  aussi  t.  I,  p.  290.) 

1161.  Corn,  ab  Hogelande  de 
divina  prsedestinatione  liberaque 


hominis  agendi  potestate  disser- 
tatio.  Inserendum  post  Cogitatio- 
num  pag.  20.  Amstelodami,  apud 
Ludovicum  Blzevirium,  1653,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

44  pp- 

Opuscule  des  plus  rares,  faisant  suite 
SiUxCogitationes  parues  en  1 646  (no  1038). 

1162.  lohannis  Maccovii  SS. 
Theol.  D.  et  professons  Distinc- 
tiones  et  regulae  theologicae  ac 
philosophicae.  Editae  operâ  ac 
studio  Nicolai  Arnoldi.  Amstelo- 
dami, apud  Ludovicum  Elzevi- 
rium,  1653.  Cum  privilegio,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.  —  igS  pp.  —  i  f.  blanc. 

Petit  volume  qui  doit  être  fort  rare, 
puisqu'il  a  échappé  jusqu'à  présent 
aux  recherches  de  tous  les  elzevirio- 
graphes. 

11 63.  Linguae  italicae  compen- 
diosa  institutio,  authore  Carolo 
MvLERio.  Ad  perillustrem,  gene- 
rosum  et  strenuum  D.  Ludovi- 
cum de  Nassau,  etc.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Blzevirium,  1 653 , 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

62  pp.  en  tout. 

Une  édition  antérieure  de  cette  gram- 
maire avait  paru  à  Leyde  en  1641 
(no  523). 

1164.  Ant.  PerezI  J.C.S.C. 
&  R.  Majestatis  consiiiarii,  in 
AcademiaLovaniensi  legvm  ante- 
cessoris,  Praelectiones  in  dvode- 
cim  libros  Codicis  Justiniani  Imp. 
Quibus  leges  omnes  &authenticae 


294 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1653-54). 


perpétua  série  explicantur,  mores 
hodierni  inseruntur,  &"  quid  sit 
iuris  antiquiy  novi,  et  novissimi, 
enodatur,  ac  breviter  exponitur. 
Editio  tertia  ab  auctore  recognita 
et  aucta,  summariis  indicibusque 
locupletata.  Amstelodami,  apud 
Ludovicum  Elzevirium.  Anno  1653, 
in-fol. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  fif.  Hmin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
968  pp.  ^  22  ff.  de  tables. 

Première  édition  elzevirienne  d'un 
ouvrage  très  apprécié  jadis,  et  que  les 
Elzevier  ont  réimprimé  deux  fois  dans 
le  format  in-4.  (Voir  aux  années  1661 
et  1671.) 

1 165.  Recveil  de  maximes  véri- 
tables et  importantes  povr  Tinstî- 
tvtion  dv  rov.  Contre  la  fausse  et 
pernicieuse  politique  du  cardinal 
Mazarin,  prétendu  sur-intendant 
de  l'éducation  de  Sa  Majesté. 
A  Parisi  1653,  pet.  in-12. 

is  ff.  limin.  —  584  pp.  —  i  f.  pour  la  table.  —  x  f . 

blanc. 

Quoique  portant  Tadresse  de  Paris, 
ce  volume  sort  positivement  des  presses 
elzeviriennes  d'Amsterdam  ;  les  deux 
uniques  lettres  grises  Q  et  I  se  vérifient 
sur  VAulu-GelU  de  1651.  Il  doit  avoir 
été  exécuté  aux  frais  de  l'auteur  ou 
d'un  libraire  français,  car  il  n'est  porté 
dans  aucun  des  catal.  officinaux  des 
Elzevier. 

Ce  livre,  écrit  avec  beaucoup  de  viva- 
cité et  de  hardiesse,  est  l'œuvre  de 
Claude  Joly,  chanoine  de  Notre-Dame 
de  Paris.  L'auteur,  qui  avait  visité,  en 
août  1646,  l'établissement  des  Elzevier 
à  Leyde  (voir  la  Première  partie),  était 
resté  en  relations  avec  la  maison,  et 
nous  verrons  que  par  la  suite  il  lui  a 
confié  l'impression  de  deux  autres  de 
ses  ouvrages.  Le  Recueil  de  maximes  fut 
condamné  à  être  brûlé  par  la  main  du 
bourreau.  En  réponse  à  cette  sentence, 


Joly  écrivit  deux  lettres  apologétiques, 
qui  furent  également  imprimées  par  les 
Elzevier,  pour  faire  suite  à  son  livre.  Le 
volume,  enrichi  de  ce  supplément,  repa- 
rut en  1663,  avec  un  titre  renouvelé. 

L'ouvrage  renferme  entre  autres  piè- 
ces la  traduction  en  vers  du  Discours  de 
messire  Michel  de  VHospital  sur  U  sacre 
de  François  II,  contenant  une  instruction 
excellente,  comme  un  roy  doit  gouuemer 
son  Estât,  discours  que  Motteley  a  fait 
réimprimer  à  petit  nombre  en  1825,  à 
l'instar  des  éditions  elzeviriennes. 

1166.  P.  Papinii  Statu  Opéra 
ex  recensione  et  cum  notis  I. 
Frederici  Gronovii.  Amsterodami, 
typis  Lvdovici  Elzevirii,  Sumptibus 
societatis,  1653,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  434  pp. 

Édition  médiocre.  —  C'est  à  la  de- 
mande de  L.  Elzevier  que  Gronovius 
s'était  chargé  de  revoir  le  texte  de 
Stace  :  «  Ego  rogatus  a  Ludovico  Elze- 
virio  perpaucos  dies  impendi  P.  Papinio 
Statio  ;  correxi  nonnuUa  in  contextu  : 
et  reliqua  in  Silvis,  gustumque  notarum 
ad  Thebaida  et  Achilleida  addidi.  ■ 
(Burmanni  SylL,  t.III,p.303.) 

1167.  Dissertationes  dvae,  qva- 
rvm  prior  de  S.  Scripturae  in 
rébus  philosophicis  abusu,  exa- 
minât..., altéra  dispositionem  et 
ordinem  totius  universi  et  prin- 
cipalium  ejus  corporum  tradit... 
conscriptae  à  Christophoro  WiT- 
TiCHio  S.  S.  Theol.  Profess.  ordi- 
nario  in  illustri  Duisburgensi 
Lyceo,  ibidemque  Ecclesiae  pas- 
tore.  Amstelodami,  apud  Ludo- 
vicum  Elzevirium,  1653,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  306  pp.  —  i  f.  blanc. 

Le  théologien  Wittichius,  que  Baylc 
appelle  «  un  pilier  du  parti  cartésien,  • 


LOUIS  ELZEVIER. 


295 


avait  pris  pour  sujet  de  ces  deux  disser- 
tations les  deux  points  sur  lesquels  por- 
tait tout  le  désaccord  entre  les  parti- 
sans de  la  révélation  et  ceux  de  la 
nouvelle  doctrine  :  Tautorité  des  Écri- 
tures en  matière  philosophique,  et  le 
mouvement  de  la  terre.  La  solution 
purement  rationnelle  qu'il  donne  à  ces 
deux  questions  ne  manqua  pas  de  lu 
susciter  de  nombreux  et  ardents  adver 
saires.  Ce  fut  pour  repousser  les  atta 
ques  dont  son  livre  avait  été  l'objet,  qu'il 
publia  plus  tard  son  grand  ouvrage 
Consensus  veritatis  in  Scriptura  divina  et 
infallibili  revelata  cum  veritatc  philo- 
sophica  a  Renato  Descartes  détecta,  Neo- 
magi,  1659,  in-8. 

Wittichius  n'en  fut  pas  moins  nommé, 
en  1671,  professeur  de  théologie  à  l'Uni- 
versité de  Leyde  ;  ce  qui,  mis  en  rapport 
avec  ce  qui  s'était  passé  en  1654  au  sein 
de  la  même  Université  (voir  la  note  du 
no  753),  montre  quel  revirement  s'était 
produit  dans  les  esprits  en  faveur  de  la 
philosophie  de  Descartes. 


1168.  Teutscher  Nation  klug- 
aussgesprochene  Weisheit,  das 
ist  :  Deren  aussTeutschen  Landen 
erwehlten  und  erbohrnen  Pàpste, 
Bischoffe,  Keyser,  Kônige,  Chur- 
und  Fiirsten,  Grafen  und  Herren, 
Edlen,  Gelehrten,  und  iedes 
standes  wolbenahmtcr  Personen 
lehrreiche  Sprûche,  geschwiride 
Anschlàg,artige  Hoffreden,denck- 
wûrdige  Schertsfragen ,  Antwor- 
ten,  Gleichniisse,  und  was  dem 
allen  gleichformig,  von  Grie- 
chen  Apophthegmata  genandt  ist, 
sampt  einem  Anhang  weiser 
Spruchreden  der  uhralten  Teut- 
schen,  und  deren  zugewandten 
Vôlcker,  Teuthonen,  Cimbern, 
Scythen,  Gothen,  Wandelen  oder 
Wenden,  etc.  Auss  allerhand 
schrifften    zusammen    getragen, 


durch  Ivlivm  Wilhelmvm  Zinc- 
GREFEN,  der  Rechten  Doctoren. 
Gedruckt  zu  Amsterdafn,  bey  Lud- 
wig  Elzeviern,  1653,  5  tom.  en 
4  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

T.  I  ;  la  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  ^22  pp.  —  19  ff.  de  table. 

T.  II  :  96  ff.,  y  compr.  un  faux  titre. 

T.  III  :  449  pp.  —  31  pp.  n.  ch.  pour  la  table. 

T.  IV  (date  1655)  :  3  ff.  limin.,  non  compr.  le  titre 
qui  compte  dans  la  pagination.  —  520  pp. 

T.  V  (daté  1055;  :  236  pp.  —  a  ff .  blancs. 

Le  titre  gravé  porte  :  Teutsche  Apoph- 
thegmata, das  ist  der  Teutschcn  schar/sin- 
nige  kluge  Spriiche  in  zwei  teil  zusammen 
getragen  durch  Itilium  Wilhelnh  Zink- 
grâfen,  Anitzo  noch  mit  dem  dritten  Teill 
vermehret  durch  lohan  Leonhard  IVeid- 
nern.  Amsteldam,  bey  Ludwig  Elze- 
vieren.  A^  1653.  Comme  on  le  voit  par 
ce  titre,  le  recueil  ne  se  composait  pri- 
mitivement que  de  trois  parties,  dont 
les  deux  premières  seules  sont  l'œuvre 
de  Zinkgrâfen.  Une  édition  antérieure, 
également  en  trois  tomes,  avait  paru  à 
Leyde,  chez  Fr.  de  Heger  :  Gedruckt  zu 
Leyden,  bey  Frantz  Hegern,  1644,  3  part, 
pet.  in-i2  :  t.  I,  14  ff.  limin.,  y  compr. 
le  front,  gravé  (le  même  que  dans  l'édi- 
tion elzevirienne)  et  le  titre  impr., 
392  pp.  et  24  ff.  de  table;  t.  II,  120  pp., 
y  compr.  le  faux  titre  ;  t.  III,  4  ff.  limin., 
536  pp.  et  22  ff.  de  table. 

L.  Ëlzevier  se  proposait  simplement 
de  réimprimer  l'édition  de  Leyde.  Mais 
à  peine  les  trois  tomes  furent-ils  mis 
en  vente,  que  l'auteur  du  troisième, 
Weidner,  qui  habitait  Nimègue,  se  dé- 
cida à  en  publier  deux  nouveaux,  qui 
virent  le  jour  en  1655.  ^^  plupart  des 
exemplaires  n*ont  pas  ce  supplément, 
qui  est  fort  rare,  et  que  Brunet  ne  con- 
naît que  par  la  mention  qui  en  est  faite 
dans  le  catal.  offîc.  de  1675. 

1654. 

1169.  Dominici  Bavdii  Epis- 
tolae  semicenturia  auctae;  lacunis 


296 


L^OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1654). 


aliquot  suppletis.  Accedunt  eius- 
dem  orationes  et  libellvs  de 
fœnore.  Amstelodami,  typis  Ludo^ 
vici  Elzevirii,  Sumptibus  societatis, 
1654,  pet.  in-i2. 

X2  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  graré.  —  659  pp. 

Plusieurs  éditions  de  ces  lettres 
s'étaient  succédé  depuis  la  première, 
parue  à  Leyde,  chez  G.  Basson,  1615, 
in-8,  peu  de  temps  après  la  mort  de 
Baudius  (entre  autres  celle  que  nous 
citons  dans  la  note  du  n^  961).  Bonaven- 
ture  et  Abraham  avaient  eu  l'intention 
de  les  réimprimer  en  1649  (Burmanni 
SylL,  t.  III,  p.  220).  Mais  ils  avaient  été 
devancés  par  leur  confrère  Fr.  Hackius, 
qui  en  donna,  en  1650,  une  jolie  édition 
pet.  in-i2,  dont  celle  de  L.  Elzevier  est 
la  reproduction  textuelle. 

L'édition  de  Hackius  porte  également 
la  mention  :  Sumptibus  societatis.  En 
outre,  le  frontispice  gravé  et  le  portrait 
de  Baudius  (au  v»  du  dern.  f.  limin.) 
sont  les  mêmes  dans  les  deux  éditions. 
L'épître  dédicatoire  à  Cl.  Sarrau  est 
signée  Hackius  dans  la  première, 
L.  Elzevirius  dans  la  seconde.  Évidem- 
ment les  deux  libraires  s'étaient  en- 
tendus pour  faire  en  commun  les  frais 
de  l'une  et  de  l'autre. 

«  Il  ne  se  peut  rien  de  mieux  écrit 
dans  le  genre  épistolaîre,  dit  Paquot 
(t.  VIII,  p.  400);  les  phrases  poétiques, 
qui  y  servent  d'ornement,  n'en  font  pas 
la  moindre  beauté  :  mais  la  plupart  des 
lettres  roulent  sur  des  sujets  peu  inté- 
ressants; on  n'y  voit  guères  que  des 
vétilles  domestiques,  et  des  lamenta- 
tions éternelles  sur  l'indigence  où  l'au- 
teur croupissoit  par  sa  faute.  » 

Louis  et  Daniel  ont  reproduit  ce 
volume  en  1662;  et  il  existe  une  mé- 
diocre réimpression  signée  :  Amstelo- 
damif  typis  loannis  lanssonii,  1660,  pet. 
in-i2,  de  12  ff.  limin.  et  732  pp. 

1170,  Minos.  rex.  sapientissi- 
mus.  bellator.  maximus.  terrarum. 
domitor.    potentissimus.    nauta. 


prudentiss.  maris,  dominus.  jus- 
tissimus.  saeculi  et  regni.  sui. 
gloria.  Qvem.  serenissimo.  ac 
potentissimo.  domino,  domino 
Friderico  III.  Daniae.  Norwegiae. 
Vandalorum  Gothorumque  régi... 
hero  suo  clementissimo  oratione 
solenni.  in  Academia  Argentora- 
tensi  humillimi  cultus  et  obsequii 
ergo  exhibet  ac  dedicat  Ericus 
BiLDB  eques  Danus  il.  Martii 
anno  cIo.Ioc.Liv.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium,  1654, 
in-fol. 

2  ff.  limin.  (titre  et  dédicace).  —  lo  pp. 

1171.  loh.  Clavbergii  Logica 
vetvs  et  nova,  qvadripartita,  mo- 
dum  inveniendae  ac  tradendae  veri- 
tatis,  in  genesî  simul  et  analysi 
facili  methodo  exhibens.  Amstelo- 
dami, apud  Ludovicum  Blzevirium, 
1654,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limin.  —  413  pp.  —  x8  pp.  d'index. 

Édition  originale  de  cette  Logique, 
dans  laquelle  le  cartésien  Clauberg  s'est 
proposé  de  concilier  la  doctrine  des 
anciens  avec  celle  de  son  maître.  C'est, 
suivant  M.  Bouillier,  «  un  des  meil- 
leurs antécédents  de  VArt  de  penser  de 
Port -Royal,  qui  l'a  mise  à  profit.  » 
(Hist.  de  la  philosophie  cartésienne,  t.  I, 
p.  279.) 

Nous  ne  savons  à  quelle  cause  il  faut 
attribuer  l'excessive  rareté  de  ce  vo- 
lume, que  nous  avons  cherché  vaine- 
ment dans  les  bibliothèques  publiques 
de  Hollande,  de  Belgique  et  de  Paris. 
Parmi  les  amateurs  connus,  Duriez  seul 
à  notre  connaissance  était  parvenu  à  se 
le  procurer  (Cai,  Duriez,  no  668). 

Une  seconde  édition  amplifiée  a  paru 
chez  Louis  et  Daniel  en  1658.  On  la 
rencontre  facilement. 


LOUIS  ELZEVIER, 


297 


1 172.  Déclarât io  Ordinum  Hol- 
landiae  West-Frisîaeque,  ex  ipsis 
fundamentis     regiminis    Belgici 
desumpta,    qua  jus   et    potestas 
singularum    provinciarum     cum 
externis  principibus  contrahendi, 
et  de  quibuscunque  negotiis  con* 
stituendi    proponitur,    nisi    quid 
fœdere   Unionis    1579  Ultrajecti 
composito,  aut  speciatim  fœdera- 
torum  procerum  conventui  dela- 
tum  fuerit.  Qua  légitima  et  justa 
esse  ostenditur  concessio  instru- 
ment! seclusionis   principis  Au- 
riaci,  sicut  à  Nobil.  et  Potent. 
Ordin.   Hollandiae  West-Frisiae- 
que  anno    cIo  Io  cliv  ,    iv  maii 
decretum   fuit,    nec  non   relatio 
eorum    negotiorum,    quae    circa 
instrumentum  seclusionis  se  ob- 
tulerunt,  cum   firma   refutatione 
eorum  omnium,  quae  a  nonnuUis 
provinciis  vel  nomine  illarum  in 
médium   adducta  sunt.   Versum 
exemplar  ex  Belgico,  quod  im- 
pressum  est  Hagae-Comitis  à  ty- 
pographo  Nob.  et  Potent.  Ord. 
Hollandiae  West-Frisiaeque,  cum 
privilegio.    Lugduni    Batavorum, 
apud  Joannem  Maire,  etAmstelrO" 
dami,  apud  Ludovicum  Elzevirium, 
1654, in-4. 

Marque  :  le  Laboureur,  avec  la  devise  : 
Fac  et  spera. 

196  pp.  en  tout. 

Volume  imprimé  parj.  Maire  à  Leyde, 
et  portant  sa  marque  typographique. 
Une  édition  pet.  in-12  parut  en  même 
temps  sous  ce  titre  : 

1173.  Deductio,  sive  declaratio 
Ord.  Hollandiae  West-Frisiaeque, 
ex   ipsis   fundamentis    regiminis 


Belgici  desumpta,  quâ....  légi- 
tima et  justa  esse  ostenditur  con- 
cessio instrument!  seclusionis 
principis  Âuriaci....  Lugduni  Ba- 
tavorum,  apud  loannem  Maire,  et 
Amstelrodami,  apud  Ludovicum 
Blzevirium,  1654,  pet  in-12. 

Marque  :  le  Laboureur,  avec  la  devise  : 
Fac  et  spera. 

309  pp.  —  I  f .  blanc. 

Cette  édition,  qui  reproduit  textuelle- 
ment la  précédente,  est  également  im- 
primée par  J.  Maire. 

1174.  Renati  Des  Cartes  Me- 
ditationes  de  prima  philosophia, 
in  quibus  Dei  existentia,  et  animae 
humanae  à  corpore  distinctio,  de- 
monstrantur.  His  adjunctae  sunt 
variae  objectiones  doctorum  viro- 
rum  in  istas  de  Deo  et  anima 
demonstrationes;  cum  respon- 
sionibus  authoris.  Editio  ultima 
prioribus  auctior  et  emendatior. 
Amsielodami,  apud  Ludovicum  Bl- 
zevirium, 1654,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.  —  191  pp.  pour  la  !•  partie.  —  164  pp., 
titre  spécial  compris,  pour  VAppendix.  —  88  pp.,  y 
compr.  un  faux  titre,  pour  VBpiatola  ad  Voetium. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  ce 
format.  Voir  le  n©  1008. 

1175.  Institvtiones  D.  IvsTi- 
NiANi  SS.  Princ.  typis  variae; 
rubris  nucleum  exhibentibus.  Ac- 
cesserunt  ex  Digestis  tituli  de 
verb.  signif.  et  reg.  juris.  Amsie- 
lodami, apud  Ludovicum  Blzevi- 
rium. A°  1654,  in-24. 

1  f.  (titre  gravé).  —  393  pp.  —  32  pp.  n.  ch.  d'index. 
—  I  f.  blanc. 

Ce  volume,  comme  le  titre  l'indique, 
est  imprimé  en  rouge  et  en  noir.  Daniel 

38 


298 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1654-55). 

dovicum   Elzevirium,    1654,   pet. 
in-i2. 


Eizevier  l'a  reproduit  de  la  même  ma- 
nière en  1664  et  1676.  Sous  cette  der- 
nière date  il  y  a  un  tirage  spécial,  en 
noir  seulement. 

L'édition  de  1654  est  mieux  exécutée 
que  les  deux  autres.  Elle  n'a  qu'un  titre 
gravé,  tandis  que  les  suivantes  ont  en 
outre  un  titre  imprimé. 

1176.  Johannes  Maccovius  re- 
divivus  sev  manvscripta  ejus  typis 
exscripta  operâ  Nicolai  Arnoldi 
S.  S.  Th.  D.  &  professoris  in 
Academia  Franekerana.  Editio 
altéra,  priore  multô  locupletîor 
et  correctior,  ut  praefatio  ad  lec- 
torem  docebit.  Franequerœ,  typis 
Idzardi  Alberii.  Sumptibus  Ludo-' 
vici  Elzevirii  bibliopolœ  Amsielo- 
damensis.  Anno  1654.  Cum  privi- 
légia, in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

14  ff.  Hmin.  —  Theologia  polemica  :  204  pp.  et 
4  ff.  d'index.  —  Fragmenta  praleciionum  contra  Ar- 
minium  ;  42  pp.  —  Theologia  gturstionum  :  131  pp.  — 
VLpwTCL  \|/£y<5lj  :  2  ff.  limin.  et  143  pp.  —  Casvs 
conscitntia  ad  normam  doctrina  Socinianœ  :  26  pp. 
—  Fragmenta  pralectionum  contra  cdiechesin  Socini: 
19  pp.  —  Anti-Socinus,  170  pp.  et  i  f.  d'index. 

La  première  édition  des  opuscules 
théologiques  de  J.  Makowski  avait  paru 
à  Franeker,  typis  Idzardi  Albertif  ejus- 
demque  et  Johannis  Arcerii  impensis, 
1647,  cum  privilégia  f  in-4.  Louis  et 
Daniel  en  ont  donné  une  troisième  en 
1659,  également  in-4. 

1 177.  Georgii  Pasoris  Manvale 
Novi  Testamenti,  auctum  vocibus 
quae  occurrunt  in  versionibus  an- 
tiquis  graecis  Veteris  Testamenti. 
Sic  ut  habeatur  plenissimum  lexi- 
con  sermonis  graeci  medîi  aevi, 
quem  Alexandrinum  possis  appel- 
lare.  Auctore  Christiano  Scho- 
tano,  Frisio,  Sacr.  Literar.  pro- 
fessore.  Amsielodami,    aptid  Lu- 


8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  686  pp.  — 
13  ff.  n.  cb.  d'index.  —  38  pp.,  y  compr.  un  faax  titre, 
pour  le  Libellus  de  gretcis  aceentibus. 

Les  éditions  du  Manuel  de  Pasor 
données  par  les  Eizevier  d'Amsterdam 
diffèrent  de  celles  des  Eizevier  de  Leyde, 
en  ce  que  l'éditeur  Ch.  Schotanus  a 
enrichi  le  vocabulaire  du  Nouveau  Tes- 
tament de  tous  les  mots  qui  se  rencon- 
trent dans  les  versions  grecques  de  la 
Bible. 

D'après  le  catal.  Duriez  (n»  1762) 
il  y  aurait  deux  éditions  elzeviriennes 
différentes  de  ce  livre  sous  la  date  de 
1654. 

Il  existe  en  outre  deux  réimpressions 
textuelles,  datées  de  1664  et  de  1672. 

1178.  Henrici  Regii,  Ultrajec- 
tini,  Philosophia  naturalis.  Editio 
secunda,  priore  multô  locuple- 
tior,  et  emendatior.  Amsielodami, 
apud  Liidovicum  Elzevirium,  1654, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

24  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
442  pp.  —  Au  vo  du  4»  L  limin.,  le  portrait  de  Regius 
gravé  par  T.  M&tham. 

L'édition  originale  avait  paru  à  Am- 
sterdam, en  1651,  in-4.  Louis  et  Daniel 
en  ont  donné  une  troisième,  dans  le 
même  format,  en  1661. 

1179.  I-  Sleidani  de  qvatvor 
svmmis  imperiis  libri  très  :  pos- 
trema  editione  hac  accurate  re- 
cogniti.  Amsielodami,  apud  Lu- 
dovicum  Elzevirium.  A°  1654, 
in-24. 

30g  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  24  pp.  d'index. 
—  I  f .  blanc. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  la 
seconde  édition  donnée  par  les  Eizevier 
de  Leyde  sous  la  date  de  1631  (n0  358). 
Daniel  Eizevier  a  réimprimé  ce  volume 
en  1667  et  en  1678. 


LOUIS  ELZEVIER. 


299 


1655- 

1180.  lo.  Barclaii  Argenis. 
Editio  novissiraa.  Cum  clave, 
hoc  est,  nominum  propriorum 
elucidatione  hactenus  nondum 
édita.  Amstelodami,  apud  Ludovi- 
cum  Elzevirium,  Anno  1655,  pet. 
in-i2. 

569  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  7  pp.  n.  ch. 
pour  la  clef  et  l'index. 

Nous  avons  décrit  quatre  éditions  de 
ce  roman  données  par  les  Elzevier  de 
Leyde,  sous  la  date  de  1627  et  de  1630. 
Celle-ci  est  la  première  des  trois  édi- 
tions elzeviriennes  d'Amsterdam.  Elle 
a   été   reproduite   page   pour  page,    et 


avec  le  même  frontispice,  en  1659  et 
en  1671. 

1181.  HistoriaGotthorvm,Van- 
dalorvm  et  Langobardorvm  :  ab 
Hvgone  Grotio  partim  versa, 
partim  in  ordinem  digesta.  Prae- 
missa  ejusdem  prolegomena.  Vbi 
regum  Gotthorum  ordo  et  chro- 
nologia,  cum  elogiis.  Accedunt 
nomina  appellativa  et  verba  Got- 
thica,  Vandalica,  Langobardica 
cum  explicatione.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  Elzevirium,  1655, 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  932  pp.  —  49  ff.  n.  ch.  dlndex.  -     x  f.  blanc. 


L'OFFICINE    D'AMSTERDAM. 


II 


LOUIS    ET    DANIEL   ELZEVIER, 


IMPRIMEURS  ET  LIBRAIRES. 


I'    MAI     1655    —    I'    MAI    1664. 


1655- 

1182.  Aphthonii  Progymnas- 
mata,  partim  à  Rodolphe  Agri- 
cola,  partim  à  lohanne  Maria 
Catanaeo,  latinitate  donata.  Cum 
scholiis  R,  Lorichii.  Novissima 
editio,  superioribus  emendatior, 
et  concinnior.  Adjecto  indice  uti- 
lissimo.  Amsterodamiy  apudLudo" 
vicutn  et  DanielemElzevirios,  1655, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

3S3  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.— 
12  pp.  n.  ch.  d'index. 

Quatrième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne  d'Aphthonius,  reproduisant  ligne 
pour  ligne  la  précédente,  parue  en  164g. 
Le  frontispice  gravé  porte  cette  dernière 
date. 

II  existe  des  exemplaires  dans  les- 
quels on  a  remplacé  les  12  ff.  d'index 


par  un  A  vctarivmy  continms  variationem 
tractationis  fahvlarvm  et  chreiarvm,  qui 
avec  son  faux  titre  occupe  les  pp.  385 
à  441.  Cet  Auctarium  est  suivi  d'un 
index  nouveau  en  14  pp.,  plus  ample  que 
celui  qui  a  été  supprimé. 

1183.  Arnoldi  CoRviNi  à  Belde- 
ren  I.  C.  Ivrisprvdentiae  Romanae 
svmmarivm;  sev  codicis  Ivstinia- 
nei  methodica  enarratio.  Cum 
iuris  civilis  antiqui,  novissimi  nec 
non  pontificii  et  municipalis,  pro 
varietate  materiarum,  diversis  et 
congruis  locis,  inserta  brevi  dé- 
clarât ione.  Amstelodami,  apud  Lu^ 
dovicum  et  Danielem  Elzevirios, 
^^559  2  vol.  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

T.  1 :  4  fif.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.— 
792  pp.  à  2  col.  —  4  ff.  de  table. 

T.  U  (daté  1660)  :  4  ff.  lirain.  —  303  pp.  —  4  ff. 
d'index. 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


301 


mente  d'une  instruction  d'escrire 
des  lettres;  cy  devant  non  impri- 
mée. Plvs  d'un  recueil  des  lettres 
morales  des  plus  beaux  esprits  de 
ce  temps.  Et  des  complimens  de 
lalanguefrançoise.i4  Amsterdam, 
chez  Louys  et  Daniel  Blzevier,  1655, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

412  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.  — 
4  ff.  de  Uble. 

Cinquième  édition  elzevirienne.  Voir 
le  no  976. 

1 1 87 .  Le  Pastissier  f  rançois .  Où 
est  enseigné  la  manière  de  faire 
toute  sorte  de  pastisserie,  très- 
utile  à  toute  sorte  de  personnes. 
Ensemble  le  moyen  d'aprester 
toutes  sortes  d'œufs  pour  les  jours 
maigres,  et  autres,  en  plus  de 
soixante  façons.  A  Amsterdam, 
chez  Louys  et  Daniel  Elzevier. 
A.  165s,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  25a  pp. 

Réimpression   pure    et    simple    d'un 
livre  paru  à  Parisy  chez  Jean  Gaillard^ 

1653, in-8. 

Le  Pastissier  français  a  passé  long- 
temps pour  le  volume  le  plus  rare  de  la 
collection  elzevirienne.  Bérard,  le  pre- 
mier qui  ait  fait  courir  ce  bruit,  n'en 
connaissait  que  deux  exemplaires.  En 
1843,  M.  Pieters  n'en  citait  encore  que 
cinq  (voir  son  Analyse  des  matériaux  les 
plus  utiles  pour  de  futures  Annales  de 
Vimprimerie  des  Elsevier).  Dans  ses 
Annales  il  en  signale  cinq  autres.  Mais 
ce  chiffre  est  très  au-dessous  de  la  réa- 
lité. Car  nous  avons  constaté  l'existence 
d'une  trentaine  d'exemplaires  au  moins, 
sans  compter  celui  de  Motteley,  brûlé 
par  la  Commune  avec  la  Bibliothèque 
du  Louvre. 
Par   le  sieur  de    la  Serre.  Aug-  10  L'exemplaire  Sensier,  h.  128  mill.. 


La  seconde  partie  porte  sur  le  titre  : 
Pars  altéra  y  très  posteriores  lihros  conti- 
nens.  Elle  renferme,  à  partir  de  la  p.  251, 
un  ample  Index  rerum  et  verborum  pour 
les  deux  volumes.  Comme  cette  suite  n'a 
vu  le  jour  que  cinq  ans  après  l'ouvrage 
principal,  et  que  celui-ci  ne  porte  point 
de  tomaison,  elle  manque  dans  beaucoup 
d'exemplaires. 

1184.  Des.  Erasmi  Roterod. 
Colloqvia  nunc  emendatiora.  Am^ 
stelodami,  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1655,  pet.  in-12. 

10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  67a  pp. 

Les  Elzevîer  d'Amsterdam  ont  repro- 
duit ce  volume  page  pour  page  en  1662 
et  en  1679.  Ces  trois  éditions  copient 
intégralement  celles  qu'ont  données 
Bonaventure  et  Abraham  en  1636  et  en 
1643,  à  l'exception  de  l'épître  dédica- 
toire,  qui  n'a  pas  été  reproduite.  Elles 
sont  d'ailleurs  beaucoup  moins  belles  et 
moins  recherchées. 

1185.  Abrah.  Gôlnitzii  Dan- 
tisc.  Vlysses  Belgico-Gallicvs, 
fidus  tibi  dux  et  Achates,  per  Bel- 
givm  Hispan  :  regnvm  Galliae, 
dvcat.  Sabavdiae,  Tvrinvm  usq; 
Pedemontii  metropolin.  Cum  pri- 
vilegio.  Amsterodami,  ex  officina 
Elzeviriana,  1655,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  O05  pp.  — 
27  pp.  d'index. 

Édition  imprimée  à  Leyde  par 
Fr.  Hackius;  une  partie  des  exem- 
plaires, au  lieu  de  l'adresse  des  Elze- 
vier,  porte  ;  Lvgdvni  Batavorvm,  apud 
Franciscum  Hackium,  1655.  Elle  repro- 
duit littéralement,  et  sans  autres  modifi- 
cations que  celles  qui  tiennent  à  l'ab- 
sence d'errata,  l'édition  donnée  par  les 
Elzevier  de  Leyde  en  1631  (n^  349).  Le 
titre  gravé  est  celui  qui  avait  servi  pour 
cette  dernière  édition. 

1186.  Le  Secrétaire  à  la  mode. 


302 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1655). 


véliny  128  frs.  (avril  1828).  —  J.  Bignon 
(avril  1837),  201  frs.  —  De  Coislin.  — 
De  Montesson,  —  Revêtu  d'une  riche 
reliure  de  Trautz-Bauzonnet,  il  a  figuré 
à  la  vente  de  la  librairie  L.  Potier 
(mars  1870),  où  il  a  atteint  le  prix  de 
2910  frs.;  puis  à  la  vente  Benzon  (avril 
^875),  3255  frs.  Revendu  2200  frs.  à 
Paris,  en  mars  1877. 

2°  L'exemplaire  Lammens  (Gand, 
1839),  h.  130  »/j  mill.,  vélin,  220  frs.  — 
Van  Gobbeischroy  (Gand,  1851),  mar.  br. 
(Bauzonnet),  235  frs.  Appartient  à 
M.  E.  Dutuit,  à  Rouen. 

30  L'exemplaire  Barrois,  avec  le  front, 
gravé  refait  à  la  plume  par  le  graveur 
gantois  Ch.  Onghena.  Exempl.  cité  par 
M.  Pieters. 

4^  L'exemplaire  Pîxerécourt  (1839), 
mar,  bl.  (Bauzonnet),  221  frs.  Appartient 
à  M.  Beaupré  de  Nancy. 

50  L'exemplaire  Pieters,  h.  125  mill., 
mar.  r,  (Niedrée),  350  frs.  —  De  la  Vil- 
lestreux  (avril  1872),  1200  frs.  Coté 
3000  frs.  au  catal.  Fontaine  de  1874. 
Aujourd'hui  chez  M.  le  duc  de  Chartres. 

60  Un  exemplaire  vendu  à  Gand  en 
1853,  h.  131  mill.,  vélin.  Actuellement 
chez  M.  de  Lignerolles. 

70  Un  autre  vendu  à  Paris,  en  avril 
1847,  h.  127  mil!.,  325  frs.  Rich.  rel.  en 
mar.  bl.  (Trautz-Bauzonnet),  1050  frs. 
Yemeniz.  Acquis  par  M.  Boone,  libraire 
anglais. 

8°  L'exemplaire  Montaran  (mars  1849), 
h.  129  mill.,  mar.  r.,  100  frs.  Relié  depuis 
en  mar.  r.  par  Duru,  275  frs.  Ch.  Giraud, 
425  frs.  Chedeau. 

90  L'exempl.  Guillaume  (Lyon,  1850), 
h.  128  mill.,  vélin. 

iqo  L'exempl.  Du  Roure  (1848),  sans 
titre  gravé,  vélin j  171  frs.  Acquis  par 
M.  Sobolewski,  qui  a  fait  refaire  le  titre, 
et  cédé  par  voie  d'échange  à  M.  Riva. 
Acheté  280  frs.  à  la  vente  de  cet  ama- 
teur (1857),  P^r  lord  HoUand. 

iio  L'exempl.  A.  Zaluski,  aujourd'hui 
à  la  Biblioth.  Impér.  de  St-Pétcrsbourg. 

12°  L'exemplaire  du  prince  Labanoff. 

13*^-15°  Trois  exemplaires  vendus  par 
M.  Gancia,  à  Brighton  (voir  une  lettre 
adressée  par  ce  libraire  au  Bulletin  du 


Bibliophile,  1853,  p.  353)  :  le  premier  à 
lord  Gosford,  provenant  d'un  achat  de 
livres  fait  à  M.  Utterson;  le  second 
acquis  dans  une  vente,  à  Belfast;  le 
troisième,  avec  le  titre  gravé  refait  à 
la  plume,  acheté  à  Vienne,  aujourd'hui 
chez  lord  Vernon. 

16°  L'exempl.  A.  Trentesaux  (Bruxel- 
les, déc.  1857),  ^^^M  380  frs.  Acheté  par 
M.  Ém.  Steiner,  de  Winterthur. 

170  L'exempl.  A.  Van  den  Bogaerde 
(Bruges,  oct.  1866),  h.  128  mill.,  vclin. 
Acquis  par  M.  J.  Capron  d'Ypres  et 
revendu  chez  cet  amateur  (avril  1875) 
3200  frs.,  pour  M.  de  Sauvage,  à 
Bruxelles. 

180  L'exempl.  Aerts  de  Metz  (Paris, 
Bachelin,  1864),  annoncé  rempli  de 
témoins,  vélin,  212  frs.  à  M.  le  comte  de 
Béhague. 

190  Un  exempl.  qui  a  figuré  à  la  vente 
du  marq.  de  R***  (Paris,  mars  1873), 
h.  131  mill., mal  lavé  et  rempli  de  taches, 
non  vendu. 

200  Un  exempl.  chez  M.  le  baron 
James  de  Rothschild,  h.  128  mill.,  ntar. 
vert  (Trautz-Bauzonnet),  venant  d'Alle- 
magne. 

21°  Chez  M.  le  baron  Jules  de  Vinck, 
à  Anvers,  h.  127  mill.,  vélin;  venant  de 
Hollande. 

220  Chez  M.  E.  Quentin- Bauchaxt, 
h.  127  mill.,  vélin,  venant  de  Belgique 
(cédé  à  l'amiable  4600  frs.  Cf.  Mes 
Livres,  n©  21). 

230  Chez  M.  Chartener,  de  Metz, 
h.  128  mill.,  riche  rel.  en  htar,  à  la  Du 
Seuil  (Bauzonnet),  provenant  d'une 
vente  faite  à  Colmar.  C'est  peut-être 
l'exemplaire  vendu  4  frs.  à  la  vente 
Picard,  en  1780,  attendu  qu'il  était  relié 
avec  le  Cuisinier  français,  La  Haye, 
A.  Vlacq,  1656,  particularité  que  Brunet 
a  relevée  à  propos  de  l'exempl.  Picard. 

240  L'exempl.  qui  a  figuré  au  catal. 
de  la  librairie  d'Aug.  Fontaine  de  1875, 
acheté.en  Angleterre,  revêtu  d'une  riche 
rel.  mar.  bl.  doublé  de  mar.  or.  (Trautz- 
Bauzonnet),  coté  4500  frs.  Appartient 
à  M.  de  Lacarelle. 

250  Un  exempl.  dans  un  recueil,  vélin, 
avec  le  Jardinier  et  le  Parfumeur,  acquis 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


303 


par  M.  Rouquette,  libraire,  et  vendu  à 
M.  Bancel. 

260  Un  exempl.  découvert  en  Bel- 
gique par  M.  Van  Trigt,  libraire  à 
Bruxelles  (juillet  1873),  h.  130  '/a  mill., 
vélin.  Recouvert  d'une  riche  reliure  en 
mar,  r,  doubU  de  mar,  bL  (Trautz- 
Bauzonnet),  adjugé  4550  frs.  L,  de 
Montgermont,  pour  M.Gonzalès.  Depuis 
il  a  figuré,  au  prix  de  6000  frs.,  dans  un 
catal.  de  la  maison  Bachelin-Deflorenne 
(nov.  1876)  et  a  été  revendu  à  Tamiable 
5500  frs. 

270  M.  le  comte  de  Lagondie  possède 
également  un  Pastissier  en  vélin,  mais 
incomplet  de  quelques  feuillets. 

28°  Les  libraires  Morgand  et  Fatout 
ont  eu  tout  récemment  la  bonne  fortune 
de  découvrir,  en  Italie,  un  exemplaire 
broché,  non  rogné,  dont  ils  ont  demandé 
et  obtenu  10,000  frs.  {Bulletin  de  la 
librairie  Morgand  et  Fatout,  livraison 
d*oct.  1878,  no  4294.) 

290  Un  autre  exemplaire  broché  non 
rogné  a  figuré  dans  une  vente  faite  à 
Paris  le  22  février  1879,  et  a  été  retiré 
d^s  enchères  sur  la  mise  à  prix  de 
5000  frs.  Comme  le  précédent  il  venait 
d*Italie,  et  avait  fait  partie  de  la  biblio- 
thèque communale  d'une  petite  ville  de 
la  province  de  Venise.  La  rencontre 
simultanée  de  deux  exemplaires  brochés 
avait  paru  suspecte,  et  de  mauvais 
bruits  avaient  circulé  sur  leur  authen- 
ticité. Ces  soupçons  étaient  mal  fondés. 
M.  L.  Potier  et  un  autre  bibliophile 
désignés  comme  experts  pour  examiner 
les  deux  volumes,  les  ont  comparés  avec 
plusieurs  autres  reliés  et  rognés.  De 
leur  rapport,  qui  sera  inséré  dans  le 
prochain  Bulletin  de  la  librairie  Morgand 
et  Fatout,  il  résulte  que  les  deux  Pastis- 
sier brochés  sont  parfaitement  authen- 
tiques. Les  filigranes  du  papier  sont  les 
mêmes  que  dans  les  autres,  ainsi  que 
les  petites  imperfections  typographi- 
ques, lettres  cassées,  faute  de  pé%ina- 
tion,  etc.  Il  n'y  a  de  différence  que  dans 
le  fleuron  placé  en  tête  de  VA  vis  au 
lecteur  (les  roses  trémières  substituées 
pendant  le  tirage  au  fleuron  aux  entre- 
lacs), différence  qui  aux  yeux  de  tout 


juge  non  prévenu  constitue  une  preuve 
de  plus  d'authenticité. 

Nous  nous  en  tenons,  comme  on  voit, 
aux  exemplaires  dont  l'existence  est 
bien  avérée.  Car  on  nous  en  signale,  non 
pas  deux  ou  trois,  mais  une  dizaine 
d'autres,  à  Mons,  à  Tournay,  chez  feu 
M.  Van  de  Weyer,  ministre  de  Belgique 
à  Londres,  &c.,  sur  lesquels  nous  avons 
renoncé  à  recueillir  des  renseignements 
précis.  En  tous  cas  il  reste  établi  que  ce 
liVre  a  une  réputation  de  rareté  tout  à 
fait  usurpée.  Que  d'elzeviers  précieux  par 
leur  exécution  et  leur  contenu,  et  qui  sont 
autrement  difficiles  à  rencontrer!  Chose 
bizarre,  alors  que  le  Pastissier  passait 
pour  à  peu  près  introuvable,  il  se  vendait 
à  peine  de  200  à  400  frs.  Bérard,  qui  cite 
deux  adjudications,  l'une  de  120  frs., 
l'autre  de  60  frs.,  a  soin  d'ajouter  que 
ces  prix  ne  se  soutiendraient  pas  si  les 
exemplaires  se  multipliaient.  C'est  le 
contraire  qui  est  arrivé.  Aujourd'hui 
qu'on  a  pu  se  convaincre  qu'il  est  rela- 
tivement commun,  ce  bouquin  insigni- 
fiant et  médiocrement  imprimé  s'est 
élevé  à  1050  frs.  Yemeniz,  2910  frs. 
Potier,  3255  frs.  Benzon,  4500  frs.  catal. 
Fontaine,  4550  frs.  L.  de  Montgermont 
et  4600  frs.  Quentin-Bauchart,  pour  ne 
rien  dire  des  deux  exemplaires,  excep- 
tionnels de  condition  et  de  prix,  cités 
sous  les  nos  28  et  29. 

Il  est  vrai  qu'une  adjudicatfon  récente 
(celle  de  l'exemplaire  cité  sous  le  no  i) 
semble  indiquer  que  l'engouement  tire 
à  sa  fin.  Deux  mille  deux  cents  francs, 
c'est  encore  dix  fois  trop  pour  un  mé- 
chant volume,  dépourvu  de  tout  mérite 
et  qui  le  cède  en  rareté  à  V Illustre  théâtre 
de  Corneille,  au  Recueil  de  diverses  pièces 
de  1653,  à  V Aimable  mère  de  Jésus  et  à 
vingt  autres  elzeviers  d'une  exécution 
parfaite.  Mais  ce  n'est  que  le  commen- 
cement de  la  réaction,  et  il  y  a  lieu  de 
croire  qu'elle  ne  s'arrêtera  pas  là. 

1188.  Praeadamitae.  Sive  exer- 
citatio  super  versibus  duode- 
cimo,  decimotertio,  et  decimo- 
quarto,    capitis   quinti  Epistolœ 


304 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1655-56). 


D.  Pauli  ad  Romanos.  Qvibvs 
indvcvntvr  primi  homines  ante 
Adamum  conditi.  Anno  Salutis 
1655,  in-4. 

2  ff.  limia.  et  52  pp.  —  Systema  theologicum  ex 
Pret-adamitarum  hypotkesi.  Pars  prima  :  8  ff.  lùnin. 
et  297  pp.i  plus  une  carte  de  la  terre  sainte.  — 
Synagogis  Ivdaorum  vniversis  :  8  pp. 

Livre  singulier,  et  autrefois  fort  re- 
recherché, dans  lequel  Tauteur  (qui  n*a 
garde  de  se  nommer,  mais  qu'on  sait 
être  Isaac  La  Peyrère)  prétend  démon- 
trer, par  l'autorité  de  S.  Paul,  qu'il  a 
existé  des  hommes  avant  Adam.  On  lit 
dans  le  Ménagiana  que  Ménage,  pré- 
voyant le  sort  réservé  à  cet  ouvrage, 
pria  l'auteur  de  le  lui  faire  parvenir 
avant  qu'il  fût  mis  c  en  lumière.  »  La 
Peyrère,  qui  comprit  le  mot,  lui  envoya 
son  œuvre  avec  ce  vers  latin  parodié 
d'Ovide  : 

Parve,  nec  invideo,  sine  me,  liber,  ibis  in  ignem. 

En  effet  le  volume  fut  condamné 
dès  son  apparition  à  être  brûlé  par  la 
main  du  bourreau.  L'auteur  lui-même, 
quoiqu' attaché  à  la  maison  du  prince 
de  Condé,  n*échappa  aux  persécutions 
qu'en  allant  à  Rome  se  jeter  aux  pieds 
du  Pape,  et  abjurer  la  foi  protestante. 
Le  scandale  que  produisit  ce  livre  est 
cause  sans  doute  qu'il  n'est  porté  dans 
aucun  catalogue  du  temps,  pas  même 
dans  le  grand  catalogue  elzevirien  de 
1674.  Néanmoins  nous  affirmons  sans 
hésiter  que  Tédition  décrite  ci-dessus  a 
été  imprimée,  non  pas  à  Paris,  comme 
le  prétend  Brunet,  ni  à  Leyde,  comme 
le  suppose  M.  Pieters,  mais  à  Amster- 
dam, par  Louis  et  Daniel  Elzevier. 

Le  cul-de-lampe  au  masque,  à  la  fin 
de  la  première  et  de  la  troisième  partie, 
le  grand  fleuron  aux  deux  écureuils  et 
celui  qui  se  voit  à  la  fin  du  proœmium, 
sont  des  ornements  typiques  des  Elze- 
vier  d'Amsterdam.  Quant  à  la  vignette 
placée  sur  les  deux  titres,  un  ange  qui 
souffie  dans  un  double  cornet,  elle  se 
vérifie  entre  autres  sur  le  Bloemertius 
de  1653,  p.  344. 

Cette  édition  est  l'originale;  elle  a  été 


suivie  en  la  même  année  d'une  réim- 
pression pet.  in-i2,  dont  voici  le  titre  et 
la  description  : 

1 189.  Praeadamitae,  sive  exerci- 
tatio  super  versibus  duodecimo, 
decimotertio  et  decimoquarto, 
capitis  quinti  Epistolas  D.  Pauli 
ad  RomanoSy  qvibvs  indvcvntvr 
primi  homines  ante  Adamum  con- 
diti. Anno  Salvtis,  1655,  pet. 
in-i2. 

70  pp.,  en  italiques,  y  compr.  le  titre  et  2  ff.  d'index. 
—  Systema  theologicum  :  8  ff.  limin.,  y  compr.  on 
titre  spécial,  317  pp.  et  7  pp.  n.  ch.  —  Entre  les  pp.68 
et  69  une  carte  pliée  de  la  terre  sainte. 

Quoi  qu'en  dise  Brunet,  cette  seconde 
édition  sort  également  des  presses  elze- 
viri'ennes  d'Amsterdam.  L'exécution 
typographique  est  assez  ordinaire,  mais 
le  fleuron  aux  entrelacs,  les  lettres 
grises  et  les  signatures  en  7  ne  laissent 
aucun  doute  sur  son  origine  elzevi- 
rien ne.  La  carte  pliée  est  la  même  dans 
les  deux  éditions. 

Le  paradoxe  de  La  Peyrère  a  donné 
lieu  à  de  nombreuses  réfutations.  Nous 
en  avons  mentionné  deux  dans  le  cata- 
logue de  l'officine  de  Leyde  (nos  786 
et  789),  et  nous  en  décrivons  ci-après 
une  troisième  (n©  1206).  Bayle,dans  son 
Dictionnaire^  en  cite  plusieurs  autres. 

1190.  Arnoldi  Vinnii  I.  C.  in 
qvatvor  libros  Institvtionvm  Im- 
perialivm  commentarivs  acade- 
micus  et  forensis.  Editio  secvnda, 
ab  auctore  recognita,  novaque  et 
largiore  cum  florum,  tum  rerum 
forensium  aspersione  exornata 
atque  adaucta.  Amstelodami,  apud 
Ludovicum  et  Danielem  Elzevirios, 
1655,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

5  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
888  pp.  à  a  col.  —  10  ff.  n.  ch.  d'index. 

Première  des  quatre  éditions  de  ce 
livre  imprimées   par  les   Elzevier,  car 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


305 


l'édition  originale  provient  des  presses 
de  J.  Maire,  à  Leyde  (no  991). 

1191.  Gerardi  loannis  Vossii 
Historiae  de  controversiis,  quas 
Pelagivs  eivsque  reliquise  move- 
runt,  libri  septem.  Secunda  editio 
emendatissima,  et  ultra  quartam 
partem  ad  autoris  apographum 
sparsim  locupletata.  Amstelodami^ 
apud  Ludovicum  et  Danielem  Elze- 
virios,  1655,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
830  pp.  —  I  f'  blanc. 

La  première  édition  avait  paru  à 
Leyde,  chez  J.  Patius,  i6i8,  in-4.  Celle- 
ci,  qui  est  la  seconde,  est  précédée  d'une 
épître  dédicatoire  d'Isaac  Vossius,  fils 
de  l'auteur,  à  Sam.  Bochart,  datée  de 
La  Haye,  KaL  Aug,  1655. 

1656. 

1192.  Sixtini  Amama  FrisI  li- 
terarum  ebraïcarum  in  Acad. 
Franekerana  professons,  Anti- 
Barbarvs  Biblicvs.  Libro  quarto 
auctus.  Quorum  primus  ostendit 
VIL  fontes  omnis  barbarie!  quae 
superioribus  seculis  sacras  literas 
fœdavit  :  reliqui  non  solum  exhi- 
bent centurias  aliquot  crassissi- 
morum  errorum  qui  circa  particu- 
larium  locorum  interpretationem 
ex  istis  fontibus  emanarunt,  sed 
et  compluribus  locis  Scripturae 
facem  allucent.  Accesserunt  va- 
riae  dissertationes  et  orationes, 
nec  non  responsio  ad  censuras 
D.  Martini  Marsenni,  theologi 
Parisiensis.  Accessit  et  huic  edi- 
tioni  ejusdem  commentariolus  de 
decimis  mosaicis.  Franequera, 
typis  Isdardi  (sic)  Alberti.  Sump- 


tibus  Ludovici  et  Danielis  Elzevi- 
riorum.  Anno  1656,  in-4. 
Marque  :  la  Minerve. 

44  ff.  limin.  —  784  pp. 

La  première  édition  est  d'Amsterdam, 
1628,  in-8.  —  «  Dans  le  premier  des 
quatre  livres  qui  composent  cet  Anti- 
Barbare,  l'auteur  a  prétendu  découvrir 
les  sept  sources  de  toute  la  barbarie 
qu'il  croit  être  venue  fondre  sur  l'Écri- 
ture Sainte  dans  les  siècles  précédens. 
Les  trois  autres  sont  employés  à  pro- 
duire les  erreurs  qu'il  prétend  s'être 
glissées  sur  les  mots  en  particulier. 
L'ouvrage  est  farci  de  diverses  petites 
dissertations  et  discours  qui  ne  rendent 
pas  son  œconomie  fort  agréable.  »  Juge- 
mens  des  savans,  par  Ad.  Baillet,  t.  VII, 
p.  353.  de  l'édit.  in-4. 

Une  analyse  très  détaillée  de  VAnti- 
Barbarus  se  lit  dans  les  Mémoires  de 
Paquot,  t.  IX,  pp.  130  à  137. 

11 93.  Lettres  choisies  du  S'  de 
Balzac.  A  Amsterdam,  chez  les 
Elseviers,  1656,  pet.  in-12, 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  404  pp.  — 
2  ff.  blancs. 

Suivant  Bérard,  il  y  aurait  eu  deux 
tirages  différents  sous  cette  date,  ce  que 
pour  ma  part  je  n'ai  pas  été  dans  le  cas 
de  constater.  Vend,  non  rogné,  mar.  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  56  frs.  Potier. 

Les  Elzevier  de  Leyde  avaient  déjà 
imprimé  ces  lettres  en  1648  et  1652. 
Daniel  les  a  reproduites,  mais  moins 
bien,  en  1678. 

1194.  M.  T.  CicERONis  de  Offi- 
ciis  libri  très.  Cato  major,  vel  de 
senectute.  Laelius,  vel  de  amici- 
tia.  Paradoxa  Stoicorum  sex. 
Somnium  Scipionis.  Cum  optimis 
ac  postremis  exemplaribus  accu- 
ratè  collati.  Amstelodami,  ex  off- 
cinâ  Elzevirianâ,  1656,  pet.  in-12. 

234  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  3  ff.  blancs. 

On  a  vu  que  les  Elzevier  de  Leyde, 
en  publiant  leur  Cicéron  en  1642 (n»  535), 

39 


3o6 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1656). 


avaient  fait  du  tome  IX  un  tirage 
spécial,  où  le  Somnium  Scipionis  rem- 
plaçait le  morceau  apocryphe  intitulé 
Consolatio.  C'est  cette  édition  que  les 
Eizevier  d'Amsterdam  ont  copiée  exac- 
tement en  1656  et  qu'ils  ont  reproduite 
en  1664  et  en  1677.  ^^^  trois  réimpres- 
sions ont  le  même  titre  et  la  même 
pagination. 

1195.  Arnoldi  Corvini  à  Bel- 
deren  I.  C.  Digesta  per  aphoris- 
mos  strictim  explicata.  Editio 
postrema  multo  auctior  et  emen- 
datior.  Amsterodami,  ex  officina 
Elzeviriana,  1656,  pet.  in-i2« 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  grtcvé.  —  631  pp. 

Troisième  édition  elzevirienne.  Voir 
le  no  984. 

1196.  Renati  DES-CARTEsPrîn- 
cipia  philosophîae.  Nunc  demum 
hac  editione  diligenter  recognita 
et  mendis  expurgata.  Amstelo- 
dami,  apud  Ludovicum  et  Danielem 
Elzevirios.  A°  1656.  Cum  privi^ 
legiis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

18  ff.  limin.  —  22s  pp. 

Renati  Des  Cartes  Specimina 
philosophiae  :  seu  dissertatio  de 
methodo  recte  regendse  rationis, 
et  veritatis  in  scientiis  investi- 
gandae  :  dioptrice  et  meteora.  Ex 
gallico  translata,  et  ab  auctore 
perlecta,  variisque  in  locis  emen- 
data.  Nunc  denuo  hac  editione 
diligenter  recognita,  et  mendis 
expurgata.  Amstelodami,  apud  Lu- 
dovicum et  Danielem  Elzevirios. 
A?  1656.  Cum  privilegiis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  248  pp. 

Passiones  animas  per  Renatum 
Des    Cartes    :    gallicè    ab    ipso 


conscriptœ,  nunc  autem  in  exte- 
rorum  gratiam  .  latina  civitate 
donatae.  Ab  H.  D.  M.  i.  v.  l. 
Amstelodami^  apud  Ludovicum  et 
Danielem  Elzevirios.  A®  1 656,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limin.  —  92  pp.  —  2  ff.  pour  I*indcx. 

Troisième  édition  des  Œuvres  philo- 
sophiques de  Descartes.  (Voir  à  l'année 
1644,  le  no  1008.)  Les  trois  tomes  sont 
ordinairement  réunis  en  un  seul  volume, 
auquel  cas  ils  sont  précédés  de  deux 
feuillets.  Le  premier  est  un  titre  gé- 
néral :  Renati  Des-Cartes  Opera  phitoso- 
phica,  Editio  tertia,  nunc  demum  hac  edi- 
tione diligenter  recognita,  et  mendis  expur- 
gata. Le  second  contient  au  recto  un 
avis  au  lecteur,  au  vo  le  portrait  de 
Descartes  par  Fr.  à  Schooten. 

On  joint  à  ce  volume  les  Meditationes 
parues  en  1654  (n»  1174). 

1197*  Traicté  de  la  covr,  ou 
instruction  des  courtisans.  Par 
monsieur  Du  Refuge.  Dernière 
édition.  A  Amsterdam,  chez  les 
Elzeviers,  1656,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  limin.  —  350 pp.  (la  deni.  cotée  par  erreur  303  . 
—  13  ff.  de  table. 

Reproduction  textuelle  de  Tédition 
donnée  par  les  Eizevier  de  Leyde  en 
1649  (voir  le  n»  660).  Vend,  non  rogné, 
mar.  v.  (Thouvenin)  20  frs.  Pixerécourt, 
40  frs.  Solar  et  151  frs.  De  la  Villes- 
treux.  Un  autre  exempl.  non  rogné, 
mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet),  vendu  41  frs. 
Ch.  Giraud,  figure  au  catal.  Cigongne, 
no  246. 

1 198.  Gemmule  lingvarvmy  la- 
tinae,  gallicae,  italicse  et  hispa- 
nicae.  Studio  et  opera  Philippi 
Garnerii,  Galli,  Lucas  Donati, 
Itali  et  M.  Fernandez,  Hispani. 
Amstelodami,  apud  Ludovicum  et 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


307 


Danielem  Blzevirios.  Anno  1656, 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

231  pp.  en  tout. 

Il  existe  sous  la  même  date  une  édi- 
tion où  la  langue  allemande  est  substi- 
tuée à  la  langue  latine  : 

X 199.  Dialogues  en  quatre  lan- 
gues, françoise,  espagnole,  ita- 
lienne et  allemande.  Par  P.  Gar- 
NiER,  François.  M.  Fernandez, 
Espanol.  Et  L.  Donati,  Italien. 
Gemein  Gesprach  in  vier  spraa- 
chen,  franzôsisch,  spanisch,  ita- 
liânisch,  und  hooch  deutsch. 
Durch  P.  Garnier,  in  franzôsisch, 
M.  Fernandez,  in  spanisch,  und 
L.  Donati  in  italiânisch,  verdol- 
metscht.-4  Amsterdam,  chez Louy s 
et  Daniel  Elzevier,  Anno  1656, 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

231  pp.  en  tout. 

Une  autre  édition  où  le  latin  est  rem- 
placé par  le  flamand,  parut  en  même 
temps  sous  ce  titre  : 

1200.  Dialogues  en  quatre  lan- 
gues, françoise,  espagnole,  ita- 
lienne et  flamende.  Par  P.  Gar- 
nier, François.  M.  Fernandez, 
Espanol.  Et  L.  Donati,  Italien. 
t'Samen  spreekingen  in  vier  talen, 
frans,  spaens,  italiaens  en  neer- 
lants.  Door  P.  Garnier,  in  't frans. 
M.  Fernandez,  in  't  spaens.  L.  Do- 
nati, in  't  italiaens,  en  L  H.  Gla- 
semaker  in  't  neerlants,  vertaalt. 
A  Amsterdam,  chez  Louys  et  Daniel 
Elzevier,  Tan  1656,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

231  pp.  en  tout. 

Bonaventure  et  Abraham  avaient  déjà 


publié  le  même  livre  en  latin ,  français} 
italien  et  allemand  (voir  à  Tannée  1637 
le  no  457)  ;  en  sorte  que  de  compte  fait 
les  Elsevier  ont  donné  quatre  textes 
différents  de  ces  Dialogues. 

1201.  loh.  Frederici  Gronovii 
de  Sestertiis,  sev  svbsecivorvm 
pecvnise  veteris  graecae  et  romanœ 
libri  IV.  Accesserunt  L.  Volvsivs 
Maecianvs  IC.  et  Balbvs  Mensor 
de  asse;  item  Pascasii  Grosippi 
tabulas  nummariae.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  et  Danielem  Elze- 
virios,  1656,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

la  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
9x5  pp.  —  40  pp.  n.  ch.  pour  les  deux  index  et  les 
corrigenda. 

Entre  les  deux  1^  ff.  limin.  on  a  inter- 
calé après  coup  une  pièce  de  vers  d'Al. 
Morus  (2  fif.,  dont  un  blanc),  ce  qui  porte 
le  nombre  des  ff.  limin.  à  14.  L'ouvrage 
est  dédié  par  Gronovius  au  surintendant 
Fouquet. 

1202.  'Of//i^pov    'I}uàj     xcù 

*08v(ra-€i(t,  xaà  eîg  aîràf  tr/fl- 

'KicL^  7j  è^TJyrjtriç  Ai8vfj(,ov.  Ho- 
MERi  Ilias  et  Odyssea,  et  in  easdem 
scholia  sive  interpretatioDidymi. 
Cum  latina  versione  accuratis- 
sima,  indiceque  graeco  locupletis- 
simo  rerum  ac  variantium  lection. 
Accurante  Corn.  Schrevelio.  Am- 
stelodami,  ex  officinâ  Elzevirianâ. 
Anno  1656,  2  vol.  in-4. 

T.  1 :  8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.—  716  pp. 
T.  II  (daté  1635)  :  536  pp.  —  22  ff.  n.  ch.  d'index. 

L* Homère  de  Schrevelius  a  joui  long- 
temps d'une  réputation  qu'il  ne  méritait 
pas.  Les  fautes  typographiques  y  abon- 
dent, et  les  scholies  du  pseudo-Didyme 
ont  été  particulièrement  mutilées  par 
l'éditeur. 

Les  fleurons  et  lettres  grises  qui  or- 
nent ces  deux  volumes  sont  étrangers 


3o8 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1656-57). 


au  matériel  typographique  des  Elzevier. 
L^édition  a  été  exécutée  par  Fr.  Hackius, 
et  une  partie  des  exemplaires  portent 
son  adresse  :  Lugduni  Batav,^  apudFran- 
ciscum  Hackium.  Au  surplus  nous  avons 
sur  ce  point  le  témoignage  précis  d'un 
contemporain  en  mesure  d'être  bien 
informé.  Dans  une  lettre  datée  de  Leyde, 
le  28  oct.  1654,  G.  Anslaer  écrit  à  Nie. 
Blancard:  «  Propediem  ex  ofBcina  Hackii 
prodibit  Homerus,  cum  scholiastegrxco, 
sive  is  Didymus  sit,  sive  alius;  pau- 
cula  quaedam  adhuc  tantum  restant 
folia  imprimenda.  »  (Burmanni  Syll., 
t.  Il,  p.  644.)  Et  Nie.  Heinsius  écrit  à 
Ch.  Dati,  le  20  févr.  1655  :  «  Leidae  etiam 
mox  est  proditurus  Homerus  typis  ele- 
gantibus  :  accedunt  Didymi  et  aliorum 
scholia.  »  (Clar.  Belgarum  ad  Ant. 
Magliaheckium  Epistolœ,  t.  I.  p.  209.) 
L'ouvrage  est  cité  avec  l'adresse  de 
Leyde  dans  le  catal.  de  Blaeu  de  1659. 

Cet  Homère  se  donne  habituellement 
à  vil  prix.  L'exempl.  de  M.  Pieters, 
annoncé  en  papier  fin,  v,  fauve^  s'est 
vendu  12  frs.  Néanmoins  un  exempt. 
mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet)  a  été  adjugé 
250  frs.  Pasquier. 

Il  existe  de  très  rares  exemplaires 
tirés  sur  grand  papier,  dont  la  hauteur 
diffère  peu  du  papier  ordinaire.  Celui 
de  Caillard  mesurait,  suivant  Brunet, 
243  mill.  de  haut,  sur  191  mill.  de  lar- 
geur. 

1203.  JvsTiNi  historiarum  ex 
Trogo  Pompeio  lib.  XLIV,  cum 
notis  Isaacî  Vossii.  Amstelodami, 
ex officina  Elzeviriana,  Annoi656, 
pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  330  pp.  — 
19  ff.  n.  ch.  d'index. 

Nous  avons  décrit  les  deux  éditions  de 
Justin  imprimées  par  les  Elzevier  de 
Leyde  sous  la  date  de  1640  (n©  502). 
Celle-ci  est  la  première  des  quatre 
qu'ont  données  les  Elzevier  d'Amster- 
dam. Les  trois  autres  parurent  en  1664, 
1673  et  1675,  avec  le  même  titre  gravé 
et  le  même  nombre  de  pages.  Ces 
quatre    réimpressions    sont    beaucoup 


moins  recherchées  que  les  éditions  de 
Leyde. 

1204.  Theatrvra  historicura 
theoretico  practicum  in  quo  qva- 
tvor  monarchiae,  nempe  prima 
quae  est  Babyloniorum  et  Assy- 
riorum,  secunda  Medorum  et  Per- 
sarum,  tertia  Graecorum,  quarta 
Romanorum,  omnesque  reges  et 
imperatores,  qui  in  illis  regnâ- 
runt,  nova  et  artificiosa  methodo 
describuntur,  omniaque  ad  usum 
oeconomicum,  politicum  et  eccle- 
siasticum  accommodantur.  Au- 
thore  Christiano  Matthi^  S.  S. 
theologiae  doctore,  antea  in  il- 
lustri  Noricorum  Academia  Al- 
torphina,  et  postea  in  Regia  So- 
rana  professore  primario.  Opus 
apprime  utile,  exhibens  perfec- 
tum....  Editio  secunda  ab  ipso 
authore  aucta  et  emendata.  A  mste- 
lodami,  apud  Ludovicum  et  DaniC" 
Uni  Elzevirios.  Anno  1656,  in-4. 
Marque  :  la  Minerve, 

16  ff.  limin.,  y  corapr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  1144  pp.  —  56  pp.  d'index. 

Seconde  édition  de  cet  ouvrage.  Voir 
à  Tannée  1648  le  no  1070. 

1205.  Meduila  oratoria,  conti- 
nens  omnium  transitionum  for- 
mulas, quibus  ornari  possit  oratio 
rhetorica.  In  gratiam  studioso- 
rum  eloquentiae,  ex  variis  orato- 
ribus  collecta  ab  Ivaro  Petr- 
Adolpho  Norvego.  Amstelodami, 
ex  officina  Elzeviriana^  1656,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  280  pp. 

1206.  Animadversiones  in  li- 
brvm  Prœadamitarvm.  In  quibus 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


309 


confutatur  nuperus  scriptor,  et, 
primum  omnium  hominum  fuisse 
Adamum,  defenditur.  Authore 
Eusebio  Romand.  Anno  1656, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

10  ff.  limin.  —  123  pp. 

L* auteur  de  ce  petit  livre,  dirigé  contre 
rhypothèse  des  Préadamites  (voir  les 
n<»  1188-89),  est  Philippe  Le  Prieur. 
L'édition  originale  parut  à  Paris,  1656, 
in-8.  Elle  est  précédée  d'une  épître  dédi- 
catoire  de  Timprimeur  L.  Billaine  au 
surintendant  Fouquet,  laquelle  a  été 
reproduite  dans  la  réimpression  hol- 
landaise. 

Celle-ci  sort  positivement  des  presses 
elzeviriennes  d'Amsterdam,  comme  on 
le  constate  par  la  sphère  du  titre,  les 
lettres  grises  et  les  signatures  en  7. 
Néanmoins  elle  ne  figure  que  dans  un 
seul  catalogue  de  la  maison,  celui  de 
1674,  où  elle  est  citée  avec  l'adresse 
d'Amsterdam. 

1207.  Svlpitii  Severi  Opéra 
omnia  quae  extant.  Amstelodami, 
ex  officina  Elzeviriana.  A°  1656, 
pet.  in-i2. 

336  PP>  (dont  les  8  dern.  n.  ch.),  y  compr.  le  titre 
gravé. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  l'édi- 
tion donnée  par  les  Elzevier  de  Leyde 
en  1643  (n°  560).  La  différence  dans  le 
nombre  des  pages  tient  uniquement  à 
ce  que  dans  cette  dernière  la  pagination 
saute  par  erreur  de  la  p.  312  à  la  p.  315. 
Il  n'y  a  pas  jusqu'à  la  dédicace  à 
Ab.  Heydanus  qui  n'ait  été  reproduite 
textuellement,  à  cela  près  qu'elle  est 
signée  ici  L.  et  D,  Elzcvirii. 

Quoique  fort  jolie,  cette  édition  est 
moins  recherchée  que  celle  de  Leyde. 

1208.  'H  xMVTj  Si(x,%^xi^.  No- 
vum  Testamentvm,  ex  regiis 
aliisque  optimis  editionibus  cum 
cura     expressum.     Amstelodami, 


ex    officina     Elzeviriana,     1656, 
in-24. 

Marque  :  la  Minerve. 
8  ff.  limin.  —  703  pp. 

Les  Elzevier  d'Amsterdam  ont  réim- 
primé ce  Nouveau  Testament  page  pour 
page  et  ligne  pour  ligne  en  1662,  1670 
et  1678. 

1209.  Cjerardi  loannis  Vossii 
Harmoniae  evangelicae  de  pas- 
sione,  morte,  resurrectione  ac 
adscensione  lesu  Christi,  serva- 
toris  nostri  libri  très.  Amstelo- 
datni,  apud  Ludùvicum  et  Danielem 
Elzevirios,  1656,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  - 
43a  pp. 

1657- 

12 10.  lacobi  Cappelli,  S.  theo- 
logise  in  Acad.  Sedanensi  olim 
professons,  Observationes  in  No- 
vvra  Testamentvm,  exceptis  Ac- 
tibus  Apostolorum,  et  Apoca- 
lypsi  D.  loannis.  Nunc  demum, 
XXXIII  post  authoris  obitum  annis, 
in  lucem  editae  :  procvrante  Lvdo- 
vico  Cappello,  authoris  fratre, 
S.  TheoL  et  linguae  hebraïcae  in 
Acad.  Salmuriensi  professore. 
Vna  cum  ejusdem  Lvdovici  Cap- 
pelli spicilegio,  ante  annos  xxv 
primum  edito,  nunc  denuo  ab 
autore  aucto,  castigato,  et  emen- 
dato.  Amstelodami,  apud  Ludovic 
cum  et  Danielem  Elzevirios,  1657, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

2  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
3T5  pp.  —  187  pp,  pour  le  Spicilegium. 

1 2 11 .  M.  TvlII CicERONis Epis- 
tolarvm   selectarvm    libri   très  : 


3IO 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1657). 


editi  in  usum  scholarum  Hollan- 
diae  et  West-Frisiae  :  ex  decreto 
Illustriss.  D.  D.  Ordinum  ejus- 
dem  proyincia&,  Amsteladami,apud 
Ludovicum  et  Danielem  Elzevi" 
rios,  1657,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

160  pp.  en  tout. 

Livre  de  classe,  réimprimé  d'après 
l'édition  donnée  par  Bonaventure  et 
Abraham  en  1626  (no  248). 

12 12.  M.  Tvlll  CicERONis  Ora- 
tionum  selectarum  liber  :  editus 
in  usum  scholarum  HoUandiae  et 
West-Frisiae  :  ex  decreto  Illus- 
triss. D.  D.  Ordinum  ejusdem 
provinciae.  Afnsteladami,  apud  Lu^ 
dovicum  et  Danielem  Elzevirios, 
1657,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

239  pp.  en  tout. 

Réimprimé,  comme  le  précédent,  sur 
l'édition  de  Leyde  (no  249). 

121 3.  Johannis  Arn.  Corvini 
JC.  Enchiridivm;  seu  Institv- 
tiones  Impériales,  insertis  latio- 
ribus  materiis^  theorice,  et  prac- 
tice  digestae,  et  explicatae  per 
erotemata.  Editio  quarta,  priori- 
bus  ex  nova  recognitione  emenda- 
tior,  et  auctior.  Amsielodami,  apuà 
Ludovicum  et  Danielem  Elzevirios, 
1657,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  644  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Quatrième  édition  eizevirienne.  Voir 
à  Tannée  1640  le  n»  968. 

121 4.  De  viribus  imaginationis 
tractatus.  Authore  Thom.  Fieno 
Antverpiano,  serenissimorumBel- 
gii  et  Bavariae  ducum  quondam 


medico  cubiculario.  Editio  nova. 
Londini,  ex  officina  RogerzDanielis, 
1657,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

324  pp.  —  XX  pp.  d'index. 

Véritable  Elzevier  d*  Amsterdam,  réim- 
primé sur  rédition  in-24  de  Leyde 
(no  423)  pour  le  compte  d'un  libraire  de 
Londres.  Sur  le  titre  la  marque  typo- 
graphique de  la  maison  d'Amsterdam. 

1215.  Danielis  Hbinsii  Ora- 
tionum  editio  nova,  prioribus 
auctior.  Accedunt  dissertationes 
aliquot,  cum  nonnullis  praefatio- 
nibus,  editore  Nicolao  Heinsio, 
Dan.  F.  Amsielodami,  ex  officina 
Elzevirianay  1657,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  ooir.  — 
578  pp.  (dont  les  deux  dem.  cotées  par  erreitr  STS 
et  576).   -  X  f.  n.  cb. 

L*édition  eizevirienne  de  1642  (n®  539), 
la  dernière  qu'ait  revue  l'auteur,  sem- 
blait devoir  être  l'édition  définitive  de 
ce  recueil.  Cependant  un  petit  volume 
complémentaire ,  renfermant  quelques 
pièces  de  circonstance,  avait  paru  posté- 
rieurement, sous  ce  titre  : 

Danielis  Heinsii  Orationes  aliqvot, 
nuperrime  ab  eo  scriptse,  quse  in  magno 
Orationum  volumine  non  extant.  Lugd, 
Batav,,  apud  Dav,  Lopez  de  Haro,  1652, 
pet.  in-12,  de  4  ff.  limin.  et  62  pp. 

Chargé  de  procurer  une  édition  nou- 
velle des  Discours  de  son  père,  Nicolas 
Heinsius  eut  boin  d'y  insérer  ce  supplé- 
ment, qui  occupe  les  pp.  451  à  468;  en 
outre  il  y  fit  entrer  VHomilia  in  locum 
JohanniSf  publiée  séparément  à  Leyde 
en  1625  (no  234). 

L'édition  de  1657  mérite  donc  la  pré- 
férence sur  celle  de  Leyde,  bien  qu'elle 
soit  inférieure  à  cette  dernière  au  point 
de  vue  typographique. 

12 16.  'HtriaSov  'AtrxfKhiov  rà 
evpitrxofjijevot,.     Hesiodi    Ascrsei 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


3" 


qvse  extant  cum  notis  »  ex  proba- 
tissimis  quibusdam  autoribus, 
brevissimiSy  selectissimisque.  Âc- 
cedit  insuper  Pasoris  index,  auc- 
tior  multo  hac  novissiraa  editione, 
et  muito  correctior.  Opéra  et  stu- 
dio Cornelii  Schrevelii.  AmsUlo^ 
dami,  typis  Ludovici  et  Danielis 
Elzeviriorum.  i6s7 •  Sumptibus  so- 
cieiatis,  pet.  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.,  y  compf.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
34 1  pp.  —  I  f .  blanc. 

Dès  Tannée  suivante  Louis  et  Daniel 
ont  réimprimé  de  nouveaux  titres  pour 
cette  édition,  qu'ils  ont  remise  en  vente, 
augmentée  du  commentaire  de  Lamb. 
Barlsus. 

1217.  Elementa  philosophica 
de  cive,  auctore  Thom.  Hobbes, 
Malmesburiensi.  A  msterodami,- 
apud  Ltédovicum  et  Danielem  Elze- 
virios.  A**  1657,  pet.  in-12. 

x8  ff.  limin«,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  403  pp.  — 
2  ff.  blancs. 

Réimpression  textuelle  de  la  dernière 
édition  donnée  par  Louis  Elzevier  sous 
la  date  de  1647  (n<»  1048).  C*est  incon- 
testablement la  plus  jolie  de  celles  que 
les  Elzevier  ont  données  de  ce  livre. 

1218.  Les  Provinciales  ou  les 
lettres  escrites  par  Louis  de 
MoNTALTE,  à  un  provincial  de 
ses  amis,  et  aux  RR.  PP.  Jé- 
suites :  sur  le  sujet  de  la  morale, 
et  de  la  politique  de  ces  Pères. 
A  Cologne,  chés  Pierre  de  la  Vallée, 
1657,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.  —  398  pp.  —  i  f .  blanc.  —  m  pp.  pour 
VAdvis  de  Messieurs  les  Cvrez  de  Paris. 

On  sait  que  les  Provinciales  de  Pascal 
parurent  d'abord  par  feuilles  volantes, 
du  23  janvier  1656  au  24  mars  1657. 
Lr*édition  elzevirienne,  la  première  qui 


ait  une  pagination  continue,  suivit  de 
près  l'édition  originale.  Tellement  que 
la  dix-huitième  lettre,  survenue  lorsque 
l'impression  du  volume  était  achevée, 
forme  une  partie  distincte  (pp.  3^9  ^  39^) 
et  doit  avoir  été  ajoutée  après  coup. 

Le  pseudonyme  Pierre  de  la  Vallée 
n'est  pas  de  l'invention  des  Elzevier. 
Les  éditeurs  français  avaient  songé 
avant  eux  à  réunir  en  volume  les  lettres 
publiées  séparément,  et  avaient  fait  im- 
primer un  titre  portant  l'adresse  fictive 
de  Cologne,  chex  Pierre  de  la  Vallée.  C'est 
ce  titre  que  les  Elzevier  se  sont  bornés 
à  reproduire. 

Une  seconde  édition,  également  elze- 
virienne, des  Provinciales  vit  le  jour 
sous  la  même  date  et  avec  le  même 
titre.  La  dix-huitième  lettre  y  suit 
immédiatement  la  précédente  ;  le  volume 
ne  compte  que  396  pp.,  et  VA  vis  des  Curés 
n'en  a  que  108. 

Cette  réimpression  se  recommande 
par  des  additions  au  texte  et  des  correc- 
tions. Ainsi  dès  le  titre  on  lit  Lettres 
écrites^  au  lieu  de  escrites;  à  la  i^  page, 
13®  avt-dern.  ligne,  on  trouve  la  faculté 
de  Théologie  de  Paris,  au  lieu  de  la  faculté 
de  Paris;  au  haut  de  la  p.  3,  quarante 
religieux  mefidiants,  au  lieu  de  quarante 
moines  mandiants  que  porte  l'édition  ori- 
ginale. C'est  en  un  mot  le  texte  définitif, 
tel  qu'il  a  été  revu  par  Pascal  lui-même 
et  adopté  dans  toutes  les  éditions  posté- 
rieures. 

A  ce  titre  cette  seconde  édition  de- 
vrait mériter  la  préférence.  Néanmoins 
les  bibliophiles  attachent  beaucoup  plus 
de  prix  à  la  première,  qui  en  effet  est 
mieux  exécutée.  Vend,  mar,  bl,  (Muller) 
h.  133  mill.  70  frs.  Chedeau;  mar.  r, 
(Bauzonnet-Trautz)  h.  128  mill.  70  frs. 
Yemeniz  ;  mar.  bl,  (Bozérian)  h.  134  mill. 
140  frs.  Brunet;  mar,  r,  (Duru)  133  mill. 
145  frs.  Huillard;  mar.  br.  (Cape)  h. 
129  mill.  135  frs.  De  la  Villestreux  (tandis 
qu'un  exemplaire  de  la  seconde  édition, 
pareil  de  condition,  ne  s'est  vendu  que 
62  frs.  même  vente)  ;  mar.  bl.  doublé  de 
mar.  r.  (Bauzonnet-Trautz)  400  frs.  Po- 
tier, rev.  1000  frs.  Benzon;  mar.  bl. 
(Bauzonnet-Trautz)  h.  133  mill.  410  frs. 


312 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1657-58). 


L.  de   Montgermont,  rev.  440  frs.  en 

mars  1S77. 

Daniel  Elzevier  a  réimprimé  les  Pro- 
vinciales avec  certaines  modifications 
en  1666  et  en  1669. 

1219.  AntonI  PerezI  IC.  S.  C. 
&  R.  Majest.  consiliarii,  in  Acad. 
Lovaniensi  iuris  civilis  anteces- 
soris  Institutiones  Impériales, 
erotematibus  distinctae,  atque  ex 
ipsis  principiis  regulisque  iuris, 
passim  insertis,  explicatae.  Editio 
octava.  Amsterodami,  apud  Ludo-^ 
vicum  et  Danielem  Elzevirios, 
1657,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  603  pp.  —  4  PP'  d'index. 

Troisième  édition  elzevirienne.  Voir 
à  Tannée  1647  ^^  "°  ^^SS» 

1229-  AntonI  PerezI  I.C.  S. 
C.  &  R.  Majestatis  consiliarii,  in 
Academia  Lovaniensi  legum  ante- 
cessoris,  Ivs  pvblicvm,  quo  ar- 
cana  et  iura  principis  exponun- 
tur.  Amstelodami,  apud  Ludovicum 
et  Danielem  Elzevirios,  1657,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  338  pp. 

I22I.  Ars  concionandi  regulis 
perspicuis,  et  exemplis  palmariis, 
et  multifariis,  concinnata  et  in- 
structa;  cvm  indice  triplici.... 
Per  Gvlielmvm  Price,  Anglum, 
S.  T.  B.  et  pastorem  Amstelo- 
damensem.  Amstelodami,  apud 
Ludovicum  et  Danielem  Elzevirios, 
1657, in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 


4  ff.  limin.  —  320  pp. 
l'errata. 


3   ff.  pour  l'index  et 


1222.  loannis  Strangii  SS. 
theologiae  doctoris,  et  in  Aca- 
demia Glasguensi  professons  pri- 
marii  de  Volvntate  et  actionibus 
Dei  circa  peccatum,  libri  qva- 
tvor  :  ecclesiarum  reformata- 
rum,  inprimis  Scoticanae,  judicio 
humiliter  oblati,  et  lubentissime 
submissi.  Amstelodami,  apud  Lu- 
dovicum et  Danielem  Elzevirios, 
1657,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
886  pp.  —  37  ff.  n.  ch.  pour  les  tables. 

Ouvrage    posthume,   publié    par   les 
soins  de  Guill.  Spangius. 

1223.  Exercitationvm  rhetori- 
carvm  libri  VIII.  Quorum  primi 
quinque  analytici  sunt...  Reliqui 
très  synthetici  sunt...  Avctore 
loanne  Tesmaro,  pâtre,  è  Pome- 
ranis  Gryphis-waldensi ,  et  in 
illustri  schola  Bremensi  rheto- 
rices  professore  denato.  Editore 
vero  Daniele  Stephani,  Bremensi. 
Amstelodami,  apud  Ludovicum  et 
Danielem  Elzevirios,   1657,  '^^•'^' 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
1065  pp.  -r  31  pp.  n.  ch.  pour  l'index. 

1224.  Roma  illvstrata,  sive 
antiqvitatvm  romanarvm  brevia- 
rivm.  Accessit  Georgii  Fabricii 
Chemnicensis  veteris  Romae  cum 
nova  collatio.  Ex  nova  recensione 
Antonii  Thysii  JC.  Postrema  edi- 
tio. Amstelodami,  apud  Ludovicum 
et  Danielem  Elzevirios,  1657,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  524  pp.  —  9  ff.  d'index.  —  i  f .  blanc. 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


313 


1658. 

1225.  Evphormionis  Lusinini 
sive  loannis  Barclaii  Satyricon 
partes  quinque  cum  clavi.  Acces- 
sit conspiratio  anglicana.  Amste^ 
lodami,  ex  officina  Elzeviriana, 
1658,  pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  373  pp.  — 
z  f.  blanc. 

Quatrième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne  du  Satyricon.  Voir  à  Tannée  1637, 
no  452.  Un  exempl.  non  rogné,  mar,  r. 
(Duru)  36  frs.  La  Bédoyère. 

1226.  Joh.  Claubergii  Logica 
vêtus  et  nova,  modum  inveniendae 
ac  tradendfle  veritatis,  in  genesi 
simul  et  analysi,  facili  methodo 
exhibens.  Editio  secunda  mille 
locis  emendata  novisque  prolego- 
menis  aucta.  Amstelœdami,  ex  offi- 
cina Elzeviriana,  1658,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roUge  et  noir.  — 
463  pp.  —  %i  pp.  d'index. 

Voir  ci-dessus  à  Tannée  1654,  n»  1171, 
la  première  édition,  plus  rare,  mais 
moins  complète  que  celle-ci. 

1227.  loh.  CoRViNi  IC.  Ivris- 
prvdentia  romana  H.  Vulteii  con- 
tracta. Amsterodami,  ex  officina 
Elzeviriana,  A°  1658,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  358  pp.  — 
I  f.  blanc. 

Cest  la  seconde  édition,  comme  Tin- 
dique  le  faux  titre.  La  première  avait 
paru  en  1644,  {n<*  ioo6). 

1228.  Joh.  Fred.  Gronovii  ad 
L.  et  M.  Annaeos  Senecas  notae. 
Amstelodami,  apud  Ludovicum  et 
Danielem  Elzevirios,  1658,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.  —  490  pp.  —  z5  ff.  n.  ch.  pour  les  deux 
index. 


Réimpression  de  Tédition  donnée  par 
les  Elzevier  de  Leyde  en  1649  (no  664). 
On  la  joint  au  Sénèque  de  1659  (voir 
ci-après  le  n©  1251). 

1229.  'Ho'/oïof  'A(rxpoi,iov  rà 
eùpifTHOf/^eva,.  Hbsiodi  Ascraei 
quae  exstant.  Cum  notis,  ex  pro- 
batissimis  quibusdam  autoribus 
brevissîmis,  selectissimisque.  Ac- 
cessit viri  clarissimi  Lamberti 
Barlaei  ...  in  ejusdem  Theogo- 
niam  commentarius.  Opéra  et 
studio  Cornelii  Schrevelii.  Amste- 
lodami, typis  Ludovici  et  Danielis 
Elzeviriorum,  1658.  Sumptibus  so- 
cietatis,  pet.  in-8* 

Marque  :  la  Minerve. 

II  ff.  limin.  —  341  pp.  —  i  f.  blanc.  —  a  ff.  (titre 
et  avertissement)  et  ajg  pp.  pour  le  commentaire  de 
L.  Barlieus. 

C'est,  sous  un  titre  renouvelé,  Tédition 
de  1657  ("°  1216),  à  laquelle  on  a  ajouté 
3  ff.  de  dédicace  dans  les  liminaires,  et  le 
travail  de  L.  Barlaeus  sur  la  Théogonie. 

1230.  De  commvnione  veteris 
ecclesiae,  syntagma.  Ex  biblio- 
theca  lohannis  Ionstoni,  Doct. 
medici.  Amstelœdami,  ex  officina 
Elzeviriana.  A?  1658,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

235  PP«  —  2  ff.  blancs. 

1231.  D.  IvsTiNiANi,  sacratis- 
simi  principis,  Institvtionvm,  sive 
elementorvm,  libri  qvatvor,  notîs 
perpetuis  multo,  quam  hucusque, 
diligentius  illustrati,  cura  et  stu- 
dio Arnoldi  Vinnii  I.  C.  Editio 
postrema  ab  auctore  recognita. 
Amstelœdami^  ex  officina  Elzevi- 
riana, 1658,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  643  pp. 

40 


314 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1658). 


Troisième  édition  eizevirienne.  Voir 
le  no  1039. 

1232.  Th:  À  Kempis  canonici 
regularis  Ordin:  S.  August:  de 
Imitatione  Christi  libri  quatuor. 
Lugduni,  ex  officina  Elzeviriana, 
1658,  pet.  in-i2. 

261  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  le  faux  titre.  — 

1  f.  blanc. 

Le  fleuron  aux  roses  trémières,le  delta, 
les  lettres  grises  et  les  signatures  en  7, 
prouvent  que  ce  volume  sort  des  presses 
elzeviriennes  d'Amsterdam,  et  non  de 
celles  de  Leyde,  comme  on  Ta  supposé 
à  tort.  Le  frontispice  gravé  est  différent 
de  celui  de  l'édition  sans  date  (no  729). 
Quant  à  l'adresse  Lugduni ^  on  sait 
qu'elle  était  traditionnelle  chez  les 
Elzevier  pour  les  livres  de  piété  des- 
tinés à  être  vendus  en  pays  catholi- 
ques. 

Au  surplus  cette  Imitation  est  citée 
avec  l'adresse  d'Amsterdam  dans  le 
catal.  de  1674.  Daniel  l'a  reproduite  avec 
la  même  pagination  et  le  même  fron- 
tispice, mais  avec  l'adresse,  non  dé- 
guisée cette  fois  :  A  mstclodami,  ex  officina 
Elzeviriana,  1679. 

1233.  Les  Charactères  des  pas- 
sions. Par  le  S'  de  la  Chambre, 
médecin  de  Monseigneur  le  Chan- 
celier. A  Amsterdam,  chez  Antoine 
Michel,  Tan  1658,  3  tom.  en  4  vol. 
pet.  in- 12. 

T.  I  :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — 
236  pp. 

T.  II  :  pp.  237  à  599,  y  compr.  un  faux  titre  et 

2  ff.  limin. 

T.  III  (daté  i66z)  :  4  ff. limin.  —  397  pp.  —  i  f. blanc. 
T.  IV  (daté  1663)  :  323  pp.  en  tout. 

Cet  ouvrage,  très  bien  imprimé,  sort 
incontestablement  des  presses  elzevi- 
riennes d'Amsterdam,  et  figure  avec 
l'astérisque  au  catal.  de  1681. 

Il  existe,  sous  la  date  de  1658,  deux 
éditions  différentes  des  t.  I  et  IL  La 
première  est  ornée  du  fleuron  aux  mains 
de  justice,  et  le  titre  courant  du  cha- 
pitre II  est  imprimé  de  la  sorte  :  les 


CHARACTÈRES  DE  l'amovr.  La  secc^de 
se  reconnaît  aux  roses  trémières  et  la 
ligne  de  tète  du  chapitre  II  porte  :  les 

CHARACTÈRES  DE  l'AMOUR. 

Cette  double  édition  s'explique  si  l'on 
tient  compte  du  mode  de  publication  du 
texte  original.  De  la  Chambre  ne  donna 
d'abord  que  la  première  partie,  qui  parut 
à  Paris  y  chez  P.  Rocolet^  1640,  dans  le 
format  in-4,  et  que  les  Elzevier  réimpri- 
mèrent en  1658.  Lorsque  parut  la  conti- 
nuation de  Touvrage  en  1662,  cette  pre- 
mière partie  se  trouvait  épuisée,  et  les 
imprimeurs  hollandais  la  reproduisirent 
en  même  temps  que  la  suite;  mais  ils 
négligèrent  de  changer  la  date  au  fron- 
tispice gravé. 

'  On  joint  ordinairement  aux  Charac- 
tères des  passions  un  autre  ouvrage  du 
même  auteur  :  VArt  de  connoistre  Us 
hommes,  Amst.,  lacques  le  Jeune,  1660 
(ci -après  le  no  iz6o).  Les  5  vol.  mar.  r. 
(Cape)  70  frs.  Giraud  ;  mar,  bL  (Simier) 
h.  132  mill.  55  frs.  Yemeniz;  mar,  bL 
(Cape)  h.  129  mîll.  140  frs.  De  la 
Villestreux,  rev.  155  frs.  L.  de  Mont- 
germont;  vél,  h.  131  mill.  70  frs.  Pas- 
quier. 

Millot  fait  au  sujet  de  cette  publica- 
tion une  remarque  fort  judicieuse  :  t  On 
comprend  très  bien,  dit-il,  pourquoi  les 
Elzevier  ont  donné  tant  de  soins  à  Tim- 
pression  de  ces  deux  ouvrages  de  De  la 
Chambre  :  c'est  que  l'auteur  était  le 
médecin  du  chancelier,  auquel  il  dédiait 
les  Caractères  des  passions,  et  que  le 
chancelier  était  le  protecteur  des  Elze- 
vier et  un  grand  amateur  de  leurs  édi- 
tions. •  Il  est  moins  bien  inspiré  quand 
il  ajoute  :  «  Mais  ce  qu'on  ne  comprend 
point,  c'est  que  Louis  et  Daniel  n'aient 
pas  mis  leurs  noms  à  ces  deux  éditions  si 
jolies,  en  si  beaux  caractères,  et  incon- 
testablement sorties  de  leurs  presses.  • 
La  raison  en  est  fort  simple.  La  Chambre 
était  connu  pour  l'adversaire  déclaré  du 
cartésianisme.  Les  simples  convenances 
devaient  empêcher  les  Elzevier,  éditeurs 
en  titre  de  Descartes,  d'adopter  ouverte- 
ment, en  y  mettant  leur  nom,  un  livre 
écrit  dans  des  vues  opposées  et  même 
hostiles. 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


315 


1234.  M.  Annaeus  Lucanus  de 
bello  civili,  cum  Hug.  Grotii, 
Farnabîi  notis  integris  et  vario- 
rum  selectiss.  Accurante  Corn. 
Schrevelio.  Amsielodami,  ex  offi^ 
cina  Elzeviriana.  A°   1658,  in-S. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  614  pp.  — 
73  ff.  pour  les  variantes  et  l'index.  —  En  regard  de  la 
p.  z  une  carte  pliée. 

Cette  édition,  imprimée  en  caractères 
italiques,  est  fort  bien  exécutée.  Mais 
c*est  son  principal  mérite,  et  Thonneur  en 
revient  à  Fr.  Hackius  de  Leyde,  qui  l'a 
imprimée  pour  le  compte  des  Elzevier. 

Elle  a  été  reproduite  avec  le  même 
frontispice  et  la  même  pagination  en 
1669. 

1235.  loannis  Maccovii  SS. 
TheoL  Doct.  ac  Profess.  Locî 
Commvnes  theologici  :  ex  omni- 
bus ejus,  quae  extant,  collegiis, 
thesibus  per  locos  comm.  dispu- 
tatis,  manuscriptis  antiquis,  re- 
centioribus,  undiquaque  solicite 
conquisitis,  collecti,  digesti,  auc- 
ti,  indice  capitum,  rerumquelocu- 
pletati;  operâ  et  studio  Nicolai 
Arnoldi,  SS.  TheoL  Doct.  et  pro- 
fessons in  Academia  Franeque- 
rana.  Editio  postrema,  ab  innu- 
meris  pêne  mendis,  quibuspriores 
scatebant,  repurgata.  Amsielo- 
dami, apud  Ludovicum  et  Danielem 
Elzevirios.  Anno  1658.  Cum  pri- 
vilégia, in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
812  pp.  —  7  ff.  pour  l'index. 

La  première  édition  des  Loci  communes 
theologici  de  J.  Makowski  avait  paru  à 
Franeker,  1650,  in-4. 

1236.  Gulielmi  PisoNis  medici 
Amstelaedamensis  de  Indiae  utrius- 
que  re  naturali  et   medica  libri 


quatuordecim.  Quorum  contenta 
pagina  sequens  exhibet.  Amstelœ- 
dami,  apud  Ludovicum  et  Danielem 
Elzevirios.  A^  1658,  in-fol. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  i«  part." 
G.  Pisonis  hisi.  natur.  et  medica  India  Occid.  libri 
quinque  :  327  pp.  et  5  pp.  d'index.  —  2®  part.  G.  Marc- 
gravit  de  Liebstad  tractatus  topograph.  et  meteor. 
Brasilia:  39  pp.  —  3»  part.  Jac.  Bontix  hist.  natur,  et 
medica  Ind.  Orient,  libri  ux  :  226  pp.  et  i  f.  d'index. 

Ce  recueil,  divisé  en  trois  parties,  est 
une  refonte  de  celui  que  Louis  Elzevier 
avait  publié  dix  ans  auparavant,  sous 
le  titre  de  Historia  natur alis  Brasilia 
(no  1068).  Il  comprend  :  1°  le  traité  de 
G.  Pison,  Historia  naturalis  et  medica 
India  Occid. y  en  six  livres,  dans  lequel 
Tauteur  a  intercalé  en  grande  partie  les 
figures  de  Touvrage  de  Marcgraf,  tout 
en  modifiant  le  texte;  2«>  deux  opuscules 
de  Marcgraf,  Tractatus  topographicus  et 
meteorologicus  Brasilia;  Commentarius  de 
Brasiliensium  et  Chilensium  indole  et 
lingua,  lesquels  formaient  le  huitième 
livre  du  traité  de  Marcgraf  dans  l'édi- 
tion de  1648;  30  l'ouvrage  posthume  de 
J.Bontius,  médecin  hollandais,  Historia 
naturalis  et  medica  India  Orientalis  libri 
sexy  publié,  revu  et  complété  par  Pison. 

«  Il  faut  ici  dire  un  mot  de  la  question 
de  plagiat,  relativement  à  l'emploi  fait 
par  Pison,  dans  sa  deuxième  édition,  de 
beaucoup  de  dessins  de  Marcgraf.  Ils 
avaient  travaillé  de  concert  ;  et  Pison  a 
pu  croire,  en  raison  de  leur  ancienne 
liaison,  avoir  le  droit  dont  il  a  usé.  Il 
n'en  a  rien  dit,  et  c'est  sans  doute  un 
tort  :  mais  il  n'avait  probablement  pas 
l'espoir  de  pouvoir  cacher  son  emprunt, 
le  travail  de  Marcgraf  ayant  été  inséré 
séparément  dans  la  première  édition.  » 
(Biographie  Univers,) 

1237.  C.  Sallvstivs  Crispvs, 
cum  veterum  historicorum  frag- 
mentis.  Amsielodami,  ex  officina 
Elzeviriana,  Anno  1658,  pet. 
in-i2. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  310  PP. 
—  17  ff.  pour  les  index. 

Réimpression  textuelle  du  Salluste  de 


3i6 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1658-59). 


1634  (no  412),  mais  très  inférieure  au 
point  de  vue  de  l'exécution. 

1238.  L.  Annaei  Senbc^  philo- 
sophi  Epistolae,  quae  exstant.  Ex 
recensione  I.  Lipsii  et  lo.  Fr. 
Gronovii.  Amstelodami,  apud  Lu- 
dovicum  et  Danielem  Elzevirios, 
1658,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

480  pp.  en  tout. 

Tirage  spécial  d'une  partie  du  tome  II 
du  Sénèque  complet  de  1659  (ci-après 
no  125 1).  Les  Elzevier  de  Leyde  avaient 
fait  la  même  chose  pour  le  Sénèque  de 
1649  (no  673). 

1239.  'H  XttlVTJ  SlO(,^H7J.  No- 

vum  Testamentum.  Editio  nova  : 
in  qua  diligentius  quàm  unquam 
antea  variantes  lectiones  tam  ex 
manuscriptis  quàm  impressis  co- 
dicibus  collectas,  et  parallela 
Scripturae  loca  annotata  sunt, 
studio  et  labore  Stephani  Cur- 
cellaei.  Amstelœdami ^  ex  officinâ 
Elzevirianâ,  1658,  in- 12. 
Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limia  ,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
!•  part.  : 53a  pp.  et  6  ff.  n.  ch. de  variantes.  —  2»  part.: 
377  PP  (y  corapr.  un  faux  titre)  et  23  pp.  de  variantes. 
—  I  f .  blanc. 

Cette  édition,  d*un  format  un  peu  plus 
grand  que  rin-12  elzevirien  ordinaire, 
est  fort  belle  et  réputée  très  correcte. 
Daniel  Elzevier  l'a  réimprimée  dans  le 
même  format  en  1675. 

1659. 

1240.  lo.  Barclaii  Argenis. 
Editio  novissima.  Cum  clave,  hoc 
est,  nominum  propriorum  eluci- 
datione  hactenus  nondum  édita. 
Amstelodami,  ex  officinâ  Elzevi- 
riana.  Anno  1659,  pet.  in-12. 

569  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  7  pp.  n.  ch. 
pour  la  clef  et  l'index. 


Seconde  édition  de  V Argenis  publiée 
par  les  Elzevier  d'Amsterdam.  Voir  à 
l'année  1655  le  n©  1180. 

1241.  Œconomia  animalis,  no- 
vis  in  medicina  hypothesibus  su- 
perstructaet  mechanicè  explicata. 
Auctore  Gualtero  Charletox. 
Londini,  typis  R.  Danielis  ei 
J.  Redman,  1659,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  392  pp. 

D'après  M.  Pieters,  les  caractères  de 
cette  édition  sont  ceux  des  Elzevier,  et 
outre  la  Minerve,  on  y  trouve  la  tête  de 
buffle,  etc. 

La  même  année  vit  paraître  une 
seconde  édition  de  ce  volume,  sous  ce 
titre  :  Exercitaiiones  physico-anatomica, 
de  œconomia  animali^  etc.  Editio  secunda, 
priori  multo  correctior,  Amst.,  apud 
J.  Ravesteynium,  1659,  pet.  in-i2,  de 
10  ff.  limin.  et  243  pp. 

1242.  Philippi  Cluverii  Intro- 
dvctionis  in  vniversam  geogra- 
phiam,  tam  veterem  quam  novam 
libri  VI.  Accessit  P.  Bertii  brevia- 
rium  orbis  terrarum.  Amstelo- 
dami,  apud  Elzeuirios,  1659,  in-24. 

352  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  70  pp.  j)onr  le 
Breviarium  de  Bertius.  —  5  ff.  de  table.  Trois 
tableaux  plies  en  regard  des  pp.  9,  33  et  34. 

Édition  que  Daniel  a  reproduite  avec 
le  même  frontispice  et  la  même  pagina- 
tion en  1670  et  en  1677.  Voir  le  no  274. 

1243.  loan.  Arn.  Corvini  IC. 
Posthvmvs  Pacianvs;  sev  defini- 
tiones  iuris  utriusque,  viri  Cl. 
lulii  Pacii  à  Beriga,  IC.  post- 
humae,  insigni  auctu,  et  divisio- 
num,  integrorum  titulorum,  alia- 
que  accessione  plané  novatae. 
Editio  altéra  recognita  et  amplis- 
sima  dote  locupletata  ab  Arnoido 
Corvino  à  Belderen,  I.  fil.,  IC. 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


317 


Amsteladami,  apud  Ludovicum  ci 
Danielem  Elzevirios,  1659,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  ]imin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
440  pp.  —  30  ff.  n.  ch.  pour  Tindex.  —  2  ff.  blancs. 

Seconde  édition  de  ce  livre.  La  pre- 
mière, moins  complète,  avait  paru  en 
1643  (no  996). 

1244.  Geometria,  à  Renato  des 
Cartes  anno  1637  gallicè  édita; 
postea  autem  unà  cum  notis  Flo- 
rimondi  de  Beavne,  in  curia  Ble- 
sensi  consiliarii  regiî,  gallicè 
conscriptis  in  latinam  linguam 
versa,  et  commentariis  illustrata, 
operâ  atque  studio  Francisci  à 
Schooten,  in  Acad.  Lugd.  Batava 
matheseos  professorîs.  Nunc  de- 
mum  ab  eodem  diligenter  reco- 
gnita,  locupletioribus  commenta- 
riis instructa,  multisque  egregiis 
accessionibus...  exornata.  AmstC" 
lœdami,  apud  Ludovicum  et  Dante- 
lem  Elzevirios,  1659,  2  vol,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

T.  I  :  8  ff.  lirain.  (au  vo  du  faux  titre  le  portrait 
de  Descartes  par  Fr.  à  Schooten).  —  520  pp. 
T.  II  :  9  ff.  limin.  —  420  pp.  —  2  ff.  n.  ch. 

Ces  deux  volumes  appartiennent  au 
même  ouvrage,  et  ne  doivent  pas  être 
séparés.  La  table  placée  au  vo  du  titre 
du  t.  I  mentionne  expressément  le  se- 
cond volume,  lequel  est  précédé  d'ail- 
leurs d'un  faux  titre  portant  :  Renati 
DeS'Cartes  geometria  pars  secunda.  Enfin 
il  est  à  remarquer  que  dans  le  catal. 
de  1681  la  Géométrie  de  Descartes  est 
annoncée  en  z  part.  in-4. 

Le  second  volume  se  compose  des 
traités  suivants,  pourvus  chacun  d'un 
titre  spécial,  bien  que  la  pagination  soit 
ininterrompue  : 

10  PRINCIPIA  matheseos  vniversalis, 
sev  introductio  ad  geometri»  methodvm 
Renati  Des  Cartes,  conscripta   ab  Er. 


Bartholino,  Casp.  Fil.  Editio  secunda, 
priore  correction  Amst.,  apud  Lud,  et 
Dan,  Elzevirios^  1661  (pp.  1-48). 

La  première  édition  de  ce  traité, 
imprimée  par  les  Elzevier  de  Leyde  en 
1651  (no  699),  avait  paru  sous  le  nom 
de  Fr.  à  Schooten.  Er.  Bartholinus  y 
était  indiqué,  non  comme  l'auteur,  mais 
comme  l'éditeur  du  livre. 

2^  De  iGQUATiONUM  natura,...  incœpta 
à  FI.  de  Beavne,  absoluta  ab  Er.  Bartho- 
lino. Amst,t  apud  Lud,  et  Dan,  Elzev., 

1659  (pp.  49-152)- 
30  JoHANNis  de  Witt  Elementa  cur- 

varum    linearum.    Edita    operâ    Fr.    à 

Schooten.  Amst.f   apud   Lud.   et   Dan. 

Elzev.f  1659  (pp.  153-340). 

40  Francisci  à  Schooten,  Leidensis, 
dum  viveret  in  Academia  Lugduno- 
Batava  matheseos  professons,  Tractatus 
de  concinnandis  demonstrationibus  geo- 
metricis  ex  calculo  algebraïco.  In  lucem 
editus  à  Petro  à  Schooten,  Francisci 
fratre.  Amst.,  apud  Lud,  et  Dan,  Elzev,, 
1661  (pp.  341-420). 

L'intervalle  entre  la  date  de  ce  der- 
nier traité  et  celle  des  précédents  s'ex- 
plique par  la  mort  de  l'éditeur  Fr.  à 
Schooten,  survenue  durant  l'impression. 
On  s'aperçoit  que  le  titre  du  premier 
opuscule  a  été  enlevé  et  remplacé  par 
un  autre,  sur  lequel  on  aura  tenu  proba- 
blement à  rétablir  la  date  de  la  publica- 
tion du  volume. 

Ce  recueil,  qu'on  serait  tenté  de  re- 
léguer parmi  les  bouquins,  mérite  pour- 
tant quelque  égard  à  cause  des  Elementa 
curvarum  linearum,  qui  sont  de  l'illustre 
Jean  de  Witt.  Cet  homme  d'État  qui 
supportait  tout  le  poids  des  affaires  de 
son  pays,  et  qui  trouvait  moyen,  entre 
une  déclaration  de  guerre  et  un  acte 
d'alliance,  de  composer  un  traité  de 
géométrie,  le  cas  n'est-il  pas  assez  rare 
pour  qu'on  prenne  la  peine  d'en  con- 
server le  souvenir  ? 

1245.  Âriana  vom  Herren  Des 
Marets  Kôniglichem  Rath.  In 
Frantzôsischer  Spraach  beschrie- 
ben,  und  auss  derselben  Teutsch 


3i8 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1659-60). 


gegeben  durch  G.  A.  R.  G.  L. 
Auch  mit  schônen  kupfferstûcken 
gezieret,  in  gewisse  capittel  ge- 
theiletjund  mit  einen  verzeugnûss 
der  fiirnembsten  namen,  deren  in 
diesem  werck  gedacht,  vermehret. 
Zu  Amsterdam,  bey  Ludwich  und 
Daniel  Elzevierny  1659,  2  part, 
en  I  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

T.  I  :  zo  fT.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  472  pp. 
T.  II  :  49Z  pp.  en  tout. 

Une  édition  antérieure,  citée  dans 
le  catal.  offic.  de  164g,  avait  vu  le 
jour  à  Leyde,  sous  ce  titre  :  Ariana 
des  herren  Des  Marets.  Verteutschet  durch 
G.  L.  G,  A.  R.  Gedruckt  zu  Leyden, 
bei  Frantz  Hegern,  1644,  2  part,  en 
I  vol.  pet.  in-i2  (même  frontispice  et 
même  nombre  de  pages). 

En  même  temps  que  cette  traduction, 
F.  de  Heger  donnait  une  édition  du 
texte  original  français,  que  nous  dé- 
crirons dans  la  troisième  partie.  Les 
mêmes  cuivres  (frontispice  gravé  et 
figures)  ont  servi  pour  les  trois  éditions. 

Brunet  cite,  d'après  le  catal.  Mac- 
Carthy  (n»  3360),  une  traduction  du 
même  roman  en  néerlandais,  Amst.f 
L,  et  D,  Elzevier^  1658,  2  part.  pet.  in-12. 
Nous  craignons  qu'il  n'en  soit  de  cette 
traduction  comme  de  celle  de  Lysandrc 
et  Caliste  (n»  11 14),  c'est-à-dire  que  l'on 
n'ait  confondu  avec  la  version  alle- 
mande. 

Il  existe,  en  efTet,  une  traduction  du 
roman  de  Des  Marets  :  De  onvergelyke- 
lyke  Ariane  uyt  het  francoysch  vertaelt 
door  I,  I,  Schipper^  parue  d'abord  à 
Amsterdam,  1640,  in-8,  et  plusieurs  fois 
réimprimée;  mais  nous  n'avons  trouvé 
trace  nulle  part  d'une  édition  elzevi- 
rienne,  et  aucun  des  catal.  offic.  de  la 
maison  n'en  fait  mention. 

1246.  Le  Gvidon  de  la  langve 
italienne,  par  Nathanael  DvËz. 
Avec   trois   dialogues    familiers, 


italiens  et  françois.  La  comédie 
de  la  Moresse.  Les  complimens 
italiens.  Et  vne  guirlande  de  pro- 
verbes. Reveu  et  corrigé  par  Tau- 
theur.  A  Amsterdam,  chez  Louysei 
Daniel  Elzevier,  Tan  1659,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  fT.  limin.  —  263  pp. 

Troisième  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage.  Voir  le  n»  518. 

1247.  Jtingst-erbawete  Schàf- 
ferey,  oder  keusche  Liebes-be- 
schreibung  von  der  verliebten 
Nimfen  Amœna,  und  dem  lob- 
wûrdigen  SchàfFer  Amandvs, 
besagten  beyden  Âmanten,  so 
wol  zu  bezeigung  hôchstthulicher 
Dienstfertigkeit ,  als  zu  versiche- 
rung  geneigter  Gunstgevvogen- 
heit,  ûbersetzet  durch  A.  S.  D.  D. 
Amsterdam,  bey  Ludwich  und  Da-^ 
niel  Elzeviern,  165g,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

2x4  PP-i  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr. 
—  X  f .  blanc. 

Réimpression  textuelle  de  l'édition 
donnée  par  Louis  Elzevier  en  1652 
(no  1144).  C'est  ce  qui  explique  que  le 
nom  de  ce  dernier  figure  seul  sur  le 
frontispice  gravé. 

1248.  JusTiNUS,  cum  notis  se- 
lectissimis  variorum,  Berneggeri, 
Bongarsij,  Vossij,  Thysij,  etc. 
Editio  accuratissima.  Accurante 
S.  D.  M.  C.  Amsielodami,  aptd 
Ludovicum  et  Danielem  Elzevirios, 
Anno  165g,  in-8. 

2  ff.  limin  ,  y  compr.  le  titre  gravé.    -  547  pp.  - 
73  pp.  n.  ch.  d'index. 

Cette  même  édition  a  reparu  sous  la 
date  de  1669,  sans  changements,  si  ce 
n'est  qu'on  a  intercalé  à  la  suite  des 
liminaires  lo  ff.  de  notes  de  Graevius. 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


319 


Les  initiales  du  titre  désignent 
C.  Schrevelius,  D'  en  médecine.  L*édi- 
tion,  comme  toutes  celles  qu'a  signées 
ce  trop  confiant  érudit,  est  fort  peu 
estimée. 

124g.  Johannes  Maccovius  re- 
divivus,  seu  manuscripta  ejus  ter- 
tîum  jam  typis  exscripta  operâ 
Nicolai  Arnoldi,  SS.  Th.  D.  et 
professons  in  Academia  Franeke- 
rana.  Amsielodami,  apud  Ludovic 
cum  et  Danielem  Elzevirios,  1659, 
in-4. 

Cité  dans  le  catal.  Motteley  de  1848, 
no  89,  avec  cette  note  :  •  Volume  de 
près  de  mille  pages.  »  Une  édition  anté- 
rieure avait  paru  chez  Louis  Elzevier, 
en  1654  (no  1176). 

1250.  C.  Plinii  Caecilii  Secvndi 
Epistolae  et  Panegyricvs.  Editio 
nova.  Marcvs  Zverivs  Boxhornivs 
recensuit,  et  passim  emendavit, 
Amsteladami,  ex  officina  Ehevi- 
riana,  1659,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
404  pp.  —  14  ff.  d'index . 

Cette  édition  de  Pline  est  moins  belle 
que  celles  qu*ont  données  les  Elzevier 
de  Leyde  en  1640  et  1653.  Elle  est  copiée 
ligne  pour  ligne  sur  cette  dernière. 

1251.  L.  Annaei  Senec^  phi- 
losophi  Opéra  omnia;  ex  ult  : 
I.  Lipsii  et  I.  F.  Gronovii  emeu- 
dat.  et  M.  Annaei  Senecae  rhetoris 
quae  exstant;  ex  And.  Schotti  re- 
cens. Amsielodami,  apud  Elzevi" 
rios,  1659,  3  vol.  pet.  in-12. 

T.  I  :  24  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — 

535  pp. 

T.  II  (daté  1658)  :  694  pp.  -•  x  f-  blanc. 

T.  III  (daté  1658)  :  440  pp.  —  74  ff-  »•  ch.  d'index. 

C'est  la  moins  recherchée  des  trois 
éditions  de  Sénèque  imprimées  par  les 
Elzevier  (voir  les  no»  508  et  672).  On  y 


joint  le  volume  de  notes  de  Gronovius 
paru  Tannée  précédente  (no  1228). 

Un  exempl.  non  rogné  des  3  vol.  est 
coté  400  frs.  dans  le  Bulletin  du  biblio- 
phile, 1869,  p.  132.  Vend,  les  4  vol.  mar» 
br,  (Duru)  h.  136  mill.  80  frs.  H.  Bordes. 
Un  précieux  exempl.,  mar,  r.  doubl,  de 
mar.  vert^  aux  armes  de  Philippe  V,  roi 
d'Espagne,  181  frs.  Cailhava  (1862),  rev. 
500  frs.  Huillard. 

1252.  Arnoldi  Vinnii  I.  C.  in 
qvatvor  libros  Institvtionvm  Im- 
perialivm  commentarivs  acade- 
micus  et  forensis.  Editio  tertia, 
ab  auctore  recognita,  novaque  et 
largiore  cum  florum,  tum  rerum 
forensium  aspersione  exornata 
atque  adaucta.  Amstelœdami,  apud 
Ludovicum  et  Danielem  Elzevirios, 
1659.  Cum  gratia  et  privilégia 
Sacra  CcBsareœ  Majestatis,  in- 4. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
888  pp.  —  10  ff.  pour  la  table. 

Troisième  édition,  calquée  page  pour 
page  sur  la  précédente  de  1655  (n^  1 190). 

1660. 

1253.  A.  Gislenii  Bvsbeqvii 
omnia  quae  extant.  Cum  privi- 
legio.  Amstelodami,  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  1660,  in-24. 

575  PPi  y  compr.  le  titre  gravé.  —  23  pp.  n.  ch. 
d'index. 

Édition  inférieure  pour  le  papier  et 
l'impression  à  celles  de  Leyde,  1633 
(no  380),  qu'elle  reproduit  ligne  pour 
ligne. 

1 254.Phiiippi  Cesii  àZesenLeo 
Belgicvs,  hoc  est,,  succinta,  ac 
dilucida  narratio  exordii,  pro- 
gressus,  ac  denique  ad  summam 
perfectionem  redacti  stabiliminis, 
et  interioris  formae,  ac  status, 
Reipublicae    fœderatarum   Belgii 


320 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (i66o-6i). 


regionum.  Cui  accesserunt  et  ad- 
ditamenta.  AmstelcBdami,  apud  Lu- 
dovicum  et   Danielem    Elzevirios, 
i66o,  pet.  in-i2. 
Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limin  ,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  346  pp.  —  17  £f.  de  table.  -  1  f.  d'eraendanda. 
—  I  f .  blanc. 

i255.Institutiones  linguae  grae- 
cae,  olim  quidem  scriptaeàNicolao 
Clenardo,  nunc  autem  ab  erro- 
ribus  multis  expurgatae,  meliori 
ordine  digestae,  atque  ita  locu- 
pletatae,  ut  altéra  parte  prodeant 
auctiores,  studio  atque  operâ 
Gerardi  Jo.  Vossii.  Editio  novis- 
sima;  multa  accessione,  etiam 
post  ultiraam  autoris  manum, 
locupletior  reddîta;  indexque  du- 
plex plurimis  modis  adauctus, 
Amstelodami,  apud  Ludovicum  et 
Danielem  Elzevirios,    1660,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
298  pp.  —  55  ff.  n.  ch.  d'index. 

Seconde  édition  elzevirienne.  Voir  à 
Tannée  1651,  n©  1123. 

1256.  Arnoldi  Corvini  à  Bel- 
deren,  J.  C.  Jus  feudale,  per 
aphorismos  strictim  explicatum. 
Editio  altéra,  priori  emendatior. 
AmstelcBdami,  ex  officinâ  Elzevi" 
rianâ,  1660,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
216  pp. 

Daniel  Elzevier  a  réimprimé  ce  vo- 
lume avec  la  même  pagination  en  1680. 

1257.  Q.  CvRTii  RvFi  Histo- 
riarum  libri,  accuratissime  editi. 
Amstelodami,  ex  officinâ  Elzevi^ 
riana.  Anno  1660,  pet.  in-12. 

6  ff,  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  338  pp.  — 
10  ff.  n.  ch.  d'index.  —  z  f .  blanc. 


Première  des  deux  réimpressions  de 
Quinte  Curce  données  par  les  Elzevier 
d'Amsterdam  (cf.  le  n©  381). 

1258.  L.  A.  Florus,  cum 
notis  integris  Cl.  Salmasii  et 
selectissimis  variorum,  accurante 
S.  M.  D.  C.  Additus  etiam  L.  Am- 
pelius,  ex  bibliotheca  Cl.  Sal- 
masii. Amstelodami,  ex  officinâ 
Elzeviriana.  A®  1660,  in-8. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  V.  Daleo. 
—  588  pp.  —  54  ff.  n.  ch.  d'index.  —  46  pp.  pour 
Ampelius.  —  z  f .  blanc. 

Édition  peu  estimée,  publiée  par 
C.  Schrevelius.  Elle  a  été  reproduite 
avec  la  même  pagination  en  1674. 

1259.  Magnî  HippocRATis  Coi, 
medicorum  principis,  Coacae  prae- 
notiones,  graecè  et  latine.  Opus 
divinum.  Cum  versione  D.  Anutii 
Fœsii,  Mediomatricis;  et  notis 
Joh.  Jonstoni,  Med.  Doct.  Amste- 
lœdami,  ex  officinâ  Elzeviriana, 
1660,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  liznin.,  y  compria  le  titre  rouge  et  noir.  — 
577  pp.  —  107  pp.  n.  ch.  d'index. 

Suivant  le  catalogue  Chenu,  n»  236, 
le  volume  doit  contenir  deux  planches 
f  qui  se  réfèrent  aux  pages  348  et  350,  et 
qui  manquent  dans  presque  tous  les 
exemplaires.  •  Elles  doivent  être  rares 
en  effet ,  car  elles  ne  se  trouvaient  pas 
dans  ceux  que  nous  avons  collationnés. 

1260.  L'Art  de  connoistre  les 
hommes.  Par  le  S' de  la  Chambre, 
conseiller  du  Roy  en  ses  conseils, 
et  son  médecin  ordinaire.  A  Am- 
sterdam, chez  lacques  le  Jeune, 
1660,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  278  pp.  — 
4  ff.  de  Ubie.  —  1  f.  blanc. 

Il  y  a  sous  cette  date  deux  éditions, 
également  bien  imprimées.  La  première 
est  terminée  par  un  errata  de  4  lignes, 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


321 


et  il  y  a  un  feuillet  blanc  entre  le  titre 
gravé  et  la  première  page  de  l'épître  au 
surintendant' Fouquet.  Dans  l'autre  cet 
errata  est  remplacé  par  un  fleuron,  et 
le  titre  est  suivi  de  5  S.  d'impression. 

L'ouvrage  se  joint  habituellement  aux 
Charactères  des  passionSf  décrits  ci-dessus, 
no  1233. 

1261.  Johannis  Maccovii  S.  S. 
Theol.  Doct.  et  Profess.  Opuscula 
philosophica  omnia.  Metaphysica, 
prioribus  editionibus  altéra  parte 
auctior,  Logica  et  Rhetorica  cum 
vsibus,  Physica,  tractatus  de 
anima  separata,  Bthica,  Politica, 
Œconomica,  denique  methodus 
historias  iegendi  ac  locos  com- 
munes colligendi.  Edition!  ador- 
nata  per  Nicoiaum  Arnoldum  SS. 
Th.  D.  Profess.  et  concionatorem 
in  Acad.  Franekerana.  Amstelo-- 
datni,  sumptibus  Ludovici  et  Da^ 
nielis  Elzeviriorum.  A°  1660,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  fT.limin.  — Log'tca,  44  pp.—  Usus  logica,  zzi  pp., 
précédées  d'un  faux  titre.  —  Dictata  rhetorica,  pp.  47 
à  63  !  la  pagin.  faisant  suite  à  celle  de  la  Logica).  — 
De  usu  rhetorica.  Systema  physicutn.  De  anima  sepa- 
rata,  ens.  122  pp. et  i  f.  n.  ch.  —  Metaphysica,  245  pp., 
précédées  d'un  faux  titre  et  suivies  de  6  ff.  d'index.— 
Tractatus  philosophia  practica^  75  pp. 

Au  verso  du  dernier  feuillet  on  lit  : 
Franekerœ,  typis  Joh,  Arcerii  bibîiopola, 
Anno  1660. 

1262.  Éclaircissement  du  fait 
et  du  sens  de  Jansénius  où  Ton 
montre....  contre  les  livres  écrits 
et  extraits  de  MM.  Pereyret,  Mo- 
rel,  Chamillard,  Annat,  Amelote, 
et  autres,  par  Denis  Raimond, 
licentié  en  théologie.  A  Cologne, 
1660,  in-4. 

Marque  :  la  Sphère. 

8  ff.  limin.,  dont  le  40  est  blanc.  —  366  pp.  —  i  f . 
d'errata. 

Ce  volume,  divisé   en  trois  parties. 


sort  des  presses  elzeviriennes  d'Amster- 
dam, comme  on  le  voit  par  la  sphère  et 
les  lettres  grises.  Il  existe  une  quatrième 
partie  :  Contre  les  Rév.  P.  Amelote prestre 
de  V  Oratoire  et  Dom  Pierre  de  S.  Joseph 
religieux  feuillant»  A  Cologne,  1662,  de 
6  ff.  limin.  et  156  pp.  Cette  suite,  parue 
deux  ans  après  l'ouvrage  principal, 
manque  habituellement. 

1263.  Georgii  Schonborneri 
Poiiticorvm  libri  septem.  Bditio 
ad  ipsius  authoris  emendatum 
exemplar  nunc  primum  vulgata. 
Amsterodami,  ex  officinâ  Ehevi- 
rianâ.  Anno  1660,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  524  pp.  — 
13  ff.  n.  ch.  —  I  f .  blanc. 

Quatrième  édition  elzevirienne,  exac- 
tement copiée  sur  la  précédente  de  1650 
(no  H17). 

ï66i. 

1264.  Fr.  Baconis  de  Verula- 
mio  Sylva  sylvarvm,  sive  hist. 
natvralis,  et  nova  atlantis.  Amste- 
lodami,  ex  officinâ  Elzeviriana. 
A°  1661,  pet.  in-12. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  54g  pp.  — 
39  pp.  n.  ch.  d'index.  —  86  pp.  pour  la  Nova  Atlantis. 

Une  première  édition  pet.  in-12,  im- 
primée par  Fr.  Hackius,  avait  paru  en 
1648  (no  1058).  Celle-ci  sort  positive- 
ment des  presses  elzeviriennes,  et  à  ce 
titre  elle  mérite  la  préférence. 

1265.  Lettres  familières  de 
M.  de  Balzac  à  M.  Chapelain. 
A  Amsterdam,  chez  Louis  et  Daniel 
Elzevier,  1661,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

332  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Réimpression  de  Tédition  donnée  par 
Jean  Elzevier  en  1656  (no  773). 

1266.  C.  Ivlii  CiESARis  quae 
exstant,    cum    selectis  variorum 

41 


322 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1661). 


commentariis,  quorum  plerique 
novi,  operâ  et  studio  Arnoldi 
Montani.  Accedunt  notitia  Galliaî 
et  notae  auctiores  ex  autographo 
losephi  Scaligeri.  Amstelodami, 
ex  officina  Elzeviriana.  A®  1661, 
in-8. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  918  pp.  — 
16  ff.  d'index.  —  1  f.  blanc.  —  Une  carte  pliée  en  regard 
de  la  page  i. 

Volume  bien  exécuté,  mais  que  l'on 
ne  recherche  plus  guère.  Daniel  Elzevier 
Ta  réimprimé  ligne  pour  ligne  en  1670. 

1267.  C.  Iviii  C-£SARis  quae 
extant  ex  emendatione  los.  S^czr' 
Wgtvi.  Amstelodami,  ex  officina  El- 
zevirtana.  Anno  1661,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin  ,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  526  pp.  - 
33  ff.  n.  cb.  pour  l'index.  —  2  ff.  blancs.  —  Trois  cartes. 

Réimpression  littérale  de  la  troisième 
édition  publiée  à  Leyde  avec  la  date  de 
1635  (no  420).  Daniel  a  reproduit  ce 
César,  moins  bien,  en  1675. 

1 268.  M.  TulliiCiCERONisOpera 
omnia  :  cum  Grvteri  et  selectis 
variorum  notis  et  indicibus  locu- 
pletissimis,  accurante  C.  Schre- 
velio.  Amstelodamiy  apud  Ludovi- 
cum  et  Danielem  Elzevirios.  Lugd. 
Bafavorvm,  apud  Franciscum  Hac- 
kium.  A°  1661,  4  tom.  en  i  vol. 
in-4. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  31  pp.  pour 
l'Histoire  de  Cicéron.  —  5  pp.  n.  ch.  —  1339  pp.  — 
53  PP*  d'index.  —  Trois  faux  titres,  placés  après  les 
pp.  188,  636  et  968,  sont  compris  dans  la  pagination. 

Toutes  les  œuvres  de  Cicéron  sont 
comprises  dans  ces  quatre  tomes,  qui  se 
relient  indifféremment  en  deux  ou  en 
un  seul  volume.  L'éditeur  y  a  joint 
un  choix  de  variantes  et  de  notes,  ainsi 
que  l'histoire  de  Cicéron  par  Fr.  Fa- 
bricius. 

L'exécution  typographique  est  très 
soignée.  Mais  ce  n'est  pas  aux  Elzevier 
qu'en  revient  l'honneur.  Comme  l'Ho- 


mère in-4  de  1656  (n<>  1202),  ce  Cicéron 
sort  incontestablement  des  presses  de 
Fr.  Hackius  à  Leyde. 

Très  recherché  autrefois,  ce  volume 
se  donne  actuellement  à  bas  prix,  à 
moins  qu'il  ne  soit  dans  une  condition 
exceptionnelle  de  reliure.  Vend.  mat.  r. 
(Bozérian)  61  frs.  Pieters;  mat.  vert. 
(rel.  anc.)  29  frs.  Desbarreaux-Bernard. 
Un  très  bel  exempl.  en  2  vol.  mat,  r. 
douhl,  de  mar.  (Du  Seuil)  210  frs.  De 
Bure,  275  frs.  Giraud,  270  frs.  Solar  et 
3020  frs.  Pasquier,  acquis  par  M.  James 
de  Rothschild.  Un  autre  exemplaire, 
pareil  de  reliure,  a  été  adjugé  3900  frs. 
Turner. 

1269.  Philippi  Clvverii  Intro- 
dvctîonis  in  unîversam  geogra- 
phiam  tam  veterem  quam  novam 
libri  VI.  Tabulis  aeneis  illustrati. 
Accessit  P.  Bertii  breviarium 
orbis  terrarum.  Atnstelodami,  ex 
officina  Elzeviriana,  1661,  pet. 
in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  388  pp.  — 
38  ff.  pour  la  Séries  Rom.  Imp.  et  deux  index.  — 
38  cartes  et  tabl.  sont  répartis  dans  le  volume. 

Édition  enrichie  de  cartes  qui  ne  sont 
pas  dans  la  précédente  (no  1124). 

1270.  J.  A.  CoMENii  Janua  lin- 
guarum  reserata  quinque  linguis. 
Sive  compendiosa  methodus  lati- 
nam,  gàliicam,  italicam,  hispani- 
cam  et  germanicam  linguam  per- 
discendi,  sub  tituiis  centum, 
periodis  mille  comprehensa;  et 
vocabulis  bis  mille  ad  minimum 
aucta.  Cum  quintuplici  indice. 
A  Nathanaele  Duesio,  in  idioma 
gallicum  et  italicum  translata,  et 
in  hac  tertia  editione  accuraté 
emendata  atque  correcta.  Cum 
interpretatione  hispanica  G.  R. 
Atnstelodami,  apud  Ludovicum  et 
Danielem  Elzevirios^   1661.  Cum 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


3^3 


gratta  et  privilégia  Sacra  Casarea 
MajestatiSy  in-8. 
Marque  :  la  Minerve. 

lo  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
863  pp. 

Édition  la  plus  complète  de  toutes 
celles  que  les  Elzevier  ont  données  de 
ce  livre  (voir  à  l'année  1640,  n^  496). 

1271.  Operum  P.  Ovidii  Naso- 
nis  editio  nova.  Nie,  Heinsius 
Dan.  F.  recensuit  ac  notas  addi- 
dit.  Amstelodami,  ex  officina  Elze^ 
viriana.A^  1661,  3  vol.  pet.in-12. 

T.  I  :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — 
334  PP-  (les  24  dern.  ch.  par  erreur  21 1-234),  y  compr. 
un  titre  spécial  daté  1658.  —  537  pp.  de  notea.  — 
I  f.  blanc. 

T.  II  (daté  163g)  :  356  pp.  —  5  ff.  n.  ch.  d'index.  — 
1  f.  bl.  -  465  pp.  de  notes.  —  j  f.  bl. 

T.  III  (daté  1661)  :  8  ff.  limin.  —  365  pp.  —  432  pp. 
de  notea. 

Les  notes,  qui  sont  fort  étendues, 
peuvent  être  placées  à  la  fin  de  chaque 
volume  du  texte,  ou  former  trois  volu- 
mes séparés. 

Cet  Ovide  a  été  revu  par  Nicolas  Hein- 
sius. On  recherche  davantage  pour  la 
collection  elzevirienne  l'édition  donnée 
par  son  père,  Daniel  Heinsius,  en  1629 
(no  317).  Pourtant  l'édition  de  i66i, 
sans  être  moins  jolie,  est  beaucoup  plus 
correcte,  et  nous  paraît  mériter  la  préfé- 
rence. 

1272.  Histoire  du  roy  Henry  le 
Grand,  composée  par  messire 
Hardouin  de  Perefixe,  évesque 
de  Rodez,  cy-devant  précepteur 
du  roy.  A  Amsterdam,  chez  Louys 
et  Daniel  Elzevier,  1661,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  522  pp.  —  I  f.  blanc. 

Il  y  a  deux  éditions  également  jolies 
de  ce  livre  sous  la  date  de  1661.  Elles  se 
reproduisent  page  pour  page  et  presque 
mot  pour  mot;  elles  ont  les  mêmes 
fleurons,  et,  qui  plus  est,  on  y  retrouve 


les  mêmes  fautes  de  pagination  :  dans 
Tune  comme  dans  l'autre  les  chiffres  95 
et  96  sont  répétés  et  la  pagination  saute 
de  430  à  441.  Néanmoins  il  est  facile  de 
se  convaincre,  en  les  confrontant  en- 
semble, qu'elles  constituent  deux  impres- 
sions bien  distinctes.  Nous  nous  borne- 
rons à  noter  au  hasard  quelques  diffé- 
rences. 

Dans  rédition  que  nous  considérons 
comme  la  première,  la  dern.  ligne  du 
z^  alinéa  de  la  p.  95  ne  comprend  que 
le  mot 

Dans  la  réimpression: 

d'A  ngoumois  vernement  d'A  ngoumois. 

P.  1 94,  ir  aI. guerre  gens  de  guerre. 

222,  ir  •  Jean  Ckastel  le  de  Jean  Ckastel. 

294,  ir  •  rien  ray  rien. 

384,20  •  perfection  amené  à  sa  perfection. 

473i  2*  ■  pour  luy  ni  un  seul  village  pour  luy. 


5»9- 


des  Fleurs  de  lis  Fleurs  de  lis. 


Nous  reproduisons,  d'après  Adry,  l'ex- 
trait suivant  d'une  lettre  inédite  de 
S.  Sorbière  au  baron  J.-Ch.  de  Boineburg, 
datée  de  Paris,  l'sept*  1661  :  «  Historia 
Henrici  IV  édita  est  apud  Elzevirios, 
sed  inscio  auctore,  qui  permulta  corri- 
genda  habet,  ut  noluerit  mihi  concedere 
exemplar  veteris  editionis  tibi  transmit- 
tendum,  dum  cogitât  de  alia,  quam 
procul  dubio  maturabit  ista  recentior 
in  Hollandia  temerè  suscepta.  »  Le  vœu 
exprimé  par  l'auteur,  de  voir  paraître  de 
son  livre  un  texte  moins  imparfait,  ne 
tarda  pas  à  se  réaliser. 

En  1664  Daniel  Elzevier  donna  de 
VHistoire  du  roy  Henry  le  Grand  une 
édition  nouvelle,  «  reveue,  corrigée  et 
augmentée  par  l'auteur.  »  Cette  réim- 
pression est  enrichie  de  deux  morceaux 
supplémentaires  :  un  recueil  des  actions 
et  bons  mots  de  Henri  IV,  et  un  poème 
de  l'abbé  Cassagnes. 

Une  troisième  édition,  presqu'aussi 
belle  que  la  précédente,  qu'elle  repro- 
duit ligne  pour  ligne,  parut  encore  chez 
Daniel  en  1678. 

Il  résulte  de  là  qu'on  devrait  recher- 
cher uniquement  les  deux  éditions  de 
1664  et  de  1678,  qui  d'ailleurs  ne  le 
cèdent  ni  en  beauté  ni  en  rareté  aux 
deux  premières.  Néanmoins  celles-ci 
sont  presqu'aussi  recherchées  et  se  ven- 


324 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1661-62). 


dent  à  peu  près  le  même  prix.  Vend, 
mar.  bl,  (Niedrée)  h.  133  mill.  55  frs. 
Giraud;  mar,  r,  (Bozérian)  h.  133  mill. 
106  frs.  H.  de  Chaponay;  tnar,  r,  (Duru) 
h.  134  mill.  60  frs.  Potier;  mar,  r,  (Hardy) 
h.  131  V2  n^ill»  7*  frs.  Huillard;  mar,  bl. 
(Thouvenin)  h.  131  mill.  48  frs.  Tufton; 
mat,  r.  (Trautz-Bauzonnet)  h.  135  mill. 
399  frs.  en  juin  1876;  vél.  h.  135  */a  mill. 
50  frs.  Desbarreaux- Bernard. 

Il  ne  faut  pas  confondre  ces  quatre 
productions  elzeviriennes  avec  la  réim- 
pression faite  à  Bruxelles  par  Fr.  Fop- 
pens,  sous  la  rubrique  Amsterdam^  chez 
Antoine  Michiels,  1661  (aussi  1662),  ni 
avec  une  contrefaçon  signée  :  Amster- 
dam, chez  Louys  et  Daniel  Elzevier,  166 1 
(aussi  1662).  Nous  décrirons  Tune  et 
Tautre  dans  la  troisième  partie. 

1273.  Ant.  PerezI,  J.C.S.C. 
et  R.  Majestatis  consiliarii,  in 
AcademiaLovaniensi  legum  ante- 
cessoris,  Praelectiones  in  duode- 
cim  libros  codicis  Justiniani  Imp. 
Ëditio  nova,  ab  auctore  recognita 
et  aucta,  summariis  indicibusque 
locupietata.  Amstelœdami,  apud 
Ludovicum  et  Danielem  Elzevirios, 
A°  1661,  2  vol.  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

T.  1 : 8  ff.  limin.,  y  compr.le  titre  rouge  et  noir.— 
694  pp. 

T.  II  :  665  pp.  —  59  pp.  n.  ch.  pour  l'index. 

Louis  Elzevier  avait  donné  en  1653 
une  édition  in-folio  de  cet  ouvrage 
(no  1164).  Celle-ci  est  plus  belle  et  plus 
commode,  ainsi  que  Tauteur  le  fait 
remarquer  lui-même  dans  un  avertisse- 
ment imprimé  au  verso  du  titre  :  «  Pau- 
lisper  hîc  siste,  lector.  Hsc  editio  Ëlze- 
viriana,  quam  unicam  semper  agnovero, 
caeterisque  praetulero,  ut  aspecta  statim 
placeat,  haud  voveo  :  magis  ut  inspecta. 
Castigatissimam  deprehendes;  delecta- 
bit  mira  typi  elegantia,  et  melioris  notse 
charta.  Quod  autem  hâc  forma  prodierit, 
scito  id  commodi  tui  caussâ  factum.  Tu 
féliciter  fruere»  mihique  fave  et  vale;  et 
hoc  opus,  si  Deus  pauxillum  vitae  dat, 


notis  in  folio  illustratum,  ex  typogra- 
pheio  Elzeviriano  expecta.  Lovanii^  Id. 
Martii  166 1.  Ant.  Perezius,  > 

Ni  Paquot  ni  Brunet  n*ont  connu  cette 
édition,  et  en  effet  elle  est  rare.  Daniel 
Ta  reproduite  ligne  pour  ligne  en  1671. 

1274.  Henrici  Regii  Ultrajec- 
tini  Philosophia  naturaiis;  inqua 
tota  rerum  universitas,  per  clara 
et  facilia  principia,  explanatur. 
Amsieladami,  apud  Ludovicum  et 
Danielem  Elzevirios,  1 66 1 ,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

22  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
523  pp.  —  Deux  petites  planches  pliées  en  regard 
des  pp.  156  et  193. 

Au  verso  du  4^  f.  limin.,  le  portrait  de 
Regius,  gravé  par  T.  Matham,  d'après 
H.  Bloemaert. 

Bien  que  le  titre  ne  Tindique  pas, 
cette  édition  est  la  troisième  de  Tou- 
vrage  de  Regius.  Les  deux  premières 
avaient  paru  en  1651  et  1654  (^^  ii?^)* 
Elle  est  dédiée  par  l'auteur  au  roi  d'An- 
gleterre Charles  II. 

1275.  Pvb.  Terentii  Comœdiae 
sex  ex  recensione  Heinsiana. 
Amstelodami,  ex  officina  Elzevi" 
riana,'A°  1661,  pet.  in-12. 

24  ff.  limin.i  y  compr.  le  titre  gravé.  —  304  pp.  — 
4  ff.  d'index. 

Cette  édition,  fort  jolie,  est,  suivant 
Millot,  plus  belle  que  la  deuxième  et  la 
troisième  parues  sous  la  date  de  1635, 
mais  moins  belle  que  la  première  et  les 
deux  dernières.  Vend,  non  rogné,  44  frs. 
Pieters;  mar,  r,  doubl,  de  mar.  (Du  Seuil) 
h.  130  mill.  7  liv.  J.  T.  Payne. 

1662. 

1276.  Les  Affaires  qui  sont  au- 
jourd'huy  entre  les  maisons  de 
France  et  d'Austriche.  1662,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 
384  pp.  en  tout. 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


325 


Troisième  édition  elzevirienne  repro- 
duisant ligne  pour  ligne  les  précédentes 
de  1648  et  164g  (n«»  1057  et  1075). 

1277.  Fr.  Baconi  de  Vervlamio 
Historia  naturalis  et  experimen- 
talis  de  ventis,  etc.  AmsUlodami, 
ex  qfficina  Elzeviriana.  Anno  1 662, 
pet.  in-i2. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  232  pp.  — 
8  ff.  d'index. 

Volume  exécuté  à  Leyde,  par  la  veuve 
et  lès  héritiers  de  Jean  Elzevier,  ainsi 
que  le  prouvent  les  trois  sirènes,  la  tête 
de  buffle  et  les  signatures  en  5. 

Comme  tous  les  ouvrages  de  Bacon, 
sauf  un  (le  n®  1157),  publiés  par  les 
Elzevier  d'Amsterdam,  celui-ci  avait  été 
imprimé  antérieurement  par  Hackius, 
dans  le  même  format  et  avec  le  même 
frontispice  :  Lugd,  Batavorum,  apud 
Franciscum  Hackium,  hP  1648,  égale- 
ment de  8  £f.  limin.,  232  pp.  et  8  ff. 
d'index. 

1278.  Franc.  Baconi  de  Veru- 
lamio  Historia  regni  Henrici 
Septimi  Angliae  régis.  Opus  vere 
politicum.  AmsUlodami,  ex  offi-- 
cina  Elzeviriana,  Anno  1662,  pet. 
in-i2. 

403  PP'i  y  compr.  le  titre  gravé.  —  5  pp.  d'index. 

L'Histoire  de  Henri  VII  de  Bacon 
avait  déjà  paru  dans  le  même  format  et 
avec  le  même  frontispice  :  Lug,  Batavor.f 
apud  Franc,  Hackium.  A°  1642  (aussi 
1647),  de  406  pp.  et  5  ff.  d'index. 

1279.  Fr.  Baconi  de  Verulamio 
Sermones  fidèles,  ethici,  politici, 
œconomici  :  sive  interiorarerum. 
Accedunt  Faber  fortunae.  Colores 
boni  et  mali,  etc.  Amstelodami,  ex 
qfficina  Elzeviriana,  1662,  pet. 
in-i2. 

404  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  2  ff .  pour 
l'index. 

Fr.  Hackius  avait  publié  antérieure- 
ment   trois    éditions    de    cet    écrit    de 


Bacon  ;  la  première,  Lug,  Batavorum, 
apud  Franciscum  Hackium,  A^  1641,  pet. 
in- 12,  de  439  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé, 
et  3  pp.  n.  ch.  d'index,  ne  contenait  que 
61  chapitres;  la  seconde,  renfermant  en 
plus  les  Colores  boni  et  mali,  est  datée 
de  1644,  pet.  in-i2,  de  416  pp.,  y  compr. 
le  titre  gravé,  et  2  ff.  pour  l'index;  la 
troisième,  de  même  contenu,  également 
sous  la  date  de  1644,  pet.  in-i2,  de 
404  pp.,  titre  compris,  et  2  ff.  pour 
l'index.  C'est  sur  cette  dernière  qu'est 
copiée  page  pour  page  l'édition  elzevi- 
rienne. 

1280.  Dominici  Bavdii  Epis- 
tolse  semicenturia  auctœ;  lacunis 
aliquot  suppletis.  Accedunt  eius- 
dem  orationes  et  libellvs  de  fœ- 
nore.  Amstelodami,  typis  Ludovici 
Elzevirii.  Sumptibus  societatis, 
1662,  pet.  in-i2. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  66g  pp. 

Réimpression  littérale  de  l'édition  de 
1654  (n°  1 169),  mais  dans  un  format  plus 
petit.  Le  frontispice  gravé  est  le  même, 
jusqu'à  l'adresse  inclusivement,  qu'on  a 
oublié  de  modifier,  de  sorte  que  le  nom 
de  Louis  Elzevier  y  figure  seul. 

1281.  De  la  Sagesse,  trois 
livres.  Par  Pierre  Charron  Pari- 
sien, docteur  es  droicts  :  suivant 
la  vraye  copie  de  Bourdeaux. 
Amsterdam,  chez  Louis  et  Daniel 
Elzevier,  1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  622  pp.  —  4  ff.  de  table.  —  i  f .  blanc. 

Dernière  des  quatre  éditions  elzevi- 
riennes,  et  la  seule  que  les  Elzevier 
d'Amsterdam  aient  donnée  de  ce  livre. 
Elle  est  fort  bien  exécutée,  et,  comme 
l'a  dit  Millot,  «  on  la  trouverait  admi- 
rable si  les  autres  éditions  n'existaient 
pas.  »  (Voir  à  Tannée  1646,  no  601.) 
Vend,  mar,  r.  (rel.  anc.)  h.  133  mill. 
60  frs.  Pichon;  mar,  r,  (Du  Seuil)  h. 
135  mill.,  exempl.  de  Nodier  et  Double, 


326 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1662). 


251  fra.  De  la  Villestreux.  Un  exempl. 
non  rogné,  131  frs.  Chedeau;  un  autre, 
provenant  de  M.  de  Montesson,  501  frs. 
De  la  Villestreux;  un  troisième  exempl. 
non  rogné,  mar.  r.  (Bauzonnet)  figure  au 
catal.  Cigongne,  sous  le  no  187. 

1282.  Conciones  et  orationes 
ex  historicis  iatinis  excerptae. 
Argumenta  singulis  praefixa  sunt, 
quae  causam  cujusque  et  SHmmam 
ex  rei  gestae  occasione  expiicant. 
Opus  recognitum  recensitumque 
in  usum  scholarum  Hollandiae  et 
Westfrisiae.  Ex  decreto  lilustriss. 
D.  D.  Ordînum  ejusdem  provin- 
ciae.  AmsUlodami,  ex  officina  Elze^ 
viriana,  1662,  pet.  în-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  lixnin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  38a  pp.  —  7  ff.  d'index. 

Fort  jolie  réimpression  de  l'édition  de 
1652  (no  1139).  Vend.  fnar.  bl,  (Hardy) 
h.  135  mill.  29  frs.  Chenu  ;  non  rogné, 
mar,  bl,  (Bozérian)  39  frs.  Giraud;  non 
rogné,  mar.  bl.  (Héring)  4  liv.  14  sh. 
J.  T.  Payne. 

1283. 'Sertorius,  tragédie.  Par 
M.  Corneille.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1662,  pet.  in- 12. 

Marque  :  la  Sphère. 
84  pp.  en  tout. 

Des  douze  pièces  de  P.  Corneille  pu- 
bliées par  les  Elzevier  (voir  le  no  570), 
celle-ci  est  la  seule  qui  ait  été  imprimée 
à  Amsterdam.  Elle  figure  dans  les  catal. 
offîc.  de  1675,  2678  et  1681,  en  tète  de  la 
liste  des  «  Comédies  >  du  fonds  des 
Elzevier. 

1284.  Le  vray  et  parfait  guidon 
de  la  langue  françoise.  Avec  quatre 
dialogues  françois  et  allemands 
et  un  bouquet  de  sentences.  Der 
rechte  und  voilkommene  Weg- 
weiser    zu     der    Frantzôsischen 


sprach.  Sampt  vier  Frantzôsi- 
schen und  Teutschen  Gespràchen, 
und  etiichen  ausserlesenen  Sprû- 
chen.Durch  Nathanaei  DuEZ.  Von 
dem  authore  wieder  verbessert. 
.  Zu  Amsterdam,  bey  Ludwig  und 
Daniel  Elzevier^  1662.  Mit  Rom. 
Keyserlicher  Majestaet  privilegiOy 
in-8. 
Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.  —  834  pp. 

Les  Elzevier  de  Leyde  ont  donné  de 
ce  Guidon  plusieurs  éditions  que  nous 
avons  décrites  ci-dessus  (Cf.  à  l'année 
1639,  no  478).  Celle-ci  a  été  reproduite 
par  Daniel  en  1669.  ^^  catal.  Motteley 
de  1824,  ^^  ^9^9  cite  une  réimpression 
de  1664,  dont  l'existence  nous  paraît 
douteuse,  vu  le  peu  d'intervalle  qu'il  y 
aurait  entre  cette  édition  et  la  précé- 
dente. 

1285.  Des.  Erasmi  Roterod. 
Colloqvia  nunc  emendatiora.  Am- 
stelodami,  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1662,  pet.  in-12. 

10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  67a  pp. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  l'édi- 
tion donnée  par  les  mêmes  Elzevier  en 
1655  (no  1184).  Il  ne  faut  pas  la  con- 
fondre, comme  on  l'a  fait  jusqu'ici,  avec 
la  suivante  parue  sous  la  même  date  : 

1286.  Desid.  Erasmi  Rotero- 
dami  Colloqvia  nunc  emenda- 
tiora,  cum  omnium  notis.  Amste- 
lodami,  ex  officina  Elzeviriana, 
1662.  Sumptibus  socieiatis,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  589  pp.  — 
2  pp.  n.  ch.  d'index. 

Troisième  édition  eizevirienne  de  ce 
format.  Voir  à  l'année  1650  le  n»  11 10. 

1287.  Escrit  du  pape  Clé- 
ment VIII,  et  conformité  de  la 
doctrine  soutenue  par  les  disci- 
ples de  S.  Augustin  sur  les  con- 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


327 


troverses  présentes  de  la  grâce, 
avec  la  doctrine  contenue  dans 
récrit  de  ce  pape  et  confirmée 
par  plusieurs  témoignages  de 
S.  Augustin  qui  y  sont  rapportez. 
A  ColognCy  1662,  in-4. 

Marque  :  la  Sphère, 

68  pp.  en  tout. 

Cet  opuscule,  cité  dans  les  catal.  oiïic. 
de  1675  et  de  168 1»  sort  des  presses 
elzeviriennes  d'Amsterdam,  comme  on 
le  voit  par  la  sphère,  les  lettres  grises  et 
le  cul-de-lampe  au  masque.  On  le  trouve 
souvent  à  la  suite  de  V Éclaircissement  du 
fait  et  du  sens  de  Jansènius  (n^  1262), 
auquel  il  est  en  tout  semblable  pour 
l'impression. 

1288,  Hugo  Grotius  de  veri- 
tate  religionis  christianse.  Editio 
novissima,  in  qua  ejusdem  anno- 
tationes  suis  quseque  paragraphis 
ad  faciliorem  usum  subjectae  sunt. 
Amstelodami,  ex  officina  Elzevi^ 
riana,  1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
408  pp. 

Cette  édition  est  la  première  et  la 
plus  recherchée  des  cinq  que  les  Elze- 
vier  ont  données  de  ce  livre.  Daniel  l'a 
réimprimée  ligne  pour  ligne  en  1669,  en 
1674  et  en  1675,  puis  avec  une  pagina- 
tion différente  en  1680. 

Bérard,  et  après  lui  M.  Pieters  et 
Brunet,  citent  sans  la  décrire  une  édi- 
tion qui  aurait  paru  à  Amsterdam,  chez 
Louis  Elzevier  en  1640.  C'est  positive- 
ment une  erreur.  Il  existe  en  effet  une 
édition  sous  cette  date,  mais  elle  a  été 
publiée  à  Leyde  par  J.  Maire.  La  preuve 
que  Louis  Elzevier  y  est  demeuré  étran- 
ger, c'est  que  le  De  verilate  religionis 
christiana  ne  figure  pas  dans  les  catal. 
ofhc.  de  1649  et  1656. 

1289.  Le  Secrétaire  à  la  mode. 
Par     le     sieur     de    la     Serre. 


Augmenté  d'une  instruction  d'es- 
crire  des  lettres;  cy  devant  non 
imprimée.  Plus  d'un  recueil  des 
lettres  morales  des  plus  beaux 
esprits  de  ce  temps  et  des  com- 
plimens  de  la  langue  françoise. 
A  Amsterdam,  chez  Louys  et  Daniel 
Elzevier,  1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

412  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.  — 
4  ff.  de  table. 

Sixième  édition  elzevirienne  de  ce 
recueil.  (Voir  le  no  976.)  Le  frontispice 
gravé  porte  la  date  de  1663.  Vend,  non 
rogné,  mar.  r.  30  frs.  La  Bédoyère,  rev. 
81  frs.  De  la  Villestreux. 

1290.  Mémorial  présenté  au 
roy  d'Espagne,  pour  la  defifense 
de  la  réputation,  de  la  dignité,  et 
de  la  personne  de  l'illustrissime 
et  révérendissime  Dom  Bernar- 
dino  de  Cardenas  évesque  de 
Paraguay  dans  les  Indes,  con- 
seiller du  conseil  de  sa  Majesté, 
et  religieux  de  Tordre  de  S.  Fran- 
çois. Contre  les  religieux  de  la 
compagnie  de  Jésus.  Et  pour  ré- 
pondre aux  mémoriaux  présentés 
à  sa  dite  Majesté,  par  le  P.  Julien 
de  Pedraça  procureur  général 
des  Jésuites  dans  les  Indes.  Tra- 
duit fidellement  sur  Timprimé 
espagnol.  1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

322  pp.  —  X  f .  blanc. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  com- 
me on  le  voit  par  la  sphère,  les  lettres 
grises  et  les  signatures  en  7.  —  Ouvrage 
curieux,  relatif  aux  démêlés  de  Car- 
denas, évèque  de  TAssomption  dans  le 
Paraguay,  et  ami  du  célèbre  Palafox, 
avec  les  Jésuites,  querelle  dont  on  peut 
voir  les  détails  dans  VHistoire  du  Para- 
guay du  P.  Charleyoix. 


328 


L'OFFfCINE  D'AMSTERDAM  (1662.63). 


1291.  Les  Fascheux.  Comédie 
de  J.B.P.  Molière.  Réprésentée 
sur  le  théâtre  du  Palais  Royal. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris  y 
1662,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

8  ff.  limin.  —  43  pp. 

Cette  pièce,  parue  la  même  année  que 
rédition  originale  de  Paris,  est,  croyons- 
nous,  la  première  comédie  de  Molière 
réimprimée  par  les  Elzevier.  La  sphère, 
les  fleurons  et  les  lettres  grises  se  véri- 
fient sur  le  Molière  de  1675. 

Daniel  Ta  reproduite  en  1674  et  en 
1679,  pet.  in-i2,  de  60  pp.  en  tout. 

1292.  AntonI  PerezI  IC.  S.  C. 
et  R.  Majest.  consiliarii,  in  Aca- 
demia  Lovaniensi  iuris  civilis 
antecessoris,  Institutiones  Impé- 
riales,  erotematibus  distinct», 
atque  ex  ipsis  principiis  regulis- 
que  juris,  passim  insertis,  expli- 
catae.  Bditio  nona.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  et  Danielem  Elze^ 
virios,  1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  520  pp.  —  2  ff.  de  table. 

Quatrième  édition  elzevirienne.  Le 
frontispice  gravé  est  celui  de  1657 
(no  1219),  et  porte  :  Editio  octava, 

1293.  Journal  de  M^  de  Saint 
Amour,  docteur  de  Sorbonne,  de 
ce  qui  s'est  fait  à  Rome  dans 
Taffaire  des  cinq  propositions. 
Imprimé  par  les  soins  dudit  sieur 
de  Saint  Amour,  en  la  présente 
année  1662,  in-fol. 

4  ff.  Hmin.  —  57S  pp.  —  Plus  une  partie  intitulée  : 
Recauil  de  diverses  pièces  dont  il  est  parlé  dans  ce 
Journal  ou  gui  en  regardent  la  matière  :  286  pp.,  pré- 
cédées d'un  faux  titre. 

Volume  rare.  Un  arrêt  du  Conseil 
d'État,  du  4  janvier  1664,  rendu  sur  les 
mémoires  de  plusieurs  prélats  et  doc- 


teurs, qui  y  avaient  trouvé  les  cinq  pro- 
positions de  Jansénius,  le  condamna  à 
être  brûlé  par  la  main  du  bourreau. 

Mais  on  n'avait  pas  attendu  jusque 
là  pour  le  poursuivre,  comme  en  fait  foi 
le  passage  suivant  d'une  lettre  de  Gui 
Patin  à  Ch.  Spon,  en  date  du  5  juin  1663: 
«  Je  m'enquerrai  de  votre  M.  Langier 
pour  le  Journal  des  Jansénistes,  qui  est  un 
fort  bon  livre  :  ceux  qui  en  ont  ici  quel- 
ques exemplaires  de  reste  les  vendront 
22  livres  en  blanc,  sans  marchander 
ni  rien  rabattre  :  c'est  le  prix  qui  a  été 
fait  dès  le  commencement...  Cela  ne  se 
vend  qu'en  cachette.  C'est  M.  de  Saint- 
Amour,  docteur  de  Sorbonne,  qui  l'a 
composé  et  l'a  fait  imprimer  à  ses  dé- 
pens, et  qui  y  a  mis  son  soin,  et  qui  est 
sorti  du  royaume  propter  metum  judao- 
rum  vel  potius  propter  tnetum  paganorum 
baptisatorum,  qui  se  disent  chrétiens  et 
qui  sont  pires  que  des  juifs.  Vous  savez 
quels  sont  ces  bonnes  gens  dont  j'en- 
tends parler...  »  Et  dans  la  lettre  sui- 
vante :  «  Le  commissaire  Picard  a  saisi 
divers  exemplaires  du  Journal  de  M.  de 
Saint-Amour  chez  des  relieurs,  qui  ont 
été  perdus,  et  que  l'on  n'a  pu  recouvrer, 
et  c'est  la  raison  pour  laquelle  le  mien 
est  encore  céans  en  blanc,  n'ayant  osé 
le  délivrer  encore  à  personne  pour  le 
relier...  Ce  journal  est  ici  fort  rare  au- 
jourd'hui; on  cherche  des  moyens  d'en 
faire  entrer  d'autres  sans  qu'ils  puissent 
être  saisis.  »  (Lettres  de  G.  Patin,  t.  II, 
pp.  4S7-91»  et  t.  III,  p.  459.) 

L'édition,  très  bien  exécutée,  sort 
positivement  des  presses  elzeviriennes 
d'Amsterdam.  £lle  est  citée  avec  l'asté- 
risque dans  le  catal.  de  1681.  Nous 
avons  parlé,  dans  la  biographie  de 
Daniel  Elzevier,  d'un  voyage  que  le 
Dr  de  Saint- Amour  fit  avec  lui  en  1657. 

1294.  'H  xcx^iVTj  Sia^^^xT/.  No- 

vum  Testamentvm,  ex  regiis  aliis- 

que  optimis  editionibus  cum  cura 

expressum.  Amstelodami,  ex  offi- 

cina  Elzeviriana,  1662,  in-24. 

Marque  :  la  Minerve, 
8  ff.  limin.  —  703  pp. 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


329 


Réimpression  ligne  pour  ligne  de  l'édi- 
tion de  1656  (no  1208). 

1295.  Gerardi  Joannis  Vossii 
Etymologicon  linguae  latinae.  Prae- 
figitur  ejusdem  de  literarum  per- 
mutatione  tTSiCtatus.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  et  Danielem  Elze^ 
virios,  1662.  Cum  S.  C.  Majes- 
taiis,  Ordinumque  Hollandice  et 
Wesi-'Frisiœ,  privilegiis,  in-fol. 

Marque  :  la  Minerve. 

34  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  - 
606  pp.  —  I  f .  blanc. 

1 296.  De  lucis  natura  et  proprie- 
tate.  Auctore  Is.  Vossio.  Amstelo- 
datni,  apud  Ludovicum  et  Danielem 
Elzevirios,   1662,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.  —  85  pp.  —  2  pp.  n.  ch.  d'index. 

Cet  opuscule,  dirigé  contre  la  théorie 
cartésienne,  provoqua  une  réponse  de 
J.  de  Bruyn,  professeur  à  l'Université 
d'Utrecht.  (Voir  ci-après  le  no  1303.) 
Vossius  répliqua  par  :  Isaaci  Vossii  Res- 
ponsum  ad  objecta  Joh,  de  Bruyn  prof  es- 
sorts  Trajectini  :  et  Pétri  Petiti  medici 
ParisiensiSi  Hagae  Comitis,  ex  officina 
Adr.  Vlacq,  1663,  in-4. On  trouve  souvent 
les  trois  pièces  réunies  en  un  volume. 

1663. 

1297.  Les  Entretiens  de  feu 
monsieur  de  Balzac.  A  Amster- 
dam, chez  Louys  et  Daniel  Elzevier, 
Anno  1663,  pet.  in-i2. 

388  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  g  ff.  de  table. 
—  I  f .  blanc. 

Jean  Elzevier  avait  donné,  en  1659, 
une  édition  plus  jolie  de  ces  Entretiens 
(no  840). 

1298.  Le  Portrait  du  peintre, 
ou  la  contre-critique  de  TEscole 
des  femmes.  Comédie  représentée 
sur  le  théâtre   royal  de  THostel 


de  Bourgogne.  Par  le  sieur  BouR- 
SAULT.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1663,  P^*-  in-12. 
Marque  :  la  Sphère. 

45  PP-  ~  '  f>  blanc. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  cité 
parmi  les  comédies  du  fonds  de  Daniel, 
à  la  fin  des  catal.  offic.  de  1675,  167S  ^^ 
1681.  Vend.  mar.  r,  (Duru)  h.  131  mill. 
155  frs.  L.  de  Montgermont. 

L'édition  originale  avait  paru  à  Paris, 
chez  Ch.  de  Sercy,  1663,  in-i2. 

1299.  Corpus  juris  civilis,  Pan- 
dectis  ad  Florentinum  archety- 
pum  expressis,  Institutionibus, 
Codice  et  Noveliis,  addito  textu 
graeco,  ut  et  in  Digestis  et  Co- 
dice, legibus  et  constitutionibus 
graecis,  cum  optimis  quibusque 
editionibus  collatis.  Cum  notis  in- 
tegris,  repetitae  quintum  praelec- 
tionis,  Dionysii  Gothofredi,  JC. 
Praeter  Justiniani  edicta,  Leonis 
et  aliorum  imperatorum  Novellas, 
ac  Canones  Apostolorum,  graecè 
et  latine,  Feudorumiibros,  Leges 
XII  Tabul.  et  alios  ad  jus  per- 
tinentes tractatus,  fastos  consu- 
lares,  indicesque  titulorum  ac 
legum  :  et  quaecunque  in  ultimis 
Parîsiensi  vel  Lugdunensi  edi- 
tionibus continentur,  huic  edi- 
tioni  novè  accesserunt  Pauli  re- 
ceptae  sententiae  cum  selectis 
notis  J.  Cujacii  et  sparsim  ad 
universum  Corpus  Antonii  An- 
selmo,  A.  F.  A.  N.  JC.  Antwerp. 
Observationes  singulares,  remis- 
siones  et  notas  juris  civilis,  cano- 
nici  et  novissimi  ac  in  praxi 
recepti  differentiam  continentes; 
denique,  lectiones  variae  et  notas 
selectae  Augustini,  Bellonii,  Go- 

42 


330 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1663). 


veani,  Cujacii,  Duareni,Russardi, 
Hottomanni,  Contii,  Roberti,  Rae- 
vardi,  Charondae,  Grotii,  Sal- 
masii  et  aliorum.  Opéra  et  studio 
Simonis  van  Leeuwen,  JC.  Lugd. 
Bat.  Amsielodami,  apud  Joannem 
Blaeu.  Ludovicum  et  Danielem 
Elzevirios.  Lugd,  Batavorum,  apud 
Franciscum  Hackium,  1663.  Cum 
privilegio  S.  C.  Majestatis.  4  part, 
en  2  vol.  in-fol. 

Marque  :  Soleil  levant j  avec  la  devise  : 
Caetera  cédant. 

x«  part.  :  10  ff.  limin.  ly  compr.  le  front,  gravé  par 
C.  Tan  Dalen,  et  le  titre  impr.)  et  796  pp.  — 
2*  part.  :  6  ff.  limin.  et  38S  pp. 

3e  part.  :  6  ff.  limin  et  300  pp.  —  4«  part.  :  92  pp. 
—  20  ff.  de  table. 

A  la  fin  de  la  première  partie  on  lit  : 
AmsUlodamit  typis  Ludovici  et  Daniel is 
Elzeviriorum.  cId  Idc  lxiii. 

L'idée  première  de  cette  publication 
remonte  aux  Elzevier  de  Leyde.  Quelque 
seize  ans  antérieurement,  Bonaventure 
et  Abraham  s'étaient  mis  en  rapport 
avec  le  fils  de  Denys  Godefroy,  pour  le 
prier  de  revoir  et  compléter  le  commen- 
taire de  son  père.  Cl.  Sarrau,  chargé  par 
eux  de  cette  négociation,  leur  faisait 
part,  en  décembre  1648,  de  l'insuccès 
final  de  ses  démarches;  en  même  temps 
il  insistait  auprès  de  son  ami  Saumaise 
pour  qu'il  consentît  à  orner  l'édition 
projetée  des  fleurs  de  son  érudition  : 
«  Post  anni  integri  moram  recensere 
jam  récusât  Gothofredus  parentis  notas 
in  Corpus  juris  civilis.  Significavi  itaque 
Elzeviriis  se  posse  quandocumque  in- 
choari  praeclaram  illius  operis  editionem, 
quam  jamdudum  meditantur.  Sed  com- 
moda  illis  exemplum  tuum,  ut  ex  eo 
flores  colligant,  per  jurisprudentiae  lati- 
fundia spargendos.  »  (Cl,  Sarravii  Epis- 
tola,  p.  195.) 

Les  Elzevier  de  Leyde  ne  donnèrent 
pas  suite  à  leur  dessein.  Il  n'y  a  pas  trop 
lieu  de  le  regretter;  car  le  Corpus juris 
publié  par  Louis  et  Daniel,  avec  le  con- 
cours des  deux  principaux  éditeurs  du 


temps,  J.  Blaeu  et  Fr.  Hackius,  est 
peut-être  le  plus  beau  livre  qui  soit  sorti 
des  presses  elzeviriennes  d'Amsterdam. 
Comme  l'a  fort  bien  remarqué  Bérard, 
«  la  disposition  des  matières  contenues 
dans  chaque  page  offrait  des  obstacles 
qui  ont  été  habilement  vaincus.  Ce 
n'était  pas  une  chose  aisée  de  combiner, 
sans  confusion,  des  caractères  romains 
de  plusieurs  dimensions,  des  italiques, 
des  capitales,  des  caractères  grecs,  et 
d'en  couvrir  des  pages  imprimées  à  deux 
colonnes,  et  entourées,  pour  ainsi  dire, 
de  notes  marginales  et  autres.  Toutes 
ces  difficultés  ont  été  surmontées.  Mal- 
gré la  petitesse  des  caractères,  malgré 
la  grandeur  de  la  justification,  et  malgré 
l'abondance  des  matières,  ce  livre  se  lit 
avec  une  grande  facilité,  et  sans  em- 
barras ni  fatigue  pour  les  yeux.  Cette 
édition  enfin  est  restée  la  plus  belle... 
de  cet  ouvrage.  » 

Vend,  en  i  vol.  vél.  cordé,  51  frs. 
Chedeau;  en  2  vol.  v,  fauve,  avec  fer- 
moirs,'80  frs.  Giraud;  mar»  r.  (rel.  anc.) 
185  frs.  même  vente;  mar,  r.  (Duru) 
195  frs.  Solar. 

1300.  Relation  de  la  cour  de 
Rome,  faite  Tan  1661  au  conseil 
du  Pregadi,  par  rexcellentissime 
seigneur  Angelo  Corraro,  ambas- 
sadeur de  la  sérénissime  Répu- 
blique de  Venise  auprès  du  pape 
Alexandre  VII.  A  Leide,  chez 
Almarigo Lorens,i66^ypet,  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 
4  ff  limin.  —  136  pp. 

Angelo  Corraro  est  un  pseudonyme, 
qui  cache,  suivant  Barbier,  Ch.  de 
Ferrare  du  Tôt,  conseiller  au  parlement 
de  Rouen. 

Le  volume  est  positivement  imprimé 
par  les  Elzevier  d'Amsterdam,  comme 
on  le  voit  par  la  sphère,  les  lettres  grises 
et  les  signât,  en  7.  Il  existe  sous  la 
même  date  une  autre  édition,  médiocre- 
ment imprimée,  dont  le  titre,  au  lieu  de 
la  sphère,  porte  un  simple  fleuron.  Elle 
sort  des  presses  de  L.  Maurry  de  Rouen, 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


331 


et  c'est  évidemment  Toriginale,  car  le 
pseudonyme  ^/mflW^o  Lorens  dissimule 
à  peine  lé  véritable  nom  de  l'imprimeur 
Laurent  Maurry.  On  cite  une  troisième 
édition,  datée  1664,  ayant  la  même  pagi- 
nation que  celle  que  nous  décrivons  ci- 
dessus. 

Le  prétendu  original  italien,  signé 
également  in  Leyda,  appresso  Almarigo 
LorenSj  1663,  est  étranger  aux  presses 
elzeviriennes  et  trouvera  place  dans  la 
troisième  partie. 

1301.  Arnoldi  Corvini  à  Bel- 
deren  J.  U.  D.  Jus  canonicum, 
per  aphorismos  strictim  explica- 
tum.  Amstelodami,  ex  officina  El-- 
zeviriana,  1663.  Cum  privilégia 
Sacr.  Cas.  Majest.,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
irapr.  —  362  pp.  —  10  ff.  de  table. 

Troisième  édition  elzevirienne.  Voir 
le  no  1061. 

1302.  Histoire  des  amours  de 
Lysandre  et  de  Caliste.  Par 
M'  Daudiguier.  De  treurige  doch 
bly-eyndigende  historié  van  Ly- 
sander  en  Caliste.  Geschiedt  in 
Vranckrijck,  meest  binnen  en 
omtrent  Parijs,  in  *t  jaer  1606. 
Ten  tijde  van  koninck  Hendrick 
de  Groot.  Vertaelt  door  J.  Heer- 
man.  f  Amstelredam,  by  Joannes 
van  Ravesieyn,  boeckverkooper  en 
ordinaris  drucker,  op  H  Water,  in 
't  Schrijf-boeck,  1663,  pet.  in-12. 

Marque  :  Deux  corbeaux  apportant  du 
pain  à  Hélie,  avec  la  devise  :  Exspectando. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  606  pp.  —  I  f .  blanc.  —  Seize  figures,  en 
regard  des  pp.  ii,  27,  75.  >o^.  "8,  155,  205,  230,243, 
297.  3 «7, 368, 423, 446,  4851  coté  par  erreur  585)  et  601. 

Ce  volume,  imprimé  sur  deux  colonnes, 
sort  des  presses  de  Louis  et  Daniel  à 
Amsterdam.  Toutes  les  lettres  grises 
sont  elzeviriennes;  le  cul-de-lampe  des 


pp.  48,  12g,  &c.,  se  vérifie  sur  le  Corvini 
enchiridium  de  1664;  celui  des  pp.  462 
et  606,  sur  le  catal.  de  1674;  les  cahiers 
sont  signés  en  7.  Il  est  cité  dans  le 
catal.  de  1681,  mais  sans  Tastérisque, 
parce  que  les  Elzevier  ne  l'avaient  pas 
exécuté  pour  leur  propre  compte. 

Sept  ans  plus  tard  J.  van  Kavesteyn 
mettait  au  jour  une  autre  édition  de 
Lysandre  et  Caliste,  accompagnée  d'une 
traduction  allemande,  la  même  sans 
doute  qui  avait  paru  chez  L.  Elzevier 
en  1644  (no  1013).  Elle  est  signée  : 
Amst.,  chez  Jean  de  Ravesteyn-j  1670,  pet. 
in-12,  de  6  ff.  limin.,  y  compr.  les  deux 
titres,  et  672  pp.  à  2  coL  Millot  la  croit 
également  elzevirienne.  Il  nous  est  im- 
possible, ne  l'ayant  pas  vue,  de  nous 
prononcer  à  cet  égard.  Comme  la  précé- 
dente elle  figure  sans  l'astérisque  au 
catal.  de  1681. 

1303.  Epistola  ad  clariss.  vi- 
rum  D.  D.  Isaacum  Vossium,  ubi 
judicium  fertur  super  ipsius  libro 
de  natura  et  proprietate  lucis,  et 
simul  Cartesii  doctrina  defendi- 
tur.  Auctore  Johanne  de  Bruyn, 
Phys.  et  Math,  in  Acad.  Ultra- 
jectinâ  Prof.  Ord.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  et  Danielem  Elze- 
virios,  1663,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

63  pp.  en  tout. 

Voir  ci-dessus,  n®   1296,   l'écrit  d'Is. 
Vossius,  auquel  celui-ci  sert  de  réponse. 

1304.  Renati  Des  Cartes  Me- 
ditationes  de  prima  philosophia, 
in  quibus  Dei  existentia,  et  ani- 
mae  humanae  à  corpore  distinctio, 
demonstrantur.  His  adjunctae  sunt 
varias  objectiones  doctorum  viro- 
rum  in  istas  de  Deo  et  anima 
demonstrationes;  cum  respon- 
sionibus  authoris.  Editio  ultima 
prioribus  auctior  et  emendatior. 


332 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1663). 


Amstelodami,   aptid  Ludovicum  et 
Danielem  Elzevirios,  1663,  in-4. 
Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  liroin.  —  igr  pp.  pour  la  le  partie.  —  164  pp. 
pour  l'Appendu.  —  88  pp.  pour  VEpistola  ad  Voetium. 

Troisième  édition  des  Meditatiottes 
dans  le  format  in-4.  Voir  le  no  1008. 

1305.  Discours  merveilleux  de 
la  vie,  actions  et  déportemens  de 
la  reyne  Catherine  de  Médicis, 
mère  de  François  II,  Charles  IX, 
Henry  HI,  rois  de  France.  Sui- 
vant la  copie  imprimée  à  La  Hai'é, 
1663,  pet.  in-i2. 

156  pp.  en  tout. 

Cette  satire,  qui  parut  pour  la  pre- 
mière fois  en  1575,  est  attribuée  non 
sans  raison  à  H.  Estienne.  L'édition  est 
fort  jolie,  et  sort  incontestablement  des 
presses  elzeviriennes  d'Amsterdam.  On 
la  trouve  à  la  suite  du  Recueil  de  diverses 
pièces  servant  à  V histoire  de  Henry  III 
(ci-après  no  1317),  et  il  est  douteux  qu'elle 
se  vendît  séparément.  Vend,  non  rogné, 
86  frs.  La  Bedoyère. 

1306.  Nova  nomenclatura  qua- 
tuor linguarum,  gallico,  germa- 
nico,  italico,  et  latino  idiomate 
conscripta,per  NathanaelemDuE- 
siUM.  Postrema  editio,  emenda- 
tissima.  Amstelodami,  ex  officina 
Elzeviriana,  1663,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

258  pp.  —  2  pp.  n.  ch.  de  table. 

Quatrième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne  de  cet  ouvrage  (Voir  le  no  499). 
Elle  reproduit  textuellement  la  troisième, 
y  compris  la  dédicace  à  M.  Renaud 
Kelmer,  signée  N.  Duez,  et  datée  de 
Leyde,  20  mars  1652. 

1307.  Adagiorum  D.  Erasmi 
Roterodami  epitome.  Editio  no- 
vissima;  ab  infinitis  fere  men- 
dis,  quibus  cœterae  scatebant,  re- 
purgata;    nonnullisque    in    locis 


adaucta,  uti  praefatio  ad  iectorem 
indicat.  Cum  triplici  indice,  au- 
thorum,  locorum  et  proverbiorum 
locupletissimo.  Amstelodami,  ex 
officina  Elzeviriana.  Sumptibus  so- 
cietatis,  1663,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limio.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
622  pp.  —  36  ff.  d'index.  —  i  f .  blanc. 

Cette  édition,  réimprimée  ligne  pour 
ligne  sur  celle  de  1650  (no  1109),  est 
jolie,  quoiqu'inférieure  à  cette  dernière. 

1308.  Les  amours  d'Ovide.  Pas- 
torale héroïque.  Par  monsieurGiL- 
BERT,  secrétaire  des  commande- 
mens  de  la  reine  de  Suède,  et  son 
résident  en  Y T?JïOt,  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris^  1663,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

83  pp.  en  tout. 

Joli  volume,  resté  inconnu  jusqu'ici 
aux  elzeviriographes,  quoique  positive- 
ment imprimé  par  les  Elzevier  d'Am- 
sterdam, comme  on  le  voit  par  la  sphère, 
le  fleuron  aux  roses  trémières  et  les 
lettres  grises.  Il  est  cité  d'ailleurs  dans 
les  catal.  offic.  de  1675,  1678  et  1681, 
parmi  les  comédies  du  fonds  des  Ebe- 
vier. 

L'édition  originale  est  de  Paris, 
Et.  Loyson,  1663,  in-12. 

1309.  Histoire  des  amovrs  de 
Lysandre  et  deCaliste.  A  Amstel- 
dam,  chez  lean  de  Ravestein. 
A°  1663,  pet.  in-12. 

408  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Cette  édition  du  roman  de  H.  Dau- 
diguier  est  très  jolie  et  se  rencontre 
rarement.  Millot  a  démontré  qu'elle  sort 
des  presses  elzeviriennes  d'Amsterdam: 
le  fleuron  de  la  p.  7  se  voit  au  Pastissier 
français,  celui  de  la  p.  10  aux  Instit. 
Imper,  de  Ferez,  édit.  de  1662;  et  les 
lettres  grises  se  vérifient  de  même  sur 
des  elzeviers  signés. 

J.  de  Ravesteyn  avait  donné  une  pre- 
mière édition   de   ce    roman   en    1657, 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


333 


même  format  et  même  pagination.  Il  en 
existe  une  autre  fort  jolie,  signée  :  Leyde^ 
chez  Pierre  Leffen,  1650,  pet.  in- 12,  de 
499  PP'  en  tout.  C*est  une  des  plus 
élégantes  productions  de  Ph.  de  Croy, 
dont  le  nom  se  lit  dans  un  cul-de-Iampe 
à  la  fin  du  volume.  Quant  à  l'édition 
à' Amsterdam,  chez  Henry  et  Th,  Boom, 
1679,  pet.  in-i2,  elle  est  très  inférieure 
aux  deux  précédentes  et  nous  ne  la 
citons  ici  que  pour  mémoire. 

Louis  et  Daniel  ont  imprimé  pour  le 
même  J.  de  Ravesteyn  une  édition  en 
français  et  en  flamand  que  nous  avons 
décrite  ci-dessus  (n©  1302). 

13 10.  D.  IvsTiNiANi,  sacratis- 
simi  principis,  Institvtîonvm,  sive 
elementorvm,  libri  quatuor,  notis 
perpetuis  multo,  quam  hucusque, 
diligentius  illustrati,  cura  et  stu- 
dio Arnoldi  Vinnii  L  C.  Editio 
postrema  ab  auctore  recognita. 
Amstelodami,  ex  officina  Elzevi- 
riana,  1663,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  flF.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  643  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Quatrième  édition  elzevirienne.  Voir 
le  no  1039. 

131 1.  Mgidii  Menagii  Poë- 
mata.  Qvarta  editio  auctior  et 
emendatior.  Amstelodami ^  ex  offi^ 
cina  Elzeviriana,  1663,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
327  pp.,  dont  les  2  dern.  n.  ch. 

Quoique  le  titre  soit  en  latin,  ce  re- 
cueil contient,  avec  les  poésies  latines 
de  Ménage,  ses  poésies  grecques,  fran- 
çaises et  italiennes.  La  ii2<:  épigramme 
latine  est  en  l'honneur  de  Daniel 
Elzevier. 

Quelques  exemplaires  contiennent  à 
la  fin  3  pages  de  plus  pour  une  Elegia 
ad  Julium  Mazarinum,  Ces  trois  pages 
ont  été  ajoutées  après  coup,  car  le 
cahier  signé  O,  auquel  elles  font  suite, 
est  complet  en  8  feuillets.  Ménage  avait 


composé  en  1660  cette  élégie,  dans 
laquelle,  après  s'être  plaint  de  la  tourbe 
des  courtisans  qui  l'empêchait  de  péné- 
trer jusqu'au  cardinal,  il  ajoutait  ce 
vers  : 

Et  puto,  tam  viles  despicia  ipse  togas. 

Les  ennemis  de  Ménage  firent  en- 
tendre que  ce  vers  s'appliquait  à  la 
députation  envoyée  cette  année  par  le 
Parlement  à  Mazarin,  et  gagnèrent 
quelques  conseillers  qui  firent  leurs 
plaintes  à  la  Grand'chambre.  Ménage, 
fort  inquiet,  protesta  solennellement  que 
son  élégie  avait  été  composée  et  impri- 
mée trois  mois  avant  cette  députation, 
et  que  par  le  mot  togas  il  n'avait  point 
voulu  désigner  «  Nosseigneurs  du  Parle- 
ment, »  mais  «  les  lâches  courtisans  qui 
suivaient  à  pied  la  chaise  du  cardinal;  » 
il  se  justifia  auprès  du  président  de 
Lamoignon,  et  celui-ci  finit  par  étouffer 
l'affaire. 

En  réimprimant  ses  poésies  en  1663, 
Ménage,  partagé  entre  la  crainte  de 
voir  renaître  cette  querelle  et  le  dé- 
plaisir de  devoir  sacrifier  ses  vers,  prit 
un  terme  moyen.  Il  fit  imprimer  son 
élégie  sur  un  double  feuillet,  qu'on  pou- 
vait à  volonté  ajouter  ou  retrancher. 
Mais  il  n'abusa  point  de  ce  supplément, 
car  les  exemplaires  qui  le  contiennent 
sont  assez  rares. 

Suivant  Brunet,  «  il  s'est  conservé 
jusqu'à  nos  jours,  dans  de  vieux  maga- 
sins, des  exemplaires  en  feuilles  de  l'édi- 
tion des  £lzevier.  »  Néanmoins  il  ne  s'en 
présente  pas  souvent  dans  les  ventes 
en  pareille  condition.  Vend,  non  rogné, 
mar,  bl.  (Trautz-Bauzonnet)  200  frs. 
Yemeniz.  Un  autre,  mar,  r.  (Thouvenin), 
figure  au  catal.  Cigongne,  sous  le 
no  465. 

1312.  Dépit  amoureux.  Comé- 
die, représentée  sur  le  théâtre  du 
PaiaisRoyal. De  J. B.P.Molière. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1663,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

91  pp.  en  tout. 


334 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1663). 


Édition  elzevirienne  imprimée  sous  la 
même  date  que  l'originale  de  Paris. 
Daniel  Ta  reproduite,  en  84  pp.,  en  1674 
et  en  1679. 

13 13.  L'Escole  des  femmes. 
Comédie.  Par  I.  B.  P.  Molière. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1663,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

88  pp.  —  4  ff.  blancs. 

Dans  cette  édition,  parue  la  même 
année  que  l'originale,  se  trouve  une 
dédicace  à  Madame,  signée  Molière,  que 
n'ont  pas  les  deux  réimpressions  elzevi- 
riennes  de  la  même  pièce,  faites  en  1674 
et  1679,  en  84  pp. 

13 14.  La  Critique  de  TEs- 
cole  des  femmes.  Comédie.  Par 
I.  B.  P.  MoLiBRB.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1663,  pet.  in- 1 2 . 

Marque  :  la  Sphère, 

68  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Cette  comédie,  réimprimée  sous  la 
même  date  que  l'édition  originale,  a  été 
reproduite  par  Daniel  en  1674,  1679  et 
1680,  en  48  pages. 

13 15.  L'Estourdy  ou  les  con- 
tretemps. Comédie  représentée 
sur  le  théâtre  du  Palais  Royal. 
Par  J.  B.  P.  Molière.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1663,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

104  pp.  en  tout. 

Comédie  imprimée  la  même  année  que 
rédition  originale,  et  reproduite  par 
Daniel  en  1674  et  1679,  en  96  pp. 

1316.  Les  Œuvres  de  M.  Fran- 
çois Rabelais,  docteur  en  méde- 
cine. Dont  le  contenu  se  voit  à  la 
page  suivante.  Augmentées  de  la 
vie  de  l'auteur  et  de  quelques 
remarques  sur  sa  vie  et  sur 
l'histoire.    Avec   lexplication  de 


tous    les   mots    difficiles.    1663, 
2  vol.  pet.  în-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

T.  1 :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 
—  488  pp.  —  5  ff.  de  table.  —  2  ff.blaocs. 

T.  II  :  1  f.  (titre  noir).  —  pp.  489  i  946.  —  4  ff.  de 
table. 

«  Voilà  sans  nul  doute,  dit  M.  Brunet, 
une  édition  fort  jolie,  mais  malheureuse- 
ment c*est  là  son  seul  mérite,  car  elle 
fourmille  de  fautes  d'impression,  le 
troisième  livre  n*y  est  pas  entier,  et  les 
courts  éclaircissements  qu'on  a  ajoutés 
au  texte  sont  remplis  de  traits  d'igno- 
rance, ainsi  que  l'a  prouvé  Bernier,  dans 
son  Véritable  Rabelais  reformé^  imprimé 
à  Paris,  en  i697,in-i2.  Malgré  cela  c'est 
un  livre  fort  recherché  et  dont  les  beaux 
exemplaires  sont  rares.  »  Que  rédition 
soit  incorrecte,  nous  n'avons  garde  de 
le  contester;  elle  a  cela  de  commun  avec 
presque  toutes  les  réimpressions  parues 
jusqu'en  ces  dernières  années.  Mais  à 
l'époque  où  elle  a  vu  le  jour,  elle  pouvait 
passer  pour  très  satisfaisante,  puisqu'elle 
a  trouvé  grâce  auprès  d'un  juge  aussi 
ferré  en  matière  de  rabelaiserie  que  Gui 
Patin  :  «  Le  Rabelais,  écrit-il  en  février 
1664,  est  achevé  à  Amsterdam  en  deux 
tomes  in-douze  qui  se  vendent  ici  4  livres 
10  sous  en  blanc;  l'impression  en  est 
fort  belle;  il  y  a  à  la  fin  une  explication 
de  plusieurs  mots  dudit  auteur,  laquelle 
est  bonne.  »  (Lettres,  t.  III,  p.  461.) 

En  outre  il  ne  nous  paraît  pas  exact 
de  prétendre  que  le  troisième  livre  n'est 
pas  complet.  Sans  doute  ce  livre  ne 
comprend  que  49  chapitres  (ou  même  48, 
puisque  par  une  erreur  de  numérotage 
le  chiffre  xxvii  a  été  passé),  tandis  que 
l'édition  définitive  du  même  livre,  im- 
primée en  155^  en  compte  52.  Mais  il 
faut  remarquer  que  les  quatre  chapitres 
soi-disant  omis  se  trouvent  à  leur  place, 
sans  titres  spéciaux,  il  est  vrai,  parfois 
même  sans  alinéa.  Ainsi 

Le  chap.  27  commence  p.  400  par  les  mots  :  ParSaini 

Rigomé. 
Le  chap. 34  commence  p.  426  par  les  mots:  Au  temps, 

dit  Carpalim. 
Le  cbap.  38  commence  p.  43S  par  les  mots  :  Par  mon 

âme,  rcspondit. 
Le  chap.  52  commence  p.  4S4  par  les  mots  :  Ce  qw  jf 

vous  ay  dict. 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


335 


Cette  division  en  49  chapitres  est  celle 
qu'ont  adoptée  toutes  les  éditions  de 
Rabelais  publiées  au  17e  et  au  i8e  siècle. 
Ainsi  nous  nous  sommes  assuré  que  le 
troisième  livre  de  celle  de  Le  Duchat,  à 
laquelle  Brunet  ne  fait  pas  le  même 
reproche,  ne  contient  pas  une  ligne  de 
plus  que  rédition  elzevirienne.  Nous 
pouvons  conclure  de  là  que  le  jugement 
de  Brunet  sur  le  Rabelais  elzevier,  pour 
n*ètre  pas  tout  à  fait  injuste,  est  exprimé 
en  termes  trop  sévères»  et  qu'il  est  per- 
mis d'en  rabattre. 

Vend.  mar.  r.  (anc.  rel.)  h.  131  mill. 
360  frs.  Brunet;  mar.  r,  (Thouvenin) 
h.  132  mill.  405  frs.  Solar,  rev.  300  frs. 
Huillard;  mar,  v,  (Derome)  h.  133  mill. 
400  frs.  Potier;  l'exempl.  de  Coislin  et 
Montesson,  en  papier  fort,  mar.  r, 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  133  mill.  400  frs. 
même  vente,  rev.  700  frs.  Benzon;  un 
autre  exempl.  également  en  papier  fort, 
mar.  r.  (Hardy-Mennil)  h.  133  mill. 
419  frs.  De  la  Villestreux;  mar.  citr. 
(Du  Seuil)  h.  129  mill.  525  frs.  en  juin 
1876.  L'exemplaire  Renouard,  en  pa- 
pier fort,  mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  135  mill.  figure  au  catal.  Cigongne 
sous  le  no  1901.  Un  autre  exempl.  très 
grand  de  marges  (135  '/a  mill.)  en  mar,  r. 
doublé  de  mar.  citr,  (Trautz-Bauzonnet) 
fait  partie  du  cabinet  du  marq.  de  Ganay 
(no  169  du  catalogue). 

Daniel  Elzevier  a  réimprimé  ce  Rabe- 
lais ligne  pour  ligne  en  1666.  Il  existe 
une  autre  réimpression,  également  ligne 
pour  ligne,  sous  la  date  de  1675,  mais 
elle  est  étrangère  aux  presses  elzevi- 
riennes. 

1 3 1 7 .  Recueil  de  diverses  pièces 
servant  à  Thistoire  de  Henry  III, 
roy  de  France  et  de  Pologne; 
dont  les  titres  se  trouvent  à  la 
page  suivante.  A  Cologne,  chez 
Pierre  du  Marteau,  1663,  pet. 
in-i2. 

456  pp.  —  156  pp.  pour  le  Discours  merveilleux. 

Seconde  édition  elzevirienne,  conte- 
nant les  mêmes  pièces  que  la  première, 


imprimée  à  Leyde  par  Jean  Elzevier» 
en  1660  (no  868),  plus  le  Discours  mer- 
veilleux de  la  viCt  actions  et  déportemens  de 
la  reyne  Catherine  de  Medicis,  décrit 
ci-dessus  (n®  1305). 

La  même  édition,  augmentée  d'une 
pièce  supplémentaire  en  18  pages,  a  re- 
paru en  1666,  avec  un  titre  renouvelé. 

13 18.  Recueil  de  maximes  véri- 
tables et  importantes  pour  l'insti- 
tution dv  Roy.  Contre  la  fausse 
et  pernicieuse  politique  du  car- 
dinal Mazarin,  prétendu  sur-in- 
tendant de  réducation  de  sa 
Majesté.  Avec  deux  letres  apolo- 
gétiques pour  ledit  recueil  contre 
l'extrait  du  S.  N.  avocat  du  Roy 
au  Chastelet.  A  Paris,  1663,  pet. 
in-i2. 

12  ff.  limin.  —  584  pp.  —  x  f .  pour  la  table.  ~ 
X  f.  blanc.  -  65  pp.  pour  les  deux  Lettres. 

C'est  la  même  édition  que  celle  qui 
porte  la  date  de  1653  (voir  ci-dessus 
le  no  1165).  On  a  réimprimé  le  titre  et 
ajouté  les  deux  lettres  apologétiques, 
qui  occupent  les  65  pp.  finales,  cotées 
séparément. 

13 19.  Recueil  de  quelques  piè- 
ces nouvelles  et  galantes,  tant  en 
prose  qu'en  vers;  dont  les  .titres 
se  trouveront  après  la  préface. 
A  Cologne,  chez  Pierre  du  Marteau, 
1663,  pet. in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  fiP.  limin.,  dont  le  i*"  est  blanc.  —  182  pp.  — 
X  f.  blanc. 

Ce  volume,  cité  avec  l'adresse  d'Am- 
sterdam dans  le  catal.  de  1674,  sort 
incontestablement  des  presses  elzevi- 
riennes,  et  est  marqué  de  l'astérisque 
au  catal.  de  1681.  C'est  le  plus  intéres- 
sant peut-être  de  tous  les  recueils  du 
même  genre.  Parmi  les  trente-quatre 
pièces  fort  bien  choisies  qui  le  compo- 
sent, on  distingue  :  le  Voyage  de  Vlsle 
d'Amour^  à  Lycidas  (par  l'abbé   Paul 


336 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1664). 


Talleraant);  le  Voyage  de  Bachaumont  et 
la  Chapelle;  la  Lettre  de  l'abbé  de  M.  con- 
tenant le  voyage  de  la  cour  vers  la  frontière 
d'Espagne  (par  Montreuil);  la  Relation 
du  voyage  du  Roy  à  Nantes  (par  le  c*«  de 
St.  Aignan);  la  Plainte  de  la  France  à 
Rome,  signée  Corneille  (mais  qui  est  de 
Fléchier)  ;  la  Lettre  de  Scarron  à  Foucquet 
(sur  ses  démêlés  avec  Boileau),  etc. 

Dès  Tannée  suivante  ce  recueil  fut 
réimprimé  textuellement,  quoiqu'avec 
une  pagination  différente.  En  1667  parut 
une  dernière  édition,  augmentée  d'une 
seconde  partie  (que  nous  décrirons  ci- 
après),  et  par  ce  motif  préférée  aux  deux 
précédentes.  Toutefois  le  catal.  offic. 
de  1675  nous  apprend  que  cette  seconde 
partie,  tirée  à  plus  grand  nombre,  se 
vendait  séparément;  de  sorte  qu'il  n'est 
pas  rare  de  rencontrer  le  recueil  de 
1663  ou  de  1664,  avec  le  second  volume 
daté  1667.  Dans  ce  cas  il  n'y  a  pas  de 
raison  pour  accorder  la  préférence  à 
l'édition  parue  sous  cette  dernière  date. 

1664. 

1320.  Adversus  novos  pro 
xcLivoSo^ia,  conatus  nova  queri- 
monia.  1664,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

189  pp.  en  tout. 

Volume  cité  par  M.  Pieters  comme  un 
véritable  elzevier  d'Amsterdam,  et  en 
effet,  il  est  porté  dans  le  catal.  oific. 
de  1675. 

132 1.  Lettres  de  feu  monsieur 
de  Balzac  à  monsieur  Conrart. 
A  Amsterdam,  chez  les  Elzeviers, 
1664,  pet.  in-12. 

424  PP  I  y  compr.  le  titre  gravé  par  P.  Philippe.— 
2  fF.  pour  la  table.  —  a  flF.  blancs. 

Réimpression  textuelle  de  l'édition  de 
Leyde,  J.  Elzevier,  1659  (no  841).  Vend, 
non  rogné,  50  frs.  La  Bédoyère. 

1322.  M.  T.  CiCERONis  de  Offi- 
ciis   libri  très.   Cato   major,  vel 


de  senectute.  Lœlius,  vel  de  ami- 
citia.  Paradoxa  Stoicorum  sex. 
Somnium  Scipionis.Cum  optimis 
ac  postremis  exemplaribus  accu- 
ratè  collati.  Amstelodami,  ex  offi- 
cinâ  Elzevirianâ,  1664,  pet.  in-12. 

234  PP-i  y  compr.  le  titre  gravé.  —  3  ff.  blancs. 

Deuxième  édition  reproduisant  ligne 
pour  ligne  la  précédente  de  1656 
(no  1194). 

1323.  Corpus  juris  civilis.  Edi- 
tio  nova,  prioribus  correctior. 
M  DC  LXiv.  Amsteladami,  apud 
loannem  Blaeu.  Ludov.  et  Dan. 
Elzevirios,  et  Lugduni  Batavorufn, 
apud  Franciscum  Hackium.  2  vol. 
in-8. 

T.  I  :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  le 
titre  spécial  du  ir  vol.  —  1037  pp.  —  i  f .  blanc. 

T.  II  (daté  1663):  820  pp.,  titre  compris.  —  i  f .  snr 
lequel  on  lit  :  A  msUlœdami,  ex  typographia  loannis 
Blaev.  M  DC  lxiv.  —  z  f .  blanc. 

Édition  recherchée  à  cause  de  sa  belle 
exécution  typographique,  mais  que  Ton 
dit  peu  correcte.  Elle  doit  principale- 
ment sa  réputation  au  nom  des  Elzevier 
qui  figure  sur  le  frontispice.  Mais  ce  ne 
sont  pas  les  Elzevier  qui  Tont  imprimée  : 
la  souscription  placée  à  la  fin  du  second 
volume  indique  expressément  qu'elle  a 
été  exécutée  par  Jean  Blaeu,  à  Amster- 
dam. 

Ce  Corpus  juris  est  la  reproduction 
textuelle  sans  les  notes  de  l'édition  in- 
folio parue  Tannée  précédente  (n»  1299). 
Il  a  été  réimprimé,  mais  moins  bien,  en 
168 1  :  A  mstelodamiy  apud  viduam  Danieïis 
Elsevirii.  «  J'ai  vu,  dit  Bérard,  un  exem- 
plaire de  l'édition  de  1681  dans  lequel 
on  avait  substitué  à  ses  titres  et  à  son 
frontispice  le  frontispice  et  les  titres  de 
l'édition  de  1664,  et  qu'au  moyen  de 
cette  fraude  on  avait  fait  passer  comme 
étant  de  l'édition  originale.  Une  re- 
marque bien  simple  mettra  à  l'abri  de 
cette  tromperie.  Dans  l'édition  de  1664, 
à  la  p.  150,  on  lit  Digestorvm  sev  Pandtc- 
tarvm  pars   secundus;  tandis  que  dans 


LOUIS  ET  DANIEL  ELZEVIER. 


337 


rédition  suivante  on  lit...  pars  secunda, 
C*est  encore  ici  le  cas  de  dire,  assez 
raisonnablement  :  la  bonne  édition  est 
celle  qui  a  la  faute.  » 

Vend.  c.  de  Russie  (Schavye)  140  frs. 
Pieters;  mar,  r.  doublé  de  mar.  (Boy et) 
240  frs.  Giraud,  rev.  560  frs.  L.  de  Mont- 
germont.  Un  précieux  exempl.  en  mar.r, 
(Boyet),  provenant  du  comte  d'Hoym, 
1300  frs.  Brunet. 

1324.  Arnoldi  Corvini  à  Bel- 
deren  I.  C.  Batavi  Digesta  per 
aphorismos  strictim  explicata. 
Editio  postrema  multô  auctior 
et  emendatior.  Amsierodami,  ex 
officina  Elzeviriana.  Cum  priviL 
S.  Cas.  Maiest.  1664,  pet.  in-12. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  ~  631  pp. 

Quatrième  édition  elzevirienne,  copiée 
ligne  pour  ligne  sur  la  précédente  de 
1656  (n°  ii95)t  sauf  qu'elle  contient  en 
plus  le  privilège,  imprimé  dans  les  limi- 
naires. 

1325.  Q.  CuRTii  Rufi,  Historia 
Alexandri  Magni.  Cum  notis  se- 
lectiss.  variorum,  Raderi,  Freins- 
hemii,  Loccenii,  Blancardi,  etc. 
Editio  accuratissima.  Accurante 
C.  S.  M.  D.  Amstelodami,  ex  offi^ 
cina  Elzeviriana,  1664,  in-8. 

2  CF.  limin.  (titre  gravé  et  dédicace).  —  751  pp.  — 
93  PP  pour  le  supplément  de  Freinshemius.  —  46  pp. 
n.  ch.  pour  l'index.  —  Une  carte  pliée  en  regard  de  la 
p.  I,  et  une  planche  en  reg.  de  la  p.  184. 

L'édition  est  dédiée  par  Louis  et 
Daniel  Mgidio  Valckenier  J*  U,  D.  Rei- 
publ.  Amstelœdamensis  senatori,  et  elle  a 
été  réimprimée  par  Daniel  en  1673.  L'une 
et  l'autre  reproduisent  ligne  pour  ligne 
celle  qu'avait  donnée  Jean  Elzevier  en 
1658  (no  821).  Malgré  sa  belle  exécu- 
tion ce  Quinte  Curce  est  peu  estimé. 
L'exempl.  de  Longepierre,  divisé  en 
2  vol.  et  rel.  en  mar.  bleu,  avec  les  in- 
signes de  la  Toison  d'or  sur  le  dos  et  les 
angles  des  plats,  a  été  adjugé  1120  frs. 
Potier. 


1326.  Dictionarium  gallico- 
germanico-latinum.  Dictionnaire 
françois-allemand-latin.  Soigneu- 
sement reveu,  corrigé,  et  augmenté 
de  beaucoup  en  cette  troisiesme 
édition  :  en  laquelle  ont  aussi  esté 
ajoustés  les  noms  propres  des 
principales  régions,  villes,  et  ri- 
vières d'Europe.  Par  Nathanael 
DuEZ,  maistre  de  la  langue  fran- 
çoise,  italienne,  et  allemande. 
A  Amsterdam,  chez  Louys  et  Daniel 
Elzevier,  1664.  Avec  privilèges  de 
S,  M.  Impériale  et  des  Estais  de 
Hollande  et  Westfrise,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  11 15  pp. 

'  Dictionarium  germanico-gal- 
lico-latinum.  Teutsch,  Frantzô- 
sisch,  und  Lateinisch  Dictiona- 
rium. In  diesem  dritten  Truck 
fleissig  widerumb  ubersehen,  ver- 
bessert,  und  weit  vermehrt  : 
darbey  auch  die  nomina  propria 
der  vornemstenLàndern,  Stàtten, 
und  Fliissen  in  Europa  seind  ge- 
fiiget  worden.  Durch  Nathanael 
Dvez,Frantz:  Ital:  undTeutschen 
Sprachmeister.  Zu  Amsterdam, 
bey  Ludwig  und  Daniel  Elzevier.  Im 
Jahr  1664.  Mit  privilegien,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

744  PP-i  y  compr.  le  titre.  —  i  f .  d'errata. 

La  première  édition  avait  paru  en 
1642,  sous  ce  titre  :  Dictionnaire  français 
allemand  latin  et  allemand  françois  latin, 
avec  un  petit  abrège  de  grammaire  fran- 
çaise, revu,  corrigé  et  augmenté  en  cette 
édition,  par  Nathanael  I>hvez.  (Marque  : 
le  Pélican,  avec  la  devise  :  Vivimus  ex 
uno,)  A  Leyden,  chez  François  de 
Hegher,  1642,  in-8. 

Le  même  Dictionnaire,  «  reveu,  cor- 
rigé et  augmenté  pour  le  moins  d'un  tiers 

43 


33» 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1664). 


en  cette  seconde  édition,  »  avait  reparu 
à  Leyde,  chez  François  Hackes,  1650,  avec 
privilège,  2  tom.  in-8.  Cette  seconde 
édition,  très  bien  imprimée  par  Pr.  Hac- 
kius,  porte  au  verso  du  titre  un  extrait 
du  privilège,  duquel  il  résulte  que  ledit 
privilège,  en  date  du  29  juillet  et  2  août 
1642,  avait  été  octroyé  à  Fr.  de  Heger 
et  transporté  par  celui-ci  à  Louys  Elze- 
vier  et  Frans  Hackes,  par  acte  du 
i^  mai  1649. 
L'édition  des  Elzevier  est  la  troisième. 

1327.  JvsTiNi  historîarum  ex 
Trogo  Pompeio  lib.  XLIV,  cum 
notis  Isaaci  Vossii.  Amstelodami, 
ex  officina  Elzeviriana,  Anno  1664, 
pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.,y  compr.le  titre  gravé  parC.Duytent. 
—  330  pp.—  19  ff.  n.  ch.  d'index. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
rédition  donnée  par  les  mêmes  Elzevier 
en  1656  (no  1203). 

1328.  Georgii  Pasoris  Ma- 
nvale  Novi  Testamenti,  auctum 
vocibus  quae  occurrunt  in  versio- 
nibus  antiquis  graecis  Veteris 
Testament!.  Sic  ut  habeatur  ple- 
nissimum  lexicon  sermonis  grseci 
medii  aevi,  quera  Alexandrinum 
possis  appellare.  Auctore  Chris- 
tiano  Schotano,  Frisio,  Sacr. 
Literar.  professore.  Amstelodami, 
ex  officina  Elzeviriana.  A*'  1664, 
pet.  in-i2. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  686  pp.  — 
13  ff.  n.  ch.  d'index.  —  38  pp.,  y  compr.  un  faux  titre, 
pour  le  Libellus  de  gnrcis  accrntibus.  —  i  f .  bl. 


Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
l'édition  donnée  par  L.  Elzevier  en  1654 
(no  1 177).  Vend,  non  rogné,  c.  de  Russie^ 
3  liv.  3  sh.  J.  T.  Payne. 

1329.  M.  VelleivsPATERCVLVS. 
Cum  notis  Gerardi  Vossii  G.  F. 
Amstelodami,  ex  officina  Elzevi- 
riana. A**  1664,  pet.  in-i2. 

6  ff.  Umin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  xi6  pp.  — 
14  ff.  n.  ch.  d'index.  —  123  PP*de  notes  (la  dern.  cotée 
par  erreur  182).  —  1  t.  blanc. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  du  Pa> 
terculus  de  Leyde,  1639  (n©  484).  Vend. 
mar.  bl,  (Duru)  h.  131  mill.  29  frs. 
Chenu;  non  rogné,  mar.  v.  (Bauzonnet- 
Trautz)  100  frs.  Brunet. 

1330.  Geographia  generalis,  in 
qua  affectiones  générales  telluris 
explicantur  autore  Bernh.  Vare- 
Nio,  Med:  D.  Amstelodami,  ex 
officina  Elzeviriana ^  1664,  pet. 
in-i2. 

20  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  748  pp.  - 
Cinq  feuilles  pliées,  en  regard  des  pp.  8  (deux  ff.),  66, 
126  et  lyz. 

Réimpression  textuelle,  quoiqu'avec 
une  pagination  différente,  de  Tédition 
donnée  par  Louis  Elzevier  en  1650 
(no  II 20). 

I33I*  P-  ViRGiuus  Maro  accu- 
rante  Nie.  Heinsio  Dan.  Fil. 
Amstelodami,  ex  officina  Elzevi- 
riana, 1664.  Sumptibus  societatis, 
in-24. 

359  PP-i  y  compr.  le  titre  gravé. 

Voir  ci-dessus  à  l'année  1649  le 
no  1096. 


UOFFICINE    D'AMSTERDAM. 


III 


DANIEL    ELZEVIER, 


IMPRIMEUR  ET  LIBRAIRE. 


I'    MAI     1664    13     OCTOBRE     1680. 


1664. 

1332.  Aristippe,  ou  de  la  cour, 
par  M'  de  Balzac.  A  Amsterdam, 
chez  Daniel  Elzevier,  1664,  pet. 
in-i2. 

259  PPi  y  compr.  le  titre  gravé  par  P.  Philippe.  — 
24  pp.  n.  ch.  de  table.  —  2  if .  blancs. 

Réimpression  textuelle,  y  compr.  Tépî- 
tre  dédicatoire  de  Jean  Elzevier  •  aux 
bourguemaistres  de  la  ville  de  Leide,  » 
de  la  seconde  des  deux  éditions  parues 
à  Leyde  sous  la  date  de  1658  (no  815). 
Elle  est  assez  médiocrement  exécutée, 
en  gros  caractères.  L'exempl.  d'A.  Ber- 
tin,  non  rogné,  mar,  r,  (Trautz-Bau- 
zonnet)  46  frs.,  rev.  115  frs.  Potier. 

1333.  Les  Œvvres  diverses  du 
sieur  de  Balzac.  Augmentées  en 
cette  édition,  de  plusieurs  pièces 
nouuelles.  A  Amsterdam,  chez 
Daniel  Elzevier,  1664,  pet.  in-12. 

8  fT.  limin.,  y  corapr.  le  titre  gravé.  —  388  pp. 

Jolie  édition,  qui  reproduit  ligne  pour 


ligne  celle  de  Leyde,  1658  (n©  816). 
L'exempl.  d*A.  Bertin,  non  rogné, mar,  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  60  frs.,  rev.  91  frs. 
Potier. 

1334.  C*  Ivlii  CfiSARis  quae 
extant  ex  em^ndatione  los.  Sca- 
ligeri.  Amsielodami,  typis  Danielis 
Blzevirii,  sumptibus  socieiatis , 
1664, in-24. 

4S6  pp.,  y  compr.  le  titr«  gravé.  —  28  fT.  n.  ch.  poor 
Pindez. 

Réimpression    littérale    de    l'édition 
donnée  par  Louis  en  1650  (n^  iioo). 

1335.  Johannis  Claubergii 
Physica,  quibus  rerum  corporea- 
rum  vis  et  natura,  mentis  ad  cor- 
pus relatas  proprietates,  denique 
corporis  ac  mentis  arcta  et  ad- 
mirabilis  in  homine  conj'unctio 
explicantur.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elzevirium^  1664,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.,  titre  et  £aux  titre  compris.  —  470  pp. 


340 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1664). 


Johannis  Claubergii  Metaphy- 
sica  de  ente,  quae  rectiùs  Onto- 
sophia,  aliarum  disciplinarum, 
ipsius  quoque  iurisprudentise  et 
literarum ,  studiosis  accommo- 
data.  Edit.  tertia,  multis  locis 
emendata,  aucta  et  notis  ilius- 
trata.  Amstelodami,  apud  Danielem 
Elzevirium.  A^  1664,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.  —  x  z  i  pp. 

Ces  deux  parties  doivent  être  réunies 
en  un  seul  volume,  ainsi  que  l'indique 
le  faux  titre  placé  en  tête  de  l'ouvrage  : 
Johannis  Claubergii  Opéra  physica^  id 
est,  Physica  contracta,  Disputationes  phy- 
sica,  Theoria  viventium,  et  conjunctionis 
anima  cum  corpore  descriptio,  Accedunt 
ejusdem  Metaphysica  de  ente, 

1336.  Conclave  nel  quale  fû 
eletto  Fabio  Chiggi,  detto  Ales- 
sandro  VII.  1664,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

162  pp.  —  3  ff .  blancs. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  porté 
dans  les  catal.  offic.  de  1675  ^^  1681. 
Preuves  elzeviriennes  :  la  sphère  du 
titre,  qui  est  la  première  d'Amsterdam, 
le  cul-de-lampe  au  masque,  pp.  6  et  162, 
et  les  signât,  en  7. 

Le  volume  intitulé  :  Le  Conclave 
d'Alexandre  VIL  ou  relation  véritable  de 
tout  ce  qui  s'est  passé  et  négocié  au  conclave 
tenu  à  Rome  depuis  le  ly  janvier  jusqu'au 
7  avril  1655  au  sujet  de  l'élection  du  Car- 
dinal Fabio  Chigi  Siennois  depuis  appelle 
Alexandre  VIL  Pape,..  Le  tout  fidèlement 
décrit  par  un  conclaviste,  1666,  pet.  in-12, 
de  133  pp.,  non  compr.  le  titre,  n'est 
pas,  comme  on  pourrait  le  croire,  une 
traduction  du  précédent. 

Il  existe  de  la  relation  française  une 
édition  dans  le  genre  elzevirien  :  A  Co- 
logne, 1667,  pet.  in-12,  de  133  pp.,  titre 
non  compris.  Loin  d'être,  comme  on 
l'a  dit,  une  production  des  Elzevier,  il 
ne  paraît  même  pas  qu'elle  ait  vu  le  jour 


en  Hollande.  Elle  a  des  réclames,  mais 
non  à  toutes  les  pages;  les  cahiers  sont 
irrégulièrement  signés,  en  2,  en  3  ou 
en  4. 

On  lit  dans  le  catal.  Chenu,  à  propos 
de  ce  dernier  opuscule  :  c  Quoique  les 
bibliographes  ne  le  mentionnent  pas,  il 
fut  l'œuvre  de  Levin-Nicolas  Moltke,  et 
parut  d'abord  en  latin  {SUsvigi,  1656, 
in-8).  •  Il  existe  en  effet  un  volume  sous 
ce  titre  :  Conclave  reseratum  in  quo  Fabius 
Chisius  summus  pontifex  creatus  est, 
Slesvici,  1656,  in-8,  mais  je  n'ai  pu  véri- 
fier s'il  a  servi  réellement  d'onginal  à 
la  relation  française. 

i337«  Joannîs  Arn.  Corvini 
J.  C.  Elementa  juris  civilis,  iuxta 
ordinem  Institutionum  Imperia- 
lium  erotematice  exposita;  additis 
Germani  Cousinii  J.  C.  recepta- 
rum  utriusque  juris  regularum 
partitionibus.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elzevirium,  1664,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  238  pp.  —  52  pp.,  titre  compris,  pour  les 
Regularum  partitiones.  —  5  ff.  d'index. 

Troisième  édition  elzevirienne.  Les 
deux  premières  ont  paru  sous  la  date  de 
1645  (n°  1025). 

^33^-  Johannis  Arn.  Corvini 
JC.  Batavi  Enchiridium;  seu  In- 
stitutiones  Impériales,  insertis 
latioribus  materiis,  theorice,  et 
practice  digestae,  et  explicatae  per 
erotemata.  Editio  quinta,  priori- 
bus  ex  nova  recognitione  emen- 
datior,  et  auctior.  Amstelodafnî, 
apud  Danielem  Ehevirium,  1664, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  644  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Cinquième  édition  elzevirienne, copiée 
ligne  pour  ligne  sur  la  précédente   de 


DANIEL  ELZEVIER. 


341 


1657  (no  1213),  à  Texception  des  limi- 
naires. 

1339.  Renati  DES-CARTEsPrin- 
cipia  philosophiae.  Ultima  editio 
cum  optimis  collata,  diligenter 
recognita  et  mendis  expurgata. 
Amstelodami,  apud  Danielem  Elze- 
virium.  A^  1664.  Cum  privilegiis, 
in-4. 
Marque  :  la  Minerve, 

18  ff.  llmin.  —  222  pp. 

Renati  Des  Cartes  Specimina 
philosophiae,  seu  dissertatio  de 
methodo  rectè  regendae  rationis, 
et  veritatis  in  scientiis  investi- 
gandae  :  dioptrice  et  meteora.  Ex 
gallico  translata  et  ab  auctore 
perlecta,  variisque  in  locis  emen- 
data.  Ultima  editio,  cum  optima 
collata...  Amstelodami,  apud  Da- 
nielem Elzevirium.  A^  1664.  Cum 
privilegiis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  248  pp. 

Passiones  animae  per  Renatum 
Des  Cartes,  gallicè  ab  ipso  con- 
scriptse,  nunc  autem  in  exterorum 
gratiam  latina  civitate  donatae  ab 
H.  D.  M.  I.  V.  L.  Amstelodami, 
apud  Ludovicum  et  Danielem  Elze- 
virtos.  A°  1664,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.  —  92  pp.  ■—  2  ff.  d'index. 

Ces  trois  parties,  ordinairement  réu- 
nies en  un  volume,  sont  précédées  de  2  ff. 
(faux  titre  et  portrait  de  Descartes.) 
Le  faux  titre  porte  :  Renati  Des-Cartes 
Opéra  philosophica.  Editio  quarta^  nunc 
demum  hac  editione  diligenter  recognita, 
et  mendis  expurgata,  C*est  la  quatrième 
édition  des  œuvres  philosophiques  de 
Descartes.  (Voir  le  no  1008.)  On  y  joint 
le  volume  des  Meditationes  paru  Tannée 
précédente  (no  1304). 


1340.  L.  Annaevs  Florvs.  Cl. 
Salmasivs  addidit  Lvcivm  Ampe- 
livm,  e  cod.  MS.  nunquam  ante- 
bac  editum.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elzevirium,  1664,  pet. 
in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  336  pp.  — 
8  ff.  d'index. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
rédition  de  Leyde,  1657  (n^  803),  sauf 
que  Tépître  à  Ph.  Ott.  ab  Herzelles  est 
signée  dans  Tune  Jean,  dans  l'autre 
Daniel  Elzevier. 

1341.  Le  Fou  raisonnable.  Co- 
médie. Dédiée  à  M'  le  marquis 
d'Angely.  Et  représentée  sur  le 
théâtre  royal  de  THostel  de  Bour- 
gogne. Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1664,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

44  pp.  ~  2  ff.  blancs. 

Cette  pièce,  non  citée  jusqu'ici,  est  un 
véritable  elzevier  d'Amsterdam,  comme 
le  prouvent  la  sphère,  le  fleuron  aux 
roses  trémières,  les  lettres  grises,  &c. 
Elle  est  portée  dans  les  catal.  ofiic.  de 
1675  et  1681,  parmi  les  comédies  impri- 
mées par  les  Elzevier. 

Le  nom  de  l'auteur,  R.  Poisson,  se 
lit  au  bas  de  l'épître  dédicatoire. 

1342.  Institutiones  D.  JusTi- 
NiANi  SS.  Princ.  typis  varias; 
rubris  nucleum  exhibentibus.  Ac- 
cesserunt  ex  Digestis  tituli  de 
verborum  significatione  et  regul. 
juris.  Amstelodami,  apud  Danielem 
Elzevirium,  1664.  Cum  privilegio 
C césar eo,  in-24. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  391  pp.  —  102  pp.  n.  ch.  pour  les  index.  — 
X  f.  blanc. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  ce 
format,  imprimée  en  rouge  et  en  noir. 
(Voir  le  no  1175.) 


24i 


première  de  165*  (n»  1130 
une  pagicadon  diâeivctc 


L  OFFICINE  D  AMSTERDAM  ,i^^^<. 

^43-    Clavi,    et    fundamenta 

gr*c«  lingu*.  dttabus   partibus 

d«stincta  :  quarum  I.   vocabula 

atino.gr*ca;    II.   omnes  totius 
lin^'ua    gr*caî    voces    primoge- 
nia  in  vulgari  lexico  occurrentes 
alphabetice  disponuntur;  nec  non 
earundcm  derivaU  praecipua  sub- 
junguntur.   Opusculum   apprimè 
utile,  et   maxime  accommodum 
"f,  qui  grscae  iingua;  studio  ca- 
piuntur.  Authore  Eilardo  Lubino. 
Lditio  nova;  pra:  «eteris  omni- 
bus multam  partem  corrcctior  in 
luccm  édita,  operâ  et  studio  I.  K 
AmsUlodami,  apud  DanUUm  Elze- 
»w«w,  1664,  pet.in-i2. 


«Tt; 


Réimpression  ligne  pour  ligne  (et  nul- 
«ment   amplifiée,   comme  le  supp^e 
B  "net,  de  l'édition  donnée  par  LoX 
IiUev,ercni65i(noii3i,. 

Ï344-  M.  Val.  Martialis  ex 
museo  Pétri  Scriverii.  AmsUlo- 
dam,    typis    Danielis    Elzevirii. 

A"     1664,     Sumptibus    societatis. 
in-24. 

3'0  pp..  )•  compr.  le  titre  gravé.  -  ,  f.  bUnc 

Seconde  édition  eizevirienne,  copiée 
l.«ne^^pour   ligne    sur   celle    de    x'50 


^345.  Operum  P.  Ovidii  Naso- 
nis  editio  nova,  accurante  Nicolao 
Heinsio  Dan.  fil.  Amstelodami, 
typts  Danielis  Elzevirii.  1664. 
i^umptibus  societatis,  3  vol.  in.24. 

.iTrimpr'  fvectwf.r'"-  1L'"""-  "'^^  "  '« 
titre  .p.ci.l.  -  ,  ff.  w^nTr  ~        '"'••  "  """"•  "° 

T.  II  :  agj  pp. 

T.  lU  :  309  pp. 

Seconde  édition  eizevirienne  de  ce 
format,  reproduisant  textuellement  la 


134^-  Histoire  du  roy  Hcnrv 
le  Grand.  Composée  par  messie 
de  Hardouin  de  Perefixe  arche- 
vesque  de  Paris,  cy^evant  pré- 
cepteur du  Roy.  Reveuê,  corrigée, 
et  augmentée  par  l'auteur.  A  Ani 
sUrdam,  chez  Daniel  Elzevier, 
1664,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

imL''  '^^  ^  """*-  le  front.  g„^  «  le  «rt 
impr.  -  5«  pp.  -  .0  C  ».  dL  po«r  le  poéae 
<oe  Casttgnes-.  —  i  £  bL  t-~«. 

La  meilleure  et  la  plus  complète  des 
quatre  éditions  de  ce  livre  données  par 
les  Elzcvier  d'Amsterdam.  Elle  contient 
de  plus  que  celles  de  1661  (n«>  1272)  un 
Recueil  de  quelques  belles  mctions  et  pa- 
rôles  mémorables  du  roy  Henry  le  Grand 
(pp.  525  à  566),  et  un  poëme  de  Cas- 
sagncs,  intitulé  :  Henry  le  Grand  au  Roy 
Vend.  vél.  h.  133  mil!.  42  frs.  Pieters: 
fnar-  r.  (Hardy)   h.  129   mill.  50    fns. 
Potier. 

1347-  Persius  enucleatus,  sive 
commentarius  exactissimus  et 
maxime  perspicuus  in  Persium 
poetarum  omnium  difficillimum. 
Studio  Davidis  Wedderburni , 
Scoti,  Abredonensis.  Opus  post- 
humum,  Amstelodami,  apiut  Da- 
nielem  Elzevirium,  1664,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

106  pp.  —  I  f.  blanc. 

La  justification  est  plus  grande  que 
dans  les  impressions  ordinaires  des 
Elzevier.  Le  texte,  encadré  en  quelque 
sorte  dans  les  notes,  est  en  italiques. 
Un  exempl.  non  rogné,  v.  fauve,  a  été 
vendu  2  liv.  J.  T.  Payne;  un  autre 
exempl.  non  rogné,  mar,  r.  (Bauzonnet) 
figure  au  catal.  Cigongne  sous  le  no  443, 

1348.  Recueil  de  quelques  piè- 
ces nouvelles  et  galantes,  tant  en 


DANIEL  ELZEVIER. 


343 


prose  qu'en  vers;  dont  les  titres 
se  trouveront  après  la  préface. 
A  Cologne,  chez  Pierre  du  Marteau, 
1664,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

180  pp.  en  tout. 

Seconde  édition  de  ce  recueil.  Quoi- 
que la  pagination  diffère,  elle  contient 
exactement  les  mêmes  pièces  que  la 
première,  parue  Tannée  précédente 
(no  1319). 

1665. 

1349.  Il  Decameron  dî  messer 
Giovanni  Boccacci  cittadino  Fio- 
rentino.  Si  corne  lo  diedero  aile 
stampe  gli  SS"  Giunti  Tanno 
i ^2y.  In  Amsterdamo,  i665,in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

13  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
744  PP- 

Brunet  a  été  mal  inspiré  en  attribuant 
ce  volume  à  Blaeu,  car  il  est  peu  de 
livres  dont  Torigine  elzevirienne  soit 
mieux  établie.  La  sphère  du  titre,  le 
fleuron  aux  mains  de  justice,  les  let- 
tres grises  très  nombreuses  et  d'une 
vérification  facile,  en  un  mot  tous  les 
témoignages  concordent  en  faveur  de 
Daniel  Elzevier. 

La  préface  de  Timprimeur  au  lecteur 
n'est  pas  la  même  dans  tous  les  exem- 
plaires. Dans  ceux  du  premier  tirage 
elle  commence  en  ces  termes  :  Eccoviy 
gentilissimi  signori  Uttori^  il  vosiro  Deca- 
meron di  messer  Giovanni  Boccaccio  tal 
quai  fu  messo  aile  stampe  da' signori 
Giunti,  1527.  Dans  les  autres  elle  com- 
mence :  GVamatori  délia  lingua  toscana, 
che  tanti  sono,  quanti  intendono  quelgentile 
idioma,  non  potevano  aver  più  pazienza, 
che  con  una  nuova,  e  perfetta  edizione  si 
restituisse  oramai  alla  sua  vera  lettura  il 
Decamerone  di  messer  Boccacci.  Voici  com- 
ment il  est  possible  de  se  rendre  compte 
de  cette  anomalie  :  après  un  certain 
laps  de  temps  Daniel  Elzevier  aura  cédé 
le  fonds  de  son  édition  à  quelqu'un  de 


ses  confrères,  plus  à  même  peut-être 
par  ses  relations  d'en  tirer  parti;  ce 
serait  pour  ce  motif  que  le  Boccace  ne 
figure  plus  au  catal.  offic.  de  1681,  alors 
qu'il  est  encore  porté  dans  celui  de  1675. 
Le  nouvel  acquéreur  aura  jugé  à  propos, 
pour  faire  valoir  l'ouvrage,  de  l'enrichir 
d'une  préface  nouvelle,  œuvre,  paraît- il, 
de  l'abbé  J.  Ph.  Marucelli,  résident  du 
grand-duc  de  Toscane  à  la  cour  de 
France.  (Voir  les  Mélanges  de  Michault, 
1. 1,  p.  213.)  L'édition  épuisée,  le  libraire 
l'aura  fait  réimprimer,  avec  moins  de 
luxe  et  par  d'autres  presses,  sous  la  date 
de  1679.  En  effet  il  est  à  constater  que 
cette  dernière  édition,  signée i4w5^«rrfaw, 
167g,  2  vol.  in-i2,  à  la  sphère,  est  cal- 
quée sur  la  précédente  et  renferme  le 
même  avant- propos. 

Le  Boccace  elzevier  passe  pour  correct, 
et  les  beaux  exemplaires,  c'est-à-dire 
ceux  qui  mesurent  au  moins  150  millim., 
sont  très  recherchés.  Vend.  mar.  hr, 
(Thouvenin)  h.  150  mill.  105  frs.  Solar; 
mar,  citr,  (anc.  rel.)  h.  150  mill.  106  frs. 
même  vente;  mar,   v,  (Bauzonnet)   h. 

150  mill.  155  frs.  Brunet,  rev.  135  frs. 
en  juin    1876;  mar,  r.  (Thompson)  h. 

151  mill.  75  frs.  Huillard;  mar,  r, 
(Bisiaux)  h.  146  '/a  mill.  130  frs.  Tufton; 
mar,  citr,  (Cape)  h.  144  mill.  220  frs. 
Benzon. 

Il  existe  de  ce  Boccace  un  précieux 
exempl.  non  rogné,  mesurant  167  mill., 
qui  après  avoir  appartenu  à  l'avocat 
Reina,  de  Milan,  a  figuré  à  la  vente 
J.  T.  Payne,  où  il  a  été  porté  à  47  livres. 
Il  est  demeuré  en  Angleterre. 

1350.  Cl.  Claudiani  quse  ex- 
stant;  Nie.  Heinsius  Dan.  fil.  re- 
censuit  ac  notas  addidit,  post 
primam  editionem  altéra  fere 
parte  nunc  auctiores.  Accedunt 
selecta  variorum  commentaria,ac- 
curante  C.  S.  M.  D.  Amstelodami, 
ex  officina  Elzeviriana,  1665,  in-8. 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  917  pp.  — 
15  pp.  pour  les  index. 

Ce  Claudien  est  fort  bien  imprimé.  Oa 


344 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1665). 


en  faisait  grand  cas  autrefois,  parce 
qu'il  passait  pour  l'un  des  volumes  rares 
de  la  collection  des  Variorum,  Mais  c'est 
son  principal  mérite  :  Mercenariam  edi- 
tionis  curam  temere  suscipicns  Cornélius 
Schrevelius,  a  dit  Burman  dans  la  préface 
du  Claudien  de  1760. 

1 35 1 .  J.  A.  CoMENii  Janua  lin- 
guarum  reserata,  cum  graeca  ver- 
sione  Theodori  Simonii  Holsati, 
innumeris  in  locis  emendata  à 
Stephano  Curcellaeo  :  qui  etiam 
gallicam  novam  adjunxit.  AmsU" 
lodami,  apud  Danielem  Elzevirium, 
1665.  Cum  privilégia,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

XI  ff.  Hmin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
266  pp.  —  238  pp.  pour  les  index. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
l'édition  de  1649  (no  1080). 

1352.  La  Conjuration  du  comte 
Jean-Louïs  de  Fiesque.  A  Cologne, 
1665,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

136  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  orné 
de  la  seconde  sphère  et  du  fleuron  aux 
roses  trémières.  hsiConjuraiionde  Fiesque 
est  cotée  7  sous  au  catal.  offic.  de  1675, 
et  figure  sans  l'astérisque  dans  celui  de 
1681.  On  sait  que  ce  brillant  récit  est 
l'œuvre  du  cardinal  de  Retz.  Vend. 
mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet)  h.  135  mill. 
135  frs.  Potier;  mar.  hl.  (Trautz-Bau- 
zonnet) h.  131  mill.  360  frs.  Benzon; 
mar,  r,  (Chambolle-Duru)  h.  131  mill. 
1 10  frs.  L.  de  Montgermont. 

L'édition  originale  avait  paru  sous  la 
même  date  à  Paris,  chez  Claude  Barbin, 
1665,  in-12. 

1353.  Les  Constitutions  du 
monastère  de  Port  Royal  du 
S.  Sacrement.  A  Mons,  chez  Gas- 
pard  Migeot,  en  la  rue  de  la  Chaiis- 
sée,  à  l'enseigne  des  trois  Vertus, 


1 665 .  A  vec privilège  et  approbation, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
528  pp.  —  I  f.  d'errata. 

M.  Pieters  a  eu  tort  de  reléguer  ce 
volume  dans  l'appendice,  parmi  les 
ouvrages  qu'on  annexe  à  la  collection 
elzevirienne.  C'est  positivement  un  elze- 
vier d'Amsterdam,  comme  on  le  recon- 
naît à  la  sphère  du  titre,  à  la  lettre  I, 
qui  se  vérifie  entre  autres  sur  le  BoyU 
Tentamina  de  1667,  au  fleuron  bien 
connu  de  la  p.  394,  aux  signatures  en  7, 
enfin  à  l'impression  qui  est  fort  soignée. 

Si  les  Constitutions  de  Port  Royal  ne 
figurent  pas  au  catal.  de  1681,  c'est  que 
Daniel  les  a  exécutées  pour  le  compte 
du  libraire  montois  Gaspard  Migeot,  le 
même  pour  lequel  il  a  imprimé  plus 
tard  les  diverses  éditions  du  Nouveau 
Testament  de  Mons. 

Vend,  mar,  br.  (Trautz-Bauzonnet) 
67  frs.  L.  de  Montgermont. 

Une  c  seconde  édition  »  des  Constitu- 
tions a  paru  à  Bruxelles,  chez  Lambert 
Marchant,  1674,  pet.  in- 12,  de  10  ff. 
limin.  et  494  pp. 

1354.  Q.  CvRTii  Rvfi  Historia- 
rum  libri,  accuratissime  editi. 
Amstelodami,  typis  Danielis  Elze- 
virii.  A^  1 665 .  Sumptibus  societatis, 
in-24. 

284  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  9  ff.  d'index. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
l'édition  de  1650  (no  1103). 

1355-  Codicille  d*or,  ou  petit 
recueil  tiré  de  l'Institution  du 
prince  chrestien,  composé  par 
Erasme.  Mis  premièrement  en 
François  sous  le  roy  François  P^• 
et  à  présent  pour  la  seconde  fois. 
Avec  d'autres  pièces  énoncées  en 
la  page  suivante.  1665,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

187  pp.  —  2  pp.  n.  ch.  de  corrections  et  d*additioD& 


DANIEL  ELZEVIER. 


345 


Ce  petit  ouvrage  est  de  Claude  Joly, 
et  fait  suite  au  Recueil  de  maximes  véri- 
tables et  importantes  pour  l'institution 
du  Roy  (no»  1165  et  1318).  L'édition 
que  nous  décrivons  sort  positivement 
des  presses  elzeviriennes  d'Amsterdam. 
Vend,  non  rogné,  35  frs.  La  Bédoyère, 
30  frs.  Chedeau;  non  rogné,  mar.  br, 
(Thibaron)  40  frs.  Potier;  mar,  r,  (Cape) 
50  frs.  De  la  Villestreux. 

Il  en  existe  une  autre  sous  la  même 
date,  de  189  pp.,  sans  corrections  et 
additions;  nous  ne  l'avons  pas  vue,  mais 
M.  Pieters  donne  à  entendre  qu'elle 
n'est  pas  elzevirienne. 

Quant  à  la  réimpression  de  1666, 
187  pp.  et  3  pp.  de  corrections,  elle  ne 
nous  parait  pas  même  exécutée  en  Hol- 
lande; et  il  en  sera  de  même  sans  doute 
pour  celle  qui  porte  la  date  de  1667. 

1356.  Architectvra  militaris 
nova  et  aucta,  oder  newe  ver- 
mehrte  Fortification  von  regular 
Vestungen,  von  irregular  Ves- 
tungen  und  Aussenwercken,  von 
praxî  offensivâ  und  defensîvâ  : 
auflf  die  neweste  Niederlândische 
praxin  gerichtet  und  beschrieben, 
durch  Adamvm  Freitag,  der 
mathematum  liebhabern.  Letzte 
édition  verbessert.  Amsterdam, 
bey  Daniel  Elzevier,  1665,  in-fol. 

4  ff.  Hmin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  194  pp.  — 
I  f.  d'index.  —  33  planches  doubles,  cotées  A-Mm  ; 
y  tableaux  plies  après  la  p.  24,  et  un  8«  p.  37. 

Quatrième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne,  conforme  aux  trois  précédentes. 
(Voir  le  no  348.) 

1357.  Avli  Gellii  Noctes  At- 
ticae.  Editio  nova  et  prioribus 
omnibus  docti  hominis  curamulto 
castigatior.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elzevirium,  1665,  pet. 
in-i2. 

24  flF.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  482  pp.  — 
59  if.  n.  ch.  d'index. 


Seconde  édition  d'AuIu-Gelle  publiée 
par  les  Elzevier  d'Amsterdam.  Elle  est 
très  inférieure  en  beauté  à  la  précédente 
(no  1127),  qu'elle  reproduit  textuelle- 
ment. 

1358.  Titi  Livii  Historiarum 
quod  exstat,  cum  perpetuis  Gro- 
novii  et  variorum  notis.  Amsie- 
lodami,  apud  Ludovicum  et  Da- 
nielem Elzevirios,  1665,  3  vol. 
in-8. 

T.  I  :  24  ff.  Hmin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — 
820  pp.  —  38  ff.  n.  ch. 

T.  II  (daté  1664)  :  842  pp.  —  35  ff.  n.  ch. 
T.  III  (daté  1664)  :  997  pp.  —  90  pp.  n.  ch. 

Cette  édition  a  été  entreprise  durant 
l'association  de  Louis  et  Daniel.  Le 
tome  II,  imprimé  en  1664,  porte  encore 
les  deux  noms,  tandis  que  le  t.  III,  exé- 
cuté la  même  année,  est  au  nom  de 
Daniel  seul.  Cette  dernière  circonstance 
ferait  supposer  que  Louis  Elzevier  ne 
figure  sur  le  titre  général  que  par  une 
méprise  du  graveur,  à  moins  qu'on  n'ait 
voulu  indiquer  que  le  premier  volume 
était  imprimé  avant  la  rupture  de  l'asso- 
ciation. 

Ce  Tite-Live  variorum  a  été  dédié  par 
Gronovius  à  Ferd.  de  Furstenberg, 
évêque  de  Paderborn,  contre  l'avis  de 
Nie.  Heinsius,  qui,  voulant  faire  parti- 
ciper son  ami  aux  munificences  du  grand 
roi,  l'engageait  vivement  à  dédier  son 
livre  à  Louis  XIV,  ou  tout  au  moins  à 
Colbert.    (Cf.   Burmanni   SylL,  t.    III, 

PP-  495»  498»  etc.) 

Daniel  Elzevier  a  donné  en  1679  une 
réimpression  de  ce  Tite-Live,  revue  par 
le  iîls  de  Gronovius,  et  beaucoup  plus 
estimée. 

135g.  Ludovici  MoNTALTii  Lit- 
terae  provinciales,  de  morali  et 
politica  Jesuitarum  disciplina. 
A  Willelmo  Wendrockio  Salis- 
burgensi  theologo,  e  gallica  in 
latinam  linguam  translatas;  et 
theologicis  notis  illustratae,  qui- 
bus     tum    jesuitarum     adversus 

44 


346 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1665). 


Montaltium  criminationes  repel- 
luntur  :  tum  prsecîpua  theologiae 
moralis  capita  à  novorum  casuis- 
tarum  corruptelis  vindicantur. 
Editio  quarta,  auctior.  Coloniœ, 
apud  Nicolaum  SchotUen,  1665, 
in-8. 

40  ff.  limin.  n.  ch.  —  646  pp.  —  i  f.  blanc. 

Nous  avons  décrit  la  première  édition 
de  ce  livre,  imprimée  par  Jean  EIzevier 
en  1658  (no  829).  Celle-ci,  qui  est  la 
quatrième,  sort  positivement  des  presses 
Elzeviriennes  d'Amsterdam;  elle  est 
portée  avec  l'astérisque  dans  le  catal. 
de  1681. 

1360.  Johannis  Prevotii  artem 
componendi  medicamenta  genui- 
nae  restitutam  integritati  exhibet 
Adolphus  Storck.  AmsUlodami , 
apud  Danielem  Elzevirium,  16659 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.  —  184  pp. 

L'épître  dédicatoire  «  D.  Bernhardo 
Rottendorfîo ,  comiti  Palatino,  •  datée 
Lemgoviafprid. KaLDec,  1664,  est  signée: 
Ad,  Storck  y  Illustr,  Comit.  in  Lippe  me- 
dicus. 

1361.  Recueil  des  défenses  de 
M'  Fouquet.  1665,  5  vol.  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  4  ff.  limin.  (dont  le  x«r  est  blanc).  —  270  pp. 
—  I  f.  blanc. 

T.  II  :  I  f.  (titre).  —  406  pp. 
T.  III  :  1  f.  (titre).  —  432  pp. 
T.  IV  :  I  f.  (titre).  —  396  pp. 
T.  V  :  I  f.  (titre).  —  304  pp. 

Suite  du  Recueil  des  défenses 
de  M'  Fouquet.  1667,  7  vol.  pet. 
in-i2. 

T.  1 :  4  ff.  limin.  (dont  le  z«r  est  blanc).  —  240  pp. 

T.  II  :  I  f.  (titre).  —  379  pp. 

T.  III  (daté  1666)  :  350  pp.  —  x  f  blanc. 

T.  IV  :  1  f.  (titre)  —  3"  PP- 

T.  V  :  X  f.  (titre).  —  268  pp. 

T.  VI  :  I  f.  (titre).  —  480  pp. 

T.  VII  :  I  f.  (titre).  —  270  pp.  —  i  f .  blanc. 


Conclusion  des  défenses  de 
M'  Fouquet  contenant  son  inter- 
rogatoire, le  journal  de  ce  qui 
s'est  passé  en  son  affaire  depuis 
le  jour  de  sa  capture,  ses  remar- 
ques sur  le  procédé  qu'on  a  tenu 
contre  luy,  les  avis  de  ses  juges, 
les  conclusions  des  procureurs 
du  Roy,  et  sa  sentence  de  bannis- 
sement. 1668,  pet.  in-i2. 

2  ff.  limin.  —  356  pp. 

C^est  Daniel  EIzevier  qui  a  imprimé 
ces  treize  volumes,  portés  dans  le  catal. 
oific.  de  1675,  au  prix  de  I2  florins  g  sous 
de  Holl.,  et  dans  celui  de  i68x,  avec 
l'astérisque.  Il  est  inutile  de  supposer 
avec  M.  Pieters  que  Daniel  a  eu  recours 
pour  se  déguiser  à  des  fleurons  em- 
pruntés. La  sphère  et  les  rares  orne- 
ments typographiques  disséminés  dans 
ce  recueil,  sont  bien  ceux  de  Tofficine 
d'Amsterdam  et  se  vérifient  sur  bon 
nombre  d'elzeviers  signés.  Seule  la 
vignette  qui  figure  sur  le  titre  de  la 
Conclusion  a  été  gravée  pour  la  cir- 
constance. C'est  l'emblème  adopté  par 
Fouquet,  un  ver  à  soie  renfermé  dans  sa 
coque,  avec  la  devise  :  Inclusum  labor 
illustrai, 

La  précaution  qu'on  prête  à  Daniel 
eût  été  d'ailleurs  bien  superflue,  puisque 
longtemps  avant  que  l'ouvrage  ne  parût, 
on  connaissait  en  France  l'imprimeur 
véritable  :  c  On  m'a  dit,  écrivait  Gui 
Patin  le  29  août  1664,  que  l'on  avoit 
imprimé  chez  Elzevir,  à  Amsterdam  f 
plusieurs  tomes  de  Factums^  Requiia, 
Apologies  et  Défenses  pour  M.  Fouquet, 
mais  on  n'en  a  encore  point  vu  ici.  » 
{Lettres,  t.  III,  p.  481.) 

On  joint  parfois  au  Recueil  des  défenses 
deux  autres  volumes  de  même  format, 
imprimés  à  Bruxelles  par  Foppens,  et 
que  nous  décrirons  dans  l'appendice  :  le 
Factum  de  M.  Fouquet,  S.  1.,  1666,  et  les 
Observations  sur  un  manuscrit  iniituU 
Traitté  du  Péculat,  S.  1.,  1666. 

Un  exempl.  des  15  vol.,  veau  bUu,  aux 
armes  du  marq.  de  Coislin,  a  été  retire 


DANIEL  ELZEVIER. 


347 


des  enchères  à  250  frs.,  Vente  Pieters. 
Mais  d'ordinaire  on  les  vend  beaucoup 
moins  cher. 

Après  la  mort  de  Daniel,  la  veuve 
Cramoisy  de  Paris  se  rendit  adjudica- 
taire du  fonds  de  Tédition,  et  la  remit  en 
vente  sous  le  titre  suivant  :  Les  Œuvres 
de  M' Fouquet,  ministre  d' Estât.  Contenant 
son  accusation,  son  procez  et  ses  défenses, 
contre  Louis  XIV  roy  de  France,  A  Paris, 
chez  la  veuve  de  Cramoisy,  1696,  avec 
privilège  du  Roy,  16  tom.  en  8  vol.  pet. 
in-i2.  J'ai  vérifié  que  ces  16  tomes  sont 
ceux  de  l'édition  elzevirienne,  dont  on  a 
renouvelé  les  titres,  et  auxquels  on  a 
joint  le  Traité  du  péculat  et  le  Factum 
(ce  dernier  divisé  en  2  parties). 

1362.  Relation  de  la  conduite 
présente  de  la  cour  de  France. 
Adressée  à  un  cardinal  à  Rome, 
par  un  seigneur  romain,  de  la  suite 
de  son  Éminence  Monseigneur  le 
cardinal  Flavio  Ghigi  (sic),  légat 
du  saint  siège  vers  le  roy  très- 
chrestien.  Traduite  d'italien  en 
françois.  A  Leyde,  chez  Antoine  du 
Val,  à  la  Bible,  1665,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

9S  pp.  en  tout. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  d'une 
exécution  très  soignée,  resté  inconnu 
jusqu'ici  aux  bibliographes.  Preuves 
elzeviriennes  :  la  sphère  du  titre,  qui  est 
la  seconde  d'Amsterdam,  le  fleuron  final, 
qui  se  vérifie  sur  VAristippe  de  Balzac 
de  1664,  les  signatures  en  7  et  l'unique 
lettre  grise  M. 

Il  importe  de  ne  pas  confondre  cette 
édition  avec  une  autre  parue  la  même 
année,  sous  la  même  rubrique,  mais  avec 
une  pagination  différente  :  (la  Sphère.) 
A  Leyde,  chez  A  ntoine  du  Val,  à  la  Bible, 
1665,  pet.  in-12,  de  I  f.  (titre)  et  106  pp. 
Cette  dernière  a  été  imprimée  à  Bruxelles 
par  Fr.  Foppens,  et  a  reparu  l'année 
suivante  avec  de  nouveaux  titres  por-. 
tant  :  Édition  la  plus  correcte,  A  Fribourg, 
chez  Simon  le  Franc,  rue  perdue,  à  la 


Fronde,  1666.  Brunet  se  trompe  lorsqu'il 
affirme  que  le  volume  signé  Fribourg 
n'est  pas  sorti  des  mêmes  presses,  puis- 
qu'en  réalité  les  deux  éditions  n'en  font 
qu'une  et  ne  diffèrent  entre  elles  que 
par  le  titre. 

Dans  notre  conviction  l'édition  de 
Bruxelles  est  l'originale,  et  c'est  Daniel 
qui  cette  fois  a  été  le  contrefacteur 
(mais  non  pour  son  propre  compte, 
puisque  la  Relation  n'est  citée  dans  aucun 
de  ses  catal.  ofHc).  Nous  nous  fondons 
principalement  :  lo  sur  le  pseudonyme 
Ant.  du  Val  qui  est  familier  à  Foppens 
et  dont  les  Elzevier  n'ont  usé  que  cette 
unique  fois;  2^  sur  ce  que  le  catal.  de 
1674  cite  la  Relation  de  la  cour  de  France 
avec  l'adresse  de  Bruxelles,  ce  qui  de  la 
part  de  Daniel  nous  semble  impliquer 
une  sorte  d'aveu  ;  3°  sur  ce  que  la  sub- 
stitution de  titres  faite  par  Foppens, 
avec  la  variante  :  Edition  la  plus  correcte, 
nous  parait  avoir  été  imaginée  exprès 
pour  parer  au  préjudice  que  devait  lui 
causer  une  entreprise  rivale. 

1363.  SulpicI  Severi  presby- 
teri  Opéra  omnia.  Cum  lectis- 
simis  commentarijs.  Accurante 
Georgio  Hornio.  Editio  tertia 
auctior  et  emendatior.  Amstelo-- 
dami,  apud  Elzevirios.  Lugd:  Bat: 
et  Roterod  :  apud  Hackios.  A°  1665, 
in-8. 

16  ff.  lirain.^y  compr.  le  titre  gravé.  —  578  pp.  — 
15  ff.  n.  ch.  pour  la  Chronologia  et  Vindex. 

Les  deux  premières  éditions  du  Sul- 
pice  Sévère  variorum  avaient  paru  à 
Leyde,  chez  Fr.  Hackius,  en  1647  et 
1654,  in-8.  Celle-ci,  bien  qu'elle  porte 
l'adresse  des  Elzevier  (par  erreur,  au 
lieu  de  celle  de  Daniel  seul),  sort  égale- 
ment des  presses  de  Hackius,  comme  le 
prouvent  surabondamment  les  fleurons 
et  les  lettres  grises.  Le  frontispice  gravé 
est  le  même  que  dans  les  deux  précé- 
dentes. 

1364.  C.  Cornelivs  Tacitvs, 
cum   optimis   exemplaribus   col- 


348 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (i665«66). 


latus.  Adiecti  sunt  capitulorum 
numeri.  Amsielodami,  iypis  Da^ 
nielis  Elzevirii,  1665.  Sumpiibus 
societatis,  in-24. 

624  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  13  ff.  pour 
l'index. 

Seconde  édition  de  ce  format»  calquée 
ligne  pour  ligne  sur  la  première  de  1649 
(no  1094). 

1365.  Pvb.  Terentii  Comœdiae 
sex.  Ex  recensione  Heinsiana. 
Amsielodami,  iypis  Danielis  Ehe- 
virii,  A°  1665.  Sumpiibus  socie- 
iaiis,  in-24. 

236  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Réimpression  textuelle  de  l'édition  de 
1651  (no  1136). 

1366.  Traité  des  restitutions 
des  grands,  précédé  d'une  lettre 
touchant  quelques  points  de  la 
morale  chrestienne.  1665,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

I  f.  (titre).  —  96  pp.  —  228  pp. 

II  y  a  sous  cette  date  trois  éditions 
différentes,  ayant  chacune  le  même 
nombre  de  pages.  L'originale  sort  des 
presses  elzeviriennes  d'Amsterdam  et 
se  reconnaît  à  première  vue  à  la  sphère 
du  titre.  La  page  225  y  est  cotée  par 
erreur  125,  et  à  l'avant-dernière  ligne 
de  la  dernière  page  le  mot  obéissant  est 
orthographié  avec  un  ï  tréma. 

Les  deux  contrefaçons  sont  dues  à 
Fr.  Foppens  de  Bruxelles.  Le  mot  obéys- 
sant  s'y  lit  avec  un  y  grec.  La  première 
des  deux  est  remarquablement  bien  exé- 
cutée, et  rivalise  avec  celle  de  Daniel 
Elzevier.  La  seconde  est  moins  belle  et 
imprimée  sur  un  papier  de  qualité  infé- 
rieure. 

On  sait  que  le  Traité  des  restitutions  des 
grands  est  du  chanoine  Claude  Joly. 
(Voir  au  sujet  de  ce  livre  V Histoire  des 
confesseurs  de  Grégoire,  Pans,  1824,  in-8, 
p.  46  et  s.) 


1367.  Ariioldi  Vinnii  J.  C.  in 
quatuor  libros  Institutionum  Im- 
perialium  commentarius  acade- 
micus  et  forensis.  Editio  quarta, 
ab  auctore  recognita,  novaque  et 
largiore  cum  florum,  tum  rerum 
forensium  aspersione  exornata 
atque  adaucta.  Amsielodami,  apud 
Danielem  Elzevirium,  1665.  Cum 
graiia  ei  privilegio  Sacra  Cœsareœ 
Majesiaiis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
888  pp.  —  10  ff.  n.  ch.  d*index. 

Cette  quatrième  édition,  désignée  par 
Paquot  et  par  Brunet  comme  la  plus 
belle  de  cet  ouvrage,  est  calquée  ligne 
pour  ligne  sur  la  troisième  parue  en 
1659  (no  1252). 

Nous  avons  constaté  l'existence  de 
deux  éditions  distinctes  et  également 
bien  exécutées  de  ce  gros  volume  sous 
la  date  de  1665.  L'une  et  l'autre  portent 
la  mention  :  Editio  quarta,  ab  auctore 
recognita,  &c.  La  première  se  reconnaît 
à  la  p.  539  cotée  par  erreur  43g;  le  nom 
de  l'imprimeur  dans  l'adresse  est  ortho- 
graphié Elzevirium.  Dans  l'autre,  qui 
est  en  réalité  la  cinquième,  ce  nom  est 
écrit  avec  une  5  :  Elsevirium,  et  la  p.  267 
est  cotée  167. 

1666. 

1368.  L'Histoire  du  cardinal- 
duc  de  Richelieu.  Par  le  sieur 
AuBERY,  avocat  au  parlement  et 
aux  conseils  du  Roy.  A  Cologne, 
chez  Pierre  du  Marieau,  1666, 
2  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  12  ff.  limin.  ~r  644  pp.  pour  le  texte,  preccc; 
du  portrait  de  Richelieu.  —  25  ff.  n.  ch.  de  table. 

T.  II  :  4  ff.  limin.  —  482  pp.  (la  dcm.  ch.  par 
erreur  842).  —  13  ff.  n.  ch.  de  table. 

Mémoires  pour  l'Histoire  dv 
cardinal  duc    de   Richelieu,    re- 


DANIEL  ELZEVIER. 


349 


cueillis  par  le  sieur  Aubery,  ad- 
vocat  au  parlement  et  aux  con- 
seils du  Roy.  A  Cologne,  chez 
Pierre  Marteau,  1667,  5  vol.  pet. 
în-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

T.  1 :  3  ff.  (titre  et  table).  -  624  pp. 
T.  II  :  a  ff.  —  5a8  pp. 
T.  III  :  4  ff.  ^  790  pp. 
T.  IV  :  I  f.  —  773  pp.  —  4  ff.  de  Uble. 
T.  V  :  6  ff.  —  395  pp.  —  27  pp.  n.  ch.  pour  la  table 
des  noms  propres. 

Le  catal.  de  1674  ^^^^  1^^  ^^^^  ou' 
vrages  en  un  seul  article,  avec  l'adresse 
d'Amsterdam.  Les  sept  volumes  sont  la 
reproduction  intégrale  de  l'édition  de 
PariSf  Bertiett  1660,  3  vol.  in-fol. 

Il  est  incontestable  que  les  deux  tomes 
de  V Histoire  ont  été  imprimés  par  Daniel 
Elzevier.  La  sphère  usée,  la  première 
des  Elzevier  d'Amsterdam,  est  pareille 
à  celle  du  t.  II  du  Rabelais  de  1666;  les 
têtes  de  profil  sont  celles  de  Vlmitation 
de  1679.  Quant  aux  Mémoires ^  si  bien 
exécutés  qu'ils  soient,  ils  sont  pour  sûr 
étrangers  aux  presses  elzeviriennes.  Il 
se  peut  qu'ils  sortent  de  deux  officines 
différentes,  les  sphères  et  fleurons  étant 
autres  dans  les  deux  premiers  tomes  que 
dans  les  trois  derniers. 

Nous  n'attachons  aucune  importance 
à  une  particularité  sur  laquelle  M.  Pie- 
ters  a  jugé  à  propos  d'insister.  Il  est 
vrai  que  les  Mémoires  sont  signés  Pierre 
Martean,  tandis  que  V Histoire  porte 
l'adresse  de  Pierre  du  Marteau,  pseu- 
donyme dont  les  Elzevier  d'Amster- 
dam ont  usé  en  d'autres  circonstances 
(voir  les  n»»  13 17  et  1319).  Mais  cette 
variante  nous  paraît  toute  fortuite. 
Daniel  n'avait  pas  à  faire  choix  d'un 
pseudonyme,  par  la  raison  qu'il  impri- 
mait pour  le  compte  d'autrui  (probable- 
ment pour  A.  Wolfgang)  cette  Histoire 
dont  aucun  de  ses  catalogues  officinaux 
ne  fait  mention. 

On  s'explique  fort  bien  que  l'éditeur, 
quel  qu'il  soit,  de  ce  volumineux  ou- 
vrage, se  soit  adressé  pour  accélérer  la 
besogne  à  divers  imprimeurs.  Nous  ver- 
rons à  l'article  suivant  qu'en  pareil  cas 


l'éditeur  du  Brantôme  s'y  est  pris  de  la 
même  façon. 

1369.  Mémoires  de  messire 
Pierre  de  Bourdeille,  seigneur  de 
Brantôme.  Contenans  les  vies 
des  hommes  illustres  et  grands 
capitaines  françois  de  son  temps. 
A  Leyde,  chez  Jean  Sambix  le  Jeune, 
à  la  Sphère,  1666,  4Vol.pet.in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

T.  1 :  4  ff.  limÎD.  —  4x7  pp.  —  3  ff.  blancs. 

T.  II  :  2  ff.  Utnin.  —  404  pp. 

T.  III  :  2  ff.  limin.  —  442  pp.  —  t  f .  blanc. 

T.  IV  :  I  f.  (titre).  —  352  pp.,  dont  la  dern.  n.  ch. 

Pour  peu  qu'on  soit  familiarisé  avec 
le  matériel  et  les  procédés  typographi- 
ques des  Elzevier,  on  reconnaît  au  pre- 
mier coup  d'œil  que  ces  quatre  vo- 
lumes sortent  de  l'officine  d'Amsterdam. 
Sphères  des  titres,  fleurons  aux  mains 
de  justice,  tête  de  buffle,  têtes  de  profil, 
culs-de-lampe  et  lettres  grises,  tant  de 
témoignages,  dont  le  moindre  serait 
décisif,  établissent  cette  origine,  que 
l'on  conçoit  à  peine  que  tous  les  elzevi- 
riographes,  à  l'exception  de  Millot, 
aient  pu  s'y  tromper. 

Les  Vies  des  hommes  illustres  et  grands 
capitaines  françois  sont  les  seuls  volumes 
de  Brantôme  qu'ait  imprimés  Daniel. 
Pour  compléter  la  collection  il  faut  y 
joindre  :  i^  les  Vies  des  dames  illustres 
de  France,  Leyde,  1665,  imprimées  à 
Bruxelles  par  Foppens;  2©  les  Vies  des 
hommes  illustres  et  grands  capitaines 
estrangers,  Leyde,  1665,  imprimées  par 
Fr.  Hackius  à  Leyde,  ou  bien  l'édition 
de  Leyde,  1666,  2  vol.  imprimés  par 
Foppens;  3°  les  Vies  des  dames  galantes, 
Leyde,  1666,  2  vol.  imprimés  à  Amster- 
dam, probablement  par  A.  Wolfgang. 
Tous  ces  volumes  portent  la  sphère, 
avec  la  même  adresse  :  A  Leyde,  chez 
Jean  Sambix  le  Jeune,  à  la  Sphère,  Nous 
les  décrirons  chacun  en  son  lieu. 

On  peut  ajouter  un  neuvième  volume 
(ou  10*,  si  les  Capitaines  estrangers  sont 
de  Foppens),  contenant  les  Anecdotes  de 
la  cour  de  France  sous  les  rois  Henry  II, 


350 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1666). 


François  II,  Henri  III  et  IV,  touchant  Us 
duels,  A  Leyde,  chez  Jean  Sambix  le 
Jeune,  à  la  Sphère,  1722,  pet.  in-12,  de 
2  ff.  et  331  pp. 

Cette  édition  des  Œuvres  de  Bran- 
tôme, qui  est  Toriginale,  a  été  exécutée 
aux  frais  des  frères  Jean  et  Daniel 
Steucker  à  la  Haye.  C'est  du  moins  ce 
que  nous  apprend  un  bibliographe  érudit 
et  consciencieux,  Prosper  Marchand, 
auteur  de  l'avertissement  placé  en  tète 
du  Brantôme  de  1740;  et  il  n'y  a  pas  de 
raison  pour  récuser  ce  témoignage,  qui 
cadre  parfaitement  avec  ce  que  Ton  sait 
de  ces  intelligents  et  actifs  éditeurs.  En 
1665  les  Steucker  n'étaient  encore  que 
libraires.  Ils  se  sont  adressés  pour  im- 
primer leur  Brantôme  aux  premiers  typo- 
graphes du  temps,  D.  Elzevier,  Fr.  Hac- 
kius  et  Foppens,  de  même  qu'ils  avaient 
eu  recours  aux  presses  elzeviriennes  de 
Leyde  pour  les  Maximes  de  La  Roche- 
foucauld (no  889)  et  les  Mémoires  de  Bas- 
sompierre  (no  8g i). 

Bien  que  ce  Brantôme  soit  très  incor- 
rect et  qu'on  y  ait  omis  quantité  de 
passages  importants,  il  n'en  est  pas 
moins  recherché.  Vend,  en  10  vol.  v.  ant, 
(Purgold)  131  frs.  Chedeau;  en  10  vol. 
mat,  r,  (Simier)  h.  128  mill.,  exempl.  de 
Sensier,  190  frs.  Pieters,  rev.  260  frs. 
De  la  Villestreux.  Les  quatre  vol.  non 
rognés  des  Grands  capitaines  françois, 
imprimés  par  D.  Elzevier,  51  frs.  De 
la  Villestreux. 

Nous  avons  sous  les  yeux  un  exem- 
plaire des  Grands  capitaines  françois  et 
des  Dames  illustres  de  France,  dont  le 
titre  porte  :  Sur  l'imprimé  à  Leyde  chez 
lean  Sambix  le  leune,  à  la  Sphère.  C'est 
une  réimpression  ligne  pour  ligne  et 
très  bien  exécutée  de  l'édition  hollan- 
daise; elle  sort  incontestablement  des 
presses  de  Laurent  Maurry  à  Rouen. 

1370.  Nicolai  Heinsii  Dan.  Fil. 
Poematum  nova  editio,  prioribus 
longe  auctior.  Accedunt  Johannis 
Rutgersii  postuma,  et  adoptivo- 
rum  carminum  libri  IL  Ad  illus- 
trissimum    et    excellentissimum 


virum  Carolum  Sancta-Mauraeum, 
ducem    Montozerium,     AmsteUh 
damiy  apud  Danielem  Elzevirium, 
1666, in-8. 
Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir.  - 
3S2  pp.  —  150  pp.  pour  les  Carmina  adoptiva.  —  i  i 
d'errata. 

L'édition  est  en  effet  prioribus  longe 
auctior.  Car,  sans  parler  du  recueil  des 
Carmina  adoptiva,  elle  contient  de  plus 
que  celle  de  1653  (no  724)  deux  livres 
d'Élégies  (le  3«  et  le  4e)  et  deux  livres  de 
Silves  (le  2«  et  le  3e). 

Carmina  adoptiva  était  le  terme  con- 
sacré pour  désigner  les  pièces  de  vers 
composées  à  la  louange  de  l'auteur  du 
livre.  Grâce  à  la  haute  position  de  Nie. 
Heinsius,  ces  poésies  forment  ici  un 
ensemble  des  plus  imposants.  II  arrivait 
souvent  en  pareil  cas  que  l'écrivain, 
dont  la  modestie  était  ainsi  mise  à 
l'épreuve,  hésitait  à  se  faire  lui-même 
l'éditeur  des  éloges  qu'on  lui  avait  dé- 
cernés. Un  ami  survenait  à  point  nommé, 
qui,  employant  l'éloquence  et  la  persua- 
sion, finissait  par  triompher  de  tous  les 
scrupules.  Heinsius,  lui,  a  trouvé  un 
biais  beaucoup  plus  ingénieux.  C'est 
l'imprimeur  en  personne  qui  a  insisté, 
disons  mieux,  qui  l'a  obsédé  pour  qu'il 
daignât  mettre  le  public  dans  la  confi- 
dence des  politesses  que  lui  avaient 
faites  presque  tous  les  savants  de  l'Eu- 
rope; et  voilà  pourquoi  il  s'est  résigné 
à  rechercher  parmi  ses  vieux  papiers 
toutes  ces  bagatelles,  auxquelles  pour  sa 
part  il  attache  assez  peu  de  prix,  et  qu'il 
eût  volontiers  laissé  tomber  dans  l'oubli. 
Cela  se  lit  tout  au  long  dans  une  lettre 
de  Nie.  Heinsius  à  Ch.  Dati  :  « ...  Signiâ- 
cavit  typographus,  desiderare  se  summo 
opère,  ut  libellum  aliquanto  maiorem 
facerem,  sive  mei,  sive  alieni  foetus 
qualicumque  accessione  :  maxime  vcro 
congruam,  atque  opportunam  rem  sibi 
videri  fore,  si  meis  musis  subiungerero 
illa  carmina,  qus  ab  amicis  mihi  essent 
dicata.  Non  potui  negare,  quod  pxne 
cum  convitio  flagitabatur,  quamquaro 
disiectis,  ac  dispersis  mirum  in  modum 


DANIEL  ELZEVIER. 


351 


scriniis  meis,  multo  labore,  multoque 
tempore  opus  erat  ad  colligendos  hinc 
inde  amiçonim  lusus,  quorum  non  pauca 
irrito  conatu  investigavi.  »  (Lettre  du 
17  févr.  1666,  dans  les  Clarorum  Belga- 
rum  ad  Ant.  Magliabcchium  epistola, 
Florentiae,  1745,  t.  I,  p.  269.  Voir  aussi 
une  lettre  du  même  à  Gronovius,  du 
23  déc.  1665,  Burmanni  SylLt  t.  III, 
p.  520). 

1371.  Intérêts  et  maximes  des 
Princes  et  des  Estats  souverains. 
A  Cologne,  chés  Jean  du  Pats, 
1666,  pet,  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.  —  248  pp. 

Maximes  des  Princes  et  Estats 
souverains.  A  Cologne,  1665,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

245  pp.  en  tout. 

Ces  deux  parties  sont  ordinairement 
réunies  en  un  volume.  Dans  un  avertis- 
sement de  l'imprimeur,  en  tète  de  la 
seconde,  on  lit  :  «  J'avois  déjà  mis  sous 
la  presse  les  Intérests  des  Princes,  lors 
que  par  hazard  cette  pièce  me  tomba 
entre  les  mains;  et  parce  que  celle-là 
traite  des  intérests  des  puissances  sou- 
veraines, et  que  celle-ci  montre  leurs 
véritables  maximes;  j'ai  voulu  mettre 
au  jour  ce  traité  et  le  joindre  au  précé- 
dent, afin  qu'on  puisse  voir  en  même 
temps  les  prétentions  que  les  princes 
ont  les  uns  sur  les  autres....  et  puis 
quelles  sont  les  maximes  qu'ils  doivent 
tenir  pour  l'accroissement  et  la  conser- 
vation de  leurs  Estats.  » 

«  Les  Intérêts  des  Princes,  dit  Bérard, 
sont  composés  sur  l'ouvrage  du  duc  de 
Rohan,  qui  porte  le  même  titre.  Les 
sujets  traités  par  lui  ne  contiennent 
presqu'aucun  changement;  mais  on  a 
ajouté  un  grand  nombre  de  chapitres  à 
ceux  auxquels  il  s'était  borné.  »  Le 
volume  sort  positivement  des  presses 
elzeviriennes  d'Amsterdam,  et  figure 
avec  l'astérisque  au  catal.  de  1681. 


Il  existe  une  réimpression ,  également 
elzevirienne,  qui  se  distingue  en  ce  que 
les  deux  parties  sont  datées  1666.  Une 
contrefaçon  exacte,  mais  beaucoup  moins 
belle,  porte  :  Sur  Vimprimé  à  Cologne, 
1666;  la  page  248  y  est  cotée  par  erreur 
284;  c'est  l'imprimeur  L.  Maurry  de 
Rouen  qui  Ta  exécutée,  et  elle  porte  sa 
sphère.  Une  autre  contrefaçon  fort 
médiocre  porte  également  :  Sur  V im- 
primé à  Cologne,  1666;  on  la  reconnaît  à 
la  page  176  cotée  par  erreur  167. 

Daniel  Elzevier  a  réimprimé  ces  deux 
parties  page  pour  page  en  1670,  en 
ajoutant  simplement  sur  les  deux  titres  : 
Seconde  édition.  Enfin  il  existe  une  troi- 
sième édition,  parue  après  la  mort  de 
Daniel,  Cologne,  Jaques  le  Jeune,  1683, 
2  part.  pet.  in-i2,  avec  la  même  pagi- 
nation. 

1372.  Les  Provinciales  ou  les 
lettres  écrites  par  Louis  de  Mon- 
TALTE,  à  un  provincial  de  ses 
amis,  et  aux  RR.  PP.  Jésuites. 
Sixième  édition  dans  laquelle  on 
a  ajouté  la  lettre  d'un  avocat  du 
parlement  à  un  de  ses  amis. 
A  Cologne,  chez  Nicolas  Schoute, 
1666,  pet.  in-i2. 

12  fiF.  limin.  —  476  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Troisième  édition  des  Provinciales  im- 
primée par  les  Elzevier  d'Amsterdam 
(voir  le  n©  1218).  Elle  diffère  des  deux 
précédentes  en  ce  qu'on  a  supprimé  la 
fin  de  l'avertissement  (à  partir  des  mots  : 
Ceux  qui  en  voudront  prendre  la  peine,  ttz., 
ne  avt-dern.  ligne  au  vo  du  lo*  f.  limin. 
de  l'édit.  de  1657),  ainsi  que  VAdvis  de 
Mess,  les  Curez  de  Paris.  Par  contre,  elle 
contient  en  plus  une  pièce  intitulée  : 
Lettre  d'un  avocat  au  parlement  à  un 
de  ses  amis.  Cette  pièce,  qui  figure  ici 
comme  dix-neuvième  lettre,  n'est  point 
de  Pascal.  On  l'a  attribuée  à  divers 
auteurs,  mais  il  parait  bien  établi  qu'elle 
est  de  l'avocat  Antoine  Le  Maître. 

Daniel  Elzevier  a  reproduit  ce  volume 
ligne  pour  ligne  en  1669.  L'une  et  l'autre 


352 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1666-67). 


édition  a  été  attribuée  parfois,  soit  aux 
Elzevier  de  Leyde,  soit  même  à  Fr.  Fop- 
pens  de  Bruxelles.  Mais  elles  sortent 
incontestablement  des  presses  elzevi- 
riennes  d'Amsterdam,  ainsi  que  le  prou- 
vent le  petit  cul-de-lampe  du  titre,  le 
fleuron  aux  mains  de  justice,  en  tète  des 
liminaires,  et  les  signatures  en  7. 

Vend,  mar,  br.  (Trautz-Bauzonnet) 
50  frs.  Potier. 

1373.  Opère  scelte  di  Ferrante 
Pallavicino,  cioè,  il  Divortio 
céleste.  Il  Corriero  sualiggiato. 
La  Bacinata.  Dialogo  trà  due 
soldati  del  Duca  di  Parma.  La 
rete  di  Vulcano.  L'anima.  Di 
nuouo  ristampato,  corretto,  et 
aggiuntoui  la  vita  delFautore,  e 
la  continuatione  del  Corriero. 
In  Villafranca,  1666,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

6  ff.  lirain.  —  //  Divortio  :  6  S.  limin.,  titre  spécial 
compris,  70  pp.  et  i  f.  de  table.  —  588  pp.  pour  les 
autres  traités. 

Ce  volume  est  la  réimpression  élégante 
d'une  fort  médiocre  édition  italienne 
portant  exactement  le  même  titre  et  la 
même  adresse  :  In  Villafranca,  1660, 
in-12.  Daniel  Elzevier  l'a  reproduit  deux 
fois,  sous  la  date  de  1671  et  de  1673. 
L'édition  de  1666  est  la  plus  belle,  mais 
elle  est  moins  complète  et  partant  moins 
estimée  que  celle  de  1673. 

1374.  Les  Œuvres  de  M.  Fran- 
çois Rabelais,  docteur  en  méde- 
cine. Dont  le  contenu  se  voit  à  la 
page  suivante.  Augmentées  de  la 
vie  de  l'auteur  et  de  quelques 
remarques  sur  la  vie  et  sur  l'his- 
toire. Avec  l'explication  de  tous 
les  mots  difficiles.  1666,  2  vol. 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère» 

T.  I  :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir. 
—  488  pp.  —  5  ff.  de  table.  —  2  ff .  blancs. 

T.  II  :  I  f.  (titre).  -  -  pp.  489  à  946.  —  4  ff.  de  table. 


Seconde  édition  elzevirienne  de  Rabe- 
lais, moins  jolie  et  moins  estimée  que 
la  première  (n®  1316)  qu'elle  reproduit 
ligne  pour  ligne.  Vend.  mar.  v.  (Duru) 
h.  130  mill.  98  frs.  Techener  (1865^; 
mar.  r.  (rel.  anc.)  205  frs.  De  la  Vil- 
lestreux. 

1375. Recueil  de  diverses  pièces 
servant  à  l'histoire  de  Henry  III, 
roy  de  France  et  de  Pologne; 
augmenté  en  cette  nouvelle  édi- 
tion suivant  les  titres  qui  se  trou- 
vent à  la  page  suivante.  A  Co- 
logne, chez  Pierre  du  Marteau, 
1666,  2  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

i«  part.  :  474  pp.  et  x  f.  blanc.  —  Tfi  part.  :  156  pp. 

La  plus  complète  des  trois  éditions 
elzeviriennes  de  ce  recueil.  (Voir  le 
no  868.)  Le  corps  du  volume  n'a  pas 
été  réimprimé.  C'est  l'édition  de  1663 
(no  13 17),  à  laquelle  on  a  adapté  de  nou- 
veaux titres,  et  qu'on  a  augmentée  de 
deux  pièces,  savoir  :  V Apologie  pour  le 
roy  Henry  quatre,  par  madame  la  duchesse 
de  Rohan,  qui  occupe  les  pp.  457  à  474, 
et  le  Discours  merveilleux  (daté  1663),  qui 
forme  une  partie  séparée. 

M.  Pieters  conteste  à  tort  l'origine 
elzevirienne  de  ce  volume.  La  sphère 
est  la  première  des  Elzevier  d'Amster- 
dam, la  vignette  qui  orne  le  titre  du 
Discours  merveilleux ^^Siinsi  que  les  deux  A 
(pp.  292  et  300],  se  vérifient  sur  le  catal. 
de  1674,  L  (p.  3)  et  V  (p.  272),  sur  VAris- 
tippe  de  1664,  M  (p.  313),  sur  le  Sénèque 
in-8.  Les  cahiers  sont  signés  en  7. 

1667. 

1376.  Tentamina  quaedam  phy- 
siologica  diversis  temporibus  et 
occasionibus  conscriptaàRoberto 
BoYLE,  nobili  Anglo,  cum  ejus- 
dem  historia  fluiditatis  et  firmi- 
tatis.  Ex  anglico  in  latinum  ser- 
monem    translata.   Amstelodami, 


DANIEL  ELZEVIER. 


353 


apud  Danielem  Elzevirium,   1667, 
pet.  în-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

m 

4  flf.  Hmin.  —  424  pp. 

1377.  Les  Imaginaires,  ou  let- 
tres sur  l'hérésie  imaginaire. 
Volume  I.  Contenant  les  dix 
premières.  Par  le  S'  de  Damvil- 
LiERS.  A  Liège f  chez  Adolphe 
Beyers,  1667,  pet.  in- 12. 

Marque  :  la  Sphère. 

14  ff.  limin.  —  430  pp.  —  1  f .  blanc. 

Les  Visionnaires,  ou  seconde 
partie  des  lettres  sur  T  hérésie 
imaginaire,  contenant  les  huit 
dernières.  A  Liège,  chez  Adolphe 
Beyers,  1667,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

495  PP*  c°  tout. 

Rien  de  moins  douteux  que  la  prove- 
nance de  ces  deux  volumes,  quoi  qu'en 
dise  Brunet.  On  y  reconnaît  à  première 
vue  les  types,  la  sphère  et  les  fleurons 
de  Daniel  Elzevier,  et  Touvrage  est  cité 
avec  Tastérisque  dans  le  catal.  de  1681. 

Ce  recueil  se  compose  de  dix-huit 
«  petites  lettres  »  dans  le  goût  des  Pro- 
vinciales ,  •  et  assez  dignes  de  les  suivre 
à  distance,  »  a  dit  Sainte-Beuve  (Port- 
Royal,  t.  IV,  p.  322).  Les  huit  dernières, 
intitulées  les  Visionnaires^  sont  particu- 
lièrement dirigées  contre  Desmarets  de 
St-Sorlin,  auteur  d'une  comédie  de  ce 
nom  (voir  le  n©  651).  On  sait  que  le 
S'  de  Damvilliers  est  le  masque  de 
P.  Nicole. 

Ces  deux  volumes  ne  sont  pas  rares, 
et  à  moins  qu'ils  ne  soient  exceptionnels 
de  condition,  le  prix  en  est  peu  élevé. 
Vend.  mat.  r.  (Du  Seuil)  h.  136  mill. 
105  frs.  De  Bure,  rev.  200  frs.  Brunet; 
mar.  bl.  (Lefebvre)  h.  137  mill.  60  frs. 
De  la  Villestreux;  mar.  noir  (Derome) 
h.  137  mill.  105  frs.  L.  de  Montgermont; 
mar.  r.  (anc.  rel.)  h.  133  mill.  60  frs. 
Desbarreaux-Bernard. 


1378.  'Ho'ioSov  'AfTHpaiov  rà 
svpKTHOf^evoi,.  Hesiodi  Ascraei 
quae  extant.  Ex  recensione  Johan- 
nis  Georgii  Graevii,  cum  ejusdem 
animadversionibus  et  notis.  Acce- 
dunt  notas  ineditas  Josephi  Scali- 
geri  et  Francisci  Guieti.  AmsUlO" 
damii  apud  Danielem  Elzevirium, 
1667.  Sumptibus  societatis,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  - 
163  pp.  —  Fragmenta^  g  pp.  —  jf.  G.  Gravii  lectiones 
Hesiodea.  Ut  et  nota  J.  Scaligeri,  et  Fr.  Guieti;  aff. 
(titre  et  dédicace),  183  pp.,  7  PP-  d'index.  —  i  f . 
d'errata. 

Nous  avons  cité  ci-dessus  (no»  121 6  et 
1229)  deux  éditions  d'Hésiode,  données 
par  Schrevelius.  Celle-ci  présente  un 
texte  différent,  revu  par  Graevius  et 
enrichi  de  nouveaux  commentaires.  Au- 
cune des  trois  n'est  estimée. 

137g.  Le  Héraut  du  grand  roy 
Jésus,  ou  éclaircissement  de  la 
doctrine  de  Jean  de  Labadib,  pas- 
teur, sur  le  règne  glorieux  de 
Jésus  Christ,  et  de  ses  saints,  et 
par  ses  saints  en  la  terre,  aux 
derniers  temps.  A  Amsterdam, 
chez  Daniel  Elzevier,  1667,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  limin.  -  382  pp. 

1380.  Le  véritable  exorcisme, 
ou  l'unique  effectif  moyen  de 
cTiasser  le  diable  du  monde  chres- 
tien.  Donné  par  Jésus  Christ 
nôtre  Seigneur  au  chap.  9.  de 
S.  Marc,  et  réduit  en  méditation 
un  jour  de  jûne,  par  Jean  de  La- 
BADiE,  pasteur.  Pour  acheminer 
les  choses  à  une  réformation  gé- 
nérale du  christianisme,  sur  ces 
paroles  :  Cette  espèce  de  diables 
ne  peut   aucunement   sortir  que 

45 


354 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1667). 


par  oraison  et  par  jûne,  v.  29. 
A  Amsterdam,  chez  Daniel  Elze- 
vier,  1667,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  ff.  limin.  —  146  pp.  —  3  ff.  blancs. 

1381.  Les  divins  hérauts  de  la 
pénitence  au  monde.  Ou  avis  de 
saison  par  forme  de  remonstrance 
et  d'exhortation,  adressé  à  toute 
sorte  de  personnes,  pour  s'amen- 
der en  ce  temps.  Suivant  les 
paroles  des  patriarches,  des  pro- 
phètes, des  apôtres  et  de  Jésus 
même.  Et  pour  servir  à  la  grande 
œuvre  d'une  réformation  univer- 
selle et  d'un  général  renouvelle- 
ment. Par  Jean  de  Labadie,  pas- 
teur. A  Amsterdam,  chez  Daniel 
Elzevier,  1667,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 
4  ff.  limia.  —  208  pp. 

Ces  trois  écrits,  composés  par  le 
fameux  sectaire  Jean  de  Labadie  peu  de 
temps  après  son  arrivée  en  Hollande, 
sont  devenus  fort  rares. 

1382.  Le  Médecin  malgré-luy, 
comédie.  Par  I.  B.  P.  de  Molière. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1667,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

60  pp.  en  tout. 

Imprimé  la  même  année  que  Téditiop 
originale  de  Paris,  et  reproduit  par 
Daniel  avec  la  même  pagination  en  1674 
et  1679. 

1383- Considérations  politiques 
sur  les  coups  d'Estat.  Par  Gabriel 
Naudé,  Parisien.  Sur  la  copie  de 
Rome,  1667,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

a  ff.  limin.  —  343  pp.  —  i  p.  de  table. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  cité 


avec  l'astérisque  dans  le  catal.  de  1681, 
et  reproduisant  textuellement  l'édition 
originale  de  Paris,  publiée  sous  la  ru- 
brique de  Romey  1639,  in-4.  Vend,  mar,  t. 
h.  132  mill.  30  frs.  Yemeniz;  mar,  bl. 
(Duru)  39  frs.  Pieters. 

Daniel  a  réimprimé  ce  volume  avec 
une  pagination  différente  en  1679. 

1384.  Il  Nipotismo  dî  Roma, 
o  vero  relatione  délie  raggioni  che 
muovono  i  Pontefici,  all'aggran- 
dimento  de'nipoti.  Del  bene,  e 
maie  che  hanno  portato  alla 
chiesa  doppo  Sisto  IV.  sino  al 
présente.  Délie  difficoltà  che  in- 
contrano  i  ministri  de'prencipi  nel 
trattare  con  loro,  et  insieme  col 
rimedio  opportuno  per  liberarsi 
da  tali  difficoltà.  E  délia  causa 
perche  le  famiglie  de'  Pontefici 
non  sono  durate  lungo  tempo  in 
grandezza.  1667,  2  part.  pet. 
in-12. 

lepart.  :  la  ff.  limin.  —  208  pp. 
2«  part.  :  248  pp.  ~  12  ff.  de  tables. 

Édition  bien  imprimée  et  qui  sort  des 
presses  de  Daniel  Elzevier.  Elle  est  citée 
dans  le  catal.  offic.  de  1675  et  marquée 
de  Tastérisque  dans  celui  de  1681. 

L'ouvrage  est  de  Gregorio  Leti;  la 
dédicace  à  Jacques  de  Popta,  gentil- 
homme hollandais,  est  signée  L.  G. 
Quant  à  la  traduction  française,  inti- 
tulée Le  Népotisme  de  Rome,  1669,  2  part, 
pet.  in-12,  elle  est  étrangère  aux  presses 
elzeviriennes,  et  nous  la  décrirons  dans 
l'appendice. 

1385.  Introduction  à  la  con- 
noissance  des  médailles,  par 
M'  Charles  Patin,  docteur  régent 
en  la  faculté  de  médecine  de 
Paris.  Seconde  édition,  reveuë  et 
augmentée.  De  Vimpression  tT El- 
zevier, et  se  vend  à  Paris,  chez 
Jean  du  Bray,  rue  S*  Jacques  aux 


DANIEL  ELZEVIER. 


355 


Espics  meurs,  1667.  Avec  privi-^ 
lége  du  Roy,  in- 12. 

12  fl.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  F.  Chau- 
veau,  et  le  titre  irapr.  —  261  pp.  —  if.  blanc. 

Ce  volume  offre  cette  particularité 
qu'il  est  imprimé  sans  réclames  au  bas 
des  pages;  mais  son  origine  elzevirienne 
est  incontestable. 

1386.  Aurelii  Prudentii  dé- 
mentis quae  exstant.  Nicolaus 
Heinsius  Dan.  Fil.  ex  vetustissi- 
mis  exemplaribus  recensuit,  et 
animadversiones  adjecit.  Amste- 
lodami,  apud  Danielem  Elzevirium, 
1667,  pet. in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  AT.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
327  pp.  —  I  p.  d'errata.  -  Nie.  Heinsii  in  Pruden- 
tium  adnotata  :  167  pp.,  titre  compris.  —  17  pp.  n.  ch. 
d'index. 

Cette  édition,  qui  peut  se  diviser  en 
deux  volumes,  est  jolie  et  assez  peu 
commune.Vend.mar.  ctVr.h.  134  '/a  mill. 
35  frs.   Desbarreaux-Bernard;  mar,  v, 

(Du  Seuil)  h.  131  '/a  ^i^l*  ^'^  f^^* 
Pichon,  rev.  145  frs.  L.  de  Montgermont. 
Des  exemplaires  non  rognés,  mar.  r. 
(Bauzonnet)  81  frs.  Giraud,  rev.  78  frs. 
Solar  et  80  frs.  Huillard;  en  2  vol. 
mar.  bl.  (Koehler)  86  frs.  De  Bure,  rev. 
150  frs.  en  févr.  1873;  mar.  citr.,  7  liv. 
10  sh.  J.  T.  Payne.  Un  exempl.  non 
rogné,  mar.  bl.  (Bauzonnet),  figure  égale- 
ment au  catal.  Cigongne,  sous  le  n^  459. 

1387.  Recueil  de  quelques  piè- 
ces nouvelles  et  galantes,  tant  en 
prose  qu'en  vers;  dont  les  titres 
se  trouveront  après  la  préface. 
A  Cologne,  chez  Pierre  du  Marteau^ 
1667,  2  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

!•  part.:  i8o  pp.  en  tout. 

a«  part.  :  4  ff.  limin.  —  232  pp. 

Troisième  édition  elzevirienne  de  ce 
recueil,  et  la  plus  recherchée,  parce 
qu'elle  est  augmentée  d'une  seconde 
partie.    Nous    avons    donné    ci-dessus 


(à  l'année  1663,  no  1319)  un  aperçu  de 
ce  que  renferme  le  premier  volume. 
Le  second  n'est  pas  moins  intéressant. 
Il  contient  88  pièces,  parmi  lesquelles 
nous  citerons  :  le  secofid  Voyage  de  Vlsle 
d'Amour^  à  Lycidas  (par  l'abbé  Paul  Tal- 
lemant);  deux  Lettres  de  Mademoiselle 
à  M«  de  Motteville,  avec  les  Réponses; 
le  Discours  au  Roy  contre  les  mauvais 
poètes  (par  Boileau);  Satyre  contre  les 
sages  incommodes  (4®  sat.  de  Boileau); 
A  la  louange  de  M.  Molière ,  contre  les 
autres  poètes  (2«  sat.)  ;  Sur  le  même  sujet 
(7e  sat.);  Contre  les  mœurs  de  la  ville  de 
Paris  (le  sat.)  ;  y4  monsieur  le  marquis  N. 
(5e  sat.)  ;  Élégie  pour  le  malheureux  Oronte 
(c'est  l'élégie  pour  Fouquet,  aux  nym- 
phes de  Vaux,  par  La  Fontaine);  outre 
diverses  pièces  de  M^^^  de  Scudery,  Pel* 
lisson,  etc.  et  un  sonnet  Pour  monsieur 
Colbert,  signé  Boisleau.  Il  est  à  remar- 
quer que  l'Élégie  de  M^  de  La  Suse  : 
Tristesse,  ennuy,  chagrin,  langueur,  mélan- 
colie (p.  191)  se  lit  déjà  dans  le  premier 
recueil. 

Vend.  mar.  r.,  exempl.  de  Colbert, 
250  frs.  De  Bure;  mar.  bl.  (Duru)  h. 
131  mill.  90  frs.  Huillard;  mar.  r.  (De- 
rome)  h.  134  mill.  150  frs.  Potier;  mar.  r. 
(anc.  rel.)  h.  129  mill.  23  frs.  C.  Nodier, 
rev.  157  frs.  De  la  Villestreux;  mar.  r. 
(Trautz- Bauzonnet)  h.  132  mill.  290  frs. 
L.  de  Montgermont.  Un  exempl.  non 
rogné,  mar.  bl,  (Bauzonnet),  figure  au 
catal.  Cigongne,  sous  le  no  942. 

1388.  I.  Sleidani  de  qvatvor 
svmmis  imperiis  libri  très  :  pos- 
trema  editione  hac  accurate  re- 
cogniti.  Amstelodami,  apud  Dante- 
lent  Elzevirium.  A**  1667,  in-24. 

337  PP-i  y  compr.  le  titre  gravé.  —  25  ff.  n..  cb. 
d'index.  —  i  f.  blanc. 

Seconde  édition  de  ce  format  donnée 
par  les  Elzevier  d'Amsterdam.  (Voir 
le  no  1179.) 

138g.  Le  Nouveau  Testament 
de  Nostre  Seigneur  Jésus  Christ, 
traduit  en  françois  selon  l'édition 
vulgate,  avec  les  différences  du 


35^ 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1667) 


grec. -4  Mons,  chez  Gaspard  Migeoi, 
en  la  rue  de  la  Chaussée,  à  V  enseigne 
des  trois  Vertus,  1667.  Avec  privi- 
lége  et  approbation  y  2  vol.  pet.  in-8. 

Marque  :  la  Foi^  avec  la  devise  :  Ardet 
amans  spe  nixa  fîdes. 

T.  I  :  22  ff.  limin.  (non  compr.  la  vignette  qui 
précède  le  titre  imprimé  en  rouge  et  noir,  vignette 
qui  ne  se  trouve  pas  dans  tous  les  exemplaires).  — 
538  pp.  —  4  ff.  de  table. 

T.  II  :  463  pp.  —  8  ff.  pour  la  table  et  les  errata. 

Édition  originale  de  cette  célèbre 
traduction,  connue  sous  le  nom  de 
Nouveau  Testament  de  Mons;  elle  est 
fort  belle  et  sort  positivement  des 
presses  de  Daniel  Elzevier. 

Ce  dernier  point  a  été,  sinon  positive- 
ment nié,  du  moins  révoqué  en  doute 
par  un    docte  et    spirituel    bibliophile 
montois,  M.  R.  Chalon.  Dans  un  article 
inséré  dans   le  Bulletin   du   bibliophile 
belge,  tome  I,  et  publié  en  brochure  sous 
ce  titre  :  Recherches  sur  Us  éditions  du 
Nouveau  Testament  de  Mons,  Bruxelles, 
1844,  in-8,  M.  Chalon  s'est  attaché  à 
démontrer  que  l'éditeur  Gaspard  Migeot, 
qui  au  dire  des  Jésuites  n'était  qu'un 
simple  libraire,  pouvait  avoir  imprimé 
lui-même  la  version  qui  porte  son  nom, 
vu    qu'à    la    profession    de    libraire    il 
joignait  celle  d'imprimeur,  en  vertu  de 
lettres  patentes  à  lui  délivrées  le  7  dé- 
cembre 1663.  Ces  lettres,  que  M.  Chalon 
a  reproduites,  d'après  l'original  déposé 
aux  archives  de   Mons,  prouvent  que 
Migeot,  natif  de  cette  ville,  f  s'estant 
addonné  aux  estudes  des  bonnes  lettres 
dez  sa  jeunesse,   se   seroit  du   depuis 
applicqué   à  l'art   d'imprimerie  et  stil 
mercantil  de  libraire,  sy  bien  qu'il  auroit 
achevé  six  années  d'apprentissage  en  la 
ville  de  Paris,  soubs  le  maître  et  mar- 
chand libraire  Charles  Savreux.  » 

Migeot  était  donc  imprimeur,  et  les 
Jésuites,  qui  d'ailleurs  n'en  étaient  pas 
à  un  mensonge  près,  ont  eu  tort  de 
le  contester.  Mais  s'ensuit-il  qu'il  ait 
exécuté  lui-même  le  Nouveau  Testament  ? 
En  aucune  manière.  Rien  n'empêchait 
Migeot,  en  admettant  que  ce  soin  le 
concernât,   de  s'entendre  avec    Daniel 


Elzevier.  Les  Wolfgang,  les  Steuckcr, 
les  Ravesteyn  et  vingt  autres  impri- 
meurs, sans  compter  les  Elzevier  eux- 
mêmes,  ne  se  sont  pas  fait  faute  à 
l'occasion  de  recourir  aux  presses  de 
leurs  confrères  :  quiconque  aura  par- 
couru ces  Annales  nous  tiendra  quitte 
de  la  démonstration.  D'ailleurs,,  même 
en  l'absence  de  tout  ornement  t3rpogra- 
phique,  l'aspect  seul  du  livre  suffiit  à 
mettre  hors  de  cause  le  typographe 
montois  :  ni  lui,  ni  aucun  de  ses  con- 
frères de  Belgique,  sans  en  excepter 
Poppens,  n'étaient  en  état  de  produire 
un  pareil  chef-d'œuvre. 

Voici    comment,   à  notre    sens,    les 
choses  se  seront  passées.  La  traduction 
terminée,  on  résolut  de  l'imprimer  avec 
tout  le  luxe  dont  un  ouvrage  de  ce  genre 
était  susceptible.  Tout  d'abord  on  songea 
à  Daniel  Elzevier,  qui  était  lié  d'amitié 
avec  plusieurs  de  ces  messieurs  de  Port- 
Royal,   et  leur  avait  rendu    déjà   plus 
d'une  fois  cet  office.  (Voir  les  n*»  121  S, 
1262,  1287,  1293,  1359,  1377,  et  notam- 
ment les  Constitutions  de  Port  Royal  de 
1665.)    Il   n'y    avait    qu'une    difficulté. 
Daniel  était    hollandais  et  protestant, 
double  raison  pour  qu'un  livre  imprimé 
par  lui  dût   paraître    suspect.    Restait 
donc  à  trouver  un  libraire  qui  se  char- 
geât du  débit  et  assumât  la  responsa- 
bilité.  Comme   le    chancelier   Seguier, 
circonvenu  par  les  Jésuites,  avait  refusé 
son  autorisation,  il  ne  pouvait  être  ques- 
tion de  Ch.  Savreux,  l'éditeur  ordinaire 
de  Port-Royal,  d'autant  plus  que  Savreux 
savait  par  expérience  ce  qu'il  en  coûtaii 
de  se  commettre  avec  les  autorités  (il 
avait  été  mis  à  la  Bastille  lors  de  la 
publication  des  Provinciales),  Tout  porte 
à  croire  que  ce  fut  Savreux  qui  proposa 
son  ancien  apprenti  Migeot,  établi  li- 
braire à  Mons  depuis  trois  ans.  Cette 
proposition    dut    être    d'autant    mieux 
accueillie,  qu'on  était  sûr  d'obtenir  les 
permissions     nécessaires,     vu     qu'une 
grande   partie   du    clergé   belge    était, 
comme  on  disait  alors,  •  infecté  de  la 
contagion  du  jansénisme.  •  Grâce  à  ce 
concours  de  circonstances,  Migeot  eut 
l'honneur  d'attacher  son  nom  à  la  célèbre 


DANIEL  ELZEVIEK. 


357 


version  de  Port-Royal,  et  Touvrage 
parut,  muni  des  approbations  d'un  doc- 
teur de  Louvain,  de  deux  évèques  du 
pays  et  avec  privilège  du  roi  d'Espagne. 

La  publication,  après-  les  lenteurs 
d'un  circuit  si  compliqué,  n'eut  lieu  à 
Paris  que  vers  avril  1667.  «  On  a  peine 
aujourd'hui  à  se  le  figurer,  dit  à  ce 
propos  Ste-Beuve  (Port-Royal  ^  t.  IV, 
p.  272),  ce  fut  non  seulement  alors  chez 
les  personnes  de  piété,  mais  dans  le 
monde  et  auprès  des  dames,  un  prodi- 
gieux succès.  Avoir  sur  sa  table  et  dans 
sa  ruelle  le  Nouveau  Testament  élégam- 
ment traduit,  élégamment  imprimé, 
était  en  1667  le  genre  spirituel  suprême.  » 
Le  Jésuite  Maimbourg  assure  que,  pour 
ménager  à  cette  traduction  une  entrée 
favorable  dans  le  monde,  on  en  donna 
un  grand  nombre  d'exemplaires  bien 
reliés.  «  Le  volume  est  commode  et 
facile  à  porter,  dit-il,  le  meilleur  papier 
n'y  a  pas  esté  épargné,  l'impression  en 
est  si  correcte  et  les  caractères  si  beaux 
qu'ils  font  envie  de  le  lire.  »  {Lettre 
d'un  docteur  en  théologie  sur  la  traduction 
du  Nouveau  Testament  imprimée  à  Mons 
(1667)  in-4.) 

M.  Potier,  à  qui  nous  empruntons  ce 
curieux  renseignement  (CataL  L.  de 
Af***,  Paris,  1876,  p.  3),  ajoute  :  «  L'éloge 
que  le  P.  Maimbourg  fait  de  la  beauté 
de  la  première  édition  du  Nouveau 
Testament  de  Mons,  n'est  que  l'exacte 
justice,  et  ce  qu'il  nous  apprend,  qu'un 
grand  nombre  d'exemplaires  bien  reliés 
de  ce  livre  avaient  été  donnés,  nous 
explique  comment  il  se  fait  qu'encore 
maintenant  on  en  rencontre  assez  sou- 
vent de  beaux  exemplaires.  »  Les  exem- 
plaires de  ce  genre  sont  les  seuls  que 
l'on  recherche  aujourd'hui.  Vend,  mar» 
V.  douhl.  de  mar.  v.  (rel.  anc.)  82  frs. 
Chedeau;  mar.  r.  douhl.  de  mar.  r.  (Boyet) 
505  frs.  Pichon;  mar.  r.,  aux  armes  de 
Du  Fresnoy,  405  frs.  Soleil;  mar.  r, 
(Boyet)  200  frs.  Pieters,  rev.  400  frs. 
De  la  Villestreux;  mar,  r.  douhl.  de 
mar.  r.  (Boyet)  510  frs.  Brunet,  rev. 
1780  frs.  L.  de  Montgermont;  mar.  hl. 
douhl.  de  mar.  r.  (Boyet)  1430  frs.  Turner. 

Suivant  Brunet,  il  aurait  été  fait  sous 


la  même  date  une  réimpression,  qui  se 
reconnaît  au  bas  de  la  p.  538  du  premier 
volume,  où  il  y  a  :  6  1.  ils  ont  oui  dur  de 
leurs  oreilles;  le  mot  leurs  est  rejeté  à  la 
seconde  ligne;  tandis  que  dans  l'édition 
originale  il  tient  dans  la  première. 
M.  Pieters  fait  remarquer  qu'on  a  fait 
deux  tirages  des  six  premières  pages  du 
tome  II  de  l'édition  originale.  La  diffé- 
rence consiste  principalement  dans  le 
titre,  qui  est  complet,  et  avec  marque  et 
date,  dans  les  exemplaires  reliés  en  deux 
volumes,  tandis  qu'il  n'y  a  qu'un  faux 
titre  dans  les  exemplaires  réunis  en  un 
seul  volume. 

Daniel  a  réimprimé  quatre  fois  le 
Nouveau  Testament  de  Mons  :  trois  fois 
dans  le  format  in-12,  en  1667,  1668  et 
1672,  une  fois  in-24,  en  1668. 

La  Seconde  édition  (n»  1390)  a  paru 
sous  la  même  date  que  la  première;  la 
Troisième  édition  ^  1667,  2  vol.  in-12 
(le  i«r  de  20  ff.  limLn.  et  528  pp.;  le  2^  de 
5  £f.  limin.  443  pp.  et  10  fT.  de  table),  est 
étrangère  aux  presses  elzeviriennes;  la 
Quatrième  édition^  1668,  2  vol.  in-12,  et 
la  Cinquième  édition^  1668,  2  vol.  in-24, 
seront  décrites  sous  leurs  dates  respec- 
tives ;  la  Sixième  édition,  1668, 2  part,  en 
I  vol.  in-4,  n'est  pas  eizevirienne.  Nous 
n'avons  pas  à  faire  le  catalogue  des 
nombreuses  réimpressions  qui  ont  paru 
depuis.  Parmi  celles-ci  il  n'en  est  plus 
qu'une  que  Daniel  ait  exécutée,  celle  qui 
porte  :  Nouvelle  édition,  revue  et  corrigée, 
1672,  in-12.  En  1673,  à  l'expiration  du 
privilège  accordé  à  Gaspard  Migeot,  le 
libraire  Eugène  Henry  Fricx  de  Bruxel- 
les obtint  le  même  privilège  pour  un 
nouveau  terme  de  six  années. 

Le  catal.  offic.  de  1675  comprend  le 
Nouveau  Testament  de  Mons,  et  cote 
séparément  le  prix  des  trois  formats  : 
rin-8  à  5  florins;  rin-12  à  2  fl.  4  s.,  et 
rin-24  à  I  fi.  A  la  mort  de  Daniel  les 
exemplaires  de  format  in-8  et  in-24  étant 
épuisés,  le  catal.  de  1681  cite  seulement 
le  Nouveau  Testament  in- 12,  avec  l'asté- 
risque. 

1390.  Le  Nouveau  Testament 
de  Nostre  Seigneur  Jésus  Christ, 


558 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1667-68). 


traduit  en  françois  selon  l'édition 
vulgate,  avec  les  différences  du 
grec.  Seconde  édition.  A  lions, 
chez  Gaspard  Migeot  à  V  enseigne 
des  trois  Vertus,  1667.  Avec  privp- 
lége  et  approbation,  in-12. 

Marque  :  la  Foi^  avec  la  devise  :  Ardet 
amans  spe  nixa  fides. 

10  ff.  limin,  —  413  pp. 

Imprimée  sur  deux  colonnes  et  en 
petits  caractères,  cette  seconde  édition, 
quoique  in-12,  a  la  même  taille  que 
l'édition  in-8  parue  sous  la  même  date. 

Vend.  mar.  bl,  doublé  de  mar,  r, 
(rel.  anc.)  32  frs.  Yemeniz;  mar.  r,  doubl, 
de  mar.  r.  (Boyet)  76  frs.  Pieters,  rev. 
245  frs.  De  la  Villestreux;  mar.  bl.  (Du 
Seuil),  exempl.  de  Pixerécourt,  120  frs. 
Solar,  rev.  260  frs.  Tufton,  et  400  frs. 
Benzon. 

1 39 1 .  De  controversiis  tractatus 
générales  contracti.  Per  Adr.  et 
Petr.  de  Walenburch,  Batavos  : 
illum  episcopum  Adrianopolita- 
num,  Suffrag.  Colon.  Metrop. 
Canon.  Sen.  Hune  episcopum 
Mys.  Suffrag.  Mogunt.  et  Pro- 
Vicar.  Gêner.  Colonies,  apud 
Wilheltnum  Friessem,  1667,  pet. 
in-12. 

434  pp.  —  80  pp.,  y  compr.  un  faux  titre  portant  : 
Professio  fidei  catholUa,  ex  Sacra  Scriptura  et  anti- 
quitate  illustrata. 

Jolie  édition,  évidemment  exécutée 
par  Daniel  Elzevier,  et  qui  est  portée, 
mais  sans  l'astérisque,  dans  le  catal. 
offic.  de  1681.  Le  cul-de-lampe  du  titre 
se  vérifie  sur  VAristippe  de  1664;  les 
lettres  S,  I,  T,  sur  la  Sylva  Sylvarum  de 
Bacon  de  166 1,  P  et  E  sur  le  Prudence 
de  1667.  En  tête  des  limin.,  le  fleuron 
aux  mains  de  justice. 

Les  exemplaires  portant  :  Colonial  et 
veneunt  Bruxellis  apud  Eug:  Henricum 
Fricx,  1682,  sont  de  cette  même  édition; 
il  n'y  a  de  réimprimé  que  le  titre. 


1668. 

1392.  Il  Cardinalismo  di  Santa 
Chiesa,  diviso  in  trè  parti.  166S, 
3  vol.  pet.  în-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  392  pp.  —  2  ff.  de  table. 
T.  II  :  394  pp.  —  5  ff.  de  table.  —  a  ff.  blancs. 
T.  III  :  391  pp.  —  La  table  en  6  pp.  n.  ch.  est 
placée  à  la  suite  du  titre. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  cité 
dans  le  catal.  offic.  de  1675  et  marqué 
de  l'astérisque  dans  celui  de  16S1.  Cet 
ouvrage  offre  une  particularité  assez 
curieuse  :  les  deux  premiers  volumes 
sortent  des  presses  de  Daniel;  mais  le 
troisième  a  été  imprimé  à  Leyde  par  la 
veuve  et  les  héritiers  de  Jean,  comme 
en  font  foi  les  fleurons,  les  lettres  grises 
et  les  signatures  en  5. 

Le  Cardinalismo  est  de  Gregorio  Leti. 
Il  était  destiné  dans  la  pensée  de  Tau- 
teur  à  faire  suite  au  Nipotismo  di  Roma, 
paru  l'année  précédente  (n<*  1384).  En 
effet,  dans  Tavertissement  de  ce  dernier 
ouvrage  on  lit  :  t  Ti  prometto  un'altra 
operetta,  molto  più  curiosa,  e  degna 
d'ogni  sorte  di  persona,  che  maneggia 
affari  publici»  sopra  tutto,  e  questa  sarà. 
Il  Cardinalismo,  opéra  générale,  senza 
toccare  il  particolare,  in  ci6  che  appar- 
tiene  il  générale.  In  somma  io  chiamo 
♦/  Cardinalismo,  e  il  Nepotismo,  fratelli, 
carnali,  e  spirituali,  cioè  di  spirito,  ma 
il  Cardinalismo  il  primo  genito,  perche 
da  me  è  stato  infantado  prima  dell'  altro. 
Trà  un  mese  sarà  stampato....  » 

Ces  trois  volumes,  d'une  impression 
très  soignée,  étaient  recherchés  autre- 
fois. Vend.  mar.  r.  60  frs.  Mac-Carthy,  et 
non  rognés,  62  frs.  de  Chalabre,  43  frs. 
Saint-Mauris.  Mais  ces  prix  ne  se  sont 
pas  maintenus.  L'exempl.  Pieters,  mar. 
bl.  (Muller),  a  été  adjugé  12  frs.,  et  un 
autre,  non  rogné,  ne  s'est  pas  élevé  au- 
dessus  de  12  frs.  à  la  vente  Chedeau. 

1393.  Renati  Descartes  Epis- 
tolae,  partira  ab  auctore  latino 
sermone   conscriptae,   partim   ex 


DANIEL  ELZEVIER. 


359 


gallico  translatée.  In  quibus  omnis 
generis  qusestiones  philosophicae 
tractuntur,  et  explicantur  pluri- 
m»  difficultates  quae  in  reliquis 
ejus  operibus  occurrunt.  Amste^ 
lodami,  apud  Danielem  Elzevirium, 
1668,  2  vol.  in-4. 
Marque  :  la  Minerve, 

T.  1 :  4  ff  limin.  —  383  PP. 

T.  II  :  2  flF.  limin.  —  404  pp.  —  2  ff.  d'index. 

La  collection  des  lettres  de  Descartes 
devait  se  composer  de  trois  volumes, 
ainsi  que  l'annonce  la  Prafatiuncula  ad 
lectarem,  en  tète  du  tome  I  :  Habes  hicy 
amice  lector,  epistolarum  nobilissimi  Car- 
tesii  duos  priores  tomosy  quos  tertius  prope- 
dietn  sequetur^  etc.  Daniel  Elzevier  n*a 
publié  que  les  deux  premiers.  Après  sa 
mort  Blaeu  les  remit  en  vente,  avec  de 
nouveaux  titres  portant  :  Amstelodami^ 
ex  typographia  Blaviana,  1682.  Sumptibus 
societatis:  et  en  1683  parut  enfin  le 
tome  III,  in-4,  de  8  if.  limin.  et  427  pp. 
Il  est  à  remarquer  que  le  titre  de  ce 
volume  porte  seul  la  marque  des  Blaeu, 
tandis  que  les  deux  autres  ont  conservé 
la  vignette  elzevirienne  iV^  extra  oleas. 

1394.  Compendium  grammati- 
caegermanicseNathanaelisDuESii, 
Gall.  Ital.  et  Germ.  glossodidas- 
cali.  Amstelodami,  ex  officina  Da- 
nielis  Ehevirii,  1668,  pet.  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

155  PP-  —  ï  f •  blanc. 

1395.  Desid.  E)rasmi  Rotero- 
dami  Colloqvia  nunc  emenda- 
tiora,  cum  omnium  notis.  Amste- 
lodami,  ex  officina  Elzeviriana, 
i668.  Sumptibus  societatis,  in-24. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  589  pp.  — 
2  pp.  n.  ch  d'index. 

Quatrième  édition  elzevirienne  de  ce 
format.  Voir  le  n©  11 10. 

1396.  Aovxicn^vov  \psvSoa'0(f>i(r'' 

TTjÇy     Tj     (TOkOlTiirTTTjÇ.      LVCIANI 


Psevdosophista,  sev  solœcista, 
cum  notis  et  animadversionibus 
Johannis  Georgii  Graevii.  Amste- 
lodami, apud  Danielem  Elzevirium, 
1668,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

10  ff.  limin.  ~  130  pp.  —  7  ff.  n.  ch. 

11  y  a  des  exemplaires  en  grand  papier, 
qui  mesurent  environ  216  mill.  Le  pa- 
pier ordinaire  n*a  que  175  à  180  mill. 

1397-  Theatrum  historicvm 
theoretico-practicvm.  In  que  qua- 
tuor monarchiae.  Nempe  prima, 
quae  est  Babyloniorum  et  Assy- 
riorum;  secunda,  Medorum  et 
Persarum  ;  tertia ,  Graecorum  ; 
quarta,  Romanorum.  Omnesque 
reges  et  imperatores,  qui  in  illis 
regnarunt,  nova  et  artificîosa 
methodo  describuntur,  omniaque 
ad  usum  œconomicum,  politicum 
et  ecclesiasticum  accommodan- 
tur.  Avthore  Christiano  Mat- 
THiiE,  SS.  theologiae  doctore, 
antea  in  illustri  Noricorum  Aca- 
demia  Altorfina,  et  postea  in 
Regia  Sorana,  professore  prima- 
rio.  Nunc  primum  accessit  sup- 
plementum  insigne  earura  rerum, 
quae  desiderari  poterant  usque  ad 
annum  Christi  cIo  loc  lxviii. 
Opus  apprime  utile,  exhibens 
perfectum  omnis  historiée  com- 
pendium. Amstelodami,  apud  Da- 
nielem Elzevirium,  A°  1668,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

36  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  1144  pp.  —  18  pp.  pour  la  continuation.  - 
I  f.  d'index. 

C'est  la  dernière  et  la  plus  complète 
des  trois  éditions  de  cet  ouvrage.  Voir 
à  l'année  1648  le  n©  1070. 


360 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1668-69). 


1398.  Le  Nouveau  Testament 
de  Nostre  Seigneur  Jésus  Christ, 
traduit  en  françois  selon  l'édition 
vulgate,  avec  les  différences  du 
grec.  Quatrième  édition  revue  et 
corrigée.  A  Mons,  chez  Gaspard 
Migeoti  à  renseigne  des  trois  Vertus, 
iÇib^.Avec privilège  et  approbation, 
2  vol.  in-i2. 

Marque  :  la  Foi,  avec  la  devise  :  Ardet 
amans  spe  nixa  fides. 

T.  1 :  28  ff.  lim.  (ch.  en  chiffres  romains),  y  compr. 
le  titre  rouge  et  noir.  —  336  PP-  —  4  ff^  de  table. 

T.  11  :  283  pp.,  titre  compris.  —  9  pp.  de  table  et 
d'errata. 

Troisième  édition  elzevirienne  du 
Nouveau  Testament  de  Mons  (voir  le 
no  1389).  Vend.  mar.  n,  doubl.  de  mar.  r, 
(anc.  rel.)  92  frs.  Brunet,  rev.  T05  frs. 
Potier. 

1399.  Le  Nouveau  Testament 
de  Nostre  Seigneur  Jésus  Christ, 
traduit  en  françois  selon  l'édition 
vulgate,  avec  les  différences  du 
grec.  Cinquième  édition  revue  et 
corrigée.  A  Mons,  chez  Gaspard 
Migeot,  à  renseigne  des  trois 
Vertus,  1668.  Avec  privilège  et 
approbation,  2  vol.  in-24. 

Marque  :  la  Foi,  avec  la  devise  :  Ardet 
amans  spe  nixa  iîdes. 

T.  I .:  32  ff.  limin.,  ch.  en  chiffres  romains.  — 
382  pp.  —  14  ff.  n.  ch.  pour  les  notes. 

T.  II  :  313  pp.  (dont  la  dern.  ch.  par  erreur  2T5).  — 
13'pp.  n.  ch.  de  table  et  notes. 

La  moins  jolie,  mais  la  plus  rare  des 
cinq  éditions  du  Nouveau  Testament 
de  Mons  imprimées  par  D.  Elzevier 
(cf.  no  1389). 

1400.  P.  ViRGiLius  Maro  accu- 
rante  Nie.  Heinsio  Dan.  Fil.  Am- 
stelodami,  ex  officina  Elzeviriana, 
1668.  Sumptibus  societatis,  in-24. 

359  PPm  y  compr.  le  titre  gravé. 

Voir  à  Tannée  1649  le  n®  Ï096. 


1401.  Pathologiae  cerebri  et 
nervosi  generis  spécimen.  In  quo 
agitur  de  morbis  convulsivis  et  de 
scorbuto.  Studio  Thomae  Willis 
ex  aede  Christi  Oxon.  M.  D.  et  in 
ista  celeberrima  Academia  natu- 
ralis  philosophiae  professons  Sid- 
leiani,  nec  non  incl3rti  Med.  Coll. 
Londini,  et  societatis  regiae  ibidem 
socii.  Amstelodami,  apud  Danielem 
Eheviriunt;  1668,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  portrait  de  Taotccr.  — 
338  pp.  —  19  pp.  n.  ch.  pour  VEletuhus  rerum. 

Au  verso  du  titre  on  lit  :  Imprimatur. 
Johannes  Fell.  vice-cancellarius  Oxon. 
Septemb.  25,  1667.  Il  y  a  des  exemplaires 
qui  portent  l'adresse  suivante  :  Londini, 
apud  Jacobum  A  llestry,  Regalis  Societatis 
typographum,  1668. 

L'édition  originale  avait  paru  à  Ox- 
ford, 1667,  ^'^'4*  l^&niel  a  réimprimé  ce 
volume  page  pour  paçe  sous  la  date 
de  1670. 

1669. 

1402.  La  Sainte  Bible,  qui  con- 
tient le  Vieux  et  le  Nouveau  Testa- 
ment. Édition  nouvelle,  faite  sur 
la  version  de  Genève,  reveu€  et 
corrigée;  enrichie,  outre  les  an- 
ciennes notes,  de  toutes  celles  de 
la  Bible  flamande,  de  la  plus-part 
de  celles  de  M.  Diodati»  et  de 
beaucoup  d'autres;  de  plusieurs 
cartes  curieuses  et  de  tables  fort 
amples,  pour  le  soulagement  de 
ceux  qui  lisent  TÉcriture  Sainte. 
Le  tout  disposé  en  cet  ordre,  par 
les  soins  de  Samuel  des  Marets, 
docteur  et  premier  professeur  en 
théologie,  en  l'Université  provin- 
ciale de  Groningue  et  d'Omme- 
lande,    et  de   Henry  des   Marets 


DANIEL  ELZEVIER. 


361 


son  fils,  ministre  du  S.  Évangile, 
en  l'église  françoise  de  Delft. 
A  Amsterdam,  chez  Louys  et  Daniel 
Elzevier,  1669,  avec  privilège, 
4  part,  en  2  vol.  in-fol. 

Marque  :  la  Minerve. 

!•  part.  :  42  flf.  limin.  n.  ch.,  y  compr.  les  deux 
titres.  —  366  flF.  pour  V Ancien  Testament.  —  Deux 
grandes  cartes,  en  regard  du  f.  2  et  du  f.  86. 

2«  part.  :  2  S.  limin.  —  162  ff.  pour  les  Prophéties 
ou  prédictions  des  Prophètes. 

3e  part.  :  2  ff.  limin.  —  202  ff.  pour  le  Nouveau 
Testament.  —  Deux  grandes  cartes,  en  regard  du  f.  i 
et  du  f.  68. 

4«  part.  :  70  ff.  pour  les  Livres  apocryphes. 

Édition  exécutée  avec  un  grand  luxe 
typographique,  mais  que  l'on  dit  peu 
correcte.  D'après  le  catal.  offic.  de  1675 
elle  a  été  tirée  sur  quatre  papiers  diffé- 
rents, savoir  :  Imperiael,  coté  iio  flo- 
rins; Fra«s  Real,  56  florins;  Veluws  Real, 
50  florins;  grand  Mediaen,  44  florins.  Les 
trois  derniers  ne  présentent  entre  eux 
que  des  différences  peu  sensibles;  ils 
ont  de  430  à  440  mill.  de  hauteur.  Quant 
au  papier  dit  Imperiael,  il  mesure  un 
demi-mètre  de  hauteur.  Certains  exem- 
plaires tirés  sur  ce  papier  sont  revêtus 
de  somptueuses  reliures  en  maroquin. 
Ce  sont  les  seuls  que  Ton  recherche 
encore  aujourd'hui. 

Cette  Bible,  entreprise  depuis  plu- 
sieurs années,  pouvait  passer  à  bon  droit 
pour  un  des  plus  beaux  monuments  de  la 
typographie  elzevirienne.  C'est  à  cause 
de  cela  sans  doute  que  Daniel  aura  tenu 
à  faire  figurer  sur  le  titre  le  nom  de  son 
ex-associé  Louis  à  côté  du  sien.  La  même 
chose  avait  eu  lieu  pour  le  Lexique  arabe 
de  Golius(no  723),  qui  porte  l'adresse  de 
Bonaventure  et  Abraham,  bien  qu'il  ait 
vu  le  jour  un  an  après  leur  décès. 

Au  surplus  il  est  prouvé  aujourd'hui 
que  Louis  était  effectivement  intéressé 
dans  l'affaire.  Lors  de  la  liquidation 
entre  Daniel  et  lui,  cet  article  avait  été 
réservé,  et  il  donna  lieu,  après  le  décès 
de  Louis,  à  un  décompte  particulier 
«  pour  les  Bibles.  »  C'est  ce  qui  résulte, 
au  témoignage  de  M.  Rammelman  Else- 
vier, d'un  acte  relatif  à  la  succession, 
en  date  du  i  juin  1671. 


1403.  Le  vray  et  parfait  guidon 
de  la  langue  françoise.  Avec  quatre 
dialogues  françois  et  allemands, 
et  un  bouquet  de  sentences.  Der 
rechte  und  vollkommene  Weg- 
weyser  zu  der  Frantzôsischen 
sprach.  Sampt  vier  Frantzôsischen 
und  Teutschen  Gespràchen,  und 
etlichen  ausserlesenen  Sprilchen. 
Durch  Nathanael  Duez.  Von  dem 
authore  wider  verbessert.  Zu 
Amsterdam,  bey  Daniel  Elsevier. 
1669.  Mit  Rom,  KeyserL  Majestàt 
privilégia i  pet.  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  -- 
834  pp. 

Voir  à  l'année  1662  le  n^  1284.  Il  existe 
sous  la  même  date  une  contrefaçon  dont 
la  pagination  est  différente;  elle  sera 
décrite  dans  la  liste  des  faux  elzeviers. 

1404.  Hugo  Grotius  de  veri- 
tate  religionis  christianse.  Editio 
novissima,  in  qua  ejusdem  anno- 
tationes  suis  quœque  paragraphis 
ad  faciliorem  usum  subjectae  sunt. 
Amstelodami,  ex  officina  Elzevi" 
riana,  1669,  pet.  in-12. 

Marque  ;  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
408  pp. 

Seconde  édition  elzevirienne  repro- 
duisant ligne  pour  ligne  la  première 
parue  en  1662  (n»  1288). 

1405. Histoire  de  TEucharistie, 
divisée  en  trois  parties,  dont  la 
première  (sic)  traitte  de  la  forme 
de  la  célébration,  la  seconde  de 
la  doctrine,  et  la  troisième  du 
culte.  A  Amsterdam,  chez  Daniel 
Elzevier,  1669,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.  —  585  pp.  —  9  pp.  d'index.  —  i  f . 
d*errata. 

46 


302 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1669). 


Cet  ouvrage,  dont  Bayle  faisait  beau-  • 
coup  de  cas,  est  de  Matthieu  de  Lar- 
roque,  ministre  de  Vitré.  Le  nom  de 
Tauteur  se  lit  en  tète  de  la  seconde 
édition,  qui  parut  en  1671,  dans  le  for- 
mat în-8  (no  1446). 

Il  existe  des  exemplaires  de  ce  même 
volume  avec  de  nouveaux  titres  portant 
l'adresse  suivante  :  A  Amsterdam,  ci  se 
vend  à  Charenton,  par  Olivier  de  Varennes, 
demeurant  au  Palais ,  en  la  Gallerie  des 
prisonniers,  au  Vase  d'or,  1670. 

1406.  Elementa  philosophica 
de  cive,  auctore  Thom.  Hobbbs 
Malmesburiensi.  Amsierodami, 
apui  Danielem  Elzevirium.  Anno 
1669,  pet. in-i2. 

18  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  403  pp.  — 
2  ff.  blancs. 

Quatrième  édition  elzevirienne,  repro- 
duisant textuellement  la  précédente  de 
1657  (no  12 17).  Vend,  non  rogné,  mar.  r, 
(Duru)  50  frs.  Tufton. 

1407.  Le  Journal  des  Sçavans 
de  l'an  m.dc.lxv.  Par  le  sieur  de 
Hedouville.  A  Amsterdam^  chez 
Pierre  le  Grand,  1669-80,  7  vol. 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  I  (daté  1669,  conten.  les  années  1665  et  1666)  : 
5  ff.  limin.  —  611  pp.  —  10  ff.  de  table. 

T.  II(conten.  les  années  1667  à  1671):  x  f.(titre.)  — 
289  pp.  —  4  ff.  de  table.  —  218  pp.,  (non  compr.  un 
second  titre).  —  4  ff.  de  table.  —  66  pp.,  y  compr.  nn 
trois,  titre.  —  2  ff.  de  table. 

T.  III  (daté  1678,  •  où  sont  contenues  ^es  années 
1672, 1673  et  1674  •  :  2  ff.  limin. (titre  et  avis).  — 145  pp. 
—  3  pp.  de  table. 

Recauil  des  mémoires  et  conférences  sur  les  arts  et 
les  sciences  de  J,  B.  Denis  :  332  pp.  —  2  ff.  de  table.  — 
116  pp.  (pour  les  confér.  8  à  14).  —  x  f .  :  Avis  relatif 
à  une  i5«  confér.,  qui  n*a  pas  paru,  d'où  une  lacune  de 
30  pp.  dans  la  pagination. 

1  f.  titre  (daté  1677).  —  pp.  151-183. 

T.  IV  (conten.  les  années  1675  et  1676)  :  i  f.  (faux 
titre).  —  315  pp.  — 13  pp.  de  table.  --  307  pp.  —  12  pp. 
de  table. 

T.  V  (daté  1678,  conten.  l'année  1677)  :  2  ff.  limin. 
(faux  titre  et  avertissement).  —  368  pp.  —  8  ff.  pour 
la  table. 

Catalogue  des  livres  nouveaux  imprimes  depuis 
Van  1665  jusques  à  Pan  1677  :  70  ff.  n.  ch.  L'avertisse- 
ment placé  en  tête  du  volume  dit  que  •  la  plupart  des 


livres  qu'il  annonce  se  trouvent  chez  Daniel  Elsevier, 
marchand  libraire  à  Amsterdam.  • 

T.  VI  (daté  1679,  conten.  l'année  1678)  :  5x1  pp.  — 
IS  pp.  de  table. 

T.  VU  (daté  1680,  conten.  l'année  1679)  :  379  pp. 
(Les  pp.  360  à  379  sont  cotées  par  erreur  560-579;. 

Tous  les  volumes  contiennent  des  planches. 

Le  Journal  des  Savants  fut  fondé' à 
Paris,  au  commencement  de  1665,  par 
Denis  de  Sallo,  sous  le  nom  de  Hedou- 
ville. Supprimé  le  30  mars  de  la  même 
année  sur  les  instances  du  nonce  du 
pape,  il  fut  continué  par  Tabbé  Gallois, 
de  1666  à  1674,  et  par  Tabbé  de  la 
Roque,  de  1675  à  1686.  Nous  n'avons 
pas  à  nous  occuper  des  suites  de  cette 
publication,  qui  dans  la  réimpression 
hollandaise  ne  compte  pas  moins  de 
172  volumes. 

Les  sept  premiers  volumes  ont  une 
origine  elzevirienne  incontestable.  Le 
catal.  offic.  de  1675  cite  le  Journal  des 
Sçavans,  Nouvelle  impression,  compi,  jus- 
ques à  Van  1671,  et  cote  les  deux  premiers 
volumes  6  florins;  celui  de  1678  ajoute  : 
Continué  jusqu'à  Van  là'j'j,  inclus^  et 
annonce  5  volumes;  enfin  le  catal.  de 
1681  :  Continué  jusques  à  Van  1679, 
inclus,  7  volumes,  et  Tarticle  est  marqué 
de  Tastérisque. 

J'ai  décrit  les  tomes  I  et  II  de  Fédi- 
tion  originale  (1669)  d'après  le  catal. 
Millot  (1846,  no  680).  Ces  deux  volumes 
étaient  épuisés  en  1678.  Une  lettre 
inédite  de  Dan.  Elzevier  à  Nie.  Hein- 
sius,  du  23  déc.  1678,  contient  le  passage 
suivant  :  •  Je  tâcherai  de  vous  procurer 
les  Journaux  des  Sçavans  de  Tannée  166S, 
ce  qui  me  sera  facile,  puisque  je  suis 
occupé  à  réimprimer  les  premiers  vo- 
lumes. •  £n  effet  il  existe  sous  la  date 
de  1679  une  réimpression  du  tome  I  : 
780  pp.  et  6  fT.  de  tables,  et  du  tome  II  : 
638  pp.  et  I  f.  de  table.  Il  se  peut  qu'il 
y  ait  eu  d'autres  tirages  encore  de  ces 
volumes  et  des  suivants;  car  l'ouvrage 
paraît  avoir  eu  beaucoup  de  débit. 

Après  la  mort  de  Daniel,  l'association 
de  libraires  qui  avait  repris  la  publica- 
tion  du  journal,  fut  forcée  de  réimprimer 
en  partie  les  7  premiers  volumes.  Du 
moins  nous  est-il  tombé  entre  les  mains 
un  exemplaire  sous  la  même  rubrique  : 


DANIEL  ELZEVIER. 


363 


A  Amsterdam,  chez  Pierre  le  Grand,  dont 
les  tomes  i  et  2  sont  datés  1685,  ^^ 
tome  3,  1683;  le  tome  4,  de  1677,  est  du 
premier  tirage;  le  tome  5  est  daté  1683; 
le  tome  6,  quoique  portant  la  date  de 
1679,  ^st  une  réimpression  et  n'a  que 
458  pp.  (le  catal.  Millot  cite  une  troisième 
édition  sous  cette  date,  de  315  pp.  et 
6  ff.  n.  ch.,  307  pp.  et  6  ff.  n.  ch.);  le 
tome  7,  daté  1694,  a  372  pp.  Il  porte  le 
nom  des  libraires  Waesberge,  Boom,  van 
Someren  et  Goethah;  les  tomes  8,  9  et  10 
ont  paru  en  1682. 

1408.  D.  IvsTiNiANi  SS.  prin- 
cipis  Institvtionvm  sive  elemen- 
torum  libri  quatuor.  Notis  per- 
petuis  multo,  quam  hucusque 
diligentius  illustrât! ,  cura  et  stu- 
dio Arnoldi  Vinnii  LC.  Editio 
postrema  ab  auctore  recognita. 
Amstelodami y  ex  officina  Elzevi^ 
riana^  1669*  Cum  privilégia  Sacr. 
Cas.  Majest.,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve» 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  643  pp.  —  2  ff.  blancs* 

Cinquième  édition  elzevirierine  (voir  le 
no  1039).  Il  y  a  sous  cette  date  deux 
éditions  distinctes.  Le  titre  gravé  de  la 
première  est  celui  de  l'édition  précé- 
dente, c'est-à-dire  qu'il  porte  la  date 
de  1663.  Dans  la  seconde  au  contraire 
le  frontispice  gravé  est  daté  de  1679.  Il 
est  évident  que  cette  dernière  date  est 
la  véritable,  et  que  le  millésime  du  titre 
imprimé  est  le  résultat  d'une  faute  d'im- 
pression. 

Bien  que  les  deux  éditions  aient  le 
même  nombre  de  pages,  elles  présentent 
entre  elles  d'assez  nombreuses  diffé- 
rences. Je  me  bornerai  à  signaler  la 
suivante  :  dans  la  première  le  titre 
porte  :  ex  offic.  Elzeviriana;  dans  celle 
de  1679  :  ex  offic,  Elscviriana, 

1409.  JusTiNUs.  Cum  notis  se- 
lectissimis  variorum,  Berneggeri, 
Bongarsij,  Vossij,   Thysij,  etc. 


Editio  accuratissima.  Accurante 
S.  D.  M.  C.  Amstelodami ,  apud 
Ludovicum  et  Danielem  Elzevirios. 
Anno  1669,  in-8. 

2  ff.  limin.  (titre  gravé  et  dédicace).  —  10  ff.  n.  ch. 
pour  les  notes  de  Graevins.  —  547  pp.  --  73  pp. 
dUndex. 

Cette  édition  n'est  autre  que  celle  de 
1659  (no  1248),  dans  laquelle  on  a  inter- 
calé les  20  pp.  de  notes  de  Graevius.  La 
date  du  frontispice  a  été  modifiée,  mais 
on  a  laissé  subsister  dans  l'adresse  le 
nom  de  Louis,  à  côté  de  celui  de  Daniel. 

1410.  Th:  a  Kbmpis  de  Imita- 
tione  Christi  libri  quatuor.  Leidœ 
et  veneunt  Parisiis,  apud  C.  Angoi, 
via  lacobea,  in-32. 

4S4  PP'>  y  compr.  le  titre  gravé. 

C'est  Motteley  qui,  dans  son  Aperçu, 
a  le  premier  signalé  ce  curieux  petit 
volume,  imprimé,  selon  lui,  par  Bona- 
venture  et  Abraham  vers  1630  ou  1640. 
Néanmoins,  sur  l'observation  qui  lui  fut 
faite  qu'Angot  n'avait  été  reçu  libraire 
qu'en  1655 ,  il  reconnut  dans  un  carton 
de  corrections,  que  cette  Imitation  ne 
pouvait  pas  avoir  paru  avant  cette  der- 
nière date. 

Brunet,  qui  avait  eu  entre  les  mains 
l'exemplaire  de  Motteley,  écrivait  le 
12  mars  185 1  à  M.  Pieters  :  f  J'ai  com- 
paré cet  in-32  (Motteley  dit  pet.  in-24) 
avec  l'édition  du  même  livre  signée  : 
Lugduni,  ex  offic.  elzev.,  1658,  pet.  in-12, 
et  j'ai  trouvé  entre  les  deux  éditions 
identité  parfaite  de  caractères  et  de 
fleurons.  Celle  d'Angot  doit  être  de  la 
même  époque  que  la  Gallerie  des  femmes 
fortes,  imprimée  par  Jean  Elzevier  en 
1660.  >  Nous  voilà  édifiés  sur  un  premier 
point  :  l'identité  parfaite  de  fleurons  et 
de  caractères  entre  l'Imitation  qui  porte 
le  nom  d'Angot  et  celle  de  1658.  Comme 
Brunet  était  convaincu  que  V Imitation 
de  1658  sortait  des  presses  de  Jean  Elze- 
vier à  Leyde,  on  conçoit  qu'il  ait  songé 
tout  d'abord  à  la  Gallerie  des  femmes 
fortes,  une  des  dernières  productions  de 
Jean,  d'autant  plus  qu'elle  porte  égale- 
ment la  double  adresse  de  Leyde  et  de 


364 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1669). 


Paris,  chez  Ch.  Angot.  Mais  aujourd'hui 
qu'il  est  démontré  que  Vlmitation  de 
1658  est  due  aux  presses  elzeviriennes 
d'Amsterdam,  on  est  autorisé  à  conclure 
que  la  petite  édition  a  été  exécutée 
pareillement,  non  à  Leyde,  mais  à 
Amsterdam. 

Quant  à  la  date,  nous  croyons  pou- 
voir la  fixer  avec  plus  de  certitude 
encore.  Il  était  à  présumer  qu'un  livre 
imprimé  par  les  Ëlzevier,  fût-ce  pour  un 
libraire  étranger,  serait  porté  dans  les 
catalogues  de  leur  librairie.  En  eifet  le 
catal.  de  1674,  après  avoir  énuméré 
diverses  autres  éditions  in-24  ou  in-12, 
soit  de  Blaeu,  soit  de  Jansson,  soit 
des  Ëlzevier  eux-mêmes,  cite  :  Kempis 
(Th,  a)  de  imitaiione  Christi.  Amst.  1669, 
in-32;  —  Paris.  1669,  in-32.  Il  n'y  a 
point  de  doute,  c'est  bien  là  notre 
volume;  la  preuve  en  est  que  la  Biblio- 
graphie spéciale  de  l'Imitation,  par  le 
P.  Aug.  de  Backer  (Liège,  1864),  ne 
cite  sous  la  date  de  1669  aucune  autre 
édition  de  ce  format. 

Nous  croyons  donc  pouvoir  conclure 
que  la  petite  Imitation  qui  fait  l'objet 
de  cette  note,  a  été  imprimée  à  Amster- 
dam, par  Daniel  Ëlzevier,  et  qu'elle  a 
vu  le  jour  en  1669. 

Il  se  peut  que  la  planche  du  titre  ait 
été  utilisée  ensuite  pour  d'autres  réim- 
pressions. Car  j'ai  vu  deux  exemplaires, 
celui  de  Luzarches  (Paris,  1869)  et  celui 
de  M.  L.  Veydt  (Brux,,  1879),  ayant  l'un 
et  l'autre  573  pp.  (au  lieu  de  454  pp.),  et 
tout  à  fait  étrangers  aux  presses  elze- 
viriennes. 

141 1.  Tractatus  de  mente  hu- 
mana,  ejus  facultatibus  et  func- 
tionibus,  nec  non  de  ejusdem 
unione  cum  corpore;  secundum 
principia  Renati  Descartes,  autore 
Ludovico  de  la  Forge  medicinae 
apud  Salmurienses  doctore.  Am^ 
stelodami,  apud  Danielem  Elzevi" 
rium,  1669,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

18  s.  limin.  —  224  pp. 


Ce  traité  est  ordinairement  joint  à 
l'édition  des  Meditationes  de  Descartes 
de  1670,  ou  au  Tractatus  de  komine  du 
même,  édition  de  1677. 

Une  traduction  française,  sous  le  titre 
de  Traitté  de  Vesprit  de  Pkomme,  parut 
à  Amsterdam,  chez  A.  Wolfgang,  vers 
1670,  pet.  in-12.  Nous  la  décrivons  dans 
la  troisième  partie. 

141 2.  Tractatus  de  Corde. 
Item  de  motu  et  colore  sanguinis, 
et  chyli  in  eum  transitu.  Âuthore 
Richardo  Lower,  M.  D.  Afnsfe^ 
lodami,  apud  Danielem  Elzevirium, 
1669, in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.  —  232  pp.  —  Sept  planches  pliées,  à  U 
fin  du  volume. 

Daniel  a  donné  en  1671,  une  édition 
augmentée  de  cet  ouvrage  (n©  1447). 

1413.  M.  Annaeus  Lucanus  de 
bello  civili,  cum  Hug.  Grotii, 
Farnabii  notis  integris  et  vario- 
rum  selectiss.  Accurante  Com. 
Schrevtlio.  Amstelodami,  ex  officina 
Elzeviriana.  A°  1669,  in-8. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  614  pp.  — 
73  ff.  n.  ch.  pour  les  variantes  et  l'index.  —  A  la  suit  s 
des  limin.  une  carte  pli6e. 

Seconde  édition,  reproduisant  textuel- 
lement celle  de  1658  (n®  1234).  Une 
partie  des  exemplaires  porte  :  L.ugd. 
Batav,,  ex  officina  Hackiana.  En  effet  on 
reconnaît  à  première  vue,  par  les  fleu- 
rons et  lettres  grises,  que  le  volume  a 
été  imprimé  à  Leyde  par  les  Hackius. 

14 14.  Illustrissimi  atque  re- 
verendissimi  Pétri  de  Marca, 
Parisiensis  archiepiscopi  Disser- 
tationes  posthumae,  sacras  et 
ecclesiasticae,  quarum  qusedam 
gallica  lingua  :  nunc  ex  ipso 
authoris  autographo  primum  in 
lucem  editae  opéra  et  studio  Pauli 
de  Faget  presbyteri,...  qui  vitam 


DANIEL  ELZEVIER. 


365 


authoris  etiam  scripsit,  et  ad- 
junxit.  Accesserunt  très  epistolae 
D.  Balusii,  occasione  harum  dis- 
sertationum  scrîptae,  cum  res- 
ponsis  D.  Faget  ad  easdem. 
Editio  nova  non  mutilata,  juxta 
primam  editionem  Parisiensem, 
1669,  pet.  in-i2. 

12  ff.  lirain.  —  Vita  P.  de  Marca,  120  pp.  —  Dis- 
sertationeSf  240  pp.  —  Index ^  34  ff.  n.  ch.  —  Traitti  dU 
sacrement  de  PEucharistie,  83  pp.  et  11  pp.  n.  ch.  de 
table.  —  Lettres  de  Baluse  et  Réponse,  60  pp.  —  x  f. 
blanc. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  mar- 
qué de  l'astérisque  dans  le  catal.  de 
1681. 

La  première  édition  est  de  Paris, 
1668,  in-4;  «  Les  ouvrages  contenus 
dans  ce  recueil,  sont  trois  traitez  latins  : 
le  premier  sur  le  sacrement  de  1*  Eucha- 
ristie :  le  second  sur  le  sacrifice  de  la 
Messe  :  le  troisième  sur  l'institution  du 
Patriarchat  de  Constantinople,  et  trois 
autres  françois  sur  les  sacremens  de 
l'Eucharistie,  de  la  Pénitence  et  du 
Mariage.  Ce  livre  n'eut  pas  plutôt  été 
imprimé  à  Paris,  que  la  Sorbonne  y 
trouva  plusieurs  propositions  fâcheuses, 
principalement  au  sujet  de  l'Eucharistie, 
et  ordonna  que  le  traité  françois  seroit 
entièrement  supprimé,  et  qu'on  feroit 
des  cartons  pour  changer  diverses  choses 
dans  les  autres.  Mais  un  exemplaire 
entier  et  sans  cartons  ayant  été  envoyé 
en  Hollande,  on  l'y  réimprima  tel  qu'il 
étoit  d'abord,  et  on  y  joignit  les  lettres 
que  M.  Baluze  avoit  écrites  contre 
M.  Faget  à  l'occasion  de  la  publication 
de  ces  traitez  et  de  la  vie  qu'il  avoit 
mise  à  la  tète,  avec  les  réponses  de  cet 
abbé,  qui  étoit  cousin  germain  de 
M.  de  Marca.  »  Niceron,  Mémoires , 
t.  XII,  p.  341. 

141 5.  Amphitryon,  comédie. 
Par  L  B.  P.  de  Molière.  Suivant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  1669, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

84  pp.  en  tout. 


Édition  imprimée  par  Daniel  Elzevier, 
et  reproduite  en  1675  et  en  1679. 

141 6.  L'Avare,  comédie.  Par 
I.  B.  P.  de  Molière.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1669,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

108  pp.  en  tout. 

Édition  parue  la  même  année  que 
l'édition  originale  de  Paris,  et  qui  nous 
a  été  signalée  par  M.  P.  Hahn,  libraire 
à  Bruxelles.  Daniel  l'a  reproduite  en 
1674  et  en  1679. 

14 17.  George  Dandin,  ou  le 
mary  confondu.  Comédie.  Par 
I.  B.P.  de  Molière.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1669,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

60  pp.  en  tout. 

Cette  comédie,  imprimée  sous  la 
même  date  que  l'édition  originale,  a 
été  reproduite  par  Daniel  en  1675,  et 
par  sa  veuve  en  1681. 

141 8.  L'Imposteur  ou  le  Tar- 
tuffe, comédie.  Par  J.  B.  P.  de 
Molière.  Suivant  la  copie  im^ 
primée  à  Paris,  1669,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

84  pp.  en  tout. 

Édition  elzevirienne,  parue  la  même 
année  que  l'édition  originale,  et  qu'il  ne 
faut  pas  confondre  avec,  une  autre, 
Suivant  la  copie  imprimée  pour  Vauteur,  à 
PariSf  1669,  pet.  in-12,  également  de 
84  pp.,  laquelle  paraît  avoir  été  exécutée 
en  France. 

Daniel  Elzevier  a  réimprimé  le  Tar- 
tuffe avec  une  préface  (96  pp.,  dont  les  12 
prem.  ne  sont  pas  chiffrées)  en  1674  et 
en  1679. 

14 19.  Les  Provinciales  ou  let- 
tres écrites  par  Louis  de  MoN- 
TALTE,  à  un  provincial  de  ses 
amis,  et  aux  RR.  PP.  Jésuites. 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1669-70). 


366 

Septième  édition,  dans  laquelle 
on  a  ajouté  la  lettre  d'un  avocat 
du  parlement  à  un  de  ses  amis. 
A  Cologne,  chez  Nicolas  Schoute, 
1669,  pet.  in-i2. 

12  if.  limin.  —  476  pp.  —  2  ff .  blancs. 

Cette  «  septième  »  édition  est  réim- 
primée ligne  pour  ligne  sur  la  sixième, 
parue  en  1666  (n»  1372).  Vend.  mar.  bl. 
(Trautz-Bauzonnet)  40  frs.  Potier. 

1420.  La  Morale  des  Jésuites, 
extraite  fidèlement  de  leurs  livres, 
imprimez  avec  la  permission  et 
l'approbation  des  supérieurs  de 
leur  Compagnie.  Par  un  docteur 
de  Sorbonne.  Suivant.la  copie  im- 
primée à  Mons,  chez  la  veuve  Wau- 
dret,  à  la  Bible  XOr,  1669,  3  vol. 
pet.  in-12. 

T.  1 :  26  ff.  limin.  (le  2©  est  blanc).  —  44^  PP-  — 
4  ff.  n.  ch.  de  table.  —  i  f .  blanc. 

T.  II  :  I  f.  (titre).  —  540  pp.  —  5  ff-  n-  «*•  de  Uble. 
-    I  f .  blanc. 

T.  III  :  1  f.  (titre).  —  410  PP-  -  3  ff-  »•  ch-  d* 
table.  —  2  ff.  blancs. 

Ces  trois  volumes,  d'une  exécution 
parfaite,  sortent  positivement  des  pres- 
ses elzeviriennes  d'Amsterdam.  L'édi- 
tion originale  avait   paru    sous  la  ru- 
brique :  A  Mons,  chez  la  vefvc  Waudret, 
à  la  Bible  d'Or,   1667,  in-4,  de  20  ff. 
limin.,  755  pp.  et  i  f.  d'errata.  Comme 
elle  est  fort  bien  imprimée,  on  en  a  fait 
honneur  également  à  Daniel  Elzevier. 
Cette  attribution  semble  de  prime  abord 
d'autant  plus  vraisemblable,  que  rin-4 
seul  figure  avec  l'astérisque  au  catal.  de 
1681,  à  l'exclusion  de  rin-12  qui  n'est 
pas  même  cité.  Pourtant  il  est  aisé  de 
reconnaître  que  l'imprimeur  est   Fop- 
pens,   de    Bruxelles,    ne   fût-ce    qu'au 
fleuron  du  titre,  qui  se  vérifie  sur  le 
Montaigne  et  sur  vingt  autres  volumes 
signés.   D'où  il   résulte,    ou  bien  que 
Foppens  a  exécuté  cet  in-quarto  pour  le 
compte  de  Daniel  (comme  il  avait  im- 
primé les  Dames  illustres  de  Brantôme 
pour  les  Steucker  de  La  Haye);  ou  bien 


que  Daniel,  sa  propre  édition  épuisée, 
aura  acquis  la  propriété  de  la  précédente, 
dont  le  débit  avait  été  moins  rapide. 

On  sait  que  le  Docteur  en  Sorbonne, 
auteur  du  livre,  est  Nicolas  Perrault, 
frère  de  Charles  et  de  Claude  Perrault. 

1421.  La  Morale  pratique  des 
Jésuites,  représentée  en  plusieurs 
histoires  arrivées  dans  toutes  les 
parties  du  monde.  Extraitte  ou 
de  livres  très-autorisez  et  fidelle- 
ment  traduits;  ou  de  mémoires 
très-seurs  et  indubitables.  A  Co- 
logne, chez  Gervinus  Quentel,  1669, 
pet.  in-12. 

1 1  fi.  limin.  —  44  pp.  —  287  pp. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  porté 
avec  l'astérisque  dans  le  catal.  de  168 1. 
Il  existe  sous  la  même  date  deux  édi- 
tions qui  n'offrent  entre  elles  aucune 
différence.  L'une  des  deux  a  reparu  sous 
la  même  rubrique  :  A  Cologne ,  chez  Ger- 
vinus Quentel,  avec  la  date  de  16S4;  il 
n'y  a  que  le  titre  de  renouvelé. 

Ce  volume  est  de  J.  S.  du  Cambout 
de  Pontchâteau.  Il  a  été  suivi  de  sept 
autres,  imprimés  postérieurement  à  U 
mort  de  Daniel  Elzevier.  Le  marq.  Du 
Roure  a  consacré  à  cet  ouvrage  un  ar- 
ticle de  son  Analecta  Biblion^  t.  II, 
pp.  298  et  ss. 

Vend,  non  rogné,  mar,  or.  (Lewi^l 
50  frs.  Potier,  rev.  150  frs.  L.  de  Moni- 
germont;  mar.  r.,aux  armes  de  J .  B.  Col- 
bert,  h.  138  mill.  200  frs.  Desbarrcaui- 
Bernard. 

1422.  AntonI  PerezI  J.C.S.C. 
et  R-  M.  consiliarii,  et  in  Aca- 
demia  Lovaniensi  legum  anteces- 
soris,  Commentarius  in  quinque 
et  viginti  Digestorum  libros. 
Amstelodami,  apud  Danielem  Elzi- 
virium,  1669,  in-4- 

Marque  :  la  Minerve. 

4  fif.  limin.  -  442  pp.  -  i  *•  d'errata. 


DANIEL  ELZEVIER. 


367 


1423.  AntonI  PerezI  JC.S.C. 
et  R.  Majest.  consiliarii,  in  Aca- 
demia  Lovaniensi  iuris  civilis 
antecessoris,  Institutiones  Impé- 
riales ,  erotematibus  distinctae , 
atque  ex  ipsis  principiis  regu- 
lisque  juris,  passim  insertis,  expli- 
catae.  Editio  decimsi.  Amstelodami, 
apud  Danielem  Elzevirium,  1669, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  frout.  gravé  et  le  titre 
impr.  —  520  pp.  —  a  ff.  de  table. 

Cinquième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne  (Voir  le  n^  1053).  Dans  certains 
exemplaires  le  frontispice  gravé  porte  : 
Editio  nona.  Amsterodami,  apud  Ludov. 
et  Danielem  Elzev.  A©  1669  ;  c'est-à-dire 
qu'en  appropriant  le  frontispice  de  l'édi- 
tion précédente  (no  1292)  on  s'était  borné 
à  changer  la  date,  et  à  remplacer  le  mot 
octdva  par  le  mot  nona.  Mais  on  s'est 
aperçu  plus  tard  que  cette  correction 
était  insuffisante,  et  dans  le  restant  des 
exemplaires  ce  frontispice  a  été  modifié 
de  la  sorte  :  Editio  nova.  Amstelodami, 
apud  Danielem  Elzevirium,  1669. 

1670. 

1424.  Opus  epistolarum  Pétri 
Martyris  Anglerii  Mediolanen- 
sis,  protonotarii  apostolici,  prio- 
ns archiepiscopatus  Granatensis, 
atque  à  consiliis  rerum  Indicarum 
hispanicis,  tanta  cura  excusum, 
utpraeterstyli  venustatem  quoque 
fungi  possit  vice  luminis  historiae 
superiorum  temporum.  Cui  acces- 
serunt  EpistolflB  Ferdinandi  de 
Pulgar  Co8e.tanei  latinae  pariter 
atque  hispanicae,  cum  tractatu 
hispanico  de  viris  Castellae  illus- 
tribus.  Editio  postrema.  Amstelo" 
dami,  iypis  Elzevirianis.  Veneunt 


Parisiis,  apud  Fredericum  Leo^ 
nard,  typographum  regium,  1670, 
in-fol. 

Marque  :  la  Minerve. 

Z4  ff.  limin.  —  486  pp.  —  3a  pp.,  non  compris  un 
titre  signé  Amstel.,  apud  Dan.  EIxev.,  1670,  pour  les 
Ferd,  de  Pulgar  EpistoUe.  —  6a  pp.,  y  compr.  un  faux 
titre,  pour  Los  clans  varones  de  EspaKa.  —  i  f . 
d'index. 

Ce  recueil,  qui  est  peu  commun,  ren- 
ferme une  série  de  lettres  écrites  par 
Pierre  Martyr  d'Anghiera  à  plusieurs 
de  ses  amis,  entre  les  années  1488 
et  1522.  f  Elles  sont  remplies  de  faits 
intéressants,  dit  Hallam,  et  elles  au- 
raient encore  plus  de  prix  si  Ton  pouvait 
ajouter  foi  à  leur  authenticité  comme 
documents  réellement  contemporains.  • 
(Hist.  de  la  littér.  de  VEurope  pend,  les 
15e,  i6«  et  17e  silcles,  t.  I,  p.  320.) 

L'édition  elzevirienne,  à  laquelle 
Ch.  Patin  a  donné  ses  soins,  reproduit 
celle  d* Alcala,  Compluti,  apud  MichaeUm 
de  E^uia,  1530,  in-fol.,  et  contient  en 
outre  les  lettres  de  Ferd.  de  Pulgar, 
ainsi  que  son  traité  des  hommes  illustres 
de  l'Espagne.  Elle  est  dédiée  par  Dan. 
Elzevier  au  président  de  Lamoignon. 

1425.  C.  Ivlii  CiESARis  quae 
exstant,  cum  selectis  variorum 
commentariis ,  quorum  plerique 
novi,  operâ  et  studio  Arnoldi 
Montani.  Accedunt  notitia  Gallise 
et  notae  auctiores  ex  autographo 
losephi  Scaligeri.  Amstelodami, 
ex  officina  Elzeviriana.  A°  1670, 
in-8. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  918  pp.  — 
16  ff.  d'index.  —  z  f .  biftnc.  —  Une  carte  pliée  en 
regard  de  la  p.  i. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
l'édition  donnée  par  Louis  et  Daniel 
en  1661  (no  1266). 

1426.  Philippi  CLUVERii.Intro- 
dvctionis  in  vniversam  geogra- 
pbiam,  tam  veterem  quam  novam 
libri  VI.  Accessit  P.  Bertii  bre- 


368 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  {1670). 


viarium  orbis  terrarum.  Amstelo- 
dami,  apud  Elzetiirios,  in*24. 

352  pp  ,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  70  pp.  pour  le 
traité  de  Bertius.  —  5  ff.  de  table.  —  Trois  tableaux 
plies  en  regard  des  pp.  9,  33  et  34. 

Seconde  édition  elzevirienne  d'Am- 
sterdam. Voir  le  n»  1242. 

1427.  Q.  CvRTii  Rvfi  Historia- 
rum  libri,  accuratissime  editi. 
AmsUlodami,  ex  officina  Elzevi" 
riana.  Anno  1670,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  335  pp.  — 
17  pp.n.  ch.  d'index.  —  Une  carte  en  reg.  de  la  p.  z. 

Seconde  édition  de  Quinte  Curce 
donnée  par  les  Elzevier  d'Amsterdam 
(voir  le  n»  1257).  ^^^^  ^^^  ornée  des  fleu- 
rons aux  roses  trémières,  au  delta,  etc. 
'  Il  importe  de  s'en  assurer  :  car  il  existe 
sous  la  même  date  une  méchante  con- 
trefaçon qui  n'a  rien  d'elzevirien,  quoi- 
qu'elle soit  signée  également  :  Amst.f  ex 
offic.  Elzeviriana,  a<»  1670. 

1428.  Q.  CvRTii  Rvfi  Historia- 
rum  libri,  accuratissime  editi. 
Amstelodami,  typis  Danielis  ElzC" 
virii.  A°  1670.  Sumpiibus  socic'^ 
tatis,  in-24. 

284  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  9  ff.  d'index. 

Quatrième  édition  de  ce  format 
donnée  par  les  Elzevier  d'Amsterdam 
(voir  le  n^  1103).  Il  y  a  sous  la  même 
date  trois  contrefaçons  médiocres,  por- 
tant pour  adresse  :  AmsteL,  ex  officina 
Elzeviriana,  z9  1670.  Nous  les  décrirons 
parmi  les  faux  elzeviers. 

1429.  Johannis  de  Bruyn  De- 
fensio  doctrinas  Cartesianae,  de 
dubitatione  et  dubitandi  modo,  ut 
et  de  idea  Dei  in  nobis,  deque  exis- 
tentiae  ejus  demonstratione  ex  ea 
idea.  Ad  versus  objectionesReineri 
Vogelsangii,  insertas  indignationi 
justae,  &c.  Amstelodami,  apud  Da- 
nielem  Elzevirium,  1670,  in-4 . 

Marque  :  la  Minerve. 

1  f.  (titre).  —  134  pp. 


1430.  Renati  Des  Cartes  Medi- 
tationes  de  prima  philosophia,  in 
quibus  Dei  existentia,  et  animas 
humanae  à  corpore  distinctio,  de- 
monstrantur.  His  adjunctas  sunt 
variae  objectiones  doctorum  viro- 
rum  in  istas  de  Deo  et  anima 
demonstrationes;  cum  respon- 
sionibus  auctoris.  Editio  ultima 
prioribus  auctior  et  emendatior. 
Amstelodami,  apud Danielem  Elze- 
virium,  1670,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  S.  limin.  —  191  pp.  pour  la  x«  partie.  —  164  pp. 
pour  VAppendix.  -  88  pp.  poar  VBpistola  ad  Voetium. 

Quatrième    édition    des   Mcditationes 
dans  le  format  in-4.  Voir  le  n^  1008. 

1431.  Le  Guidon  de  la  langue 
italienne,  par  Nathanaêl  DuËz. 
Avec  trois  dialogues  familiers, 
italiens  et  françois.  La  comédie 
de  la  Moresse.  Les  complimens 
italiens.  Et  une  guirlande  de  pro- 
verbes. Reveu  et  corrigé  par 
Tautheur.  A  Amsterdam,  chez 
Daniel  Elzevier,  Tan  1670,  in-S. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.  —  256  pp. 

Quatrième  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage.  (Voir  le  no  518.) 

1432.  Intérêts  et  maximes  des 
Princes  et  des  Estats  souverains. 
Seconde  édition.  A  Cologne,  chê^ 
Jean  du  Pats,  1670.  —  Maximes 
des  Princes  et  Estats  souverains. 
Seconde  édition.  A  Cologne,  1670, 
2  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.  —  248  pp.  pour  la  x«  partie.  —  245  r? 
pour  la  seconde. 

Réimpression    ligne    pour    ligne   dr 
l'édition  de  1666  (no  1371)- 


DANIEL  ELZEVIER. 


369 


1433.  Monsieur  de  Pour- 
ceaugnac,  comédie.  Faite  à  Cham- 
bord,  pour  le  divertissement  du 
Roy.  Par  I.  B.  P.  Molière.  Sut" 
vaut  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1670,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

7t  pp.  en  tout. 

Comédie  imprimée  la  même  année 
que  l'édition  originale  de  Paris,  et  que 
Daniel  a  reproduite  en  1674  et  en  1679. 

1434.  *H  XttlV^  ^/a^x^.  No- 

vum  Testamentum,  ex  regiis  aliis- 
que  optimis  editionibus  cum  cura 
expressum.  Amstelodami,  ex  offi^ 
cina  Elzeviriana,  1670,  in-24. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  ~ 
703  pp. 

Troisième  édition  eizevirienne  de  ce 
format,  reproduisant  ligne  pour  ligne 
les  deux  précédentes  de  1656  et  de  1662. 

1435.  P.  ViRGiLius  Maro  accu- 
rante  Nie.  Heinsio  Dan.  Fil. 
Amstelodami,  ex  officina  Elzevi- 
riana, 1670.  Sumptibus  societatis, 
in-24. 

359  PPi  y  compr.  le  titre  gravé. 

Voir  à  l'année  1649,  le  n©  1096. 

1436.  Pathologiae  cerebri,  et 
nervosi  generis  spécimen.  In  quo 
agitur  de  morbis  convulsivis,  et 
de  scorbuto.  Studio  Thomae 
WiLLis  ex  aede  Christi  Oxon. 
M.  D...  Amstelodami,  apud  Da- 
nielem  Elzevirium,  1670,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  lirain.,  y  compr.  le  portrait  de  l'auteur.  — 
338  pp.  —  19  pp.  n.  ch.  pour  VElenchus  rerum. 

Réimpression  textuelle  de  Tédition  de 
1668  (no  1401). 


167I. 

1437.  La  vie  du  roy  Almansor, 
écrite  par  le  vertueux  capitaine 
Aly  Abençufian,  viceroy,  et  gou- 
verneur des  provinces  de  Deuque, 
en  Arabie.  A  Amsterdam,  chez 
Daniel  Elsevier,  1671,  avec  privi-- 
lége  du  Roy,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  S.  limin.  ~  ao2  pp.  —  x  f.  n.  ch.  contenant 
l'extrait  du  priTilége. 

Ouvrage  traduit  de  Tespagnol,  par  le 
P.  Fr.  d'Obeilh,  qui  a  signé  la  dédicace 
au  duc  de  Montausier.  Le  privilège  du 
roi  est  cédé  et  transporté  à  Daniel 
Elzevier,  pour  en  jouir  suivant  accord 
fait  entre  lui  et  Tauteur.  On  lit  à  la  fin  : 
Achevé  d'imprimer  pour  la  première  fois 
le  I.  février  1671. 

L'édition,  imprimée  en  gros  carac- 
tères, est  assez  recherchée.  Vend.  mar.  v. 
(Bauzonnet)  h.  133  ^a  m.  70  frs.  Brunet. 
Des  exempl.  non  rognés,  mar.  oL  41  frs. 
Giraud;  véL  30  frs.  La  Bédoyère;  d.rel. 
mar.  v.  30  frs.  De  la  Villestreux.  Un 
exempl.  non  rogné,  mar.  r.  (Bauzonnet), 
figure  également  au  catal.  Cigongne, 
no  2763. 

1438.  lo.  Barclaii  Argenis. 
Editio  novissima.  Cum  clave, 
hoc  est,  nominum  propriorum 
elucidatione  hactenus  nondum 
édita.  Amstelodami,  ex  officina 
Elzeviriana.  Anno  1671,  pet. 
in-12. 

569  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  7  pp.  n.  ch. 
poar  la  clef  et  l'index. 

Des  sept  éditions  de  V Argenis  don- 
nées par  les  Elzevier,  celle-ci  est  la 
dernière  et  la  moins  estimée. 

1439.  Le  Comte  de  Gabalis,  ou 
entretiens  sur  les  sciences  se- 
crètes. A  Amsterdam,  chez  Jaques 

47 


370 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1671). 


le  Jeune,   1671.  Sur  la  copie  im- 
primée  à  Paris,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

228  pp.  en  tout. 

Par  l'abbé  Montfaucon  de  Villars.  — 
Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  cité  au 
catal.  offic.  de  1675  et  marqué  de  l'asté- 
risque dans  celui  de  1681.  •  L'ouvrage 
de  l'abbé  de  Villars,  dit  Nodier,  est  un 
badinage  d'un  excellent  goût,  écrit  avec 
beaucoup  de  délicatesse  et  d'agrément, 
et  qui  mérite  de  garder  une  place  parmi 
les  petits  classiques  du  dix -septième 
siècle.  »  Une  analyse  de  ce  livre  se  lit 
dans  VAnalecta  Bibliotif  t.  II,  p.  304. 

L'édition  originale  est  de  Paris,  Cl. 
Barbin,  1670,  in-i«.  La  réimpression 
elzevirienne,  imprimée  en  gros  carac- 
tères, est  assez  rare.  Vend,  non  rogné, 
mar.  br,  (Bauzonnet)  49  frs.  Pieters, 
rev.  71  frs.  De  la  Villestreux. 

1440.  Les  Entretiens  d'Ariste 
et  d'Eugène.  Dernière  édition. 
A  Amsterdam,  chez  Jaques  le 
Jeunci  1 67 1 .  Sur  la  copie  imprimée 
à  Paris,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

5  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  R.  de 
Hooghe,  et  le  titre  impr.  —  438  pp.  —  5  S.  pour  la 
table. 

Jolie  édition,  incontestablement  impri- 
mée par  Daniel  Elzevier,  bien  qu'elle 
ne  soit  pas  portée  dans  le  catal.  de  1681. 
Vend.  mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet)  47  frs. 
Solar;  mar,  r.  (Duru)  50  frs.  Pichon; 
mar.  v.  (Cape)  h.  131  m.  35  frs.  De  la 
Villestreux;  mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  132  mill.  75  frs.  L.  de  Montgermont. 
Lr'ouvrage  est  du  P.  Bouhours,  et  avait 
paru  originairement  à  Paris,  chez  Séb, 
Mabre-Cramoisy,  1671,  in-4.  On  y  joint 
parfois  les  deux  volumes  suivants  :  Sen- 
timens  de  Clêante  sur  les  Entretiens  d'A  ristc 
et  d'Eugène,  Suiv.  la  copie,  1672,  pet. 
in-12,  et  De  la  Délicatesse,  Amst.,  J.  le 
Jeune,  1672,  pet.  in-12.  L'un  et  l'autre 
sont  imprimés  à  Bruxelles,  et  nous  les 
décrirons  dans  la  troisième  partie. 


1441.  L'Escole  des  princes,  ou 
Alexandre  le  Grand  comblé  de 
gloire  et  de  malheurs.  A  Amster- 
dam, chez  Jaques  le  Jeune,  1671, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

8  if.  limin.  —  223  pp. 

Ce  volume,  imprimé  en  gros  carac- 
tères, sort  des  presses  de  Daniel  Elzevier. 
Il  est  porté  dans  le  catal.  ofiic.  de  1675 
et  marqué  de  l'astérisque  dans  celui  de 
x68i.  L'auteur  est  resté  inconnu  :  la 
dédicace  est  signée  D.  Vend.  mar.  v. 
h.  133  mill.  26  frs.  (et  non  160  frs., 
comme  le  dit  Brunet)  Pieters.  Un 
exempl.  mar.  bl.  (Bauzonnet)  est  indiqué 
comme  grand  papier  au  catal.  Cigongne, 
no  241,  ce  qui  me  semble  fort  douteux. 

1442.  Poemata  Ferdinandi  lib. 
baronis  de  Furstenberg.  Acce- 
dunt  adoptivorum  carminum  li- 
bri  IL  Editio  altéra  priori  auctior. 
Amstelodami,  apud  Danielem  Ehc- 
virium,  167 1,  in-8. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  an  faux  titre  et  le  tiîit 
gravé  par  Th.  Matham.  —  343  pp.  —  i  p.  d'etrata. 

1443.  Hexaméron  rustique,  ou 
les  six  journées  passées  à  la  cam- 
pagne entre  des  personnes  stu- 
dieuses. A  Amsterdam,  chez  Jaques 
le  Jeune,  1671,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

176  pp.  —  I  f .  pour  la  table. 

Ce  volume,  bien  imprimé,  sort  positi- 
vement des  presses  elzeviriennes  d  Ara- 
sterdam,  et  figure  dans  le  catal.  offic.  de 
1675.  L*ouvrage  est  de  L,a  Mothc  le 
Vayer.  Certains  exemplaires  contiennen: 
la  clef  manuscrite  suivante  : 

Égisthe,  Chevreau.  Ménalqu^^  Mena<:e. 

Marulle,  l'abbé   de   Nfa-    Simonidcs,  Tabbc  Le  Ca- 

rolles.  mus. 

Racemiusy  Bautru .  Tubtrtus  Ocella,  La  M .^ '^ 

le  Vayer. 

En  effet  ces  six  doctes  personna^ 
président  tour  à  tour  Tentretien.  Ce  qw 


DANIEL  ELZEVIER. 


371 


rend  la  chose  piquante,  c'est  que  ces 
conversations,  enjouées  pour  le  fond 
mais  sérieuses  dans  la  forme,  roulent  le 
plus  souvent  sur  des  matières  tellement 
scabreuses  qu'il  est  difficile  d'en  donner 
une  idée.  Le  marq.  Du  Roure  l'a  pour- 
tant essayé  dans  une  notice  de  son 
Analecta  Biblion,  t.  II,  p.  312. 

Ce  volume  n'est  pas  commun.  Vend. 
mar.  v.  h.  130  mill.,  exempl.  de  Ch.  No- 
dier, loi  frs.  De  la  Villestreux. 

1444.  IvsTiNi  Historiarum  ex 
Trogo  Pompeio  lib.  XLIV.  Ex 
recensione  Isaaci  Vossii.  AmstC" 
lodami,  typis  Danielis  Elzevirii. 
A°  1671,  Sumptibus  societatis, 
in*-24. 

260  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Réimpression  médiocre  d'une  mé- 
diocre édition  donnée  par  L.  Elzevier 
en  1650  (no  11 12).  Un  exempl.  non 
rogné,  mar,  gr.,  s'est  pourtant  vendu 
75  frs.  Yemeniz. 

1445.    I).    Ivn.     IVVENALIS    et 

Avli  Persii  Flacci  Satyrae,  ex 
doct.  virorum  emendatione.  Am- 
sterodami,  typis  Danielis  Elzevirii. 
Sumptibus  societatis^  1671,  in-24. 

'19  PP«  y  compr.  le  titre  gravé. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  l'édi- 
tion elzevirienne  de  1651  (n®  1130). 
Vend,  non  rogné,  mat,  v,  %  liv.  8  sh. 
J.T.  Payne. 

Il  existe  sous  la  même  date  une  édition 
pet.  in-i2,  signée  également  ^ms/.,  typis 
Dan,  Elzevirii,  C'est  un  faux  elzevier; 
nous  le  décrivons  dans  notre  supplé- 
ment. 

1446.  Histoire  de  rEucharistie, 
divisée  en  trois  parties,  dont  la 
première  traitte  de  la  forme  de  la 
célébration,  la  seconde  de  la  doc- 
trine, et  la  troisième  du  culte. 
Par  Matthieu  Larrogue,  ministre 
de  Vitré.  Seconde  édition,  reveUe 


et  corrigée.   A   Amsterdam,  chez 
Daniel  Elsevier,  1671,  in-8. 
Marque  :  la  Minerve, 

12  S.  limin.  —  900  pp.  —  6  ff.  n.  ch.  de  table. 

Une  première  édition  anonyme  avait 
paru  en  1669,  dans  le  format  in-4 
(no  1405).  Le  nom  de  l'auteur  doit  se 
Hre  Larroque,  et  non  Larrogue,  Cette 
faute,  comme  l'a  remarqué  Bayle,  est 
du  fait  de  l'imprimeur,  •  qui  prit  sans 
doute  un  q  pour  un  g  dans  la  signature 
manuscrite  de  l'auteur.  De  là  est  venu 
que  plusieurs  controversistes  de  la  com- 
munion romaine  l'ont  nommé  Larrogue 
au  lieu  de  Larroque.  »  (Dict,  hist,  et  crit,, 
in  voc.) 

Vend,  veau  /.,  aux  armes  du  prince 
Eugène  de  Savoie,  30  frs.  Giraud,  rev. 
54  frs.  de  Morante. 

1447.  Tractatus  de  Corde,  item 
de  motu  et  colore  sanguinis,  et 
chyli  in  eum  transitu.  Cui  acces- 
sit dissertatio  de  origine  catarrhi, 
in  qua  ostenditur  illum  non  prove- 
nire  à  cerebro.  Authore  Richardo 
LowER,  M.  D.  Editio  tertia,  et 
ultima.  Amsielodami,  apud  Danie" 
lem  Elsevirium,  1671,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  237  pp.  —  x  f .  blanc.  —  Six  planches 
pliées  à  la  fin  du  volume. 

Une  première  édition,  divisée  en  cinq 
livres,  avait  paru  en  1669  (no  1412). 
Celle-ci  est  augmentée  d'un  sixième 
livre,  de  caiarrhis, 

1448.  M.  Annaei  Lvcani  Phar- 
salia,  sive  de  bello  civili  Caesaris 
et  Pompeii  libri  X.  Ex  emenda- 
tione V.  C.  Hvg.  Grotii,  cum 
eiusdem  notis.  Amsterodamiy  typis 
Danielis  Elzevirii,  Sumptibus  socie- 
tatis, 1671, in-24. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  273  pp. 
^  I  f.  blanc. 

Deuxième  édition  elzevirienne,  copiée 
ligne    pour    ligne    sur    la    précédente 


372 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1671). 


(no  1132).  Vend,  non  rogné,  i  liv.  12  sb. 
J.  T.  Payne. 

1449.  Le  Bourgeois  gentil- 
homme. Comédie-ballet.  Faite  à 
Chambort,  pour  le  divertissement 
du  Roy.  Par  J.  B.  P.  Molière. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1671,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

108  pp.  en  toat. 

Édition  imprimée  sous  la  même  date 
que  l'originale  de  Paris.  Daniel  l'a  re- 
produite avec  la  même  pagination  en 
1674  et  en  1680. 

1450. Les  Fourberies  de  Scapin, 
Comédie.  Par  L  B.  P.  Molière. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1671,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 
82  pp.  en  tout. 

Comédie  parue  sous  la  même  date 
que  l'édition  originale.  Réimprimée  par 
Daniel  en  1675  et  en  1680,  en  84  pp. 

1451.  Psiché,  tragédie-ballet. 
Par  L  B.  P.  Molière.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1671,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

82  pp.  en  tout. 

Imprimée  sous  la  même  date  que 
l'édition  originale  de  Paris ,  et  repro- 
duite par  Daniel  en  1675  et  en  1680, 
en  84  pp. 

1452.  Nouveau  traité  de  la  civi- 
lité qui  se  pratique  en  France 
parmi  les  honnestes  gens.  A  Am- 
sterdam, chez  Jaques  le  Jeune, 
1671.  Sur  la  copie  imprimée  à 
Paris,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  ff.  Umin.  —  128  pp. 

Édition  non  citée  jusqu'ici  de  ce 
traité,  que  Barbier  attribue  à  Ant.  de 
Courtin;  la  sphère,  les  lettres  grises  et 


le  cul-de-lampe  final  prouvent  qu'elle 
sort  des  presses  de  Daniel  Blzevier;  elle 
est  citée,  sous  le  titre  de  Civilité  de 
France,  dans  le  catal.  offic.  de  1675  et 
marquée  de  Tastérisque  dans  celui  de 
1681.  Daniel  Ta  réimprimée  avec  des 
modifications  en  1672  et  en  1679. 

Ph.  Vleugart  de  Bruxelles  en  a  donné 
également,  en  1671  et  en  1675,  ^^^^ 
contrefaçons  assez  jolies,  quoique  très 
inférieures  aux  réimpressions  elzevi- 
riennes. 

1453.  L'aimable  mère  de  Jésus. 
Traité  contenant  les  divers  motifs 
qui  peuvent  nous  inspirer  du  res- 
pect, de  la  dévotion  et  de  Tamour 
pour  la  très-sainte  Vierge.  Tra- 
duit de  l'espagnol  par  le  R.  Père 
D'Obeilh,  de  la  Compagnie  de 
Jésus.  A  Amiens,  pour  la  Veuve 
du  (sic)  Robert  Hubant,  rttè  de 
Beaupuis,  1671.  Avec  privilège  du 
Roy,  pet.  in-12. 

6  0"  limin.  —  270  pp.  —  x  f .  d'errata.  —  x  f-  p^ 
l'extrait  du  privilège. 

Ce  volume,  imprimé  par  Daniel  Else- 
vier, est  un  des  plus  rares  et  des  plus 
recherchés  de  la  collection  elzevirienne. 
Il  est  cité  avec  Tastérisque  au  catal. 
de  1681.  Tous  les  bibliographes  ont 
répété  qu^une  partie  de  l'édition  porte 
l'adresse  àî* Amsterdam,  chez  Daniel  Elu- 
vier.  Je  n'ai  jamais  rencontré  d'exeir- 
plaires  de  cette  sorte,  et  je  serais  tenu 
d'en  contester  l'existence,  si  Brunct 
n'affirmait  expressément  que  Texeicpl. 
vendu  chez  Renouard  en  1829  é^^>^  *^" 
nom  de  Daniel. 

L'original  espagnol  est  l'œuvre  di 
jésuite  Juan  Eusebio  Nieremberg,  né- 
Madrid,  de  parents  allemands,  en  15Ç5 
et  mort  en  1658. 

Quoique  ce  livret  n'ait  d*autre  mérite 
que  sa  rareté  et  sa  belle  exécution  Xy^- 
graphique,  il  a  acquis  dans  ces  dernier^ 
temps  une  valeur  considérable.  Ven: 
mar,  bl.  (Bauzonnet-Trautz)  h.  133  mi.  • 
76   frs.    Pieters;   mar.   r.   (Niedréc;  h. 


DANIEL  ELZEVIER. 


373 


133  mill.  340  frs.  Yemeniz;  mar.  bl, 
(Bauzonnet)  h.  132  mill.  595  frs.  De  la 
Villestreux;  mar.  bl.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  133  mill.  810  frs.  Potier. 

La  publication  de  ce  volume  a  causé 
à  Daniel  Elzevier  bien  des  déboires, 
dont  on  retrouve  la  trace  dans  un  docu- 
ment du  temps,  VÉdit  du  Roy  pour  le 
règlement  des  imprimeurs  et  libraires  de 
Paris,  Paris,  D.  Thierry,  1687,  in-4. 
L'article  5  du  règlement  portait  défense 
«  à  tous  libraires  et  imprimeurs,  de 
supposer  aucun  nom  de  libraire,  (&c.  » 
A  Tappui  de  cette  prohibition  se  lit 
une  sentence,  rendue  le  2  octobre  1671, 
«  contre  E.  M.  qui  avoit  reçeu  une  balle 
venant  d'Hollande,  dans  laquelle  il  se 
trouva  grand  nombre  d'un  livre  qui 
avoit  pour  titre  V Aimable  mère  de  Jésus; 
Et  au  bas  imprimé  à  Amiens  chez  la 
veuve  Hubault  avec  privilège,  et  ledit 
livre  estoit  imprimé  à  Amsterdam  chez 
le  sieur  Elzevir  :  Laquelle  balle  fut 
confisquée  au  profit  de  la  communauté, 
et  vendue  le  7  ensuivant  en  la  chambre 
syndicale.  » 

Si,  ce  que  nous  ignorons,  Daniel  a 
fait  indûment  usage  du  nom  de  la  veuve 
Hubant,  il  faut  avouer  qu'en  spécifiant 
le  délit  on  en  a  singulièrement  aggravé 
la  portée.  En  effet ,  suivant  le  texte  de 
la  sentence,  l'adresse  serait  conçue  de 
la  sorte  :  Imprimé  àAmiens,  chez  la  veuve 
Hubaulty  alors  qu'en  réalité  le  livre 
porte  :  A  Amiens,  pour  la  veuve  R,  Hu- 
bant, ce  qui  est  bien  différent. 

Quoiqu'il  en  soit,  il  est  probable  que 
la  mesure  prise  par  les  syndics  parisiens 
est  une  des  principales  causes  de  l'ex- 
trême rareté  de  l'ouvrage.  On  admettra 
difficilement  que  l'acquéreur  des  exem- 
plaires saisis  ait  été  autorisé  à  les 
remettre  en  vente;  sans  doute  l'adjudi- 
cation fut  faite  sous  la  clause  expresse 
qu'ils  seraient  mis  immédiatement  au 
pilon. 

Après  cette  condamnation,  qui  le 
frappait  à  la  fois  dans  sa  considération 
et  dans  ses  intérêts,  Daniel  dut  songer 
à  se  mettre  en  règle  avec  les  statuts. 
Voilà,  croyons-nous,  pourquoi  l'on  ren- 
contre des  exemplaires  du  même  livre 


portant  l'indication  de  Seconde  édition, 
et  pour  adresse  :  A  Cologne,  et  se  vend 
à  Paris  chez  Thomas  Joly,  avec  la  date 
de  1677.  Daniel  se  sera  concerté  avec 
Th.  Joly,  pour  qui  il  imprimait  à  cette 
époque  une  collection  de  petits  classi- 
ques italiens,  et  aura  trouvé  moyen 
d'écouler  de  la  sorte  ce  qui  lui  restait 
de  l'édition. 

1454.  Réflexions  prudentes. 
Pensées  morales.  Maximes  stoï- 
ciennes. Traduites  de  l'espagnol 
par  le  R.  Père  D'Obeilh,  de  la 
Compagnie  de  Jésus.  A  Amster-^ 
dam,  chez  Daniel  Elsevier,  1671, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.  —  200  pp.  -  z  f .  d'errata.  ~  i  f .  blanc. 

Vend.  mar.  v.  (Duru)  h.  132  mill. 
37  frs.  Chenu.  —  Ce  volume  est  souvent 
relié  avec  le  suivant  : 

1455.  Réflexions,  sentences,  ou 
maximes  royales  et  politiques. 
Traduites  de  l'espagnol  par  le 
Révérend  Père  D'Obeilh,  de  la 
Compagnie  de  Jésus.  A  Amster- 
dam, chez  Daniel  Elsevier,  1671, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.  ->  156  pp. 

Vend.  mar.  v.  (Duru)  h.  132  mill. 
34  frs.  Chenu. 

1456.  Opère  scelte  di  Ferrante 
Pallavicino,  cioè,  Il  Divortio 
céleste.  Il  Corriero  sualiggiato. 
La  Baccinata.  Dialogo  trà  due 
soldati  del  Duca  di  Parma.  La 
Rete  di  Vulcano.  L'Anima.  Di 
nuovo  ristampato,  corretto,  et 
aggiuntovi  la  vita  dell*  autore, 
e  la  continuatione  del  Corriero. 
In  Villafranca,  1671,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

6  ff.  limin.  —  6  ff.  limin.  (titre  compris),  70  pp.  et 


374 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1671-72). 


I  f.  de  table  pour  le  Divortio.  —  588  pp.  pour  les 
autres  traités. 

Seconde  édition  eizevirienne  des 
œuvres  de  Pallavicino;  elle  est  moins 
jolie  que  la  première,  de  1666,  qu'elle 
reproduit  ligne  pour  ligne,  et  moins 
complète  que  la  troisième,  qui  porte  la 
date  de  1673. 

1457.  Ant.  PerezI  J.  C.  S.  C. 
et  R.  Majestatis  consiliarii,  in 
Academia  Lovaniensi  legum  ante- 
cessoris,  Praelectiones  in  duode- 
cim  libros  codicis  Justiniani  Imp, 
Quibus  leges  omnes  et  authen- 
ticae  perpétua  série  explicantur, 
mores  hodierni  inseruntur,etquîd 
sit  juris  antiqui,  novi  et  novis- 
simi,  enodatur,  ac  breviter  expo- 
nitur.  Editio  nova,  ab  auctore 
recognita  et  aucta,  summariis 
indicibusque  locupletata.  Amste- 
ladami,  apud  Danielem  Elsevirium, 
1671,  2  vol.  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

T.  I  ;  8  ff.  liinin.,ycompr.Ietitre  rouge  et  noir.  — 
694  pp. 

T.  II  :  665  pp.  —  59  pp.  n.  ch.  pour  l'index. 

Reproduction  ligne  pour  ligne  de 
l'édition  donnée  par  Louis  et  Daniel  en 
1661  (no  1273).  L'avertissement  placé 
au  verso  du  titre  est  le  même,  sauf  qu'on 
a  retranché  la  phrase  finale,  dans  la- 
quelle l'auteur  promet  une  nouvelle 
édition  de  son  œuvre,  enrichie  de  notes. 

La  réimpression  est  textuelle,  au 
point  qu'on  a  reproduit  une  faute  de 
pagination  (les  chiffres  231  et  232  ré- 
pétés) qui  s'était  glissée  dans  le  t.  I. 

1458.  Les  Pipeurs,  ou  les  fem- 
mes coquettes.  Comédie.  Par 
R.  Poisson.  Suivant  la  copie  impri- 
mée à  Paris,  1671,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

84  pp.  en  tout. 

Le  second  catal.  Millot  (1861)   cite 


cette  pièce  comme  un  véritable  eizevier. 
En  effet  la  sphère  du  titre  et  les  lettres 
grises  prouvent  qu'elle  sort  de  l'officine 
eizevirienne  d'Amsterdam.  Mais  comme 
elle  n'est  portée  dans  aucun  catal.  offic, 
il  est  à  croire  que  Daniel  l'a  exécutée 
pour  le  compte  d'un  de  ses  confrères. 

1459.  Nobiliss.  atque  illustriss. 
viri  Rab.  Herm.  Schelii  domini 
Venebruggae  et  Welbergii,  Isel- 
mudani  Salaniae  agri  praesidis  De 
Jure  imperii  liber  posthumus. 
Editus  cura  Theophîli  Hogersii. 
Amstelodamif  apud  Danielem  Else- 
virium, 1671,  pet.  în-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

34  ff.  limin.  —  359  pp.  —  i  p-  pour  l'errata. 

1 460.  Ezechielis  Spanhemii  Dis- 
sertationes  de  praestantia  et  usu 
numismatum  antiquorum.  Editio 
secunda,  priori  longe  auctior,  et 
variorum  numismatum  iconibus 
illustrata.  Amstelodami,  apud  Da- 
nielem Elsevirium,  1671,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

24  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  - 
9x7  pp.  —  51  pp.  n.  ch.  pour  les  addenda,  les  index  et 
l'errata. 

Le  second  f«  limin.  est  occupé  par  le 
portrait  d'Éz.  Spanheim.  Une  lettre  de 
l'auteur  à  Nie.  Heinsius  nous  apprend 
qu'il  a  été  tiré  des  exemplaires  en  grand 
papier  :  «  Scripsi  continuo  ad  eundem 
[typographum],  ut  duo  exemplaria  ma- 
joris,  quam  vocant,  chartae  ad  te  cura- 
ret.  •  (Burmanni  SylLt  t.  III,  p.  841.] 

1461.  Caivs  SvETONivs  Tran- 
qvillvs.  Cum  annotationibus  diver- 
sorum.  Amsterodami,  iypis  Dante- 
lis  Elzevirii.  Sumptibus  societaiis, 
1671, in-24. 

369  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  13  pp.  n.  ch. 
d'index.  ->  i  f .  blanc. 

Seconde  édition,    reproduisant  page 


DANIEL  ELZEVIER. 


375 


pour    page    la    première,    donnée    par 
Louis  Elzevier  en  1650  (n°  11 18). 

1462.  Valerii  Maximi  Dicto- 
rum  factorumque  memorabilium 
libri  IX.  Amstelodami,  typis  Da^ 
nielis  Elzevirii.  A^  1671.  Sump^ 
tibus  societatis,  in-24. 

4  ff,  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  328  pp. 

Édition  copiée  page  pour  page  sur 
celles  de  1650  (no  11 19).  Il  existe  égale- 
ment deux  éditions  sous  la  date  de  1671, 
l'une  ayant  un  fleuron  au  haut  de  la 
p.  I  des  limin.,  l'autre  n*en  ayant  point. 

Il  y  a  une  trentaine  d'années,  qu'en 
liquidant  un  vieux  magasin  de  librairie 
en  Hollande,  on  retrouva  tout  un  fonds 
d'exemplaires  en  feuilles  de  ce  Valère 
Maxime  (second  tirage).  Grâce  à  l'éti- 
quette elzevirienne,  on  réussit  à  écouler 
le  tout  moyennant  vingt  sous  le  volume. 
Il  s'ensuivit  que  les  plus  modestes  col- 
lectionneurs purent  se  donner  à  peu  de 
frais  le  luxe  d'un  elzevier  non  rogné.  Le 
piquant  de  l'histoire,  c'est  que  bon 
nombre  de  ceux  à  qui  cette  fortune 
échut,  s'imaginèrent  avoir  fait  une 
trouvaille  et  croient  de  bonne  foi  pos- 
séder un  trésor.  J'en  ai  fait  souvent 
l'expérience,  car  je  n'exagère  point  en 
évaluant  à  une  cinquantaine  le  nombre 
des  exemplaires  brochés  qui  m'ont  passé 
par  les  mains. 

1463.  Geographia  generalis,  in 
qua  affectiones  générales  telluris 
explicantur  autore  Bernh.  Varb- 
Nio,  Med :  D.  Amstelodami,  ex  offi- 
cina  Elzeviriana,  1 67 1 ,  pet.  in- 1 2 . 

20  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  ~  748  pp , 
dont  la  dern.  cotée  par  erreur  784.  —  Cinq  feuilles 
pliées  en  regard  des  pp.  8  (2  ff.),  66,  126,  172. 

Troisième  édition  elzevirienne,  copiée 
ligne  pour  ligne  sur  la  précédente  de 
1664  (no  1330). 

1464.  Polydori  Vergilii  Vrbi- 
natis  de  Inventoribvs  rerum  li- 
bri VIII.  Et  de  prodigiis  libri  III. 
Cum    indicibus    locupletissimis. 


Amstelodami,  apud  Danielem  Elze-  - 
virium,  1671,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

20  ff.  limin.t  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  5x1  pp.  —  100  pp.,  plus  un  faux  titre,  pour 
le  traité  de  Prodigiis.  —  46  ff.  n.  ch.  pour  les  index. 

Ce  volume  est  un  de  ceux  que  Daniel 
a  fait  exécuter  à  Leyde,  par  la  veuve  et 
les  héritiers  de  Jean  Elzevier.  Les  fleu- 
rons, lettres  grises,  et  particulièrement 
les  signatures  en  5,  ne  laissent  subsister 
aucun  doute  à  cet  égard.  Quelques 
exemplaires  renferment  à  la  suite  du 
titre  un  avant-propos,  en  4  pages, 
adressé  ad  Franciscum  Mariant  Urbini 
ducetUf  et  daté  Londini  xiii  Calend,  Aug» 
M.D.xxvi.  Dans  ce  cas  le  nombre  des  ff. 
limin.  est  de  22. 

L'ouvrage  est  assez  peu  recherché,  et 
n'a  qu'une  valeur  médiocre.  Des  exempl. 
non  rognés  ont  été  vendus,  vél,  10  frs. 
La  Bédoyère;  mar.  ol,  (Lewis)  79  frs. 
Brunet;  véL  6  liv.  J.  T.  Payne. 

Une  édition  antérieure,  dans  le  genre 
elzevirien,  a  été  imprimée  à  Leyde  par 
Fr.  de  Heger  :  Lvgd.  Bai,,  apud  Fran- 
ciscum Hegervm,  1644,  pet.  in-12,  de 
20  ff.  limin.,  y  compr.  les  deux  titres, 
565  pp.,  209  pp.,  pour  le  de  Prodigiis,  et 
47  ff.  de  table. 

1672. 

1465.  Beralde  prince  de  Sa- 
voy e.  A  Leide,  chez  Simon  Schou- 
ien,  1672.  Sur  la  copie  imprimée  à 
Paris,  2  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

227  pp.  en  tout.  —  Après  la  p.  io8,  un  faux  titre 
compr.  dans  la  pagination. 

Ce  volume,  dont  le  titre  a  été  estropié 
à  l'envi  par  les  bibliographes,  sort 
incontestablement  des  presses  elzevi- 
riennes  d'Amsterdam.  Il  figure  au  catal. 
ofBc.  de  1675,  et  est  cité  dans  celui 
de  1681,  mais  sans  l'astérisque,  vu  que 
Daniel  ne  l'avait  pas  exécuté  pour  son 
propre  compte. 

Béralde,  dont  l'auteur  est  resté  in- 
connu, est  un  petit  roman  fort  rare,  et 


376 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1672). 


qui  n'est  pas  dépourvu  d'intérêt.  Vend. 
mar.  r,  (Trautz-Bauzonnet)  25  frs.  Solar. 

1466.  Institutiones  Hnguae  grae- 
cae,  olim  quidem  scriptae  à  Ni- 
colao  Clenardo,  nunc  autem  ab 
erroribus  multis  expurgatae,  me- 
liori  ordine  digestae,  atque  ita 
locupletatae,  ut  altéra  parte  pro- 
deant  auctiores,  studio  atque 
operâ  Gerardi  Jo.  Vossii.  Editio 
novissima  ;  multa  accessione , 
etiam  post  ultimam  autoris  ma- 
num,  locupletior  reddîta;  index- 
que  duplex  plurimis  modis  adauc- 
tus.  Amstelodamii  apud  Danielem 
Elsevirium,  1672,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  fif.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
400  pp. 

Troisième  édition  elzevirienne  de 
cette  grammaire.  Voir  le  n»  1123. 

1467.  Philippi  Clvverii  Intro- 
dvctionis  in  universam  geogra- 
phîam  tam  veterem  quam  novam 
libri  VI.  Tabulis  aeneis  illustrati. 
Accessit  P.  Bertii  breviarium 
orbis  terrarum.  Amstelodami,  ex 
officina  Elzeviriana.  A°  1672,  pet, 
in-i2. 

6  fif.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  388  pp.  — 
38  ff.  pour  la  Serùs  Rom.  Imp.  et  deux  index.  — 
Cartes. 

Réimpression  textuelle  de  l'édition  de 
1661  (no  1269). 

1468.  Arnoldi  Corvini  à  Bel- 
deren  J.  U.  D.  Jus  canonicum, 
per  aphorismos  strictim  explica- 
tum.  Amstelodami,  ex  officina Else-- 
viriana,  1672.  Cum  privilegio  Sacr, 
Cas.  Majest,,  pet.  in-ii2. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  (daté  1663)  et 
le  titre  impr.  —  36a  pp.  —  xo  ff.  de  table.  —  z  f .  blanc. 


Quatrième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne. Voir  le  no  1061- 

1469.  Renati  Des-Cartes  Prîn- 
cipia  philosophiae.  Ultima  editio 
cum  optimis  collata,  diligenter 
recognita,  et  mendis  expurgata. 
Amstelodami,  apud  Danielem  Elze- 
virium.  A°  1672.  Cum  privilegiis, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

18  ff.  limin.  ~  222  pp. 

Renati  Des  Cartes  Specimina 
philosophiae  :  seu  dissertatio  de 
methodo  rectè  regendae  rationis, 
et  veritatis  in  scientiis  investi- 
gandae  :  dioptrice  et  meteora.  Ex 
gallico  translata,  et  ab  auctore 
perlecta,  variisque  in  locis  emen- 
data.  Ultima  editio,  cum  optima 
collata...  Amstelodami^  apud  Da- 
nielem Elzevirium.  A^  1672.  Cum 
privilegiis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

8  ff.  limin.  —  248  pp. 

Passiones  animas,  per  Renatum 
Des  Cartes  :  gallicè  ab  ipso  con- 
scriptae,  nunc  autem  in  exterorum 
gratiam  latina  civitate  donatae  ab 
H.D.M.i.v.L.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elzevirium.  A^  1672, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.  —  92  pp.  —  2  ff.  d'index. 

Ces  trois  parties,  ordinairement  réu- 
nies en  un  volume,  sont  précédées  de 
2  ff.  (faux  titre  et  portrait  de  Descartes). 
Le  faux  titre  porte  :  Renati  Des-Cartes 
Opéra  philosophica,  Editio  quinta,  nunc 
demum  hac  editione  diligenter  recognita^  tt 
mendis  expurgata.  C'est  la  cinquième 
édition  des  Œuvres  philosophiques  de 
Descartes  (voir  le  n®  1008).  On  y  joint 
le  volume  des  Meditationes  paru  en  1670. 


DANIEL  ELZEVIER. 


377 


1470.  Essais  de  morale,  con- 
tenus en  divers  traitiez  sur  plu- 
sieurs devoirs  importans.  Nou- 
velle édition,  revue  et  corrigée. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
chez  la  veuve  Charles  Savreux, 
1672,  4  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1  :  la  ff.  limin.  —  329  pp.  —  i  f .  blanc. 
T.  II  (daté  1677)  :  6  ff.  limin.  —  324  pp. 
T.  III  (daté  1676)  :  4  ff.  limin.  —  352  pp. 
T.  IV  (daté  1678)  :  10  ff.  limin.  —  364  pp. 

Les  tomes  II,  III  et  IV  portent  :  Sui- 
vant la  copie  imprimée  à  Paris,  chez  Guil- 
laume Desprcz. 

Je  décris  cet  ouvrage  d'après  Texem- 
plaire  que  j'ai  sous  les  yeux.  On  remar- 
quera que  le  tome  III  porte  la  date  de 

1676,  tandis  que  le  tome  II  est  daté 

1677.  ^^^^  tient  à  ce  qu'on  réimprimait 
les  volumes  au  fur  et  à  mesure  qu'ils 
venaient  à  manquer.  Le  catal.  Millot 
(1846,  no  148)  décrit  un  tome  I,  daté 
1672,  de  12  ff.  limin.  et  314  pp.  M.  Pie- 
ters  cite  une  réimpression  du  même  vo- 
lume, sous  la  date  de  1678,  n'ayant  que 
322  pp.  de  texte.  Le  tome  II  existe  éga- 
lement, suivant  M.  Pieters,  en  4  ff. 
limin.  et  332  pp.  Enfin  j'ai  eu  entre  les 
mains  une  réimpression  du  t.  III,  datée 
1680,  ayant  la  même  pagination  que 
rédition  originale. 

Les  Essais  de  morale  sont  de  Pierre 
Nicole.  Ces  quatre  volumes  ont  été 
suivis  de  plusieurs  autres,  mais  ce  sont 
les  seuls  qu'aient  reproduits  les  presses 
elzeviriennes.  Ils  renferment  d'ailleurs 
les  traités  les  plus  estimés  de  Nicole, 
ceux  que  Daguesseau  recommandait 
particulièrement  à  son  fils.  Les  suivants 
traitent  plutôt  de  matières  théologiques. 

Les  4  vol.  sont  cités  avec  l'astérisque 
au  catal.  de  1681.  Ils  sont  fort  bien 
exécutés  et  se  rencontrent  assez  rare- 
ment. Vend.  vél.  53  frs.  Chedeau,  30  frs. 
De  la  Villestreux. 

1471.  Theophili  Hogersii  Poe- 
mata  juvenilia.  Accedunt  Johan- 
nis  Hogersii  posthuma,  et  P.  D. 


Huetii  V.  Cl.  Funus  Cl.  Salmasiî 
et  Iter  Suecicum.  Amstelodami, 
apud  Danielem  Elsevirium,  1672, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve, 

z  ff.  limin.  —  9a  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Theophili  Hogersii  Orationes 
très  :  de  tyrannide  lulii  Caesaris, 
de  patria  fortiter  defendenda,  de 
pace  Batavorum  et  Britannorum. 
Amstelodami,  apud  Danielem  Else-^ 
virium,  1672,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

84  pp.  —  I  f .  d'errata.  —  i  f .  blanc. 

Ces  deux  opuscules  ne  doivent  pas 
être  séparés;  ils  ne  forment  qu'un  seul 
article  dans  le  catal.  de  1681. 

1472.  L'Alcoran  de  Mahomet. 
Translaté  d'arabe  en  françois,  par 
le  sieur  Du  Ryer,  sieur  de  la 
Garde  Malezair.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  chez  Antoine  de 
Sommaville,  1672.  Avec  privilège 
du  Roy,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
486  pp.  —  2  ff.  n.  ch.  —  I  f .  blanc. 

Seconde  édition  elzevirienne  de  cet 
ouvrage.  Nous  ne  partageons  point  l'avis 
de  Brunet,  qui  la  déclare  inférieure  en 
beauté  à  la  première,  de  1649  (^^  1087). 
Elle  nous  paraît  tout  aussi  jolie,  et 
Millot  n'hésite  pas  à  lui  donner  la  préfé- 
rence. 

Il  existe  une  réimpression  de  l'Alco- 
ran,  à  La  Haye,  chez  Adrian  Moetjens, 
1683  (aussi  1685),  pet.  in-12,  laquelle 
correspond  exactement  à  la  description 
ci-dessus.  Mais  on  aurait  tort  d'en 
conclure,  avec  M.  Walther  {Catal,  des 
elzeviers  de  St-Pétersbourg,  p.  70),  que  ce 
volume  est  de  ceux  que  Moetjens  a 
acquis  à  la  vente  du  fonds  de  Daniel  et 
qu'il  a  remis  en  circulation  avec  un 
titre  renouvelé.  L'édition  de  1683  est 
une  copie  exacte  et  ligne  pour  ligne  de 
celle  de  1672,  dont  en  effet  Moetjens 

48 


378 


4,X)FFICINE  D'AMSTERDAM  (1672). 


s'était  rendu  adjudicataire,  mais  c'est 
positivement  une  réimpression. 

1473.  Monumenta  Paderbor- 
nensia,  ex  historia  Romana, 
Francica,  Saxonica  eruta,  et  novis 
inscriptionibus,  iiguris,  tabulis 
geographicis  et  notis  illustrata. 
Accedunt  Caroli  M.  capitulatio 
de  partibus  Saxoniae,  ex  antiquis- 
simo  Ms.  Palatino  Bibliothecse 
Vaticanae,  et  Panegyricus  Pader- 
bornensis.  Editio  altéra,  priori 
auctior.  Amstelodami^  apud  Da- 
nielem  Elsevirium,  1672,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

a8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  L.  Vis- 
scher,  le  titre  impr.,  le  portrait  de  Ferd.  de  Fursten- 
berg,  et  une  vue  de  Elsen.  —  337  pp.  —  15  pp.  d'index. 
—  Suit  le  Panegyricus  :  8  ff.  limin  ,  y  compr.  le  front, 
gravé  et  le  portrait  de  Théod.  de  Furstenberg,  134  pp. 
et  3  ff.  n.  ch.  d*index. 

Ce  volume,  splendidement  exécuté 
aux  frais  de  Tévèque  de  Paderborn, 
Ferd.  de  Furstenberg,  est  orné,  outre 
le  frontispice  et  les  portraits  :  lo  de 
3  cartes  géogr.  placées  entre  les  2  dern. 
ff.  limin.,  entre  les  pp.  2  et  3,  et  entre 
les  pp.  82  et  83;  20  de  29  planches 
gravées  d'après  I.  G.  Rudolphi  par 
Rom.  de  Hooghe  et  L  de  Ram.  Toutes 
ces  planches  sont  comprises  dans  la 
pagination,  sauf  les  deux  planches  dou- 
bles: Eresburgum  (p.  102)  et  Padera  fontes 
(p.  168).  L'index  des  figures,  au  r®  du 
dern.  f.  limin.,  n'indique  que  24  plan- 
ches. Mais  on  y  a  omis  par  erreur  les 
Picarum  rupes  (p.  72)  ;  les  2  figures,  p.  147 
et  148;  Neuhaus  (p.  255)  et  la  pi.  du 
Panegyricus  (p.  121). 

L'ouvrage  est  dédié  par  Dan.  Elze- 
vier  Dioecesis  Paderbornensis  Ordinibiis^ 
collegio  cathedrali,  nobilitati  equestri  et 
civitatibus,  La  préface  est  l'œuvre  de 
Nicolas  Heinsius.  Lui-même  le  recon- 
naît dans  une  lettre  à  Oct.  Faiconieri, 
du  22  mars  1672  :  «  Voluit  princeps  op- 
timus,  ut  Elzevirii  typographi  nomine 
praefationem  de  me  huic  operi  adjun- 
gerem.  »  {Burmanni  SylL,  t.  V,  p.  551.) 


Il  y  a  des  exemplaires  en  grand  pa- 
pier, cités  séparément  dans  le  catal.  de 
1681. 

On  rencontre  parfois  le  recueil  des 
planches,  tirées  à  part,  sans  le  texte.  En 
ce  cas  le  volume  doit  contenir  les  fron- 
tispices des  deux  parties,  les  deux  por- 
traits, les  trois  cartes  et  les  vingt-neuf 
planches;  en  tout  36  pièces. 

1474.  Nouveau  traité  de  la 
civilité  qui  se  pratique  en  France, 
parmi  les  honnestes  gens.  Se- 
conde édition,  corrigée  et  aug- 
mentée. A  Amsterdam,  chez  Jaques 
le  Jeuney  1672,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  CF.  limin.  —  274  pp.  —  i  f.  de  table. 

Nous  avons  cité  à  Tannée  1671 
(no  1452)  la  première  édition  elzevi- 
rienne  de  ce  traité.  Celle-ci  peut  à  bon 
droit  s'intituler  «  corrigée  et  augmen- 
tée. »  On  lit  dans  Tavertissement  :  «  PIq* 
sieurs  honnestes  gens  pour  satisfaire  à 
la  prière  que  l'imprimeur  leur  avoit  faite» 
ont  envoyé  un  grand  nombre  d'observa- 
tions nouvelles,  qui  sont  toutes  très- 
utiles  et  très-judicieuses...  C'est  pour- 
quoi, l'auteur  voulant  aussi  contribuer 
de  sa  part  à  perfectionner  ce  livre,  que 
Ton  pourroit  appeler  maintenant  Vou- 
vrage  de  tout  le  monde,  il  l'a  revu  et 
corrigé,  retranchant  ce  qui  estoit  su- 
perflu pour  luy  donner  une  meilleure 
forme,  et  étendant  plusieurs  préceptes 
qui  sembloient  trop  concis  pour  leur 
importance.  »  En  effet  l'édition  contient 
22  chapitres,  au  lieu  de  19  qu'avait  la 
précédente.  Les  chap.  8,  18  et  19  sont 
ajoutés,  les  autres  très  amplifiés.  £^ 
outre  le  volume  est  précédé  d'une  déd:- 
cace  nouvelle  au  duc  de  Chevreusc. 

1475.  Georgii  Pasoris  Manvale 
Novi  Testamenti,  auctum  vocibus 
qufie  occurrunt  in  versionibus 
antiquis  graecis  Veteris  Testa- 
menti. Sic  ut  habeatur  plenissi- 
mum    lexicon     sermonis     graci 


DANIEL  ELZEVIER. 


379 


medii  aevi,  quem  Âlexandrinum 
possis  appellare.  Auctore  Chris- 
tiano  Schotano,  Frisio,  Sacr. 
Literar.  professore.  Atnstelodami, 
ex  officina  Elzeviriana,  1672,  pet. 
in-i2. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  686  pp.  — 
13  ff.  n.  ch.  dHndex.  —  38  pp.  pour  le  Libellus  de 
grtecis  accentibus.  —  i  f .  blanc. 

Dernière  édition  de  ce  volume;  elle 
reproduit  textuellement  celles  de  1654  et 
de  1664. 

1476.  Traité  de  physique.  Par 
Jaques  Rohault.  A  Amsterdam, 
chez  Jaques  le  Jeuney  1672.  Sur  la 
copie  imprimée  à  Paris,  2  vol.  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

T.  1 :  30  ff.  limin.  —  491  pp.  —  Onze  planches  en 
regard  des  pp.  65,  "8, 130,  384,  381,  4»9.  4^9.  457i  459f 
467  et  478. 

T.  II  :  492  pp.  —  2  ff.  pour  la  table.  —  Cinq 
planches  en  regard  des  pp.  64,  98, 139,  284  et  388. 

Très  jolie  production  des  presses  elze- 
viriennes  d*Âmsterdam.  Elle  est  citée 
dans  le  catal.  oific.  de  1675,  et  marquée 
de  Tastérisque  dans  celui  de  1681. 

1477.  L.  Annaei  Senecs  Opéra, 
quae  exstant,  integris  Justi  Lipsii, 
J.  Fred.  Gronovii,  et  selectis  va- 
riorum  commentariis  illustrata. 
Accedunt  Liberti  Fromondi  in 
Quasstionum  naturalium  libros  et 
â/TCOKoXoxvvrœeriv  notae  et  emen- 
dationes.  Tomus  I  (et  II). 

M.  Annaei  Senecae  rhetoris 
Opéra,  quoe  exstant,  integris 
Nicolai  Fabri,  Andr.  Schotti, 
Joh.  Fred.  Gronovii,  et  selectis 
variorum  commentariis  illustrata, 
et  praeterea  indice  accuratissimo 
aucta.  Accedunt  Johannis  Schul- 
tingii  in  eundem  notae  et  emen- 
dationes,  hactenus  ineditae.  To- 


mus III.  Amstelodami,  apud  Da- 
nielem  Elsevirium,  1672,  3  vol. 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

T.  1 :  28  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  86g  pp.  —  i  f.  blanc. 

T.  II  :  2  ff.  limin.  —  998  pp.  —  43  ff.  n.  ch.  d'index. 

T.  III  :  12  ff.  limin.  —  750  pp.  —  316  pp.,  non 
compr.  un  faux  titre,  pour  les  notes  de  J .  Schulting. 
—  14  ff.  n.  ch.  d'index. 

Ce  Sénèque,  qui  fait  partie  de  la  col- 
lection des  variorum,  est  très  estimé,  et 
on  le  recherche  d'autant  plus  qu'il  n'a 
jamais  été  réimprimé. 

Il  est  dédié  par  D.  Elzevier  à  Simon 
Arnauld,  marquis  de  Pomponne,  fils 
d'Arnauld  d'Andilly.  L'épître  dédicatoire 
est  curieuse,  en  ce  que  Daniel  s'y  ap- 
plaudit en  termes  couverts  de  la  part 
qu'il  a  prise  comme  éditeur  à  la  croi- 
sade de  Port-Royal  contre  les  Jésuites. 

Vend,  mar,  bl.  (Bozérian)  150  frs. 
Brunet;  mar.  r.,  aux  armes  de  Colbert, 
390  frs.  S.  de  Sacy;  en  5  vol.  mar.  r. 
(Derome)  160  frs.  Giraud,  130  frs.  Solar 
et  250  frs.  L.  de  Montgermont.  Un 
exempl.  non  rogné,  mar.  vert  (Bau- 
zonnet-Trautz)  255  frs.  A.  Bertin. 

Il  y  a  des  exemplaires  dont  le  titre 
imprimé  porte  la  date  de  1673,  avec 
la  mention  suivante  :  Cum  S.  Casar. 
Majest.  privilégia.  Ils  contiennent  au  vo 
du  titre  le  privilège  délivré  à  Vienne  le 
23  mars  1673. 

1478.  Septem  illustrium  viro- 
rum  poemata.  Editio  altéra,  priori 
auctior  et  emendatior.  Amstelo^ 
dami,  apud  Danielem  Elsevirium, 
1672,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

la  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
504  PP- 

Les  sept  poëtes,  que  l'on  désigne  par- 
fois sous  le  nom  de  Pleias  Alexandrina, 
parce  que  leurs  poésies  ont  paru  sous 
les  auspices  du  pape  Alexandre  VII, 
sont  :  Alex.  Pollinus  Florentinus,  Augus- 
tinus  Pavoritus,  Ferdinandus  Lib.  Bar. 
de  Furstenberg,  Joannes  Rotgerus  Tore- 


38o 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1672-73). 


kius,  Natalis  Rondininus,  Stephanus 
Gradius  et  Virginius  Cassarinus. 

La  première  édition  avait  pauru  Antver- 
piat  ex  offic,  Plantiniana  Balthasaris 
Moretif  t66o,  in-8  (des  exemplaires  por- 
tent la  date  de  1662,  mais  il  n'y  a  que 
le  titre  de  changé).  Celle  de  1672  est 
dédiée  par  Dan.  Elzevier  à  Ferd.  de 
Furstenberg,  évêque  de  Paderborn,  l'un 
des  auteurs  du  recueil. 

Il  existe  des  exemplaires  en  grand 
papier,  qui  sont  fort  rares. 

1479.  C.  Cornelii  Taciti  Opéra, 
quae  exstant,  integris  J.  Lipsii, 
Rhenani,  Ursinî,  Mureti,  Piche- 
nae,  Merceri,  Gruteri,  Acidalii, 
Grotii,  Freinshemii,  et  selectis 
aliorum  commentariis  illustrata. 
Joh.  Fred.  Gronovius  recensuit, 
et  suas  notas  passim  adjecit.  Ac- 
cedunt  Jacobi  Gronovii  excerpta 
ex  variis  lectionibus  MS.  Oxo- 
niensis.  Amstelodami,  apud  Da^ 
nielem  Elsevirium,  1672,  2  vol. 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve, 

T.  1 :  16  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  1224  PP- 

T.  II  :  I  f.  (titre).  —  899  pp.  —  11  pp.  n.  ch.  — 
lia  ff.  de  table. 

Édition  correcte,  bien  exécutée,  et 
très  recherchée  autrefois  pour  la  collec- 
tion des  variorum,  £Ile  a  été  imprimée 
à  Leyde,  ainsi  que  le  prouve  la  souscrip- 
tion, à  la  fin  du  second  volume  :  Lvgd, 
Batav,,  apud  viduam  et  haredes  Johan, 
Elsevirii,  Academ.  typograph,  1672. 

De  même  que  pour  le  Sénèque 
(no  1477),  Daniel  avait  obtenu  immédia- 
tement après  la  publication  de  Touvrage 
un  privilège  de  l'empereur  d'Allemagne. 
De  sorte  qu'il  existe  des  exemplaires  de 
ce  Tacite  dont  le  frontispice  gravé,  daté 
1673,  porte  au  vo  ce  privilège,  daté  du 
13  mars  1673;  le  titre  imprimé  a  été 
également  renouvelé,  et  porte  le  millé- 
sime 1673,  Cum  S.  Casar,  Majest,  privi- 
legio. 


Vend.,  rel.  en  4  vol.,  mar.  r.  (anc.  rel.) 
180  frs.  De  Bure.  Un  exempl.  en  mar.  r. 
douhl.  de  tnar.  r.  (Boyet),  avec  les  in- 
signes de  Longepierre,  1860  frs.  Pichon. 

1480.  Le  Nouveau  Testament 
de  Nostre  Seigneur  Jésus  Christ, 
traduit  en  françois  selon  l'édition 
vulgate,  avec  les  différences  du 
grec.  Nouvelle  édition,  revuC  et 
corrigée.  A  Mons,  chez  Gaspard 
Migcot,  à  renseigne  des  trois  Vertus, 
1672.  Avec  privilège  et  approba- 
tion, 2  vol.  in-i2. 

Marque  :  la  Foi  y  avec  la  devise  :  Ardet 
amans  spe  nixa  fides. 

T.  1 :  364  pp.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
4ff.n.  ch.de  table. 

T.  II  :  280  pp.  —  4  ff.  n.  ch.  de  table. 

Dernière  édition  qu'ait  imprimée  Da- 
niel Elzevier,  et  la  seule  qui  figure  avec 
l'astérisque  au  catal.  de  1681.  (Voir 
ci-dessus  le  n®  1389.)  Vend,  mar,  bl, 
douhl,  de  mar,  r.,  avec  les  insignes  de 
Longepierre,  1 10  frs.  Chedeau. 

1481.  Nicolai  Tulpii,  Amstel- 
redamensis,  Observationes  me- 
dicse.  Editio  nova,  libre  quarto 
auctior,et  sparsim  multis  in  locis 
emendatior.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elsevirium,  1672,  in-S. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  39a  pp. 

Troisième  et  dernière  édition  elzcvi- 
rienne  (voir  le  nogSo).  Le  texte  est  orné 
de  figures,  et  le  dern.  f.  des  limin.  est 
occupé  par  le  portrait  de  N.  Tulp,  gravé 
par  L.  Visscher. 

Ce  volume  a  été  réimprimé  après  la 
mort  de  Daniel,  Amstel,,  apud  Henr. 
Weistenium,  1685,  in-8.  C'est  une  repro- 
duction ligne  pour  ligne  de  Tédit.  de 
1672,  avec  le  même  frontispice  et  les 
mêmes  figures.  La  seule  différence,  c'est 
que  les  monita  medica^  qui  occupaient 
les  pp.  383-392,  ont  été  transférés  dans 
les  liminaires. 


DANIEL  ELZEVIER. 


381 


1673. 

1482.  Q.  CuRTii  Rufi,  Historia 
Âlexandri  Magni.  Cum  notis  se- 
lectiss.  variorum,  Raderi,  Freins- 
hemii,  Loccenii,  Blancardi,  etc. 
Editio  accuratissima.  Accurante 
C.  S.  M.  D.  Amsielodami,  ex  offi" 
cina  Elzeviriana,  1673,  in-8. 

2  ff.  limin.  (titre  gravé  et  dédicace).  —  751  pp.  — 
93  PP-  pour  le  supplément  de  Freinshemius.  —  46  pp. 
n.  ch.  d'index.  —  Une  carte  pliée  en  regard  de  la  p.  i, 
et  une  planche  en  reg.  de  la  p.  184. 

Troisième  édition  du  Quinte  Curce  de 
Schrevelius,  réimprimée  ligne  pour  ligne 
sur  la  précédente  de  1664  (n^  1325). 

1483.  Recœuil  des  mémoires  et 
des  conférences  sur  les  arts  et 
les  sciences,  présentées  à  Mon- 
seigneur le  Dauphin  pendant 
Tannée  1672  par  Jean  Baptiste 
Denis,  médecin.  A  Amsterdam, 
chez  Pierre  le  Grand,  1673,  pet. 
in-i2. 

332  pp.  et  2  ff.de table  pour  les  8  premièreB  confé- 
rences. —  ii6  pp.  pour  les  y  dernières.  —  i  f .  d'avis. 

Ce  volume  fait  partie  de  la  collection 
du  Journal  des  Sçavans,  imprimée  par 
Dan.  Elzevier  (voir  le  no  1407)  ;  mais  il 
se  vendait  aussi  séparément  :  le  catal. 
offic.  de  1674  le  cote  i  fl.  4  sous. 

Le  catal.  Chenu  (n^  144)  cite  une 
autre  édition  :  Jouxte  la  copie  imprinUe 
à  Paris,  Bruxelles,  1672,  pet.  in-i2. 

1484.  IvsTiNi  historiarum  ex 
Trogo  Pompeio  lib.  XLIV.  Cum 
notis  Isaaci  Vossii.  Amsielodami, 
ex  officina  Elzeviriana.  Ânno  1673, 
pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  330  pp.  — 
19  ff.  n.  ch.  d'index. 

Troisième  édition  elzevirienne  d'Am- 
sterdam, reproduisant  ligne  pour  ligne 
la  précédente  de  1664  (no  1327). 


1485.  L'Amour  médecin,  co- 
médie, par  I.  B.  P.  Molière. 
Sur  Vimprimé  à  Paris,  se  vend  à 
Amsterdam,  1673,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 
48  pp.  en  tout. 

La  souscription  de  cette  pièce  diffère 
de  celle  des  autres  comédies  de  Molière 
imprimées  par  les  Elzevier,  et  les  ca- 
ractères sont  un  peu  plus  gros.  Cela 
tient  à  ce  qu'au  lieu  d'avoir  été  faite 
directement  c  sur  la  copie  de  Paris,  » 
cette  édition  a  été  exactement  calquée, 
y  compris  l'adresse,  sur  une  autre 
donnée  par  Wolfgang  en  1666.  (Voir  la 
3«  partie.) 

Daniel  a  reproduit  V Amour  Médecin, 
suivant  la  copie  imprimée  à  Paris,  en 
1675, 1679  et  1680,  en  36  pages. 

Z486.  Le  Malade  imaginaire, 
comédie  mesiée  de  musique,  et 
de  dance  (sic).  Représentée  sur 
le  théâtre  du  Palais  Royal.  Par 
feu  de  Molière.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1673,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

36  pp.  en  tout. 

Ce  livret,  imprimé  avec  les  mêmes 
caractères  que  le  précédent,  ne  contient 
que  le  prologue  et  les  trois  intermèdes 
de  la  pièce  de  Molière,  laquelle  ne  fut 
imprimée  qu'en  1674  (n©  1496). 

1487.  Opère  scelte  di  Ferrante 
Pallavicino,  cioè,  La  Pudicitia 
schernita.  La  Rettorica  délie 
Puttane.  Il  Diuortio  céleste.  Il 
Corriero  sualigiato.  La  Bacci- 
nata.  Dialogo  trà  due  soldati  del 
Duca  di  Parma.  La  Disgratia  del 
conte  d'Oliuarez.  La  Rete  di  Vul- 
cano.  L'Anima.  Vigilia  i  et  2*. 
Di  nuovo  ristampato,  corretto,  et 
aggiuntoui  la  vita  dell'autore,  e  la 


382 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1673-74). 


continuatione    del    Corriero.   In 
Villafranca,  1673,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

6  ff.  limin.  —  76  pp.,  titre  compris,  pour  la  Ptuii- 
ciiia.  —  124  pp.,  titre  compris,  pour  la  Rettorica.  — 
6  fl.  limin.,  70  pp.  et  i  f.  de  table  pour  //  Divortio 
(daté  1671).  —  588  pp.,  y  compr.  un  titre  spécial 
daté  1671,  pour  les  autres  opuscules. 

Des  trois  éditions  de  Pallavicino 
données  par  les  Elzevier,  celle-ci  est  la 
plus  complète  et  la  plus  estimée.  Pour- 
tant elle  n'est  nouvelle  qu'en  partie. 
C'est  celle  de  1671  (n©  1456)  pourvue 
d'un  titre  nouveau,  et  augmentée  de 
deux  pièces,  la  Pudicitia  schernita  et  la 
Rettorica  délie  puttane.  Quant  à  la  troi- 
sième pièce  indiquée  au  titre,  la  Dis- 
gratta  del  conte  d'Olivarez,  on  la  trouve 
également  dans  les  deux  éditions  précé- 
dentes, bien  que  les  titres  n'en  fassent 
pas  mention. 

Vend.  mar.  r,  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  131  mill.  55  frs.  Potier;  v.  br,  40  frs. 
De  la  Villestreux. 

Il  a  été  fait  de  la  Rettorica  délie  puttane 
un  tirage  spécial  sous  ce  titre  : 

1488.  La  Rettorica  délie  Pvt- 
tane  composta  conforme  li  pre- 
cetti  di  Cipriano.  Dedicata  alla 
vniversità  délie  cortegiane  più 
celebri.  In  Villafranca,  1673,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

124  PP>  en  tout. 

C'est  la  seconde  pièce  des  Opère  scelte 
di  Ferrante  Pallavicino  décrites  ci-dessus. 
Elle  est  citée  séparément  dans  le  catal. 
de  i6bi.  Vend,  mar,  bl.  (Duru)  40  frs. 
Solar. 

1674. 

1489.  Détention  de  Guillaume, 
prince  de  Furstenberg,  nécessaire 
pour  maintenir  l'autorité  de  l'Em- 
pereur, la  tranquillité  de  l'Empire 
et  pour  procurer  une  paix  juste, 


utile  et  nécessaire.    Traduit  du 
latin.  1674,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 
105  pp. 

Opuscule  cité  par  M.  Pieters  comme 
un  véritable  elzevier,  attribution  confir- 
mée par  le  catal.  de  1681,  où  il  figure 
avec  l'astérisque. 

Le  titre  du  texte  latin,  publié  sous  la 
même  date  (pet.  in-12,  de  79  pp.),  donne 
comme  auteur  Christophe  Wolfgang, 
pseudonyme,  à  ce  qu'on  croit,  du  baron 
de  Lisola. 

1490.  L.  A.  Florus,  cum  notis 
integris  Cl.  Salmasii  et  selectis- 
simis  variorum,  accurante  S.  M. 
D.  C.  Âdditus  etiam  L.  Ampelius, 
ex  bibliotheca  Cl.  Salmasii.  Am^ 
stelodami,  ex  qfficina  Elzeviriana. 
AP  1674, in-8. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  V.  Dalen. 
—  588  pp.  —  54  ff.  n.  ch.  d'index.  —  46  pp.  pour 
Ampelius.  —  i  f .  blanc. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  l'édi- 
tion de  1660  (no  1258). 

1491.  Hugo  Grotius  de  veri- 
tate  religionis  christianae.  Eklitio 
novissima,  in  qua  ejusdem  anno- 
tationes  suis  quaeque  paragraphis 
adfaciliorem  usum  subjectse  sunt. 
Amstclodami,  ex  officina  Elsevi- 
riana,  1674,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  —  408  pp. 

Troisième  édition  elzevirienne,  non 
citée  par  les  bibliographes,  qui  sars 
doute  l'auront  confondue  avec  la  sui- 
vante, datée  de  1675.  Bien  qu*exécnté  à 
une  année  d'intervalle  et  avec  la  mèccc 
pagination,  le  volume  de  1675  est  posi- 
tivement une  réimpression. 

1492.  Theophili  Hogersii  Aléa 
belli  Belgici.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elsevtrium,  1674,  in-fol . 

Marque  :  la  Minerve. 
2  ff.  limin.  —  16  pp. 


DANIEL  ELZEVIER. 


383 


La  Bibliothèque  Royale  de  La  Haye 
possède  de  ce  poëme,  non  cité  jusqu'ici 
par  les  elzeviriographes ,  un  exemplaire 
de  dédicace  relié  en  vélin,  et  portant  en 
caractères  dorés  sur  le  plat  supérieur 
les  mots  :  Serenissimo  Arausionensium 
Principi.  Il  mesure  un  demi-mètre  en 
hauteur. 

1493.  L'Escole  des  Maris.  Co- 
médie de  J.  B.  P.  Molière.  Re- 
présentée sur  le  théâtre  du  Palais 
Royal.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1674,  pet.  in- 12. 

Marque  :  la  Sphère, 

60  pp. 

M.  Jacob,  libraire  à  La  Haye,  a  signalé 
une  édition  antérieure  de  cette  comédie, 
à  Paris,  chez  Claude  Barbin,  1662,  pet. 
in-i2,  de  69  pp.,  qu'il  dit  appartenir  aux 
presses  elzeviriennes.  M.  Pieters  re- 
marque avec  raison  que  cette  attribu- 
tion paraît  douteuse,  à  cause  de  l'adresse 
à  Paris,  chez  Claude  Barbin.  Ce  serait 
Tunique  fois  en  effet  que  les  Elzevier 
auraient  usé  de  ce  genre  de  supercherie, 
très  familier  au  contraire  aux  éditeurs 

belges. 

Daniel  a  réimprimé  cette   pièce  en 

1679. 

1494.  Les  Femmes  sçavantes. 
Comédie.  Par  J.  B.  P.  Molière. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1674,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

84  pp.  en  tout. 

Cette  comédie  a  été  réimprimée  par 
Daniel  en  1678. 

1495.  Le  Festin  de  Pierre,  ou 
Tathée  foudroyé,  tragi-comédie 
par  J.  B.  P.  Molière.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1674,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

84  pp.  en  tout. 

Cette  pièce  n'est  pas  de  Molière,  mais 


d'un  auteur  obscur  nommé  Dorimond. 
Le  Don  Juan  de  Molière,  représenté 
dès  1665,  ne  fut  imprimé  qu'en  1682.  Ne 
pouvant  s'en  procurer  copie,  Daniel 
imagina  de  donner  sous  le  nom  du  grand 
comique  la  pièce  de  Dorimond,  d'après 
l'édition  publiée  à  Paris,  chez  J,  B,  Loy- 
son,  1665,  in-i2. 

Il  renouvela  cette  supercherie  en  1679, 
lorsqu'il  mit  sous  presse  la  seconde  édi- 
tion de  Molière. 

1496.  Le  Malade  imaginaire, 
comédie  en  trois  actes,  meslés  de 
danses  et  de  musique.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1674,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

72  pp.  en  tout. 

Cette  édition,  dans  laquelle  le  texte 
est  fort  altéré,  ne  contient  pas  le  pro- 
logue et  les  intermèdes,  que  Daniel 
avait  publiés  séparément  Tannée  précé- 
dente (no  i486).  Dans  le  Molière  de  1675, 
les  deux  pièces  se  suivent,  ainsi  que 
l'indique  la  table  du  5^  volume. 

Un  meilleur  texte  parut  la  même 
année  que  l'édition  elzevirienne,  sous  la 
rubrique  de  Cologne,  Jean  Sambix,  1674, 
in-i2,  volume  qui,  selon  toute  apparence, 
a  été  imprimé  en  France.  C'est  en 
France  également  qu'ont  vu  le  jour  les 
deux  contrefaçons  du  Malade  imaginaire, 
signées  :  Amsterdam,  chez  Daniel  Elze- 
vier, 1674,  in-i2,  dont  nous  donnons  la 
description  dans  la  liste  des  faux  elze- 
viers. 

Pour  le  Molière  de  1679  Daniel  im- 
prima une  nouvelle  édition  du  Malade 
imaginaire,  dans  laquelle  le  prologue  et 
les  intermèdes  sont  remis  à  leur  place 
respective.  Un  avis  au  lecteur  annonce 
un  texte  plus  correct,  avec  de  notables 
différences,  et  au  lieu  de  la  formule 
Suivant  la  copie  &c.,  le  titre  porte  : 
Suivant  qu'elle  a  esté  représentée  à  Paris, 
1679. 

1497.  Le  Mariage  forcé,  comé- 
die. Par  J.  B.  P.  Molière.  Sui- 


304 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1674-75). 


vani  la  copie  imprimée   à  Paris, 
1674,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

36  pp.  en  tout. 

Comédie  réimprimée  par  Daniel  en 
1679. 

1498.  Le  Misantrope^  comédie 
par  I.  B.  P.  de  Molière.  Suivant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  1674, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Spfière. 
96  pp.  en  tout. 

On  n'a  pas  retrouvé  jusqu'ici  d'édition 
elzevirienne  du  Misanthrope  antérieure 
à  celle-ci.  Il  est  sûr  pourtant  qu'il  doit 
en  exister  une  sous  la  date  de  1667. 
Depuis  1662,  Daniel  avait  coutume  de 
réimprimer  les  pièces  de  Molière,  à 
mesure  qu'elles  paraissaient  à  Paris.  Il 
n'est  guère  probable  qu'il  ait  omis  pré- 
cisément l'une  de  celles  qui  avaient  eu 
le  plus  de  succès. 

Le  Misantrope  a  été  réimprimé  par 
Daniel  en  167g. 

1499.  Les  Précieuses  ridicules, 
comédie.  Par  J.  B.  P.  de  Molière. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1674,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

48  pp.  en  tout. 

Une  première  contrefaçon  hollandaise 
de  cette  pièce  avait  paru  à  Leyde  en 
1660,  pet.  in-i2,  de  63  pp.  Nous  la 
décrirons  dans  la  troisième  partie. 

Daniel  a  réimprimé  les  Précieuses 
ridicules  en  1679. 

1500.  La  Princesse  d'Élide, 
comédie  du  sieur  Mollièrb  {sic). 
Ensemble  les  Plaisirs  de  Tisle 
enchantée,  course  de  bague,  col- 
lation ornée  de  machines,  meslée 
de  danse  et  de  musique,  ballet  du 
palais  d'Alcine,  feu  d'artifice  :  et 
autres  festes    galantes   de   Ver- 


sailles. Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1674,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 
108  pp.  en  tout. 

Daniel  a  reproduit  ce  volume  en  1679, 
avec  la  même  faute  :  Mollièrej  pour 
Molière. 

1501.  Le  Sicilien,  ou  l'Amour 
peintre,  comédie.  Par  J.B. P.  Mo- 
lière. Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1674,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

36  pp.  en  tout. 

Réimprimé  par  Daniel  en  1679  et  en 
1680. 

1502.  L'Ombre  de  Molière,  co- 
médie. Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1674,  pet.  în-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

36  pp.  en  tout. 

Cette  pièce,  qui  est  de  Brécourt,  a  été 
imprimée  par  Daniel  pour  être  jointe  au 
Molière  de  1675.  L'édition  originale  est 
de  Paris,  Cl.  Barbin  (ou  P.  Promé),  1674, 
in-i2. 

Les  Œuvres  de  Molière,  Paris ^  Barbin^ 
1674,  contiennent  également  cette  co- 
médie, à  la  fin  du  t.  VII,  daté  1675. 
Reste  à  savoir  lequel  des  deux,  de  Barbin 
ou  d*EIzevier,  a  eu  le  premier  l'idée  de 
cette  sorte  de  complément,  que  repro- 
duisent la  plupart  des  éditions  anciennes 
de  Molière. 

Daniel  a  réimprimé  la  pièce  de  Bré- 
court en  1678. 

i503.Ludovici  Wolzogen  Ora- 
tio  funebris  in  decessum  illustris 
et  amplissimi  viri  Nicolai  Tulpii 
consulis,  dum  viveret,  Amstelo- 
damensis,  Âthenaei  curatoris  : 
habita  Amstelodami  in  choro 
Templi  Novi  cum  dedicaretur  a.  d. 
XI  Kal.  Novemb.  cIo  Toc  lxxiv. 
Accedunt  Pétri  Francii  ejusdem 


DANIEL  ELZEVIER. 


385 


argument!  elegiae  duae.  AmsUlo-- 
dami,  apud  Danielem  Blsevirium, 

1674,  in-fol. 

Marque  :  la  Minerve. 

40  pp.  —  4  ff.  n.  ch.  pour  les  deux  élégies  de 
P.  Francius. 

1675. 

1504.  D.  Aurelii  Augustini 
Hippon.  Episcopi  libri  XIII  Con- 
fessionum  ad  3  M.  SS.  exemp. 
emendati.  Opéra  et  studio  R.  P. 
H.  Sommaliî  e  Soc.  lesv.  Lug- 
duni,  apud  Danielem  Elzevirium, 

1675,  pet.  în-i2. 

334  PP-i  y  compr.  le  titre  gravé.  —  9  ff.  n.  ch. 
d'index. 

Ce  volume,  ainsi  que  quelques  autres 
décrits  ci-dessus  (le  Bacon  de  ventis 
de  1662,  le  tome  III  du  Cardinalismo 
de  1668,  le  Polydore  Vergiîe  de  1671), 
a  été  imprimé  à  Leyde  par  la  veuve  et 
les  héritiers  de  Jean  Elzevier.  La  sirène, 
les  lettres  grises,  et  surtout  les  signatt. 
en  5,  ne  laissent  pas  l'ombre  d*un  doute 
à  cet  égard. 

Quant  au  motif  purement  mercantile 
qui  a  fait  adopter  pour  l'adresse  le  mot 
Lugdunit  au  lieu  de  Lugduni  Batavorum, 
nous  nous  sommes  expliqué  trop  sou- 
vent sur  ce  point  pour  qu'il  soit  né- 
cessaire d'y  revenir.  (Voir  notamment 
les  nos  43,  225,  72g  et  1232.) 

Cette  édition  des  Confessions  de  S^  Au- 
gustin, la  seule  que  les  Elzevier  aient 
donnée  de  ce  livre,  est  jolie  et  très  re- 
cherchée. Vend.  mar.  v.  (Niedrée)  h. 
135  1/2  mill.  12g  frs.  Nodier,  m  frs. 
Giraud,  130  frs.  Solar;  mar.  r,  (Bau- 
zonnet)  h.  134  mill.  90  frs.  Huillard; 
mar,  r.  (Duru)  h.  131  mill.  135  frs.  L.  de 
Montgermont.  Un  exemplaire,  annoncé 
comme  le  plus  grand  connu,  mar,  bl, 
(Boyet),  avec  les  insignes  de  Longe- 
pierre,  h.  137  mill.  495  frs.  Renouard, 
rev.  1530  frs.  Potier. 

J.  Blaeu  avait  imprimé  antérieure- 
ment les  Confessions  sous  ce  titre  : 


S.  AvRBL.  AvavsTiNi  Confessionvm 
libri  X  cum  notis  R.  P.  Henrici  Wangne- 
reck,  Soc.  lesu.  Coloniœ^  apud  lodocum 
Kalcovium  et  socios^  a^  1646,  pet.  in-12, 
de  18  ff.  limin.,  439  pp.,  17  pp.  n.  ch. 
d'index,  et  69  pp.  de  supplément. 

L'édition  est  assez  jolie,  mais  ne  con- 
tient point  les  trois  derniers  livres.  Elle 
est  citée  avec  l'adresse  de  Blaeu  dans 
le  grand  catal.  de  1674. 

1505.  C.  Ivlii  CiESARis  quae 
extant  ex  emendatione  los.  Sca- 
ligeri.  Amstelodami,  ex  officina 
Elzeviriana.  Ânno  1675,  pet. 
in-i2, 

4  ff.  limin. f  y  compr.  le  titre  gravé.  —  536  pp.  — 
23  ff.  pour  l'index.  —  2  ff.  blancs.  —  Trois  cartes. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  du 
César  de  1661  (no  1267).  C'est  la  moins 
recherchée  des  cinq  éditions  de  ce  for- 
mat données  par  les  Elzevier. 

1 506.  StephaniCuRCELLiEi  Opé- 
ra theologica,  quorum  pars  prae- 
cipua  Institutio  religionis  chris- 
tianae.  Cum  indicibus  necessariis. 
Amstelodamij  apud  Danielem  Else-^ 
virium,  1675,  in-fol. 

Marque  :  la  Minerve. 

18  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  - 
1028  pp.  —  17  ff.  n.  ch.  d'index.  —  i  f .  blanc. 

Belle  édition,  publiée  par  les  soins  de 
Phil.  à  Limborch.  Elle  est  précédée  de 
l'éloge  funèbre  d'Ét.  de  Courcelles  par 
Arn.  Poelenburg.  Il  existe  des  exem- 
plaires en  grand  papier,  chartâ  majori^ 
mentionnés  séparément  au  catal.  offic. 
de  1675.  Ils  mesurent  environ  376  sur 
234  mill. 

1 507 .  lo.  Georgii  GRiEVii  Oratio 
fvnebris  in  obitvm  viri  ciarissimi 
et  doctissimi  loannis  de  Brvyn, 
physices  et  matheseos  professons 
in  Academia  Trajectina  celeber- 
rimi.  Habita  in  acroaterio  majore 
Nonis  Novembribus  cIo  Idc  lxxv. 

49 


386 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1675). 


AmsUlodami,  apud  Danielem  Else- 
virivm,  1675,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 
2o  pp.  en  tout. 

Il  n*entrait  point  dans  les  attributions 
de  Daniel  Elzevier  de  publier  les  orai- 
sons funèbres  des  professeurs  décédés, 
tâche  spécialement  réservée  aux  impri- 
meurs académiques.  Mais  il  est  naturel 
qu'on  ait  dérogé  pour  cette  fois  à  la 
règle,  le  défunt,  J.  de  Bruyn,  étant, 
comme  nous  Tavons  dit  ailleurs,  le 
neveu  par  alliance  de  Louis  Elzevier  et 
le  propre  beau-frère  de  Daniel. 

1508. Hugo  Grotius  de  veritate 
religionis  christianae.  Bditio  no- 
vissima,  in  qua  ejusdem  annota- 
tiones  suis  quaeque  paragraphis 
ad  faciliorem  usum  subjectae  sunt. 
Amstelodami,  ex  officina  Elsevi^ 
riana,  1675,  pet.-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
408  pp. 

Quatrième  édition  elzevirienne,  repro- 
duisant ligne  pour  ligne  la  troisième, 
parue  Tannée  précédente  (no  1491). 

1509.  IvsTiNi  historiarum  ex 
Trogo  Pompeio  lib.  XLIV.  Cum 
notis  Isaaci  Vossii.  Amstelodami, 
ex  officina Elzeviriana,  Anno  1675, 
pet.  in-i2. 

6  ff.  limin  ,  y  comf»-.  le  titre  gravé.  —  330  pp.  — 
19  ff.  n.  cb.  d'index. 

Quatrième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne d'Amsterdam,  reproduisant  page 
pour  page  et  presque  ligne  pour  ligne  la 
précédente  de  1673  (n"  1484).  Elle  est 
fort  rare,  et  jusqu'ici  aucun  bibliographe 
ne  Ta  citée.  La  Bibliothèque  de  Winter- 
thur  en  possède  un  exemplaire. 

15 10.  La  Logique  ou  Tart  de 
penser,  contenant,  outre  les  rè- 
gles communes,  plusieurs  obser- 
vations nouvelles ,  propres  à  for- 


mer le  jugement.  Dernière  édition. 
A  Amsterdam,  chez  Abraham^  Wclj- 
gank,  1675,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

556  pp.  »  4  ff.  de  table. 

Fort  jolie  édition,  imprimée  par  Daniel 
Elzevier  pour  son  confrère  A.  Wolfgang. 
Preuves  elzeviriennes  :  la  sphère  du 
titre,  le  fleuron  aux  roses  trémières,  les 
lettres  grises  et  les  signatures  en  7. 

Cette  Logique,  connue  sous  le  nom 
de  Logique  de  Port-Royal,  est,  comme 
on  sait,  l'œuvre  d'Ant.  Amauld  et  de 
Nicole  ;  elle  parut  originairement  k  Paris. 
Savreux,  1662,  in-i2.  Suivant  Barbier, 
la  réimpression  elzevirienne  serait  con- 
forme à  la  quatrième  édition,  parue  en 
1674;  d'après  Brunet,elle  est  moins  com- 
plète. Vend.  mar.  bl.  h.  133  milL  35  frs. 
Pieters;  mar.  citr.  (Duru)  h.  \zg  mill. 
69  frs.  L.  de  Montgermont. 

1 5 1 1 .  Les  Œuvres  de  monsieur 
Molière.  A  Amsterdam^  chez  Jac- 
ques le  Jeune,  1675,  5  vol.  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

.  T.  I  :  4  ff.  limin.  (front,  gravé,  titre  imprimé, 
Renurcûnunt  au  Roy).  —  L'Estourdy.  —  Le  DépU 
amoureux.  —  Les  Préciettses  ridicules.  —  SçanarclU. 
—  Les  Foicheux, 

T.  II  :  X  f.  ititrc).  —  Le  Festin  de  Pierre.  —  L'EsccU 
des  maris.  —  L'Bscoîe  des  femmes.  —  La  critique  dt 
VEscole  des  femmes.  —  La  Princesse  iTÉlide. 

T.  III  :  I  f.  (titre).  —  L* Amour  médecin.  —  Le 
Misanthrope.  —  Le  Médecin  malgré-luy.  —  Le  Sici- 
lien. —  A  mphitryon.  —  Le  Mariage  forcé.  —  George 
Dandin. 

T.  IV  :  I  f .  (titre).  —  L*A  vare.  —  L*Imposteur  cm 
le  Tartufe.  —  M.  de  Pourceaugnac.  —  Le  Bomrgems 
gentilhomme. 

T.  V  :  I  f.  (titre).  —  Les  Fourberies  de  Scapin.  — 
Psiché.  —  Les  Femmes  sçavantes.  —  Le  Malade  imta- 
ginaire  (2  pièces).  —  L'Ombre  de  Molière. 

Cette  première  édition  du  Molière 
elzevier  est  formée  de  la  réunion  des 
vingt-sept  pièces  imprimées  séparément 
par  Daniel,  et  décrites  par  nous  sous 
leurs  dates  respectives.  Deux  de  ces 
pièces  ne  sont  pas  de  Molière,  savoir  le 
Festin  de  Pierre,  qui  est  de  Dorimocd 
(no  1495),  et  V Ombre  de  Molière^  qui  est 
de  Brécourt  (no  1502).  Il  y  a  deux  pièces 
pour  le  Malade  imaginairey  Tune  conte- 


DANIEL  EL2EVIER. 


387 


nant  les  intermèdes,  l'autre  la  comédie 
en  trois  actes  (no«  i486  et  1496). 

Toutes  les  comédies  qui  composent  ce 
recueil  portent  la  date  de  1674,  à  l'excep- 
tion des  suivantes  :  Sganarelle,  1662; 
l'Amour  médecin,  1673;  Amphitryon, 
1669;  George  Dandin,  1669;  les  Four- 
beries de  Scapin,  1671;  Psiché,  1671,  et 
le  Malade  imaginaire  (prologue  et  inter- 
mèdes), 1673.  Ces  dates  sont  celles  des 
exemplaires  livrés  les  premiers  au  pu- 
blic. Mais  comme  il  ne  restait  du  premier 
tirage  de  ces  pièces  qu'un  nombre  insuf- 
fisant, Daniel  les  réimprima  en  1675 
(hormis  le  Malade  imaginaire)',  de  sorte 
que  la  plupart  des  exemplaires  renfer- 
ment une  ou  plusieurs  de  ces  six  comé- 
dies avec  la  date  de  1675.  Il  est  essentiel 
de  vérifier  s'ils  n'en  contiennent  point 
d'autres,  postérieures  à  cette  dernière 
date. 

Cette  édition  n'étant  pas  complète,  on 
y  joint  habituellement  le  volume  des 
Œuvres  posthumes,  édition  à* Amsterdam, 
Jacques  le  Jeune  (Wetstein),  1684  ou 
1689,  contenant  les  Amans  magnifiques, 
la  Comtesse  d'Escarbagnas,  l'Impromptu 
de  Versailles,  Dom  Garde  de  Navarre  et 
Mélicerte,  En  outre,  comme  le  Festin  de 
Pierre,  placé  dans  le  tome  II,  n'est  pas 
de  Molière,  on  peut  ajouter  également 
Le  Festin  de  Pierre,  comédie  de  J.B.P.de 
Molière,  édition  nouvelle  et  toute  différente 
de  celle  qui  a  paru  jusqu'à  présent,  Amster- 
dam, 1683,  pet.  in-i2,  édition  qui  contient 
dans  toute  leur  intégrité  la  scène  du 
pauvre  et  celle  qui  précède.  Enfin  nous 
avons  constaté  que  les  exemplaires  qui 
ont  le  Sganarelle  de  1662,  renferment 
aussi  la  Cocue  imaginaire  (de  Donneau  de 
Visé),  que  l'éditeur  avait  fait  imprimer 
à  la  suite  de  cette  pièce. 

Le  Molière  de  1675  ®st  un  des  ouvrages 
les  plus  recherchés  de  la  collection  elze- 
virienne.  Vend.  d.-reU  v.  /.  h.  13^»  milL 
(avec  la  Cocue  de  Donneau  et  Elomire 
par  le  Boulanger  de  Chalussay),  exempl. 
De  Bure,  405  frs,  Chedeau;  mar.  r.  (Cape) 
h.  133  mill.  (avec  la  Cocue)  1305  frs. 
Huillard;  mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  131  mill.  (avec  les  Œuvres  posthumes 
de  1689  et  le  Festin  de  Pierre  de  1683) 


2500  frs.  Potier,  rev.  2700  frs.  Benzon  ; 
mar.  bL  (Trautz-Bauzonnet)  h.  131  mill. 
(six  vol.;  deux  des  pièces  sont  de  l'édi- 
tion suivante)  2520  frs.  L.  de  Montger- 
mont;  mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet)  h. 
132  mill.  (avec  la  Cocue)  2400  frs.,  en 
juin  1876. 

Citons  encore  Texempl.  de  Caillard, 
6  vol.,  mar.  r.  (Derome)  h.  134  mill., 
lequel  fait  partie  de  la  collection  du 
marq.  de  Ganay  (n»  159  du  catal.). 

L' exempl.  de  M.  Pieters,  en  5  volumes, 
revêtus  d'une  riche  reliure  en  mar.  r. 
de  Niedrée  et  absolument  non  rognés 
(148  mill.  de  haut.)  a  été  adjugé  4700  frs., 
plus  10  0/0  de  frais.  Il  avait  été  acquis 
en  1845  chez  le  libraire  J.  L.  C.  Jacob, 
de  La  Haye. 

Les  Comédies  de  Molière  sont  citées 
dans  le  catal.  offic.  de  1675,  et  mar- 
quées de  l'astérisque  dans  celui  de  1681. 
Daniel  en  a  donné  une  seconde  édi- 
tion moins  recherchée  sous  la  date  de 
1679. 

15 12.  Sganarelle,  ou  le  cocu 
imaginaire,  comédie.  Avec  les 
argumens  de  chaque  scène.  Sui- 
vant .la  copie  imprimée  à  Paris, 
1675,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

60  pp.  en  tout. 

Nous  décrirons  dans  la  3«  partie  une 
édition  de  cette  pièce  imprimée  par 
Wolfgang.  en  1662,  et  Brunet  en  cite 
une  autre.  Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  i66o«  pet.  in-12,  que  nous  n'avons 
point  rencontrée. 

15 13.  'H  xa/3/^  Sta,%ijx7].  No- 

vum  Testamentum.  Editio  nova, 
denuo  récusa  :  in  qua  diiigentius 
quàm  unquam  antea  variantes 
lectiones  tam  ex  manuscriptis 
quàm  impressis  codicibus  col- 
lectas, et  parallela  Scripturae  loca 
annotata  sunt,  studio  et  labore 
Stephani  Curcellaei.  Amstelodamiy 


388 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1675-76). 


apud  Danielem  Blsevirium,   1675, 
2  part,  en  i  vol.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
420  pp.  —  312  PP- 

Seconde  édition  elzevirienne  du  Nou- 
veau Testament  d'Ét,  de  Courcelles  (voir 
le  no  1239). 

15 14.  Vitae  privatae  commoda. 
Ad  V.  Cl.  Henricum  Solingium 
Trajectinum,  medicum  ac  philo- 
sophum  insignem.  Amstelodami, 
apud  Danielem  Elsevirium,  1675, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

x8  pp.  en  tout. 

Cette  pièce  est  imprimée  en  italiques. 
Elle  est  signée  à  la  fin  :  Petrus  Francius. 

1676. 

15 15.  De  l'Art  de  parler.  Sui" 
vaut  la  copie  imprimée  à  Paris, 
chez  André  Pralard,  1676,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  ff.  limin.  —  336  pp.  —  5  ff.  de  table.  —  1  f .  blanc. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  com- 
me on  le  voit  par  la  sphère,  le  fleuron 
aux  sceptres  croisés  et  les  lettres  grises. 
Cette  édition  est  plus  belle  et  plus  rare 
que  la  réimpression  textuelle  faite  par 
Daniel  en  167g. 

UArt  de  parler  est  cité  avec  l'asté- 
risque au  catal.  de  168 1.  On  sait  que 
l'auteur  est  le  P.  Lamy,  prêtre  de  l'Ora- 
toire. L'édition  originale  a  paru  à  Paris, 
chez  André  Pralard,  rue  S,  Jacques,  à 
r Occasion,  1675,  in-12. 

15 16.  Geor.  BvcHANANi  Scoti 
Poemata  quae  extant.  Editio  pos- 
trema.  Amstelodami,  apud  Danie^ 
lem  Elsevirium,  1676,  in-24. 

531  pp.  —  5  ff.  n.  ch.  —  I  f .  blanc. 

Réimpression   textuelle   de    l'édition 


donnée  par  les  Elzevier  de  Léyde  en 
1628,  mais  moins  estimée  que  cette 
dernière. 

15 17.  Qvinti  HoRATii  Flacci 
Poëmata,  scholiis  sive  annota- 
tîonibus  instar  commentarii  illus- 
trata,  à  loanne  Bond.  Editio 
nova.  Amstelodami,  apud  Danielem 
Elzevirium;  1676,  pet.  in-12. 

234  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — -  2  ff.  pour  la  vie 
d'Horace  et  les  Testimonia. 

Cette  édition  d'Horace  est  fort  jolie, 
mais  on  dit  qu'elle  laisse  à  désirer  au 
point  de  vue  de  la  correction.  Millotfait 
remarquer  qu'il  y  a  un  choix  à  faire 
entre  les  exemplaires,  les  uns  ayant  été 
tirés  sur  un  bon  et  beau  papier,  les 
autres  sur  un  papier  fort  inférieur.  Ces 
derniers  n'ont  qu'une  valeur  très  ordi- 
naire, alors  même  qu'ils  seraient  bro- 
chés. 

Bien  conservé  et  grand  de  marges, 
cet  Horace  est  assez  rare  et  se  vend 
cher;  vend,  chagr,  noir  et  agrafes^  h. 
135  mill.  135  frs.  Brunet;  mar,  r,  (Cape) 
h.  135  mill.'  80  frs.  Huillard;  mar.  r. 
(anc.  rel.)  h.  135  mill.  125  frs.  Potier; 
mar.  r.  (anc.  rel.)  h.  137  mill.,  exempl. 
de  Caillard,  Du  Roure  et  Montesson, 
400  frs.  Potier;  mar.  r.  (Duru)  h.  138  mill. 
300  frs.  Bordes;  mar,  v,  (Trautz-Bau- 
zonnet)  h.  135  mill.  350  frs.  Benzon; 
mar.  r.  (Duru)  h.  136  mill.  205  frs.  L.  de 
Montgermont. 

Un  exemplaire  non  rogné,  mar.  bl. 
(Bauzonnet)  figure  au  catal.  Cîgongne, 
sous  le  no  420. 

15 18.  Qvintus  HoRATius  Flac- 
cus.  Daniel  Heinsius  ex  emenda- 
tissimis  editionibus  expressit,  et 
repraesentavit.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elzevirium,  1676,  in-24. 

3X3  PP'i  y  compr.  le  titre  gravé.  ^  i  f .  blanc. 

Petite  édition,  passablement  imprimée 
et  dont  on  trouve  difficilement  des  exem- 
plaires bien  conservés.  Vend,  vél,  24  frs. 
Pieters;  mar,  r,  (Duru)  h.  115  mill.  40  fns. 


DANIEL  ELZEVIER. 


389 


Chenu.  On  connaît  quelques  exemplaires 
brochés. 

15 19.  Institutiones  D.  JusTi- 
NiANi  SS.  Princ.  typis  variae; 
rubris  nucleum  exhibentibus.  Ac- 
cesserunt  ex  Digestis  tituli  de 
verborum  signiiicatione  ef  regulis 
juris.  Amstelodami,  apudDanielem 
Elsevirium,  1676.  Cum  privilégia 
CcBsareo,  in-24. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  391  pp.  (la  dern.  ch.  par  erreur  291).  — 
X02  pp.  n.  cb.  pour  les  index.  —  i  f .  blanc. 

Troisième  édition  de  ce  format.  Comme 
les  deux  précédentes,  de  1654  et  1664, 
elle  est  imprimée  en  rouge  et  en  noir. 
Un  tirage  en  noir  seulement  parut  en 
même  temps,  sous  ce  titre  : 

1520.  Imperatoris  Iustiniani 
Institutionum  libri  IIII.  Adjecti 
sunt  ex  Digestis  tituli  de  verbo- 
rum signiiicatione  et  de  regulis 
iuris  :  cum  indice  ad  eosdem. 
Amstelodami,  apudDanielem  Elze- 
virium,  1676,  in-24. 

I  f.  (titre  gravé).  —  391  pp.  —  loa  pp.  n.  ch. 
d'index.  —  x  f .  blanc. 

Le  contenu  des  deux  éditions  est  le 
même,  à  cela  près  que  dans  celle-ci  les 
liminaires  ont  été  retranchés. 

152 1.  Les  nouvelles  lumières 
politiques  pour  le  gouvernement 
de  l'Église,  ou  TÉvangile  nouveau 
du  cardinal  Palavicin,  révélé  par 
luy  dans  son  Histoire  du  concile 
de  Trente.  Suivant  la  copie  impri^ 
mée  à  Paris,  chez  Jean  Martel, 
1676,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  ff.  limin.  —  264  pp. 

Très  jolie  édition,  incontestablement 
imprimée  par  Daniel  Elzevier,  et  mar- 


quée de  l'astérisque  dans  le  catal.  de 
1 681,  au  mot  Évangile, 

Ce  pamphlet  théologique,  qui,  au 
jugement  de  Du  Roure,  n'est  dépourvu 
ni  d'esprit,  ni  de  science,  ni  de  sincérité, 
est  de  Tabbé  J.  Le  Noir,  théologal  de 
Séez,  et  empêcha,  dit-on,  la  publication 
d'une  traduction  française  de  VHistoire 
du  concile  de  Trente  du  jésuite  cardinal 
Palavicino.  Voir  VAnalecta  Biblion,  t.  II, 
p.  248  et  88. 

Renouard  (Catalogue  de  la  hibl,  d'un 
amateur  y  t.  I,  p.  115)  fait  observer  que 
les  exemplaires  datés  de  Cologne,  1687, 
sont  de  cette  même  édition,  avec  les 
douze  premières  pages  réimprimées. 

1522.  Operum  P.  Ovidii  Na- 
sonis  editio  nova,  accurante  Ni- 
colao  Heinsio  Dan.  fil.  Amste- 
lodami, typis  Danielis  Elzevirii, 
1676.  Sumptibus  societatis,  3  vol. 
in-24. 

T.  1 :  6  ff.  limin  ,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  268  pp.,  y  compr.  un  titre  spécial.  —  2  ff.  bl. 
T.  II  :  292  pp. 
T.  III  :  309  pp. 

Troisième  édition  elzevirienne  de  ce 
format,  reproduisant  page  pour  page  la 
précédente  de  1664. 

1523.  P.  ViRGiLii  Maronis 
Opéra;  Nie.  Heins.  Dan.  F.  e 
membranis  compluribus  iisque 
antiquissimis  recensuit.  Amste" 
lodami,  ex  officina  Elzeviriana. 
Pi?  1676,  pet.  in-i2. 

24  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  -  -  387  pp.  — 
29  pp.  n.  ch.  pour  la  table.  —  x  f .  blanc.  —  En  regard 
de  la  p.  84  une  carte  de  la  navigation  d'Ênée. 

La  correspondance  inédite  échangée 
entre  Daniel  Elzevier  et  Nie.  Heinsius 
de  1675  à  167g  (cf.  l'Introduction),  nous 
révèle  au  sujet  de  ce  Virgile  quelques 
particularités  piquantes,  et  qui  ne  sont 
pas  sans  intérêt  pour  la  bibliographie. 

L'édition  a  été  tirée  sur  deux  papiers. 
Le  papier  ordinaire  est  de  la  grandeur 
moyenne  des  elzevierspet.in-i2;  broché, 
il  mesure  148  mill.  environ.  Vend,  mar, 
bl,  (Simier)  h.  135  mill.  75  frs.  Brunet; 


390 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1676). 


mar.  r.  (Duru)  h.  138  mill.  99  frs.  L.  de 
Montgermont;  mar,  r.  doublé  (Du  Seuil) 
8  liv.  8  sh.  J.  T.  Payne. 

Le  grand  papier,  qui  est  beaucoup 
plus  beau,  mesure  de  170  à  184  mill., 
suivant  que  les  marges  ont  été  plus  ou 
moins  respectées.  Les  exemplaires  de 
ce  format  sont  très  rares,  et  valent  un 
prix  très  élevé.  Celui  de  F.  Didot,  qui 
avait  183  mill.,  a  été  vendu  31  liv.  10  sh. 
à  Londres  en  1835. 

Bérard,  et  après  lui  MM.  Pieters  et 
Brunet,  admettent  trois  formats  :  le 
petit,  le  moyen  et  le  grand  in-12,  ce 
dernier  sur  papier  fort.  Millot  rejette 
cette  division,  qu'il  trouve  tout  arbi- 
traire. La  vérité  est  que  certains  exem- 
plaires ont  été  tirés  sur  un  papier  plus 
fort,  mais  il  n'a  pas  été  fait  de  nouvelle 
imposition,  et  les  dimensions  sont  res- 
tées les  mêmes.  La  correspondance  de 
Daniel  fait  foi  que  le  tirage  du  grand 
papier  a  été  limité  à  48  exemplaires. 

Pendant  que  cette  édition  s'imprimait, 
la  guerre  sévissait  entre  la  France  et  les 
Provinces  Unies.  Nie.  Heinsius,  qui 
avait  formé  le  projet  de  dédier  son  Virgile 
à  Louis  XIV,  ne  cessait  d'insister  auprès 
de  Daniel  pour  qu'il  différât  la  mise  en 
vente  du  volume  jusqu'à  la  conclusion 
de  la  paix.  Comme  les  hostilités  mena- 
çaient de  se  prolonger  indéfiniment,  il 
fut  décidé  d'un  commun  accord  qu'on 
mettrait  en  vente  les  exemplaires  ordi- 
naires, et  qu'on  réserverait  les  48  exem- 
plaires en  grand  papier,  jusqu'à  ce  que 
les  circonstances  permissent  décem- 
ment à  Heinsius  d'en  faire  hommage  au 
grand  Roi. 

Le  Virgile  vit  donc  le  jour  en  sep- 
tembre 1676.  Le  grand  papier,  et  ce  qui 
restait  de  l'édition,  ne  parut  qu'en  mars 
1679,  avec  la  dédicace  en  vers  latins  et 
quelques  modifications  dans  les  pièces 
liminaires.  Seulement  on  oublia,  au 
grand  regret  de  l'éditeur,  de  renouveler 
la  date  sur  le  frontispice  gravé. 

Il  résulte  de  là  que  les  exemplaires 
présentent  entre  eux  certaines  différen- 
ces. Il  y  a  :  lo  les  exemplaires  primitifs, 
tels  que  nous  les  avons  décrits  ci-dessus, 
ayant  24  ff.  limin.;  20  les  mêmes,  dans 


lesquels  on  a  intercalé,  entre  le  titre  et 
l'avertissement,  2  If.  ayant  en  tête  le 
fleuron  aux  roses  trémière8,et  contenant 
l'épître  à  Louis  XIV;  ^°  les  exemplaires 
dont  on  a  réimprimé  les  2  If.  d'avertis- 
sement, en  les  faisant  précéder  de  la 
dédicace,  également  en  2  ff.,  mais  ornés 
cette  fois  du  fleuron  à  la  tête  de  buffle. 
Dans  l'avertissement  on  a  introduit  cer- 
taines variantes  dont  il  est  aisé  de  péné- 
trer le  motif  : 

Texte  primitif  de  1676  : 

Lbctori. 

Erant  in  promtu  complura  de  quibus 
actum  nunc  tecum  oportebat  fortasse, 
ni  satius  ego  consultiusque  arbitrarer, 
paulisper  ea  differri  in  magis  opportuna 
iemporuy  dum  mese  in  Maronem  obser- 
vationes,  jam  quodammodo  in  scriniis 
paratae,  luce  publica  donantur.  Auguror 
quippe,  dissipata  nube  bellica,  quœ  fade- 
ratos  Belgas  atrox  ac  per  quam  infesta 
dirum  eqttidem  nunc  in  modum  pcrceUit^ 
Pacatiora  multo  ac  tranquilliora  mox  ap- 
paritura  omnia,  et  cum  Musis  solidam 
in  gratiam  postliminio  reditura;  unde 
nobis  quoque  lucubrandi  impetus,  haud 
modice  nunc  suffiaminatus,  excitetur 
denuo,  minus  certe  frigeat  ac  senescat. 
Intérim... 

Texte  modifié  de  1679  : 
Erant  in  promtu  complura,  lector, 
de  quibus  agi  tecum  hoc  loco  oportebat, 
ni  satius  ego  consultiusque  essem  arbi- 
tratus  paulisper  ea  dififerri,  atque  adeo  in 
commodam  magis  reservari  opporiunita- 
tem,  dum  meae  in  Maronem  hune  obser- 
vationes,  praelo  typographico  tantum 
non  paratae,  luce  publica  donantur.  Dis- 
sipata  quippe  vix  tandem  tempestatc  bcllica^ 
quœ  faderatos  Belgas  atrocem  atque  exitio- 
sum  in  modum  percellebat  nuper,  pacatiora 
imminere  nuncomnia,  quaeque  cum  Musis 
nostris,  post  octenne  divortium»  solidam 
aliquando  in  gratiam  sint  reditura  augu- 
rari  datur;  unde  nobis  quoque  lucu- 
brandi impetus,  calamitate  temporum 
pridem  suffiaminatus,  accendaturdenuô, 
minus  certe  frigeat  quam  ante  aut  conse- 
nescat.  Intérim.... 

Un   autre   détail  curieux    que    nous 


LE  VIRGILE  DE   1676. 


Relié   pir   Mignui .  i  Amatcrdan 
fil>  d<   Louia 


DANIEL  ELZEVIER. 


391 


empruntons  à  la  même  correspondance. 
Nie.  Heinsius  voulait  offrir  un  exem- 
plaire de  son  Virgile  au  Roi,  et  un  autre 
au  Dauphin.  D'après  Tavis  de  Daniel 
Elzevier,  il  fut  décidé  que  la  reliure  des 
deux  exemplaires  serait  absolument  pa- 
reille. On  les  fit  donc  recouvrir  «  en 
maroquin  du  Levant,  à  petits  fers,  »  par 
les  soins  d'un  artiste  d'Amsterdam, 
nommé  Magnus,  dont  Daniel  appréciait 
beaucoup  l'habileté. 

On  ignore  ce  qu'est  devenu  l'exem- 
plaire du  roi.  Quant  à  l'autre,  il  faisait 
partie,  en  1819,  de  la  riche  collection  de 
Renouard  (CaiaL  de  la  bibl.  d'un  amateur, 
t.  II,  p.  241),  d'où  il  est  entré  dans  celle 
du  libraire  J.  T.  Payne,  à  Londres.  Il  est 
tiré  sur  papier  fort,  et  mesure  184  mill., 
ce  qui  est  la  plus  haute  taille  connue. 
Je  ne  sais  pourquoi  ces  deux  amateurs 
se  sont  imaginé  que  ce  Virgile  était 
celui  qui  avait  été  présenté  au  roi,  car 
il  porte  sur  le  feuillet  de  garde  une 
dédicace  en  six  vers  latins,  adressés 
Serenissimo  Delphino,  et  signés  Nie. 
Heinsius.  Cet  exemplaire  est  aujour- 
d'hui en  notre  possession. 

Comme  la  reliure  peut  servir  à  en 
déterminer  d'autres  du  même  artiste, 
auquel  Daniel  semble  avoir  eu  recours 
toutes  les  fois  qu'il  avait  à  offrir  quelque 
présent  de  luxe  à  des  princes  ou  ama- 
teurs étrangers,  nous  avons  pris  le  parti 
de  la  faire  reproduire  en  fac-similé. 

Il  nous  reste  à  dire  quelques  mots  sur 
ce  qui  fait  le  principal  mérite  de  cette 
édition  de  Virgile.  Sans  être  aussi  belle 
que  la  précédente  de  1636,  elle  a  sur 
celle-ci  l'avantage  d'une  extrême  cor- 
rection. Le  texte  en  est  si  pur,  qu'il  a 
servi  de  base  à  celui  de  Burman,  et  à  la 
plupart  de  ceux  qui  ont  paru  depuis. 

M.  J.  Chenu  s'est  donné  la  peine  de 
faire  le  relevé  des  fautes  qu'il  avait 
notées  dans  son  exemplaire  (cf.  le  Bul- 
letin du  Bibliophile f  1847,  p.  32);  mais 
cet  errata  est  loin  d'être  satisfaisant. 
D'abord  bon  nombre  de  ces  fautes  n'ont 
aucune  importance,  et  doivent  être  im- 
putées au  prote  bien  plus  qu'à  l'éditeur. 
De  ce  nombre  sont  les  suivantes  : 
P.  66.  On  a  sauté  un  vers  dans  la  nu- 


mération. Le  V.  471  est  marqué  470,  ce 
qui  produit  un  mécompte  dans  le  nom- 
bre des  vers  du  livre  III  des  Géorgiques. 

P.  67,  titre  cour.,  au  lieu  de  Georgicon 
lib,  /,  lisez  Georgicon  lib,  III, 

P.  119, 1.  14  au  lieu  de  445  lisez  545. 

P.  143, 1.  9     »      »      »    652      »      625. 

P.  163, 1.  16   »      •      •    135      »      635. 

P.  183,  titre  cour.,  au  lieu  de  ^Eneidos 
lib.  II,  lisez  Mneidos  lib.  V, 

On  peut  y  ajouter  : 

P.  242, 1.  27  au  lieu  de  440  lisez  240. 

P.  258, 1.  22   »      »      »      95      »       85. 

P.  300, 1. 34   »      »      »    135      »      835. 

P«  303.  ï-  34    »      »      »      33      »        30- 
P.  311,1. 29    »      »      »    515      •      315. 

P-  367,  l.  37    »      »      »     55      »       65. 

La  p.  369  est  cotée  par  erreur  323. 

Nous  ne  tenons  pas  compte  non  plus 
de  la  correction  Diomedem,  proposée  par 
M.  Chenu,  jEn.  XI,  v.  243.  Diomede, 
loin  d'être  une  faute,  est  la  bonne  leçon, 
adoptée  par  les  meilleurs  éditeurs. 
Transscribi,  JEn.  VII,  v.  422,  au  lieu  de 
transcribiy  peut  également  se  justifier. 
Voici  donc  les  seules  fautes  sérieuses 
qu'ait  signalées  M.  Chenu  : 

P.  282,  V.  166,  au  lieu  de  tigri,  lisez 
Tigri. 

P.  296,  V.  691,  au  lieu  de  omibus,  lisez 
omnibus, 

P.  352,  V.  920,  au  lieu  dtfotunam,  lisez 
fortunam. 

Ajoutez-y  les  trois  suivantes,  qu'une 
lecture  rapide  nous  a  fait   découvrir  : 

Dans  l'Avertissement  (i^r  tirage)  9*  lig. 
il  y  a  e-equidem. 

Georg,  lib.  I,  v.  13,  enlevez  le  point 
après  Fudit  equum, 

y£n.  IV,  V.  260,  au  lieu  de  tela,  lisez 
tecta  (faute  d'impression  reproduite  de 
l'édition  de  1636). 

On  voit  qu'en  somme  ces  corrections 
peu  nombreuses  ne  sont  pas  de  nature 
à  nuire  à  la  réputation  du  livre.  Six  ou 
sept  fautes,  ce  n'est  guêres  pour  un 
volume  de  plus  de  400  pages.  Combien 
y  a-t-il  d'éditions  de  Virgile  qui  n'en 
comptent  pas  davantage  ? 

1524.   P.  ViRGiLius  Maro  ac- 
curante  Nie.  Heinsio  Dan.  Fil. 


' 


392 


L'OFFICINE  D*AMSTERDAM  (1677). 


Amstelodami ,   ex   qfficina    Elxtvù- 
riana,  1676,  in-24. 

359  PP  1  y  compr  le  front,  gravé. 

C'est  la  dernière  et  la  meilleure  des 
éditions  de  ce  format  données  par  les 
Elzevier  d'Amsterdam.  (Voir  le  n®  1096.) 
Vend,  mar,  r.,  exempl.  du  prince  de 
Conti,  30  frs.  Soleil. 

1677. 

1525.  M.  Tvllii  CiCERONis 
Epistolarvm  libri  XVI  ad  fami- 
liares  ut  vulgo  vocantur,  ex  re- 
censione  loannis  Georgii  Graevii 
cum  ejusdem  animadversionibus, 
et  notis  integris  Pétri  Victorii, 
Pavlli  Manvtii,  Hier.  Ragazonii, 
D.  Lambini,  F.  Vrsini,  nec  non 
selectis  lo.  Fr.  Gronovii  et  alio- 
rum.  Atnstelodamiy  apud  Danielem 
Elsevirium.  Lvgdun.  Baiav.,  apud 
Hackios,  1677,  2  vol.  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

T.  I  :  II  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le 
titre  impr.  et  un  portrait.  —  506  pp.  —  434  pp.  pour 
le  Commentaire  de  Paul  Manuce.  —  78  pp.  de  Varia 
Uctiones.  —  i  f .  blanc. 

T.  II  :  468  pp.  —  416  pp.  de  commentaires.  — 
53  ff.  pour  les  index. 

La  marque  qui  figure  sur  le  titre  du 
t.  Il  est  celle  des  Hackius  :  l'Aigle,  avec 
la  devise  :  Movendo.  Mais  on  aurait  tort 
d'en  inférer  avec  M.  Pieters  que  ceux-ci 
aient  eu  quelque  part  à  l'impression  du 
volume. 

Le  même  ouvrage  a  reparu  :  A  mstela- 
dami,  sumptibus  Blaviorum  et  Henrici 
Wetsteniif  1684.  Il  n'y  a  que  le  titre  de 
changé. 

1526.  M.  T.  CiCERONis  de  Offi- 
ciis  libri  très.  Cato  major,  vel  de 
senectute.  Laelius,  vel  de  ami- 
citia.  Paradcxa  Stoicorum  sex. 
Somnium  Scipionis.Cum  optimis 
ac  postremis  exemplaribus  accu- 


ratè  collati.  Amstelodami,  ex  offi- 
cinâ  Elzevirianâ,  1677,  pet.  in-12. 

234  PP  .  y  compr.  le  titre  gravé.  —  3  ff.  blancs. 

Troisième  édition  elzevirienne,  re- 
produisant ligne  pour  ligne  les  deux 
précédentes  de  1656  et  1664. 

1527.  Ci.  Clavdiani  quae  cx- 
stant  :  ex  emendatione  Nicolai 
Heinsy  Dan.  F.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elzevirium,  1677,  in-24. 

260  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  a  fi.  Uancs. 

Réimpression  littérale  de  l'édition  de 
1650  (no  II02). 

1528.  Philippi  Cluverii  Intro- 
dvctionis  in  vniversam  geogra- 
phiam,  tam  veterem  quam  novam 
libri  VI.  Accessit  P.  Bertii  bre- 
viarium  orbis  terrarum.  Amstelo- 
dami, apud  Elzeuirios,  1677,  in-24. 

35a  PPi  y  compr.  le  titre  gravé.  —  70  pp.  pour  le 
traité  de  Bertios.  —  s  ff.  de  table.  —  Troia  taUeaai 
plies,  en  regard  des  pp.  9,  33  et  34. 

Troisième  et  dernière  édition  clzcvi- 
rienne,  copiée  sur  les  deux  précédentes 
de  1659  et  1670. 

1529.  Q.  CvRTii  Rvfi  Historia- 
rum  libri  y  accuratissime  editi. 
Amstelodami,  typis  Danielis  Ekc- 
virii,  A°  1 677.  Sumptibus  societatis, 
in-24. 

284  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  9  ff.  d'indei. 

Cinquième  et  dernière  édition  ebevi- 
rienne  de  ce  format.  Voir  le  n©  1103. 

1530.  Renati  Des-Cartbs  Prin- 
cipia  philosophias.  Ultima  editio 
cum  optima  collata,  diligenter 
recognita,  et  mendis  expurgata. 
Amstelodami,  apud  Danielem  Elsc- 
virium,  16  y  y,  cum  privilegio  S.  Ca- 
sarece  Majestatis,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

18  ff.  limin.  —  222  pp. 


DANIEL  ELZEVIER. 


393 


Renati  Des  Cartes  Specimina 
philosophiae  seu  dissertatio  de 
methodo  rectè  regendae  rationis, 
et  veritatis  in  scientiis  investi- 
gandae  :  dioptrice  et  meteora.  Ex 
gallico  translata,  et  ab  auctore 
perlecta,  variisque  in  locis  emen- 
data.  Ultima  editio  cum  optima 
collata,  diligenter  recognita,  et 
mendis  expurgata.  Amstclodami, 
apud  Danielem  Elsevirium,  iSjy, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.  —  348  pp. 

Passiones  animae,  per  Ren, 
Descartes  :  gallice  ab  ipso  con-> 
scriptae,  nunc  autem  in  exterorum 
gratiam  latina  civitate  donatae  ab 
H.D.M.i.v.L.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elsevirium,  1677,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

12  ff.  limin.  —  92  pp.  —  2  ff.  d'index. 

Ces  trois  parties,  ordinairement  réu- 
nies en  un  seul  volume,  sont  précédées 
de  2  ff.  (faux  titre  et  portrait  de  Des- 
cartes). Le  faux  titre  porte  :  Renati  Des- 
Cartes  Opéra  philosophica,  Editio  ultima^ 
nunc  demum  hac  editione  diligenter  reco- 
gnitaj  et  mendis  expurgata.  C*est  la 
sixième  et  dernière  édition  elzevirienne 
des  Œuvres  de  Descartes.  (Voir  le 
ro  1008.)  On  y  joint  les  Meditationes 
de  1678. 

1 53 1 .  Renati  Des-Cartes  Trac- 
tatus  de  homine  et  de  formatione 
fœtus,  quorum  prior  notis  perpe- 
tuis  Ludovici  de  La  Forge,  M.  D. 
illustratur.  Amstelodami,  apud 
Danielem  Elsevirium,  1677.  Cum 
privilégia  S.  Casarea  Majestatis, 
in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

38  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
239  PP- 


1532.  Discours  sur  la  crèche  de 
Nostre  Seigneur.  Seconde  édition 
reveuë  et  augmentée*  A  Cologne^ 
1677,  in-'i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

17  ff.  limin.  (titre  et  avertissement).  —  330  pp.  -> 
3  ff.  pour  la  table  et  Terrata. 

Édition  non  citée  jusqu^ici,  bien 
qu'elle  sorte  positivement  des  presses 
de  Daniel  Elzevier.  La  sphère  du  titre 
est  la  seconde  d'Amsterdam,  et  l'ou- 
vrage est  porté  avec  Tastérisque  dans 
le  catal.  de  168 1. 

Ce  discours  est  d'Ézéchiel  Spanheim, 
et  parut  originairement  à  Genève,  chez 
P.  Chouetf  1655,  in-8. 

1533.  Desid.  Erasmi  Rotero- 
dami  Colloqvia  nunc  emendatiora, 
cum  omnium  notis.  Amstelodami, 
iypis  Danielis  Elzevirii,  1677. 
Sumptibus  societatis,  in-24. 

4  ff. limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  59a  pp.,  dont 
les  3  dern.  n.  ch. 

Cinquième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne de  ce  format.  (Voir  le  no  11 10.) 

1534.  Caesarini  Furstbnbrii 
de  Jure  suprematus  ac  legationis 
principum  Germaniae.  1677,  in-8. 

8  ff.  limin.  -  245  PP-  —  i  '•  blanc. 

•  Quand  on  commença  à  traiter  de  la 
paix  de  Nimègue,  dit  Fontenelle  {Éloge 
de  Leibniz),  il  y  eut  des  difficultés  sur  le 
cérémonial  à  Tégard  des  princes  libres 
de  l'empire  qui  n'étaient  pas  électeurs  : 
on  ne  voulait  pas  accorder  à  leurs  mi- 
nistres les  mêmes  titres  et  les  mêmes 
traitements  qu'à  ceux  des  princes  d'Ita- 
lie, tels  que  sont  les  ducs  de  Modène  ou 
de  Mantoue.  M.  Leibniz  publia  en  leur 
faveur  un  livre  intitulé  :  Casarini  Furste- 
nerii,  de  jure  suprematus  ac  legationis 
principum  Germania,  qui  parut  en  1677. 
Le  faux  nom  qu'il  se  donne  signifie 
qu'il  était  et  dans  les  intérêts  de  l'empe- 
reur et  dans  ceux  des  princes,  et  qu'en 
soutenant  leur  dignité  il  ne  nuisait  point 
à  celle  de  l'empire...  Le  livre  du  faux 

50 


394 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1677). 


Caesarinas  Furstenerius  contient  non 
seulement  une  infinité  de  faits  remar- 
quables, mais  encore  quantité  de  petits 
faits  qui  ne  regardent  que  les  titres  et 
les  cérémonies,  assez  souvent  négligés 
par  les  plus  savants  en  histoire...  Mais 
on  sent  que  M.  Leibniz  se  tient  presque 
à  regret  dans  des  détails  où  son  sujet 
Tenchaîne,  et  que  son  esprit  prend  son 
vol  dès  qu'il  le  peut,  et  s'élève  aux  vues 
générales.  Ce  livre  fut  fait  et  imprimé 
en  Hollande,  et  réimprimé  d'abord  en 
Allemagne  jusqu'à  quatre  fois,  i 

L'édition  originale  de  cet  écrit  cé- 
lèbre, qui  fixa  les  bases  du  droit  public 
européen,  est  rare  et  mérite  d'autant 
plus  d'être  recherchée  qu'elle  sort  posi- 
tivement des  presses  de  Daniel  Elzevier. 
Les  elzeviriographes  l'ont  omise,  bien 
qu'elle  figure  avec  l'astérisque  au  catal. 
de  168 1.  Le  volume  est  fort  bien  exécuté, 
et  porte  sur  le  titre  le  cul-de-lampe  au 
masque.  Le  Q  initial  se  vérifie  sur  le 
Sénèque  de  1672  ^t.  III,  4^  f.  des  limin.). 

Leibniz  lui-même  a  fait  paraître  une 
sorte  de  résumé  de  son  livre,  sous  ce 
titre  : 

Entretien  de  Philarète  et  d'Eugène 
sur  la  question  du  temps,  agitée  à  Nim- 
wègue,  touchant  le  droit  d'ambassade 
des  électeurs  et  princes  de  l'Empire. 
Duisbourg,  1677,  in- 18,  de  65  pp. 

1535.  Tractatus  de  ven  triculo  et 
intestinis«  Cui  praemittitur  alius, 
de  partibus  continentibus  in  gé- 
nère; et  in  specie  de  iis  abdo- 
minis.  Auctore  Francisco  Glis- 
soNio,  Med.  doctore,  et  regio  in 
florentissima  Cantabrigiae  Acad. 
professore,  &z.  Amstelodami,  apud 
Jacobum  Junior em,  1677,  pet* 
in-i2. 

x6  ff.  limin.— S9I  pp.  —  Le  portrait  de  Glissonius, 
en  tête  du  volume,  et  3  grav.  anatomiques,  en  regard 
despp.  3,  99etio«. 

Bien  que  cette  édition,  imprimée  en 
petits  caractères,  figure  sans  l'astérisque 
au  catal.  de  1681,  il  n'est  pas  douteux 
qu'elle  n  'ait  été  exécutée  par  Daniel  Elze- 


vier. Le  fleuron  du  titre  se  vérifie  sur  le 
catal.  de  1674,  les  lettres  grises  sont 
elzeviriennes,  et  l'on  sait  que  Jacobia 
Junior  (Jaques  le  Jeune)  est  le  pseudo- 
nyme habituel  de  Daniel. 

15 36. L'Héroïne  mousquetaire, 
histoire  véritable.  A  Atnsierdam, 
chez  Jaques  le  Jeune,  1 677,  4  part, 
en  I  voL  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

i«  part.  :  iio  pp.  et  x  f.  blanc.  —  a«  part.  :  2  f. 
limin.  et  99  pp.  —  3«  part,  (datée  1678)  :  96  pp.  — 
4*  part,  (datée  1678)  :  95  pp. 

.  Elzevier  véritable,  marqué  de  l'asté- 
risque au  catal.  de  1681.  L'ouvrage  est 
anonyme,  mais  l'épître  dédicatoire  au 
comte  de  Louvigny  porte  la  signature 
de  l'auteur,  Préchac. 

M.  Pieters,  qui  décrit  ce  volume 
d'après  son  propre  exemplaire  (n9  470 
de  son  catal.),  donne  le  titre  comme 
suit  :  U Héroïne  mousquetaire^  histoire 
véritable  de  la  vie  de  Christine^  comtesse  de 
Meyrac.  Je  ne  trouve  d'explication  à 
cette  anomalie,  que  de  supposer  qu'il  a 
été  fait  un  second  tirage  de  la  première 
partie  sous  la  même  date. 

J'ai  sous  les  yeux  une  contrefaçon  : 
(la  Sphère.)  Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  chez  Théodore  Girard ^  dans  U 
grand' salle  du  Palais,  1678,  4  part,  en 
I  vol.  pet.  in-12,  de  119,  119,  iso  et 
120  pp.  Elle  me  paraît  sortir  des  presses 
belges. 

1537-  Pétri  PoiRET,  P.  Cogita- 
tionum  rationaliumdeDeo, anima, 
et  malo  libri  quatuor.  In  quibus 
quid  de  hisce  Cartesius,  ejusque 
sequaces,  boni  aut  secus  sensé- 
rint,  omnisque  philosophias  cer- 
tiora  fundamenta,  atque  in  primis 
tota  metaphysica  verior,continen- 
tur.  Amstelodami,  apud  Danielem 
Elsevirium,  1677,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve, 

4  ff.  limin.  —  309  pp.  —  6  pp.  n.  ch.  d'index. 


DANIEL  ELZEVIER. 


395 


Il  existe  deux  réimpressions  augmen- 
tées de  cet  ouvrage  :  la  première  d'Am- 
sterdam, Blacuj  1685,  in-4;  la  seconde 
àiAmsi.y  J.  Pauli,  171 5,  in-4.  P.  Poiret 
était  un  cartésien  converti  aux  idées 
mystiques  par  la  célèbre  Antoinette 
Bourignon,  dont  il  fut  Téditeur  et  le 
biographe. 

1538.  Interpretatio  numeri  666 
qui  tum  modus  unicus  quo  nu-> 
merus  hic  interpretandus  est... 
Authore  Francisco  Pottero.  An- 
glicè  primum  édita,  Oxonias  1642, 
et  summa  cum  approbatione  re- 
cepta,  nunc  primum  in  exterorum 
gratiam  latine  reddita.  Amstclo^ 
dami,  apud  Jacobum  Juniorem, 
1677,  in-8. 

12  ff.  limin.  —  218  pp. 

Véritable  elzevier  d*Amsterdam,  mar- 
qué de  Tastérisque  dans  le  catal.  de  1681. 

1539.  Mémoires  de  Pierre  Fran- 
çois Prodez,  de  Beragrem,  mar- 
quis d*Almacheu,  contenant  ses 
voyages  et  tout  ce  qui  luy  est 
arrivé  de  plus  remarquable  dans 
sa  vie.  Le  tout  fait  par  luy-même. 
A  Amsterdam,  chez  Léonard  le 
Jeune,  1677,  2  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

T.  1 :  4  ff.  limin.  —  266  pp.  —  x  f .  blanc. 
T.  II  :  264  pp. 

Ch.  Nodier,  dans  son  catalogue  de 
1827,  signale  ce  livre  comme  •  mal  écrit 
mais  piquant.  »  Mal  écrit,  c^est  incon- 
testable, mais  piquant  nous  paraît  dilE- 
cile  à  justifier.  Il  est  impossible  en  effet 
d'imaginer  rien  de  moins  récréatif  que 
cette  interminable  série  d'aventures, 
plus  insignifiantes  les  unes  que  les  au- 
tres, et  dont  on  ne  saisit  ni  T enchaîne- 
ment ni  le  mobile.  L'auteur  se  complaît, 
sans  motif  ni  prétexte,  à  promener  son 
lecteur  d'un  bout  à  l'autre  de  l'Europe, 
en  passant  par  Rutny,  séjour  des^rois 
d*A  usoye  (Turin  en  Savoie),  Landredoff 


sur  la  Semiia  (Londres  sur  la  Tamise), 
Jennuë  (Vienne),  Socoum  (Moscou),  Ar- 
Puge  en  Mohlhe  (Prague  en  Bohème), 
Boghamur  (Hambourg),  Remeb  (Brème), 
Birouars  sur  la  SUvitu  (Varsovie  sur  la 
Vistule),  Klosom  en  Wesde  (Stockholm 
en  Suède),  Penghavencop  (Copenhague), 
Arsip  (Paris),  Panlcs  (Naples),  et  cent 
autres  lieux  déguisés  sous  des  anagram- 
mes tout  aussi  transparents.  Les  noms 
des  personnages,  la  plupart  obscurs, 
sont  travestis  de  la  même  manière. 
Ainsi  Jcbouttahh  paraît  être  Boutteville; 
Zigue,  Guise;  la  duchesse  de  Canavellc, 
la  duchesse  de  Cleveland.  Beragrem  est 
pour  sûr  le  masque  d'Aremberg.  Ce  n'est 
pas  là  un  roman,  comme  on  l'a  dit,  car 
un  roman  implique  une  intrigue,  un 
héros  principal,  un  dénoûment,  toutes 
choses  qui  font  défaut  dans  ce  fastidieux 
récit.  C'est  tout  simplement  le  produit 
d'un  cerveau  dérangé,  à  moins  que  ce 
ne  soit  la  gageure  d'un  plaisant  qui  aura 
voulu  mystifier  son  public.  Nous  en  ap- 
pelons à  Nodier  lui-même,  qui  dans  une 
autre  circonstance  s'est  exprimé  ainsi  : 
«  L'ouvrage  entier  ne  mérite  certaine- 
ment pas  trois  minutes  d'attention.  Il 
ne  faut  pas  lui  en  donner  davantage.  » 

Dans  un  long  article,  signé  W.  Old- 
book,  du  Bulletin  du  BibliophiU  (1867, 
pp.  181-204),  on  cherche  à  établir  que 
le  Beragrem  des  Mémoires  était  un  aven- 
turier, du  nom  de  Du  Plessis,  se  disant 
Pierre-Françoi»  d'Aremberg, 

C'est  certainement  Daniel  Elzevier 
qui  a  imprimé  ces  deux  volumes  :  la 
sphère  du  titre,  le  fleuron  aux  roses  tré- 
mières,  les  lettres  grises,  toutes  les 
preuves  y  sont.  Si  l'ouvrage  figure  sans 
l'astérisque  au  catal.  de  1681,  c'est  que 
Daniel  l'avait  exécuté  sans  doute  pour 
le  compte  de  l'auteur.  Voilà  aussi  pour- 
quoi il  aura  modifié  son  pseudonyme 
habituel  Jaques  le  Jeune  en  celui  de 
Léonard  le  Jeune* 

1540.  Clavis  philosophiae  natu- 
ralisAristotelico-Cartesiana.Edi- 
tio  secunda,  aucta  opusculis  phi- 
losophicis  varii  argumenti^quibus 


396 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1678). 


errores  scholarum  passim  dete- 
guntufy  ac  Veritas  philosophie^ 
quam  Cartesianam  vocant,  confir- 
matur.  Authore  Joanne  de  Raei, 
Philos. in  illustri  Athenaeo  Amstel. 
Prof.  Prim.  Amstelodami ,  apud 
Danielem  Elsevirium,  1677,  în-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

12  ff.  limio.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
75^  pp. 

Les  Elzevîer  de  Leyde  avaient  donné 
une  première  édition  de  ce  livre  en  1654. 
Voir  le  n®  753. 

1678. 

1541.  Lettres  choisies  du  S*"  de 
Balzac.  A  Amsterdam,  chez  les 
Blseviers,  1678,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.,  y  corapr.  le  titre  grftvé.  —  404  pp.  -  - 
2  ff.  blancs. 

Réimpression  littérale  du  volume  paru 
en  1656,  chez  Louis  et  Daniel.  C'est  la 
moins  recherchée  des  quatre  éditions 
que  les  Elzevier  ont  données  de  ces  let- 
tres. L'exempl.  A.  Bertin,  non  rogné, 
mar,  (Trautz-Bauzonnet)  55  frs.  Potier. 

J'ai  80US  les  yeux  un  exemplaire  dans 
lequel  on  a  intercalé,  à  la  suite  du  titre 
gravé,  un  autre  titre  imprimé,  avec 
l'adresse  suivante  :  A  Amsterdam j  aux 
dépens  d'Estienne  Roger,  chez  qui  Von 
trouve  un  assortiment  général  de  toute  sorte 
de  musique,  1712. 

1542.  Filli  di  Sciro,  favola 
pastorale  dei  conte  Guidubaldo 
de*  BoNARELLi.  Detto  Taggivnto, 
accademico  intrepido.  Da  essa 
Accademia  dedicata  al  sereniss. 
signor,  don  Francesco  Maria 
Feltrio  dalla  Rovere  Duca  VI 
d'Urbino.  In  Amsterdam,  nella 
stamperia  del  S.  D.  Elsevier,  Et  in 
Parigi  si  vende  appresso  Thomaso 
Jollyy  nel  Palazzo,  1678,  in-24. 

168  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.  — 
6  gravures  de  Séb.  Leclerc. 


1543.  Traîtté  admirable  de  la 
solide  vertu.   Deuxiesme   partie. 
Qui  enseigne  le  chemin  assuré  de 
paradis  à  tous  ceux  qui  le  voudront 
suivre  sans  feinte,  sans   fard  et 
sans    hypocrisie   :    meinant    les 
hommes  droit  à  Dieu  sans  l'entre- 
mise des  hommes  trompeurs  qui 
n'ont  plus  que  des  vertus  appa- 
rentes, qui  trompent  par  malice 
ou  par  ignorance.  Par  Anthoinette 
BouRiGNON.  Escrite  en  xviii  let- 
tres à  diverses  personnes  aspi- 
rantes après  la  véritable  vertu  : 
leur  monstrant,  qu'icelle  consiste 
au  renoncement  de  la  propre  vo- 
lonté, et  en  la  mortification  de 
leur  nature  corrompue;  et  com- 
ment il  faut  passer  trois  ponts 
pour  arriver  à  la  Jérusalem  cé- 
leste. A   Amsterdam,  chez  Pieter 
Arentz,  marchant  libraire,  aux  irais 
navaux,  rué  de  la  Bourse,   167S, 
in-8. 

Marque  :  Une  vignette  gravée  sur  cuivre, 
représentant  une  fleur  de  lis,  entourée  de 
V inscription  suivante  :  Les  armoiries  àt 
la  ville  de  Lisle  sur  la  rivière  de  la  Lis 
en  iPlandre. 


12  ff.  limin.  —  324  pp.  —  2  ff.  n. 
sommaire. 


ch.   poor  îe 


La  liste  des  œuvres  d'Antoinette 
Bourignon,  en  tète  de  la  traduction 
néerlandaise  de  cet  ouvrage,  se  termine 
par  l'avis  suivant  : 

«  H  et  eerste  deel  der  Waare  I>euc;t 
«  vint  men  by  Michiel  Pietersz. 

t  Het  tweede  deel  is  nu  onder  de  pcri. 
«  in  de  Fransche  tael,  by  Daniel  HIzc- 
«  vier,  boekverkooper,  op  het  Water. 

«  Den  23  october  anno  1677.  » 

Ce  qui  signifie  qu'en  octobre  1677  la 
seconde  partie  de  la  Solide  Vertu  ^  e? 
langue  française,  était  sous  presse  chc> 
Daniel   Elzevier.  Ce  texte  nous  ayant 


DANIEL  EL2EVIER. 


397 


été  signalé  par  Téminent  bibliothécaire 
de  La  Haye,  M.  Campbell,  il  nous  a  été 
facile  de  nous  assurer  que  le  volume 
sort  en  effet  des  presses  de  Daniel.  Il  ne 
contient,  à  la  vérité,  ni  fleurons  ni  culs- 
de*lampe,  mais  les  caractères  sont  bien 
ceux  des  Elzevier  d* Amsterdam  et  les 
deux  lettres  grises  I  et  M  se  vérifient,  la 
première  sur  l'Ovide  de  1661  (t.  II,  p.  13), 
la  seconde  sur  le  Sénèque  de  1672  (t.  III, 
limin.). 

Le  catal.  de  1681  cite,  sans  l'asté- 
risque, puisque  l'ouvrage  appartenait  en 
propriété  au  libraire  P.  Arentz  : 

Bourignon  (Ant.)  de  la  solide  vertu.  8. 
2  parties. 

première  partie  séparée. 

Ce  qui  fait  supposer  que  la  première 
partie  provient  également  des  presses 
elzeviriennes. 

Nous  avons  parlé,  dans  la  biographie 
de  Daniel,  des  rapports  qui  ont  existé 
entre  notre  imprimeur  et  la  célèbre 
mystique. 

1544.  Matthaei  Campani  de  Ali- 
menis  Spoletini,  ecclesise  paro- 
chialis  S.  Thomae  ûi  Parione  apud 
urbem  rectoris,  Horologium  solo 
naturae  motu,  atque  ingenio,  dime- 
tiens,  et  numerans  momenta  tem- 
poris,  constantissime  aequalia. 
Accedit  circinus  sphaericus,  pro 
lentibus  telescopiorum  tornandis, 
et  poliendis.  Ad  Ludovicum  XIV, 
regem  Galliarum  christianissi- 
mum.  AmsUlodami,  apud  Danielem 
Elsevirium,  1678,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

65  PP>  —  3  ff*  blancs. 

Imprimé  en  gros  caractères.  On  cite 
de  ce  livre  une  édition  antérieure,  parue 
à  Rome,  1678,  in-4. 

1545.  Renati  Des  Cartes  Me- 
ditationes  de  prima  philosophia, 
in  quibus  Dei  existentia,  et  animas 
humanae  a  corpore  distinctio,  dé- 


mon strantur.  His  adjunctae  sunt 
variae  objectiones  doctorum  viro- 
rum  in  istas  de  Deo  et  anima 
demonstrationes  ;  cum  respon- 
sionibus  auctoris.  Editio  ultima 
prioribus  auctior  et  emendatior. 
Amstelodami,  apud  Danielem  Else^ 
virium,  1678,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.  —  191  pp.  pour  la  !•  partie.  —  164  pp. 
pour  VApptndix.  —  88  pp.  pour  VEpùtcla  ad  Voetium, 

Cinquième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne  des  Meditationes  dans  le  format 
in-4.  Voir  le  n®  1008. 

1546.  Jacobi,  Joh.  Fr.  F.  Gro- 
Novii  Epistolae,  in  quibus  multa 
Titi  Livii  loca  geographica  emen- 
dantur  et  illustrantur.  Amsielo^ 
dami,  apud  Danielem  Elsevirium, 
1678,  in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

58  pp.  —  I  f .  d'errata. 

Tirage  à  part  des  lettres  de  Jacques 
Gronovius  qui  font  partie  du  Tite-Live 
variorum  de  1679  (^^  1568),  o^  elles  se 
trouvent  placées  à  la  fin  du  tome  II. 

Dans  une  lettre  à  Magliabechi,  J.  Gro- 
novius se  plaint  vivement  de  ce  que 
rédition  ait  été  imprimée  en  si  petits 
caractères.  Il  en  a  été  si  outré,qu'il  a 
proposé  d*en  faire  exécuter  ailleurs  une 
autre  à  ses  frais,  ce  à  quoi  Elzevier  s* est 
refusé  :  «  Epistolarum  mearum  ad  Titi 
Livii  loca  geographica  editio  in  paucis 
diebus  fiet.  Literarum  forma,  quas  huic 
rei  destinavit  typographus,  est  iusto 
minor,  et  pertenuis;  ut  paene  tasdeat  me 
Elzevirio  istas  commisisse  :  et  id  cum  eo 
questus  iam  sum,  petens  ab  eo  veniam, 
ut  mihi  liceret  aliis  literis,  meo  sumptu 
alibi  vulgare  :  sed  non  concedit.  Profecto 
admodum  eegre  me  res  illa  commovit.  i 
(21  jan.  1678.  Clar.  Belgarum  ad  A.  Ma- 
gliabechium  Epistola,  t.  II,  p.  109.) 

1547.  Il  Pastor  fido,  tragico- 
media  pastorale,  del  signor  cava- 


1 


398 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1678). 


lier  Battista  Guarini,  con  una 
nuova  aggiunta.  In  Amsterdam, 
nella  stamperia  del  S.  D.  Elsevier. 
Et  in  Parigi  si  vende  appresso 
Thomasojolly,  nel  Palazzo,  1678, 
in-24. 

I  f.  pour  le  front,  gravé.  —  256  pp.,  y  compr.  le 
titre  impr.  —  6  prav.  de  Séb.  Lederc. 

•  J'ai  vu,  dit  Bérard,  deux  éditions  du 
Pastor  fido  sous  la  même  date  de  1678, 
entre  lesquelles  je  n'ai  remarqué  aucune 
diflférence  sensible.  »  Le  Pastor  fido  est 
le  seul  des  petits  classiques  italiens  dont 
il  soit  fait  mention  dans  le  catal.  de  1681 
(voir  le  no  969).  Les  autres  que  nous 
décrivons  sous  les  no»  1542,  1549,  1556 
®t  1557»  n'y  figurent  pas,  preuve  que 
Daniel  les  a  exécutés  exclusivement 
pour  le  compte  du  libraire  parisien 
Thomas  Jolly. 

1548.  Titi  Livii  Historiarum 
quod  extat  ex  recensione  I.  F.  Gro- 
novii.  Amstelodami,  apud  Danielem 
Elzevirium.  A^  1678,  in-12. 

I  f.  (titre  gravé).  —  788  pp. 

Cette  édition,  qui  renferme  en  un  seul 
volume  toute  l'histoire  de  Tite-Live, 
est  imprimée  sur  deux  colonnes,  avec 
des  caractères  d'une  extrême  finesse  et 
d'une  grande  netteté. 

Les  premières  épreuves  du  frontispice 
gravé  portaient  :  Historiarum  libri  quoi 
extant,  et  le  bouclier  qui  soutient  le 
bras  de  la  figure  de  Rome  était  vide  de 
toute  inscription.  Pour  le  tirage  définitif, 
l'éditeur  fit  remplacer  les  mots  libri 
quoi  extant  par  quod  extat ,  et  graver  sur 
le  bouclier  les  quatre  lettres  consacrées 
S.  P.  Q.  R.  Le  motif  de  ce  changement 
est  facile  à  deviner.  On  a  voulu  simple- 
ment rendre  le  frontispice  plus  conforme 
à  celui  du  Tite-Live  variorum  (no  1568), 
dont  il  est  la  reproduction  exacte.  Mot- 
teley  a  fait  grand  bruit  de  cette  diffé- 
rence, qui  mérite  à  peine  d'être  notée, 
et  dont  le  Florus  de  1638  (n®  467)  nous 
fournit  un  exemple  à  peu  près  identique. 

Ce  Tite-Live  est  assez  commun,  ce 
qui  le  maintient  à  un  prix  peu  élevé. 


Mais  on  rencontre  rarement  des  exem- 
plaires grands  de  marges,  c'est-à-dire 
ayant  environ  150  mill.  de  hauteur.  Vend. 
mar,  bl.  h.  152  mill.  270  frs.  Renouard; 
tnar.br,  (Thouvenin)  h.  150  V>  mill-  coté 
210  frs.  Bull,  du  Bibliopk»^  1853,  p.  313; 
mar.  bl.  (Simier)  h.  150  ^a  mill.  98  fn. 
Brunet,  rev.  80  frs.  Huillard;  vcL  L 
152  Va  mill.  151  frs.  Tufton;  mar.  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  149  mill.  195  frs. 
L.  de  Montgermont. 

Un  précieux  exempl.  broché  non  rogné, 
le  seul  connu  en  cette  condition,  a  été 
adjugé  22  liv.  10  sh.  vente  J.  T.  Payne, 
à  Londres;  il  mesurait  162  milL 

1549.  L'Adone,  poema  heroico 
del  C.  Marino,  con  gli  argomenti 
del  conte  Sanvitale,  e  rallegorie 
di  don  Lorenzo  Scoto.  Aggiuntovi 
la  tavola  délie  cose  notabili.  Di 
nuovo  ricorreto,  e  di  figure  or- 
natto.  In  Amsterdam,  nella  stam- 
peria  del  S.  D.  Elsevier.  Et  in 
Parigi  si  vende  appresso  Thomaso 
Jolly,  nel  Palazzo,-  1678,  4  vol. 
in-24. 

T.  I  :  373  pp^  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  thie 
impr.  —  7  gravures  de  Séb.  Lederc. 

T.  II  :  301  pp.  —  5  gravures. 

T.  III  :  357  pp.  —  5  gravures. 

T.  IV  :  3x0  pp.  —  3  gravures.  —  13  ff.  n.  ch.  de 
table. 

1550.  C.  Velleii  Paterculi 
quae  supersunt.  Nicolaus  Hein- 
sius  Dan.  F.  recensuit,  et  casti- 
gationum  libellum  addidit.  Amsie^ 
lodamiy  ex  officina  Elzeviriana. 
Pi?  1678,  pet.  in-12. 

23  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  xxj  pp.  — 
29  pp.  d'index.  —  108  pp.,  faux  titre  compris,  poor  le 
liber  castigationum.  —  6  ff.  n.  ch.  pour  les  addccrda. 
l'index  et  les  corrigenda. 

Des  cinq  éditions  de  Paterculus  don- 
nées par  les  Ëlzevier,  celle-ci  est  la 
plus  estimée.  Elle  présente  un  texte 
nouveau  revu  par  N.  Heinsius. 

Vend,  non  rogné,  mar.  bl.  (Bauzonnet) 
90  frs.  Brunet. 


DANIEL  ELZEVIER. 


399 


1551.  Histoire  du  roy  Henry 
le  Grand,  composée  par  messire 
Hardouin  de  Perefixe  archeves- 
que  de  Paris,  cy-devant  précep- 
teur du  Roy.  A  Amsterdam,  chez 
Daniel  Elsevier,  1678,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  (daté  1679)  et 
le  titre  impr.  —  566  pp.  —  lo  ff.  pour  le  Poime  de 
Cassagnes. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de 
rédition  de  1664  (n®  1346). 

1552.  Enarratio  methodica 
trium  Gebri  medicinarum ,  in 
quibus  continetur  lapidis  philo- 
sophie! vera  confectio.  Autore 
anonymo  sub  nomine  iEyrensei 
Philalethes,  natu  Angli,  habita- 
tione  cosmopolitae.  Amstelodami, 
apud  Danielem  Elsevirium,  1678, 
in-8. 

Marque  :  la  Minerve. 

232  pp.  en  tout. 

Il  y  a  des  exemplaires  de  cette  édition 
dont  l'adresse  porte  :  Sumptibus  Guil- 
Ulmi  Cooper,  hihliopolœ  Londinensis,  ad 
insigne  Pelicani,  in  vico  vulgo  dicto  LitU 
Britain,  1678. 

1553.  L.  et  M.  Annaei  Senec^e 
Tragœdise,  cum  notis  Th.  Far- 
nRhii.  Amstelodami,  apud  Danielem 
Elsevirium.  A**  1678,  in-24. 

428  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  2  ff.  blancs. 

1554.  I.  Sleidani  de  qvatvor 
svmmis  imperiis  libri  très  :  pos- 
trema  editione  hac  accurate  re- 
cogniti.  Amstelodami;  apud  Dante" 
lem  Elzevirium.  A®  1678,  in-24. 

237  PPm  y  compr.  le  titre  gravé.  —  25  ff.  n.  ch. 
dUndez.  —  I  f .  blanc. 

Troisième  et  dernière  édition  donnée 
par  les  Elzevier  d'Amsterdam. 

^555'    C.    Cornelivs    Tacitvs 


cum  optimis  exemplaribus  colla- 
tus.  Adiecti  sunt  capitulorum 
numeri.  Amstelodami,  typis  Da- 
nielis  Elzevirii,  1678.  Sumptibus 
societatis,  in-24. 

6^4  PP'i  y  compr.  le  titre  gravé.  —  za  ff.  pour 
l'index. 

Troisième  et  dernière  édition  el^evi- 
rienne  de  ce  format,  réimprimée  ligne 
pour  ligne  sur  la  précédente  de  1665 
(no  1364). 

1556-  Aminta,  favola  bosca- 
reccia  di  Torquato  Tasso.  In 
Amsterdam,  nella  stamperia  del 
S.  D.  Elsevier.  Et  in  Parigt  si 
vende  appresso  Thomaso  Jolly,  nel 
Palazzo,  1678,  in-24. 

85  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.  — 
6  grav.  de  Séb.  Lederc. 

1557.  Il  Goifredo,  overo  Gieru- 
salemme  Liberata,  poema  heroico 
del  Sig.  Torquato  Tasso,  con 
Tallegoria  universale  dell  istesso, 
et  con  gli  argomenti  del  Sig,  Ho- 
ratio  Ariosti,  et  di  bellissime 
figure  adornato.  In  Amsterdam, 
nella  stamperia  del  S.  D.  Elsevier. 
Et  in  Parigi  si  vende  appresso 
Thomaso  Jolly,  nel  Palazzo,  1678, 
2  vol.  in-24. 

T.  1 :  271  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
iropr.  —  T.  II  :  285  pp. 

L'ouvrage  est  orné  du  portrait  du 
Tasse,  et  de  20  figures  de  Séb.  Leclerc. 

1558.  'H  XOl^lVTJ  8l(t^>i7j.  No- 

vum  Testamentum,  ex  regiis 
aliisque  optimis  editiohibus  cum 
cura  expressum.  Amstelodami,  ex 
officina  Elseviriana,   1678,  in-24. 

Marque  :  la  Minerve. 

8  ff.  limin.  —  703  pp. 

Quatrième  édition  de  ce  format,  repro- 
duisant ligne  pour  ligne  la  précédente 


400 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1678-79). 


de  1670.  Un  exempt,  non  rogné,  d.-^el., 
a  été  adjugé  au  prix  exorbitant  de  95  frs. 
Yemeniz. 

1559-  Posteritati.  J.  Aug. 
Thuani  Poematium,  in  quo  argu- 
tias  quorundam  importunorum 
criticorum  in  ipsius  historias  pro- 
palatas  refellit.  Opus  hue  usque 
fere  sepultum,  nunc  redivivum 
notisque  perpetuis  illustratum 
operâ  atque  studio  I.  Melanch- 
thonis.  Amstelodami,  apud  Da^- 
nielem  Elsevirium,  1678,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.  -  74  PP- 

Ce  petit  poëme  de  J.  Aug.  de  Thou 
était  resté  enfoui  (sepultus^  comme  s'ex- 
prime le  titre)  parmi  les  pièces  com- 
plémentaires de  son  Histoire,  édit.  de 
Genève,  1620.  La  présente  édition  a  été 
publiée  par  les  soins  de  Jac.  Pineton  de 
Chambrun,  qui  a  grécisé  son  nom  en 
celui  de  Melanchthon.  Elle  est  précédée 
d'une  dédicace  à  Const.  Huygens. 

1679. 

1560.  De  l'Art  de  parler.  Sui- 
vant la  copie  imprimée  à  Paris, 
chez  André  Pralard,  1679,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  ff.  limin.  —  336  pp.  —  5  ff.  de  table.  —  z  f .  blanc. 

Seconde  édition  elzevirienne,  réim- 
primée page  pour  page  sur  celle  de  1676 
(no  1515).  Le  libraire  A.  Moetjens,  de  La 
Haye,  ayant  acquis,  après  la  mort  de 
Daniel,  ce  qui  restait  de  l'édition,  fit 
réimprimer  les  feuillets  limin.  et  la  fin 
de  la  table,  et  remit  l'ouvrage  en  vente 
avec  de  nouveaux  titres,  datés  de  1685. 

1561.  Décret  de  N.  S.  P.  le 
pape  Innocent  XI.  contre  plu- 
sieurs propositions    de    morale. 


Suivant  les  exemplaires  de  Rome, 
de  V  imprimerie  de  la  révérendissime 
Chambre  apostolique,  1679,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

140  pp.  —  2  ff.  blancs. 

C'est  le  décret,  en  date  du  z  mars  1679, 
contre  les  maximes  des  casuistes.  Le 
texte,  en  latin  et  en  français,  est  accom- 
pagné d*un  commentaire  assez  étendu, 
qui  trahit  Térudition  précise  et  la  piété 
austère  d*un  controversîste  de  l'école 
de  Port- Royal. 

Bien  que  le  volume  ne  contienne  ni 
fleurons,  ni  lettres  grises,  on  reconnaît 
facilement,  tant  à  la  beauté  de  Timpra- 
sion  qu*à  la  sphère  du  titre,  qu*il  sort 
des  presses  elzeviriennes  d'Amsterdam. 
Il  est  porté  d'ailleurs  avec  l'astérisque 
dans  le  catal.  de  1681. 

1562.  De  l'Éducation  des  en- 
fans,  et  particulièrement  de  celle 
des  princes.  Où  il  est  montré  de 
quelle  importance  sont  les  sept 
premières  années  de  la  vie. 
A  Amsterdam^  chez  Daniel  Else- 
vier, 1679,  in-8. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  262  pp.  —  i  f .  blanc. 

Quoique  le  titre  ne  l'indique  pas,  ce 
traité  est  une  seconde  édition  remaniée 
de  l'ouvrage  intitulé  :  De  la  première  édu- 
cation d^un  prince,  depuis  sa  naissance  jus- 
qu'à rage  de  sept  ans,  Rotterdam,  Amout 
Leers,  1654,  in-8.  Le  style  a  été  rajennit 
et  l'on  a  ajouté  plusieurs  chapitres  dans 
le  corps  de  l'ouvrage. 

Suivant  Barbier,  l'auteur  de  ce  der- 
nier écrit  serait  Frédéric  Rivet,  gentil- 
homme domestique  du  prince  d'Orange. 
Ce  qui  donne  du  poids  à  cette  opinion. 
c'est  que  l'auteur  dit  dans  sa  préface 
que  la  conversation  des  honnêtes  gens 
est  le  seul  livre  où  il  a  étudié,  et  que 
ses  remarques  viennent  plus  de  pratique 
que  de  théorie.  Or  on  sait  qu'André 
Rivet,  le  père  de  Frédéric,  avait   été 


DANIEL  ELZBVIER. 


401 


appelé  en  1632  à  la  cour  du  stadhouder 
pour  diriger  Téducation  du  petit  prince 
Guillaume  d'Orange,  et  Ton  a  même  con- 
servé le  discours  qu*il  prononça  à  cette 
occasion  (no  375).  Frédéric  Rivet  était 
donc  fondé  à  dire  qu'il  connaissait  par 
la  pratique  en  quoi  consistait  T éducation 
d*un  prince. 

Barbier  ajoute  :  c  L'abbé  Le  Blanc, 
dans  la  préface  qu'il  a  mise  en  tète  des 
Lettres  de  M.  de  Fontenay  sur  l'éduca- 
tion des  princes  (p.  xxv),  dit  qu'un  des 
meilleurs  ouvrages  en  ce  genre  est  celui 
qui  a  pour  titre,  De  VÉducation  des  en- 
fanSf  etc.,  et  il  en  cite  un  chapitre  afin 
d'en  faire  sentir  le  mérite.  » 

1563.  Des.  Erasmi  Roterod. 
Colloqvia  nunc  emendatiora.  Anh- 
sUlodami,  ex  officina  Elzeviriana. 
Anno  1679,  pet.  in-12. 

xo  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gnvë.  —  67a  pp. 

Troisième  édition  elzevirienne  d'Am- 
sterdam, reproduisant  ligne  pour  ligne 
les  deux  précédentes  de  1655  et  de 
1662. 

1564.  L'Illustre  Parisienne, 
histoire  galante  et  véritable.  Dé- 
diée à  la  reyne  d'Espagne.  Suivant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  1679, 
2  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

I*  put.  :  132  pp.  —  2«  part,  (daté  1680)  :  133  pp. 

Ouvrage  porté  avec  l'astérisque  dans 
le  catal.  de  1 681.  Je  décris  la  première 
partie  d'après  une  note  qui  m'est  trans- 
mise par  le  D^*  Hafner,  bibliothécaire  à 
Winterthur.  —  Dans  l'exemplaire  que 
j'ai  sous  les  yeux,  la  seconde  partie,  à  la 
sphère,  est  la  seule  qui  ait  été  imprimée 
par  Daniel  Blzevier.  La  première  partie 
n'a  pas  la  sphère,  et  porte  le  nom  de 
l'auteur  : 

l'illustrb  Parisienne,  histoire  ga- 
lante et  véritable.  Dédiée  à  la  nouvelle 
reyne  d'Espagne.  Par  le  S*"  Prechac. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris,  chez 
la  veuve  Olivier  de  Varennes,  au  Palais, 


dans  la  salle  royale,  au  Vase  d^or,  1679, 
pet.  in-i2,  de  113  pp.  et  3  ff.  blancs. 

Les  cahiers  sont  signés  en  6;  en  tète 
de  l'épitre  dédicatoire  les  tètes  de  profil 
d'Ab.  Wolfgang. 

1565.  D.  JvsTiNiANi,  sacratîs- 
simi  principis  Institutionura  sive 
elementorum,  libri  quatuor,  notis 
perpetuis  multo,  quam  hucusque, 
diligentius  illustrati,  cura  et  stu- 
dio Arnoldi  Vinnii  J.  C.  Editio 
postrema  ab  auctore  recognita. 
Amstelodami,  ex  officina  Elsevi" 
riana,  1669.  Cum  privilegio  Sacr. 
Cas.  Afajest.,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

13  ff.  limin.,  y  coxnpr.  le  front,  gravé  (daté  1679)  et 
le  titre  impr.  —  643  pp.  —  3  ff.  blancs. 

Cinquième  et  dernière  édition  elzevi- 
rienne  de  cet  ouvrage.  Nous  avons  fait 
remarquer  ci-dessus  (n»  1408)  que  le 
millésime  du  titre  est  fautif,  et  que  la 
véritable  date  est  celle  du  frontispice 
gravé. 

1566.  Th:  À  Kbmpis  canonici 
regularis  Ordin:  S.  August:  de 
Imitatione  Christi  libri  quatuor. 
Amstelodami,  ex  officina  Elzevi- 
riana^  1679,  pet.  in-i2. 

.  361  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  le  faux  titre.  — 
X  f.  bUac. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  l'édi- 
tion donnée  par  Louis  et  Daniel  en  1658 
(no  1232).  Elle  est  très  inférieure  aux  deux 
précédentes.  Néanmoins  un  exempl.,  ne 
mesurant  que  127  milK,  mais  revêtu 
d'une  riche  reliure  de  Padeloup,  s'est 
vendu  successivement  100  frs.  Pixeré- 
court,  210  frs.  Millot  et  1400  frs.  Potier; 
un  autre,  mar.  r,  (Du  Seuil)  h.  131  mil!. 
370  frs.  L.  de  Montgermont. 

1567.  Lettre  à  un  amy  où  l'on 
rend  compte  d'un  livre,  qui  a  pour 
titre,  Histoire  critique  du  Vieux 
Testament  y   publié    à  Paris    en 

51 


402 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1679-80). 


1678.    Amsterdam,    chez    Daniel 
Elsevier,  1679,  in-12. 
Marque  :  la  Minerve. 

I  f. (titre).—  213  pp.  —  3  pp.  n.  ch.  pour  les  addi- 
tions et  Terrata. 

Cette  lettre  sur  T Histoire  du  Vieux 
Testament  du  P.  Simon,  est  d'Ézéchiel 
Spanheim.  (Cf.  Burmanni  SylL,  t.  IV, 
p.  591.)  On  y  joint  la  Réponse,  imprimée 
en  1680,  avec  la  fausse  adresse  d^Amst., 
Dan, Elsevier,  et  que  nous  décrivons  dans 
la  troisième  partie. 

1568.  Titi  Livn  Historiarum 
quod  extat,  cum  perpetuis  Car. 
Sigonii  et  J.  F.  Gronovii  notis. 
Jac.  Gronovius  probavit,  suasque 
et  aliorum  notas  eidjecit.  Amstelo" 
dami,  apud  Danielem  Elsevirium, 
An®  1679,  3  vol.  in-8. 

T.  I  :  24  ff.  limin.,  y  coxnpr.  le  titre  gravé,  le 
portrait  de  l'évêque  F.  de  Furstenberg  et  celui  de 
J.  F.  Gronovius.  —  922  pp.  —  35  ff.  n.  ch.  pour  l'index 
et  l'errata.  —  62  pp.  pour  la  chronologie  de  Sigonius. 

T.  II  (daté  Z678)  :  973  pp.  —  61  pp.  n.  ch.  pour 
l'index  et  l'errata.  —  58  pp.  pour  les  lettres  de  Jacq. 
Gronovius. 

T.  III  (daté  1678)  :  1080  pp.  —  42  ff.  n.  ch. {BuUialdi 
episMUf  index  et  errata).  —  i  f .  blanc. 

Édition  que  l'on  recherchait  beaucoup 
autrefois  pour  la  collection  des  variorum. 
Elle  est  très  supérieure  à  celle  de  1665 
(no  1358)  et  se  rencontre  beaucoup  plus 
rarement. 

1569.  Les  Œuvres  de  monsieur 
MoLiBRB.  A  Amsterdam,  chez  Ja^ 
ques  le  Jeune,  1679,  5  vol.  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  4  ff.  limin.  (front,  gravé,  titre  irapr.,  Remer- 
ciement au  Roy).  —  UEstourdy.  —  Le  Dipit  amou- 
reux. —  Les  Précieuses  ridicules.  —  Sganarelle.  — 
Les  Fascheux. 

T.  II  :  1  f.  (titre).  —  Le  Festin  de  Pierre  (de  Dori- 
mond).  —  U Escale  des  maris.  —  VEscolc  des  femmes. 

—  La  critique  de  PEscole  des  femmes.  —  La  Princesse 
d:Élide. 

T.  III  :  I  f.  (titre).  —  UAmour  médecin.  —  Le 
Misantrope.—  Le  Médecin  malgré  luy.  —  Le  Sicilien. 

—  Amphitryon.  —   Le  Mariage  forcé.  —  George 
Dandin. 

T.  IV  :  X  f.  (titre).  —  L* Avare.  —  VImposteurou 
le  Tartufe.  —  Monsieur  de  Pourceaugnac,  —  Le 
Bourgeois  gentilhomme. 


T.  V  :  1  f.  (titre).  —  Les  Fourberies  tU  Scapiu.  - 
Psiché.  —  Les  Femmes  sçavantes.  —  Le  Malade  sma- 
ginaire.  —  L'Ombre  de  Molière  (de  Bréconrt). 

Réimpression  textuelle  du  Molière  de 
1675  (no  1511)1  avec  cette  seule  difié- 
rence  que  le  Malade  imaginaire  ne  forme 
qu'une  seule  pièce. 

Toutes  les  comédies  comprises  dans 
ces  cinq  volumes  doivent  être  datées  de 
1679,  à  l'exception  des  Femmes  sçavantes, 
qui  sont  de  1678,  et  des  pièces  suivantes, 
qui  souvent  (mais  non  toujours)  sont  de 
la  réimpression  faite  par  Daniel  ou  sa 
veuve  en  1680  et  1681  :  Sganarelle,  1680; 
la  Critique  de  VEscole  des  femmes^  16S0; 
V Amour  médecin,  1680;  U  Sicilien,  1680; 
G.  Dandin,  1680  ou  1681;/^  Bourgeois 
gentilhomme,  1680;  les  Fourberies  de 
Scapin,  1680;  Psiché,  1680;  r  Ombre  de 
Molière,  1681. 

On  joint  également  à  ce  Molière  le 
volume  des  Œuvres  posthumes,  Amst., 
J.  le  Jeune,  1684  ou  1689. 

Quoique  moins  recherchée  que  la  pré- 
cédente, cette  édition  conserve  encore 
une  assez  grande  valeur,  lorsque  toutes 
les  pièces  sont  de  bonne  date.  Vend. 
V.  fauve,  h.  131  mill.  (avec  les  Œuvres 
posthumes  de  1689)  151  frs.  Bérard,i25  ^ 
de  Soleinnje,  160  frs.  Pieters,  mo  fis.  De 
la  Villestreux;  mar.  r.  (Bauzonnet) 
h.  131  mill.  (avec  les  Œuvres  posthumes 
de  1684)  510  frs.  Yemeniz;  mar.  r. 
(Lortic)  h.  129  mill.  (avec  le  vol.  de 
1684)  355  frs.  Soleil;  mar.  bl.  (Duru) 
h.  130  mill.  (avec  le  vol.  de  1689)  295  frs. 
Pasquier. 

1570.  Considérations  politiques 
sur  les  coups  d'Estat.  Par  Gabriel 
Naudé,  Parisien.  Sur  la  copie  de 
Rome,  1679,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

358  pp.  >-  z  f.  de  table. 

Seconde  édition  elzevirienne,  moins 
jolie  que  celle  de  1667,  qu'elle  reproduit 
textuellement,  quoiqu'avec  une  pa^na- 
tion  différente.  Vend,  non  rogné,  mar,  r. 
(Duru)  34  frs.  Giraud. 

1571.  Nouveau  traité  de  la  civi- 
lité qui   se   pratique  en    France 


DANIEL  ELZEVIER. 


403 


parmi  les  honnestes  gens.  Troi- 
sième édition,  corrigée  et  aug- 
mentée.-4  Amsterdam,  chez  Jaques 
le  Jeune,  1679.  Sur  la  copie  impri- 
mée à  Paris,  pet.  in-i2. 
Marque  :  la  Spkère. 

6  ff.  Hmin.  —  274  pp.  —  x  f .  pour  la  table. 

Réimpression  ligne  pour  ligne  de  la 
seconde  édition,  parue  en  1672  (n»  1474). 

i572.FrancisciDeIeboe,SYLVH 
Opéra  medica,  tam  hactenus  ine- 
dita,  quàm  variis  locis  et  formis 
édita;  nunc  verô  certo  ordine  dis- 
posita,  et  in  unum  volumen  re- 
dacta,  cum  duplici  indice,  uno 
librorum  et  capitum,  operi  prae- 
misso,  altero  rerum,  ad  calcem 
adjecto.  Amstelodami,  apud  Da- 
nielem  Elsevirium  et  Abrahamum 
Wolfgang,  1679.  Cum  privilegiis 
Sacra  Cœsareœ  Majestatis,  Ordd, 
Belgii  Fœd,  et  Ordd.  Hollandia 
Westfrisiœque,  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

4  fi.  limin.  —  934  pp.  —  13  ff.  d'indtx.  —  x  f .  bkmc 
—  A  la  Bttite  des  limin.  un  grand  portrait  plié  de 
Sylvius,  par  C.  Van  Dalen. 

Fr.  Deleboe,  qui  avait  traduit  ou  cru 
traduire  son  nom  en  celui  de  Sylvius 
(De  le  boe,  Du  bois\,  était  professeur  de 
médecine  pratique  à  l'Université  de 
Leyde.  Il  naquit  en  1614  et  mourut  en 
1672.  On  trouvera  une  analyse  détaillée 
de  ce  volume  dans  les  Mémoires  de 
Paquot,  t.  I,  p.  196  et  ss*  Une  seconde 
édition  parut  chez  les  mêmes  éditeurs 
dès  Tannée  suivante  (no  1590). 

1680. 

1573.  Adélaïde  de  Champagne» 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1680,  4  part,  en  2  vol.  pet»in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

le  et  2«  part.  :  165  pp.  —  i  f .  blanc.  ~  Le  titre  de 
la  20  part.,  p.  87. 


3*  et  4e  part.  :  176  pp.  —  2  ff.  blancs.  —  Le  titre  de 
la  4«  part.  p.  93. 

Véritable  elzevier  d* Amsterdam,  cité 
avec  l'astérisque  dans  le  catal.  de 
1681. 

Vend,  en  i  vol.  mar.  r.  (Duru)  30  frs. 
Solar;  mar.  r.  (Koehler)  26  frs.  Pieters. 

L'auteur  de  ce  roman  est  P.  Dortigue 
de  Vaumorière.  L'édition  originale  parut 
à  Paris,  chez  Claude  Barbin,  1680, 4  part., 
in-i2. 

1574.  Les  Amours  de  Catulle. 
Par  le  S'  D.  L.  C.  Suivant  la 
copie  à  Paris,  chez  Claude  Barbin^ 
1680  y  2  tom.  en  z  vol.  pet. 
in-i2. 

12  ff.  limin.  —  240  pp.  (le  titre  de  la  2*  part.  p.  103  ). 

Les  A  mours  de  Catulle  sont  portés  avec 
l'astérisque  dans  le  catal.  de  168 1. 
L^édition  hollandaise  que  nous  venons 
de  décrire  est  assez  bien  exécutée,  mais 
elle  est  étrangère  aux  presses  elzevi- 
riennes.  On  la  reconnaîtra  aux  pp.  196 
et  224,  cotées  par  erreur  169  et  124. 
Daniel  l'avait-il  fait  imprimer  pour  son 
compte  par  un  de  ses  confrères,  ou  bien 
en  existe-t-il  une  autre,  véritablement 
elzevirienne?  Nous  l'ignorons,  mais  la 
seconde  hypothèse  parait  plus  vraisem- 
blable. 

Les  initiales  D.  L.  C.  désignent  le 
S'  de  la  Chapelle. 

Il  existe  sous  la  même  date  et  avec  le 
même  nombre  de  pages  une  contrefaçon 
très  grossièrement  exécutée» 

1575.  Vestitus  sacerdotum  He- 
brsBorum,  sive  commentarius  am- 
plissimus  in  Exodi  cap.  XXVIII, 
ac  XXIX.  et  Levit.  cap.  XVI. 
aliaque  loca  S.  Scripturae  quam- 
plurima.  Auctore  Johanne  Brau- 
Nio,  Palatino.  Cum  indicibus  lo- 
cupletissimis  et  tabulis  aeneis 
elegantissimis.  Amstelodami,  ve- 
neunt  apud  Janssonio-Waesbergios, 
Danielem  Elsevirium,  viduam  J.  à 


404 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1680). 


Someren  et  Henr.  et  Theod.  Boom, 
1680,  2  tom.  en  i  vol.  in-4. 

Marque  :  la  Minerve. 

T.  1 :  30  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  inpr.  —  430  pp.  —  18  ff.  n.  ch.  pour  les  iodes.  — 
Deux  planches  en  regard  des  pp.  360  et  361. 

T.  II  :  a  ff.  limin.  (titre  et  table  des  cha|Htrcs).  -<- 
pp.  431  à  940.  —  24  ff-  poor  les  index  et  l'errata.  — 
Trois  planches  en  regard  des  pp.  534, 822  et  823* 

Outre  les  cinq  planches  hors  texte» 
Touvrage  est  orné  d'un  frontispice  et  de 
plusieurs  figures  très  finement  gravées 
par  B.  Stoopendaal,  et  comprises  dans 
la  pagination. 

Dans  l'exemplaire  de  la  Bibliothèque 
de  La  Haye,  le  titre  du  t.  II  porte  la 
marque  du  Solitaire,  avec  l'adresse 
Lugd.  Bat.f  apud  Amoldum  Doudium.  En 
effet  l'ouvrage  a  été  imprimé  à  Leyde, 
par  la  veuve  et  les  héritiers  de  Jean 
Elzevier,  comme  on  le  voit  par  les  orne- 
ments typographiques.  Il  existe  au  moins 
deux  éditions  postérieures. 

J.  Braunius,  l'auteur  de  ce  livre,  est 
le  même  qui  a  donné,  sous  le  nom  de 
Jean  Brun ,  la  Véritable  religion  des  HoU 
landoiSy  Amst.,  1675,  P^^*  in-i2» 

1576.  Clitie,  nouvelle.  Suivant 
la  copie  imprimée  à  Paris  chez 
Claude  Barbin,  1680,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

1  f.  poar  le  titre.  —  206  pp. 

Petit  volume  imprimé  par  Daniel  Eize- 
vier,  et  cité  avec  l'astérisque  dans  le 
catal.  de  1681. 

1577.  Arnoldi  Corvini  à  Bel- 
deren,  J.  C.  Jus  feudale,  per  apho- 
rismos  strictim  explicatum.  Editio 
tertia,  priori  emendatior.i4ms/£/o- 
dami,  ex  officinâ  Elsevirianâ,  1 680, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  ~ 
216  pp. 

Réimpression  textuelle  de  la  seconde 
édition,  donnée  par  Louis  et  Daniel,  en 
1660  (no  1256). 


1578.  La  Devineresse,  ou  les 
faux  enchantemens.  Comédie  re- 
présentée par  la  troupe  du  Roy. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 

1680,  pet.  in-i2. 
Marque  :  la  Sphère, 

190  pp.  en  toot. 

Édition  imprimée  par  Daniel  ELzevicr, 
et  marquée  de  l'astérisque  au  catal.  de 

1681.  La  pièce  est  de  Th.  Corneille  et 
Donneau  de  Visé;  elle  parut  originaire- 
ment à  Paris,  Blageart^  1680,  in-12.  On 
sait  que  les  auteurs  en  peignant  la  devi- 
neresse ont  eu  en  vue  la  fameuse  Voisin, 
brûlée  en  place  de  Grève. 

Vend.ffiar.&/.(Chambolle-Dani)  32frs. 
Potier;  mar.  bU  (Cape)  60  frs.  L.  de 
Montgermont. 

1579.  Dissertation  sur  les  prin- 
cipes des  mixtes  naturels,  faite 
en  Tan  1677.  Par  le  S'  Du  Clos, 
conseiller  et  médecin  ordinaire  du 
Roy  et  l'un  des  physiciens  de 
l'Académie  Royale  des  sciences. 
A  Amsterdam,  chez  Daniel  Elsevier, 
i68oy  in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

X03  pp.  en  tout. 

Opuscule  imprimé  en  gros  caractères, 
et  devenu  rare. 

1580'.  Pétri  Prancii  Ferdinan- 
dus  :  seu  carmen  panegyricum  re- 
verendissimo  celsissimoque  prin- 
cipi  Perdinando  Paderbornensi  ac 
Monasteriensi  episcopo,  burggra- 
vio  Strombergensi,  S.  R.  I.  prîn- 
cipi,  comiti  Pyrmontano,  domino 
in  Borklohe,  et  libero  baroni  de 
Furstenberg  scriptum  ac  conse- 
cratum.  Amstelodami,  apud  Danie- 
lem  Elsevirium,  1680,  in-fol. 

Marque  :  la  Minerve, 

36  pp.  en  tout. 

Voir  ci-après  le  n®  1593. 


DANIEL  ELZEVIER. 


405 


1581.  Stephani  Gradii  biblio- 
thecae  Vaticanae  praefecti  Disserta- 
tiones  pbysico-mathematicae  qua- 
tuor. Prima  agit  de  directione 
navis  ope  gubernaculi.  Secunda, 
de  causa  naturali  motus  accélérât! 
et  aequalibus  ejus  in  descensu 
corporum  gravium  ad  aequalia 
momenta  temporum  incrementis, 
Tertia,  de  loco  Galilœi,  quo  punc- 
tum  lineae  sequale  pronuntiat. 
Quarta,  de  stellae  polaris  diversa 
ad  oculum  ac  in  se  ipsa  est  a 
puncto  verticali  et  horizonte  dis- 
tantia.  Afnstelodami,  apud  Dante- 
lem  Elsevirium.  A®  1680,  in-12. 

Marque  :  la  Minerve, 

15  ff.  limin.  —  63  pp.  —  z  f .  blanc. 

Cet  Opuscule  a  été  publié  par  D.  Elze- 
vier  à  la  recommandation  de  Nie.  Hein- 
sius.  Etienne  Gradi  était  conservateur 
de  la  bibliothèque  du  Vatican.  Ses  poé- 
sies ont  été  recueillies  dans  les  Septem 
virorum  poematu  (n®  1478).  M.  Weiss, 
dans  la  Biographie  Univ.,  doute  que 
ce  soit  le  même  personnage  qui  a  écrit 
les  Dissertationes  phystco-mathematica. 
L*énoncé  du  titre  ne  laisse  pas  Tombre 
d'un  doute  à  cet  égard.  Voici,  au  surplus, 
quelques  lignes  de  Grœvius  qui  complè- 
tent la  démonstration  :  «  Gradii  epistolas 
aveo  videre,  nec  non  hujus  disserta- 
tiones. Si  Elzevirius  gravatur  harum 
editionem,  me  vide,  aut  hic,  aut  Amste- 
rodami  inveniam,  qui  illas  in  lucem 
emittat  suis  typis  descriptas.  Nam  Gra- 
dium  magni  facio.  Legi  nuperrime  ora- 
tionem  de  eligendo  summo  Pontifice 
post  obitum  Alexandri  VII.  ab  ipso  ha- 
bitam  in  basilica  Principis  Apostolorum, 
summa  cum  voluptate.  Nihil  enim  illa 
cultius...  »  (N.  Heinsio,  27  jan.  1679, 
Burmanni  Syll,^  t.  IV,  p.  603.) 

D'après  le  fleuron  de  la  p.  i,  nous 
croyons  que  ce  volume,  d'ailleurs  mé- 
diocrement exécuté)  sort  des  presses  des 
Hackius,  à  Leyde. 


1582.  Hugo  Grotius  de  veri- 
tate  religionis  christianse.  Editio 
novissima,  in  qua  ejusdem  anno- 
tationes  suis  quaeque  paragraphis 
ad  faciliorem  usum  subjectae  sunt. 
Afnstelodami,  ex  officina  Ekevi" 
riana,  1680,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
3d6pp. 

Cinquième  édition  elzevirienne.  Voir 
à  l'année  1662,  le  no  1288. 

1583.  Traité  de  la  nature  et  de 
la  grâce,  par  M'  Malebranche, 
de  rOratoire.  A  Amsterdam,  chez 
Daniel  Elsevier,  1680,  in- 12. 

Marque  :  la  Minerve, 

3  ff.  limin.  —  s68  pp. 

Édition  imprimée  en  gros  caractères, 
dans  un  format  un  peu  plus  grand  que 
le  pet.  in-12  ordinaire.  On  y  trouve  ordi- 
nairement joint  VEsclairçissemeni  qui 
parut  Tannée  suivante  (no  1595).  Vend. 
mar,  viol.  (Hardy)  42  frs.  Huillard;  v.f. 
(Simier)  h.  140  mill.  71  frs.  Tufton; 
mar.  br.  (Duni)  129  frs.  L.  de  Montger- 
mont.  Un  exempl.  non  rogné,  mar.  bl. 
(Duru)  80  frs.  Pieters,  rev.  195  frs.  De 
la  Villestreux. 

1584.  Mémoires  de  la  guerre  de 
Transilvanie  et  de  Hongrie,  entre 
l'empereur  Léopold  I.  et  le  grand 
seigneur  Mehemet  IV,  Georges 
Ragotski  et  les  autres  succes- 
seurs princes  de  Transilvanie. 
A  Amsterdam,  chez  Daniel  Else- 
vier, 1680,  2  tom.  en  i  vol.  pet. 
in-12. 


Marque  :  la  Minerve. 

T.  1 :  2  ff.  limin.  —  130  pp.  • 
T.  II  :  X50  pp.  —  I  f .  blanc. 


j  f .  blanc. 


Ces  Mémoires,  traduits  de  Titalien, 
sont  d'Ascagne  Centorio  degli  Ortensi. 

Vend,  non  rogné,  92  frs.  La  Bédoyère, 
rev.  62  frs.  De  la  Villestreux. 


1 


4o6 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1680). 


1585.  Nouvelles  d'Elisabeth 
reyne  d'Angleterre.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  chez  Claude 
Barbin,  1680,  2  tom.  en  i  vol. 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  I  :  X20  pp.  —  T.  II  :  i  f.  (titre).  —  114  pp. 

Véritable  elzevier  d'Amsterdam,  mar- 
qué de  l'astérisque  dans  le  catal.  de  1681. 
L'ouvrage  est  attribué  à  M"^  d'Aulnoy. 

1586.  Historia  conciliorum  ge- 
neralium,  in  quatuor  libros  distri- 
buta.  Auctore  magistro  Edmundo 
RiCHBRio  doctore  ac  socio  Sorbo- 
nico.  ColonicB,  apud  Bernardum 
Hetsingh,  1680,  3  vol.  in-4. 

T.  1 :  4  ff.  limin.  —  437  pp.  —  S  pp.  d'index. 

T.  II  (daté  z68i)  :  3  parties,  la  i«  de  146  pp.  — 
la  2*  de  sia  pp.,  titre  compris,  6  ff.  de  taMe.  —  z  f . 
blanc. 

T.  III  (daté  z68i).  i«  part.  :  a88  pp.  —  2«  part.  : 
>33  PP*  '"  3  PP*  d'index. 

Il  n'est  pas  douteux  que  ces  trois  vo- 
lumes n'aient  été  exécutés  par  Daniel 
Elzevier.  L'impression  est  très  soignée; 
les  lettres  grises  sont  elzeviriennes,  et  la 
vignette  du  titre  se  vérifie  sur  le  Furste- 
nerius  de  1677,  p.  245.  Si  l'ouvrage  ne 
figure  pas  au  catal.de  1681,  c'est  évidem- 
ment parce  que  Daniel  l'avait  exécuté 
pour  le  compte  d'un  autre  libraire.  Au 
surplus,  voici  un  texte  qui  tranche  la 
question;  nous  l'empruntons  à  une  lettre 
de  Nie.  Heinsius  à  Carpzovius,  en  date 
du  22  janv.  1680:  •  Elzevirius  partem  pri- 
mam  publico  nuper  dédit  operis  postumi, 
quo  Edmundus  Richerius,  doctor  qui- 
dam Sorbonicus,  adversus  communem 
Pontificiorum  sententiam,  quod  mirere, 
contendit  auctoritatem  Pape  conciliis 
obnoxiam  semper  fuisse.  »  (Burmanni 
SylL,  t.  V,  p.  329.) 

UHistoria  conciliorum  generalium  re- 
parut en  1683,  sous  la  même  rubrique  : 
Coloniœ^  apud  Bernardum  Hetsingh.  Le 
tome  I  seul  est  réimprimé;  les  deux 
autres  sont  de  l'édition  précédente.  En 
même  temps  paraissait  chez  le  même 


libraire  une  autre  édition,  également  en 
3  volumes,  de  format  in-8. 

1587.  La  ville  et  la  répu- 
blique de  Venise.  Par  le  sieur 
T.L.E.  D.M.  S.  de  S*  Disdier. 
Troisième  édition  reveu€  et  cor- 
rigée par  Tautheur.  A  Atnsterdam, 
chez  Daniel  Elsevier,  1680,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

10  ff.  limin.  —  4x8  pp.  —  15  ff.  poar  la  talile  et 
Terrata. 

Cet  ouvrage,  imprimé  peu    de   mois 
avant  la  mort  de  Daniel,  fut  acquis  à  sa 
vente  par  le  libraire  Adrien   Moetjens 
de  La  Haye,  de  sorte  que  les  exemplaires 
en   sont  assez  rares.  «  Moetjens  crut 
augmenter  la  valeur  de  l'édition,  en  la 
donnant  pour  quatrième;  il  se  contenta 
pour  cela  de  réimprimer  les  10  ff.  limi- 
naires, en  annonçant  une  quatrième  édi- 
tion au  frontispice,  et  en  jetant  quelques 
variantes  dans  l'avertissement  et  la  pré- 
face. Il  n'en  falloit  pas  davantage,  quant 
au  texte,  pour  dissimuler  sa  supercherie. 
Cependant,  comme  l'indication  â*êditic^ 
quatrième  ne  se  seroit  pas  conciliée  avec 
Verrata  placé  à  la   suite   de   la    table, 
et  où  sont  corrigées  les  fautes  de  cette 
troisième  édition,  Moetjens  réimprima 
aussi  le  carton  de  deux  feuillets  signés  V, 
et  supprima  Verrata,  dont  il  ne  s'étoit 
pas  servi,  comme  on  le  pense  bien,  pour 
une  correction  impraticable;   de   sorte 
qu'on  peut,  cet  errata  à  la  main,  retrou- 
ver dans  la  quatrième  édition  toutes  les 
fautes  de  la  troisième,  ce  qui  constate- 
roit  l'identité  la  plus  manifeste,   si  la 
comparaison  des  deux  volumes  ne  sur- 
soit pas  pour  la  constater  au  premier 
coup  d'oeil.  »  (Ch.  Nodier,  Mélanges  tirés 
d^ une  petite  bibliothèque,  p.  25.)  M.  J.Cheni: 
a  fait  imprimer  en  1850  deux  feuiUets. 
qui  reproduisent  le   titre   au    nom  de 
Daniel  et  la  page  d'errata,   pour  être 
joints  à  cette  •  quatrième  édition  »  de 
La  Haye,  Ad.  Moetjens,  1685. 

L'édit.  de  1680  a  été  vendue,  vêt.  h. 
139  mill.  55  frs.  Pieters;  mar.  r.  (anc 


DANIEL  ELZEVIER. 


407 


rel.)  60  frs.  Chedeau.  Celle  de  1685, 
mar.  bl.  (Duru)  31  frs.  Nodier,  rev. 
49frs.Pieters;  war.t;.(Duru)  h.  i42inill. 
(avec  le  titre  de  1680  réimpr.)  100  frs. 
Chenu.  Un  exempl.  non  rogné,  v.  ol, 
(Simier)  126  frs.  Nodier,  40  frs.  Pixeré- 
court,  53  frs.  La  Bédoyère,  50  frs.  De  la 
Villestreux. 

1588.  Histoire  des  négotiations 
de  Nimègue.  Par  le  sieur  De 
S*  DiSDiER,  Suivant  la  copie^  im^ 
primée  à  Paris,  chez  Claude  Bar- 
bin,  1680,  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère* 

10  ff.  limin.  —  330  pp.  —  xo  ff.  n.  ch.  pour  la  Uble. 

Quoique  Timpression  de  ce  volume 
ne  soit  qu'ordinaire,  on  l'attribue  avec 
raison  à  Daniel  Elzevier.  Le  fleuron 
aux  tètes  de  profil  et  la  lettre  M  de 
répître  dédicatoire  se  vérifient  sur  la 
Ville  et  la  république  de  Venise  (no  1587). 
Celui  qui  se  voit  en  tète  de  l'avis  au 
lecteur,  sur  le  Malebranche  de  1680. 
L'ouvrage  figure,  sans  l'astérisque,  au 
catal.  de  1681. 

11  existe  sous  la  même  date  une  con- 
trefaçon médiocre,  qui  a  10  ff.  limin., 
328  pp.  et  6  ff.  n.  ch.  de  table.  Elle  a  été 
exécutée  à  La  Haye,  dans  la  même  offi- 
cine que  VHist.  de  la  dernière  révolution 
des  Estais  du  grand  Mogol,  de  F.  Bernier, 
1671,  pet.  in-i2.  Ad.  Moetjens,  de  La 
Haye,  a  publié  une  c  quatrième  édition, 
revue,  corrigée  et  augmentée,  »  sous  la 
date  de  1697.  C'est  une  réimpression 
ligne  pour  ligne,  mais  moine  soignée, 
de  l'édition  elzevirienne. 

158g.  Histoire  critique  du 
Vieux  Testament,  par  le  R.  P. 
Richard  Simon,  prestre  de  la  con- 
grégation de  rOratoire.  Suivant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  1680, 
in-4. 

25  ff.  limio.  —  6x2  pp. 

Il  y  a  deux  sortes  d'exemplaires  de  ce 
livre.  Dans  les  uns,  après  le  titre  que 
nous   venons  de  transcrire,  les  pièces 


liminaires  se  suivent  de  la  sorte  :  Taver- 
tissement  au  lecteur,  la  préface  et  la 
table.  Le  5«f.  limin.,  signé  *i,  manque. 

Dans  les  autres  cet  ordre  est  in- 
terverti. Le  titre  général  est  ainsi 
conçu  : 

Histoire  de  la  religion  des  Juifs  et 
de  leur  établissement  en  Espagne  et 
autres  parties  de  l'Europe,  01^  ils  se 
sont  retirés  après  la  destruction  de 
Jérusalem,  par  Rabbi  Moses  Levi. 
A  Amsterdam^  chez  Pierre  de  la  Faille^ 
1680. 

Ce  titre  précède  la  préface  et  la  table. 
Le  titre  véritable  vient  après,  suivi  de 
l'avertissement  au  lecteur. 

L'édition  originale  de  VHisioire  du 
Vieux  Testament ^  imprimée  à  Paris,  chex 
la  veuve  Billaine,  1678,  in-4,  ftvait  été 
saisie  par  ordre  du  chancelier.  Pour 
éviter  pareille  mésaventure,  Daniel  mit 
en  tète  des  exemplaires  qu'il  comptait 
introduire  en  France  un  frontispice 
postiche,  subterfuge  dont  l'éditeur  de  la 
Clef  du  sanctuaire  lui  avait  donné  récem- 
ment l'exemple.  L'édition  est  bien  im- 
primée, mais  très  incorrecte.  Voici  ce 
qu'on  lit  à  cet  égard  dans  la  préface  de 
la  réimpression  faite  à  Rotterdam  en 
1685  :  «  Quoique  M.  Elzevier  ait  fait 
imprimer  un  très-grand  nombre  d'exem- 
plaires de  l'édition  françoise  de  VHis- 
toire  critique  du  Vieux  Testament,  il  ne 
s'en  trouve  plus  aucun  présentement; 
et  c'est  ce  qui  nous  a  obligé  d'en  donner 
une  nouvelle  édition  plus  correcte  que 
la  précédente,  qui  est  remplie  d'une 
infinité  de  fautes,  parce  qu'elle  n'a  pas 
été  tirée  de  la  copie  qui  avoit  été  tirée 
à  Paris,  mais  d'une  copie  écrite  à  la 
main  sur  l'imprimé  au  même  lieu.  »  Ces 
détails  sont  confirmés  par  une  lettre  de 
l'auteur  lui-même,  datée  de  Bolleville, 
févr.  1679  :  c  Quelque  tems  avant  qu'on 
parlât  de  ce  livre  dans  Paris,  M.  Justel 
en  prit  de  ma  part  deux  exemplaires 
chez  l'imprimeur...  Madame  la  duchesse 
Mazarin  emprunta  un  de  ces  exem- 
plaires qu'elle  donna  à  son  chapelain 
pour  le  copier,  c'est  sur  cette  copie 
qu'Elzevir  doit  faire  son  édition,  comme 
je  l'ai  appris  de  M.  Justel  et  de  M.  Bigot, 


4o8 


L*OPPICINE  D'AMSTERDAM  (i68o-8z). 


imrce  qu'il  n'a  pu  recouvrer  l'édition  de 
Paris.  >  {Lettres  choisies  de  M,  Siman, 
Amst.,  1730,  t.  IV,  pp.  52-60.)  Une  lettre 
inédite  de  Daniel  à  Heinsius,  écrite  vers 
la  même  époque  (2  févr.  1679),  contient 
le  passage  suivant  :  •  J'ai  écrit  à  Paris 
pour  le  livre  du  P.  Simon,  et  j'ai  l'espoir 
de  l'obtenir.  » 

Une  traduction  latine  de  cet  ouvrage 
fut  également  imprimée  par  Daniel, 
mais  ne  parut  qu'après  sa  mort  (no  1596). 

1590.  Francise!  Deleboe,  Syl- 
vn  Opéra  medica,  tam  hactenus 
inedita,  quàm  variis  locis  et  for- 
mis  édita;  nunc  verô  certo  ordine 
disposita,  et  in  unum  volumen 
redacta,  cum  duplici  indice,  uno 
librorum  et  capitum,  operi  prse- 
misso,  aitero  rerum,  ad  calcem 
adjecto.  Bditio  altéra  correctior 
et  emendatior.  Amsielodami,  apud 
Danielem  Elsevirium  et  Abraha^ 
mum  Wolfgang,  16S0.  Cumprivi" 
legiis  Sacra  Cœsarea  Majesiatis, 


Ordd.  Belgii  Fœi.  et  Ordd.  Bol- 
landice  Westfrisùeque,  in-4. 
Marque  :  la  Minerve» 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  roofe  et  odr.  - 
934  PP*  —  13  ff-  de  table.  —  z  f .  blanc.  —  A  la  sâb 
dei  limin.  an  grand  portrait  plié  de  Syhrios. 

On  serait  tenté  de  croire  avec  M.  Pie- 
ters  que  cette  édition  est  la  même,  an 
titre  près,  que  celle  qui  avait  para  Tan- 
née précédente  (n°  1572),  vu  que  le  con- 
tenu et  la  pagination  sont  absolument 
identiques.  Mais  on  se  tromperait  :  si 
invraisemblable  que  la  chose  paraisse, 
cet  énorme  volume  a  été  imprimé  deoi 
fois  à  une  année  d'intervalle,  et  Tédition 
de  1680  est  positivement  une  réim- 
pression. 

1591.  Les  Amours  d'AIcibiade, 
par  madame  de  Villbdibu.  Sui- 
vant la  copie  imprimée  à  Paris, 
1680,  2  tom.  en  i  vol.  pet.  in-12. 

Ce  volume,  cité  dans  le  catal.  de  U 
librairie  Potier  (1855,  n^  2424),  parai: 
avoir  été  imprimé  par  Daniel  EUevier, 
vu  qu'il  est  porté  avec  l'astérisque  dans 
le  catal.  de  1681. 


UOFFICINE    D'AMSTERDAM. 


IV 


LA  VEUVE  DE  DANIEL  ELZEVIER, 


IMPRIMEUR  ET  LIBRAIRE. 


13  OCTOBRE  1680.  —  MARS  1681 


1681. 

1592.  Corpus  juris  civilis.  Edi- 
tio  nova.  Prioribus  correctior. 
Amsielodami,  sumptibus  societatis, 
1681,  2  tom.  en  i  vol.  in-8. 

T.  1 :  10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  général  gravé 
par  G.  Vander  Gouwen,  et  le  titre  spécial  da  i«r  vo- 
lume. —  904  pp. 

T.  II  :  754  pp.,  y  compr.  uo  faux  titre. 

Le  titre  spécial  du  t.  I  porte  Tadresse 
suivante  :  Amsielodami,  apud  viduam 
Dan.  Elsevirii,  Janssonio-  IVaesbergios, 
viduam  Johannis  à  Someren,  Abr.  IVolf- 
gang,  Henricum  et  viduam  Theodori 
Boom,  1681. 

Cette  édition,  parue  immédiatement 
après  la  mort  de  Daniel,  sort  incontes- 
tablement des  presses  elzeviriennes 
d'Amsterdam,  mais  elle  est  moins  belle 
et  moins  recherchée  que  celle  de  1664, 
imprimée  par  J.  Blaeu  (n»  1323),  et 
elle  passe  pour  tout  aussi  incorrecte. 


Vend,  mar,  f.  (Du  Seuil)  295  frs.  Tumer. 
Un  exemplaire  tiré  sur  papier  vert  a 
figuré  successivement  aux  ventes  Cre- 
venna,  Mac-Carthy  et  Duriez. 

1593.  Pétri  Francii  ad  cel- 
sissimum  ac  rçverendissimum 
principem  Ferdinandum  Pader- 
bornensem  et  Monasteriensem 
episcopum,  burggravîum  Strom- 
bergensem,  S.  R.  I.  principem, 
comitem  Pyrmontanum,dominum 
de  Borklohe  et  liberum  baronem 
de  Furstenberg,  fautorem  musa- 
rum  liberalissimum  Gratiarum 
actio.  Amsielodami  f  apud  viduam 
Danielis  Elsevirii,  1681,  in-fol. 

Marque  :  la  Minerve, 

38  pp.  en  toat. 

Ordinairement  relié  à  la  suite  du  Fer- 
dinandus  du  même  auteur  (n»  1580). 

52 


410 


L'OFFICINE  D'AMSTERDAM  (1681). 


1594.  Histoire  du  Luthéra- 
nisme. Par  le  P.  Louïs  Maim- 
BOURG,  de  la  compagnie  de  Jésus. 
Seconde  édition.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1681,2  vol.  pet. 
in-i2. 

T.  1 :  304  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
mpr. 

T,  II  :  268  pp.  —  14  ff.  de  table. 

M.  Pieters  admet  ces  deux  volumes  au 
nombre  des  productions  des  presses 
elzeviriennes  d'Amsterdam,  et  en  effet 
les  ornements  typographiques  justifient 
cette  attribution  :  sur  les  deux  titres 
se  voit  le  cul-de-lampe  bien  connu  au 
livre  ouvert  ;  le  fleuron  en  tête  de  Tépître 
dédicatoire,  —  une  tète  de  femme  flan- 
quée de  deux  cornes  d'abondance  autour 
desquelles  sont  enroulés  des  serpents,  — 
se  vérifie  exactement  sur  le  MaUhranchc 
de  1680.  Il  se  peut  donc  qu'ils  aient  été 
exécutés  avant  la  vente  du  matériel  de 
Daniel  Elzevier.  S'ils  ne  sont  pas  portés 
dans  le  catal.  de  1681,  c'est  sans  doute 
parce  qu'ils  avaient  été  imprimés  pour 
le  compte  d'un  autre  libraire. 

Il  ne  faut  pas  confondre  l'édition  que 
nous  venons  de  décrire  avec  une  autre 
parue  sous  la  même  date,  et  ayant  la 
même  adresse  et  le  même  nombre  de 
pages.  Cette  dernière  porte  sur  le  titre 
un  écureuil;  en  tête  de  l'Épître  au  Roy, 
le  fleuron  aux  roses  trémières;  sur  le 
titre  du  t.  II,  les  palmes  croisées.  Quoi- 
que l'impression  soit  fort  soignée,  on 
donnera  nécessairement  la  préférence  à 
l'édition  elzevirienne. 

Nous  ferons  remarquer  que  les  divers 
écrits  du  P.  Maimbourg  ont  été  réimpri- 
més successivement  en  Hollande  sur  le 
modèle  de  VHistoire  du  Luthéranisme^ 
et  avec  des  fleurons  analogues,  par  l'un 
des  successeurs  de  Daniel  Elzevier,  pro- 
bablement Wetstein.  Ainsi  VHistoire 
de  l^  décadence  de  Vempire  après  Charte- 
magne,  Suiv.  la  copie  à  Paris,  1686,  pet. 
in-i2,  contient  centre  autres  ornements 
le  cul-de-lampe  aux   lettres  EID,  dont 


jusqu'en  1681  les  Elzevier  ont  seuls  fait 
usage. 

1595.  Esclaircissement,  ou  la 
suite  du  Traité  de  la  nature  et  de 
la  grâce,  par  M'  Malbbranche,  de 
l'Oratoire.  A  Amsterdam,  chez  k 
veuve  Daniel  Elsevier,  1681,  in- 12. 

Marque  :  la  Minerve, 

68  pp.  en  tout. 

Nodier  a  beaucoup  exagéré  la  rareté 
de  cet  opuscule,  qu'on  trouve  habituel- 
lement relié  à  la  suite  du  Traité  de  là 
nature  et  de  la  grâce,  paru  Tannée  précé- 
dente (no  1583). 

1596.  Historia  critica  Veteris 
Testamenti.  Sive  historia  textus 
hebraîci  à  Mose  ad  nostra  usque 
tempora.  Authore  R.  P.  Richardo 
Simone,  presbiteroCongreg.  Ora- 
torias.  £  gallico  in  latinum  versa 
a  Natali  Alberto  de  Versé,  S.  Th. 
et  Med.  Doct.  Juxta  exemplair 
impressum  Parisiis,  1681,  3  part, 
en  I  vol.  in-4. 

13  ff.  limin.  —  164  pp.  pour  le  premier  livre.  - 
142  pp.  et  I  f.  blanc  pour  le  second.  —  1^4  pp.  pocr  ^ 
troisième. 

Traduction  de  l'ouvrage  du  P,  Simcs 
(no  1589),  imprimée  avec  les  mêmes 
caractères,  les  mêmes  lettres  grises,  et 
portant  sur  le  titre  le  même  fleuron 
(une  guirlande  de  fruits  et  de  fleurs). 
Pour  faciliter  l'introduction  du  volume 
en  France,  on  l'a  fait  précéder  égale- 
ment d'un  frontispice  postiche,  analogue 
à  celui  de  l'édition  française  : 

Historia  religionis  Judaeorum  eoniiD- 
que  demigrationis  in  Hispaniam  alias- 
que  Europse  partes,  in  quas  sese  post 
destructionem  Hierosolyms  receperunt. 
Per  Rabbinum  Mosen  Levi  conscriptâL 
Amstelodami,  apud  Petrum  de  la  FailU, 
1681. 

Ce  titre  ne  se  trouve  pas  dans  tous  les 
exemplaires. 


LA  VEUVE  DE  DANIEL  ELZEVIER.  411 

Nous  ne  pouvons  nous  dispenser  de  donner  place  dans  ces 
Annales  aux  deux  publications  suivantes,  parues  longtemps 
après  la  mort  de  Daniel  et  de  sa  veuve,  mais  qui  ont  été 
exécutées,  du  moins  en  majeure  partie,  dans  l'officine  elzevi- 
rienne  d'Amsterdam  : 


1597.    M.    Tvllii    CiCERONis 

Epistolarvm  libri  XVI  ad  T.  Pom- 

ponivm    Atticvm    ex    recensione 

loannis  Georgii  Graevii  cum  ejus- 

dem  animadversionibus,  et  notis 

integris    Pétri    Victorii,    Paulli 

Manutii,   Leonardi    Malhespinae, 

D.  Lambini,  Fulvii  Vrsini,  Sim. 

Bosii,  Fr.  lunii,  Aus.  Popmae, 

nec  non  selectis  Sebast.  Corradi^ 

Is.  Casauboni,  loan.  Fred.  Gro- 

novii,   et  aliorum.  Amsielœdamiy 

sumptibus    Blaviorvm   et    Henrici 

Wetstenii,  1684,  2  vol.  in-8. 

Marque  :  la  Sphère  (de  Blaeu)  avec  la 
devise  :  Indefessus  agendo. 

T.  I  :  8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  împr.  en  rouge  et  noir.  —  822  pp.  —  284  pp. 
pour  les  notes. 

T.  II  :  802  pp.,  titre  compris.  —  344  pp.  pour  les 
notes»  variantes,  etc.  —  48  ff.  n.  ch.  pour  les  index. 

La  correspondance  inédite  de  Daniel 
Elzevier,  conservée  à  Utrecht,  fait  foi 
que  cette  édition  a  été  mise  sous  presse 
dès  le  commencement  de  Tannée  1678. 
Le  26  févr.,  Daniel  envoie  à  Nie.  Hein- 
sius,  à  titre  de  spécimen  une  double 
épreuve  des  Lettres  à  A  tticus  de  Cicéron 
et  des  Notes  de  L.  Holstein  sur  Etienne  de 
Byzance.  Le  26  novembre,  il  lui  annonce 
que  l'impression  se  poursuit  réguliè- 
rement. 

Les  Epistola  ad  Atticum  sont  exécu- 
tées sur  le  modèle  des  Epistolœ  ad  f ami- 
liares  de  1677  ("**  ^5^5),  auxquelles  elles 
font  suite.  La  sirène  en  tète  des  deux 
premiers  livres  se  vérifie  sur  ce  dernier 
ouvrage.  A  la  p.  822  du  t.  I  se  voit  le 
cul-de-lampe  au  monogramme  £ID. 
Tout  porte  à  croire  qu*après  la  mort  de 
Daniel,  l'impression  aura  été  achevée, 
avec  les  mêmes  types,  par  son  élève  et 


continuateur  H,  Wetstein.  On  peut 
s'assurer  d'ailleurs  que  les  titres  primi- 
tifs des  deux  volumes  ont  été  enlevés  et 
remplacés  par  d'autres  au  nom  des 
Blaeu  et  de  Wetstein. 

1598.  Lucae  Holstenii  notas  et 
castigationes  postumae  in  Ste- 
phani  Byzantii  iàv/xa,  quae  vulgo 
icepi  icoKsœv  inscribuntur  :  post 
longam  doctorum  exspectationem 
editse  a  Théodore  Ryckio.  Qui 
Scymni  Chii  fragmenta  hactenus 
non  édita  :  iteni  dissertationem 
de  primis  Italiae  colonis  et  iËneae 
adventu  :  et  alia  nonnulla  addidit. 
Lugd.  Batavorumi  apud  Jacobum 
Hackium.  A.  C.  1684,  in-fol. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  :  Movendo, 

8  ff.  Ilmin.  —  497  pp.  —  17  ff.  n.  ch.  pour  l'index. 

Il  en  est  de  cette  publication  comme 
de  la  précédente.  Les  deux  ouvrages 
ont  été  mis  sous  presse  à  la  même  épo- 
que. Le  1'  juillet  1679  Daniel  mande  à 
Nie.  Heinsius  que  les  46  premières 
feuilles  sont  tirées.  Si  l'impression  ne 
marche  pas  plus  vite,  la  faute  en  est  à 
Ryckius,  qui  ne  fournit  pas  assez  de 
copie.  Voir  aussi  Burmanni  SylL,  t.  V, 

p.  329- 
Comme  le  volume  ne  comprend  en 

tout  que  68  feuilles,  il  est  assez  probable 

qu'à  la  mort  d'Anna  Beerninck,  veuve 

de  Daniel,  l'ouvrage  était  à  peu  près 

achevé  d'imprimer.  Sans  doute  que  les 

difficultés  de  la  liquidation,  peut-être 

aussi  les  lenteurs  de  Ryckius,  auront 

retardé  la  publication  jusqu'en  1684. 

La  même  édition  a  reparu  avec  de 

nouveaux  titres  :   Lugd,  Batav,,  apud 

Petr.  Vander  AUf  1692. 


L'OFFICINE    D'UTRECHT. 


PIERRE    ELZEVIER, 


LIBRAIRE. 


1667   —    1675- 


1668. 

1599.  Rerum  Scoticarum  histo- 
rîa,  auctore  Georgio  Buchanano, 
Scoto.  Ad  Jacobum  VI,  Scotorum 
regem.  Accessit  de  jure  regni  apud 
Scotos  dialogus,  eodem  Bucha- 
nano auctore.  Ultrajecti,  apud 
Petrum  Elzevirium,  1668,  in-8. 

4  ff.  limin.  —  68  pp.  pour  le  Diahgus.  ^  750  pp. 
—  19  ff.  n.  ch.  d'index. 

Édition  calquée  sur  celle  d'Amster- 
dam, apitd  Ludov,  Elzevirium,  1643 
(no  993),  mais  qui  en  diffère  par  les  fleu- 
rons et  les  lettres  grises. 

i66g. 

1600.  Pauli  CoLOMESii  Opus- 
cula.  Uliraiecti,  apud  Petrum  ElzC" 
virium,  1669,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.  —  276  pp. 

Volume  positivement  imprimé  par 
Daniel  Elzevier,  et  le  seul,  à  notre 
connaissance,  dont  Pierre  £lzevier  ait 
confié  l'exécution  à  son  parent  d'Am- 
sterdam. 


Le  fleuron  du  titre  se  vérifie  sur 
VAristippe  de  1664;  le  cul-de-lampe  à  la 
fin  de  l'index  général,  sur  le  Corvint 
enchiridium  de  1664;  celui  du  dem.  f. 
des  limin.,  sur  le  catal.  de  1674.  ^Q  tète 
de  la  p.  I,  le  fleuron  bien  connu  aux 
tètes  de  profil;  les  lettres  grises  sont 
toutes  elzeviriennes;  les  cahiers  sont 
signés  en  7. 

i6oi.  Benj:  Prioli  ab  excessu 
Ludovici  XIII.  de  rébus  gaJIicis, 
historîarum  libri  XII.  Ad  serenis- 
simum  principem,  et  augustum 
senatum  Reipublica;  Venetorum. 
Ultrajecii,  apud  Petrum  Elzcvi- 
rium,  1569,  pet.  în-12. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le  titre  âmpr. 
et  un  f.  blanc.  —  508  pp.  —  5  ff.  n.  ch.  —  x  f .  blaac. 

Le  titre  imprimé  porte  par  erreur  U 
date  de  1569.  Après  que  P.  Elzevier  s>c 
fut  retiré  de  la  librairie,  la  même  édition 
fut  remise  en  vente,  avec  un  titre  nou- 
veau portant  :  Nova  editio,  Amstelodamu 
apud  Joh.  Max.  Lucas,  1677. 

Bayle  a  décerné  de  grands  éloges  à 
l'Histoire  de  Priolo  :  c  Je  suis  sûr»  dit-il, 
que  si  cet  ouvrage  eût  été  composé  e.*! 


PIERRE  ELZEVIER, 


413 


François  avec  tout  le  feu  et  avec  toute  la 
force  qui  paroît  dans  le  latin,  il  eût  été 
imprimé  plus  de  dix  fois.  Il  plairoit  infi- 
niment à  ceux  qui  donnent  dans  le  goût 
moderne,  né  depuis  la  mort  de  Tauteur; 
car  il  est  tout  plein  de  ces  caractères  et 
de  ces  portraits  qui  sont  à  présent  si  à 
la  mode  :  les  phrases  de  Tacite  en  four- 
nissent presque  toutes  les  couleurs,  et 
semblent  s'être  placées  d'elles-mêmes. 
Je  ne  dis  rien  de  plusieurs  intrigues 
cachées  que  l'auteur  expose,  et  qu'il 
connoissoit  d'original.  » 

L'édition  originale  est  de  Carolopoli, 
typis  Gedeonis  Ponceleti,  1665,  in-4. 

1602.  Traitté  de  la  politique  de 
France,  par  monsieur  P.  H.  mar- 
quis de  C.  i4  Cologne,  chez  Pierre 
du  Marteau,  1669,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

264  pp.  en  tout. 

Édition  originale  de  cet  écrit  curieux, 
qui  valut,  dit-on,  à  l'auteur,  Paul  Hay 
du  Chastelet,  quinze  jours  de  prison  à  la 
Bastille. 

M.  Pieters  la  signale  comme  un  véri- 
table elzevier  d'Amsterdam  ;  en  effet  la 
sphère  du  titre  est  l'une  de  celles  dont 
Daniel  a  fait  usage  ;  mais  l'unique  lettre 
grise  (p.  5)  ne  nous  a  pas  semblé  elzevi- 
rienne.  Quoi  qu'il  en  soit,  ce  volume  a 
été  incontestablement  imprimé  pour  le 
compte  de  Pierre  Elzevier,  et  il  est  cité 
avec  l'adresse  à*Utrecht,  1669,  in-12, 
dans  le  catal.  de  1674. 

Nous  connaissons  sous  la  même  date 
et  avec  la  même  adresse  :  1°  une  gros- 
sière contrefaçon  ayant  le  même  nombre 
de  pages  et  portant  une  sphère  difforme; 
2°  une  édition  de  4  ff.  limin.,  166  pp.  et 
I  f.  blanc,  imprimée  à  Bruxelles  par 
Foppens  ;  elle  est  ornée  de  sa  première 
sphère  et  de  la  tête  de  buffle  (en  tête  de 
rÉpistre  au  Roy);  30  une  médiocre  édi- 
tion, ayant  également  4  ff.  limin.,  166  pp. 
et  I  f.  blanc,  mais  qui  provient  des 
presses  de  Ph.  Vleugart  à  Bruxelles, 
comme  on  le  voit  par  la  sphère,  et  par 
la  sirène  en  tête  de  l'épître  dédicatoire. 

Dès  l'année  suivante,   Pierre   Elze- 


vier donna,  cette  fois  sous  son  nom, 
une  seconde  édition,  augmentée  d'une 
deuxième  partie  (n°  1606). 

1670. 

1 603 .  Gisberti  Cuperi  Observa- 
tionum  libri  très.  In  quibus  multi 
auctorum  loci,  qua  explicantur, 
qua  emendantur,  varii  ritus  eruun- 
tur,  et  nummi  elegantissimi  illus- 
trantur.  Ulirajecii,  apud  Petrum 
Elzevirium,  1670,  in-8. 

x6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  355  pp.  —  5  pp.  n.  ch.  d*index  et  d'errata. 

Le  frontispice  gravé  porte  :  Trajecti  ad 
Rhenum,  ex  officina  Elzeviriana,  Il  parut 
plus  tard  un  quatrième  livre,  sous  ce  titre  : 

GisBBRTi  CupBRi  Observatiouum  liber 
quartus.  Daventria,  apud  Alh,  Fronten, 
1678,  in-8,  de  198  pp.  et  3  ff.  n.  ch. 

On  le  trouve  souvent  relié  à  la  suite 
des  précédents. 

1604.  Journal  du  Journal,  ou 
censure  de  la  censure.  A  Utrech 
(sic),  chez  Pierre  Elzevier,  1670, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

75  pp.  en  tout. 

Ce  livret  se  compose  de  deux  lettres 
adressées  par  T.  Lefèvrc,  père  de  M*  Da- 
cier,  à  M.  Baudry  à  Rouen  :  la  première 
se  termine  à  la  page  39;  la  seconde  a 
un  titre  particulier  portant  :  Seconde 
Journaline  de  M.-Lefèvre.  Elles  avaient 
paru  séparément  à  Saumur,  en  1666, 
in-4,  ^^  servent  de  réponse  à  un  article 
de  critique  que  l'abbé  Gallois  avait  fait 
insérer  dans  le  Journal  des  Sçavans  à 
propos  des  deux  volumes  des  Lettres 
latines  de  T.  Lefèvre.  Vend.  v.  /.  24  frs. 
Pieters. 

1605.  Prima  Scaligerana,  nus- 
quam  antehac  édita,  cum  praefa- 
tione  T.  Fabri.  Ultrajecii,  apud 
Petrum Elzevirium,  i67o,pet,in-8. 

5  ff.  limin.  —  zoz  pp. 


414 


L'OFFICINE  D'UTRECHT.  (1670-75). 


Vend,  non  rogné,  v.  bl.  15  frs.  Chenu. 
—  Il  existe  une  editio  altéra,  priore  emen- 
datior,  portant  également  l'adresse  : 
UUrajecti,  apud  Petrum  Elzevirium,  1671, 
pet.  in- 12.  C'est  une  contrefaçon  exé- 
cutée en  France,  et  nous  la  décrivons 
parmi  les  faux  eizeviers. 

i6o6.  Traitté  de  la  politique  de 
France,  par  monsieur  P.  H.  mar- 
quis de  C.  Reveù,  corrigé,  et 
augmenté  d*une  seconde  partie. 
A  Utrecht,  chez  Pierre  Elzevier, 
1670,  2  part,  en  i  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

]•  part.  :  396  pp.  en  tout. 

2*  part.  :  65  pp.,  y  compr.  un  titre  portant  :*(la 
Sphère.)  A  Amsterdam,  chez  Pierre  du  Marteau,  1670. 

Le  volume  a  été  imprimé  à  Amster- 
dam. La  sphère  du  titre  est  une  de 
celles  de  Wolfgang.  La  seconde  partie, 
qui  a  un  titre  spécial,  se  trouve  quelque- 
fois réunie  au  volume  de  1669  (n°  1602). 
On  joint  également  à  cette  édition  ou 
à  celle  de  1670  Topuscule  suivant  de 
P.  du  Moulin,  caché  sous  le  masque  du 
S'  de  rOrmegrigny  : 

RÉFLEXIONS  sur  le  II.  et  III.  chapi- 
tres de  la  Politique  de  France  de  mon- 
sieur P.  H.  marquis  de  C.  où  il  censure 
le  clergé  de  Rome,  et  les  Huguenots. 
Par  le  sieur  de  l'Ormegrigny  (la  Sphère). 
A  Cologne,  chez  Pierre  de  la  Place,  1671, 
pet.  in- 12,  de  164  pp.,  i  f.  d'errata  et  i  f. 
blanc. 

Enfin  le  Traitté  de  la  politique  de 
France,  en  deux  parties,  et  les  Réflexions 
ont  été  réunis  en  un  seul  volume,  avec 
r adresse  :  A  Cologne,  chez  Piere  (sic)  du 
Marteau,  i^Tj,  pet.  in '12,  de  360  pp., 
plus  165  pp.  et  2  pp.  n.  ch.  pour  les 
Réflexions. 

1672. 

1607.  Antonii  Matth-£I  A.  F. 
A.  N.  Commentarius  ad  Institu- 


tiones  SS.  principis  Justiniani. 
In  quo  illustratur  etiam  ius  ho- 
diernum  quo  utimur.  Trajecii  ad 
Rhenum,  apud  Petrum  Elzevirium, 
1672^  in-4. 

Marque  :  Minerve  assise  sous  un  olivier , 
avec  la  devise  :  Pallas  Trajectina  semper 
augusta. 

9  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rooge  et  aâr.  - 
653  PP'  —  13  PP-  Q-  cb.  d'index.  —  14  pp.  de  snppk- 
ment  {Sequuntur  cousilia  dic). 

1675- 

1608.  C.  Plinii  Panegyricvs 
liber  Trajano  dictvs,  cvm  anno- 
tationibus  antehac  ineditis  Domi- 
nici  Baudii.lis  accedunt  commen- 
tarius Justi  Lipsiiy  intégras  nots 
Joannis  Livinaei,  Jani  Gruteri, 
Conradi  Rittershusii,  ac  selectse 
variorum.  Traiecti  ad  Rhenvm^  ex 
officina  Peiri  Elzevirii^  1675,'  i^"^- 

Marque  :  le  Solitaire. 

ao  ff.  limin. I  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  427  pp.  —  42  pp.  n.  ch.  d'index. 

Ce  volume,  qui  fait  partie  de  la  col- 
lection des  variorum,  a  été  imprimé  i 
Leyde  chez  les  Hackius  (on  sait  que 
l'un  des  Hackius  avait  épousé  la  sœar 
de  P.  Ëlzevier).  Il  est  précédé  d*ure 
épître  dédicatoire  àOaspar  Pagel,  signée 
Petrus  Ëlzevier  J.  C,  et  commençant  en 
ces  termes  :  «  Incomparabilis  Paoeg}- 
ricus  incomparabili  Principi  dictus,  meis 
sumtibus  in  lucem  emissus  denuo  &c.  • 
Comme  il  a  été  mis  en  vente  au  moment 
même  où  P.  Ëlzevier  liquidait  ses  affai- 
res, il  n'existe  que  fort  peu  d'exem- 
plaires avec  l'adresse  Trajecti  ad  Rlu- 
num,  apud  Petr.  Elzevirium,  La  plupait 
portent  la  marque  de  l'Aigle  avec  li 
devise  Movendo  et  la  signature  :  Lugd^ 
Batavorum,  ex  officina  Hackiana,  bP  1675. 


n 


TROISIÈME    PARTIE. 


ANNEXES   DE   LA   COLLECTION   ELZEVIRIENNE. 


Rien  ne  montre  mieux  la  vogue  obtenue  par  les  éditions  en 
petit  format  des  Elzevier  que  la  quantité  d'imitations  dont 
elles  ont  été  l'objet.  Dix  ans  ne  s'étaient  pas  écoulés  depuis 
que  la  maison  de  Leyde  avait  mis  au  jour  ses  premiers  chefs- 
d'œuvre,  que  les  principales  officines  des  Pays-Bas  se  met- 
taient en  devoir  de  publier  à  leur  tour  des  éditions  imprimées 
avec  des  caractères  et  des  ornements  analogues,  dans  ce 
format  pet.  in-12  qui  depuis  lors  est  demeuré  typique. 

A  deux  ou  trois  exceptions  près,  tous  les  fleurons  et  culs- 
de-lampe  des  Elzevier,  tête  de  buffle,  sirène,  tête  grotesque, 
roses  trémières,  sceptres  croisés,  sphère,  etc.,  servirent  de 
modèle  à  des  contrefaçons  plus  ou  moins  heureuses,  parfois 
tellement  serviles  qu'elles  déroutent  l'œil  le  plus  exercé.  La 
plupart  des  imprimeurs  y  ajoutèrent,  il  est  vrai,  certains 
ornements  de  leur  invention  (d'ordinaire  ce  ne  sont  pas  les 
mieux  réussis)  ;  mais  le  fond  de  l'ornementation  est  invaria- 
blement emprunté  aux  Elzevier.  Si  c'est  là  un  hommage 
rendu  à  leur  goût,  il  est  impossible  de  l'imaginer  plus  com- 
plet et  plus  unanime. 

Cette  similitude  est  cause  que  pendant  longtemps  on  a 
attribué   aux   Elzevier  jusqu'aux   moindres  productions   de 

53 


4i8  ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 

leurs  émules.  Le  temps  n'est  pas  si  éloigné  de  nous,  où  il 
suffisait  qu'un  volume  se  présentât  sous  la  recommandation 
d'une  sphère  ou  d'une  tête  de  buffle  pour  qu'on  le^  classât 
d'emblée  parmi  les  elzeviers  véritables.  D'habiles  biblio- 
graphes ont  fait  justice  de  ce  préjugé.  Les  plus  insignifiants 
et  les  plus  médiocres  d'entre  ces  pseudo-elzeviers  ont  été 
définitivement  écartés.  Quant  à  ceux  que  distingue  leur 
mérite  typographique  ou  littéraire,  ils  ont  continué,  sans 
perdre  de  leur  prix,  à  faire  partie  de  la  collection  ;  seulement 
la  bibliographie  a  été  forcée  pour  les  admettre  d'instituer 
une  subdivision  spéciale.  C'est  à  cette  catégorie  d'ouvrages 
qu'est  consacré  ce  supplément. 

L'ordre  chronologique  que  nous  avons  adopté  nous  obli- 
geait de  fixer  une  limite  précise  à  ce  catalogue.  Après  d'assez 
longues  hésitations,  nous  avons  pris  le  parti,  à  l'exemple  de 
M.  Pieters,  de  ne  pas  dépasser  la  date  du  décès  de  Daniel 
Elzevier.  On  pourra  nous  objecter  que  nous  nous  privons  par 
là  d'un  contingent  notable  de  volumes  très  dignes  de  figurer 
dans  la  collection.  En  effet  la  mort  de  Daniel  n'a  pas  modifié 
d'un  jour  à  l'autre  les  conditions  de  la  typographie  néerlan- 
daise :  les  publications  de  Wolfgang,  pour  nous  borner  à  ce 
seul  exemple,  ont  le  même  mérite,  qu'elles  aient  paru  avant 
ou  après  cet  événement.  Si  spécieuse  que  soit  cette  objection, 
nous  ne  pouvons  nous  y  arrêter.  Supposé  que  nous  adoptions 
comme  terme  extrême  l'année  1693,  où  Schelte  succède  à 
Wolfgang,  on  ne  manquera  pas  de  réclamer  en  faveur  de 
Moetjens,  et  du  joli  Marot  de  1700,  qui  rivalise  d'élégance 
avec  les  plus  beaux  elzeviers.  Après  le  Marot,  on  nous  oppo- 
sera le  Regnard  de  1729,  si  bien  qu'à  nous  obstiner  sur  cette 
piste  nous  risquerions  de  nous  égarer  en  plein  dix-huitième 
siècle,  sans  échapper  davantage  au  reproche  d'inconsé- 
quence. 

Puisque  de  toute  manière  il  fallait  se  déterminer  pour  une 
date  arbitraire,  nous  avons  donné  la  préférence  à  celle  qui 
l'était  le  moins.  Au  surplus,  l'objet  principal  de  notre  livre 
étant  de  fournir  la  liste  complète  des  éditions  données  par 
les  Elzevier,  ce  supplément  n'a  de  raison  d'être  que  parce  que 


INTRODUCTION.  419 

ron  a  confondu  à  tort  les  productions  de  ces  imprimeurs  avec 
celles  de  leurs  rivaux.  A  partir  de  1681  la  confusion  devient 
impossible.  Ce  qui  est  postérieur  à  cette  date  n'a  donc  pour 
nous,  au  point  de  vue  spécial  où  nous  nous  plaçons,  qu'un 
intérêt  fort  secondaire. 

Ce  n'est  pas  que  nous  nous  proposions  de  décrire  tout  ce 
qui,  avant  1681,  rentre  de  près  ou  de  loin  dans  notre  cadre.  A 
la  rigueur  tout  volume  pet.  in-12  imprimé  dans  les  Pays-Bas 
durant  les  trois  derniers  quarts  du  dix-septième  siècle,  peut 
s'annexer  à  la  collection  elzevirienne.  Il  n'y  a  de  règle  à  cet 
égard  que  le  caprice  du  collectionneur  :  tel  livre,  apprécié 
par  l'un,  sera  relégué  par  l'autre  parmi  les  bouquins.  Une  des 
difficultés  de  notre  travail  a  été  précisément  de  le  restreindre 
à  de  justes  proportions.  S'il  eût  dépendu  de  nous,  notre  choix 
eût  été  beaucoup  plus  sévère.  Mais  nous  avions  à  compter 
avec  les  errements  de  nos  devanciers.  Sous  peine  de  passer 
pour  moins  complet  ou  moins  bien  informé,  il  nous  a  fallu 
accueillir  bien  des  articles  qui  à  notre  sens  ne  méritaient  pas 
cet  honneur.  Bien  plus,  nous  n'avons  pas  hésité  en  certains 
cas  à  paraître  moins  restrictif  encore  que  Bérard,  Brunet  ou 
M.  Pieters.  Du  moment,  par  exemple,  que  l'on  passe  condam- 
nation sur  des  volumes  si  mal  imprimés  que  les  Mémoires  de 
VHospital  et  autres  productions  du  typographe  bruxellois 
Ph.  Vleugart,  il  n'y  avait  pas  de  raison,  suivant  nous,  pour 
donner  l'exclusion  aux  Fantaisies  de  Bruscambille^  au  Désert 
des  MuseSy  à  VHistoire  lamentable  du  Z)'  Fatcsty  pareils  d'exécu- 
tion, mais  très  supérieurs  au  point  de  vue  littéraire. 

Est-ce  à  dire  que  nous  nous  soyons  accommodé  dç  tous 
les  articles  admis  par  nos  devanciers?  En  aucune  manière. 
Notre  déférence  pour  l'avis  de  Motteley  et  M.  Pieters  ne  va 
pas  jusqu'à  admettre  une  traduction  latine  de  Strabon,  assez 
pauvrement  exécutée  par  Jansson  à  Amsterdam,  1652,  2  vol. 
pet.  in-12,  sous  le  prétexte  que  «  les  Elzevier  n'ayant  point 
imprimé  Strabon,  ces  deux  volumes  peuvent  se  joindre  à  leur 
collection.  »  D'abord  les  Elzevier  n'ont  point  imprimé  les 
classiques  grecs.  L'eussent-ils  fait,  la  raison  qu'on  invoque 
n'en  serait  pas  moins  insuffisante.  Pour  nous  en  tenir  aux 


420  ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 

auteurs  latins,  les  Elzevier  n'ont  donné  ni  Cornélius  Nepos, 
ni  Végèce,  ni  Ammien  Marcellin,  ni  Valerius  Flaccus,m 
Minucius  Félix;  est-ce  un  motif  pour  décrire  les  éditions  pet. 
in-i2  de  ces  auteurs,  parues  à  Leyde  et  à  Amsterdam?  Peut- 
être  :  aux  yeux  de  quelques  bibliophiles  qui  tiennent  surtout  à 
compléter  cette  série.  Mais,  les  goûts  étant  très  divers,  nous 
aurions  dû,  pour  contenter  tout  le  monde,  modifier  Téco- 
nomie  de  notre  plan,  faire  de  l'appendice  la  partie  princi- 
pale, noyer  les  éditions  authentiques  des  Elzevier  dans  ue 
fatras  de  productions  assez  peu  recommandables  sous  le 
rapport  typographique  et  sans  intérêt  aucun  pour  l'immense 
majorité  des  amateurs. 

On  a  signalé  avec  raison  comme  une  des  causes  de  la 
faveur  qui  s'est  attachée  de  tout  temps  à  la  collection  elze- 
virienne  la  latitude  qu'elle  laisse  à  chacun  de  l'étendre  ou  de 
la  restreindre  à  son  gré.  Nous  n'envions  à  personne  le  plaisir 
de  faire  des  découvertes,  et  nous  nous  résignons  sans  peine i 
rencontrer  dans  les  moindres  catalogues  des  articles  «  incon- 
nus à  l'auteur  des  Annales.  »  Nous  tenons  cependant  à  pré- 
venir les  bibliophiles,  plus  nombreux  qu'on  ne  pense,  qui 
apprécient  surtout  un  livre  à  proportion  du  peu  de  cas  qu'on 
en  faisait  avant  eux,  que  nous  tenons  à  leur  disposition  les 
titres  et  descriptions  de  plusieurs  centaines  de  curiosités  de  ce 
genre. 

Il  ne  sera  pas  hors  de  propos  de  donner  ici  quelques  ren- 
seignements sur  les  imprimeurs  dont  les  productions  nou^ 
ont  fourni  principalement  la  matière  de  cet  appendice. 

Les  typographes  hollandais  n'étaient  pas  dans  l'usage  d: 
mettre  leur  nom  aux  livres  sortis  de  leurs  presses,  sans  que 
la  bibliographie  elzevirienne  ne  serait  qu'un  jeu.  Le  pi-î 
souvent  le  nom  de  l'éditeur  figure  seul  sur  le  titre,  et  conin:e 
ce  nom  n'est  suivi  d'aucune  qualification,  il  est  difficile  de  se 
rendre  compte  si  celui  qui  le  portait  était  imprimeur  ou  sim- 
plement libraire;  distinction  très  secondaire  dans  les  c:^ 
ordinaires,  mais  qui  devient  essentielle  dès  qu'il  s'agit  (1^ 
livres  dont  l'exécution  fait  le  principal,  parfois  même  l'uniç- 
mérite. 


INTRODUCTION.  421 

Nous  avions  donc  à  déterminer  quels  sont  les  imprimeurs 
qui  se  sont  appliqués  avec  le  plus  de  succès  à  imiter  les  édi- 
tions elzeviriennes,  et  subsidiairement  à  essayer  de  reconsti- 
tuer, comme  pour  les  Elzevier,  le  matériel  usité  dans  chaque 
officine. 

Pour  se  faire  une  idée  des  difficultés  de  ce  travail,  il  faut 
avoir  égard  aux  considérations  suivantes  : 

i""  Il  n'existe  point  de  liste,  officielle  ou  autre,  des  impri- 
meurs hollandais  du  temps;  2°  certains  typographes  sont 
connus  comme  tels,  mais  aucune  donnée  biographique  ne 
nous  permet  de  reconnaître,  s'il  y  a  lieu,  leur  parenté  mu- 
tuelle, ni  de  circonscrire  entre  des  dates  précises  la  période 
de  leur  activité;  3°  plusieurs  d'entre  eux  n'étaient  point  édi- 
teurs et  travaillaient  pour  différents  libraires,  de  sorte  qu'on 
est  en  peine  de  rencontrer  des  impressions  qui  puissent 
leur  être  attribuées  avec  une  entière  certitude;  4°  d'autres, 
ainsi  que  les  Elzevier,  tout  en  se  chargeant  à  l'occasion 
d'imprimer  pour  le  compte  d'autrui,  ne  faisaient  pas  diffi- 
culté de  confier  à  des  confrères  l'exécution  d'ouvrages  dont 
ils  étaient  eux-mêmes  éditeurs;  5°  bon  nombre  de  fleurons 
et  culs-de-lampe  étaient  communs  à  plusieurs  officines  et 
présentent  entre  eux  une  telle  conformité  qu'on  ne  peut  se 
fonder  sur  leur  témoignage  pour  déterminer  la  provenance  du 
livre  où  on  les  rencontre. 

Ce  n'est  qu'au  prix  de  longues  recherches  et  de  compa- 
raisons minutieuses  que  l'on  peut  espérer  débrouiller  quelque 
peu  ce  chaos.  Si  nous  ne  nous  flattons  pas  d'y  avoir  réussi,  du 
moins  n'avons-nous  rien  épargné  pour  frayer  la  voie  à  ceux 
qui  après  nous  seraient  tentés  de  poursuivre  ces  recherches. 

Les  officines  typographiques  que  nous  allons  passer  en 
revue  étaient  réparties  presqu'exclusivement  entre  les  quatre 
principales  villes  des  Pays-Bas  :  Leyde,  Amsterdam,  La 
Haye  et  Bruxelles. 

LEYDE.  Pour  ce  qui  est  des  typographes  de  Leyde,  qui, 
pris  en  masse,  étaient  incontestablement  les  plus  habiles, 
nous  avons  tiré  un  grand  parti  de  deux  documents  inédits 


422 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


qui  nous  ont  été  communiqués  par  M.  Rammelman  Elsevier. 
Le  premier  comprend  une  liste  officielle  des  imprimeurs  et 
libraires  de  Leyde  en  1626,  dressée  par  la  régence  à  l'occasion 
d'un  libelle  séditieux,  den  Hollandsche  Apocalypsis^  dont  on 
recherchait  le  véritable  imprimeur  : 


Le  19  janvier  1626  ont  comparu  devant  le  magistrat  : 


1  Andries  Cloucq. 

2  David  Janss.  van  Ilpendam. 

3  Jan  le  Maire. 

4  Abraham  et  Isaac  Commelijn. 

5  Abraham  Elsevier. 

6  Adriaan  vande  Velde. 

7  Thomas  Horn. 

8  Jan  de  la  QueuUeire. 

9  Asing  Ellerts. 
xo  Jan  Diephorst. 


1 1  Harmen  van  Westerhuyscn. 

12  Cornelis  Janss.  van  Buyten. 

13  François  de  Hegere. 

14  Pieter  Hercules. 

15  Jacob  et  Daniel  Roets. 

16  Hendrik  Cloucq. 

17  Claes  Claess. 

18  La  v^  de  Jacob  Arentss. 

19  La  v«  de  Jan  Paets. 


Govert  Basson  a  présenté  X2  exemplaires  qu'il  avait  reçus  d*un  batelier  d* Am- 
sterdam. Bon  aventure  Elsevier  déclare  avoir  reçu  un  exemplaire  de  Hondius,  sur 
le  Dam  y  à  Amsterdam.  Le  D'  Colonius  [beau-père  de  Bonaventure]  déclare  qu*il  a 
reçu  un  exemplaire  du  fils  de  Casparus  vander  Heyde. 

La  seconde  pièce ,  postérieure  de  vingt-cinq  ans,  est  par 
là  même  beaucoup  plus  importante;  mais  elle  est  surtout 
précieuse  en  ce  qu'elle  distingue  expressément  les  impri- 
meurs des  libraires,  et  qu'elle  nous  renseigne  sur  le  nombre 
de  presses  que  possédait  chaque  officine  : 

Le  27  janvier  1651,  en  vertu  du  placard  des  États-Généraux  en  date  du 
4  janvier  1651,  ont  comparu  à  Thôtel  de  ville  : 

IMPRIMEURS  : 

1  Bonaventure  Elsevier,  4  presses,  prh  de  V Académie, 

2  Johan  Maire,  4  presses,  Pieters  choorsteeg, 

3  Abraham  Commelyn,  4  presses,  Rapenburg, 

4  Frans  Hacke,  2  presses,  Pieters  choorsteeg, 

5  Severyn  Mathys,  2  presses,  Nonnensteeg, 

6  Philip  le  Croy,  2  presses,  Langebrug, 

7  Joris  Abrahams,  2  presses,  Ketelboersieeg, 

8  Willem  Christiaens,  i  presse,  Boissenstraai, 

9  Les  héritiers  de  Van  Dorp,  2  presses,  HaarUmmerstraat. 

Ceux-là  étaient  imprimeurs  et  libraires. 

LIBRAIRES  : 

10  David  Lopez  de  Haro,  Rapenburg, 

11  Wouter de  Haes,  Ho»^5/faa^. 


INTRODUCTION.  423 

12  Dirk  Frans  Quint,  Cloksteeg. 

13  Thomas  Horn,  Diefsieeg, 

14  Pieter  Hercules,  opt  Sant, 

15  Frans  de  Heger,  Plein  van  Gravcstcin, 

16  Claes  Byckhout,  Rapenburg, 

17  Jacob  Lauwycks,  Khksteeg. 

18  Mathys  Pieterss  van  Duyren,  in  de  Camp. 

19  Johan  du  Pré,  Haarlemmerstraat, 

20  Claes  van  Nés,  Breedstraat, 

21  David  van  Lodensteyn,  Lokhorsistraat, 

22  Adriaan  van  Wingaerde,  Rapenburg, 

23  Pieter  Leifen,  Khksteeg. 

24  Jacob  Roelofs,  Nieuwstraai, 

25  Frans  Moyaert,  Khksteeg. 

26  Michiel  Engelvaert,  Breestraat, 

27  Gerrit  Stallenburg,  Pieters  choorsteeg. 

28  Frans  Beauvois,  op  de  Vliet. 

29  Corn  élis  Banheyningen,  Breestraat. 

30  Jacobus  Muylendonck,  Lokhorststraat. 

31  Nicolaas  Rose,  Maarsmansteeg, 

32  Abraham  van  Geervliet,  Lokhorststraat. 

33  Aldert  Fings,  Khksteeg. 

34  Daniel  Burchom,  op  den  Rhyn. 

35  Johannes  van  Santbeeck. 

Parmi  les  vingt-cinq  libraires  mentionnés  dans  ce  docu- 
ment, on  aura  remarqué  plus  d'un  nom  familier  aux  amateurs 
d'éditions  elzeviriennes.  Mais  nous  n'avons  à  nous  occuper 
ici  que  des  imprimeurs,  et  seulement  de  ceux  d'entre  eux  qui 
ont  essayé  de  rivaliser  avec  les  Elzevier. 

Jean  Maire  (1617-1656)  ne  mérite  à  ce  point  de  vue  qu'une 
simple  mention,  bien  qu'on  le  cite  comme  l'un  des  principaux 
éditeurs  de  l'époque.  En  général  il  attachait  plus  de  prix  au 
fond  qu'à  la  forme  de  ses  productions.  Quelques-unes  pourtant 
ont  trouvé  grâce  auprès  de  certains  collectionneurs,  entre 
autres  une  édition  des  œuvres  choisies  d'Erasme  parue 
de  1641  à  1652,  en  15  vol.  pet.  in-12,  dont  on  trouvera  le 
détail  dans  Brunet  (T.  II,  col.  1036). 

On  peut  dire  la  même  chose  d'ABRAHAM  Commelin,  d'abord 
associé  avec  son  frère  Isaac.  La  famille  des  Commelin, 
issue  du  célèbre  Jérôme  Commelin,  a  donné  à  la  Hollande 
plusieurs  savants  de  mérite,  et  aurait  droit  à  une  notice  spé- 
ciale. Mais  elle  n'a  guère  fourni  à  la  collection  elzevirienne 
que  deux  ouvrages,  VObsopœns  de  1648  et  le  Lemnius  de  1651. 


424  ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 

Frans  de  Heger  ou  Hegerus,  né  à  Leyde  vers  1602  ^'^  est 
porté  comme  libraire  dans  les  deux  listes,  mais  il  a  exercé 
la  profession  d'imprimeur  depuis  1639  environ  jusque  1644. 
Nous  avons  déjà  cité  de  lui  plusieurs  volumes  très  élégam- 
ment exécutés  (voir  les  n~ii3i,  1144, 1168,  1245, 1464,  etc.). 
Il  avait  adopté  pour  marque  typographique  le  Pélican  nour- 
rissant ses  petits,  avec  la  devise  Vivimus  ex  uno.  Si  Ton  peut 
ajouter  foi  à  une  note  publiée  par  De  Reume  (p.  65) ,  L.  Elze- 
vier  aurait  engagé  Fr.  Hegerus  à  son  service,  en  1653,  en 
qualité  de  voyageur,  moyennant  4  florins  par  journée  d'ab- 
sence. De  Heger  céda  son  établissement  à  Phil.  de  Croy. 
C'est  un  fait  que  nous  ne  trouvons  consigné  nulle  part,  mais 
qui  ressort  avec  une  pleine  évidence  de  la  confrontation  du 
matériel  employé  par  l'un  et  l'autre  imprimeur. 

Philippe  de  Croy,  né  à  Arnhem  en  Gueldre  (n**  1640),  épousa 
le  27  avril  1644,  étant  encore  simple  ouvrier  tjrpographe  {letUr- 
setter)^  Marie  StofFels  van  Anckerneys^*^  Ce  mariage  lui  fournit 
sans  doute  de  quoi  s'établir  pour  son  propre  compte,  car  peu 
de  temps  après  il  reprit  l'imprimerie  de  Fr.  Hegerus.  Ph.  de 
Croy  a  exécuté,  notamment  de  1645  à  1650,  bon  nombre  de 
volumes  dans  le  genre  elzevirien.  Son  adresse  à  Leyde  était  : 
au  Pont  longj  à  Venseigne  du  Pellican  (on  a  vu  que  le  Pélican 
était  la  marque  de  Hegerus).  Les  registres  de  la  corporation 
des  libraires  font  foi  qu'en  1679  Ph.  de  Croy  fut  élu  doyen. 
Il  vivait  encore  en  1687. 

Severyn  Mathys  (en  latin  Severinus  MATTHiEi)  succéda 
vers  1646  à  un  imprimeur  bien  connu,  Jacob  Marci  (n""  964). 
C'est  également  la  comparaison  du  matériel  des  deux  officines 
qui  nous  révèle  cette  particularité.  Son  fils  Adrianus  Severi- 
nus, connu  par  divers  écrits,  lui  succéda  en  1670. 

Frans  Hacke  ou  Hackius  était  déjà  établi  libraire  à  Leyde 
en  1638  (n'^gôi).  Mais  il  serait  difficile  de  préciser  à  quelle 
époque  il  commença  à  imprimer.  Ses  publications  le  cèdent 
peu    en    élégance    à   celles    de   ses    illustres   rivaux.  Cette 

<0  C'est  évidemment  lui  qui  est  inscrit  de  la  sorte  dans  les  registres  de  rUn- 
versité,  sous  la  date  du  I2  févr.  1615  :  Franciscus  a  Heger,  Leidensis,  a,  n,  13. 
(2)  Archives  communales  de  Leyde. 


INTRODUCTION.  425 

justice  lui  était  déjà  rendue  par  ses  contemporains.  Ainsi 
Th.  Munckerus  l'appelle,  conjointement  avec  les  Elzevier,  un 
typographe  majorum  gentium^^^\  et  Cl.  Sarrau,  écrivant  à  Sau- 
maise,  le  cite  avec  les  Elzevier  et  Blaeu,  comme  l'un  des  trois 
plus  habiles  imprimeurs  de  répoque^*^  Hackius  avait  adopté 
pour  marque  l'Aigle  avec  la  devise  Movendo.  Il  est  à  présumer 
qu'il  mourut  ou  se  retira  des  affaires  en  1664,  car  à  partir  de 
cette  date  l'adresse  apud  Fr.  Hackium  fait  place  à  celle-ci  : 
apud  Hackios,  ou  ex  officina  Hackiana. 

Fr.  Hackius  laissa  trois  fils  qui  lui  succédèrent  :  Pierre, 
Jacob  et  Corneille^^^  Nous  avons  vu  que  le  dernier  épousa  en 
1666  la  nièce  de  Louis  Elzevier.  Les  presses  des  Hackius 
continuèrent  à  fonctionner  jusqu'à  la  fin  du  siècle.  Pour 
apprécier  leur  importance  et  leur  mérite,  il  faut  faire  entrer 
en  ligne  de  compte  les  nombreuses  et  splendides  impressions 
que  les  Hackius  ont  exécutées  pour  Louis  Elzevier  (voir  la 
biographie  de  ce  dernier) . 

JoRis  Abrahams,  plus  connu  sous  le  nom  de  J.  Abr.  van 
DER  Marse,  avait  pour  marque  deux  plumes  croisées  dans  une 
couronne,  avec  la  devise  ^ternitas.  Nous  avons  cité  de  cet 
imprimeur  une  très  jolie  édition  des  A  mores  de  Baudius 
(n°  961).  Motteley  lui  attribue,  peut-être  à  tort,  plusieurs 
ouvrages  parus  sous  le  nom  de  Louis  Elzevier  (n°*  1002,  1014, 
1015  et  1017). 

Willem  Christiaens,  qui  signe  en  français  Guillaume 
Chrestien  (n°  764),  débuta  en  l'année  163 1  :  une  édition 
de  J.  Second,  parue  sous  cette  date,  porte  à  la  fin  :  Impressa 
in  nova  officina  typographica  Wilhelmi  Christiani  (n°  1669). 
Nous  démontrerons  que  cet  imprimeur  est  le  même  qui 
signait  parfois  :  W.  Christiaens  vander  Boxe  ou  W.  Chris- 
tianus  Boxius.  Il  mourut  en  1658.  Son  fils  Daniel  lui  succéda 
de  1659  à  1668.  Après  cette  dernière  date  on  rencontre  le 

(»)  Burmanni  Syll.f  t.  V,  p.  403. 

(')  «  Albertinus  amicus  noster  tandem  absolvit  magnum  opus  de  Eucharistia... 
Genevenses  sese  offenint  editioni.  Sed  facit  elegantia  typorum  vestrorum  ut  auctor 
nrialit  id  istic  excudi.  Vide  ergo  num  EUevirii  aut  Blawius  aut  Hackius  velint  hanc 
spartam  ornare,  »  (18  sept.  1648,  Epist,,  p.  186.) 

<3)  Voir  la  préface  de  Veenhuysen  au  Stace  variorum^  16711  in -8. 

54 


426  ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 

nom  de  la  veuve  de  Daniel  van  der  Boxe,  ou  la  veuve  de 
Daniel  Boxe,  comme  le  porte  la  Relation  du  voyage  de  Brm 
de  1676. 

AMSTERDAM.  Les  typographes  d'Amsterdam  étaient  plus 
nombreux  que  ceux  de  Leyde,  mais,  à  quelques  exceptions 
près,  il  s'en  faut  qu'ils  aient  fait  preuve  d'autant  d'habileté. 
La  plupart  sont  demeurés  dans  l'oubli.  Cependant  il  n'en  est 
peut-être  pas  un  seul  qui  n'ait  imprimé  quelques  volumes  dans 
ce  format  elzevirien,  qu'un  emploi  de  plus  en  plus  fréquent 
avait  fini  par  rendre  banal.  Ce  serait  peine  perdue  que  de 
vouloir  faire  à  chacun  sa  part.  Nous  nous  bornerons  donc 
aux  principaux  d'entre  eux,  à  ceux  dont  les  productions  ont 
pu  à  une  certaine  époque  être  confondues  avec  celles  des 
Elzevier. 

Jean  Blaeu,  né  en  1596,  était  fils  du  célèbre  géographe  et 
imprimeur  Guillaume  Blaeu.  A  la  mort  de  ce  dernier  {1638) 
il  lui  succéda,  d'abord  en  société  avec  son  frère  Corneille, 
puis  seul,  à  partir  de  1641.  Le  chanoine  Joly,  qui  visita 
son  officine  en  1646,  nous  en  a  laissé  la  description 
suivante  :  «  Le  mesme  jour,  27  [aoust]  j'allay  voir  l'imprime- 
rie de  Blaeu,  que  l'on  tient  pour  la  plus  belle  de  toute  l'Europe. 
En  effet  il  y  avoit  dix  presses  qui  travailloient  incessamment 
dans  une  longue  salle  basse,  à  un  des  bouts  de  laquelle  ilya 
un  cabinet  pour  les  hommes  de  lettres  et  les  correcteurs;  et 
à  l'autre  sont  serrées  toutes  sortes  de  caractères,  et  même  des 
langues  orientales,  lesquels  il  fait  fondre  chez  lui.  Sur  cette 
salle  est  son  magasin  de  pareille  grandeur^'^  »  Ces  détails  sont 
exacts,  sauf  peut-être  en  un  seul  point  :  Hélie  Poirier  nous 
apprend  que  les  presses  de  Blaeu  étaient  au  nombre  de  neuf, 
à  chacune  desquelles  présidait  l'une  des  Muses  (n°  1643).  On 
jugera  par  là  de  l'importance  de  cet  établissement,  puisqu'il 
est  officiellement  établi,  nous  venons  de  le  voir,  que  les  prin- 
cipaux  imprimeurs   de    Leyde   ne   possédaient    que    quatre 

(I)  Voyage  fait  à  Munster  en  IVesiphaUe,  etc^^par  M«  Joiy,  chanoine  de  Paris,  PariSi 
Promé,  1670,  p.  ii6. 


INTRODUCTION.  427 

presses.  Un  autre  contemporain  assure  que  la  maison  don- 
nait à  vivre  journellement  à  plus  de  quarante  personnes^'^ 

Blaeu  excellait  surtout  à  exécuter  les  livres  en  grand 
format,  ornés  de  cartes  et  de  figures.  Pour  les  publications  de 
ce  genre  on  s'adressait  de  préférence  à  lui,  et  il  justifiait  le 
jugement  de  Sarrau,  qui  l'appelle  typographorum  princeps^^K 
Ce  n'est  que  par  exception  qu'il  s'est  posé  en  émule  des 
Elzevier,  et  chaque  fois,  il  faut  le  dire,  avec  un  plein  succès. 

Le  22  février  1672,  un  terrible  incendie  dévora  l'imprimerie 
de  Blaeu.  On  lira  dans  la  notice  de  Daniel  Elzevier  un  relevé 
exact  des  pertes  occasionnées  par  ce  sinistre.  Les  fanatiques 
d'entre  les  protestants  prétendirent  que  c'était  un  châtiment 
que  lui  envoyait  le  ciel,  fatigué  de  ses  complaisances  pour 
les  papistes^^^  Il  paraît  en  effet  que  Blaeu  imprimait  quantité 
de  missels  et  de  bréviaires.  Grég.  Leti  parle  quelque  part  de 
ces  presses  fameuses  «  di  dove  escon  le  opère  a  lettere  rosse 
che  sono  di  maggiore  stima  tr^  catolici^^^  » 

Blaeu  ne  survécut  pas  longtemps  à  cette  catastrophe;  il 
mourut  le  28  décembre  1673.  Ses  fils  Pierre  et  Jean  lui  suc- 
cédèrent. 

Jean  Jansson,  que  plusieurs  bibliographes  ont  confondu 
à  tort  avec  Blaeu,  a  exercé  la  profession  de  typographe  à 
Amsterdam  de  1618  à  1664.  Il  s'est  adonné  surtout  à  la 
contrefaçon,  non  seulement  d'ouvrages  parus  à  l'étranger, 
mais  encore  et  surtout  de  ceux  de  ses  confrères  hollandais. 
Un  livre  avait-il  du  succès,  Jansson  s'empressait  de  le  réim- 
primer. Nous  l'avons  constaté  pour  le  Politique  tres-chrestien 
(n°593),  pour  VAlcoran  de  Du  Ryer  (n°  1087),  pour  le  Harvey, 
de  Generatione  (n°  1129),  pour  la  Defensio  de  Milton  (n**  1134), 
pour  les  Lettres  de  Baudius  (n^  1169),  et  il  serait  facile  de  citer 
ici  vingt  autres  exemples  parmi  les  livres  édités  par  les  seuls 
Elzevier.  Il  existe  un  Catalogus  librorum  officinœ  Janssonianœ^ 


(1)  Lettre  de  Vossius  à  H.  Grotius,  du  17  juin  1642  :  «  Ut  mittam  caetera,  typo- 
graphiae  ergo,  alit  [Blawius]  quotidie  supra  homines  XL.  »  Vossii  Bpisi.,  p.  328. 

(2)  Cl.  Sarravius  D.  Blondello,  5  nov.  1650.  Epist.t  p.  144. 

(3)  Foppens,  Bibliotheca  Belgica,  t.  IL  p.  582. 
U)  Tcatro  belgico,  t.  II,  p.  414. 


428  ANNEXES  AUX  EL2EVIERS. 

Amstel.,  1650,  in-8.  Jansson  acquit  par  la  contrefaçon  une 
fortune  considérable.  Nous  avons  montré  dans  la  première 
partie  qu'il  établit  une  succursale  de  sa  maison  à  Copenhague 
et  une  imprimerie  à  Stockholm.  Il  mourut  en  1664,  laissant 
trois  filles,  dont  deux  mariées  avec  les  libraires  Jean  van 
Waesberge  et  Élizée  Weyerstraeten. 

Jean   van  Waesberge,   issu,  comme   les   Elzevier,    d'une 
famille  de  typographes  flamands  réfugiés   en  Hollande,  fut 
d'abord  libraire  à  Utrecht;  mais  ayant  épousé  en  1660  une 
fille  de  J.  Jansson,  il  vint  se  fixer  à  Amsterdam,  et  joignit  à 
son  nom  celui  de  son  beau-père  :  J.  Jansson  a  Waesberge. 
Après  la  mort  de  Jansson  il  s'associa  avec  son  beau -frère 
Elizée  Weyerstraeten   (1664-67),  puis  avec  la  veuve  de  ce 
dernier.  A  partir  de  1669  il  demeura  seul  à  la  tête  de  l'établis- 
sement, jusqu'à  sa  mort,  en  1681.  La  Bibliothèque  de  Ham- 
bourg possède    un   Catalogus    librorum  Joannis  Janssonii  à 
Waesberge^  Amstel.,  1669,  in-8,  que  nous  regrettons  de  n'avoir 
pu  consulter^''.  Waesberge  était  positivement  imprimeur  :  le 
catalogue  que  nous  venons  de  citer  fait  mention  de  livres 
qui  ejus  typis  et  impensis  prodierunt,  et  un  avis  au  lecteur  à  la 
fin  de  la  China  illustrata  de  Kircher   {Amst.y  1667,  in-fol.), 
dit  qu'on  pourra  se  procurer  les  autres  ouvrages  du  même 
auteur  en  s^adressant  «  J.  Janssonio  à  Waesberge  et  Elisaeo 
Weyerstraet,  Amstelodami  magnificis  librorum  Kirclierianorum 
impressoribus  et  bibliopolis.  »  Mais  ses  impressions  sont  difficiles 
à  discerner  de  celles  de  quelques-uns  de  ses  confrères,  entre 
autres  de  Wolfgang.  On  ne  trouve  aucun  renseignement  à  cet 
égard  dans  le  travail  spécial  que  M.  A.  M.  Ledeboer  a  publié 
sous  ce  titre  :  Het  geslacht  van  Waesberghe,  eene  bijdrage  tôt  de 
geschied.  der  boekdrukkunst  en  van  den  boekhandel  in  Nederlandy 
2*  uitgavey  's  Gravenhage,  1869,  in-8. 

Abraham  Wolfgang  est  celui  de  tous  les  rivaux  des  Elzevier 
dont  le  nom  est  le  plus  connu  des  bibliophiles.  Cette  réputa- 
tion il  la  doit  en  grande  partie  à  un  paradoxe  de  Bérard. 
Ainsi  que  nous  l'avons  dit  dans  l'introduction,  Bérard  s'était 

CJ  Bulletin  du  bibliophile  belge,  t.  XIX,  pp.  335. 


INTRODUCTION.  42g 

imaginé  que  tous  les  volumes  portant  le  nom  de  Wolfgang 
avaient  été  imprimés  par  les  Elzevier.  Brunet  se  donna  beau- 
coup de  mal  pour  réfuter  cette  assertion  qui  ne  valait  pas  la 
peine  d'être  discutée;  et  cependant,  comme  si  lui-même  eût 
conservé  quelques  doutes,  Brunet  (et  ensuite  M.  Pieters) 
persista  à  faire  un  catalogue  spécial  des  productions  de  cet 
éditeur.  Nous  n'avons  eu  garde  de  suivre  cet  exemple.  C'eût 
été  d'ailleurs  chose  impraticable,  faute  d'indications  suffi- 
santes. Que  Wolfgang  ait  imprimé  lui-même  une  partie  des 
livres  qui  portent  son  nom,  il  n'y  a  pas  moyen  d'en  douter, 
quand  bien  même  on  ne  pourrait  se  prévaloir  d'un  volume 
signé  :  typis  Abr.  Wolfgang  (le  Schraderus  de  1674).  Nous 
admettons  que  les  fleurons  représentant  l'oiseau  perché  au 
pied  d'un  mât  à  banderoles,  la  rose  sucée  par  deux  abeilles, 
l'écureuil  accroupi,  le  renard,  le  chat,  le  chien  qui  fiente 
dans  un  violon,  les  anges  adorant  le  sacré  cœur,  etc.,  lui 
appartiennent,  vu  qu'on  ne  les  rencontre  dans  aucun  ouvrage 
publié  par  d'autres  libraires.  Mais  ces  ornements  n'ont  été 
employés  qu'assez  rarement  ;  dès  qu'ils  font  défaut  l'incer- 
titude recommence.  Pour  notre  part  nous  sommes  persuadé 
qu'une  partie  des  éditions  de  Wolfgang  ont  été  exécutées 
en  différentes  officines,  surtout,  à.  ce  qu'il  semble,  chez  les 
Waesberge;  il  en  est  une  au  moins,  la  Logique  de  Port-Royal 
(n**  15 10),  qui  provient  des  presses  elzeviriennes. 

Tantôt  Wolfgang  signait  de  son  nom;  tantôt  il  faisait 
usage  de  divers  pseudonymes  (P.  du  Bois,  P.  Marteau,  Le 
Blanc,  P.  le  Grand,  ce  dernier  étant  le  plus  usité),  à  moins 
qu'il  ne  se  contentât  de  la  formule  banale  :  Suivant  la  copie. 
En  fait  de  marques  typographiques,  il  se  sert  tantôt  du 
Sphinx  (avec  ou  sans  la  devise  :  Inextricabilis  error),  tantôt  du 
Quœrendo,  tantôt  de  la  sphère.  Mais,  tandis  que  les  autres  im- 
primeurs, les  Elzevier,  les  Hackius,  les  Steucker,  &c.,  avaient 
une  sphère  spéciale,  Wolfgang  en  a  employé  au  moins  six, 
sans  qu'on  puisse  certifier  qu'aucune  lui  appartienne  exclusi- 
vement. Il  n'y  a  qu'à  comparer  la  Ménagerie  de  Cotin  de  1666, 
\e  R.  Boy  le  de  1671,  la  Logique  de  1675,  le  Voyage  en  Espagne 
de   1667,  la  Princesse  de  Montf errât  de  1676,  et  le  Triomfe  de 


430  ANNEXES  AUX  ELZEVIERS, 

l'Amour  de  1677,  pour  s'assurer  combien  peu  il  est  permis  de 
faire  fond  sur  les  sphères  et  autres  ornements  pour  déterminer 
la  part  de  cet  éditeur.  En  somme  il  n'en  est  pas  un  dont  les 
productions  présentent  si  peu  d'uniformité.  Nous  défions  le 
bibliographe   le  plus   expérimenté   d'en  faire   le   catalogue. 
Il   est   évident   pour  nous   qu'une   très    notable   partie  des 
ouvrages  français  publiés  à  Amsterdam  sans  nom  de  libraire 
doivent  être  restitués  à  Wolfgang.  L'unique  moyen  de  s'en 
assurer  serait  d'avoir  sous  la  main  un  catalogue  officinal  de 
la  maison.  Malheureusement  cette  ressource  nous  manque. 
C'est  pourquoi  nous  avons  dû  nous  borner  à  décrire  ces  arti- 
cles, sans  essayer  d'en  indiquer  la  provenance. 

Wolfgang  fut  libraire  de  1658  à  1693,  et  eut  pour  succes- 
seur Ant.  Schelte. 

Jacques  de  Jonge  (1657-1678)  paraît  avoir  imprimé  surtout 
pour  les  libraires.  Nous  ne  le  connaissons  que  parce  qu'il  a 
mis  son  nom  à  certains  livres,  entre  autres  à  la  fin  d'une  jolie 
édition  de  Voiturej  exécutée  pour  J.  de  Ravesteyn,  1657,  P^^- 
in- 12  (n°  1692).  Cette  circonstance  nous  a  permis  de  lui  attri- 
buer par  voie  d'induction  plusieurs  volumes  imprimés  avec 
non  moins  de  soin  et  d'élégance. 

LA  HAYE.  Trois  officines  de  La  Haye  ont  contribué  pour 
une  part  à  la  collection  elzevirienne  : 

Les  frères  Jean  et  Daniel  Steucker,  qui  tenaient  boutique 
dans  la  grand'salle  du  Palais  des  États  à  La  Haye,  d'abord 
comme  libraires,  à  partir  de  1664,  puis  comme  imprimeurs, 
de  1666  à  1681,  se  recommandent  spécialement  à  l'attention 
des  bibliophiles  (voir  les  n~  889,  891  et  1369).  Leurs  produc- 
tions sont  celles  qu'on  a  persisté  le  plus  longtemps  à  attri- 
buer aux  Elzevier.  Le  Voyage  d'Espagne  de  1666,  le  Traiiè 
d'Aubery  de  1667,  les  Mémoires  et  Ambassades  de  Bassom- 
pierre  de  1666  et  1668,  les  deux  comédies  de  Nanteuil  de  1669, 
VAdvis  fidèle  de  1673,  ont  passé  jusqu'en  ces  derniers  temps 
pour  des  elzeviers  véritables,  et  leur  belle  exécution  les  rend 
tout  à  fait  dignes  de  cet  honneur.  Cependant  on  peut  sans 
trop  de  peine  les  discerner  à   certains  signes  :  absence  de 


INTRODUCTION.  431 

lettres  grises,  rareté  des  fleurons,  signatures  en  6;  leur  sphère 
notamment  est  caractéristique;  elle  se  vérifie  sur  un  petit 
volume  imprimé  par  eux  et  portant  leur  nom,  Ylmagination 
détrompée  de  1675. 

Nous  n'accordons  qu'une  simple  mention  à  Adrien  Vlacq, 
imprimeur  à  La  Haye  de  165 1  à  1666,  les  quelques  produc- 
tions elzeviriennes  de  ce  typographe  ne  s'élevant  pas  au- 
dessus  de  la  médiocrité. 

Adrien  Moetjens  s'est  montré  infiniment  plus  habile,  mais 
c'est  à  peine  s'il  rentre  dans  notre  cadre,  puisqu'il  ne  paraît 
en  scène  que  vers  1678,  c'est-à-dire  tout  à  la  fin  de  la  période 
que  nous  embrassons.  Moetjens,  il  n'est  pas  inutile  d'en  faire 
la  remarque,  appartenait  à  la  communion  romaine^'^ 

GOUDA.  Un  imprimeur  de  cette  ville,  Willem  vander 
HoEVE,  qui  signe  en  français  Guillaume  de  Hoeve  (1649- 
1672),  débuta  également  par  quelques  jolis  volumes  elzevi- 
riens;  mais  il  paraît  que  sa  tentative  n'eut  pas  le  succès  qu'il 
en  attendait,  car  les  trois  seules  productions  qu'on  cite  de  lui 
en  ce  genre  appartiennent  à  l'année  1649  (n~  1655,  1657  ^t 
1659;  voir  aussi  le  n"*  1679). 

BRUXELLES.  En  Belgique  aussi,  du  moins  à  Bruxelles, 
les  Elzevier  eurent  quelques  imitateurs. 

Le  plus  célèbre  est  François  Foppens.  La  famille  de  Fop- 
pens  était  originaire  de  Frise.  Le  grand-père  de  l'imprimeur, 
Arnould  Foppens,  avocat  à  la  cour  de  Frise,  «  ne  pouvant 
plus  souffrir  les  persécutions  des  hérétiques,  »  se  retira  à 
Bruxelles,  où  il  mourut  le  30  novembre  1644 ^'^  Son  fils,  Guil- 
laume Foppens,  fut  attaché  à  l'administration  du  mont  de 
piété  et  décéda  k  10  nov.  1662.  Quant  à  François  Foppens, 
il  ne  paraît  pas  qu'il  ait  vu  le  jour  à  Bruxelles,  car  les  regis- 
tres de  naissance  ne  contiennent  aucune  indication  à  ce  sujet. 
D'autre  part  les  archives  communales  font  foi  qu'un  François 

(I)  Nouveaux  mémoires  d^hist.  etc.  de  Vabhé  d^Artigny,  Paris,  1749,  t.  I,  p.  331* 
(»)  Théâtre  de  la  noblesse  du  Brabant.  Liège,  1705,  in-4,  f.  sign.  'C53. 


432  ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 

Foppens,  de  Malines  (sans  doute  le  nôtre),  devint  bourgeois 
de  Bruxelles  après  la  Noël  de  1654. 

Les  premiers  produits  de  ses  presses  portent  sur  le  titre  un 
bouquet  composé  de  deux  grandes  palmes  croisées  sur  deux 
palmes  courbées  en  ovale,  avec  quatre  fleurs  rosacées  en 
losange  et  une  cinquième  qui  fait  le  milieu  de  romement 
Cette  vignette  est  empruntée  à  un  typographe  de  Paris, 
Augustin  Courbé,  qui  demeurait  à  la  Palme.  Pendant  long- 
temps elle  alterna  sur  les  éditions  de  Foppens  avec  Tinsigne 
de  la  sphère. 

Vers  1670  il  reprit  le  matériel  d'un  de  ses  confrères  bruxel- 
lois, Jean  Mommart;  c'est  du  moins  ce  qui  paraît  résulter  de 
l'examen  des  fleurons  et  lettres  grises  employés  par  lui  à 
partir  de  cette  date. 

Foppens  demeurait  à  l'enseigne  du  St-Esprit,  près  les 
P.  P.  Jésuites  (emplacement  actuel  de  l'ancien  palais  de 
justice).  Le  25  sept.  1661  il  épousa  Anne  de  Kerpen,  à  l'église 
St-Géry^'^  Il  mourut  le  24  octobre  1684,  laissant  pour  conti- 
nuateur un  de  ses  fils,  nommé  également  François ^*^ 

Philippe  Vleugart,  qui  demeurait  derrière  l'Hôtel  de 
ville,  à  l'Ange  gardien,  débuta  vers  1666.  Il  s'est  borné  pres- 
qu'exclusivement  à  contrefaire  des  livres  publiés  en  France 
ou  en  Hollande.  Aucun  éditeur  n'a  abusé  comme  lui  dt 
pseudonyme.  C'est  à  peine  s'il  a  signé  de  spn  nom  sept  ou 
huit  volumes;  le  reste  a  paru  sous  une  foule  de  noms  diffé- 
rents, soit  empruntés,  soit  tout  à  fait  imaginaires.  Souvent  il 
ne  se  faisait  pas  scrupule  de  dater  de  Paris,  pratique  dont  à 
la  vérité  Foppens  lui  avait  donné  l'exemple.  Vleugart  em- 
ployait un  papier  de  qualité  inférieure.  Il  est  rare  que  ses 
productions  dépassent  la  médiocrité. 

En  1676  nous  trouvons  son  fils,  Philippe  Vleugart,  établi 
comme  imprimeur,  contre  l'hôtel  du  prince  de  Ligne. 

Il  est  parfois  assez  difficile  de  distinguer  les  impressions  de 
Vleugart  de  celles  de  son  confrère  Lambert  Marchant,  instaHc 
au  marché  aux  Herbes,  à  l'enseigne  du  Bon  Pasteur.  Plusieurs 

(1)  Archives  communales  de  Bruxelles. 

(2)  Théâtre  de  la  noblesse  du  Brabant,  cah.  sign.  *52. 


INTRODUCTION.  433 

fleurons  et  culs-de-lampe  étaient  communs  aux  deux  officines. 
Néanmoins  les  éditions  de  Marchant  sont  en  général  mieux 
exécutées. 

Eugène  Henry  Fricx,  qui  habitait  derrière  THÔtel  de  ville, 
à  l'enseigne  de  l'Imprimerie,  est  très  supérieur  aux  deux  typo- 
graphes que  nous  venons  de  nommer.  Ses  éditions  prennent 
place  sans  trop  de  désavantage  à  côté  de  celles  des  Elzevier 
et  de  Foppens.  Il  a  débuté  vers  1675,  et  nos  documents  font 
foi  qu'il  vivait  encore  en  171 5. 

Un  dernier  mot  avant  de  terminer  cette  courte  introduc- 
tion. Comme  on  le  pense  bien,  les  Pays-Bas  —  Hollande  et 
Belgique  —  n'ont  pas  eu  le  monopole  exclusif  des  éditions 
pet.  in-douze.  Beaucoup  d'imprimeurs,  en  France  et  ailleurs, 
ont  adopté  à  leur  tour  le  format  et  les  ornements  mis  à  la  mode 
par  les  Elzevier.  Faute  d'avoir  tenu  compte  de  cette  circon- 
stance, les  bibliographes  ont  commis  plus  d'une  confusion. 
Ainsi  Renouard,  citant  dans  son  catalogue  de  1819  les  Dis- 
cours prononcés  à  VAcadémie  françoisCy  à  la  réception  de  Vabbé 
Huety  Paris,  P.  le  Petit,  1674,  in-i2^'\  ajoute  :  «  Ce  volume 
est  certainement  d'impression  des  Elzevier.  »  Sur  la  foi  d'un 
juge  aussi  compétent,  Brunet  et  M.  Pieters  n'ont  pas  fait  dif- 
ficulté d'accueillir  cet  article  avec  la  note  qui  l'accompagne, 
et  voilà  comme  quoi  depuis  soixante  ans  ce  livret  figure 
abusivement  dans  la  collection  elzevirienne;  car,  tout  orné 
qu'il  soit  de  la  tête  de  buffle  et  de  la  sirène,  il  est  très  positive- 
ment de  l'imprimeur  qui  l'a  signé,  et  qui  en  a  exécuté  et 
signé  bien  d'autres  du  même  genre. 

Autant  en  dirons-nous  de  certains  ouvrages  imprimés  à 
Rouen,  sur  la  copie  de  Paris.  Pour  nous  borner  à  un  seul 
exemple,  Bérard  et  d'après  lui  Brunet  et  M.  Pieters ^*^  ont 

(z)  Discovrs  prononcez  à  VAcadémie  françoise  le  xiii.  aoust  m.dc.lxxiv.  A  la  récep- 
tion de  monsieur  Vabbé  Huet,,.  A  vec  quelques  ouvrages  de  poésie  qui  y  furent  lues  et 
récitez  le  mesmejour,  A  Paris,  chez  P.  le  Petit,  1674,  in-12,  de  yz  pp. 

(2)  Recueil  de  pièces  galantes,  en  prose  et  en  vers,  de  madame  la  comtesse  de  la  Suze, 
d*une  autre  dame,  et  de  monsieur  Pelisson,  A  ugmenté  de  plusieurs  élégies.  (la  Sphère.) 
Sur  la  copie  à  Paris,  chez  Gabriel  Quinet,  1678,  avec  privilège  du  Roy,  3  part,  en 
X  vol.  pet.  in-12,  de  617  pp.  en  tout,  non  compr.  les  faux  titres  de  la  2«  et  de  la 
3«  part,  (avt  les  pp.  203  et  377). 

55 


434  ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 

admis  dans  leur  liste  le  Recueil  de  madame  de  la  Suze,  bien 
que  Nodier,  dans  ses  Mélanges  de  1829,  ®ût  déjà  fait  remarquer 
avec  raison  que  ce  recueil  appartient  aux  presses  rouen- 
naises.  Aucune  raison  sérieuse  ne  nous  engageait  à  établir  de 
nouvelles  subdivisions,  pour  y  faire  entrer  des  éditions  dont 
l'aspect  seul  décèle  une  origine  étrangère.  On  cherchera 
donc  vainement  dans  ces  Annales  certains  articles  admis  par 
la  plupart  de  nos  devanciers.  Les  amateurs  sont  libres 
d'agrandir  la  collection  elzevirienne  suivant  leurs  goûts  on 
leur  fantaisie;  mais  au  point  de  vue  bibliographique  cette 
collection  se  compose  uniquement  de  livres  imprimés  dans 
les  Pays-Bas. 


ANNEXES 


DE  LA  COLLECTION  ELZEVIRIENNE 


I 


ÉDITIONS  IMPRIMÉES  EN   HOLLANDE. 


1637- 

1609.  Heliodorus.  Lugduni 
Batavorum.  Excudebat  Georgivs 
vander  Marse.  A®  1637,  gr.  in-16. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  537  PP«  — 
1 1  pp.  n.  ch. 

Traduction  latine  du  roman  des  Éthio- 
piquest  que  Ton  peut  joindre  kVAchilks 
Tatius  cité  ci-après  (n©  161 1).  C'est  la 
version  de  Stan.  Warschewiczki,  parue 
d'abord  à  Ursel,  Ursellis,  1601,  in-»* 

Le  volume,  très  bien  exécuté,  sort  de» 
presses  de  G.  vander  Marse. 

1639. 

1610.  Sever.  PiNiEUS  devirgî- 
nitatis  notis,  graviditate  et  partu. 
Lrudov.  Bonaciolus  de  conforma- 
tione  fœtus.  Accedunt  alla.  Lvgd. 
Batavor.,  apudFranciscosHegerum 
et  Hackium.  A^  1639,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  272  pp.  —  20  ff.  n.  ch.  pour  la  table. 

Ce  petit  recueil,  sorti  des  presses  de 
Fr.  de  Heger,  a  été  fréquemment  réim- 


primé, notamment  :  Lugd,  Bai.,  apud 
Fr.  Hegerum,  1640  et  1641;  Lugd.  Bat., 
apud  Fr.  Moyaert,  1650  (édition  exécutée 
par  Ph.  de  Croy,  comme  le  prouve  la 
souscription,  à  la  fin  de  Touvrage); 
AmsteL,  apud  J.  de  Ravcst&in,  1663,  &c. 
Toutes  ces  éditions  renferment  des 
figures  explicatives  «  qui,  suivant  le  mot 
du  marq.  Du  Roure  (t.  II,  p.  448),  ne 
sont  guère  à  montrer,  et  qui  contribuent 
d'autant  plus  à  les  faire  rechercher  des 
amateurs.  » 

1640. 

161 1.  ^Epamxwv  *A%ûOJœç 

TarioVy  sive  de  Clîtophontîs  et 
Levcippes  amoribvs  libri  VIII, 
opéra  et  studio  Cl.  Salmasii. 
Lvgd.  Batavor.,  apud  Franciscum 
Hegerum.  Anno  1640,  pet.  in-i2. 

la  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  75a  pp.  — 
14  ff.  d'index.  —  i  f.  d'errata.  —  3  ff .  blancs. 

Dans  plusieurs  exemplaires  le  feuillet 
d'errata  manque,  et  les  mots  opéra  et 
studio  Cl.  Salmasii  du  frontispice  sont 
remplacés  par  ceux-ci  :  ex  editione  Cl.  Sal- 
masii. Le  texte  grec  est  accompagné 


436 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  {1640-41). 


d'une  version  latine.  Cet  élégant  volume, 
bien  digne  de  figurer  dans  la  collection 
des  elzeviers,  sort  également  des  presses 
de  F.  de  Heger. 

161 2.  Hier.  Cardani  Neronis 
encomivm.  Amsterdami,  apud  loh* 
et  Cornelium  Blaev,  A**  1640,  pet. 
in-i2. 

144  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé. 

Jolie  édition,  imprimée  en  petits  ca- 
ractères. 

161 3.  Danielis  Hbinsii  Poe- 
mata  avctiora.  Editore  Nicolao 
Heinsio,  Dan.  Fil.  Lvgduni  Ba-^ 
tavor.,  apud  Francis,  Hegerum, 
A^  1 640, 2  part,  en  i  vol  .pet.  in-i  2. 

10  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  575  pp.  — 
La  seconde  partie  est  intitulée  : 

Danielis  Heinsii  Poemata  grae- 
ca  :  et  e  graecis  latine  reddita; 
diuerso  tempore  ac  aetate  con- 
scripta.  Quibus  adoptivorum  liber 
accedit.  Lvgd.  Bat.,  ex  officina 
Francisci  Hegeri,  1640. 

Marque  :  U  Pélican  nourrissant  ses  petits^ 
avec  la  devise  :  Vivimus  ex  vno. 

189  pp.  —  3  pp.  d'errata. 

Édition  la  meilleure,  la  plus  complète 
et  la  plus  belle  des  poésies  latines  et 
grecques  de  Dan.  Heinsius.  Nous  ne 
savons  pourquoi  les  elzeviriographes  ont 
omis  de  la  citer,  car  elle  mérite  à  tous 
égards  la  préférence  sur  celle  de  1621 
(no  187),  la  seule  que  les  Elzevier  aient 
donnée  de  ce  recueil. 

11  existe  une  contrefaçon  très  infé- 
rieure, datée  :  Amstelodami,  apud  Joan- 
nem  Janssonium,  1649,  pet.  in- 12,  de 
6  ff.  limin.  (y  compr.  les  deux  titres), 
666  pp.,  I  f.  d'errata  et  2  ff.  blancs. 

1614.  Joannis  Meursii  Fil. 
Majestas  veneta,  sive  de  serenis- 
simœ  Venetorum  Reip.  cum  in 
Creta,  tum  in  Cypro,  titulo  regio, 


bono  jure  vindicato,  contra  ano- 
nymum  dissertatio.  Lugd.  BaU, 
ex  officina  Jacobi  Marci,  1 640,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  un  Arbre, 

46  pp.  en  tout. 

Opuscule  assez  rare,  que  M.  Pieten 
attribue  aux  Elzevier  de  Leyde,  mais 
qui  sort  des  presses  de  J.  Marci,  dont  il 
porte  la  marque.  Au  moment  où  le 
volume  allait  paraître,  Fauteur  qui  habi- 
tait Soroe  en  Danemark,  recommandait 
instamment  à  Gér.  Vossius  .de  faire 
relier  et  dorer  richement  une  trentaÎDc 
d'exemplaires,  à  distribuer  en  son  dod 
entre  les  patriciens  et  sénateurs  de 
Venise.  (G.  J.  Vossii  Epistola,  Londioi, 
1690,  in-fol.,  p.  196.)  Il  est  probable  que 
la  libéralité  dont  la  sérénissime  Répo- 
blique  avait  fait  preuve  dans  un  cas 
analogue  envers  Dan.  Heinsius  (voirie 
no  185),  n'était  pas  étrangère  à  cet  acte 
de  déférence. 

164I. 

1615.  De  veteri  ritu  nvptiarvm 
et  jure  connubionim.  Barnabas 
Brissonius,  Ântonius-Franciscus 
HoTMÂNUS.  Lugd.  Bat.,  apvi 
Franciscum  Hackium,  1641,  pet. 
in-i2. 

566  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  22  ff.  d'iada  - 
X  f.  blanc. 

Recueil  contenant  les  traités  sui- 
vants :  de  ritu  nuptiarum  et  de  jure  cw- 
nubiorum  de  B.  Brisson;  de  veUri  riti 
nuptiarum^  d'Ant.  Hotman;  de  sponsi- 
libus,  de  veteri  ritu  nuptiarum  et  jure  en- 
trimoniorum,  item  de  spuriis  et  Icgitinu- 
tione  de  François  Hotman. 

Une  jolie  réimpression,  exécutée  par 
A.  Wolfgang,  a  paru  Amstel.,  afud  Pi- 
trvm  le  Grande  1662,  in-i2,  de  2  ff.  limin. 
(titre  gravé  compris),  504  pp.  et  22  £■ 
d*index.  Le  frontispice  gravé  est  le 
même  dans  les  deux  éditions. 

161 6.  Fvora  Villaco,  c'est-à- 
dire  la  liberté  de  Portvgal.  Auque! 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


437 


se  montre  le  droît  chemin  et  vrais 
moyens  de  résister  à  l'effort  du 
Castillan,  rompre  la  trace  de  ses 
desseins,  abaisser  son  orgueil,  et 
ruiner  sa  puissance.  Dédié  aux 
roys,  princes,  potentats  et  répu- 
bliques de  l'Europe,  particulière- 
ment au  Roy  treschrestien.  Tra- 
duict  de  langue  castillane  en 
langue  françoise.  Inprimé  (sic) 
nouvellement,   1641,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.  —  ao6  pp.  —  5  ff.  n.  ch. 

Comme  Ta  déjà  remarqué  Bayle 
(art.  Tcxéra,  not.  5)  le  Fuora  Villaco  est 
la  réimpression  d'un  ouvrage  paru  près 
d'un  demi-siècle  auparavant,  sous  ce 
titre  :  Traité  paracnétiqus,  c'est-à-dire 
exhortatoiret  auquel  se  montre  par  bonnes 
et  vives  raisons,..  U  droit  chemin  et  vrays 
moyens  de  résister  à  V effort  du  Castillan, 
rompre  la  trace  de  ses  desseins,  abaisser 
son  orgueil,  et  ruiner  sa  puissance,  dédié 
aux  roys,  princes,  &c.  par  P.  01.  pèlerin 
espagnol,  battu  du  temps  et  persécuté  de  la 
fortune...  Traduict  de  langue  castillane  en 
langue  françoise,  par  J.  I>.  Dralymont, 
seigneur  de  Varient,  Imprimé  en  1597, 
in-12. 

On  sait  que  Dralymont  est  l'ana- 
gramme de  Jean  de  Montlyard,  et  que 
l'auteur  du  livre,  qui  s'est  caché  sous  le 
masque  de  P.  Ol.  (Pierre  Olim),  est  le 
P.  J,  Teixera,  dominicain  portugais. 

Le  Fuora  Villaco  a  été  imprimé  à 
Leyde,  probablement  par  G.  vander 
Marse. 

1617.  Institutio  politica,  C.  Cor- 
nelii  Taciti  verbis  opéra  Pauli  de 
Ivanicze  Ivanicki,  equitis  Poloni 
concinnata.  Lugduni  Batavorum, 
apud  Franciscum  Hegerum,  1641, 
pet.  in-12. 

Marque  :  le  Pélican  nourrissant  ses  petits, 
avec  la  devise  :  Vivimus  ex  vno. 

8  ff.  limin.  —  lis  PP-  —  3  PP-  «•  ch.  pour  l'index. 

Petit  traité  de  politique,  dans  le  genre 


du  Princeps  de  Golnitz  (n©  442),  et  qui  se 
compose  également  de  phrases  tirées  de 
Tacite,  avec  renvois  à  l'édition  elzevi- 

rienne  de  1634. 

L'auteur  avait  étudié  à  Leyde;  il  est 
inscrit  dans  les  registres  de  l'Univer- 
sité, sous  la  date  du  8  sept.  1636  :  Paulus 
Iwanicky,  élève  en  droit,  âgé  de  20  ans. 

1618.  Augustini  Niphi  Medicis, 
ad  illustrissimam  Joannam  Ara- 
goniam,  Tagliacocii  principem, 
de  Pvlchro  liber.  Lugduni  Batavo- 
rum, apud  Davidem  Lopss  de  Haro, 
1641,  pet.  in-12. 

Marque  :  deux  anges  tenant  un  livre 
ouvert,  avec  la  devise  :  Immortalitati. 

6  ff.  limin.  -  160  pp.  -  4  ff-  d'index. 

AvQVSTiNi  Niphi  Medicis,  ad  illus- 
trissimam Joannam  Aragoniam,  Taglia- 
cocii principem,  de  Amore  liber.  Lugd. 
Bat.,  apud  Dav.  Lopes  de  Haro,  1641, 
pet.  in-12. 

4  ff.  limin.  -  34a  PP-  -  4  ff-  d'index. 

AUGUSTIN!  Niphi  Medicis,  Vénères  et 
Cupidines  vénales.  Accedit  Babtista  (sic) 
Platina  de  remedio  amoris.  Lugd.  Bat., 
apud  Dav.  Lopes  de  Haro,  1646,  pet. 
in-12. 

a  ff.  limin.  —  42  pp. 

Ces  trois  pièces  sont  habituellement 
réunies  en  un  volume.  A  la  fin  de  la 
première  on  lit  :  Lvgd.-Bat.  Typis  WiU 
helmi  Christiani,  cio  10  c  xlii.  C'est  par 
concession  à  Tusage  que  nous  admettons 
ici  ce  recueil,  médiocrement  exécuté  par 
G.  Chrestien. 

Les  traités  de  Pulchro  et  de  Amore 
d'A.  Nifo  avaient  paru  originairement 
à  Rome,  1531,  in-4. 

1 6 1 9 .  loachimi  Pastorii  Florvs 
Polonicvs  seu  Polonicse  historiae 
epitome  nova.  Lvgd.  Batavor.,  apud 
Franciscum  Hegerum.  A®  1641, 
pet.  in-12. 

8  ff.  limin  ,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  215  PP-  — 
7  ff.  n.  ch.  pour  un  poëme  latin,  Péplum  Sarmaticum. 
—  9  ff.  n.  ch.  pour  l'index. 


438 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1641-43). 


Jolie  édition  imprimée  par  Pr.  de 
Heger.  Une  editio  secunda  à  mendis  reput' 
gâta,  dans  laquelle  on  s'est  borné  à 
corriger  les  fautes  signalées  dans  Terrata 
de  la  première,  a  paru  Tannée  suivante  : 
Lvgd.  Batavor.f  apud  Franc.  Hegervm^ 
Ann.  1642,  pet.  in-12,  de  12  ff.  limin., 
y  compr.  le  front,  gravé  (daté  1641) 
et  le  titre  impr.,  226  pp.  et  7  ff.  n.-  ch. 
d'index.  Elle  a  été  reproduite,  moins 
bien,  AmsUL  apud  har.  J,  Janssonii, 
1664,  pet.  in-x2»  de  17  £f.  limin.  et 
363  pp. 

1620.  Alphonsî  de  Varoas  To- 
letani  Relatio  ad  reges  et  prin- 
cipes christîanosy  de  stratage- 
matis  et  sophismatis  politicis 
societatis  lesu  ad  monarchiam 
orbis  terrarum  sibi  conficiendam. 
In  qua  lesuitarum  erga  reges  ac 
populos  optime  de  ipsis  meritos 
infidelitas,  ergaque  ipsum  Ponti- 
ficem  perfidia,  contumacia  et  in 
fidei  rébus  novandi  libido  illus- 
tribus  documentis  comprobatur. 
Anno  1641,  pet.  in-i2. 

347  PP*  en  tout. 

Alphonse  de  Vargas  est  un  masque  du 
trop  fameux  Gaspar  Scioppius.  L'édi- 
tion, qui  est  jolie,  a  été  imprimée  à 
Leyde,  probablement  pour  le  compte 
de  L.  Elzevier,  vu  qu'elle  est  citée 
dans  les  deux  catal.  offic.  de  1644  ^^ 
de  1649. 

La  Relation  de  Scioppius  avait  paru 
originairement  5.  /.  [Francofurti],  1636, 
in-4. 

1642. 

1621.  lac.  BoNTii  in  Indijs 
archiatri  de  medicina  Indorvm 
lib.  IV.  I  Notas  in  Garciam  ab 
Orta.  2  De  diaetasanorum.  3  Meth. 
medendi  Indica.  4  Observationes  e 
cadaveribus.  Lugduni  Baiav. ,  apud 


Franciscum   Hackium.  A®  1642, 
pet.  in-i2. 

3 13  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  C.  v.  Ddcft.- 
2  ff.  n.  ch.  de  table. 

Édition  de  Hackius,  tout  à  fait  dans 
le  genre  des  elzeviers. 

1643. 

1622.  Albërtvs  Magnvs  de 
secretis  mvliervm.  Item  de  virts- 
tibus  herbarum,  iapidum  et  ani- 
malium.  AmsU,  apud  loioem 
Janssonium.  A®  1643,  pet.  in-12. 

366  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  s  £  a.  d 
d*Lndez. 

1623.  Epistolae  obscurorum  vi- 
rorum  ad  Dn.  M.  Ortuinum  Gra- 
tium.  Nova  et  accurata  editio.  Cui 
quœ  accessere,  sequens  contento- 
rum  indicat  tabella.  Francofurti 
ad  Maenum.  Anno  1643,  pet. 
in-12. 

3  ff.  limio.  —  630  pp. 

Cette  édition  de  l'immortel  pamphlet 
d'Ulrich  von  Hutten  a  été  imprimée 
par  Jean  Maire;  elle  est  citée  avec 
l'adresse  de  Leyde  dans  le  catal.  de 
1674.  C'est  une  réimpression  exacte  de 
l'édit.  de  Francfort,  1624,  2  part,  en 
I  vol.  in-8.  Outre  les  lettres  des  hommes 
obscurs,  elle  contient  divers  opuscules 
satiriques,  qui  ne  se  rattachent  que 
très  arbitrairement  à  ce  chef-d'œuvre: 
Conciliabulum  theologistarum.  HuUmK 
captivus,  Huttenus  illustris.  De  generihfn 
ebriosorum.  De  fide  meretricum.  De  ^ 
concubinarum.  Prognostica  sive  practki 
perpétua.  Régula  coUegii  securomm  ti 
bonorum  sociorum,  Disputattanes  i»^ 
Marcoiphum  et  Salomonem  regem.  Disft- 
iatio  de  Cornelio^  etc. 

1624.  Le  facétieux  resveil-ma- 
tin  des  esprits  mélancoliques,  os 
remède  préservatif  contre  les  tris- 
tes, auquel   sont  contenues  les 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


439 


meilleures  rencontres  de  ce  temps, 
capables  de  resjouir  toutes  sortes 
de  personnes  et  divertir  les  bonnes 
compagnies.  Leyde,  chez  David 
Lopez  de  Haro,  1643,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  (daté  1644)  et 
le  titre  impr.  —  358  pp.  —  7  ff.  de  table. 

f  Excellent  et  joli  livre,  dit  Viollet  le 
Duc  (t.  II,  p.  195),  avec  lequel  on  devrait 
se  passer  de  beaucoup  d'autres  de  même 
espèce,  qui  n*ont  aucune  des  qualités 
qui  distinguent  celui-ci.  1  L'édition  est 
fort  bien  exécutée,  et  tout  à  fait  dans  le 
genre  elzevirien. 

Il  existe  diverses  réimpressionst  moins 
rares  que  l'édition  originale.  Nous  cite- 
rons : 

i»  Celle  d' Utrechi,  chez  Théod.  d'A  ckers- 
dijck,  1654,  pet.  in- 12.  Vend.  mar.  r. 
(Smith)  59  frs.  Nodier,  rev.  61  frs.  De  la 
Villestreux;  mar.  r.  (Hardy-Mennil) 
39  frs.  Soleil. 

29  Uirccht,  chez  Gilbert  de  Zyll,  1662, 
pet.  in-12.  Vend,  mar,  r.  (Koehler)  50  frs. 
Yeméniz. 

30  Nymèguc,  de  V imprimerie  de  Régnier 
Smetius,  1678,  pet.  iTi-i2.  Vend.  mar.  r, 
(Duru)  45  frs.  Nodier,  rev.  70  frs.  De  la 
Villestreux. 

40  Nymègue,  de  Vimpr»  de  R,  Smetius, 
1681,  pet.  in-12.  Vend.  mar.  citr,  (Trautz- 
Bauzonnet)  290  frs.  Turner. 

Enfin  50  une  édit.  parue  avec  l'adresse  : 
A  Paris,  chex  Claude  Barbin,  1668,  pet. 
in-12,  que  Bninet  dit  hollandaise,  mats 
qui,  à  en  juger  par  la  souscription,  a 
probablement  vu  le  jour  à  Bruxelles. 
Vend.  mar.  bl.  (Duru)  40  frs.  Chedeau. 

1625.  Les  Plaisirs  des  dames. 
Dédiez  à  la  reyne  de  la  Grande 
Bretaigne.  Par  M'  de  Grenaille, 
escuyer,  sieur  de  Chatounières. 
Jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1643,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

8  ff.  limin.,  dont  le  dem.  est  blanc.  —  361  pp.  — 
10  pp.  de  table. 

Quoique  cette  édition  soit  étrangère 


aux  presses  elzeviriennes,  elle  est  portée 
dans  le  catal.  offic.  de  1644,  et  la  sphère 
qui  figure  sur  le  titre  est  celle  de  Louis 
Elzevier.  On  peut  donc  supposer  que 
celui-ci  a  fait  exécuter  ce  volume  pour 
son  compte,  par  le  même  typographe 
qui  avait  imprimé  le  Heinsius  de  1640 
(no  1613),  c'est-à-dire  par  Fr,  de  Heger. 
Nous  n'aurions  pas  hésité  à  l'admettre 
dans  la  série  des  elzeviers  d'Amster- 
dam, si  le  catal.  de  1674  ne  l'indi- 
quait pas  positivement  avec  l'adresse 
de  Leyde.  L'édition  est  d'ailleurs  fort 
jolie. 

c  II  y  avoit  à  Paris  environ  ce  tems-là, 
dit  le  Sorberiana  (Paris,  1696,  p.  in-12, 
p.  105)  un  certain  Grenailles,  sieur  de 
Chatonnières,  Limosin,  jeune  homme 
de  vingt-six  ans,  qui  décocha  tout  à 
coup  une  prodigieuse  quantité  de  livres, 
dont  il  nomma  les  uns  V  Honnête  fille, 
V Honnête  veuve,  l'Honnête' garçon;  les 
autres  la  Bibliothèque  des  Dames.  Dans 
les  Plaisirs  des  Dames,  ce  que  je  trou  vois 
de  louable  étoit  qu'aparemment  un 
homme  de  cet  âge  avoit  demeuré  dans 
le  cabinet,  et  s'étoit  abstenu  de  plusieurs 
débauches  pour  composer  des  livres  : 
mais  au  reste  les  bonnes  choses  y  étoient 
fort  rares,  et  ce  qu'il  y  en  avoit  de 
bonnes,  avoient  été  déjà  dites  si  souvent, 
que  ce  n'étoit  pas  grande  gloire  de  les 
répéter  :  le  style  étoit  assez  fade,  et  qui 
faisoit  juger  de  l'auteur  qu'il  n'écrivoit 
que  pour  écrire.  Son  livre  des  Plaisirs 
des  Dames  est  divisé  en  cinq  parties,  du 
Bouquet,  du  Bal,  du  Cours,  du  Concert, 
de  la  Collation.  D'abord  il  traite  la 
question,  si  c'est  le  Bouquet  qui  orne  le 
sein,  ou  si  au  contraire  celui-ci  emprunte 
de  lui  toute  sa  grâce;  sur  quoi  il  juge  en 
faveur  du  dernier,  estimant  que  des 
deux  hémisphères  d'une  dame  il  sort 
une  influence,  qui  anime  le  Bouquet  et 
le  rend  non  seulement  plus  beau,  mais 
de  plus  de  durée.  C'est  de  ces  belles 
pensées  qu'il  espère  l'immortalité,  et 
qu'il  fait  interpréter  la  devise  de  sa 
taille  douce  dont  il  pare  le  frontispice 
de  son  ouvrage  :  Hâc  mortales  evadimus 
immortales.  §  Ce  dernier  trait  s'applique 
à  l'édition  originale  de  Paris,  1641,  in-4, 


440 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1643-44). 


car  la  réimpression  hollandaise  n*a  pas 
de  frontispice  gravé. 

Vend.  mar.  v.  45  frs.  De  la  Villestreux; 
mar,  v.  (Cape)  122  frs.  Potier. 

1626.  Hispanicae  dominationis 
arcana  per  I.  L.  W.  Lugd,  BaL, 
apud  Abraham.  Commelinum  et 
D.  Lopez  de  Haio  (sicj,  1643,  pet. 
in-i2. 

2  if.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  224  pp. 
—  Suivi  de  : 

JvsTiNiANi  Brnesti,  L.  baronis  à  Welz, 
de  tyrannorum  ingenio,  et  arcanis  arti- 
bus,  liber.  Lugd.  Bat.,  apud  Davidem 
Lopez  de  Haro,  1643. 

Marque  :  deux  anges  tenant  un  livre 
ouvert,  avec  la  devise  :  Immortalitati. 

6  if.  limin.  —  82  pp.  —  i  f.  blanc. 

Assez  jolie  édition,  imprimée  par 
Guillaume  Chrestien;  les  initiales  du 
titre  désignent  Jo.  L.  Weidnerus.  Elle 
a  été  reproduite  :  Lugd.  Bat.,  apud 
Abr.  Commelinum  et  D.  Lopex  de  Haro, 
1653,  P^^*  in-i2  de  2  ff.  limin.,  y  compr. 
le  titre  gravé,  et  208  pp. 

1627.  Jubileum,  sive  spéculum 
Jesuiticum ,  exhibens  praecipua 
lesuitarum  scelera,  molitiones, 
innovationes,  fraudes,  impostu- 
ras,  et  mendacia,  contra  statum 
ecclesiasticum,  politicumque,  in, 
et  extra  Evropaevm  orbem,  primo 
hoc  centenario  confirmati  illius 
ordinis^  instituta,  et  perpetrata; 
ex  variis  historiis,  inprimis  verô 
pontificiis  collecta;  cum  mantissis 
aliquot^  et  indice  rerum  ;  operâ  et 
studio  L  L.  W.  O.  P.  Anno  1643, 
pet.  in-i2. 

4 1[.  limin.  -  240  pp.  —  14  ff.  n.  ch.  d'index. 

Composé  à  l'occasion  du  premier 
jubilé  ou  centenaire  de  Tordre  des 
Jésuites,  en  1640,  cet  opuscule  contient 
la  nomenclature  succincte,  année  par 
année,  de  tous  les  t  méfaits,  complots, 


innovations,  fraudes,  impostures  et  men- 
songes •  des  Jésuites.  Les  initiales  do 
titre  désignent  Joh.  Lud,  Wcidneruik^ 
Oppenhemius  Palatinus,  auteur  de  Tar- 
ticle  précédent  et  de  VElixir  jesuiticum 
que  nous  décrirons  ci-après  (no  1634!. 

M.  Pieters  attribue  Timpression  de  ce 
volume  aux  Elzevier  de  Leyde.  Il  est 
vrai  que  la  tète  de  buffle  en  tète  du  texte 
est  pareille  à  Tune  de  celles  dont  les 
Elzevier  ont  fait  usage;  mais  je  n'ai 
rencontré  dans  aucune  de  leurs  éditions 
la  petite  vignette  qui  se  voit  au  titre; 
les  lettres  grises  leur  sont  étrangères; 
les  cahiers  sont  signés,  partie  en  7, 
partie  en  6,  et  l'exécution  typographique 
est  as^z  médiocre.  D'ailleurs  le  catal. 
de  1674  cite  ce  volume  avec  l'adresse 
d'Amsterdam. 

1628.  L'Vtopie  de  Thomas 
MorVS  chancelier  d'Angleterre, 
traduicte  par  Samvel  Sorbière. 
A  Amsterdam,  chez  lean   Blai%. 

1643,  pet.  in-i2. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  sxo  pp  - 
X  f.  blanc. 

Volume  rare.  Vend,  mar»  r.  (Traatî- 
Bauzonnet)  55  frs.  Solar. 

1644. 

1629.  Q.  AscoNii  Pediani  Com- 
mentationes,  in  aliquot  M.  Tvlli: 
Ciceronis  orationes.  Cum  accu- 
ratissimis  editionibus  collatx. 
Reliqua,  quae  continentur,  versi 
exhibet  pagina.  Lvgd,  Balav.,  n 
officina   Francisci   Hackii.    Anno 

1644,  pet.  in-i2. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  :  Mo\*eni: 

291  pp.  -~  21  pp.  n.  ch.  d*indes. 

On  joint  parfois  ce  volume  au  Cict^^^ 
elzevier  de  1640. 

1630.  Idea  œconomîcae  et  pcli- 
ticae  doctrinae.  Auctore  Fran:- 
BuRGBRSDicio.Opus  posthumun: 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


441 


Lugd.BaU,  apud  Hieronymum  de 
VogeL  Anno  1644,  pet.  in-12. 

3  ff.  limin.  —  129  pp.  —  2  pp.  n.  ch.  d'index. 

Cet  Opuscule  peut  se  joindre  aux  Idea 
philosophia  moralis  et  naturalis  du  même 
auteur  {n^  192  et  209),  de  préférence  à 
la  réimpression  signée  :  Lugd.  BaL,apud 
Adr,  Wyngaerdent  1649,  pet.  in'-i2. 

1631.  L'Ariane  de  monsievr 
Des  Marets,  conseiller  du  Roy, 
et  controUeur  général  de  l'extra- 
ordinaire des  guerres.  De  nouueau 
reueuë,  et  augmentée  de  plusieurs 
histoires  par  Tautheur.  Et  enri- 
chie de  plusieurs  figures.  A  Ley- 
den,  chez  François  de  Hegher,  1 644, 
2  vol.  pet.  în-i2. 

Marque  :  U  Pélican,  avec  la  devise  : 
Vivimus  ex  vno. 

T.  1 :  6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le  titre 
impr.  et  la  i«  vignette.  —  488  pp.  —  2  ff.  bl.  —  Six 
vignettes  comprises  dans  la  pagination. 

T.  II  :  565  pp.,  y  compr.  le  faux  titre.  —  Neuf 
vignettes  comprises  dans  la  pagination. 

Les  vignettes  qui  ornent  cette  jolie 
édition  sont  des  copies  de  celles  d'Abr. 
Bosse  pour  Tédit.  de  Paris,  Mat.  Guil- 
lemot, 1639,  in -4. 

L* Ariane  est  portée  dans  le  catal. 
offic.  de  1649.  ^n  ^^ct  à  cette  date 
L.  Elzevier  avait  acquis  la  propriété  de 
ce  roman  et  de  plusieurs  autres  en 
langue  allemande  imprimés  par  F.  de 
Heger. 

1632.  Dissertation vm  Ivdicra- 
rvm  et  amœnitatvm,  scriptores 
varij.  Editio  nova  et  aucta.  Lvgd: 
Batavor.,  apud  Franciscum  Hege- 
ru7n,  1644,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  666  pp. 

Cette  édition  contient  trois  disserta- 
tions de  plus  que  celle  de  Leyde,  apud 
Fr,  Hegerum  et  Hackium,  1638,  pet. 
in-12. 

«  C*est  en  1623  que  parut  la  première 
édition  de  ce  livre  récréatif;  mais  la 
plus  ample,  la  plus  jolie  et  la  meilleure 


est  celle-ci  :  vingt  et  une  pièces  la  com- 
posent. Ce  sont  les  éloges  de  la  Goutte 
par  Bilibalde  Pirkheimer  et  Jérôme  Car- 
dan; réloge  de  la  Puce,  par  Cœlio  Cal- 
cagnini,  savant  de  Perrare,  mort  en 
1479»  qui  avait  pris  Cicéron  dans  une 
aversion  singulière;  TArt  de  nager,  de 
Nicolas  Wijnmann  ;  l'éloge  de  la  Fourmi, 
de  Philippe  Mélanchthon,  le  plus  doux, 
1&  plus  triste  et  le  plus  faible  des  réfor- 
mateurs; l'éloge  de  la  Boue,  de  Marc- 
Antoine  Majoraggio,  le  vengeur  de 
Cicéron  contre  Calcagnini;  l'éloge  de 
l'Oie,  de  Jules-César  Scaliger;  l'éloge 
de  l'Ane,  par  Jean  Passerat,  le  poète 
chéri  de  Henri  III;  l'éloge  de  l'Ombre, 
par  Jean  Dousa,  le  célèbre  professeur; 
la  mort  d'une  Pie,  par  un  anonyme; 
•l'Être  de  raison,  par  Gaspar  Barlaeus; 
les  Noces  péripatéticiennes,  du  même; 
l'Allocution  nuptiale  de  Marc  Zuerius 
Boxhomius;  l'éloge  du  Pou,  par  Daniel 
Heinsius;  la  Guerre  grammaticale  d'An- 
dré de  Saleme;  l'éloge  de  l'Éléphant, 
de  Juste  Lipse;  l'éloge  de  la  Fièvre 
quarte,  par  Guillaume  Menapius;  l'éloge 
de  la  Cécité,  de  Jacques  Gutherius;  le 
Règne  de  la  Mouche,  de  François  Scri- 
banius;  Démocrite  ou  du  Rire,  par 
Henri  Dupuy  [lisez  :  Henri  de  Put] ,  pro- 
fesseur à  Milan,  élève  de  Juste  Lipse; 
l'éloge  de  l'Œuf,  du  même,  et  enfin 
l'éloge  du  Cygne,  par  le  fameux  natura- 
liste Aldrovande.  1  Du  Roure,  Analecta 
Biblion,  t.  I,  p.  439  et  ss. 

1633.  Religio  medici.  Lugd. 
Batavorum,  apud  Franciscum  Hac" 
kium.  A°  1644,  pet.  in-12. 

242  pp.  —  2  ff.  n.  ch.  pour  la  table  et  l'errata. 

Il  y  a  deux  éditions  sous  cette  date. 
Celle  que  nous  venons  de  décrire  est  la 
première.  La  seconde  n'a  que  235  pp. 
et  4  pp.  pour  la  table.  Une  troisième 
édition,  également  Lugd,  Bat.,  apud 
Fr.  Hackium,  ao  1650,  pet.  in-z2,  a  le 
même  nombre  de  pages  que  la  seconde. 
Le  nom  de  l'auteur  anglais,  Thomas 
Browne,  se  lit  à  la  fin  de  la  préface.  La 
version  latine  est  de  J.  Merryweather, 
qui  a  signé  l'avertissement. 

56 


44» 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1645). 


Cet  ouvrage,  qu'au  jugement  de  Bayle 
on  aurait  pu  intituler  aussi  bien  le  Mé- 
decin de  la  religion  f  a  été  traduit  en 
français  (no  1784).  Gui  Patin  en  parle 
avec  beaucoup  d'éloges  :  «  C'est,  dit-il, 
un  livre  tout  gentil  et  curieux,  mais  fort 
délicat  et  tout  mystique;  l'auteur  ne 
manque  pas  d'esprit;  vous  y  verrez 
d'étranges  et  ravissantes  pensées.  Il  n'y 
a  encore  guère  de  livres  de  cette  sorte. 
S'il  étoit  permis  aux  savants  d'écrire 
ainsi  librement,  on  nous  apprendroit 
beaucoup  de  nouveautés;  il  n'y  eut 
jamais  gazette  qui  valût  cela;  la  subti- 
lité de  l'esprit  humain  se  pourroit  dé- 
couvrir par  cette  voie.  •  {Lettres,  t.  I, 

p.  340.) 

1645. 

1634.  Elixir  Jesuiticum,  sive 
quinta  essentia  Jesuitarum  ex  va- 
riisy  inprimis  Pontificijs,  autho- 
ribus  alembico  veritatis  extracta, 
[quae]  mundi  theatrô  exhibetur, 
continens  :  I.  Epitheta  et  péri- 
phrases lesuitarum.  IL  Catalogum 
vel  quasi  testium  veritatis  de  le- 
suitis.  III.  Similitudines  et  apoph- 
thegmata  de  lesuitis.  IV.  Thèses 
et  positiones  ex  novâ-antiquâ  ve- 
ritatedesumptas,  patribus  lesuitis 
ad  ventilandum  proximis  diebus 
saturnalibus,  et  qui  eos  sequentur 
usque  ad  Garnis  privium,  vel  prse- 
ter  propter,  propositas.  Collec- 
tore  Gratiano  Leosthene  Saliceto. 
Anno  primi  iubilsei  iesuitici.  Loco 
lesuitis  minus  repleto,  sed  melio- 
ribus  mentibus  dedicato.  Anno 
Domini  1645,  pet.  in-12. 

437  PP>  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.— 
2  ff.  blancs. 

Le  frontispice  gravé  porte  :  Autkore 
et  collectore  I.  L.  W.  O.  P.  (c'est-à-dire 
Joh.  L.  Weidnero,  Oppenheim.-Palat.) 

Cette  édition,  assez  bien  exécutée,  a 
vu  le  jour  à  Arnhem,  ainsi  que  nous 


l'apprend  le  catal.  de  1674.  Elle  est 
beaucoup  plus  jolie  qu'une  autre,  parue 
sous  la  date  de  1641,  et  qui  n'a  que  3  if. 
limin.  et  137  pp.  (la  pagin.  commence  à 
la  p.  3). 

Il  existe  du  même  livre  une  impres- 
sion in-4,  sans  date,  de-  2  ff.  limin.  et 
67  pp.  D'après  Motteley,  «  le  titre  et  le 
feuillet  suivant  sortent  des  presses  de« 
Elzevier,  mais  le  volume  parait  avoir 
été  imprimé  en  Suisse.  •  (Catal.  d= 
1848,  no  59.)  Nous  admettons  ce  dernier 
point,  puisqu'en  effet  le  catal.  de  1674 
cite  cette  édition  avec  l'adresse  de 
Genève.  Mais  nous  n'oserions  affirme: 
que  la  métamorphose  qu'on  lui  a  fait 
subir  doive  être  imputée  aux  ELzener. 
la  vignette  du  titre,  deux  satyres  ados- 
sés, étant  un  fleuron  banal  dont  use 
foule  d'imprimeurs  ont  fait  usage. 

1635.  Facetiae  facetianim,  hoc 
est,  ioco-seriorum  fasciculus  no- 
vus,  exhibens  varia  variorum  au- 
torum  scripta,  non  tàm  lectu 
jucunda  et  jocosa;  amœna  et 
amanda,  quàm  lectu  verè  digni 
et  utilia,  multisve  moralibus  ad 
mores  seculi  nostri  accommodât^. 
illustrata  et  adornata.  Pathopoli, 
apud  Gelastinvm  Scvervm.  A**  16^.5. 
pet.  in-12. 

2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titxe  împr.).  — *  59S  P 

Édition  citée  avec  l'adresse  de  Le\-de 
au  catal.  de  1674,  et  qui  sort  positive* 
ment  des  presses  de  Phil.  de  Croy.  EDî 
a  été  réimprimée,  mais  moins  bien,  ave: 
la  même  pagination,  en  1647-  Il  y  a  î-r^ 
troisième  édition,  également  Paià^/  :. 
apud  Gelastinvm  Severvm^  ao  1657,  àz 
570  pp.  et  I  f.  n.  ch.  Un  exempl.  r  ' 
rogné  de  cette  dernière,  c.  de  Ra:,. 
(Thouvenin)  15  frs.  Potier. 

1636.  Hug.   Grotii    Poema:-. 
omnia.   Editio    quarta.    Lugd:i' 
Batav,,  apud  Hier onyfnunt  de  Toi,... 
1645,  pet.  in-12. 

8  fl.  limin..  y  compr.  le  titre  gravé.  45»  ;r 

6  ff.  de  table. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


443 


Très  jolie  édition,  sortant  des  mêmes 
presses  que  le  Verus  de  1644  (n^  1017) 
et  le  Zoucheus  de  1652  (n^  717),  presses 
que  Motteley  croit  être  celles  de  Van 
der  Marse. 

Le  même  De  Vogel  avait  donné  en 
1639  une  édition  des  poésies  de  Grotius, 
assez  jolie,  quoiqu'inférieure  à  celle  de 
1645;  ^11^  a  6  fT.  limin.,  535  pp.  et  5  pp. 
de  table. 

1637.  Nicolai  Machiavblli 
Florentini  Historiae  Florentin» 
libri  octo.  Lugdui  (sic) Batavorum, 
apud  Hieronymum  de  Vogel,  1645, 
pet.  in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  534  PP*  — 
17  ff.  pour  l'index. 

Volume  imprimé  par  Phil.  de  Croy, 
comme  l'indique  la  souscription  au  vo 
du  dern.  f.  :  Lugd.  Batav.,  apud  Philip- 
pvm  de  Cray,  anno  1645.  ^^  ^^^  porté  dans 
les  catal.  offic.  de  1675,  1678  et  1681, 
mais  non  dans  celui  de  1656,  ce  qui 
prouve  que  les  Elzevier  avaient  acquis 
le  fonds  de  Tédition  postérieurement  à 
cette  dernière  date. 

1638.  Petronii  Arbitri  Saty- 
ricon,  ejusdemque  fragmenta,  il- 
lustratahac  nova  editionel.Bovr- 
delotii  notis  criticis,  et  glossario 
petroniano.  Edente  D*  S.  S.  Lvgd. 
Batav.,  apud  Ivstvm  Livivm,  1645, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Justice  tenant  le  glaive  et 
la  balance. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
23  î  pp. 

Édition  imprimée  avec  soin,  dans  la 
même  officine  que  le  Platina  ci-dessous  : 

1639.  B.  Platiné  Cremonen- 
sis  opus,  de  vitis  ac  gestis  sum- 
morum  Pontiiicum  ad  Sixtum  IIII. 
Pont.  Max.  deductum.  Fideliter 
à  litera  ad  literam  denuo  impres- 
sum,  secundum  duo  exemplaria, 
quorum  unum  fuit  vivente  adhuc 


auctore,  anno  1479,  alterum  anno 
1529.  Accessit,  praeter  B.  Platinae 
vitam,  brevis  quidem,  sed  longe 
utilissimus  Roman.  Pontiiicum, 
consiliorum  sub  illis  celebratorum 
et  imperatorum  catalogus.  1645, 
pet.  in-i2. 

23  ff.  limin.  —  794  pp. 

L'ouvrage  de  Platina,  publié  pour  la 
première  fois  en  1479,  renfermait  cer- 
taines particularités  assez  compromet- 
tantes pour  le  prestige  de  la  papauté,  et 
que  des  éditions  subséquentes  avaient 
omises  ou  atténuées.  Celle-ci  donne  le 
texte  dans  son  intégrité  primitive,  et 
c'est  ce  qui  fait  qu'elle  conserve  encore 
quelque  prix. 

Le  volume  est  d'ailleurs  assez  bien 
imprimé,  mais  c'est  à  tort  qu'on  le 
range  parmi  les  productions  elzevirien- 
nes  d'Amsterdam.  Le  catal.  offic.  de 
1649  n'en  fait  pas  mention,  et  celui  de 
1674  indique  expressément  qu'il  a  été 
exécuté  à  Leyde. 

1640. 1.B.  PoRT.ffi  Neapolitani 
Physiognomonias  cœlestis  libri 
stx,  Lugd.  BaL,  apud  Hieronymum 
de  VogeL  A®  1645,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  265  pp.  — 
6  ff.  d'index.  —  i  f .  blanc. 

Jolie  édition.  On  lit  à  la  fin  de  l'in- 
dex :  Lugd,  Bat,,  typis  Philippi  de  Croï, 
ArnhemiO'Geldri.  Anno  1645. 

1641.  Dissertationes  ethicae, 
authore  Daniele  Sinapio.  Lvgd. 
Batav.,  ex  officina  Francisci  Hackii. 
Anno  1645,  pet.  in-i2. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  :  Movendo. 

6  ff.  limin.  —  175  pp. 

Ouvrage  posthume,  publié  par  les 
soins  d'Adr.  Heereboort,  professeur  de 
logique  à  l'Université  de  Leyde,  et  pré- 
cédé d'une  courte  notice  biographique 
par  M.  Z,  Boxhorn.  Dan.  Sinapius,  mort 
en  X638,  occupait  la  chaire  de  morale 
à  l'Université, 


444 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1646-48). 


1646. 

1642.  Pomponivs  Mêla  de  situ 
orbis.  C.  Ivlii  Solini  Polyhistor. 
iEthici  cosmographia  cum  notis 
vsLriorum. Lugd.  Bat.,  apud  Hiero- 
nymum  de  Vogel,  1646,  pet.  in-ia. 

10  ff.  limin.,  y  compr.Ie  titre  gravé  par.R.  A.  Per- 
■yn.  —  577  pp.  —  I  f .  blanc. 

Jolie  édition,  dans  le  genre  des  elze- 
viers,  imprimée  par  Ph.  de  Croy.  On  lit 
à  la  fin  :  Lvgd.  Bat.,  typis  Philippi  de 
Croy,  anno  cIo  l3  c  xlv. 

1643.  Les  soupirs  salutaires 
d'Hélie  Poirier,  Parisien. -4  ws/^r- 
dam,  chez  Jean  Blaeu,  1646,  pet. 
in-i2. 

120  pages. 

Ce  recueil,  dédié  à  Christine  de  Suède, 
est  curieux  à  cause  de  Torthographe  de 
Tauteur,  qui  écrivait  comme  on  pronon- 
çait alors.  Un  sonnet  adressé  à  Jean 
Blaeu  nous  apprend  que  cet  imprimeur 
possédait  neuf  presses,  à  chacune  des- 
quelles présidait  une  des  Muses.  Vend. 
inar,  r.  (Niedrée)  59  frs.  Yemeniz;  war.  bl. 
(Trautz-Bauzonnet)  175  frs.  De  la  Vil- 
lestreux. 

Hélie  Poirier,  dont  le  nom  est  omis 
dans  toutes  les  biographies,  est  le  même 
qui  a  traduit  en  français  V Architecture 
militaire  de  Dôgen  (no  1063),  et  nous  cite- 
rons de  lui  Deux  harangues  panégyriques, 
également  imprimées  par  Blaeu  (noi65i). 

1644.  Vita  del  Padre  Paolo 
deirordine  de'servi;  e  theologo 
délia  serenissima  Republ.  di  Ve- 
netia.  In  Letda,  1646,  pet.  in- 12. 

Marque  :  deux  plumes  croisées  dans  une 
couronne,  avec  la  devise  :  iEternitas. 

300  pp.  —  3  ff.  n.  ch.  pour  le  catalogue  des  écrits 
de  Sarpi. 

Assez  jolie  édition,  imprimée  par 
Vander  Marse,  comme  le  prouve  la  mar- 
que du  titre.  Jean  Elzevier  a  publié  une 
traduction  française  de  cet  ouvrage 
(no  876). 


1647. 

1645.  EricI  PvTEANi  V.  Cl.  ad 
Constantinvm  Hvgenivm,  et  Da- 
nielem  Hein^ivm,  viros  nobiliss. 
epistolae.  Edente  Marco  Zverio 
Boxhornio.  Lvgd.  Baiav.,  ex  off- 
cina  Francisci  Hackii.  An.  1647, 
pet.  in-i2. 

6  ff.  Umin.  —  156  pp.  —  68  pp. 

1646.  De  Regno  adversus  Nie. 
Machiavellum  libri  très.  Lugi. 
Bat.,  apud  Hieronymum  de  Vogd, 
1647,  pet.  in-i2. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  R.  t 
Persjrn.  —  594  pp.  —  9  ff.  d*mdex. 

Volume  imprimé  par  Phil.  de  Croy. 
Cette  réfutation  de  Machiavel  est  rœu- 
vre  d'un  publiciste  français,  Innocco: 
Gentillet,  et  parut  pour  la  première  tes 
à  Lausanne,  en  1577. 

1647.  lacobi  Revu  S. S.  Theol. 
Doct.  Libertas  christiana  circa 
usum  capillitii  defensa;  qva  sei 
ejusdem  disputationes  de  coma  a:> 
exceptionibus  viri  cujusdam  docti 
vindicantur.  Accedunt  eaedem  dis- 
putationes, et  approbatio  Rev. 
Facultatis  theologicae  Leydensis. 
Lugd.  Bat.,  ex  officina  Adriasii 
Wyngaerde,  1647,  pet.  in-12- 

4  ff.  limin.  —  256  pp. 

Ouvrage  curieux  et  rare,  écrit  en  v^t 
de  démontrer  que  Tusage  de  porter  tti 
cheveux  longs  n*est  pas  incoropatîb  : 
avec  la  morale  chrétienne.  Nous  a^x^: 
parlé  ailleurs  (n»  580)  des  débats  ac^ 
quels  cette  question  a  donné  lieu  au  se:' 
de  l'église  hollandaise. 

1648. 

1648.  Lvcii  CoRNELii  Europ*: 
Monarchia  Solipsorum.  Ad  vira- 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


445 


clarîssimum  Leonem  Allativm. 
Cui  nuperrimè  accessit  clavis 
onomastica.  luxta  exemplar  Vene^ 
tvm^  superiorum  permissu,  1648, 
pet.  in-i2. 

158  pp.  —  a  ff.  n.  ch.  pour  la  clef.  — -  3  ff.  blancs. 

Satire  aussi  ingénieuse  qu'instructive 
de  rinstitut  des  Jésuites,  désignés  sous 
le  nom  de  Solipses  ou  égoïstes  (soli  ipsi). 
Certains    bibliographes    Tattribuent    à 
Jules-Clément  Scoti,  d'autres  en   font 
honneur  à  Melchior  Inchofer.  On  trou- 
vera dans  VAnaUcta  Biblion  du  marq. 
Du  Roure  (t.  II,  pp.  224  et  ss.)  les  motifs 
qui  plaident  en  faveur  de  Tune  et  de 
l'autre  supposition.,  Quoi  qu'il  en  soit, 
l'ouvrage  parut  pour  la  première  fois  à 
Venise,  en  1645,  dans  le  format  pet.  in- 12. 
C'est  sur  cette  édition  qu'a  été  faite 
la  réimpression   ci-dessus,   citée   avec 
l'adresse  d'Amsterdam  dans  le  catal.  de 
1674  et  dans  celui  de  Blaeu  de  1659. 
Motteley  soutient   avec  raison  qu'elle 
est  due  aux  presses  de  Jansson.  Néan- 
moins M.  Pieters  ne  fait  pas  difficulté 
de  l'admettre  parmi  les  éditions  elzevi- 
riennes  d'Amsterdam,  t  parce  que,  dit-il, 
elle  a  été  imprimée  très  probablement 
aux  frais  de  Louis  Elzevier.  »  L'argu- 
ment est  peu  concluant,  et  s'appliquerait 
tout  aussi  bien  à  n'importe  quel  volume 
imprimé  à  Amsterdam  de  1638  à  1681. 
Au  fait  les  Elzevier  ont  eu  si  peu  de 
part  à  cette  publication,  qu'il  n'en  est 
fait  mention  ly  dans  le  catal.  de  1649, 
ni  dans  aucun  de  leurs  catalogues  offici- 
naux. 

Au  sujet  de  cet  écrit  on  peut  égale- 
ment consulter  les  Livres  à  clef  de 
Quérard,  Bordeaux,  1873,  pp.  109  et  ss. 

1649.  Nicolai  M  achiavelli  Flo- 
rentini  Princeps,  ex  Sylvestri 
Telii  Fulginatis  traductione  dili- 
genter  emendatus.  Adjecta  sunt 
ejusdem  argumenti  aliorum  quo- 
rundam  contra  Machiavellum 
scripta,de  potestate  et  officio  prin- 
cipum  contra   tyrannos.  Quibus 


denuo  accessit  Antonii  Possevini 
ivdicivm  de  Nicolai  Machiavelli 
et  loannis  Bodini  scriptis.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officina  Hieronymi 
de  VogeL  Anno  1648,  pet.  in-12. 

444  PP-i  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  litre  impr.  — 
Il  pp.  n.  ch.  d'index. 

A  la  suite  du  Prince  de  Machiavel,  on 
a  ajouté  divers  autres  traités,  écrits 
dans  un  sens  tout  opposé,  entre  autres 
les  Vindicia  contra  tyrannos  d'Hubert 
Languet,  avecja  suite  :  de  jure  magis- 
tratuum  in  subditos.  Ces  deux  opuscules 
occupent  plus  de  la  moitié  du  volume. 

L'édition  est  fort  jolie.  On  lit  à  la  fin 
de  l'index  :  Lvgdvni  Bat.,  typis  Philippi 
de  CrO'ï,  anno  1648. 

1650.  Vinc.  Obsopœvs  de  arte 
bibendi  lib.  qvatvor,  et  arte  j6- 
candi  lib.  qvatvor.  Accedunt  artis 
amandi,  dansandi  practica;  item 
meretricvm  fides  :  aliaque  faceta. 
Lvgd.  Batav.,  ex  typographia  redi- 
viva,  1648,  3  part,  en  i  vol.  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Vérité  nue,  tenant  d'une 
main  un  livre  et  une  palme,  de  Vautre  une 
lumière  avec  la  devise  :  ^AXi^^eia,  icclv^cl' 

4  flf.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
236  pp.  —  Suivi  de 

Variorum  auctorum  practica  artis 
amandi,  et  declamationes  Philip.  Be- 
TOSildi.  Lvgd.  Bat., ex  typ.rediv.  Ann.  1648. 

igo  pp.  —  X  f.  n.  ch.  —  Suivi  de 

Antonivs  Arena  Provincîalis,  de  Bra- 
gardissima  villa  de  Soleriis,  ad  suos 
compagnon  es  studiantes  qui  sunt  de 
persona  friantes,  bassas  dansas  in  gai- 
lanti  stilo  bisognatas...  Ex  typ.  rediviva. 
An.  1648. 

pp.  193-280. 

Ce  volume,  peu  commun  et  d'une 
belle  exécution,  sort  des  presses  d'Abra- 
ham Commelin,  et  porte  sur  le  titre  la 
marque  de  cet  imprimeur. 

Outre  le  traité  d'Obsopœua  en  trois 


446 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1648-49). 


livres  (et  non  quatre,  comme  le  titre 
rindique),  et  celui  de  Matth.  Delio,  de 
arit  jocandiy  il  renferme  Thistoire  d*Eu- 
riale  et  de  Lucrèce,  par  iSneas  Sylvius, 
plusieurs  opuscules  de  Ph.  Béroalde  (les 
Amours  de  Guiscard  et  Gismunde,D^2a- 
maiio  ebriosi  contra  scortatorem^  etc.)*  le 
poëme  macaronique  d'Ant.  de  Arena,  et 
quelques  autres  pièces  du  même  genre. 

1651.  Devs  harangves  panégy- 
riqves,  Tvne  de  la  pais,  Tavtre  de 
la  concorde.  A  nos^ignevrs  des 
provinces  libres  et  unies  des  pays 
bas.  Par  Hélie  Poirier  Parizien. 
Ensamble  un  traité  de  monsieur 
Grotivs  :  de  Tantiqvité  de  la  Ré- 
publique des  HoUandois.  A  Am- 
sterdam, chês  lanBlaev,  m.dc.xliix 
(1648),  pet.  in-i2. 

7  ff.  limin.  —  igt  pp.  —  i  f .  blanc. 

Joli  volume,  imprimé  dans  la  singu- 
lière orthographe  imaginée  par  Tautéur 
(voir  le  no  1643).  L»a  dernière  page,  qui 
n'est  pas  cotée,  est  occupée  par  un 
sonnet  intitulé  :  Amsterdam, 

1652.  Famiani  Strad-c,  Ro- 
mani, è  Soc.  les.  de  Bello  Belgico 
decas  prima,  ab  excessu  Caroli  V. 
Imp.  vsque  ad  initia  praefecturse 
Alexandri  Farnesii,  Parmae  Pla- 
centiaeque  dvcis  III.  Editio  pos- 
trema,  correctior  et  accuratior. 
luxta  exemplar  Romcs  impressum 
apud  Hermannum  Scheus,  1648, 
pet.  in-i2. 

4  ff.  Itmio.,  y  compr.  le  titre  rouge  et  noir.  — 
530  pp.  —  54  ff.  dUndez.  —  i  f .  blanc. 

Famiani  Stradae  Romani  e  So- 
cietate  Jesu  de  Bello  Belgico 
decas  secvnda  ab  initio  praefec- 
turae  Alexandri  Farnesii  Parmae 
Placentiaeque  ducis  III.  Anno 
MDLXXViii.usque  ad  annum  mdxc. 
luxta  exemplar  Romce,  apud  hare- 


des  FrancisciCorbelleiti,  1648,  pet. 
in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gnivé  et  le  titxe 
impr.  —  642  pp.  —  45  ff.  d'index. 

Ce  livre  offre  une  particularité  qui 
mérite  d'être  signalée.  Les  deux  volâ- 
mes» tels  que  nous  les  décrivons,  et 
qu'on  les  trouve  habituellement  réunis, 
appartiennent  en  réalité  à  deux  éditions 
différentes.  Le  t.  I  est  imprimé  par 
Blaeu,  et  porte  sur  le  titre  un  des  fleu- 
rons les  plus  caractéristiques  de  ce  typo- 
graphe (pour  ceux  qui  ne  seraient  pas 
familiarisés  avec  le  matériel  de  Blaeu, 
nous  ajouterons  que  ce  volume  se  re- 
connaît à  la  p.  275,  cotée  par  erreur  257); 
le  t.  II  au  contraire  sort  des  presses  de 
Jean  Jansson;  sur  le  titre  se  voient  les 
traits  calligraphiques,  ornement  dont 
cet  imprimeur  a  fait  un  fréquent  usage. 

Nous  avons  constaté,  d'autre  part, 
qu'il  avait  paru  trois  ans  auparavant 
une  autre  contrefaçon  hollandaise  de 
Strada,  Lugd,  Batav,^  ex  offic,  laccbi 
Marciy  1645,  <lont  le  i'  vol..  de  4  f. 
limin.,  520  pp.,  plus  l'index,  est  égale- 
ment imprimé  par  Jansson,  tandis  que 
le  t.  II,  pas  toujours  il  est  vrai,  mais  le 
plus  souvent,  sort  des  presses  de  Blaea; 
ce  volume,  daté  1648,  a  6  fif.  lîmin-t 
637  pp.,  plus  l'index. 

D'où  provient  cette  anomalie,  ou,  si 
l'on  veut,  cette  sorte  de  chassé-croisê 
entre  les  deux  éditions?  Nous  ne  som- 
mes pas  en  mesure  de  l'expliquer.  Voici 
pourtant  comment  nous  supposons  que 
les  choses  ont  pu  se  passer.  Lorsqu'e:: 
1647  parut  à  Rome  la  seconde  partie  it 
l'édition  originale,  Marci  avait  cesiê 
d'être  libraire;  du  moins  son  nom  ce 
iîgure-t-il  plus  sur  la  liste  officielle  de 
1651.  Ce  fut  Blaeu,  de  compte  à  de-ri 
avec  Louis  Elzevier,  qui  se  chargea  d: 
réimprimer  ce  volume.  En  effet  la  rf^.uj 
secunda,  in-12,  est  portée  seule  dans  1: 
catal.  offic.  de  1649,  et  il  est  à  peir: 
besoin  de  faire  remarquer  que  cette  re- 
nonce ne  peut  concerner  que  rédîtîo!! 
imprimée  par  Blaeu,  vu  que  jamais,  q-; 
nous  sachions,  L.  Elzevier  n'a  fait  exé- 
cuter un  livre  quelconque  par  Ji 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


447 


Ce  t.  II  servit  à  compléter  la  plupart 
des  exemplaires  de  Tédit.  de  Marci. 

Mais  de  son  côté  Jansson  s'était  mis 
également  en  devoir  de  réimprimer  cette 
seconde  partie  de  Strada.  Ayant  été 
devancé  par  Blaeu,  il  est  possible  qu'il 
se  soit  entendu  avec  son  collègue,  pour 
que  celui-ci  réimprimât  à  son  tour  le  1. 1. 
Telle  serait  l'origine  de  l'édition  mixte 
que  nous  décrivons  en  tète  de  cet  article. 

Ce  n'est  là,  nous  l'avouons,  qu'une 
pure  hypothèse,  et  nous  la  donnons  pour 
ce  qu'elle  vaut.  Mais  le  fait  des  deux 
éditions  subsiste,  et  si  l'on  veut  se  pro- 
curer un  exemplaire  irréprochable  de  la 
plus  belle  des  réimpressions  de  Strada, 
il  convient  de  réunir  le  t.  I  de  l'édit.  de 
1648,  en  530  pp.  avec  le  t.  II  de  l'édit. 
de  Marci,  en  637  pp.;  de  même  que  le 
t.  I  de  Marci  doit  être  complété  par  le 
t.  II  en  642  pp. 

On  obtiendra  de  la  sorte  identité  de 
caractères,  de  fleurons  et  de  portraits, 
et,  qui  plus  est,  les  volumes  seront 
d'égale  justification,  ce  qui  n'est  pas  le 
cas  pour  les  exemplaires  qu'on  rencontre 
ordinairement. 

L'entente  que  nous  supposons  avoir 
existé  entre  Blaeu  et  Jansson,  est  facile 
à  expliquer.  Tous  deux  avaient  à  tirer 
parti  pour  des  réimpressions  ultérieures 
des  frais  que  leur  avait  occasionnés 
l'impression  du  livre,  notamment  en  ce 
qui  est  des  portraits. 

Et  de  fait  Blaeu  a  réimprimé  les  deux 
volumes  en  un  format  un  peu  plus  petit, 
le  i^i*,  avec  la  date  de  1648,  de  4  ff.  limin., 
530  pp.,  plus  l'index;  le  2^,  en  1650,  de 
6  ff.  limin.,  637  pp.,  plus  l'index;  tous 
deux  portent  sur  le  titre  le  fleuron  au 
crabe. 

Jansson  en  a  fait  autant  en  1653;  le 
t.  I  a  4  ff.  limin.,  520  pp.,  plus  l'index;  le 
t.  II  (daté  1658)  a  6  ff .  limin.,  642  pp.  (la 
dern.  cotée  par  erreur  342),  plus  l'index. 

Les  deux  éditions  de  Blaeu,  surtout 
la  première,  méritent  la  préférence. 

1649. 

1653*.  Democritus  ridens.  Sive 
campus    recreationum    honesta- 


rum.  Cum  exorcismo  melancho- 
lise.  AmsUlodami,  apud  Jodocum 
Jansonium,  1649,  pet.  in- 12. 

Marque  :  Sphère  soutenue  par  une  main^ 
avec  la  devise  :  Semper  in  motu. 

a  ff.  limin.  (titre  et  portr.j.  ^  260  pp. 

Jolie  édition  d'un  recueil  qu'on  attri- 
bue à  J.  P.  Langius.  C'est,  comme  l'a 
dit  le  marq.  Du  Roure  (Anal,  Biblionf 
t.  I,  p.  442),  «  un  magasin  d'historiettes 
vraies  ou  fausses,  de  bons  mots  et  de 
joyeusetés,  un  de  ces  greniers  à  sel  où 
les  conteurs  de  société  trouvent  à  se 
fournir  sans  beaucoup  de  frais,  t 

Il  existe  sous  la  même  date  une  édi- 
tion mal  imprimée  et  sur  maiivais  pa- 
pier :  Coloniœ^  apud  Andream  Bingium  in 
LaureiOy  1649,  P^^*  in-12,  de  408  pp. 

Jansson  a  donné  en  1655  une  réim- 
pression de  ce  volume,  copiée  page  pour 
page  sur  l'édition  de  1649. 

1654.  Le  Divorce  céleste,  causé 
par  les  dissolutions  de  Tespouse 
romaine,  auec  vn  dialogue  entre 
deux  gentils-hommes  volontaires 
des  ducs  de  Modène  et  Parme  sur 
la  guerre  présente  d'Italie  contre 
le  Pape.  Et  dédié  à  la  simplicité 
des  chrestiens  scrupuleux.  Fidè- 
lement traduit  d'italien  en  fran- 
çois.  A  Ville  Franche,  par  lean 
Gibavt,  1649,  pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.  —  115  pp.  --  34  PP»  Pour  le  Dialogue.  — 
a  ff.  blancs. 

Traduction  différente  de  celle  que 
L.  Elzevier  a  reproduite  en  1644 
(no  1002).  L'édition  originale  avait  paru 
à  Villefranche  f  par  lean  Gibavt  ^  1644, 
pet.  in-8,  de  8  et  173  pp. 

C'est  positivement  Phil.  de  Croy,  à 
Leyde,  qui  a  exécuté  cette  réimpression; 
les  fleurons  se  vérifient  exactement  sur 
le  Machiavel  de  Republica  (ci-dessous, 
no  1656). 

1655.  Les  Jésuistes  mis  sur 
Teschafaut,  povr  plusieurs  crimes 


448 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1649). 


capitaux  par  eux  commis  dans  la 
province  de  Guienne.  Avec  la  res- 
ponse  aux  calomnies  de  Jacques 
Beaufés,  par  le  sieur  Pierre  Iar- 
RiGE,  ci  devant  jésuiste,  profés  du 
quatriesme  vœu,  et  prédicateur. 
1649,  pet.  in-i2. 

102  pp.  —  113  pp.  pour  la  RespoHU.  —  i  f .  blanc. 

Édition  que  Motteley  attribue  avec 
raison  aux  mêmes  presses  que  les  Mé- 
moires de  la  reyne  Marguerite^  parus  sous 
la  même  date  (n^  1657),  c'est-à-dire  aux 
presses  de  G.  de  Hoeve  de  Gouda.  Vend. 
mar,  or,  (Bauzonnet-Trautz)  38  frs. 
Chedeau. 

Une  réimpression  moins  jolie,  égale- 
ment sans  indication  de  lieu  ni  d'impri- 
meur,  a  vu  le  jour  en  1677,  pet.  in-12, 
de  309  pp.  et  I  f.  blanc.  Vend.  mar.  r. 
(Bauzonnet)  25  frs.  Pieters;  mar.  v. 
(Vogel)  21  frs.  La  Bédoyère,  rev.  25  frs. 
Potier;  mar.  br.  (Chambolle)  64  frs. 
L.  de  Montgermont. 

Le  jésuite  Pierre  Jarrige,  après  avoir 
abjuré,  le  25  déc.  1647,  devant  le  consis- 
toire de  réglise  de  La  Rochelle,  se 
réfugia  à  Leyde,  où  il  commença  par 
publier  une 

DÉCLARATION  du  sieur  Pierre  Jarrîge, 
cy  devant  jésuiste  profés  du  quatriesme 
vœu  et  prédicateur.  Prononcée  dans  le 
temple  de  T Église  françoise  de  Leide, 
le  25  de  mars  1648.  Imprimé  à  Leide, 
chez  Jean  du  Pré,  libraire,  demeurant 
devant  le  temple  français  à  Leide,  Tan 
1648,  in-8,  de  8  ff.  limin.  et  87  pp. 

La  même  année  il  donna  son  livre 
des  lésuistes  mis  sur  Veschafaut,  que  les 
'auteurs  de  la  France  protestante  appel- 
lent, avec  un  peu  de  complaisance,  c  le 
plus  terrible  acte  d'accusation  qui  eût 
été  dressé  jusque  là  contre  la  Société.  • 
L'édition  originale  de  ce  libelle  est 
datée  de  Leide,  chez  les  héritiers  de  lean 
Nicolas  à  Dorp,  demeurant  au  Soleil  doré, 
l'an  1648,  in-8,  de  6  ff.  limin.  et  132  pp., 
pour  la  i«  partie;  6  ff.  limin.  et  147  pp. 
pour  la  2«. 

L'auteur,  pour  emprunter  le  langage 
de  Gui  Patin,  t  accuse  et  convainc  par 


exemples  et  circonstances  requises  U- 
dedans,  les  sociétaires  de  faire  de  \i 
fausse  monttoie,  et  débaucher  des  fem- 
mes à  la  confession,  d'avoir  des  garcts 
en  leurs  maisons  habillées  en  valets,  dt 
pédérastie,  et  autres  crimes  pendables.  1 
{Lettres,  t.  I,  p.  144.) 

Le  scandale  causé  par  cette  publica- 
tion n'empêcha  pas  Jarrige  de  rentrer 
dans  le  giron  de  l'Église  catholique.  11 
se  retira  à  Anvers,  et  y  fit  paraître  une 

RÉTRACTATION  du  Pèrc  Pierre  larri^c 
de  la  compagnie  de  lésus,  retiré  de  s£ 
double  apostasie,  par  la  miséricorde  de 
Dieu.  A  Anvers,  chez  la  v^e  de  Ja^ 
Cnobbaert,  1650,  pet.  in-8,  de  130  pp. 

D'Anvers  il  retourna  à  Paris,  et  delà 
à  La  Rochelle  (G.  Patin^  t.  II,  p.  53)- 
Depuis  lors  on  n'entendit  plus  parler  àt 
lui.  Bayle  l'appelle  tout  uniment  un 
malhonnête  homme.  C'est  en  effet  Tix- 
pression  que  l'on  emporte  de  la  lectcre 
des  trois  écrits  .que  nous  venons  d'énc- 
mérer. 

i656.Nicolai  MachiavblliFIc- 
rentini  Disputationum  de  Repu- 
blica,  quas  discursus  nvncvpavit 
libri  III.  Qvo  modo  in  rebvsp.  ad 
antiquorum  Romanorum  imitati'> 
nem  actiones  omnes  bene  malere 
instituantur.  Ex  italico  latini  fac::. 
Lvgdvni  Batavarvm,  aptid  Peirx 
Leffen,  Anno  1649,  pet.  in-12. 

432  PPm  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  ieT 

La  dédicace  du  traducteur  «  loar 
Osmolskio  De  Praviednikî  Polono  «  ^^ 
signée  I.  N.  S.  On  lit  à  la  fin  de  la  tab.: 
Lvgdvni  Bat.,  typis  Philippi  dt  Cn-j' 
anno  1649. 

Cette  traduction  avait  déjà  paru  s:^' 
le  même  titre  et  avec  le  même  frc:- 
tispice  :  Lugd.  Bat,,  apud  Hieren^  ^ 
Vogel,  ao  1643,  pet.  in- 12,  de  420  pf- 
6  ff.  d'index.  Les  deux  éditions  se 
également  jolies. 

1657.  Mémoires  de  la  re}- 
Marguerite.  Dernière  édi:::: 
plus  correcte.  A  Govde,  impri^ 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


449 


chez  GuilUioume  de  Hoeve,  maistre 
imprimeur  demeurant  à  Vlmpri- 
merie,  1649,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Fortune ^  dans  un  cartouche, 
avec  la  devise  :  Spero  fortvn»  regressvm. 

144  pp.  en  tout. 

Charmante  édition,  imprimée  en  très 
petits  caractères,  mais  à  laquelle  on 
préfère  celle  de  Bruxelles,  chez  Fr,  Fop- 
pens,  1658,  pet.  in-i2. 

Vend.  mar.  r.  (Hardy)  53  frs.  Potier; 
mar.  bl.  (Trautz-Bauzonnet)  h.  134  mill. 
200  frs.  L.  de  Montgermont. 

i658,   La  Rome  ridicule,  ca- 
price. 1649,  pet.  in-t2. 

46  pp.  —  I  f .  blanc. 

Édition  rare,  que  M,  Pieters,  dans 
son  supplément,  attribue  aux  presses  de 
Phil.  de  Croy.  L'exempl.  Bérard,  Van 
Gobbelschroy  et  Borluut  figure  au  catal. 
Cigongne,  sous  le  no  ii75> 

Une  autre  édition,  accompagnée  d'une 
traduction  italienne,  a  paru,  sans  indi- 
cation de  lieu  ni  de  date,  sous  le  titre 
suivant  : 

La  Romb  ridicule  du  sieur  de  Saint- 
Amant.  Roma  contrafatta  del  signore  dl 
Saint-Amant.  Pet.  in-12,  de  103  pp.  en 
tout. 

La  traduction  italienne,  en  regard  du 
texte,  est  en  caractères  italiques.  M.  Pie- 
ters  suppose  que  ce  petit  volume  sort 
des  presses  elzeviriennes  d'Amsterdam. 
Il  se  fonde  uniquement  sur  ce  que  la 
Rome  ridicule  est  portée  dans  le  catal. 
ofiRc.  de  1675,  au  prix  de  5  sous  de  Holl. 
pour  4  Va  feuilles  d'impression,  ce  qui 
correspond  exactement  aux  103  pp.  de 
rédition.  Mais  il  n'y  a  pas  que  des  im- 
pressions elzeviriennes  dans  ce  cata- 
logue. Selon  toute  probabilité  le  volume 
en  question,  médiocrement  exécuté,  sans 
H  curons  ni  lettres  grises,  provient  des 
presses  de  Vlacq,  puisque  le  catal. 
Ms.  de  Blaeu,  dont  nous  parlons  dans 
l'introduction,  mentionne  :  Roma  (sic) 
ridicule  de  S.  Amant,  is^,  à  La  Haye, 
1665,  Vlack,  6  sous. 


Une  troisième  édition  est  citée  de  la 
sorte  dans  le  catal.  Chedeau  (no  582)  : 

La  Romb  ridicule  de  M.  de  S.-Amant, 
caprice.  Paris,  1667,  in-12. 

«  Cette  édition  rare,  où  l'on  remarque 
des  fleurons  elzeviriens,  paraît  avoir  été 
imprimée  par  D.  Elzevier.  t  Ne  l'ayant 
pas  vue,  nous  ne  sommes  pas  en  mesure 
de  confirmer  l'exactitude  de  ce  ren- 
seignement. Vend.  mar.  r.  (Hardy) 
32  frs.  Chedeau,  rev.  39  frs.  Potier. 

Voilà  donc  trois  éditions  qui  peuvent 
entrer  dans  la  collection  elzevirienne. 
Nous  ne  citons  que  pour  mémoire,  à 
cause  du  format  qui  est  in-8,  la  réim- 
pression donnée  par  S.  Moinet,  l'ancien 
correcteur  des  Elzevier  : 

La  Roub  ridicule  du  sieur  de 
St.  Amant,  travestie  à  la  nouvèle  orto- 
grafe,  pure  invantion  de  Simon  Moinèt, 
Parisien.  A  Amstredan,  aus  dépans  é  de 
Vinprimeriè  de  Simon  Moinet,  dans  la 
ruële  de  la  sêrviite,  vulgairemant  servet- 
stêg,  1663,  pet.  in-8,  de  44  pp.  en  tout. 
Vend,  non  rogné,  50  frs.  Soleil. 

1659.  Satyre  Ménippée  de  la 
vertu  du  catholicon  d'Espagne  et 
de  la  tenue  des  Bstats  de  Paris. 
  laquelle  est  adjousté  un  dis- 
cours sur  l'interprétation  du  mot 
Higuiero  d'Infierno,  et  qui  en  est 
lautheur.  Plus  le  regret  sur  la 
mort  de  Tasne  ligueur  d'une  da- 
moyselle  qui  mourut  durant  le 
siège  de  Paris.  1649,  pet.  in-12. 

206  pp.  en  tout. 

Les  Elzevier  n'ont  pas  imprimé  la 
Satyre  Ménippée,  L'édition  que  l'on  ajoute 
de  préférence  à  leur  collection  est  celle 
qu'a  donnée  Foppens  de  Bruxelles,  avec 
l'adresse  de  Ratisbonne,  1664  (ou  1677). 
Mais  l'édition  de  1649  est  plus  rare; 
elle  est  d'ailleurs  très  bien  imprimée  en 
petits  caractères.  Motteley  l'attribue 
aux  presses  de  G.  de  Hoeve  de  Gouda. 
En  ce  cas  celui-ci  l'aurait  exécutée 
pour  le  compte  d^un  autre  libraire,  puis- 
qu'elle est  citée  avec  l'adresse  de  Leyde 

57 


450 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1650-51). 


dans  le  catal.  de  1674.  Vend,  mar,  r, 
(Cape)  h.  126  mill.  45  frs.  Chenu;  mar.  v. 
(Duru)  40  frs.  Chedeau. 

1650. 

1660.  Apologie  pour  messieurs 
le  prince  de  Condé,  de  Conti,  et 
le  duc  de  Longueville.  louxte  la 
copte  à  Paris,  1650,  pet.  în-12. 

98  pp.  en  toat. 

Jolie  édition,  à  laquelle  se  joignent 
les  deux  pièces  suivantes  : 

Le  Véritable  advis  donné  à  monsieur 
de  Beaufort  et  monsieur  le  Coadjuteur. 
1650,  pet.  in-i2,  de  46  pp. 

Bons  advis  sur  plusieurs  mauvais 
advis.  Pet.  in-i2,  de  59  pp. 

Ces  trois  mazarinades  avaient  paru 
d'abord  à  Paris,  sans  indication  de  lieu, 
dans  le  format  in-4.  U Apologie  est,  au 
jugement  de  M.  Moreau,  «  le  plus  curieux 
et  peut-être  le  plus  habile  factum  qui  ait 
été  fait  sur  la  prison  des  princes.  On  y 
trouve  beaucoup  de  choses  qu*on  cher- 
cherait inutilement  ailleurs  et  qui  sem- 
blent accuser  la  coopération  directe  de 
Me  de  Longueville.  •  (Bihliogr,  des  Maza- 
rinades, t.  I,  p.  62.)  La  seconde  pièce,  le 
Véritable  advis,  est  non  moins  impor- 
tante, puisqu'il  paraît  avéré  qu'elle  est 
l'œuvre  du  card.  de  Retz.  Quant  à  la 
troisième,  «  qui  annonce  un  talent  exercé 
aux  luttes  de  la  presse,  »  on  l'attribue  à 
Mathieu  de  Morgues,  abbé  de  St-Germain. 

On  trouve  assez  rarement  les  trois 
parties  réunies.  Vend.  tnar.  bl.  (Cape), 
20  frs.  De  la  Villestreux. 

1661.  Stephani  Guazzi  de  civili 
conversatione  dissertationes  poli- 
ticae  enucleatae,  repurgatae,  locu- 
pletatse  synopsi  insuper  et  œcono- 
miâ  quâdam  illustratae  ab  Elia 
Reusnero  Leorino;  cum  ejusdem 
Guazzi  convivio  casalino  civilis 
conversationis  formam  repraesen- 
tante.  AccessereM.ThomaeSagit- 
tarii,  P.  Câes.  duse  hâc  eâdem  de 


re  disputationes  in  illustri  Salanâ 
publicè  habitas.  Lugd.  BaU,  apud 
PetrumLeffen.  A.  1650,  pet.  in-12. 

t8  ff.  limio.,  y  compr.  le  front.gravé,  le  titre imFr. 
et  I  f.  blanc.  —  66i  pp.  —  i6  pp.  d'index. 

Traduction  latine  du  traité  de  La  civil 
conversatione  del  sign.  Stefano  Guazza, 
paru  pour  la  première  fois  à  Brescia, 
15741  tn-4,  et  souvent  réimprimé.  Oc  lit 
au  vo  de  la  dern.  page  :  Lugd.  Bat.^  typis 
Philippi  de  Croy,  ao  1650. 

1662.  Il  Parlatorio  délie  mona- 
che.  Nella  stamparia  de  Pasquino, 
1650,  pet.  in-12. 

67  PP-i  y  compr.  le  titre  orné  de  Vécu  de  Fiance-  — 
2  ff.  blancs. 

Pièce  satirique  contre  les  moines  et 
les  religieuses,  attribuée  à  Gregorio  Leti, 
et  reproduite  en  français  sous  le  titre  de 
Le  nouveau  parloir  des  nonai9ts,  à  la  suite 
du  Putanisme  de  Rome  de  1669.  Elle  est 
ordinairement  reliée  avec  un  autre  opus- 
cule intitulé  : 

La  giusta  Statera  de'  porporatî,  dovc 
s'intende  la  vita,  la  nascità,  adherenza, 
possibiltà,  richezze,  ofïitii»  le  dîgniti, 
le  cariche  di  ciascun  cardinale  hog^i 
vivente,  et  ivi  s*intenderâ  anco,  le  lorc 
virtù,  meriti,  e  demeriti,  con  Taggionti 
delli  penultimi  sei  cardinali,  promossi  di 
Innocentio  X.  Tanno  1648.  Gefi^vra,  165c, 
pet.  in-12,  de  300  pp. 

L'une  et  l'autre  pièce  sortent  des 
presses  d'un  imprimeur  peu  connu 
d'Amsterdam,  Nicolas  van  Ravesteyr.. 
Le  fleuron  qui  se  voit  sur  le  titre  de  li 
première,  se  vérifie  sur  le  frontispice 
d'un  petit  volume  :  Wegh-wyser  dc.^r 
Vranckrijk,  *t  Amstelredam,  by  N.  van 
Ravesteyn,op  S.  Anthonis  Marckt,  1647, 
pet.  in>i2. 

1663.  Synopsis  locorum  Sacnc 
Scripturae  Patrum  et  recentiorux 
quorundam  theologorum,  quibus 
demonstratur,qusenam  sint  ad  sa- 
lutem  creditu  necessaria  et  suffi- 
cientia.  Collegit  Simplicius  chris- 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


451 


tîano-catholicus.     Amstelœdami , 

1650,  pet.  in-i2, 

19  ff.  limin.,  y  compris  le  titre  rouge  et  noir.  — 

197  pp. 

Jolie  édition,  attribuée  par  M.  Pieters 
aux  presses  de  J.  Blaeu.  Simplicius  chris- 
tiano-cathoUcus  est  le  masque  de  Timan- 
nus  Gesselius  (cf.  Trajectum  cruditum  de 
C.  Burman,  p.  105). 

165I. 

1664.  Abbrégé  des  derniers  mou- 
vemens  d'Angleterre.  Avec  un 
raisonnement  succinct  des  droits 
tant  du  roy,  que  du  parlement. 
A   Anvers,    chez   Jacqves   Moens, 

1651,  pet.  in-i2. 

6  iï.  limin.  —  252  pp. 

Quoique  portant  l'adresse  d'Anvers, 
ce  volume  a  été  imprimé  à  Leyde  par 
Fr.  Hackius.  Les  ornements  typographi- 
ques sont  les  mêmes  que  ceux  du  Baconi 
Hist,  regni  Henrici  scptimi,  Lvgd.  Bat., 
apud  Fr.  Hackium,  1642. 

1665.  Equitis  Franci  et  adoles- 
centulae  mulieris  Italae  Practica 
artis  amandi,  insigni  et  jucvndis- 
sima  historia  ostensa.  Cui  praete- 
rea,  quae  ex  variis  autoribus  ante- 
hac  annexa  sunt,  alia  quaedam 
huic  materiae  non  inconvenientia 
jam  primum  accesserunt,  eaque 
singularia;  et  ad  praxin  hujus  se- 
culi  potissimum  accommodata. 
Avctore  Hilario  Drvdone  poë- 
seos  studioso.  Amstelodami,  apud 
Georgivm  Trigg,  anno  Dom.  1 65 1 , 
pet.  in-i2. 

449  PP>t  y  compr.  le  front,  gravé  (daté  1652)  et  le 
titre  impr.  —  3  pp.  n.  ch.  pour  l'index.  —  2  ff.  blancs. 

Recueil  piquant,  dont  la  i«  édition 
avait  paru  Ursellis,  1606,  pet.  in-12,  et 
qui  comprend  les  opuscules  suivants  : 
1  ^Historia  de  Eurialo  et  Lucretia  du  pape 


i^neas  Sylvius;  les  Declamationes  de 
Ph.  Béroalde;  VOratio  de  matrimonio 
Uterati  (d'Alb.  Fréd.  Melleman,  mé- 
decin); le  traité  du  chanoine  Mathieu 
Bosso,  de  imtnoderato  mulierum  cultu; 
le  Dialogus  qui  inscribitur  Chaton  de 
J.  J.  Fontanus;  les  Amours  de  Guiscard 
et  Sigismonde  (de  L.  Arétin),  trad.  en 
vers  latins  par  Ph.  Béroalde,  et  quelques 
autres  pièces  du  même  genre. 

Hilarius  Drudo  est  évidemment  un 
pseudonyme  ;  comme  le  remarque  l'abbé 
Mercier  de  St-Léger,  «  Drudo  en  italien 
signif.  en  latin  amata,  amasia,  en  fran- 
çais amie^  maîtresse,  >  (Catal.  Van  Hul- 
them,  no  12795.)  ^^  nom  du  libraire 
Georges  Trigg  est  également  fictif.  Ce 
qui  est  sûr  et  se  reconnaît  au  premier 
coup  d'oeil,  c'est  que  le  volume  sort  des 
presses  de  Jean  Jansson  à  Amsterdam. 

1666.  Nicodemi  Frischlini, 
Balingensis,  Facetiae  selectiores  : 
quibus  ob  argument!  similitudi- 
nem  accesserunt  Henrici  Bebelii 
P.  L.  facetiarum  libri  très;  sales 
item,  seu  facetiae  ex  Poggii  Flo- 
rentini  oratoris  libro  select»;  nec 
non  Âlphonsi  régis  Arragonum, et 
Adelphi  facetiae  ut  et  prognostica. 
lacobi  Henrichmanni.  Amsialo- 
dami,  1651,  pet.  in-12. 

303  pp.  en  tout. 

Joli  volume,  qui  sort  des  presses  de 
J.  Blaeu. 

1667.  Levini  Lbmnii  occulta 
naturae  miracvla.  Libri  IIII.  In 
bibliopolio  Abrahami  Commelini, 
pet.  in-12. 

II  ff.  limin.,  dont  le  ir  est  blanc.  —  63S  pp. 

La  plus  jolie  des  nombreuses  éditions 
de  ce  livre  curieux,  faite  sur  celle  de 
Plantin,  Anvers^  1564,  in-8.  L'ouvrage 
avait  paru  d'abord  en  deux  livres, 
Antverpia,  apud  Guilielmum  Simonem^ 
1559»  in-8. 

Le  volume  ne  porte  point  de  date; 


452 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1651-53). 


mais  l'épître  dédicatoire  d'Abr.  Com- 
melin  aux  magistrats  d'Amsterdam  té- 
moigne qu'il  a  vu  le  jour  en  1651.  Les 
exemplaires  datés  :  Lvgdvni  Batav.,  ex 
officina  Johannis  à  Gelder,  1666,  sont  de 
cette  même  édition,  dont  on  a  supprimé 
les  5  fT.  de  dédicace. 

Les  Occulta  natura  miracula  ont  été 
traduits  en  français  par  J.  Gohory,  sous 
ce  titre  :  Les  occultes  merveilles  et  secrets 
de  nature j  avec  plusieurs  enseignements  des 
choses  diverses^  exposées  en  deux  livres, 
trad.  en  franc,  par  J.  G.  P.  Paris,  Galiot 
du  Pré,  1574,  in-8. 

Levinus  Lemnius,  médecin  de  Zie- 
rikzée,  est  auteur  d'un  autre  ouvrage, 
dont  il  existe  une  réimpression  hollan- 
daise assez  médiocre  : 

V.  Cl.  Lbvini  Lemnii  Zirizsei  de 
Termino  vitae  liber.  Lvgd,  Bat»,  ex  officina 
Davidis  Lopes  de  Haro,  1639,  pet.  in-i2, 
de  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  rouge 
et  noir,  et  143  pp. 

i668.  L'Adone,  poema  del  ca- 
valier Marino,  con  gli  argomenti 
del  conte  Fortuniano  Sanvitale  : 
e  l'allégorie  di  don  Lorenzo  Scoto. 
1651.  7»  Amsterdam,  2  vol.  in- 18. 

T.  1 :  7  ff.  limin.f  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  666  pp.  —  35  pp.,  y  compr.  un  faux  titre, 
ponr  les  Lettere  del  cavalier  Marino. 

T.  II  :  658  pp.  en  tout. 

Voir  ci-après  le  n®  1673. 

1669.  lohannis  Sbcvndi  Opéra. 
Âccurate  recognita  ex  museo 
P.  Scriverii.  Lvgdvni  Batavorvm, 
apud  Franciscum  Moyaert,  1651, 
pet.  in-i2. 

14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  366  pp. 

C'est  la  troisième  édition  des  poésies 
de  Jean  Second,  publiées  par  les  soins 
de  P.  Scriverius.  La  première  avait  paru 
Lugd,  Bat,,  typis  lacobi  Marci,  161  z,  in-8. 

La  seconde  est  de  Lugd.  Bat.,  apud 
Franciscum  Hegerum,  1631,  pet.  in-T2,  de 
14  ff.  limin.,  titre  gravé  compr.,  384  pp., 
et  I  feuillet  sur  lequel  on  lit  :  Impressa 
Lugd,  Bat.  in  nova  officina  typographica 
Wilhelmi  Christiani.  cIo  l3  c  xxxi. 


L'édition  de  165 1  reproduit  textuelle- 
ment la  précédente;  elle  a  le  même  titre 
gravé  et  le  même  portrait,  mais  elle  est 
plus  jolie  et  son  format  se  rapproche 
davantage  de  Tin-iz  elzevirien.  Elle  son 
des  presses  de  Phil.  de  Croy,  dont  le 
fleuron  se  voit  à  la  p.  89. 

1670.  Esclaircissement  de  quel- 
ques difficultés  touchant  l'admi- 
nistration du  cardinal  Mazarin. 
Première  partie.  Par  le  sieur  de 
SiLHON.  louxte  la  copie  à  Paris  di 
V imprimerie  royale,  1651,  pet. 
in-i2. 

laff.  limin.  ~  3x1  pp. 

Il  n'a  pas  été  publié  d'autre  partie. 
L'édition  de  l'imprimerie  royale,  sur 
laquelle  celle-ci  a  été  faite,  est  de  165c, 
in-fol. 

Ce  petit  volume  est  fort  bien  exécuté, 
et  tout  à  fait  dans  le  genre  des  éditions 
elzeviriennes.  On  conçoit  que  Bruoet 
s'y  soit  trompé,  et  qu'il  l'ait  donné  pour 
un  elzevier  véritable.  Cependant  c*est 
J.  Jansson  d'Amsterdam  qui  Ta  im- 
primé; les  fleurons  et  lettres  crises  m 
laissent  pas  le  moindre  doute  à  cet 
égard. 

1652. 

1671.  Joannis  Phîlippi  Angl: 
Responsio  ad  apologiam  anommi 
cujusdam  tenebrionis  pro  rege  et 
populo  anglicano  infantissimam. 
Londini,  typis  Du-gardianis.  Ar. 
Dom.  1652,  pet.  in-i2. 

ira  pp.  en  tout. 

Opuscule  rare,  rentrant  dans  la  séri: 
des  publications  elzeviriennes  relatives 
à  la  révolution  d'Angleterre.  Suivant 
M.  Pieters,  il  sort  des  presses  de  L..  El- 
zevier. N'ayant  pas  le  volume  sous  les 
yeux,  nous  réservons  notre  opinioc 
Toutefois  nous  ferons  remarquer  que  Je 
catal.  ofiic.  de  1656  ne  fait  pas  m  en  tic:: 
de  cette  Réponse^  tandis  qu'il  cite  TApo- 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


453 


logie  qui  y  a  donné  lieu,  ainsi  que  la 
Défense  de  Sau niaise  et  celle  de  Milton. 
M.  Pieters  ajoute  qu'il  existe  une 
contrefaçon,  avec  le  même  titre,  le 
même  nombre  de  pages,  et  qui  n'a  rien 
d'elzevirien.  Nous  en  avons  rencontré 
une  autre,  n'ayant  que  69  pp.  en  tout, 
et  imprimée  sur  mauvais  papier. 

1672.  Olai  Magni  Gentivm  sep- 
tentrionalivm  historiae  brevia- 
rivm.  Lvgd.  Batavorvm,  ex  officina 
Adriani  Wijngaerden,  1652,  pet. 
in-i2. 

6  ff.  Umin.,  y  compr,  le  titre  gravé  par  C.  de  Pas. 
—  611  pp.  --  73  pp.  n.  ch.  pour  les  index. 

Volume  élégamment  imprimé.  D'après 
les  lettres  grises  je  présume  qu'il  sort 
des  presses  de  Vander  Marse. 

1673.  Il  Goflfredo,  overo  Gierv- 
salemme  liberata,  poema  heroico 
del  signor  Torqvato  Tasso.  Con 
rallegoria  universale  del  istesso  : 
et  con  gli  argomenti  del  signor 
Horatio  Ariosti  :  aggîantovi  (sic) 
i  cinque  canti  del  Camillo  Camilli. 
1652,  2  vol.  in-24. 

T.  I  :  436  pp.,  y  compr.  les  deux  titres. 
T.  II  :  239  pp.,  y  compr.  un  fsux  titre.  —  186  pp.  — 
I  f.  blanc. 

Le  front,  gravé  porte  :  //  Goffredo  del 
Torquato  Tasso^  1652.  In  Amsterdam  per 
gli  Combi  e  la  Nou. 

On   a  coutume  de  ranger  ces  deux 

petits  volumes  parmi  les  productions  de 

L.    Elzevier.   Cette   opinion  est  même 

tellement  accréditée,  que  M.  Pieters  a 

cru  devoir  s'y  conformer,  sans  préjudice 

toutefois   de   son   sentiment  personnel, 

qu'il  a  consigné  dans  une  note.  Suivant 

lui,  le  Tasso  de  1652,  ainsi  que  la  Taliclca 

de  Pallavicino  et  la  Secretaria  M  Apollo 

de  1653  (il  aurait  pu  ajouter  VAdone  de 

1651  et  la  Pietra  del  paragone  politico  di 

Hoccalini  de  1653),  ont  été  exécutés  •  par 

un  obscur  imprimeur  à  façon,  de  Leyde, 

qui  ne  mettait  que  fort  rarement  son 

nom  sur  la  dernière  page  de  ses  pro- 


ductions :  Lugd,  Bat,,  excud,  Severinus 
Matthai,  avec  la  date.  » 

Je  suis  complètement  de  l'avis  de 
M.  Pieters,  à  cela  près  que  Severyn 
Mathys  me  semble  mériter  un  peu  plus 
d'égards.  Il  existe  de  lui  bon  nombre 
d'impressions  qui  témoignent  de  son 
habileté,  entre  autres  le  Polybe  vario- 
rum,  qu'il  a  exécuté  en  1670  pour  le 
compte  de  Jansson  a  Waesberge. 

Le  Goffredo  est  cité  dans  tous  les  catal. 
du  temps  avec  l'adresse  d'Amsterdam, 
preuve  que  l'éditeur  qui  s'est  caché  sous 
le  masque  des  Combe  et  la  Noue  habitait 
réellement  cette  ville. 

1674.  Vitae  humanae  prosce- 
nium :  in  quo  sub  persona  Gus- 
mani  Âlfaracii  virtutes  et  vitia; 
fraudes,  cautiones;  siniplicitas,ne- 
quitia;  divitise,  mendicitas;  bona, 
mala;  omnia  denique  quse  homi- 
nibus  cujuscunque  aetatis  aut  or- 
dinis  evenire  soient  aut  possunt, 
graphicè  et  ad  vivum  repraesentan- 
tur.  Omni  aetatis  et  conditionis 
hominum  tam  instruction!  quam 
délectation!  dicata.  Caspare  Ens 
editore.  Dantisci,  sumpiibus  Geor^ 
giiForsUri,  1652, 3  part,  en  i  vol. 
pet.  in- 12. 

!•  part.  :  6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  269  pp. 

a«  part.  :  3  ff.  Umln.  —  266  pp. 

3»  part.  :  2  ff.  limin.  —  8a  pp.  —  a  ff.  n.  ch.  de  vers 
latins. 

Traduction  latine  de  Guxman  de  Alfa- 
roche,  le  célèbre  roman  de  Mateo  Ale- 
man.  L'édition,  faite  sur  l'originale  de 
Cologne,  1623,  3  part,  in-12,  est  fort 
jolie,  et  parait  avoir  été  imprimée  par 
J.  Blaeu. 

1653. 

1675.  Les  Colloques  d'ÉRASME, 
fort  curieusement  traduits  de  latin 
en  françois  pour  Tusage  des  ama- 


1 


454 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1653-55). 


teurs  de  la  langue.  A  Leyde,  chez 
Adrien  Vingart,  1653,  pet.  in-12. 

6  flf.  limln.  —  360  pp.  —  6  ff.  de  table. 

Assez  joHe  édition.  La  traduction  est 
de  Samuel  Chappuzeau. 

1676.  La  Taliclea,  di  Ferrante 
Pallavicino,  libri  quattro.  1653. 
In  Amsterdam,  per  Franc.  Ma. 
Boccafranca,  in-24. 

5  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  541  pp. 

II  y  a  trois  sortes  d'exemplaires  de  ce 
volume  :  10  avec  le  titre  ci -dessus; 
2©  avec  Tadresse  :  In  Venetia,  per  Franc. 
Ma,  Boccafranca^  1653  ;  30  avec  1* adresse  : 
In  Amsterdam,  e  si  vende  in  Parigi,  ap- 
pressa  Thomaso  Jolly,  al  capo  del  ponte 
S.  Michèle,  allô  scuto  d'Hollanda,  1656. 
L'édition,  qu'on  a  attribuée  à  tort  à 
L.  Elzevier,  sort  des  mêmes  presses  que 
le  Tasso  de  1652  (n©  1673). 

1677.  La  Secretaria  di  Apollo. 
Che  segue  gli  Ragguagli  di  Par- 
naso,del  Boccalini.  16^^.  In  Am^ 
s  ter  dam,  per  Fran.  Ma.  Bocca- 
franca, in-24. 

570  pp.  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.— 
3  ff.  pour  la  table. 

Édition  originale  de  cet  ouvrage,  pro- 
venant des  mêmes  presses  que  le  Tasso 
ci-dessus  (no  1673),  Il  existe  des  exem- 
plaires avec  l'adresse  :  In  Venetia,  per 
Fran.  Ma.  Boccafranca;  d'autres  :  In 
Amsterdam,  per  il  Blum  et  Conbalense; 
d'autres  enfip,  sans  frontispice  gravé: 
In  Amsterdam,  e  si  vende  in  Parigi,  ap- 
presso  Thomaso  Jolly,  al  capo  del  ponte 
S.  Michèle,  alla  scuto  d'Hollanda,  1656. 
Suivant  M.  Pieters,  aux  exemplaires  avec 
l'adresse  de  Venise  ou  d'Amsterdam, 
chez  Blum,  le  fleuron  et  l'adresse  parais- 
sent poussés  avec  un  frappoir  et  non 
pas  imprimés  sous  presse;  au  contraire 
le  titre  avec  l'adresse  de  Jolly  est  réim- 
primé en  entier. 

La  Secretaria  di  Apollo  est  un  recueil 
composé  à  l'imitation  des  Ragguagli  di 
Parnasso    de    Boccalini.    On   l'attribue 


ordinairement  à  cet  écrivain  (mort  ea 
1613);  mais  c'est  une  erreur.  Déjà 
Ginguené  (Biogr.  Univ.)  avoue  qu'il  a 
de  fortes  raisons  de  croire  qu*il  ne  fst 
écrit  qu'après  sa  mort,  et  fait  valoir  1 
cette  circonstance  «  qu'on  y  trouvt 
même,  p.  199,  une  lettre  d'Apollon  à  I 
Aurelio  Boccalini,  fils  de  Trajan,  poa 
l'exhorter  à  publier  les  ouvrages  de  son 
père,  qui  lui  a  laissé  en  mourant,  avec 
sa  fortune,  l'exemple  de  ses  vertus.  » 

Une  note  marginale  du  Dictionnain 
hist.  de  Prosper  Marchand  (t.  Il,  p.  1301, 
à  laquelle  on  n'a  pas  fait  suffisamment 
attention,  nous  fournit  au  sujet  du  véri- 
table auteur  une  indication  précise  et  qii 
paraît  convaincante.  On  y  voit  que  dans 
un  décret  de  la  congrégation  de  l'Indice, 
imprimé  p.  267  et  ss.  de  VIndcx  romanui 
librorum  prohibitorum  Alexandri  Vil,  la 
Secretaria  est  attribuée  à  un  Antonio 
Santa-Croce.  Et  en  effet,  comme  Tcb- 
serve  Prosper  Marchand,  «  la  manière: 
avantageuse  dont  elle  parle  de  quelques 
pièces  de  cet  auteur,  surtout  pp.  16501 
166,  rend  la  chose  fort  vraisemblable.  • 

1678.  Q.  Aurell  Symmachi  \ 
V.  C.  P.  U.  &  Cos.  Ord.  Episto- 
larum  libri  decem,  cum  Ambrosii 
TioniiMllï^. 16^-^. Lugd.Batavorum. 
Imprimi  fecit  Gerhard  Wingcn- 
dorp,  pet.  in-12. 

461  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  (La  pagia.  dtk- 
mence  par  erreur  avec  le  chiffre  ig,  qaotqae  ia 
limin.  n'aient  que  5  ff.  ;  mais  les  sign.  sont  exactes  - 
X  f.  bl. 

Édition  imprimée  en  petits  caractcn» 
par  Severyn  Mathys.  On  lit  à  la  £n  : 
cl3  lo  c  LUI,  Lugd.  Batavorum^  su&J' 
Ger hardi  Wingendorpii,  excudebai  Se:.- 
rynus  Matthai. 

1654. 

1679.  Hieronymi  Cardani  Me- 
diolanensis,  de  propria  vita  liber. 
Ex  bibliotheca  Gab.  Navdsei..-!»- 
stelœdami,  apud  Joannem  RavesUi- 
nium,  1654,  pet.  in-12. 

35  ff.  limin.  —  aS8  pp. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


455 


Volume  imprimé  à  Gouda«  par  G.  de 
Hoeve,  ainsi  que  l'indique  la  souscrip- 

• 

tion  au  bas  de  la  dern.  page  :  Govda, 
typis  Guilielmi  vander  Hoeve,  cIo  loc  liv. 
L'édition  originale  de  cet  ouvrage  cu- 
rieux est  de  Paris,  VilUry,  1643,  Jn-8« 

1680.  La  Comédie  de  (sic)  pro- 
verbes, pièce  comique.  A  La  Haye, 
chez  Adrian  Vlacq,  1654,  pet. 
in-i2. 

168  pp.  en  tout. 

Assez  jolie  édition,  en  gros  caractères. 
Un  exempl.  non  rogné  figure  au  catal. 
Millot  (1846)  sous  le  n^  539. 

Cette  comédie,  où  Ton  s'est  efforcé  de 
faire  entrer  toutes  les  locutions  prover- 
biales de  la  langue,  est  de  Montluc, 
comte  de  Cramail.  Elle  parut  pour  la 
première  fois  en  1633,  ^^  ^^^  beaucoup 
de  succès,  comme  l'attestent  les  nom- 
breuses réimpressions  qui  en  ont  été 
faites. 

Ad.  Vlacq  l'a  réimprimée  en  1655,  P^^- 
in-i2,  de  95  pp.,  en  petits  caractères. 
Vend,  mat,  bl,  (Cape)  19  frs.  Pieters. 

1 68 1 .  Le  lardinier  françois,  qui 
enseigne  à  cultiver  les  arbres,  et 
herbes  potagères;  avec  la  manière 
de  conserver  les  fruicts,  et  faire 
toutes  sortes  de  confitures,  con- 
serves et  massepans.  Dédié  avx 
dames.  Cinqviesme  édition,  re- 
veuë  par  Tautheur.  A  Amsterdam, 
chez  lean  Blaev,  1654,  pet.  in- 12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  343  pp.  —  5  pp.  n.  ch.  de  table.  —  Trois  gra- 
vures comprises  dans  la  pagination. 

La  le  édit.  est  de  Paris,  Pierre  des 
Hayes,  1651,  in-12,  orné  de  3  figg.  de 
Chauveau.  L*épitre  aux  dames  est  signée 
R.  D.  C.  D.  W.  B.  D.  N.,  initiales  au  re- 
bours de  Nie.  de  Bonnefons,  valet  de 
chambre  du  roi.  Blaeu  a  réimprimé  ce 
volume  en  1660.  Il  en  est  fait  mention 
dans  les  trois  catal.  offîc.  de  1675,  1678 
et  1681. 

Vend,  mar,  r,  (Héring)  h.  128  mill. 


55  frs.  Pieters;  tnar,  v.  (Koehler)  100  frs. 
Yemeniz;  tnar,  br,  (Chambolle-Duru) 
h.  130  mill.  88  frs.  Potier,  rev.  210  frs. 
Benzon.  L*édit  de  1660,  niar,  v,  (Cape) 
h.  132  mill.  41  frs.  De  la  Villestreux,  et 
réuni  aux  Délices  de  la  campagne,  2  vol. 
mar,  bl,  (Cape)  h.  130  mill.  200  frs.  même 
vente. 

1682.  Sibylla  Trig-Andriana 
seu  de  virginitate,  virginum  statu 
et  jure  tractatus  novus  et  iu- 
cundus...  Per  Henricum  Korn- 
MANNUM  :  cui  accedunt  ejusdem 
authoris  tractatus  duo  de  linea 
amoris,etde  annulousitato,spon- 
salitio,  et  signatorio.  Editio  ultima 
prioribus  emendatior.  Haga-Co- 
mitum,  ex  typographia  Adriani 
Vlacq,  1654,  pet.  in-12. 

12  fr.  limin.  — 214  pp.  et  i  f.  bl.  pour  le  i*  traité.— 
117  pp.  et  3  pp.  n.  ch.  pour  le  a<t.  —  69  pp.  et  3  pp. 
n.  ch.  d'index  pour  le  3a. 

Réimpression  passable  d'un  traité  dont 
le  titre  est  piquant,  mais  qui  ne  tient 
pas  les  promesses  de  son  titre.  (Cf.  L.  La- 
lanne,  Curiosités  bibliographiques,  Paris, 
1857,  p.  320.)  L'édition  originale  est  de 
Francfort,  1610,  in-12. 

1655- 

1683.  V.  Cl.  Jani  Bonefonii 
Arverni  Poematvm  libri  IL  Ad 
manuscriptum  authoris  collati  et 
recogniti  à  Nicolao  Blancardo, 
Hist.  ac  Polit,  professore.  Lugd. 
Bat.  y  ex  typogr.  Philippi  de  Cro-Y» 
A°  1655,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Pélican,  avec  la  devise  : 
Vivimus  ex  vno. 

2  fif.  limin.  —  34  pp.  —  x  f .  blanc. 

Petit  volume  rare  et  très  bien  im- 
primé. On  préfère  néanmoins  l'édit.  de 
1659  (no  1693),  parce  qu'elle  contient 
les  imitations  en  vers  français. 


456 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1655-57). 


1684.  JohannisCLAUBERGii  Ini- 

tiatio    philosophi   sive    dubitatio 

Cartesiana.  Ad  metaphysicam  cer- 

titudinem  viam  aperiens.  Ex  offic. 

A  driani  Wyngaerden,  Lugd.  Batav, 

et  Duisburgi  Clivorum,  1655,  pet. 

in-i2. 

Marque  :  Vignette  avec  la  devise  :  Ardva 
qvs  pvlchra. 

14  ff.  iimin.  —  438  pp.  -  10  ff.  o.  ch.  d'index.  — 
I  f.  blanc. 

Jolie  édition,  en  gros  caractères,  im- 
primée par  Phil.  de  Croy,  comme  on  le 
voit  par  le  fleuron  final,  qui  porte  son 
nom. 

1656. 

1685.  Jacobi  BaselI  eccle- 
siastae  Kerckwerviensis,  Sulpitius 
Belgicvs,  sive  historia  religîonis, 
instauratae,  corruptae  et  refor- 
matae  in  Belgio  et  à  Belgis  à  nato 
Christo  ad  annum  cIo  lo.  Lvgdvni 
Batavorvm,  ex  officinâ  Davidis  Lopez 
de  Haro.  Anno  1656,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire. 

18  ff.  limin.  -  322  rp-  —  a  ff-  d'errmu. 

Voici  un  volume  dont  le  titre  porte  la 
marque  typographique  des  Elzevier  de 
Leyde,  le  Non  Solus,  et  qui  pourtant  est 
positivement  étranger  à  leurs  presses. 
Outre  que  Texécution  est  assez  mé- 
diocre, le  fleuron  de  la  dédicace,  une 
couronne  soutenue  par  deux  anges,  et 
l'unique  lettre  grise,  sont  tout  ce  quMl  y 
a  de  moins  elzevirien  ;  les  cahiers  sont 
signés  en  6,  tandis  que  les  elzeviers  de 
Leyde  sont  toujours  signés  en  5.  Ex- 
plique qui  pourra  cette  anomalie.  Ce  qui 
est. sûr,  c*est  que  le  volume  a  été  im- 
primé à  Leyde  par  Severyn  Mathys.  Il 
suffit  de  le  comparer  à  un  autre  paru  la 
même  année  :  A.  Corvini  a  Belderen 
Venatorius  illustratuSy  Lugd.  Bat.,  ex 
offic.  Henr.  Verbiest,  pet.  in-12;  on  y 
retrouve  le  même  fleuron,  la  même 
lettre  grise,  les  signatt.  en  6,  et  à  la 


fin  :  Lugd.  Bat.,  typis  Severini  Mailhs, 
1656. 

L* ouvrage  de  Baselius  a  été  tndutl 
en  néerlandais  par  Leydekker,  à  It  soite 
de  M.  Z.  van  Boxhom,  Nederl.  kistcrii. 
Utrecht,  1700,  in-8. 

1686.  La  Pucelle,  ou  la  France 
délivrée.  Poëme  héroïque.  Par 
M.  Chapelain.  Dernière  édition. 
Suiuant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1656,  pet.  in-12. 

24  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  k  t:n 
impr.  -  362  pp.  —  15  ff.  de  table.  —  Dotixe  gara« 
(une  en  tète  de  chaque  chant). 

Assez  jolie  édition,  qui  sort  positive- 
ment des  presses  de  J.J an sson  à  Amster- 
dam. Les  fleurons  et  lettres  grises  re 
laissent  point  de  doute  à  cet  égard.  \0: 
peut  les  vérifier  entre  autres  sur  \i 
Manuale  de  Pasor,  exécuté  la  mêtce 
année,  dans  la  même  officine.)  Le  fror 
tispice  et  les  figures  sont  copiés  s:: 
rédition  originale  de  Paris,  Courbe,  1É5É. 
in -fol. 

Vend.  nuir.  r.  (rel.  angl.)  h.  131  mi* 
exempl.  de  Nodier,  62  frs.  Pictcrs,  m 
112  frs.  De  la  Villestreux;  mar.  r.  (Ca^c 
h.  126  mill.  85  frs.  Yemeniz;  mar.  f 
(Bauzonnet)  h.  131  mill.  125  frs.  Hu 
lard;  mar.  r.  (Bauzonnet-Trautii  ^' 
128  mill.  2 10  frs.  Pichon  ;  mar.  bl.  (Tra^t: 
Bauzonnet)  h.  131  mill.  215  frs.  L.  ^ 
Montgermont.  Un  exempl.  mcscn': 
133  mill.,  mar.  bl.  (Niedrée),  figure  - 
catal.  Cigongne,  n»  1057. 

Il  existe  sous  la  même  date  une  cr- 
trefaçon  médiocre  :  A  JLeyden,  chu  l* 
Sambix,  1656,  pet.  in-8,  de  25  ff.  limite^ 
362  pp.  (le  texte  commençant  avc-  J 
p.  3).  Elle  a  été  imprimée  en  France. 

1687.  Frossardvs  et  Cox::- 
UJEVS,  duo  nobilissimi  gallican' 
rervm  scriptores.  A  msierds  -. 
apud  loannem  Blaev,  1656,  l^- 
in-12. 

^4  PP-.  y  compr.  le  titre  graTè  et  le  litre  ^T 
21  ff.  pour  l'index.  —  i  f .  blanc. 

Le   titre  que   nous    transcrivors  ;^ 
celui  du  front,  gravé.  Le  titre  iffiF" 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


457 


qui  suit  ne  concerne  que  Froissart.  Un 
titre  analogue  pour  Comines  se  trouve 
après  la  p.  202. 

La  traduction  est  de  J.  Sleidan,  et 
n*offre  plus  guère  d'intérêt  aujourd'hui. 
Le  volume  est  porté  dans  les  trois 
catal.  offic.  de  1675,  1678  et  1681,  dans 
ce  dernier  avec  l'astérisque;  ce  qui 
prouve  que  les  Elzevier  d'Amsterdam 
avaient  acquis  de  Blaeu  la  propriété 
de  l'ouvrage,  avec  le  droit  de  le  repro- 
duire. 

Une  édition  moins  jolie  avait  paru 
antérieurement,  avec  l'adresse  :  AmsLt 
apud  loan.  $i  Corn.  Blaeu,  1640,  pet. 
in-i2,  de  670  pp.,  24  fF.  d'index  «et  i  f. 
blanc. 

i688.  Le  Cuisinier  françois» 
enseignant  la  manière  de  bien 
apprester  et  assaisonner  toutes 
sortes  de  viandes  grasses  et  mai- 
gres, légumes,  pâtisseries,  et  au- 
tres mets  qui  se  servent  tant  sur 
les  tables  des  grands  que  des  par- 
ticuliers. Avec  une  instruction 
pour  faire  des  confitures  :  et  des 
tables  nécessaires.  Par  le  sieur  de 
LA  Varbnne,  escuyer  etc.  Der- 
nière édition  augmentée  et  cor- 
rigée. A  La  Haye,  chez  Adrian 
Vlacq,  1656,  pet.  in-12. 

2  fiT.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.).  —  426  pp. 
—  14  if.  n.  ch.  de  table. 

Volume  assez  rare,  que  l'on  considère 
comme  une  sorte  de  complément  du 
Pastissier  françoiSi  et  qui  depuis  quelque 
temps  a  monté  de  prix  dans  les  mêmes 
proportions. 

A.  Vlacq  a  réimprimé  ce  CuisinUr 
sous  la  rubrique  Mahaye  (sic),  chex 
Adriaen  Vlacq,  1664,  pet.  in-12.  Le 
frontispice  a  conservé  la  date  de  1656, 
et  la  pagination  ne  diffère  que  dans 
les  liminaires,  qui  occupent  6  if.  au 
lieu  de  2. 

Vend.  mar.  r,  doubl.  (Duru)  h.  128  Va 
mill.  510  frs.  Van  der  Helle;  mar.  or. 
(Chambolle-Duru)  h.  ia6  mill.  156  frs. 


Potier;  cuir  de-  Russie  (Bauzonnet), 
incomplet  du  front,  gravé,  100  frs.  De  la 
Villestreux;  l'édit.  de  1664,  mar.  r. 
(Cape)  h.  128  mill.  115  frs.  Pieters,  rev. 
240  frs.  De  la  Villestreux,  et  335  frs. 
Benzon. 

1689.  Magica  de  spectris  et 
apparitionibus  spiritum,  de  vati- 
ciniis,  divinationibus,  etc.  Lugd, 
Batavorvm,  apud  Franciscum  Hac^ 
kium.  k?  1656,  pet.  in-12. 

la  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.—  63«  PP»  — 
17  flf.  d'Index.  —  1  f .  blanc. 

La  dédicace  à  l'évèque  d'Halberstad 
est  signée  Henningus  Grosius  bibliopol. 
Lipsiae,  Nonis  Octob.  Anno  m.d.xcvi. 
On  cite  une  édition  parue  Islebia,  1597» 
in-4. 

1657- 

1690.  Francisci  Baconi  ba- 
ronis  de  Veruiamio,  vice-comitis 
S.  Albani,  et  summi  Angiiœ  can- 
ceilarii  de  Sapientia  veterum,  ad 
inclytam  Academiam  Cantabri- 
giensem.  Amsiel.,  1657,  pet. 
in-12. 

Nous  n'avons  pas  vu  ce  petit  volume, 
qui  doit  se  joindre  au  Bacon  elzevier. 
Le  titre,  tel  que  nous  le  transcrivons, 
est  celui  de  la  réimpression  donnée  à 
Amsterdam  par  H.  Wetstein  en  1684. 

1691.  Damon  et  Pythias  ou  le 
triomphe  de  Tamour  et  de  l'ami- 
tié. Tragi-comédie. -4  Amsterdam, 
pour  Jean  Ravestein,  1657,  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  Corbeau  apportant  du  pain 
à  Hélie. 

56  pp.  en  tout. 

Édition  originale  de  cette  pièce,  qui 
est  de  Sam.  Chappuzeau. 

1692.  Les  lettres  de  M^  de 
VoiTVRB.    A    Amsteldam,     ches 

58 


45» 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1659-60). 


lean  de  Ravesteyn.  A^  1657,  pet. 
in-i2. 

12  fF.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  le  portrait. 
—  592  pp.  —  4  ff.  de  table.  —  Suivi  de  : 

Seconde  partie  ov  svitte  des  nou- 
velles œuvres  et  lettres  de  monsieur  de 
Voitvre.  A  Amst.,  chez  J,  de  RavesUyn, 
1659. 

130  pp.  —  I  f.  de  table. 

Il  y  a  sous  la  date  de  1657  deux  édi- 
tions également  jolies  et  qui  se  corres- 
pondent page  pour  page  et  ligne  pour 
ligne.  La  première  porte  à  la  fin  de  la 
i«  partie  la  mention  suivante  :  A  Am^ 
sUrdam,  de  Vimprimerie  de  Jaques  de 
Jonge^  rue  de  r Églantier,  au  jeune  Prince 
fi^Orange.  La  seconde,  qui  sort  des 
mêmes  presses,  n'offre  pas  cette  parti- 
cularité. 

Une  édition  antérieure,  louxte  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1654,  pet.  in-i2,  de 
iz  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  et  le 
portr.,  496  pp.  et  4  ff.  de  table,  est  aussi 
bien  exécutée,  mais  moins  complète, 
puisqu'elle  ne  contient  pas  la  seconde 
partie. 

J'ai  décrit  ailleurs  (n»  870)  la  véri- 
table édition  elzevirienne,  parue  avec 
l'adresse  de  Nimwlgt,  chez  André Hogen- 
huyse,  1660,  pet.  in- 12.  C'est  sans  con- 
tredit la  plus  jolie  et  celle  qu'il  faut 
préférer.  J'en  ai  cité  une  autre  sous  la 
même  date,  et  j'en  décrirai  encore  une, 
imprimée  par  Fr.  Foppens  à  Bruxelles, 
louxte  la  copie  y  A  Paris,  chexAug,  Courbé, 
1656,  in-i2. 

De  compte  fait,  il  y  a  donc  au  moins 
six  éditions  de  Voiture  dignes  de  figurer 
dans  la  collection  elzevirienne,  sans 
parler  des  réimpressions  parues  à  Ni- 
mègue,  postérieurement  à  1660.  La 
chose  mérite  considération,  car  elle 
prouve  combien  cet  auteur,  si  peu  lu 
aujourd'hui,  était  alors  goûté  du  public. 

1659. 

1693.  Joannis  BonefonI,  Ar- 
uerni,  poëtae  venustissimi,  Basia, 
tam  latinOy  quàm  gallico  idiomate 


édita*  Editio  vltima,  prioribus 
auctior  longé  atque  emendatior. 
LugduniBatavorum,  ex  typographia 
Nicolai  Herculis,  1659,  pet.  in-12. 

Marque  :  Hercule  armé  de  la  mossiv, 
avu  la  devise  :  Virtvs  non  territa  mons- 
tris. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front.  grsTé  par  I.  Hadda 
et  le  titre  impr.  —  231  pp.' 

Jolie  édition,  imprimée  en  italiques. 
La  première  partie,  qui  comprend  le 
texte  latin,  contient  les  mêmes  pièces 
que  l'édit.  donnée  par  PhiL  de  Croy  ea 
X655  (no  1683),  outre  une  dizaine  de 
petites  poésies  relatives  à  Bonnefons  et 
à  ses  œuvres.  Mais  ce  qui  fait  principa- 
lement l'intérêt  de  cette  publication, 
c'est  la  partie  intitulée  :  Imitations  i% 
latin  de  Jean  Bonnefons  :  avec  autta 
gayetez  amoureuses ,  de  ^invention  de  Vom- 
theur  (pp.  81  à  251).  Cet  auteur  est  Gilles 
Durant,  sieur  de  la  Bergerie.  Son  r^ 
cueil,  souvent  réimprimé,  avait  parc 
pour  la  première  fois  à  la  suite  du  texte 
latin  de  Bonnefons,  Luteiiœ,  A  bel  L&m- 
gelier,  1587,  in-ia. 

A  notre  avis,  le  volume  de  1659  son 
des  presses  de  Fr.  Hackius,  à  Lcyde. 
Ceci,  nous  le  savons,  est  en  contradictic? 
avec  l'adresse,  qui  porte  :  ex  typi^apkii 
N»  Herculis.  Mais  il  est  à  remarquer  qje 
le  mot  typographus  était  fréquemmer: 
usité  alors  pour  signifier  un  libraire: .. 
y  a  même  tel  document  officiel  où  il  es: 
pris  dans  cette  acception  (par  ex.  ic 
privilège  octroyé  par  l'Empereur  RodDl- 
phe  Ludovico  Elzevirio  typographe ^  poi: 
le  Montanus  de  1597)*  C'est  probable- 
ment le  cas  ici  :  ex  typographia  seriit 
une  formule  équivalente  à  cjp  0^1^ 
N.  Herculis,  En  effet  nous  n'avons  ren- 
contré nulle  part  un  indice  quelcocq.f 
qui  puisse  faire  supposer  que  N.  Her- 
cules ait  exercé  la  profession  de  typo- 
graphe; dans  la  liste  officielle  de  165:. 
son  père,  Pierre  Hercules,  est  rar:: 
parmi  les  libraires,  non  parmi  les  impn- 
meurs.  Les  ornements  typographiques 
du  Bonnefons  sont  ceux  de  Hackîas:  '.- 
tête  de  buffle  est  bien  celle  de  cet  iiap' 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS, 


459 


meur,  et  les  deux  fleurons  des  pp.  3 
et  83  se  vérifient  sur  la  Baconis  Sylva 
de  1648. 

1694.  Les  Négotiations  de  mon- 

sievrle  président  Ibannin.  Jauste 

la  copie  à  Paris,   chez  Pierre   le 

Petit,  1659,  2  vol.  in-i2. 

Marque  :  Hercule  terrassant  Vhydre, 
avec  la  devise  :  Gloria  merces  virtutis. 

T.  I  :  z8  ff.  limin.  (dont  le  i»  est  blanc),  y  compr. 
le  titre  impr.et  le  portrait  gravé  par  J.  van  Meurs.  — 
944  pp.  —  3  ff.  blancs. 

T.  II  :  713  pp.,  y  compr.  un  iauz  titre.—  18  pp.  de 
table. 

Édition  fort  bien  exécutée  en  petits 
caractères,  et  d'un  format  un  peu  plus 
grand  que  le  pet.  in-12  elzevirien.Bninet 
et  M.  Pieters  en  attribuent  l'impression 
à  Nicolas  Hercules,  de  Leyde,  •  dont  la 
marque,  disent-ils,  se  trouve  sur  le 
titre.  »  Ils  se  trompent  :  la  marque  de 
N.  Hercules  est  tout  à  fait  différente; 
elle  représente  Hercule  armé  de  sa  mas- 
sue, avec  la  devise  :  Virtus  non  territa 
monstris  (n©  1693).  Le  volume  sort  des 
mêmes  presses  que  le  VoHure  de  1657, 
c'est-à-dire  des  presses  de  J.  de  Jonge, 
et  en  effet  le  catal.  de  1674  indique  Am- 
sterdam comme  le  lieu  d'impression. 

Vend.  mar.  bl.  (Simier)  42  frs.  Pieters; 
tnar,  r.  (Duru)  h.  140  mill.  140  frs.  L.  de 
Montgermont. 

1660. 

1695.  Franc.  Baconis  de  Veru- 
lamioy  summi  Angliae  cancellarii 
Novum  Organum  scientiarum. 
Sditio  secunda.  Amstelodami , 
sumptibus  Joannis  Ravesteinij,  A® 
1660,  pet.  in-12. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  404  pp.  — 
2  ff.  blancs. 

Volume  bien  imprimé,  qui  se  joint  au 
Bacon  elzevier,  et  dont  il  existe  deux 
éditions  antérieures,  également  jolies; 
Tune,  Lvgd.  Bat.,  apud  Adr.  Wijngaerde, 
ci  Franciscum  Moiardum,  1^45»  P^^* 
in-12,  de  12  ff.  limin.,  titre  gravé  com- 
pris, et  435  pp.;  l'autre,  en  caractères 
plus  petits  :  Lvgd.  Bat.,  ex  offic.  Adriani 


Wyngaerden,  a»  1650,  pet.  in-12,  de  12  ff, 
limin.,  titre  gravé  compr.,  et  404  pp.  Le 
même  frontispice  gravé  a  servi  pour  les 
trois  éditions. 

1696.  Andromède,  tragédie,  re- 
présentée avec  les  machines  sur 
le  théâtre  royal  de  Bourbon.  Sw»- 
uant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
i66o,  pet.  in-12. 

84  pp.  en  tout. 

Édition  rare,  provenant  des  mêmes 
presses  que  la  pièce  suivante,  parue 
sous  la  même  date  et  avec  la  même 
adresse.  U Andromède  est  anonyme,  mais 
l'auteur,  P.  Corneille,  a  signé  l'épître 
dédicatoire  A  M.M.M.M. 

1697.  Œdipe,  tragédie.  Par 
P.  CoRNBiLLB.  Suiuant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1660,  pet.  in-12. 

5  ff.  limin.  —  72  pp.  —  x  f .  blanc. 

M.  É.  Picot  (Bibliogr.  Cornélienne, 
p.  263)  cite  ce  livret  comme  une  contre- 
façon française  ;  mais  il  sort  des  mêmes 
presses  que  la  Cocue  imaginaire  de  1662 
(no  1713),  c'est-à-dire  qu'il  a  été  imprimé 
à  Amsterdam,  pour  A.  Wolfgang,  qui  à 
cette  époque  n'avait  pas  encore  adopté 
la  marque  du  Quarendo,  Les  traits  calli- 
graphiques qui  se  voient  sur  le  titre,  et 
le  cul-de-lampe  de  la  p.  72,  se  vérifient 
exactement  sur  cette  dernière  pièce. 

1698.  La  Mort  de  Temperevr 
Commode,  tragédie.  Suiuant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1660,  pet. 
in-12. 

84  pp.  en  tout. 

Cette  pièce  est  de  Thomas  Corneille, 
qui  l'a  dédiée  à  Fouquet.  L'édition  est 
fort  jolie  et  sort  des  presses  de  J.  de 
Jonge,  à  Amsterdam.  Le  fleuron  du  titre 
représente  un  buisson  de  lauriers. 

1699.  Les  Précievses  ridicvles. 
Comédie.  Représentée  au  Petit 
Bourbon.  Suiuant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  chez  Charles  de  Sercy,  au 
Palais,  dans  la  salle  Dauphine^  à 


460 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (166062). 


la  Bonne-foy  couronnée,  Tan  1660. 
Avec  privilège  du  Roy,  pet.  în-12. 

63  pp.  ->  Au  vo  de  la  dem.  l'extraict  du  privilège, 
en  date  du  19  janv.  1660. 

Les  Précieuses  ridicules  ouvrent  la 
série  des  contrefaçons  hollandaises  des 
pièces  de  Molière.  On  attribue  générale- 
ment ce  livret  aux  presses  elzeviriennes 
d'Amsterdam.  C'est  une  erreur.  Il  a  été 
imprimé  à  Leyde,  dans  la  même  officine 
que  le  Bonnefons  de  1659  (n®  1693).  Le 
cul-de-lampe  du  titre,  reproduit  à  la 
p.  63,  se  vérifie  exactement  sur  ce  vo- 
lume. 

Cette  comédie  est  ordinairement  reliée 
avec  la  suivante  : 

1700.  Les  véritables  Prétievses. 
Comédie.  Suiuant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  chez  lean  Ribov,  Tan  1 66o. 
Auec  priuilége  du  Roy,  pet.  in-i2. 

55  PP-  —  Au  vo  de  la  deni.  l'extrait  du  privilège, 
en  date  du  7  janv.  1660. 

Cette  pièce  est  de  Bodeau  de  Somaize, 
l'auteur  du  Dictionnaire  des  Prétieuses, 
On  la  trouve  habituellement  à  la  suite 
de  la  précédente.  Elle  sort  des  mêmes 
presses  et  porte  sur  le  titre  le  même 
fleuron. 

Ch.  Nodier  a  consacré  aux  Véritables 
précieuses  un  spirituel  article,  dans  ses 
Mélanges  tirés  d'une  petite  bibliothèque^ 
pp.  124  à  127. 

1701.  Amalasonte,  tragi-comé- 
die. Par  le  (sic)  Mr.  Qvinavt. 
Suiuant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1660,  pet.  in-i2. 

84  pp.  en  tout. 

Très  jolie  édition,  sortant  des  mêmes 
presses  que  la  Mort  de  Commode  (no  1698). 
Le  fleuron  du  titre  représente  également 
un  buisson. 

1702.  Les  Covps  de  Tamovr  et 
de  la  fortvne.  Tragi-comédie.  De 
Mr.  QviNAVLT.  Dédiée  à  Son 
Altesse  de  Gvise.  Suiuant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1 660,  pet.  in-i  2. 

94  pp.  —  X  f.  blanc. 


Autre  pièce  de  Quinault,  égalcmeot 
imprimée  par  J.  de  Jonge,  à  Amsterdam. 
Le  fleuron  aux  têtes  de  profil,  au  haut 
de  répître  dédicatoire,  se  vérifie  sur  le 
Voiture  de  1657;  ^^^  traits  calligraphi- 
ques de  la  fin,  sur  le  Voiture  de  1660. 

1 703 .  Le  fainct  Alcibiade,  tragi- 
comédie.  Par  le  (sic)  M^  Quinaut. 
Imprimé  en  Amsterdam,  Van  1660, 
pet.  in-i2. 

z  f.  (titre).  —  66  pp.  —  a  ff.  blancs. 

Le  Fainct  Alcibiade  et  Amalasonte  ont 
été  évidemment  exécutés  pour  le  même 
libraire  (autrement  on  ne  s'expliquerait 
pas  la  répétition  de  la  même  faute 
dans  les  deux  titres),  mais  non  dans  la 
même  officine;  car  le  Fainct  Alcibinii 
provient  des  mêmes  presses  que  VCEdifi 
cité  ci-dessus  (no  1697). 

1704.  Theophili  Spizblii  de  re 
literaria  Sinensium  commenta- 
riusy  in  quo  scripturae  pari  ter  ac 
philosophiae  sinicae  specimina  es- 

•hibentur,  et  cum  aliarum  gen- 
tium,  praesertim  -^gsrptîonira, 
Graecorum,  et  Indorum  reliquo- 
rum  literis  atque  placitis  con- 
feruntur.  Lugd.  Batavorum,  ex 
officina  Pétri  Hackii,  1660,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  V Aigle  et  la  devise  :  Moveo^ic. 

12  ff.  lixnin.,  y  compr.  le  front,  gravé  (daté  i€^:  tf 
le  titre  impr.  —  306  pp.  —  9  ff.  n.  ch.  d'ixkdex.  —  :  i 
d'errata.  —  z  f.  bl.  —  Une  planche  pliée  ca  rcf  c: 
la  p.  215. 

L'auteur  n'avait,  dit-on,  que  viry 
ans  quand  il  composa  cet  essai  sur  \i 
littérature  des  Chinois.  Le  voluire. 
élégamment  imprimé,  sort  des  presser 
de  Hackius,  mais  porte  seulement  l*. 
nom  de  Taîné  des  trois  fils. 

1705.  Le  Parnasse  satyriqi:e 
du  sieur  Théophile.  1660,  peu 
in-i2. 

32X  pp.  en  tout. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


461 


Édition  la  plus  jolie,  mais  qu*on  dit 
peu  correcte,  de  ce  recueil  licencieux. 
Elle  sort  des  mêmes  presses  que  le 
Cabinet  satyrique  de  1666  (n»  1750).  Les 
beaux  exemplaires  sont  rares  et  recher^ 
chés.  Vend.mar.  r.  (Derome)  h.  127  mill. 
300  frs.  Brunet;  mar.  r.  (MouUié), 
exempl.  de  Radziwill,  265  frs.  Potier; 
véL  h.  128  mill.  225  frs.  De  la  Villes- 
treux;  mar,  br.  (Bauzonnet-Trautz) 
h.  129  mill.  2z6  frs.  Tufton;  vél,  h. 
130  mill.  480  frs.  même  vente;  mar»  r, 
(Derome)  h.  126  mill.,  exempl.  de  No- 
dier, 240  frs.  Pieters,  rev.  601  frs. 
Bordes,  et  600  frs.  Benzon;  mar,  r. 
(Bauzonnet)  h.  132  '/a  mill.,  exempl.  de 
Pixerécourt,  1180  frs.  Turner. 

Un  exempl.  non  rogné,  mar,  bl. 
(Trautz-Bauzonnet),  figure  au  catal. 
Cigongne,  sous  le  n»  1164. 

1706.  Le  Festin  de  Pierre,  ou 
le  fils  criminel.  Tragi-comédie. 
Traduit  de  l'italien  en  françois, 
par  le  sieur  de  Villiers.  Imprimé 
à  Amsterdam,  1660,  pet.  in-i2. 

5  ff.  limin.  —  74  pp. 

La  pièce  est  dédiée  c  A  monsieur  de 
Corneille.  A  ses  heures  perdues,  i  L'édi- 
tion, très  bien  exécutée,  sort  des  mêmes 
presses  que  V Œdipe  et  h  Painci  Alcibiade 
cités  ci-dessus  (n®»  1697  et  1703). 

1661. 

1707.  Les  Délices  de  la  cam- 
pagne, suitte  du  Jardinier  fran- 
çois, où  est  enseigné  à  préparer 
pour  l'usage  de  la  vie  tout  ce  qui 
croist  sur  la  terre,  et  dans  les 
eaux.  Dédié  aux  dames  mesnagè- 
res.  Seconde  édition,  augmentée 
par  l'autheur.  A  Amsterdam,  chez 
leanBlaev,  i66i,pet.  in-12. 

I  o  fF.  limin.,  y  coinpr.  le  front.  grav6,  le  titre  impr. 
et  la  !•  grav.  —  350  pp.  —  x  f .  blanc.  —  Deux  autres 
gravures  (pp.  90  et  196)  sont  comprises  dans  la  pagi- 
nation. 

Ce  volume,  qui  n'est  pas  commun,  se 


joint  aux  elzeviers,  comme  le  Jardinier 
françois  (no  1681).  Il  est  également  cité 
dans  les  trois  catal.  offic.  de  Daniel. 
L'auteur  est  Nie.  de  Bonnefons. 

Vend.  mar.  r.  (Duru)  h.  133  mill. 
72  frs.  Pieters. 

1662. 

1708.  Fr.  Baconis  de  Vervlam. 
Ângliae  cancellarii  de  Avgmentis 
scientiarvm  lib.  IX.  Amstelœdami, 
sumptibus  Joannis  Ravesteinij, 
1662,  pet.  in-12. 

xo  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  --  607  pp.  — 
67  pp.  n.  ch.  d'indei.  —  x  f .  blanc. 

Jolie  édition,  marquée  dQ  Tastérisque 
au  catal.  de  1681,  et  qui  rentre  dans  la 
collection  des  œuvres  de  Bacon  publiée 
par  les  Blzevier  d'Amsterdam. 

Il  existe  de  ce  volume  une  édition 
antérieure,  non  moins  jolie  :  Lugd.  Bat,, 
apud  Franc,  Moyardum  et  Adrianum 
Wijngaerde,  9fi  1645,  pet.  in-i2,  de  10  ff. 
limin.  (dont  le  dem.  est  blanc),  y  compr. 
le  front,  gravé  et  le  titre  impr.,  749  pp. 
et  70  pp.  n.  ch.  pour  l'index.  Elle  nous 
paraît  imprimée  par  G.  van  der  Marse. 

1709.  Socrate  chrestien  par  le 
S'  De  Balzac  et  autres  œuures 
du  mesme  autheur.  A  Amsterdam, 
chez  loost  Pluymer.  A**  1 662 , 2  part, 
en  I  vol.  pet.  in-i2. 

ze  part.  :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé,  et 
371  pp.  ~  ifi  part.  :  126  pp.  —  zz  pp.  pour  la  table.  — - 
X  f.  blanc. 

Cette  édition,  illustrée  de  fleurons  et 
culs-de-lampe  à  la  façon  des  elzeviers, 
sert  à  compléter  les  deux  collections  des 
œuvres  de  Balzac,  imprimées  à  Leyde 
par  Jean,  et  à  Amsterdam  par  Louis  et 
Daniel  (voir  le  n»  688).  Le  volume  sort 
des  presses  de  J.  de  Jonge,  comme  le 
prouvent  le  fleuron  aux  tètes  de  profll  et 
les  lettres  grises;  les  cahiers  sont  signés 
en  6. 

Il  existe  une  réimpression  moins 
belle  :  Amhem,  chez  Jean  Frédéric  Haa^ 
gen,  ao  1675,  pet.  in-12;  même  pagi- 
nation. 


46a 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1662-63). 


1710.  Le  Baron  de  la  Crasse, 
comédie.  Représentée  sur  le  théâ- 
tre royal  de  l'Hostel  de  Bour- 
gongne.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1662,  pet.  in-12. 

5  ff.  limin.  -  48  pp.  —  z  f .  Umnc. 

Édition  imprimée  à  Amsterdam,  par 
Abr.  Wolfgang.  Sur  le  titre  le  panier 
fleuri.  La  pièce  est  de  Poisson,  qui  a 
signé  la  dédicace  au  duc  de  Créquy. 
Vend.  mat.  citr.  (Trautz-Bauzonnet)  h. 
125  mill.  130  frs.  L.  de  Montgermont. 

171 1.  Clotilde.  Tragédie.  Par 
monsieur  Boybr.  Suivant  la  copie 
imprimée  à. Paris,  1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarcndo, 

3  ff.  limin.  —  74  pp. 

1712.  Policrite,  tragi-comédie, 
par  monsieur  Boybr.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1662,  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  QuarendOé 

3  ff.  limin.  —  66  pp. 

17 13.  La  Cocuë  imaginaire. 
Comédie.  Suivant  la  copie  impri" 
mée,  à  Paris,  1662,  pet.  in-12. 

5  ff.  limin.  —  36  pp. 

Pièce  rare,  sortant  des  mêmes  presses 
que  le  SganarelU  au  Quarendo  (no  17 18), 
auquel  on  la  trouve  habituellement 
réunie.  La  Cocue  imaginaire  est  de  Don- 
neau  de  Visé.  Vend.  mar.  r.  (Bauzonnet) 
40  frs.  Giraud. 

17 14.  Manlius,  tragi-comédie, 
par  mademoiselle  des  Jardins. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo. 

3  ff.  limin.  —  62  pp.  —  3  ff.  blancs. 

Le  Calai,  des  elxeviers  de  St-Pêiershourg 
de  M.  Walther  cite  cette  pièce  sous  la 
date  de  1642.  Il  suffit  de  faire  remarquer 
que  l'auteur,  Mll«  Desjardtns,  plus  con- 
nue sous  le  nom  de  Me  de  Villedieu,  est 


né  en  1632,  et  n'avait  que  dix  ans  à 
cette  époque. 

17 15.  Les  Amours  de  Diane  et 
d'Endimion.  Tragédie.  Par  mon- 
sieur Gilbert,  secrétaire  des 
commandemens  de  la  reyne  de 
Suède,  et  son  résident  en  France. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1662,  pet.  in-12. 

69  pp.  —  I  f .  blanc. 

Fort  jolie  réimpression,  par  Wolfgang, 
de  l'édition  donnée  par  Jean  Elzevier 
en  1657  (no  805). 

1716.  La  Jalouse  d'elle-mesme. 
Comédie.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  Tan  1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo. 

81  pp.  en  tout. 

Cette  pièce  est  de  Tabbé  de  Bois- 
Robert,  qui  a  signé  Tépître  dédicatoire 
au  marq.  de  Richelieu.  Vend.  mar.  or. 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  126  mill.  84  frs. 
L.  de  Montgermont. 

1717.  D.  Japhet  d'Arménie, 
comédie  par  monsieur  Scarros*. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1662,  pet.  in-12. 

82  pp.  en  tout. 

Jolie  édition  imprimée,  non  pas  à 
Bruxelles,  comme  le  prétend  M.  Pieten. 
mais  à  Amsterdam ,  par  Abr.  Wolfganç. 
Le  fleuron  du  titre,  une  branche  entée 
sur  un  tronc  d*arbre,  se  vérifie  sur  îc 
titre  de  la  Comédie  sans  comédie  de  Çu  • 
nault,  édit.  de  1661.  Fr.  Poppens  a\^: 
déjà  réimprimé  cette  pièce  en  1654. 

17 18.  Sganarelle,  ou   le  coci 
imaginaire.   Comédie.    Avec   les 
argumens  de  chaque  scène.  Sui- 
vant la  copie   imprimée   à  Paris,   i 
1662,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo. 

4  ff.  limin.  —  40  pp. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


463 


Il  est  probable  que  Wolfgang  a  im- 
primé cette  édition  de  compte  à  demi 
avec  Louis  et  Daniel,  vu  qu'elle  a  été 
comprise  dans  les  premiers  exemplaires 
du  Molière  elzevier  de  1675  (no  1511). 
Les  argumens  ajoutés  à  la  pièce  sont 
d'un  Sr  de  Neufvillenaine,  qui  après 
l'avoir  vu  jouer  plusieurs  fois,  s'aperçut 
qu'elle  était  restée  en  entier  dans  sa 
mémoire,  et  la  fît  imprimer  en  la  dé- 
diant à  Molière  lui-même. 

A  la  suite  de  cette  comédie  se  trouve 
ordinairement  la  Cocue  imaginaire  parue 
sous  la  même  date  (n^  1713). 

1663. 

17 19.  Francisci  Baconis  baro- 
nis  de  Verulamio,  vice-comitis 
Sancti  Âlbani,  Historia  vitae  et 
mortis.  Amstelodami^  apud  Joan-- 
nemRavesteinium,  1663, pet.  in-12. 

301  pp.  —  46  pp.  n.  ch.  d'index. 

Ce  volume,  marqué  de  l'astérisque 
au  catal.  de  1681,  se  joint  aux  œuvres 
de  Bacon  imprimées  par  les  Elzevier 
d'Amsterdam  (voir  le  n®  1157). 

1720.  Opuscula  varia  posthuma, 
philosophica,   civilia,  et  theolo- 
gica,  Francisci  Baconi,  baronis 
de  Verulamio,  vice-comitis  Sancti 
Albani,  nunc  primum  édita.  Cura 
et  iide  Guiiielmi  Rawley,  sacrae 
theologiae  doctoris,  primo  domi- 
nationi  suae,  postea  serenissimae 
majestati    regiae,   à  sacris.  Vna 
cum  nobilissimi  auctoris  vita.  Ac- 
cessit et  ejusdem  auctoris  dialogus 
de  bellosacro.  Amstelodatni,  apud 
yohannem     Ravesteinium.     Anno 
1663,  pet.  in-i2. 

287  pp.  en  tout. 

Jolie  édition,  qui  se  joint  également 
aux  œuvres  de  Bacon  imprimées  par  les 
Elzevier. 


172 1.  Elenchi  motuum  nupero- 
rum  in  Angiia.  Pars  prima;  simul 
ac  juris  regii  et  parlamentarii  bre- 
vis  enarratio,  ab  auctore  Georg. 
Batbo  m.  D.  regiae  majestatis 
protomedico  recognita  et  aucta. 
Juxta  exemplar  Londinense,  impreS'- 
sutn  Amstelodami,  1663,  2  vol« 
pet*  in-12. 

Marque  :  le  Sphinx. 

T.  1 : 6  ff.  limin.(dont  le  dem. représente  le  portr. 
de  Charles  I).  —  174  pp.  —  x  f .  pour  VEpilogus. 
T.  II  :  7  ff.  11min.  —  288  pp. 

Jolie  édition,  donnée  par  A.  Wolfgang, 
comme  le  prouve  le  Sphinx  du  titre.  La 
pars  secunda  contient  la  régis  effugii 
mirabilis  e  prœlio  brevis  enarratio. 

1722.  Relazione  della  corte  Ro- 
mana  fatta  Tanno  1661.  al  pre- 
gadi  dal  Eccell.  signor  caualier 
Angelo  CoRRARO  stato  ambascia- 
tor  della  serenissima  republica  di 
Venetia  appresso  Papa  Alessan- 
dro  VII.  ed  il  colleggio  cardina- 
lizio.  In  Leyda,  appresso  Almarigo 
Lorens,  1663,  pet.  in-12. 

6  ff.  lifflin.  —  105  pp. 

Volume  médiocre,  sorti  des  mêmes 
presses  que  la  Description  burlesque 
d* Amsterdam  de  P.  Le  Jolie.  Le  pseudo- 
nyme Almarigo  Lorens  n^est  pas  du  fait 
de  réditeur.  Celui-ci  s'est  borné  à  repro- 
duire page  pour  page  une  édition  parue 
Tannée  précédente,  avec  la  même 
adresse,  édition  exécutée  par  Laurent 
Maurry  de  Rouen,  dont  Almarigo  Lo- 
rens est  le  masque  très  transparent. 

Nous  avons  cité  sous  le  n»  1300  une 
traduction  française  de  cet  ouvrage, 
imprimée  par  les  Elzevier  d'Amsterdam. 

1723.  Histoires  facétieuses  et 
morallesy  assemblées  et  mises  au 
jour  par  J.  N.  D.  P.  Avec  quelques 
histoires  tragiques.  A  Lciden,  chez 


464 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1663-64). 


Salomon    Vaguenacr,    1663,    pet. 
în-i2. 

Marque  :  un  Laboureur ^  avec  la  devise  : 
Fac  et  Spera. 

8  ff.  limin.  -  175  PP-  -  Histoirei  tragiques  :  7  ff. 
limin.,  titre  spécial  compris,  et  99  PP«  —  5  PP-  <*« 
table.  —  1  f.  d'errata. 

Les  initiales  J.  N.  D.  P.  désignent 
Jean  Nie.  de  Pari  val,  La  marque  du 
titre  est  celle  de  T imprimeur  J.  Maire 
à  Leyde.  Vend,  mar,  r.  (Thou venin) 
ai  frs.  Pieters. 

Une  réimpression  moins  jolie  a  paru 
chez  le  même  libraire  en  1669,  pet. 
in-i2,  de  312  pp.  en  tout.  Vend.  war.  r. 
(rel.  anc.)  27  frs,  Solar;  tnar.  r.  (Trautz- 
Bauzonnet)  62  frs.  même  vente. 

1724.  Le  Théâtre  de  M'  Qui- 
NAULT.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1663,  2  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quterendo. 

T.  1 :  10  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.—  La  Mort  de  Cyrus,  3  ff.  limin.  et  65  pp.  -- 
Le  Mariage  de  Carnée,  3  ff.  et  66  pp.  —  Le  feint  A  M- 
biadet  3  ff.  et  65  pp.  —  Les  Coups  de  f  amour  et  de  la 
fortune, 3  ff.  et  66  pp.  —  Antalasonte,  3  ff.  et  66  pp.  — 
Stratoniu,  3  ff*  et  66  pp. 

T.  II  :  xa  ff.  limin.,  y  compr.  les  deui  titre».  — 
La  Comédie  sans  comédie,  3  ff.et  83  pp.  —  LeFantosme 
amoureux,  3  ff.  et  77  pp.  —  La  Généreuse  ingratitude, 
4  ff.,  74  pp.  et  I  f.  hlanc.  —  L'Amant  indiscret,  3  ff.  et 
78  pp.  —  Les  Rivalles,  x  f.  et  70  pp.  —  Agrippa,  roy 
d*Albe,  3  S' ^i  65  PP- 

Ce  joli  recueil,  imprimé  par  Wolfgang, 
ne  contient  que  les  douze  premières 
pièces  de  Quinault.  Toutes  ces  pièces 
portent  l'adresse  :  suivant  la  copie  impri- 
mée à  Paris  y  et  sont  datées  de  1662,  à 
l'exception  de  la  dernière,  Agrippa,  qui 
porte  la  date  de  1663. 

Pour  compléter  la  collection  des  œu- 
vres de  Quinault,  on  peut  joindre  au 
Théâtre  imprimé  en  1663,  trois  volumes 
factices,  composés  comme  suit  : 

T.  III  :  Astrate,  roy  de  Tyr,  tragédie.  Suivant  la 
copie  impr.  à  Paris,  1665,  4  ff.  et  65  pp.  —  La  Mère 
coquette  ou  les  amans  brouilles.  Comédie.  S.  l.c,  1666, 

3  ff.  et  80  pp.  —  Beïlérophon,  tragédie.  S.  1.  c,  1671, 

4  ff.,  6x  pp.  et  I  f .  bl.  —  Pausanias.  Amsterdam,  chex 
Antoine  Schelte,  1697,  4  ^-  «t  ^^  PP- 

T.  IV  et  V  :  Les  quatorze  opéras  de  Quinault, 
tirés  du  Recueil  des  Opéras,  Sutv.  la  copie  de  Paris, 
à  Amst.,  chez  Abr.  Wolfgang,  1684  et  ss.,  savoir  : 


Le*  Pestes  de  PA  mow  et  de  Baetkus,  —  Cadmia  et 
Hermione.  —  AlcesU.  —  Thésée.  —  Atys.  —  /«.- 
Proserpine. 

Le  Triomphe  de  P Amour.  —  Persêe,  —  Phailem.- 
Amadis.  —  Roland,  -  Le  Temple  da  la  paix.  - 
Armide. 

Cette  collection  des  œuvres  de  Qui- 
nault est  très  difficile  à  réunir.  L'exempL 
Cailhava  (1862),  complet  en  5  voL 
mar.  br.  (Duru),  s'est  vendu  300  firs. 
C'est  le  même  probablement  qui  a  figuré 
à  la  vente  Chedcau  (n^  757  et  759)  où 
il  a  été  porté  à  410  frs. 

Les  2  vol.  de  1663,  mar,  r.  (Trautz- 
Bauzonnet)  400  frs.  Pasquier;  mar.  v, 
(Bauzonnet)  215  frs.  L.  de  Montger- 
mont. 

1725.  Recueil  de  plusieurs 
pièces  servans  à  l'histoire  mo- 
derne, dont  les  tiltres  se  trouvent 
en  la  page  suivante.  A  Cologne, 
chez  P.  du  Marteau  f  1663,  pet. 
in-12. 

2  ff.  limin.  —  sa4  PP* 

Édition  médiocre,  indiquée  avec 
Tadresse  de  La  Haye  au  catal.  de 
1674,  et  qui  en  effet  sort  des  presses 
d*A.  Vlacq. 

Voici  la  liste  des  pièces  contenues 
dans  ce  recueil  :  Discours  d'une  trahisca 
tramée  contre  le  roy  Henri  IV-  en  Tan 
1604.  —  Négociation  faite  à  Milan  avec 
le  feu  prince  de  Condé.  —  La  retraittc 
de  Monsieur  en  Flandres,  et  son  retour. 
—  L'emprisonnement   de   Puylaurens. 
La  retraitte  de  Monsieur  à  Blois.  Soo 
accommodement.    —    Convocation   de 
l'arrièreban  pour  le  siège  de  Corbîe.  — 
Mémoires    de   ce   qui   s'est    passé   es 
l'affaire  de  monsieur  le  Grand.  —  Mé- 
moire de  M.  de  Fonterailles,  de  ce  qc: 
s'est  passé  à  la  cour  pendant  la  faveur 
de  M.  le  Grand. —  Instruction  du  procès 
et  exécution  de  messieurs  le  Grand  et 
de  Thou.  —  Mémoire  touchant  les  aEii- 
res  du  comte  de  Soissons,  et  les  ducs  de 
Bouillon  et  de  Guise.  —  Motifs   de  U 
France  pour  la  guerre  d'Allemagne,  et 
quelle  y  a  esté  sa  conduitte.  —  Lettre 
d'un  estranger  au  sujet  de  la  paix  entre 
la  France  et  l'Espagne. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


465 


Les  plus  importantes  d*entre  ces  piè- 
ces sont  du  comte  de  Montrésor,  et  ont 
été  reproduites  dès  i*année  suivante, 
par  F.  Foppens  à  Bruxelles,  sous  le  titre 
de  Mémoires  de  M.  de  Montrésor. 

1664. 

1726.  Advis  charitable  à  Mes- 
sieurs de  Genève.  Suivant  la  copie. 
A  Lion,  chez  Antoine  Offray,  au 
Change,  1664,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

39  PP*  —  4  ff'  blancs. 

Cette  pièce,  œuvre  d'un  prêtre  catho- 
lique, contient  le  récit  en  abrégé  des 
faits  et  gestes  du  célèbre  J.  de  Labadie. 
Elle  est  datée  de  Lyon,  i  juillet  1662,  et 
signée  du  nom  de  l'auteur,  François 
Mauduict. 

La  sphère  du  titre,  les  signât,  en  6 
et  l'absence  de  lettres  grises  prouvent 
qu'elle  sort  des  presses  des  frères  Steuc- 
ker  à  La  Haye. 

1727.  Le  Théâtre  de  P.  Cor- 
neille, reveu  et  corrigé,  et 
augmenté  de  diverses  pièces  nou- 
velles. Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,   1664,  5  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo, 

T.  1 :  8  ff.  limin.  (portr.  de  Corneille;  frontispice 
gravé  :  Avis  de  Timprimeur  au  lecteur,  en  s  ff.  ;  titre 
impr.)'  —  Milite  (précédée  du  Discours  dt  l'utilité  et 
des  parties  du  poème  dramatique,  en  74  ppA^Clitandre, 
la  Vefve,  la  Galerie  du  palais,  la  Suivante,  la  Place 
^royale,  M  idée,  VlUusion  comique.  (Toutes  pièces 
datées  de  1664.) 

T.  II  :  a  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.).  — 
Discours  de  la  tragédie,  et  Examen  des  pièces  conte- 
nues dans  le  volume,  ga  pp.  —  Le  Cid,  Horace,  Cinna, 
Polyeucte,  Pompée,  Théodore,  le  Menteur,  la  Suite  du 
Menteur.  (Toutes  pièces  datées  de  1663.) 

T.  III  :  2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.).  — 
Discours  des  trois  unités  et  Examen  des  pièces  conte- 
nues  dans  le  volume,  68  pp.  —  Rodogune,  Héraclius^ 
A  ndromède,  D.  Sanche  d^A  rragon,  Nicomède,  Pertha- 
rite,  Œdipe.  (Toutes  pièces  datées  de  Z663.) 

T.  IV  :  3  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.).  — 
Sertorius,  1664;  la  Toison  d'Or,  1662;  Sophonisbe, 
1663;  Othon,  1665. 

T.  V  :  Agésilas,  1666;  Attila,  1667;  Tite  et  Béré- 
nice, 1671;  Pulchérie,  1673;  Suréna,  1676, 

Les  Tragédies  et  Comédies  de 


Th.  Corneille,  reveues  et  corri- 
gées et  augmentées  de  diverses 
pièces  nouvelles.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1665,  5  vol. 
pet.  in-12. 
Marque  :  le  Quarendo. 

T.  I  :  2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.).  — 
Les  Engagements  du  hasard,  X662;  le  Feint  Astrologue, 
i(S63;  D.  Bertran  de  Cigarral,  1663;  P Amour  à  la 
mode,  Z663;  U  Berger  extravagant,  i66x  ou  1663; 
le  Charme  de  la  voix,  1662. 

T.  II  :  2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.).  — 
Le  Geôlier  de  soy-mesme,  1662;  les  Illustres  Ennemis, 
1662;  Bérénice,  1662;  Timocrate,  166a;  la  Mort  de 
^empereur  Commode,  i66a;  Darius,  1662- 

T.  III  :  2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.).  — 
Stilicon,  i66ï  ou  1662;  le  Galand  doublé,  1662;  Camma, 
1662;  Maximian,  1662;  Persie  et  Démétrius,  1666: 
Pyrrhus,  1666. 

T.  IV  (daté  i<S76)  :  2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre 
impr.).  —  Antiochus,  1666;  Laodice,  1668;  le  Baron 
d'AlUkrac,  1670;  la  Comtesse  d^Orgueil,  167 1;  Théo- 
dot,  1673;  la  Mort  d'Annibal,  1673. 

T.  V  (daté  1678)  :  2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre 
impr.).  —  Ariane,  1(^3;  la  Mort  d'Achille,  1676; 
D.  César  d'Avalos,  1(576;  Cireé,  1676;  P  Inconnu,  1678; 
le  Comte  d^Essex,  1678. 

Il  est  à  remarquer  que  le  tome  V  de 
Pierre  Corneille  n'a  pas  de  titre  général. 
Cela  tient  à  une  raison  fort  simple. 
L'édition  ne  se  composait  primitivement 
que  de  sept  volumes.  £n  effet  l' avant- 
propos  de  l'imprimeur,  signé  Â.  W. 
(Abraham  Wolfgang),  en  tète  du  pre- 
mier volume,  ne  donne  que  la  liste  des 
pièces  renfermées  dans  les  quatre  pre- 
miers volumes  du  théâtre  de  Pierre  et 
dans  les  trois  premiers  de  celui  de  Tho- 
mas. Le  catal.  de  D.  Elzevier  de  1674 
n'annonce  également  que  sept  volumes. 
L'édition  était  complète  et  comprenait 
toutes  les  pièces  publiées  jusqu'alors. 
Mais  Pierre  et  Thomas  vivaient  encore 
et  continuaient  à  mettre  au  jour  des 
pièces  nouvelles,  que  Wolfgang  s'em- 
pressait de  réimprimer  à  fur  et  mesure 
de  leur  apparition.  C'est  ainsi  que  les 
cinq  pièces  qui  composent  le  5^  volume 
de  P.  Corneille  ont  paru  successivement 
de  1666  à  1676,  sans  que  l'éditeur  ait 
songé  plus  tard  à  les  réunir  au  moyen 
d'un  titre. 

Pour  les  deux  derniers  volumes  de 
Thomas  ces  titres  existent.  Seulement 
on  devra  vérifier  si  le  t.  III  contient 

59 


466 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1664). 


Ptrsiô  et  Pyrrhus;  car  ces  deux  tragé- 
dies, imprimées  en  1666,  ne  sont  pas 
annoncées  dans  la  table  qui  est  au  verso 
du  frontispice  du  volume,  et  manquent 
dans  certains  exemplaires. 

Comme  chacune  des  pièces  se  vendait 
séparément,  et  qu'à  mesure  qu'elles 
étaient  épuisées  on  en  faisait  des  réim- 
pressions moins  belles,  il  convient  éga- 
lement de  s'assurer  si  toutes  sont  de 
bonne  date. 

Cette  collection  est  difficile  à  réunir. 
Les  exemplaires  qui  ne  laissent  rien  à 
désirer  pour  les  dates  des  pièces  et  la 
grandeur  des  marges,  se  paient  fort  cher. 
Vend,  mar,  bl.  -(Stmier),  exempl.  de 
Sensier,  660  frs.  d^Essling,  400  fre* 
Giraud,  710  frs.  Solar;  toutes  les  pièces 
annoncées  comme  étant  de  bonne  date, 
ce  que  contredit  Brunet;  mar,  vert 
(Duru)  h.  130  mill.,  toutes  les  pièces  de 
bonne  date,  630  frs.  Chedeau;  mar.  bL 
(Duru)  h.  131  mill.,  quatre  pièces  réim- 
primées, 500  frs.  De  la  Villestreux; 
mar,  br.  (Trautz-Bauzonnet)  h.  131  mill., 
exempL  de  M.  de  Montesson,  2,400  frs. 
Potier;  mar,  r,  (Duru)  h.  128  '/«  niilL, 
755  frs.  Bordes;  mar. r.  doubl.  de  mar.  bl. 
(Lortic)  h.  132  mill.  1750  frs.  Benzon; 
mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet)  h.  13s  milL 
4,100  frs.  L.  de  Montgermont. 

1728.  Il  trattato  délia  pace 
conclusa  frà  le  due  corone  neir 
anno  1659.  Con  quanto  hà  havuto 
connessione  con  la  medesima. 
Discritta  dei  conte  Galeazzo 
GuALDO  Priorato.  In  Bretnen, 
appresso  Nicolas  Kork,  anno  1664, 
in-i2. 

Marque  :  le  Sphinx. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  (orné  d'un 
joli  portrait  du  ct«  d'Oldenbourg,  à  qui  le  livre  est 
dédié)  et  le  titre  impr.  —  15 1  pp.  —  xi  pp.  de  Uble  et 
d'errata. 

C'est  Abr.  Wolfgang  qui  a  publié  cette 
édition,  comme  le  prouvent  le  Sphinx 
du  titre  et  le  cul-de-lampe  final.  Suivant 
le  Catal.  des  elzeviers  de  St-Pétersbourg 
de  M.  Walther  (p.  187),  ce  volume  aurait 
vu  le  jour  en  1663  (même  pagination  et 


même  errata),  et  les  deux  éditions  ne 
différeraient  entre  elles  que  par  le  titre. 
M.  Pieters  cite  une  autre  édition  parue 
sous  la  même  rubrique  :  In  Bremen^ 
appresso  Nicolas  Kork^  anno  1664,  mais 
avec  une  pagination  différente  :  4  ff. 
limin.,  y  compr.  les  deux  titres,  128  pp. 
et  4ff.  de  table.  Cette  édition  étant  ornée 
du  même  frontispice,  il  est  probable 
quelle  appartient  également  à  Wolf- 
gang, et  M.  Pieters  se  sera  trompé  en 
Tattribuant  aux  Elzevier,  d'autant  plus 
quMI  n*en  est  fait  mention  dans  aucun 
de  leurs  catalogues. 

Il  existe  une  traduction  française  de 
cet  ouvrage,  à  Cologne,  chez  Pierre  de  la 
Place,  1665  et  1667,  in-12.  Elle  sort  des 
presses  de  Fr.  Poppens  à  Bruxelles,  et 
nous  la  décrirons  plus  loin. 

1729.  Histoire  des  contes 
d'Hollande»  et  estât  et  gouverne- 
ment des  Provinces  Unies  du 
Pays  Bas.  A  La  Haye,  chez  Adrian 
Vlacq,  1664,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.  —  424  pp. 

Édition  médiocre,  comme  presque 
toutes  celles  qui  sortent  de  Tofficine  de 
Vlacq.  Cette  Histoire,  abrégée  du  latin 
de  Scriverius,  a  été  contrefaite  &  Paris, 
en  1667,  in*i2« 

1730.  Histoire  du  ministère 
d*Ârmand  Jean  du  Plessis,  car- 
dinal duc  de  Richelieu,  sous  le 
règne  de  Louys  le  Juste,  XIII  du 
nom,  roy  de  France  et  de  Navarre; 
avec  des  réflexions  politiques,  et 
diverses  lètres,  contenans  les 
négociations  des  afaires  de  Pié- 
mont et  du  Montferrat;  divisée 
en  3  tomes;  corrigée  en  cette 
édition  et  mise  en  meilleur  ordre. 
A  Amsterdam,  chés  Abr.  Wolf» 
ganck,  1664,  3  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Qiuerendo. 

T.  1 :  2  ff.  limin.  (portr.  de  Richelieu  et  titre).  — 
566  pp.  —  4  ff.  de  table. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS, 


467 


T.  II  :  I  f.  (titre).  —  678  pp.  —  7  ff.  de  table. 

T.  III  :  I  f.  (titre).  —  37a  pp.  —  108  pp.,  y  compr. 
un  faux  titre,  pour  les  Affaira  d'Italie  de  Vannée 
1639.  —  6  flf.  de  Uble. 

Édition  fort  inférieure  à  celles  qu^ont 
imprimées  les  Elzevier  en  1650  et  1652 
(no«683  et  1142). 

1 731.  Journal  de  monsieur  le 
cardinal  duc  de  Richelieu,  qu'il  a 
fait  durant  le  grand  orage  de  la 
cour  es  années  1630  et  1631; 
tiré  des  Mémoires  écrits  de  sa 
main  :  avec  diverses  autres  piè- 
ces remarquables,  concernant  les 
affaires  arrivées  de  son  temps; 
divisé  en  deux  parties.  A  Amster- 
dam, chez  Ahr.  Wolfgank,  1664, 
a  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo. 

i«  port.  :  2  ff.  limia  (titre  et  portr.  de  RicheUeu).  — 
264  pp. 

2«  part.  :  3  ff.  limin.  —  290  pp.  —  5  ff •  pour  la  table. 

Une  édition  antérieure  de  ce  Journal 
avait  paru,  sans  nom  de  ville  ni  de 
libraire,  1648,  pet.  in-i2,  de  250  pp. 
On  y  joint  :  jo  une  Seconde  partie  du 
Journal^  &c.  1649,  de  155  pp.;  ^<>InstruC' 
tion  du  procez  de  monsieur  le  mareschal  de 
Montmorency^  duc  et  pair  de  France^  1649, 
de  48  pp.  (dont  la  dern.  est  chiffrée  par 
erreur  84).  Ainsi  réunies  ces  trois  parties 
sont  assez  rares.  Je  les  crois  imprimées 
à  Gouda,  par  G.  de  Hoeve;  à  la  fin  du 
Journal,  le  fleuron  de  TOurs  aux  deux 
palmes. 

L* édition  de  Wolfgang  est  plus  jolie 
et  mérite  la  préférence. 

1732.  Francisci  Plazzoni  Pata- 
vini,  philosophi  et  medici,...  de 
partibvs  generationi  inservienti- 
bus  libri  duo.  Item  Arantii  de  hu- 
mano  fœtu  libellus.  Item  Gregorii 
Nymmani  de  vita  fœtus  in  utero, 
dissertatio.  Lugduni  Batavorum, 
exofficinâ  Felicis  Lopez  de  Haro, 
1664,  3  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 


iropr.  —  184  pp.  pour  la  le  part.  —  50  pp.,  titre  com- 
pris, pour  la  2«.  —  4  ff.  liroin.,  titre  compr.,  et  84  pp. 
pour  la  3«. 

Jolie  édition,  qui  nous  parait  provenir 
des  presses  de  G.  Chrestien  à  Leyde. 

1733.  Moyse  sauvé,  idyle  hé- 
roïque du  sieur  de  Saint  Amant. 
A  la  sérénissime  reyne  de  Po- 
logne et  de  Suède.  A  Amsterdam, 
chez  Pierre  le  Grand,  1664,  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  Sphinx ,  avec  la  devise  : 
Inextricabilis  error. 

18  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  168  pp.  —  6  ff.  de  table. 

Jolie  édition  d'Abr.  Wolfgang,  moins 
recherchée  toutefois  que  l'édition  elze- 
virienne  de  1654  (no  754)  qu'elle  copie 
textuellement. 

1734.  Recveil  général  des  œv- 
vres  et  fantasies  de  Tàbarin. 
Contenant  ses  rencontres,  ques- 
tions et  demandes  facécieuses, 
auec  leurs  responses.  En  ceste 
édition  est  adioustée  la  deuxième 
partie  de  ses  farces ,  non.  encore 
veuës  ny  imprimées.  Auec  les 
rencontres  et  fantasies  du  baron 
de  Gratelard.  A  Roven,  chez  Lailys 
du  Mesnil,  deuant  le  grand  portail 
S,  lean  à  -}-  d'Or,  1664,  pet.  in-12. 

288  pp.  en  tout. 

Il  est  visible  que  ce  volume  a  été 
exécuté  en  Hollande,  et  en  effet  le  catal. 
de  1674  le  cite  avec  l'adresse  de  La 
Haye.  C'est  la  réimpression  exacte  de 
l'édition  de  Rouen ,  Loiiys  du  Mesnil, 
3  part,  en  i  vol.  in-i2,  de  2^98  pp.  Elle 
est  assez  j.olie,  mais  passablement  incor- 
recte. Comme  dans  l'édition  originale, 
les  Rencontres  de  Gratelard  annoncées 
sur  le  titre  manquent,  mais  on  trouve  à 
la  place  les  Aventures  et  amours  du  capi- 
taine Rodomont. 

Vend,  mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  128  mill.  100  frs.  Pieters,  rev.  325  frs. 


468 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1665). 


Benzon;  mar.  r,  (Bauzonnet)  z6o  frs. 
Chedeau;  mar.  r,  (Trautz-Bauzonnet) 
295  frs.  Potier;  mar,  v.  (Bauzonnet- 
Trautz)  200  frs.  Huillard;  mar,  v,  (Duru) 
115  frs.  Turner. 

1665. 

1735.  Mémoires  de  messire 
Pierre  de  Bourdeille,  seigneur  de 
Brantôme.  Contenans  les  vies 
des  hommes  illustres  et  grands  ca- 
pitaines est  rangers  de  son  temps. 
A  Leyde,  chez  Jean  Sambix  le 
Jeune,  à  la  Sphère,  1665,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

6  £F.  limin.  —  600  pp. 

Volume  bien  exécuté,  sortant  des 
presses  des  Hackius  à  Leyde.  Il  fait 
partie  de  la  collection  des  œuvres  de 
Brantôme,  publiée  par  les  frères  Steucker 
à  La  Haye.  (Voir  le  no  1369.) 

Il  existe  une  réimpression  de  1666,  en 
2  vol.,  donnée  par  Foppens  à  Bruxelles. 

1736.  Les  Commentaires  de 
CÉSAR.  De  la  traduction  de 
N.  Perrot,  sieur  d'Ablancourt. 
Nouvelle  édition.  A  Rouen,  et  se 
vendent  à  Paris,  chez  Louis  Bil^ 
laine^  au  Palais,  &c,,  1665,  avec 
privilège  du  Roy,  pet.  in-12. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  519  pp. 

Il  est  reconnu  depuis  longtemps  que 
les  six  premiers  cahiers  de  ce  César, 
comprenant  les  signât.  A  à  F  (pp.  i  à 
144),  ont  été  imprimés  à  Amsterdam. 
C'est  Wolfgang  qui  a  exécuté  cette 
partie  du  volume,  en  y  faisant  entrer 
divers  de  ses  fleurons,  la  rose,  le  renard, 
récureuil,  etc.  Le  reste  sort  des  presses 
de  Maurry  à  Rouen. 

Dans  certains  exemplaires,  où  le  nom 
de  Thomas  Jolly  remplace  celui  de  Bil- 
laine,  le  frontispice  et  les  ff.  limin.  sont 


différents.  Il  y  en  a  d'autres  où  le  fron- 
tispice est  remplacé  par  un  feuillet 
blanc. 

Wolfgang  a  donné  de  ce  César  une 
«  édition  nouvelle,  reveuë  et  corrigée 
(le  Quœrendo),  A  Amsterdam^  ch€z 
Abr.  Wolfgang,  1678,  •  in-12,  de  18  ff. 
limin.,  lx  pp.  (remarques  sur  la  carte 
de  l'anc.  Gaule  par  Samson  d'Abbeville), 
444  PpM  ^7  ^«  "•  ^^'  P<>ur  la  table  et  i  f. 
blanc;  une  carte  pliée  à  la  suite  des 
limin. 

1737.  L'Écuyer,  ou  les  faux 
nobles  mis  au  billon.  Comédie 
du  temps.  Dédiée  aux  vrais  nobles 
de  France.  Par  le  sieur  de  Cla- 
VERET.  Sur  Vimprimé  à  Paris, 
se  vend  à  Amsterdam,  1665,  pet. 
in-12. 

Marque  :  h  Sphinx. 

3  £f.  limin.  —  73  pp. 

Édition  imprimée  par  A.  Wolfgang. 

1738.  Les  Tableaux  de  la  pé- 
nitence. Par  messire  Antoine 
GoDEAU,  évesque  de  Vence.  Nou- 
velle édition.  Jouxte  la  copie  à 
Paris,  chez  Thomas  Jolly,  au  Pa^ 
lais,  dans  la  salle  des  Merciers,  à 
la  Palme,  et  aux  armes  d*Holande, 
1665,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère 

ïz  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  347  pp.  -  zz  figures,  dont  une  douUc,  en 
regard  des  pp.  i  (a),  16,  30,  45,  61,77,  93,  m,  134. 
151,  i6a,  181, 196, 210,  a27i  «40,  354,  269,  184. 300k3<4 
et  335- 

Suivant  Brunet,  ce  volume  aurait  été 
imprimé  à  Bruxelles.  Il  a  vu  le  jour  à 
Amsterdam,  et  c'est  Wolfgang  qui  en  a 
été  l'éditeur.  La  sphère  du  titre  est  celle 
du  BoiUau  de  1675.  Le  fleuron  de  la  p.  i, 
les  culs-de-lampe  des  pp.  133  et  334  et 
les  lettres  grises  se  vérifient  sur  une 
foule  de  livres  signés  Wolfgang. 

L'impression  est  soignée.  Vend.  vil. 
40  frs.  Chedeau;  v.  gr^  %z  frs.  Yemeniac. 


ANNEXES  AUX  EL2EV1ERS. 


469 


1739.  Friderici  Hoffmanni 
Silesii  gymnasii  Elbingens.  con- 
rectoris  Poeticum  cum  musis 
coUudium  :  sive  lusuum  epi- 
grammaticorum  centuriae.  Editio 
secunda  altéra  parte  auctior.  Am^ 
stelodami,  apud  Johannem  Jans' 
sonium  à  Waesberge  et  Elizeum 
Weyerstraten,  1665,  pet.  în-12. 

353  PP*  "  4  PP'  Po°<'  l'index.  —  x  f.  blanc. 

1740.  Georgii  Hornii  Historia 
ecclesiastica  et  politica.  Lvgd. 
Batav.  et  Roterod.,  ex  qfficina 
Hackiana,  1665,  pet.  in-12. 

x8  ff.limin.,y  compr.  le  titre  gravé  par  G.  Wingen- 
dorp.—  368  pp.  pourTHùtoria  ecclesiastica.  —  yz  pp. 
pour  V Historia  politica.  —  14  ff.  n.  ch.  d'index. 

Assez  jolie  édition  d*un  livre  qui  a  été 
longtemps  en  vogue»  et  qu'on  a  traduit 
en  français,  sous  ce  titre  :  Abrégé  de 
Vhistoire  eccUsiasiique  depuis  la  création 
du  monde  jusqu*à  Van  de  grâce  1666. 
Traduit  du  latin  de  Georges  Hornius, 
à  Rotterdam,  chez  Abraham  Acher, 
1700,  2  vol.  in-8. 

1741.  Contes  et  novvelles  en 
vers.  De  M.  de  La  Fontaine.  Sur 
V imprimé  à  Paris,  chez  Claude 
Barbin,  vis-à^vis  le  portail  de  la 
Sainte  "Chapelle,  au  Signe  de  la 
croix,  1665,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Sphinx, 

4  ff.  limin.  ~  75  pp.  —  x  p.  pour  la  table. 

Ce  précieux  livret  est  une  reproduc- 
tion exacte  de  la  première  édition  des 
Contes  de  La  Fontaine,  parue  à  Paris, 
chez  Claude  Barbin,  1665,  pet.  in-iz,  de 
II  £f.  limin.,  92  pp.  et  i  f.  pour  le  privi- 
lège. Il  contient  dix  contes  (c'est-à-dire 
tout  le  livre  I  de  Tédit.  de  Walckenaer, 
moins  la  Vénus  Callipyge),  V Imitation 
d*un  livre  intitulé  les  Arrests  d* Amours 
(inséré  dans  les  Poésies  diverses),  les 
Amours  de  Mars  et  de  Vénus,  fragment 
(compris  depuis  dans  le  Songe  de  Vaux), 
une  Balade  avec  VEnvoy  (la  septième). 


Ce  volume  est  non  moins  rare  que 
l'édition  originale  de  Paris;  je  ne  crois 
pas  qu'il  s'en  soit  présenté  un  exem- 
plaire en  vente  publique,  depuis  celui 
de  Walckenaer. 

M.  Pieters,  sur  la  foi  de  Brunet,  l'a 
compris  parmi  les  productions  des  pres- 
ses elzeviriennes  d'Amsterdam.  C'est 
une  erreur.  Le  Sphinx  du  titre  prouve 
que  l'éditeur  est  Abr.  Wolfgang.  Au  sur- 
plus le  catal.  Ms.  de  Blaeu  dont  il  est 
parlé  dans  l'introduction,  contient  la 
mention  suivante  :  «  Contes  et  nouvelles 
de  La  Fontaine,  la»,  Amst»,  le  Grand, 
prix  6  sous.  •  On  sait  que  Le  Grand  est 
le  pseudonyme  de  Wolfgang. 

Nous  décrirons  parmi  les  éditions  de 
Bruxelles  une  reproduction  textuelle  du 
même  livre,  à  Paris,  chez  Claude  Barbin, 
1673,  pet.  in-12. 

1742.  Amitiez,  amours, et  amou- 
rettes, par  M'  LE  Pays.  Dernière 
édition,  corrigée  de  plusieurs  fau- 
tes qui  se  sont  glissées  dans  les 
précédentes.  Suivant  la  copie  de 
Paris,  se  vendent  à  Amsterdam, 
chez  lacob  de  Zetter,  au  grand 
marche  nommé  den  Dam,  1665» 
pet.  in-12. 

12  ff.  limin.  -  302  pp*  —  5  ff.  de  table. 

On  joint  à  ce  volume  l'opuscule  sui- 
vant du  même  auteur  : 

Portrait  de  l'autheur  des  Amitiez, 
amours  et  amourettes.  Envoyé  à  Son 
Altesse  madame  la  duchesse  de  Ne- 
mours. Suivant  la  copie  de  Paris,  se  ven- 
dent à  Amsterdam,  chez  lacob  de  Zetter, 
1665,  pet.  in-12,  de  36  pp.  en  tout. 

Les  Amitiez,  amours  et  amourettes 
sont  la  principale  production  d'un  écri- 
vain qu'on  a  surnommé  c  le  singe  de 
Voiture,  »  et  que  Boileau  a  ridiculisé 
dans  la  satire  du  Repas.  J.  de  Zetter  est 
ce  libraire  qui  entra  plus  tard  au  service 
des  Elzevier.  On  cite  une  édition  anté- 
rieure, suivant  la  copie  de  Paris,  1664, 
pet.  in-12,  de  12  if.  limin.,  486  pp.  et 
9  if.  de  table  et  vers  en  l'honneur  de 
l'auteur* 


470 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1665-66). 


Il  existe  diverses  réimpressions  des 
deux  parties  réunies  :  (au  Quarcndo) 
Suivant  la  copie  de  Paris ,  se  vendent  à 
Amsterdam,  chez  Abraham  Wolfgang, 
proche  la  bource,  à  la  Foy,  1668  (aussi 
1671  et  1678),  2  part,  en  i  vol.  pet.  in-i2, 
de  12  ff.  limin.,  y  compr.  les  deux  titres, 
288  pp.  (les  deux  édit.  suivantes  ont 
290  pp.),  et  5  ff.  de  table,  plus  36  pp., 
titre  compris,  pour  le  Portrait, 

1743.  Mémoires  et  instructions 
pour  servir  dans  les  négociations 
et  affaires  concernant  les  droits 
du  roy  de  France.  A  Amsterdam, 
chez  Antoine  Michel,  1665,  pet. 
in-i2. 

.  Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  388  pp.  —  Trois  tableaux  pliét,  en 
regard  des  pp.  loa,  lia  et  186. 

Ces  Mémoires  et  instructions  sont  attri* 
bues  à  Denis  Godefroy,  et  Tédition, 
faite  sur  celle  de  Paris,  S,  Cramoisy, 
1665,  in-fol.  et  in-i2,  a  vu  le  jour  à 
Amsterdam. 

Bru  net  la  dit  imprimée  à  Bruxelles, 
sans  doute  à  cause  du  pseudonyme 
i4.  Michel,  dans  lequel  il  croit  recon- 
naître Fr.  Poppens.  Nous  ferons  remar- 
quer que  Foppens  signait  A  •  Michiels,  et 
et  non  A.  Michel  (et  seulement  de  1659 
à  1662);  que  la  sphère  du  titre  et  le 
fleuron  au  delta  de  la  p.  i  sont  étrangers 
au  matériel  de  cet  imprimeur;  enfin  que 
les  cahiers  sont  signés  en  7,  tandis  que 
Foppens  signait  régulièrement  en  6. 

1744.  L'Homme  chrestien,  ou 
la  réparation  de  la  nature  par  la 
grâce.  Parle  R.  P.  Jean  François 
Senault,  prestre  de  l'Oratoire 
de  Jésus.  A  Amsterdam,  chez  Pierre 
le  Grand,  1665,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Sphinx,  avec  la  devise  : 
Inextricabilis  error. 

II  ff.  limin.  —  73a  pp.  —  Entre  les  pp.  376  et  377, 
un  titre,  non  compris  dans  la  pagination,  permet  de 
diviser  l'ouvrage  en  deux  volumes. 

Fort  jolie   édition    en   petits   carac- 


tères, incontestablement  imprimée  par 
A.  Wolfgang.  Il  y  a  des  exemplaires 
datés  d'Amsterdam,  chez  Jaques  Desbor^ 
des,  libraire  sur  le  pont  de  la  Bourse,  171 1  ; 
ils  sont  de  cette  même  édition ,  dont  oa 
s'est  contenté  de  réimprimer  les  11  ff. 
limin. 

L'édition    originale    est    de    Paris t 
J.  Camusat,  1648,  in-4. 

1745.  L'Homme  criminel,  ou  la 
corruption  de  la  nature  par  le 
péché  y  selon  les  sentimens  de 
saint  Augustin.  Par  le  R.  P.  Jean 
François  Senault,  prestre  de 
rOratoire  de  Jésus. -4  Amsterdam, 
chez  Pierre  le  Grand,  1665,  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  Sphinx,  avec  la  devise  : 
Inextricabilis  error. 

la  ff.  limin.  —  586  pp.  »  x  C  blanc. 

Joli  volume,  sortant  des  mêmes  pres- 
ses que  le  précédent,  et  dont  il  existe 
également  des  exemplaires  avec  l'adresse 
d'Amsterdam,  chez  J.  Desbordes,  171 1. 

L'édition  originale  est  de  Paris,  chez 
la  veuve  Camusat  et  Pierre  le  Petit,  1644, 
in-4. 

1746.  L'Othoman  ou  l'abrégé 
des  vies  des  emperevrs  tvrcs,  de- 
puis Othoman  I.  jusques  à  Maho- 
met IV,  à  présent  régnant.  Par 
Vincent  de  Stochovb,  escuyer, 
sieur  de  S.  Catharine.  A  Amster- 
dam, chez  Jean  Schipper,  1 665,  pet. 
in-12. 

8  ff.  limin.  -  149  PP-  —  *  ^-  Wanc. 

Édition  assez  bien  exécutée,  qui  deux 
ans  plus  tard  a  été  médiocrement  contre- 
faite à  Bruxelles,  par  Phil.  Vleugart, 
sous  la  rubrique  :  A  Cologne,  chez  Jean 
le  Clercq,  1667,  pet.  in-12,  de  10  ff.  limin., 
dont  le  dern.  est  blanc,  138  pp.  et  a  ff. 
blancs. 

1747.  Remarques  sur  la  langue 
françoise,  utiles  à  ceux  qui  veulent 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


47' 


bien  parler  et  bien  écrire.  Par 
M'  Vaugelas.  Dernière  édition, 
corrigée  de  nouveau.  A  AmsUr" 
dam,  chez  Jean  de  Ravestein, 
1665,  pet.  în-i2. 

97  ff.  limin.,  y  compr.  le  titr«  gra^é.  —  368  pp.  — 
II  ff.  n.  ch. 

Édition  sortie  des  presses  de  J.  de 
Jonge  d'Amsterdam,  et  portant  à  la  fin 
le  monogramme  de  cet  imprimeur.  Le 
frontispice  gravé  est  copié  sur  celui  de 
rédition  imprimée  à  Rouen,  par  Laurens 
Maurry,  1659,  in- 12. 

i666. 

1748.  Les  Amours  de  Jupiter  et 
de  Sémélé  tragédie.  Par  monsieur 
BoYER.  Sur  Vimprimé  à  Paris,  se 
vend  à  Amsterdam,  1666,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  le  Sphinx. 

3  ff.  limin.  —  87  pp. 

Édition  imprimée  par  A.  Wolfgang. 
Vend.  tnar.  r,  (Cape)  40  frs.  L.  de  Mont- 
germon  t. 

174g.  Mémoires  de  messire 
Pierre  de  Bourdeille,  seigneur  de 
BRANTOME.  Contenans  les  vies  des 
dames  galantes  de  son  temps. 
A  Leyde,  cheziean  Sambix  le  leune, 
à  la  Sphère,  1666,  2  vol.  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  I  :  4  ff-  limin.  -  424  pp. 
T.  II  :  504  PP-  «n  tout. 

Ces  deux  volumes  rentrent  dans  la 
collection  des  œuvres  de  Brantôme, 
publiée  par  les  frères  Steucker  à  La 
Haye  (voir  le  no  1369).  Ils  ont  été  exécu- 
tés à  Amsterdam,  dans  la  même  officine 
que  les  Amours  de  Charles  de  Gonxague 
cités  ci-après.  Vend.  mar.  or.  (Hardy) 
h.  128  mill.  125  frs.  Potier. 

1750.  Le  Cabinet  satyrique,  ou 
recveil  parfait  des  vers  piquans  et 


gaillards  de  ce  temps.  Tiré  des 
secrets  cabinets  des  sieurs  de 
Sigognes,  Régnier,  Motin,  Ber- 
thelot,  Maynard,  et  autres  des 
plus  signalés  poëtes  de  ce  siècle. 
Dernière  édition,  reveuë,  corrigée, 
et  de  beaucoup  augmentée.  1666, 
2  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  351  pp.  —  9  pp.  de  table. 
T.  H  :  343  pp.  —  5  pp.  de  table. 

Cette  édition  assez  jolie,  mais  malheu- 
reusement défigurée  par  une  multitude 
de  fautes  dMmpression,  sort  positive- 
ment de  l'officine  des  Hackius  à  Leyde. 
Elle  est  copiée  textuellement  sur  celle 
de  PariSf  Ant.  Lestoc^  1620,  in-12,  dont 
elle  reproduit  Tavertissement.  Mais  elle 
contient  de  plus  toutes  les  satires  de 
Régnier,  imprimées  à  part  et  dans  leur 
ordre  à  la  fin  du  second  volume. 

c  Tandis  que  le  Parnasse  satyrique  était 
défendu,  saisi  et  flétri,  dit  M.  Viollet  Le 
Duc  {Bibl. poétique,  t.  II,  p.  75),  que  ses 
imprimeurs  furent  emprisonnés  et  son 
auteur  prétendu  poursuivi  criminelle- 
ment par  les  jésuites  Garasse  et  Voysin, 
on  imprimait  et  Ton  distribuait  publique- 
ment le  Cabinet  satyrique,  recueil  de  même 
sorte  et  qui  ne  le  cède  en  rien  au  Parnasse 
satyrique.  L'imprimeur  du  Cabinet  nous 
apprend  •  qu'ayant  eu  l'intention  de  ras- 
sembler en  bon  ordre  toute  la  poésie 
françoise  satyrique  qui  se  pouvoit  re- 
couvrer et  qui  méritoit  de  voir  le  jour, 
veu  que  si  grand  nombre  de  nos  poètes 
s'y  estant  addonnés,  il  ne  s'en  trouvoit 
que  fort  peu  en  lumières;  de  ses  amis, 
amateurs  de  lettres  et  de  la  poésie, 
louèrent  grandement  son  dessein  et 
furent  très  aises  que  cette  occasion  se 
présentât  pour  donner  au  public  une 
infinité  de  bons  vers  des  plus  rares 
et  signalez  esprits  de  nostre  siècle, 
qui  sont  les  sieurs  de  Sigognes, 
Régnier,  etc.,  et  d'autres  des  plus  re- 
levés esprits  de  ce  temps.  »  Le  libraire 
avertit  ensuite  le  lecteur  curieux  «  qu'il 
«  n'a  que  faire,  ayant  ce  présent  livre, 


472 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1666). 


«  de  rechercher  le  recueil  des  Vers  saty- 
«  res,  les  Satyres  du  sieur  Régnier,  les 
«  Muses  gaillardes,  ny  les  Satyres  bastar- 
n  des  w  (d'Angoulevent).  Et  en  effet,  tous 
ces  ouvrages  licencieux  sont  compris 
dans  le  Cabinet  satyrique.  Dans  le  second 
volume  se  trouve  aussi  la  satire  cu- 
rieuse de  Bautru,  intitulée  VOnosandrc 
ou  la  croyance  du  grossier,  etc.  Explique 
maintenant  qui  voudra  la  différence  du 
traitement  qu'ont  éprouvé  le  Parnasse  et 
le  Cabinet  satiriques.  • 

Les  beaux  exemplaires  de  ce  livre 
sont  rares  et  fort  recherchés.  Vend. 
mar.  r.  180  frs.  Solar;  mar.  v,  h.  131  mill. 
200  frs.  Radziwill;  mar,  v.  (Bauzonnet) 
h.  131  mill.  295  frs.  Brunet,  rev.  260  frs. 
Potier;  vH,  h.  128  mill.  205  frs.  De  la 
Villestreux;  vH,  h.  125  mill.  150  frs.  Tuf- 
ton;  mar.  citr,  (Trautz-Bauzonnet)  h. 
125  mill.  880  frs.  L.  de  Montgermont; 
mar.  r.  (Thouvenin)  h,  127  »/«  mill. 
445  frs.  Turner. 

1751.  Les  Amours  de  Charles 
de  Gonzague,  duc  de  Mantouê,  et 
de  Marguerite,  comtesse  de  Ro- 
vere.  Ecrites  en  italien  par  le 
sieur  Giulio  Capocoda,  et  tra- 
duites en  françois.  1666,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

256  pp.  en  tout. 

Assez  jolie  édition,  exécutée  à  Amster- 
dam, et  qui  d'après  certains  indices  me 
paraît  provenir  de  l'officine  d'Abr.  Wolf- 
gang.  Il  existe  sous  la  même  date  une 
contrefaçon  de  214  pages,  qui  sort  des 
presses  belges,  suiv.  le  catal.  Motteley 
de  1844. 

On  lit  dans  le  catal.  Millot  (1846, 
no  637)  :  «  Capocoda  est  évidemment 
un  pseudonyme  sous  lequel  nous  croyons 
reconnaître  le  fécond  Gregorio  Leti,  qui 
avait  alors,  chez  les  libraires  des  Pays- 
Bas,  le  monopole  de  toutes  les  histoires 
relatives  à  l'Italie.  •  En  effet,  les  Amours 
de  Ch.  de  Gonxague  sont  positivement 
attribuées  à  Gregorio  Leti  dans  les 
Mémoires  de  Paquot  (t.  II,  p.  377). 


1752.  Agésilas  tragédie  en  vers 
libres  rimez.  Par  P.  Corneille. 
Sur  Vimprimê  à  Paris^  se  vend  à 
Amsterdam,  1666,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Sphinx, 

88  pp.  en  tout. 

Edition  imprimée  par  A.  Wolfgang, 
et  différente  de  celle  que  ce  typographe 
a  exécutée  sous  la  même  date  pour  le 
recueil  de  1664. 

1753.  La  Ménagerie  par  mon- 
sieur l'abbé  CoTiN,  et  quelques 
autres  pièces  curieuses.  A  La 
Haye,  chez  Pierre  du  Bois,  au  Pa^ 
lais,  i666y  pet.in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

6s  pp.  —  3  ff.  blancs. 

La  Ménagerie,  libelle  en  prose  et  en 
vers  composé  par  Cotin  contre  Ménage, 
n'occupe  que  les  37  premières  pages. 
Les  c  pièces  curieuses  b  qui  suivent  sont 
d'abord  le  Chapelain  décoiffé,  en  deux 
façons  (ce  qui  explique  peut-être  qu*on 
ait  attribué  tour  à  tour  cette  parodie  à 
Linière  et  à  A.  Furetière),  puis  une 
pièce  fort  libre  intitulée  Galanterie. 

Le  nom  du  libraire  P.  du  Bois  est 
évidemment  imaginaire.  Le  fleuron  qui 
se  voit  aux  pp.  48  et  65  démontre  que  le 
volume  a  été  imprimé  par  A.  Wolfgang. 
Les  exemplaires  qui  portent  :  A  Amster- 
dam, chez  Henri  Schelte,  1705,  sont  de 
cette  même  édition,  dont  on  a  renouvelé 
le  titre,  nouvelle  preuve  que  Touvrage 
faisait  partie  du  fonds  de  Wolfgang, 

Ce  livret  est  bien  imprimé  et  se  trouve 
difficilement.  Vend.  mar.  r.  (Koehler) 
51  frs.  Nodier,  rev.  200  frs.  De  la  Villes- 
treux (cet  exempl.  est  actuellement  à 
la  Bibliothèque  Nationale);  mar.  vert 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  130  mill.  150  frs. 
Desbarreaux-Bernard;  sous  la  date  de 
1705,  mar.  v.  (Bauzonnet)  65  frs. 
Yemeniz. 

1754.  Le  Favory,  tragi-comé- 
die, par  mademoiselle  des  Jar- 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


473 


DINS.  Sur  r imprimé  à  Paris,  se  vend 
àAmsierdam^  1666,  pet.  in-12. 
Marque  :  le  Sphinx. 

Pièce  de  Wolfgang,  citée  dans  le  catal. 
Gaetana  Gaspari  (1862). 

1755.  Histoire  de  Donna  Olim- 
pia  Maldachini;  traduite  de  l'ita- 
lien de  l'abbé  Gualdi.  A  Leyde, 
chez  lean  Dv  Val,  aux  armes  de 
Liège,  1666,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

213  "pp.  en  tout. 

L*abbé  Gualdi  est  un  masque  du  trop 
fécond  Gregorio  Leti,  et  la  traduction 
est  Toeuvre  d*un  moine  apostat  nommé 
J.  B.  Renoult. 

Il  y  a  trois  éditions  sous  la  même 
date.  Celle  que  nous  venons  de  décrire» 
et  qui  porte  en  tète  du  texte  le  fleuron 
aux  tètes  de  profil,  est  la  mieux  exécutée. 
Mais,  quoi  qu'en  dise  M.  Pieters,  elle  est 
étrangère  aux  presses  de  Daniel  Elze- 
vier,  et  sort  de  la  même  officine  que  les 
Amours  de  Ch.  de  Gonxague  (no  1751). 
Les  deux  autres,  en  212  et  213  pp.,  avec 
le  nom  du  libraire  Jean  du  Val  (avec 
DU,  à  la  place  de  dv)  ,  ont  été  imprimées  à 
Bruxelles  par  Fr.  Foppens. 

1756.  Description  de  la  ville 
d'Amsterdam  en  vers  burlesques. 
Selon  la  visite  de  six  jours  d'une 
semaine.  Par  Pierre  Le  Jolle. 
A  Amsterdam,  chés  Jaques  le  Cu-- 
rieux,  l'an  1666,  pet.  in-12. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  317  pp.  —  I  f.  blanc. 

On  lit  dans  le  catal.  Millot  (1846, 
no  492)  :  «  Ce  P.  Le  Jolle,  qui  dédie  sa 
satire  A  très  vilainst  très  sales,  très 
lourds,  très  malpropres  et  très  ignorants, 
Messieurs  les  boueurs  et  cureurs  des  canaux 
d'Amsterdam,  est  évidemment  un  pseu- 
donyme. Ne  serait-ce  pas  Clément,  l'au- 
teur du  Voyage  à  Brème,  ou  l'éditeur  de 
ce  voyage,  Corneille  de  Blessebois?  Il  y 
a  des  passages  presque  identiques  dans 


ces  deux  ouvrages,  entre  autres  la 
description  d'une  librairie  où  se  trouvent 
cités  les  mêmes  livres.  •  Si  ce  dernier 
point  est  exact,  il  en  résulte  tout  uni- 
ment que  l'auteur  du  Voyage  de  Brème 
a  eu  sous  les  yeux  la  Description  bur- 
lesque d'Amsterdam.  Car  il  est  établi 
aujourd'hui  que  Pierre  Le  Jolle  n'est 
pas  un  personnage  imaginaire.  Il  naquit 
à  Dieppe  en  Normandie,  en  1630.  Forcé 
de  s'expatrier  à  cause  de  ses  croyances 
religieuses,  il  vint  s'établir  à  Amster- 
dam, où  il  se  livra  au  commerce,  et 
épousa  le  i^  janvier  1658  Hélène  van 
Drielenburg.  Ces  détails  nous  sont 
fournis  par  une  communication  adressée 
à  la  revue  hollandaise  De  Navorscher 
(i6«  année,  1866,  p.  45)  par  un  descen- 
dant du  poëte,  qui  signe  D.  B.  Le  Jolie. 
L'édition  est  assez  jolie,  mais  on  la 
rencontre  fréquemment.  Vend.  mar.  r. 
38  frs.  Pieters;  mar.  gr.  (Thouvenin) 
25  frs.  Yemeniz;  mar.  citr.  (Trautz- 
Bauzonnet)  109  frs.  Potier.  Des  exempl. 
non  rognés,  qui  ne  sont  pas  fort  rares, 
ont  été  vendus  mar.  r.  (Duru)  66  frs. 
La  Bédoyère  et  70  frs.  Tufton  ;  mar.  citr. 
(Thompson)  69  frs.  Solar  et  60  frs.  De 
la  Villestreux. 

1757.  Zëlotyde,  histoire  ga- 
lante, par  M'  Le  Pays.  A  Cologne, 
chez  Pierre  Michel,  1666,  pet. 
in-12. 

&f  arque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  88  pp. 

1758.  L'Amour  Médecin.  Co- 
médie par  J.  B.  P.  Molière.  Sur 
P imprimé  à  Paris,  se  vend  à  Am^ 
sierdam,  i666|  pet.  in-'Z2. 

Marque  :  le  Sphinx, 

48  pp.  en  toat. 

Édition  d'Abr.  Wolfgang,  réimprimée 
page  pour  page  par  Daniel  Elzevier  en 
1673  (no  1485). 

1759.  Relation  de  l'établisse- 
ment de  la  Compagnie  françoise 
pour    le    commerce    des    Indes 

60 


474 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1666-67). 


Orientales;  dédiée  au  Roy.  A  Afn^ 
stredan  (sic),  de  Vimprimeric  et 
aux  dépens  de  Simon  Moinet,  le 
long  du  canal  du  Laurier,  dans  le 
cu-de-sac  du  Potier,  x666,  pet. 
in-i2. 

13a  pp.  —  Suivi  de 

Discours  d*un  fidèle  sujet  du  Roy. 
touchant  rétablissement  d'une  Com- 
pagnie Françoise  pour  le  commerce  des 
Indes  Orientales,  adressé  à  tous  les 
François.  A  PariSt  1665,  pet.  in-iz^  de 
60  pp. 

Articles  et  conditions  sur  lesquelles 
les  marchands  négocians  du  royaume 
supplient  très  humblement  le  Roy  de 
leur  accorder  sa  déclaration  et  les  grâces 
y  contenues  pour  l'établissement  d'une 
Compagnie  pour  le  commerce  des  Indes 
Orientales.  A  Paris,  1665,  P^^-  in -12,  de 

23  PP- 
Ces  trois  opuscules,  dont  l'auteur  est 

Pr.  Charpentier,  sont  assez  rares.  Ils 
ont  été  imprimés  par  Simon  Moinet, 
l'ancien  correcteur  des  Elzevier.  Des 
exemplaires  portent  :  A  Paris,  chez  Sé- 
bastien Cramoisy  et  Sébastien  Mabre- 
Cramoisy,  imprimeurs  ordinaires  du  Roy, 
rue  St.  Jacques,  aux  Cigognes,  z666. 

Vend,  en  i  vol.  v.  /.  28  frs.  Pieters; 
fnar.  r,  (Hardy-Mennil)  15  frs.  De  la 
Villestreux. 

1760.  Relation  d'un  voyagé  en 
Angleterre,  où  sont  touchées 
plusieurs  choses,  qui  regardent 
Testât  des  sciences  et  de  la  reli- 
gion, et  autres  matières  curieuses. 
A  Cologne,  chez  Pierre  Michel, 
1666,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

6  ff.  limia.  —  192  pp.  --  Une  planche  pliée  en 
regard  de  la  p.  78. 

La  sphère  qui  orne  ce  volume  est 
d'A.  Wolfgang,  et  se  vérifie  sur  la  Prin- 
cesse de  Monferrat  de  1676.  Il  y  a  sous  la 
même  date  une  autre  édition,  qui  a  4  if . 
limin,,  180  pp.  et  3  pp.  pour  la  table 


(dans  la  première  la  table  occnpe  les 
3  dern.  pp.  des  limin.)  Quoi  qu'en  dise 
Brunety  ni  l'une  ni  l'autre  n'appartien- 
nent aux  presses  elzevîriennes. 

Ces  deux  éditions,  copiées  sur  celle 
de  Paris,  Billaine,  1664,  in-z2,  sont 
anonymes;  mais  le  nom  de  l'auteur, 
S.  Sorbière,  se  voit  au  bas  de  Tépttre 
dédie atoire  au  Roy. 

11  existe,  sous  la  date  de  1667,  une 
médiocre  réimpression  qui  porte  le  nom 
de  l'auteur  ;  elle  a  4  £  limin.,  167  pp.  et 
5  pp.  d'index;  c^est  incontestablement 
Ph.  Vleugart  de  Bruxelles  qui  l'a  exé- 
cutée. 

On  peut  joindre  à  cette  Relation  un 
opuscule  intitulé  : 

RÉPONSE  aux  faussetés  et  aux  invec- 
tives qui  se  lisent  dans  la  Relation  du 
voyage  de  Sorbière  en  Angleterre. 
A  Amsterdam,  chez  Jean  Maximilian 
Lucas,  l'an  1675,  P^^*  in-i2,  de  4  ff. 
limin.  et  136  pp. 

Un  exempl.  non  rogné  de  la  ReUUùm 
de  1666,  25  frs.  La  Bédoyère,  rev.  50  frs. 
De  la  Villestreux. 

1761.  Voyage  d'Espagne,  cu- 
rieux, historique  et  politique. 
Fait  en  Tannée  1655.  Reveu, 
corrigé  et  augmenté,  en  cette 
nouvelle  édition.  Dédié  à  son 
Altesse  Monseigneur  le  prince 
d'Orange.  i666,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

12  £F.  limin.,  y  compr.  le  f.  blanc  qni  précède  le 
titre.  —  425  pp.  —  16  pp.  pour  la  table.  —  36  pp.  n.  cb. 
(sign.  T6-V11)  pour  la  Relation  de  Madrid,  —  il 
blanc. 

L'auteur  de  cette  relation,  imprimée 
d* abord  à  Paris,  chez  C.  de  Sercy,  1665, 
in-4,  est  un  gentilhomme  hollandais , 
Fr.  d'Aerssen  de  Sommelsdyck.  L*édi- 
tion  décrite  ci-dessus  est  la  plus  jolie  et 
la  plus  recherchée.  Brunet ,  Motteley  et 
M.  Pieters  sont  d'accord  pour  l'attribuer 
à  Daniel  Elzevier;  mais  elle  sort  incon- 
testablement des  presses  des  frères 
Steucker  à  La  Haye,  comme  on  le  recon- 
naît à  la  sphère,  au  fleuron  qui  se  voit  à 
la  fin  des  limin.  et  à  l'absence  de  lettres 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


475 


grises.  Vend,  non  rogné,  vH.  51  frs.  La 
Bédoyèrc,  rev.  57  frs.  De  la  Villestreux; 
non  rogné,  mar.  r.  (Kœhler)  19  frs. 
Pietcrs,  rev.  56  frs.  De  la  Villestreux. 

Nous  connaissons  trois  autres  réim- 
pressions hollandaises  du  même  voyage, 
savoir  :  lo  sous  la  date  de  1666,  une  édit. 
avec  la  même  dédicace  au  prince 
d'Orange,  mais  avec  un  long  errata 
entre  la  table  du  voyage  et  la  Relation 
de  Madrid,  de  sorte  que  celle-ci  occupe 
les  fF.  sign.  V  —  X3. 

2to  une  autre  édition,  sans  la  dédicace, 
portant  ce  titre  : 

VoYAQB  d'Espagne,  contenant  entre 
plusieurs  particularitez  de  ce  royaume, 
trois  discours  politiques  sur  les  affaires 
du  protecteur  d'Angleterre,  la  {sic)  reine 
de  Suède,  et  du  duc  de  Lorraine.  Reveu, 
corrigé  et  augmenté  sur  le  M. S.  Avec 
une  relation  de  Testât  et  gouvernement 
de  cette  monarchie;  et  une  relation  par- 
ticulière de  Madrid.  A  Cologne,  chez 
Pierre  Marteau,  1666,  pet.  in-12,  de  6  ff. 
limin.,  360  pp.  de  texte,  plus  118  pp.  et 
I  f.  de  table  pour  la  première  relation, 
24  pp.  pour  la  seconde. 

30  une  édition  portant  le  même  titre 
que  la  précédente  (sauf  une  légère  inter- 
version), et  signée  également  :  A  Co- 
logne, chez  Pierre  Marteau,  1667,  pet. 
in-i2,  de  6  fF.  limin.  (front,  gravé,  titre 
impr.  et  dédicace  à  Mademoiselle), 
360  pp.  de  texte  et  6  fF.  de  table,  117  pp. 
pour  la  première  relation  et  25  pour  la 
seconde. 

Ces  deux  dernières  ont  été  publiées  à 
Amsterdam,  par  Abr.  Wolfgang,  et  por- 
tent chacune  l'une  de  ses  sphères.  Elles 
contiennent  de  plus  que  les  précédentes 
une  Relation  de  V estât  et  gouvernement 
d'Espagne,  qu'on  attribue  à  A.  de  Bon- 
neccase.  S'  de  St- Maurice. 

1667. 

1762.  Des  justes  prétentions 
du  Roy  sur  l'Empire.  Par  le  sieur 
AuBBRY  advocat  au  parlement,  et 
aux  conseils  du  Roy.  Suivant  la 


copie  imprimé  (sic)  à  Paris,  1667, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

182  pp.,  y  compr.  Tépltre  au  Roy.  —  x  f.  de  table. 
—  4  ff.  blancs. 

«  Livret  curieux  et  rare  qui  a  eu  un 
immense  retentissement  en  Europe  et 
dont  les  Espagnols  se  servaient  avec 
habileté  pour  autoriser  l'opinion  que 
Louis  XIV  prétendait  à  la  monarchie 
universelle.  Les  choses  en  vinrent  à  ce 
point  qu'en  1667  Louis  XIV  se  crut 
obligé  de  faire  désavouer  Aubery  par 
ses  ambassadeurs  à  Rome,  par  le  duc  de 
Chaulnes;  le  duc  dut  dire  au  pape,  dont 
la  France  acceptait  la  médiation,  que 
le  livre  d'Aubery  avait  été  imprimé  sur 
un  privilège  de  1649,  accordé  pour  un 
autre  ouvrage  {de  la  prééminence  de  nos 
rois,  &c.),  que  le  Roi  n'en  avait  eu  con- 
naissance qu'après  la  publication,  et 
que  l'auteur  avait  reçu  un  châtiment 
public.  Aubery,  en  effet,  avait  été  mis  à 
la  Bastille,  où  il  recevait  chaque  jour  la 
visite  des  personnages  les  plus  émi- 
nents.  •  C.  Moreau,  Bibliophile  belge, 
t.  IV,  p.  212. 

M.  Pieters  attribue  à  tort  ce  volume 
aux  presses  elzeviriennes  d'Amsterdam. 
Il  a  été  exécuté  à  La  Haye,  par  les  frères 
Steucker,  comme  on  le  reconnaît  à  pre- 
mière vue  par  la  sphère  du  titre,  le 
fleuron  final,  l'absence  de  lettres  grises 
et  les  signât,  en  6. 

On  trouve  parfois  à  la  suite  du  livre 
d'Aubery  l'opuscule  suivant,  où  ses  doc- 
trines sont  réduites  en  aphorismes  et 
poussées  jusqu'à  leurs  conséquences 
extrêmes  : 

CHiMiERA  Gallicana  continens  axio- 
mata  politica  imperii  Gallicani,  deducta 
ex  tractatu  des  Justes  prétentions  du  Roy 
sur  r  Empire  par  le  S^  Aubery ,  advoc,  au 
parlem,  &c.  Imprimé  avec  privilège  du 
Roy,  à  Paris,  chez  Antoine  Bertier,  1667. 
Monstrum  horrendum,  informe,  ingens, 
cui  lumen  ademptum.  Regibus,  Princi- 
pibus  et  Potestatibus.  D.  C. 

Ce  livret  de  48  pp.,  sans  lieu  ni  date, 
est  imprimé  en  Hollande,  mais  non  dans 
la  même  officine  que  l'ouvrage  principal. 


476 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1667). 


1763.  Comédie  galante  de  mon- 
sieur D.  B.  A  Paris,  1667,  pet. 
in-i2. 

34  pp.  en  tout. 

Pièce  fort  libre,  qui  a  été  réimprimée 
dans  divers  recueils,  sous  le  titre  de 
Comédie  galante  de  madame  d'Olone,  et 
qu*on  a  attribuée,  mais  à  tort,  à  Bussy- 
Rabutin.  L'édition  est  imprimée  en  Hol- 
lande, sans  fleurons  et  avec  une  seule 
lettre  grise.  Brunet  la  cite  avec  Tadresse 
de  Cologne^  Pierre  Marteau,  pet.  in-T2, 
de  34  pp. 

1764.  Deductio  ex  qua  probatur 
clarissimis  argumentis,  non  esse 
jus  devolutionis  in  ducatu  Bra- 
bantiie,  nec  in  aliis  Belgii  pro- 
vinciis,  ratione  principum  earum, 
prout  quidam  conati  sunt  asse- 
rere.  Amstelodami,  apud  Petrum  le 
Grand,  1667,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

24  pp.  en  tout. 

La  sphère  du  titre  est  une  de  celles 
de  Wolfgang,  dont  P.  le  Grand  est  d'ail- 
leurs le  pseudonyme  habituel.  Ce  mé- 
moire, dirigé  contre  les  prétentions  de 
la  France,  est  du  jurisconsulte  P.  Stock- 
mans,  et  se  trouve  habituellement  à  la 
suite  de  la  le  partie  de  son  Tractatus  de 
jure  devolutionis  (no  178 1).  Parfois  aussi 
on  le  rencontre  séparément,  et  alors  il 
est  suivi  de  deux  autres  pièces  : 

lo  ScRiPTUM  gallicvm  contra  securi- 
tatem  circuli  Burgundici,  nvper  in  co- 
mitiis  Ratisbonensibus  compositum;  de 
36  pp.,  y  compr.  un  faux  titre. 

20  Refutatio  scripti  gallici  contra 
circuli  Burgundici  securitatem  compo- 
siti;  de  23  pp.,  faux  titre  compris. 

Les  trois  pièces  ont  une  pagination 
distincte,  mais  avec  une  seule  série  de 
signatures  (la  Deductio  est  signée  A,  le 
Scriptum  gallicum  B  et  C,  la  Refutatio  D). 
Certains  exemplaires  contiennent  en 
outre  une  4*  pièce,  intitulée  : 

Rationbs  exhibitae  in  comitiis  Ratis- 


bonensibus. Ao  1663,  de  17  pp.,  y  compr. 
le  faux  titre,  avec  la  date  de  1667  à 
la  fin. 

Mais  ce  dernier  opuscule,  oii  les  signa- 
tures recommencent,  est  indépendant 
des  précédents.  Il  arrive  aussi,  et  les 
signatures  justifient  ce  classement,  que 
les  pièces  se  suivent  dans  Tordre  sui- 
vant :  10  Rationes,  20  Scriptum  gallicum, 
30  Refutatio. 

1765.  La  Déroute  et  Tadieu  des 
filles  de  joye  de  la  ville  et  fau- 
bourgs de  Paris,  avec  leur  nom, 
leur  nombre,  les  particularitez 
de  leur  prise  et  de  leur  emprison- 
nement, Requeste  à  M.  D.  L.  V. 
j^ouxU  la  copie  à  Paris,  1667,  pet, 
in-i2. 

33  pp. 

Le  dernier  éditeur  de  Bussy-Rabutin 
{Paris,  P.  Jannet,  1857,  t.  II,  p.  136) 
déclare  n'avoir  pas  trouvé  d'exemplair« 
imprimé  à  part  de  cette  pièce.  Pourtant 
rédition  hollandaise  décrite  ci-dessus 
n*est  pas  la  seule,  et  les  mots  Jouxte 
la  copie  à  Paris  ne  sont  pas  une  fiction 
du  libraire.  Nous  avons  eu  entre  les 
mains  la  pièce  originale  :  A  Paris,  chez 
A  lexandre  Lisselin,  imprimeur  libraire  au 
coin  de  la  rue  Dauphine,  oà  il  se  distribue 
aussi  tous  les  jeudy  au  matin  de  chaque 
semaine  la  Muse  de  la  cour  galante  et  diver- 
tissante, 1666,  in-4,  de  II  pp. 

Quant  à  la  RequesU  (en  vers)  à  M.  D. 
L.  V.  (MedeLaVallière),pas  n'est  besoin 
de  dire  qu'elle  ne  fait  point  partie  de 
l'édition  de  Paris,  et  que  le  libraire  hol- 
landais est  seul  responsable  de  ce  sup- 
plément. 

La  Déroute  et  la  Requeste  ont  été  réim- 
primées sans  nom  de  ville  ni  de  libraire, 
1668,  pet.  in-i2,  de  36  pp.,  impr.  sans 
réclames.  Elles  ont  été  reproduites 
ensuite  dans  les  Amours  des  dames  illus- 
tres de  nostre  siècle,  Cologne,  1680,  pel. 
in- 12,  et  dans  la  plupart  des  éditions  de 
r Histoire  amoureuse  des  Gaules. 

Vend.  mar.  citr.  (Thibaron)  175  frs. 
L.  de  Montgermont;  avec  deux  autres 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


477 


pièces  satiriques,  tnar.  r.  150  frs.  De  la 
Villestreux. 

1766,  Dialogue  sur  les  droits 
de  lareynetrès-chrestienne.  1667, 
pet.  in-i2. 

68  pp.,  y  compr.  un  faux  titre.  —  3  fF.  blancs. 

Ce  Dialogue  est  un  abrégé  du  Traité 
des  droits  de  la  reyne  très-chrestienne 
(no  1782).  L'édition  originale  avait  paru 
à  Paris,  de  Vimprimerie  d^ Antoine  Vitré, 
1667,  avec  permission,  pet.  in-8.  La  réim- 
pression hollandaise  a  été  attribuée  jus- 
qu'ici sans  fondement  à  Daniel  Elzevier 
(voir  le  n®  1782),  Quant  à  la  pièce  inti- 
tulée Suite  du  Dialogue,  qu'on  trouve 
ordinairement  à  la  fin  du  Dialogue  même, 
mais  qui  en  est  la  réfutation,  elle  a  été 
exécutée  à  Bruxelles,  et  nous  la  décri- 
rons plus  tard. 

1767.  La  Doppia  impiccata,  0 
vero  espositione  délia  nécessita 
air  augustissimo  tribunale  délia 
sapienza  contro  le  raggioni  délia 
doppia.  OrbitellOf  apresso  Cesare 
Cesari,  neiranno  1667,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

8  fif.  limin.  -  23»  PP-  -  «  "•  bUncs. 

Quoique  daté  d'Orbitello.  ce  volume  a 
été  exécuté  à  Amsterdam,  comme  on  le 
voit  par  la  sphère  du  titre. 

1768,  Les  Intrigues  amou- 
reuses. Comédie.  Par  Mons.  Gil- 
bert. Sur  l'imprimé  à  Paris,  se 
vend  à  Amsterdam,  1667,  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  Sphinx. 

96  pp. 

Édition  d'Abr.  Wolfgang. 

1769.  Histoire  de  Henry,  duc 
de  Rohan,  pair  de  France.  Sui- 
vant la  copie  imprimée  à  Paris, 
1667,  pet. in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 
lafi.  limin.—  xgi  pp. 


M.  Pieters  attribue  cette  édition  aux 
Elzevier  d'Amsterdam,  par  Tunique 
motif  qu'ils  ont  publié  la  plupart  des 
ouvrages  du  duc  de  Rohan.  L'argument 
est  peu  concluant,  mais  il  serait  difficile 
d'en  alléguer  un  autre,  car  rien  dans  le 
volume  ne  décèle  une  origine  elzevi- 
rienne.  Le  fait  est  qu'il  sort  des  presses 
de  Wolfgang.  La  sphère  et  les  fleurons 
sont  bien  de  cet  imprimeur,  et  le  pot  de 
fleurs  au  v©  du  dern.  f.  limin.  se  vérifie 
sur  V Imitation  décrite  ci-après  (no  1773). 

L'auteur,  ou  tout  au  moins  l'éditeur 
de  l'ouvrage,  est  Fauvelet  du  Toc. 
L'épître  dédicatoire  au  duc  de  Rohan, 
petit-fils  du  héros  de  l'histoire,  est 
signée  P.  D.  L'édition  originale  est  de 
Paris,  C.  de  Sercy,  1666,  in-12. 

1 770.  Histoire  dv  Palais  Royal, 
pet.  in-12. 

96  pp.  en  tout. 

Pièce  satirique,  publiée  en  Hollande, 
vers  1667,  sans  fleurons  ni  lettres  grises, 
et  contenant  les  Amours  de  Louis  XIV  et 
de  Af  «  de  La  Vallière,  suivies  de  V Histoire 
de  r amour  feinte  du  Roy  pour  Madame. 
C'est  sous  ces  deux  titres  que  V Histoire 
du  Palais  Royal  a  été  reproduite  dans 
les  Amours  des  dames  illustres,  Cologne, 
1680,  pet.  in-12  et  dans  diverses  éditions 
de  V Histoire  amoureuse  des  Gauks.W tnd. 
mar.  r.  (Lortic)  60  frs.  De  la  Villestreux; 
78  frs.  L.  de  Montgermont. 

Nous  lisons  dans  une  Lettre  à  Achille 
Jubinal,  qui  fait  partie  du  Pêle-mêle 
philosophique  et  littéraire  de  F.  Grille 
(Paris,  1850)  :  •  Vous  qui  courez  et  déni- 
chez les  raretés,  dites  moi,  je  vous  prie, 
si  vous  avez  rencontré  de  par  le  monde 
un  petit  livre  intitulé  :  les  Amours  du 
Palais  Royal,  qui  parut  sous  Louis  XIV. 
MM.  Brunet,  Beuchot,  Jacob  et  Quérard 
n'en  parlent  pas.  Ce  livre  fut  imprimé 
en  Hollande;  un  exemplaire  en  fut 
envoyé  à  Louvois  qui  le  porta  au  Roi, 
le  roi  le  montra  à  M°»e  Henriette;  elle  y 
était,  avec  lui,  fort  compromise.  Elle  en 
parla  à  l'évêque  de  Valence,  Cosnac; 
révêque  disparut  et  s'en  alla  à  La  Haye; 
au  bout  de  huit  jours  il  revint  chargé  de 


478 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1667). 


toute  rédition  qu'il  avait  achetée  pour 
la  brûler.  Trois  exemplaires  étaient 
restés,  la  princesse  les  eut  entre  les 
mains  et  les  jeta  au  feu.  Cependant  on 
les  vit;  il  y  en  eut  des  copies,  d'incom- 
plètes copies  sur  lesquelles  on  fit  une 
seconde  édition,  pleine  de  lacunes.  • 
Grille  n'indique  pas  où  il  a  pris  cette 
piquante  anecdote,  mais  le  fond  en  est 
exact,  et  les  Mémoires  de  Dan.  de  Cosnac, 
publiés  en  1852,  sont  venus  la  confirmer, 
au  moins  dans  ses  points  principaux. 

1771.  Histoire  galante  de  mon- 
sieur le  conte  (sic)  de  Guiche  et 
Madame.  Jouxte  la  copie  à  Paris, 
1667,  pet, in-i2. 

68  pp. 

.  Autre  pièce  satirique,  plusieurs  fois 
réimprimée  sous  la  même  date,  et  dont  il 
existe  une  édition,  probablement  anté- 
rieure, sans  lieu  ni  date,  pet.  in-i2,  de 
58  pp.  Elle  a  été  reproduite,  sous  le  titre 
de  les  A  mours  de  Madame,  dans  les  A  mours 
des  dames  illustres  de  nostre  siècle,  Cologne, 
1680,  pet.  in-i2»  et  dans  diverses  éditions 
de  V Histoire  amoureuse  des  Gaules. 

1772.  Georgl  HornI  Orbispo- 
liticus.  Lugduni  Batavorumi  apud 
Felicem  Lopes  de  Haro  et  Corne" 
lium  Driehuijsen.  A®  1667,  pet. 
in-i2. 

la  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé  par  G.  Win- 
gendorp.  —  154  pp.  et  z  f.  blanc.  —  142  pp.  et  i  f. 
blanc.  —  156  pp.  —  98  pp.  —  16  ff.  n.  ch.  d'index. 

Volume  orné  du  fleuron  aux  sceptres 
croisés,  et  dont  nous  attribuons  l'impres- 
sion à  un  typographe  peu  connu  de 
Leyde,  Abraham  Verhoef. 

Une  editio  secunda  auctior  et  emendatior 
parut  l'année  suivante,  Lugd.  Bat»,  apud 
F.  Lopex  de  Haro,  1668,  pet.  in-12;  elle 
est  très  inférieure  à  celle  de  1667. 

1773.  De  l'Imitation  de  Jésus- 
Christ.  Traduction  nouvelle,  par 
le  sieur  De  Beûil,  prieur  de  S.  Val. 
Sixième  édition.  Sur  V imprimé  à 
Paris,  chez  Charles   Savreux,   au 


pied  de  la  tour  de  Nostre-Dame, 
1667.  Avec  approbation,  pet.  in-i  2. 

443  PPi  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.  — 
5  £f.  de  table.  —  i  f .  pour  l'approbation.  —  Quatre 
figures  hors  texte,  en  tète  de  chaque  liyre. 

Très  joli  volume,  positivement  im- 
primé à  Amsterdam  par  Â.  Wolfgang. 

On  a  lieu  d'être  surpris  que  cette 
charmante  production  n'ait  été  signalée 
jusqu'ici  par  aucun  elzeviriographe. 
Cela  tient  évidemment  à  ce  qu'on  n'a 
pas  fait  assez  attention  à  certains  fleu- 
rons spéciaux  répandus  dans  les  diverses 
publications  de  Wolfgang.  En  repro- 
duisant un  livre  de  piété  destiné  à  se 
vendre  presqu'exclusivement  dans  les 
pays  catholiques,  ce  typographe  n'a 
eu  garde  d'y  mettre  son  nom  ni  sa 
marque.  Bien  plus,  afin  que  rien  ne 
trahît  l'éditeur  protestant,  il  a  pris  soin 
d'écarter  les  ornements  qui  eussent  paru 
trop  profanes,  et  de  les  remplacer  par 
d'autres  qu'il  a  fait  graver  tout  exprès. 
Quelques  années  plus  tard  il  eut  occa- 
sion de  se  servir  de  ces  fleurons  pour 
une  publication  du  même  genre,  la  Pam- 
phrase  des  psaumes  par  l'évêque  Godeau 
(1676).  Brunet,  comme  nous  le  verrons, 
n'a  pas  hésité  à  attribuer,  contre  toute 
vraisemblance,  cette  édition  de  la  Para- 
phrase à  un  imprimeur  de  Paris.  Il  est 
probable  que  si  Vlmitation  lui  était 
tombée  entre  les  mains,  il  en  aurait  fait 
honneur  également  aux  presses  pari- 
siennes. 

Néanmoins  l'attribution  de  ce  volume 
à  Wolfgang  est  d'une  évidence  incon- 
testable. Les  fleurons  dont  il  a  fait 
usage  ici  se  retrouvent  çà  et  là  dans  ses 
impressions  ultérieures.  Ainsi  les  anges 
en  adoration  devant  le  sacré  cœur,  de 
la  p.  109,  se  vérifient  exactement  sur 
V Homme  de  qualité  de  1671;  les  deux 
anges  de  la  p.  393,  sur  le  Traité  de 
V esprit  de  V homme  par  de  la  Forge;  la 
rose  de  la  p.  204  figure  dans  une  foule 
de  pièces  de  théâtre  au  Quœrendo:  le  pot 
de  fleurs,  dans  V Histoire  du  duc  dcRokan 
de  1667,  &c. 

Nous  ajouterons  que  ce  volume  ne  le 
cède  en  beauté  à  aucune  des  impres- 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


479 


sions  de  Wolfgang,  et  qu*il  n'est  pas 
indigne  de  prendre  place  à  côté  de 
Vlmitation  latine  des  Elzevier. 

On  sait  que  le  S'  De  Beuil  est  un 
masque,  sous  lequel  se  cache  le  véritable 
traducteur,  Le  Maistre  de  Sacy. 

1774.  Il  Mercurio  postigHone, 
di  questo  e  Taltro  mondo.  In  Villa- 
franca,  appresso  Claudio  Del  Monte, 
1667,  pet.  in-z2« 

lao  pp. 

Le  catal.  de  1674  cite  ce  volume  avec 
Tadresse  d'Amsterdam.  D'après  une 
note  manuscrite  du  temps,  sur  l'exem- 
plaire que  j'ai  eu  entre  les  mains,  l'au- 
teur serait  un  comte  Rossi,  natif  de 
Parme  :  «  si  crede  che  sia  un  conte  de 
Rossi  Parmigiano.  »  Une  traduction 
française  paraissait  la  même  année,  sous 
ce  titre  : 

Lb  Mercure  postillon,  de  l'un  à  l'autre 
monde.  Traduit  de  l'italien  en  françois 
par  un  amateur  de  la  vérité.  A  Liège, 
chez  Claude  Guibert,  1667,  pet.  in- 12,  de 
I  f.  (titre)  et  132  pp.  (les  3  dern.  cotées 
par  erreur  230-32). 

Elle  a  été  réimprimée,  sans  date  : 
A  Liégej  chez  Claude  Guibert,  pet.  in-ia, 
de  112  pp. 

1775.  Observationes  sive  res- 
ponsio  ad  duos  tractatus  Bruxellis 
editos/  adversus  reginas  christia- 
nissimae  jus  in  Brabantiam,  et  in 
alias  quasdam  Belgii  provincias. 
Adexemplar  Parisiense,  1667,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  les  Armes  de  France. 

X12  pp.  en  tout. 

Traduction  latine  des  Remarques  pour 
servir  de  réponse  à  deux  écrits  &c,  (no  1778). 
Voir  ci-après  le  no  1782. 

1776.  Reginae  christianissimae 
jura  in  ducatum  Brabantiae,  et 
alios  ditionis  hispanicae  princi- 
patus.  1667,  pet.  in-i2. 

336  pp.  en  tout. 


Traduction  latine,  attribuée  à  J.  B.  Du- 
hamel, du  Traitié  des  droits  de  la  reyne 
trèS'Chrestienne  (no  1782). 

1777.  Relation  de  la  cour  de 
Savoye,  ou  les  amours  de  Madame 
Royale.  A  Paris,  1667,  pet.  in-12. 

S4  pp.  en  tout. 

Pièce  satirique,  imprimée  à  Leyde,  et 
qui  est  devenue  assez  rare.  La  vignette 
du  titre  représente  un  homme  couché 
sous  un  arbre,  près  duquel  se  tient  un 
autre  personnage  debout,  avec  la  devise  : 
Ducimur  amore  Dei,  Cette  marque,  qui 
décèle  l'imprimeur  S.  Mathys,  se  vérifie 
entre  autres  sur  les  Délices  de  la  Hol' 
lande,  à  Leyden,  chez  Ab.  a  Geervliet, 
1655,  in-12  (no  866),  et  sur  Heidanus, 
Oratio  de  pace  et  concordia,  Lugd.  Bat., 
in  ofiicina  Adriani  Severini,  1672,  in-4. 

Il  existe  sous  la  mèftie  date  une  autre 
édition,  également  imprimée  à  Leyde, 
et  qui  n'a  que  33  pages  et  i  f.  blanc. 
Vend.  mar.  bL  (Cape)  34  frs.  De  la 
Villestreux. 

1778.  Remarques  pour  servir 
de  réponse  à  deux  écrits  impri- 
mez à  Bruxelles  contre  les  droits 
de  la  reine  sur  le  Brabant,  et 
sur  divers  lieux  des  Païs-bas. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris^ 
1667,  pet.  in-12. 

Marque  :  les  Armes  de  France, 

Z13  pp.  —  3  ff.  bUncv. 

Les  deux  écrits  auxquels  ce  volume 
sert  de  réponse  sont  la  Deductio  de 
P.  Stockmans  (no  1764)  et  le  Tractatus 
de  jure  devolutionis  du  même  (no  1781). 
On  trouve  parfois  à  la  suite  les  Remar- 
ques envoyées  à  M.  Stockmans,  qui  ne 
parurent  que  l'année  d'après  (no  1805). 
Voir  le  no  1782. 

1779.  La  Reveuë  des  trouppes 

d'Amour.   A    Madame  D.  S.  P. 

D.  D.  A.  L.  R.  A  Cologne,  chez 

Pierre  Michel,  1667,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 
54  PP*  —  1 1  blanc. 


48o 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1667-68). 


Pièce  en  prose  et  en  vers,  signée 
A.  D.  L.  B.  La  sphère  est  celle  de  la 
Princesse  de  Monf errai  de  1676.  Vend. 
mar,  bl,  (Cape)  26  frs.  De  la  Villestreux. 

1780.  Satires  du  sieur  D... 
A  Fribourg,  suivant  la  copie  de 
Paris,  i667,  —  La  dernière  satire 
du  sieur  D***,  A  Paris,  pour  la 
compagnie  des  libraires,  i668.  — 
Satire  IX  du  sieur  D...  i4  Fn- 
bourg,  suivant  la  copie  de  Paris, 
i668;  en  i  vol.  très  pet.  in-8. 

4  ff.  limin.  et  39  pp.  pour  les  sept  premières  satires. 
->  12  pp.  et  a  ff.  blancs  pour  la  huitième.  —  23  pp. 
pour  la  neuvième. 

Réimpression  de  l'édition  originale 
des  satires  de  Boileau,  Paris^  L.  BU- 
laine,  1666,  in-i2,  avec  un  double  sup- 
plément pour  la  Se  et  la  9«  satires,  qui 
avaient  paru  séparément  en  1668. 

La  huitième,  ayant  pour  titre:  La 
dernière  satire  du  sieur  D***  à  Af... 
(Morel)  docteur  de  Sorbonne,  a  été  impri- 
mée à  Leyde  par  la  veuve  et  les  héritiers 
de  Jean  Elzevier.  Les  deux  culs-de- 
lampe  se  vérifient  sur  la  Pharsale  de 
1658  et  sur  les  Lettres  de  Balzac  à 
M.  Conrart  de  1659,  la  lettre  D,  sur  les 
Entretiens  de  Balzac  de  1659;  les  signa- 
tures sont  en  5.  Le  reste  du  volume  a 
été  imprimé  à  Leyde,  et  sort  des  mêmes 
presses  que  le  Rapinus  de  1668  (no  1803). 

Miilot,  à  qui  nous  empruntons  ces 
détails,  ajoute  :  •  Ce  livret  se  recom- 
mande aux  amateurs  non  seulement  à 
cause  de  la  coopération  elzevirienne 
pour  une  satire,  mais  encore  parce  que 
les  satires  sont  telles  qu'elles  parurent 
dans  les  premières  éditions  de  Paris; 
celle  dite  Damon  ou  Cassandre  (la  pre- 
mière) est  en  212  vers,  et  en  164  seule- 
ment dans  les  éditions  corrigées  par 
l'auteur  et  dans  toutes  les  éditions  nou- 
velles. • 

1781.  Tractatus  de  jure  devo- 
lutionis.  Authore  claris.  ac  am- 
plis, viro  D.  Petro  Stockmans, 
J.  U.  D.,  etc.  Editio  tertia  auctior 


et  correctior.  Amsielodami,  apui 
Petrum  le  Grand,  1667,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

24  ff.  limin.  —  zg6  pp. 

Jolie  édition,  que  M.  Pieters  attribue 
avec  raison  à  Abr.  Wolfgang.  Ce  traité, 
dont  les  deux  premières  éditions  ont 
paru  à  Bruxelles,  et  la  Déduction  qui  y 
est  habituellement  jointe  (n»  1764),  don- 
nèrent lieu  aux  Remarques  anonymes 
que  nous  avons  décrites  ci-dessus 
(no  1778).  Les  Remarques  provoquèrent 
de  la  part  de  Stockmans  une  réponse, 
qui  est  devenue  la  seconde  partie  de  son 
traité  du  droit  de  dévolution,  et  que 
Wolfgang  a  également  réimprimée,  sous 
ce  titre  : 

Pars  sbcunda  Tractatus  de  jure 
devolutionis,  in  qua  exploduntur  obser- 
vationes  quibus  eundem  tractatum  ma- 
culare  conatus  est  anonymus.  Authore 
Petro  Stockmans,  J.  U.  D.,  etc.  Amsielo- 
dami, apud  Petrum  le  Grand,  1668,  pet. 
in-12,  de  82  pp. 

Les  Français  répliquèrent  par  de 
nouvelles  Remarques  (n^  1865),  et  Stock- 
mans publia  la  Pars  tertia  Tractatus  de 
jure  devolutionis.  Suivant  Paquet  cette 
troisième  partie  fut  aussi  réimprimée  à 
Amsterdam,  1668,  pet.  in-12.  Mais 
M.  Pieters  ne  la  cite  pas  et  nous  ne 
l'avons  pas  rencontrée. 

1782.  Traitté  des  droits  de  la 
reyne  très-chrestienne  svr  les 
divers  Estats  de  la  monarchie 
d'Espagne.  Suivant  la  copie  de 
V imprimerie  royale  à  Paris,  1667, 
pet.  in-12* 

Marque  :  les  Armes  de  France, 

3  x8  pp.  —  3ff.  n.  ch. 

Ce  traité,  composé  sur  Tordre  du  Roi 
par  l'avocat  Ant.  Bilain,  est  le  premier 
et  le  plus  important  d'une  série  d'écrits 
destinés  à  justifier  les  prétentions  de  la 
France  sur  le  Brabant,  prétentions  fon- 
dées sur  des  droits  qu'on  attribuait  à  U 
reine  Marie-Thérèse.  On  a  toujours 
admis  jusqu'ici  que  les  réimpressions 
hollandaises  de  ces  écrits  sortaient  des 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


481 


presses  de  Daniel  BUevier.  Mais  cette 
opinion  est  dénuée  de  tout  fondement. 
Ni  ce  Traité,  ni  la  traduction  latine 
citée  ci-dessus  (n»  1776),  ni  le  Df'a- 
logue  qui  en  est  Tabrégé  (no  1766),  ni 
les  Remarques  adressées  à  Stockmans 
(noB  1778  et  1805)  ne  sont  cités  dans 
aucun  catalogue  offic.  des  Elzevier.  Les 
ornements  typographiques,  tètes  de  pro- 
fil, culs-de-lampe,  &c.  offrent,  il  est  vrai« 
une  certaine  ressemblance  avec  ceux 
des  Elzevier,  pas  assez  toutefois  pour 
qu'on  puisse  les  confondre.  Je  crois, 
sans  oser  l'affirmer  positivement,  que 
c'est  encore  A.  Wolfgang  qui  a  imprimé 
toute  cette  suite. 

Quant  aux  opuscules  écrits  dans  le 
sens  contraire,  on  devine  qu'ils  ont  vu 
le  jour  pour  la  plupart  en  Belgique.  En 
effet  la  Suite  du  Dialogue,  le  Bouclier 
d'État  et  de  justice  et  la  Lettre  d'un 
gentilhomme  liégeois  ont  été  imprimés  à 
Bruxelles.  Quelques-uns  pourtant  ont 
paru  en  Hollande  :  le  Tractatus  de  jure 
devolutionis  a  été  réimprimé  à  Amster- 
dam (no  1781),  et  la  première  édition  de 
la  Vérité  défendue  des  sofismes  de  la  France 
est  selon  toute  apparence  celle  de  La 
Haye  (no  1809). 

1668. 

1783.  Ambassade  du  mareschal 
de  Bassompibrrb  en  Espagne  Tan 
1621.  A  Cologne,  chez  Pierre  du 
Marteau,  1668,  pet.  in-i2« 

Marque  :  la  Sphère^ 

I  f.  (titre).  —  163  pp. 

Ambassade  du  mareschal  de 
Bassompierre  en  Suisse,  l'an 
1625.  A  Cologne,  chez  Pierre  du 
Marteau,  1668,  2  tom.  en  i  vol. 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  I  :  I  f. (titre)  et  388  pp.  ->  T.  Il  :  269  pp  et  i  f.  bl. 

Négociation  du  mareschal  de 
Bassompierre,  envoyé  ambassa- 


deur extraordinaire,  en  Angle- 
terre de  la  part  du  Roy  très- 
chrestien,  Tan  1626.  A  Cologne, 
chez  Pierre  du  Marteau,  z668,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

I  f.  (titre).  —  316  pp. 

Ces  quatre  tomes,  qu'on  peut  relier 
en  deux  volumes,  se  réunissent  habituel- 
lement aux  Mémoires  de  Bassompierre, 
édit.  de  1665  ou  de  1666  (no  891). 

C'est  à  tort  que  M.  Pieters  en  attribue 
rimpression  aux  Elzevier  d'Amsterdam. 
Les  Ambassades  de  Bassompierre  sont 
citées  au  catal.  de  1674  avec  l'adresse 
de  La  Haye,  et  en  effet  elles  sortent  des 
presses  des  Steucker,  dont  elles  portent 
la  sphère. 

II  existe  sous  la  même  date  une  con- 
trefaçon très  inférieure  à  l'édition  origi- 
nale, qu'elle  copie  page  pour  page, 
y  compris  l'adresse  A  Cologne,  chez  Pierre 
du  Marteau,  Voici  à  quels  signes  on  la  re- 
connaîtra :  dans  V Ambassade  en  Espagne 
la  p.  162  est  cotée  par  erreur  362;  dans 
V Ambassade  en  Suisse  la  p.  388  est 
cotée  188;  dans  la  Négociation  les  pp.  138 
et  156  sont  cotées  128  et  153. 

Dans  l'édition  des  Steucker  on  voit  à 
la  fin  de  V Ambassade  en  Espagne  et  du 
t.  I  de  V Ambassade  en  Suisse  un  petit 
cul-de-lampe  qui  n'est  pas  dans  la  réim- 
pression. 

1784.  La  Religion  du  médecin, 
c'est  à  dire  :  description  néces- 
saire par  Thomas  Brown,  méde- 
cin renommé  à  Norwich;  touchant 
son  opinion  accordante  avec  le 
pur  service  divin  d'Angleterre. 
Imprimée  l'an  1668,  pet.  in-12. 

12  flf.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  360  pp. 

Édition  en  gros  caractères,  sortant 
incontestablement  des  presses  de  Blaeu 
à  Amsterdam.  La  traduction,  faite  sur 
la  version  latine  de  J.  Merryweather 
(no  1633),  est  de  l^icolas  Le  Febvre. 

61 


' 


482 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1668). 


1785*  Catéchisme  des  courti- 
sans ou  les  questions  de  la  cour 
et  autres  galanteries.  A  Cologne^ 
1668,  pet.  in-i2. 

32  pp.  en  tout. 

Le  Catéchisme  des  courtisans  est  une 
mazarinade,  dont  la  première  édition 
avait  paru  en  1649,  s,  /.,  in-4,  de  8  pp. 
On  a  ajouté  dans  les  réimpressions  hol- 
landaises trois  autres  pièces,  savoir  : 
A  uire  catéchisme  contre  le  Jansénisme,  la 
Passion  de  M.  Pouquet,  et  le  Confiteor 
(en  vers)  de  M.  Pouquei, 

Ce  rare  livret  est  médiocrement  im- 
primé, sans  sphère,  fleurons  ni  lettres 
grises.  Il  en  existe  trois  autres  éditions 
également  médiocres;  la  première,  avec 
la  sphère,  A  Cologne^  chez  Pierre  du  Mar- 
theau  (sic),  1669,  de  32  pp.;  la  seconde 
de  1672,  et  la  troisième  de  i68o.  Vend., 
sous  la  date  de  1669,  mar.  r.  80  frs. 
Pieters,  rev.  61  frs.  De  la  Villestreux; 
mar.  r.  (Thibaron)  80  frs.  L.  de  Mont- 
germont;  édit.  de  1680,  mar,  v.  (Duru) 
41  frs.  Solar. 

M.  Éd.  Poumier  a  reproduit  cet  opus- 
cule dans  les  Variétés  historiques  et  litié* 
raireSf   Paris,   P.  J  an  net,   1856,  t.  V, 

PP-  75-95- 

1786.  La  Chasse  du  Prince  ou 
relation  de  la  réception  faite  à 
S.  Â.  Monsieur  le  prince  d'Orange 
Guillaume  III.  en  la  province  de 
Zélande.  Et  de  son  installation  là 
même  en  la  dignité  de  premier 
noble,  arrivées  les  18.  et  19.  sep- 
tembre 1668.  Suivant  les  copies 
envoyées  de  Zélande,  1668,  pet. 
in-i2. 

I  f.  (titre).  —  46  pp. 

Opuscule  rare,  imprimé  à  Amsterdam. 

1787.  Conclavi  de'  pontefici 
romani.  Quali  si  sono  potuti  tro- 
vare  fin  à  questo  giorno.  1668, 
pet.  in-i2. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  880  pp. 


Cité  avec  l'adresse  d'Amsterdam  au 
estai,  de  1674. 

1788.  Dialogues  rustiques  d'un 
prêtre  de  village,  d'un  berger, 
d'un  censier  et  de  sa  femme,  très 
utile  pour  tous  ceux  qui  demeu- 
rent es  pals  où  ils  n'ont  le'moien 
d'estre  instruit  par  la  prédication 
de  la  parole  de  Dieu.  X*  et  der- 
nière édition  reveue  de  nouveau 
et  corigée  {sic).  Leide,  chez  la 
veuve  de  Jean  du  Prée,  sur  la  rue 
de  Harlem,  devant  V  église  walanne, 
1668,  2  part,  en  i  vol.  pet.  ln-12. 

I*  pftrt.  :  5  ff.  limin.  —  i8a  pp. 

2«  part.  :  5  ff.  limin.  —  523  pp.  —  23  pp.  n.  ch. 

La  seconde  partie  porte  les  initiales 
de  l'auteur  :  par  J.  D,  M,  A  la  fin  du 
volume  on  lit  :  A  Leide,  chez  Gerrit  Joris 
vander  Marse,  l'an  x668. 

Nous  nous  sommes  étendu  longue- 
ment  sur  cet  ouvrage,  dans  la  première 
partie,  à  propos  de  l'édition  donnée  par 
Louis  EIzevier  en  161 2,  in-8  (n®  70). 
Celle-ci,  comme  on  le  voit  par  la  sous- 
cription finale,  sort  des  presses  de  Joris 
vander  Marse,  fils  du  Joris  Abrahams 
qui  en  1638  a  imprimé  les  Baudii 
A  mores.  Ce  sont  en  effet  les  caractères 
du  Baudius  et  la  même  tète  de  buffle  en 
tète  des  deux  parties, 

1789.  Galbanum  jésuitique  ou 
quintessence  de  la  sublime  théo- 
logie de  l'archi-coâcre  Jean  de  la 
Badie.  Seconde  édition  revue, 
corrigée  et  augmentée.  2!  Cologne, 
chez  y  an  du  Four,  imprimeur  ordi" 
naire  des  Pères  de  la  société  de 
Jésus,  1668,  pet.  in- 12. 

Marque  :  la  Sphère, 
143  pp.  en  toat. 

Ce  volume  est  suivi  d'une  pièce  inti- 
tulée : 

Les  justes  éloges  du  sieur  Jean  de  la 
Badie.  (la  Sphère.)  A  Cologne,  chez  Jan 
du  Four,  etc.,  1668,  de  5  ff.  n.  ch. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


485 


Certains  exemplaires  contiennent  en 
outre  l'opuscule  suivant  : 

SipPLBT  iésuitique  ou  abrégé  du  gali- 
matias pieus  avec  quoy  l'archicoàcre 
lean  de  Labadie  attrappe  les  simples 
esprits,  (la  Sphère.)  A  Cologne,  chez  lean 
du  Four,  etc.,  1669,  de  93  pp.  et  i  f.  blanc. 

L'épitre  c  à  Cléomène,  »  en  tète  de 
cette  dernière  pièce,  est  signée  C.  C. 
Ces  trois  opuscules  sortent  des  presses 
des  Hackius  à  Leyde,  ainsi  que  le  prou- 
vent la  sphère  du  titre,  la  tète  de 
buffle,  &c.  Elles  sont  citées  dans  le 
catal.  de  1681  sous  ce  titre  :  Recueil  de 
pièces  touchant  Jean  de  Labadie,  12, 
Leyde,  1669.  Le  Bulletin  du  bibliophile, 
année  1874,  PP*  49^  ^  5o8,  contient  au 
sujet  du  Galbanum  un  article  étendu, 
signé  W.  O. 

1790.  Les  Mémoires  de  feu 
monsieur  le  duc  de  Guise.  A  C<h 
logne,  chez  Pierre  de  la  Place, 
1668,  2  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  4  ff.  liroin.  —  458  pp.  —  i  f .  blftnc 
T.  Il  :  283  pp.  —  a  ff.  blancs. 

Ces  Mémoires,  rédigés,  dit-on,  par 
Ph.  Goibault  Dubois  et  publiés  par  de 
Saint-Yon,  secrétaire  du  duc,  avaient 
paru  d'abord  à  Paris,  Edme  Martin  et 
Séb.  Cramoisy,  1668,  in-4. 

Les  elzeviriographes  ont  omis  de 
noter  qu'il  y  a  sous  la  même  date  deux 
éditions  distinctes,  ayant  exactement  le 
même  titre  et  le  même  nombre  de  pages. 
La  première  et  la  plus  belle  sort  des 
presses  des  frères  Steucker  à  La  Haye; 
elle  porte  leur  sphère,  les  cahiers  sont 
signés  en  6,  et  à  la  fin  de  chaque  volume 
se  voit  le  petit  cul-de-lampe  aux  fruits 
suspendus.  C'est  l'édition  citée  au  catal. 
de  1674  avec  l'adresse  de  La  Haye. 
Vend.  mar.  r,  (Trautz-Bauzonnet)  h. 
134  mill.  280  frs.  L.  de  Montgermont. 

L'autre,  qui  est  beaucoup  moins  jolie, 
a  été  imprimée  à  Amsterdam,  dans  la 
même  officine  que  la  Description  d"* Am- 
sterdam en  vers  burlesques  de  P.  Le  Jolie 
(no  1756). 

Il  existe  une  réimpression  des  mêmes 


mémoires,  à  Cologne,  chez  Pierre  Marteau, 
1669,  2  vol.  pet.  in-i2.  Elle  est  en  carac- 
tères plus  petits  :  aussi  le  t.  I  n'a-t-il 
que  328  pp.,  le  1. 1 1 ,  203  pp.  en  tout.  Cette 
édition  offre  une  particularité  que  nous 
avons  déjà  signalée  dans  plusieurs  im- 
pressions hollandaises  de  l'époque  :  elle 
a  été  exécutée  dans  deux  officines  diffé- 
rentes. Le  t.  I  jusqu'à  la  signât.  L 
inclusivement  (pp.  i  à  264)  est  d'une 
exécution  inférieure  au  reste  ;  les  signât, 
sont  en  6;  les  pages  ont  41  lignes,  et  le 
titre  porte  une  des  sphères  de  Wolfgang. 
Au  contraire,  les  trois  dernières  feuilles 
du  t.  I  et  le  t.  II  tout  entier  sont  signés 
en  7  et  n'ont  que  38  lignes  à  la  page. 
La  sphère  du  t.  II  est  la  première  des 
Elzevier  d'Amsterdam.  Nous  admettons 
donc,  avec  M.  Pieters,  que  cette  partie 
provient  des  presses  de  D.  Elzevier; 
mais  il  est  évident  qu'il  ne  Ta  pas  im- 
primée pour  son  propre  compte,  les 
Mémoires  du  duc  de  Guise  n'étant  men- 
tionnés dans  aucun  de  ses  catal.  offici- 
naux. 

1791.  Georgii  Hornii  Disser- 
tationes  historicae  et  politicae. 
Lugd.  Batav.  et  Roterod.,  ex  offi- 
cina  Hackiana,  166S,  pet.  in-i2. 

s  ff.  limin.,  y  compr.  le  titn  gravé.  ~  389  PP*  — 
27  pp.  n.  ch.  d'index. 

Très  jolie  production  des  Hackius. 

1792.  La  Chroniqve  scanda- 
leuse ou  Paris  ridicule,  de  C*  Le 
Petit.  A  Cologne,  chez  Pierre  de 
la  Place,  1668,  pet.  in-12. 

47  pp.  en  toat. 

Livret  des  plus  rares,  qui,  à  en  juger 
par  le  fleuron  du  titre,  doit  avoir  été 
imprimé  à  Amsterdam.  Il  y  a,  sous  la 
même  date  et  avec  la  même  adresse, 
une  édition  à  la  sphère,  qui  comprend 
50  pages.  Cette  édition,  mal  exécutée 
et  sur  un  mauvais  papier,  n'a  ni  fleurons 
ni  lettres  grises.  Mais  on  voit  par  la 
sphère  qu'elle  sort  des  presses  de 
Fr.  Foppens  à  Bruxelles. 

Vend,  mar  bl,  (Chambolle-Duru)  h. 
13X    mill.    130  frs.    Pichon;   mar.   or. 


484 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1668). 


(Trautz-Bauzonnet)  h.  127  '/s  mill. 
400  frs.  L.  de  Montgermont;  Tédit.  en 
50  pages,  mar.  br,  (Thibaron)  131  frs. 
Potier. 

On  sait  que  Tauteur  de  ce  poëme  sati- 
rique plein  de  verve  a  été  étranglé  et 
brûlé  en  place  de  Grève.  On  lira  avec 
intérêt  la  notice  que  lui  a  consacrée 
M.  Tricotel,  dans  ses  Variétés  bibUo- 
graphiques,  Paris,  1863,  pp.  317-343. 

1793.  Lupanie,  histoire  amou- 
reuse de  ce  temps.  1668,  pet. 
in-z2. 

Marque  :  la  Sphère, 
94  pp.  en  tout. 

Roman  licencieux,  qu*on  attribue  sans 
motif  à  Corneille  Blessebois,  et  qui  a 
été  réimprimé,  sous  le  titre  de  Saint- 
Germain  ou  Us  amours  de  M,  D.  M,  T.  P. 
(Mad.  de  Montespan),  s.  1.  n.  d.,  pet. 
in-i2,  de  130  pp.,  et  dans  le  recueil  inti- 
tulé :  Amours  des  dames  illustres  de  nostre 
siècle,  Cologne,  1680. 

Ce  petit  volume,  qui  est  assez  rare,  a 
été  publié  par  A.  Wolfgang,  et  porte  la 
sphère  de  la  Princesse  de  Monferrat  de 
1676.  On  le  payait  fort  cher  autrefois 
(jusque  iio  frs.  Pixerécourt),  mais  il  a 
beaucoup  diminué  de  prix.  Vend,  mar,  v. 
28  frs.  Chedeau;  non  rel.  10  frs.  De  la 
Villestreux. 

Une  autre  édition,  sous  la  rubrique 
A  Pari,  chez  Jann  Pierre  de  Marteau, 
1669,  pet.  in-i2,  de  118  pp.,  mais  qui 
paraît  également  imprimée  en  Hollande, 
V.  ant.  20  frs.  50  c.  Nodier,  rcv.  38  frs. 
Huillard. 

1794.  Severini  de  Monzambano 
Veronensis,  de  statu  imperii  ger- 
manici  ad  Laelium  fratrem,  domi- 
num  Trezolani,  liber  unus.  Bditio 
nova,  emendata  et  aucta.  Veronay 
apud  Fr.  Gtulium,  1668,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

13  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  375  PP- 

Volume  cité  avec  l'adresse  de  Leyde 


au  catal.  de  1674,  et  qui  en  effet  sort 
des  presses  des  Hackius.  Il  existe  une 
édition  antérieure,  également  hollan- 
daise, portant  :  (la  Sphère.)  Geneva,  apud 
Petrum  Columesium,  1667,  pet.  in-i2,  de 
12  ff.  limin.,  y  compr.  les  deux  titres,  et 
216  pp.  Cette  même  édition  a  reparu 
plus  tard  avec  un  nouveau  frontispice 
gravé,  portant  :  Amstelodami,  apud  Ger- 
brandum  Schagen,  et  la  date  de  i68o. 

Monzambane  est  un  pseudonyme  du 
célèbre  Pufendorf.  Son  livre  a  été  traduit 
en  français  par  P.  S.  d'Alquîé  (ci-après 
no  1820). 

1795.  La  vraye  histoire  comique 
de  Francion.  Composée  par  Nico- 
las de  Moulinet,  sieur  du  Parc, 
gentilhomme  lorrain.  Soigneuse- 
ment reveuë  et  corrigée  par  Na- 
thanaël  Duëz,  maistre  de  langues. 
A  Leyde  et  Roterdam,  chez  les 
HackeSi  1668,  2  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  VA  igle  et  la  devise  :  Movendo. 

T.  1:8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  368  pp. 

T.  II  :  z  f.  (titre  gravé).  —  454  pp.  A  chaque  lÎTre, 
excepté  le  7«,  une  gravure  comprise  dans  la  pagi* 
nation. 

Édition  la  plus  recherchée  de  ce  ro- 
man fameux,  qu'on  attribue  à  Ch.  Sorel, 
bien  que  celui-ci  en  ait  décliné  la  pa- 
ternité. Elle  est  due  aux  Hackius,  et 
c'est  une  de  leurs  plus  jolies  produc- 
tions. Vend.  mar.  r.  (Duni)  170  frs. 
Brunet;  mar.  r.  (Bauzonnet-Trautz) 
h.  129  mill.  185  frs.  Pichon;  mar.  r. 
(Hardy-Mennil)  h.  130  mill.  140  frs. 
Huillard;  mar.  r.  (Cape)  h.  132  '/a  mill. 
150  frs.  De  la  Villestreux;  mar.  r, 
(Bauzonnet-Trautz)  h.  132  >/2  mill. 
250  frs.  même  vente;  mar,  r,  (Trautz- 
Bauzonnet)  h.  131  miU.  705  frs.  L.  de 
Montgermont. 

La  ligne  finale  de  la  p.  168,  qui  avait 
été  omise  par  mégarde,  a  été  ajoutée 
après  coup  dans  tous  les  exemplaires. 

1796.  Disquisitio  anatomica  de 
formato  fœtu.  Âuthore  Gualtero 
Nbbdham,    m.  d.    Bditio  altéra 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS, 


485 


priori  emendatior.  Amstelodami, 
apud  Petrum  le  Grande  z668,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

10  ff.  limin.  —  334  pp.  —  z  f .  blanc.  —  Sept  plan- 
ches pliéea. 

Jolie  édition,  attribuée  contre  toute 
vraisemblance  à  Daniel  Elzevier  par 
M.  Pieters.  Le  pseudonyme  P.  le  Grand, 
qui  est  celui  d'A.  Wolfgang,  aurait  dû 
l'avertir  de  sa  méprise.  La  sphère  du 
titre  se  vérifie  sur  le  Triom/e  de  l* amour 
de  1677. 

1797.  Les  vrayes  centuries  et 
prophéties  de  maistre  Michel 
NosTRADAMUS.  OÙ  sc  void  repré- 
senté tout  ce  qui  s'est  passé, 
tant  en  France,  Espagne,  Italie, 
Allemagne,  Angleterre,  qu'autres 
parties  du  monde.  Reveûes  et 
corrigées  suyvant  les  premières 
éditions  imprimées  en  Avignon, 
en  l'an  1556,  et  à  Lyon,  en  l'an 
1558  et  autres.  Avec  la  vie  de  l'au- 
theur.  A  Amsterdam,  chez  Jean 
Jansson  à  Waesberge,  et  la  vefve  de 
fu  Élizée  Weyerstraet,  Tan  1668, 
pet.  in-i2. 

16  ff.  limin.,  y  compr.  le  fronb.  gravé,  le  titre  impr. 
et  le  portrait.  —  158  pp. 

Jolie  édition  dont  les  beaux  exem- 
plaires sont  rares  et  fort  recherchés. 
Vend.  mar.  r.  (Derome)  h.  129  mill. 
90  frs.  H.  deChaponay;  mar,  bL  (Thou- 
venin)  h.  131  mill.  72  frs.  Pieters;  c.  de 
Russie  (Purgold)  h.  133  mill.  145  frs. 
Brunet;  vél,  h.  131  mill.  68  frs.  Pichon; 
mar,  bL  (Cape)  h.  126  mill.  72  frs.  De 
la  Villestreux;  mar.  bl,  (Simier)  h. 
132  '/s  mill.  110  frs.  même  vente;  mar.  r. 
(Niedrée)  h.  128  mill.  m  frs.  Tufton; 
mar,  r»  (Duru)  h.  132  mill.  350  frs. 
Benzon. 

Un  exempl.  non  rogné,  adjugé  335  frs. 
en  avril  1847»  a  été  vendu,  mar,  bl, 
(Trautz-Bauzonnet)t  300  frs.  Yemeniz. 


Un  autre  exempl.  non  rogné,  mar,  citr, 
(Trautz-Bauzonnet)  figure  au*  catal. 
Cigongne,  sous  le  no  298. 

1798.  Les  Voyages  de  mon- 
sieur Paybn,  lieutenant  général 
de  Meaux.  Où  sont  contenues 
les  descriptions  d'Angleterre,  de 
Flandre,  de  Brabant,  d'Hollande, 
de  Dennemarc,  de  Suède,  d'Alle- 
magne, de  Pologne,  et  d'Italie  : 
où  l'on  voit  les  mœurs  des  nations, 
leurs  maximes  et  leur  politique, 
la  monnoye,  la  religion, le  gouver- 
nement, et  les  intérests  de  chaque 
pays.  Dernière  édition, augmentée 
de  quelques  avantures  arrivées  à 
l'autheur;  avec  une  table  néces- 
saire pour  la  commodité  des  voya- 
geurs. A  Amsterdam,  chez  Pierre 
le  Grand,  1668,  pet.  in-12. 

6  ff.  limin.  —  328  pp.  —  8  ff.  de  table. 

Édition  donnée  par  Wolfgang.  11  en 
avait  paru  une  autre  antérieurement 
sous  ce  titre  :  Les  Voyages  de  monsieur 
Payen^  dédiez  à  Monseigneur  de  Lionne^ 
A  Paris,  chez  Estienne  Loyson,  au 
Palais,  1667,  pet.  in-12,  de  4  ff.  limin., 
160  pp.,  II  ff.  de  table  et  i  f.  blanc.  Elle 
est  fort  médiocre,  et  a  été  imprimée  à 
Bruxelles  par  Ph.  Vleugart. 

1799.  Carminum  puerilium  et 
juvenilium  libri  IV.  Vincentii 
Placcii  Hamburgensis.  Amstelo- 
dami,  apud  Petrum  le  Grand,  1 668, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

la  ff.  limin.  —  492  pp. 

Cité  comme  véritable  elzevier  d*Am- 
sterdam  par  M.  Pieters,  bien  que  le 
pseudonyme  P,  le  Grand,  la  sphère  du 
titre,  qui  est  celle  du  Needham  (no  1796) 
et  le  fleuron  au  delta  de  la  p.  3,  prouvent 
avec  la  dernière  évidence  que  Tédition 
a  été  publiée  par  A.  Wolfgang. 


486 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1668). 


i8oo«  Les  Poésies  facétieuses 
par  les  beaux  esprits  de  ce  temps* 
z668y  pet.  in-i2. 

93  PP*  en  tout. 

Petit  recueil  fort  rare,  contenant 
VImpuissance  (de  Régnier),  VOccasion 
perdue  recouverte  (de  Cantenac),  VÉpitre 
à  Forquevaus  (de  Régnier),  U  Temple  de 
la  mort  (de  Ph.  Habert)  et  une  trentaine 
de  pièces  du  même  genre. 

Le  volume  a  été  imprimé  à  Leyde, 
soit  parles  Hackius,  soit  par  A.  Verhoef; 
car  la  tète  de  buffle  au  haut  de  la  p.  3 
était  commune  à  ces  deux  officines. 
Vend.  mur.  r.  6z  frs.  La  Bédoyère; 
mar»  v.  (Thibaron-Echaubard)  60  frs. 
Potier;  mar.  bU  (Trautz-Bauzonnet) 
90  frs.  L.  de  Montgermont. 

z8oi.  Il  Puttanismo  romano, 
overo  conclave  générale  délie  put- 
tane  délia  corte,per  Telettione  del 
nuovo  pontefice.  1668,  pet.  in-z2. 

130  pp.  en  toot. 

Écrit  satirique  qu'on  attribue  à  Gre- 
gorio  Leti.  Il  est  porté  (sans  l'astérisque) 
dans  le  catal.  de  1681,  mais  non  dans 
celui  de  1675.  Vend,  mar,  r.  (Bau- 
zonnet-Trautz),  h.  129  mill.  145  frs. 
Desbarreaux-  Bern  ard. 

Il  y  a  sous  la  même  date  une  réim- 
pression très  médiocre  dont  la  pagina- 
tion est  différente.  Le  catal.  de  1674  en 
cite  une  autre  sous  la  date  de  1669.  C'est 
probablement  celle  qui  est  portée  dans 
lé  catal.  Nodier  (1844,  ^^  1044)  ^^^^ 
l'adresse  :  In  Londra,  per  Tomaso  Buet^ 
1669,  pet.  in-i2 

Une  traduction  française  sera  décrite 
ci-après,  sous  le  n^  1826. 

i8o2.  Carte  géographique  de  la 
cour,  et  autres  galanteries  par 
Rabutin.  a  Cologne,  chez  Pierre 
Marteau,  1668,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

z  f.  (titre).  —  78  pp.  -  I  f .  blanc. 

Satire  d'un  cynisme  révoltant,  due  à 
la  collaboration  du  prince  de  Conti  et 
de  Bussy-Rabutin.  Elle  a  été  reproduite 


dans  les  deux  éditions  de  VHistoirê 
amoureuse  des  Gaules  qui  font  partie  de 
la  Bibliothèque  elxevirienne  et  de  la  Biblio- 
thèque gauloise,  et  à  la  fin  du  t.  IV  des 
Historiettes  de  Talleroant  des  Réauz, 
édit.  de  M onmerqué  et  Paulin  Paris. 

L'édition  originale,  décrite  ci -dessus, 
nous  paraît,  d'après  le  témoignage  de 
la  sphère,  avoir  vu  le  jour  à  Amsterdam. 
Vend,  mar,  r,  (Koehler)  h.  126  milL 
59  frs.  Millot. 

Il  existe  sous  la  même  date 9  mais 
avec  l'adresse  de  Cologne,  Pierre  Michèle 
une  réimpression  pet.  in-xz,  de  80  pp. 
en  tout,  imprimée  à  BruxeUes  par 
Philippe  Vleugart.  Vend  v.  /•  15  frs. 
Chedeau;  mar,  citr*  (Thibaron)  50  frs. 
Potier. 

1803.  Renati  Rapini  Soc.  lesu 
Hortorum  libri  4»  editio  altéra. 
Lugd.Bai.,ex  offic.  Arnoldi  DoueU, 
1668,  pet.  in-i2. 

la  ff  limin.,  y  compr.  le  titre  grmvé.  —  loo  pp.  — 
6  ff.  n.  ch.  d'index. 

Le  poëme  de  Rapin  avait  été  imprimé 
pour  la  première  fois  à  Paris,  e  tyPogra- 
phia  regia,  1665,  in-4.  L'année  suivante 
il  en  parut  une  editio  altéra,  Parisiis, 
apud  Seb.  Mabre-Cramoisy,  1666,  in-i2. 
C'est  sur  cette  dernière  qu'a  été  faite 
l'édition  de  Leyde.  Il  n'y  a  pas  jusqu'au 
titre  gravé,  d'après  Chauveau,  qui  ne 
soit,  à  quelques  détails  près,  fidèlement 
copié. 

A.  Doude  a  fait  réimprimer  ce  poëme, 
en  même  temps  que  les  autres  œuvres 
de  Rapin,  en  1672.  Cette  réimpression 
est  intitulée  : 

Rbnati  Rapini,  multo  élégant issîroi 
poetse,  Hortorum  libri,  eclogse,  liber  de 
carminé  pastorali,  odse.  Lugd.  Batav.,  ex 
offic,  Arnoldi  Doude,  a®  1672,  s  part,  en 
1  vol.  pet.  in-i2,  de  12  ff.  limin.,  y  compr. 
les  deux  titres,  185  pp.  et  3  ff.  bL,  pour 
la  première  partie;  6  ff.  limin.,  titre 
spécial  compris,  et  276  pp.  pour  la 
seconde. 

Le  frontispice  gravé  est  le  même,  sauf 
qu'il  porte  :  Ren,  Rapini  Opera,  L'épitre 
dédicatoire  à  Lamoignon  a  été  rem- 
placée par  une  autre  d'Am.  Doude  à 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


487 


Arnold  Syen,  profetseur  dé  botanique 
à  l'Université  de  Leyde. 

L'une  et  l'autre  édition  sont  attri- 
buées par  Motteley  aux  presses  de  Phil. 
de  Croy.  La  chose  est  certaine  pour  la 
seconde,  vu  que  le  fleuron  spécial  de  cet 
imprimeur  se  voit  à  la  fin  du  Liber  de 
carminé. 

1804.  Recueil  de  quelques  piè- 
ces curieuses»  servant  à  l'esclair- 
cissement  de  Thistoire  de  la  vie 
de  la  reyne  Christine.  Ensemble 
plusieurs  voyages  qu'elle  a  faites 
{sic).  A  Cologne^  chez  Pierre  du 
Marteau,  1668,  pet.  in-i2. 

I  f.  (titre).  —  166  pp. 

On  trouve  dans  ce  recueil  :  le  Pour- 
trait  de  la  Reine,  par  A.  H.  S.  M.; 
un  autre  Pourtrait;  copie  d'une  lettre 
escritte  de  Bruxelles  à  la  Haye  tou- 
chant la  reyne  de  Suède;  l'Adieu  des 
François  à  la  Suède  ou  la  démission  de 
la  grande  Christine,  par  Gillot  le  Son- 
geur; Relation  de  la  mort  du  marquis 
de  Monaldeschi,  par  le  père  Le  Bel; 
copie  de  la  lettre  de  M.  de  Lyonne  à 
la  reyne  de  Suède,  sur  les  affaires  de 
Rome;  et  Véritable  relation  de  nostre 
voyage  de  Suède. 

Le  volume  a  été  imprimé  à  Amster- 
dam, et  porte  une  des  sphères  dont 
Wolfgang  a  fait  usage.  Les  chiffres  des 
pp.  109  à  119  se  suivent  de  la  sorte,  109, 
III,  iio,  112,  113,  115,  114,  116,  117, 
119,  118.  Vend,  non  rogné,  mar.  vioL 
(Thouvenin)  41  frs.  De  la  Villestreux. 
La  troisième  pièce  (pp.  38  à  58)  avait 
déjà  paru  séparément  sous  ce  titre  : 

Histoire  de  la  vie  de  la  reine  de 
Suède.  A  Fribourg,  1667,  pet.  in-i2,  de 
30  pp.  et  I  f.  blanc. 

M.  Pieters  signale  une  seconde  édition 
du  Recueil  de  1668,  avec  la  même  pagi- 
nation, mais  moins  bien  exécutée,  et 
qu'il  suppose  avoir  été  imprimée  beau- 
coup plus  tard,  quoique  sous  la  même 
date,  pour  être  jointe  à  VHistoire  de  la 
vie  de  la  reyne  Christine  de  Suède,  Stoc- 
holm,  1677,  pet.  in-i2. 


En  1669  parut  une  réimpression  en 
tout  semblable  à  l'édition  originale, 
qu'elle  copie  ligne  pour  ligne,  si  ce  n'est 
que  la  justification  est  un  peu  plus 
grande. 

Enfin  il  existe  une  autre  réimpression 
en  216  pp.,  également  datée  de  1669, 
mais  très  inférieure  à  celles  que  nous 
venons  de  citer. 

1805.  Remarques  envoyées  à 
M'  StockmanSy  pour  servir  de 
réponse  à  la  seconde  partie  de 
son  traité  du  droit  de  dévolution. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1668,  pet*  in-i2. 

Marque  :  les  Armes  de  France. 

77  PP-  —  I  f>  blanc. 

Attribué  à  Guy  Joly.  L'édition  origi- 
nale est  de  Paris^  S.  Mabre-Cramoisy, 
1668,  in- 13.  Voir  ci-dessus  le  n®  1782. 

i8o6.  Le  Prince  chrestien  et 
politique.  Traduit  de  l'espagnol 
de  dom  Diègue  Savedra  Faxardo, 
et  dédié  à  M'  le  Dauphin ,  par 
L  Rou,  avocat  au  parlement.  Sui" 
vaut  la  copie  à  Paris,  par  la  cam^ 
pagnie  des  libraires  du  Palais^  1 668, 
avec  privilège  du  Roy,  2  vol.  pet. 
in-i2. 

T.  I  :  za  ff.  limin.  —  423  pp. 
T.  Il  :  4  ff.  limin.  —  43a  pp. 

Reproduction  textuelle  de  l'édit.  de 
Paris,  1668,  2  vol.  in-i2,  sauf  que  le 
libraire  hollandais  a  supprimé  dans  les 
limin.  une  Lettre  de  M,  Dupuy  à  Vautheur^ 
datée  de  Louvain,  6  oçt.  1643,  et  la 
Réponse  de  celui-ci,  datée  de  Bruxelles, 
13  oct.  1643.  La  figure  de  la  devise  7 
est  mise  à  la  place  de  la  figure  9,  et 
vice-versa.  Le  frontispice  gravé  porte 
l'adresse  suivante  :  A  Amsterdam,  chez 
Jean  Schipper^  1670. 

Des  exemplaires  de  cette  même  édition 
portent  la  date  de  1669.  Une  version 
latine  du  livre  de  Saavedra  avait  paru 
antérieurement  sous  ce  titre  : 


488 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  {1668-69). 


Idba  princîpis  christiano-politici  loi 
symbolis  expressa  a  Didaco  Saavedra 
Faxardo  équité  &c.  Amstelodami^  apud 
loh,  lanssonium  iuniorem,  1651,  pet. 
in-i2,  de  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre 
gravé,  834  pp.,  dont  les  3  dern.  n.  ch., 

1  f.  pour  la  Censura,  et  2  ff.  blancs. 
Souvent   réimprimée,    entre    autres 

Amstt  J.  Jac,  Schippcr,  1659,  pet.  in-12. 

1807.  Les  Œuvres  de  monsieur 
ScARRON.  Reveuês,  corrigées  et 
augmentées  de  nouveau.  Suivant 
la  copie  imprimée,  à  Paris,  1668, 

2  vol.  pet,  in-i2. 
Marque  :  le  Quœrendo. 

T.  1 :  8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  271  pp.  (dont  la  dern.  est  cotée  par 
erreur  275).  —  5  pp.  de  table. 

T.  II  :  Typhon  ou  la  Gygantomachiet  64  pp.,  y 
compr.  les  deux  titres,  plus  2  ff.  n.  ch.  pour  une  lettre 
de  Balzac.  ^  Le  JodeUt  ou  le  M.  Valet,  83  pp.  — 
Jodelet  duelliste,  80  pp.  —  L'Héritier  ridicule,  75  pp. 

Pour  compléter  la  collection  des  œu- 
vres de  Scarron,  publiées  par  A.  Wolf- 
gang,  il  faut  joindre  à  ces  deux  volumes 
les  suivants  : 

Le  Virgile  travesty  en  vers  bur- 
lesques de  monsieur  Scarron.  Re- 
veu  et  corrigé.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1668,  2  vol. 
pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quœrendo. 

T.  1 :  372  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre, 
impr. 

T.  II  :  307  pp.  Chaque  livre  est  précédé  d'une 
gravure  comprise  dans  la  pagination. 

Les  huit  livres  dont  cette  édition  se 
compose  sont  tout  ce  que  Scarron  a 
imité  de  Virgile.  L'édition  donnée  par 
les  Elzevier  sous  la  date  de  165 1  (no  698) 
ne  comprenait  que  cinq  livres. 

Le  Romant  comique  de  M**  Scar- 
ron. Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  t668,  2  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quœrendo, 

T.  1 : 4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  216  pp.,  dont  la  dern.  est  cotée  par 
erreur  116.  —  1  f.  de  table. 

T.  II  :  2  ff.  limin.  —  196  pp.  —  i  f .  de  table. 


Une  édition  toute  semblable,  et  aussi 
au  Quœrendo^  avait  paru  en  1662  (t.  I  : 
4  £F.  limin.,  y  compr.  les  deux  titres,  et 
279  pp.;  t.  II,  daté  1663  :  3  ff.  lîmin.  et 
256  pp.).  Il  y  en  a  une  troisième,  de  1678; 
même  pagination  que  celle  de  1668. 

Ces  deux  parties  sont  seules  de  Scar- 
ron, qui  mourut  avant  d'avoir  terminé 
son  ouvrage.  On  y  joint  une  troisième 
partie,  composée  par  A.  Offray,  et  qui 
ne  parut  qu*en  1680,  sous  ce  titre  : 

Le  Romant  comique,  troisième  et  der- 
nière partie.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1680,  pet.  in-12,  de  4  ff.  limîn. 
et  157  pp. 

Les  Nouvelles  Œuvres  tragi- 
comiques  de  monsieur  Scarron. 
Tiré  des  plus  fameux  autheurs 
espagnols.  Où  sont  agréablement 
d'escrites  {sic)  diverses  adventures 
amoureuses  y  dans  lesquelles  se 
découvrent  les  ruses,  pratiques  et 
commerce  d'amour  des  courtisans 
de  ce  temps.  A  Amsterdam,  chez 
Abraham  Wolfganck.  Suyvant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1668, 
2  part,  en  i  vol.  pet.  în-i2, 

* 

Marque  :  le  Quœrendo» 

252  PP-iy  compr.  le  front. gravé  et  le  titre  impr.— 
Après  la  p.  128  il  y  a  un  titre^  suivi  de  2  ff.  itm»«i 
compris  dans  !a  pagination. 

Ce  volume  a  été  réimprimé  page  pour 
page  en  1675. 

Les  Dernières  Œuvres  de  mon- 
sieur Scaron  (s/c),  divisées  en  deux 
parties.  Contenantes  plusieurs 
lettres  amoureuses  et  galantes, 
nouvelles  y  histoires ,  plusieurs 
pièces,  tant  en  vers  qu'en  prose, 
comédies,  et  autres.  Le  tout  rédigé 
par  un  de  ses  amis.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  i66S, 
2  part,  en  i  vol.  pet.  in-ia. 

Marque  :  le  Quœrendo, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  237  pp.  —  La  fausse  apparence,  S4  ppu  — 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


489 


Le  Pfincê  Corsairct  66  pp.  —  Après  la  p.  140,  un  faux 
titre  compr.  dans  la  pagination. 

Il  est  difficile  de  réunir  les  divers 
volumes  de  cette  collection.  Vend,  les 
10  part,  en  8  vol.,  sans  la  suite  du 
Roman  comique,  mar.  v,  (Thompson) 
146  frs.  Chedeau  ;  les  1 1  part,  en  7  vol. 
mar,  r,  (Thibaron)  470  frs.  Potier;  en 
8  vol.  mar,  bl.  (Thibaron)  505  frs.  Bordes, 
rev.  465  frs.  Benzon. 

iSoS.  Il  Sindicato  di  Alexan- 
dre VII.  Con  il  suo  viaggio  neU'al- 
tro  mondo.  1668,  pet.  in-12. 

332  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Cet  ouvrage,  cité  avec  T adresse  d'Am- 
sterdam dans  le  catal.  de  1674,  est  de 
Gregorio  Leti,  et  a  été  traduit  en  fran- 
çais Tannée  suivante  (no  1830). 

Une  contrefaçon,  dont  le  titre  porte  : 
nuovamente  ristampato  con  un*  aggiunta 
délia  sentenza,  e  di  Pasquino  morio,  e 
resuscitato,  nelT  anno  1668,  in-i2,  de 
694  pp.,  paraît  avoir  été  exécutée  en 
Allemagne.  Elle  est  mal  imprimée  et 
sur  de  mauvais  papier. 

1809.  La  Vérité  défendue  des 
sofismes  de  la  France  et  Response 
à  Tautheur  des  prétensions  du 
Roy  très-chrestien  sur  les  Bstats 
du  Roy  catholique.  Traduit  de 
l'italien.  1668,  2  part,  en  i  vol. 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

le  part. :  i6o  pp.,  z  f.  de  table  et  z  f.  bl.  —  2«  part.  : 
242  pp.  et  1  f.  de  table. 

Jolie  édition,  sortant  des  presses  des 
Steucker  à  La  Haye,  comme  on  le  voit 
à  première  vue  par  la  sphère.  Il  ne  faut 
pas  la  confondre  avec  une  autre,  parue 
sous  la  même  date  et  avec  la  même 
pagination,  mais  imprimée  à  Bruxelles 
par  Ph.  Vleugart.  On  reconnaîtra  cette 
dernière,  qui  est  beaucoup  moins  belle 
et  tirée  sur  moins  beau  papier,  à  la 
dernière  page  de  la  table  de  la  2®  partie, 
qui  a  32  lignes,  tandis  qu'elle  n'en  a  que 
23  dans  l'édition  de  La  Haye. 


Une  autre  réimpression,  toujours  sous 
la  même  date,  a  été  exécutée  par  Pop- 
pens  à  Bruxelles.  Elle  est  divisée  en 
trois  parties;  la  i«  de  183  pp.,  2  ff.  de 
table  et  2  ff.  blancs;  la  2«,  de  160  pp.; 
la  3e,  de  92  pp.  et  2  ff.  de  table. 

Comme  le  titre  l'indique,  l'ouvrage 
est  traduit  de  l'italien.  L'original  est 
attribué  à  Dominique  Federici. 

z8io.  La  Vie  de  madame  de 
Brancas»  et  autres  pièces  galantes 
de  lacovr.  A  Fribourg,  1668,  pet. 
in-i2. 

49  pp>  en  tout. 

Édition  originale  de  ce  libelle  en 
vers,  réimprimé  dans  les  Amours  des 
dames  illustres  de  nostre  siècle,  Cologne, 
1680,  pet.  in- 12,  et  plusieurs  fois  depuis 
à  la  suite  de  VHistoire  amoureuse  des 
Gaules, 

Nodier  fait  observer  (catal.  de  1844, 
no  513)  que  la  plupart  des  exemplaires 
finissent  à  la  p.  36,  c'est-à-dire  qu'on  a 
retranché  les  pièces  dont  se  compose  le 
supplément,  •  pièces  encore  pires  que 
le  livre.  »  Ce  petit  volume,  qui  est  fort 
rare,  a  été  vendu  mar,  ol.  (Thompson) 
71  frs.  Nodier,  rev.  loi  frs.  De  la  Villes- 
treux;  sans  les  pièces  galantes,  mar,  citr, 
(Thibaron-Joly)  71  frs.  L.  de  Montger- 
mont. 

1669. 

181 1.  A.  O.  Censura  candida- 
torum,  sceptri  Polonici.  Scilicet 
Mosci,  Neoburgi,  Condaei,  Lotha- 
ringi  et  Piasti.  1669,  pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.,  dont  le  i«r  est  blanc.  —  g2  pp.  —  x  f. 
d'avertissement.  —  z  f.  bl.  —  36  pp.  pour  une  Oratio 
ad  universos  Ser,  Reip.  Polona  ordines  dicta. 

Examen  des  titres  des  divers  compé- 
titeurs au  trône  de  Pologne,  rendu  va- 
cant par  la  démission  de  Jean-Casimir. 
Les  prétendants  sont  :  le  Moscovite,  le 
Neubourg,le  prince  de  Condé,  le  Lorrain 
et  le  Polonais,  que  le  peuple  nomme 
Piasti.  L'auteur,  qui  se  cache  sous  les 
initiales  A.O,  mais  qu'on  sait  être  André 

62 


490 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1669). 


0l820W8ki,  évèque  de  Culm,  se  prononce 
vivement  pour  le  dernier,  dont  le  nom 
est  Michel  Visnovtecki,  et  qui  en  effet 
fut  proclamé  roi. 

L'ouvrage  est  imprimé  à  Amsterdanit 
comme  on  le  voit  par  les  vignettes  et 
les  lettres  grises.  Il  parut  en  même 
temps  en  français,  sous  ce  titre  : 

181 2.  A,  O.  Censure,  ou  dis- 
cours politique  touchant  les  pré- 
tendans  à  la  couronne  de  Pologne. 
1669,  pet.  in-z2. 

6  ff.  limin.  —  134  PP- 

Traduction  de  l'article  précédent, 
provenant  de  la  même  imprimerie.  Il 
existe  une  contrefaçon  de  ce  volume, 
portant  :  (la  Sphère.)  A  Cologne,  chez 
Pierre  du  Marteau,  1670,  pet.  in- 12,  de 
6  ff.  limin.  et  132  pp.  La  sphère  du  titre 
prouve  qu'elle  a  été  exécutée  à  Bruxelles 
par  Lambert  Marchant. 

Une  traduction  néerlandaise  a  paru 
la  même  année,  sans  nom  de  libraire  : 
Gedruki  in  *t  jaar  1669,  in-4,  de  2  ff. 
limin.  et  52  pp. 

18x3.  DeVagguagli  di  Parnasso 
del  signor  Trajano  Boccalini  Ro- 
mano...  In  questa  décima  impres- 
sione  da  infiniti  errori  diligente- 
mente  espurgata.  In  Amsterdam, 
appresso  Giouanni  Blacu,  1669, 
3  part,  en  2  vol.  in-12. 

Marque  :  une  balanu  soutenant  deux 
globes. 

T.  1 : 8  ff.  limin^  y  compr.  le  Iront,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  471  pp.  —  57  pp.  n.  ch.  pour  les  deux 
tables. 

T.  II  :  415  pp.  —  35  pp.  n.  ch.  poor  les  tables.  — 
S  ff.  bl. 

T.  III  :  Z39  pp.  —  23  pp.  n.  ch.  pour  les  tables.  — 
I  f.  bl. 

Belle  édition, d*un  format  un  peu  plus 
grand  que  le  pet.  in-i2  elzevirien.  Ainsi 
que  d'autres  productions  de  Blaeu,  elle 
mérite  de  figurer  dans  la  collection 
des  elzeviers,  d'autant  plus  qu'elle  est 
citée  avec  l'astérisque  dans  le  catal. 
de  1681. 


1 8 1 4 .  La  Logique  des  amans ,  ou 
l'amour  logicien.  Par  M.  de  Cail- 
LIBRBS9  le  fils.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1669,  pet.  in-i  2. 

7  ff.  limin^  y  compr.  les  deux  titres.  —  ii8  pp. 

Cité  avec  l'adresse  d'Amsterdam  au 
catal.  de  1674.  L'édition  originale  avait 
paru  à  Paris,  chez  Thomas  JoUy,  au 
Palais,  1668,  avec  privilège  du  Roy,  in- 12. 

1815.  La  Campagne  rojrale»  ou 
le  triomphe  des  armes  de  Sa  Ma- 
jesté es  années  1667.  et  1668. 
louxte  la  copie  imprimée  à  Paris, 
chez  la  veuve  Gervais  Alliot  et  Gilles 
Alliot  son  fils,  libraire  juré,  pet. 
in-i2. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front  gravé  et  le  titre 
impr.  —  160  pp. 

Le  frontispice  gravé  représente 
Louis  XIV,  à  cheval,  couronné  par  la 
Renommée.  L'épitre  dédicatoire  s  à  Son 
Altesse  royale  Mademoiselle  s  est  signée 
P.  D.,  c'est-à-dire  P.  Dalicourt. 

L'ouvrage  ne  porte  pas  de  millésime, 
mais  il  est  cité  au  catal.  de  1674  sous  la 
date  de  1669  et  avec  l'adresse  d'Amster- 
dam. M.  Pieters  et  Brunet  le  classent  i 
tort  parmi  les  elzeviers.  C'est  incontes- 
tablement Blaeu  qui  l'a  imprimé  :  le 
fleuron  du  titre,  celui  de  la  p.  132,  et  les 
lettres  M  et  P  se  vérifient  sur  les  Cincq 
dialogues  d^Oratius  Tubero, 

Vend,  mar,  r.  (Muller)  22  frs.  Pieters; 
non  rogné,  c.  de  Russie  (Thouvenin) 
52  frs.  La  Bédoyère. 

11  existe  de  ce  volume  une  contrefaçon 
médiocre,  imprimée  à  Bruxelles,  par 
Ph.  Vleugart,  avec  la  même  adresse; 
elle  a  8  if .  limin.  et  199  pp.  Le  frontis- 
pice est  copié  sur  le  précédent,  mais  en 
sens  inverse, 

181 6.  L'Ëstat  présent  de  l'An- 
gleterre, avec  plusieurs  réflexions 
sur  son  ancien  estât;  traduit  de 
l'anglois  d'Édûard  Chambbr- 
LAYNB,    de    la   Société    Royale. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


491 


A  Amsterdam,  chez  Jean  Blaeu, 
1669,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère,  avec  la  devise  : 
Indefessus  agendo. 

4  ff.  llmin.  —  368  pp. 

Jolie  édition,  dédiée  par  J.  Blaeu  au 
chevalier  Temple. 

1817.  Mémoires  d^Estat  sous 
le  règne  des  roys  Henry  trosiesme 
(sic)  et  Henry  IV.  Par  monsieur 
de  Chbverny,  grand  chancelier 
de  France.  A  La  Haye,  chez  Jean 
et  Daniel  Steucker,  1669,  2  vol. 
pet.  in-i2. 

T.  1 :  4  ff.  limin.  —  404  pp. 
T.  II  :  434  pp.  en  toat. 

L'édition  originale  de  ces  Mémoires 
avait  paru  à  Paris,  chez  François  Manger, 
1664,  avec  privilège  du  Roy,  2  vol.  in-x2. 
Elle  est  précédée  d'une  épitre  dédica- 
toire  du  libraire  au  cardinal  Chigi.  Dans 
la  réimpression  hollandaise  cette  épttre 
est  remplacée  par  une  autre  «  au  comte 
de  Homes,  •  signée  J.  et  D.  Steucker. 

Vend,  non  rogné,  mar.  6Z.  (Cape)  75  frs. 
De  la  Villestreux. 

181 8.  Epistolae  anatomicae  vi- 
rorum  clarissimorum  Marcelli 
Malpighii  et  Caroli  Pracassati. 
Quarum  contenta  pagina  versa 
exhibet.  Amstelodami,  apud  GaS" 
parum  Commelinum,  a^  1669,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Vérité,  avec  la  devise  : 

2  ff.  limin.  (titre  et  avertinement).  —  260  pp.  — 
Cinq  planches  anatomiquet  pliées,  en  reg.  dea  pp.  16, 
18,  46  (a)  et  47. 

Volume  qui  ne  brille  pas  par  son 
exécution  typographique,  mais  que  nous 
ne  devons  pas  omettre,  vu  qu'il  faisait 
partie  du  fonds  de  Daniel  Elzevier,  et 
qu'il  est  cité  avec  l'astérisque  dans  le 
catal.  de  1681. 

181 9.  La  Femme  juge  et  partie. 
Comédie.  Par  A.  I.  Montfleury. 


Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1669,  pet.  in-i2. 
Marque  :  la  Sphère, 

73  pp.  en  toat. 

Ce  livret  doit  avoir  été  imprimé  à 
La  Haye,  par  les  Steucker.  Nous  avons 
sous  les  yeux  une  jolie  réimpression  de 
167 1,  même  adresse  et  même  pagina- 
tion, qui  sort  incontestablement  de  leurs 
presses,  comme  le  prouvent  la  sphère 
du  titre,  les  signât,  en  6  et  l'absence  de 
lettres  grises.  Vend,  mar,  or,  (Trautz- 
Bauzonnet)  85  frs.  L.  de  Montgermont. 

1820.  L'Estat  de  Tempire  d'Al- 
lemagne de  MoNZAMBANBy  tra- 
duit par  le  sieur  Fr.  S.  d'Alquié. 
A  Amsterdam,  ches  Jean  J.  Schip- 
per,  anno  1669,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  393  PP> 

Traduction  de  l'ouvrage  de  Pufendorf 
cité  ci-dessus,  no  1794. 

1821.  L'Amour  sentinelle  ou  le 
cadenats  forcé.  Comédie.  Par  le 
sieur  D.  C.  de  Nanteuil.  Comé- 
dien de  la  Reyne.  A  La  Haye, 
1669,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

56  pp.  en  tout. 

1822.  Le  Comte  de  Rocque- 
fœuilles  ou  le  docteur  extrava- 
gant. Comédie.  Par  le  sieur  D.  C. 
de  Nanteuil.  Comédien  de  la 
Reyne.  A  La  Haye,  1669,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère^ 
50  pp.  en  tout. 

Ces  deux  pièces,  fort  bien  imprimées 
dans  le  genre  des  elzeviers,  sortent  des 
presses  des  frères  Steucker  à  La  Haye. 
Elles  sont  habituellement  réunies.  Vend, 
en  un  vol.  mar,  r,  (ChamboUe-Duru) 
88  frs.  Potier;  mar,  bl.  (Thibaron)  75  frs. 
L.  de  Montgermont. 


492 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1669). 


1823.  Le  Népotisme  de  Rome. 
Ou  relation  des  raisons  qui  por- 
tent les  papes  à  aggrandir  leurs 
neueus.  Du  bien  et  du  mal  qu'ils 
ont  causé  à  TÉglise  depuis 
Sixte  IV.  iusqu'à  maintenant.  Des 
difficultés  que  les  ministres  des 
princes  trouvent  à  traitter  auec 
eus,  et  en  même  temps  des  véri- 
tables moyens  de  s'en  tirer,  et 
d'où  vient  que  les  familles  des 
papes  n'ont  pas  pu  subsister  long 
temps  auec  éclat.  Traduction  de 
l'italien.  1669,  2  part,  en  i  vol. 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

14  ff.  lirain.  —  234  pp.  —  264  pp.  —  13  ff.  n.  ch. 
pottr  la  table. 

Nous  avons  décrit  sous  le  no  1384 
Toriginal  italien,  exécuté  par  Daniel 
Elzevier.  L'ouvrage  est  de  Gregorio 
Leti.  Cette  traduction  française  a  été 
imprimée  à  Leyde,  par  les  Hackius,  et 
elle  porte  leur  sphère.  Elle  est  citée 
avec  l'adresse  de  Leyde  dans  le  catal. 
de  1674. 

Vend.  tnar.  r.  (Petit)  16  frs.  Chedeau; 
mar,  bL  12  frs.  Pieters,  rev.  31  frs.  De 
la  Villestreux. 

1824.  Les  Délices  de  la  Hol- 
lande,  composés  par  le  sieur  Jean 
de  Parival,  reveus,  corrigés  et 
augmentés  de  nouvau  {sic)  par 
François  Savinien  d'Alquié,  le- 
quel y  a  adjousté  tout  ce  qui  s'est 
passé  de  plus  considérable  depuis 
l'an  1661  jusques  à  l'an  1669, 
avec  un  traité  particulier  des 
délices  du  pays,  le  tout  accom- 
pagné de  plusieurs  belles  tailles 
douces.  Dernière  édition.  A  Atn- 
slerdam,  chés  Jean  de  Ravesteiny 
1669,  pet.  în-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
mpr.  —  489  pp.  —  3  ff.  de  tables. 


Fort  joli  volume.  Nous  avons  décrit, 
sous  les  n^  866  et  882,  les  quatre  pre- 
mières éditions  de  ce  livre.  Il  en  existe 
deux  autres,  plus  complètes,  Amster- 
dam, J.  Bouman,  1678,  et  AmsUrdam, 
Abr.  Wolfgang,  1685. 

1825.  La  Politique  civile  et 
militaire  des  Vénitiens.  A  Co-- 
logne,  chez  Pierre  Michel,  1669, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère 

12  ff.  limiii.  —  X  j4  pp. 

Edition  citée  avec  Tadresse  d* Amster- 
dam au  catal.  de  1674,  et  que  M.  Pieters 
attribue  à  J.  Blaeu.  Vend,  mar,  bL 
(Thibaron)  45  frs.  L.  de  Montgermont; 
non  rogné,  mar.  bl,  (MuUer)  100  frs. 
La  Bédoyère,  rev.  19  frs.  De  la  Villes- 
treux. 

Il  y  a  sous  la  même  date  une  fort 
médiocre  réimpression,  de  6  fif.  limin., 
149  pp.  et  3  pp.  de  tables;  elle  a  été 
exécutée  à  Bruxelles  par  Ph.  Vleugart. 

L'ouvrage  est  de  De  la  Haye.  Suivant 
Barbier,  l'édition  de  Paris,  Barbin^  166S, 
porte  le  nom  de  Tauteur  au  bas  de  l'épî- 
tre  dédicatoire. 

1826.  Le  Putanisme  de  Rome, 
ou  le  conclaue  général  des  putains 
de  cette  cour,  pour  l'élection 
d'vn  nouueau  pontife.  Traduction 
libre  de  l'italien.  A  Cologne,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.—  132  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Cette  édition  sans  date  est  jolie  et 
sort  des  mêmes  presses  que  le  Népotisme 
(ci-dessus  no  1823),  c'est-à-dire  des 
presses  des  Hackius  à  Leyde.  Elle  a  dû 
voir  le  jour  au  plus  tard  en  1669,  puis- 
qu'elle est  nécessairement  postérieure 
au  texte  italien  imprimé  en  1668  (n»  1801) 
et  antérieure  à  la  seconde  édition,  parue 
en  1669.  Cette  seconde  édition,  plus 
rare  que  la  précédente,  est  intitulée  : 

Lb  Putanismb,  ou  la  confrérie  des 
putains  de  Rome,  assemblées  en  con- 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


493 


clave  pour  Télection  d'un  nouveau  pape. 
Avec  un  dialogue  de  Pasquin  et  de  Mar- 
forio  sur  le  même  sujet.  Satire  comique 
de  Baltasar  Sultanini  Bressan.  Traduit 
de  l'italien.  Nouvelle  édition  augmentée 
d'un  entretien  intitulé  le  Nouveau  par- 
loir des  nonnains.  A  Cologne,  1669,  pet. 
in-i2,  de  6  ff.  limin.  et  255  pp. 

Le  Nouveau  parloir  des  nonnains,  qui 
occupe  dans  le  volume  les  pp.  145  à  255, 
est  une  virulente  satire  contre  les  ordres 
monastiques  (voir  le  no  1662).  Cette 
partie  n'a  pas  été  reproduite  dans  l'édi- 
tion suivante,  qui  a  pour  titre  : 

Le  Putanismb,  ou  la  confrérie  des 
putains  de  Rome,  assemblées  en  con- 
clave pour  l'élection  d'un  nouveau  pape. 
Avec  un  dialogue  de  Pasquin  et  de  Mar- 
forio  sur  le  mesme  sujet.  Satyre  comique 
de  Baltasar  Sultanini  Bressan.  Reveuë, 
et  corrigée  de  nouveau.  Traduit  de  l'ita- 
lien. A  Cologne,  1670,  pet.  in-12,  de  6  ff. 
limin.  et  144  pp. 

Les  trois  éditions  sont  rares  et  recher- 
chées; pourtant  on  estime  davantage  la 
seconde.  L'édition  sans  date  s'est  ven- 
due, V.  /.  (Derome)  h.  134  mill.  152  frs. 
Solar;  mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet)  h. 

128  mill.  ICI  frs.  De  la  Villestreux.  Celle 
de  1669,  mar,  citr.  (Trautz-Bauzonnet) 
205   frs.   Veinant;    mar.   r,  (Duru)   h. 

129  mill.  180  frs.  H.  de  Chaponay.  Celle 
de  1670.  mar.  bl.  (Trautz-Bauzonnet) 
81  frs.  Giraud;  mar.  r.  (Trautz-Bauzon- 
net) 68  frs.  Chedeau;  mar.  r.  (Cape) 
75  frs.  De  la  Villestreux. 

1827.  Recherches  politiques 
très  curieuses.  Tirées  de  toutes 
les  histoires»  tant  anciennes  que 
modernes.  A  Amsterdam,  chez 
Casparus  Commelin,  aP  1669,  pet. 
in-12. 

6  flF.  limin.  —  435  pp.  —  8  pp.  de  table. 

L'ouvrage  est  de  François  Savinien 
d*AIquié,  qui  a  signé  la  dédicace. 

1828.  Recueil  de  diverses  piè- 
ces, faites  par  plusieurs  personnes 
illustres.  A  La  Haye,  chez  Jean 


ci   Daniel   Sieucker,     1669,    pet. 
in-12. 

Marque  :  deux  hommes  se  donnant  la 
main,  avec  la  devise  :  Concordia. 

z  f.  (titre).  —  xao  pp.  —  Observations  sur  Saluste 
(sic)  et  TaciUfi4  pp.,  y  compr.  un  faux  titre.  —  Pièces 
diverses.  La  /este  de  Versailles  du  i8  juillet  1668, 
37  PP'>  y  compr.  un  faux  titre.  —  x  f.  blanc. 

La  plupart  des  pièces  contenues  dans 
ce  volume  sont  de  Saint-Évremond.  On 
y  remarque  les  opuscules  suivants  :  De 
la  seconde  guerre  punique;  sur  Alexandre 
et  César;  jugement  surSénèque,  Plutarque 
et  Pétrone,  etc. 

La  seconde  et  troisième  parties,  de  44 
et  57  pp.,  manquent  dans  beaucoup 
d'exemplaires.  Vend,  mar,  r.  (Thibaron) 
235  frs.  L.  de  Montgermont. 

1829.  La  Relation  de  trois  am- 
bassades de  monseigneur  le  comte 
de  Carlisle,  de  la  part  du  séré- 
nissime  et  très-puissant  prince 
Charles  II.  roy  de  la  Grande  Bre- 
tagne,  vers  leurs  sérénissimes 
majestés  Alexey  Michailovitz  czar 
et  grand  duc  de  Moscovie,  Charles 
roy  de  Suède,  et  Frédéric  III.  roy 
de  Dannemarc  et  de  Norvège, 
commencées  en  Tan  1663,  et  finies 
sur  la  fin  de  Tan  1664.  A  Amster^ 
dam,  chez  Jean  Blaeu,  1669,  pet. 
in-12. 

xo  ff.  limin.  —  434  pp. 

Des  exemplaires  de  ce  volume  sont 
datés  de  1670,  mais  ils  sont  de  cette 
même  édition,  dont  on  s'est  borné  à 
changer  le  millésime.  Ce  qui  le  prouve, 
c^est  que  la  réimpression  donnée  par 
Blaeu  en  1672  porte  :  la  seconde  édition, 
reveue  et  corrigée. 

Cette  relation  est  Tœuvre  de  Guy 
Miége,  qui  a  signé  la  dédicace  au  vi- 
comte de  Morpeth,  fils  de  Tambassa- 
deur.  Quoique  rédigée  primitivement  en 
langue  française,  on  Tavait  fait  paraître 
d'abord  en  anglais,  Londres,  1669,  in-8. 

L'édition  décrite  ci-dessus  est  l'origi- 


1 


494 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1669-70). 


nale  du  texte  français.  Brunet  se  trompe 
lorsqu'il  dit  qu'elle  a  été  faite  sur  celle 
de  Rouen^  Maurry,  1669  et  1670.  Cette 
dernière  est  au  contraire  une  copie 
textuelle  de  l'édition  de  Blaeu,  et  porte  : 
Sur  Pimpfimi  à  Amsterdam,  A  Rouen, 
chex  L.  Maurry,  1670. 

Une  nouvelle  édition,  revue  et  annotée 
par  le  prince  Augustin  Galitzin,  a  paru 
à  Paris,  chex  P,  Jannet,  1857,  in*i6.  Elle 
fait  partie  de  la  Bibliothèque  elzeuirienne, 

1830.  Le  Syndicat  du  pape 
Alexandre  VII,  avec  son  voyage 
en  l'autre  monde.  Traduit  de 
ritalien.  1669,  pet.  in-ia. 

4  £  limin.  —  alla  pp.  (dont  les  a  prem.  ont  été 
retranchées,  sana  donte  poor  ftire  place  à  d'autrea 
piécea  limin.).  —  i  f.  d'errau. 

Jolie  édition  dans  le  genre  de  celles 
des  Blzevier,  Bile  est  citée  avec  Tadresse 
d'Amsterdam  au  catal.  de  1674,  et  pro- 
vient des  presses  de  Jansson  a  Waes- 
berge,  si  toutefois  cet  imprimeur  a 
exécuté  lui-même  le  Plorus  Hungaricus 
de  1663,  qui  porte  son  nom.  Vend,  non 
rogné,  c.  de  Russie  (MuUer)  40  frs.  Pie- 
ters,  rev.  même  prix  De  la  Villestreux. 

Nous  avons  cité  ci-dessus  (n»  1808)  le 
texte  original  italien,  qu'on  attribue  à 
Gregorio  Leti. 

183 1  .Traité  de  la  guerre,  ou  po- 
litique militaire.  Par  P.  H. S.  D.  C. 
Au  Roy.  A  Amsterdam,  chez  Abr. 
Wolfganck.  Suyvant  la  copie  im^ 
primé  (sic)  à  Paris,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo. 

203  pp.  —  s  PP*  °*  cb.  pour  la  table. 

Le  volume  né  porte  pas  de  millésime, 
mais  il  est  cité  avec  la  date  de  1669  au 
catal.  de  1674.  L'épitre  dédicatoire  au 
Roy  est  signée  en  toutes  lettres  :  Paul 
Hay  du  Chastelet.  L'édition  est  fort 
jolie. 

1670. 

1832.  Les  Délices  de  la  France, 
avec  une  description  des  provinces 


et  des  villes  du  royaume,  enri- 
chies des  plans  des  principales 
villes  de  cet  Estât,  par  Franc. 
Savinien  d'ALQUié.  A  Amsterdam, 
chez  Gaspar  Commelin,  1670,  pet. 
in-12. 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  Iront,  gruré  et  le  titre 
impr.  —  63Z  pp.  —  SI  pp.  n.  ch.  —  43  giatnrc»  es 
ane  c«rte. 

Joli  volume,  vend.  véL  10  frs.  Pieters, 
rev.  mar*  r.  (Cape)  30  frs.  De  la  Villes- 
treux. L*édition  datée  d'AmsUrdam,cka 
Jean  Maxim,  Lucas,  1677,  est,  au  titre 
près,  la  même  que  la  précédente. 

1833.  Histoire  cvrievse  de  la 
vie,  de  la  conduite  et  des  vrais 
sentimens  du  S^  Jean  de  Labadie, 
dont  le  nom,  et  la  réputation» font 
tant  de  bruit  parmy  les  gens  de 
bien.  A  la  Haye,  chez  Théodore 
Duurcant,  1670,  pet.  in-x2. 

S59  pp.  en  tont. 

Volume  curieux, positivement  imprimé 
à  Amsterdam,  par  J.  Blaeu,  comme  le 
prouvent  les  fleurons  et  les  lettres 
grises.  L'ouvrage  est  attribué  par  Paquot 
à  Samuel  Des  Marets. 

Vend,  non  rogné,  60  frs.  Chedeau, 
rev.  30  frs.  De  la  Villestreux. 

1834.  Traitté  de  Tesprit  de 
Thomme,  de  ses  facultez  et  fonc- 
tionSy  et  de  son  union  avec  le 
corps,  suivant  les  principes  de 
René  Descartes,  par  Louis  de 
LA  FoRGBy  docteur  en  médecine 
demeurant  à  Saumur.  A  Amster- 
dam, chez  Abraham  Wolfgang, 
pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo. 

32  ff.  limin.  —  463  pp.  —  z  f .  d*emtn. 

Édition  sans  date,  que  nous  suppo- 
sons avoir  paru  peu  de  temps  après  la 
traduction  latine,  imprimée  parD.  ELze- 
vier  en  1669  (no  141 1).  Vend,  non  rogné, 
mar.  r.  (Cape)  99  frs.  Taschereau. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


495 


1835.  Le  Mercure  espagnol  ap- 
portant quelques  mémoires,  et 
nouvelles  curieuses  de  Madrid, 
sur  les  festes  ou  combats  de  tau- 
reaux. Sur  le  serment  de  fidélité 
qu'on  preste  solemnellement  aux 
successeurs  de  la  couronne  d'Es- 
pagne. Sur  le  mariage  des  infan- 
tes. Sur  les  proverbes,  les  mœurs, 
les  maximes,  et  le  génie  de  la 
nation  espagnolle.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1670,  pet.  in-ia. 

132  pp.  en  tout. 

L'édition  originale  avait  paru  sous  le 
titre  de  Mémoires  curieux,  envoyez  de 
Madrid,  sur  les /estes  etc.,  Paris,  Fr.  Léo- 
nard, 1670,  pet.  in-i2. 

Ce  volume  s'annonce  dans  l'avertisse- 
ment comme  une  sorte  de  supplément 
au  Voyage  d'Espagne  (no  1761).  Il  est 
cité  dans  le  catal.  de  1674  avec  l'adresse 
d'Amsterdam,  et  sort  des  mêmes  presses 
que  la  Relation  de  Sorbière  de  1666  (édit. 
de  192  pp.). 

1836.  Le  Gentilhomme  de 
Beauce.  Comédie.  Par  A.  J.  Mont- 
Fleury.  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1670,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo, 

I  f.  (vignette).  — 81  pp.,  titre  compris.  —  i  f.  blanc. 

Vend,  mar,  v.  (Traut2-Bau2onnet) 
iio  frs.  L.  de  Montgermont. —  Cette 
pièce  a  été  insérée  postérieurement 
dans  certains  exemplaires  du  recueil 
des  Œuvres  de  monsieur  Mont-Fleury, 
Amsterdam,  Ad.  Braakman,  1698,  2  vol. 
pet.  in-12. 

1837.  L'Origine  des  cardinaux 
du  Saint  Siège,  et  particulièrement 
des  François.  Avec  deux  traittez 
curieux  des  légats  à  latere,  et  une 
relation  exacte  de  leurs  récep- 
tions, et  des  vérifications  de  leurs 
facultez  au  Parlement  de  Paris, 


faites  sous  les  rois  Louis  XII, 
François  I,  Henry  II  et  Char- 
les IX-  Où  Ton  a  joint  le  Traitté 
de  Pise,  &c.  Nouvelle  édition,  re- 
veiie,  corrigée  et  augmentée  de  la 
Relation  du  succès  de  Tinsulte 
des  Corses  contre  le  duc  de  Cre- 
qui.  A  Cologne,  chés  Pierre  le  Pain, 
1670,  pet. in-12. 
437  pp. 

Nous  décrirons  plus  tard  l'édition 
originale  de  cet  ouvrage,  imprimée  à 
Bruxelles,  sous  le  titre  de  Traitté  de 
Vorigine  des  Cardinaux,  etc.,  A  Cologne, 
che2  Pierre  ab  Egmont,  1665,  pet.  in-12. 
La  réimpression  de  1670,  citée  avec 
radresse  d'Amsterdam  au  catal.  de  1674, 
est  moins  bien  exécutée,  mais  elle  con- 
tient en  plus  la  Relation  du  succès  de 
VinsuUe  des  Corses,  Cette  Relation  a  été 
tirée  à  part  et  se  vendait  séparément 
(no  1840). 

Le  Traité  de  Vorigine  des  Cardinaux 
est  une  œuvre  posthume  de  Guillaume 
du  Peyrat.  On  l'a  attribué  longtemps  à 
Denis  de  Sallo,  confusion  qui  s'explique, 
s'il  est  vrai,  comme  le  dit  la  Biographie 
Universelle,  que  Sallo  est  l'auteur  du 
Traité  des  légats  a  latere  qui  fait  partie 
du  volume. 

1838.  Pasquin  ressuscité,  ou 
dialogue  entre  Pasquin  et  Marfo- 
rio,  où  le  premier  raconte  à  l'autre 
tout  ce  qu'il  vit  en  l'autre  monde, 
dans  le  voyage  qu*il  y  fit  après  sa 
mort,  pour  contenter  sa  curiosité. 
Traduit  de  l'italien.  A  Villefran" 
che,  pour  Pierre  Marteau,  1670, 
pet.  in-12. 

2  ff.  limin.  —  i86  pp.  —  z  f.  d'errata. 

Joli  volume,  sans  fleurons  et  avec  une 
seule  lettre  grise,  cité  au  catal.  de  1674 
avec  l'adresse  d'Amsterdam. 

1839.  Recœuil  de  quelques  piè- 
ces curieuses  tant  en  prose  qu'en 


496 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1670.71). 


vers,  dont  on  peut  voir  les  titres 
dans  la  page  suivante.  A  Cologne^ 
chez  Pierre  Marteau,  1670,  pet. 
in-i2. 

59  PP*  CD  tOBt. 

Ce  petit  recueil,  cité  avec  Tadresse 
d'Amsterdam  au  catal.  de  1674,  con- 
tient quatorze  pièces,  parmi  lesquelles  : 
la  Requeste  des  dames  de  la  cour  sur 
le  luxe  des  bourgeoises  de  Paris,  et  la 
Réponse  des  bourgeoises  (en  prose)  ;  le 
Palais  des  plaisirs;  la  Coupe  enchantée 
de  La  Fontaine  (seulement  le  prologue, 
tel  qu'il  figure  dans  Tédit.  de  Foppens, 
1669);  Lettre  en  vers  sur  le  retranche- 
ment des  festes,  etc. 

Vend.  mat.  r.  (Thibaron-Échaubard) 
58  frs.  Potier;  mat,  bl.  (Trautz-Bau- 
zonnet)  x6o  frs.  Benzon. 

1840.  Relation  de  tout  ce  qui  se 
passa  entre  le  pape  Alexandre  VII, 
et  le  roy  de  France,  au  sujet  de 
l'insulte  que  les  papalins  firent 
au  duc  de  Créqui  le  20  ao(it  de 
Tan  1662.  Traduit  de  l'italien. 
A  Cologne,  chez  Pierre  le  Pain, 
1670,  pet.  in-i2. 

145  PP*  —  I  P-  d'errmU. 

C'est  un  tirage  spécial,  avec  une  pagi- 
nation distincte  et  un  titre  au  lieu  du 
faux  titre,  de  la  dern.  partie  de  l'art.  1837 
ci-dessus,  avec  le  même  errata  à  la  fin. 

1841.  Relation  succincte  de 
l'ambassade  du  roy  de  Pologne 
vers  rimpératrice  douairière  et 
vers  la  reine  son  épouse  avec  leur 
entrée  à  Czenstochowa,  et  la  ré- 
ception de  la  reine  de  Pologne 
dans  la  ville  de  Varsovie.  1670, 
pet.  in-i2. 

23  pp.  en  tout. 

Pièce  rare,  imprimée  sur  le  modèle 
de  la  Chasse  du  prince  de  1668,  et  qui 
sort  de  la  même  officine  que  le  Puta- 
nisme  de  1670. 


1842.  Dionysii  Rirbl  Carthu- 
siani  de  vita  et  moribus  cano- 
nicorum  liber.  Accessit  ordo  ad 
recipiendum  canonicum  ex  anti- 
quis  cartulariis  et  registris  capi- 
tuli  ecclesiae  Parisiensis.  CoIohûz 
Agrippinœ,  sumptibus  Cornelii  ab 
Egmoni,  1670,  pet.  in-12. 

18  ff.  limin.  —  190  pp. 

M.  Pieters  s*est  décidé,  non  sans 
hésitation,  à  classer  ce  livre  parmi  les 
productions  des  Elzevier  d* Amsterdam. 
N'ayant  pas  le  volume  sous  les  yeux, 
nous  nous  bornerons  à  constater  que  si 
Daniel  Ta  imprimé,  il  n*a  pu  le  faire 
que  pour  le  compte  d* autrui,  l'ouvrage 
ne  figurant  dans  aucun  des  catal.  offic. 
ou  autres  qu'il  a  publiés. 

1843.  Roger  Bontemps  en  belle 
humeur,  donnant  aux  tristes  et 
aux  afiSigés  le  moyen  de  chasser 
leurs  ennuys  et  aux  joyeux  le 
secret  de  vivre  tousiours  contens. 
A  Cologne,  chez  Pierre  Marteau, 
1670,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphlre. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  496  pp. 

fl  Le  plus  beau,  sans  contredit,  dit 
Viollet-le-Duc,  si  ce  n*est  le  meilleur  de 
ces  sortes  de  recueils.  Les  éditions  sui- 
vantes ont  été  ridiculement  attribuées 
au  duc  de  Roquelaure,  qui  lui-même 
aurait  été  piller  ce  volume  dans  des 
recueils  antérieurs;  car  plusieurs  des 
traits  qu'il  contient  ont  été  pris  dans  le 
Facétieux  réveil-matin  etc.  (no  1624).  Le 
volume  se  termine  par  les  Hcursttses 
advantures  d^ amour,  au  nombre  de  vingt- 
cinq.  C'est  à  mon  avis  ce  qu'il  y  a  de 
mieux,  et  je  crois,  car  je  n'en  réponds 
pas,  de  plus  neuf  dans  le  Roger  Ban- 
temps,  » 

Cette  édition,  imprimée  à  Amsterdam, 
suivant  le  catal.  de  1674,  est  estimée  et 
se  vend  cher.  L'exempl.  Nodier,  ffuir.dif. 
(Bauzonnet),  payé  51  frs.  en  1844,  a  été 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


497 


rcv.  275  frs,  H.  de  Chaponay  et  179  frs. 
De  la  Villestreux;  d'autres,  mar.  r, 
(Trautz-Bauzonnet)  100  frs.  Pichon,  rev, 
200  frs.  Potier;  mar.  br,  (Lortic)  126  frs. 
Soleil;  mar.  bL  (Thibaron)  305  frs.  L.  de 
Montgermont;  mar.  dtr,  (Trautz-Bau- 
zonnet)  805  frs.  Turner. 

167I. 

1844.  Les  Mémoires  du  voyage 
de  monsieur  le  marquis  de  Ville 
au  Levant,  ou  l'histoire  curieuse 
du  siège  de  Candie,  comprenant 
en  trois  parties  tout  ce  qui  s'est 
passé,  tant  avant  l'arrivée  et  sous 
le  commandement  de  ce  général, 
que  sous  celuy  de  M*"  le  marquis 
de  S.  André  Montbrun,  jusques  à 
la  prise  de  la  place.  Le  tout  tiré 
des  Mémoires  de  J.  B.  Rostagne, 
secrétaire  d'Estat  et  des  finances 
de  S.  A.  R.  et  tesmoin  oculaire 
de  ce  qu'il  dit  :  et  de  plusieurs  au- 
tres très-fidèles  et  très-curieuses. 
Par  François  Savinien  d'Alquié. 
A  Amsterdam,  chez  Henry  et  Théo- 
dore Boom,  1671,  2  part,  en  i  vol. 
pet.  in- 12. 

6  fif.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  453  pp.  (la  dem.  cotée  par  erreur  153).  — 

1  f.  bl.  —  2«  part,  (datée  1670)  :  320  pp. 

Une  contrefaçon  très  abrégée  a  paru 
à  Bruxelles,  sous  le  titre  de  Histoire  cu^ 
rieuse  du  siège  de  Candie^  comprenant  etc», 

2  part,  en  i  vol.  pet.  in-i2,  la  i«  de  70  pp. 
et  I  f.  bl.;  la  2^  de  154  pp.  et  i  f.  bl. 
Elle  ne  contient  que  les  60  premières  pp. 
du  t.  I  et  les  pp.  173-320  du  t.  II  de 
rédition  originale,  c*est-à-dire  qu'on  a 
supprimé  la  relation  du  voyage  du  mar- 
quis de  Ville.  Le  contrefacteur,  qui  n'est 
autre  que  Ph.  Vleugart,  ne  s*est  pas 
fait  scrupule  de  mettre  pour  adresse  : 
A  Amsterdam,  chez  Henry  et  Théodore 
Boom^  1671. 

La   relation  de   Rostagne,  d*où  ces 


Mémoires  sont  tirés,  avait  paru  sous  ce 
titre  :  Viaggi  del  marchese  Ghiron  Fran- 
cesco  Villa  in  Dalmatia  e  Levante,  con  la 
distinta  relatione  de'successi  di  Candia; 
descritti,  et  ocularmente  osservati  da  Gio,' 
Batt,  Rostagno,  Torino,  Gio.  Sinibaldo, 
1668, in-4. 

1 84s .  L'Amoureux  Africain , 
ou  nouvelle  galanterie.  Composée 
par  le  S'  B.  M.  A  Cologne,  chez 
Philippe  le  Barbu,  1671,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.  —  376  pp. 

Édition  assez  médiocre,  sortant  des 
mêmes  presses  que  le  Boyle  ci-dessous 
(no  1847).  L<L  sphère  du  titre  et  les  tètes 
de  profil  en  haut  de  l'avis  au  lecteur  se 
vérifient  exactement  sur  ce  dernier  vo- 
lume. Néanmoins  le  pseudonyme  de 
P.  le  Barbu  sert  ici  de  masque,  non 
point  à  Wolfgang,  mais  à  Henri  et 
Théod.  Boom,  libraires  à  Amsterdam. 
Nous  avons  sous  les  yeux  un  opuscule 
paru  la  même  année,  chez  les  mêmes 
éditeurs,  et  portant  la  même  sphère  : 

Ambassadb  extraordinaire  de  mylord 
Faucomberg  vers  quelques  princes  et 
Estats  d'Italie.  Par  le  S'  De  Hauterive. 
A  Amsterdam,  chez  H.  et  Th.  Boom,  167 1, 
pet.  in-i2,  de  6  ff.  limin.,  34  pp.  et  i  f. 
d'errata. 

h* Amoureux  Africain  a  reparu  en  1676 
avec  l'adresse,  cette  fois  non  déguisée, 
d'Amsterdam,  chez  Henry  et  Théodore 
Boom,  pet.  in-12,  de  285  pp.  et  i  f.  bl. 

Une  troisième  édition,  portant  la 
même  adresse,  a  vu  le  jour  en  1678. 
C'est  une  réimpression  ligne  pour  ligne 
de  la  précédente. 

1846.  Histoire  de  la  dernière 
révolution  des  Estats  du  Grand 
Mogol.  Dédiée  au  Roy,  par  le  sieur 
F.  Bbrnibr  médecin  de  la  faculté 
de  Montpellier.  Édition  nouvelle. 
Suivant  Vimprimé  à  Paris,  chez 
Claude  Barbin,  au  Palais,  sur  le 

63 


498 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1671). 


perron  de  la  sainte  Chapelle,  1671. 
Avec  privilège  du  Roy,  3  part,  en 
2  tom.  pet.  in-i2. 

T.  1 :  4  ff.  lirain.  —  182  pp.  —  1  ff.  bl.  —  Une  carte 
pliée  à  U  suite  des  limin. 

T.  II  :  Évétunum  particuliers,  ou  ce  qui  s* est 
passé  de  plus  considérable  après  la  guerre  pendant 
cinq  ans  ou  environ,  StC.  :  2  S.  limin.  (titre  et  i  f.  bl.)> 
—  201  pp.  (mal  chiffré  101).  ->  z  f .  bl. 

3«  part.  :  Suite  des  Mémoires  :  252  pp. 

Édition  passable,  citée  avec  Tadresse 
de  La  Haye  au  catal.  de  1674;  et  en 
effet  la  3«  part.,  intitulée  Suite  des  Mé- 
moires, porte  :  A  la  Haye,  chez  Amout 
Lurs,  le  fils,  1671.  Sur  la  copie  imprimée 
à  Paris. 

1847.  L'Excellence  de  l'amour 
divin  et  les  motifs  qui  nous  y 
peuvent  porter,  contenus  dans 
une  lettre  de  M'  Robert  Boyle, 
à  un  de  ses  amis.  Traduit  de 
l'anglois  par  le  sieur  de  Pierre- 
ville.  A  Amsterdam,  chez  Abraham 
Wolfgang,  proche  de  la  Bource,  à 
la  Foy,  1671,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  ff.  limin.  —  192  pp. 

1848.  Le  Cardinal  Mazarin, 
joué  par  un  Flamand.  Ou  relation 
de  ce  qui  se  passa  à  Ostende  le 
14  de  may,  de  Tannée  1658. 
A  Cologne,  chez  Pierre  Marteau, 
1671,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

16  ff.  limin.  -  131  pp. 

Livret  assez  rare,  cité  avec  l'adresse 
d'Amsterdam  au  catal.  de  1674. 

Le  récit  contenu  dans  ce  petit  volume 
est  parfaitement  authentique.  Le  traité 
(p.  62  et  ss.)  par  lequel  les  prétendus 
conjurés  s'engageaient  à  livrer  Ostende 
aux  mains  du  roi,  existe  encore  aux 
archives  communales  d'Ostende.  M.  le 
général  Guillaume,  qui  a  retrouvé  ce 
document  et  qui  ignorait  qu'on  l'eût 
publié  il  y  a  deux  siècles,   en  a  fait 


l'objet  d'un  article,  qui  a  para  dans  le 
t.  IV  de  la  Revue  d  histoire  et  d* archéo- 
logie (Bruxelles,  1862),  sous  un  titre  à  peu 
près  identique  à  celui  du  volume. 

Vend,  mar,  v.  (Derome)  46  iirs.  Pie- 
ters;  mar.  bl,  (Bauzonnet)  32  frs.  Bor- 
luut,  rev.  72  frs.  De  la  Villestretuc. 

1849.  Élomire,  c'est-à-dire  Mo- 
lière,  hypocondre,  ou  les  méde- 
cins vengez.  Comédie.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1671,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
Impr.  —  76  pp. 

Pièce  fort  rare,  que  Bru  net  et  M.  Pie- 
ters  attribuent  à  Daniel  Elzevier,  quoi- 
qu'elle soit  pour  sûr  étrangère  à  ses 
presses.  Il  est  vrai  que  les  tètes  de 
profil  en  haut  de  la  préface  ressemblent 
à  celles  de  Daniel;  mais  un  examen 
attentif  y  fera  découvrir  des  différences. 
Elles  appartiennent  à  Abr.  Wolfgang, 
et  se  vérifient  entre  autres  sur  la  Marie 
d* Anjou  de  1680;  la  sphère  est  celle  du 
Boyle  (no  1847). 

L'intitulé  est  en  partie  du  fait  du 
libraire.  L'édition  originale,  qui  porte 
le  nom  de  l'auteur,  à  paru  sous  ce  titre  : 
Élomire  hypocondre,  ov  les  médecins  vengez. 
Comédie,  Par  monsieur  le  Bovlanger  de 
Chalvssay,  A  Paris,  chez  Charles  de 
Sercy,  au  Palais,  1670,  avec  privilège 
du  Roy,  in-12.  On  sait  que  sur  les 
instances  de  Molière  cette  édition  fut 
saisie  et  mise  au  pilon. 

L'édition  d'Amsterdam  se  rencontre 
plus  difficilement  encore,  et  peut  passer 
pour  un  des  articles  les  plus  rares  de  la 
collection  elzevirienne.  L'exempl.  So- 
leinne,  mar,  r,  (Bauzonnet)  h.  124  mill., 
a  été  adjugé  successivement  58  frs. 
Borluut,  30  frs.  Pieters  et  155  frs.  De  la 
Villestreux.  Un  autre  exempl.  mar,  citr, 
(Trautz- Bauzonnet)  h.  126  mill.  390  frs. 
L.  de  Montgermont. 

1850.  La  fausse  Clélie,  histoire 
françoise,    galante   et   comique. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


499 


A  Amsterdam,  chez  Jaques  Wage-- 
naar,  1671,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  liinin.,  y  cotnpr.  le  front,  gravé  par  R.  de 
Hooghe  et  le  titre  impr.  —  32a  pp.  —  3  ff.  de  table. 

Ce  roman  est  de  Subligny.  Il  en  existe 
deux  réimpressions  hollandaises  :  la 
première,  à  Amsterdam,  chez  Jaques 
Waguenar,  1672,  pet.  in-12;  la  seconde, 
à  Nymègue,  chez  Régnier  Smetius,  1680, 
pet.  in-12.  Elles  ont  le  même  frontispice 
et  lé  même  nombre  de  pages  que  Tédit. 
de  1671.  Leur  titre  porte  :  Édition 
nouvelle. 

Vend,  mar.r.  (Stmier)  31  frs.  Pieters; 
mar.  citr.  (Bauzonnet-Trautz)  80  frs. 
Huillard. 

1851.  Histoire  du  ministère  du 
cardinal  Jules  Mazarin,  premier 
ministre  de  la  couronne  de  France. 
Descrite  par  le  comte  Galeazzo 
GuALDO  Priorato.  Dans  laquelle 
on  voit  les  succès  et  les  princi* 
paux  événemens  qui  lui  sont  arri- 
vésy  depuis  le  commencement  de 
son  gouvernement  jusques  à  sa 
mort.  A  Amsterdam,  chez  Henry 
et  Théodore  Boom,  1671,  3  vol. 
pet,  in-12. 

Marque  :  Apollon  arrosant ,  avec  la 
devise  :  Tandem  fit  surculus  arbor. 

T.  I  :  6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par 
R.  de  Hooghe,  le  titre  impr.  et  un  portrait  de 
Mazarin.  —  386  pp.  —  17  ff.  n.  ch.  de  table. 

T.  II  :  284  pp.  —  }o  ff.  de  table. 

T.  III  :  399  rP*  (niai  chiff.  499,  parce  que  la  pagin. 
aaute  de  la  p.  264  à  la  p.  363).  -  30  pp.  de  table.  — 
1  f.  bl. 

L'original  italien  avait  paru  deux  ans 
auparavant,  sous  la  rubrique  :  In  Co- 
lonia,  1669,  3  vol.  pet.  in-i2. 

1852.  Le  Berger  fidelle.  Traduit 
de  l'italien  de  Guarini,  en  vers 
françois.  A  Cologne,  chez  Pierre 
du  Marteau,  1671,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphlre. 

12  fi.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  A.  Blotel 


et  le  titre  impr.  —  573  pp.  —  i  f.  bl.  —  Chaque  acte  est 
précédé  d*one  gravure  comprise  dans  la  pagination. 

Jolie  édition,  qui  contient  le  texte 
italien  en  italiques  en  regard  de  la  tra- 
duction. Elle  sort  incontestablement  des 
presses  des  Hackius  à  Leyde,  comme 
on  le  voit  par  la  sphère,  les  tètes  de 
buffle,  etc.  Au  surplus  le  catal.  de  1674 
la  cite  avec  Tadresse  de  Leyde. 

L'édition  datée  de  Cologne,  chez  P.  dn 
Marteau,  1677,  pet.  in- 12,  est  une  copie 
exacte,  mais  très  inférieure,  de  celle  de 
1671;  elle  est  également  imprimée  par 
Hackius.  Il  existe  des  exemplaires  du 
texte  italien  seul,  in  Colonia,  1677,  pet. 
in-12,  de  260  pp.,  y  compr.  les  2  titres 
et  les  5  gravures;  et  des  exemplaires  du 
texte  français,  A  Cologne,  chez  P.  du 
Marteau,  1677,  pet.  in-12,  de  12  ff.  limin., 
y  compr.  les  deux  titres,  et  276  pp. 

La  traduction  est  de  Tabbé  de  Torche. 

1853.  L'Homme  de  qualité,  ou 
les  moyens  de  vivre  en  homme 
de  bien,  et  en  homme  du  monde. 
A  Amsterdam,  chez  Pierre  le 
Grand,  1 67 1 .  Sur  la  copie  imprimée 
à  Paris,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  ff.  limin.  —  230  pp.  ->  i  f .  blanc. 

Imprimé  en  gros  caractères,  par 
Abr.  Wolfgang,  dont  P.  le  Grand  est  le 
pseudonyme  habituel.  La  sphère  du 
titre  est  celle  du  Needham  de  1668. 

L'auteur  du  livre  se  nomme  de  Cha- 
lesme.  Il  a  signé  Tépître  dédicatoire  au 
prince  électoral  de  Brandebourg. 

1854.  La  Doctrine  militaire,  ov 
le  parfait  général  d*armée,  par  le 
sieur  de  la  Fontaine.  louxte  la 
copie  imprimée  à  Paris  chez  Es^ 
tienne  Loyson^  1671,  pet.  in-12. 

8  ff.  limin.  —  340  pp. 

Ce  volume,  attribué  mal  à  propos  aux 
presses  elzeviriennes  par  M.  Pieters,  a 
été  exécuté  par  Blaeu.  Il  est  cité  avec 
l'adresse  d'Amsterdam  au  catal.  de  1674. 


1 


500 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1671). 


1855.  Les  Fonctions  de  tous 
les  officiers  de  Tinfanterie  depuis 
celle  du  sergent  jusques  à  celle 
du  colonel...  Par  monsieur  De 
Lamont,  capitaine  et  major  de  la 
ville  de  Toulon.  louxte  la  copie 
imprimée  à  Paris,  chez  Gabriel 
Quinet,  1671,  pet.  in-12. 

aia  pp.  —  10  planches  pUées. 

Les  ponctions  du  capitaine  de  cava- 
lerie et  les  principales  de  ses  officiers 
subalternes...  Avec  un  abrégé  des  ordon- 
nances et  réglemens  du  Roy,  pour  la 
cavalerie,  depuis  Tannée  1661  jusques 
en  1669.  Et  Texercice  de  la  cavalerie. 
Par  le  sieur  B.  làuxte  la  copie  imprimée 
à  Paris,  chez  Gabriel  Quinet ,  167 1,  pet. 
in-i2,  de  150  pp.  et  4  planches  pliées. 

PRATIQUB  et  maximes  de  la  guerre, 
enseignant  les  charges  des  généraux, 
les  devoirs  de  tous  les  officiers  d*ar- 
mées...  par  Mons.  le  chevalier  de  la  Va- 
Hère.  louxte  la  copie  imprimée  à  Paris 
chez  Estienne  Loyson,  167 1,  pet.  in-i2, 
de  190  pp.  et  I  f.  blanc. 

Ces  trois  pièces,  également  imprimées 
par  Blaeu,  sont  ordinairement  réunies 
en  un  volume.  Elles  ne  forment  qu'un 
article  dans  le  catal.  de  1674,  où  elles 
sont  citées  avec  Tadresse  d'Amsterdam. 
Le  Si"  B.,  auteur  des  Fonctions  du  capi- 
taine de  cavalerie,  est  le  sieur  de  Birac; 
du  moins  ce  nom  se  lit-il  sur  le  titre  de 
la  réimpression  de  1675. 

Cette  réimpression,  beaucoup  moips 
belle,  a  paru  à  La  Haye,  Jouxte  la 
copie  etc.,  1675,  3  part,  en  i  vol.  pet. 
in-12,  de  6  if.  limin.,  y  compr.  les  deux 
titres,  141  pp.  et  i  f.  bl.  ;  204  pp.  ;  190  pp. 
et  I  f.  bl.  Elle  est  ornée  d'un  joli  fron- 
tispice, gravé  par  R.  de  Hooghe,  et  por- 
tant l'adresse  du  libraire  :  chez  Arnoud 
Leers. 

1856.  Le  Secrétaire  incognu. 
Contenant  des  lettres  sur  diverses 
sortes  de  matières,  composées 
par  le  sieur  B.  Pielat.  Livre  pro- 
pre au  profit  et  au  divertissement 


de  toute  sorte  d'esprit.  A  Amster- 
dam, pour  J.  J.  Waesberge,  1671, 
2  part,  en  i  vol.  pet.  in-ia. 

8  ff.  limin.,  dont  le  dcm.  est  blanc  —  436  p^  — 
6  ft  n.  cb.  ponr  rindex.  —  La  ■ecoodt  pntk  ai 
intitulée  : 

Cinquante  exemples  méthodiques  pour 
disposer  à  discourir  facilement  des  cho- 
ses naturelles,  politiques,  et  morales  soit 
en  public  soit  en  conversation.  Par  le 
sieur  B.  Pielat.  A  Amsterdam^  J.J.  Wm- 
bergen,  167 1,  pet.  in- 12,  de  36  fil  n.  ch. 

Ouvrage  dédié  par  l'auteur  •  à  Son 
Altesse  monseigneur  le  prince  d'Orange.  • 

1857.  La  Princesse  de  Mont- 
pensier.  louxte  la  copie  à  Paris, 
chez  Thomas  Jolly,  au  Palais,  ions 
la  petite  salle,  aux  armes  d*Hol^ 
lande  et  à  la  Palme,  i6ji,  pet. 
in-12. 

113  pp.  —  I  f .  blanc. 

Imprimé  en  gros  caractères,  et  cité 
avec  l'adresse  d'Amsterdam  au  cataL 
de  1674.  L'édition  originale  de  ce  roman, 
qui  est  de  M«  de  La  Fayette,  avait  paru 
à  Paris,  1662,  in -8. 

1858.  Racconto  deli'  accidente 
occorso  in  Roma,  fra  la  famiglia 
dei  signor  dvca  di  Creqvi  et  la 
militia  Corsa  nel  1662.  In  Monte 
Chiaro,  appresso  Gio.  Battista 
Vero,  1671,  pet.  in-i2- 

336  pp.  en  tout. 

C'est  sans  doute  l'original  italien  de 
la  Relation  citée  ci-dessus  (n^  1840).  On 
l'attribue  à  l'abbé  N.  Salveti.  L'édition, 
bien  exécutée  en  gros  caractères,  sort 
probablement  des  presses  de  Blaeu,  qui 
en  cette  même  année  a  publié  deux 
autres  volumes  sous  la  rubrique  :  In 
Monte  Chiaro,  appresso  G.  B.  Vero{n^  1S62 
et  1863). 

Une  réimpression  textuelle,  avec  le 
même  nombre  de  pages,  a  paru  en  1679. 

1859.  Recueil  des  actions  et 
parolles  mémorables  de  Philippe 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


501 


second  roy  d'Espagne,  surnommé 
le  Prudent. Traduit  de  l'espagnol. 
A  Cologne,  chez  Pierre  Marteau, 
1671,  pet.  in-ia. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.  —  340  pp. 

Édition  passable,  indiquée  avec  l'a- 
dresse d'Amsterdam  dans  le  catal. 
de  1674.  C'est  la  traduction  du  livre  de 
Porreno,  los  dichos  y  hechos  del  rey  Phc- 
lipe  II f  En  Brusselas,  Fr.  Foppens,  1666, 
pet.  in-i2,  mais  ne  comprenant  que  qua- 
torze chapitres  sur  les  dix-huit  dont  se 
compose  l'original. 

1860.  Relation  contenant  l'his- 
toire de  l'Académie  françoise, 
par  M.  P.  Seconde  édition.  louxte 
la  copie,  imprimée  à  Paris,  chez 
Augustin  Courbé,  1671,  pet.  in-12. 

I  f .  (titre).  —  254  PP« 

Jolie  édition,  qu'on  attribue  commu* 
nément  à  Daniel  Elzevîer,  mais  qui  a 
été  imprimée  par  Blaeu.  Elle  est  citée 
avec  l'adresse  d'Amsterdam  dans  le 
catal.  de  1674,  et  portée,  mais  sans  l'asté- 
risque, dans  celui  de  1681.  Vend.  mar.  hr, 
(Hardy)  h.  131  mill.  49  frs.  L.  de  Mont- 
germont. 

Cette  Relation,  qui  parut  originaire- 
ment à  Paris,  P,  Le  Petit,  1653,  in-8,  est 
du  célèbre  Pellisson. 

1 86 1 .  Zayde,  histoire  espagnole, 
par  monsieur  de  Sbgrais.  Avec 
un  traitté  de  l'origine  des  romans, 
par  monsieur  Huet.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1671, 
3  part,  en  i  vol.  pet.  in-8. 

Marque  :  U  Quœrendo. 

68  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  R.  de  Hoogbe 
et  le  titre  impr.  —  154  pp.  pour  la  i«  partie  du  roman. 
"  164  pp.,  y  coinpr.  un  titre  spécial,  pour  la  a*  partie. 

Bien  que  ce  volume  soit  in-8,  nous 
Tadmettons,  à  l'exemple  de  Brunet,  dans 
la  collection  elzevirienne.  Zayde  a  sa 
place  marquée  à  côté  des  deux  autres 
romans  de  M^  de  La  Fayette,  la  Princesse 


de  Montpensier  et  la  Princesse  de  Clèves; 
d'autant  plus  que  les  dimensions  du 
livre  n'excèdent  pas  celles  de  certains 
in- 12  imprimés  par  les  Elzevier. 

1862.  La  Vita  di  Cesare  Bor- 
gia,  detto  poi  il  duca  Valentino, 
descritta  da  Tomaso  Tomasi.  In 
Monte  Chiaro,  appresso  Gio.  Bap^ 
tista  Vero,  1671,  pet.  in-12. 

423  pp.  en  tout.  —  11  est  à  remarquer  .que  la  pagi- 
nation commence  par  erreur  à  la  p.  13,  quoique  let 
limin.  ne  comptent  que  4  feuilleta;  lea  signatures  se 
suivent  exactement. 

M.  Pieters  et  Brùnet  attribuent  ce 
volume  aux  presses  elzeviriennes  d'Am- 
sterdam. Il  sort  -positivement  de  celles 
de  Blaeu,  comme  l'ont  reconnu  depuis 
longtemps  Motteley  et  Millot.  L'argu- 
ment qu'on  voudrait  tirer  du  catal.  offic. 
de  1681,  où  cet  article  figure  avec  l'asté- 
risque, est  ici  sans  valeur.  Une  foule  de 
livres,  exécutés  dans  diverses  officines, 
sont  dans  le  même  cas.  Ainsi  le  Frossar- 
dus  et  Cominaus  de  1656,  les  Ragguagli  de 
Boccalini  de  1669,  une  partie  des  œuvres 
de  G.  Vossius,  ont  la  réclame  elzevi- 
rienne,  bien  qu'imprimés  par  Blaeu  et 
portant  son  nom.  Daniel  doit  avoir 
acquis  une  partie  du  fonds  de  cet  édi- 
teur, soit  à  la  suite  du  terrible  incendie 
qui  éclata  chez  Blaeu  en  février  1672, 
soit  après  la  mort  de  Blaeu,  qui  suivit 
de  près  (déc.  1673).  Quoi  qu'il  en  soit, 
les  fleurons  et  lettres  grises  qui  ornent 
le  volume  démontrent  jusqu'à  l'évidence 
qu'il  a  été  exécuté  par  Blaeu,  et  rien  ne 
peut  prévaloir  contre  un  témoignage 
aussi  positif. 

Vend,  non  rogné,  35  frs.  Desbarreaux- 
Bernard;  un  autre  exempl.  non  rogné, 
mar.  v.  (Duru),  est  coté  60  frs.  catal. 
Potier,  1860,  no  2415. 

1863.  La  Vie  de  César  Borgia, 
appelle  du  depuis  le  dvc  de  Va- 
lentinois,  descrite  par  Thomas 
Tomasi.  Traduit  de  Vitalien,  im^ 
primée  à  Monte  Chiaro,  chez  Jean 
Baptiste  Vero,  1671,  pet.  in-12. 

495  pp.  en  tout. 


502 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1671-72). 


Traduction  de  Tarticle  précédent. 
L'édition,  parfaitement  exécutée  et  que 
Daniel  n'aurait  pas  désavouée,  sort 
également  des  presses  de  Blaeu. 

Vend.  mar.  r.  (Cape)  34  frs.  Giraud, 
50  frs.  Solar;  vél.  h.  132  mill.  26  frs. 
HuillArd;  non  TOgnéfC.  de  Russie  (Héring) 
44  frs.  50  c.  Pixerécourt,  rev.  60  frs. 
Pieters;  non  rogné,  v,  ant,  120  frs.  De 
la  Villestreux. 

1864.  Cincq  dialogues  faits  à 
l'imitation  des  anciens,  par  Ora- 
tius  TuBBRO.  I.  De  la  philosophie 
sceptique.  II.  Le  Banquet  scepti- 
que. III.  De  la  vie  privée.  IV.  Des 
rares  et  éminentes  qualités  des 
asnes  de  ce  temps.  V.  De  la  di- 
versité des  religions.  A  Mons, 
chez  Paul  de  la  Flèche,  1671,  pet. 
in-i2. 

333  pp.  en  toat. 

C'est  encore  Blaeu  qui  a  imprimé  ce 
joli  volume,  cité  avec  l'adresse  d'Am- 
sterdam au  catal.  de  1674.  On  sait  que 
Tauteur  de  ces  dialogues  est  La  Mothe 
le  Vayer. 

1672. 

1865.  Les  Avantures  ou  mé- 
moires de  la  vie  de  Henriette- 
Sylvie  De  Molière.  Suyvantla  copie 
imprimée  à  Paris,  1672,  6  part, 
en  I  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Qucerendo. 

!•  et  2«  part.  :  z68  pp.  —  3e  et  4«  part.  :  164  pp.  et 
2  ff.  bl.  —  5*  et  6«  part,  (datées  1674)  :  192  pp.  -  Lci 
titres  particuliers  soot  compris  dans  la  pagioation. 

La  plupart  des  bibliographes,  y  com- 
pris les  derniers  éditeurs  du  Dictionnaire 
des  anonymes,  ont  attribué  ce  roman,  sur 
la  foi  de  Barbier,  à  un  littérateur  du 
nom  de  d'Alègre.  Ils  n'ont  pas  remar- 
qué que  Barbier  est  revenu  plus  tard 
sur  cette  opinion  (n©  11448),  et  qu'il 
a  déclaré  ajouter  foi  à  l'assertion  de 
Leris,  qui  fait  honneur  de  la  Vie  de 
Henriette  Sylvie  de  Molière  à  Subligny.  Il 


est  difficile  en  effet  d'admettre  que 
d'Alègre,  qui  écrivait  encore  en  1735, 
soit  l'auteur  d'un  livre  paru  soixante- 
trois  ans  auparavant.  Aujourd'hui  on 
s'accorde  généralement  à  l'attribuer  à 
Mad.  de  Villedieu.  (Voir  entre  autres 
VAthenaum  du  2  juill.  1853,  art.  de 
S.  Clogenson.) 

Il  paraît  qu'il  y  a  deux  éditions  sous 
cette  date,  du  moins  nous  avons  eu  sous 
les  yeux  deux  exemplaires  de  tirages 
différents  de  la3«  et  4«  parties,  datées 
dans  l'un  1672,  dans  l'autre  1674. 

Quoiqu' assez  insignifiant,  ce  roman 
ne  laisse  pas  d'être  recherché.  Vend. 
mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet)  62  frs.  Che- 
deau  ;  véL  46  frs.  Pieters,  rev.  So  frs.  De 
la  Villestreux  ;  mar*  r.  (Koehler)  170  frs. 
Benzon;  mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  130  mill.  285  frs.  L.  de  Montgermont; 
mar,  or»  (Thibaron)  h.  130  mill.  190  frs. 
même  vente. 

1866.  De  la  connoissance  des 
bons  livres 9  ou  examen  de  plu- 
sieurs autheurs.  A  Amsterdam, 
chez  Henry  et  Théodore  Boom, 
1672,  pet.  in-i2. 

Marque  :  Apollon  arrosant  un  arbre  ^ 
avec  la  devise  :  Tandem  fît  surculus 
arbor. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
itnpr.  —  472  pp. 

L'auteur  de  ce  livre,  passablement 
imprimé,  est  Charles  Sorel.  Motteley  a 
signalé  sous  la  même  date  une  autre 
édition,  dont  les  liminaires  seuls  sont 
d'impression  hollandaise.  Elle  est  inti- 
tulée :  De  la  connoissance  des  bons  livres, 
avec  plusieurs  traitez  par  le  S^  Du  Cros, 
citoyen  de  la  république  de  Venise  ei  histo- 
riographe, A  Amsterdam,  chez  Thomas 
de  la  Cour,  1672,  in-i2  (à  la  Sphère),  de 
8  ff.  limin.  et  429  pp.  En  effet  les  8  ff. 
limin.  ont  été  réimprimés;  le  corps  de 
l'ouvrage  est  de  l'édition  originale, 
parue  à  Paris,  chez  Pralard,  1671,  in-12. 

L'ouvrage  de  Ch.  Sorel  a  fourni  au 
marq.  Du  Roure  la  matière  d'un  piquant 
article,  dans  VAnaUcta  Biblion,  t.  II, 
p.  321  et  ss. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


503 


1867.  Le  Couronnement  de  So- 
leîmann,  troisième  roy  de  Perse, 

^et  ce  qui  s'est  passé  de  plus 
mémorable  dans  les  deux  pre- 
mières années  de  son  règne.  Se- 
conde édition,  revue  et  corrigée 
de  plusieurs  fautes.  louxte  la  copie 
imprimée  à  Paris,  par  CL  Barbin, 
1672,  pet.  in-i2. 

309  pp.,  y  cotnpr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr. 

Cette  relation  est  la  première  œuvre 
du  célèbre  voyageur  J.  Chardin.  Elle  a 
précédé  de  quinze  ans  le  récit  de  son 
voyage  en  Perse.  Je  ne  l'ai  pas  vue, 
mais  elle  est  citée  dans  les  catal.  Millot 
et  De  la  Villestreux.  Ce  dernier  exempl. 
a  été  vendu  tnar.  bl.  (Hardy)  95  frs. 

L'édition  originale  est  de  Paris, 
CL  Barbin,  1671,  in-8. 

1868.  La  Vie  dv  général  Monk, 
dvc  d'Albemarle,  etc.  le  restaura- 
teur de  Sa  Majesté  Britannique, 
Charles  Second.  Traduit  de  Tan- 
glois  de  Thomas  Gvmble,  doc- 
teur en  théologie,  et  autrefois  un 
des  chapelains  du  général.  A  Lan-- 
dres,  chez  Robert  Scot,  1672,  pet. 
in-i2, 

6  ff.  limin.  —  406  pp.  —  x  f .  bt.  —  Au  vo  da  60  f. 
limin.  un  portrait  gravé  de  Monk. 

Jolie  édition,  citée  avec  l'adresse 
d'Amsterdam  au  catal.  de  1674,  et  pro- 
venant des  presses  de  Blaeu.  La  traduc- 
tion est  de  Guy  Miége,  qui  a  signé 
l'épître  dédicatoire  au  duc  d'Albemarle. 

Vend,  non  rogné,  mar,  bl,  (Trautz- 
Bauzonnet)  151  frs.  La  Bédoyère,  rev. 
150  frs.  De  la  Villestreux. 

i86g.  L'Examen  des  esprits 
pour  les  sciences.  Où  se  montrent 
les  différences  des  esprits,  qui  se 
trouvent  parmy  les  hommes,  et  à 
quel  genre  de  science  un  chacun 
est  propre  en  particulier.  Com- 
posé par  Jean  Huarte,  médecin 


espagnol.  Et  augmenté  de  plu- 
sieurs additions  nouvelles  par 
l'auteur  selon  la  dernière  impres- 
sion d'Espagne.  Le  tout  traduit 
de  l'espagnol,  par  François  Savi- 
nien  d'Alquié.  A  Amsterdam, 
chez  Jean  de  Ravestein,  1672,  pet. 
in-i2. 

32  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  R.  de 
Hooghe  et  le  titre  impr.  —  629  pp.  —  i  f.  bl. 

Volume  imprimé  à  Amsterdam  par 
J.  de  Jonge,  et  dont  il  n*est  pas  rare  de 
rencontrer  des  exemplaires  non  rognés. 
Vend,  en  cette  condition  23  frs.  La  Bé- 
doyère. 

On  peut  joindre  également  à  la  col- 
lection eizevirienne  l'édition  du  texte 
espagnol  publiée  par  le  même  libraire, 
en  Amsterdam,  en  la  officina  de  Juan  de 
Ravestein,  1662,  pet.  in- 12,  de  6  ff.  limin. 
et  420  pp.,  de  préférence  à  celle  qui 
avait  paru  à  Leyde,  en  la  oficina  de  luan 
Maire,  1652,  pet.  in- 12,  de  8  ff.  limin.  et 
464  pp. 

1870.  La  Messe  trouvée  dans 
l'Écriture,  Cologne,  1672,  pet. 
in-i2« 

Nous  n'avons  pas  rencontré  ce  livret, 
que  Brunet  cite  comme  impression  hol- 
landaise. La  première  édition  parut  à 
Rouen,  1647,  pet.  in-8,  et  il  en  existe 
plusieurs  réimpressions. 

•  Dans  ce  pamphlet,  écrit  en  forme 
de  dialogue,  Lucas  Jansse,  écrivain  pro- 
testant, tourne  en  ridicule  le  P.  Véron, 
pour  avoir,  dans  l'édition  faite  à  Paris, 
en  1646,  de  la  Bible  de  Louvain,  tra- 
duit le  commencement  du  verset  2  du 
chap.  XIII  des  Actes  des  Apôtres  (quum 
autem  illi  sacrificarint  domino)  par  :  eux 
disant  la  messe  au  Seigneur,  Pour  prévenir 
les  poursuites  du  parlement  de  Rouen, 
l'auteur  retira  de  la  circulation  les 
exemplaires  qu'il  avait  distribués.  » 

187 1.  Pensées  de  M.  Pascal 
sur  la  religion  et  sur  quelques 
autres  sujets  qui  ont  esté  trouvés 


504 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1672-73). 


après  sa  mort  parmy  ses  papiers. 
A  Amsterdam,  chez  Abraham  Wolf" 
ganck.  Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  1672,  pet.  in-12. 
Marque  :  le  Quarendo. 

24  ff.  limin.  >-  256  pp.  —  10  fif.  n.  ch.  pour  la  Uble. 

Édition  fort  bien  exécutée  et  devenue 
assez  rare.  Le  même  volume  contient 
ordinairement  une  seconde  partie  inti- 
tulée : 

Discours  sur  les  Pensées  de  Pascal, 
où  Ton  essaye  de  faire  voir  quel  estoit 
son  dessein,  avec  un  autre  discours  sur 
les  preuves  des  livres  de  Moyse.  Amst.^ 
Ahr.  Wolfganck,  Suiv.  la  copie  imprimée 
à  PariSt  1673,  de  2  fF.  et  119  pp. 

Ce  Discours  est  de  Filleau  de  La 
Chaise;  il  est  imprimé  sur  l'édition  de 
Paris,  G,  Desprez,  1672,  in-12. 

n  existe  une  réimpression  des  deux 
parties,  sous  la  date  de  1677,  faite  page 
pour  page  et  ligne  pour  ligne  sur  la 
précédente  et  à  peu  près  aussi  belle. 
Quant  à  l'édition  Suivant  la  copie  impri- 
mie  à  PariSf  1679,  pet.  in-i2,  elle  a  vu  le 
jour  à  Bruxelles  et  nous  la  décrirons  en 
son  lieu. 

1872.  Histoire  de  l'état  présent 
de  l'empire  Ottoman  :  contenant 
les  maximes  politiques  des  Tvrcs; 
les  principaux  points  de  la  reli- 
gion mahométane,  ses  sectes,  ses 
hérésies  et  diverses  sortes  de  reli- 
gieux; leur  discipline  militaire, 
avec  une  supputation  exacte  de 
leurs  forces  par  mer  et  par  terre, 
et  du  revenu  de  l'État  ;  traduite  de 
l'anglois  de  M'  Ricaut,  écuyer... 
Par  monsieur  Briot.  Augmentée 
d'une  seconde  partie.  A  Amster- 
dam, chez  Abraham  Wol/gank, 
1672,2  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

i«  part.  :  12  ff.  limin.  —  726  pp.  —  4  ff.  n.  ch. 
20  part,  (contenant  V Ambassade  de  GauUier  de 
Leslie  à  la  Porte)  :  222  pp. 

On  trouve  ordinairement  à  la  fin  du 
volume  une  pièce  intitulée  : 


Journal  de  M.  Colier,  résident  à  la 
Porte  pour  messieurs  les  Estats  géné- 
raux des  Provinces- Unies.  Trad.  du 
flamand.  1672,  de  96  pp. 

Il  existe  deux  éditions  antérieures  de 
cette  Histoire,  Amsterdam,  Wol/gank, 
1670  et  167 1,  pet.  in-12.  Tune  et  Tautre 
de  498  pp.  et  3  fF.  de  table.  Mais  on 
accorde  la  préférence  à  celle  de  1672, 
malgré  1* infériorité  des  épreuves  des 
figures,  parce  qu'elle  contient  une  se- 
conde (et  souvent  une  troisième)  partie 
qui  n*est  pas  dans  les  précédentes.  Parmi 
les  nombreuses  réimpressions  on  dis- 
tingue celle  de  Cologne,  chez  Pierre  du 
Marteau,  1676,  pet.  in-12,  laquelle  con- 
tient également  les  trois  pièces  énumé- 
rées  ci-dessus. 

L'ouvrage  de  Ricaut  est  sans  con- 
tredit le  meilleur  que  Ton  eût  alors  sur 
la  Turquie,  et  il  se  lit  encore  avec 
intérêt. 

L'édition  originale  de  la  traduction 
de  Briot  est  de  Paris,  Seb.  Mahre-Cra- 
moisy,  1670,  in-4. 

1873.  Cours  de  chymie  de 
P.  Thibaut  dit  Le  Lorrain,  dis- 
tillateur ordinaire  du  Roy,  corrige 
de  plusieurs  fautes.  Dernière  édi- 
tion. Suivant  la  copie  à  Paris.  Et 
se  vendent  à  L^de,  chés  Amavd 
Dovde,  marchand  libraire  proche 
r Académie,  1672,  pet.  in-12. 

414  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr. 
—  15  ff.  n.  ch.  de  table. 

Assez  jolie  édition,  qui,  d*après  le 
fleuron  de  la  p.  7,  nous  paraît  sortir  de 
Tofilcine  de  G.  Chrestien  à  Leyde.  Vend. 
mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet)  82  frs. 
Solar;  non  rogné,  d.  rel.  (Closs)  13  frs. 
Pieters,  rev.  31  frs.  De  la  Villestreux. 

1673. 

1874.  Advis  fidelle  aux  vérita- 
bles Hollandois,  touchant  ce  qui 
s'est  passé  dans  les  villages  de 
Bodegrave  et  Swammerdam,   et 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


505 


les  cruautés  inoûies,  que  les 
François  y  ont  exercées;  avec  un 
mémoire  de  la  dernière  marche 
de  l'armée  du  roy  de  France  en 
Brabant  et  en  Flandre.  1673,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

I  f.  (titre).  —  298  pp. 

II  y  a  sous  la  même  date  une  édition 
în-4,  ornée  de  huit  belles  estampes  de 
Romain  de  Hooghe.  L*une  et  l'autre 
sortent  incontestablement  des  presses 
des  frères  Steucker,  et  en  effet  elles  sont 
citées  dans  le  catal.  de  1674  avec 
l'adresse  de  La  Haye.  Un  exempl.  non 
rogné  de  Tédit.  in-4,  41  frs.  La  Bé- 
doyère. 

Barbier  attribue  VAdvis  fidelle  à  Abr. 
de  Wicquefort.  Mais  on  a  élevé  des 
douter  en  Hollande  au  sujet  de  cette 
attribution.  (Voir  la  note  de  Tydeman, 
dans  Gesckied,  des  Vaderlands  de  Bilder- 
dijk,  t.  XI,  p.  276,  et  la  revue  de  Nu' 
vorscheff  t.  IX,  p.  333  et  t.  X,  p.  172.) 

Le  Marq.  Du  Roure  a  consacré  à  ce 
volume  un  article  dans  VAnalecta  Bi- 
blion,  t.  II,  p.  326. 

1875.  Le  Mercure  galant,  con- 
tenant plusieurs  histoires  vérita- 
bles, et  tout  ce  qui  s'est  passé 
depuis  le  premier  janvier  1672 
jusques  au  retour  du  Roy.  Sut" 
vant  la  copie  imprimée  à  Paris,  chez 
Claude  Barbin,  1673,  4  part,  pet. 
in-i2. 

Le  catal.  de  1674  cite  le  Mercure 
galant,  Amst.,  1674,  4  part,  in-12.  Et  en 
effet  il  existe,  sous  le  titre  transcrit  ci- 
dessus,  une  édition  en  4  part.,  ayant, 
suivant  le  catal.  de  M.  Walther,  108, 
102,  125  et  114  pp. 

Une  autre  édition,  sous  le  même  titre, 
ne  renferme  que  3  parties,  savoir  :  t.  I, 
6  ff.  limin.  et  108  pp.;  t.  II,  12  ff.  limin., 
1Z4  pp.  et  I  f.  bl.;  t.  III,  131  pp.  et  5  pp. 
de  tables. 

Enfin  il  existe  une  édition,  aussi  en 


3  vol.,  signée  :  à  Paris,  chez  Claude 
Barbin,  au  Palais,  sur  le  second  perron  de 
la  S,  Chapelle,  1673,  t.  I,  10  ff.  limin., 
170  pp.  et  I  f.  bl.;  t.  II,  153  pp.,  13  pp. 
de  table  et  i  f.  bl.;  t.  III,  171  pp.  et 
8  pp.  de  table,  laquelle  sort  positive- 
ment des  presses  de  Ph.  Vleugart  à 
Bruxelles. 

La  publication  du  Mercure  galant, 
interrompue  durant  les  années  1675  et 
1676,  fut  reprise  à  Paris  en  1677.  J'ignore 
si  Tannée  1677  *  ^^^  réimprimée  en 
Hollande,  mais  j'ai  rencontré  un  recueil 
intitulé  : 

Le  nouveau  Mercure  galant  conte- 
nant tout  ce  qui  s'est  passé  de  curieux 
au  mois  de  janvier  de  l'année  1678.  Sut' 
vant  la  copie  imprimée  à  Paris,  au  Palais, 
l'an  1678,  20  part.  pet.  in-12  (de  janv. 
1678  à  août  1679). 

Il  est  probable  que  ce  recueil  aura  été 
continué.  La  première  partie  seule  (com- 
prenant le  mois  de  janvier  1678),  reliée 
en  mar.  r.  (Hardy)  a  été  portée  à  60  frs. 
L.  de  Montgermont.  A  ce  compte  les 
vingt  parties  devraient  valoir  environ 
1200  frs.  Si  le  hasard  les  présentait  dans 
quelque  vente,  je  doute  qu'on  en  ob- 
tienne le  centième  de  ce  prix. 

1876.  Abrégé  chronologique 
de  l'histoire  de  France,  par  le 
S'  de  Mezeray,  historiographe 
de  France.  Divisé  en  six  tomes. 
A  Amsterdam,  chez  Abr,  Wolf- 
gang,  près  de  la  Bourse,  Tan  1673, 

4  tom.  en  6  vol.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo, 

T.  1 :  8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le  titre 
impr.  et  le  portrait  de  Louis  XIV.  —  414  pp.  ~  x  f .  bl. 
—  13  ff.  pour  la  table. 

T.  II  (daté  1674)  :  2  ff.  limin.  —  pp.  415  à  847.  — 
38  pp.  pour  la  table.  —  x  f .  bl. 

T.  III  (daté  1673)  :  3  ff.  limin.  —  35X  pp.  —  26  pp. 
de  table. 

T.  IV  (daté  X673)  :  i  f.  (titre).  -  pp.  351  à  723.  — 
X3  ff.  de  table.  —  i  f .  bl. 

T.  V  (daté  1674)  :  2  ff.  limin.—  357  pp.  —  i  f .  bl.— 
21  ff.  de  table.  —  x  f .  bl. 

T.  VI  (daté  1674)  :  2  ff.  limin.  —  453  pp.  —  i  f.  bl.  — 
16  ff.  de  table. 

'  On  ajoute  à  ces  six  volumes  le  suivant  : 
Histoire   de    France  avant  Clovis. 

64 


5o6 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1673-74). 


L^origine  des  François  et  leur  establis- 
sèment  dans  les  Gaules,  Testât  de  la  re- 
ligion, et  la  conduite  des  églises  dans  les 
Gaules,  jusqu'au  règne  de  Clovis.  Par  le 
Sr.  de  Me^eray  (le  Quarendo),  A  Amster- 
dam,chez  Abr,  WolfgangfVsin  1688,  in-i2, 
de  4  if.  limin.,  y  compr.  les  deux  titres, 
562  pp.  et  15  ff.  de  table. 

Édition  la  plus  recherchée  de  TAbrégé 
de  Mezeray.  Vend,  mar,  bL  (Muller) 
320  frs.  Pieters;  mar.  r.  (Duru)  h. 
158  mill.  451  frs.  Chenu  ;  mar.  bl.  (Thou- 
venin)  185  frs.  Yemeniz;  mar.  v.  (Cape) 
230  frs.  De  la  Villestreux  ;  mar.  r.  doublé 
de  mar.  (Du  Seuil)  550  frs.  Pixerécourt, 
rev.  2000  frs.  Pichon;  mar.  r.  (Hardy) 
300  frs.  L.  de  Montgermont  ;  mar.  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  153  mill.  695  frs. 
en  juin  1876. 

1877.  Ne  pas  croire  ce  qu'on 
void,  histoire  espagnole.  Suyvant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  1673, 
2  part,  en  1  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Quœrendo. 

288  pp.  en  tout.  —  Un  titre  à  la  sphère  après 
la  p.  148. 

Ce  petit  roman  est  de  E.  Boursault, 
l'auteur  dramatique.  L'édition  originale 
a  paru  à  Paris,  Cl.  Barbin,  1670,  2  vol. 
in-i2. 

1878.  La  Religion  des  Hollan- 
dois,  représentée  en  plusieurs 
lettres  écrites  par  un  officier  de 
l'armée  du  Roy,  à  un  pasteur  et 
professeur  en  théologie  de  Berne. 
A  Cologne^  chez  Pierre  Marteau, 
1673,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

142  pp.  —  z  f .  bl. 

11  y  a  sous  la  même  date  et  la  même 
rubrique  une  édition  sans  la  sphère,  de 
144  pp.  en  tout.  Elle  nous  parait  sortir 
des  presses  belges,  et  c'est  probable- 
ment l'originale.  Mais  l'édition  à  la 
sphère,  imprimée  à  Amsterdam,  est  plus 
jolie  et  le  papier  est  de  meilleure  qualité. 

L'auteur  est  un  ancien  ministre  pi^- 
testant,   devenu    officier,  du    nom    de 


Stoupe.  Son  principal  grief  contre  les 
Hollandais  est  fondé  sur  la  tolérance 
dont  ils  usaient  en  matière  de  religion. 
Nous  décrirons  ci-après  (no  1889)  une 
réponse  à  ce  libelle. 

1674. 

1879.  De  la  charge  des  gou- 
verneurs des  places,  par  messire 
Antoine  De  Ville,  chevalier. 
Dernière  édition,  reveuë,  cor- 
rigée et  mise  en  meilleur  ordre. 
A  Amsterdam,  chez  Abraham  Wolf- 
gang,  1674,  in-i2. 

Marque  :  le  Quœrendo. 

6  ff.  limin.  —  S03  pp.  —  12  ff.  de  table. 

Cette  édition,  d'un  format  plus  grand 
que  rin-i2  elzevirien  ordinaire,  ne  se 
joint  à  la  collection  qu'à  défaut  de  celle 
de  1640'  (no  498),  qui  est  un  véritable 
elzevier.  Vend,  non  rogné, mar.  r.  (Cape) 
40 frs.  Pieters;  non  rogné,  v.f.  (Niedrée) 
30  frs.  De  la  Villestreux. 

1880.  Doutes  sur  la  langue 
françoise  proposez  à  messieurs  de 
l'Académie  françoise  par  un  gen- 
tilhomme de  province.  i4  La  Haye, 
chez  Arnoui  Leers,  1674.  Suivant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  pet. 
in-i2. 

4  ff.  limin.  —  281  pp.—  15  pp.  n.  ch.  pour  les  tabla. 

Jolie  réimpression,  faite  à  La  Haye, 
d'un  volume  paru  la  même  année  à 
Paris,  chez  Cramoisy,  in-i2.  L'auteur  est 
le  P.  Bouhours. 

1881.  Nouvelles  Œuvres  de 
monsieur  Le  Pays.  A  Amsterdam^ 
chez  Abr.  Wolfgank.  Suivant  U 
copie  de  Paris,  1674,  2  tom.  en 
I  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Quœrendo. 

i«  part.  :  8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  215  pp. 

2«  part.  :  4  ff.  limin.  —  238  pp.  —  i  f.  bl. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


507 


Volume  qui  se  joint  aux  Amitiex^ 
amours  et  amourettes  du  même  auteur,  et 
que  Wolfgang  a  réimprimé  page  pour 
page  en  1677  et  en  1687. 

1882.  Relation  des  troubles 
arrivez  dans  la  cour  de  Portugal 
en  Tannée  1667.  et  en  Tannée 
1668.  Où  Ton  voit  la  renoncia- 
tion d'Alfonse  VI.  à  la  couronne  ; 
la  dissolution  de  son  mariage 
avec  la  princesse  Marie  Françoise 
Isabelle  de  Savoye;  le  mariage 
de  la  mesme  princesse  avec  le 
prince  D.  Pedro  régent  de  ce 
royaume;  et  les  raisons  qui  en 
ont  esté  alléguées  à  Rome  pour 
en  avoir  dispense.  A  Amster^ 
dam,  suivant  la  copie,  1674^  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

1  f.  (titre).  —  272  pp. 

Jolie  édition,  sans  fleurons,  imprimée 
probablement  par  A.  Wolfgang;  la 
sphère  est  celle  du  Boileau  de  1675. 
L*ouvrage  est  attribué  par  Barbier  à 
Blouin  de  la  Piquetierre.  Suivant  Brunet 
(t.  II,  col.  297),  il  est  tiré  d'un  livre  por- 
tugais de  F.  Correa  de  Lacerda,  Catastro- 
phe  de  Portugal,  Lisboa,  1669,  pet.  in-4. 

1883.  Relation  des  violences 
exercées  par  les  François  au  Pa- 
latinat,  à  la  fin  de  Tannée  1673. 
&  au  commencement  de  celle  de 
1674.  Avec  diverses  lettres  de 
S.  A.  El.  Palatine  à  S.  M.  Imp. 
à  M'  le  duc  d'Orléans,  au  mar- 
quis de  Béthune  &c.  et  leurs  ré- 
ponses. A  quoy  on  a  joint  la 
lettre  de  M'  Verjus  à  S.  A.  Mr.  le 
duc  de  Wolffenbuttel.  A  Cologne, 
1674,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

84  pp.  -  - 18  pp.  pour  U  Lettre  de  A/r  de  (sic)  Verjus. 


—  Aa  bas  de  la  p.  18,  il  y  a  cette  réclame  :  Avis,  ce 
qui  fait  supposer  que  l'exemplaire  que  j*ai  vu  était 
incomplet. 

Il  n'y  a  pas  d'autre  fleuron  que  la 
sphère.  L'impression,  qui  est  assez 
bonne,  paraît  être  hollandaise.  Vend, 
non  rogné,  mar,  bl.  (Muller)  39  frs.  La 
Bédoyère,  rev.  100  frs.  De  la  Villestreux. 
J'ai  sous  les  yeux  une  médiocre  contre- 
façon, étrangère  aux  presses  néerlan- 
daises, portant  :  A  Cologne,  1675,  in-i2, 
de  141  pp. 

1 884.  Observationes  et  historiae 
omnes  et  singulae,  è  Guiljelmi 
Harvei  libello  de  generatione  ani- 
malium  excerptae,  et  in  accuratis- 
simum  ordinem  redactae.  Item 
Wilhelmi  Langly  de  generatione 
animalium  observationes  quae- 
dam.  Accedunt  ovi  faecundi  sin- 
gulis  ab  incubatione  diebus  factse 
inspectiones.  Studio  Justi  Schra- 
DBRi  M.  D.  Amstelodami,  typis 
Abrahami  Wolfgang.  Anno  1674, 
pet.  in-i2. 

18  ff.  limin.  (dont  le  dern.  est  bl.^  y  compr.  le 
front,  gravé  par  R.  de  Hooghe  et  le  titre  impr.  — 
240  pp. 

Voici  un  volume  qui  a  été  non  seule- 
ment édité,  mais  positivement  imprimé 
par  A.  Wolfgang.  Le  titre  le  dit  expres- 
sément :  typis  Abrahami  Wolfgang»  C'est 
un  argument  sans  réplique  à  ajouter  à 
tous  ceux  que  Nodier  et  Brunet  (t.  V, 
col.  1778  et  ss.)  ont  pris  la  peine  de 
réunir  pour  démontrer,  contre  Bérard, 
que  Wolfgang  était  imprimeur  en  même 
temps  que  libraire. 

Malheureusement  l'ouvrage  ne  con- 
tient pas  le  moindre  fleuron,  de  sorte 
qu'il  ne  peut  servir  que  très  imparfaite- 
ment à  en  déterminer  d'autres  de  même 
provenance. 

1885.  Traité  de  la  paresse  ou 
l'art  de  bien  employer  le  temps 
en  forme  d'entretiens.  A  Amster^ 
dam,    chez    Abraham    Wolfgang, 


5o8 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1674-76). 


1674.  Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quœrendo. 

5  ff.  limin.  —  xgo  pp. 

Par  Antoine  de  Courtin,  Fauteur  du 
Traité  de  la  Civilité  (n©  145^).  •  Cet 
ouvrage,  dit  la  Biographie  Univ.,  est 
assez  bien  écrit,  en  forme  de  dialogue, 
ce  qui  le  rend  prolixe  et  rempli  de  diva- 
gations ;  on  y  trouve  une  critique  un  peu 
sévère  des  ouvrages  et  du  style  du 
P.  Bouhours,  et  des  idées  curieuses  et 
très  développées  sur  la  meilleure  ma- 
nière de  former  le  catalogue  d*une 
bibliothèque.  » 

1886.  La  Sauce  au  verjus. 
A  Strasbourg,  1674,  pot.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

83  PP*  en  toat. 

Il  ne  m*est  pas  démontré  que  ce  petit 
volume  ait  été  imprimé  en  Hollande .: 
les  chiffres  de  la  pagination  sont  entre 
parenthèses,  les  cahiers  sont  signés 
en  6,  la  sphère  du  titre  est  grossière, 
l'impression  n'est  que  passable. 

Une  autre  édition,  probablement  anté- 
rieure, a  paru  la  même  année  sous  ce 
titre  : 

Savlce  au  verjvs.  A  Strasbourg^  1674, 
pet.  in-12,  de  87  pp. 

Elle  ne  porte  pas  la  sphère,  et  je 
doute  également  qu'elle  ait  vu  le  jour 
en  Hollande. 

La  Sauce  au  Verjus  est  un  pamphlet 
destiné  à  servir  de  réponse  à  une  lettre 
de  l'ambassadeur  français  L.  de  Verjus 
sur  la  conduite  de  l'Allemagne  durant 
la  guerre  de  1673  (voir  le  n©  1883). 
L'épître  dédicatoire  au  prince  d'Osna- 
brug  est  signée  François  de  Warendorp, 
pseudonyme  du  baron  de  Lisola. 

1675- 

1887.  Annibal  et  Scipion,  ou 
les  grands  capitaines;  avec  les 
ordres  et  plans   de  batailles^  et 


les  annotations,  discours  et  re- 
marques politiques  et  militaires 
de  M'  le  comte  G.  L.  de  Nas- 
sau, etc.  Auxquelles  on  a  adjousté 
un  autre  traitté  de  remarques 
politiques.  A  La  Haye^  chez  Jean 
et  Daniel  Steucker,  1675,  pet. 
in-12. 

4  ff.  limin.  —  208  pp. 

Jolie  édition.  Le  nom  de  l'auteur, 
Al.  C.  de  Mestre,  se  lit  au  bas  de  l'épître 
dédicatoire.  Vend,  non  rogné,  «wr.  r. 
(Cape)  49  frs.  De  la  Villestreux. 

1888.  L'Imagination  détrom- 
pée, ou  la  phantasie  débrouillée 
au  sujet  de  l'amoureux  imagi- 
naire. A  La  Haye,  chez  Jean  et 
Daniel  Steucker,  1675,  pet.  in-12. 
Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.  —  1^1  pp. 

Autre  ouvrage  du  même  Al.  C.  de 
Mestre,  qui  a  signé  l'épître  dédicatoire 
«  à  Mr  d'Yvoy,  quartier  maistre  général 
des  armées  du  prince  d'Orange.  »  L'édi- 
tion est  fort  jolie.  Vend,  mar,  bl. 
(Niedrée)  55  frs.  La  Bédoyère. 

i88g.  La  véritable  religion  des 
HoUandois.  Avec  une  apologie 
pour  la  religion  des  Estats  Géné- 
raux des  Provinces  Unies.  Contre 
le  libelle  diffamatoire  de  Stoupe 
qui  a  pour  titre  :  la  Religion  des 
HoUandois...,  par  Jean  Brun, 
ministre  du  Roy  des  armées.  Cy 
est  joint  le  conseil  d'extorsion  ou 
la  volerie  des  François,  exercée 
en  la  ville  de  Nimègue  par  le 
commissaire  Methelet  et  ses  su- 
pôts.  Amsterdam^  chez  Abr.  Wolf- 
gank,  1675,  pet.  in-i2. 

ao  ff.  limin.  —  39»  pp.  —  197  pp. 

Voir  ci-dessus  les  n*»  1878  et  1575. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


509 


1890.  Le  Cercle  ou  conversa- 
tions galantes.  Sur  la  copie  impri- 
tnéâ  à  Paris,  1675,  pet.  in-i2. 

7  ff.  Umin.  —  378  pp. 

L*épître  dédicatoire  est  signée  S.  Bré- 
mond.  L'édition,  imprimée  à  Amster- 
dam, ne  contient  ni  fleurons  ni  lettres 
grises. 

1891.  Marie  Stuart,  reyne 
d*Écosse.  Nouvelle  historique. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1675,  3  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

3x2  pp.  en  tout.  —  Les  titres  de  la  zP  et  de  la 
3e  part.  (pp.  109  et  213)  sont  compris  dans  la  pagi- 
nation. 

Ce  roman,  cité  avec  l'adresse  d'Am- 
sterdam au  catal.  de  1674,  est  de  P.  Le 
Pesant  de  Boisguilbert.  L'édition  origi- 
nale avait  paru  à  Paris,  chez  CL  Barbin 
(ou  L.  Billaine),  1675,  3  part,  en  i  vol. 
in-12. 

1892.  Mémoires  de  M.  L.  D.  M. 
A  ColognCy  chez  Pierre  du  Marteau, 
Tan  1675,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

144  pp.  en  tout. 

Ce  sont  les  Mémoires  de  M«  la 
duchesse  Mazarin,  Hortense  Mancini, 
écrits  par  elle-même.  On  les  a  attribués 
mal  à  propos  à  Saint-Évremond  ou  à 
l'abbé  de  Saint-Réal. 

Il  ne  faut  pas  confondre  cette  édition 
avec  une  autre  parue  sous  la  même  date, 
mais  avec  une  pagination  différente  : 
à  Cologne,  chez  Pierre  du  Marteau,  1675, 
pet.  in-12,  de  i  f.  (titre),  222  pp.,  22  pp. 
pour  une  Lettre,  et  i  f.  d'errata.  Cette 
dernière,  imprimée  en  gros  caractères  et 
sans  réclames,  est  l'originale.  Elle  n'a 
pas  été  exécutée  en  Hollande. 

L'édition  en  144  pp.  a  été  imprimée 
par  Wolfgang,  et  porte  la  même  sphère 
que  la  Princesse  de  Monf errât  de  1676. 
Elle  a  été  reproduite  ligne  pour  ligne  et 
avec  la  même  adresse  en  1676. 

Vend,  mar,  r.  (Cape)  h.  131  mill.  29  frs. 
De  la  Villestreux;  un  exempl.  non  rogné 


de  redit,  de  1676,  mar.  r.  (Trautz-Bau- 
zonnet)  201  frs.  Pichon. 

1893.  Œuvres  diverses  du  sieur 
£)***  avec  le  traité  du  sublime  ou 
du  merveilleux  dans  le  discours. 
Traduit  du  grec  de  Longin.  Swt- 
vant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1675, in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

188  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr. 
—  a  ff.  blancs.  —  121  pp.,  y  compr.  un  faux  titre,  pour 
le  Traité  du  Sublime.  —  ix  pp.  de  table. 

Cette  édition  des  œuvres  de  Boileau 
est  la  réimpression  exacte  de  celle  de 
Paris,  Cl.  Barbin,  1675,  avec  privilège  du 
Roy,  in-12.  Elle  renferme  neuf  satires, 
cinq  épîtres,  l'Art  poétique,  les  quatre 
premiers  chants  du  Lutrin  (les  deux 
derniers  ne  furent  imprimés  qu'en  1683) 
et  le  Traité  du  Sublime. 

Le  volume  n'a  rien  d'elzevirien,  et  on 
conçoit  à  peine  que  Brunet,  et  d'après 
lui  M.  Pieters,  aient  pu  songer  à  le  don- 
ner comme  un  elzevier  véritable.  C'est 
positivement  Wolfgang  qui  l'a  imprimé. 
Le  fleuron  aux  deux  anges  (p.  107  de  la 
2c  part.)  se  vérifie  sur  la  Princesse  de 
Moiif errât  de  1676;  le  cul-de-lampe  final 
sur  la  4«  part,  des  Aventures  d'Henr. 
Sylvie  de  Molière;  le  fleuron  de  la  p.  151 
sur  les  Nouvelles  oeuvres  tragi-comiques  de 
Scarron.  La  sphère  du  titre  est  celle  de 
la  Relation  de  Portugal  de  1674. 

1676. 

1894.  *Avrœvivov  hi^epoJkiç 
tj(j6raf^op(f>d>(reœv  trvvtf/yto^fl  • 
Antonini  Liberalis  transforma- 
tionum  congeries,  interprète  Gui- 
lielmo  Xylandro.  Thomas  Munc- 
kerus  recensuit,  et  notas  adjecit. 
Amstelodamiy  apud  Janssonio" 
Waesbergios,  1676,  pet.  in-12. 

Marque  :  une  Sphère  surmontée  d'une 
Renommée,  avec  la  devise  :WivituT  ingenio. 

18  ff.  limin.,y  compr.  le  front,  gravé  par  C.  Decker 
et  le  titre  impr.  —  339  pp.    -  33  PP-  »•  c^- 


I 


5Ï0 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1676). 


1895.  Œuvres  satirique  (sic) 
de  P.  Corneille  Blbssbbois. 
A  Leyde,  1676,  pet.  in-12. 

Voici  la  description  de  ce  recueil,  qui 
est  fort  rare.  Outre  4  ff.  limin.  (un  front, 
gravé  par  I.  Smeltzing,  un  titre  impr., 
2  ff.  de  préface)  le  volume  contient  les 
pièces  suivantes  : 

lo  VAlmanac  des  belles  pour  Vannée 
1676,  par  P.  Corneille  Belessehois  (sic)  : 
34  PPm  y  compr.  le  titre  et  la  dédicace, 
plus  I  f.  blanc. 

20  L'Eugénie^  tragédie  dédié  (sic)  à  Son 
Altesse  le  prince  d'Orange  par  P,  Corneille 
Blessehois  :  52  pp.,  y  compr.  le  titre  et 
la  dédicace,  3  ff.  n.  ch.  contenant  des 
portraits  en  vers,  plus  i  f.  bl. 

M .  de  Soleinne  possédait  un  exemplaire 
de  VEugénie  avec  l'adresse  :  à  Leyde, 
chez  Félix  Lopez, 

30  Le  Rut  ou  la  pudeur  éteinte.  P.  Cor- 
neille Blessebois;  trois  parties  :  la  i«,  de 
I  f.  (titre)  et  72  pp.  ;  la  2»,  de  4  ff.  n.  ch. 
(faux  titre,  titre  et  dédicace),  et  73  pp. 
(la  dem.  cotée  71);  la  3«,  4  ff.  n.  ch. 
(titre  et  dédicace)  et  87  pp. 

Un  exemplaire  de  cette  pièce  séparée, 
signée  comme  la  précédente  :  Leyde, 
Félix  Lopez,  faisait  partie  de  la  collec- 
tion Millot  (catal.  de  1846,  no  632). 

Les  Œuvres  satiriques  de  Blessebois 
ne  se  composent  que  de  ces  trois  pièces. 
Le  Catalogus  librorum  in  Germania, 
Gallia  et  Belgio  novissime  impressorum^ 
publié  par  Jansson  Waesberge  à  Amster-' 
dam,  en  annonçant  le  volume,  ajoute 
expressément  qu'il  contient  le  Rut  en 
3  tomes,  VAlmanac  et  V Eugénie.  Néan- 
moins certains  exemplaires  renferment 
en  plus  les  deux  écrits  suivants  du 
même  auteur  : 

lo  Marthe  le  Hayer  ou  mademoiselle  de 
Sçayy  petite  comédie  imprimée  pour  V au- 
teur. 1676,  24  pp.,  y  compr.  le  titre  et  la 
dédicace. 

2^  Filon  réduit  à  mettre  cinq  contre  «n, 
amusement  pour  la  jeunesse,  par  P.  Cor- 
neille Blessebois.  A  Leyde,  1676. 

L'exemplaire  Millot,  le  seul  que  j*aie 
vu  de  ce  dernier  opuscule,  a  22  pp.  en 
tout.  Mais  la  réclame  A,  placée  au  bas 


de  la  p.  22,  prouve  que  l'exemplaire 
n'est  pas  complet.  Il  faut  probablement 
26  pp.,  comme  dans  l'édit.  sans  date 
citée  par  Brunet. 

Cette  pièce,  ou  la  platitude  le  dispute 
à  l'obscénité,  est  la  plus  rare  de  toutes. 
Millot  a  démontré  qu'elle  sort  des  presses 
de  la  veuve  de  Jean  à  Leyde  :  «  On  voit 
au  titre  le  grand  fleuron  à  traits  ombrés 
qui  s'aperçoit  au  Balzac  et  au  Lucain, 
puis  la  sirène  blanche,  à  figure  de 
femme;  la  lettre  F,  seule  lettre  grise, 
supporte  parfaitement  la  comparaison; 
la  signature  est  en  5.  • 

Filon  est  la  seule  partie  du  recueil 
qui  ait  été  imprimée  par  les  Blzevier. 
Les  autres  sont  d'une  exécution  très 
peu  soignée,  et  ne  doivent  qu'à  leur 
insigne  rareté  de  figurer  dans  la  collec- 
tion elzevirienne. 

On  a  cru  longtemps  que  Corneille 
Blessebois  était  un  pseudonyme.  Mais 
on  est  revenu  de  cette  opinion.  De  ré- 
centes recherches  ont  établi  que  Blesse- 
bois naquit  en  Normandie,  à  Alençon 
ou  à  Verneuil.  Réfugié  en  Hollande,  à 
la  suite  d'une  affaire  qui  n'est  pas  bien 
éclaircie,  il  s'enrôla  d'abord  dans  la 
marine  de  la  république.  Le  dénûment 
le  força  à  se  mettre  aux  gages  des  li- 
braires. Lui-même  nous  apprend  qu'il 
avait  fait  marché  pour  le  Rut  avec  Tédi- 
teur  F.  L.  D.  H.,  initiales  qui  cachent 
positivement  Félix  Lopez  de  Haro, 
libraire  à  Leyde.  Nous  venons  de  voir 
en  effet  qu'il  existe  des  exemplaires  de 
VEugénie  et  du  Rut  avec  le  nom  de  cet 
éditeur.  Nous  avons  cité  de  Blessebois 
un  roman  intitulé  le  Lion  tTAngélie 
(no  920).  On  lui  attribue  encore,  mais 
sans  aucun  fondement,  la  Lupanii 
(no  1793)  et  la  Relation  du  voiage  de 
Brime  (no  1905).  De  plus  amples  détails 
sur  ce  triste  personnage  se  trouvent 
dans  les  Notes  sur  P.  Corneille  Blessebois, 
en  tête  d'une  réimpression  des  Œtirm 
satiriques,  Leyde  (Bruxelles),  1867,  in- 18. 
Pour  en  revenir  au  volume  qui  fait 
l'objet  de  cette  note,  nous  répétons  qu*i] 
ne  doit  renfermer  que  trois  pièces, 
VAlmanac,  VEugénie  et  le  Rut.  Les  ama- 
teurs ont  été  libres  de  tout  temps  d'y 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


5" 


ajouter  les  deux  autres,  publiées  la 
même  année,  et  probablement  chez  le 
même  libraire.  Il  va  sans  dire  que  ces 
exemplaires  sont  ceux  qui  se  paient  le 
plus  cher.  Mais  l'ouvrage  est  complet 
en  3  parties  (ou  plutôt  en  5  parties, 
puisque  le  Rut  en  a  3).  Ainsi  d'ailleurs 
étaient  composés  presque  tous  les  exem- 
plaires qui  ont  passé  dans  les  ventes. 
Nous  citerons  :  Texempl.  Sensier,  non 
rogné,  mar.  r.,  vendu  399  frs.  95  c,  rev. 
135  frs.  Montaran  et  680  frs.  H.  de  Cha- 
ponay  ;  celui  de  Nodier,  mar,  r.  (Derome) 
160  frs.,  rev.  180  frs.  Baudelocque 
et  9  liv.  15  sh.  Libri;  celui  de  Solar, 
mar.  citr,  (Trautz-Bauzonnet)  h.  131  mill. 
526  frs.,  rev.  955  frs.  Benzon  ;  Texempl. 
aux  armes  de  la  comtesse  de  Verrue, 
ntar.  &/.,  mis  en  vente  chez  M.  Olivier, 
libraire  à  Bruxelles  (mars  1866),  et  retiré 
des  enchères  à  500  frs.;  celui  de  L.  de 
Montgermont,  mar.  r.  (Chambolle-Duru) 
h.  125  '/a  mill.  999  frs. 

L'exempl.  Pixerécourt,  mar.  v.  (Si- 
mier),  vendu  159  frs.,  contenait  en  outre 
Marthe  le  Haycr.  Celui  de  Cigongne, 
tnar.  r.  (Bauzonnet),  comprend  les  cinq 
pièces;  mais  la  dernière.  Filon,  a  été 
extraite  d'un  recueil  imprimé  en  Hol- 
lande, sous  le  titre  de  Bibliothèque  de 
VArctin, 

Enfin  l'exempl.  Millot,  le  plus  complet 
de  tous,  malgré  l'imperfection  que  nous 
avons  signalée  ci-dessus, mar. 6/.  (Muller) 
h.  127  mill.,  a  été  adjugé  418  frs.  en  1846; 
rev.  570  frs.  Pieters,  1000  frs.  De  la 
Villestreux,  et  1520  frs.  H.  Bordes. 

1896.  Les  principes  et  les  règles 
de  la  vie  chrétienne.  Traité  com- 
posé en  latin  par  monsieur  le 
cardinal  Bon  a,  et  traduit  en 
françois  par  monsieur  Cousin, 
président  en  la  cour  des  monoyes. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1676,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

280  pp.  —  4  ff.  n.  ch.  pour  la  table. 

Il  peut  se  faire  que  ce  volume  ait  été 
imprimé  par  Daniel  Elzevier.  La  sphère 


du  titre,  les  tètes  de  profil  en  haut  de 
Tavertissement,  les  sceptres  croisés  en 
tète  de  la  préface,  sont  des  fleurons  bieh 
connus  de  cet  imprimeur.  Mais  les  let> 
très  grises  et  le  petit  cul-de-lampe  de 
la  p.  280  m'inspirent  des  doutes.  En 
outre  le  volume  n'est  pas  porté  dans  le 
catal.  de  1681. 

L'édition  originale  est  de  PariSt  Pierre 
Rocoletf  1676,  in -12. 

1897.  Paraphrase  des  Pseaumes 
de  David,  en  vers  françois,  par 
M'*  Antoine  Godeau,  évesque  de 
Grasse  et  Vence.  Dernière  édi- 
tion, reveuë  exactement,  et  les 
chants  corrigez  et  rendus  propres 
et  justes  pour  tous  les  couplets, 
par  M*  Thomas  Gobert,  prestre, 
ancien  maistre  de  la  musique  de 
la  chapelle  du  Roy,  et  chanoine 
de  la  sainte  Chapelle  de  Paris. 
Suivant  la  copie,  à  Paris,  chez 
Pierre  le  Petit,  imp.  ord.  du  Roy, 
1676,  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Quœrendo. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  une  vignette  représentant 
le  roi  David  par  H.  Padt  Brugge,  le  front,  gravé  par 
le  même  et  le  titre  impr.  —  304  pp.  —  5  ff.  n.  ch.  de 
table.  —  I  f.  blanc. 

Brunet  présume  que  le  titre  de  ce 
volume  a  été  imprimé  en  Hollande,  tan- 
dis que  le  livre  serait  sorti  des  presses 
parisiennes.  Cette  opinion,  quoiqu'elle 
ait  pour  elle  l'autorité  d'un  autre  juge 
très  compétent,  M.  Potier  (voir  le  catal. 
de  la  vente  de  sa  librairie,  mars  1872, 
no  12),  est  absolument  inadmissible. 
Jamais  imprimeur  parisien  n'a  fait  usage 
des  fleurons  qui  ornent  cet  ouvrage,  au 
contraire,  le  mât  à  banderoles,  le  pot  de 
fleurs,  la  rose,  et  chacun  des  autres 
ornements,  se  vérifient  exactement  sur 
une  foule  d'impressions  de  Wolfgang, 
VHistoire  de  Henry  de  Rohan,  V Imitation 
de  1667,  ^^  Traité  de  V esprit  de  l'homme 
de  La  Forge,  et  sur  la  plupart  des  pièces 
de  théâtre  publiées  de  1662  à  1680  avec 
l'insigne  du  Quarendo.  (Voir  le  n®  1773.) 


5" 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1676). 


1898.  Hattigé,  ov  les  amovrs 
dv  roy  de  Tamaran.  Nouvelle. 
A  Cologne^  chez  Simon  V Africain^ 
Tan  1676,  pet.  in-i2. 

Marque  :  une  Sphère  soutenue  par  une 
main. 

3  ff.  limin.  —  89  pp.  —  1  f.  pour  la  dcf. 

Roman  satirique  relatif  aux  intrigues 
de  la  cour  de  Charles  II.  La  clef  impri- 
mée, qui  manque  habituellement,  a  été 
reproduite  par  Ch.  Nodier,  dans  les 
Mélanges  tirés  d'une  petite  bibliothèque 
(p.  95).  Elle  est  ainsi  conçue  : 

Roy  de  TamaraH,  le  roi  d'Angleterre  {CharUs  JI). 
Hattigé,  la  duchesse  de  Geflande  (CUvelaud). 
Zara,  confidente  de  la  duchesse. 
Rajep,  M.  de  Chasnelle,  amant  de  la  duchesse  {Chur" 

chUl?). 
Osman,  le  duc  de  Bouquaincan  (Buckingkatn), 
Moharen,  mylord  Candiche  [Candish). 
Roukia,  femme  du  mylord. 

Le  nom  de  Tauteur,  S.  Bremont,  se 
lit  au  bas  de  la  dédicace  au  comte  de 
Saint-Alban.  L'impression  du  volume 
est  médiocre. 

1899.  Histoire  des  grands  vî- 
sirs  Mahomet  Coprogli  Pacha  et 
Achmet  Coprogli  Pacha;  celle  des 
trois  derniers  grands  seigneurs, 
de  leurs  sultanes  et  principales 
favorites;  avec  les  plus  secrettes 
intrigues  du  sérail,  et  plusieurs 
autres  particularitez  des  guerres 
de  Dalmatie,  Transilvaniej  Hon- 
grie, Candie  et  Pologne,  avec  le 
plan  de  la  bataille  de  Cotzchin. 
Amsterdam,  chez  Abr.  Wol/gank, 
1676,  pet.  in-i2. 

251  po-i  y  compr.  le  front,  gravé.  —  3  fiF.  n.  ch.  ~ 
Un  plan  in-4  de  la  bataille  de  Cotxchin. 

L'auteur  du  livre  se  nomme  de  Chas- 
sepoK 

1900.  L'Infidélité  convaincue, 
ou  les  avantures  amoureuses 
d'une  dame  de  qualité.  A  Cologne, 


chez  Pierre  du  Marteau,  Tan  1676, 
pet.  in-i2. 
Marque  :  la  Sphère. 

168  pp.  en  tout. 

Le  volume  est  précédé  d'une  épître 
de  •  Célimène  à  son  infidelle  Tirsis.  1 
L'auteur  est  resté  inconnu.  L'édition, 
qui  est  jolie,  a  été  imprimée  à  Am- 
sterdam. 

1901.  Mémoire  du  procès  ex- 
traordinaire. Contre  madame  de 
Brinvilliers ,  et  de  la  Chaussée 
valet  de  Monsr.  Sainte-Croix.  Pour 
raison  des  empoisonnemens  de 
diverses  personnes,  avec  la  défen- 
sion,  et  Tarrest  de  la  Cour  donné 
contre  la  dite  dame,  du  16  juillet 
1676.  Suivant  la  copie  de  Paris. 
A  Amsterdam,  chez  Henry  et  Théo- 
dore Boom,  Tan  1676,  pet.  in-12. 

X  f.  (titre  général).  —  140  pp. 

L* ouvrage  est  divisé  en  deux  parties, 
ayant  chacune  un  titre  spécial  compris 
dans  la  pagination.  Le  titre  général  n'y 
est  pas  compris.  Ce  petit  volume,  qui 
reproduit  exactement  l'édition  originale 
de  Paris,  P.  Aubouin,  1676,  in-4,  est 
rare. 

1902.  Mémoires  touchant  les 
ambassadeurs  et  les  ministres 
publics.  Par  L.  M.  P.  A  Cologne, 
chez  Pierre  du  Marteau,  1676, 
2  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  3  ff.  limin.  —  637  pp.  —  r  f.  bl. 

T.  II  (daté  2679)  '•  4^^  PP*  -~  3^  ff-  <Ic  table. 

La  seconde  partie,  parue  trois  ans 
après  la  première,  manque  dans  beau- 
coup d'exemplaires. 

Abr.  de  Wicquefort,  secrétaire  inter- 
prète des  États-Généraux  et  résident  da 
duc  de  Brunswick  à  La  Haye,  avait  été 
arrêté  le  25  mars  1675  pour  crime  de 
haute  trahison  et  condamné  à  la  prison 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


513 


perpéttielle.  C'est  pour  démontrer  que 
le  traitement  qu*on  lui  faisait  subir 
était  contraire  au  droit  des  gens  et 
aux  prérogatives  des  ministres  publics, 
qu'il  écrivit  ces  Mémoires,  Les  initiales 
L.  M.  P.  signifient  :  le  ministre  pri- 
sonnier. 

L'ouvrage  sort  incontestablement  des 
presses  des  frères  Steucker,  qui  en  ont 
donné  dès  l'année  suivante  une  édition 
plus  complète  dans  le  format  in-8,  avec 
l'adresse  :  à  La  Haye,  chez  Jean  et  Daniel 
Steucker,  1677. 

Il  y  a  sous  la  date  de  1676  une  contre- 
façon pet.  in-i2,  ayant  le  même  nombre 
de  pages,  mais  exécutée  probablement 
à  Bruxelles.  On  la  reconnaît  d'après 
Motteley  (catal.  de  1844,  ""  55^)  ^^^ 
mots  Ambassadeur  de  France,  p.  225, 
imprimés  en  italiques,  tandis  qu'ils  sont 
en  romain  dans  la  précédente. 

Une  autre  contrefaçon,  A  Cologne,  chex 
Pierre  du  Marteau,  1677,  P^^*  in-12,  de 
3  fif.  limin.,  627  pp.  et  i  f.  bl.,  a  été  im* 
primée  à  Bruxelles,  par  Lambert  Mar- 
chant. On  trouve  ordinairement  à  la 
suite  une  pièce  intitulée  :  Réflexions  sur 
les  Mémoires  pour  les  ambassadeurs,  et 
response  au  ministre  prisonnier,  A  Ville- 
Franche,  chez  Pierre  Petit,  1677,  pet. 
in-i2,  de  190  pp.  et  i  f.  bl.  Cet  opuscule 
est  attribué  à  de  Galardi.  Vend,  les 
2  part,  en  i  vol.  non  rogné,  vél.  39  frs. 
La  Bédoyère,  rev.  53  frs.  De  la  Vil- 
lestreux. 

Enfin  une  réimpression  sous  la  date 
de  1679  a  paru  en  même  temps  que  le 
second  volume. 

1903.  La  Princesse  de  Mon- 
ferrat.  Nouvelle,  contenant  son 
histoire  et  les  amours  du  comte 
de  Saluces.  A  Amsterdam,  chez 
Abr.  Wolfgang,  1676,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  336  pp. 

Par  S.  Bremond,  qui  a  signé  l'épître 
dédicatoire.  Vend.  mar.  r.  (Derome) 
16  frs.  50  c.  Pixerécourt,  rev.  30  frs, 
La  Bédoyère  et  60  frs.  Huillard. 


1 904.  Réflexions  ou  sentences  et 
maximes  morales.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris  f  1676, pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

ao  ff.  limin.,  y  compr<  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  104  pp.  —  4  ff.  de  table. 

Assez  jolie  édition  des  Maximes  de 
La  Rochefoucauld,  fait  sur  l'originale 
de  1665.  Elle  contient  le  Discours  préli- 
minaire, qu'on  attribuait  naguères  à 
Segrais,  mais  que  des  recherches  ré- 
centes ont  restitué  à  LaChapelle-Milon. 
On  sait  que  ce  morceau  n'a  pas  été 
reproduit  dans  les  réimpressions  des 
Maximes  parues  du  vivant  de  l'auteur. 

Le  volume  de  1676  a  été  reproduit 
textuellement  en  1679,  avec  la  même 
adresse  et  le  même  nombre  de  pages. 
L'une  et  l'autre  édition  sort  des  presses 
des  frères  Steucker  à  La  Haye,  les 
mêmes  qui,  en  1664,  avaient  publié  pour 
la  première  fois  les  Maximes  sûr  une 
copie  infidèle  qu'on  leur  avait  envoyée 
de  Paris  (voir  le  n»  889). 

Depuis  que  La  Rochefoucauld  s'était 
décidé  à  faire  imprimer  son  livre,  quatre 
éditions  s'étaient  succédé  en  France,  et 
le  texte  avait  reçu  de  notables  modifi- 
cations. Au  lieu  de  s'attacher  à  repro- 
duire la  quatrième  et  dernière  édition, 
comme  l'eût  fait  à  leur  place  tout  autre 
libraire,  les  Steucker  ont  préféré  s'en 
tenir  au  texte  primitif,  c'est-à-dire  à 
leur  propre  texte  révisé  une  première 
fois  par  l'auteur,  et  qui  depuis  lors  sans 
doute  était  demeuré  à  leurs  yeux  le  texte 
consacré  et  définitif. 

Un  exempl.  non  rogné  de  l'édit.  de 
1679,  mar.  bl.  (Cape)  195  frs.  De  la 
Villestreux. 

1905.  Relation  du  voiage  de 
Brème  en  vers  burlesques;  dédiée 
à  monsieur  Besson,  chef  de  la 
troupe  de  musiciens,  et  de  violons 
de  Sa  Majesté  le  roi  de  Danne- 
marc,  de  Norvègue,etc.  A  Leyde, 
chez  la  veuve  de  Daniel  Boxe,  1 676, 
pet.  in-12. 

68  pp.  (dont  les  7  prem.  n.  ch.)>  —  i  f.  n.  ch. 

65 


514 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1677). 


P.  Corneille  Blessebois  a  été  Téditeur 
de  cet  opuscule  licencieux.  Il  Ta  fait 
précéder  d'un  sonnet  et  suivre  d'un 
sixain  adressé  à  Tauteur,  qui  prend  le 
nom  de  Clément.  C'était  là,  suivant  la 
remarque  de  Nodiçr,  une  adoption 
fondée  sur  une  grande  homogénéité  de 
talent. 

La  veuve  de  Daniel  Boxe,  qui  a  signé 
ce  volume  en  qualité  de  libraire,  n'est 
pas,  comme  on  pourrait  le  croire,  un 
nom  de  fantaisie.  L'ouvrage  est  imprimé 
avec  les  caractères  et  les  fleurons  bien 
connus  de  G.  Chrestien  à  Leyde,  et  l'on 
va  voir  que  la  •  veuve  Boxe  •  était 
effectivement  en  possession  de  ce  ma- 
tériel. 

Willem  Christiaens  (en  français  Guil. 
Chrestien)  a  débuté  dans  la  carrière  typo- 
graphique en  1631  (voir  p.  425).  Mourut-il 
en  1639,  comme  l'affirme  M.  Ledeboer 
(Boekdrukkers  in  Ned^rland)?  Très  cer- 
taineàaent  non,  puisqu'il  existe  de  hii 
des  productions  de  beaucoup  postérieu- 
res (voir  entre  autres  le  n^  764).  Mais 
M.  Ledeboer  cite  aussi  un  Willem  Chris- 
tiaens van  der  Boxe  qui  vécut  jusqu'en 
1658,  et  qui  publia  en  1651  la  Daventria 
illustrata  de  Revius.  A  nos  yeux  Willem 
Christiaens  et  Willem  Christiaens  van 
der  Boxe  ne  sont  qu'un  seul  et  même 
personnage.  Nous  nous  fondons  princi- 
palement sur  la  liste  des  imprimeurs  et 
libraires  de  Leyde,  dressée  par  le  magis- 
trat de  la  ville  en  1651  et  reproduite 
ci-dessus  (p.  422).  Ce  document  cite  au 
nombre  des  imprimeurs  Willem  Chris- 
tiaens, demeurant  dans  la  BoissenstracU, 
mais  ne  fait  mention  nulle  part  de  son 
homonyme.  Il  en  résulte  évidemment 
que  l'éditeur  de  la  Daventria  illustrata 
ne  peut  être  autre  que  Willem  Chris- 
tiaens. 

W.  Christiaens  van  der  Boxe  eut  un 
fils,  nommé  Daniel,  qui  continua  la  pro- 
fession du  père  de  1659  à  166S.  La  veuve 
de  Daniel  lui  succéda,  et  c'est  elle,  — 
en  d'autres  termes  c'est  la  belle-fille  de 
G.  Chrestien,  —  qui  imprima  la  Relation 
du  voiage  de  Brème ,  qu'on  a  parfois 
attribuée  à  tort  aux  Elzevier. 

Il  existe  des  exemplaires  de  ce  vo- 


lume avec  l'adresse  suivante  :  à  Leyde, 
chez  Charles  de  Pecker,  1677;  d'autres 
dans  lesquels  on  a  substitué  un  nouveau 
titre  portant  :  Relation  d*un  voyage  de 
Copenhague  à  Brême^  en  vers  burlesques, 
Brème,  Claude  le  Jeune,  1705. 

Cette  Relation,  qui  est  bien  imprimée, 
se  rencontre  rarement,  surtout  avec  le 
premier  titre.  Un  exempl.  non  rogné, 
sous  la  date  de  1705,  relié  en  vélin  et 
enrichi  d'une  note  autographe  de  No- 
dier, 50  frs.  Montaran,  rev.  120  frs. 
H.  de  Chaponay,  et,  sans  la  note  de 
Nodier,  105  frs.  De  la  Villestreux.  Un 
autre  exempl.  non  rogné  (même  date) 
mar.  r.  (Purgold)  30  frs.  Bérard,  71  frs. 
Millot,  et  avec  la  note  de  Nodier  citée 
ci-dessus,  155  frs.  De  la  Villestreux.  Un 
3«  exempl.  non  rogné  (même  date)  60  frs. 
La  Bédoyère.  Un  exempl.  de  1677, 
mar.  v,  (Thompson)  47  frs.  Chedeau. 

1677. 

1906.  La  Science  et  Técoie  des 
amans,  ou  nouvelle  découverte 
des  moyens  infaillibles  de  triom- 
fer  en  amour.  Par  S'  (sic)  d'AL- 
QUIÉ,  A  Aînsterdam,  chez  Henry 
et  Théodore  Boom,  1677,  pet. 
in- 12. 

8  ff.  liimn.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  R.  de 
Hooghe  et  le  titre  impr.  >-  340  pp.  —  2  ff.  de  table. 

Édition  assez  médiocre,  imprimée 
«ans  fleurons  ni  lettres  grises. 

1907-  Histoire  du  gouverne- 
ment de  Venise,  avec  le  suplé- 
ment;  par  le  sieur  Amblot  de 
la  Houssaie.  Et  l'Examen  de  la 
liberté  originaire  de  Venise.  Sur 
la  copie,  à  Paris,  chez  Frédéric 
Léonard,  etc.,  1677,  avec  privilège 
du  Roy,  3  part,  en  2  voL  pet. 
in-i2. 

L* ouvrage  ne  formait  originairement 
qu^un  volume,  sous  ce  titre  : 

Histoire  du  gouvernement  de  Venise. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


5^5 


Par  le  sieur  Amelot  de  la  Houssaie  (la 
Sphère).  Sur  la  copie  &c.,  1677,  pet.  in-12, 
de  II  ff.  limin.,  550  pp.  et  19  ff.  de  tables. 

Mais  le  volume  était  à  peine  mis  en 
vente,  qu'on  vit  paraître  deux  autres 
parties,  que  l'éditeur  hollandais  fît  im- 
médiatement réimprimer  pour  les  join- 
dre à  son  édition.  La  première  est 
intitulée  : 

SuPLéMBNT  à  rhistoire  du  gouverne- 
ment de  Venise,  par  le  sieur  Amelot  de 
la  Houssaie  (la  Sphère).  Sur  la  copie,  etc  , 
1677,  de  237  pp.,  titre  compris,  et  3  pp. 
n.  ch.  de  table. 

La  seconde  est  la  traduction  par 
Amelot  du  Squitinio  délia  lihertà  Veneia, 
attribué  à  Marcus  Velserus.  Cette  tra- 
duction qui  avait  paru  d'abord  à  Bruxel- 
les, chez  Fr.  Foppens,  sous  la  rubrique  : 
A  Ratisbonne,  chés  Jean  Auhri,  tmpri- 
tneur,  etc,  1677,  in-12,  de  6  ff.  limin., 
239  PP*  et  I  p.  d^errata,  porte  dans  la 
réimpression  hollandaise  le  titre  suivant: 

Examen  de  La  liberté  originaire  de 
Venise.  Traduit  de  l'italien»  Avec  une 
harangue  de  Louis  Hélian,  ambassadeur 
de  France,  contre  Les  Vénitiens,  traduite 
du  latin,  et  des  remarques  historiques. 
(la  Sphère).  Sur  la  copie  à  RatisbonnCf 
chez  Jean  A  ubri,  imprimeur  de  S.  M.  Im- 
périale et  des  SS,  électeurs  de  l'Empire, 
1677,  avec  privilège,  de  6  ff.  limin., 
211  pp.,  2  pp.  n.  ch.  pour  une  addition 
et  la  table. 

Ces  deux  parties,  qui  forment  ensem- 
ble le  second  volume,  nécessitèrent  une 
modification  dans  le  titre  de  L'ouvrage. 
On  remplaça  donc  Le  titre  primitif,  qui 
ne  mentionnait  ni  le  SupUment  ni  VExa- 
tnen,  par  l-e  titre  général  tramscrit  ci- 
dessus  et  par  un  frontispice  gravé,  qui 
porte  :  Histoire  du  gouvernement  de  Venise 
et  rexamen  de  sa  liberté.  Quelques  exem- 
plaires ont  conservé  les  trois  titres. 

L'ouvrage  est  cité  au  catal.  de  1681 
avec  l'adresse  d'Amsterdam.  Il  doit 
avoir  été  tiré  à  grand  nombre,  car  il  est 
fort  commun.  Vend,  cependant  mar,  bl. 
(Bauzonnet)  100  frs.  Yemeniz. 

1908.  Histoire  de  la  vie  de  la 
reyne  Christine  de  Suède,  Avec 


un  véritable  récit  du  séjour  de  la 
reyne  à  Rome,  et  la  défense  du 
marquis  Monaldeschi  contre  la 
reyne  de  Suède.  A  Stocholm,  chez 
Jean  Pleyn  de  Courage,  Lxxvii, 
pet.  in-i2- 

Marque  :  une  Sphère  sur  un  pied, 

a  ff.  limin.  (titre  et  portrait).  —  212  pp. 

On  trouve  parfois  à  la  suite  de  ce 
volume  le  Recueil  de  quelques  pièces  cu- 
rieuses, servant  à  Vesclaircissement  de  l*his- 
toire  de  la  vie  de  la  reyne  Christine, 
Ensemble  plusieurs  voyages  qu'elle  a  faites 
(la  Sphère),  A  Cologne,  chez  Pierre  du 
Marteau,  1668,  de  166  pp.,  plus  le  titre. 
C'est  la  réimpression  ligne  pour  ligne 
d'un  ouvrage  que  nous  avons  cité  ci- 
dessus  (no  1804).  M.  Pieters  suppose  que 
cette  réimpression  aura  été  faite  expres- 
sément, sous  l'ancienne  date,  pour  être 
jointe  à  V Histoire  de  la  vie  de  la  reyne 
Christine,  L'exemplaire  de  M.  Pieters 
contenait  en  outre  une  troisième  partie 
intitulée  : 

Lettres  de  la  reyne  de  Suède  et  de 
quelques  autres  personnes  (en  faux  titre 
et  sans  date),  de  72.  pp.  en  tout. 

Les  trois,  parties  sortent  des  mêmes 
presses  et  sont  médiocrement  impri- 
mées. Vend.  mar.  r,  (Kochler)  100  frs. 
Pieters,  rev.  60  frs.  De  la  Villestreux. 

1909.  Histoire  de  madame  de 
Bagneux.  1677,  pet.  in-12. 

82  pp.  en  tout. 

Édition  originale  de  cette  pièce  sati- 
rique, qui  a  été  réimprimée  dans  les 
Amours  des  dames  illustres  de  nostre  siècle, 
Cologne,  1680,  et  dans  diverses  éditions 
de  VHistoire  amoureuse  des  Gaules, 

19  lo.  Mémoires  de  ce  qui  s'est 
passé  en  Suède  et  aux  provinces 
voisines,  depuis  l'année  1645  jus- 
ques  en  l'année  1655;  ensemble 
le  démêlé  de  la  Suède  avec  la 
Pologne,  tirez  des  dépesches  de 
monsieur   Chanut,   ambassadeur 


5i6 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1677-78). 


pour  le  Roy  en  Suède,  par  P.  Li- 
NAGB  de  Vauciennes.  A  Cologne, 
chez  Pierre  du  Marteau,  1677, 
3  vol.  pet.  in-i2. 

T.  1 :  13  ff.  limin.  —  427  pp.  —  2  ff.  bl. 
T.  II  :  477  pp.  —  1  f.  bl. 
T.  III  :  496  pp. 

Le  titre  a  pour  fleuron  la  tète  de 
Méduse.  C*est  sans  doute  pour  ce  motif 
que  M.  Pieters  attribue  Tédition  à 
Daniel  EIzevier.  Mais  il  n'y  a  pas  que 
les  EIzevier  qui  se  servissent  de  cette 
vignette.  Celle  des  Mémoires  diffère  d'ail- 
leurs en  plusieurs  points  du  fleuron  elze- 
virien.  Elle  se  vérifie  exactement  sur  la 
Princesse  de  Clèvest  sur  les  Voyages  de 
Tavemier,  et  sur  plusieurs  autres  ouvra- 
ges que  nous  décrirons  ci-après. 

191 1.  LfCs  Mémoires  de  ma- 
dame la  princesse  Marie  Man- 
ciNi  Colonne,  G.  connétable  du 
royaume  de  Naples.  A  Cologne, 
chez  P.  Marteau,  1677,  pet. 
in-i2. 

140  pp.  —  2  ff.  bUncs. 

Mémoires  apocryphes,  qui  doivent 
probablement  leur  origine  au  succès  ob- 
tenu par  les  Mémoires  d*Hortense  Man- 
cini,  sœur  de  Marie  (cf.  le  no  1892). 

L'édition  que  nous  venons  de  décrire 
est  la  plus  jolie.  Le  titre  porte  la  tète  de 
Méduse. 

Il  y  a  deux  éditions  antérieures,  sous 
ce  titre  :  Les  Mémoires  de  M.  L,  P.  M.  M, 
Colonne  G.  connétable  du  royaume  de 
Napies,  A  Cologne,  chez  Pierre  Marteau, 
1676;  l'une,  pet.  in-12,  de  139  pp.  (titre 
impr.  en  faux  titre),  mal  exécutée  et  sur 
mauvais  papier;  la  seconde,  d'un  format 
plus  grand,  sans  réclames,  de  189  pp. 
en  tout  (à  la  sphère),  paraît  imprimée 
en  France.  Une  autre  édition,  datée  de 
1677,  de  148  pp.,  et  aussi  sans  réclames, 
semble  également  d'impression  fran- 
çaise. 

On  peut  joindre  aux  prétendus  Mé- 
moires de  Marie  Mancini  un  petit  écrit 
que  nous  citons  sous  le  n^  1918. 


191 2.  Œuvres  diverses  du  sieur 
D***  avec  le  traité  du  sublime  ou 
du  merveilleux  dans  le  discours» 
traduit  du  grec  de  Longin.  Nou- 
velle édition»  reveuë,  corrigée,  et 
augmentée  de  plusieurs  pièces 
nouvelles.  Suivant  la  copie  à  Paris, 
à  Amsterdam,  chez  Abr.  Wolf- 
gang,  marchand  libraire,  1677» 
in-i2. 

Marque  :  le  Quarendo» 

314  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.  — 
5  ff.  n.  ch.  de  table.  —  Les  pp.  161  à  aoo  ne  eont  pas 
chifiréea,  et  les  pp.  soi  à  314  aont  cotées  pu*  crrciir 
lox  à  214.  —  L'ouvrage  est  orné  de  4  gravures 
comprises  dans  la  pagination  (en  tète  dn  Discours 
au  Roy,  de  VArt  poétique,  du  Lutrin  et  da  TraiU  dm 
Sublime). 

Deuxième  édition  de  Boileau  donnée 
par  Abr.  Wolfgang.  Elle  contient  de 
plus  que  la  première,  parue  en  1675 
(no  1893),  deux  satires  qui  ne  sont  pas 
de  Boileau  et  qui  forment  les  n<»  IX 
et  X,  en  sorte  que  la  véritable  satire  IX 
est  cotée  XI.  Boileau  a  fait  allusion  à 
ces  deux  pièces  dans  le  catalogue  ma- 
nuscrit de  ses  œuvres  trouvé  après  sa 
mort  :  •  Pour  tous  les  autres  ouvrages 
qu*on  m'attribue  et  qu*on  s*opiniâtre  de 
mettre  dans  les  éditions  étrangères,  il 
n*y  a  que  des  ridicules  qui  m'en  puissent 
soupçonner  Tauteur.  Dans  ce  rang  on 
doit  mettre  une  satire  très  fade  contre 
les  frais  des  enterrements;  une  autre, 
encore  plus  plate,  contre  le  mariage, 
qui  commence  par  ce  vers  : 

■  On  veut  me  marier,  et  je  n*en  ferai  rien.  • 

Ces  deux  satires  sont  attribuées  au 
P.  Louis  Sanlecque. 

Wolfgang  a  réimprimé  ces  Œuvres 
diverses  en  1680  et  en  1683.  L'édition 
de  1677  est  assez  rare.  Vend.  mar.  p. 
(Duru)  92  frs.  Solar. 

191 3.  Métamorphoses  d'OviDE 
en  rondeaux.  Imprimez  par  ordre 
de  Sa  Majesté,  et  dédiez  à  Mon- 
seigneur le  Dauphin.   Jouxte  la 


ANNEXES  AUX  EL2EVIERS, 


517 


copie  imprimée  à  Paris  de  Plmpri" 
merie  Royale,  1677,  pet.  în-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  ff.  limin.,  y  corapr.  le  front.  gr«v6  et  le  titre 
impr.  —  236  pp.  —  3  ff.  de  table. 

Ces  rondeaux  sont  de  Benserade  et 
rédition  a  été  donnée  par  Wolfgang.  Le 
frontispice  gravé  est  copié  sur  celui  de 
l'édition  de  Paris.  Vend.  mar.  v.  (Lortic) 
h.  138  mill.  52  frs.  Solar. 

Nous  décrirons  sous  la  date  de  1679 
une  réimpression  qui  contient  de  plus 
que  celle-ci  les  figures  pour  chaque 
rondeau,  réduites  d'après  celles  de  l'édi- 
tion originale. 

19 14.  La  Princesse  d'Angle- 
terre, ou  la  duchesse  reyne.  Sw*- 
vant  la  copie  imprimée  à  Paris^  chez 
Claude  Barbin,  au  Palais,  sur  le 
second  perron  de  la  S.  Chapelle, 
1677^  2  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

10  part.  :  5  ff.  limin.  —  1 16  pp. 
3«  part.  :  X  f.  (titre).  —  X 18  pp. 

Roman  historique  qui  n'a  pas  néces- 
sité de  grands  frais  d'imagination,  car 
il  renferme  le  récit  à  peine  poétisé  des 
amours  de  Marie  d'Angleterre,  fille  de 
Henri  VII,  qui  épousa  le  roi  de  France 
Louis  XII,  et,  devenue  veuve  moins  de 
trois  mois  après,  se  remaria  avec  Charles 
Brandon,  duc  de  Suffolk. 

L'ouvrage  est  anonyme,  mais  nous 
croyons  pouvoir  l'attribuer  à  de  Pre- 
chac.  La  préface  est  signée  des  ini- 
tiales D.  4».  P. 

Le  volume  sort  des  mêmes  presses 
que  la  Princesse  de  Clèves, 

1915.  Relation  des  différens 
arrivez  en  Espagne,  entre  D.  Jean 
d'Austriche  et  le  cardinal  Nitard. 
A  Cologne,  chez  Pierre  Marteau, 
1677,  2  tom.  en  i  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  I  :  »9o  pp.  —  T.  II  :  170  pp. 

11  y  a  deux  éditions  sous  cette  date. 


L'autre  a  184  pp.  pour  le  1. 1,  et  152  pp. 
pour  le  t.  II.  Leur  contenu  est  exacte^ 
ment  le  même.  Suivant  Brunet,  l'ou- 
vrage est  traduit  de  l'espagnol  par  le 
chevalier  de  Sainte-Colombe,  aidé  de 
M.  de  la  Touche- Paquerais.  On  y  réunit 
la  pièce  intitulée  : 

Suite  des  particularitez  arrivées  à  la 
cour  d'Espagne,  depuis  le  16  novembre 
de  l'année  1675  (la  Sphère).  A  Cologne, 
chez  P.  Marteau,  1678,  pet.  in-12,  de 
176  pp. 

1916.  Le  Triomfe  de  l'amour 
sur  le  destin.  A  Amsterdam,  chez 
Abraham  Wolfgang,  1677,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère» 

4  ff.  limin.  —  160  pp. 

L'ouvrage  est  de  S.  Bremond,  qui  a 
signé  l'épitre  dédicatoire  au  comte  de 
Middlesex. 

1917.  La  Vie  et  les  actions  mé- 
morables du  S'  Michel  de  Ruyter, 
duc,  chevalier  et  1*  amiral  général 
des  Provinces  Unies.  A  Amster- 
dam, chez  Henry  et  Théod,  Boom, 
Tan  1677,  2  part,  en  i  vol.  pet. 
in-12. 

Marque  :  Apollon  arrosant,  avec  la 
devise  :  Tandem  fit  surculus  arbor. 

le  part.  :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le 
titre  impr.  et  le  portrait  de  M.  de  Ruyter.  —  4S0  PP-  - 
2«  part.  :  256  pp.,  titre  compris.  —  7  ff*  PO»»*"  ï*«  <**'** 
tables.  —  1  f.  blanc. 

Jolie  édition.  Vend,  non  rogné,  mar,  r. 
(Cape)  75  frs.  De  la  Villestreux.  L'ou- 
vrage paraît  être  de  Barthélémy  Piélat, 
qui  a  signé  les  deux  pièces  de  vers  qui 
suivent  l'avis  au  lecteur. 

1678. 

19 18.  Apologie  ou  les  vérita- 
bles mémoires  de  madame  Marie 
Mancini,  connestable  de  Colonna, 
écrits  par  elle-même.  A  Leide, 
pour    Vautheur,    chés    Jean    van 


5i8 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1678). 


Gelder,  à  la  Tortue,   1678,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  unô  Tortue,  avec  la  devise  : 
Pavlatim. 

8  ff.  limin.  —  aoo  pp. 

Ce  volume,  qui  est  très  bien  imprimé, 
se  joint  aux  prétendus  Mémoires  de  Marie 
Mancini  cités  ci-dessus  (no  191 1).  Le 
rédacteur  des  c  Véritables  mémoires  • 
paraît  être  l'inépuisable  S.  Bremond;  du 
moins  est-ce  lui  qui  a  signé  Fépître  dé- 
dicatoire.  Le  nom  du  libraire  J.  van 
Gelder  n'est  pas  un  pseudonyme. 

Il  existe  une  réimpression  hollandaise 
moins  jolie  :  Suivant  V  imprimé  à  Madrid: 
Cologne,  P.  Marteau,  1679,  pet.  in- 12,  de 
132  pp.,  en  petits  caractères. 

1919.  Lre  Cabinet  jésuitique, 
contenant  plusieurs  pièces  très 
curieuses  des  R.  pères  Jésuites  ; 
avec  un  recueil  des  mystères  de 
l'Église  romaine;  le  tout  aug- 
menté dans  cette  seconde  édition 
et  enrichi  de  figures  en  taille 
douce.  A  Cologne^  chez  Jean  le 
Blanc,  1678,  pet.  in-12. 

.    a  ff.  Itmin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  Z84  pp.  x  Suivi  de  : 

LéoENDB  véritable  de  Jean  le  Blanc. 
1678,  de  61  pp.  et  3  pp.  ni  ch.  de  table. 

Édition  originale  et  bien  exécutée  de 
ce  recueil.  Elle  sort  des  presses  des 
Waesberge  à  Amsterdam,  comme  on  le 
reconnaît  aux  ornements  typographi- 
ques, notamment  au  buisson  qui  se 
trouve  sur  le  titre  de  la  Légende. 

1920.  Mémoires  sur  Torigine 
des  guerres  qui  travaillent  l'Eu- 
rope depuis  cinquante  ans.  Par 
P.  LiNAGB  de  Vauciennes.  A  Co^' 
logne,  chez  Pierre  du  Marteau, 
1678,  2  vol.  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  I  :  ai  ff.  limin.  —  256  pp.  —  12  ff.  pour  la  table. 
T.  II  :  293  pp.  —  28  pp.  de  table. 

Édition  imprimée  à  Amsterdam,  dans 


la  même  officine  que  les  Mémoires  de  u 
qui  s'est  passé  en  Suide  du  même  auteur 
(no  1910). 

19-21.  Mémoires  de  Hollande. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
chez  Estienne  Michallet,  rue  S.  Jac- 
ques, à  l'image  S.  Saul  (sic),  près 
la  fontaine  S.  Séverin,  1678,  pet. 
in-12. 

3  ff.  Itmin.  —  211  pp. 

C'est  la  plus  jolie  des  deux  réimpres- 
sions hollandaises  parues  sous  la  même 
date.  Elle  est  imprimée  en  petits  carac- 
tères, et  les  cahiers  sont  signés  en  6. 
Vend,  non  rogné,  mar.  hl.  (Cape)  130  frs. 
De  la  Villestreux,  rev.  255  frs.  L.  de 
Montgermont. 

L'autre  édition  porte  la  même  adresse: 
Suivant  la  copie,  etc.,  1678,  pet.  in-12,  de 
2  if.  limin.  et  224  pp.  Les  signatures 
sont  également  en  6,  et  le  titre  est  orné 
d'une  sphère  grossière.  On  ne  conçoit 
pas  que  Brunet  et  M.  Pieters  aient  pu 
songer  un  instant  à  la  faire  passer  pour 
une  production  des  presses  elzeviriennes 
d'Amsterdam. 

Les  Mémoires  de  Hollande  ont  été  attri- 
bués contre  toute  évidence  à  Mad.  de  La 
Fayette  par  M.  A.  T.  Barbier,  qui  en  a 
publié  une  nouvelle  édition  en  1856. 

1922.  Mémoires  du  sieur  de 
PoNTis,  officier  des  armées  du 
Roy.  Contenant  plusieurs  cir- 
constances des  guerres  et  du 
gouvernement,  sous  les  règnes 
des  roys  Henry  IV.  Louys  XIII. 
et  Louys  XIV.  Divisez  en  deux 
tomes.  A  Amsterdam,  chez  Abr. 
Wolfgangj  1678,  2  vol.  pet. 
in-12. 

Marque  :  le  Quœrendo. 

T.  1 :  439  PP*  —  T.  II  :  348  pp. 

Jolie  édition,  faite  sur  l'originale 
de  Paris,  chez  G.  Desprex,  1678,  2  vol. 
in-12.  Vend.  mar.  r.  (Chambolle)  79  frs. 
L.  de  Montgermont. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


519 


1923.  La  Princesse  de  Clèves. 
4  tom.  en  i  vol.  pet.  in-i2. 

2  ff.  limin.  (titre  gravé  et  avertissement).  —  203  pp. 
pour  les  2  len  tomes,  y  compr.  un  faux  titre  après 
la  p.  102.  —  197  pp.  pour  les  2  dern.,  y  compr.  deux 
faux  titres  (le  2^  après  la  p.  100).  —  3  pp.  n.  ch.  pour 
le  Privilège  du  Roy^  en  date  du  16  janvier  1678. 

C'est  le  roman  célèbre  de  Mad.  de  La 
Fayette,  réimprimé  sur  Tédit.  originale 
de  Paris,  Cl.  Barbin,  1678,  4  tom.  en 
2  vol.  pet.  in-i2.  Depuis  Nodier,  tous  les 
bibliographes  admettent  que  ce  volume 
sort  des  presses  elzeviriennes  d'Amster- 
dam. Le  moindre  examen  suffit  pour 
montrer  le  peu  de  fondement  de  cette 
assertion.  Sans  parler  des  caractères  qui 
n*ont  rien  d'elzevirien,  la  tète  de  buffle 
répétée  quatre  fois  diffère  essentielle- 
ment du  fleuron  employé  par  les  Elze- 
vier,  et  la  tète  de  Méduse  est  la  même 
qui  figure  sur  les  Mémoires  de  P.  Linage 
(n»  1910).  Inutile  d'ajouter  que  l'ouvrage 
n'est  porté  dans  aucun  catal.  offic.  des 
Elzevier.  Nous  l'attribuons  à  Wolfgang, 
qui  l'a  reproduit  une  seconde  fois  en 
1688. 

L'édition  est  assez  jolie;  malheureu- 
sement les  fautes  d'impression  y  four- 
millent. Dès  les  premières  pages  on  lit  : 
dernières  annes  (pour  années) ,  une  de 
ises  (pour  ses),  parties  des  chasse,  Mons. 
le  Dauphine,  le  grandeur,  etc. 

Vend,  vél,  38  frs.  Chedeau  ;  mar,  citr. 
(Duseuil)  h.  135  mill.,  exempl.  de 
Gh.  Nodier,  55  frs.  Pieters. 

1924.  Œuvres  de  Racine.  Sw»- 
vant  la  copie  imprimée  à  Paris^ 
1678,  2  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Quarendo, 

T.  1 :  6  ff.  limin.  (front,  gjavé,  titre  impr.  et  avis 
du  libraire  au  lecteur).  —  La  Thébàîdtf  69  pp.  et 
I  f.  blanc.  —  Alexandre^  70  pp.  et  i  f.  bl.  —  AndrO' 
maque^  71  pp.  —  BritannicuSt  82  pp.  et  x  f.  bl.  — 
Les  Plaideurs,  67  pp.  et  z  ff.  bl. 

T.  II  :  2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.)  — 
BMnice,  70  pp.  et  i  f.  bl.  —  BajaMtt,  83  pp.  —  Miihri- 
daie,  72  pp.  —  Iphigéniet  82  pp.  et  x  f.  bl.  —  Phèdre, 
72  pp. 

Chacune  des  pièces  dont  se  compose 
ce  joli  recueil  a  un  titre  spécial  au  Qua- 
rendo, daté  de  1678,  et  un  frontispice 
gravé  compris  dans  la  pagination.  Pour 


compléter  le  théâtre  de  Racine,  il  faut 
joindre  à  ces  deux  volumes  les  deux 
pièces  suivantes,  parues  postérieure- 
ment : 

EsTHBR,  tragédie  tirée  de  l'Escriture 
Sainte.  Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1689,  pet.  in-i2,  de  70  pp.  Réimprimée 
en  1698. 

Athalib,  tragédie  tirée  de  l'Écriture 
Sainte.  Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
1691,  pet.  in-i2,  de  8  ff.  limin.  et  68  pp. 
Réimprimée  en  1696. 

Des  exempl.  pareils,  en  3  vol.,  mar.  bL 
(Traut2-Bauzonnet)  h.  132  mill.  1600  frs. 
Potier,  rev.  2350  frs.  Benzon;  mar,  v. 
(ChamboUe-Duru)  h.  127  mill.  575  frs. 
L.  de  Montgermont;  mar.  bl,  (Trautz- 
Bauzonnet)  h.  126  mill.  355  frs.  en  juin 
1876;  les  2  vol.  de  1678,  mar.  r,  (Trautz- 
Bauzonnet)  h.  132  ^2  mill.  570  frs.  Des- 
barreaux-Bernard. 

L'édition  donnée  par  le  même  Wolf- 
gang sous  la  date  de  1682  renferme  un 
certain  nombre  de  pièces  de  1678, 
d'autres  de  1683;  elle  est  beaucoup 
moins  recherchée. 

Avant  de  publier  cette  édition  collec- 
tive, Wolfgang  avait  réimprimé  séparé- 
ment les  pièces  de  Racine  {depuis  A  ndrO' 
maque,  son  premier  chef-d'œuvre)  au  fur 
et  à  mesure  qu'elles  paraissaient  à  Paris. 
Nous  avons  eu  sous  les  yeux  : 

Andromaque.  Tragédie.  Par  le  sieur 
Racine  (le  Sphinx).  Sur  Vimprimé  à 
Paris,  Se  vend  à  Amsterdam,  1668,  pet. 
in-i2,  de  79  pp.,  titre  compris.  —  Réim- 
primée sous  la  même  rubrique  en  1671, 
pet.  in-i2,  de  72  pp. 

Britannicus,  tragédie,  par  monsieur 
Racine  (le  Quaerendo).  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1670,  pet.  in-i2,  de 
71  pp.,  titre  compris. 

BéRÉNiCE,  tragédie,  par  M,  Racine 
(le  Quaerendo).  Suivant  la  copie  imprimée 
à  Paris,  1671,  pet.  in-12,  de  7  ff,  limin., 
y  compr.  les  deux  titres,  56  pp.  et  2  ff.  bl. 

Bajazbt,  tragédie.  Par  M'  Racine 
(la  Sphère).  Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  it'jz,  pet.  in-12,  de  69  pp.  en 
tout.  Vend,  mar,  r.  (Belz-Niedrée) 
1x5  frs.  Benzon. 

MiTHRiDATE,  tragédie,  par  M^  Racine. 


5«o 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1678-79). 


Suivant  la  copie' imprimée  à  Paris,  1673, 
pet.  in- 12,  de  i  f.  (front,  gravé),  67  pp. 
et  2  ff.  bl. 

Iphioénib,  tragédie,  par  monsieur  Ra- 
cine (le  Quaerendo).  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1675,  pet.  in- 12,  de  i  f. 
(front,  gravé)  69  pp.  et  1  f.  bl. 

Phèdre  et  Hippolytb,  tragédie  par 
Mr  Racine  (le  Quaerendo).  Suivant  la 
copye  imprimée  à  Paris,  1677,  pet.  in-12, 
de  I  f.  (front,  gravé,  daté  1678),  69  pp. 
et  I  f.  bl.  —  Sous  la  date  de  1678  il  y  a 
deux  éditions  de  cette  pièce,  Tune  et 
Tautre  en  72  pp.  La  première  a  pour 
ornement  final  le  ruban  contourné,  et 
porte  :  Suivant  la  copie,  imprimée,  avec 
une  virgule  après  le  mot  copie.  La  se- 
conde n*a  point  cette  virgule  ;  le  fleuron 
final  représente  une  rose  sucée  par  des 
abeilles,  et  le  frontispice  gravé  dififôre 
de  celui  des  deux  tirages  précédents. 

1 925  •  Le  Rappel  des  Jésuites  en 
France.  A  Cologne,  chez  Jean  le 
Blanc,  1678,  pet.  in-i2. 

t  ff.  limin.  (titre  et  avertissement).  —  164  pp. 

Ce  joli  volume,  très  bien  exécuté,  en 
petits  caractères,  est  porté  dans  le  cata- 
logue des  livres  du  fonds  de  Moetjens, 
imprimé  à  la  suite  des  Cérémonies  et  cous- 
tûmes  des  Juifs,  trad.  de  V italien  de  Léon 
de  Modène,  par  de  SimonvilU,  La  Haye, 
Ad.  Moetjens,  1682,  in-12.  Il  est  tout  à 
fait  digne  de  cet  habile  imprimeur. 

1926.  De  la  Recherche  de  la 
vérité.  Où  Ton  traitte  de  la  na- 
ture de  l'esprit  de  l'homme,  et  de 
Tusage  qu'il  en  doit  faire  pour 
éviter  l'erreur  dans  les  scien- 
ces. Quatrième  édition,  reveuë  et 
augmentée.  Suivant  la  copie  impri" 
mée  à  Paris,  chez  André  Pralard^ 
rue  S.  Jaques  à  l'Occasion,  1678, 
3  vol.  in-12. 

Marque  :  Minerve  apportant  des  livres  à 
un  philosophe  qui  étudie,  avec  la  devise  : 
Optimi  consultores  mortui. 

T.  1 :  14  ff.  limin.  —  416  pp.  —  5  ff.  de  table.  — 
1  f.  bl.  —  Une  planche  en  reg.  de  la  p.  64. 


T.  Il  :  497  pp. — 4  pp.  de  table.  ~  i  f.  bl.~  Pbadies 
en  regard  des  pp.  302,  303,  305.  3«>7.  439f  461  et  486. 

T.  III  (daté  1679)  :  8  ff.  limin.  —  «38  pp.  ~  3  ff. 
de  table  et  d'errata.  —  2  ff.  bL 

Réimpression  faite  à  Amsterdam,  dans 
un  format  plus  grand  que  Tin-iz  eLzevi- 
rien.  Elle  est  assez  bien  exécutée,  et 
sort  de  la  même  officine  que  la  Princesse 
de  Cléves, 

La  Recherche  de  la  vérité  est,  comme 
on  sait,  l'œuvre  capitale  du  P.  Male- 
branche.  On  trouve  souvent  à  la  suite 
du  t.  III  un  opuscule  intitulé  : 

DéPBNSB  de  Tautheur  de  la  Recherche 
de  la  vérité  contre  l'accusation  de 
Mons''  de  la  Ville.  A  Cologne,  chez  Guil- 
jaume  le  Jeune,  1682,  in-12,  de  48  pp. 

1927.  Histoire  du  grand  Ta- 
merlan,  tirée  d'un  excellent  ma- 
nuscrit, et  de  quelques  autres 
originaux  :  très-propre  à  former 
un  grand  capitaine.  Par  le  sieur 
de  Sainctyon.  A  Amsterdam,  chez 
Abraham  Wolfgang^  1678,  pet. 
in-12* 

Marque  :  le  Quarendo, 

394  pp.  en  tout. 

Jolie  édition  faite  sur  celle  de  Paris, 
A.Pralard,  1677,  in-ia.  (On  cite  une  édi- 
tion antérieure  de  Paris,  1629,  in*i2.) 

c  Liber  est  futilis,  •  écrit  Graevius  à 
N.  Heinsius,  le  27  mai  1679  (Burmanni 
SylL,  t.  IV,  p.  596);  et  en  effet  Tauteur 
avoue  avoir  extrait  en  majeure  partie  son 
récit  de  V Histoire  du  grand  Tamerlan  de 
J.  du  Bec,  soi-disant  tirée  des  monu- 
ments antiques  des  Arabes,  mais  qui 
n'est  qu'un  tissu  de  fables  et  d'ana- 
chronismes. 

Il  existe  une  autre  contrefaçon  très 
inférieure  :  à  Utrecht,  chez  Jean  Ribbius, 
1679,  pet.  in-12,  de  9  ff.  limin.,  413  pp. 
(la  pagin.  commençant  avec  le  chiffre  3) 
et  2  pp.  de  tables. 

1679. 

1928.  Casimir  roy  de  Pologne. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


5«ï 


chez  Claude  Barbin,  au  Palais,  sur 
le  second  peton  (sic)  de  la  sainte 
Chapelle,  1679,  2  vol.  pet.  in-12. 

T.  1 :  207  pp.  —  T.  II  :  348  pp. 

Édition  bien  exécutée,  qui  sort  des 
presses  des  Hackius  à  Leyde.  Le  fleu- 
ron qui  se  voit  sur  les  deux  titres,  et  la 
tête  de  buffle  en  haut  de  l'épître  dédica- 
toire,  sont  des  ornements  bien  connus 
de  ces  imprimeurs.  Le  cul-de-lampe  à 
la  fin  de  la  première  partie  se  vérifie  sur 
le  Spizelius  de  1660. 

L'ouvrage  est  attribué  à  Rousseau  de 
La  Valette.  Il  existe  des  exemplaires 
dont  le  titre  a  été  renouvelé  à  la  date 
de  1680. 

1929.  Congé  des  troupes  d'Hol- 
lande, par  le  sieur  ***,  avec  la 
réfutation  dudit  congé,  par  le 
colonel  François  de  Pierson,  ba- 
ron de.  Courval.  Cologne,  Pierre 
du  Marteau,  1679,  pet.  in-12. 

48  pp.  —  s  ff.  — 16  pp.  pour  une  seconde  réfuta- 
tion. 

Satire  en  vers  burlesques,  citée  par 
Brunet,  qui  la  dit  imprimée  à  Amster- 
dam. Une  première  édition,  ne  conte- 
nant pas  la  Réfutation,  avait  paru  sous 
ce  titre  : 

CoNQé  des  trouppes  d* Hollande  (la 
Sphère).  A  Cologne,  chez  Pierre  du  Mar- 
teau, 1679,  pet.  in-12,  de  16  pp.  en  tout. 

1930.  Instruction  morale  d'un 
père  à  son  fils  qui  part  pour  un 
long  voyage,  ou  manière  aisée  de 
former  un  jeune  homme  à  toutes 
sortes  de  vertus,  par  Sylvestre 
Du  Four.  Suivant  la  copie,  à 
Amsterdam,  chez  Abr.  Wolfgang, 
1679,  pet.  in-12. 

laff.  limin.  —  iij  pp. 

Réimprimé  avec  la  même  adresse  en 
1680  et  en  1685. 

1931.  Factum  pour  les  reli- 
gieuses de  S.  Catherine  les-Pro- 


vins,  contre  les  pères  Cordeliers. 
A  Doregnaly  chez  Dierick  Braessem, 
i679,.pet.  in-12. 

210  pp.  (la  dem.  cotée  par  erreur  i20).  —  2  ff.  pour 
la  table.  —  z  f.  bl. 

Jolie  réimpression  d'une  pièce  cu- 
rieuse parue  en  France,  vers  1668,  sans 
nom  de  lieu  ni  d'imprimeur,  dans  le 
format  in-4^  et  reproduite  sous  la  ru- 
brique :  à  Doregnal,  chez  Dierick  Braes- 
sem, s.  d.,  in-8,  de  345  pp.  et  3  pp. 
n.  ch. 

T^s  religieuses  de  S^«-Catherine-lez- 
Provins  étaient  en  instance  pour  sous- 
traire leur  couvent  à  la  juridiction  des 
pères  Cordeliers,  et  le  placer  sous  celle 
de  l'archevêque  de  Sens.  Le  factum  ci- 
dessus,  composé  à  l'appui  de  leur  re- 
quête par  Alex.  Varet,  est  fort  intéres- 
sant en  ce  qu'il  donne  un  tableau  fidèle 
de  ce  que  devenaient  les  couvents  de 
femmes  sous  la  direction  des  bons  pères. 
Les  écrivains  protestants  n'ont  rien 
publié  de  plus  fort  sur  la  matière  que  ce 
mémoire  dû  à  la  piété  éclairée  et  sin- 
cère d'un  prêtre  catholique. 

1932.  Les  Mémoires  de  la  vie 
de  madame  de  Ravezan.  Divisée 
en  quatre  parties.  Sur  la  copie  à 
Paris,  chez  Claude  Barbin  ^  au 
Palais,  sur  le  perron  de  la  sainte 
Chapelle,  1679,  4  part,  en  i  vol. 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

336  pp.  en  tout.  —  Les  faux  titres,  après  les 
pp.  96, 174  et  260,  sont  compris  dans  la  pagination. 

Édition  d'Amsterdam,  portant  la 
même  sphère  que  VHistoire  du  gouver- 
nement de  Venise  d'Amelot  de  la  Houssaie 
(no  1907). 

On  attribue  ce  roman  à  Mad.  Gillot 
de  Beaucour.  C'est  sans  doute  le  même 
que  la  Biographie  Univ.  (art.  Gomez  de 
VasconcelU)  désigne  sous  le  titre  de  :  les 
Mémoires  de  Roversaut, 

1933.  La  noble  Vénitienne,  ou 
la    bassette,     histoire     galante. 

66 


522 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1679-80). 


Suivant  la  copie  de  Paris,   chez 
CL  Barbin,  1679,  pet.  in- 12. 

7  ff.  limin.  —  127  pp. 

Par  de  Préchac.  Il  y  a  à  la  fin  du 
volume  une  Clé  ou  explication  de  la  noU' 
velle.  Vend,  non  rogné,  mar,  r.  (Duru) 
39  frs.  La  Bédoyère. 

1934.  Métamorphoses  d'OviDB 
en  rondeaux  imprimez  et  enrichis 
de  figures  par  ordre  de  Sa  Ma- 
jestéy  et  dédiez  à  Monseigneur 
le  Dauphin.  A  Amsterdam ^  chez 
Abraham  Wolfgang,  1679,  in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gjavé  et  le  titrs 
ifflpr.  —  46a  pp.  —  3  ff,  pour  la  table. 

Seconde  édition  des  rondeaux  de  Ben- 
serade  donnée  par  A.  Wolfgang.  Elle 
est  assez  médiocrement  imprimée,  mais 
elle  renferme  de  plus  que  la  première 
de  1677  (no  1913)  des  figures  à  mi-page, 
copiées  sur  celles  de  S.  Leclerc,  F.  Chau- 
veau  et  J.  Le  Pautre,  pour  l'édition  de 
Paris,  1676,  in-4.  Vend.  v.  /.  60  frs.  De 
la  Villestreux. 

1935.  Traitté  des  Parlemens 
ou  Estats  Généraux.  Composé 
par  Pierre  Picault.  A  Cologne, 
chez  Pierre  Marteau,  1679,  pet. 
in-12. 

267  pp.  en  tont. 

Assez  jolie  édition,  imprimée  à  Am- 
sterdam. Le  nom  de  l'auteur,  P.  Picault, 
est  omis  dans  toutes  les  biographies. 
Bayle,  dans  une  note  de  son  Diction- 
naire  (art.  F,  Socin^  rem.  M  et  N)  raconte 
le  cas  d'un  certain  Picaut,  natif  d'Or- 
léans, qui  faisant  son  noviciat  chez 
les  pères  de  l'Oratoire  à  Paris,  se  laissa 
gagner  aux  doctrines  Sociniennes  et  alla 
chercher  un  refuge  à  l'étranger.  C'est 
sans  doute  ce  même  personnage  qui  a 
écrit  le  Traitté  des  Parlemens.  La  conjec- 
ture est  de  Bayle,  qui  fait  remarquer 
c  qu'il  y  a  beaucoup  de  socinianisme 
dans  cet  ouvrage.  • 

1936.  Voyage  d'Italie,  xie  Dal- 
matie,   de  Grèce,  et  du  Levant, 


fait  aux  années  1675  et  1676. 
Par  Jacob  Spon  docteur  médecin 
aggrégé  à  Lyon,  et  George 
Whelbr  gentil-homme  anglois. 
A  Amsterdam,  chez  Henry  et  Théo^ 
dore  Boom,  1679,  2  vol.  pet. 
în-i2. 

Marque  :  Apollon  arrosant^  avec  la 
devise  :  Tandem  fit  surculus  arbor. 

T.  I  :  12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le 
titre  impr.  et  le  portrait  de  J.  Spon.  —  456  pp. — 
Dix-huit  planches,  en  regard  des  pp.  6,  6ei,  63,  66, 
78.  131,  171,  175,  177,  «74,  275  (a  pi.),  431,  435,  442, 
446,  447  et  449. 

T.  II  :  489  pp.  —  Quatorze  planches,  en  regard 
des  pp.  25,  42,  79,  109, 131, 13a,  i35f  X40i  '44.  »6x,  aïo, 
216  (2  pi.)  et  2x8. 

Réimpression  exacte,  tant  pour  le 
texte  que  pour  les  figures,  de  l'édition 
originale  parue  à  Lyon,  chez  Antoine 
Cellier  le /Us,  1678,  avec  privilège  du  Roy, 
3  vol.  pet.  in-iz. 

L'impression  est  fort  jolie.  Vend. 
mar,  v.  (E.  Niedrée)  h.  133  mill.  53  frs. 
De  la  Villestreux;  véL  h.  135  milL  26  frs. 
même  vente;  mar,  bl.  (Simier)  79  frs. 
L.  de  Montgermont. 

1937.  Les  six  voyages  de  Jean 
Baptiste  Tavernibr,  écuyer  ba- 
ron d'Aubonne,  en  Turquie,  en 
Perse  et  aux  Indes,  pendant  l'es- 
pace de  quarante  ans,  et  par 
toutes  les  routes  que  Ton  peut 
tenir  :  accompagnez  d'observa- 
tions particulières  sur  la  qualité, 
la  religion,  le  gouvernement,  les 
coutumes  et  le  commerce  de 
chaque  paîs,  avec  les  figures,  le 
poids,  et  la  valeur  des  monnoyes 
qui  y  ont  cours.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris^  1679,  3  vol. 
in-12. 

T.  1 :  29  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le 
titre  impr.  et  le  portrait  de  Tavemier,  gr.  par 
H.  Causé.  —  782  pp.  —  s  ff.  de  table.  —  Neuf  pia» 
che8,  en  regard  des  pp.  36,  40,  239t  374t  5&«  (3  P^\ 
7^1  et  773. 

T.  II  :  6  ff.  limin.  (titre  et  table).  —  616  pp.  — 
Vingt-quatre  planches,  en  regard  des  pp.  18,  22,  225, 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


533 


372.  374i  S86i  39a.  423i  4^31  538, 590, 592,  594, 598,  600, 
601,  60a,  604, 605, 606,  607,  608,  609  et  613. 
Le  tome  III  est  intitulé  : 

Recueil  de  plusieurs  relations  et  trai- 
tez singuliers  et  curieux.  De  J.  B.  Ta- 
vemier,  chevalier,  baron  d'Aubonne, 
qui  n'ont  point  été  mis  dans  ses  six  pre- 
miers voyages.  Divisé  en  cinq  parties. 
I.  Une  relation  du  Japon,  et  de  la  cause 
de  la  persécution  des  chrestiens  dans 
ses  isles  :  avec  la  carte  du  païs.  II.  Rela- 
tion de  ce  qui  s*est  passé  dans  la  négo- 
ciation des  députez  qui  ont  esté  en 
Perse  et  aux  Indes,  tant  de  la  part  du 
Roy  que  de  la  compagnie  Françoise,  pour 
Testablissement  du  commerce.  III.  Ob- 
servations sur  le  commerce  des  Indes 
Orientales,  et  sur  les  fraudes  qui  s'y 
peuvent  commettre.  IV.  Relation  nou- 
velle et  singulière  du  royaume  de  Tun- 
quin  ;  avec  plusieurs  figures  et  la  carte 
du  pais.  V.  Histoire  de  la  conduite  des 
Hollandois  en  Asie.  Avec  la  Relation  de 
l'intérieur  du  serrail  du  grand  Seigneur. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris,  1679, 
în-i2. 

4  ff.  limin.  ~  564  pp.  —  a  ff.  de  table.  —  Deux 
cartes,  en  regard  des  pp.  i  et  168.  —  Huit  planches 
en  reg.  des  pp.  187, 19^,  230^237, 338,  339, 240  (>  pl). 

La  plus  jolie  et  la  plus  complète 
des  réimpressions  hollandaises  de  ces 
voyages.  Bien  que  ses  dimensions  dé- 
passent rin-i2  elzevirien,  c'est  celle 
qu'il  convient  d'annexer  à  la  collection. 
Elle  sort  des  mêmes  presses  que  la 
Princesse  de  CUves  (n©  1923)  :  la  tête  de 
buffle,  en  haut  de  la  dédicace  du  t.  III, 
et  la  Méduse  de  la  p.  371,  se  vérifient 
exactement  sur  ce  dernier  ouvrage.  Sui- 
vant Brunet,  il  existe  «  deux  éditions 
différentes  des  deux  premiers  volumes 
sous  la  même  date  (1679),  et  renfermant 
le  même  nombre  de  pages.  Dans  celle 
que  l'on  peut  regarder  comme  la  pre- 
mière, et  qui  est  la  plus  belle,  la  justifi- 
cation des  pages  est  un  peu  plus  longue 
que  dans  l'autre,  et  il  y  a  à  la  fin  du 
premier  volume  un  errata  en  deux  lignes» 
Dans  la  seconde,  cet  errata  est  remplacé 
par  un  fleuron,  et  cependant  les  fautes 
n'ont  pas  été  corrigées.  »  Vend.  mar.  r. 
(Cape)  200  frs.  De  la  Vitlestreux. 


Il  existe  une  autre  édition,  moins 
complète  et  moins  belle  :  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1678,  2  vol.  pet.  in-12. 
Le  t.  I  a  18  ff.  limin.,  y  compr.  le  front, 
gravé  et  le  titre  impr.,  792  pp.,  plus 
sept  planches;  le  t.  II  a  6  ff.  limin., 
663  pp.,  I  f.  d'errata,  2  ff.  blancs,  plus 
neuf  planches.  Le  frontispice  gravé 
porte  l'adresse  suivante  :  A  Amsterdam, 
chex  Johannes  van  Someren,  l'an  1678. 
Cette  édition  ne  contient  pas  la  troisième 
partie,  mais  on  y  ajoute  l'opuscule  sui- 
vant (qui  occupe  les  pp.  371  à  564  du 
t.  III  dans  redit,  de  1679)  : 

Nouvelle  relation  de  l'intérieur  du 
serrail  du  grand  Seigneur.  Amst,,  Joh. 
van  Someren,  1678,  pet.  in-12,  de  7  ff. 
limin.,  y  compr.  les  deux  titres,  271  pp., 
et  3  pp.  pour  la  table. 

Les  3  vol.  ont  été  vendus  mar,  bl, 
(Niedrée)  h.  133  mill.  95  frs.  Giraud; 
non  reliés,  h.  134  milî.  145  frs.  De  la 
Villestreux;  rev.  en  mar,  r.  (Thiba- 
ron)  275  frs.  L.  de  Montgermont.  Le 
troisième,  qui  est  le  plus  rare,  mar.  r. 
(Duru)  112  frs.  Techener  en  1865. 

1938.  La  Vie  et  les  faits  mé- 
morables de  Christofle  Bernard 
van  Galen,  évêque  de  Munster. 
Tirez  d'excellens  manuscrits,  et 
de  quelques  autres  originaux* 
Par  M.  G.  A  Leide,  chez  Jean 
Mortier,  pet.  în-12. 

8  ff.  limin.yy  compr.  le  liront,  gravé  et  le  portrait 
de  Van  Galen.  —  248  pp.  —  Neuf  planches,  en  regard 
des  pp.  a  (a  ph),  39.  97i  i73, 189, 238.  «39  et  240. 

La  date,  ao  1679,  se  trouve  sur  le 
frontispice  gravé.  On  cite  une  autre 
édition  du  même  livre  :  Cologne,  chex 
Pierre  U  Jeufu,  1679,  P®*»  in-12. 

1680. 

1939.  Actes  et  mémoires  des 
négotiations  de  la  paix  de  Ni- 
mègue.  Seconde  édition  revue 
corrigée  et  augmentée.  A  Amsier-' 
dam,  chez  Abr.  Wolfganck.  Et  à 


5»4 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1680). 


la  Haye,  chez  Adriaen  Moetjens, 
1680,  4  tom-  en  7  vol.  în-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

Vol.  1 :  14  ff.  limin.  —  pp.  z  à  363. 

Vol.  II  :  pp.  364  à  781.  --  15  pp.  n.  ch.  pour  U 
table. 

Vol.  III  :  10  ff.  limin.  —  pp.  x  à  377. 

Vol.  IV  :  pp.  378  à  771.  —  ao  pp.  n.  di.  pour  la 
Uble. 

Vol.  V  :  6  ff.  limîn.  —  588  pp.  —  6  ff.  n.  ch.  de 
table.  —  Une  planche  pliée  en  regard  de  la  p.  439. 

Vol.  VI  :  8  ff.  limin.  —  pp.  z  à  379. 

Vol.  VII  :  pp.  379  à  750.  —  8  ff.  n.  ch.  pour  la 
table.  ~  I  f .  blanc. 

La  première  édition,  de  1679,  ne  con- 
tient que  les  deux  premiers  volumes.  En 
1697  parut  une  troisième  édition,  revue, 
corrigée  et  augmentée,  A  La  Haye,  chez 
Adrian  Moetjens,  C*est  une  réimpression 
ligne  pour  ligne  des  quatre  premiers 
volumes;  les  vol.  5,  6  et  7  sont  ceux  de 
réditioD  précédente,  dont  on  a  réim- 
primé la  feuille  du  titre  et  la  feuille 
finale. 

1940.  L'ambitieuse  Grenadine 
histoire  galante.  Sur  la  copie  à 
Paris.  Par  la  compagnie  des  librai" 
res  associez  au  Palais,  1680»  pet. 
in-i2. 

5  ff. limin.—  tiopp. 

L*épttre  dédicatoire  c  à  monseigneur 
le  prince  de  Guimené,  duc  de  Monba- 
son  •  est  signée  Prechac,  Quoique  se  ter- 
minant à  la  p.  iio  par  le  mot  pin,  en 
réalité  la  nouvelle  n^est  pas  achevée. 
L^auteur  abandonne  ses  personnages  au 
moment  le  plus  critique,  et  l'action  ne 
se  dénoue  pas.  Le  volume,  imprimé  à 
Amsterdam,  en  gros  caractères,  sort  des 
mêmes  presses  que  les  Amours  de  Ca- 
tulle de  1680  (no  1574). 

1941.  Amours  des  dames  illus- 
tres de  nostre  siècle.  A  Cologne, 
chez  Jean  le  Blanc,  1680,  pet. 
in-i2. 

384  pp.  en  tout. 

Ce  volume  se  compose  des  pièces  sui- 
vantes, qui  toutes  avaient  paru  d*abord 
séparément  :  i©  Alom^  ou  les  amours 


de  M.  T.  P.  (no  1793);  2©  le  Palais- 
Royal,  ou  les  amours  de  M»^  de  La  Voi- 
lier e;  30  Histoire  de  r amour  feinte  du 
Roy  pour  Madame  (no  1770);  40  ks 
Amours  de  Madame  (no  1771);  50  Us 
A  mours  de  Mademoiselle  (no  2080)  ;  60  Us 
Amours  de  M^^  de  Bagneux  (no  1909); 
y^lesA mours  de  M^^ de Brancas^n^  1 810); 
80  la  Déroute  et  r  adieu  des  filles  de  joie 
(no  1765). 

A  la  suite  du  recueil  se  trouve  parfois 
réuni  au  moyen  d'un  faux  titre  : 

Le  Passb  temps  royal,  ou  les  amours 
de  mademoiselle  de  Fontange (s.  /.  n.d.), 
pet.  in-i2,  de  107  pp.»  impression  de 
Wolfgang,  comme  le  prouve  le  fleuron 
de  la  p.  3  (les  anges  en  adoration  devant 
le  sacré  cœur,  du  Boileau  de  1675). 

Il  y  a  sous  la  même  date  plusieurs 
éditions  des  Amours  des  dames  illustres. 
On  préfère  naturellement  celles  où  se 
trouve  le  Passe  temps  royal.  Il  y  a  même 
des  exemplaires  qui,  outre  le  Passe  tempsy 
en  70  pp.,  contiennent  VHistoire  amou- 
reuse des  Gaules,  Liège,  s.  d.,  de  208  pp. 
Ces  derniers  ont  un  frontispice  gravé, 
daté  de  1681.  Vend.  vél.  36  frs.  De  la 
Villestreux. 

Un  exempl.  non  rogné  des  Amours^ 
sans  les  suites,  mar,  citr,  (Hardy- 
Mennil)  62  frs.  De  la  Villestreux. 

1942.  Mémoires  galans  ou  les 
avantures  amoureuses  d'une  per- 
sonne de  qualité.  Par  le  sieur 
S.  Brbmond.  A  Amsterdam,  chez 
Jaques  le  Gaillard,  1680,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

10  ff.  limin.  —  230  pp.  —  z  f.  blanc. 

Assez  jolie  édition,  imprimée  à  Am- 
sterdam, probablement  par  A.  Wolf- 
gang. 

1943.  Histoire  de  la  réunion 
du  royaume  de  Portugal  à  la  cou- 
ronne de  Castille.  Traduit  de 
l'italien  de  Jérôme  Conbstage. 
Suivant   la   copie   à   Paris,    chez 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


525 


Claude  Barbin,  1680,  2  tom.  en 
I  vol.  pet.  in-i2. 

T.  1 :  360  pp.  en  tout. 
T.  II  :  «64  pp.  en  tout. 

Assez  jolie  édition  d'Amsterdam, 
attribuée  sans  le  moindre  fondement  à 
Daniel  Elzevier  par  Brunet  et  M.  Pie- 
ters. 

1944.  L'Espadon  Satyrique. 
Par  le  sîeur  D'esternod.  Reveu 
et  augmenté  de  nouveau.  A  Co^ 
logne,  chez  Jean  D'escrimerie,  à 
l'Académie  de  France,  1680,  pet. 
în-i2. 

7  ff.  limln.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  174  pp.  (la  pagination  commençant  par  le 
chiffre  3). 

h^Espadon  satyrique  est  un  recueil  de 
seize  satires  graveleuses,  mais  pleines 
de  verve  et  d'esprit,  qui  parut  pour  la 
première  fois  à  Lyon,  chez  Jean  Lautret, 
1619,  in-i2. 

L'édition  est  ornée  de  fleurons  singu- 
liers, que  nous  ne  nous  souvenons  pas 
d'avoir  rencontrés  ailleurs;  les  cahiers 
sont  signés  en  4.  Il  nous  serait  impos- 
sible de  spécifier  en  quel  lieu  elles  ont 
vu  le  jour.  On  a  supprimé  la  seizième 
satire  :  Contre  T apostat  Léandre,  autrement 
dit  Constance  Guenar,  sans  doute  parce 
que  l'édition  a  été  imprimée  en  pays 
réformé.  Mais  on  n'a  pas  remplacé  ce 
morceau  par  un  autre,  ainsi  qu'on  pour- 
rait le  conclure  de  la  note  de  Brunet, 
puisque,  suivant  la  remarque  de  Nodier, 
VOde  satyrique  d^un  amoureux  à  sa  mat- 
tresse  se  trouve  dans  l'édition  de  1624. 

Ce  petit  volume  est  rare  et  se  vend 
fort  cher.  Vend,  mar,  bl,  (Thouvenin) 
145  frs.  Chedeau;  c,  de  Russie  (Thou- 
venin) h.  135  mill.  53  frs.  La  Bédoyère, 
rev.  155  frs.  Brunet;  war.  (Thouvenin) 
180  frs.  Auvillain;  mar,  r,  (Bozérian) 
120  frs.  Tufton. 

1945'  Dom  Sébastien  roy  de 
Portugal.  Nouvelle  historique. 
Suivant  la  copie  à  Paris,  chez 
Claude  Barbin,  au  Palais,  sur  le 


second  perron  de  la  sainte  Chapelle, 
i68oy  3  part,  en  i  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  le  Quarendo. 

s8a  pp.  —  3  ff.  blancs.  —  Les  deux  faux  titrée, 
après  les  pp.  88  et  180,  sont  compris  dans  la  pa^a- 
tion. 

L'édition  originale  est  de  Paris, 
CL  Barbin,  1679,  avec  privilège  du  Roy, 
a  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

1946.  Madrigaux  de  M.  D.  L.  S. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
chez  Claude  Barbin,  sur  le  second 
perron  de  la  sainte  Chapelle  du 
Palais,  1680,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère* 

78  pp.  —  X  f .  blanc. 

Édition  la  plus  jolie  et  la  plus  rare 
des  Madrigaux  de  La  Sablière.  Vend. 
mar.  v.  (Duru)  h.  it8  mill.  120  frs.  De 
la  Villestreux;  mar,  bl,  (Trautz-Bauzon- 
net)  h.  126  mill.  135  frs.  L.  de  Mont* 
germont. 

Il  y  a  sous  la  même  date  une  édition 
de  Wolfgang  :  (le  Quarendo.)  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1680,  pet.  in- 12, 
de  84  pp.  On  en  rencontre  des  exem- 
plaires avec  un  nouveau  titre  daté 
d'Amsterdam,  chez  Henri  Schelte,  1705. 

1947.  Marie  d'Anjou  reyne  de 
Mayorque.  Nouvelle  historique  et 
galante.  i4  Amsterdam,  chez  Abra- 
ham Wolfgang,  1680,  2  vol.  pet. 
in-12. 

xe  pmrt.  :  8  ff.  limin.  ->  312  pp.  —  i  f .  blanc. 

Nous  n'avons  rencontré  que  la  pre- 
mière partie.  L'ouvrage  est  anonyme; 
mais  la  dédicace  est  signée  S.  B.,  ini- 
tiales qui  désignent  sans  nul  doute 
l'inépuisable  S.  Bremond. 

1948.  Les  Œuvres  de  monsieur 
Poisson.  A  La  Haye,  chez  Abra- 
ham Trojel,  marchand  libraire, 
1680,  pet.  in-12. 

24  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  Le  Sot  vangi^  33  pp.,  suiv.  de  2  ff.  bl.  —  Le 
Fou  raisonnable^  56  pp.,  auiv.  de  2  ff.  bl.  —  Le  Baron 


526 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES  (1680-81). 


ds  la  Craau,  36  pp.  -  Le  Zig^og,  34  pp.  et  i  f.  bl.  — 
L'Apris-soupi  dts  a«berges,4S  PP.  et  i  f.  bl. — Les  faux 
Moscovites,  35  pp.  —  Le  Polte  basque  (suivi  de  la 
Mégère  amoureuse),  48  pp.  ~  Les  Femmes  coquettes, 
130  pp.  et  X  f.  bl.  —  La  Holande  malade,  39  pp. 
Au  vo  de  la  dern.  pièce  VBxtraU  du  priviUge. 

Toutes  ces  pièces  sont  précédées  d'un 
faux  titre  compris  dans  la  pagination. 
Vend.  mat.  r.  (Chambolle-Duru)  128  fra. 
Potier,  rev.  90  frs.  L.  de  Montgermont. 

1949-  Le  Voyage  de  la  reyne 
d'Espagne.  Par  le  sieur  Préchac. 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
chez  Jean  Ribou,  1680,  2  tom.  en 
I  voL  pet.  în-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 
lao  pp.  en  tout. 

Imprimé  à  Amsterdam,  comme  on  le 
voit  par  la  sphère. 

1950*  Le  Rasibus,  ou  le  procès 
fait  à  la  barbe  des  capucins.  Par 
un  moine  défroqué.  A  Cologne, 
chez  Pasquin  Rèsuscité,  1680,  pet. 
în-i2, 

5  ff.  limin.  —  xxo  pp. 

Jolie  édition,  imprimée  à  Amsterdam, 
probablement  par  A.  Wolfgang.  Vend. 
v.f.  (Simier)  14  frs.  Pieters,  rev.  32  frs. 
De  la  Villestreux. 

Il  existe  sous  la  même  date  une  autre 
édition  dont  le  titre  porte  en  outre  les 
mots  :  Pièce  satyrique.  A  Cologne,  chez 
Pierre  Garancière,  1680,  pet.  in-12,  de 
4  S.  limin.,  104  pp.  et  3  ff.  de  table.  Le 
texte  offre  quelques  variantes.  Vend. 
mar.  br.  (Cape)  31  frs.  De  la  Villestreux. 

1681. 

1951-  Agamemnon.  Tragédie. 
Par  P.  d'Assezan.  Jouxte  la 
copie  imprimée  à  Paris,  1681,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

70  pp.  en  tout. 

La  sphère  du  titre  et  le  fleuron  de 


la  p.  7  prouvent  que  ce  volume  a  été 
imprimé  à  La  Haye.  On  ne  sait  pas  au 
juste  si  cette  pièce  est  bien  de  l'auteur 
dont  le  nom  figure  sur  le  titre,  et  qui 
a  signé  la  dédicace  à  la  duchesse  de 
Bouillon.  Le  poëte  Boyer  prétendit  plus 
tard  que,  pour  déjouer  les  cabales,  il 
avait  prié  Pader  d*Assêzan  de  lui  prêter 
son  nom.  De  son  côté  d'Assezan  soutint 
que  la  pièce  lui  appartenait.  Cela  dé- 
montre qu'elle  eut  du  succès.  Si  on 
l'avait  sifflée,  il  est  probable  que  l'un 
et  l'autre  se  serait  défendu  d*en  être 
l'auteur. 

1952*  Adraste.  Tragédie  par  le 
sieur  Fbrribr.  Suivant  la  copie 
imprimée  à  Paris,  1681,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère* 

6a  pp.  en  tout. 

1953.  Cinquante  pseaumes  de 
David,  mis  en  vers  françois.  Par 
M'  G1LBBRT9  seconde  édition, 
reveuë  et  corrigée  sur  les  mé- 
moires de  l'auteur  après  sa  mort 
et  augmentée  du  décalogue  et  du 
cantique  de  Siméon*  A  Amster- 
dam, chez  Abraham  Wolfgang, 
1681,  pet.  in-12. 

Marque  :  le  Quarendo. 

8  ff.  limin.  —  143  pp.  —  7  pp.  n.  ch.  de  table. 

Une  des  plus  jolies  productions  de 
Wolfgang.  La  première  strophe  de  cha- 
que psaume  est  notée  en  musique. 

1954.  Histoire  de  l'admirable 
Don  Quixotte  de  la  Manche.  5»i- 
vant  la  copie  imprimée  à  Paris, 
chez  Claude  Barbin,  1681,  4  vol. 
pet.  in-12. 

T.  1 :  6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gnvé  et  le 
titre  impr.  —  380  pp. 

T.  II  :  X  f.  (titre).  —  405  pp. 
T.  III  :  4  ff.  limin.  —  400  pp. 
T.  IV  :  6  ff.  limin.  —  456  pp. 

Edition  assez  bien  imprimée  et  peu 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


527 


commune.  La  traduction  est  de  Filleau 
de  Saint- Martin,  et  elle  comprend  tout 
le  D.  Quichotte  de  Cervantes.  Quelques 
curieux  y  ajoutent  le  5«  vol.  de  l'édition 
d^ Amsterdam f  P,  Mortier,  1696. 

Vend,  les  4  vol.  vél.  61  frs.  La  Bé- 
doyère;  100  frs.  J.  Pichon,  rev.  77  frs. 
Potier;  mar.  bL  (Thibaron)  300  frs.  L.  de 
Montgermont.  Un  exempl.  en  5  vol., 
auquel  on  avait  ajouté  les  Nouvelles  aven' 
tures  de  D.  Quichotte,  composées  par  le 
licencié  Alonzo  Femandez  de  Avellaneda 
(trad.  par  Le  Sage),  Li^ge,  Broncart, 
1705,  2  vol.  pet.  in-i2,  a  été  adjugé 
140  frs.  Veinant  ;  relié  depuis  en  mar,  bL 
(Trautz-Bauzonnet)  305  frs.  De  la  Vil- 
lestreux  et  1000  frs.  Benzon. 

1955.  Homaïs  reyne  de  Tunis. 
A  Amsterdam,  1681,  pet.in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 
120  pp.  en  tout. 

Petit  roman  anonyme,  dont  M.  Pie- 
ters  attribue  l'impression  aux  presses 
elzeviriennes  d'Amsterdam.  La  sphère 
est  en  effet  une  de  celles  dont  les  Elze- 
vier  ont  fait  usage,  mais  cette  unique 
preuve  est  insuffisante,  vu  que  cette 
même  sphère  se  rencontre  sur  bien  des 
publications  postérieures  à  la  mort  de 
Daniel.  Le  volume  n'a  pas  le  moindre 
fleuron  et  l'exécution  n'est  que  mé- 
diocre. 

1956.  Soliman,  tragédie.  Par 
M'  de  LA  TuiLLERiE.  Jouxte  la 
copie  imprimée  à  Paris ,  1681,  pet. 
in-i2. 

57  PP>  —  I  f •  bUnc. 

Pièce  qu'on  trouve  parfois  réunie  à 
une  autre  du  même  auteur  : 

Hercule,  tragédie,  par  M.  de  la  Tuil- 
lerie.  (la  Sphère.)  La  Haye,  Ad.  Moetjens, 
1682,  pet.  in-i2. 

1957.  Réflexions  sur  la  misé- 
ricorde de  Dieu,  par  une  dame 
pénitente.  Troisième  édition.  Sui- 
vant la  copie  de  Paris,, à  la  Haye, 


chez  Adrian  Moetjens,  1681,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

7  ff.  limln.,  y  compr.  le  portrait.  —  xoz  pp.  — 
5  pp.  de  table. 

Les  Réflexions  sur  la  miséricorde  de 
Dieu  parurent  pour  la  première  fois  à 
Paris,  en  1680,  sous  le  nom  d'une 
i  Dame  pénitente.  •  Il  n'y  avait  pas 
quatre  ans  que  M^e  de  La  Vallière  était 
entrée  aux  carmélites.  Le  public,  qui 
était  encore  sous  l'impression  de  cette 
éclatante  conversion,  ne  se  fit  pas  faute 
du  rapprochement;  et  comme  s'il  n'y 
avait  eu  en  France  d'autre  •  dame  péni- 
tente »  que  Mlle  de  La  Vallière,  il  se 
laissa  volontiers  persuader  qu'elle  seule 
pouvait  avoir  eu  l'idée  de  cette  confes- 
sion solennelle  et  de  cet  appel  pressant 
à  la  bonté  et  à  la  justice  de  Dieu.  Ce 
mot  même  de  miséricorde,  placé  en  évi- 
dence sur  le  titre,  ne  semblait-il  pas 
renfermer  une  allusion  détournée  et 
discrète  à  celle  qui  avait  pris  en  religion 
le  nom  de  sœur  Louise  de  la  Miséri- 
corde ? 

Le  libraire  hollandais  Adrien  Moet- 
jens, dans  un  avis  au  lecteur,  se  fit 
l'écho  de  cette  opinion.  Il  est  le  premier, 
croyons-nous,  qui  se  soit  avisé  de  faire 
publiquement  honneur  de  ce  livre  à  la 
sœur  Louise.  Cette  attribution,  dont  le 
moindre  examen  suffirait  à  démontrer 
la  fausseté,  fit  la  fortune  de  l'ouvrage. 
Les  éditeurs  postérieurs  l'adoptèrent 
sans  hésiter,  comme  s'il  se  fût  agi  de  la 
chose  du  monde  la  mieux  avérée.  Au- 
jourd'hui l'on  essaierait  en  vain  de 
s'élever  contre  une  créance  qui  pèche 
contre  toute  vraisemblance,  mais  qui 
depuis  deux  siècles,  et  malgré  quelques 
protestations  isolées,  est  passée  en  force 
de  chose  jugée. 

N'oublions  pas  d'ajouter  que  pour 
iorcer  la  conviction  le  libraire  hollan- 
dais a  fait  graver  au-devant  du  volume 
un  portrait  de  Mlle  de  La  Vallière  en 
habit  de  carmélite.  Ce  portrait,  fait 
exprès  pour  l'édition,  ainsi  qu'il  est 
dit  dans  l'avertissement,  manque  dans 
beaucoup  d'exemplaires. 


528 


ÉDITIONS  HOLLANDAISES- 


Vend.  mar.  oL  h.  130  mîU.  26  frs. 
Millot,  rev.  33  frs.  Borluat;  mar,  vioL 
(Purgold),  exempl.  de  Nodier,  90  frs. 
Pieters,  rev.  135  frs.  De  la  Villcstreux. 

1958.  La  Vie  de  François  de 
Lorraine,  duc  de  Guise.  Suivant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  chez 


1959.  Les  Œuvres  de  M.  Pra- 
DON.  Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  à  Amsterdam i  chez  Antoine 
Schelte,  1695,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  Pirame  et 
Thisbé,  1674,  73  PP-i  y  compr.  la  fig.  —  Phèdre  et 
Hippolyte,  1679, 70  pp.,  non  compr.  la  fig.  —  Tamer- 
lan  ou  la  mort  de  Bajaxet,  1679, 67  pp.,  non  compr. 
la  fig.  —  La  Troade,  1(^9,  66  pp.,  non  compr.  la  fig.  — 
Statira,  1680,  69  pp.,  non  compr.  la  fig.  —  Rigulus, 
1668, 72  pp.,  non  compr.  la  fig. 

La  date  de  ce  recueil  nous  interdirait 
de  le  citer  ici,  s*il  ne  contenait  cinq 
pièces  (sur  six  qui  le  composent)  anté- 
rieures à  Tannée  1681.  Ces  cinq  pièces 
sont  au  Quarendo  et  portent  Tadresse  : 
Suivant  la  copie  imprimée  à  Paris, 

Le  Régulus  de  1688  n'est  pas  dans 
tous  les  exemplaires.  Dans  certains 
autres  la  première  pièce,  Pirame  et 
Thisbé,  est  datée  de  1695.  Tel  était 
Texempl.  vend.  véL  65  frs.  Soleil.  Un 
autre,  contenant  les  six  pièces  de  bonne 
date,  mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet)  290  frs. 
L.  de  Montgermont. 

i960.  Le  moyen  de  parvenir, 
œvure  contenant  la  raison  de  tout 
ce  qui  a  esté,  est,  et  sera.  Avec 
démonstrations  certaines  et  né- 
cessaires, selon  la  rencontre  des 
effets  de  vertu.  Et  adviendra  que 
ceux  qui  auront  nez  à  porter  lu- 
nettes s*en  serviront,  ainsi  qu'il 
est  escrit  au  dictionnaire  à  dormir 
en  toutes  langues, S.  recensuit  sa- 
piens ab  A,  ad  Z.  Nunc  ipsa  vocat 
res,  Hac  iter  est.  iEneid.  ix.  320. 


Sébastien  Mabre  Cramaisy,  1681, 
pet.  in-i2« 

Marque  :  la  Sphère, 

Z39  PP*  en  tout. 

L*auteur  de  cette  biographie  est 
J.  B.  H.  du  Trousset  de  Valincour. 
L*édition  originale  est  de  Paris,  Cra- 
moisy,  1668,  in- 12. 


Imprimé  cette  année,  pet.   in-12. 

439  PP-  en  toat. 

Cette  jolie  édition,  d'un  format  oo 
peu  plus  petit  que  le  pet.  in-12  ordinaire, 
est  celle  qu*il  convient  de  placer  dans 
la  collection  elzevirienne.  Elle  ne  porte 
aucune  indication  de  lieu  ni  de  date. 
Mais  le  fleuron  en  forme  d'accolade  qui 
figure  sur  le  titre  se  vérifie  sur  le  Tasso 
de  1652  (no  1673),  et  je  crois  que  le  vo- 
lume sort  également  des  presses  de 
Sev.  Mathys  à  Leydc.  Vend.  «wr.  W. 
*  (Bauzonnet-Trautz)  140  frs.  Renouard, 
rev.  80  frs.  Chedeau  ;  mar.  citr,  (Trautz- 
Bauzonnet)  201  frs.  Solar;  mar.  v.  (Bau- 
zonnet-Trautz) 140  frs.  H.  deChaponay; 
mar.  bl.  (Niedrée)  150  frs.  Potier;  mar. 
bl.  (Koehler),  exempl.  de  Nodier,  125  frs. 
De  la  Villestreux,  rev.  150  frs.  L.  de 
Montgermont. 

Il  existe  une  réimpression  sous  le 
même  titre,  mais  qui  n'a  que  348  pp. 
Bérard  a  déjà  fait  remarquer  que  la  der- 
nière page  de  cette  édition  contient  une 
i  liste  de  quelques  livres  galants  qui  se 
vendent  en  Hollande,  »  parmi  lesquels 
il  en  est  qui  ont  paru  tout  à  la  fin  du 
dix-septième  siècle.  En  effet  ce  volume 
doit  avoir  vu  le  jour  en  1698,  puisque 
cette  date  est  celle  du  Salmigondis  et  du 
Coupe-cu  de  la  mélancolie,  qui  sont  exac- 
tement le  même  livre,  avec  un  autre 
frontispice.  Ch.  Nodier  (Mélanges,  p.  136) 
le  croit  sorti  des  presses  de  Moetjens  à 
La  Haye.  Vend.  mar.  r.  (Thouvenin) 
85  frs.  Pieters;  mar.  vert  (Thouvenin) 
h.  131  mill.,  exempl.  de  Nodier,  100  frs. 
De  la  Villestreux. 

Un  exempl.  non  rogné,  mar.  r.  (Ban* 
zonnet)  figure  au  catal.  Cigongne,sous  le 
no  2105. 


ANNEXES 


DE    LA    COLLECTION    ELZEVIRIENNE 


II 


ÉDITIONS  IMPRIMÉES  A   BRUXELLES. 


1654. 

1961.  L'Amour  à  la  mode. 
Comédie  par  le  sieur  Corneille. 
A  Bruxelles,  chez  Fr.  Foppens^  li" 
braire  au  S.  Esprit^  1654-  Avec 
privilège  du  Roy,  pet.  in-12. 

J02  pp.  —  I  f .  pour  le  privilège. 

1962.  Le  feint  Astrologue  co- 
médie. Par  le  sieur  Corneille. 
A  Bruxelles,  chez  François  Foppens, 
libraire  au  S.  Esprit,  1654.  Avec 
privilège  du  Roy,  pet.  in-12. 

92  pp.  ~  1  f .  pour  le  privilège.  —  i  f.  blanc. 

Ces  deux  pièces  de  Thomas  Corneille 
sont  fort  rares.  Réunies  en  i  vol.  mar,  bL 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  125  mill.  51  frs. 
Potier. 

1963.  Mélite,  comédie.  Par  le 
S'  Corneille.  A  Paris,  chez  Au- 
gustin Courbé,  au  Palais.  Anno 
1654,  pet. in-12. 

88  pp.  en  tout. 

Quoique  portant  l'adresse  de  Paris,  ce 
petit  volume  a  été  imprimé  à  Bruxelles 


par  Poppens;  sur  le  titre  se  trouve  Iç 
fleuron  aux  palmes  croisées;  en  tète  de 
répître  dédicatoire,  la  tète  de  buffle. 
Vend.-war.y.  (Trautz-Bauzonnet)  240  frs. 
L.  de  Montgermont. 

Il  existe  des  exemplaires  de  cette  pièce 
sous  la  date  de  1655. 

1964.  Description  de  la  ville 
de  Paris,  en  vers  burlesques. 
Contenant  toutes  les  galanteries 
du  palais.  La  chicane  des  plai- 
deurs. L'éloquence  de  {sic)  haran- 
gères  de  la  halle.  L'adresse  des 
seruantes  qui  ferrent  la  mulle. 
L'inuentaire  de  la  friperie.  Le 
haut  stille  des  secrétaires  de  S.  In- 
nocent. Et  plusieurs  autres  choses 
de  cette  nature.  Jouxte  la  copie,  à 
Paris,  chez  la  vefue  Guillaume 
Loyson,  au  Paulais  (sic),  1654, 
pet.  in-12. 

62  pp.  —  I  f .  blanc. 

Jolie  édition,  positivement  imprimée 
par  Fr.  Foppens,  d'après  celle  de  Paris, 
1654,  in-4.  Les  cahiers  sont  signés  en  6; 

67 


530 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1654.56). 


la  tète  de  buffle  et  i*unique  lettre  grise  P 
se  vérifient  exactement  sur  les  Œuvres 
burlesques  de  Scarron  de  1655  (P*  307). 

C'est  un  des  volumes  les  plus  rares 
de  la  collection  elzevirienne.  Vend. 
inar,  bl.  (Muller)  h.  117  mill.  140  frs. 
Nodier  en  1830,  rev.  99  frs.  Millot, 
90  frs.  Van  Gobbelschroy  et  89  frs. 
Pieters;  mar.  r,  h.  127  mill.  601  frs.  De 
la  Villestreux.  Un  exempl.,  mar,  or, 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  135  mill.,  figure 
au  catal.  Cigongne,  sous  le  n»  1182. 

1965.  Scévole,  tragédie.  De 
M'  Du-Ryer.  Jouxte  la  copie. 
A  Paris  y  chez  Antoine  de  Somma- 
ville,  au  PalaiSy  1654,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

3  iï.  Umin.  —  66  pp. 

Édition  rare,  imprimée  par  Foppens, 
d'une  tragédie  que  Marmontel  a  tenté 
de  rajeunir  (1775)  et  que  Luce  de 
Lancival  a  remise  à  la  scène  avec 
d'heureuses  modifications  (1795).  Vend. 
mar,  r,  (Trautz-Bauzonnet)  h.  125  mill, 
105  frs.  L.  de  Montgermont. 

1966.  Amarillis.  Pastorale  de 
M'  de  RoTROU.  Jouxte  la  copie 
imprimée  à  Paris,  chez  Antoine  de 
SommavilU,  1654,  P^t.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

y 2  pp.  en  tout. 

Édition  de  Foppens.  Vend,  mar,  r, 
(ChamboUe-Duru)  100  frs.  Potier. 

1967.  D.  Japhet  d'Arménie,  co- 
médie par  M.  Scarron-  A  Bruxel- 
les, chez  Frafiçois  Foppens,  libraire 
au  S.  Esprit,  1654,  Avec  privilège 
du  Roy,  pet.  in-12. 

8a  pp.  —  I  f.  pour  le  privilège. 

Wolfgang  a  donné  une  reproduction 
de  cette  pièce  en  1662,  avec  la  même 
pagination  (no  1717). 

1655- 

1968.  Lettres  du  R.  P.  Charles 
de  CoNDREN,    second  supérieur 


général  de  l'Oratoire  de  Jésus- 
Christ  nostre  Seigneur.  Edition 
nouvelle.  A  Bruxelles,  chez  Fran- 
çois Foppens,  imprim.  et  libr.  au 
S.  Esprit,  1655,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.  —  5x8  pp.  —  5  ff.  de  table.  —  z  f .  pour 
l'approbation. 

«  Ce  sont  des  lettres  de  piété,  dit 
Bayle,  et  qui  peuvent  plaire  beaucoup 
aux  personnes  intérieures.  » 

1969.  Alcionée  ou  le  combat  de 
Tamour  et  de  l'honneur,  tragédie, 
par  P.  Du  Ryer.  A  Paris,  chez 
Antoine  de  Sommaville,  au  Palais^ 
1655,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

70  pp.  —  z  f.  blanc. 

Jolie  édition,  imprimée  par  Foppens. 
Il  existe  une  réimpression  de  cette 
pièce  :  (la  Sphère.)  Suivant  la  copie  im- 
primée, A  PariSt  1669,  pet.  in-12,  de 
60  pp.  en  tout;  elle  sort  des  presses  des 
frères  Steucker  à  La  Haye,  comme  on 
le  voit  par  la  sphère,  les  signât,  en  6  et 
Tabsence  de  lettres  grises. 

1970.  La  Mariamne,  tragédie 
du  sieur  de  Tristan  L'Hermitb. 
Jouxte  la  copie  à  Paris,  chez  Au- 
gustin Courbé,   1655,  pet.  in- 12» 

Marque  :  la  Sphère, 

6g  pp.  "'  X  {.  blanc 

M.  Pieters,  sur  la  foi  de  Bninet,  avait 
admis  cette  pièce  au  nombre  des  édi- 
tions imprimées  par  les  EUevier  de 
Leyde;  mais  il  déclare  dans  ses  Addi- 
tions que  cette  origine  lui  paraît  dou- 
teuse. En  effet,  il  est  évident,  d'après 
renoncé  de  l'adresse,  que  ce  livret  a  été 
imprimé  par  Foppens. 

11  existe  une  jolie  réimpression  de  la 
Mariamne  :  (la  Sphère.)  Suivant  la  ofpic 
imprimée  à  Paris ^  1676,  pet.  in-12,  de 
69  pp.  et  1  f.  bl.  Elle  sort  incontestable- 
ment des  presses  des  Steucker  à  La 
Haye.  Vend,  mar,  r.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  125  mill.  63  frs.  L.  de  Montgermont. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


531 


1971.  L'Éducation  héroïque. 
Dédiée  à  Son  Altesse  sérénis- 
sime.  Recueille  (sic)  d'un  manu- 
scrity  et  mise  en  lumière  par 
J.  Ottonis,  chanoine  de  la  cathé- 
drale de  Gand.  A  Bruxelles ,  chez 
Fr.  FoppenSy  au  Sainct  Esprit^ 
1655,  pet. in-i2. 

8  ff.  limin.  —  133  pp.  —  3  ff.  pour  la  table,  Tappro- 
bation  et  le  privilège. 

Vend,  non  rogné,  tnar.  bL  (Duru) 
41  frs.  Pieters,  rcv.  53  frs.  De  la  Vil- 
lest  reux. 

1972.  Recueil  des  œwres  bur- 
lesques de  M'  ScARRON.  Jouxte 
la  copie.  A  Paris,  chez  Tovssainct 
Qvinet,  au  Palais,  ^^55y  pet. 
in-i2. 

13  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  impr.  et  le  front, 
gravé  par  P.  Clouwet,  portant  la  date  de  1634.  — 
334  pp.  —  1  f  bl. 

Ce  joli  volume,  imprimé  en  italiques, 
est  cité  dans  le  Catal.  offic.  I,  Blacu  de 
1659  et  dans  celui  de  J.  Eizevierde  1660 
avec  Tadresse  de  Bruxelles,  et  en  effet  il 
sort  des  presses  de  Foppens.  Sur  le  titre 
les  palmes  croisées.  Vend.  mar.  or,  (Bau- 
zonnet-Trautz)  51  frs.  Chedeau. 

1973.  Alaric,  ov  Rome  vaincue. 
Poëme  héroïque.  Dédié  à  la  séré- 
nissime  reyne  de  Suède.  Par  mon- 
sievr  de  Scvdery,  gouverneur  de 
Nostre  Dame  de  la  Garde.  Jouxte 
la  copie,  à  Paris,  chez  Augustin 
Courbé,  dans  la  petite  salle  du  Pa^ 
lais,  à  la  Palme,  1655,  in- 12. 

33  ff.  lirain.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le  portraih 
de  Christine  de  Suède  et  la  vignette  du  liwc  I.  — 
380  pp.,  y  compr.  9  autres  vignettes.  —  8  ff.  de  table. 

Cette  édition,  la  plus  jolie  de  toutes 
celles  qui  ont  été  faites  de  VAlaric,  a  été 
imprimée  par  Foppens.  Elle  est  citée 
avec  Tadresse  de  Bruxelles  dans  le 
catal.  de  Blaeu  de  1659  et  dans  celui  de 
D.  Elzevier  de  1674.  On  a  substitué  plus 
tard  de  nouveaux  titres,  datés  de  1656. 


Quelques  exemplaires  sous  cette  der- 
nière date  portent  :  Imprimé  à  Bruxelles 
et  se  vend  à  Paris,  chez  Aug,  Courbé. 
Vend,  mar,  v.  (Cape)  41  frs.  De  la  Vil- 
lestreux;  mar,  bL  (Chambolle-Duru) 
78  frs.  Potier. 

Il  existe  une  mauvaise  contrefaçon 
de  ce  poëme  :  A  Leyde,  chez  lean  Sambix, 
à  la  sphère  J  1654,  pet.  in -12,  de  34  ff. 
limin.,  298  pp.  et  i  f.  pour  le  privilège. 
Elle  a  été  exécutée  en  France.  Motteley 
l'attribue  à  L.  Maurry,  de  Rouen. 

1656. 

1974.  Relation  de  la  captivité 
et  liberté  du  sieur  Emanuel  de 
Aranda,  mené  esclave  à  Alger 
en  l'an  1640  et  mis  en  liberté 
Tan  1642.  A  Bruxelles,  chez  Jean 
Mommart,  imprimeur  ordinaire  des 
Estais  de  Brabant,  1656,  pet. 
in-i2. 

8  ff.  limin  »  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  portrait 
de  l'auteur.  -  117  pp.  pour  la  Relation.  —  187  pp., 
précédées  d'un  faux  titre,  pour  le  Sommaire  de  Vanti- 
quUi  de  la  ville  d'Alger.  —  4  pp.  pour  la  table  et 
l'crrata. 

Édition  originale  de  cette  relation, 
qui  a  été  traduite  en  plusieurs  langues, 
et  maintes  fois  réimprimée.  J*ai  sous  les 
yeux  la  Troisième  édiliout  augmentée  de 
treize  relations,  et  autres  tailles  douces,  par 
le  mesme  autheur,  A  Bruxelles,  chez  Jean 
Mommart,  à  l'enseigne  de  Tlmprimerie, 
1662,  pet.  in-i2,  de  4  if.  limin.,  400  pp. 
et  3  ff.  pour  la  table  et  l'approbation. 

L'édition  que  l'on  préfère  est  celle 
qui  a  paru  chez  Foppens  en  167 1  et  que 
nous  décrirons  ci-après  (no  2058).  Elle 
est  augmentée  d'une  troisième  partie. 

Sur  E.  d' Aranda,  de  Bruges,  voir  la 
notice  de  Reiffenberg,  dans  V Annuaire 
de  la  bibliothèque  roy.  de  Belgique,  1847, 
pp.  201-220. 

'975-  Poésies  françoises  de 
M.  de  Ménage.  Paris,  Aug. 
Courbé,  1656,  pet.  in-12. 

40  pp.  en  tout. 


53« 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1656-59). 


Ce  petit  volume,  imprimé  avec  les 
mêmes  caractères  italiques  que  les 
Œuvres  burlesques  de  Scarron  (no  1972) 
figure  au  catal.  de  1674  avec  l'adresse 
de  Bruxelles,  et  sort  incontestablement 
des  presses  de  Foppens.  C'est  une  des 
pièces  les  plus  rares  de  la  collection 
elzevirienne.  Vend,  c,  de  Russie,  201  frs. 
Chedeau,  rev.  300  frs.  De  la  Villestreux; 
mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet)  500  frs.  Po- 
tier; même  condition,  600  frs.  L.  de 
Montgermont. 

1976.  Novveiles  œvvres  de  fev 
Mr.  Théophile,  composées  d'ex- 
cellentes lettres  françoises  et  la- 
tines. Soigneusement  recueillies, 
mises  en  ordre  et  corrigées,  par 
M'Mayret.  louxte  la  copie,  à  Paris  y 
chez  Antoine  Sofnmaville,  au  Palais , 
1656,  pet.  in-i2. 

8  ff.  limin.  —  a  10  pp.,  dont  les  deux  dern.  cotées 
par  erreur  147  et  soi.  —  3  ff.  pour  la  table. 

Positivement  imprimé  par  Foppens, 
et  cité  avec  l'adresse  de  Bruxelles  dans 
le  catal.  de  1674. 

1977.  Les  Œwres  de  monsieur 
de  VoiTVRE.  Reveties  corrigées 
et  augmentées.  louxte  la  copie. 
A  Paris,  chez  Avgvstin  Covrbé,  au 
Palais  à  la  Palme,  1656,  in-i2. 

12  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par  P.  CIou- 
wet,  le  titre  impr.  et  le  portrait  de  Voiture.  —  638  pp. 
—  5  ff.  pour  les  tables. 

Cette  édition,  d'un  format  plus  grand 
que  rin-i2  ordinaire,  est  bien  exécutée, 
et  sort  incontestablement  des  presses 
de  Foppens.  Sur  le  titre  se  voient  les 
palmes  croisées.  Le  frontispice  gravé 
porte  :  Les  Lettres  de  M^  de  Voitvre, 
louxte  la  copie  imprimé  (sic)  à  Paris, 
1654. 

Pour  les  autres  éditions  elzeviriennes 
de  ce  recueil,  voir  les  nos  870  et  1692. 

1657- 

1978.  Cléopatre  tragédie.  Par 
monsievr  de  Bensseradde  {sic). 


louxte  la  copie  à  Paris,  chez  An- 
loine  de  Sommaville,  au  Palais,  à 
VEscu  de  France,  1657,  pet-  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 
76  pp.  en  tout. 

Pièce  rare,  imprimée  par  Foppens. 
Vend,  mar,  r,  (Trautz-Bau2onnet)  50  frs. 
L.  de  Montgermont. 

1979.  L'Imitation  de  Jésus- 
Christ.  Traduite  et  paraphrasée 
en  vers  François.  Par  P.  Cor- 
neille. Édition  nouuelle.  A 
Bruxelles,  chez  François  Foppens, 
imprimeur  et  libraire,  au  S.  Esprit, 
16 ^j.  Avec  approbation  des  docteurs 
et  privilège  du  Roy,  in-i2. 

li  ff.  limin.,  y  compr.  la  m  vignette.  —  495  pp^ 
y  compr.  quatre  autres  vignettes.  —  4  ff.  de  table. 

Foppens  a  réimprimé  ce  volume  ligne 
pour  ligne  en  1665.  (Nous  n^avons  pas 
à  nous  occuper  des  éditions  parues 
en  1684, 1704  et  1715.)  L*édition  de  1665 
est  la  mieux  exécutée  et  celle  qu'on  re- 
cherche le  plus. 

1658. 

1980.  L'Art  de  plaire.  Par 
M.  Gilbert.  Jouxte  la  copie  à 
Paris,  chez  Guilavme  de  Lvyne,  au 
Palais,  sous  la  montée  de  la  cour  des 
Aydes,  1658,  pet.  in-12. 

47  pp.  en  tout. 

Petit  volume  des  plus  rares,  imprimé 
par  Foppens;  sur  le  titre  les  palmes 
croisées.  Il  est  cité  avec  Tadresse  de 
Bruxelles  dans  le  Catal,  offic,  I,  Blacu 
de  1659. 

1981.  Mémoires  de  la  reyne 
Margveritb.  Nouvelle  édition» 
plus  correcte.  A  Brvxelles,  chez 
Fr.  Foppens,  à  V enseigne  du  S.  Es- 
prit, 1658,  pet.  in-12. 

197  pp.  en  tout. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


533 


Sur  le  titre  se  voient  les  palmes  croi- 
sées et  à  la  fin  la  figure  d'un  coq.  Une 
partie  des  exemplaires  portent  :  louxte 
la  copie  à  Parts^  1658.  Il  n*y  a  de  diffé- 
rence que  dans  l'adresse.  Mais  il  existe 
sous  la  même  date  et  la  même  rubrique  : 
à  Bruxelles f  chez  Fr,  Foppens,  à  renseigne 
du  S.  Esprit,  1658,  une  assez  médiocre 
contrefaçon,  copiée  page  pour  page  sur 
l'édition  ci-dessus,  et  pour  sûr  étrangère 
aux  presses  de  Foppens.  Elle  ne  porte 
ni  les  palmes  croisées  ni  la  figure  du  coq. 

Ces  Mémoires  ont  été  réimprimés  par 
Foppens  en  1659.  Il  existe  une  troisième 
édition,  de  1661,  que  nous  n'avons  pas 
vue,  mais  que  le  catal.  de  1674  cite  avec 
l'adresse  de  Bruxelles.  C'est  évidem- 
ment celle  qui  est  datée  de  Paris,  Claude 
Barhin,  1661,  pet.  in-12,  et  que  le  catal. 
Chedeau  (no  1264)  signale  comme  impri- 
mée en  Hollande. 

Nous  avons  décrit  sous  le  no  1657  une 
édition  du  même  livre,  parue  à  Gouda 
en  1649. 

1659. 

1982.  Les  Essais  de  Michel» 
seigneur  de  Montaigne.  Novvelle 
édition,  exactement  pvrgée  des 
défavts  des  précédentes,  selon  le 
vray  original  :  et  enrichie  et 
augmentée  aux  marges  du  nom 
des  autheurs  qui  y  sont  citez,  et 
de  la  version  de  leurs  passages; 
avec  des  observations  très-impor- 
tantes et  nécessaires  pour  le  sou- 
lagement du  lecteur.  Ensemble 
la  vie  de  Tautheur,  et  deux  tables. 
Tune  des  chapitres,  et  l'autre  des 
principales  matières,  de  beaucoup 
plus  ample  et  plus  utile  que  celles 
des  dernières  éditions.  Bruxelles^ 
François  Foppens^  libraire  et  impri^ 
meiir^  1659,  3  vol.  in-12. 

T.  I  :  26  ff.  Hmin.,  y  compr.  le  front,  gravé  par 
P.  Clouwet  et  le  titre  impr.  en  rouge  et  noir.  — 
4Ô8  pp. 


T.  II  :  2  ff.  Hmin.  -  708  pp. 

T.  III  :  2  ff.  Hmin.  — 510  pp.  —  39  ff.  pour  1a  table. 

Cette  édition,  d'un  format  un  peu  plus 
grand  que  rin-i2  elzevirien,  est  la  réim- 
pression de  celle  de  Paris,  Christ,  Jour- 
nel,  1659,  3  vol.  in-12,  avec  une  table 
analytique  générale,  substituée  aux  trois 
tables  (une  par  volume)  de  l'édition  de 
Paris.  Elle  est  malheureusement  fort 
incorrecte,  puisque  Bastien  affirme  avoir 
relevé  plus  de  six  mille  fautes  essentiel- 
les d'impression,  des  citations  inexactes 
et  des  contre-sens  sans  nombre  occa- 
sionnés par  une  ponctuation  vicieuse. 

Suivant  la  pratique  constante  de  Fop- 
pens (voir  les  n»"  1973,  1981,  1994,  etc.), 
une  partie  des  exemplaires  portent  son 
nom,  tandis  que  d'autres,  en  plus  grand 
nombre,  ont  une  adresse  différente  : 
à  Amsterdam,  chez  Anthoine  Michiels, 
libraire. 

Il  fut  un  temps  où  ce  Montaigne  pas- 
sait pour  une  production  des  presses 
elzeviriennes.  Bérard  s'est  donné  beau- 
coup de  mal  pour  soutenir  cette  hypo- 
thèse, qui  ne  vaut  plus  guère  la  peine 
d'être  réfutée.  Mais  si  l'édition  est 
étrangère  aux  célèbres  imprimeurs  hol- 
landais (qui  même  n'en  font  mention 
dans  aucun  de  leurs  catalogues),  elle  est 
digne  par  sa  belle  exécution  de  prendre 
place  dans  la  collection  elzevirienne. 
Ainsi  du  reste  en  jugent  les  amateurs, 
qui  paient  fort  cher  ces  trois  volumes, 
lorsqu'ils  sont  bien  conservés  et  grands 
de  marges  (plus  de  150  mill.).  Le  plus 
grand  exemplaire  connu  est  celui  qui  a 
appartenu  successivement  à  Bérard  et 
à  Pixerécourt  :  il  mesure  160  mill.  Vend. 
c.  de  Russie,  h.  157  mill.,  exempl.  d'Es- 
sling,  320  frs.  H.  de  Chaponay;  mar,  r. 
(Bozérian)  h.  153  mill.  166  frs.  Pieters, 
rev.  289  frs.  Pasquier;  mar.bl,  (Bauzon- 
net)h.  154  mill.  215  frs.  Chedeau;  mar,r, 
(Derome)  h.  151  mill.  305  frs.  Yemeniz; 
mar,  r,  (Trautz-Bauzonnet)  h.  152  mill. 
460  frs.  Bordes;  vél,  h.  154  mill.  300  frs. 
Tufton;  mar,  r,  (Cape)  h.  150  mill. 
465  frs.  L.  de  Montgermont. 

Un  précieux  exemplaire  mar,  bl , 
portant  les  insignes  de  Longepiérre, 
h.  155  mill.,  5100  frs.  Benzon. 


534 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1659-61). 


1983.  Nëgotiations  de  paix 
de  messieurs  les  Électeurs  de 
Mayence  et  de  Cologne,  faîtes  à 
Francfort  par  leurs  Altesses  élec- 
torales, entre  Mr.  le  mareschal 
duc  de  Grandmont,  et  Mr.  de 
Lionne,  ambassadeurs  extraordi- 
naires et  plénipotentiaires  de 
France.  Et  Mr.  le  comte  de  Pegna- 
randa,  ambassadeur  extraordi- 
naire et  plénipotentiaire  d'Es- 
pagne, en  1658.  Jouxte  la  copie. 
A  Paris,i65g,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

2  ff.  limin.  —  187  pp. 

Édition  citée  avec  l'adresse  de  Bruxel- 
les dans  ie  catal.  de  1674. 

1660. 

1984.  Discours  du  nom  de  phi- 
losophe. Par  un  gentil-homme. 
Traitté  proufitable  à  tous,  et 
où  on  voit  plusieurs  véritez  qui 
servent  à  vivre  heureusement. 
A  Bruxelles^  chez  Jean  Mommart, 
à  renseigne  de  P  Imprimerie  y  1660, 
pet.  in-i2. 

a  16  pp.  —  3  ff.  pour  U  table,  l'approbation  et 
Terra  ta. 

Édition  assez  médiocre. 

1985.  L'Histoire  d'aucuns  fa- 
voris, par  feu  Mons'  P.  D.  P. 
Amsterdam^  chez  Ant.  Michiels, 
1660,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 
336  pp. 

C*est  un  extrait  de  V Histoire  des  plus 
illustres  favoris  de  Pierre  Dupuy,  parue 
Tannée  précédente  à  Leyde,  chez  Jean 
Elzevier  (no  852).  Au  lieu  de  vingt-six 
histoires  que  contient  Touvrage  original, 
celui-ci  n*en  renferme  que  cinq  :  Dom 
Alvaro  de  Luna,  Roderic  Calderon,  Mlius 


Sejanus,  Philippe  la  CaUnotse  et  Hugues 
de  Beauvais. 

Ce  volume  a  été  imprimé  par  Foppens, 
comme  le  prouvent  surabondamment  la 
sphère,  les  fleurons  et  les  lettres  grises. 
(Voir  le  n»  1989.) 

1986.  Thomae  à  Kbmpis  cano- 
nici  regularis,  ordinis  S*  Augus- 
tini,  de  Imitatione  Christi,  libri 
quatuor.  Bruxellis,  ex  typogr. 
Franc,  Foppens^  sub  sigfM  S.  Spp- 
riius,  1660,  pet.  in-iz. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé.  —  a6t  pp.  ~ 
If  bl. 

1987.  Pensées  d'un  gentil- 
homme, qui  a  passé  la  plus 
grande  partie  de  sa  vie  dans  la 
cour,  et  dans  la  guerre.  Jouxte 
la  copie  à  Paris^  chez  Antoine  Vitri^ 
imprimeur  du  Roy,  1660,  pet.  in-12. 

8  ff.  limin.  —  396  pp. 

Par  de  Bourdonné.  (Voir  le  Colome- 
siana,  1. 1,  p.  596,  du  recueil  de  1740.)  Ce 
volume,  très  bien  exécuté,  est  cité  avec 
l'adresse  de  Bruxelles  dans  le  catal. 
eUev.  de  1660,  et  en  effet  il  sort  des 
presses  de  Foppens.  Le  même  impri- 
meur Ta  reproduit  textueUement  en 
1665,  pet.  in-12,  de  8  ff.  limin.,  366  pp. 
et  I  f.  blanc.  L'édition  originale  est  de 
PariSi  Vitré,  1659,  in-12. 

1988.  Le  Sage  résolu  contre 
Tune  et  l'autre  fortune,  par  Fran- 
çois PÉTRARQUE.  A  BruxcUes,  chez 
Fr,  Foppens  f  impritneur  et  libraire, 
au  S.  Esprity  i66o.  Avec  privilège 
du  Roy,  2  vol.  in-12. 

T.  I  :  30  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  ixspr.  —  516  pp. 

T.  II  (daté  x66t)  :  4  ff.  limin.  —  616  pp. 

C'est  le  traité  de  Pétrarque,  De  rcnu- 
diis  utriusque  fortunœ,  traduit  par  de 
Grenaille,  l'auteur  des  Plaisirs  des  Dames 
(no  1625).  L'édition  originale  avait  paru 
à  Paris,  chez  Cardin  Besongne,  au  Palais^ 
i65o-6o,  2  vol.  in-12. 

La   contrefaçon    de    Foppens,    d'an 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS, 


535 


format  plus  grand  que  Tin- 12  elzevirien, 
est  imprimée  avec  beaucoup  de  soin  et 
se  rencontre  rarement.  La  figure  du 
frontispice  :  Sapiens  supra  foréunam,  est 
empruntée  aux  EmhUmata  de  Schoon- 
hovius  (embl.  II). 

1989.  Relation  de  ce  qvi  s'est 
passé  en  Espagne  à  la  disgrâce 
du  comte-duc  d'Olivarès-  Tra- 
duite d*italien  en  françois.  Am^ 
stcrdaniy  chez  Antoine  Michiek^ 
1660,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

116  pp.  —  2  ff.  blancs. 

Très  jolie  édition,  imprimée  par  Fop- 
pens,  et  citée  avec  Tadresse  de  Bruxelles 
dans  le  catal.  de  1674.  La  préface  nous 
apprend  que  «  cette  relation  a  esté  faite 
en  Espagne  par  le  ministre  d*un  prince 
d*Italie.  •  Elle  est  du  P.  Cam.  Guidi, 
résident  du  duc  de  Modène  à  la  cour 
d'Espagne.  La  traduction  est  l'œuvre 
d'André  Félibien,  et  parut  d'abord  à 
Paris  en  1650,  in-8. 

Il  existe  sous  la  date  de  1660  un  autre 
tirage  de  cette  Relation,  avec  la  mention 
suivante  sur  le  titre  :  Aussi  r histoire 
d'Alvaro  de  Luna,  Rodric  Calderon,  etc. 
Ce  supplément,  de  336  pp.,  n'est  autre 
chose  que  VHistoire  d'aucuns  favoris^ 
citée  ci-dessus  (no  1985). 

1661. 

1990.  Les  Soliloques,  le  Ma- 
nuel et  les  Méditations  de  sainct 
Augustin.  De  la  traduction  du 
Sr.  de  Cerisiers,  aumosnier  de 
monseigneur  frère  unique  du  Roy. 
Avec  les  dévotes  pensées  sur  le 
très-sainct  sacrement.  A  Bruxel^ 
les,  chez  François  Foppens,  au 
Sainct  Esprity  1661.  Avec  privilège 
du  Roy  y  pet.  in-12. 

izfiT  ]iinin.,y  compr.le  front,  gravé  par  P.  Clouwet 
et  le  titre  impr.  —  349  pp. 

1991.  Europe  comédie  héroï- 
que. A   Paris,    chez    Charles    de 


Sercy^  au  Palais  ^  dans  la  salle 
Dauphine,  à  la  Bonne-Fqy  coU" 
ronnie^  1661.  Avec  privilège  du 
Roy,  pet.  in-12. 

81  pp.  ~  3  pp.  n.  ch.  pour  la  clef. 

Quoique  portant  l'adresse  de  Paris,  ce 
volume  a  été  .imprimé  à  Bruxelles  par 
Pr.  Poppens;  sur  le  titre  les  palmes 
croisées.  L'auteur  est  Desmarets  de 
St-Sorlin.  Vend.  mar.  r.  (Chambolle- 
Duru)  30  frs.  Potier;  mar,  r,  (Trautz- 
Bauzonnet)  h.  125  mill.  36  frs.  L.  de 
Montgermont. 

1992.  La  Magie  sans  magie, 
comédie  y  par  monsieur  Lam- 
bert. Représentée  sur  le  théâtre 
royal  de  l'Hostel  de  Bourgogne. 
A  PariSy  chez  Charles  de  Sercy,  au 
Palais,  dans  la  salle  Dauphine,  à 
la  Bonne-Foy  couronnée,  1661. 
Avec  privilège  du  Roy,  pet.  in-12. 

2  ff.  limin.  —  75  pp. 

Pièce  également  imprimée  par  Fop- 
pens,  ainsi  qu'il  est  facile  de  le  voir  par 
les  caractères  et  par  les  fleurons;  sur  le 
titre  les  palmes  croisées. 

1993.  De  necessaria  animas  ra- 
tionalis  immortalitate,  tractatus. 
Authore  Jacobo  le  Normant, 
monasterii  B.  Virginis  montis 
sancti  Martini  abbate,etc.  Bruxel" 
lis,  typis  Francisci  Foppens,  1661, 
in-12. 

5  ff.  limin.  —  60  pp.  —  i  f .  blanc. 

Traité  ordinairement  relié  avec  le 
suivant  du  même  auteur  : 

Conceptions  mistiques  sur  le  Verbe 
incarné.  Par  messire  J.  le  Normant, 
conseiller  du  Roy  très-chrestien,  etc. 
Troisiesme  édition.  A  BrusselUs,  chez 
François  Poppens,  au  Sainct  Esprit,  1661, 
in-12,  de  3  fi.  limin.  et  34  pp. 

1994.  Histoire  du  roy  Henry 
le  Grand.  Composée  par  messire 
Hardouin  de  Perefixe,  évesque 


536 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1661-62). 


de  Rodez,  cy-devant  précepteur 
du  Roy.  A  Amsterdam^  chez  Ati" 
toine  Mtchiels,  1661,  pet.  in-i2. 

la  ff.  limin.  —  438  pp.  —  i  f .  blanc. 

Cette  édition  sort  des  presses  de 
Foppens.  Quoique  bien  imprimée,  elle 
est  pourtant  inférieure  à, celles  que  les 
Elzevier  ont  données  sous  la  même  date. 
Le  premier  tirage  a  un  titre  imprimé 
avec  la  date  1661,  et  à  en  juger  par  les 
signatures,  il  ne  doit  pas  contenir  de 
frontispice  gravé  (catal.  Millot,  1846, 
no  94g). 

Dès  Tannée  suivante,  Foppens,  qui 
était  coutumier  du  fait,  faisait  reparaître 
cette  même  édition  avec  un  nouveau 
titre  portant  :  A  Amsterdam,  chez  An- 
thoine  Michiels,  1662,  et  un  titre  gravé  : 
Jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris  chez 
Edme  Martin,  marchand  libraire,  i66i. 
Ce  tirage  a  également  I2  ff.  limin.,  y 
compr.  les  deux  titres. 

Enfin  il  existe,  suivant  M.  Pieters,  des 
exemplaires  sous  la  date  de  1662,  avec 
l'adresse  suivante  :  Imprimé  à  Amster- 
dam, et  se  vend  chez  Thomas  Jolly  et  chez 
Louis  Billaine,  avec  privilège  du  Roy.  Ils 
renferment  à  la  fin  le  privilège  transféré 
par  Péréfixe  à  Th.  Jolly  et  L.  Billaine. 

Vend,  non  rogné,  mar.  bl.  (Cape) 
48  frs.  De  la  Villestreux. 

1995.  Le  Ministre  d'Estat, 
avec  le  véritable  usage  de  la  poli- 
tique moderne.  Par  le  sieur  db 
SiLHON.  Dernière  édition.  A  Afn^ 
sterdam,  chez  Antoine  Michiels^ 
1661,  3  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 


T.  I  :  12  ff.  lijnin.  —  384  pp. 
T.  II  :  12  ff.  limin  —  485  pp. 
T.  III   daté  16621  :  12  ff.  limin. 
de  table. 


—  488  pp.  —  5  ff. 


Nous  avons  décrit  les  éditions  des 
deux  premiers  volumes  de  cet  ouvrage, 
imprimées  par  les  Elzevier  de  1639  à 
1651  (no«  489,  528  et  650).  Celle-ci,  qui 
est  complète,  mérite  la  préférence,  d'au- 
tant plus  qu'elle  est  exécutée  avec  beau- 
coup de  soin.  Le  catal.  de  1674  l'indique 


avec  l'adresse  de  Bruxelles,  et  en  effet 
elle  sort  des  presses  de  Foppens. 

Le  t.  III  est  intitulé  :  Ls  Ministre 
S'Estât,  troisième  partie.  De  la  certitude 
des  connoissances  humaines.  Où  sont  parti- 
culièrement  expliquez  les  principes  et  les 
fondemens  de  la  morale  et  de  la  politique. 
Ce  volume  se  vendait  séparément,  car 
on  le  trouve  assez  souvent  joint  aux 
deux  premiers  volumes  de  Tédition  elze> 
virienne. 

1662. 

1996.  Lrettres  de  monsieur  Ar- 
NAULD  d'Andilly.  Édition  nou- 
velle. Jouste  (sic)  la  copie.  A  Paris, 
chez  Pierre  le  Petity  rue  5.  Jacques 
à  la  Toison  d'Or^  1662,  pet.  in-12. 

8  ff.  limin.  —  547  pp. 

Assez  jolie  édition,  imprimée  par  Fop- 
pens, et  citée  avec  l'adresse  de  Bruxelles 
au  catal.  de  1674.  Sur  le  titre  les  palmes 
croisées.  Vend,  mar,  citr.  (Petit)  39  frs. 
L.  de  Montgermont. 

1997.  Mémoires  de  M.  D.  L.  R. 
Sur  les  brigues  à  la  mort  de 
Louys  XIII.  Les  guerres  de  Paris 
et  de  Guyenne,  et  la  prison  des 
Princes.  Apologie  pour  monsieur 
de  Beaufort.  Mémoires  de  mon- 
sieur de  la  Chastre.  Articles 
dont  sont  convenus  Son  Altesse 
Royalle  et  monsieur  le  Prince 
pour  l'expulsion  du  cardinal  Ma- 
zarin.  Lettre  de  ce  cardinal  à 
monsieur  de  Brienne.  A  Cologne, 
chez  Pierre  van  Dyck^  1662,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  SplUre. 

2  ff.  limin.  'titre  et  avis).  —  400  pp.  —  i  f  d'erratx. 

Édition  originale  des  Mémoires  de 
La  Rochefoucauld.  Il  n*y  a  pas  moins 
de  quatre  éditions  différentes  sous  cette 
date.  Celle  que  nous  venons  de  décrire 
est  la  première.  L'imprimeur  Ta  fait 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


537 


précéder  d*un  avertissement  dont  nous 
transcrivons  les  premières  lignes:  •  L*im- 
patience  que  tout  le  monde  a  témoigné 
de  voir  ces  Mémoires  m*a  obligé  d*en 
précipiter  l'impression,  et  de  me  servir 
pour  cela  d'une  coppie  fort  mal  écrite 
qu'un  de  mes  amis  m'avoit  envoyé  de 
France,  et  qu'il  avoit  faite  pour  luy 
seul  :  aussi  ne  l'aurois-je  pu  tirer  de  ses 
mains,  s'il  avoit  pu  me  refuser  cette 
prière,  que  je  ne  luy  faisois  que  pour 
satisfaire  la  juste  curiosité  de  tous  les 
honnestes  gens  de  l'Europe.  C'est  ce  qui 
m'a  fait  passer  par  dessus  beaucoup 
de  considérations  qui  m'auroient  pu  re- 
tenir, et  qui  m'a  obligé  de  vous  donner 
cette  première  édition,  quoy  que  j'eusse 
bien  préveu  qu'il  estoit  impossible 
qu'elle  ne  fût  accompagnée  de  beaucoup 
de  fautes.  l'ay  fait  une  table  des  plus 
considérables  que  je  vous  prie  de  corriger 
avant  de  lire  cet  ouvrage,  vous  promet- 
tant que  si  je  suis  assez  heureux  que 
mon  entreprise  vous  soit  agréable,  que 
je  tascheray  de  les  réparer  dans  une 
seconde  édition.  »  Cette  table  des  fautes 
à  corriger  est  placée  à  la  fin  du  volume, 
et  manque  dans  plusieurs  exemplaires. 

Cette  première  édition,  on  le  recon- 
naît à  première  vue,  a  été  imprimée  par 
Fr.  Foppens.  Sauf  le  pseudonyme  P.  van 
Dyck,  dont  il  a  usé  d'ailleurs  en  d'autres 
circonstances,  le  typographe  bruxellois 
n'a  pas  pris  autrement  de  peine  pour  se 
déguiser.  Le  titre  porte  sa  première 
sphère;  le  volume  est  orné  de  la  tète  de 
buffle  (p.  i),  de  la  sirène  (p.  277),  d'un 
petit  cul-de-lampe  (p.  20,  et  passim),  et 
des  lettres  L,  I,  M,  qui  se  vérifient  sur  le 
Montaigne,  la  Relation  de  1660  et  sur  vingt 
autres  volumes  sortis  de  ses  presses.  Les 
cahiers  sont  signés  en  6.  Cet  ensemble 
de  témoignages  est  tellement  concluant 
qu'il  n'y  a  place  pour  le  moindre  doute. 

Néanmoins  le  dernier  éditeur  de  La 
Rochefoucauld,  M.  Gourdault,  s'est  cru 
autorisé  sur  la  foi  d'un  document  du 
temps  à  attribuer  cette  impression  à 
Dan.  Elzevier.  Un  personnage  bien 
connu,  Ab.  de  Wicquefort,  qui  faisait  au- 
près de  ses  compatriotes  le  vilain  mé- 
tier d'espion  de  M.  de  Lionne,  adressait 


à  un  de  ses  chefs  le  rapport  suivant,  en 
date  du  3  août  1662  :  •  L'on  m'avoit 
assuré  que  les  Mémoires  de  La  Roche- 
foucauld et  de  La  Châtre  avoient  été 
imprimés  à  Bruxelles,  mais  j'ai  su  depuis 
qu'ils  ont  été  imprimés  à  Amsterdam, 
et,  de  peur  qu'on  les  découvrit,  on  les  a 
fait  vendre  à  meilleur  marché  à  Bruxelles 
qu'à  Amsterdam.  Le  libraire  qui  les  a 
imprimés  les  a  apportés  cet  hiver  de 
Paris  et  l'on  pourroit  savoir  de  qui  il  les 
a  eus.  J'en  parle,  tant  parce  qu'il  im- 
porte que  ce  livre  soit  supprimé,  que 
parce  qu'on  m'a  accusé  autrefois  de  les 
avoir  donnés  à  un  libraire  ;  mais  je  ne 
crains  point  que  l'on  m'en  puisse  seu- 
lement soupçonner.  •  Et,  le  5  oct.  sui- 
vant, il  écrivait  à  la  même  personne: 
i  J'ajouterai  à  la  même  lettre  que 
le  même  Elzevier  d'Amsterdam,  qui  a 
imprimé  les  Mémoires  de  La  Rochefou- 
cauld et  de  la  Châtre,  imprime  encore 
quelques  autres  pièces,  touchant  les 
affaires  de  France,  et  que  je  ne  vois 
point  d'autre  remède  d'empêcher  ce 
désordre  qu'en  lui  faisant  dire  par 
M.  d'Estrades,  ou  par  quelque  autre, 
que  l'on  confisquera  tous  les  livres  de 
son  impression,  de  quelque  nature  qu'ils 
puissent  être,  et  que  l'on  en  défendra  la 
vente  en  France.  Il  s'en  voudra  peut-être 
défendre;  mais  il  est  certain  que  c'est 
lui  qui  a  imprimé  les  Mémoires,  et  qu'il 
imprime  aussi  le  reste.  » 

A  cette  dénonciation  formelle  nous 
opposons  un  démenti  tout  aussi  formel. 
Non,  Daniel  Elzevier  n'a  imprimé  ni 
cette  édition,  ni  aucune  autre  de  La 
Rochefoucauld.  Ce  qui  plus  est,  nous 
affirmons  qu'il  n'était  pas  même  déposi- 
taire de  tout  ou  partie  de  l'édition,  sinon 
nous  la  verrions  figurer  dans  les  catal. 
offic,  parmi  les  ouvrages  •  quorum  aliàs 
copia  ipsi  suppetebat.  »  Il  résulte  de  là, 
ou  bien  que  l'agent  de  M.  de  Lionne 
s'est  laissé  mystifier,  ou  bien  qu'il  en  a 
imposé  sciemment  à  son  correspondant, 
dans  l'intention  de  compromettre  Dan. 
Elzevier  et  de  lui  attirer  des  désagré- 
ments. Ce  qui  nous  fait  pencher  pour  la 
seconde  alternative,  c'est  la  phrase 
finale  de  la  dépèche  :  i  II  s'en  voudra 

68 


538 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1662^3). 


peut-ètre  défendre,  etc.;  •  c'est  le  fait 
matériellement  faux  qu'il  invoque,  sa- 
voir que  Daniel  était  en  train  d'impri- 
mer divers  pamphlets  hostiles  à  la 
France;  c'est  surtout  le  conseil  qu'il 
insinue  de  faire  saisir  à  leur  entrée  en 
France  toutes  les  productions  des  pres- 
ses elzeviriennes. 

Ce  que  l'on  sait  de  la  moralité  du 
personnage  confirme  pleinement  cette 
présomption.  Il  n'est  pas  inutile  de  rap- 
peler que  treize  ans  plus  tard  ce  même 
de  Wicquefort  fut  condamné  à  la  prison 
perpétuelle  pour  avoir  vendu  à  l'ambas- 
sadeur d'Angleterre  des  dépèches  se- 
crètes qu'il  s'était  chargé  de  traduire 
(voir  le  n^  1902).  En  sa  double  qualité 
d'espion  pour  la  librairie  et  d'écrivain 
fécond,  Wicquefort  a  dû  se  trouver  plus 
d'une  fois  en  rapport  avec  Dan.  Blze- 
vier.  Sans  doute  il  aura  eu  ou  cru  avoir 
à  se  plaindre  du  célèbre  éditeur,  et,  avec 
l'astuce  qui  caractérise  ses  pareils,  il 
aura  profité  de  l'occasion  qui  s'offrait  à 
lui  pour  satisfaire  ses  rancunes.  Quoi 
qu'il  en  soit,  il  est  positif  que  le  docu- 
ment cité  par  M.  Gourdault  ne  mérite 
aucune  créance,  et  que  l'édition  origi- 
nale des  Mémoires  de  La  Rochefou- 
cauld a  vu  le  jour  à  Bruxelles. 

L'édition  de  Poppens  a  été  l'objet 
de  deux  contrefaçons  publiées  avec  la 
même  adresse  :  (la  Sphère.)  A  Cologne, 
chez  Pierre  van  Dyck,  i66a,  pet.  in- 12. 
La  première  a  2  ff.  limin.  et  312  pp., 
à  raison  de  34  lignes  à  la  page  ;  la  p.  97 
est  cotée  par  erreur  67,  et  la  p.  244  est 
cotée  243.  L'autre  a  4  ff.  limin.  (dont 
le  4*  est  blanc),  326  pp.  et  i  f.  blanc, 
sans  réclames,  à  33  lignes  à  la  page; 
la  p.  191  est  chiffrée  par  erreur  291,  et 
la  p.  263  est  chiffrée  623.  L'une  et  l'autre 
ont  été  imprimées  en  France.  Elles  con- 
tiennent l'avis  du  libraire,  cité  ci-dessus, 
mais  n'ont  pas  l'errata. 

Malgré  ces  contrefaçons,  le  débit  du 
livre  fut  si  rapide  que  Foppens  dut  le 
réimprimer  dès  la  même  année.  Cette 
seconde  édition  originale  porte  le  titre 
suivant  : 

MÉMOIRES  de  M.  D.  L.  R.  Contenant. 
Les  brigues  pour  le  gouvernement  à  la 


mort  de  Loûya  XIII.  Gverre  de  Piris. 
Retraitte  de  monsieur  de 
Normandie.  Réci4>itulation  ou 
de  tout  ce  que  dessus,  avec  l'emprison- 
nement des  trois  princes.  Ce  qui  s'est 
passé  depuis  la  prison  des  princes  jus- 
qu'à la  guerre  de  Guyenne.  Guerre  de 
Guyenne  avec  la  dernière  de  Paris  &c. 
Ausquels  sont  adjoustez  les  mémoires  de 
M.  de  la  Chastre.  (la  Sphère.)  A  Coiogne^ 
chez  Pierre  van  Dyck,  1662,  pet.  in-i2. 

Cette  édition  a  i  f .  (titre)  et  387  pp., 
à  30  lignes  à  la  page.  Elle  ne  contient 
ni  avertissement  ni  errata,  et  renferme 
les  mêmes  pièces  que  la  précédente,  à 
l'exception  des  Articles  et  conditions  dont 
S,  A.  R.  et  M,  le  Prince  sont  convenus  et 
la  Lettre  de  Maxarin» 

L'année  suivante  Foppens  fit  paraître 
une  troisième  édition,  rangée  dans  un 
autre  ordre  que  les  précédentes,  comme 
on  le  voit  par  l'énoncé  du  titre.  Elle  a, 
comme  la  première,  2  ff.  limin.  (titre  et 
avis  au  lecteur)  et  400  pp.  L'avis  au 
lecteur  est  différent  du  premier  et 
annonce  des  corrections.  C'est  sur  cette 
édition  qu'ont  été  faites  les  trois  sui- 
vantes, de  1664  (sous  cette  date  Bmnet 
en  cite  une  moins  belle,  de  320  pp.)»  de 
1665  et  de  1669,  toutes  trois  imprimées 
par  Poppens. 

Enfin  il  existe,  sous  la  date  de  1677, 
une  édition  de  2  ff.  (titre  et  avis)  et 
387  pp.,  inférieure  aux  précédentes.  Elle 
est  également  de  Bruxelles,  et  d'après 
les  fleurons  qu'elle  contient  nous  l'attri- 
buons à  Lambert  Marchant. 

Vend.,  l'édit.  orig.  de  1662,  mar»  r. 
(Trautz-Bauzonnet)  h.  132  mill.  Sa  frs. 
Potier;  édit.  de  1663,  mar,  bL  (Cape) 
h.  129  mill.  37  frs.  Tufton;  un  exempL 
non  rogné  de  1677,  "*^^-  ^«  (^P^) 
200  frs.  De  la  Villestrenx. 

1998.  Balthasaris  Pisanelli 
doctoris  medici  Bononiensis,  de 
Alimentorum  facultatibus  libel- 
las aureus.  Bruxellis,  typis  Fr. 
Foppens,  1662,  pet.  in-12. 

2  ff.  limin.  —  298  pp.  <\a  dera.  ch.  par  errear  395 
—  3  ff.  pour  la  table  et  le  privilège. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


539 


1663. 

1999.  La  fortune  des  gens  de 
qualité,  et  des  gentils-hommes 
particuliers.  Enseignant  Tart  de 
vivre  à  la  cour,  suivant  les  maxi- 
mes de  la  politique  et  de  la  mo- 
rale. Par  M.  DB  Caillièrb,  mares- 
chal  de  bataille  des  armées  du 
Roy,  etc.  louxte  la  copier  à  Paris, 
chez  Estienne  Loyson,  au  Palais, 
1663,  pet.  in-i2. 

8  ff.  limin.  —  agi  pp.  —  3  ff-  blancs. 

Suivant  M.  Pieters,  les  feuillets  limi- 
naires auraient  été  imprimés  par  Fop- 
pens,  tandis  que  les  291  pp.  de  texte 
proviendraient  d'une  autre  presse,  éga- 
lement bruxelloise. 

Le  volume  a  reparu  sous  le  même 
titre  et  avec  la  même  pagination  en 
1665.  Cette  édition,  la  seule  que  j'aie 
vue,  a  été  exécutée  incontestablement 
par  Foppens. 

2000.  Histoire  des  amours  de 
Henry  IV.  Avec  diverses  lettres 
escrites  à  ses  maistresses,  et 
autres  pièces  curieuses.  A  Leyde, 
chez  Jean  Sambyx,  1663,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

143  pp.,  dont  l'avt  dern.  e8t  chiffrée  par  erreur  143. 
—  I  f .  bl.  ~  46  pp.,  y  compr.  un  faux  titre.  —  i  f.  bl. 

Cet  opuscule,  qu*on  a  attribué  à  tort  à 
Louise- Marguerite  de  Lorraine,  prin- 
cesse de  Conti,  avait  déjà  paru  dans  le 
Recueil  de  diverses  pièces  servans  à  rhis- 
ioire  de  Henry  III  (no  868).  La  seconde 
partie  du  volume  est  intitulée  :  Recueil 
de  quelques  belles  actions  et  paroles  tnémO' 
râbles  du  roy  Henry  le  Grand;  elle  a  été 
reproduite  depuis  à  la  suite  des  deux 
éditions  de  VHistoire  du  roy  Henry  le 
Grand  de  Péréfîxe  données  par  Daniel 
Blzevier  en  1664  et  1678. 

L'édition  sort  des  presses   de   Fop- 


pens, qui  Ta  réimprimée  textuellement 
en  1664  et  en  i668. 

2001.  Dialogos  en  espaiiol  y 
françes.  Dialogues  en  françois  et 
espagnol.  Avec  des  annotations 
es  lieux  nécessaires  pour  l'expli- 
cation de  quelques  difficultez  es- 
pagnoUes.  Avec  un  nomenclator 
de  quelques  particularités  qui  se 
présentent  à  tout  propos.  Par 
César  Oudin,  secrétaire,  inter- 
prête du  Roy,  es  langues  estran- 
gères.  A  Bruxelles,  chez  François 
Foppens,  libraire  et  imprimeur,  au 
S.  Esprit,  1663,  pet.  in-12. 

a6t  pp.  •>-  X  f .  blanc. 

Imprimé  sur  deux  colonnes,  en  carac- 
tères ronds  pour  l'espagnol  et  italiques 
pour  le  français. 

2002.  Testament  du  défunct 
cardinal  Juli  Mazarini,  duc  de 
Nivernois,  etc.  premier  ministre 
du  roy  de  France.  Jouxte  la  copie, 
à  Paris,  1663,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

52  pp.  en  tout. 

Il  ne  faut  pas  confondre  cette  pièce 
avec  le  pamphlet  intitulé  :  Testament 
politique  du  cardinal  Mazarin.  Ceci  est 
le  testament  authentique  du  ministre, 
curieux  en  ce  qu'il  donne  l'état  de  sa 
fortune. 

Ce  petit  volume,  fort  bien  imprimé 
en  gros  caractères,  sort  des  presses  de 
Foppens.  Nous  avons  sous  les  yeux  une 
autre  édition  :  A  Cologne,  imprimé  jouxte 
la  copie,  1663,  pet.  in-ia,  de  54  PPm 
exécutée  à  Amsterdam,  probablement 
par  A.  Wolfgang.  Vend,  mar,  r,  (Thiba- 
ron)  220  frs.  L.  de  Montgermont. 

2003.  Histoire  de  l'empereur 
Charles  V.  Par  don  Jean  Antoine 
de  Vera  et  Figueroa,  comte  de  la 
Roca,  etc.   Traduite  d'espagnol 


540 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  {i664-65). 


en  françois  par  le  sieur  Du  Perron 
le  Hayer,  etc.  Reveufi  et  corrigée 
par  A.  F.  D.  M.  et  Ch.  de  Wal. 
A  Bruxelles,  chez  François  Foppens, 
imprimeur  et  libraire,  au  S.  Esprit, 

1663,  pet.  in-i2. 

8  ff.  limin.  —  355  pp.  —  1  ff.  blancs. 

Au  vo  du  dem.  f.  limin.,  un  portrait  de 
Charles-Quint  par  P.  Clouwet.  Foppens 
a  réimprimé  ce  volume  en  1667,  pet. 
in-i2,  de  6  ff.  limin.,  plus  le  portrait 
placé  en  regard  du  titre,  et  355  pp. 

Vend.,  édit.  de  1663,  mar,  v.  (anc.  rel.) 
60  frs.  Solar;  édit.  de  1667,  non  rogné, 
c.  de  Russie  (Purgold)  loi  frs.  La  Bé- 
doyère,  rev.  80  frs.  De  la  Villestreux. 

1664. 

2004.  Abrégé  de$  miracles,  des 
grâces,  et  merveilles,  avenus  à 
l'intercession  de  la  glorieuse 
Vierge  Marie,  honorée  à  Mon- 
taigu,  ville  dans  le  duché  de  Bra- 
bant.  Par  un  prestre  de  la  congré- 
gation dudit  lieu.  A  Bruxelles, 
chez  François  Foppens,  au  S.  Esprit, 

1664,  pet.  in-i2. 

i8x  pp.,  y  compr.  le  front.  grAvé,  le  titre  impr. 
et  une  Adresse  à  la  Vierge^  en  i  f.,  coté  5-6  (il  y  a  une 
lacune  de  10  chiffres  dans  U  pagination,  le  texte 
commençant  par  erreur  au  chiffre  27).  ~  12  pp.  n.  ch. 
pour  les  tables. 

L'exempl.  Pixerécourt,  mar.  lilas  (Bi- 
bolet)  44  frs.  Pieters,  rev.  70  frs.  De  la 
Villestreux. 

2005.  Legatio  mentis  ad  Deum  : 
operis  de  Legato  parergon.  Per 
D.  Fredericvm  de  Marselaer, 
equitem  auratvm  et  lavretanvm, 
baronem  de  Parck  et  Elewyt,  etc. 
Bruxellis,  typisFr.  Foppens,  1664, 
pet.  in-i2. 

10  ff.  limin.  —  206  pp.  —  2  f.  pour  Tapprobation. 

Le  même  Foppens  a  donné  de  ce 
livre,  en  1666,  une  cditio  altéra  curis  se' 


cuttdis  aucta  et  expoliata;  elle  a  25  ff. 
limin.,  368  pp.  et  8  ff.  d'index. 

Comme  le  titre  l'indique,  la  Legatio 
mentis  ad  Deum  était  destinée  dans  la 
pensée  de  l'auteur  à  servir  de  supplé- 
ment au  traité  qu'il  avait  publié  précé- 
demment sous  le  titre  de  Legatus^  libri 
duo,  traité  dont  il  existe  une  édit.  pet. 
in- 12,  qui  peut  se  joindre  à  la  collection 
elzevirienne,  Amstelodami^  afud  lod, 
lansonivm,  1644,  de  14  ff.  limin.,  672  pp. 
et  24  ff.  d'index. 

2006.  Recueil  de  diverses  pièces 
curieuses  pour  servir  à  Thistoire. 
Voyez  la  page  suivante.il  Cologne, 
par  Jean  dv  Castel,  1664,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

297  pp.  —  z  f .  blanc. 

Ce  recueil  contient  les  pièces  sui- 
vantes :  I  Réponse  faite  aux  Mémoires 
de  M.  le  comte  de  la  Chastre,  par  M.  le 
comte  de  Brienne,  ministre  et  secrétaire 
d' Estât.  II  Conjuration  de  la  donna 
Hyppolitte  d'Aragon,  baronne  d*Alby, 
sur  la  ville  de  Barcelonne,  en  faveur  du 
Roy  catholique.  III.  Relation  de  la 
mort  du  marquis  de  Monaldeschi,  grand 
escuyer  de  la  reyne  Christine  de  Suède, 
fait  par  le  R.  P.  le  Bel,  ministre  de  l'ordre 
de  la  Ste Trinité,  du  couvent  de  Fontaine- 
Blau.  Le  6  nov.  1657.  IV.  Motifs  de  la 
France  pour  la  guerre  d'Allemagne  et 
quelle  y  a  esté  sa  conduite.  V.  Lettre  au 
nom  d'un  estranger,  au  sujet  de  la  paix 
entre  la  France  et  l'Espagne.  Relation 
de  la  conspiration  de  Valstein  (par  Sar- 
rasin); ce  dernier  opuscule  n'est  pas 
mentionné  dans  la  table. 

Ce  volume  est  une  des  plus  jolies  pro- 
ductions de  Foppens.  Vend,  non  rogné, 
c,  de  Russie  (Simier)  60  frs.  De  la  Villes- 
treux; mar,  v,  (Anguerran),  aux  armes 
du  duc  de  Richelieu,  162  frs.  Potier, 
rev.  140  frs.  L.  de  Montgermont.  Sui- 
vant Bérard,  il  existe  sous  la  même  date 
une  édition  en  296  pp.,  sensiblement 
moins  bien  imprimée  que  l'autre.  Une 
édition  antérieure  avait  paru  avec  la 
même  adresse  en  1662,  pet.  in-i2»  de 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


541 


4  fif.  limin.,  13a  pp.  et  2  fif.  bl.  ;  elle  ne 
contient  que  les  trois  premières  pièces. 

2007.  Satyre  Ménippée  de  la 
vertu  du  catholîcon  d'Espagne; 
et  de  la  tenue  des  Estats  de  Paris. 
A  laquelle  est  adjousté  un  dis- 
cours sur  rinterprétation  du  mot 
de  Higuiero  d'Infierno,  et  qui  en 
est  l'autheur.  Plus  le  regret  sur 
la  mort  de  Tasne  ligueur  d'une 
damoiselle,  qui  mourut  durant  le 
siège  de  Paris.  Avec  des  remar- 
ques et  explications  des  endroits 
difi5ciles.  A  Ratisbonne,  chez  Ma^ 
thias  Kerner,  1664,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  flf.  limin.  —  336  pp.  —  Trois  figures,  en  regard 
des  pp.  4, 13  et  z6. 

Cette  édition,  citée  avec  Tadresse  de 
Bruxelles  au  catal.  de  1674,  sort  des 
presses  de  Foppens.  On  la  joint  à  la 
collection  elzevirienne,  de  préférence  à 
celle  de  1649  (^^  1659). 

Il  y  a  deux  éditions  sous  la  même 
date.  La  première,  qui  a  un  errata  de 
8  lignes  au  v®  du  4P  f.  limin.,  ne  contient 
qu'une  seule  figure,  celle  de  la  Proces- 
sion. La  seconde,  sans  errata,  renferme 
en  outre  les  deux  figures  du  charlatan 
espagnol  et  du  charlatan  lorrain;  et 
comme  elle  est  non  moins  jolie  que  la 
première,  on  la  recherche  davantage. 
Vend.  mar.  hU  (Thouvenin)  h.  131  mill. 
66  frs.  Pieters;  mat,  bl.  (Trautz-Bauzon- 
net)  h.  130  mill.  98  frs.  Yemeniz;  mar. 
citr.  (Trautz-Bauzonnet)  h.  13a  mill. 
250  frs.  L.  de  Montgermont. 

Foppens  a  reproduit  cette  édition, 
avec  la  même  adresse  et  les  mêmes 
figures,  en  1677.  Vend.  mar.  v.  (Niedrée) 
66  frs.  Chedeau.  Un  exempl.  non  rogné 
figure  au  catal.  Cigongne,  sous  le 
no  2512. 

1665. 

2008.  Historia  rerum  gestarum 
a   Brabantise    ducibus.    Âuthore 


Adriano  Barlando.  Editio  nova. 
Bruxella,  fypis  Fr.  Foppens,  1665, 
pet,  in-12. 

6  ff.  limin.  —  337  PP- 

2009.  La  conduite  au  ciel,  où 
est  renfermé  l'esprit  des  Saints 
Pères,  et  des  anciens  philosophes. 
Traduite  du  latin  de  D.  Jean  Bona 
du  Mont  Royal,  abbé  général  de  la 
congrégation  réformée  de  S.  Ber- 
nard, de  Tordre  de  Cisteaux,  par 
un  ecclésiastique.  Nouvelle  édi- 
tion. Bruxelles,  chez  Fr.  Foppens, 
à  l'enseigne  du  S.  Esprit,  1665. 
Avec  privilège,  pet.  in-12. 

8  flf.  limin.  —  246  pp.  -  x  f.  pour  le  privilège. 

L'épitre  dédîcatoire  aux  Religieuses 
carmélites  déchaussées  est  signée  N.B., 
probablement  Nie.  Binet.  Le  même 
Foppens  avait  publié  l'original  latin 
sous  ce  titre  :  Manuduciio  ad  calum,  me- 
dullam  continens  sanct.  Patrum  et  vet. 
philosophorum^  Bruxellis,  typis  Fr.  Fop- 
pens, 1664, in-i8. 

2010.  Mémoires  de  messire 
Pierre  du  (sic)  Bourdeille,  seigneur 
de  Brantôme,  contenans  les  vies 
des  dames  illustres  de  France  de 
son  temps.  A  Leyde,  chez  Jean 
Sambix  le  Jeune,  à  la  Sphère,  1665, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limiq.,  dont  le  dern.  est  blanc.  —  407  pp. 

Ce  volume,  positivement  imprimé  par 
Fr.  Foppens,  fait  partie  de  la  collection 
des  œuvres  de  Brantôme  publiée  par  les 
frères  Steucker  à  La  Haye  (no  1369). 

20 1 1 .  Il  Pastor  fido,  de  Guarini, 
traduit  de  l'italien  en  vers  fran- 
çois.  A  Paris,  chez  Claude  Barbin, 
dans  la  grand' salle  du  Palais,  au 
signe  de  la  Croix,  1665,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

8  ff.  limin.  —  36  pp. 


542 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1665). 


Très  jolie  édition»  certainement  im- 
primée par  Fr.  Poppens.  La  traduc- 
tion est  de  l*abbé  de  Torche  (voir  le 
no  1852). 

2012.  Histoire  amoureuse  des 
Gaules.  i4  Liège,  pet.  in-12. 

X  f.  (titre).  —  190  pp.  —  6g  pp.  —  3  pp.  pour  la 
clef. 

M.  Walckenaer  considère  cette  édi- 
tion, sans  date,  sans  nom  d'imprimeur  et 
ayant  seulement  une  croix  de  Malte  sur 
le  titre,  comme  la  première  du  livre 
de  Bussy.  (Mémoires  sur  A/«  de  Sévignéf 
t.  II,  p.  401.)  Bien  qu'en  un  autre 
endroit  de  son  livre  {Ibid,,  p.  422)  il 
semble  s'être  ravisé,  nous  persistons 
dans  cette  opinion,  qui  à  nos  yeux  est 
d'une  évidence  incontestable.  En  effet 
ce  volume  réunit  tous  les  caractères 
d'une  édition  faite  sur  une  copie  sub- 
reptice.  Le  texte  commence  au  haut  de 
la  première  page,  sans  que  le  titre  soit 
répété;  la  pagination  se  suit  jusqu'à  la 
p.  X90,  puis  elle  recommence  brusque- 
ment, et  cette  seconde  partie  est  inti- 
tulée, on  ne  sait  trop  pourquoi  :  Suite  de 
r histoire  d^Ardelise,  Toutes  ces  anoma- 
lies, ou  pour  mieux  dire,  tous  ces  tâton- 
nements seraient  inexplicables  de  la 
part  d'un  éditeur  qui  ne  ferait  que  repro- 
duire un  livre  précédemment  imprimé. 
Nous  n'ignorons  pas  que  Brunet  déclare 
que  cette  édition  lui  a  paru  beaucoup 
moins  ancienne  que  les  trois  autres,  de 
même  contenu,  qui  ont  paru  également 
sous  la  rubrique  de  Liège.  Mais,  malgré 
notre  déférence  pour  l'opinion  d'un  si 
bon  juge,  nous  devons  constater  que  la 
comparaison  à  laquelle  nous  nous  som- 
mes livré  nous  a  confirmé  dans  l'opinion 
contraire. 

Le  volume  a  vu  le  jour  vers  le  mois 
de  mars  1665.  ^^^  c'est  à  cette  époque 
que,  suivant  l'expression  de  Bussy,  son 
histoire  commença  à  «  courir  par  le 
monde.  »  {Mémoires  de  Bussy t  t.  III, 
p.  270,  de  redit,  de  Paris,  1704.)  L'impri- 
meur a  pris  ses  précautions  pour  n'être 
pas  découvert,  car  il  n'a  employé  ni 
fleurons,  ni  lettres  grises,  ni  rien  qui 
fût  de  nature  à  le  trahir. 


Nous  n'avons  pas  l'intention  de  passer 
en  revue  les  diverses  éditions  de  ce 
livre,  qui  a  été  reproduit  au  moins  doujse 
fois  en  l'espace  de  deux  ans.  Il  nous 
suffira  d'en  signaler  deux  ou  trois  qui  se 
recommandent  spécialement  à  Fatten- 
tion  des  bibliophiles. 

D'abord  celle  qui  contient  pour  la 
première  fois  le  fameux  cantique  que 
Déodatus  est  heureux,  et  qui  étant  en 
même  temps  la  première  où  l'auteur  soit 
clairement  désigné,  mérite  en  raison  de 
cette  double  circonstance  de  passer  pour 
la  seconde  édition  originale.  Elle  est 
sans  lieu  ni  date.  Le  titre  gravé  repré- 
sente une  Renommée,  à  la  trompette  de 
laquelle  est  attaché  un  drapeau  portant  : 
Histoire  amoureuse  des  Gaules.  Alentour 
se  voient  cinq  amours,  dont  l'un  décoche 
des  flèches  sur  la  partie  d'un  globe  ter- 
restre qui  figure  la  Gaule.  Au  bas  de  la 
gravure  on  lit  :  Bus  inv,  Rabut  cxc.  Le 
texte  à  246  pp.  (la  p.  241  est  cotée  par 
erreur  141)  ;  à  la  p.  196  se  trouve  le  can- 
tique en  13  couplets  dont  il  est  fait 
mention  ci-dessus;  enfin  les  huit  dem. 
pages,  qui  sont  précédées  d'un  feuillet 
blanc  non  coté  et  qui  pourtant  complète 
le  cahier  signé  K,  contiennent  les 
Maximes  d* Amour.  Les  noms  propres 
étant  rétablis  dans  le  texte,  on  n*a  pas 
eu  besoin  de  donner  la  clef.  Les  lettres 
grises  prouvent  incontestablement  que 
l'édition  sort  des  presses  de  Poppens. 
C'est  sans  doute  celle  à  laquelle  Bussy 
fait  allusion  dans  la  lettre  qu'il  adresse 
de  la  Bastille  au  duc  de  Noaillest  sous  la 
date  du  z  avril  1666  i ...  il  y  a  un  mois 
que  deux  syndics  des  libraires  me  vin- 
rent trouver  pour  me  dire  qu'ils  avoient 
reçeu  avis  de  Liège,  qu'un  libraire  de 
Bruxelles,  nommé  Poppens,  alloit  im- 
primer un  livre  sous  mon  nom.  Je  les 
envoyai  tous  deux  à  Colbert  luy  dire  la 
chose,  et  luy  rendre  une  lettre  de  ma 
part,  par  laquelle  je  le  suppliois  d'inter- 
poser l'autorité  du  Roy  en  cette  ren- 
contre et  d'en  écrire  à  Bruxelles.  ■ 
{Mémoires,  t.  III,  p.  380.) 

Peu  de  temps  après,  le  même  Poppens 
mit  au  jour  une  nouvelle  édition  plas 
complète,  et  également  sans  indication 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


543 


de  lieu  ni  de  date.  Elle  est  ornée  du 
même  frontispice,  mais  visiblement  de 
second  tirage.  Elle  a  244  pages  chiffrées. 
La  cantique  Que  Déodatus  est  heureux 
est  imprimé  sur  un  feuillet  intercalaire, 
coté  197-198.  A  la  fin  il  y  a  douze  pages 
renfermant  Copie  d'une  lettre  écrite  au  duc 
de  Saint'Aignan  par  le  comte  de  Bussy, 
le  12  novembre  1665. 

Cette  édition  est  celle  que  Ton  pré- 
fère. Elle  a  servi  de  type  à  une  foule 
de  réimpressions,  parmi  lesquelles  nous 
nous  bornerons  à  citer  celle  dont  le 
frontispice  gravé  représente  quatre  cou- 
pies  d'amants  surmontés  par  TAmour. 
J^  nombre  des  pages  est  258,  dont  les 
dix  dernières  contiennent  la  Lettre  au 
duc  de  St'A  ignan. 

Vend.,  redit,  orig.  à  la  croix  de  Malte, 
vél,  h.  127  mill.  50  frs.  Pieters,  rev. 
mar,  bl,  (Cape)  xoofrs.  De  la  Villestreux; 
mar,  bL  (Trautz-Bauzonnet)  h.  138  mill. 
245  frs.  L.  de  Montgermont.  L*édit.  de 
Foppens,  de  946  pp.,  mar,  bl,  (Cape)  h. 
127  mill.  55  frs.  De  la  Villestreux.  L*édit. 
de  Foppens,  en  244  et  12  pp.,  mar,  r. 
doubl.  (rel.  anc.)  115  frs.  Pichon;  mar»  r. 
(Duru)  h.  128  '/a  i^^l^*  ^95  ^rs.  L.  de 
Montgermont. 

2013.  Histoire  du  traitté  de  la 
paix,  conclue  sur  la  frontière 
d'Espagne  et  de  France  entre  les 
deux  couronnes,  en  Tan  1659.  Où 
Ton  void  les  conférences  entre 
les  deux  premiers  ministres,  avec 
un  journal  de  ce  qui  s'est  passé 
de  plus  remarquable  :  aussi  un 
recueil  de  diverses  matières  con- 
cernantes le  Sr.  duc  de  Lorraine. 
A  Cologne,  chez  Pierre  de  la  Place, 
1665,  pet.  in-i2. 

4  ff.  limin.  —  216  pp.  —  68  pp.  pour  le  Recueil. 

Ouvrage  traduit  de  l'italien  de  Ga- 
leazzo  Gualdo  Priorato,  par  Honoré 
Courtin  (voir  le  no  1728).  Une  réimpres- 
sion, enrichie  d'un  plan  de  Tlsle  de  la 
Conférence,  a  paru  sous  la  même  rubri- 
que :  ^4  Cologne,  chez  Pierre  de  la  Place ^ 


1667,  in- 12,  de  6  fF.  limin.,  376  pp.,  68  pp. 
pour  le  Recueil,  et  une  carte  pliée.  L'une 
et  l'autre  édition  appartiennent  positi- 
vement aux  presses  de  Foppens. 

2014,  Jus  Belgarum  circa  bul- 
larum  pontificiarum  receptionem. 
Editio  altéra,  auctior  et  correc- 
tior.  Leodii,  apud  Sebastianum 
Creel,  1665,  pet,  in-12. 

168  pp.  en  tout. 

Quelques  exemplaires  portent  par 
erreur  la  date  de  1645.  On  trouve  ordi- 
nairement à  la  suite  la  pièce^suivante  : 

Dbpbnsio  Belgarum  contra  evocatio- 
nes  et  peregrina  judicia.  Leodii,  apud 
Seb,  Creel,  1665,  pet.  in-12,  de  166  pp. 
en  tout. 

Ces  deux  traités  sont  du  jurisconsulte 
P.  Stockmans.  Il  les  publia  en  1642,  à 
l'occasion  des  démêlés  de  l'archevêque 
Boonen  avec  le  St-Siége.  L'un  et  l'autre 
sortent  très  certainement  des  presses 
de  Foppens. 

2015.  Mémoires  de  monsieur 
de  MoNTRÉsoR.  Diverses  pièces 
durant  le  ministère  du  cardinal 
de  Richelieu.  Relation  de  mon- 
sieur de  Pontrailles.  Affaires  de 
messieurs  le  comte  de  Soissons, 
ducs  de  Guise  et  de  Bouillon,  etc. 
A  Leyde,  chez  Jean  Satnbix  le 
jeune,  à  la  Sphère,  1665,  2  vol. 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1 :  2  ff.  limin.  (titre  et  table).  —  431  pp. 
T.  II  :  4  ff.  limin.  —  385  pp.  —  i  f .  blanc. 

Les  Mémoires  de  Montrésor  avaient 
paru  d'abord  sous  le  voile  de  l'anonyme 
dans  le  Recueil  de  plusieurs  pièces  servans 
à  Vhistoire  moderne,  imprimé  par  A.  Vlacq 
à  La  Haye,  sous  la  rubrique  de  Cologne, 
X663  (no  1725). 

La  première  édition,  publiée  par  Fop- 
pens, est  de  1664  (il  y  a  des  exemplaires 
sous  la  date  de  1663)  :  A  Cologne,  chez 
Jean  Sambix  le  jeune,  à  la  Sphère,  1664, 


544 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1665-66). 


pet.  in-i2,  de  2  if.  limin.  et  436  pp.  Elle 
contient  :  1°  les  Mémoires  de  M  on  trésor, 
reproduction  exacte  du  texte  paru  pp.  38 
à  139  du  Recueil  de  1663  ;  2°  diverses 
pièces  supplémentaires  également  prises 
dans  ce  recueil;  seulement  Tordre  a  été 
çà  et  là  interverti,  et  quelques  docu- 
ments nouveaux  ont  été  ajoutés  par 
réditeur  (notamment  ceux  qui  occupent 
les  pp.  128  à  149, 334  à  364  et  395  à  423). 

Le  succès  de  cette  publication  décida 
Foppens  à  la  réimprimer  dès  Tannée 
suivante,  avec  un  second  volume,  qui  se 
joint  indifféremment  à  Tédition  de  1664 
ou  de  1665.  Ce  volume  est  intitulé  : 

MÉMOIRES  de  M.  de  Montrésor  et 
autres  pièces  curieuses,  pour  servir 
d'esclaircissement  à  ce  qui  est  contenu 
au  premier  volume.  Tome  second,  (la 
Sphère.)  A  Cologne,  chez  Jean  Sambix  le 
jeune,  à  la  Sphère,  1665. 

Le  libraire  explique  dans  la  préface 
que  «  Taccueil  que  Ton  a  fait  aux  Mé- 
moires de  M.  de  Montrésor  lui  a  fait 
penser  plus  d'une  fois  à  rechercher  ce 
qui  pourroit  les  augmenter  et  les  esclair- 
cir.  »  Ce  complément  n'est  donc  pas 
indispensable,  et  comme  les  pièces  dont 
il  se  compose  ne  se  rattachent  à  Tou- 
vrage  principal  qu'en  vertu  de  la  fan- 
taisie du  libraire,  la  plupart  des  exem- 
plaires n'ont  que  le  premier  volume, 
lequel  d'ailleurs  ne  porte  point  de 
tomaison. 

Vend,  les  2  vol.  mat,  U,  (anc.  rel.) 
125  frs.  Turner.  Un  exempl.  non  rogné 
des  2  vol.  sous  la  date  de  1665,  215  frs. 
même  vente. 

2016.  Réponce  faite  par  un 
soldat  de  Tarmée  de  TEstrama- 
dure  à  une  lettre  d'un  ministre 
de  Madrid,  qui  luy  demandoit 
son  sentiment  sur  un  certain 
traitté  qui  censuroit  la  conduite 
de  M'  le  marquis  de  Caracene, 
touchant  son  entrée  dans  le  Por- 
tugal Tannée  1665.  1665,  pet. 
in-i2. 

100  pp.  en  tout. 


Opuscule  cité  avec  l'adresse  de  Bruxel- 
les dans  le  catal.  de  1674,  et  qui  sort  des 
presses  de  Lambert  Marchant.  Le  titre 
courant  porte  :  Relation  du  combat  de 
ViUevicieuse, 

2017.  Traitté  de  Torigine  des 
cardinaux  du  saint  Siège,  et  parti- 
culièrement des  François.  Avec 
deux  traittez  curieux  des  légats 
a  latere.  Et  une  relation  exacte 
de  leurs  réceptions...  Auquel  est 
aussi  joint  le  traitté  de  Pise,  etc. 
A  Cologne,  chez  Pierre  ab  Egfnant, 
1665,  pet.  in-i2. 

2  ff.  limin.  —  143  pp.  —  42  pp.  pour  le  t*  Traité 
des  légats.  —  3  ff.  bl.—  113  pp.  poar  le  second  traité. 

• 

Très  jolie  édition  imprimée  par 
P.  Foppens.  £lle  a  été  reproduite  ligne 
pour  ligne  :  A  Cologne^  chez  Pierre  ab 
Egmonet  (sic),  1669,  pet.  in-12,  réimpres- 
sion mal  exécutée  et  sur  de  mauvais 
papier.  Une  autre  édition,  moins  belle 
mais  plus  complète  que  celle  de  Foppens, 
a  paru  à  Amsterdam,  sous  la  rubrique 
de  Cologne,  1670,  pet.  in-12  (n®  1837). 

On  attribue  cet  ouvrage  à  G.  du 
Peyrat.  Le  Traité  des  légats^  qui  forme 
la  troisième  partie  du  volume,  parait 
être  Tœuvre  de  Denis  de  Sallo. 

1666. 

2018.  Mémoires  de  messire 
Pierre  de  Bourdeille,  seigneur  de 
Brantôme.  Contenans  les  vies 
des  hommes  illustres  et  grajids 
capitaines  estrangers  de  son 
temps.  A  Leyde,  chez  Jean  Sambix 
le  jeune,  à  la  Sphère,  1666,  2  vol. 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

T.  1 :  4  ff.  limin.  —  304  pp. 
T.  II  :  300  pp.  en  tout. 

Voir  ci-dessufi  (no  1735)  une  édition 
du  même  ouvrage  imprimée  à  Leyde 
Fr.  Hackius.  Celle-ci  sort  des  presses 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


545 


de  Poppens.  L'une  et  Tautre  se  joignent 
indifféremment  aux  Œuvres  de  Bran- 
tôme décrites  sous  le  n^  1369. 

2019.  Factum  de  monsieur 
Foucquet  pour  servir  de  response 
aux  objections  de  fait  et  de  droit 
que  Ton  a  formées  contre  Tescrit 
dudit  sieur.  Divisé  en  deux  par- 
ties. 1666,  pet.  in-i2. 

I  f .  (titre).  —  53a  pp. 

Ce  Factum^  ainsi  que  les  Observations 
citées  ci-dessous  (n^  2023),  sortent  des 
presses  de  Foppens  et  se  joignent  au 
Recueil  des  défenses  de  Fouquet  imprimé 
par  Daniel  Blzevier  de  1665  à  1668 
(no  1361). 

2020.  Jardin  des  âmes  chres- 
tiennes,  dressé  par  la  pratique 
de  la  vie  spirituelle ,  des  plus 
belles  sentences  et  maximes  de 
l'Écriture  et  de  quelques  saints 
Pères,  spécialement  du  bienheu- 
reux François  de  Sales.  A  Bruxel" 
Us,  chez  François  Foppens,  1666, 
pet.  in-i2. 

s  ff.  limin.  —  zxz  pp.  —  2  ff.  n.  ch. 

2021.  Les  lettres  et  poésies  de 
madame  la  comtesse  de  B.  ^4  Leyde, 
chez  Antoine  du  Val,  pris  de  VAha" 
demie,  i666,  pet.  in-12. 

xig  pp.  en  tout. 

Ce  petit  volume,  qui  sort  des  presses 
de  Foppens,  est  de  la  comtesse  de 
Bregy.  Il  y  a  des  exemplaires  dont  le 
titre  porte  :  Les  Œuvres  galantes  en  prose 
et  en  vers  de  madame  la  comtesse  de  B» 
A  Leyde,  chez  Antoine  du  Val,  prés 
de  l'Académie,  1666;  d'autres  avec 
l'adresse  :  Imprimé  à  Leyde^  et  se  vend  à 
Paris  chez  J.  Ribou^  1666. 

Brunet  cite  une  réimpression  moins 
belle,  Sur  la  copie  de  Leyde,  chez  Ant.  du 
Val,  1666,  pet.  in-12,  de  115  pp.  Il  est 
probable  qu'elle  a  vu  le  jour  en  France. 
Nous  avons  sous  les  yeux  une  autre 


réimpression,  sans  réclames  et  positive- 
ment française  :  A  Layde  (sic),  chez  lean 
SambiXy  1668,  pet.  in-12,  de  i2o  pp.  en 
tout. 

Charlotte  Saumaise  de  Chazan  com- 
tesse de  Bregyi  à  qui  Tallemant  des 
Réaux  a  consacré  une  historiette  (t.  V, 
p.  422  et  ss.),  était  attachée  à  la 
maison  de  la  reine  Anne  d'Autriche,  en 
qualité  de  dame  d'honneur.  Ses  écrits 
témoignent  de  l'esprit  et  de  la  finesse, 
mais  nous  ont  paru  assez  insignifiants. 
Les  éditeurs  de  Tallemant  ont  publié 
un  billet  autographe  de  la  comtesse,  qui 
montre  à  quel  travail'de  révision  on  a  dû 
soumettre  le  style  et  l'orthographe  de  ses 
lettres  avant  de  les  livrer  à  l'impression. 

2022.  Recueil  de  diverses  piè- 
ces choisies  d'Horace,  d'Ovide, 
Catulle  9  Martial  et  Ânacréon. 
Aussi  la  traduction  du  I.  chant  de 
TÂdonis  du  chevalier  Marin.  Par 
monsieur  le  président  Nicole. 
louxie  la  copie,  A  Paris,  chez 
Charles  Sercy,  1666,  pet.  in-12. 

144  PP-  —  ^  PP-  pour  V Adonis. 

Cette  édition,  citée  avec  l'adresse  de 
Bruxelles  au  catal.  de  1674,  ^^^  une  des 
plus  jolies  productions  de  Foppens.  Sui- 
vant Brunet,  il  y  a  des  exemplaires  dont 
le  titre  ne  porte  pas  de  nom  d'auteur. 
L'édition  originale  avait  paru  sous  le 
titre  de  :  Les  Œuvres  du  président  Nicole, 
Paris,  de  Sercy,  1662,  in-12. 

Claude  Nicole,  né  à  Chartres  en  161 1, 
était  l'oncle  de  Pierre  Nicole,  de  Port- 
Royal,  i  Je  ne  connais  de  lui  que  des 
traductions,  dit  Viollet-le-Duc,  et  il  faut 
convenir  qu'il  choisissait  de  préférence 
des  sujets  erotiques,  au  grand  scandale 
de  sa  famille;  mais  il  les  délayait  dans 
une  telle  abondance  de  paroles,  que  leur 
lecture  en  devient  presque  impossible, 
et  partant  peu  dangereuse.  » 

Vend,  mar,  r,  (Bauzonnet)  h.  128  1/2 
mill.  52  frs.  Pieters,  rev.  72  frs.  De  la 
Villestreux.  Un  exempl.  non  rogné, 
mar,r.  (Duru), figure  au  catal.  Cigongne, 
no  399. 

■   69 


546 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1666-67). 


2023.  Observations  sur  un  ma- 
nuscrit, intitulé  Traitté  du  Pécu- 
lat.  1666,  pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.  —  a88  pp. 

Ces  Observations,  composées  pour  la 
défense  de  Fouquet,  sont  de  Le  Vayer 
de  Boutigny.  Voir  le  no  2019. 

2024.  Los  dichos  y  hechos  del 
rey  Phelipe  IL  Uamado  con  justa 
razon,  el  Prudente.  Por  el  lîcen- 
ciado  PoRRBMO.  Dedicase  al  senor 
Don  Antonio  de  Cordoua,  &c.  AI 
fin  deste  librito  se  pone  una  brève 
descripcion  del  Pays-Baxo.  En 
Brusselas,  por  Francisco  Foppens, 
impr  essor,  y  mer  coder  de  libros, 
^666,  pet.  in-i2. 

4  ff.  limin.  —  332  pp.  —  82  pp.  pour  la  Descripcion 
del  PayS'BaxOt  porBmanuel  Suyero  (signée  A  la  fin  : 
Sueyro).  —  1  f.  de  table.  ~  3  ff .  blanca. 

L^épitre  dédicatoire  est  signée  D.  Pe- 
dro Fer.  Galardi.  Dans  certains  exem- 
plaires le  nom  de  l'auteur  ne  figure  pas 
sur  le  titre  et  la  dédicace  n'est  point 
signée.  Une  traduction  française  du 
livre  de  Porreno  a  paru  à  Amsterdam 
en  1671  (no  1859). 

2025.  Recueil  historique  con- 
tenant diverses  pièces  curieuses 
de  ce  temps.  A  Cologne,  chez 
Christophre  van  Dyck,  i666,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

2  ff.  limin.  (titre  et  table)  —  330  pp.  —  i  f .  bl. 

Ce  Recueil  se  compose  des  huit  pièces 
suivantes  :  i.  Projet  pour  l'entreprise 
d'Alger.  2.  Relation  des  voyages  faits  à 
Thunis  par  le  S'  de  Bricard.  3.  Relation 
contenant  diverses  particularitez  de 
l'expédition  de  Gigery  de  l'année  1664. 
4.  Relation  de  la  campagne  d'Hongrie  en 
1664.  5.  Discours  abrégé  des  asseurez 
moyens  d'anéantir  la  monarchie  des 
princes  ottomans.  6.  Relation  de  tout  ce 
qui  s'est  pa^sé  au  voyage  de  Naples,  par 
M.  de  Guise.  7.  Discours  historique  et 


politique  sur  les  causes  de  la  guerre 
d'Hongrie  (par  Louis  du  May).  8.  Dis- 
cours politique  sur  le  traitté  de  paix 
fait  entre  I.^opold  I.  empereur  des  Ro- 
mains, et  Mahomet  dernier  empereur 
des  Turcs. 

Contrairement  à  Topinion  émise  par 
M.  Pieters,  qui  n*a  eu  entre  les  mains 
que  la  réimpression,  nous  affirmons  que 
ce  joli  volume,  cité  avec  l'adresse  de 
Bruxelles  dans  le  catal.  de  1674,  sort 
des  presses  de  Pr.  Foppens;  la  sphère, 
les  lettres  grises  et  les  fleurons  ne  lais- 
sent pas  le  moindre  doute  à  cet  égard. 
Quant  à  la  contrefaçon  signée  :  Sur 
Vimprimê  à  Cologne^  chez  Christophre  van 
Dyck,  1666,  et  calquée  ligne  pour  ligne 
sur  l'édition  originale,  nous  répétons 
avec  Motteley  que  t  c'est  peut-être  le 
plus  beau  volume  de  ce  format  qu*aient 
produit  les  presses  de  Louis  Maarry  de 
Rouen.  ■ 

2026.  Roma  piangente,  o  dia- 
logi  tra'l  Tevere  e  Roma.  In  Lcida, 
appresso  Batiista  Vero,  1666,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

38  pp.  —  I  f .  blanc. 

Jolie  impression  de  Foppens.  L'ou- 
vrage, suivant  Paquot  (t.  II,  p.  37S),  est 
de  Gregorio  Leti.  Il  a  été  traduit  en 
français  sous  ce  titre  : 

2027.  Rome  pleurante,  ou  les 
entretiens  du  Tibre  et  de  Rome. 
Traduit  de  l'italien  par  M.  B-  A. 
A  Leyde,  chez  Henry  et  Pierre  de 
Lortne,  1666,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

68  pp.  -  2  ff.  blancs. 

Traduction  de  l'article  précédent, 
également  imprimée  par  Foppens. 

2028.  Traité  politique  concer- 
nant l'importance  du  choix  exact 
d'ambassadeurs  habiles, avec  l'uti- 
lité des  ligues,  et  du  rétablisse- 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


547 


ment  des  ordres  militaires  en 
Espagne,  par  une  déduction  cu- 
rieuse des  princes  qui  s'en  servi- 
rent judicieusement,  avec  les  évé- 
nemens  touchant  une  maxime 
si  consommée.  A  Cologne,  chez 
Pierre  de  la  Place,  1666,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

16  if.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé,  le  titre 
impr.  et  une  planche  d'armoiries.  —231  pp.  —  ii  ff. 
pour  la  table. 

Le  frontispice  gravé  porte  le  nom  de 
Tauteur  :  Par  le  S^  de  Galardi,  cap*^  de 
cavall'  entretenu  au  service  de  Sa  Maj^^ 
CatkoU,  Ce  volume,  cité  avec  Tadresse 
de  Bruxelles  au  catal.  de  1674,  a  été 
imprimé  par  Lambert  Marchant. 

2029.  Le  Voyage  de  M.  Quiclet 
à  Constantinople  par  terre.  Par  le 
sieur  P,  M,  h.  A  Paris,  chez 
Pierre  Promé,  à  renseigne  de  la 
Charité,  pet.  in- 12. 

162  pp.  —  2  pp.  n.  ch.  de  table. 

Quoique  portant  l'adresse  de  Paris,  ce 
petit  volume,  d'exécution  médiocre,  a 
été  imprimé  à  Bruxelles  par  Ph.  Vleu- 
gart.  Il  ne  porte  point  de  date,  mais  le 
catal.  de  1674  indique  expressément 
qu'il  a  vu  le  jour  en  1666.  Les  initiales 
P.  M.  L.  désignent,  suivant  Barbier, 
Promé,  marchand  libraire.  L'édition  ori- 
ginale est  de  Paris f  Clousier,  1664,  in- 12. 

1667. 

2030.  Bouclier  d'Estat  et  de 
justice  contre  le  dessein  manifes- 
tement découvert  de  la  monarchie 
universelle,  sous  le  vain  prétexte 
des  prétentions  de  la  reyne  de 
France.  1667,  pet.  in-12. 

358  pp.  —  I  f .  blanc. 

Ce  livre,  dans  lequel  on  s'attache  à 
réfuter  ce  que  la  France  avait  publié 
touchant  les  droits  de  la  reine  sur  divers 
états  de  la  monarchie  d'Espagne  (voir 


le  no  1782),  est  du  baron  de  Lisola.  Lui- 
même  s'en  déclare  l'auteur  dans  un 
autre  de  ses  écrits ,  le  Dénoûment  des 
intrigues  du  temps. 

Il  existe  plusieurs  éditions  sous  cette 
date.  La  première  a  358  pp.  ;  elle  con- 
tient à  la  fin  du  texte  un  errata  en 
6  lignes,  intitulé  erreurs  d*impression. 
Dans  la  seconde,  qui  a  la  même  pagina- 
tion, cet  errata  est  remplacé  par  un 
fleuron.  L'édition  suivante,  qui  porte  : 
Seconde  édition,  corrigée  et  augmentée, 
mais  qui  est  en  réalité  la  troisième,  a 
360  pp.  La  quatrième,  imprimée  en  plus 
petits  caractères  et  plus  jolie  que  les 
précédentes,  n'a  que  251  pp.;  elle  porte 
les  mots  :  Nouvelle  édition.  Indépendam- 
ment de  ces  diverses  éditions,  impri- 
mées par  Foppens,  le  catal.  Motteley 
de  1844  en  cite  une  autre  en  251  pp., 
mais  sans  lettres  grises,  ainsi  qu'une 
contrefaçon  en  220  pp.,  qu'il  attribue  à 
Wolfgang. 

Enfin  en  1668  parut  une  édition  en 
237  Pp.j  avec  le  nom  de  Foppens;  le  pri- 
vilège mentionné  au  bas  du  titre  se 
trouve  à  la  dernière  page. 

2031.  Jonathas  ou  le  vray  amy. 
Par  le  Sr.  de^  Cbrizibrs,  aumos- 
nier  du  Roy.  Nouvelle  édition. 
A  Bruxelles,  chez  François  'Fop- 
pens, au  S.  Esprit,  proche  les  PP, 
Jésuites,  1667,  avec  privilège  du 
Roy,  pet.  in-12. 

8  fif.  limin.  —  176  pp. 

Jolie  édition.  Vend,  mar,  bl.  (Bauzon- 
net)  39  frs.  Pieters. 

2032. Ordonnance  deLouysXIV. 
roy  de  France,  et  de  Navarre. 
Donnée  à  S.  Germain  en  Laye 
au  mois  d'avril  1667.  louxte  la 
copie  à  Paris,  chez  les  associez 
choisis  par  ordre  de  Sa  Majesté 
pour  l'impression  de  ses  nouvelles 
ordonnances,  1667,  in-24. 

6  ff.  limin.  —  348  pp.  —  83  pp.  de  table.  ~  2  ff.  bl. 

Joli    volume,    positivement    imprimé 


548 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1667-68). 


par  Foppens.  A  la  suite  de  quelques 
exemplaires  on  en  trouve  un  autre, 
pareil  d'exécution,  mais  étranger  aux 
presses  de  Foppens  : 

Ordonnances  de  Louis  XIV.  roy  de 
France  et  de  Navarre.  Sur  le  commerce 
des  négotians  et  marchands.  Données  à 
S.  Germain  en  Laye  au  mois  de  mars 
1673.  Jouxte  la  copie  à  Paris,  chez  les 
associez,  &c,  in-24,de  8  ff.  limin.,  186  pp. 
et  2  if.  n.  ch.  pour  Textrait  du  privilège. 

2033.  Les  sept  visions  de  Dom 
Francisco  de  Quevedo  Villegas, 
chevalier  de  Tordre  saint  Jacques. 
Traduites  "d'espagnol  par  le  sieur 
de  la  Geneste.  A  Paris^  chez  Clé" 
ment  Malassis,  dans  VEstre  nostre 
Dame,  1667,  pet.  in-12. 

350  pp.  —  4  ff.  de  tRble.  —  i  f .  blaoc. 

Édition  médiocre,  citée  avec  l'adresse 
de  Bruxelles  au  catal.  de  1674,  et  qui  en 
effet  sort  des  presses  de  Ph.  Vleugart 
(et  non  de  celles  de  Foppens,  comme  le 
dit  Brunet).  Vleugart  a  encore  imprimé 
Touvrage  suivant  du  même  auteur  : 

L' Aventurier  Buscon,  histoire  fa- 
cécieuse.  Composée  en  espagnol  par 
Dom  Francisco  de  Quevedo,  cavalier 
espagnol.  Ensemble  les  lettres  du  cheva- 
lier de  TEspargne.  A  Paris,  chez  CUtnent 
Malassis,  dans  VEstre  nostre  Dame,  1668, 
pet.  in-i2,  de  276  pp.  en  tout. 

1668. 

2034.  Histoire  de  la  cour  du 
roy  de  la  Chine.  Par  le  sieur 
Michel  Baudier,  de  Languedoc. 
A  Paris,  chez  Estienne  Limoysin, 
1668,  pet.  in-12. 

XII  pp.  en  tout. 

Volume  assez  rare,  médiocrement  im- 
primé par  Philippe  Vleugart,  et  cité 
avec  l'adresse  de  Bruxelles  au  catal.  de 
1674.  Comme  le  fait  remarquer  Renouard 
(Catal.  d'un  amateur,  t.  IV,  p.  189),  il  n*a 
jamais  existé  à  Paris  de  libraire  du  nom 
de  Limoysin. 


2035.  Les  Fantaisies  de  Brus- 
CAMBiLLE»  contenant  plusieurs 
discours ,  paradoxes ,  harangues 
et  prologues  facétieux.  Reveues 
et  corrigées  en  cette  dernière 
édition.  Paris,  Florentin  Lambert, 
i668,  pet.  in-12. 

286  pp.  en  tout. 

Édition  faite,  non  pas  à  La  Haye, 
comme  le  dit  Bmnet,  mais  à  Bruxelles, 
ainsi  que  Tindique  le  catal.  de  1674. 
Elle  sort  des  presses  de  Phil.  Vleugart. 
Florentin  Lambert  est  peut-être  un 
pseudonyme,  mais  ce  n'est  pas  un  nom 
imaginaire.  Il  existait  réellement  à  Paris 
un  libraire  de  ce  nom,  qui  en  1664  avait 
encouru  une  condamnation  pour  avoir 
reçu  c  deux  pacquets  de  livres  venant 
de  Flandres,  dans  lesquels  il  y  avoit  des 
livres  contrefaits,  lesquels  furent  confis- 
quez au  profit  de  la  communauté.  » 
(Sentence  du  3  oct.  1664.  Édit  du  Roy 
pour  le  règlement  des  imprimeurs  et  li- 
braires de   Paris,    Paris,    1687,    in-4, 

P-  93-) 

Quoique  médiocre,  ce  volume  est 
recherché  et  se  paie  assez  cher.  Vend. 
mar.  v.  (Bauzonnet)  120  frs.  Solar; 
mar,  r.  (Thou venin)  70  frs.  Chedeau; 
mar.  amar.  (Lortic)  43  frs.  De  la  Villes- 
treux;  mar.  r.  (Niedrée)  46  frs.  Tufton; 
mar,  citr.  (ChamboUe-Duru)  78  frs.  L.  de 
Montgermont;  mar,  v,  (Duni)  95  frs. 
Turner. 

2036.  L'Estat  de  l'empire  et 
des  princes  souverains  d'Alle- 
magne, où  Ton  voit  les  rangs  et 
dignitez  des  électeurs...,  etc. 
Ensemble  un  abrégé  de  l'histoire 
d'Hongrie,  continuée  jusqu'à  la 
paix  entre  l'empereur  et  le  grand 
Seigneur.  Par  le  Sr.  Louys  Du 
May,  chevalier,  etc.  A  Paris^  chez 
Estienne  Loyson,  au  Palais,  166S, 
2  vol.  pet.  in-12. 

T.  1 :  6  ff.  limin.  —  467  pp. 

T.  II  :  336  pp.  —  36  ff.  de  table. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


549 


Édition  passablement  imprimée,  qui 
sort  positivement  des  presses  de  Pop- 
pens,  comme  on  le  voit  par  la  tète  de 
buffle  et  par  le  pot  de  fleurs  (à  la  fin 
du  t.  II),  lequel  se  vérifie  sur  les  Pensées 
d^ un  gentilhomme  de  1665. 

Des  éditions  antérieures  avaient  paru 
à  Paris, chez  Guil,  de  Luyne,  1659,  in-ie; 
ibid»f  1665,  2  vol.  in-i2;  Montbelliartt 
chez  Claude  Hyp,  1665,  z  vol.  in- 12. 

2037.  Le  Jaloux  par  force,  et 
le  bonheur  des  femmes  qui  ont 
des  maris  jaloux.  Adjoustée  la 
Chambre  de  justice  de  Tamour. 
A  Paris,  chez  Pierre  Bohtemps, 
i668,  pet. in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

177  PP-  —  X  f .  blanc. 

Le  Jaloux  par  force  est  attribué  à 
M"e  Desjardins,  depuis  Mad.  de  Ville- 
dieu;  la  Chambre  de  justice  de  V amour, 
dont  il  existe  une  édition  spéciale  sous 
la  même  rubrique  et  la  même  date,  à 
Louis  Le  Laboureur.  Le  volume  se  ter- 
mine par  une  Relation  d'une  revue  des 
troupes  de  Pamour,  signée  •  vostre  Des 
Jardins.  »  (Voir  le  n©  1779.) 

L'édition  sort  des  presses  de  Ph.  Vleu- 
gart.  Il  y  a  des  exemplaires  dont  le  titre 
porte  :  à  Fribourch,  par  Pierre  Bontempsy 
1668.  Vend,  mar,  r.  (Cape)  21  frs.  De  la 
Villestreux. 

2038.  Recueil  des  contes  dv 
sievr  de  La  Fontaine,  les  satyres 
de  Boileav,  et  avtres  pièces  cv- 
rievses.  A  Amsterdam,  chez  Jean 
Verhoeven,  1668,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

283  pp.  —  3  pp.  pour  la  table. 

Réimpression  des  deux  parties  parues 
alors  des  contes  de  La  Fontaine,  d'après 
l'édition  de  Paris ,  CL  Barbin,  1667, 
in- 12.  Seulement  le  volume  n'est  pas 
divisé  en  deux  parties,  comme  dans 
l'édition  donnée  par  l'auteur,  et  la  pré- 
face de  la  seconde  partie  a  été  suppri- 


mée. Par  contre  on  a  ajouté  en  tète  du 
volume  trois  contes  encore  inédits, 
savoir  :  V Ermite,  le  Muet  (Mazet  de 
Lamporechio)  et  les  Cordeliers  de  Cata- 
logne. 

A  la  suites  des  contes  de  la  Fontaine 
l'éditeur  a  ajouté  le  Discours  au  Roy  de 
Boileau  et  les  neuf  premières  satires, 
les  seules  qui  fussent  publiées  (elles  se 
suivent  de  la  sorte  :  i,  7,  4,  5,  2,  3,  6,  8 
et  9),  plus  le  Discours  sur  la  Satyre,  une 
satire  (ix)  contre  Boileau  (par  l'abbé 
Cotin?);  les  deux  satires  apocryphes, 
qu'on  attribue  à  Sanlecque  (voir  le 
n^  1912)  et  six  autres  poésies. 

C'est  positivement  Foppens  qui  a  im- 
primé cette  édition,  comme  on  le  voit 
par  la  sphère,  la  tète  de  buffle  et  les 
lettres  grises.  La  plupart  des  exemplai- 
res portent  la  date  de  1669.  Vend,  sous 
cette  date,  mar.  r.  (Duru)  h.  131  mill. 
100  frs.  Pieters,  rev.  118  frs.  De  la  Vil- 
lestreux; mar.  or.  (Trautz-Bauzonnet) 
h.  129  mill.  120  frs.  Potier,  rev.  380  frs. 
L.  de  Montgermont. 

2039.  Lettre  d'un  gentilhomme 
Ligeois  (s»c),  envoyée  à  l'autheur 
des  Remarques,  qui  servent  de 
réponse  à  deux  escrits  imprimez 
à  Bruxelles,  contre  les  droits  de 
la  Reyne  sur  le  Brabant.  A  Liège, 
chez  Toussaint  Clément^  1668,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 
4  ff.  limin.  —  216  pp. 

Réponse  à  l'art,  cité  sous  le  n»  1778. 
On  l'a  attribuée,  à  tort  suivant  nous,  au 
baron  de  Lisola.  Le  volume,  médiocre- 
ment imprimé,  sort  des  presses  de 
Ph.  Vleugart. 

2040.  Mémoires  de  monsieur 
de  Lyonne  au  Roy,  interceptez 
par  ceux  de  la  garnison  de  Lille  la 
campagne  passée.  Le  Sr.  Héron, 
Courier  du  cabinet,  les  portant  de 
Tarmée  à  Paris.  1668,  pet.  in-12. 

2  ff.  —  76  pp. 


550 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1668-69). 


Remarques  sur  le  procédé  de  la 
France,  touchant  la  négociation  de  la 
paix.  56  pp.,  dont  les  2  dern.  non  ch. 

SuzTTB  des  fausses  démarches  de  la 
France  sur  la  négociation  de  la  paix. 
92  pp. 

Conférence  sur  les  intérêts  de  Testât 
présent  de  l'Angleterre ,  touchant  les 
desseins  de  la  France.  1668,  58  pp.  (plus 
43  PP*  pour  une  Lettre  touchant  Vétat  pré- 
sent  de  la  négociation  de  la  paix  entre  les 
couronnes  de  France  et  d'Espagne,) 

Ces  quatre  parties  sont  réunies  en  un 
volume.  La  quatrième  manque  assez 
souvent.  L'édition  a  été  exécutée  par 
Foppens  :  les  caractères  et  le  P.  initial 
sont  semblables  à  ceux  du  Bouclier 
d* Estât  de  1667. 

Une  édition  très  inférieure  de  la  pre- 
mière partie  a  paru  sous  la  même  date; 
elle  n'a  que  2  flf.  et  48  pp.,  et  paraît  éga- 
lement imprimée  à  Bruxelles.  Foppens 
a  donné  séparément  les  Remarques  sur 
le  procédé  de  la  France,  1668,  pet.  in-12, 
de  63  pp.  en  tout. 

2041.  Mémoires  d'un  favory  de 
Son  Altesse  royale  monsieur  le 
duc  d'Orléans.  A  Leyde,  chez  Jean 
Sambix  le  jeune  à  la  Sphère,  1668, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

a  ff.  limin.  —  239  pp. 

Édition  originale  de  ces  Mémoires, 
qui  peuvent  servir  d'introduction  à  ceux 
de  Montrésor,  et  dont  l'auteur  est  Bois 
d'Almay  ou  d'Ennemets  (voir  les  Histo- 
riettes de  Tallemant  des  Réaux,  t.  VI, 
p.  170).  Le  volume,  cité  avec  l'adresse  de 
Bruxelles  au  catal.  de  1674,  ^s^  imprimé, 
non  par  Foppens,  comme  on  l'a  dit  à 
tort,  mais  par  Lambert  Marchant. 

Vend.  mar.  bl.  (Hardy)  29  frs.  Che- 
deau  ;  mar.  r.  (Trautz-Bauzonnet)  59  frs. 
Tufton;  mar.  r,  (Thibaron)  h.  125  mill. 
80  frs.  L.  de  Montgermont;  mar.  r.  (Thi- 
baron) 155  frs.  Turner. 

2042.  Les  Fortifications  de 
monsieur  le  comte  de  Pagan. 
Avec  ses  théorèmes   sur  la  for- 


tification. Édition  nouvelle.  A 
Bruxelles,  chez  Fr.  Foppens,  mar- 
chand libraire  au  S.  Esprit,  1668, 
pet.  in-12. 

6  £  limin.  —  199  pp. 

2043.  Suite  du  Dîalogve  sur 
les  droits  de  la  reyne  très-chres- 
tienne.  Pet.  in-12. 

23a  pp.  en  tout. 

Le  Dialogue  sur  les  droits  de  la  reyne 
très-chrestienne,  sorte  de  manifeste  des- 
tiné à  justifier  les  prétentions  de  la 
France  sur  les  Pays-Bas,  avait  paru  à 
Paris,  pyis  à  Amsterdam,  en  1667  (voir 
le  no  1766).  La  Suite,  qui  en  est  la  contre- 
partie, et  qu*on  attribue  au  baron  de 
Lisola,  fut  imprimée  à  Bruxelles,  par 
Foppens,  et  vit  le  jour  en  1668  (la  date 
se  lit  à  la  fin  de  Touvrage).  Les  deux 
volumes  sont  ordinairement  reliés  en- 
semble. Il  parait  que  dès  Torigine  on 
avait  coutume  de  les  réunir,  puisque  le 
catal.  de  1674  annonce  «  le  Dialogue  avec 
la  suite,  la^,  1667.  ■ 

Foppens  réimprima  la  Suite  du  Dia- 
logue en  cette  même  année,  avec  la 
mention  :  •  Nouvelle  édition,  reveûe, 
corrigée  et  augmentée,  ■  1668,  pet.  in-12, 
de  8  ff.  limin.  et  335  pp.  Comme  la  pre- 
mière édition  contenait  bon  nombre  de 
fautes,  «  je  pris  la  résolution,  dit-il,  d*en 
faire  une  seconde  plus  correcte  et  en 
caractère  plus  grand;  à  laquelle  j'ay  ad- 
jousté  la  Pragmatique  latine,  de  l'empe- 
reur Charles  V  de  Tan  1549,...  avec  un 
sommaire  du  contenu  en  ce  livret.  • 
C'est  naturellement  cette  seconde  édi- 
tion qu*il  faut  préférer. 

A  la  même  polémique  se  rattache 
encore  Topuscule  suivant,  également 
imprimée  par  Foppens  : 

LXXiv  RAISONS  qui  prouvent  plus  clair 
que  le  jour,  que  la  renonciation  de  la 
reyne  de  France  est  nulle  (en  faux  titre), 
de  43  pp.  et  2  ff.  bl. 

i66g. 

2044.  Le  Chien  de  Boulogne, 
ou  l'amant  fidelle.  Nouvelle  ga- 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


55» 


lante.  A  Cologne,  chez  Pierre  du 
Marteau,  1669,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 
179  pp-  en  tout. 

Par  Tabbé  de  Torche.  Contrefaçon 
médiocre,  exécutée  à  Bruxelles  par 
Ph.  Vieugart,  et  réimprimée  par  le 
même  en  1670,  pet.  in-12,  de  177  pp.  en 
tout.  Vend,  non  rogné,  c.  de  Russie 
(Thouvenin)  15  frs.  50  c.  Pixerécourt, 
rev.  20  frs.  De  la  Villestreux. 

L*édition  originale  est  de  Paris,  chez 
lean  Ribou,  1668,  in-8. 

2045.  De  l'Éducation  chres- 
tienne  des  enfans,  selon  les  maxi- 
mes de  TEscriture  sainte ,  et 
les  instructions  des  saints  Pères 
de  l'Église.  A  Bruxelles,  chez 
Fr.  Foppens,  au  S.  Esprit,  1669, 
pet.  in-12. 

6ff.  limin.  —  323  pp. 

Fort  jolie  édition,  faite  sur  l'originale 
de  Paris,  Pierre  Promé,  1666,  in-12. 
L'ouvrage  est  d'Alexandre  Varet. 

2046.  Contes  et  nouvelles  en 
vers  de  M'  de  La  Fontaine. 
Nouvelle  édition,  reveuë  et  aug- 
mentée de  plusieurs  contes  du 
mesme  auteur,  et  d'une  disserta- 
tion sur  la  Joconde.  A  Leyde, 
chez  Jean  Sambix  le  jeune ^  1669, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

218  pp.  —  I  f.  de  table. 

C'est  encore  Foppens  qui  a  imprimé 
ces  Contes  de  La  Fontaine,  bien  qu'il 
les  eût  déjà  fait  paraître  dans  un  recueil 
publié  l'année  précédente  (no  2038). 
Cette  édition  contient  les  mêmes  pièces, 
mais  dans  un  ordre  différent  et  tout  à 
fait  arbitraire  (la  Servante  justifiée,  qui 
est  omise  dans  la  table,  occupe  les 
pp.  119  à  123).  L'unique  préface  de  La 
Fontaine  a  été  remplacée  par  une  pré- 


face contenant  un  éloge  de  l'auteur  et 
de  ses  ouvrages.  On  a  ajouté  un  long 
fragment  de  la  Coupe  enchantée,  que, 
selon  l'éditeur,  le  poëte  ne  se  proposait 
pas  de  terminer,  ainsi  que  la  Dissertation 
sur  Joconde  de  Boileau,  laquelle  paraît 
ici  pour  la  première  fois. 

Bru  net  cite  ce  volume  avec  l'adresse  : 
A  Leyde,  chez  Jean  Sambix,  1668,  mais 
nous  ne  croyons  pas  qu'il  existe  sous 
cette  date. 

2047.  Lettres  d'une  religieuse 
portugaise,  traduites  en  françois. 
A  Amsterdam^  chez  Isaac  van  Dyck, 
1669,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

58  pp.  en  tOQt. 

Volume  rare,  cité  avec  l'adresse  de 
Bruxelles  au  catal.  de  1674,  et  imprimé* 
par  Ph.  Vleugart.  Il  a  été  reproduit 
page  pour  page  et  ligne  pour  ligne  sous 
la  même  date  et  la  même  rubrique.  Sui- 
vant le  catal.  Millot  (1846,  no  598),  le 
papier  de  la  réimpression  est  plus  fort 
et  le  tirage  plus  net;  la  tète  de  page  de 
l'avis  au  lecteur  offre  un  simple  fleuron, 
au  lieu  d'une  vignette  représentant  une 
femme  dans  un  médaillon  soutenu  par 
deux  chevaux  marins.  Vend,  mar,  r, 
(Trautz-Bauzonnet)  69  frs.  Giraud  et 
85  frs.  Pieters. 

On  cite  sous  la  même  date  une 
autre  édition,  probablement  imprimée  à 
Bruxelles  comme  les  deux  précédentes , 
sous  ce  titre  : 

Lettres  d'amour  d'une  religieuse 
e&crites  au  chevalier  de  C.  ofHcier  fran- 
çois en  Portugal.  Cologne,  chez  Pierre 
du  Marteau,  1669,  pet.  in- 12. 

Volume  auquel  se  trouve  ordinaire- 
ment réuni  l'article  suivant  : 

RÉPONSES  aux  lettres  d'amour  d'une 
religieuse,  par  monsieur  le  chevalier  de 
C.  officier  françois  en  Portugal.  Ibid,, 
id,,  167 1,  pet.  in-12. 

Un  exempl.  non  rogné  des  deux  par- 
ties en  un  vol.  mar,  bl.  (Trautz-Bauzon- 
net)  figure  au  catal.  Cigongne,  sous 
le  no  2278. 


55* 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (166971). 


Il  existe  une  jolie  réimpression  des 
cinq  lettres  avec  les  réponses,  intitulée  : 

Lettres  d'amour  d'une  religieuse 
escrites  au  chevalier  de  C.  officier  Fran- 
çois en  Portugal.  Édition  nouvelle, 
augmentée  de  celles  dudit  chevalier, 
(la  Sphère.)  A  Cologncy  chez  Pierre  du 
Marteau  y  1678,  pet«  in- 12,  de  108  pp.  en 
tout. 

Toutes  ces  éditions  sont  rares  et  re- 
cherchées. On  suppose  que  ces  Lettres, 
remplies  de  naturel  et  de  passion,  furent 
écrites  à  M.  de  Chamilly  par  une  re- 
ligieuse portugaise  nommée  Mariane 
Alcaforada,  et  qu'elles  furent  traduites 
par  De  Subligny. 

2048.  Morale  galante,  ou  Tart 
de  bien  aimer,  dédié  à  monsei- 
gneur le  Dauphin.  A  Paris,  chez 
Claude  Barbin,  au  signe  de  la 
Croix,  1669,  2  part»  en  i  vol. 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

i«  part.  :  172  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr. 

2«  part.  :  97  pp.  —  i  f .  blanc. 

Par  Le  Boulanger,  qui  a  signé  Tépître 
dédicatoire  «  à  monseigneur  le  Dau- 
phin. »  Le  volume  sort  des  presses  de 
Ph.  Vleugart.  Il  existe  une  autre  réim- 
pression, Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  1669,  2  part,  en  x  vol.  pet.  in-i2, 
de  174  et  iio  pp.;  elle  est  citée  avec 
l'adresse  d'Amsterdam  dans  le  catal. 
de  1674. 

2049.  Nouvelle  description  des 
Pays-Bas,  et  de  toutes  les  villes 
des  dix-sept  provinces,  leurs  si- 
tuations, fortifications,  rivières^ 
escluses,  et  autres  choses  rares 
et  curieuses,  avec  Testât  présent 
de  chaque  place  de  Flandre. 
A  Cologne,  chez  Adolf  vanden 
Boom,  à  renseigne  de  V Arbre  d^or, 
1669,  pet. in-i2* 

290  pp.  —  xo  ff.  n.  ch.  pour  la  table. 


Imprimé  à  Bruxelles  par  Ph.  Vleugart. 
Nous  avons  sous  les  yeux  la  troisième 
édition,  avec  le  nom  de  Timprimeur: 
A  Bruxelles,  chez  Philippe  Vleugart,  im- 
primeur, à  VAnge  gardien,  1673,  pet. 
in- 12,  de  290  pp.,  non  compr.  le  front, 
gravé,  et  10  S.  de  table.  C'est  la  réim- 
pression ligne  pour  ligne  de  Tédit.  de 
1669,  mais  avec  un  frontispice  gravé 
qui  n*est  pas  dans  celle-ci.  Vend., 
édit.  de  1673,  mar,  vioL  (Duru)  52  frs. 
Pieters. 

2050.  Satyres  du  sieur  D***. 
Amsterdam,  chez  Isaac  van  Dych, 
1669,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

3  ff.  limin.  (titre  et  avertiaaement).  —  78  pp.  (la 
pagin.  commençant  avec  le  chiffre  3).  —  4  pp.  po«r 
yxn€Satyre  contre  les  gens  éTÉglise, 

Réimpression  textuelle  de  1* édition  de 
Paris,  Billaine,  1668,  pet.  in-8,  conte- 
nant les  neuf  premières  satires  de  Boi- 
leau.  On  a  ajouté  à  la  fin  la.  Satyre  contre 
les  gens  d* Église,  qui  n*est  pas  de  Boileau. 
Le  volume  sort  des  presses  de  Poppens. 

1670. 

2051.  Le  Bourguignon  inté- 
ressé. Concordiâ  res  parvae  cres- 
cunt,  discordiâ  magnse  dilabun- 
tur.  A  Cologne,  chez  Pierre  ab 
Egmont,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

6  iï.  limin.  —  zs7  pp.  —  3  pp.  n.  ch.  ponr  U  table. 

Ce  petit  volume,  dédié  <  au  Roy  > 
(d* Espagne),  est  attribué  par  Barbier  et 
la  Biogr.  Univ.  à  Cl.  Et.  Bigeot,  C'est 
un  plaidoyer  en  faveur  des  droits  de  la 
maison  d'Autriche  sur  la  Franche- 
Comté.  La  date  n*est  pas  indiquée  sur 
le  titre,  mais  celle  qu'indique  Barbier 
(1688)  est  positivement  erronée.  La 
lecture  de  l'ouvrage  démontre  qu'il  a 
été  composé  postérieurement  au  traité 
d'Aix-la-Chapelle,  2  mai  1668,  mais 
avant  la  reprise  des  hostilités  en  1672. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


553 


Suivant  Brunet,  les  caractères  qui 
ont  servi  à  Timpression  seraient  ceux 
«  d'Elzevier  d'Amsterdam.  »  Rien  de 
moins  fondé  que  cette  assertion.  Sphère, 
sirène,  tète  de  bufSe  et  caractères,  tout 
prouve  que  le  volume  a  été  imprimé  à 
Bruxelles,  par  Ph.  Vleugart. 

2052.  Le  Désert  des  Muses,  ou 
les  délices  de  la  satyre  galante, 
par  P.  M.  D.  G.  Paris,  Pierre 
Lamy^  au  Palais,  au  Grand  César, 
pet.  in-i2. 

227  pp.  en  tout. 

Le  Désert  (pour  Dessert)  des  Muses  est 
un  recueil  fort  rare  de  poésies  erotiques, 
tirées  du  Banquet  des  Muses  d*Auvray. 
Comme  le  dit  Brunet,  le  libraire 
P.  Lamy  a  réellement  exercé  à  Paris 
de  1625  à  1661,  mais  le  volume  est  pos- 
térieur à  cette  dernière  date  et  doit 
avoir  vu  le  jour  vers  1670.  Il  a  été  im- 
primé à  Bruxelles  (ainsi  que  l'indique 
le  catal.  de  1674),  probablement  par 
Ph.  Vleugart.  Vend.  mar.  bl.  (Niedrée) 
h.  126  mill.  79  frs.  Nodier,  rev.  100  frs. 
De  la  Villestreux. 

2053.  La  France  démasquée,  ou 
ses  irrégularitez  dans  sa  conduite 
et  ses  maximes.  A  La  Haye,  chez 
Jean  Laurent,  1670,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

91  pp.  en  tout. 

Il  y  a  sous  la  même  date  une  édition 
plus  ample  portant  :  Seconde  édition 
augmentée  de  la  moitié,  avec  des  ré- 
flexions curieuses,  A  La  Haye,  chez  Jean 
Laurent,  1670,  pet.  in-12,  de  120  pp.  en 
tout.  Une  •  troisième  édition  ■  a  paru 
sous  la  même  rubrique  en  1671.  Nous 
les  attribuons  toutes  les  trois  à  Ph.  Vleu- 
gart. 

2054.  Raisons  d'Estat,  et  ré- 
flexions politiques,  sur  l'histoire, 
et  vies  des  roys  de  Portugal.  Par 
M'   de   Galardi.  A   Liége^  chez 


Pierre   du   Champs,    1670,    pet. 
in-12. 

13  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  pur 
s.  Thayues  et  le  titre  impr.  —  370  pp.  —  x  f. 
d'errata. 

Édition  imprimée  par  Lambert  Mar- 
chant. 

2055.  Les  Secrets  des  Jésuites, 
traduits  de  l'italien.  A  Cologne, 
chez  Pierre  du  Marteau^  1670,  pet. 
in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

60  pp.  en  tout. 

L'auteur  de  ce  réquisitoire  contre  les 
jésuites  est  un  catholique  convaincu, 
qui  s'efforce  de  mettre  en  lumière  les 
dangers  que  l'Ordre  fait  courir  à  la  reli- 
gion. Le  volume  sort  des  presses  de 
Ph.  Vleugart. 

2056.  Ramillete  de  divinas  flo- 
res escogidas  en  las  obras  de 
muchos  santos,  etc.,  compuesto 
por  Bernardo  Sierra,  curial  di 
Roma.  Anadido  y  emendado  en 
esta  nueva  impression.  En  Brus- 
selas,  por  Francisco  FoppenSy  im~ 
pressor  y  mercader  de  libros,  1670, 
2  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

z«  part.  :  56  pp.  limin.  —  288  pp. 
3«  part.  :  3  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  — 
548  pp. 

2057.  Nouvelle  alliance  spiri- 
tuelle pour,  avancer  le  culte  et  la 
gloire  du  saint  nom  de  Jésus,  par 
le  père  de  Wespin.  A  Bruxelles, 
chez  Fr,  Foppens,  1670,  pet. 
in-12. 

Cité  par  M.  Pieters,  d'après  le  catal. 
Renouard  de  1829,  n©  57.  Une  notice 
sur  le  P.  de  Wespin  se  lit  dans  les  Mé- 
moires de  Paquot,  t.  XIII,  p.  286. 

167I. 

2058.  Relation  de  la  captivité 
et    liberté    du    sieur    Emanuel 

70 


554 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1671). 


d'ARANDA,  jadis  esclave  à  Alger; 
où  se  trouvent  plusieurs  particu- 
larités de  TAffrique,  dignes  de 
remarque.  Quatrième  édition, 
augmentée  d'une  troisième  partie, 
et  de  tailles  douces,  par  le  mesme 
autheur*  A  Leyde,  chez  Jean  Path- 
wels,  libraire^  1671,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère» 

Les  3  prem.  parties  ont  ensemble  :  6  ff.  limin.,  y 
compr.  le  front,  gravé,  le  titre  impr.  et  le  portr.  — 
400  pp.  —  3  ff.  n.  ch.  pour  la  table  et  l'approbation. 
--  z  f.  bl.  —  Figg.  pliëea,  en  regard  des  pp.  150  et  329. 

3*  part.  :  4  ff.  limin.  —  1*7  pp. 

Nous  avons  cité  ci-dessus  (no  1974) 
rédition  originale  de  cette  relation. 
Celle-ci,  qui  est  imprimée  par  Fr.  Fop- 
pens,  est  la  dernière  et  la  plus  com- 
plète. Comme  le  titre  l'indique,  elle  est 
augmentée  d'une  troisième  partie,  la- 
quelle a  paru  aussi  séparément  sous  ce 
titre  : 

2059.  Diverses  histoires  mo- 
rales *  et  divertissantes  du  sieur 
Emanuel  d'ARANDA.  A  Leyde,  chez 
JeanPauwels,  libraire,  1671,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphèrê» 

4  ff.  limin.  -    127  pp. 

Tirage  spécial  de  la  dernière  partie 
de  l'article  ci-dessus,  exécuté  sans  doute 
en  vue  de  ceux  qui  possédaient  déjà 
l'une  des  éditions  précédentes.  Vend. 
mar.  citr.  (Niedrée)  38  frs.  Pieters. 

2060.  Conférence  infructueuse 
de  Windisgrats,  ou  violence  de 
la  France,  à  retenir  la  Lorraine, 
avec  ce  qui  s'est  passé  là-dessus 
de  plus  remarquable.  Charleville, 
chez  Loiiis  François,  1671,  pet. 
in-i2. 

120  pp.  en  tout. 

Édition  médiocre,  imprimée  par  Ph. 
Vleugart. 


2061.  Dialogues  où  les  fables 
les  plus  curieuses  de  Tantiqvité 
sont  expliquées  d'une  manière 
fort  agréable.  A  Cologne,  chez 
Pierre  du  Martau  (sic),  1671,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.,  y  compr.  un  front,  gravé,  signé  Gtap. 
BouttiUSt  et  le  titre  impr.  —  347  pp. 

Volume  imprimé  à  Bruxelles,  comme 
l'indique  le  catal.  de  1674,  et  que 
Ch.  Nodier  signale  comme  rare  et  assez 
joliment  exécuté  (Mélanges,  p.  20). 

2062.  De  l'Éducation  d'un 
prince,  divisée  en  trois  parties, 
dont  la  dernière  contient  divers 
traittez  utiles  à  tout  le  monde. 
A  Paris,  chez  la  veuve  Charles 
Savreux,  libraire  juré,  au  pied  de 
la  tour  de  Nostre  Dame,  167 1 ,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Foi^  avec  la  devise  :  Ardet 
amans  spe  nixa  fides. 

18  ff.  limin.  —  321  pp. 

Jolie  édition,  citée  avec  Tadresse  de 
Bruxelles  au  catal.  de  1674.  En  effet  une 
partie  des  exemplaires  porte  :  Suivant 
la  copie  de  Paris,  A  Bruxelles,  chez  Lam- 
bert Marchant,  167 1.  C*est  une  contre- 
façon exacte  de  l'édition  originale  de 
Paris,  1670,  in-i2.  La  marque  du  titre 
est  exactement  copiée. 

Lambert  Marchant  a  donné  une 
•  troisième  édition  »  de  cet  ouvrage, 
sous  la  même  rubrique  :  A  Paris,  chez  la 
V^  Ch,  Savreux,  etc.,  1676,  pet.  in-12,  de 
II  if.  limin.,  329  pp.  et  3  pp.  pour  U 
table. 

2063.  La  France  politique  ou 
ses  desseins  exécutez  et  à  exécu- 
ter sur  le  plan  des  passez  ;  projet- 
tez  en  pleine  paix  contre  l'Es- 
pagne au  Pays-bas  et  ailleuns.  Et 
tirez  de  ses  mémoires,  ambas- 
sades,  négociations  et  traittez. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


555 


A  CharU^Ville,  chez  Denis  Fran^ 
çois,  1671,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 
8  ff.  limin.  —  535  pp. 

Le  volume,  imprimé  en  gros  carac- 
tères,  sort  positivement  des  presses  de 
Foppens  et  porte  sa  seconde  sphère.  Il 
est  cité  avec  Tadresse  de  Bruxelles  au 
catal.  de  1674.  Barbier  attribue  la  France 
politique  au  baron  de  Lisola  (table  du 
4«  volume  du  Dict.  des  Anonymes). 

2064.  Traitté  politique  sur  les 
affaires  de  la  monarchie  d'Es- 
pagne, avec  la  conduite  de  ses 
rois,  leur  fort,  et  leur  foible,  et 
un  récit  des  démeslez  de  la 
France  et  de  l'Angleterre.  Par  le 
sieur  de  Galardi.  A  Leyde,  chez 
A  nthoine  Pauwels,  1 6  7 1 ,  pet .  in- 1 2 . 

Marque  :  la  Sphère. 

6  ff.  limin.  —  184  pp. 

Dans  une  partie  des  exemplaires  on  a 
remplacé  ce  titre,  qui  sans  doute  aura 
paru  trop  hardi,  par  cet  autre  : 

Lb  séjour  de  Londres  ou  solitude  de 
cour,  avec  des  réflexions  politiques  sur 
l'Angleterre  et  TEspagne,  avec  leurs 
intérests,  démeslez,  fautes  de  quelques 
princes,  maux  et  remèdes  de  la  monar- 
chie. Par  le  sieur  de  Galardi.  (la  Sphère.) 
A  Cologne,  chez  Jacques  Fontaine,  1671. 

L'ouvrage  est  cité  sous  ce  dernier 
titre  dans  le  catal.  de  1674  comme  im- 
primé à  Bruxelles,  et  en  effet  il  sort  des 
presses  de  Foppens. 

2065.  La  Tyrannie  heureuse 
ou  Cromwel  politique,  avec  ses 
artifices  et  intrigues  dans  tout  le 
cours  de  sa  conduite.  Par  le  sieur 
de  Galardl  A  Leyde,  chez  Jean 
Pauwels,  1671,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère* 

8  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impT.  —  108  pp. 

Volume  provenant  des  mêmes  presses 


que  le  précédent,  avec  lequel  on  le 
trouve  parfois  relié.  Comme  le  fait  re- 
marquer Brunet,  «  il  y  a  deux  éditions 
sous  la  même  date  et  également  belles. 
L'une  a  un  errata  et  l'autre  n'en  a  point; 
le  nom  du  libraire  Pauwels  est  écrit  dans 
celle-ci  par  un  double  v  (w),  et  dans 
celle-là  par  deux  v  séparés.  ■ 

ao66.  Le  Bréviaire  des  courti- 
sans par  le  sieur  de  la  Serre. 
Nouvelle  édition,  reveuë,  corrigée 
et  enrichie  de  plusieurs  figures. 
A  PariSi  chez  Jean  Cochart,  au 
Palais,  en  la  gallerie  des  prison- 
niers,  au  S,  Esprit^  1671,  pet. 
in-i2. 

188  pp.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  7  figures.  — 
z  f.  pour  l'approbation. 

Édition  passable.  Une  partie  des 
exemplaires  portent  l'adresse  véritable  : 
A  Bruxelles,  chez  Philippe  VUugart,  im- 
primeur juré,  derrière  Vhôtel  de  ville^  à 
VAnge  gardien,  1671.  Avec  permission 
des  supérieurs» 

PhiL  Vleugart  a  réimprimé  sous  la 
même  date,  mais  avec  moins  de  soin, 
deux  autres  écrits  de  La  Serre  : 

Le  miroir  qui  ne  flate  (sic)  point.  Par 
le  sieur  de  la  Serre.  Nouvelle  édition, 
reveuë,  corrigée,  et  enrichie  de  plusieurs 
figures.  A  Bruxelles,  chez  Philippe  VUu- 
gart, imprimeur  juré,  1671,  avec  permis- 
sion des  supérieurs,  pet.  in- 12,  de  262  pp. 
et  I  f.  pour  l'approbation. 

Lb  réveille  matin  des  dames,  par  le 
sieur  de  la  Serre.  A  Bruxelles,  chez  Phi- 
lippe Vleugart,  1671,  avec  permission  des 
supérieurs,  pet.  in- 12,  de  177  pp.  en  tout. 

2067.  Le  Politique  désinté- 
ressé, ou  ses  raisonnemens  justes 
sur  les  affaires  présentes  de  l'Eu- 
rope. Avec  des  recherches  et  des 
remarques  curieuses.  A  Cologne, 
chez  Henry  Matthieu,  1671,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.  —  278  pp.  —  i  f .  blanc. 


556 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1671-73). 


Édition  en  gros  caractères,  imprimée 
par  Fr.  Foppens,  et  citée  avec  Tadresse 
de  Bruxelles  au  catal.  de  1674. 

2068.  Le  Politique  du  temps 
ou  le  conseil  fidelle  sur  les 
mouvemens  de  la  France.  Tiré 
des  événemens  passez  pour  servir 
d'instruction  à  la  triple  ligue. 
A  Charle'-Villef  chez  Loiiis  Fran^ 
çois,  1671,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère, 

6  ff.  limio.  —  2ia  pp. 

Jolie  édition,  également  imprimée  par 
Foppens,  et  que  le  catal.  de  1674  cite 
avec  Tadresse  de  Bruxelles.  L'ouvrage 
est  du  baron  de  Lisola. 

2069.  Recueil  de  diverses  piè- 
ces comiques,  gaillardes,  et  amou- 
reuses, dont  les  titres  se  trouvent 
à  la  page  suivante.  Suivant  la 
copie  imprimée  à  Paris,  chez  Jean 
Baptiste  Loyson,  libraire  en  la 
grand*  salle  du  Palais,  1671,  pet. 
in-i2. 

Marque  :  la- Sphère. 

2  ff.  limin.  (titre  et  avis  au  lecteur).  —  318  pp. 

Recueil  peu  commun  de  nouvelles  en 
prose,  contenant  :  Les  amans  trompez. 
Le  praticien  amoureux.  Le  poète  extrava- 
gant,  U assemblée  des  filoux  et  des  filles  de 
joye.  L* assemblée  des  maistres  d^ hôtel  le 
jour  de  la  my-caresme.  Le  cavalier  gro- 
tesque, V apothicaire  empoisonné.  Le  catal. 
de  1674  cite  ce  volume  avec  Tadresse  de 
Bruxelles,  et  en  effet  il  sort  des  presses 
de  Lambert  Marchant.  Vend,  mar,  citr, 
(Bauzonnet)  148  frs.  Solar;  mar,  r, 
(Koehler)  40  frs.  Pieters,  rev.  65  frs. 
Desbarreaux- Bernard. 

Il  y  a  sous  la  même  date  et  la  même 
rubrique  une  autre  édition  pet.  in-12, 
qui  n'a  que  z  ff.  limin.  et  286  pp.  Sui- 
vant Brunet,  le  fleuron  du  titre  est  le 
même  que  celui  du  Parnasse  satyrique 
de  1660.  Si  cette  indication  est  exacte, 


cette  réimpression  a  été  exécutée  en 

Hollande. 

2070.  La  belle  Égyptiene 
(sic),  tragi-comédie  de  monsieur 
de  Salbray.  A  Bruxelles,  chez 
Fr.  Foppens,  1671,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.  —  95  pp. 

Pièce  citée  dans  le  catal.  Millot  de 
1846,  no  555. 

2071.  LfCs  Amours  des  grands 
hommes,  par  M-  (sic)  de  Villb- 
DIBU.  A  Paris,  chez  CL  Barbin, 
au  Palais,  sur  le  second  perron  de 
la  sainte  Chapelle,  1671,  2.  tom. 
en  I  vol.  pet.  in-i2, 

le  part.  :  4  ff.  limin.  et  iza  pp.  —  a«  part.  :  120  pp. 

Édition  médiocre,  citée  avec  l'adresse 
de  Bruxelles  au  catal.  de  1674,  et  qui 
provient  des  presses  de  Ph.  Vleugart. 
L*épître  dédicatoire  au  Roy  est  signée  : 
De  Vostre  Majesté  la  très-humbU^  très-sou- 
mise et  très'fidelle  servante,  et  sujette  Des- 
jardins de  Villedieu,  Les  grands  hommes 
dont  on  raconte  les  amours  sont  au 
nombre  de  quatre  :  Solon,  Socrate, 
Jules  César  et  Caton. 

1672. 

2072.  De  la  Délicatesse.  Se- 
conde édition  revue  et  corrigée. 
A  Amsterdam, chez  Jaques  le  JFeune, 
1672,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

119  pp.  en  tout. 

L'abbé  de  Villars  est  l'auteur  de  ce 
petit  traité,  qui  sert  de  réponse  aux 
Sentimens  de  Cléante  (no  2077),  auxquels 
il  est  habituellement  joint.  Le  catal.  de 
1674  c^^^  cette  édition  comme  étant 
imprimée  à  Bruxelles. 

2073.  Les  Entretiens  familiers 
des  animaux  parlans,  où  sont 
découverts    les    plus    importans 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


557 


secrets  de  l'Europe  dans  la  con- 
juncture  de  ce  temps.  Avec  une 
clef  qui  donne  l'intelligence  de 
tout.  A  Bruxelles,  chez  lean  le 
Petit  y  1672,  pet.  in- 12. 

248  pp.  —  X  f.  n.  ch.  pour  la  clef. 

Des  exemplaires  portent  l'adresse 
d'Amsterdam,  Herman  de  Wit,  1672. 
Le  même  volume,  pour  lequel  on  a  fait 
imprimer  de  nouveaux  titres  à  la  date  de 
1674,  a  été  joint  à  i*ouvrage  suivant, 
dont  il  forme  la  2«  partie  : 

Les  Risées  de  Pasquin  ou  Thistoire 
de  ce  qui  s'est  passé  à  Rome  entre  le 
Pape  et  la  France,  dans  l'ambassade  de 
M.  de  Crequi;  avec  autres  entretiens  cu- 
rieux touchant  les  plus  secrètes  affaires 
de  plusieurs  cours  de  l'Europe.  Cologne^ 
1674,  pet.  in'i2,  de  93  pp.  pour  la 
le  pièce,  248  pp.  et  i  f.  n.  ch.  pour  la 
seconde. 

2074.  Mémoires  de  monsieur 
le  chancelier  de  l'Hospital,  con- 
tenant plusieurs  traiter;  de  paix, 
appanages,  mariages,  neutralitez, 
reconnoissances,  foy  et  homma- 
ges, et  autres  droicts  de  souve- 
raineté. A  Cologne,  chez  Pierre  ab 
Egmontf  1672,  pet.  in-12. 

2S3  PP*  —  3  PP*  de  table. 

Édition  fort  médiocre,  portée  avec 
l'adresse  de  Bruxelles  dans  le  catal.  de 
1674.  On  reconnaît  à  première  vue 
qu'elle  sort  des  presses  de  Pb.  Vleugart. 

2075.LaVieduB.Piecinquième 
de  Tordre  de  FF.  Prêcheurs,  béa- 
tifié par  N.  S.  P.  le  pape  Clé- 
ment X,  le  27  avril  1672,  tirée 
des  meilleurs  auteurs  de  sa  vie. 
Par  le  R.  P.  Thomas  Moniot,  re- 
ligieux du  mesme  ordre.  A  Bruxel- 
les, chez  Fr.  Foppens,  au  S.  Esprit, 
pet.  in-12. 

8  ff.  Umin.  ~  216  pp. 


Le  titre  ne  porte  pas  de  millésime, 
mais  le  privilège  est  daté  de  Bruxelles, 
le  5  oct.  1672.  La  dédicace  est  signée  : 
F.  Thomas  Âfoniot,  du  couvent  de  Namur. 

2076.  Recueil  des  traictés  de 
confédération  et  d'alliance  entre 
la  couronne  de  France,  .et  les 
princes  et  Estats  estrangers,  de- 
puis Tan  M.DC.xxi.  jusques  à  pré- 
sent. Avec  quelques  autres  pièces 
appartenantes  à  l'histoire.  A  Am^ 
strdam  (sic)  chez  Pierre  van  Dyck, 
1672, in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

8  ff.  limin.  —  51a  pp.  —  24  pp.  pour  le  Traité  du 
27  avril  166a. 

Jolie  édition,  imprimée  par  Fr.  Fop- 
pens. 

2077.  Sentimens  de  Cléante  sur 
les  Entretiens  d'Ariste  et  d'Eu- 
gène. Troisième  édition.  Suivant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  chez 
Pierre  Mounier,  1672,  2  part,  en 

1  vol.  pet.  in-12. 

»43  PP-  —  a  ff.  —  170  pp. 

Cet  ouvrage,  qui  est  de  Barbier  d'Au- 
cour,  fait  suite  aux  Entretiens  d'Ariste 
et  d'Eugène  (n»  1440).  Il  a  été  imprimé 
à  Bruxelles,  comme  l'indique  le  catal. 
de  1674.  On  y  joint  ordinairement  le 
traité  de  la  Délicatesse  cité  ci-dessus 
(no  2072). 

Il  existe  une  autre  édition  :  A  Cologne, 
chez  Pierre  du  Bois,  1672,  pet.  in- 12,  de 

2  if.  limin.  (titre  et  avis)  et  182  pp.  La 
sphère  du  titre,  le  fleuron  aux  roses 
trémières  et  le  pseudonyme  P.  du  Bois 
(cf.  le  no  1753)  prouvent  qu'elle  a  été 
publiée  à  Amsterdam,  par  A.  Wolfgang. 
Elle  est  moins  jolie  et  moins  complète 
que  l'édition  de  Bruxelles. 

1673. 

2078.  L'Abbé  commendataire, 
où  l'injustice  des  commendes  est 


558 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1673-74). 


condamnée  par  la  loy  de  Dieu, 
par  les  décrets  des  papes  ^  et  par 
les  ordonnances,  pragmatiques  et 
concordats  des  roys  de  France. 
Pour  les  défendre  contre  la  ca- 
lomnie de  ceux  qui  en  prétendent 
authoriser  cet  abus.  Par  le  Sr. 
Des-bois.  Franc.  D.  en  l'un  et 
l'autre  droit.  A  Cologne,  chez  Ni" 
colas  Schouten,  1673,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 
12  ff.  limin.  ~  287  pp. 

Jolie  édition,  incontestablement  im- 
primée à  Bruxelles  par  Lambert  Mar- 
chant. —  UAbbc  commendatairCt  dirigé 
contre  Tusage  de  donner  des  bénéfices 
en  commende,  est  Tœuvre  de  dom  Del- 
fau,  bénédictin  de  St-Maur,  et  valut  à 
l'auteur  d*ètre  exilé  dans  la  basse  Bre- 
tagne, où  il  mourut. 

L*ouvrage  fit  beaucoup  de  bruit,  et 
donna  lieu  à  divers  écrits  fort  intéres- 
sants, mais  très  inférieurs  au  point  de 
vue  typographique.  Outre  la  Rcsponse  av 
livre  intitvU  l'Abbé  commmdataire  (la 
Sphère),  Cologne,  N.  Schouten,  1673,  de 
95  PpM  qu'on  trouve  souvent  reliée  à  la 
fin  du  volume,  on  vit  paraître  successi- 
vement : 

Seconde  partie,  par  le  sieur  de  Froi- 
mont  (pseudonyme  de  Dom  Gerberon), 
Cologne,  N.  Schouten,  1674,  pet.  in -12,  de 
3  ff.,  250  pp.  et  8  pp.  de  table. 

Troisième  partie  (par  le  même),  Co- 
logne, N,  Schouten,  1674,  de  4  ff.  et 
216  pp.;  plus  une  pièce  complémentaire 
(toujours  de  D.  Gerberon),  intitulée  : 

Sbntimens  de  Criton  sur  Tentretien 
d'un  abbé  et  d'un  religieux,  touchant  les 
commendes.  Cologne,  N,  Schouten,  1674, 
de  156  pp.,  non  compr.  le  titre. 

Notons  enfin  pour  mémoire  que  Moet- 
jens  a  donné  en  1685  une 

Défense  des  abés  (sic)  commenda- 
taires  et  des  curés  primitifs  contre  les 
plaintes  des  moines  et  des  curés.  Pour 
servir  de  réponse  à  TAbé  commenda- 
taire.  A  La  Haye,  chez  Adrian  Moetjens, 
1685,  pet.  in-12,  de  12  ff.  limin.  et  470  pp. 


2079.  Acta  Marii  Mercatoris, 
S.  Augustini  ecclesise  doctoris 
discipuliy  cum  notis  Rigberii, 
theologi  Pranco-Germani.  Bruxel- 
lis,  iypis  Lamb.  Marchant,  sub 
signa  Boni  Pas  torts,  1673,  pet. 
in-12. 

4  ff.  limin.  —  280  pp. 

Rigberius  est  le  pseudonyme  de  Dom 
Gerberon,  et  ses  notes  sur  Mercator 
sont  pour  la  plupart  jansénistes. 

2080.  Les  Amours  de  Made- 
moiselle avec  Mr.  le  comte  de 
Lauzun.  Augmenté  d'une  lettre 
du  Roy,  et  quelques  vers  sur  ce 
sujet.  Suivant  l'original  de  Paris. 
A  Cologne,  chez  Michel  Baur,  1673, 
pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  (titre  et  avertistement).  —  xt8  pp. 

M.  Pieters  classe  à  bon  droit  ce  vo- 
lume parmi  les  éditions  imprimées  i 
Bruxelles;  mais  il  se  trompe  lorsqu'il 
ajoute  que  le  catal.  de  1674  mentionne 
Bruxelles  comme  le  lieu  d'impression. 
Ce  catal.  se  borne  à  transcrire  le  titre 
et  la  date,  sans  autre  indication. 

Une  édition  moins  complète  sous  la 
même  date  est  intitulée  :  Les  Amours  de 
Mademoiselle,  Suiv.  l'original  de  Paris, 
Cologne,  Michel  Baur,  1673,  pet.  in-iz, 
de  3  ff.  limin.  et  80  pp.  Vend.  mar.  bL 
(Cape)  21  frs.  De  la  Villestreuz. 

Cette  pièce  a  été  reproduite  dans  les 
A  moufs  des  dames  illustres  de  nostre  siècU, 
Cologne,  1680  (no  i94i),et  dans  plusieurs 
éditions  de  VHistoire  amoureuu  da 
Gaules. 

2081 .  Guia  para  el  cielo,  en  que 
se  contiene  toda  la  substancia  de 
la  doctrina  de  los  Santos  Padres, 
y  de  los  antiguos  philosophos. 
Traducida  de  latin  de  D.  Juan 
Bon  A  de  Montereal,  cardeoal,  y 
abad  gênerai  de  la  congregadon 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


559 


reformada  de  san  Bernardo,  de  la 
orden  del  Cister.  En  Brusselas,  en 
casa  de  Francisco  Foppens,  tnerca^ 
derde  libros,  1673,  pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.  —  303  pp.  (au  vo  de  U  dem.  l'approba- 
tion). —  3  ff.  de  table. 

Traduction  espagnole  de  la  Conduite 
au  ciel  du  card.  Bona  (no  «009). 

2082.  Dom  Carlos  nouvelle  his- 
torique. A  Paris,  chez  Pierre  Mi-- 
chel,  1673,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

183  pp.  en  tout. 

Ce  petit  volume,  passablement  exé- 
cuté, est  rangé  à  tort  par  M.  Pieters 
parmi  les  éditions  imprimées  en  Hol- 
lande. Il  sort  des  presses  de  Ph.  Vleugart. 
On  trouve  dans  quelques  exemplaires  la 
pièce  suivante  : 

Sbntimbns  d*un  homme  d'esprit,  sur 
la  nouvelle  intitulée  Dom  Carlos,  (la 
Sphère.)  A  Paris,  chex  Pierre  Michel, 
1673,  de  29  pp.  en  tout. 

Dom  Carlos  est  l'œuvre  de  l'abbé  de 
St-Réal.  Il  en  a  été  fait  à  Amsterdam 
une  jolie  réimpression,  sous  ce  titre  : 

Dokf  Carlos  nouvelle  historique  et 
galante.  A  Amsterdam,  chex  Jaques 
Amoureux,  1674,  pet.  in-12,  de  141  pp. 

2083.  Contes  et  nouvelles  en 
vers  de  M.  de  la  Fontaine. 
A  Paris,  chez  Claude  Barbin,  au 
Palais,  sur  le  second  perron  de  la 
S.  Chapelle,  1673,  P^^-  in-12. 

88  pp.  en  tout. 

Quoique  publié  avec  l'adresse  de 
Paris,  ce  livret  sort  positivement  des 
presses  de  Ph.  Vleugart  à  Bruxelles.  Le 
cul-de-lampe  au  masque  sur  le  titre  se 
vérifie  p.  290  de  la  Nouvelle  description 
des  Pays-Bas  de  1673.  En  tète  de  la  p.  3 
se  voit  la  vignette  bien  connue  représen- 
tant une  femme  dans  un  médaillon  sou- 
tenu par  deux  chevaux  marins. 

Il  est  assez  singulier  qu'en  1673,  alors 
que  La  Fontaine  avait  déjà  mis  au  jour 
les  trois  premières  parties  de  ses  Contes, 


un  libraire  ait  songé  à  reproduire  lit- 
téralement l'édition  primitive,  qui  ne 
contient  que  le  premier  livre.  En  effet 
le  petit  volume  que  nous  venons  de  dé- 
crire est  la  copie  exacte  de  l'édition  de 
Paris,  Cl,  Barbin,  1665,  dont  nous  avons 
déjà  cité  une  réimpression  hollandaise 
sous  la  date  de  1665  (n°  1741). 

Il  est  extrêmement  rare,  et  nous  ne  le 
trouvons  cité  nulle  part.  Le  seul  exem- 
plaire que  nous  ayons  vu  faisait  partie 
de  la  riche  bibliothèque  de  M.  Ambr.-P. 
Didot. 

2084.  Les  Galanteries  grena- 
dines. Par  madame  de  Villbdieu. 
A  Paris,  chez  Claude  Barbin,  au 
Palais,  sur  le  second  perron  de  la 
S.  Chapelle,  1673,  2  part,  en  i  vol. 
pet.  in--i2. 

!•  part.:  3ff.limin.— 131  pp.  — 3ff.  bl. 
2*  part.:  116  pp.  —  2  ff .  bl. 

Édition  médiocre,  imprimée  par  Ph. 
Vleugart,  et  citée  avec  l'adresse  de 
Bruxelles  aux  catal.  de  1674  et  de  168 1. 

1674. 

2085.  Histoire  prodigieuse  et 
lamentable  de  Jean  Fauste,  grand 
magicien  y  avec  son  testament,  et 
sa  vie  espouventable.  A  Paris^ 
chez  Clément  Malassis,  1^74»  pet. 
in-12. 

■    23a  pp.  —  3  ff.  n.  ch.  pour  la  table. 

Édition  médiocre,  qui  reproduit  tex- 
tuellement celle  de  Rouen,  Clément  Ma- 
lassis,  1667,  pet.  in-T2.  Elle  est  indiquée 
comme  étant  de  Bruxelles  dans  le  catal. 
de  1674,  et  en  efifet  elle  a  été  imprimée 
par  Ph.  Vleugart.  La  vignette  du  titre 
est  la  même  que  sur  la  2«  partie  des 
Désordres  de  Vamour  de  Mad.  de  Ville- 
dieu  (no  2io6). 

2086.  L'Orateur  françois,  ou 
harangue,  de  monsieur  Tarche- 
vesque  d'Ambrvn,  interprétée  par 


56o 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1675-76). 


les  événemens  de  nostre  temps, 
et  Testât  des  affaires  présentes. 
A  Cologne,  chez  Martin  Lambert^ 

1674,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

95  pp.  en  tout. 

Livret  passablement  imprimé,  prove- 
nant des  presses  de  Vleugart,  et  cité 
avec  Tadresse  de  Bruxelles  dans  le  catal. 
de  1674.  Vend,  mar,  citr.  (Derome) 
30  frs.  Potier. 

Cet  opuscule  reproduit  en  la  commen- 
tant la  harangue  présentée  au  Roi  lors 
de  son  passage  à  Metz,  le  30  juillet  1673, 
par  l'évèque  de  Metz,  d'Aubusson  de  la 
Feuillade,  auparavant  évèque  d'Em- 
brun. M.  C.  Moreau  (BuîL  du  Bibliophile 
belge,  t.  IV,  p.  216)  soupçonne  le  baron 
de  Lisola  d*ètre  l'auteur  de  cet  écrit. 

1675- 

2087.  Lre  livre  de  S.  Augustin 
de  la  foy,  de  l'espérance,  et  de  la 
charité.  Addressé  à  Laurent  chef 
du  collège  des  notaires  et  secré- 
taires de  la  ville  de  Rome.  Pour 
luy  servir  de  manuel  et  d'un 
abrégé  de  la  doctrine  du  christia- 
nisme. Traduit  en  françois  par 
M.  Ant.  Arnauld...  Nouvelle  édi- 
tion. A  Bruxelles  f  chez  Eugène 
Henry  Fricx,  derrière  V  hôtel  de 
ville,  à  renseigne  de  VImprimeriey 

1675,  pet.  in-i2. 

4  ff.  limin.  —  176  pp. 

Une  réimpression  de  ce  volume,  sous 
la  date  de  1680,  est  citée  au  catal. 
Montaran,  n»  39. 

2088.  Le  livre  de  S.  Augustin 
de  la  véritable  religion.  Avec  des 
sommaires  de  la  doctrine  conte- 
nue dans  chaque  chapitre.  Par 
M.  Ant.  Arnauld.  Nouvelle  édi- 
tion.  A    Bruxelles,   chez   Eugène 


Henry  Fricx,  derrière  F  hôtel  de 
ville...,  1675.  Avec  privilège  et 
approbation,  pet.  in-12. 

5  ff.  limin.  —  a  17  pp. 

2089.  .Traduction  du  livre  de 
S.  Augustin  des  mœurs  de 
l'Église  catholique.  Avec  des 
sommaires  de  la  doctrine  conte- 
nue dans  chaque  chapitre.  Par 
M.  Antoine  Arnauld,  prestre, 
docteur  en  théologie  de  la  maison 
de  Sorbonne.  Nouvelle  édition. 
A  Bruxelles,  chez  Eugène  Henry 
Fricx,  derrière  rhôtel  de  ville,  à 
renseigne  de  Flmprimerie,  1675. 
Avec  privilège  et  approbation^  pet. 
în-i2. 

7  ff.  limin.  —  135  pp. 

2090.  Traduction  du  livre  de 
S.  Augustin  de  la  correction  et 
de  la  grâce.  Avec  des  sommaires 
de  la  doctrine  contenue  en  chaque 
chapitre.  Par  M.  Antoine  Arnauld. 
À  Bruxelles,  chez  Eugène  Henry 
Fricx,  derrière  V hôtel  de  ville... 
1675.  Avec  privilège  et  approbation, 
pet.  in-12. 

127  pp.  en  tont. 

Ces  deux  ouvrages,  compris  dans  la 
même  approbation,  sont  ordinairement 
reliés  ensemble.  Les  n*»  2087-90  sont 
de  charmantes  productions  de  Prîcx. 

2091.  Le  Ministre  parfait;  ou 
le  comte-duc  dans  les  sept  pre- 
mières années  de  sa  faveur,  avec 
des  réflexions  politiques,  et  cu- 
rieuses, par  monsieur  de  Galardi. 
A  La  Haye,  chez  Pierre  Adrien, 
1675,  pet.  in-12. 

3  ff.  limin.  —  266  pp.  —  z  f .  bl. 

Imprimé  à  Bruxelles  par  Lambert 
Marchant. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


561 


2092.  Pratiqve  de  la  règle  de 
S.  Benoist.  A  Brvsselles,  chez 
Lambert  Marchant,  libraire  au  Bon 
Pasteur  au  marché  aux  herbes,  pet. 
in-i2. 

442  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  3  ff.  de  table.— 
X  f.  pour  le  privilège. 

Le  volume  ne  porte  point  de  date; 
mais  le  privilège  est  du  7  oct.  1675. 

2093.  Les  exilez  de  la  cour 
d'Auguste.  Par  M.  {sic)  de  Ville- 
Dieu.  Suivant  la  copie  de  Paris, 
Chez  Claude  Barbin,  libraire  au 
Palais,  1675,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

311  pp.  en  tout. 

L'ouvrage  est  divisé  en  quatre  parties, 
sans  faux  titres.  LMmpression,  due  à 
Ph.  Vleugart,  est  médiocre. 

1676. 

2094.  Abrégé  de  la  vie  de  mon- 
sieur de  Turenne,  ou  réflexions 
sur  quelques  affaires  du  temps. 
A  Ville-Franche,  chez  Charles  de 
la  Vérité,  Tan  1676,  pet.  in-12. 

2  fif.  limin.  —  151  pp.  —  3  PP-  n.  ch. 

On  trouve  ordinairement  relié  avec 
ce  volume  l'article  suivant,  également 
imprimé  à  Bruxelles  : 

Relation  de  la  campagne  de  Tannée 
mil  six  cens  soixante  quinze,  en  Alle- 
magne,  jusqu'à  la  mort  de  monsieur  de 
Turenne.  (la  Sphère.)  A  Cologne,  chet 
Pierre  Marteau,  1676,  pet.  in-12,  de 
140  pp.  et  2  ff.  bl. 

2095. Les  Soliloques, le  Manuel 
et  les  Méditations  de  S.  Augustin. 
Traduction  nouvelle,  par  le  sieur 
D.  L.  C.  C.  ecclésiastique.  5wi- 
vant  la  copie  imprimée  à  Paris. 
A    Bruxelles,    chez    Eug.    Henry 


Fricx,  derrière  Vhôtel  de  ville, 
1 676.  Avec  privilège  et  approbation, 
pet.  in-12. 

6  ff.  limin.  (dont  le  ir  est  bl.).  —  483  pp.  —  5  if.  de 
table. 

Jolie  édition.  Les  initiales  D.  L.  C.  C. 
désignent  De  la  Croix-Christ. 

2096.  Traité  du  discernement 
des  esprits,  fait  par  Téminentis- 
sime  cardinal  Bona.  De  la  traduc- 
tion de  M.  L.  A.  D.  H.  Ouvrage 
important  et  très-utile  pour  tous 
ceux  que  Dieu  appelle  et  engage 
à  la  conduite  des  âmes.  A  Bruxel- 
les, chez  Pierre  Vleugart  le  fils,  im- 
primeur, contre  Fhôtel  du  prince  de 
Ligne,  i6y  6.  Avec  privilège  du  Roy, 
pet.  in-12. 

xa  ff.  limin.  —  336  pp.  —  7  ff.  n.  ch.  de  table. 

Les  initiales  M.  L.  A.  D.  H.  désignant 
M.  Le  Roy,  abbé  de  Haute-Fontaine. 

2097.  Dissertation  sur  les  pen- 
sions, selon  les  libertez  de  l'église 
gallicane.  A  Paris,  chez  la  veuve 
Charles  Savreux,  au  pied  de  la 
grosse  tour  Notre-Dame,  aux  trois 
Vertus.  Et  à  Rouen,  chez  Eustache 
Viret,  dans  la  court  (sic)  du  Palais, 
1 6 7 6,  avec  privilège  du  Roy  et  appro- 
bationi  pet.  in-12. 

x68  pp.,  y  compr.  le  titre  et  le  privilège.  —  54  pp. 
-  I  f.  bl. 

Brunet  attribue  cette  charmante  pro- 
duction à  Daniel  Elzevier,  et  en  effet 
Daniel  ne  l'aurait  pas  désavouée.  Mais 
elle  sort  positivement  des  presses  d'Eug. 
Fricx,  ainsi  que  l'a  reconnu  M.  Pieters. 
Sur  le  titre,  la  Méduse. 

2098.  La  France  intriguante  ou 
response  aux  manifestes  de  quel- 
ques princes,  sur  l'état  présent 
de    l'Alemagne    {sic).    A    Ville- 

71 


502 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1676-78). 


Franche,  chez  Jean  Petite    1676, 
pet.  in-i2. 

2  ff.  limin.  —  102  pp.  —  z  f.  de  table. 

Édition  imprimée  à  Bruxelles  par 
Lambert  Marchant. 

2099.  Histoire  et  concorde 
des  IV  evangélistes.  Suivant  la 
copie  de  Paris,  A  Bruxelles^  chez 
Eug.  Henry  Fricx,  1676,  pet. 
in-i2. 

Par  Ant.  Arnauld.  —  Cité  par  Mot- 
teley  (catal.  de  1844,  n»  396]. 

2100.  Histoire  des  Juifs,  écrite 
par  Flavius  Joseph,  sous  le  titre 
de  Antiquitez  Judaïques,  traduite 
sur  l'original  grec  reveu  sur  divers 
manuscrits,  par  monsieur  Arnauld 
d'Andilly.  Suivant  la  copie  impri^ 
tnee  à  Paris  ^  A  Bruxelles,  chez 
Eug,  Henry  Fricx,  à  renseigne  de 
r Imprimerie,  i6y 6,  Avec  privilège 
et  approbation  f  5  vol.  in-12. 

T.  I  :  12  fl.  limin.,  y  compr.  le  titre  et  le  Ikaz 
titre.  —  444  pp.  —  5  ff.  de  table.  —  Six  gravures,  en 
regard  des  pp.  140,  143, 144,  145  et  146  (2  figg). 

T.  II  :  456  pp.  —  10  ff.  de  table. 

T.  III  :  360  pp.  —  38  ff.  n.  ch.  de  table. 

T.  IV  :  12  ff.  limin.  —  404  pp   -  8  ff.  de  table. 

T.  V:  514  pp.  —  17  ff.  de  table. 

Jolie  édition ,  faite  sur  celle  de  Paris, 
Pierre  le  Petite  1668,  5  vol.  in-12.  Sur  le 
titre,  le  fleuron  de  la  Méduse. 

21 01.  Mémorial  historique  de 
ce  qui  s'est  passé  depuis  l'année 
1 647  jusques  à  l'an  1 653,  touchant 
les  cinq  propositions  tant  à  Paris 
qu'à  Rome.  Cologne,  chez  Pierre 
Marteau,  1676,  pet.  in-12. 

93  pp- 

«  Imprimé  à  Bruxelles  par  Ë.  Fricx, 
avec  les  mêmes  caractères  et  le  même 
fleuron  que  l'avertissement  de  V Histoire 
des  Juifs,  »  (Pieters.)  —  Le  Mémorial  est 
attribué  à  Dom  Gerberon;  les  Jésuites 
y  sont  fort  maltraités. 


2102.  Literae  pseudo-senatûs 
anglicani,  Cromwellii,  reliquo- 
rumque  perduellium  nomine  ac 
jussu  conscriptae  a  Joanne  MiL^ 
TOND.  Impressa  anno  1676,  pet. 
in-12. 

2  ff.  limin.  —  234  pp.  —  3  ff.  bl. 

Il  y  a  sous  cette  date  deux  éditions 
également  médiocres.  L'une  porte  sur  le 
titre  la  tète  de  Méduse,  Tautre,  le  cul- 
de-lampe  aux  fruits  suspendus.  Elles  sont 
toutes  les  deux  imprimées  par  E.  Fricx. 

2103.  Réflexions  curieuses  et 
précautions  nécessaires  sur  les 
raisons  et  moyens  qui  peuvent 
servir  à  la  paix  générale.  Par  un 
François  désintéressé.  A  Ville- 
Franche,  chez  Charles  de  la  Vérité, 
1676,  pet.  in-12. 

4  ff.  limin.  —  107  pp. 

Édition  de  Bruxelles,  attribuée  par 
M.  Pieters  à  Lambert  Marchant. 

2104.  Réponse  à  la  i^  partie 
des  difficultez  et  oppositions  à  la 
paix  générale,  pièce  curieuse  et 
nécessaire  pour  faire  voir  clair  à 
l'Europe  dans  les  motifs  de  la 
présente  guerre.  A  Ville-Franche, 
chez  Charles  de  la  Vérité,  1676, 
pet.  in-12. 

127  pp-  ~  3  PP-  °-  ch.  pour  le  sommaire. 

Volume  sorti  des  mêmes  presses  que 
1«  précédent.  Après  les  pp.  28  et  78,  il 
y  a  deux  faux  titres  compris  dans  la 
pagination. 

2105.  Traité  curieux  sur  l'enlè- 
vement du  prince  de  Furstenberg, 
avec  des  exemples  et  des  réflexions 
importantes  touchant  l'immunité 
des  ambassadeurs.  A  Ville-Fran- 
che,  chez  Charles  de  la  Vérité,  l'an 
1676,  pet.  in-12. 

2  ff.  limin.  —  127  pp.  —  i  p.  de  sommaires. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


563 


Nous  ne  sommes  pas  de  Tavis  de 
Motteley,  qui  attribue  cette  éditiofl  à 
Lambert  Marchant,  t  que  son  célèbre 
confrère  Fr.  Foppens,  ajoute-t-il,  a  laissé 
loin  derrière  lui.  i  Or  précisément,  quoi- 
que médiocre,  ce  volume  est  à  nos  yeux 
un  véritable  Foppens.  Le  cul-de-lampe 
du  titre  se  vérifie  sur  le  Bona  Conduite 
au  ciel  de  1665,  p.  146;  celui  de  la  p.  127 
sur  le  Recueil  des  préliminaires  de  la  paix 
de  1678. 

L'ouvrage  a  été  tiré  sur  deux  papiers 
différents,  dont  Tun  est  plus  beau  et 
plus  fort  que  l'autre.  Les  deux  se  trou- 
vent à  la  Bibliothèque  de  TArsenal. 

2 106.  Les  Désordres  de  lamoun 
ParM.(sic)deViLLEDiEV.^  Paris, 
chez  Claude  Barbin,  au  Palais, 
1676,  4  part,  en  i  vol.  pet. 
in-i2. 

88  pp.  —  82  pp.  et  X  f.  bl.  —  72  pp.  —  64  pp. 

Bien  qu'il  porte  l'adresse  de  Paris, 
on  reconnaît  au  premier  coup  d'oeil  que 
ce  volume  a  été  imprimé  à  Bruxelles, 
par  Ph.  Vleugart. 

1677. 

2107.  Le  Jvstin  moderne,  ou  le 
détail  des  affaires  de  ce  temps. 
Fidèlement  tiré  de  son  histoire, 
avec  des  réflexions  curieuses  sur 
ce  qui  se  passe  à  présent  dans 
l'Europe.  A  Ville-Fr anche,  chez 
Pierre  Petit,  1677,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

4  ff.  limin.  —  95  pp. 

Livret  imprimé  à  l'instar  de  certaines 
éditions  de  Foppens  (n^B  2064  et  2065), 
mais  qui  sort  incontestablement  des 
presses  de  Lamb.  Marchant. 

2108.  Mauvaise  foy,  ou  vio- 
lences de  la  France,  avec  une 
exhortation  sincère  aux  peuples 


du  Pays-bas  sur  leur  constance. 
A  Ville-Franche,  chez  Jean  Petit, 
1677,  pet.  in-12. 
59  pp-  —  '  '•  bl. 

Édition  de  Bruxelles,  imprimée  par 
Lambert  Marchant. 

2109.  Réflexions  sur  les  mé- 
moires povr  les  ambassadeurs,  et 
response  au  ministre  prisonnier, 
avec  d'exemples  (sic)  curieux  et 
d'importantes  recherches.^  Villes 
Franche,  chez  Pierre  Petit,  1677, 
pet.  in-12. 

4  ff.  limin.  —  192  pp. 

Cette  pièce,  attribuée  à  de  Galardi, 
est  imprimée  également  par  Lambert 
Marchant.  Il  existe  sous  la  même  date 
une  autre  édition,  de  190  pp.  et  i  f.  bl.; 
on  la  trouve  ordinairement  à  la  suite  de 
la  réimpression  des  Mémoires  touchant  les 
ambassadeurs,  faite  à  Bruxelles  sous  la 
rubrique  Cologne,  P»  du  Marteau,  1677, 
pet.  in-12  (voir  le  n^  1902). 

1678. 

21 10.  Recueil  des  préliminaires 
de  la  paix,  avec  les  principaux 
traittez  qui  ont  esté  faits  devant 
ou  pendant  le  congrez  à  Nim- 
mègue.  A  Cologne,  chez  Antoine 
van  Dyck,  1678,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  272  pp.  —  34  pp.  -•  i  f.  bl. 

Jolie  édition,  qui  sort  incontestable- 
ment des  presses  de  Foppens.  Suivant 
Adry,  certains  exemplaires  contiennent 
un  supplément  de  33  et  12  pp.,  i^  pour 
le  Traiité  entre  la  France  et  l'Espagne, 
signé  à  Nimmègue  le  17  sept.  1678; 
20  pour  les  pouvoirs  donnés  par  ceB 
deux  puissances  pour  ladite  paix. 

21 11.  Les  Réflexions  impor- 
tantes,  ou  avis  fidèle  d'un  bon 


564 


ÉDITIONS  DE  BRUXELLES  (1679-81). 


Anglois  aux  confédérés  sur  l'état 
présent  des  affaires.  A  Ville^ 
Franche,  chez  P.  Roulin,  1678, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

2  flf.  limin.  —  152  pp. 

Imprimé  en  gros  caractères,  proba- 
blement par  Foppens,  suivant  M .  Pieters. 

1679. 

2112.  Pensées  de  M.  Pascal 
sur  la  religion  et  sur  quelques 
autres  sujets,  qui  ont  esté  trou- 
vées après  sa  mort  parmy  ses  pa- 
piers. Nouvelle  édition  augmentée 
de  plusieurs  pensées  du  mesme 
autheur.  Suivant  la  copie,  imprimée 
à  Paris,  1679,  pet.  in-12. 

34  ff.  limin.  —  382  pp.  —  i  f .  pour  l'approbation. 

Le  Discours  sur  les  Pensées  de  Pascal^ 
précédé  d*un  titre  spécial,  occupe  les 
pp.  277  à  382.  Le  volume  est  positive- 
ment imprimé  par  E.  Fricx.  Le  titre 
porte  pour  vignette  la  tète  de  Méduse. 
Vend,  mar,  bl.  (Duru)  h.  132  mill.  52  frs. 
L.  de  Montgermont. 

Voir  ci-dessus  (n»  1871)  deux  éditions 
du  même  livre  exécutées  à  Amsterdam 
par  A.  Wolfgang. 

1681. 

21 13.  Exposition  de  la  doctrine 
de  rÉglise  catholique  sur  les  ma- 
tières de  controverse.  Par  messire 
Jacques  Bénigne  Bossubt,  con- 
seiller du  Roy  en  ses  conseils, 
évesque  et  seigneur  de  Condom, 
précepteur  de  monseigneur  le 
Dauphin.  Avec  un  avertissement 
sur  cette  nouvelle  édition.  Suivant 
la  copie  imprimée  à  Paris,  avec  ap^ 
probcition  et  privilège,  et  se  vend  à 


Bruxelles,  chez  Eug.  Henry  Fricx, 
1681,  pet.  in-12. 

92  pp.  —  98  pp.  —  X  f.  poar  rextnit  dn  privilège. 

Jolie  édition  de  Fricx.  Il  existe  une 
réimpression  antérieure,  moins  bien 
exécutée  :  Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris,  chez  Sehastiam  (sic)  Marbre  Cra- 
moisy,  imprimeur  du  Roy,  rue  Saint- 
Jacques,  aux  Cicognes,  1680,  pet.  in- 12, 
de  126  pp.,  3  fiF.  n.  ch.,  153  pp.  et  i  f.  bl. 
Une  copie  exacte  de  l'édition  de  1681  a 
paru  en  1685. 

2114.  Les  Vies  des  poètes  grecs, 
en  abrégé.  Par  Mr.  le  Fèvre. 
A  Paris,  chez  René  Guignard, 
au  Sacrifice  d*Abel,  1680,  pet. 
in-12. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  graré  et  le  titre 
impr.  —  148  pp.  —  Suivi  de  :  Le  Mariage  de  Btlfigor^ 
nouvelle  italitnneyt  ff. limin., faui  titre compr^48  n>> 
et  I  f.  de  table. 

Imprimé  à  Bruxelles,  par  Lambert 
Marchant. 

21 15.  Les  Vies  des  hommes 
illustres  de  Plutarque,  nouvelle- 
ment traduites  de  grec  en  françois, 
par  monsieur  l'abbé  Tallemant. 
Divisées  en  ix.  petits  tomes.  1 68 1 , 
9  vol.  pet.  in-12. 

T.  1 :  8  ff.  limin.,  y  compr.  le  fiiux  titre  et  le  front, 
gravé.  --523  pp. 

T.  II  :  2  ff.  limin.  (faux  titre  et  table).  —  53a  pp- 
—  2  ff.  bl. 

T.  III  :  4  ff.  limin.  —  648  pp. 

T.  IV  :  a  ff.  limin.  —  617  pp. 

T.  V  :  4  ff.  limin.  —  663  pp. 

T.  VI  :  4  ff.  limin.  —  580  pp. 

T.  VII  :  2  ff.  limin.  —  456  pp. 

T.  VIII  :  2  ff.  limin.  —  560  pp. 

T.  IX  :  2  ff.  limin.  —  432  pp.  Le  titre  porte  :  TabUz 
géographiques  pour  Us  Vies  des  hommes  illustra  à* 
Plutarque  f  dressées  par  le  R.  P.  Lubim,  Atigustim, 
prédicateur  et  géographe  ordinaire  du  Roy.  Sur  U 
nouvelle  traduction  du  grec^  faite  par  momaieur  Pahô^ 
TaUemant.  Tome  IX, 

Cette  édition  sort  des  presses  de 
Fr.  Foppens.  Le  même  imprimeur  avait 
déjà  donné  en  1667  VÉlite  des  Vies  des 
hommes  illustres  de  Plutarque,  nouvelle- 
ment  traduites  de  grec  en  françois.  Par 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


565 


M,  Vahhc  TalUmant,  A  Bruxelles, .  chez 
François  Poppens,  16671  s  part.  pet. 
in-i2.  Ces  deux  volumes,  imprimés  en 
caractères  plus  gros  que  le  reste,  ont 
été  refondus  dans  la  présente  édition. 
On  rencontre  des  exemplaires  dont  les 
t.  I  et  II  ont  conservé  le  titre  pri- 
mitif. 

L'ouvrage  est  imprimé  avec  des  fleu- 
rons analogues  à  ceux  des  Elzevier, 
mais  le  papier  et  le  tirage  laissent  à 
désirer.  Quant  à  la  traduction,  elle  est 


des  plus  médiocres.  C'est  Tabbé  Talle- 
mant  que  Boileau  désigne  dans  son 
Épître  VII  comme  t  le  sec  traducteur 
du  françois  d'Amyot.  • 

Ces  neuf  volumes  se  vendaient  cher 
autrefois  :  mar,  r.  (Niedrée)  287  frs. 
Motteley,  en  1844,  290  frs.  de  Coislin, 
mais  ils  ont  beaucoup  baissé  de  prix. 
Vend.  war.  r.  (Niedrée)  200  frs.  Che- 
deau;  mar,  r,  (Simier)  h.  132  mill. 
120  frs.  Pieters,  rev.  122  frs.  De  la 
Villestreux. 


ANNEXES 


DE    LA    COLLECTION    ELZEVIRIENNE 


III 


LES   FAUX   ELZEVIERS. 


1641. 

21 16.  Philippi  Cluverii  Intro- 
ductionis  in  universum  (sic)  geo- 
graphiam,  tam  veterem  quam 
novam,  libri  VI,  tabulis  aeneis 
illustrât!.  Accessit  P.  Bertii  bre- 
viarium  orbis  terrarum.  Lugd, 
Batav, ,  apud  Elzcvirios,  1 64 1 ,  pet. 
in-i2. 

6  ff.  limin.  —  355  PP.  —  8i  pp.  n.  ch.  de  table. 

«  Édition  évidemment  contrefaite  et 
tout  à  fait  étrangère  aux  presses  des 
Elzevier.  •  (Pieters).  —  Voir  le  n®  513. 

1645. 

2117.  Le  Secrétaire  à  la  mode 
par  le  S'  de  la  Serre,  augmenté 
d'une  instruction  à  escrire  des 
lettres.  Plus  d'un  recueil  de  let- 
tres morales  des  plus  beaux 
esprits   de   ce  temps.   A   Leyde, 


chez  Bonaventure  Elseuier,  oP  1645, 
in-24. 

384  pp.  (dont  la  dem.  est  ch.  par  errear  284).  y 
compr.  le  front,  gravé  et  le  titre  impr.  ~  42  pp.,  titre 
compris,  pour  les  Complimtnt  de  Ui.  laugiu  frmmçoise. 
—  I  f.  de  table. 

Le  front,  gravé  porte  :  louxU  la  copie 
impritnêe  à  Paris,  sans  date.  Les  Campii- 
mens  de  la  langue  française  sont  précédés 
d'un  titre  spécial,  avec  l'adresse  sui- 
vante :  A  Anvers,  chez  ComilU  Woons 
à  VEstoil  d^Or,  1650.  C'est  évidemnaent 
là  le  nom  du  faussaire,  car  les  deux  par- 
ties sortent  bien  des  mêmes  presses  et 
sont  imprimées  sur  le  même  papier. 
Voir  ci-après  les  n<»  2123  et  2137- 

1648. 

2n8.  L.  An.  Flori  Historias 
romanae  lib.  IV.  Quibus  adjecta 
sunt  Titi  Livii  argumenta.  Lugd, 
Batavorum^  sumpiibus  Elzcvirus 
(sic).  Anno  1648,  in-24. 

203  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  13  pp.  n.  ch. 
d'index. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


567 


Chétive  contrefaçon»  imprimée  avec 
des  caractères  usés  sur  de  très  mauvais 
papier. 

1649. 

21 19.  Les  Mémoires  de  Phi- 
lippe de  Commines,  chevalier, 
seigneur  d'Argenton,  etc.  A  Leyde, 
chez  les  Elzeviers,  1649,  pet.  in-12. 

Marque  :  U  Solitaire, 
765  pp. 

Contrefaçon  exacte  de  Fédition  de 
1648  (no  634),  mais  dans  un  format  un 
peu  plus  grand.  Brunet  la  croit  impri- 
mée à  Rouen. 

2120.  The  Confession  of  faith 
and  the  larger  and  shorter  caté- 
chisme, first  agreed  upon  by  the 
Assembly  of  divines  at  West- 
minster, and  now  appointed  by 
the  generall  Assembly  of  the  Kirk 
of  Scotland  to  be  a  part  of  Uni- 
formity  in  religion  between  the 
Kirks  of  Christ  in  the  three  King- 
domes .  A  msterdam^printed  by  Luice 
Elsever,  for  Andrew  Wilson,  and 
are  to  be  sold  at  his  shop  in  Edin- 
burgh,  1649,  2  part,  en  i  vol.  pet. 
in-8. 

le  part,  (contenant  la  Confession  de  foi)  -.7  cah  de 
4  tl ,  signés  A-G3.  —  2*  part.  (cont.  les  deux  caté- 
chismes) :  II  cah.  de  4  ff.^  sign.  A-Li,  précédés  d'un 
titre  spécial. 

L*existence  de  ce  volume  nous  avait 
été  révélée  par  le  Catalogue  of  the  loan 
collection  of  antiquities,  curiosities,  and 
appliances  connected  with  the  art  of  prin- 
ting,  publié  à  Londres  en  1877,  à  l'occa- 
sion du  quatrième  centenaire  de  Caxton. 

Le  titre  que  nous  avons  transcrit 
ci-dessus  figure  dans  ce  catalogue,  sous 
le  no  i5ii*t  avec  cette  note  :  «  l'unique 
livre  anglais  que  Ton  sache  avoir  été 
imprimé  par  les  Ëizevier.  »  Comme  bien 
Ton  pense,  cette  annonce  piqua  vivement 
notre  curiosité.  Nous  avions  constat^ 
non  seulement  que  la  Confession  of  faith 


n'est  portée  ni  dans  le  catal.  offic.  de 
16491  ni  dans  aucun  autre,  ce  qui  à  la 
rigueur  s'expliquait  par  le  fait  que 
L.  Elzevier  était  censé  l'avoir  imprimé 
pour  un  libraire  étranger,  mais  nous 
avions  vérifié  qu'il  n'en  est  point  fait 
mention  dans  la  section  anglaise  du 
grand  catal.  de  1674.  Il  paraissait 
étrange  en  outre  que  L.  Elzevier  se 
fût  borné  à  cet  unique  essai,  lui  qui 
était  en  relations  suivies  avec  l'Angle- 
terre et  avait  imprimé  divers  volumes 
en  latin  pour  des  libraires  anglais. 

Dans  notre  perplexité  nous  prîmes  le 
parti  de  nous  adresser  au  propriétaire 
du  livre,  M.  D.  Laing.  L'éminent  biblio- 
phile s'empressa  de  nous  fournir  les  ren- 
seignements demandés,  et  poussa  même 
la  complaisance  jusqu'à  faire  exécuter 
une  reproduction  exacte  des  deux  titres. 
La  vue  de  ces  fac-similé  mit  immédiate- 
ment fin  à  nos  hésitations.  Jamais  les 
Elzevier  n'ont  imprimé  ni  avec  de  pa- 
reils types,  ni  dans  ce  format,  ni  avec  ce 
mode  de  pagination;  les  caractères  sont 
tout  ce  qu'il  y  a  de  plus  anglais;  pas  le 
moindre  ornement  typographique,  ce 
qui  est  sans  exemple  dans  les  annales 
elzeviriennes;  enfin,  pour  brocher  sur  le 
tout,  le  nom  même  du  soi-disant  impri- 
meur est  estropié,  comme  on  le  voit 
ci-dessus  :  Luice  Elsever,  au  lieu  de  Louis 
Elzevier, 

La  découverte  de  cette  curieuse  pla- 
quette n'aura  donc  eu  pour  nous  d'autre 
résultat  que  d'enrichir  d'un  article  notre 
liste  des  faux  elzeviers. 

1652. 

2121.  Justi  Lipsn  de  Con- 
stantia  libri  duo,  qui  alloquium 
praecipuè  continent  in  publiais 
malis.  Editio  ultima  et  optimè 
correcta.,  Amstelodami,  typis  Ludo^ 
vici  Elzevitii,  Sumptibus  societatis, 
1652,  pet.  in-12. 

Marque  :  deux  anges  soutenant  un 
flambeau  allumé, 

6  ff.  limin.  —  143  pp.  —  5  pp.  n.  ch. 


568 


LES  FAUX  ELZEVIERS  (1652-62). 


Médiocre  contrefaçon  faite  à  Louvain 
de  l'édition  publiée  sous  la  même  date 
par  L.  Elzevier  dans  le  format  in-24 
(no  1146).  Une  partie  des  exemplaires 
porte  l'adresse  suivante  :  Amstelodami, 
iypis  Ludovici  Elzevirii  f  1652.  Veneunt 
Lovanii,  apud  M.  Denique,  Quoi  qu'en 
dise  Motteley,  cette  édition  n'est  pas 
rare. 

2122.  Historia  del  tvmvlto  di 
Napoli  parte  prima.  Di  Tommaso 
DB  Santis.  Nella  quale  si  conten- 
gono  tutte  le  cose  occorse  nella 
città,  e  regno  di  Napoli,  dal 
principio  del  gouerno  del  duca 
d'Arcos,  sin  *il  dî  6.  d'aprile 
1648.  Alla  maestà  cattolica  di 
Filippo  IV.  LeydeHy  nella  stam^ 
paria  d*Elseuir,  1652.  Con  privi^ 
legioy  in-4. 

a  ff.  limin.  (titre  et  épttre  dédicatoire).  —  469  pp. 

Ce  volume,  évidemment  imprimé  en 
Italie,  est  classé  à  tort  par  M.  Pieters 
parmi  les  productions  de  l'officine  de 
Leyde.  Non  seulement  les  Elzevier  ne 
l'ont  pas  exécuté,  mais  il  est  douteux 
qu'ils  en  aient  jamais  soupçonné  l'exis- 
tence, vu  qu'aucun  de  leurs  catalogues, 
pas  même  celui  de  1674,  n'en  fait  men- 
tion. 

Il  n'a  paru  que  cette  première  partie. 
Cf.  Toppi,  Biblioth.  Napolitana^  p.  299. 

1653- 

2123.  Le  Secrétaire  à  la  mode 
par  le  S'  de  la  Serre,  augmenté 
d'une  instruction  à  escrire  des 
lettres.  Plus  d*un  recueil  de  let- 
tres morales  des  plus  beaux  es- 
prits de  ce  temps.  A  Leyde^  chez 
Bonaventure  Elzeuier,  a?  1653, 
in-24. 

428  pp.,  y  compr.  les  deux  titres.  —  2  ff.  n.  ch. 

Cité   dans    le  Catal,  des  elzeviers   de 


St'Pétersbourg  de  M.  Walther,  p.  34, 
Voir  ci-dessus  le  n©  21 17. 

1657- 

2124.  Clovis,  ov  la  France 
chrestienne,  poëme  héroïqve.  Par 
I.  Dbsmarbsts.  a  Leyde^  par  les 
Elzevirs,  1657,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 
ij  flf.  limin.  —  396  pp. 

Édition  médiocre,  imprimée  à  Rouen, 
suivant  Motteley  et  Bru  net,  et  repro- 
duite ligne  pour  ligne  dans  un  format 
plus  grand  en  1658.  Cette  réimpression 
porte  l'adresse  suivante  :  Sur  rimprimi 
à  Leyde,  par  Us  Elzevirs,  1658,  pet.  in-8. 

1658. 

2125.  Aristippe  ou  de  la  cour, 
par  M'  de  Balzac.  A  Leyde,  chez 
Jean  Elsevier,  1658,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Sphère, 

«  Nous  n'osons  porter  aucun  jugement 
sur  cette  chétive  contrefaçon  de  Tédition 
de  Jean  Elzevier  de  272  pp.  sans  les 
pièces  limin.  et  la  table.  A  la  première 
vue  on  reconnaît  qu'elle  est  de  fabrique 
française.  Le  titre  imprimé  porte  d'ail- 
leurs une  sphère  dififorme.  •  (Motteley, 
Aperçu.) 

2126.  P.  ViRGiLius  Maro  nunc 
emendatior.  Amstelodami,  typis 
Lud,  Elzevirii.  1658.  Sumpiibus 
societatis,  in-24. 

336  pp. 

«  J*ai  eu  entre  les  mains,  dit  M.  Pie- 
ters, un  exemplaire  de  cette  petite  édi- 
tion, qui  est  décidément  un  faux  elze- 
vier :  d'abord  parce  que  avec  cette  date 
il  devrait  être  signé  typis  Ludov,  et  Da- 
nielis,  et  que  son  titre  gravé  en  sens  con- 
traire sur  une  épreuve  du  titre  original, 
prouve  que  c'est  une  contrefaçon  ;  ensuite 
parce  qu'il  a  336  pp.,  au  lieu  de  359,  et 
qu'il  est  horriblement  mal  imprimé.  • 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


569 


1661. 

2127.  Vindiciae  ecclesiae  Angli- 
canae;  ad  reverendum  in  Christo 
patrem  Johannem  Cosinum,  epis- 
copum  Dunelmensem.  Authore 
Ludovico  MoLiN-so  nuper  histo- 
riarum  professore  in  illustri  Aca- 
demia  Oxoniensî.  Anno  1661,  pet, 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

177  pp.  —  I  f .  d'errata. 

M.  Pieters,  prenant  au  pied  de  la 
lettre  une  indication  assez  vague  du 
catal.  Motteley  de  1844,  admet  mal  à 
propos  cet  opuscule  au  nombre  des  édi- 
tions elzeviriennes  d'Amsterdam.  Il  est 
vrai  que  l'éditeur,  pour  des  raisons  que 
nous  ne  nous  chargeons  pas  d'expliquer, 
s'est  efforcé  d'endosser  aux  Elzevier  la 
responsabilité  de  cette  publication.  Le 
titre  est  orné  de  la  Minerve  avec  la 
devise  Ne  extra  oUas;  la  tète  de  buffle, 
la  sirène  et  le  cul-de-lampe  de  la  p.  159 
sont  des  contrefaçons  évidentes  des 
vignettes  elzeviriennes.  Mais  l'imitation 
est  trop  malhabile,  et  l'exécution  typo- 
graphique laisse  trop  à  désirer  pour 
qu'on  soit  exposé  à  prendre  le  change. 

2128.  Histoire  dv  roy  Henry  le 
Grand.  Composée  par  messire 
Hardouin  de  Perefixe,  évesque 
de  Rodez,  cy-devant  précepteur 
du  Roy.  Sur  Vimprimé.  A  Amster- 
dam, chez  Louys  et  Daniel  Elzevier  y 
i66i,  pet.  in-i2. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  514  pp.  —  I  f-  bl. 

Assez  jolie  contrefaçon  de  l'édition 
elzevirienne  de  1661  (no  1272),  exécutée 
par  L.  Maurry  de  Rouen.  Le  frontispice 
gravé  porte  :  A  Leiden,  chez  Eheuier, 

1661. 

Nous  avons  constaté  l'existence  de 
deux  éditions,  ou  du  moins  de  deux 
tirages  bien  distincts,  sous  la  date  de 


1661.  Elles  ont  toutes  deux  le  même 
nombre  de  pages,  et  le  titre  est  orné 
de  la  même  vignette,  représentant  un 
limaçon. 

Les  exemplaires  primitifs  portent  en 
tète  de  la  p.  i  la  tète  de  buffle.  D'après  le 
témoignage  des  signatures,  ils  ne  doivent 
pas  contenir  de  frontispice  gravé.  En 
avançant  dans  l'impression  du  volume, 
l'éditeur  s'aperçut  que  le  chiffre  du 
tirage  était  trop  restreint.  Arrivé  à  la 
feuille  K  (p.  217),  il  prit  le  parti  de  le 
doubler,  et  en  même  temps  de  faire 
réimprimer  les  feuilles  déjà  tirées. 

De  là  une  autre  série  d'exemplaires, 
qui  à  la  p.  I,  au  lieu  de  la  tète  de 
buffle,  portent  un  fleuron  imité  du  delta 
elzevirien.  Dans  ces  exemplaires  le 
frontispice  gravé  est  réclamé  par  les 
signatures.  On  remarque  en  outre  cette 
particularité,  que  les  signât,  des  feuilles 
A  à  I  sont  en  chiffres  arabes.  A  partir 
du  cahier  K  les  deux  éditions  se  confon- 
dent; elles  sont  signées  l'une  et  l'autre 
en  chiffres  romains,  et  offrent  les  mêmes 
erreurs  de  pagination ,  372  pour  378  et 
321  au  lieu  de  421. 

Non  content  d'avoir  mis  au  jour  cette 
double  contrefaçon,  Maurry  en  publia 
une  autre  dès  l'année  suivante  (n^  2130). 

1662. 

2129.  La  Pharsale  de  Lvcain, 
ov  les  gverres  civiles  de  César  et 
de  Pompée.  En  vers  françois. 
A  Amsterdam  y  chez  Louys  et  Da- 
niel Elzeuier^  1662,  pet.  in-12. 

8  ff.  limin.  —  464  pp. 

Médiocre  contrefaçon,  imprimée  par 
L.  Maurry  de  Rouen,  de  l'édition  donnée 
par  Jean  Elzevier  en  1658  (no  827). 

2130.  Histoire  dv  roy  Henry  le 
Grand.  Composée  par  M"  Har- 
doilin  de  Perefixe,  évesque  de 
Rodez,  cy-devant  précepteur  du 
Roy.  A  Amsterdam  f   chez  Louys 

72 


i 


570 


LES  FAUX  ELZBVIERS  (1662-68). 


et   Daniel    Elzevier,    1662,    pet. 
in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

6  ff.  Umin.  —  514  pp.  —  x  f .  bl. 

Alléché  par  le  succès  acquis  dès  le 
début  à  rédition  eizevirienne,  succès 
attesté  par  deux  réimpressions  et  trois 
contrefaçons  parues  en  la  même  année, 
Maurry  a  entrepris  cette  fois  de  donner 
complètement  le  change  au  public.  Car 
c'est  visiblement  dans  ce  dessein  qu'il 
a  remplacé  le  limaçon  qui  figurait  sur 
les  deux  réimpressions  de  1661  (no  2128) 
par  le  fleuron  banal  de  la  sphère,  et  qu'il 

2  supprimé  dans  Ténoncé  de  l'adresse 
les  mots  :  sur  l'imprimé, 

213 1.  L'Horoscope  de  Mgr.  le 
Dauphin,  par  le  R.  P.  J.  F.  Se- 
NAULT,  prestre  de  TOratoire  de 
Jésus.  Ensemble  diverses  pièces 
de  poësie  sur  sa  naissance.  A  Am~ 
sterdatHy  chez  Louis  et  Daniel  Elze-^ 
vier,  1662.  Avec  privilège  du  Roy, 
pet.  in-i2. 

8  ff.  Umin.  —  80  pp. 

Faux  elzevier,  probablement  exécuté 
en  France.  L'édition  originale  est  inti- 
tulée :  L'Horoscope  de  Monseigneur  le 
Dauphin,  discours  prononcé  dans  V église 
des  prêtres  de  l'Oratoire,  par  le  R.  P.  Jean- 
François  Senault,  Paris,  P.  Le  Petit, 
1661, in-4. 

2132.  L'Histoire  de  Thucy- 
dide, de  la  guerre  du  Péloponèse, 
continuée  par  Xénophon;  de  la 
traduction  de  N.  Perrot,  sieur 
d*Ablancourt.  A  Amsterdam,  chez 
Louys  et  Daniel  Elzevier,    1662, 

3  vol.  in-i2. 

T.  I  :  24  ff.  Umin.,  y  compr.  le  titre  et  x  f.  bl.  — 

430  pp. 

T.  II  :  X  f.  (titre).  —  pp.  43X  à  768.  —  141  pp.  de 
remarques. 

T.  III  :  432  pp.  —  84  pp.  de  remarques.  —  x  f . 
pour  le  privilège. 

Édition  mal  imprimée  et  sans  récla- 


mes, exécutée  probablement  à  Rouen. 
Le  privilège  à  la  fin  de  l'ouvrage  est 
accordé  à  Augustin  Courbé,  libraire  à 
Paris. 

1663. 

2133.  Mémoires  de  M.D.L.R. 
Svr  les  brigves  à  la  mort  de 
Lovis  XIII.  Les  guerres  de  Paris 
et  de  Guienne,  et  la  prison  des 
princes.  Apologie  pour  monsieur 
de  Beaufort.  Mémoires  de  mon- 
sieur de  la  Chastre.  Lettre  de 
monsieur  de  la  Chastre  à  mon- 
sieur de  Brienne.  Articles  dont 
sont  convenus  Son  Altesse  royale 
et  monsieur  le  Prince,  pour  l'ex- 
pulsion du  cardinal  Mazarin.  Let- 
tre de  ce  cardinal  à  monsieur  de 
Brienne.  A  Amsterdam,  chez  Lovis 
et  Gabriel  Elzevirs,  1663,  pet. 
in-i2. 

339  PP*  en  tout. 

Chétive  contrefaçon  de  l'édition  ori- 
ginale des  Mémoires  de  La  Rochefou- 
cauld, imprimée  par  Foppens  en  1662 
(no  1997).  Adry  {Notice  sur  les  imprimeurs 
de  la  famille  des  Elzevirs,  p.  57)  cite  le 
même  livre  avec  l'adresse  suivante  ; 
A  A  msterdam,  chez  Louis  et  Gabriel  Elze- 
virs, sur  l'imprimé,  1665,  in- 12.  —  Est-il 
nécessaire  de  faire  remarquer  qu'il  n'y 
a  jamais  eu  d' Elzevier  du  nom  de 
Gabriel  ? 

2134.  SvETONE,  des  Vies  des 
dov^e  Césars,  emperevrs  romains. 
De  la  traduction  de  monsieur 
Dv  Teil,  aduocat  en  parlement. 
A  Amsterdam,  chez  Louis  et  Da- 
niel Elzevier,  1663,  pet.  in-12. 

12  fi".  Umin.  —  58g  pp.  —  1  f .  blanc. 

Faux  elzevier,  imprimé  à  Rouen»  sui- 
vant Nodier  (Mélanges,  p.  6).  C*est  une 
reproduction  de  l'édition  de  Paris,  1661, 
in-4. 


ANNEXES  AUX  ELZ:EVIERS. 


571 


2135.  Les  Œvvres  de  Tacite 
de  la  tradvction  de  Nicolas  Perrot 
sieur  d'Ablancovrt.  Avec  ses  re- 
marqves.  Dernière  édition,  reueuë 
et  corrigée.  A  Amsterdam,  de  Vim" 
primerie  de  Lovis  Elzevir,  1663, 
3  vol.  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

T.  1  :  II  ff.  limin.  —  371  pp.  —  22  £F.  n.  ch.  de 
table  et  remarqaes. 

T.  II.  318  pp.  —  37  ff.  n.  ch.  de  table  et  remarques. 
T.  III  :  451  pp.  —  31  ff.  n.  ch.  table  et  remarques. 

Faux  elzevier,  qui  semble  provenir, 
comme  le  précédent,  des  presses  rouen- 
naises. 

1665. 

2136.  Aphthonii  Progymnas- 
mata.  Partim  à  Rod.  Agricola, 
partim  à  loh.  Maria  Catanaso, 
latinitate  donata.  Cum  scholiis 
R.  Lorichij.  Novissima  editio  su- 
perioribus  emendatior  et  concin- 
nior.  Adjecto  indice  vtilissimo. 
Amsterodami,  apud  Ludovicum  El" 
zevirium,  1665,  pet.  in-12. 

Marque  :  la  Minerve. 

2  ff.  limin.  (front,  gravé  et  titre  impr.)  —  374  pp. 
-  3  ff.  bl, 

«  Chose  singulière,  s*écrie  Motteley, 
à  laquelle  on  n'avait  sans  doute  jamais 
pensé,  et  que  Ton  ne  voudra  peut-être 
pas  même  croire,  cette  édition,  passa- 
blement imprimée,  a  été  exécutée  à 
Paris,  par  Claude  Thiboust,  avec  le 
fleuron  de  Louis  Elzevier;  ce  que  nous 
pouvons  prouver  sans  réplique.  •  La 
preuve  est  en  effet  très  facile  à  faire,  vu 
qu'il  existe  des  exemplaires  de  cette 
même  édition,  dont  l'adresse  porte  : 
ParisiiSf  apud  Clavdivm  Thihovsi,  iura- 
tum  hibliop.  ordin.  via  D,  I,  Lateranensis, 
1665;  et  sur  le  front,  gravé,  au  lieu  de 
Amsterodami,  apud  Lud,  Elzev,,  on  lit  : 
Parisiis  iuxta  exemplar  Amsterodami 
apud  Claudium  Thiboust,  etc.,  la  marque 
de  la  Minerve  étant  remplacée  par  un 
fleuron  typographique.  La  Bibliothèque 


Ste-Geneviève  à  Paris  possède  l'un  et 
l'autre  tirage. 

2137.  Le  Secrétaire  à  la  mode 
par  le  S'  de  la  Serre,  augmenté 
d'une  instruction  à  escrire  des 
lettres.  Plus  d'un  recueil  de  let- 
tres morales  des  plus  beaux  esprits 
de  ce  temps.  A  Leyde,  chez  BonU" 
venture  Elzevier,  1665,  in- 2 4. 

436  pp.,  y  compr.  les  deux  titres.  —  2  ff.  n.  ch. 

Troisième  édition  de  cette  contre- 
façon (voir  les  n®  21 17  et  2123).  Article 
communiqué  à  M.  Pieters  par  M.  de 
Nédonchel. 

2138.  La  Pharsale  de  Lvcain, 
ov  les  gverres  civiles  de  César  et 
de  Pompée.  En  vers  françois. 
A  Amsterdam,  chez  Louys  et  Daniel 
Elzeviel  (sic),  1665,  in-12. 

8  ff.  limin.  —  425  pp. 

Sur  le  titre  un  fleuron  représentant 
un  livre  ouvert.  Motteley  cite  le  même 
volume  sous  la  date  de  1664,  et  ajoute  : 
«  Édition  ignoble,  où  tout  est  défiguré 
jusqu'au  nom  célèbre  des  Elzevier.  • 

Vers  1666. 

2139.  Traduction  des  épîtres  et 
des  élégies  amoureuses  d'OviDB* 
Leyde,  par  les  Elzevirs,  à  la  Sphère, 
3  tom.  en  i  vol.  in-12. 

Cette  traduction,  qu'on  attribue  à 
l'abbé  Barrin,  a  été  souvent  réimprimée, 
surtout  à  Rouen.  L'édition  originale  est 
de  Paris,  Barbin,  1666,  in-i2.  Suivant 
Motteley  (cat.  de  1844,  no  622),  la  contre- 
façon a  été  faite  à  l'instar  du  Clovis  de 
Desmarets  (n»  2124). 

1668. 

2140.  Le  vray  gvidon  de  la 
langue  italienne.  Par  Nathanael 
DvEz;  avec  trois  dialogues  fami- 
liers, italiens  et  françois.  La  co- 


572 


LES  FAUX  EL2EVIERS  (1668-71). 


médie  de  la  Moresse.  Les  compli- 
mens  italiens.  Et  une  guirlande 
de  prouerbes.  Reueu  et  corrigé 
par  Tautheur.  Suivant  la  copie  im- 
primée» A  Amsterdam,  chez  Louys 
et  Daniel  Elzevier,  l'an  1668,  pet. 
in-8. 

Marque  :  la  Sphère. 

4  ff.  limin.  —  263  pp.  —  ja  pp.  pour  un  Noweau 
vocobvlaitê  françois-Ualien^  contenant  Us  mots  qui 
tombtnt  li  plus  saunent  dans  V entretien  ordinaire. 

Misérable  contrefaçon  de  Tédition 
elzevirienne  de  1659  (no  1246).  En  1668 
Louis  et  Daniel  n'étaient  plus  associés. 
Les  mots  Suivant  la  copie  imprimée  se 
lisent  au-dessus  de  la  sphère. 

2 141.  De  rimitation  de  lésvs-- 
Christ.  Traduction  nouvelle,  par 
le  sieur  de  Beûil,  prieur  de  S.  Val. 
Dernière  édition.  A  Amsterdam, 
chez  Daniel  Elsevier ^  imprimeur  et 
marchand-libraire,  avec  approbation 
des  docteurs  de  Paris,  1668,  pet. 
in-i2. 

«  Belle  édition,  bien  certainement  im- 
primée à  Paris,  et  que  Daniel  Elzevier 
n'aurait  pas  désavouée,  si  le  libraire 
Savreux,  ou  peut-être  sa  veuve,  qui 
doit  ravoir  donnée,  n'avait,  par  la  plus 
inconcevable  bizarrerie,  fait  disparaître 
les  vignettes  et  fleurons  elzeviriens  dont 
il  avait  orné  les  précédentes  éditions  de 
ce  livre,  et  notamment  son  Imitation 
de  1662,  Paris,  pet.  in-12,  où  ces  figures 
d'ornement  rivalisent  avec  celles  des 
Elzevier,  pour  les  remplacer  par  d'autres 
composées  d'une  multitude  de  petites 
pièces  mobiles.  •  Motteley,  Aperçu, 

2142.  Publii  OviDii  Nasonis 
Metamorphoseon  libri  XV.  Cum 
notis  Th.  Farnabii.  Amstelodami, 
apud  Joannem  Blaeu,  i668,  pet. 
în-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 
380  pp.  —  2  ff.  d'index. 

M.  Pieters  a  eu  tort  d'admettre  cette 


chétive  contrefaçon  parmi  les  pnxiuc- 
tions  des  Elzevier  d'Amsterdam.  Il  est 
d'autant  moins  excusable,  que  la  fraude 
avait  été  depuis  longtemps  signalée  par 
Motteley  (cat.  de  1844,  n**  620),  dans  les 
termes  suivants  :  c  Ce  livre  ne  figure  ici 
que  parce  qu'il  porte  sur  le  titre  le 
fleuron  des  Elzevier,  Ne  extra  oUas,  avec 
le  nom  de  Thiboust,  fleuron  dont  la 
veuve  de  cet  imprimeur  fait  usage  en 
1692  sur  unelrad.  des  Bucoliques  et  des 
Géorgiques  de  Virgile.  •  Nous  avons  cité 
ci-dessus  (n©  2136)  une  autre  impression 
de  Thiboust  avec  la  même  marque. 

2143.  Satires  du  sieur  D***. 
Dernière  édition.  AmsUrdam,  chez 
Jean  Elzevir,  pet.  în-12. 

4  ff-  limin.  —  46  pp. 

Cette  édition  sans  date  de  Boileau 
contient  le  Discours  au  roi  et  les  huit 
premières  satires,  dont  la  huitième  a 
paru  pour  la  première  fois  en  1668;  elle 
ne  saurait  donc  être  antérieure  à  cette 
date.  Si  la  médiocrité  de  l'exécution  ne 
révélait  pas  d'elle-même  la  supercherie, 
il  suffirait  de  faire  remarquer  que  Jean 
Elzevier  était  mort  depuis  sept  ans,  et 
que  son  domicile  était  à  Leyde,  et  non 
pas  à  Amsterdam. 

i66g. 

2144.  Le  vray  et  parfait  gvi- 
don  de  la  langve  Françoise.  Avec 
quatre  dialogues  françois  et  ale- 
mands  ;  et  un  bouquet  de  senten- 
ces. Der  rechte  und  vollkommene 
Weg-weiser  zu  der  Frantzôsischen 
sprach...  Durch  Nathanael  Dvbz. 
Von  dem  avthore  wider  verbes- 
sert.  Sur  r imprimé.  A  AmsUrdam, 
chezLouys  et  Daniel  Elzevier,  i66g, 
in-8. 

7  iï.  limin.,  y  compr.  le  titre  ronge  et  noir.  — 

560  pp. 

Édition  contrefaite,  sur  mauvais  pa- 
pier, et  mal  imprimée.  En  1669  le  nom 
de  Daniel  aurait  dû  figurer  seul  sur  le 


ANNEXES  AUX  ELZEVIBRS. 


573 


titre.  Au  surplus  le  contrefacteur  a 
cherché  à  se  mettre  en  règle,  en  impri- 
mant en  caractères  minuscules  au- 
dessus  du  fleuron  du  frontispice  les 
mots  :  Sur  V imprimé;  de  sorte  qu'en  y 
joignant  l'adresse,  on  peut  lire  :  Sur 
V imprimé  à  Amsterdam^  etc. 

1670. 

2145.  Q  CvRTii  Rvfi  Historia- 
rum  libri,  accuratissime  editi. 
Amstelodami,  ex  officina  Elxevi-- 
riana.  Anno  1670,  pet.  in-12. 

33S  PPm  y  compr.  le  titre  gravé.  —  17  pp.  d'index. 
—  Une  carte  en  reg.  de  la  p.  x. 

Nous  avons  dit  ailleurs  (n»  1427)  à 
quels  signes  on  pourra  reconnaître  l'édi- 
tion ekevirienne  de  Quinte  Curce  parue 
en  1670.  Après  la  mort  de  Daniel,  le 
libraire  devenu  propriétaire  de  la  plan- 
che du  titre  en  a  tiré  parti  pour  cette 
contrefaçon,  qui  n'a  d'eUevirien  que  le 
frontispice. 

2146.  Q.  CvRTii  Rvfi  Historia- 
rum  libri,  accuratissime  editi. 
Amstelodami,  ex  officina  Elzevi- 
riana.  A®  1670,  în-24. 

271  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  i6  pp.  poar 
Tindex. 

La  véritable  édition  eUevirienne  du 
petit  Quinte  Curce  de  1670  porte  : 
Amstelodami  1  typis  Danielis  Elxevirii. 
Ao  1670.  Sumptibus  societatis.  Suivant 
M.  Pieters,  il  n'y  a  pas  moins  de  trois 
contrefaçons  sous  la  même  date,  i  Dans 
l'une  d'elles  la  justification  est  un  peu 
plus  grande;  mais  elle  est  la  même  dans 
les  deux  autres,  et  celles-ci ,  imprimées 
ligae  pour  ligne  avec  les  mêmes  récla- 
mes, ne  diffèrent  que  par  les  lettres 
grises  et  deux  culs-de-lampe;  en  outre 
Tune  de  ces  deux  dernières  contient  à  la 
fin  155  pp.,  que  remplissent,  avec  deux 
faux  titres,  une  table  philologique  et  des 
notes  de  Loccenius  que  l'autre  ne  con- 
tient pas.  > 

2147.  Lucien,  de  la  traduction 
de   N.    Perrot    S'   d'Ablancourt. 


Nouvelle  édition ,  revue  et  cor- 
rigée. A  Cologne,  chez  jf.  Elsevier 
le  jeune,  proche  la  Grand'Place, 
1670,  2  vol-  in-12. 

T.  I  :  XX  f.  limin.  —  529  pp.  —  17  pp.  n.  ch.  dt 
table. 

T.  II  :  4  ff.  iimin.,  dont  i  blanc.  —  595  pp.  — 
as  pp.  de  table. 

Le  titre  du  t.  II  porte  l'adresse  sui- 
vante :  A  Mons,  chez  Gaspard  Migeot, 
1670. 

2148.  Valbrii  Maximi  dicto- 
rum  factorumque  memorabilium 
libri  IX.  Amstelodami,  apudLudo^ 
vici  Elzevirii  sumptibus  (sic),  1 670, 
pet.  in-12. 

Marque  :  le  Solitaire, 

za  ff.  Iimin.  —  554  pp.  ~  13  ff.  d'index. 

Les  £]zevier  n'ayant  point  donné  de 
Valère  Maxime  dans  le  format  pet. 
in-12,  un  faussaire  aussi  ignorant  que 
peu  scrupuleux  aura  imaginé  de  faire 
imprimer  le  titre  que  nous  venons  de 
transcrire,  afin  de  vendre  comme  elzevi- 
rienne  une  médiocre  édition  de  cet  au- 
teur. En  effet  ce  titre,  orné  du  Non  Solus 
grossièrement  contrefait,  provient  d'une 
autre  presse  que  l'édition.  L'épitre  dédi- 
catoire  est  datée  de  Rotterdam,  1662. 

167I. 

2149.  D.  Ivn.  IvvENALis  et 
Avli  Persii  Flacci  Satyrse,  ex  doct. 
virorum  emendatione.  Amstero-* 
dami,  typis  Danielis  Elzevirii. 
Sumptibus  societatis,  1671,  pet. 
in-!i2. 

189  pp.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  x  f .  blanc. 

On  a  usé  ici  de  la  même  fraude  que 
pour  le  Quinte  Curce  décrit  ci-dessus 
(no  2145).  Au  moyen  de  la  planche  de 
titre  du  Juvénal  in-24  de  167 1,  on  a  tiré 
de  nouveaux  frontispices  qu'on  a  substi- 
tués aux  titres  primitifs  d'une  édition 
pet.  in-12  imprimée  par  Blaeu.  Les 
exemplaires  ayant  subi  cette  métamor- 


574 


LES  FAUX  ELZBVIERS  (1671-78). 


phose  se  rencontrent  fréquemment  non 
rognés. 

2150.  Prima  Scaligerana.  Bditio 
altéra,  priore  emendatior.  Ultras 
jecti,  apud  Petrutn  Elzevirium, 
1671,  pet.  in-i2. 

Marque  :  une  Sphère  soutenue  par  une 
main. 

6  ff.  Umin.  —  140  pp. 

Contrefaçon  exécutée  en  France  de 
rédition  donnée  à  Utrecht  par  Pierre 
Elzevier  en  1670  (no  1605). 

1673- 

2151.  AntonI  PerezI  J.  C,  S.  C. 
et  R.  Majestatis  consiliarii,  in 
Academia  Lovaniensi  juris  civilis 
antecessoris,  Institutiones  Impé- 
riales, erotematibus  distinct», 
atque  ex  ipsis  principiis  regulis- 
que  juris,  passim  insertis,  expli- 
catae.  Editio  undecima.  Amstelo-- 
dami,  apud  Danielem  Elzevirium, 
1673,  in-8. 

3  ff.  limln.  —  546  pp.  —  a  ff.  n.  ch.  d'index. 

Motteley,  qui  cite  ce  volume  dans  son 
catal.  de  1846  (no  221),  ajoute  :  •  Dan. 
Elzevier  Tavait,  à  n'en  pas  douter,  com- 
mandé à  quelque  imprimeur  d'Anvers, 
dont  nous  croyons  reconnaître  la  typo- 
graphie. •  Que  l'ouvrage  ait  été  exécuté 
à  Anvers,  c'est  en  e£fet  assez  vraisem- 
blable, mais  nous  n'admettons  pas  que 
Daniel  y  soit  pour  quelque  chose.  En 
1673  on  était  en  pleine  guerre  avec  la 
France.  Daniel,  qui  durant  cette  année 
néfaste  n'a  pas  imprimé  la  valeur  de 
deux  in-octavo,  n'avait  pas  à  recourir 
à  des  presses  étrangères,  alors  que  les 
siennes  chômaient;  en  tous  cas  il  n'a  pas 
dû  songer  à  se  pourvoir  dans  un  pays 
occupé  par  l'ennemi.  Disons  donc  sim- 
plement que  ce  volume,  qui  ne  porte 
aucune  marque  typographique,  est  une 
contrefaçon  assez  médiocre  des  cinq 
'  éditions  données  par  les  Elzevier  d'Am- 
sterdam. 


Une  autre  contrefaçon,  non  moins 
médiocre,  a  paru  sous  ce  titre  : 

2152.  AntonI  PbrbzI  J.C.S.C. 
et  R.  Majest.  consiliarii,  in  Aca- 
demia Lovaniensi  juris  civilis  an- 
tecessoris  Institutiones  Impériales 
erotematibus  distincts  atque  ex 
ipsis  principiis  regulisque  juris, 
passim  insertis,  explicatae.  Editio 
undecima.  AmsUlodami,  apudDa^ 
nielem  Elzevirium,  1673,  pet. 
in-i2. 

6  ff.  limin.,  dont  le  m  est  blanc.  —  523  pp.  — 
3  pp.  n.  ch.  d'index. 

La  contrefaçon  décrite  dans  F  article 
précédent  est  in-8;  celle-ci  est  pet. 
in- 12.  Nous  la  croyons  également  im- 
primée à  Anvers.  La  preuve  que  Daniel 
n'y  a  pris  aucune  part,  c'est  que  le 
catal.  de  1674  la  passe  sous  silence  et 
se  borne  à  citer  la  dernière  édition 
elzev.  de  1667  (faute  d'impression  évi- 
dente pour  1669). 

1674. 

2153.  Le  Malade  imaginaire, 
comédie  en  trois  actes.  Mêlez  de 
danses  et  de  musique.  A  Amster- 
dam, chez  Daniel  Elzevir,  1674, 
pet.  in-i2. 

106  pp.  et  I  f.  bl.  —  6  pp.  et  x  f.  bl.  ponr  le  Pro- 
logue. —  40  pp.,  y  compr.  an  faux  titre,  pour  le 
Divertissement. 

Quoiqu'il  porte  l'adresse  de  D.  Elze- 
vier, ce  volume,  imprimé  sans  réclames, 
a  positivement  vu  le  jour  en  France. 
Vend.  mar.  r.  (Gruel)  42  frs.  Solar.  Une 
autre  contrefaçon  française  du  Malade 
imaginaire,  avec  la  même  adresse  : 
A  Amsterdam,  chez  Daniel  Elzevier , 
in-i2,  a  104  pp.  en  tout,  sans  réclames, 
et  ne  contient  ni  le  prologue  ni  le  diver- 
tissement. 

1676. 

2154.  P.  ViRGiLii  Maronis 
Opéra;    Nie.   Heins.  Dan.   F.  e 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


575 


membranis  compluribus  iisque 
antiquissimis  recensuit.  Amstelo-- 
dami,  ex  officina  Elzeviriana,  1676, 
pet,  in- 12. 

32  ff.  Hmin.,  y  compr.  le  titre  gravé.  —  387  PP«  — 
40  pp.  de  table. 

Le  frontispice  gravé  est  une  contre- 
façon adaptée  à  quelques  exemplaires 
non  rognés  d'une  édition  dont  le  titre 
vrai  porte  l'adresse  suivante  :  Amstelo- 
damij  apud  Henr.  Du  Sauzet,  et  au  bas 
de  la  gravure  à  droite  :  La  Cave  fccit 

1724. 

Le  nombre  de  pages  est  le  même  dans 
les  deux  éditions  pour  le  texte,  mais  non 
pour  les  liminaires  et  la  table.  Il  y  a 
d'ailleurs  au  v©  du  dern.  f.  de  celle  de 
Du  Sauzet  un  avis  Typographus  lectori, 
dans  lequel  l'imprimeur  déclare  s'être 
conformé  à  l'édition  elzevirienne  de  1676. 

1677. 

2155.  Annales  rerum  Anglica- 
rum  et  Hibernicarum  régnante 
Elizabetha.  Autore  Guil.  Cam- 
DENO.  Prostai  Amsielodami  apud 
Danielem  Elzevir.  Ao  1677,  in-8. 

10  ff.  limin.,  titre  et  portr.  compr.  —  xxvi  pp.  — 
go8  pp.  —  19  ff.  d'index. 

Contrefaçon  de  l'édition  de  Leyde, 
1639  (no  475).  Le  volume,  fort  mal  exé- 
cuté, nous  paraît  d'origine  allemande. 
Les  mots  Prostai  Amsielodami j  etc,  sont 
évidemment  une  supercherie  du  libraire. 
Si  Daniel  avait  fait  les  frais  de  l'édition, 
ou  si  simplement  il  en  avait  pris  des 
exemplaires  en  dépôt,  il  en  serait  fait 
mention  dans  l'un  des  deux  catal.  de 
1681. 

2156.  Historia  Pelagiana  et 
dissertatio  de  Synodo  V.  œcume- 
nica,  in  qva  Origenis  ac  Theodori 
Mopsvesteni  Pelagiani  erroris 
auctorum  justa  damnatio  expo- 
nitur,  et  Aquileiense  schisma 
describitur.  Additis  vindiciis  Au- 


gustinianis  pro  libris  a  S.  doctore 
contra  Pelagianos  ac  semipela- 
gianos  scriptis,  Auctore  ?•  M. 
Henrico  de  Noris  Veronensi, 
Augustiniano  sacras  theologiae 
professore,  et  S.  R.  universalis 
inqvisitionis  qvalificatore.  Prostai 
Amsielodami  apud  Danielem  Elze^ 
virium.  A.  1677,  3  part,  en  i  vol. 
in-fol. 

ai6  pp.  —  175  PP-  —  "9  PP* 

Autre  volume  exécuté  en  Allemagne, 
et  sortant  probablement  de  la  même 
officine  que  le  précédent.  C'est  une  re- 
production textuelle  de  l'édition  de 
Padoue,  1673,  in-fol.;  et  en  effet  les 
titres  spéciaux  de  la  2»  et  de  la  3*  partie 
portent  en  guise  d'adresse  :  Juxiaexem- 
plat  Paiavinum,  A.  1677. 

Le  nom  de  D.  Elzevier  ne  figure  que 
sur  une  partie  des  exemplaires;  dans  les 
autres  le  titre  général  est  signé  :  Juxia 
exemplar  Paiavinum,  A.  1677,  sans  nom 
de  lieu  ni  de  libraire.  L'ouvrage  de 
Noris  n'est  porté  dans  aucun  des  deux 
catal.  de  1681,  preuve  que  Daniel  est 
resté  complètement  étranger  à  cette  pu- 
blication. 

1678. 

2157.  Joh.  de  BussiERES  Soc. 
Jes.  Flosculi  historici  delibati 
nunc  delibatiores  redditi  sive  his- 
toria universalis  tam  sacra  quam 
prophana  etc.  usque  ad  annum 
1656.  Editio  septima  auctior. 
Cum  appendice  de  rébus  britan- 
nicis  et  indice  necessario  nunc 
primum  editis.  Amsielodami,  ex 
officina  Elzeveriana  (sic),  1678, 
in-i2, 

16  ff.  limin.  —  351  pp.  —  59  PP- 

Nous  empruntons  ce  titre  au  Catal, 
des  elzeviers  de  Si- Péter sbourg  de  1862. 
M.  M inzlofF  ajoute  :  «  Volume  assez  mal 
imprimé,  probablement  à  Londres.  Il  est 


I 


576 


LES  FAUX  ELZEVIERS  (1679-95). 


orné  d*une  lettre  grise  et  d'un  fleuron 
dans  le  goût  des  elzeviers.  • 

1679. 

2158.  Epigrammatum  Joannis 
OvENi  Cambro-Britanni  Oxonîen- 
sis,  et  Alberti  Inès,  e  Societate 
Jesu,  acroamatum  epigrammati- 
corum  editio  postrema  et  postu- 
mis  quibusdam  adaucta.  Amste^ 
lodami,  apud  Elzevirium,  1679, 
pet.  in-i2. 

3  ff.  limin.,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le  titre 
impr.  —  402  pp.  —  1  f .  d'errata. 

Édition  médiocre,  imprimée  en  France, 
sans  réclames,  par  cahiers  ayant  alter- 
nativement 16  et  8  pp.  Elle  est  fort 
commune,  même  brochée,  ce  qui,  comme 
le  fait  observer  Motteley,  aiderait  à  faire 
croire  à  une  origine  bien  postérieure  à 
sa  date. 

2159.  Les  Œuvres  de  monsieur 
de  Voiture.  Novvelle  édition  cor- 
rigée. A  Amsterdam,  chez  Daniel 
Elzevir,  1679,  2  vol.  in-8. 

T.  I  :  la  ff.  limîn  ,  y  compr.  le  front,  gravé  et  le 
titre  impr.  —  406  pp.  —  s  pp.  n.  ch.  de  table. 

T.  II  :  76  pp.  —  Poésies  de  M.  de  Voiture^  pp.  1  i 
X44.  —  Nouvelles  œuvres^  pp.  127-254.  —  Table,  lo  pp. 

Édition  fort  médiocre.  Je  donne  cette 
description  telle  qu'elle  m'est  transmise 
par  M.  le  D'  A.  Hafner,  bibliothécaire  à 
Winterthur. 

1680. 

2160.  Nouvelle  grammaire  es- 
pagnole, avec  un  ample  vocabu- 
laire des  choses  les  plus  commu- 
nes et  usitées  dans  le  discours 
familier,  par  Fbrrus.  Amsterdam, 
chez  Daniel  Elzevier  et  se  vend  à 
Lyon,  par  Jean  Thioly,  rue  Mer" 
dire,  1680,  in-12. 

Communiqué  à  M.  Pieters  par  M.Gust. 
Brunet,  qui  ajoute  :  «Ce  volume,  mal 


imprimé,  est  l'œuvre  des  presses  lyon- 
naises :  la  chose  saute  aux  yeux.  > 

2 161.  Les  derniers  discours  de 
monsieur  Mgrus.  A  Amsterdam, 
chez  Isaac  Elzevier,  1680,  in-8. 

2  ft  limin.  (titre  et  avertiss.).  —  62  pp.  —  x  f.  bi. 

L'éditeur  de  ce  volume,  publié  en 
quelque  coin  perdu  de  la  France,  paraît 
ne  s'être  pas  douté  qu' Isaac  Elzevier 
avait  cessé  d'imprimer  depuis  plus  d'un 
demi-siècle.  L'ouvrage  a  trouvé  des  lec- 
teurs, car  il  s'en  est  fait  la  même  année 
une  édition  nouvelle,  dans  laquelle  le 
libraire,  averti  de  sa  méprise,  a  substitué 
le  nom  de  Daniel  à  celui  d' Isaac.  En 
voici  la  description  : 

2162.  Les  derniers  discours  de 
monsieur  MoRUS.  A  Amsterdam, 
chis  Daniel  Elzevier,  1680,  in-8. 

Marque  :  la  Sphère, 

64  pp.  en  tout. 

Édition  non  moins  grossière  que  la 
précédente  et  également  imprimée  en 
France.  L'une  et  l'autre  se  trouvent  à 
la  Bibliothèque  Nation,  à  Paris. 

Le  Morus  dont  il  s'agit  ici  est,  non 
pas  le  célèbre  chancelier  d'Angleterre, 
mais  un  autre  Morus,  auteur  d'un  pané- 
gyrique de  Calvin,  imprimé  par  L.  El- 
zevier en  1648  (no  107 1),  et  qui  mourut 
ministre  à  Charenton. 

2163.  Response  à  la  lettre  de 
M'  Spanheim,  ou  lettre  d'un  théo- 
logien de  la  faculté  de  Paris,  qui 
rend  compte  à  un  de  ses  amis  de 
l'Histoire  critique  du  Vieux  Tes- 
tament, attribuée  au  P.  Simon 
de  rOratoire.  Amsterdam,  chez 
Daniel  Elzevier,  1680,  in-12. 

Marque  :  la  Sphère. 

123  pp.  en  tout. 

Cette  Réponse  se  réunit  à  la  lettre  de 
Spanheim  donnée  par  Daniel  Elzevier 
en   1679  (no  1567).  L'impression  n'est 
-point  elzevirienne. 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


577 


1682. 

2164.  Académie  des  sciences  et 
des  arts,  contenant  les  vies,  et  les 
éloges  historiques  des  hommes 
illustres,  qui  ont  excellé  en  ces 
professions  depuis  environ  quatre 
siècles  parmy  diverses  nations  de 
l'Europe  :  avec  leurs  pourtçaits 
tirez  sur  des  originaux  au  na- 
turel, et  plusieurs  inscriptions 
funèbres,  exactement  recueillies 
de  leurs  tombeaux,  par  Isaac 
BuLLART,  chevalier  de  Tordre 
de  Saint  Michel.  A  Amsterdam ^ 
se  vendent  chez  les  héritiers  de 
Daniel  Elzevier^  1682,  2  vol. 
in-fol. 

T.  1 :  14  ff.  litnin.  —  421  pp.  —  3  pp.  de  table, 
T.  II  :  6  ff.  limin.  —  501  pp.  —  3  pp.  de  table. 

L'ouvrage  a  été  positivement  imprimé 
à  Bruxelles,  chez  Fr.  Foppens.  Une 
partie  des  exemplaires  portent  l'adresse 
véritable,  tandis  que  d'autres  portent  : 
à  Paris,  chez  Louis  Biîlaine,  On  le  re- 
cherche à  cause  des  portraits  qu'il  ren- 
ferme. Voir  les  Mémoires  de  Paquot, 
t.  XVIII,  pp.  369  et  ss. 

1683. 

2165.  Tibère,  discours  poli- 
tiques   sur  Tacite    du    sieur  de 

LA    MOTHE-JOSSEVAL,    d'ArOUSCl. 

A  Amsterdam j  chez  les  héritiers  de 
Daniel  Elzevier y  1683,  in-4. 

24  ff.  limin.  —  432  pp.  —  9  ff.  n.  ch.  pour  la  table. 
—  1  f  d'errata. 

Barbier  cite  ce  livre  avec  l'adresse  de 
Paris,  Léonard,  1683,  in-4.  ^1  se  peut  que 
les  deux  éditions  n'en  fassent  qu'une, 
moyennant  une  simple  substitution  de 
titres.  L'ouvrage  est  d'Amelot  de  la 
Houssaye,  qui  a  caché  son  nom  sous 
l'anagramme  de  La  Mothe-Josseval. 


169I. 

3166.  Histoire  d'Olivier  Crom- 
wel.  A  Utrecht,  chez  Pierre  Elze- 
vier, 1691,  2  vol.  pet.  in-i2. 

T.  1 :  12  ff.  limin.  —  381  pp. 

T.  II  :  293  pp.  —  35  pp.  n.  ch.  de  table. 

Contrefaçon  médiocre,  imprimée  en 
France.  L'auteur  du  livre  est  l'abbé 
François  Raguenet.  La  nouvelle  édit. 
du  Dict^  des  anonymes  de  Barbier  en  cite 
une  autre,  sous  la  rubrique  :  Paris,  P,  El- 
zevier, 1 691,  in-4;  mais  je  me  suis  assuré 
que  cette  indication  est  fautive.  Il  existe 
une  autre  réimpression  hollandaise.  Sui- 
vant la  copie  imprimée  à  Paris,  chez  Claude 
Barhin,  1691,  in-12,  de  12  ff.  limin., 
y  compr.  le  portr.  de  Cromwell,  395  pp. 
et  13  pp.  de  table.  Le  titre  porte  une 
des  sphères  d'Abr.  Wolfgang. 

1692. 

2167.  Histoire  d'Olivier  Crom- 
wel.  A  Utrecht,  chez  Pierre  Elze- 
vier ^  1692,  2  vol.  in-12. 

T.  1 :  10  ff.  limin.  —  269  pp. 

T.  II  :  252  pp.  en  tout  (la  dem.  ch.  par  erreur  125). 

Réimpression  de  l'article  précédent. 
Le  format  est  un  peu  plus  grand  et 
l'exécution  moins  soignée. 

2x68.  Mélanges  historiques  de 
P.  C.  A  Utrecht,  chés  Pierre  Elze- 
vier, 1692,  pet.  in-12. 

109  pp. 

Faux  elzevier,  sans  réclames,  exécuté 
en  France.  Pierre  Elzevier  avait  publié 
en  1669  les  opuscules  de  P.  Colomiés. 
C'est  sans  doute  ce  qui  a  donné  l'idée 
de  mettre  également  sous  son  nom  les 
mélanges  du  même  auteur.  Motteley 
présume  que  ce  petit  volume  a  été 
exécuté  à  Toulouse. 

1695. 

2169.  Esprit  politique  ou  l'his- 
toire en  abrégé  de  la  vie  et  des 
actions  de  Guillaume  III.  de  Nas- 


73 


578 


LES  FAUX  ELZEVIERS  (1700-35). 


sau,  roi  de  la  Grand* Bretagne. 
A  Amsterdam,  chez  les  frères  Elze-- 
viers,  au  grand  Guillaume,  1695, 
pet*  in-i2. 

3  ff.  limin.  (portrait,  titre  et  avertissemeût).  — 
242  pp.  —  I  f .  bl. 

Impression  médiocre,  sans  réclames. 
Motteley  en  cite  une  autre,  sous  la  même 
rubrique,  avec  des  réclames  à  chaque 
page  et  les  armes  d'Angleterre  sur  le 
titre. 

1700. 

2170.  Q.  Sectani  Satyrae,  nu- 
méro auctae,  mendîs  purgatae,  et 
singulse  locupletiores.  Editio  no- 
vissima.  Accedunt  argumenta,  ac 
indices  rerum,  verborum,  et  no- 
minum,  nec  non  commentaria 
ex  notis  anonimi,  concinnante 
P.  Antoniano.  Amsielodami,  apud 
Elsevirios,  1700,  2  vol.  in-8. 

T.  I  :  10  ff.  limin.  —  335  pp. 

T.  II  :  10  ff.  limin.  —  425  pp.  —  1  f .  bl. 

Cette  édition  â^s  satires  de  Louis 
Sergardi  (car  tel  est  le  nom  véritable  de 
Tauteur,  qui  s^est  caché  sous  le  masque 
de  Q.  Sectanus)  est  restée  inachevée; 
loin  d*ètre  numéro  aucta,  les  satires  ne 
sont  qu'au  nombre  dâ  huit,  au  lieu  de 
seize  ou  plus  que  renferment  les  éditions 
complètes;  les  tables  annoncées  au  titre 
n'ont  point  paru.  Il  est  vrai  que  ces  huit 
morceaux  sont  reconnus  pour  les  meil- 
leurs du  poëte;  ils  sont  tous  dirigés 
contre  un  certain  Philodème,  qui  n'est 
autre  que  le  célèbre  littérateur  et  juris- 
consulte Gravina.  Le  marq.  Du  Roure 
les  a  analysés  avec  son  exactitude  habi- 
tuelle dans  VAnaUcta  Biblionf  t.  II, 
p.  383  et  ss.  Suivant  Saxius  {Onomasticonf 
t.  VIII,  p.  14),  ces  deux  volumes  auraient 
vu  le  jour  à  Rome,  tandis  que  Brunet  les 
croit  imprimés  à  Naples. 

1706. 

2 1 7 1 .  Dictionnaire  françois  con- 
tenant généralement  tous  les  mots 


tant  vieux  que  nouveuax  {sic)  et 
plusieurs  remarques  sur  la  langue 
françoise;  ses  expressions  pro- 
pres, figurées  et  burlesques,  la 
prononciation  des  mots  les  plus 
difficiles,  le  genre  des  noms,  la 
conjugaison  des  vfcrbes,  leur  ré- 
gime, celui  des  adjectifs  et  des 
prépositions,  avec  les  termes  les 
plus  connus  des  arts  et  des  scien- 
ces. Le  tout  tiré  de  l'usage  et 
des  bons  auteurs.  Par  R*  Pierre 
RiCHELET.  Exactement  revu  cor- 
rigé et  augmenté  d'un  très  grand 
nombre  de  mots  et  de  phrases  et 
enrichi  de  plusieurs  nouvelles 
observations,  tant  sur  la  langue, 
que  sur  les  arts  et  sur  les  scien- 
ces. Nouvelle  édition.  A  Amster- 
dam, chez  ^ean  Elzevir,  1706,  avec 
privilège,  in-fol. 

6  ff.  limin.,  y  compr.  le  £&ax  titre  et  le  titre  ronge 
et  noir.  —  896  pp. 

Première  édition  in-folio  de  cet  ou- 
vrage. Au  témoignage  de  Tabbé  d'Ar- 
tigny  (Nouv.  Mémoires,  t.  VI,  p.  96),  elle 
a  été  imprimée  à  Lyon. 

1707. 

2172.  Le  Théâtre  italien  de 
Ghbrardi,  ou  le  recueil  générai 
de  toutes  les  comédies  et  scènes 
françoises  jouées  par  les  comé- 
diens italiens  du  Roy,  pendant 
tout  le  temps  qu'ils  ont  été  au 
service.  Amsterdam,  chez  Isaac 
Elzevir,  libraire  au  Grand  Monar- 
que,  1707,  6  vol.  in-12. 

L'impression  est  mauvaise  et  le  papier 
détestable.  Motteley,  qui  n'avait  ren- 
contré que  le  tome  II,  dit  :  t  Nous 
n'osons  nommer  la  ville  de  France  oij 
nous  supposons  que  Tédition  a  été  don- 


ANNEXES  AUX  ELZEVIERS. 


579 


née.  1  Voilà,  il  faut  I*avouer,  un  singulier 
scrupule. 

1708. 

2173.  Histoire  universelle  des 
voyages  faits  par  mer  et  par  terre, 
dans  l'ancien  et  le  nouveau  monde. 
Amsterdam,  chez  Isaac  Elz évier, 

1708,  in-i2. 

Cette  Histoire  est  de  Tabbé  de  Belle- 
garde,  et  a  été  mise  au  jour  par  du  Perier 
de  Montfraisier.  L'édition  paraît  avoir 
été  imprimée  en  France.  Il  en  existe 
une  autre,  Paris,  Giffard,  1707,  in- 12. 

1709. 

2174.  Nouveau  dictionnaire 
françois  contenant  généralement 
tous  les  mots  anciens  et  moder- 
nes, et  plusieurs  remarques  sur 
la  langue  françoise;  ses  expres- 
sions propres,  figurées  et  burles- 
ques, la  prononciation  des  mots 
les  plus  difficiles,  avec  leur  orto- 
graphe,  le  genre  des  noms,  la  con-  ' 
jugaison  des  verbes,  leur  régime, 
celui  des  adjectifs  et  des  préposi- 
tions :  et  les  termes  les  plus  con- 
nus des  arts  et  des  sien  ces  (sic). 
Le  tout  tiré  de  Tusage  des  bons 
auteurs,  par  Pierre  Richelet. 
Nouvelle  édition  revûë,  corrigée 
et  augmentée  considérablement 
des  termes  latins,  de  tous  les 
mots,  et  phrases  proverbiales,  qui 
manquoient  dans  les  précédentes, 
et  d'un  grand  nombre  d'exemples  : 
avec  un  abrégé  de  la  vie  des  au- 
teurs dont  ces  exemples  sont  tirés. 
A  Amsterdam,  chez  Jean  Elzevir, 

1709.  Avec  privilège,  2  vol.  in-foL 

T.  I  :  jo  ff.  limin.  (faux  titre,  titre  rouge  et  noir, 
préface  et  liste  alphabétique  des  auteurs).  —  614  pp. 


(lettres  A-G).  —  134  pp.  (lettres  H-L).  —  z  t.  bl.  — 
30  pp.  d'additions. 

T.  II  :  X  f .  (titre).  —  303  pp.  (lettres  M-Q).  — 
375  PP*  (lettres  R-Z).  —  6  pp.  d'additions. 

.  Seconde  édition  de  ce  format  (voir  le 
no  2171),  également  imprimée  à  Lyon, 
par  les  soins  du  P.  Fabre,  le  conti- 
nuateur de  l'Histoire  ecclésiastique  de 
Fleury. 

I712. 

2x75,  Nouveau  dictionnaire 
françois,  contenant...  par  P.  Ri- 
chelet, revu,  corrigé  et  augmenté 
considérablement,  etc.  A  Amster- 
dam, chez  Jean  Elzevier,  17 12, 
4  part,  en  2  vol.  in-fol. 

Édition  citée  par  Brunet.  C*est  peut- 
être  la  même  que  la  précédente,  avec 
des  titres  renouvelés. 

I72I. 

2176.  Arlequin  empereur,  dans 
la  lune,  commédie  {sic).  Par  mon- 
sieur D***.  Suivant  la  copie  à 
Amsterdam,  chés  Isaac  Elzevir, 
libraire,  au  Grand  Monarque,  1 7  2 1 , 
pet.  in-i2. 

Cité  par  Motteley  (Aperçu,  et  Catal. 
de  1844,  p.  3  de  l'avertissement).  Il  est  à 
noter  que  cette  pièce  porte  la  même 
adresse  que  le  Théâtre  italien  de  Gherardi 
(no  2172). 

1735- 

2177,  Les  Caractères  de  Théo- 
phraste  et  la  suite,  traduits  du 
grec,  avec  les  Caractères  ou  les 
mœurs  de  ce  siècle.  Treizième 
édition,  revue,  corrigée  et  aug- 
mentée des  réflexions  sur  les 
différents  caractères  des  hommes. 
Amsterdam,  Jean  Elzevir,  1735, 
4  vol.  in-i2. 

Cité  dans  la  notice  bibliographique  des 
œuvres  de  La  Bruyère,  t.  III,  p.  157,  de 


5^ 


LES  FAUX  ELZEVIERS  (1757-70). 


Inédit,  de  M.  G.  Servois,  Paris^  Hachette, 
1878.  Le  tome  III  contient  le  Théopkraste 
moderne  (de  P.  J.  Brillon);  le  t.  IV  ren- 
fejme  lo  V  Ouvrage  nouveau  dans  le  goût 
des  Caractères  de  Théopkraste  (du  même)  ; 
20  Us  Réflexions  sur  les  différents  caractères 
des  hommes  (par  Tabbé  Goussault). 

Ces  deux  derniers  volumes,  avec 
l'adresse  d* Amsterdam,  Jean  Elzevir,  se 
trouvent  parfois  à  la  suite  d'une  soi- 
disant  douzième  édition  de  La  Bruyère, 
Lyon,  Boudet,  Declaustre,  Deville  et  De- 
laroche,  1716,  2  vol.  in-i2. 

1757- 

2178,  Joannis  Meursii  Elegan- 
tise  latini  sermonis,  seu  Âloisia 
Sigaea  Toletana  de  arcanis  amoris 
et  veneris.  Adjunctis  fragmentis 
quibusdam  eroticis.Lf^g^^.  Batav., 
ex  typis  elzevirianiSy  1757,  2  t.  en 
i  vol.  in-rf. 

T.  1 :  14  ff.  limin.,  y  compr.  le  titre  gnv6  et  nne 
fig.  allégorique.  —  2tz  pp. 

T.II  :  a  ff.  limin.  (faux  titre  et  avertittement).  — 
172  pp.  —  z  f.  dUndex. 


Édition  imprimée  à  Paris,  ches  Bar- 
bou,  et  reproduite  avec  la  même  pagi- 
nation en  1774  (sous  cette  dernière  date 
il  y  a  aussi  une  réimpression  en  2  vol. 
in-i8).  Le  nom  de  Meursius,  mis  en  tète 
de  ce  livre  licencieux,  est  probablement 
cause  que  le  libraire,  obligé  de  s'abriter 
sous  un  pseudonyme,  aura  songé  tout 
d'abord  aux  EUevier  de  Leyde. 

1770. 

2179.  Les  Œuvres  galantes  et 
amoureuses  d'Ovide  contenant 
Tart  d'aimer,  le  remède  d'amour, 
les  épîtres  et  les  élégies  amou- 
reuses. Nouvelle  édition,  revue  et 
corrigée  avec  le  plus  grand  soin. 
Amsterdam,  du  fonds  des  Elzevirs, 
1770,  2  vol.  in-i2. 

T.  1 :  263  pp.  (titre  ronge  et  noir). —T.  II:  363  pp., 
y  Gompr.  la  table. 

Outre  le  titre  imprimé,  chaque  volume 
a  un  frontispice  gravé  par  Danzel.  La 
traduction  est  de  l'abbé  J.  Barrin  (voir 
le  n»  2139). 


ARTICLES    OMIS- 


Ajoutez  pag.  lvii  : 

Catalogvs  librorvm  lani  ac 
Georgii  Dovsarvm,  (piae  memo- 
riae)  filiorum  lani  Dovs»,  domini 
in  Noortwijck.  Catalogue  vande 
boecken  ghecoomen  wt  de  librijen 
van  wijlen  lohan  ende  loris 
vander  Does,  saliger  ghedachte- 
nissCy  beyde  d' ouste  soonen  van 
den  heere  van  Noortwijck.  Lvg- 
dvni  Bitavorvm,  ex  officina  Thoma 
Basson;  1604,  in-4. 

Marque  :  le  Livre  ouvert, 
36  ff.  en  tout  (sign.  A^-Iiiji. 

Un  exemplaire  de  ce  catalogue  se 
trouve  à  la  Bibliothèque  de  Bruxelles. 
Je  n'avais  pas  remarqué  d'abord  la  note 
imprimée  à  la  fin  :  Venundabuntur  hi 
libri  auctione  puhlicâ  in  adihus  Ludouici 
Elzeuirij  bibliopola  et  Academia  Leidensis 
pedelli,  die  octobris  quinto.  La  vente  eut 
donc  lieu  dans  l'officine  elzevirienne  ; 
elle  est  antérieure  de  cinq  ans  à  la 
première  de  celles  dont  il  est  question  à 
la  page  lvii. 

2i8o,  Ajoutez  après  le  n*>  1053  : 

HonorI  RbggI  Kemnathensis 
de  statu  Bcclesice  Britannicae 
hodierno,  liber  commentarius. 
Vna  cum  appendice  eorum,  quae 


in  Synodo  Glasguensi  contra 
episcopos  décréta  sunt.  Dantisci, 
Anno  Domini  1647,  in-4. 

30  ff  limin.  n.  ch  ,  impr.  sur  2  col.  --  126  pp.  — 
a  ff.  n.  ch.  d'index. 

Véritable  eUevier  d'Amsterdam,  cité 
dans  le  catal.  offic.  de  1049  (voir  p.  xv). 
Sur  le  titre  et  à  la  fin  du  volume,  le 
cul-de-lampe  au  masque.  L'auteur  du 
livre,  Georgius  Hornius,  s'est  déguisé 
sous  l'anagramme  de  Honorius  Reggius. 
L'épître  dédicatoire  «  in  Selandia  senio- 
ribus  et  pastoribus  •  est  datée  d'Amster- 
dam, Kal.  Decembr.  anni  cIo  loc  xlvi. 

2 181.  Ajoutez  après  le  n^  1079  : 

I.  A.  CoMENii  lanva  avrea  lin- 
gvarvm,  et  auctior  &  emendatior, 
quàm  unquam  antehac,  cum  ad- 
juncta  graeca  versione,  Avtore 
Theodoro  Simonio  Hoisato.  Am- 
stelodami,  apud  Ludovicum  Elzevi^ 
rium,  1649.  Cum  privilegio,  pet, 
in-i2. 

Marque  :  la  Minerve. 

286  pp.  (y  cotnpr.  le  titre  rouge  et  noir,  et  i  f. 
ad  Uctoran). 

L.  Elsevier  a  donné  en  1649  deux 
éditions  différentes  de  la  Janua  lin- 
guarum  de  Comenius  :  l'une,  citée  sous 
le  no  1080,  est  en  trois  langues,  latin, 
grec  et  français;   l'autre,    décrite    ci- 


582 


ARTICLES  OMIS, 


dessus,  se  borne  au  latin  et  au  grec. 
C'est  la  réimpression  textuelle,  mais  en 
plus  petit  format,  de  Tédition  de  1642 
(no  983),  sauf  qu'on  a  supprimé  les  deux 
index  qui  occupaient  plus  de  la  moitié 
du  volume. 

2182.  Ajoutez  après  le  n^  1641  : 

Le  Banqvet  des  poëtes.  Par  le 
sieur  Colletet.  A  Leide,  1646, 
pet.  in-i2. 

Marque  :  deux  plumes  croisées  dans  une 
couronne^  avec  la  devise  :  iSternitas. 

30  pages  en  tout. 

Imprimé  par  Georges  van  der  Marse, 
comme  le  prouvent  la  marque  du  titre 
et  la  tète  de  buffle  ébréchée  au  haut  de 
la  page  5.  Le  Banquet,  petit  poëme 
d'environ  aoo  vers,  est  suivi  de  cinq 
sonnets  et  d'une  Chanson  à  boire. 

L'unique  exemplaire  connu  jusqu'ici 
est  celui  de  feu  le  comte  de  Béhague. 

2183.  Ajoutez  après  le  n^  18^2  : 

Apologie  pour  les  François.  Ou 
vérification  de  leur  constance. 
A  Cologne,  chez  Pierre  du  Marteau, 
1670,  pet.  in-i2. 

4  ff.  limin.  —  109  pp. 

L'épître  dédicatoire,  datée  de  La 
Haye,  est  signée  A.  V.  D.  S.  S.  C'est  à 
La  Haye,  d'après  le  catal.  de  1674,  que 
ce  petit  volume  a  été  imprimé. 

2184.  Ajoutez  après  le  vP  précé" 
dent  : 

L'Apoticaire  de  qualité.  Nou- 
velle galanterie  et  véritable.  A  Co- 
logne, chez  Pierre  du  Marteau,. 
1670,  pet.  in-i2. 

Marque  :  la  Sphère. 

48  pp.  en  tout. 

Petit  volume  d'exécution   médiocre. 


avec  réclames  à  presque  toutes  les 
pages,  mais  pas  toujours  au  verso.  Le 
catal.  de  1674  indique  qu'il  a  été  imprimé 
à  Utrecht. 

V Apothicaire  de  qualité  est  attribué 
par  Barbier  au  comédien  De  ViUiers. 

2185.  Ajoutez  après  le  n^  1997  : 

L'Escole  des  maris,  comédie 
de  J.  B.  P.  Molière.  Représentée 
sur  le  théâtre  du  Palais  Royal. 
A  Paris,  chez  Claude  Barbin,  dans 
la  grand'  salle  du  Palais,  au  signe 
de  la  Croix,  1662/ avec  privilège 
du  Roy,  pet..  in-i2. 

69  pp.  —  X  f.  blanc. 

En  décrivant  l'édition  el^evirienne 
de  1674  (^^  1493) f  i^ous  citions  ane 
première  réimpression  de  1662,  que 
nous  n'avions  pas  vue,  mais  qui,  d'après 
l'énoncé  de  l'adresse,  nous  paraissait 
provenir  des  presses  belges.  En  effet 
nous  avons  vérifié  depuis,  sur  Tezem- 
plaire  de  M.  de  Lagondie,  qu'elle  a  été 
exécutée  par  Foppens.  Le  titre  porte 
les  palmes  croisées;  en  haut  de  la  p.  3 
se  voit  la  tête  de  buffle  bien  connue  de 
cet  imprimeur. 

2186.  Ajoutez  après  le  n^  211 1  : 
Mademoiselle      de     Tournon. 

A  Paris  f  chez  Charles  Osmonts  (sic), 
au  Palais,  à  VÉcu  de  France, 
1679,  2  part,  en  i  vol.  pet.  in-12. 

izi  pp.  en  tout  (faax-titie  après  la  p.  m). 

Imprimé  à  Bruxelles,  par  Philippe 
Vleugart,  comme  on  le  voit  par  la  tète 
de  buffle  de  la  p.  3,  et  la  sirène  de  la 
p.  7  ;  le  panier  fleuri  sur  les  deux  titres 
se  vérifie  sur  la  Civilité  de  1671. 

MeUê  de  Tournon  est  un  roman  de 
P.  Dortigue  de  Vaumorière,  l'auteur 
^'Adélaïde  de  Champagne  (n^  1573). 


TABLE    ALPHABÉTIQUE. 


A. 


Abbé  (r)  commendataire,  2078. 
Abençupian  (Aly).  La  vie,  1437. 
Abrabanielis  (D.   Is.)   et   R.  M.   Al- 

schecht  Comment.,  341. 
Abrégé  de  la  vie,  2094. 
Abrégé  des  derniers,  1664. 
Abrégé  des  miracles,  2004. 
AcHiLLEs  Tatius,  i6ii. 
Acta  Marii  Mercatoris,  2C79. 
Acta  Synodi  nationalis,  167. 
Actes  du  Synode  national,  218. 
Actes  et  mémoires,  i939< 
Adélaïde  de  Champagne,  1573. 
Adversus  novos,  1320. 
Advis  charitable,  1726. 
Advis  du  gazetier,  611. 
Advis  fidelle,  1874. 
iÊLiANi  (Cl.)  Tactica,  76.  —  iEliani  et 

Leonis  tactica,  77. 
Affaires    (les)    qui    sont,    (1648)    1057; 

(1649)  1075;  (1662)  1276. 
Ahmedis  Arabsiadse  vitae,  434. 
AiTZBMA  (L.  ab).  Historia,  739.  —  Voy» 

Tractatus. 
Albertus  Magnus,  1622. 
Alcoran  (!').  Voy.  Mahomet. 
Alis  proverbia,  306. 
Alquié  (Fr.  Sav.  d*).  Les  délices,  1832. 

—  Histoire  curieuse  du  siège,  1844  not. 

—  Les  mémoires  du  voyage,  1844.  — • 
La  science,  1906.  —  Voy,  Huarte; 
Recherches  politiques. 

Altéra  appendix,  342. 

Amama  (Sixt.).  Anti-Barbarus,  1192. 


Ambitieuse  (1')  Grenadine,  1940. 
Amblot  de  la  Houssaie.  Histoire,  1907. 

—  Voy.  La  Mothe. 
Ambsius  (GuiUJ*  Coronis,  135. 
Amicorum  congratulationes,  6i2. 
Amirault  (Moyse).  La  vie,  871. 
Amoureux  (1')  Africain,  1845. 
Amours  (les)  de  Catulle,  1574. 
Amours  (les)  de  Mademoiselle,  2080. 
Amours  des  dames  illustres,  1941. 
ANDRBiB  (Tob.).  Brevis  replicatio,  1156. 
Andromède,  tragédie,  1696.  ' 
Anolbrii  (P.  M.)  Opus,  1424. 
Anoli  (Jo.  Ph.)  Responsio,  1671. 
Annibal  et  Scipion,  1887. 
Anonymi  L  C.  decisiones,  pag.  xv. 
Antioonus  Carystius,  151. 
Antiquae  musicap  auctores,  1148. 
Antoninus  Liberalis,  1894. 
Antwoorde  op  den  voorlooper,  343. 
Antwoorde  van  de  Heeren  Staten,  949. 
A.  O.  Censura,  181 1.  —  Censure,  1812. 
Aphorismi  de  statu,  211. 
Aphthonii  Progymnasmata,  (1642)  981; 

(1645)  1018;  (1649)  1076;  (1655)  1182; 

(1665)  2136. 
Apocalypsis  S.  Johannis,  269. 
Apollonius  Dyscolus,  168. 
Apollonius  Rhodius,  510. 
Apologie  ou  déclaration,  152. 
Apologie  ou  les  véritables,  1918. 
Apologie  pour  les  François,  2183. 
Apologie  pour  messieurs,  1660. 
Apostolii   (Mich.)    Parœmiae,  153.  — 

Centurise,  718. 
Apoticaire  (1')  de  qualité,  2184. 


584 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Aranda  (Em.  de).  Relation,  (1656)  1974; 

(1671)  2058.  —    Diverses  histoires, 

2059. 
Aretino  (P.)-  Capricciosi,  858.  —  La 

Puttana,  ibid. 
Aristotblbs.   De   poetica,  (1610)   58; 

(1611)  61.  —  Politica,  180. 
Aristoxenus,  106. 
Arlequin  empereur,  2176. 
Armetzar,  813. 
Arnaldus   (Ant.)-    Oratio,    (1594)    24; 

(1595)  26.  —  Voy,  Ingenua. 
Arnauld  d'Andilly.  Lettres,  1996. 
ARNiSiEUS  (Herm.).  Doctrina, (1643)  99^» 

(1651)  II2X. 

Arrest  donné  contre  G.  Ledenberg,  955. 

—  Contre  H.  de  Grot,  957.  —  Contre 
J.  d'Oldenbarnevelt,  953.  —  Contre 
R.  Hoguerbets,  956. 

Art    (de    V)    de    parler,    (1676)    1515; 

(1679)  Ï560. 
Art  (1')  de  régner,  652.     . 
AscoNii  (Q.)  Pediani  Comment.,  1629. 
AssBZAN  (P.  d').  Agamemnon,  1951. 
Asterius  (Just.).  Deploratio,  435. 
AuBBRY.  Histoire,  1368.  —  Des  justes 

prétentions,  1762.  —  Mémoires,  1368. 
Augustin  (St.).  Le  livre  de  la  foy,  2087. 

—  Le  livre  de  la  véritable  religion, 
2o88.  —  Les  Soliloques,  (1661)  1990; 
(1676)  2095.  — Traduction  du  livre  de 
la  correction,  2090.  —  Trad.  du  livre 
des  mœurs,  2089. 

AuQUSTiNUS    (D.    Aur.).    Confessiones, 

1504. 
Aulicus  inculpatus,  (1644)  looi;  (1649) 

1077. 
Autores  rei  venaticae,  719. 
Avantures  (les)  ou  mémoires  de  H.  S.  de 

Molière,  1865. 
Avis,  voy.  Ad  vis. 


B. 


Baco  (Fr.).  De  augmentis,  1708.  —  De 
sapientia,  1690. —  Historia  naturalis, 
1277.  —  Historia  regni  Henrici  VII, 
1278. —  Historia  vitse,  1719. —  Novum 
organum,  1695.  —  Opéra  omnia,  1157. 
—  Opuscula  histor.,  11 57.  —  Opus- 
cula  varia,  1720.  —  Scripta,  1157.  — 


Sermones  fidèles,  1279.  —  Sylva  syl- 
varum,  (1648)  Z058;  (1661)  1264. 

Note  sur  la  collection  des  œuvres,  1157- 

Baldb  (Jac).  Lyrica,  1019.  —  Sylvae, 

1035- 
Balzac.  Aristippe,  (1658)  814;  (1658) 

815;  (1664)  1332;  (1658)  2125. —  Les 

Entretiens,  (1659)  840;  (1663)  1297. — 

Lettrés  à   M.  Conrart,   (1659)  841; 

(1664)  1321. —  Lettres  choisies,  (1648) 

630;  (1652)  702;  (1656)  1193;  (1678) 

1541.  —  Lettres  famil.  à  Chapelain, 

(1656)773;  (1661)  1265. —  LesCBuvres 

diverses,  (1651)  688;  (1658)  816;  (1664) 

1333.  —  Socrate  chrestien,  1709. 

Note  sur  la  collection  des  œuvrek,  688. 

Ban  (Joan  Alb.).  Zangh-bloemzel,  982. 
Baratotti  (Gai.).  La  semplicità,  740. 
Barclaius  (Jo.).  Argenis,  (1627)  270; 

(1630)  325;  (1655)  1180;  (1659)  1240; 

(1671)  1438.  —  Satyricon,  (1637)  452; 

(1655)  758;  (1658)  1225. 
BARLiEi  (Casp.)  Poemata,  344. 
Barl^bi  (Lamb.)  Oratio,  532. 
Barlandus  (Adr.).  Historia,  2008. 
Baron  (le)  de  la  Crasse,  1710. 
Barricades  (les)  de  Paris,  653. 
Bary  (René).  L'Esprit,  page  ccxxv. 
Basblii  (Jac.)  Sulpitius  belgicus,  16S5. 
Bassecour  (Fab.  de  la).  Sermons,  1020. 

—  La  piété,  1020  not. 
Bassompierrb  (de).  Ambassade,  1783. — 

Mémoires,  891.  —  Négociation,  1783. 
Basson  (Seb.).  Philosophia,  1078. 
Bateus  (Georg.).  Elenchi,  1721. 

La  description  que  nous  avons  donnée  de  la 
a*  .partie,  d'après  le  catal.  de  St-Péterboarg, 
est  fautive.  Lisex  :  8  ff.  limin.  (dont  le  dera. 
représ,  le  portrait  de  Charles  II I,  a88  pp.  et 
14  ff.  n  ch.  pour  la  table.  Ce  volume  offre 
une  particularité  curieuse.  On  lit  à  la  fia  ; 
AmsUlodamit  e  typographia  Pauli  Wanuur^ 
in  vico  Galli  anguli.  cIo  I3C  lxiii.  Ceci  vient  à 
Tappui  de  l'opinion  émise  par  nous  ip.  499 .  à 
savoir  que  Wolfgang,  quoiqu'imprimecr  Ici- 
même,  recourait  fort  souvent  aux  presses  de  ses 
confrères  ;  car  les  ornements  du  Battus,  delta, 
lettres  grises,  etc.,  se  retrouvent  dans  boa 
nombre  de  publications  signées  WoUigaag. 

Baudibr  (Mich.).  Histoire,  2034. 

BAUDius(Dom.).Amores,96i. — Carmen 
heroicum,  62.  —  Epistolae,  (1636)  961 
not.;  (1654)  1169;  (1662)  laSo.  — 
Induciarum,  307.  —    Libri  très  de 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


585 


induciis,  (1613)  78;  (1617)   118.  — 

Moralis  et  civ.  sapient.,  62.  —  Oratio 

funebris,  53.  —  Poemata,  Z07. 
Bbauport  (L.  de).  Trait  té,  764. 
Bbckhbri  (Georg.)  Orator»  1098. 
Bbbckbrts  (Adr.)  à  Thienen  Panegyri- 

CU8,  901. 
Bbka  (J.  de).  Chronicon,  63. 
Belgii  confœd.  respublica,  326. 
Bbnjaminis  Itinerarium,  377,  378,  379. 
Bbnsbradb  (de).  Cléopatre,   1978.  — 

Voy.  OviDB. 
Bbntivoolio.    Délia   guerra,    417.   — 

Raccolta,  598.  —  Relattoni,  (1632) 

361; (1646)  599. 
Beralde,  1465,  et  p.  lxix  not.  3. 
Bbrnibr  (P.).  Histoire,  1846.  — Verhael, 

p.  xcii  not. 
Bbrtius  (P.).  Ad  leonem,  136.  —  Epice- 

dium,    128.   —   Hymenseus,    96.  — 

Orationes    duae,    97.    —    Theatrum 

geographiae,  137. 
Bbssbl  (Heinr.).  Ewige  Gnaden-quelle, 

1059. 
Bbvbrovicius  (Joh.).  De  calculo,  463. 

—   Exercitatio,  511.  —  Idea  medi- 

cinae,  453. 
Bbza  (Theod.).  De  pestis,  436. 
Bible  (la  Sainte),  1402. 
Biblia,  dat  is  de  gantsche,  884. 
Bibliotheca  Heinsiana,  923. 
BiDLOo  (God.).  Dissertatio,  935. 
BiLDB  (Er.).  Minos,  1170. 
BisTBRPBLDii  (Joh.  H.)  De  une  Dec,  474. 
Blaubn  (Ritt.  von).  Adriatische  Rose- 

mund,  1021. 
Blbssbbois  (P.  Corn.).  Le  lion,  920.  -^ 

Œuvres  satiriques,  1895. 

On  s'est  donné  bien  da  mal  ponr  déterminer 
le  lieu  de  naissance  de  Blessebois.  Voici  un 
document  qui  tranche  la  question.  Dans  le 
registre  d'admission  de  l'Université  de  Leyde 
on  lit,  sous  la  date  du  26  décembre  1675  :  Petrus 
Cornélius  de  BUsseboist^  Vemolio-NormannuSt 
n  a.  22,  Hist.  Ainsi  Blessebois  est  né  à  Vernenil 
(et  non  i  Alençon)  en  Normandie,  en  1653 
Arrivé  à  Leyde,  il  s'est  fait  inscrire  comme 
étudiant  en  histoire  à  l'Université.  Le  côté 
plaisant  de  cette  découverte,  c'est  qu'il  est 
acquis  désormais  que  le  fameux  recueil  des 
Œuvres  satiriques^  que  l'on  paie  au  poids  de  l'or, 
et  qu'on  a  réimprimé  naguéres,  est  tout  simple- 
ment l'œuvre  d'un  gamin. 

Blobmertii  (Aug.  Als.)  Singularis  liber, 
1158. 


Blybnburoius  (D.).  Cento  ethicus,  38. 

Boccacci  (G.).  Il  Decameron,  1349. 

BoccALiNi  (Traj.).  De'  ragguagli,  1813. 
—  Lapis  lydius,  966.  —  Pietra,  965. 

BocHARTi  (Sam.)  Epistola,  1099. 

BoBRHAAvBN  (Herm.).  Oratio,  946. 

Bobtzblbr  (J.  Rutg.  a).  Oratio,  138. 

BoBY  (Corn.).  Het  nieuwe  werck,  842. 

BooBRMANNUs  (Joh.).  Christ,  overlijden, 
226. 

BoiLBAU  (Nie).  Voy,  Œuvres  diverses; 
Satires  du  S'  D.  ;  no  2038. 

BoNA  (Don  Jean).  La  conduite,  2009.  — 
Guia  para  el  cielo,  2081.  —  Les  prin- 
cipes, 1896.  —  Traité,  2096. 

BoNAiR  (de).  La  politique,  833. 

BoNARBLLi  (G.  de').  Filli,  1542. 

BoNBPONii  (Jani)  Basia,  1693.  —  Poe- 
mata, 1683. 

BoNOARSii  (Jac.)  Epistolae,  613. 

BoNNBPiLLB  (Ch.).  L*homme,  872. 

Bons  advis,  1660. 

BoNTZus  (Jac).  De  medicina,  1621. 

BossuBT  (J.  Bén.).  Exposition,  2113. 

Bouclier  d'Estat,  2030. 

Bourguignon  (le)  intéressé,  2051. 

BouRiQNON  (Ant.).  Traitté,  1543. 

BouRSAULT.  Le  Portrait,  1298.  —  Voy, 
Ne  pas  croire. 

BoxRORNius  (H.).  Anticuyckius,  35.  — 
Commentaria,  27. 

BoxHORNius  (M.  Z.),  Allocutio,  600. 

BoYBR.  Les  amours,  1748.  —  Clotilde, 
1711.  —  Policrite,  1712. 

BoYLB  (Rob.).  L'excellence,  1847.  — 
Tentamina,  1378. 

Bra  (H.  a).  Medicamentorum,  31. 

Brantômb.  Vies  des  dames  illustres, 
2010.  —  Vies  des  dames  galantes» 
1749.  —  Hommes  illustres  et  grands 
capit.  françois,  1369.  —  Hommes  illus- 
tres et  grands  capit.  estrangers,  1735, 
201 8. 

Note  sur  la  collection,  1369. 

Braunius  (Joh.).  Vestitus,  1575. 
BRéoY    (Mad.    de).    Voy.    Lettres    et 

poésies. 
Brémond  (S.).  Mémoires,  1942.  —  Voy, 

Apologie  ou  les  véritables;  le  Cercle; 

Hattigé;  Marie  d'Anjou;  la  Princesse 

de  Montferrat;  le  Triomfe. 

Sébastien  Brémond  (et  noa  Gabriel,  comme 


74 


586 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


on  lit  dans  tootes  le*  biographies)  est  né  à 
Toulon,  vers  1642-  Il  est  inscrit  comme  étudiant 
en  mathématiques  dans  les  registres  de  l'Uni- 
versité de  L'eyde,  sous  la  date  du  23  février  167g  : 
SibastioHus  Bremondt  TholoncnsiSt  h.  a,  $4,  Mat, 

Brissonius  (B.)  et  A.  Fr.  Hotmanus.  De 

veteri  ritu,  1615. 
Bronchorst  (Ever.).  In  tttulum  Digest., 

(1624)  219;  (1641)  512;  (1648)  631. 
Brouwbr  (Henr.).  De  jure,  892. 
Brown   (Th.).   La    religion,    1784.   — 

Voy.  Religio. 
Brun  (Jean).  La  véritable,  1889. 
Bruscambillb.  Les  Fantaisies,  2035. 
Bniylof-dicht,  139. 
Buchananus  (G.).  Paraphrasis,  (1621) 

181;  (1628)  291.  —  Poemata,  (1621) 

182;  (1628)292;  (1676)  1516.  —  Rerum 

Scoticar.,  (1643)  9935  (1668)  1599. 
Bullart  (Is.).  Académie,  2164. 
Burobrsdicius  (Fr.).  Collegium,  (1637) 

454;  (1642)  533.  —  Idea  cecon.,  1630. 

—  Idea  philos,  moralis,  (1623)  209; 

(1629)  308;  (1640)  491  ;  (1644)  565.  — 

Idea    philos,   naturalis,  (1622)   192; 

(1627)  271;  (J^635)  418;  (1640)  492; 

(1645)  584;  (1652)  701. 
Buroi  (Pet.  B.)  De  bello,  (1639)  963; 

(1643)  994* 
BusBBQUii  (A.  Gisl.)  Omnia,  (1633)  380; 

{1660)  1253. 
BussiÈRBs  (Joh.  de).  Flosculi,  2157. 
BussY.  Voy,  Rabutin  ;  Comédie  galante; 

Hist.  amoureuse. 


c. 


Cabinet  (le)  jésuitique,  1919. 

Cabinet  (le)  satyrique,  1750. 

CiESAR  (C.  J.).  Édit.  in-fol.,  419.  —  Édit. 
in-8,  (1619)  154;  (1661)  1266;  (1670) 
1425.  —  Édit.  ih-i2,  (1635)  420;  (1661) 
1267;  (1675)  1505.  —  Édit.  in-24, 
(1650)  iioo;  (1664)  1334. 

CiBsii  (Ph.)  Léo  belgicus,  1254. 

Caillièrbs  (de).  La  logique,  1814.  — 
La  fortune,  i999* 

CALDBRiB  (C)  de  Heredia.  Tribunal,  817. 

Calvini  (Joh.)  Institutiones,  741. 

Camdbnus  (Guil.).  Annales,  (1625)  227; 
(1639)  475;  (1677)  2155. 

Campagne  (la)  royale,  i8x5. 


Campanblla    (Th.).    De    Monarchia» 

(1640)  967;  (1641)971;  (1653)  1159. 
Campani  (Matth.)  Horologium,  1544. 
Capocoda  (Guil.).  Les  Amours,  1751. 
Cappblli  (Jac.)  Observation  es,  i2xo. 
Cappblli  (Lud.)  Diatribe,  1022. 
Cardanus  (Hier.).  Arcana,  421.  —  De 

propria  vita,  1679.  —  Neronis  enco- 

mium,  1612.  —  Proxeneta,  272- 
Cardinal  (le)  Mazarin,  1848. 
Cardinalismo  (il),  1392. 
Carmen  consecratum,  926. 
Carmina  epithalamia,  124. 
Carmina  gratulatoria,  534. 
Carion  (J.).  Chronique,  30. 
Cartwriohti  (Thom.)  Harmonia,  Z046. 
Casimir  roy  de  Pologne,  1928. 
Catalogus  biblioth.  Lugd.  Bat.,  (1623) 

210;  (1636)437;  (1640) 493;  (1674)  918. 
Catalogus  librorum  Bontii,  p.  lvii,  n<>  6. 
Catalogus  librorum  Canteri,  p.  lvii,  n»  4. 
Catalogus  librorum  Copier  a  Calsiagen, 

p.  LX,  no  I. 
Catalogus  librorum  de  Dieu,  p.  LVin, 

no  13. 
Catalogus  librorum  Dousarum,  p.  581. 
Catalogus   librorum   Geddsei,   p.    lvii, 

no  7. 
Catalogus  librorum  Gomarii,  p.   lvii, 

no  12. 
Catalogus  librorum   Lettingii,  p.  lvu, 

no8. 
Catalogus  librorum  I.  B.  de  Monte  Val- 

dono,  p.  LX,  no  2. 

Catalogus  librorum  Raphelengii,  p.  Lvn, 
no  9. 

Catalogus  librorum  Rutgersii,  p.  lviii, 

no«  10  et  II. 
Catalogus  librorum  J.  Scaligeri,  p.  lvii, 

no  I. 

Catalogus  librorum  B.  Vulcanii,  p.  lvii, 
nos  2  et  3. 

Catalogus  librorum  Wittenhorst,  p.  lvii, 

no  5. 
Catalogus  libr.  offic.  Elzevir.,  (1628)  i; 

(1638)  3;  (1644)  4;  (1650)  5. 
Catalogus  libr.  oific.  Danîelis  El^evîrii, 

(1675)  i6  et  17;  (1678)  18;  (i68i)  20. 
Catalogus  libr.  offic.  Johannis  Elzevihi, 

(1655)7;  (1661)  10. 
Catalogus    libr.   offic.    Ludovici     ELze- 

virii,  12. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


587 


Catalogua  libr.  offic.  Lud.  et  Dan.  Elzev., 

(1656)  13;  (1661)  14. 
Catalogus  libr.  qui  in  bibliop.  Elzev., 

(1634)  2;  (1674)  15;  (1681)  21. 
Catalogua  plantarum,  (1636)  438;  (1642) 

549;  (1658)  818;  (1668)  905. 
Catalogua    var.    et    ina.    libr.    B.    et 

A.  Elsev.,  6. 
Catalogua  var.  et  rar.  libr.,  p.  lvhi, 

14.  is;?-!-*,  3. 
Catalogua  var.  et  rar.  libr.  J.  Elsev.,  8. 
Catalogua  van  verach.  boecken,  9. 
Catéchiame  dea  courtiaana,  1785. 
Cats  (Jac).   Facea   auguatae,  774.  — 

Selbat-atreit,  1060. 

CaTULLUS,  1122. 

Céleate  (le)  divorce,  1002. 

Cblsus  (A.  C).  De  medicina,  797. 

Cenaura  candidatorum,  181 1. 

Cenaura  in  confeaaionem,  247. 

Cenaure  ou  diacoura,  1812. 

Cenaure  ofte  oordeel,  273. 

Centum  quinquaginta  paalmi,  867. 

Cercle  (le),  1890. 

CBRIZIBR8  (de).  Jonathaa,  2^31. 

CÉSAR.  Lea  Commentairea,  1736.   Voy, 

CiESAR. 

Chambbrlaynb  (Éd.).  L*Eatat  préaent, 
1816. 

Chapblain.  La  Pucelle,  1686. 

Chappuzbau  (Sam.).    Voy.  Armetzar; 
Colloquea  d'Éraame;  Damon. 

Charlbton  (Gualt.).  Œconomia,  1241. 
—  Spiritua,  674. 

Charmes  (lea)  de  Félicie,  798. 

Charron  (P.).  De  la  sageaae,  (1646)  601  ; 
(1656)  775;  (s.  d.)  843;  (1662)  1281. 

Chasse  (la)  du  Prince,  1786. 

CHBiTOMiBUs  (M.  P.).  Grseco-barbara, 
1079. 

Chbvbrny  (de).  Mémoires,  1817. 

Chien  (le)  de  Boulogne,  2044. 

Chilianus  (Joh.).  Oratio,  193. 

Chimsera  gallicana,  1762  not. 

CiCBRo  (M.  T.).  De  officiia,  (1656)  1194; 
(1664)  1322;  (1677)  1526.  — <-  Epistolae 
ad  Atticum,  1597.  —  Epist.  ad  fami- 
liares,  1525.  —  Epist.  selectae,  (1626) 
248;  (1657)  121 1»  —  Opéra,  (1642) 
535»  (1661)  1268.  —  Orationes  selectae, 
(1626)  249;  (1639)  476;  (1657)  1212. 
Clapmarius  (Arn.).  De  arcanis,  (1641) 


972;  (1644)  1003.  —  Nobile  studio- 

rum,  494. 
Claubbroius  (Joh.).  Defensio,  1138.  — 

Initiatio,  1684.  —  Logica,  (1654)  1171  ; 

(1658)  1226.  —  Physica,  1335. 
Claudianus  (Cl.).  Êdit.  in-8,  1350.  — 

Édit.  in- 12,  675.  —  Êdit.  in-24,  (1650) 

xioi  et  1102;  (1677)  1527. 
Clavbrbt  (de).  L'Écuyer,  1737. 
Clavis  Talmudica,  398. 
Clbmanoiis  (N.  de).  Opéra,  79. 
Clbnardus  (N.).   Institutionea,  (1651) 

1123;  (i66o)  1255;  (1672)  1466. 
Cléopatre  (la),  633. 
Clitie,  1576. 
Cloppbnburoius  (Joh.).  De  fœnore,  495. 

—  Sacrifîciorum,  455. 

Cluverius  (Ph.).  Commentariua,  64.  — 
Germania,  (1616)  108;  (1631)  345.  — 
Introductio,  (1624)  220;  (1627)  274; 
(1629)  309;  (1641)  513  et  2116;  (1651) 
XZ24;  (1659)  1242;  (i66x)  1269;  (1670) 
1426;  (1672)  Î467;  (1677)  15*8-  — 
Italia,  221.  —  Sicilia,  155. 

Cluvbrus  (J.).  Hiat.  epitome,  964. 

C0CCBIU8  (Joh.).  Admonitio,  799.  — 
Animadveraionea,  885.  —  Cogitationea 
de  Apocalypai,  893.  —  Cogitationea 
de  Cantico,  894.  —  De  Eccleaia, 
(1656)  777;  (1658)  819.  —  Epistola 
S.  Judae,  896.  —  Epiatolse  ad  Hebrseoa, 
844.  —  Equitia  poloni,  778.  —  Evan- 
gelium,  913.  —  Indagatio,  820.  — 
Indignatio,  845.  —  Judaicarum,  878. 

—  Obaervata,  898.  —  Onderaoeck, 
847.  —  Oratio,  676.  —  Panegyricua, 
859.  —  S.  Pauli  epist.  ad  Hphesios, 
902.  —  S.  Pauli  epist.  ad  Galatas,  895. 

—  Prophetse,  713.  —  Repetitio,  903. 

—  Sanctae  Scripturse,  765.  —  Summa 
doctrinae,  (1654)  74^;  (1660)  860.  — 
Summa  theologiae,  879.  —  Typus 
concordiae,  846.  —  Verantwoordinge, 
779.  —  Voy,  Centum. 

Coccii  (Joh.)  Orationes,  914. 
Cocuë  (la)  imaginaire,  17 13. 
Coifeuse  (la)  à  la  mode,  654« 
CoLLBTBT.  Le  Banquet,  2182. 
CoLOMBsii  (Petr.)  Opuscula,  1600.  — 

Voy,  Mélanges. 
C0LONIU8  (Dan.).  Analysis,  439. 
C0LONIU8  (Dan.),  Dan.  fîl.  Oratio,  310. 


588 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Comédie  galante,  1763. 

Comédie  (la)  des  proverbes,  1680. 

CoMENius  (J.  A.).  Janua  aurea  reaerata 
linguK  latins,  514,  550.  —  Janua 
aurea  linguarum,  983,  2181.  —  Janua 
aurea  reserata  quatuor  linguarum, 
496, 567.  —  Janua  linguarum  reserata, 
995,  1080,  1351.  —  Janua  ling.  reser. 
quinque  linguis,  1270.  —  Pansophise, 
1023. 

CoMMiNBs  (Ph.  de).  Mémoires,  (1648) 
634;  (1649)2119. 

Complimens  (les)  de  la  langue,  1004. 

Comte  (le)  de  Gabalis,  1439. 

Conciones  et  orationes,  (1649)  655; 
(1652)  1139;  (1662)  1282. 

Conclave  nel  quale,  1336. 

Conclavi  de*  pontifîci,  1787. 

CoNDRBN  (Ch.  de).  Lettres,  1968. 

C0NB8TAQ010  (Jer.).  Histoire,  1943.  — 
Historia,  399. 

Conférence  infructueuse,  2060. 

Conférence  sur  les  intérêts,  2040  not. 

Confession  (the)  of  faith,  2120* 

Congé  des  troupes,  1929. 

Conjuration  (la)  de  Fiesque,  1352. 

Connoissance  (de  la)  des  bons  livres, 
1866. 

C0NRINQIU8  (Herm.),  De  sanguinis,  1036. 

Conseiller  (le)  d'Ëstat,  (1641)  973  ;  (1645) 
1024. 

Consilium  Gregorio  XV,  211. 

C0N8TANTINU8  Imp.  De  administrando, 
65.  —  Opéra,  125. 

Constitutions  (les)  de  Port-Royal,  1353. 

C0NTARENU8  (C).  De  repub.  Venetorum, 
(1626)  250;  (1628)  293. 

Corneille  (Pierre).  Agésilas,  1752.  — 
Andromède,  1696.  —  Le  Cid,  (1638) 
464;  (1641)  515;  (1644)  568;  (1651) 
689;  (1656)  780.  —  Cinna,  (1644)  566; 
(1648)  632;  (1656)  776.  —  Héraclius, 
614.  —  Horace,  (1641)  516;  (1645) 
585;  (1647)  615;  (1654)  743.  —  L'Il- 
lustre théâtre,  570.  —  L'Imitation, 
(1652)  711;  (1657)  1979*  —  Mélite, 
1963.  —  Le  Menteur,  (1645)  591  ; 
(1647)  ^^^*  —  ^^  suite  du  Menteur, 
(1645)  592;  (1647)  ^22.  —  La  Mort  de 
Pompée,  (1644)  575;  (1648)  641.  — 
Nicomède,  709.  —  Œdipe,  1697.  — 
Polyeucte,    (1644)   569;    (1648)   635; 


(1655)  759;  (1656)  781.  —  Rodogane, 
(1647)  616;  (1652)  703.  —  D.  Saoche 
d*Arragon,  (1650)  678;  (1656)  783.— 
Sertorius,  1283.  —  Le  Théâtre,  1727- 
CoRNBiLLE  (Thomas).    L'Amour,  1961. 

—  D.  Bertran,  710.  —  Le  feint  astro- 
logue, 1962.  —  Le  geôlier,  804.  —  La 
mort  de  Commode,  1698. — Timocrate, 
848.  —  Les  tragédies,  1727. 

CoRNELii  (L.)  Europai  Monarchia,  1648. 

Corona  virtutum,  400. 

Corpus  juris  civilis,  (1663)  1299;  (1664) 
1333;  (1681)  1592. 

CoRRARO  ( Ang.).  Relation,  1300.  —  Rela- 
zione,  1722. 

C0RVINU8  (Joh.  Am.).  Encbiridiiim, 
(1640)  968;  (1644)  1005;  (1649)  1082; 
(1657)  1213;  (1664)  1338,  —  Elementa, 
(1645)  1025;  (1664)  1337.  —  Jurispru- 
dentia  H.  Vulteii,  (1644)  xoo6;  (1658) 
1227.  —  Posthumus  Pacianus,  (1643) 

996;  (1659)  1243. 
CoRViNUs  (Arn.  Joh.)  à  Belderen.Digesta, 

(1642)  984;  (1649)  1081;  (1656)  X195; 

(1664)  1324.  —  Jurisprudenttae  Rom., 

1183.  — Jus  canonicum,  (1648)  1061; 

(1651)  1125;  (1663)  1301;  (1672)  1468. 

— Jus  feudale,  (1660)  1256;  (z68o)  1577. 
C08TERU8  (Abr.).  Vindex,  86. 
CoTiN  (l'abbé).  La  Ménagerie,  1753. 
Couronnement  (le)  de  Soleïmann,  1867. 
Cras  credo,  183. 

Cremoninus  (Cses.).  De  calido,  401. 
CuNiEU8  (Pet.).  Animadversiones,  59.  — 

De  rep.  Hebrseorum,  (1617)  119;  (1632) 

362.  —  Exercitationes,  184.  —  Lau* 

datio,  228. 
CuPBRi  (Gisb.)  Observationes,  1603. 
CuRCBLLiEUs  (Steph.).  Opéra,  1506. 
Curiee  Holl.  decisiones,  126. 
CURTIU8  (Q.)  Rufus.  Édit.  in-B,  (1658) 

821  ;  (1664)  1325;  (1673)  1482.  —  Édit. 

in-i2,  (1633)  381;  (1653)  720;  (1656) 

782;  (i66o)  1257;  (i^)  14*7  et  2145- 

—  Édit.  in-i6,  (1622)  194;  (1625)  229. 

—  Édit.  in-24,  (1650)  1103;  (1665)  1354; 
(1670)  1428  et  2146;  (1677)  1529, 

Dallai  (Jo.)  De  imaginibus,  536. 
Damon  et  Pythias,  1691. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


589 


Damvillibrs    (de).    Les    Imaginaires, 

1377- 
Dassoucy.  L'Ovide,  690. 

Daubbri  (J.  h.)  Oratio,  691. 

Daudiouibr.  Histoire,  1302.  —  Voy. 
Hist.  des  amours;  Liebes-beschrei- 
bung. 

David.  Psalterium,  733.  —  Psalmi  sy- 
riace,  341. —  Voy,  Boby;  Centum  ;  Gil- 
bert; Lobwassbr;  Marnix;  Pseaumes. 

Db  Bruyn  (Joh.).  Defensio,  1429.  — 
Ëpistola,  1303. 

Decas  epigrammatum,  363. 

Décision  de  la  question,  656. 

Declaratio  ordinum,  1172. 

Décret  de  N.  S.  P.  le  pape,  1561. 

Decretum  dé  studios,  duellis,  517. 

Db  Dibu  (Lud.).  Animadv.  in  Acta 
Apost.,  402.  —  Anim.  in  D.  Pauli 
epist.,602.  —  Anim.  in  quatuor  evang., 
346.  —  Anim.  in  Vêtus  Test.,  636.  — 
Compendium  gram.  hebrsese,  (1626) 
251  ;  (1650)  677.  —  Grammatica  ling. 
Orient.,  294.  —  Rudimenta  ling.  per- 
sicae,  477.  —  Tractaet,  551.  —  Voy, 
Apocalypsis;  Xavibr. 

Deductio  ex  qua  probatur,  1764. 

Deductio  sive  declaratio,  1173. 

Défense  de  l'auteur,  1926  not. 

Défense  des  abbés,  2078  not. 

Defensio  Belgarum,  2014. 

Defensio  regia,  (in-fol.)  657;  (in-i2)  658. 
Voy,  Salmasius. 

De  Labt  (J.).  Beschrijvinghe,  327.  — 
Histoire  du  nouv.  monde,  497.  — 
Historié,  571.  —  Nieuwe  wereldt,  230. 

—  Notae,  997.  —  Novus  orbis,  382.  — 
Responsio,  1007. 

Dblbbob  (Fr.).  Voy.  Sylvius. 

Délicatesse  (de  la),  2072. 

Délices  (les)  de  la  campagne,  1707. 

Democritus  ridens,  1653. 

Denis  (J.  B.).  Recœuil,  1483. 

Deodati  (Alex.)  Valetudinarium,  861. 

Déroute  (la)  et  l'adieu,  1765. 

Descartes  (Ren.).  Ëpistola  ad  Voetium, 
998.  —  EpistolsB,  1393.  —  Geometria, 
1244.  —  Lettres,  800.  —  Meditationes, 
(1642)  985;  (1650)  1107;  (1654)  1174; 
(1663)  1304;  (1670)  1430;  (1678)  1545. 

—  Notae,  1062.  —  Passiones,  (1650) 
1105  et  1106;  (1656)  1196;  (1664)  1339; 


(1672)  1469;  (1677)  1530.  —  Les  Pas- 
sions, (1649)  1083  ;  (1650)  1104.  —  Prin- 
cipia,  (1644)  1008;  (1650)  1106;  (1656) 
1196;  (1664)  1339;  (1672)  1469;  (1677) 
1530.  —  Specimina,  (1644)  1008; 
(1650)  1106;  (1656)  1196;  (1664)  1339; 
(1672)  1469;  (1677)  1530.  —  Trac- 
tatus,  1531. 

Note  Btir  la  collection  des  œuvres,  1008. 

Description  de  Paris,  1964. 

Un  exemplaire  non  rogné,  le  scnl  connu  en 
pareille  condition,  a  figuré  récemment  à  la 
vente  du  comte  de  Béhague,  mat.  r.  (Trautz- 
Bauxonnet),  adjugé  880  fra. 

L'édition  originale  est  de  Paris,  Guillaume 
Loysou,  1652,  in-4. 

Désert  (le)  des  Muses,  2052. 
DB8JARDIN8  (Me"e).  Le  Favory,  1754.  — 

Manlius,  1714.  —  Voy.  Le  Jaloux. 
Dbsmarbts     (J.).     Ariana,     1245.    — 

L'Ariane,   1631.  —  Clovis,  2124.  — 

Voy.  Europe;  les  Visionnaires. 
Desniaisé  (le),  659. 
D'BsTERNOD.  L'Espadon,  1944. 
Détention  de  Guillaume,  1489. 
Deusinoii  (Ant.)  De  vero  syst.,  999. 
De  Ville  (Ant.).  De  la  charge,  (1640) 

498;  (1674)  1879. 
Devineresse  (la),  1578. 
Db  Voldbr  (Burch.)  Oratio,  941. 
Dhuez  (Nath.).  Voy,  Duez. 
Dialogue  sur  les  droits,  1766. 
Dialogues  où  les  fables,  2061. 
Dialogues  rustiques,  (161 2)  70;  (1668) 

1788. 
D1CKBN8ONU8  (Joh.).  Voy,  Miscellanea; 

Spéculum. 
Discours  du  nom  de  philosophe,  1984. 
Discours  merveilleux,  1305. 
Discours  sur  la  crèche,  1532. 
Discours  sur  les  pensées,  1871  not. 
Disputatio  de  fînito,  1126. 
Dissertation  sur  les  pensions,  2097. 
Dissertationes  de  induciis,  383. 
Dissertationum  ludicrarum,  1632. 
Divorce*  (le)  céleste,  1654. 
DôQEN   (Mat.).   Architectura,  1047.  — 

L'Architecture,    1063.    —    Heutiges 

tages,  Z064. 
Dom  Carlos,  2082. 
Dom  Sébastien,  1945. 
Doppia  (la)  impiccata,  1767. 


590 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Doutes  sur  la  langue,  i88o. 

Drudo  (Hil.).  Practica  artis  amandi, 
1665. 

Drusius  (J.)*  Ebraic.  qusestion.,  22. 

DucK  (Arth.).  De  usu,  744. 

Du  Clos.  Dissertation,  1579. 

DuEz  (Nath.).  Compend.  gramm.  gal- 
lica,  (1647)  617;  (1650)  1108.  —  Com- 
pend. gramm.  germanica,  1394.  — 
Dictionarium  gall.-germ.-lat.,  1326. — 
Dittionario  ital.  et  franc,  862.  — 
Epitome  dictionum,692.  —  Le  Guidon 
de  ]a  langue  franc.,  (1639)  478  ;  (1646) 
603;  (1653)  721;  (1657)  801;  (1662) 
1284;  (1669)  1403  et  2144.  —  Le 
Guidon  de  la  langue  ital.,  (1641)  518  ; 
(1650)  679;  (1659)  1246;  (1668)  2140; 
(1670)  1431.  —  Nova  nomenclatura, 
(1640)  499;  (1644)  572;  (1652)  704; 
(1663)  1306. 

Du  Four  (S.).  Instruction,  1930. 

Dv  May  (L.).  L*estat,  2036. 

Du  Moulin  (P.).  Anatomie,  466. 

Du  Rbpuoe.  Traicté,  (1649)  660;  (1656) 
1197. 

Du  Rybr.  Alcionée,  1969.  —  Nitocris, 
680.  —  Scévole,  1965.  —  Thémis- 
tocle,  661. 

Dybmeni  (G.)  Ad  régulas,  109. 

E. 

Ecclesiarum  Belg.  confessio,  (1623)  ^i^S 

(1635)  422;  (1661)873. 
Éducation  (de  V)  chrestienne,  2045. 
Éducation  (de  1')  des  enfans,  1562. 
Éducation  (de  V)  d'un  prince,  2062. 

213. 

*ExxATj<r<a;y  (rwv)  rr^ç  Be\yiKTJç  ^hoLtr- 
xa,\iœ,  637. 

L'auteur  de  cette  traduction  se  nommait 
HierotiuB  Abbatius,  né  à  Corfou  en  1599.  II  doit 
avoir  surveillé  lui-même  à  Leyde  l'impression 
de  son  livre,  car  il  est  inscrit,  honoris  caituit 
dans  les  registres  de  l'Université,  sous  la  date 
du  23  déc.  1644  :  Hierotius  Abbatius,  Cepkalo- 
nicHsiSt  if^  insula  Cephalonia  Arckimandritat 
n.  a,  45. 

Élégances  (les)  françoises,  974. 

Elixir  jesuiticum,  1634. 

Elmacinus  (G.).  Historia,  (in-fol.)  231; 

(in-4)  232. 
Élomire  hypocondre,  1849. 


Emmius  (Ubbo).  Genealogia,  169.  — 
Grsecorum  respub.,  364.  —  Opas 
chronol.,  156. — Remm  frisic.  historia, 
iio.  —  Vêtus  Graecia,  252. 

Ennii  (Q.)  Annales,  28. 

Entretien  du  sage  ministre,  (1645)  586; 
(1652)  705. 

Entretiens  (les)  d'Arîste,  1440. 

Entretiens  (les)  familiers,  2073. 

Epicedia  amicorum,  233. 

Epicedia  in  obitum,  195. 

Epicteti  enchiridium,  927. 

Epistolae  obscur,  virorum,  1625. 

Epistolica  dissertatio,  1126. 

Epithalamia  in  nupt.  J.  Polyandrî,  ^7, 

519- 
Epithalamia  in  nupt.  W.  Douzse,  500. 

Erasmus  (Des.).  Adagia,  (1650)    1109; 

(1663)  1307.  —Codicille,  1355.  —  Les 

Colloques,  1675.  —  CoUoquia,  in-i2 

(1636)  440;  (1643)  552;  (1655)  1184; 

(1662)    1285;    (1679)    1563;  —  in-24 

(1650)  iiio;  (1662)  1286;  (1668)  1395; 

(1677)  1533- 
Erpenius  (Th.).  Rudimenta,  295. 

Erythrai  (J.  Nie.)  Eudemia,  456. 

Eschole  (!')  de  Salerne,  693. 

Escole  (r)  des  princes,  1441. 

Escrit  du  pape  Clément  viii,  1287. 

Esprit  politique,  2169. 

Essais  de  morale,  1470. 

EssENius  (And.).  Triumphus,  1084- 

Estât  de  la  France,  662. 

Eufrasia,  ooghen-troost,  618. 

Europe,  comédie,  i99i« 

EU8EBIU8,  Polychronius,  Psellus,  127. 

EuTROPii  Historia,  23. 

Eversio  electoratus,  1026. 

Exequiae  H.  Ploos  ab  Amstel,  479. 

Extract  uyt  de  ordonnantie,  944. 

Extract  uyt  het  keur-boeck,  929. 

Extraict  de  la  lettre,  954. 


F. 


Fabbr  (Tim.)'  Disputationes,  98. 
Fabri  (Salv.).  Ital.  Fechtkunst,  157. 
Fabritii  (Vinc.)  Oratio,  365.  —  Poe- 
mat  a,  384. 
Facetiae  facetiarum,  1635. 
Facétieux  (le)  resveil-matin,  1624. 
Factum  de  M.  Foucquet,  2019. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


591 


Factum  pour  les  religieuses,  1931. 

Fausse  (la)  Clélie,  1850. 

Felbinqbr  (Jer.).  Griech.-deutsch  lexi- 

con,  802. 
Ferribr.  Adraste,  1952. 
Fbrrus.  Nouvelle  grammaire,  2160. 

Le  volame  a  2  ff.  limin.   (titre  et  avis  au 
lecteur),  267  pp.  et  5  pp.  n.  ch.  pour  la  table. 

F1BNU8   (Th.).  De  viribus,  (1635)  4^3; 

(1657)  1214. 
Florus  (L.  a.).  Édît.  in-8,  (1655)  760; 

(z66o)  1258;  (1674)  1490.  —  Édit.in-i2, 

(1638)  467;  (1657)  803;  (1664)  1340.  — 

Èdit.  in-24,  21x8. 
Fonctions  (les)  du  capitaine,  1855. 
F0RBB8IU8  (Jo.).  Instructiones,  1027. 
F0RBB8IUS  (Patr.)*  Commentarius,  1037. 
F0RBSTU8  (Jo.).  Hymen,  520.  —   Voy, 

Mérita. 
Fortin  (P.).  Testament,    (1653)    722; 

(1655)  761. 
Fou  (le)  raisonnable,  1341. 
Franc  (S.).  Oratio,  766. 
France  (la)  démasquée,  2053. 
France  (la)  intriguante,  2098. 
France  (la)  politique,  2063. 
Francius  (Petr.).  Buda,  p.  xciii  not,  — 

Ferdinandus,    1580.    —    Ad    celsiss. 

principem,  1593.  —  Laurus,  p.  xciu 

not.  —  Voy,  Vitae  privatse. 
Frbitao  (Ad.).  Architectura,  (1631)  348; 

(1635)  424;  (1642)  537;  (1665)  1356.  — 

L'architecture,  425. 
FRI8CHLINI  (Nie.)  Facetiae,  1666. 
Frossardus  et  Cominaeus,  1687. 
Fuora  Villaco,  1616. 
Furstbnbbro  (Ferd.  de).  Poemata,  1442. 
Fur8TBnbriu8  (Cses.).  De  jure,  1534. 


G. 


Gails  (And.)  Observantien,  784. 

Gakblii  (Sim.)  Panegyricus,  480. 

Galardi  (de).  Le  ministre  parfait,  2091. 
—  Raisons  d* Estât,  2054.  —  Le  séjour 
de  Londres,  2064  not.  —  Traitté  poli- 
tique, 2064.  —  La  tyrannie,  2065.  — 
Voy.   Réflexions    sur   les    Mémoires. 

Galbanum  jésuitique,  1789. 

Galilbo  Galilei.  Discorsi,  468.  —  Nov- 
antiqua,  441.  —  Systema  cosmicum, 
426. 


Gallia,  311. 

Garnbrius  (Ph.).  Dialogues,  1199,  1200. 

—  Gcmmulae,  (1637)  457;  (1641)  521; 
(1648)638;  (1656)  1198. 

GAS8BNDU8 (Petr.).  Exercitationes,  1085. 
Gebruyck  of  ongebruyck  van  *t  orgel, 

522. 
Gbllius  (Aulus),   (1651)   1127;   (1665) 

1357- 
Genethliacum  inaugurale,  663. 

Geôlier  (le)  de  soy-mesme,  804. 

Gbrhardus  (Joh.).  Exercitium,  328.  — 

Meditationes,  (1627)  275;  (1629)  312. 
Gbslin.  Voy,  Sandis. 
GBVARTIU8  (J.  C).  Voy.  Carmina  epitha- 

lamia. 
Ghebedt  (een)  der  Israëliten,  329. 
Ghbrardi.  Le  Théâtre,  2172. 
Gilbert.  L*Art  de  plaire,  1980.  —  Les 

amours  de  Diane,  (1657)  805  ;  (1662) 

1715.  —  Les  amours  d'Ovide,  1308. 

—  Cinquante  pseaumes,  1953.  —  Les 
intrigues  amoureuses,  1768. 

GiLBBRTi  (Guil.)  De  mundo,  1128. 

Girard  (A.).  Tables  des  sinus»  (1626) 
958;  (1627)  959;  (1629)  960.  —  Tabulse 
sinuum,  960  not. 

Giusta  (la)  Statera,  1662. 

GLI88ONIU8  (Fr.).  Tractatus,  1535. 

GoDEAU  (Ant.).  Paraphrase,  1897.  — 
Poésies  chrestiennes,  p.  xxii  not.  — 
Les  Tableaux,  1738. 

Goldman  (Nie).  Elementa  architec- 
turae,  553.  —  La  nouvelle  fortifica- 
tion, 587. 

Golii  (Jac.)  Lexicon  arabicum,  723.  — 

Voy,  MUHAMMED. 

GÔLNiTz  (Abr.).  Compendium,  (1643) 
1000;  (1649)  1086.  —  Princeps,  442.  — 
Ulysses,  (1631)  349;  (1655)  1185. 

GoNÇALEZ  (J.  A.)  de  Salas.  De  duplici, 
681. 

Gradius  (Steph.).  Dissertationes,  1581. 

Gravii  (Jo.  g.)  Oratio,  1507. 

Gramondus  (Gab.  B.).  Historiae,  1160. 

Graswinckel  (Theod.).  Dissertatio,  573. 

—  Placcaten,  694.  —  Statutorum,  695. 
Gratulatoria,  350. 

Grenaille  (de).  Les  Plaisirs,  1625.  — 
Voy.  Pétrarque;  Le  Politique  très- 
chrestien. 

GRONOVIU8  (Joh.  Fr.).  Ad  Livium  notae, 


592 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


588.  —  Ad  Senecas  notae,  (1649)  664; 
(1658)  1228.  —  Allocutio,  906.  —  De 
centesimis,  887.  —  De  sestertiis,  1201. 

—  Observationum,  880.  —  Oratio,  822. 
Gronovius  (Jac.)»'  Epistolae,   1546.  — 

Memoria,  936.  —  Pietas,  947. 
Grotius  (Hugo).  De  veritate,  (1662) 
1288;  (1669)  1404;  (1674)  1491;  (1675) 
150S;  (1680)  1582.  —  Dissertationes, 
1028.  —  Epistolae,  (1648)  639;  (1650) 
682.  —  Historia  Gotthorum,  1181.  — 
In  consultationem,  538.  —  Mare  libe- 
rum,  (1609)  56;  (1618)  140;  (1633)  385. 

—  Philosophorum,  1065.  —  Poemata, 
1636.  —  Quaedam,  1140. 

Gruthbri  (Ph.)  a  Diderixlant  Oratio, 

141. 
GuALDi  (l'abbé).  Histoire,  1755. 
Gualdo    (Gai.).   Histoire,    1851.  —  Il 

trattato,  1728. 
Guarini  (B.).  Le  Berger,  (1665)  2011; 

(1671)  1852.  —  Il  Pastor  fido,  (1640) 

969;  (1659)  849;  (1665)  2011;  (1671) 

1852  not.;  (1678)  1547. 
GuAZZi  (Steph.).  De  civili,  1661. 
Gublen  (Aug.  de).  Briève  relation,  970. 
Guerre  (la)  civile,  667. 
Guise  (de).  Les  Mémoires,  1790. 
GuMBLB  (Thomas).  La  Vie,  1868. 
Gyllius  (P.).  De  Bosporo,  366.  —  De 

Constantinopoleos,  367. 

H. 

Haestens  (H.)  La  nouvelle  Troye,  99. 
Harbn  (J.).  De  bekeeringhe,  952.  —  La 

repentance,  951. 
Harveus  (Guil.).  Exercitationes,  1129. 
Hattigé,  1898. 

Hautbrive  (de).  Ambassade,  1845  not. 
Hay   (P.).    Voy.  Traité   de  la  guerre; 

Traitté  de  la  politique. 
Hbobnitius  (Gotfr.).  Itinerarium,  (1630) 

330;  (i 661)  874;  (1667)  904. 
Hbidanus   (Abr.).    Consideratien ,  850, 

851.  —  De  Sabbato,  823.  —  Oratio  de 

luctuosa,  915.  —  Oratio  funebris,  665. 

—  Oratio  inauguralis,  640. 
Heinsius  (Dan.).  Aristarchus,  276.  — 

De  contemptu,  186,  187.  —  De  poli- 
tica,  87.  —  De  praestantia,  88.  —  De 
tragœdise  constit.,  (x6zi)  66;  (1643) 


554.  —  Deux  homélies,  82.  —  Bpistola, 
443'  —  Gratulatio,  185.  —  Harangue, 
236.  —  Herodes,  368.  —  Histoire,  352. 

—  Homilia  in  locum,  234.  —  Illustris 
viri  lac.  Thuani,  128.  —  In  cruentum, 
80.  —  In  obitum  Ph.  Cluverii,  214.  — 
In  obitum  J.  Scaligeri,  54.  —  In  theo- 
phania,  81.  —  Laudatio,  235.  —  Oratio 
de  prima,  89.  —  Oratio  funebris,  m. 

—  Oratio  in  obit.  R.  Bontii,  222. — 
Oratio  polit.,  120.  —  Orationes,  (1612) 
71;  (1615)  100;  (1620)  170;  (1627)  277; 
(1642)  539;  (1657)  1215.  —  Panegy- 
ricus,  369.  —  Peplus,  83.  —  Poemata, 
(1621)  187;  (1640  et  1649)  1613.  — 
Rerum,  351.  —  Sacrarum  exercit.,  481. 

—  Voy.  Çras credo;  Laus  asini;  Satire 
duae. 

Heinsius  (Nie).  Breda,  458.  —  Poe- 
mata, (1653)  724;  (1666)  1370.  Voy, 
Exequis. 

Hbliodorus,  1609. 

Helmpeld  (Gust.).  Ratio,  907. 

Hblmont  (J.  B.  van).  Opuscula,  (1644) 
1009;  (1648)  1067.  —  Ortus,  (1648) 
1066;  (1652)  1141. 

Helvetiorum  respublica,  278. 

Hbrdbsianus  (C).  De  perjurio,  84. 

Hbrmannus  (Paul.).  Paradtsus,  940. 

Héroïne  (F)  mousquetaire,  1536. 

Hbsiodus,  (1657)  1216;  (1658)  1229; 
(1667)  1378. 

Hburnius  (Just.).  De  legatione»  142.  — 
De  vocatione,  296. 

Hexaméron  rustique,  1443. 

H1PPOCRATE8.  Aphorismi,  (1628)  297; 
(s.  d.)  899.  —  Coacae  praenotiones, 
1259.  —  De  medicamentts,  875.  — 
Liber  de  aeribus,  824.  —  Opéra,  897. 

Hispania,  313. 

Hispanics  domin.  arcana,  1626. 

Histoire  amoureuse  des  Gaules,  2012. 

Histoire  curieuse  de  la  vie,  1833. 

Histoire  (1*)  d*aucuns  favoris,  1985. 

Histoire  de  Henry  de  Rohan,  176g. 

Histoire  de  l'admirable  D.  Quizotte, 
1954. 

Histoire  de  la  vie  de  la  reyne,  (1667) 
1804  not.;  (1677)  1908. 

Histoire  de  la  vie  de  Ph.  de  Momay,  619. 

Histoire  de  1* Eucharistie,  1405. 

Histoire  de  Mad.  de  Bagneux,  1909. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


593 


Histoire  des  amours  de  Henry  IV»  2000. 
Histoire  des  amours  de  Lysandre,  1309. 
Histoire  des  contes  d* Hollande,  1729. 
Histoire  des  grands  visirs,  1899. 
Histoire  des  plus  illustres  favoris,  852. 
Histoire  d*01ivierCromweIl,  (1691)2166; 

(1692)  2167. 
Histoire    du    ministère    de    Richelieu, 

(1650)  683;  (1652)  1142;  (1664)  1730. 
Histoire  du  Palais  Royal,  1770. 
Histoire  du  traitté,  2013. 
Histoire  et  concorde,  2099. 
Histoire  galante  de  M.  de  Guiche,  1771. 
Histoire  prodigieuse  de  J.  Fauste,  2085. 
Histoire  univ.  des  voyages,  2173. 
Histoires  facétieuses,  1723. 
Historia  naturalis  Brasilise,  1068. 
Historiarum  mirab.  auctores,  196. 
HoBBBS  (Th.).  Le  Corps,  725.  —  Ele- 

menta,  (1647)  1048;  (1657)  1217;  (1669) 

1406. 
HoBLZLiN  (Jer.).  Davidis  psalm.,  331. 

—  De  graecae  linguse,  370. 
HoppMANNUS  (Frid.).  Poeticum,  1739. 
HooBLANDB  (C.  ab).  Cogitât iones,  1038. 

—  De  divina,  1161. 

HooBRSius  (Theoph.).  Aléa,  1492.  — 
Poemata,  147 1. 

HoLSTBNii  (Luc.)  Notse,  1598. 

Homaïs,  1955. 

HoMÈRB.  L'Odyssée,  726. 

HoMERUS.  Iliados  lib.  I,  158;  —  lib.  I, 
V  et  IX,  (1626)  253  ;  (1635)  437;  (1642) 
540.  —  Ilias  et  Odyssea,  1202» 

Homme  (V)  de  qualité,  1853. 

HoMMius  (F.).  Spécimen,  143. 

HoNDius  (Jud.).  Nova  Italiœ,  279. 

Honori  nob.juv.  Ph.  Grutheri,  144. 

HooFT  (P.  C).  Nederl.  historien,  986. 

HooRNBBBK  (Joh.).  Apologia,  1049.  — 
Disputationes,  785.  —  Oratio  fune- 
bris,  825.  —  Oratio  inaug.,  745, 

Horace.  Les  Odes,  727. 

HoRATius  (Q.)Flaccus.  Opéra,  (1612)72; 
(1629)  314;  (1653)  728.  —  Poemata, 
(1676)  1517,  15x8.  —  Sapientia,  254. 

Horn  (Car.).  Oratio,  197. 

H  ORNE  (J.  van).  Mixporé^yyj,  909. 

HoRNius  (Georg.).  Àuctarium,  855.  — 
Defensio,  854.  —  Dissertatio,  853.  — 
Dissertationes  hist.,  1791.  —  Historia 
eccles.,  1740.  -^  Historia  philos.,  767. 


—  Orbis  imperans,  908.  —  Orbis  poli- 
ticus,  1772.  —  Voy,  Rbooius. 

HoTTON  (Pet.).  Sermo,  937. 

Ho7BRs  (An.  Ov.).  Geistliche  poemata, 

iiii. 
HuARTB  (Jean).  Examen,  1869. 
HuBT  (rabbé).  Discours,  p.  433  not. 
HuoBNius  (Const.).  Momenta  desultoria, 

(1644)  574;  (1655)  768.  {Lisez  in-8,  au 

Heu  de  in-i2.)  —  Voy,  Eufrasia;  Ge- 

bruyck. 
HuoBNius  (Christ.).  De  circuli,  746.  — 

Theoremata,  696. 
HuLsius  (Ant.).  Non-ens.  786. 

I   ET  J. 

Jacchaus  (Gilb.).   Institutiones,    xoio. 

—  Primœ  philos.,  501- 
Jalouse  (la)  d*elle-mesme,  17 16. 
Jaloux  (le)  par  force,  2037. 
Iannotix  (Don.)  Dialogi,  353. 
Jardin  des  âmes  chrestiennes,  2020. 
Jardinier  (le)  françois,  1681. 
Jarriob  (Pierre).  Les  Jésuistes,  X655. 
Jbannin.  Les  négotiations,  1694. 
Illustre  (r)  Parisienne,  1564. 
Illustrium  et  clar.  vir.  epistols,  12 x. 
Imagination  {V)  détrompée,  1888. 
Imitation   (1')   de  Jésus-Christ,   (1667) 

X773  ;  (1668)  2x41. 
Imperio  (de)  Magni  Mogolis,  354. 
Infidélité  (1*)  convaincue,  X900. 
Ingenua  et  vera  oratio,  43. 
Institutiones  aulicae,  987. 
Institutiones  juris,  9x9. 
Intérest  (de  1')  des  princes,  482. 
Intérêts  et  maximes,  (x666)  X37X  ;  (X670) 

1432- 
Intrigue  (1*)  des  filous,  666. 

JoLY  (Cl.)  Voy.  Codicille  d'ÉRASMB;  Re- 
cueil de  maximes;  Traité  des  restitu- 
tions. 

JoNSONUS  (Sam.).  Nova  cubi,  281.  . 

JoNSTONUs  (Joh.).  Consolatio,  55.  —  De 
Communione,  1230.  —  Enchiridion, 
403.  —  Historia  civilis,  (X64X)  975  ; 
(1644)  xoix.  —  Idea,  (X644)  XOX2; 
(1648)  X069;  (X652)  1x43. 

JosèPHB  (Flavius).  Histoire,  2x00. 

Journal  de  M.  Colier,  1872  not. 

Journal  de  M.  le  Cardinal,  X73X. 

75 


594 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Journal  (le)  des  Sçavans,  1407. 

Journal  du  journal,- 1604. 

Irvinus  (Alex.).  De  jure,  28a 

Jubileum»  sive  spéculum,  1627. 

Jûngst-erbawete  Schafiferey,  (1652)  1 144; 
(1659)  1247. 

JuNii  (H.)  Poemata,  36. 

Jus  Belgarum,  2014. 

Justes  (les)  éloges,  1789  not. 

Justin  (le)  moderne,  2107. 

JusTiNUs.  Édit.  in-8,  (1659)  1248  ;  (1669) 
1409.  —  Édit.  in-i«,  (1640)  502;  (1656) 
1203;  (1664)  1327;  <i673)  1484;  (1675) 
1509.  —  Édit.  in-24,  (1650)11 12  ;(i67i) 

JusTiNiANi    Institution  es.  Edit.  in-i2, 

(1646)  1039;  (1652)  1145;  (1658)  1231; 

(1663)  Ï3Ï0;  (1^69)  1408;  (1679)  1565. 

—  Édit. in-24,  {1^54)  ÏI75;  (1664)1342; 

(1676)  1519  et  1520. 
JusTus  (Pasc.)*  De  aléa,  988. 
JuvENALis.  Édit.  in- 12,  2149.  —  Édit. 

in-24,  (1651)  1130;  (1671)  1445. 
IvANicKi  (P/  de  Ivan.).  Institutio,  1617. 

K- 

Kbmpis  (Th.  a).  De  Imitatione,  (s.  d*) 
729;  (1658)  1232; (1660)  1986; (1679) 
1566.  —  Edit.  in -32, 1410.  —  Voy.  Imi- 
tation. 

Keuren  ende  ordonnantien,  888. 

KiMCHi  (Mos.)^0^9iiro^ia,  355. 

Klacht-ghedichten,  195. 

KoRNMANNUs  (Heur.).  Sibylla,  1682. 

Korte  onderrichtinghe,  198. 

Kruus  (Joh.).  Laudatio,  404. 

Kypbri  (Alb.)  Anthropologia,  863. 

L. 

Labadib  (J.  de).  Les  divins,  1381.  —  Le 
Héraut,  1379.  —  Le  véritable,  1380. 

La  Brutèrb.  Voy.  Théophrastb. 

La  Chambrb  (de).  L*Art,  1260.  —  Les 
Charactères,  1233% 

La  Faybtte  (Mad.  de).  Voy.  La  Prin- 
cesse de  Clèves;  la  Princesse  de 
Montpensier;  Sbgrais. 

La  Pontainb  (de).  La  Doctrine,  1854. 

La  Pontainb  (J.  de).  Contes,  (1665) 
1741;  (1668)  2038;  (1669)  2046;  (1673) 
2083. 


La  Porob  (L.  de).  Tractatna,  141 1.  — 
Traitté,  1834. 

Lambbrt.  La  Magie,  1992. 

Lamont  (de).  Les  fonctions,  x855« 

La  M0TIIB-J088BVAL  (de).  Tibère,  2165. 

Langblot.  Koy.  Le  Parfait  ambassadeur. 

Lanoubti  (Hub.)  Epistolse  polit.,  604.  — 
Ad  J.  Camerarium,  604  not. 

Lapidb  (Hipp.  a).  Dissertatio,  1050. 

La  Placb  (P.  de).  Du  droict,  826. 

La  RocHBPOUCAULD(de).  Voy,  Mémoires 
de  M.  D.  L.  R.;  Réflexions  ou  sen- 
tences ;  Sentences. 

Larrooub  (Matth.).  Histoire,  1446. 

La  Sbrrb  (de).  Le  Bréviaire,  2066.  —  Le 
Miroir,  2066  not. —  Le  Réveille-matin, 
2066  not.  —  Le  Secrétaire,  édit.  in-i2, 
(1641)  976;  (1645)  1029;  (1646)  1040; 
(1650)  1113;  (1655)  "86;  (1662)  1289. 

—  Édit.  in-24,  (1645)  2117;  (1653)2123; 
(1665)  2137. 

La  Tuillbrib  (de).  Soliman,  1956.  — 

Hercule,  1956  not. 
Laurus  flandrica,  605. 
Laus  Asini,  (1623)  215  ;  (1629)  3x5. 
La  Vallièrb  (de).  Pratique,  1855. 
La  Varbnnb  (de).  Le  Cuisinier,  1688. 
Lb  Blbu  (J.).  Gode-lofdicht,  3x6. 
Lb  Clbrc«  La  Virginie,  589. 
Lb  FèvRB.  Les  Vies,  2XX4« 
Legibus  (de)  Ebrseorum,  459. 
Lb^Jollb  (Pierre).  Description,  1756. 
Lbunius  (I^v.).  De  termino,  1667  not. 

—  Occulta,  X667. 

Lb  Moymb  (4e  P.).  La  gallerie,  864. 
Lb  Moynb  (Steph.).  Oratio,  922. 
L*Empbrbur   (Const.).  Oratio,  282.  — 

Voy.  Clavis;  De  legibus;  Kimchi;  TaJ- 

mudis. 
Lb  Normant  (Jac).  Conceptions,  1993 

not.  —  De  necessaria,  1993. 
Lbntuli  (Cyr.)  Augustus,  1030. 
Lbonis  Imp.  Tactica,  73.  —  Vay,  iBLiA- 

NU8. 

Lbonis  (Joan.)  Africa,  371. 

Lb  Pays.  Amitiés,  1742.  —  Nouvelles 

œuvres,  1881.  —  Zélotyde,  1757. 
Lb  Pbtit.  La  chronique,  1792. 
Lbrnutii  (J.)  Initia,  90. 
Lbti   (Gregorio).    Voy,   Capocoda;    il 

Cardinalismo;  Gualdi;  il  Nipotisroo; 

Roma  piangente;  il  Sindicato* 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


595 


Lettre  à  M.  le  cardinal,  667. 

Lettre  à  un  amy,  1 567. 

Lettre  d'un  gentilhomme,  2039. 

Lettres  d*  amour,  2047  not. 

Lettres  (les)  et  poésies  de  M^  de  B., 

202I. 

UHbrmitb  (Tristan).    La   Mariamne, 

1970. 
L*HosPiTAL  (de).  Mémoires,  2074. 
Liebes-beschreibung,(i644)  1013;  (1650) 

II 14. 
LiNAOB  (P.)  de  Vauciennes.  Mémoires 

de  ce  qui,  1910.  —  Mémoires  sur  Tori- 

gine,  1920. 
LiNDA  (L.  de).  Oratio,  712. 
LiNDBN  (J.  A.  van  der).  De  Hemicrania« 

865.  —  Hippocratis  de  circuitu,  886.  — 

Selecta  medica,  787. 
Linguse  latinse  rudimenta,  (1628)  298; 

(1654)  788. 
LiNscoTANt  (Hug.)  Navigatio,  950. 
Lipsius  (Justus).  De  Constantia,  1146, 

2121. 
LiPSTORPii  (Dan.)  Specimina,  730. 
Livius   (Titus).   Historiae.  Édit.  in-8, 

(1665)    1358;   (1679)    1568.  —   Édit. 

in-i2,  (1634)  405;  (1645)590;  (1654) 

747;  (1678)  1548. 

AjouteM  uu  n»  sgo:  J'ai  conttaté  qnMl  existe 
en  effet  an  carton  pour  le  Tite-Llve  de  1645. 
Gronovius,  qui  dédiait  son  édition  au  comte 
d' A  vaux,  n'avait  pas  su  s'y  prendre  d'abord  pour 
traduire  pertinemment  les  expreaeiont  :  «  Che- 
valier des  ordrea  du  Roi,  snrintendant  des 
finances,  a  De  sorte  que  dans  les  exemplaires 
primitifs  la  dédicace  est  adressée  :  Claudio 
Memmio,  comiH  d*  A  vaux,  utriusque  Francien 
torguis  equiii,  comiti  tacrarum  largitûmum; 
dans  les  autres  :  Claudio  de  Mssmês,  comiti  de 
Avaux,  utriusque  regii  ordinis  equitit  supremo 
ararii  prttfecto.  Il  n'y  a  pas  d'autres  change- 
ments, sauf  une  variante  insignifiante  à  la  fin 
de  l'épitre. 

LoBW ASSERS  (Amb.)  Psalmen,  1041. 
Logique  (la),  15 10. 
L'Ormbqriony  (de).  Réflexions,  1606. 
LowBR  (R.)*  Tractatus,  (1669)   1412; 

(1671)  1447. 
LuBiNUs   (£il.  ).  Clavis,   (1651)   1131; 

(1664)  1343. 
LucAiN.  La  Pharsale,  (1658)  827;  (1662) 

2129;  (1665)2138. 
LucANUs    (M.   An.).    De  bello,   (1658) 

1234;  (1669)  141 3.  —  Pharsalia,  (1651) 

1132;  (1671)  1448. 


LuciANi  Pseudosophista,  1396. 

LuciBN,  de  la  trad.,  2147. 

Lupanie,  I793« 

Lyclama  in  Nyeholt  (M.).  Benedicto- 

rum,  129.  —  Voy,  Mbrcator. 
Lycophrontis  Alexandra,  (1597)  32; 

(1599)  39. 
Lydius  (J.).  Sermones»  774. 


M. 


Maccoviub  (Joh.).  Distinctiones,  1162. 
— >  Loci  communes,  1235.  —  Macco- 
vins  redivivus,  (1654)  1176;  (1659) 
1249.  —  Opuscula,  1261. 

Machiavblli  (Nie.)  Disputationes,i656. 

—  Histori»  florentin»,  1637. —  Prin- 
ceps,  1649. 

Mademoiselle  de  Tournon,  2186* 
Madrigaux  de  M.  D.  L.  S.,  1946. 
MiBSTERTii  (Jac.)  lUustr.  mater.,  606. 
Magica  de  spectris,  1689. 
Maonus  (Olaus).  Gentium,  1672. 
Mahombt.  L*Alcoran,  (1649)  1087;  (1672) 

1472. 
Maimbouro  (L.).  Histoire,  1594. 
Malbbranchb.  Traité,  1583.  —  Voy,  De 

la  Recherche. 
Malpiqhii  (M.)  et  C.  Fracassati  epist., 

1818. 
Malvbzzi  (Virg.)  Persecutio,  445  not.  — 

Princeps,  444.  —  Tyrannus,  445. 
Mancini  (Marie)   Colonne.   Mémoires, 

1911. 
Marbais  (N.  de).  Supplication,  85. 
Marca  (P.  de).  Dissertatio,  1414. 
Mare  Hbenim,  56. 
Maroubrztb  (lareyne).  Mémoires,  (1649) 

1657;  (1658)  1981. 
Mariage  (le)  d*Oroondate,  668. 
Mariage  (le)  du  Cid,  465* 
Marie  d* Anjou,  1947* 
Marie  Stuart,  1891. 
Mariony  (de).  Lettres, (1655)  769;  (1658) 

828. 
Marino.  L*Adone,  (1651)  1668;  (1678) 

1549. 
Marnix  (Ph.  van).  De  cl  psalmen,  122. 

Marot  (Cl.).  Voy.  Pseaumes. 

Marsblabr  (Fred.  de).  Legatio,  2005. 

—  Legatus,  2005  not. 


596 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Martialis  (M.VaL),  (1650)  11x5;  (1664) 

1344- 
Martyr  (P.).  Voy.  Amolbrius. 
Masarinade  (la),  p.  cxv. 
MATTHiBi  (Ant.)  Commentanos,  1607. 
Matthia  (Christ.).  Anal3r8is,  1147.  — 

Historia,  103 1.  —  Theatrum,  (1648) 

1070;  (1656)  1204;  (1668)  1397. 
Mauvaise  foy,  2108. 
Mbelpûhrbri  (Joh.)  Synopsis,  541. 
Mbibomius  (Jo.  h.).  De  flagrorum  usu, 

555.  —  Maecenas,  731. 
Mbibomius  (Marc).  Antiquse,  1148. 
Mbisnbrus  (Eus.).   Voy,  Institutiones, 

et  p.  cxiii. 
Mbla  (Pomp.).  De  situ,  1642. 
Mblanchthonis  (Ph.)  Eptstolœ,  620. 
Mélanges  historiques,  2168. 
MÉLITON.  Apocalypse,  881. 
Mémoire  du  procès,  1901. 
Mémoires  de  Hollande,  1921. 
Mémoires  de  la  guerre,  1584. 
Mémoires  (les)  de  la  vie,  1932. 
Mémoires  de  M.  D.  L.  R.,  1997, 2133. 
Mémoires  de  M.  L.  D.  M.,  1892. 
Mémoires  de  M.  de  Lyonne,  2040. 
Mémoires  d'un  favory,  2041. 
Mémoires  et  instructions,  1743. 
Mémoires  touchant  les   ambassadeurs, 

1902. 
Mémorial  historique,  2101. 
Mémorial  présenté  au  roy,  1290. 
MÉNAOB    (Gilles).    Poemata,    131 1.  — 

Poésies  françoises,  1975. 
Menteur  (le).  Voy,  P.  Cornbillb. 
Mbrcator  (Ant.).  Pro  J.  Cujacio,  112. 
Mbrcbrus  (Joan.).  Commentarii,  1133. 
Mercure  (le)  espagnol,  1835. 
Mercure  (le)  galant,  1875. 
Mercure  (le)  postillon,  1774  not. 
Mercurio  (il)  postiglione,  1774. 
Mérita  principis  Auraicae,  171. 
Mbrula  (P.).  Fidelis,  46.   —  Cosmo- 

graphia,  188. 
Messe  (la)  trouvée  dans  l'Écriture,  1870. 
Mbtius  (Adr.).  Arithmetica,  (1611)  67; 

(1626)    255;    (1640)    503.    —    Maet- 

constigh  liniael,  256. 
Mbursius  (J.).  Ad  Theocritum,  33.  — 

Archontes,   200.  —  Athens  batavœ, 

237.  —  Atticarum  lectionum,  130.  — 

Cecropia,  201.  —  Criticus,  (1598)  37; 


(1599)  40.  —  De  ladis,  203.  —  De 
populis,  113.  —  Elegantise,  2178.  — 
Eleusinia,  159.  —  Exercitationes,  41. 

—  Perdinandus,  ici.  —  Glossarinm, 
(1610)  60  ;  (1614)  91.  —  Grsecia  feriata, 
160.  —  Grascia  ludibunda,  238. — Ga- 
lielmus,  (1621)  189;  (1622)  202.  — 
Panathensea,  161.  —  Pisistratus,  216. 

—  Rerum  belgicarum,  (1612)  74; 
(1614)  92.  —  Theophrastus,  504.  — 
Variorum  divinorum,  162. 

Mbursius  (Joan.)  fil.  Arboretum,  542. 

—  Majestas,  1614. 

MBirBRAY  (de).  Abrégé,  1876.  —  Hist.  de 
France,  187$. 

MiLTONUS  (Joan.).  Literse,  2102.  —  Pro 
populo,  1134. 

M1NUTIU8  Fblix,  p.  GC. 

Miscellanea  ex  hist.  anglic,  48. 

MoLiÀRB  (J.  B.  P.  de).  L'Amour  méde- 
cin, (1666)  1758;  (1673)  1485.  — 
Amphitryon,  141 5. —  L'Avare,  1416.  — 
Le  Bourgeois,  1449.  — La  Critique, 
1314.  —  Dépit,  1312.  —  L*Eschole 
des  femmes,  1313.  —  L'Eschole  des 
maris,  (2662)  2x85;  (1674)  1493.  — 
L'Estourdy,  1315.  —  Les  Fascheux, 
1291. —  Les  Femmes  sçavantes,  1494. 

—  Le  Festin  de  Pierre,  1495.  —  Les 
Fourberies,  1450.  —  George  Dandin, 
1417.  —  L'Imposteur,  1418.  —  Le 
Malade,  (1673)  i486;  (1674)  1496  et 
2153.  —  Le  Mariage  forcé,  1497.  — 
Le  Médecin,  1382.  —  Le  Misanthrope, 
1498.  —  Mons.  de  Pourceaugnac, 
1433-  —  Les  Œuvres,  (1675)  1511; 
(1679)  1569.  —  Les  Précieuses,  (1660) 
1699;  (1674)  1499.  —  La  Princesse 
d'Élide,  1500.  —  Psiché,  1451.  —  Sga- 
narelle,  (1662)  1718;  (1675)  15x2.  — 
Le  Sicilien,  x5oi. 

MoLiNiEUS  (Pet.).  Anatome  anninia- 
nismi,  163.  —  Anatome  missae,  46a  — 
De  Cognitione,  239.  —  Enodatio,  372. 

M0LINBU8  (Lud.).  Morum,  748.  —  Vin- 
diciae,  2x27. 

MoNioT  (Thom.).  La  vie,  2075. 

Monsterken  van  de  ontrouwicheyt,  332. 

MoNTAioNB  (M.  de).  Les  Essais,  1982. 

MoNTALTB  (L.  de).  Les.  Provinciales, 
(1657)  1218;  (1659)  856;  (1666)  1372; 
(1669)  1419. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


597 


MoNTALTius    (Lud.).   Litter»,    (1658) 

829;  (1665)  1359. 
M0NTANU8  (P.).  Tractatus,  (1595)  29; 

(1597)  34. 
MoNTBMAiOR.  Voy.  Les  Charmes. 

MoNTPLBURY  (A.  L).  La  femme,  1819.  — 

Le  gentilhomme,  1836. 

MoNTRésoR  (de).  Mémoires,  2015. 

Monumenta  Paderbornensia,  1473. 

MoNZAMBANO  (Sev.  de).  De  Statu,  1794. 

—  L'Estat,  1820. 

Morale  (la)  des  Jésuites,  1420. 
Morale  galante,  2048. 
Morale  (la)  pratique  des  Jésuites,  1421. 
MoRNAY  (Ph.  de).  Mémoires,  1149.  — 

De  la  vérité,  697. 
Mort  (la)  de  l'empereur  Commode,  1698. 
Mort  (la)  de  Pompée.  Voy,  P.  Cornbillb. 
M0RU8  (Alex.).  Les  derniers  discours, 

2161,  2x62.  —  Oratio,  Z071. 
MoRUs  (Thomas).  Dissertatio,  240.  — 

L'Utopie,  1628. 
MouLiNBT  (Nie.  de).  La  vraye  histoire, 

1795- 
Moyen  (le)  de  parvenir,  i960. 

MuHAMMBDis  Elemeuta,  911. 

MuLBRius  (Car.).  Linguae  gallicae,  406. 

—  Ling.  hispanica,  (1630)  333;  (1636) 
446.  —  Ling.  italicse,  (1641)  523; 
(1653)  1163. 

N. 

Nantbuil  (D.  C.de).  L* Amour,  1821. — 
Le  Comte,  1822. 

Naudé  (Gab.).  Considérations,  (1667) 
1383;  (1679) 1570. 

Nbandbr  (Joh.).  Tabacologia,  (1622) 
204;  (1626)  257. 

Nbbdham  (Gualt.).  Disquisitio,  1796. 

Négotiations  de  paix,  1983. 

Nbostadius  (Corn.).  Curiae,  (1617)  126; 
(1627)  283;  (1644)  576. —  De  feudi, 
(1620)  172;  (1644)  577.  —  De  pactis, 
(1620)  173;  (1644)  578.  —  Voy.  NiBU- 

STADT. 

Ne  pas  croire,  1877. 
Népotisme  (le)  de  Rome,  1823. 
NicoLB  (le  Prés.).  Recueil,  2022. 
Nicolb(P.).  Voy,  Essais;  Damvillibrs. 
NiBUSTADT  (Korn.).  Decisien,  284. 
NiPHUs  (Aug.).  De  amore,  1618.  —  De 
pulchro,  1618. 


Nipotismo  (il)  di  Roma,  1384. 
N1SSBLIU8  (Joh.  G.).  Historia,  770,  — 

Testamentum,  770. 
N18SBLIUS    (J.    G.)    et    Th.    Petraeus. 

S.  Jacobi  epist.,  749.  —  S.  Johannis 

epist.,  750.  —  S.  Jud»  epist.,  751. 
Noble  (la)  Vénitienne,  1933. 
NoNNius  (Lud.).  Commentarius,  174. 
N0NNU8.  Metaphrasis,  276  not. 
N0RI8  (Henr.  de).  Historia,  2156. 
N0STRADAMU8    (Michel).    Les    vrayes, 

1797. 
Nouveau  (le)  Mercure,  1875. 
Nouveau    traité  de  la  civilité,   (1671) 

1452;  (1672)  1474;  (1679)  157 1. 
Nouvelle  allégorique,  830. 
Nouvelle  description  des  Pays-Bas,  2049. 
Nouvelles  d'Elisabeth,  1585. 
Nouvelles  (les)  lumières,  1521. 


o. 


Obbilh  (d*).  L* Aimable  mère,  1453.  -— 
Réflexions  prudentes,  1454.  —  Ré- 
flexions, sentences,  1455. 

Observationes  politicse,  1088. 

Observationes  sive  responsio,  1775* 

Observations  sur  un  manuscrit,  2023. 

Obsopœus  (Vinc).  De  arte,  1650. 

Œuvres  diverses  du  S'  D.,  (1675)  1893; 
(1677)  1912. 

Œuvres  (les)  galantes  de  M.  la  comt. 
de  B.,  2021. 

Ombre  (1*)  de  Molière,  1502. 

Orateur  (I')  François,  2086. 

Ordinantie  van  de  peste,  447. 

Ordonnance  de  Louys  XIV,  2032. 

Ordonnantie  van  't  coUegium,  (1632) 
373;  (1658)  831;  (1699)944. 

Origine  (1')  des  Cardinaux,  1837. 

Ottonis  (J.).  L'Éducation,  1971. 

OuDiN  (César).  Dialogos,  2001. 

Ouverture  du  théâtre,  543. 

Ovide.  Métamorphoses,  (1677)  1913; 
(1679)  1934.  —  Les  œuvres  galantes, 
2179.  —  Traduct.  des  épitres,  2139. 

OviDius  (Pub.).  Métamorphoses,  (1626) 
258;  (1668)  2142.  —  Opéra,  (1629)  317 ; 
(1652)  1150;  (1661)  1271;  (1664)  1345; 
(1676)  1522.  —  De  Tristibus,  285. 

OwBN  (Jo.).  Epigrammata,  (1628)  299  ; 
(1647)  I05i;(i679)  2158. 


\ 


598 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


P. 


Pacius  (Ju1.)«  Isagogtconim,  1052. 
Paoan  (de).  Les  fortifications,  2042. 
PALiEPHATi  de  incredibilibus,  1089. 
Palladii  Historia,  114. 
Pallavicino  (P.).  Opère,  (1666)  1373; 

(1671)  1456;  (1673)  1487.  —  La  Tali- 

clea,  1676.  —  Voy.  Céleste;  Divorce; 

Rettorica. 
Palmbrii  (Jac.)  a  Grentemesnil  Ezer- 

citat.,  910. 

Panormita  (Ant.).  Spéculum,  1042. 
Parfait  (le)  Capitaine,  (1638)  469;  (1639) 

483;  (1641)  524;  (X648)  642. 
Parfait  (le)  Ambassadeur,  544. 
Parival  (J.  de).  Les  délices,  (1660)  866; 

(1662)    882;    (1669)    1824.   —    Voy. 

Histoires  facétieuses. 
Parlatorio  (il),  1662. 
Pascal(B1.).  Pensée8,(i672)  1871;  (1679) 

21 12.  —  Voy.  MONTALTB. 

Paschalii  (Car.)  Legatus,  1032. 

Pasor  (Georg.).  Manuale,  (1628)  300; 
(1634)  407;  (1640)  505;  (1654)  1177; 
(1664)  1328;  (1672)  1475. 

Pasquin  ressuscité,  1838. 

Passe-port  (le),  670. 

Passe-temps  (le)  royal,  1941  not. 

Passeratii  (Jo.)  Praefatiuncula,  25. 

Pastissier  (le)  françois,  1187. 

Pastorius  (Joach.).  Florus,  1619.  — 
Voy.  Aulicus. 

Paterculus  (M.  V.),  (1639)  484;  (1654) 
752;  (1664)  1329;  (1678)  1550. 

Patin  (Ch.).  Introduction,  1385. 

Payen.  Les  Voyages,  1798. 

Pensées  d'un  gentilhomme,  1987. 

PERBFiXE(Hardouinde).Histoire,(i66i) 
1272,  1994,  2128;  (1662)  2130;  (1664) 
1346;  (1378)  155»- 

Pbrezius  (Ant.).  Commentarius,  1422. 
—  Institutiones,  (1647)  1053;  (1652) 
1151; (1657)  1219; (1662) 1292;  (1669) 
1423;  (1673)  2151  et  2x52. —  Jus  pu- 
blicum,  1220.  —  Praelectiones,  (1653) 
1x64;  (x66i)  1273;  (167O  1457. 

Pbrizonius  (Jac).  Laudatio,  938.  — 
Oratio,  933. 

Persia,  (1633)  386;  (1647)  623. 

Pbrsius  enucleatus,  1347. 

Perspicua  dissertatio,  470. 


Pbtitus  (S.).  Diatriba,  X090. 
Pbtr-Adolphus  (Iv.).  Medulla»  X205. 
PéTRARQUB  (Fr.).  Le  Sage,  1988. 
Pbtronii  Arb.  Satyricon,  X638. 
Philalbthbs  (iEyrenssi)  Enarratio.  1552. 
Philippi  (Jo.)  Angli.  Voy.  Amou. 
Philostrati  Bpistol»,  115. 
Phlboontis  Trall.  opuscula,  175. 
PiCAULT  (P.).  Traitté,  1935. 

PiCHBRBLLI  (P.)  Opuscula,  3x8. 

Picou  (H.  de).  Voy.  Homàrb. 
PiBLAT  (B.).  Le  secrétaire,  1856. 
P1NAU8  (Sev.).  De  Virginitate,  x6xo. 
Pi^ANBLLi  (Balth.).  De  aliment^  1998. 
P180  (Car.)  enucleatus,  485. 
P180  (Gui.).  De  Indias,  1236. 
Placcxi  (Vinc.)  Carmina,  1799* 
Platina  (B.)  Opus,  Z639. 
Plauti  (M.  A.)  Comoediae,  1x5a. 
Flazzohi  (Fr.)  De  partibus,  173a, 
Pliniug  (C.)  Secundus.  Historia,  428. 
Plinius  (C.)  Case.  Sec.  Epistolse,  (X640) 

506;  (X653)  732  ;  (1659)  1250.  —  P«nc- 

gyricus,  i6od  et  p.  cclv, 
Plutarqub.  Les  vies,  21 15. 
PococKB  (Ëdw.).  Epistolas,  334. 
Poemata  et  effigies  trium  fratmm,  75. 
Poésies  (les)  facétieuses,  1800. 
Poirbt  (Petr.).  Cogitationes,  1537. 
Poirier  (Hélie).  Deus  harangues,  165 x. 

—  Les  Soupirs,  1643. 

P0188ON  (R.).  Les  Œuvres,  1948.  —  Les 
Pipeurs,  X458. — Voy.  Le  Baron  ;  le  Fou. 

Politique  (la)  civile,  1825. 

Politique  (la)  de  la  maison,  832,  833. 

Politique  (le)  désintéressé,  2067. 

Politique  (le)  du  temps,  2068. 

Politique  (le)  très-chrestien,  593. 

Polyandbr  (J.)  à  Kerckhoven.  Duc 
orationes,  (X6Z4)  93;  (16x8)  145.  — 
Judicium,  579.  —  Miscellaneae,  319. 

—  Oratio  funebris,  556.  —  Oratio  de 
differentia,  448.  —  Syntagma,  190. 

Pomi  Palaestini  evaporatio,  977. 
P0NTI8  (de).  Mémoires,  1922. 
PoRRBNo.  Los   dichos,  2024.  —   Voy. 

le  no  1859. 
Porta  (J.  B.).  Physiognomonia,  i64o« 
Portrait  de  Tautheur,  1742. 
Portugallia,  525. 

P0TTBRU8  (Fr.).  Interpretatio,  X338. 
Pradon.  Les  œuvres,  1959. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


599 


Prseadaxnitse,  xi88, 1189. 

Pratique  de  la  règle,  2092. 

Préchac.   Le    voyage,    1949.  —    Voy* 

L'Ambitieuse;  la  Noble;  la  Princesse 

d'Angleterre. 
Prevotii  (Joh.)  Ars,  1360. 
Pricb  (Gui.).  Ars,  1221. 
Prima  Scaligerana,  (1670)  1605;  (1671) 

2150. 
Princesse  (la)  d'Angleterre,  1914. 
Princesse  (la)  de  Clèves,  1923. 
Princesse  (la)  de  Monferrat,  1903. 
Princesse  (la)  de  Montpensier,  1857. 
Principatibus  (de)  Italias,  (1628)   301; 

(1631)  356. 
Principum  et  ill.  vir.  epistolae,  1014. 
Priolus  (Benj.).  Ab  excessu,  1601. 
Procli  Diadochi  Paraphrasis,  429. 
Procopius  Gazaus,  176. 
Pro  defensione,  51. 
Prodbz  (P.  Pr.)  de  Béragrem.  Mémoires, 

1539. 
Proeve  der  drukkerye,  11. 

Proeve  van  de  lasteringen,  335. 

Proeven  van  letteren,  19  et  p.  lxxxi. 

Prophetse  duodecim  minores,  713. 

Pro  rege  et  populo,  1153. 

Provisionele  keuren,  923. 

Prudentii  ( Aur.)  Qua  exstant,  1386. 

Psalmi  Davidis,  syriace,  241. 

Psalterium  Davidis,  733. 

Pseaumes  (les)  de  David,  (1606)  49; 
(1664)  890. 

PsBLLi  (Mich.)  Compendium,  624. 

PuTBANUs  (En).  Ad  Const.  Hugenium, 
1645.  —  Amœnitates,  103.  —  Belli  et 
pacis  statera,  387.  —  De  officio  judicis, 
164.  —  De  symbolo,  104.  —  Ëpist. 
attic.  promulsis,  116.  —  Epist.  att. 
missus  secundi,  131.  —  Historia  Cisal- 
pina,  94.  —  Hist.  Insubrica,  95.  — 
Martyremata,  146.  —  Suada,  (1615) 
102;  (1623)  217;  (1644)  1015. 

Putanisme  (le)  de  Rome,  1826. 

Putanismo  (il)  romano,  1801. 

Pythius  (J.),  Responsio,  789. 

QuEissER  (M.),  Wunsch  Schrifït,  42. 
QuEVBDO  (Fr.  de).  L'aventurier,  2033 
not.  —  Les  sept  visions,  2033. 


QuiNAULT.  Amatasonte,  1701. —  L'Amant 
indiscret,  806. —  Les  coups  de  l'amour, 
1702.  —  Le  Fantosme,  834.  —  Le 
fainct  Alcibiade,  1703. —  La  généreuse 
ingratitude,  835.  —  Les  Rivalles,  807. 
Le  Théâtre,  1724. 

QuiNNUs  (Gualt.).  Voy,  Corona. 


R. 


Rabelais    (Fr.).   Les  Œuvres,    (1663) 

1316;  (1666)  1374. 
Rabutin.  Carte  géographique,  1802. 
Racconto  dell'  accidente,  1858. 
Racine.  Andromaque,  1924.  —  Athalie, 

ib.  —  Bajazet,  ib.  —  Bérénice,  ib.  — 

Britannicus,  ib.  —  Esther,  ib.  —  Iphi- 

génie,  ib. —  Mithridate,  ib.  —  Œuvres, 

ib.  —  Phèdre,  ib. 
RiEi   (J.  de).  Clavis,  (1654)  753;  (1677) 

1540. 
Raimond  (D.).  Éclaircissement,  1262. 
Raisons  (les)  ou  les  motifs,  669. 
Rapini  (Ren.)  Hortorum  lib.,  1803. 
Rappel  (le)  des  Jésuites,  1925. 
Rasibus  (le),  1950. 
Rationes  exhibitae,  1764  not. 
Ravoirb  (P.  de  la).  RemonstVance,  (1617) 

132;  (1618)  147. 
Recherche  (de  la)  de  la  vérité,  1926. 
Recherches  politiques,  1827. 
Récit  de  ce  qui  s'est  passé, 670. 
Recueil  de  diverses  pièces  choisies,  2022. 
Recueil  de  diverses  pièces  comiques, 

2069. 
Recueil  de  diverses  pièces  curieuses, 

2006. 
Recueil  de  diverses  pièces  faites,  1828. 
Recueil   de  diverses  pièces  servans   à 

l'hist.,  (1660)  868;  (1663)  1317;  (1666) 

1375- 
Recueil  de  diverses  poésies,  714. 

Recueil  de  maximes,  (1653)  1165;  (1663) 

1318. 
Recueil  de  pièces  galantes  de  M«  de  la 

Suze,  p.  433  not. 
Recueil  de  plusieurs  pièces  servans,  1725. 
Recueil  de  quelques   pièces  curieuses 

servant,  1804. 
Recueil  de  quelques   pièces   curieuses 

tant  en  prose,  1839. 
Recueil  de  quelques  pièces  nouvelles  et 


6oo 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


galantes,  (1663)   1319;   (1664)   1348; 

(1667)  1387. 
Recueil  des  actions  et  paroles,  1859. 
Recueil  des  défenses  de  Fouquet,  1361. 
Recueil  des  préliminaires,  2izo. 
Recueil  des  traictés,  (1651)  1135;  (1672) 

2076. 
Recueil  historique  contenant,  2025. 
Réflexions  curieuses,  2103. 
Réflexions  (les)  importantes,  21  zz. 
Réflexions  ou  sentences,  Z904. 
Réflexions  sur  la  miséricorde,  Z957. 
Réflexions  sur  les  mémoires,  Z902  not. 

et  2109. 
Refutatio  scripti,  1764  not. 
Rbogii  (Hon.)  de  statu  ecclesiae,  2z8o. 
Reginse  Christian,  jura,  1776. 
Rboius   (Henr.).  Fundamenta  medica, 

p.  xciii  not.  —  Fundamenta  physices, 

1043.  —  Medicina,   p.  xciii  not.  — 

Philosophia,  (Z654)  Z178;  (1661)  Z274. 
Règlement  geformeert,  943. 
Rbqnibr.  Les  Satyres,  (Z642)  545;  (Z652) 

715- 
Regnt  Chinensis  descriptio,  486. 

Regno    (de)    adversus    Machiavellum, 

Z646. 
Regno  (de)  Daniae,  320. 
Regulae  Soc.  Jesu,  790. 
Relation  contenant  Thistoire,  z86o. 
Relation  de  ce  qui  s* est  passé,  1989. 
Relation  de  la  conduite,  1362. 
Relation  de  la  cour,  Z777. 
Relation  de  rétablissement,  Z759. 
Relation  de  tout  ce  qui  se  passa,  1840. 
Relation  (la)  de  trois  ambassades,  Z829. 
Relation  des  difiérens,  Z9Z5. 
Relation  des  troubles,  Z882. 
Relation  des  violences,  Z883. 
Relation   d'un  voyage  en  Angleterre, 

Z760. 
Relation  du  voiage  de  Brème,  Z905. 
Relation  succincte  de  l'ambassade,  Z84Z. 
Religio  medici,  1633. 
Religion  (la)  des  Hollandois,  Z878. 
Remarques  envoyées  à  M.  Stockmans, 

1805. 
Remarques  pour  servir  de  réponse,  Z778. 
Remarques  sur  le  procédé,  2040  not. 
Réponse  à  la  1^^  partie,  2104. 
Réponse  aux  faussetés,  Z760  not. 
Réponse  faite  par  un  soldat,  20z6. 


Réponses  aux  lettres,  2047. 

Responsa  prudentum,  526. 

Response  à  la  lettre,  2x63. 

Respubl.  et  status  Hungariae,  409. 

Respubl. et  status  Imp.  Rom.  Germ. ,  408. 

Respubl.  sive  status  Galliae,  259. 

Respubl.  sive  status  Polonias,  (1627) 
286;  (x642)546. 

Respubl.  sive  status  Scotis,  287. 

Rettorica  (la)  délie  putane,  Z488. 

Reveuë  (ta)  des  trouppes,  Z779. 

RBVius(Jac.).  Libertas,  1647.  —  Statera, 
X  Z38  not.  —  Voy,  Ecclesiarum. 

RiCAUT.  Histoire,  Z872. 

RicHBLBT  (P.).  Dictionnaire,  2Z7Z,  2174, 
2x75. 

RiCHBRius  (Edm.).  Historia,  1586. 

RiKBL  (Dion.).  De  vita,  1842. 

Risées  (les)  de  Pasquin,  2073  not. 

Ritterhold*s  v.  Blauen.  Voy,  Blaubn. 

RivBT  (Andr.).  Apologeticutf;  557.  — 
Disputationes,  357.  —  Divers  traités, 
p.  xrv.  —  Examen,  547.  —  Exhorta- 
tions, 374. —  Instruction,  4x0. — Oratio 
de  bono  pacis,  Z77.  —  Oratio  qua,  375. 
—  Sermons,  242. — Theolog.et  schol. 
exercit.,  388. 

RocoLBs  (J.  B.).  Oratio,  92Z. 

Roger  Bontemps,  1843. 

RoHAN  (duc  de).  Discours,  Z044.  —  Les 
Mémoires,  (Z644)  10x6;  (X646)  1044.  — 
Véritable  discours,  1044.  —  Voyage, 
1045. —  Voy.  De  Tintérest;  Le  Parfait 
capitaine. 

RoHAULT  (Jaq.).  Traité,  Z476, 

Roma  piangente,  2026. 

Roif  ANU8  (  Eus.) .  Animad  versiones,  z  206. 

Rome  pleurante,  2027. 

Rome  (la)  ridicule,  1658. 

ROTROU  (de).  Amarillis,  X966. —  Cosroés, 
671.  —  Venceslas,  643. 

Rudiment  a  lingus  grecs,  133. 

RusDORP  (Jo.  à).  Vindicise,  507. 

Russia  seu  Moscovia,  336. 

RuTCOvii  (And.)  Ctettcee,  zix6. 

RuTQBRsii  (Jani)  Vari»  lectiones,  148. 


S. 


Sabaudiae  respublica,  4Zi. 
Sacro-bosco  (J.  de).  Sphaera,  (1626)  260; 
(Z639)  487;  (X647)  625;  (X656)  791. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


60 1 


Sainctyon  (de).  Histoire»  1927. 
Saint-Amant  (de).  Moyse  sauvé,  (1654) 

754;  (1664)  I733»  —  ^3.  Rome  ridicule, 

1658. 
Saint-Amour  (de).  Journal,  1293. 
Saint-Disdier  (de).  Histoire,  1588.  — 

La  ville,  1587. 
Salbray  (de).  La  belle,  2070. 
Sallustius  (C.)  Crispus,  (1634)  4x2; 

(1658)  1237. 
Salmasius  (CL).  De  annis,  644.  —  De 

Hellenistica,  558.  —  De  modo  usura- 

rum,  488.  —  De  re  militari,  808.  —  De 

subscribendis,  734.  —  De  usuris,  471, 

—  Defensio  régi  a,  (1649)  657  et  658; 
(1652)  1154.  —  Epistola,  580.  —  Libro- 
rum  de  primatu,  594.  —  Spécimen 
confutationis,  645.  —  Voy,  Verinus. 

Sanchez  (Did.)  del  Aquila.  Duplex,  809. 
Sandis  (Edw.).  Relation,  978. 
Santis  (Tom.  de).  Historia,  2122. 
Sarpi    (Pet.).   De   jure,   205.  —    Voy. 

SUAVIS. 

Satires  du  S'  D.,  (1667)  1780;  (1669) 
2050;  (s.  d.)  2143. 

Satyrae  dus,  123. 

Satyre  Ménippée,  (1649)  1659;  (1664  et 
1677)  2007. 

Sauce  (la)  au  verjus,  1886. 

Savbdra  (Dicg.).  Le  Prince,  1806.  — 
Idea  principis,  ibid, 

Savilius  (H.).  In  Tacitum,  1091. 

ScALioBR  (Jos.).  Elenchus,  50.  —  Epis- 
tols,  288. 

ScAPULiE  (Jo.)  Lexicon,  706. 

ScARRON.  Les  dernières  œuvres,  1807.  — 
L'Escolier,  810.  —  L'Héritier,  684.  — 
D.  Japhet,  (1654)  1967;  (1662)  1717.  — 
Le  Jodclet,  (1648)  646;  (1656)  792.  — 
Le  Marquis,  793.  —  Les  nouvelles 
œuvres,  1807.  —  Les  Œuvres,  1807. 

—  Recueil  des  œuvres,  1972.  —  Le 
Romant  comique,  (1655)  762;  (1668) 
1807.  —  Les  trois  Dorotées,  (1648) 
647;  (1654)  755.  —  Le  Virgile,  (1648) 
648;  (1651)  69S;  (1668)  1807. 

ScHEDii  (El.)  De  Diis,  1072. 
ScHEiNER  (Christ.).  Oculus,  707. 
Schelhammeri  (G.  Chr.)  De  auditu,  928. 
ScHELius  (Rab.  H.).  De  jure,  1459. 
Scherertzbns  (Frid.)  Madrigalen,  794. 

—  Sacrarium,  883. 


ScHLÔBR  (J.).  Klag  und  trawerpredigt, 

389. 
Schonborneri  (Georg.)  Politica,  (1642) 

989;  (1650)  1117;  (1660)  1263. 
ScHooNHovius  (Flor.).  Emblemata,  261. 
ScHOOTEN  (Fr.  a).  De  organica,  607.  — 

Exercitationes,  811. —  Principia,  699. 
ScHOTANUS  (Bern.).  Examen,  812. 
ScHRADERUs(Just.).Ob8ervationes,i884. 
ScHREVELii  (Th.)  Palsemon,  262. 
ScHURMAN  (An.  Mar.  a).  Dissertatio,  527. 

—  Opuscula,  (1648)  649;  (1650)  685. 
ScRiECKius  (Adr.).  Monitorum,  105. 
Scriptum  gallicum,  1764  not. 
ScRiVBRius  (P.).   Batavia,  57.  —  Inf. 

Germanise  antiq.,  68.  —  Respublica 

rom.,  (1626)  263;  (1629)  321. 
ScuDBRY  (de).  Alaric,  1973. 
Secretaria  (la)  di  ApoUo,  1677. 
Secrets  (les)  des  Jésuites,  2055. 
SbctanUs  (Q.).  Satyrse,  2170. 
Sbcundi  (Joh.)  Opéra,  1669. 
Seorais.  Zayde,  1861. 
Sbldenus  (Jo.).  De  diis  syris,  322.  — 

De  successionibus,  472.  —  Mare  clau- 

sum,  449. 
Senault  (J.  p.).  De  Tusage,  (1643)  559; 

(1658)  836.  —    L'homme    chrestien, 

1744.  —  L*homme  criminel,  1745.  — 

L'Horoscope,  213 1. 
Senbca  (L.  An.).  Epistolas,  (1649)  673; 

(1658)  1238.  —  Flores,  990.  —  Opéra, 

(1640)  508;  (1649)  672;  (1659)  1251; 
(1672)  1477.  —  Tragœdiae,  (1661)  877; 
(1678)  1553. 

Sentences  et  maximes,  889. 

Sentimens  de  Cléa.nte,  2077. 

Sentimens  de  Criton,  2078  not. 

Sentimens  d'un  homme  d'esprit,  2082  not. 

Septem  ill.  vir«  poemata,  1478. 

Severus  (Sulp.).  Historia,  (1626)  264; 
(1635)  431  ;  (1643)  561.  —  Opéra,  (1635) 
430;  (1643)  560;  (1656)  1207;  (1665) 

Sierra  (Bern.).  Ramillete,  2056. 
Sifflet  iésuitique,  1789  not. 
SiLHON  (de).  Esclaircissement,  lôyo,  — 
Le    Ministre    d'Estat,    (1639)    489; 

(1641)  528;  (1648)  650;  (1661)  1995. 
SiMLBRus  (Jos.).  Vallesise,  390. 

Simon  (Rich.).  Histoire,  1589.  —  His- 
toria, 1596. 

76 


6o2 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


SiMPLicius.  Synopsis,  1663. 
SiNAPius  (Dan.).  Dissertationes,  1641. 
Sindicato  (il)  di  Alexandro  VII,  1808. 
SiNOENDONCii  (M.  L.)  Oratio,  945. 
Skytte  (Ben.).  Oratio,  432. 
Slbidanus  (J.).  De  quatuor  monarchiis, 
912.  —  De  quatuor  summis,  (1624) 

223;  (1631)  358;  (1654)  1179;  (1655) 
763;  (1667)  1388;  (1678)  1554. 

Smithi  (Th.)  De  rep.  Anglorum,  (1625) 

243;  (1630)337;  (1641)  529. 

Snbllius  (Will.).  Cyclometricus,   191. 

—  Descriptio,  165.  —  Tiphys,  224. 
SoRBiÈRB  (S.).  Relation,  1760. 
SouTBRii  (Dan.)  Palamedes,  207. 
Spanhbmius   (Ezech.).    Dissertationes, 

1460.  —  Voy.  Discours  sur  la  crèche. 

Spanhbmius  (Frid.).  Ad  aug.   Guiliel- 

mum,  932.  —  De  corrupta,  931.  —  De 

corruptis,  934.  —  De  dégénère,  931. 

—  Historia  Jobi,  916.  —  Laudatio 
fun.  Fred.  Henrici,  626  et  627.  — 
Laudatio  fun.  Mariae  II,  939.  — 
Oraison  funèbre,  628.  —  Oratio  fune- 
bris,  608.  —  Oratio  inauguralis,  562. 

—  Oratio  prscipue,  924.  —  Vindiciae, 
1092. 

Spécimen  calumniarum,  338. 

Spécimen  confutationis,  645. 

Spéculum  tragicum,  (1602)  44;  (1603)  45; 
(1605)47;  (1611)  69. 

Spioblii  (Adr.)  Isagoge,  391. 

Spizelius  (Theop.).  De  re  literaria,  1704. 

Spon  (J.)  et  G.  Wheler.  Voyage,  1936. 

Sprbcherus  (F.).  Rhetia,  392. 

Starovolscii  (Sim.)  Instituta,  979. 

Statu  (P.  Pap.)  Opéra,  1166. 

Status  particularis,  461. 

Statuta  et  leges  Academise,  (1637)  462; 
(1654)  756. 

Stevin  (Sim.).  Arithmétique,  244.  — 
Castrametatio,  393.  —  La  castramé- 
tation,  149.  —  Livre  de  compte,  52. — 
Nieuwe  manière,  393.  —  Nouvelle 
manière,  149.  —  Les  Œuvres,  413. 

Stiphoutii  (Joh.)  Oratio,  917. 

Stochovb  (Vinc.  de).  L'Othoman,  1746. 

Stockmans  (Petr.).  Tractatus,  1781.  — 
Voy.  Defensio;  Jus  Belgarum. 

Strada  (Fam.).  De  bello,  1652.  —  His- 
toire, (1645)  595;  (1652)  708. 

Stranqii  (Jo.)  De  voluntate,  1222. 


Stransky  (M.  P.).  Resp.  Bohemise,  (1634) 

414;  (1643)  563. 
Su  AVIS  (Pet.)  Historia,  206. 
Suecia,  (1631)  359;  (1633)  394. 
Suétone,  des  Vies,  2134. 
SuETONius  (C.)  Tranquillus,  (1650)  1 1 18  ; 

(1671)  1461. 
Suite  du  dialogue,  2043. 
SuTHOLT  (Bern.).  Dissertationes,  395. 
Swartii  (Eust.)  Analecta,  117. 
Sylloge  variorum  tractatuum,  1093. 
Sylvius  (F.  de  le  Boe).  Opéra,  (1679) 

1572;  (1680)  1590.  —  Oratio,  837. 
Symmachi  (Q.  Aur.)  Epistols,  1678. 
Syndicat  (le)  du  pape,  1830. 
Synopsis  purioris  theologise,  (1625)  245; 

(1632)  376;  (1642)  548;   (1652)   716; 

(1658)838. 


T. 


Tabarin.  Recueil,  1734. 

Tacite.  Les  œuvres,  2135. 

Tacitus   (C.  C).  Édit.   in-8,   1479-  — 

Édit.  in-i2,  (1634)  415;  (1640)  509.  — 

Édit.  in-i6,  178.  —  Édit.  in-24,  (1649) 

1094;  (1665)  1364;  (1678)  1555. 
Taddel  (El.).  Doctrinse,  1073. 
Talmudis  Babyl.  Codex,  339. 
Tasso  (T.).  Aminta,  (1656)  795;  (1678) 

1556.  —    Il   Goflfredo,   (1652)    1673; 

(1678)  1557. 
Tavbrnier   (J.  B.).   Nouvelle   relation, 

J937  not.  —  Recueil,  ibid.  —  Les  six 

voyages,  1937. 
Tbrentius  (P.).  Édit.  in-8,  166.—  Édit. 

in-i2,  (1635)  433;  (1661)  1275.  —  Édit. 

in-24,  (1651)  1136;  (1665)  1365. 

Ajoute*  au  no  i66  ;  Plndex  verborum  se  cons- 
pose  de  4  feuillets. 

Tbsmar  (Jo.).  Exercitationes,  1223. 
Testament  du  déf.  J.  Mazarin,  2002. 
Testament  (le   Nouveau),   (1664)  890; 

(1667)   1389  et  1390;  (1668)  1398  et 

1399;  (1672)  1480. 
Testament  (het  Nieuwe),  857. 
Testamentum    (Novum).    Édit.   in-8, 

(1633)  397;  (1641)  530.  —  Édit.  in-12, 

(1624)   225;    (1633)   396;   (1641)  531; 

(1658)    1239;   (1675)    1513.   —    Édit. 

in-24,  (1656)  1208;  (1662)  1294;  (1670) 

1434;  (1678)  1558. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


603 


Théologie  (la)  morale  des  Jésuites,  856. 
Theonis  Progymnasmata,  265. 
Théophile.  Nouvelles  œuvres,  1976.  — 

Le  Parnasse,  1705. 
Théophraste.  Les  caractères,  2177. 
Thibault  (Gir.).  Académie,  302. 
Thibaut  (P.).  Cours,  1873. 
Thorius  (Raph.).  Hymnus,  246. 
Thuanus  (J.  a.).  Posteritati,  1559. 
Thucydide.  L'histoire,  2132. 
Thysius  (Ant.).  Roma,  1224. 
Tilemannus  (Joh.).  Dissertatio,  581. 
ToMAsi  (Tom.).  La  vita,  1862.  —  La 

vie,  1863. 
Tractatus  pacis,  700. 
Traité  curieux,  2105. 
Traité  de  la  guerre,  183 1. 
Traité  de  la  paresse,  1885. 
Traitté  de  la   politique,  (1669)    1602; 

(1670)  1606. 
Traitté  de  Torigine,  2017. 
Traitté  des  droits,  1782. 
Traité  des  restitutions,  1366. 
Traité  politique,  2028. 
Triqlandius  (Jac).  Laudatio,  948.  — 

Systema,  686. 
Triomfe  (le)  de  l'amour,  1916. 
TuBERO  (Oratius).  Cincq  dialogues,  1864. 
TuLPius  (Nie).   Observationes,  (1641) 

980;  (1652)  1155;  (1672)  1481. 
TuNiNQii   (Ger.)   In   quat.   lib.   Instit., 

(1618)  150;  (1653)  735. 
Turcici  Imp.  status,  (1630)  340;  (1634) 

416. 


V. 


Valerius  Maximus,  (1656)  11 19;  (1671) 

1462;  (1670)  2148. 
Van  der  Linden.  Voy.  Linden. 
Van  Helmont.  Voy.  Helmont. 
Van  h  orne.  Voy,  Horne. 
Varenius  (Bern.).  Descriptio,  1095.  — 

Geographia,  (1650)  1120;  (1664)  1330; 

(1671)  1463. 
Vargas  (Alph.  de).  Relatio,  1620. 
Variorum  tractatus  theologici,  771. 
Vaugelas.  Remarques,  1747. 
Vavasseur  (Fr.).  Theurgicon,  596. 
Vera  (J.  Ant.  de).  Histoire,  2003. 
Vergilius(Po1.).  De  inventoribus,  1464. 
Veri  (J.  B.)  Res  venetae,  1017. 


Vbrinus  (Simpl.).  Ad  Just.  Pacium,  538 
not.  —  De  transsubstantiatione,  ibid. 

Véritable  (le)  advis,  1660. 

Véritables  (les)  précieuses,  1700. 

Veritas  pacifîca,  1137. 

Vérité  (la)  défendue,  1809. 

Vie  (la)  de  Fr.  de  Lorraine,  1958. 

Vie  (la)  de  G.  de  Colligny,  564. 

Vie  (la)  de  Mad.  de  Brancas,  1810. 

Vie  (la)  du  père  Paul,  876. 

Vie  (la)  et  les  actions  de  M.  de  Ruyter, 
1917. 

Vie  (la)  et  les  faits  de  Van  Galen,  1938. 

ViETiE  (Fr.)  Opéra,  609. 

ViONOLA.  Reghel,  962.  —  Reigles,  ibid, 

Villbdibu  (Mad.  de).  Les  amours 
d'Alcibiade,  1591.  —  Les  amours  des 
grands  hommes,  2071.  —  Les  désor- 
dres, 2106.  —  Les  exilez,  2093.  —  Les 
galanteries,  2084. —  Voy,  Dbsjardins. 

ViLLiBRs  (de).  Le  festin  de  Pierre,  1706. 

Vindiciae  gallicae,  473. 

Vinnius  (Arn.).  Commentarius,  991.  — 
In  IV  libr.  Instit.,  (1655)  i^Qo;  (1659) 
1252;  (1665)  1367.  —  De  pactis,  610. — 
Selectarnm,  (1653)  736;  (1660)  869. 

ViRQiLius  (P.)  Maro.  Édit.  in-12,  (1622) 
208;  (1636)  450;  (1676)  1523  et  2154. 
—  Édit.  in-24,  (1649)  1096;  (1658) 
2126;  (1664)  1331;  (1668)  1400;  (1670) 
1435; (1676)  1524. 

Visionnaires  (les),  651. 

Vitadel  padre  Paolo,  1644. 

Vita  G.  Mm.  van  Hoogeveen,  900. 

Vit»  humanae  proscenium,  1674. 

Vits  privatx  commoda,  1514. 

ViTRUvius  (M.).  De  architectura,  1097. 

Vlitii  (Jani)  Venatio,  597.  —  Voy. 
Autores. 

Vrai  (le)  Testament,  p.  cxv. 

Voiture  (de).  Lettres,  (1657)1692;  (1660) 
870.   —   Les  Œuvres,   (1656)    1977; 
(1679)  2159. 
Vorstii  (Ad.)  Oratio,  757. 
VoRSTius  (Ever.).  Oratio,  134. 
Vossius  (Ger.  J.).  Commentarius,  303. 

—  De  artis,  1054.  —  De  baptismo, 
1074.  —  De  imitatione,  1054.  —  De 
vitiis,  1033.  —  Etymologicon,  1295.  — 
Harmonise,  1209.  —  Historise,  1191. 

—  Latina  grammat.,  (1628)  304;  (1644) 
582.   —   Poeticae    institut.,    1054.   — 


6o4 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Prosodia,  304.  —  Syntaxis,  304.  — 

Voy,  Consilium. 
Vossius  (Is.).  De  lucis,  1296. 
Vota  nuptialia,  687. 
Voyage  d* Espagne,  176 1. 
Voyage  (le)  de  M.  Quiclet,  2029. 

w. 

Waljîus  (Ant.).  Compendium ,  (1620) 
179;  (1627)  289;  (1629)  323;  (1636) 
451;  (1644)  583. —  Dissertatio,  305. 

Walbnburch  (Adr.  et  P.).  De  contro- 
vcrsiis,  1391. 

Wassbnabr  (A.  de).  Encomium,  930. 

Wassenbbrq  (Eberh.)-  Der  erneuwerte, 

1055- 
Welz  (J.  E.  à).  Voy,  Hispanicae. 

Wbndblinus  (M.  Fr.)*  Christ,  theologia, 

(1656)  796;  (1658)  839. 
Wbsenbecius   (Matth.).  Commentarii , 

p.  ccxxv  not. 
Wbspin  (de).  Nouvelle,  2057. 
Wbstbnburoii  (Jo.)  Epinicium,  324. 
Wetten  ende  statutcn,  (1631)  360;  (1653) 

737  ;  (1699)  944- 
Wbytsbn  (Q.).  Voy.  Curiae. 


WiLLis  (Th.).  Pathologia,  (1668)  1401  ; 

(1670)  1436. 
WiTsios  (Herm.).  Theologus,  942. 
WiTTiCHius    (Christ.).    Dissertationes, 

1167. 
WoLzoQEN  (Lud.).  Oratio,  1503. 
WoRM  (01.).  Muséum,  772. 


X. 


Xavier  (Hier.).   Hist.  Christi,  490. — 

Hist.  S.  Pétri,  490. 
Xbnophon.  De  Cyri  instit.,  (1627)  290; 

(1647)  629.  —  De  repubiica,  266. 

z. 

Zasibn  ou  Zbsbn  (Fil.).  Der  afrikan. 

Sofonisbe,   1056.  —  Ibrahim,   1034. 

—    Voy,    Blaubn;    CiSsius;   Liebes- 

beschreibung. 
Zbvecotius  (Jac).  Belegh,  267.  —  Em- 

blemata,  268. 
Zibolbrus   (Casp.).  Circa  regicidium, 

738- 
ZiNCGRBPBN  (Jul.  W.).  Teutschcr,  1168. 

ZoucHBi  (Rich.)  Elementa,  717. 


TABLE    DES    MATIÈRES. 


Pages. 

Introduction ix 


PREMIÈRE  PARTIE. 

HISTOIRE    DES    ELZEVIER. 

Les  officines  bljzeviriennes. 
I.  L'officine  de  Leyde, 

§  I.  Résumé  historique xli 

§  2.  Rapports  des  EIzevier  avec  T  Université xlv 

§  3.  Les  thèses  académiques l» 

§  4.  Emplacement  de  l'imprimerie li 

§  5.  Les  ventes  publiques  de  livres lvi 

II.  Vofficine  de  La  Haye lix 

III.  If  officine  d^ Amsterdam, 

§  I.  Résumé  historique lxi 

§  2.  Emplacement  de  Tofiicine lxiii 

IV.  Vofficine  d'Utrecht lxvi 

V.  Les  EIzevier  à  l'étranger,  —  Vofficine  de  Copenhague lxviii 

Les  éditions  blzeviriennes. 

I.  Christophe  van  Dyck < Lxxix 

II.  Fleurons  et  culs-de-lampe lxxxvi 

III.  Marques  typographiques xc 

IV.  Papiers xciv 

V.  Formats.  Tirages  spéciaux xcvii 

VI.  Les  pseudonymes  elzeviriens c 

VIL  Correction  et  correcteurs cvii 

VIII.  Vin-douze  elzevier.  Opposition  des  savants ;    .  cxvii 


6o6  TABLE  DES  MATIERES. 

Les  biographies. 

L  Louis  Elzgvier cxic 

L*  Elzevier  à  Anvers,  en  1565 cxk 

Acte  constatant  un  refus  de  paiement cxz. 

Burlesque  buurwetten  te  Leyden ex: 

IL  Matthieu  Elzevier,  i'  fils  de  Louis cxLVi 

III.  Louis  Elzevier,  z*  fils  de  Louis ci 

IV.  Gilles  Elzevier,  3®  fils  de  Louis C£,f 

V.  Josse  Elzevier,  4*  fils  de  Louis cl,' 

VI.  Isaac  Elzevier,  2»  fils  de  Matthieu clvx 

VII.  Jacob  Elzevier,  3*  fils  de  Matthieu clxii 

VIII.  Bonaventure  Elzevier,  6«  fils  de  Louis clxiv 

IX.  Abraham  Elzevier,  i'  fils  de  Matthieu CLXZXvi 

X.  Jean  Elzevier,  fils  d'Abraham clxxxix 

XI.  Abraham  Elzevier,  fils  de  Jean ce 

XII.  Louis  Elzevier,  fils  de  Josse cciiz 

Testament  de  Louis  Elzevier cczvii 

XIII.  Daniel  Elzevier,  fils  de  Bonaventure ccxxii 

Lettre  de  Daniel  à  Balth.  Moretus ccxlvii 

Mémoire  de  Daniel  sur  les  libelles ccxlviii 

XIV.  Pierre  Elzevier,  petit-fils  de  Josse ....  ccliii 


SECONDE  PARTIE. 


ANNALES  TYPOGRAPHIQUES  DES  ELZEVIER. 


Catalogues  des  livres  de  fonds  et  d'assortiment 


j 


Bonaventure  et  Abraham  (1622- 1625) (41 

Isaac  (1617-1625) 


L'officine  de  Leyde. 

I.  Louis  Elzevier  (1583-1617) 11 

II.  Matthieu  et  Bonaventure  (1617-1622) j 

) 

III.  Bonaventure  et  Abraham  (1625-1652) ày 

IV.  Jean  et  Daniel  (1652-1655) 175 

V.  Jean  (1655-1661) 189 

VI.  Veuve  et  héritiers  de  Jean  (1661-1681) 218 

VIL  Abraham  (1681-1712) 230 

L'officine  de  La  Haye 236 


or 


TABLE  DES  MATIÈRES.  607 

Pages. 

L'oppiciNB  D* Amsterdam. 

I.  Louis  Elzevier  (1638-1655) 241 

II.  Louis  et  Daniel  (1655- 1664) 300 

III.  Daniel  (1664-1680) , 33g 

IV.  Veuve  de  Daniel  (1680-1681) 409 

L'officine  d'Utrecht 412 


TROISIÈME  PARTIE. 

ANNEXES  DE  LA  COLLECTION  ELZEVIRIENNE. 

Avant-propos 417 

I.  Éditions  imprimées  en  Hollande 435 

II.  Éditions  imprimées  à  Bruxelles 529 

III.  Les  faux  elzeviers 566 

Table  alphabétique 583 


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